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 joamie + these are the nights that never die

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Message(#)joamie + these are the nights that never die EmptyMer 24 Juin 2015 - 20:48

these are the nights that never die
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


"J'aurais voulu que tu viennes avec moi." "Invitations privées et nominatives, ma chérie, je peux rien faire pour le coup là." Sophia était confortablement installée dans son canapé, en train de siroter un verre de vin, pour bien démarrer sa propre soirée. "Puis le sous-dirlo est pas mal non plus." "Sophia !" "Quoi, c'est vrai ! Puis il est assez sympathique, ça va pas être si terrible que ça si tu restes avec lui." Joanne haussa les épaules. Elle n'avait qu'un seul idéal masculin -quoi qu'elle admettait que leur supérieur avait aussi une sacrée dose charme. "Tu l'as contacté, depuis votre... ?" "Non..." "Joa, ça fait presque trois semaines !" "Je ne sais pas quoi dire." dit-elle d'un air désolée. Elle s'était retrouvée de très nombreuses fois devant son portable avec la volonté de lui écrire, de lui parler, ne serait-ce que d'entendre sa voix, mais elle n'y arrivait, elle n'osait pas. Sophia la regardait tendrement, replaçant une mèche de cheveux blonde derrière l'oreille de sa meilleure amie. "Fais comme tu l'as toujours fait. Dis lui les premiers mots qui te viennent en tête. Quoi que tu dises, il viendra en courant." Sophia avait toujours cette confiance innée en leur couple bien que ce dernier était quelque peu effacé ces derniers temps. "Allez, maintenant, tu me montres la tenue pour laquelle tu t'es ruinée ! Et puis il est bientôt l'heure, notre cher boss ne va pas tarder à venir te chercher." Sophia en riait rien qu'à l'idée. La belle blonde s'en allait chercher la robe en question, qu'elle avait acheté le jour-même. Elle se trouvait encore dans un de ces luxueux sac en carton, brillant, blanc et très sobre, avec les gravures dorées de la marque en question. Qu'on se le dise, Joanne s'était ruinée pour cette robe. Pourquoi ? Parce que, d'abord, c'était une soirée avec de très hauts dignitaires, qu'il fallait être présentable et vêtu convenablement, son patron lui avait clairement fait comprendre que ce n'était pas en s'habillant avec une robe Mango ou Zara qu'elle allait faire bonne impression. Quelle brillante idée. Après, il fallait l'avouer, Joanne n'avait pas fait de shopping depuis une éternité. Et, elle avait reconnu à Sophia que c'était un véritable coup de coeur. Elle justifiait son achat en se disant qu'elle la porterait plus d'une fois et que la somme qu'elle avait pu y mettre serait rapidement épongé (c'était mignon de voir les choses sous cet angle).D'un sourire gêné, elle quitta la pièce de séjour afin de rejoindre la chambre. Elle récupéra la robe en question très délicatement. Ah oui, elle avait aussi précisé à Sophia qu'elle avait du payer un peu plus que la somme demandée, étant donné que Joanne ne faisait pas partie de la catégorie de femmes mesurant plus d'un mètre soixante-dix. Avant de la mettre, Joanne prit une douche.Elle enfila ensuite des escarpins blancs et argentés, hauts perchés, et finit par s'occuper de ses cheveux et du maquillage. Sophia s'était impatientée et se rendit d'elle-même dans la chambre. "T'es trop belle, Joa, sérieux." dit-elle avec un air fasciné. Elle ne put s'empêcher de l'enlacer. "Si seulement il te voyait comme ça." ajouta-t-elle, émue, en pensant à Jamie. "J'adore." Sa meilleure amie baissa les yeux gênés. "D'ailleurs, le sous-boss vient d'arriver." Joanne enfila une veste blanche ceintrée pour recouvrir ses épaules, et souhaita une bonne soirée à la rouquine, qui s'enthousiasmait pour elle qu'elle sorte un peu.

Son supérieur ne manquait pas de galanterie, c'était certain. En arrivant dans l'immense salle où se déroulait l'événement, il avait même pris le soin de l'aider à ôter sa veste et de la guider par une main posée sur son dos pour aller saluer tous ces beaux gens. Joanne esquissait de temps des sourires nerveux. "Des mauvaises expériences antérieures avec des aristocrates ?" lui chuchota-t-il lorsqu'il prit deux flûtes de champagne, une pour sa collègue. "Uniquement avec des anglais." dit-elle. Il ne put s'empêcher de lâcher un bref rire. "Trop rigoureux ?" "Trop faux." répondit-elle en pensant aux parents de Jamie. "Tout n'est que faux et usage de faux, ici, je l'ai aussi remarqué. Mais il y a des exceptions parfois, des gens honnêtes et bienveillants, souvent avec un trop fort caractère." Il avait toujours été très aimable avec ses employés, moins lèche-botte que le directeur du musée même. "Il faut simplement se dire que c'est pour notre intérêt. Toute l'équipe du musée compte sur nous pour rajouter des salles, Sophia la première, si je ne m'abuse." Il lui fit un clin d'oeil complice. "Ne voyez que les bons côtés de cette soirée. Une musique agréable, sans oublier cette multitude de mignardises, la splendeur de ce lieu, et la qualité invétérée de ce champagne."  dit-il en levant sa flûte de champagne dans l'unique but de trinquer avec la conservatrice, qui fit tinter leurs verres. Il fallait l'admettre, la salle était magnifique. Il y avait un lustre impressionnant qui s'étalait plus sur la surface du plafond qu'elle ne descendait. Il y avait d'immense porte-fenêtre qui donnaient sur une terrasse immense éclairée par une multitude de lampions. Il ne manquait pas non plus de végétations, ajoutant une touche de couleurs à la pièce ayant pour couleurs maîtresses le blanc, le beige, la couleur champagne. La terrasse offrait une belle vue sur le reste de la bille, le bâtiment se trouvant un peu en hauteur et en retrait. C'était en descendant de l'étage que l'on pouvait accéder à un jardin - qui avait plutôt la taille d'un parc. Le fond de l'air était estival, encore chaud pour un début de soirée. La salle se remplissait de plus en plus de personnes élégamment vêtues, les discussions allant bon train. Une soirée organisée pour des raisons politiquse, culturelles, pour faire bonne impression, elle en avait oublié l'intitulé exact, mais elle savait qu'il s'agissait de mettre en avant les projets en vue d'accroître l'activité et l'attraction de Brisbane, avec des plans prévus en tout domaine. Joanne ne comptait même plus le nombre de mains serrées, le nombre de présentations faites. Elle restait avec son boss puisqu'elle ne connaissait personne d'autres. Ils avaient commencé une conversation fort intéressante avec un couple d'une cinquantaine d'années passionné d'art florentin, à la grande joie de la conservatrice. Les serveurs circulaient avec des plateaux d'argent remplis de gourmandises salées ou de boissons commandées entre les groupes qui s'étaient formés et l'espace de danse créé de l'autre côté de la salle. Joanne n'était pas très à l'aise lorsqu'il s'agissait de gala, ce genre d'événements de la haute société. C'était donc d'un véritable soulagement d'avoir trouvé des personnes avec qui elle pouvait parler de sa passion. Son supérieur lui posait de temps en temps une main amical sur son dos, et la retira. Joanne ignorait encore que parmi ce beau monde, Jamie se trouvait quelque part.

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Message(#)joamie + these are the nights that never die EmptyMer 24 Juin 2015 - 21:55

Vient un moment où l'on arrête d'espérer. Au bout de trois semaines, sans nouvelles, j'entamais une période teintée d'un certain détachement. Si Joanne me contactait, je serais là. Si elle ne devait plus jamais signe de vie, ainsi soit-il. Mon intention n'est pas de lui courir après encore et encore, m'accrocher comme un désespéré à une relation dont elle se défausse. Je ne compte pas m'imposer dans sa vie, la noyer sous les messages, l'appeler tous les deux soirs. La jeune femme sait très bien que j'attends son signal, celui qui dira que j'ai le droit d'approcher. Mais elle ne m'adresse même pas la parole. Pas un mot. Rien en trois semaines. C'est long, trois semaines. Néanmoins, le temps est passé vite. Il y a le travail, la radio, qui m'absorbe complètement. En quelques mois, j'ai enchaîné tant d'absences que je ressens le besoin de me rattraper, faire bonne figure auprès de ma patronne et du reste de l'équipe en redoublant de zèle. Si les premiers jours de reprise ont été terribles, le rythme est rapidement revenu, plus intense qu'avant. Et pour mon plus grand bonheur, cette cadence n'était pas une gêne. Le traitement adapté du docteur Winters, débutant ses premiers effets lors de la deuxième semaine, est bien moins éprouvant. Cette espèce de placidité nonchalante demeure, mais je suis parfaitement en mesure d'utiliser mon cerveau et de me dédier à mon travail -activité salvatrice pour mon moral. A vrai dire, je suis plus motivé que jamais, et j'ai en l'idée d'arrêter de me contacter de jouer les bureaucrates en retournant derrière le micro. Depuis mon agréable rencontre avec une jeune femme d'ABC, j'ai retrouvé le goût et l'envie d'être en studio. L'émission hebdomadaire est encore en pleine planification, mais je me réjouis de retrouver cette facette de mon travail que j'ai toujours aimé. « Et alors, quand est-ce que nous aurons le plaisir d'entendre votre délicieuse voix à la radio ? » me demande la jeune australienne au centre de mon groupe d'interlocuteurs avant de laper une fine gorgée de sa coupe de champagne. « Je prends le compliment. » je réponds avec un sourire, flatté. « Très bientôt, je l'espère. Nous travaillons beaucoup sur ce projet, mais j'avoue avoir un cruel manque de patience. Le mois prochain peut-être. » C'est une charge de travail supplémentaire, mais cela importe peu. Je n'ai pas beaucoup mieux à faire que me tuer à la tâche en ce moment. Et puis, faire ce que l'on aime, cela vaut bien un peu de fatigue supplémentaire. Après tout, je me suis bien assez reposé. J'ai besoin de garder la tête occupée, de bouger, de multiplier les projets. Tous ceux que je pensais avoir avant les événements avec Joanne sont pour l'instant aussi atteignables que la jeune femme -donc, pas du tout. Cette émission sera également une mise en avant dont je n'ai pas forcément envie ni besoin, le risque de retrouver d'un peu trop près la lumière des projecteurs que j'avais souhaité abandonner à Londres. Mais je ne peux pas nier que l'idée est aussi excitante qu'effrayante. Une main masculine, anguleuse, se pose sur mon épaule afin d'attirer mon attention. Je reconnais facilement le président de la fondation pour laquelle je m'étais rendu à un gala il y a quelques jours. Je lui adresse un large sourire ainsi qu'une poignée de main amicale. « Jamie Keynes ! Toujours au centre de l'attention à ce que je vois. C'est la quatrième fois que nous nous croisons en un mois, non ? Vous n'avez jamais été aussi mondain depuis que je vous connais ! » Je ris nerveusement, bien obligé de reconnaître que je ne réponds que rarement aux invitations qui me font envoyées. Avant que Joanne ne quitte la maison, ma dernière sortie de ce genre en date était le gala du musée où nous nous étions revus, elle et moi. Désormais, j'occupe mes soirées solitaires comme je peux, et puisqu'il est hors de question de retourner m'abîmer l'épaule dans un bar, j'opte pour les bains de foule où je suis certain de ne pas me sentir seul. « C'est vrai. Ne vous y habituez pas trop, on ne sait jamais quand je me lasserai à nouveau. » je réponds pour plaisanter. « La dernière vente de vos toiles a été un sacré succès, vous savez. J'ai un bon ami galeriste qui- » « C'est très aimable à vous, mais vous savez bien que je ne souhaite pas exposer. » Il rit grassement, me tape l'épaule et me souhaite une bonne soirée, passant au groupe suivant. Mon regard le suivant sur quelques pas croise une silhouette familière. Mais en ce moment, toute femme blonde d'un mètre soixante me rappelle Joanne. Je n'y prête pas attention, préférant me concentrer sur les quatre ou cinq personnes qui m'entourent parties dans un débat sur leurs prochains investissements -et parler d'agent m'intéresse rarement. La demoiselle à côté de moi le remarque bien et tire sur la manche de ma veste. « Difficile d'échapper aux conversations chiantes quand on vient seul, hein ? » Le langage m'interpelle. Il n'en faut pas plus pour attirer mon attention. « C'est bien vrai. » J'évite toujours de me rendre seul aux soirées, sachant l'ennui que cela peut être lors des périodes de vide de ce genre. « Sortons. » ordonne-t-elle sans réellement me laisser le choix. Avec un sourire, intrigué, je la laisse prendre mon bras et me conduite jusqu'à la grande terrasse qui surplombe le parc. Elle allume une cigarette, inspire le tabac à plein poumons comme si sa vie en dépendait. Nous divaguons quelques minutes d'un sujet à l'autre. C'est une fille de qui s'ennuie à mourir. Très jeune -beaucoup plus jeune qu'elle n'en a l'air, ce qui me prend par surprise. Sa cigarette terminée, elle retourne à l'intérieur. Je reste ici encore un peu, profitant d'un peu d'air et de calme. Elle me manque, c'est certain. Je sors mon téléphone de la poche intérieure de ma veste. Rien. Il y a un moment où l'on arrête d'espérer. Mais il n'est pas encore arrivé.
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Message(#)joamie + these are the nights that never die EmptyMer 24 Juin 2015 - 22:37

these are the nights that never die
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


"Je peux vous appeler Joanne, n'est-ce pas ?" dit la cinquantenaire en posant amicalement sa main sur l'avant-bras de la conservatrice. Cette dernière acquiesça d'un signe de tête et d'un sourire sympathique. "Et bien, comme je disais, si les moyens sont mis en place, je ne verrai pas d'inconvénients à ce que Brisbane expose un peu d'art et d'histoire florent. Voyez bien qu'elle est connaisseuse, Arnold." s'exclama la dame, envers son mari. Ce dernier rit. C'était un couple sympathique, à se chamailler sans arrêt. "Nous avons même ce contact de Florence, Francesco. Un jeune homme surdoué, extrêmement sympathique. Un expert en matière d'art, il nous avait vivement conseillé durant nos voyages. Nous pourrions peut-être vous donner ses coordonnées, nous lui dirons que vous êtes des amis et des passionnés d'art italien, il appréciera venir ici, j'en suis certaine !" ajouta-t-elle. Cette Mary, et cet Arnold avaient l'air vraisemblablement emballé à l'idée que le musée ne s'agrandisse. Le supérieur de Joanne fit un clin d'oeil à cette dernière, disant par cela que c'était dans la poche. En dehors de ça, elle avait vraiment apprécié discuter avec eux, de parler d'art florentin plus en profondeur. Une discussion véritablement enrichissante. Avant d'aller saluer un ami du couple, Mary précisa à Joanne qu'elle récupèrerait ses coordonnées afins de garder contact avec l'employée et d'avoir des nouvelles d'éventuels avancement concernant le projet d'agrandissement. Une fois partis, son supérieur, Lionel, lui confia. "Ils sont assez populaires par ici, ils font des soirées à thème assez originaux, quand ça leur prend. Mais très érudits, tous les deux, des études très prestigieuses." "Je n'ai fait que parler de quelque chose que j'aime beaucoup, rien de plus." confessa-t-elle, incertaine de les avoir convaincus. "Et c'était ce qu'ils voulaient voir, Joanne. A quoi bon investir quand il n'y a pas de passionnés comme vous pour tout maintenir en place. Eux savent l'intérêt du partage des cultures, tout en pensant argent par derrière. Ils sont passionnés et intéressés par cette opportunité. Ils prennent des mesures tactiques pour voir qui y mettra le plus gros prix." "C'est d'un compliqué." "C'est purement politique et budgétaire. Et pour se faire bien voir." "Ils font partie de quels catégories... Mr et Mrs. Fallon ?" "De ceux qui réfléchissent avant d'agir, qui savent ce qu'ils font et pourquoi. Qui prennent en compte beaucoup d'autres aspects que le financier. Une denrée rare qui peut dissuader les plus méconnaisseurs opportunistes." Joanne finissait sa première flûte de champagne, qu'un serveur vint lui donner un nouveau verre, ce qui ne se refusait pas avec une boisson d'une telle qualité. Lionel suggéra de continuer, usant de ses quelques connaissances pour en faire de nouvelles. La jeune femme allait finir par se lasser si ça allait être ainsi toute la soirée, son supérieur lui ayant clairement fait comprendre qu'elle ne rencontrerait certainement pas de personnes aussi passionnées que ce vieux couple. Ils se trouvaient désormais dans un groupe de personnes d'âges différents. Elle ne comprenait pas grand chose de leur conversation, parlant principalement politique -sujet de conversation qu'elle détestait pas dessus tout. Un ballet de mains serrés et d'amitiés plus ou moins réelles. Joanne se contentait de siroter son champagne et de prendre quelques délices salés sur les plateaux des serveurs. Au moins, elle aura bien mangé. Ses iris bleux parcoururent la salle par curiosité, à admirer la prestance de certains hommes, la beauté de certaines femmes. Beaucoup d'entre elles avaient des tenues à en couper le souffle. C'était impressionnant, et oppressant pour la jeune femme. Comme s'il s'agissait d'un concours permanent de qui sera le plus joliment vêtu, par les plus prestigieuses marques qui soient. Un certain malaise s'installait en elle, Lionel tentait de la rassurer par quelques regards, et des mains amicalement posées sur son dos. Son coeur se serra soudainement dans sa poitrine, lorsqu'il vit ce visage familier. Son rythme cardiaque s'accélérait, et l'ombre d'un sourire se dessinait sur son visage. Un hasard ? Elle n'y croyait plus. Joanne était sur le point de le rejoindre, lorsqu'elle le vit se laisser happer par une jeune femme à l'extérieur. La conservatrice désenchant immédiatement. La voilà, cette femme bien plus belle qu'elle, plus parfaite, plus jeune. Joanne s'excusa auprès de son supérieur avant de se détacher du groupe, auquel elle lança un franc sourire avant de le quitter. Une libération, en soi. Elle se fraya un chemin entre les hauts dignitaire pour se trouver à moins de deux mètres de la porte-fenêtre qui donnait sur l'extérieur. La jeune femme qui avait accompagné Jamie revenait à l'intérieur, l'air un peu blasé. Joanne la suivit du regard, curieuse, avant de se rapprocher de cette immense terrasse. Jamie ne pouvait pas la voir, dos à elle. La jeune femme devina qu'il avait sorti son téléphone portable de son costume, certainement pour le travail, se disait-elle. Une idée lui vint en tête. Se débrouillant comme elle pouvait pour sortir son téléphone de sa pochette tout en ayant un verre à la main, elle finit par s'en sortir. Elle glissa sa petite pochette sous son bras pour lui écrire un simple [Retourne-toi]. Elle appréhendait un peu qu'il la voit, craignant de l'avoir déçu d'avoir pris autant de temps pour le contacter à nouveau. Mais elle était là, elle l'avait toujours été, d'une certaine manière. Alors que son coeur emballait, une fois qu'il s'était mis face à elle, Joanne esquissa un sourire, gavé d'espoir, et pourtant, discret. Aussi, pour une raison qui lui échappait, elle se sentait terriblement gênée qu'il la voit dans une telle tenue.

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Message(#)joamie + these are the nights that never die EmptyMer 24 Juin 2015 - 23:26

Quitte à avoir mon téléphone entre les mains, je profite de cette pause que je m'accorde, à moi et mes zygomatiques fatigués, pour aller d'une application à l'autre. Vérifier quelques mails, répondre aux plus importants. Encourager Lehyan qui désespère de réussir à coucher ses filles. Il n'y a pas grand chose d'autre à faire à cette heure-là. Une fois ces quelques taches terminées, je n'ai plus qu'à retourner à l'intérieur. A moins de tomber miraculeusement sur un groupe de personnes qui ne soient ni intéressées par l'économie, ni par la politique, les prochaines heures risqueront d'être longues. J'irai simplement de groupe en groupe, de conversation en conversation, passant de l'une à l'autre lorsque le sujet ne m'intéressera plus. Je passe toujours pour un étrange électron libre qui refuse les petits papotages d'usage. Cela a le mérite de me faire rencontrer toujours énormément de monde -et, ayant une excellente mémoire, j’emmagasine ces connaissances qui s'avèrent souvent utiles. Avec un peu de chance, je trouverais les quelques personnes venues promouvoir leurs projets. Des projets assez intéressants pour mériter un long exposé visant à me convaincre d'investir. Ecouter parler les personnes passionnées est une chose que j'affectionne. Mais je fais un très mauvais investisseur. Pas assez terre à terre. Je place l'argent dans des associations et des causes plutôt que dans les entreprises. De toute manière, je n'aspire pas à devenir un bon homme d'affaires. Je m'apprête à ranger mon téléphoner et rentrer à mon tour lorsque la vibration m'arrête dans mon geste. L'écran affiche un message de Joanne. J'en lis à peine le début qu'une demie-seconde plus tard, je me suis retourné. La surprise est colossale. Tant et si bien que, par réflexe, j'effectue un mouvement de recul qui me fait heurter l'épais pourtour de la terrasse. Mon téléphone manque de tomber de mes mains. Je le range avant qu'il ne termine par terre. Mon regard reste fixé, complètement hypnotisé par la jeune femme se tenant face à moi. Je remarque que ma respiration s'est coupée et reprends une bouffée d'air. Elle est bien là. Ce n'est pas seulement qu'elle est là. C'est qu'elle est somptueuse. « Tu... » Je perds immédiatement mes mots. Passant une main sur ma nuque, je tente de retrouver mes esprits. Un rire nerveux m'échappe. Je dois avoir l'air terriblement idiot. Mon regard ne la quitte pas une seule seconde. Je ne l'avais jamais vue vêtue de cette manière, aussi apprêtée. C'est bien Joanne, et pourtant, autant d'artifices laisseraient penser à une autre personne. Elle reste Joanne. Une version inédite de Joanne. Mon coeur rate plusieurs battements, et cherche à se rattraper en accélérant la cadence. « Tu es magnifique... » je parviens finalement à articuler, toujours aussi dérouté. Ma bouche reste entrouverte, cherchant n'importe quoi d plus constructif à dire, mais rien ne vient. Je ris à nouveau. « Pardon, je ne m'attendais pas à ça. » Pas après trois semaines de silence, pour sûr. Je suis heureux de la voir que j'en oublis les jours passés sans elle, sans nouvelles. Elle est là, c'est tout ce qui compte. Même si cela n'était absolument pas prévu de sa part, à n'en pas douter. Le hasard l'a déposée dans cette soirée. Mes yeux se plissent à cette idée. Le raisonnement s'enchaîne très vite dans ma tête. Cette soirée sur invitation nominative réunissant uniquement des personnes des hautes sphères -dont la conservatrice ne fait pas partie. De plus, une jeune femme aussi mal à l'aise dans ce genre d’attroupement n'a pas pu venir ici seule. Elle accompagne quelqu'un. Soit un grand quelqu'un, soit une personne avec qui elle doit convaincre les portefeuilles comme le mien. J'espère de tout coeur qu'il s'agisse de Sophia. Mais j'en doute. Mon sourire a disparu, laissant place au trouble le plus profond. « Q-qui... » Mon premier réflexe est de lui demander qui l'accompagne, histoire de ne pas avoir l'air encore plus idiot que ce n'est déjà le cas. Mais c'est une bien mauvaise manière de démarrer la conversation avec une Joanne que j'attends depuis des semaines. « Qu'est-ce que tu fais ici ? » je demande doucement, retrouvant un sourire juste au coin de mes lèvres. Je suis partagé entre une multitude d'émotions, mais le soulagement, la joie de l'avoir face à moi prend le dessus. Seigneur, ce qu'elle est belle. Ce qu'elle m'a manqué. Je continue de l'admirer sous toutes les coutures malgré moi, pris de passion pour sa silhouette et ses grands yeux bleus si parfaitement mis en valeur. Je ne devrais pas l'observer avec autant d'insistance, mais j'avoue ne pas y faire vraiment attention à cet instant.
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Message(#)joamie + these are the nights that never die EmptyJeu 25 Juin 2015 - 0:20

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Il était tellement surpris qu'il en perdait de peu son équilibre. Joanne ne voulait pas lui faire un tel effet, elle ne s'attendait pas à ce que la surprise soit de si grande taille. Il semblait secoué, peinant à trouver quoi faire, quoi dire. Elle rangea rapidement son téléphone portable dans sa pochette afin de libérer l'une de ses mains. Jamie semblait un peu perdu, manquant de mot et marquant sa gêne en relaxant sa nuque d'une main. La jeune femme avait un peu peur de ce qu'il comptait dire, jusqu'à ce qu'il déverse sur elle un compliment qui la fit un petit peu rougir. Embarrassée et flattée, elle baissa timidement les yeux. Le voir aussi embarrassé était terriblement attendrissant. Elle avait l'impression d'être comme dans un de ces bals de lycée. Il s'excusa d'être aussi surpris. Il n'y avait pas grand chose à pardonner, Joanne misait ça sur de la courtoisie, à argumenter le peu de choses qu'il parvenait à dire. La jeune femme le trouvait magnifique, comme à son habitude. Elle était habituée à le voir en costume, elle l'avait vu choisir minutieusement ses vêtements le matin. C'était peut-être le fait de le voir ainsi durant un tel événement. Ce petit quelque chose qui le rendait beaucoup plus élégant et attirant que les autres. Ces vêtements sur mesure, sa prestance, son charme. Tout était là pour attirer le regard sur lui, qu'il soit désiré et apprécié. "C'est... c'est un nouveau costume ?" demanda-t-elle timidement. Elle ne se souvenait pas l'avoir déjà vu -mais il en avait tellement. "Tu es..." Beau, élégant, charmant, séduisant, ce genre de mots ne manquaient d'habitude pas à ce vocabulaire. Le fait de ne pas l'avoir vu pendant trois semaines augmentaient cette impression. Elle sourit, gênée. "Enfin...J'aime beaucoup." Elle ne savait pas si son avis comptait encore beaucoup pour lui. La belle blonde espérait que leur conversation devienne un peu plus fluide. Mais ils demeuraient deux personnes qui s'aimaient et qui ne s'étaient pas revues depuis longtemps. L'embarras était normal dans cette situation. Jamie tenta d'articuler une question que sa belle devina facilement. Il finit par poser une question beaucoup plus simple, classique. Si elle pouvait jouer avec ses doigts, elle le ferait, mais l'une de ses mains était trop occupé pour tenir sa flûte de champagne. Elle préféra en boire une gorgée avant de lui répondre d'une voix douce. "Mes supérieurs ont pour projet d'agrandir le musée..." Elle haussa les épaules, gênée. "Ils ont jugé bon de m'embarquer pour les aider à convaincre les investisseurs." Joanne se gratta nerveusement sa tête, juste derrière son oreille. Pas de chignon le soir-là, ça aurait fini par la déranger d'une manière ou d'une autre au bout d'un moment. "J'ai demandé à ce que Sophia vienne avec moi. Elle est... beaucoup plus douée que moi pour ce genre de choses. Mais ils ont refusé." S'éclaircissant la voix, elle ajouta. "Il faut avouer que je ne suis pas la personne la plus convaincante qui soit." La conservatrice rit nerveusement. Sa meilleure amie en aurait déjà mis plus d'un dans sa poche avec sa capacité à argumenter, tout simplement phénoménale. "Du coup, j'ai du accompagner le sous-directeur, il est juste..." Elle se retourna et chercha du regard la personne qu'elle venait de mentionner. Il ne tarda pas à capter ses yeux et à lui faire un signe de la main. Joanne en fit de même, avec un sourire de sympathie, quoique légèrement forcé. Elle ne voulait absolument pas qu'il vienne les interrompre. Qu'ils restent donc à parlementer avec cette bande d'aristocrates. "...là-bas." Puis elle posa à nouveau son attention sur, selon elle, le plus bel homme de cette soirée. "Et on m'avait bien fait comprendre qu'il fallait une tenue... correcte." Joanne avait des tenues correctes, mais ce n'était vraisemblablement pas suffisant à ce type d'événements. "J'ai du investir." dit-elle avec un rire nerveux. "C'était dur... de choisir." Encore plus vu qu'elle se devait de faire attention au prix affiché sur l'étiquette. "Je ne sais même pas si celle-ci est appropriée." avoua-t-elle, très inquiète. Embarquer Joanne dans un monde de riches sans la guider d'un point de vue vestimentaire aurait pu tourner l'événement à un fiasco. Bien qu'elle adorait cette robe, elle n'était pas toujours à l'aise de la savoir sur elle, craignant qu'il y ait trop de détails, trop d'artifices, trop de trop. Elle ne connaissait pas les exigences et les limites de cette bande d'aristocrates. En revanche, Joanne réalisa qu'il n'était pas surprenant de voir Jamie à ce genre d'événements, et se trouvait idiote de ne pas y avoir songé. Alors qu'elle en avait parlé juste avant avec Sophia. Son supérieur s'approcha d'elle, gardant cette fâcheuse de déposer sa main sur son dos, voulant s'assurant que tout allait bien. Il lui précisa qu'il avait discuté avec de nouvelles personnes qui étaient potentiellement intéressées par le projet du musée. Il semblait tellement ravi que l'idée puisse plaire. Joanne lui esquissa un sourire gêné, même si elle était contente qu'il vienne lui apporter de bonnes nouvelles. La conservatrice lui fit remarquer qu'il avait interrompu sa conversation avec Jamie -sans préciser qu'elle le connaissait. Il s'excusa immédiatement et s'éclipsa, se faisant certainement une idée bien fausse de leur échange.

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Message(#)joamie + these are the nights that never die EmptyJeu 25 Juin 2015 - 1:09

Adorable. Magnifique. Merveilleuse. Extraordinaire. Je ne sais plus quel superlatif apposer à cette vision d'une Joanne aussi belle. Je suppose que le manque que j'ai pu ressentir la rend encore plus charmante à mes yeux. Je reste légèrement appuyé sur la rambarde en pierre derrière moi, l'air de rien, histoire de masquer des jambes faiblardes à cause de la surprise. Je suis toujours en recherche de mots qui ne viennent pas. Je ne sais même pas ce que je veux dire. Absolument rien, en fait. Mais je ne suis pas très cohérent pendant une poignée de secondes. J'avoue qu'une coupe de champagne à cet instant précis ne serait pas de refus. Je ne parviens pas à articuler une réponse à sa question concernant mon costume, je me contente de secouer positivement la tête. Je n'avais absolument pas besoin d'un nouveau costume, mais la notion de besoin devient très relative lorsque l'argent empêche la question de se poser. Vouloir suffit. « ...merci. » je souffle avec un léger sourire. Je déglutis, retrouve doucement contenance. Mal à l'aise, je croise tout de même les bras. Cela m'aide à retrouver un brin d'assurance. Joanne m'explique la raison de sa venue à la soirée. J'avais raison de penser que cela avait un rapport avec le musée. La jeune femme ne serait pas du genre à se traîner dans un endroit pareil juste par plaisir. Il faut que le travail le nécessite. Elle sert donc d'objet d’apparat, de parure, à ses supérieurs qui comptent sur sa présence pour convaincre les portefeuilles. « On comprend pourquoi. » dis-je sans réfléchir en la désignant de haut en bas. Un sourire, un battement de cils, et la voilà capable de tout soutirer n'importe quoi à n'importe qui. Il faut dire ce qui est : beaucoup de ces hommes capables de sortir leur chéquier de leur poche pour un oui ou pour un non décident du montant de la transaction en fonction de ce que leur interlocutrice leur inspire sous la ceinture. Néanmoins, Joanne est si peu consciente de sa capacité à plaire qu'elle ne doit même pas envisager les choses sous cet angle. Et même si l'idée est désagréable, je ne peux même pas me montrer jaloux de ce genre de personnes tant je suis habitué à ce mode de pensée qui n'implique rien d'autre qu'un autre aspect de ces vies basées sur le fantasme permanent. Le sous-directeur, au masculin, en revanche… Je suis le regard de la jeune femme à travers la foule et repère bien vite la personne à qui elle adresse un sourire. Un pincement au coeur me fait serrer les dents. La coupe de champagne s'impose de plus en plus. « Je vois... » dis-je, monotone, conservant un sourire de circonstance au coin des lèvres. Mon attention reste sur l'homme, à l'intérieur, pendant encore une poignée de secondes. Je ne veux pas monter de scénarios trop rapidement, mais il n'y a pas mille raisons qui poussent un homme à insister pour n'avoir qu'une seule cavalière, et non pas deux. Mon regard retourne sur Joanne. Comme la première fois où nous nous sommes vus lors d'une occasion de ce genre, elle n'est pas à l'aise. Ce n'est pas son monde. Ce ne sont pas ses valeurs -ça ne devrait pas être les valeurs de qui que ce soit à vrai dire. Elle est un peu perdue entre les bourgeois, les décideurs. « Elle est très appropriée. » je réponds au sujet de sa robe pour la rassurer. La surprise passée, je crois que je préfère Joanne dans une tenue plus simple. Elle est si naturelle qu'elle n'a pas besoin d'artifices de ce genre pour être belle. Bien sûr, c'est l'occasion qui veut cela, elle ne pouvait pas y échapper. Elle reste délicieuse à observer. Ce qui est amusant, c'est que même en essayant de se fondre dans le décor, son aura est en parfait décalage avec le reste des invités, la faisant aisément sortir du lot. « Tu es parfaite. » j'ajoute tout bas, pensif. Je suis assez violemment sorti de cette bulle avec Joanne par le cavalier de celle-ci venant lui dire un mot. Un coup d'oeil rapide suffit à remarquer la main posée dans le dos de jeune femme. Je serre les dents à nouveau, respire profondément, discrètement. J'adresse un léger sourire poli à l'homme avant qu'il ne retourne à l'intérieur, congédié par Joanne. « Tu peux y aller si tu veux, je ne veux pas interrompre ta soirée avec... » Je cherche un mot juste, mais tout serait bien trop traite pour moi, et assassin pour lui. « … ton sous-directeur. » dis-je en appuyant malgré moi sur le possessif. Mes bras restent croisés, collés sur mon thorax. Mon regard se fait sensiblement plus fuyant, cherchant comment me sortir de cette situation avant d'avoir l'air aussi idiot que naïf. « De toute manière il faudra bien que je retourne affronter les requins de mon côté à un moment. » dis-je en haussant les épaules avec un sourire amusé. Je ne parviens jamais à m'identifier au reste des poissons dans cette immense marre de champagne. Champagne. Que quelqu'un me mette une coupe dans la main, de force, pitié.
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Message(#)joamie + these are the nights that never die EmptyJeu 25 Juin 2015 - 2:09

these are the nights that never die
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Les mots et le regard de Jamie étaient plus que flatteurs. Elle baissa les yeux, et rougit. "Arrête de me regarder comme ça." dit-elle à voix basse, toute timide. Bien sûr qu'elle voulait qu'il la scrute toujours comme ça, au fond, et bien sûr qu'il continuerait. Même si cela la mettait dans un embarras certain. Ses doigts libres se mirent à jouer nerveusement -mais non sans délicatesse, en repensant au prix de sa robe- avec l'un des tissus de son jupon, ne trouvant d'autres moyens d'extirper sa gêne d'elle. Après lui avoir montré son cavalier pour la soirée, il la rassura en disant que la robe convenait à l'événement. Ce fut un soulagement pour elle de savoir qu'elle avait plutôt bien vu, pouvant se baser sur les dires d'une personne ayant grandi et vécu dans cet environnement. Elle en soupira, satisfaite de son choix et qu'il correspondait aux normes imposées dans cet univers, où l'extravagance jouait parfois un rôle majeur. Jamie la trouvait parfaite. L'entendre dire cela, en disant long sur ce qu'il pensait d'elle. Du moins, c'était ce que Joanne se plaisait à croire. La conservatrice aurait volontiers donner la réplique, mais son supérieur l'avait interpellé entre temps. Lorsqu'il partit, Jamie proposa assez rapidement qu'elle le rejoigne. La jeune femme avait bien remarqué qu'il prit du temps à terminer sa phrase, comme si ça lui déplaisait. A insister sur ce "ton". C'était son sous-directeur, mais pas seulement le sien. Joanne le regarda, perplexe. "C'est juste un supérieur, Jamie. Rien de plus." dit-elle d'une voix douce, rassurante, percevant bien un brin de jalousie dans le regard du bel homme. Certes, un supérieur assez tactile, certainement bienveillant, voulant mettre à l'aise une jeune femme qui se trouvait dans un monde qu'elle ne connaissait pas et qu'elle n'avait jamais réellement cherché à connaître. La belle blonde était suffisamment innocente et naïve pour n'y voir que du feu, ne pas remarquer que cela pourrait être un moyen de s'approcher d'elle. L'idée ne l'effleurait même pas, se disant que ce n'était que professionnel, et que le nombre de places pour cette soirée était limitée, c'était pourquoi il ne pouvait pas aussi prendre Sophia. C'était ce qu'elle supposait. Elle n'en savait rien, à vrai dire. "Mais... tu es aussi venu accompagné, non ?" Sa gorge se serra à cette idée. "Je t'ai vu aller sur la terrasse avec une femme, juste avant que je ne te t'envoie le SMS." Qui était-elle, et d'où venait-elle, ce n'était que deux questions au milieu d'un bain de dizaines d'interrogations qui s'étaient semées dans sa tête. Jamie avait raison, elle se devait d'y retourner. Elle était initialement venue pour des raisons purement professionnelles. Si seulement elle pouvait y échapper. Il dit ensuite qu'il devrait bien y retourner, à un moment donné ou à un autre. Joanne sourit tristement. Il aurait été bien trop beau qu'ils puissent passer le reste de la soirée ensemble, dans leur monde à eux, bien que celui-ci était encore à reconstruire. "Je... Je vais le rejoindre." se résigna-t-elle. "Je ne veux pas qu'il croit que je suis en train de te soutirer de l'argent." ajouta-t-elle d'un ton plus comique. "Mais, si on y arrive, j'aimerais beaucoup que nous arrivions à nous revoir plus tard. Si... Si tu es d'accord." Sa voix était beaucoup plus basse, voilée par une timidité qui se faisait aisément sortir. Elle lui sourit tendrement, avant de retourner à l'intérieur. La soirée battait son plein. Joanne dut faire de grandes expirations à plusieurs reprises pour se donner suffisamment de courage pour reprendre là où le temps s'était arrêté. Dès que son supérieur l'aperçut, il l'accueillit d'un large sourire, ne manquant pas de la présenter aux cinq personnes avec qui il était en train de discuter. Certains voulaient se montrer plus galants en lui faisant un baisemain et ne quittant pas son regard. Quel étrange monde, se disait-elle constamment. Le sous-directeur ne vint même pas lui demander pourquoi elle avait discuté avec Jamie, l'esprit certainement trop absorbé par les sommes d'argent que l'on était en train de lui promettre. Pendant tout ce temps, Joanne mourrait d'envie de chercher Jamie du regard, rien que de savoir où il se trouvait par rapport à elle. La jeune femme se contentait de sourire et de répondre aux quelques questions qu'on lui posait. Elle accepta vivement une nouvelle coupe de champagne, alors que son supérieur vint, une nouvelle fois, posée sa main sur elle, mais plus au niveau de sa taille, pendant qu'il la flattait de son travail, quelque chose comme ça. Joanne le regarda un bref moment avec interrogation alors que lui restait tout sourire, comme si de rien n'était. Elle le savait tactile, mais elle trouvait qu'il prenait un peu trop ses aises avec elle. Dans sa tête, la jeune femme ne voyait qu'une seule personne qui avait le droit, qui pouvait se permettre d'avoir autant d'aisance en la touchant ainsi. Mais il fallait faire bonne figure, et ravala son malaise, le laissant bien enfoui au fond d'elle, l'écrasant comme elle le pouvait par quelques gorgées de la boisson pétillante et des rires qui ne lui étaient pas naturels. Le fait était qu'elle ne pouvait pas s'empêcher de penser à Jamie. "Je t'avais dit que nous arriverions à trouver des investisseurs. Il y en a tellement qui sont intéressés, c'est merveilleux." Joanne acquiesça d'un signe de tête. "Ton verre est presque vide, je vais t'en chercher un autre, que nous trinquions à tout ça." dit-il en prenant délicatement sa coupe de ses mains. La jeune femme en était déjà à son troisième verre, elle n'était pas sûre d'en vouloir davantage, même si le champagne était particulièrement savoureux. "N'ont-ils pas des jus de fruits, ou... ou même de l'eau ?" demanda-t-elle, ne tenant pas à se laisser glisser dans un état d'ébriété. Elle avait toujours su quand elle devait s'arrêter. "Trinquer avec un jus de fruits ? Voyons, Joanne. Encore juste un verre, juste pour ça." Il n'avait pas tort, ça n'allait pas être un verre de plus qui allait la rendre ivre. Un petit bout de femme qui tenait bien l'alcool. Elle finit par accepter, par pure sympathie, mais aussi parce que le champagne était savoureux. Il ne tarda pas à revenir avec deux coupes bien remplies, à trinquer et à boire une gorgée. Puis toujours cette main pour la guider vers de nouveaux groupes de personnes riches. Elle trouvait ça ennuyeux de répéter toujours la même chose.

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Message(#)joamie + these are the nights that never die EmptyJeu 25 Juin 2015 - 3:27

Un simple supérieur. Rien de plus. Je souris, l'air de rien, de ne pas savoir ce qu'elle sous-entends par cela -que bien sûr qu'il ne peut être qu'un supérieur. Je ne réponds rien qui puisse me trahir -de fait, je reste parfaitement silencieux jusqu'à ce qu'elle me souligne qu'elle pensait que j'étais venu accompagné. J'hausse les épaules. « Oh non, pas cette fois, je suis venu seul. » dis-je. Pas de cavalière pour cette soirée, tout mon répertoire semblant très prit par d'autres obligations. Mais je besoin d'avoir l'esprit occupé, de sortir, était tel que j'étais tout de même venu, misant sur le monde et les rencontres que je ferais pour masquer le vide à mon bras. La jeune femme évoque la demoiselle avec qui je suis venu sur le balcon un peu plus tôt. Un rire m'échappe. Comme quoi, les pots entiers de maquillage qu'elle s'est déversé sur le visage font une illusion parfaite. « Je ne la connais pas. Je l'ai juste accompagné prendre l'air. C'est qu'une gosse qui a à peine l'âge de boire et qui s'ennuie mortellement. » Comme n'importe quelle trop jeune femme traînée dans un tel événement, ne pouvant n comprendre, ni participer à tous ces débats politiques et ce charabia d'entrepreneurs. Finalement, Joanne se décide à rentrer. Rejoindre son sous-directeur. Jouer les parures. Je me contente de lui sourire, sans un mot, lorsqu'elle propose de se revoir plus tard si la soirée nous le permet. J'en doute, mais je n'en montre rien. J'attends qu'elle soit retournée auprès de son cavalier pour retourner à l'intérieur à mon tour. Un serveur passant à côté de moi me tends son plateau afin que j'attrape une coupe de champagne. Malgré la tentation, je refuse poliment, et le garçon repart. « Vous fumez pas, vous buvez pas. Vous tournez à quoi au juste ? » résonne une voix rebelle juste à côté de moi, m'arrachant un sursaut. La demoiselle de tout à l'heure est adossée à la baie vitrée menant à la terrasse. Quelque chose me dit que ma conversation avec Joanne n'avait rien de très privé. Lorsqu'un autre serveur passe, cette fois, je prends un verre à la volée. « Là, satisfaite ? » je demande avant de tremper mes lèvres dans le champagne. Elle sourit, mutine, puis s'en va à nouveau. Les pointes de ses cheveux sont bleues. Quelle étrangeté.

« Excusez-moi, j'étais distrait. Vous disiez ? » Joanne et son sous-directeur passant juste derrière mon interlocuteur, mon regard s'est immédiatement posé sur elle, aimanté par sa présence, et ne l'avait lâchée qu'une fois à quelques mètres de nous. Son cavalier ne lâche pas sa hanche. Juste un supérieur. Rien de plus. Je soupire, me disant quelle a su rendre ces trois semaines fructueuses. « Oh, je vois. Désolé de vous dire que votre distraction m'a l'air déjà prise. » dis le vieil homme face à moi avec un air à la fois amusé et désolé. Les mots serrent un peu plus l'étau autour de ma cage thoracique. L'air déjà prise. Je souris, l'air triste et tout de même rieur. La faute à pas de chance. « Vous parliez de votre fille, c'est ça ? Comédienne ? » je demande, préférant rapidement changer de sujet. Ce que l'homme comprend. Il reprend la conversation où elle s'était arrêtée, l'air de rien. « En effet, elle vient d'obtenir le rôle d'Antigone et… Oh, la voilà. » Son visage s'illumine en voyant arrive sa progéniture juste derrière moi. Une seconde, je reste ébahi par l'expression sur son visage ridé. Cette adoration inconditionnelle pour son enfant, son incroyable fierté. Je me surprends à me demander où je serais aujourd'hui si mes propres parents avaient été tel que lui. Enfin, je me retourne pour faire face à une très grande brune au regard perçant dans une longue robe bleu nuit fluide, renforçant un teint pâle la rendant quasi-fantomatique. Là aussi, alors que son père fait les présentations, je reste muet. Nous sommes rapidement interpellés par un photographe souhaitant un rapide cliché de nous deux. Une seconde pose, un flash, et le jeune homme s'est envolé vers d'autres proies. « En général c'est le signe que votre carrière marche plutôt bien. » je fais remarquer à ladite Hannah avec un sourire. « Ou que nous sommes bien assortis. » rétorque-t-elle aussitôt. Je ne sais plus à quel moment un pas de côté nous a complètement isolés de la discussion animée par son père, mais la grande brune et moi-même avons passé ce qu'il m'a semblé des heures à parler en tête-à-tête au milieu de la foule. Ma coupe est vide depuis un moment déjà. Je la dépose sur un plateau au passage d'un serveur. « Je crois que je vous ai assez monopolisé pour ce soir. Je dois tenir compagnie à mon cher père. Je compte sur vous pour venir au théâtre un de ces soirs, vous avez promis. » « Je tiens toujours mes promesses. » je réponds, sûr de moi. Je n'ai aucune raison de manquer à ma parole lorsque ma pièce favorite est en question. Hannah fait un pas supplémentaire vers moi, glisse sa main dans ma veste pour en extirper mon téléphone, tape très rapidement dessus afin d'enregistrer son numéro et le repose agilement à sa place initiale avant de partir.

Immédiatement, je me mets à chercher Joanne du regard. Ma discussion avec cette parfaite antagoniste de la jeune femme m'a rappelé la longue liste de raisons qui font qu'elle est bien la seule personne que je souhaite avoir à mes côtés. Il ne me faut pas longtemps pour retrouver cette silhouette blonde, puisqu'elle se dresse juste à côté de moi. Et son sous-directeur, juste en face. « Monsieur Keynes ? Nous nous sommes vus tout à l'heure, je suis - » « Joanne m'a dit qui vous êtes. » dis-je assez sèchement pour l'interrompre et le frustrer dans son élan doucereux, mais avec un sourire si innocent et aimable qu'il ne peut pas m'en tenir rigueur. Il reprend rapidement contenance. « Elle vous a parlé de notre projet pour le musée alors ? » Notre projet. Je crois que mon rejet de cet homme se ressent à travers tous les pores de ma peau, créant une invisible aura menaçante autour de moi, impeccablement dissimulée par une expression et une attitude des plus amicales. Mon regard se pose furtivement sur la jeune femme que je devine terriblement mal à l'aise. J'adresse finalement un sourire à la belle afin de la rassurer, et réponds en haussant les épaules ; « Ne perdez pas votre temps, vous prêchez un converti. Je donne déjà au Musée. »
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Message(#)joamie + these are the nights that never die EmptyJeu 25 Juin 2015 - 11:52

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En voilà une autre. Une autre femme avec qui il s'était mis à parler, même à s'isoler du groupe de conversation et n'être qu'à deux pour étoffer cette dernières. Ils n'avaient pas l'air très mécontents de discuter avec elle. Elle ne se gênait pas non plus pour se rapprocher de lui. Le regard de Joanne les suivait de temps en temps, tentant de maintenir une oreille attentive à ce qui était dit par les personnes qui l'entouraient. Son coeur ne fit que se serrer davantage, et douloureusement, dans sa poitrine, lorsque la belle brune montra assez d'audace pour chercher d'elle-même le téléphone portable de Jamie dans sa veste. Dieu sait qu'elle pouvait lui écrire, cela pouvait être n'importe quoi. Il disait qu'il n'y avait qu'elle, alors que cette vision montrait tout le contraire. Son supérieur sortit sa collègue rapidement de ses pensées en lui demandant de raconter le déroulé des dernières expositions temporaires. Toujours les mêmes discours, toujours les mêmes sourires, toujours les mêmes promesses d'investissements. Son cavalier devait jubiler. L'objectif était atteint, c'était sûr, mais il voulait à tout prix continuer et persévérer, pour se garantir une certaine assurance, peut-être. Les déplacements involontaires, progressifs, firent qu'ils finissèrent par se trouver juste à côté de lui. De Jamie. Le moment où elle se retourna pour voir de qui il s'agissait, son coeur s'emballa aussitôt, ne le quittant pas une seule fois du regard. Lionel ne tarda pas à reprendre la conversation, se faisant chaleureux au possible. La jeune femme restait muette, alors que le bel homme ne se gênait pas pour lui couper la parole, stoppant ainsi toute présentation. Néanmoins, il semblait très amical avec lui, à la surprise de la jeune femme. Il lui adressa un sourire tendre, qui se voulait rassurant. La conversation elle-même la rendait mal à l'aise. Lionel était prêt à vendre le musée, à expliquer en quoi il était plus qu'intéressant d'y placer de l'argent. L'Anglais lui coupa l'herbe sous les pieds en disant qu'il finançait déjà. "Ah ! Et bien, c'est parfait, dans ce cas !" s'exclama-t-il d'un rire. "Dans ce cas, nous n'allons pas vous retenir davantage." dit-il d'un ton plus calme, avant de se charger d'éloigner Joanne et de l'emmener ailleurs. Avant qu'elle ne soit trop loin, elle retourna sa tête pour le regarder encore une fois. Elle espérait secrètement qu'il vienne s'interposer, qu'il dise qu'il est à elle, bien que ces dernières semaines laissaient croire le contraire. Elle offrit un sourire avant qu'elle ne soit trop loin de lui pour qu'il ne puisse pu le voir. "Tu ne devrais pas t'intéresser à lui." dit Lionel, à voix basse. "Pardon ?" demanda-t-elle Joanne, sortant tout juste de ses pensées. "J'ai bien vu comme tu le regardais, et comme tu le regardes." constata-t-il, en toute sérénité. "Ca fait quoi, plus de trois ans qu'il est là, maintenant ? Je ne l'ai jamais vu en couple, simplement accompagné. Je doute que ce soit le type d'hommes à aimer et capable d'aimer. Ca se fait rare." La jeune femme le regardait, incrédule. "Peut-être qu'il... est différent des autres." dit-elle en haussant les épaules. "C'est ce qu'il veut te faire croire. Et puis, c'est un univers où l'on saisit les opportunités, où l'on se marie en ayant connaissance des bénéfices. Les mariages d'amour ne sont pas communs, en ce bas monde. Ce n'est pas un univers pour toi." expliqua-t-il, tentant d'adopter une voix douce et rassurante afin de ne pas la froisser. "Il sait user de son charme lorsqu'il le faut. C'est un homme très intelligent, très érudit, et donc, souvent plus dangereux. Dieu sait ce qu'il peut avoir en tête." "Tu as l'air de bien le connaître." "A force de côtoyer le milieu, on finit par retrouver certaines catégories." Son supérieur de ses gêna pas pour ensuite placer une de ses mèches blondes derrière son oreille. Il n'y avait que Jamie et Sophia qui se permettaient de faire ça, elle ne comprenait pas son intention par ce geste. Dans sa tête, il y avait certains actes, aussi simples pouvaient-ils être, que seules certaines personnes pouvaient se le permettre. Une sorte d'exclusivité, pour une femme qui n'a que très peu de personnes vraiment proches, qu'elle avait choisi avec attention. "Je ne pense pas qu'il te mérite Joanne, encore moins qu'il ne veuille réellement de toi." dit-il à voix basse. "Pourquoi me regardait-il comme ça, alors ?" Bien sûr qu'elle ne croyait pas un mot de ce qu'il disait, quoi qu'il lui imposait quelques craintes par ses paroles. Mais elle voulait savoir de quelle manière il voyait Jamie, et se plaire à savoir qu'il avait faux sur de nombreuses. Mais malgré elle, ses dires s'imprégnaient dans sa tête, semant en tête quelques doutes. Le fait d'avoir vu une autre femme proche de lui ne fit qu'accentuer l'idée. Le sous-directeur se mit à rire, trouvant l'innocence de sa collègue parfaitement adorable. "Quelle question !" Il approcha sa bouche de son oreille afin de lui chuchoter "Parce que tu es magnifique." Il y avait autant d'incompréhension dans le regard, que de malaise, de perplexité, d'émotions mêlées dont elle ne comprenait plus le sens. Un serveur constata que leurs verres étaient vides. Lionel, se permit de lui-même de prendre le verre des mains de la belle blonde afin qu'il soit à nouveau rempli. Ce n'était vraiment pas correct de vouloir la faire boire autant. A peine eut-elle le temps de réaliser qu'elle avait de nouveau sa coupe remplie en main qu'un photographe vint se présenter devant pour immortaliser le moment. La sous-directeur n'hésita pas un seul instant à faire coller Joanne contre lui et à esquisser le plus beau des sourires. La jeune femme se souvint subitement que ce même photographe avait pris avant une photo de Jamie et de cette belle brune. Prétendre. Il ne fallait que prétendre, se disait-il. Après une longue expiration elle afficha un sourire juste le temps que deux ou trois flashs ne jaillisse, puis s'éloigner tout de suite après de son supérieur. Plus la soirée avançait, plus il se permettait de restreindre certaines distances, devenant toujours un peu plus tactile. De quoi rendre Joanne nerveuse à souhait. Alors qu'ils venaient de rejoindre un groupe de politiciens, la conservatrice n'arrivait pas à sortir Jamie de sa tête. Elle voulait à tout prix savoir où il était, savoir ce qu'il faisait, rêvant qu'il pense ne serait-ce qu'un peu à elle. Mais il devait être suffisamment distrait pa la beauté de chacune des jeunes femmes présentes. Joanne échangeait des regards embarrassés avec son supérieur, à chaque fois qu'il se permettait de la toucher. "Si ce n'est pas moi, ce seront tous les autres qui en feront ainsi." lui dit-il à voix basse, comprenant pourquoi elle semblait si mal à l'aise. Joanne n'arrivait pas à se demandait si cela était vrai ou si c'était juste un prétexte pour lui. Une opportunité. Non, ce serait trop égoïste de penser ainsi. Subitement, elle resongea au père Keynes, qui ne s'était pas gêné, comme lui, de déposer ses mains où bon lui semblait. Sauf qu'ici, il fallait se montrer correct. Repenser à tout ceci inspira un arrière-fond de dégoût, qu'elle préféra oublier et noyer par quelques gorgées de champagne.

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Message(#)joamie + these are the nights that never die EmptyJeu 25 Juin 2015 - 12:59

Les voilà déjà repartis. La main de l'homme retrouvant aussitôt sa place dans le bas du dos de Joanne. Je serre les dents, mais souris tout de même à la jeune femme s'étant légèrement retournée. Il ne disparaît que lorsqu'elle est à bonne distance. Je soupire, reste sur place sans trop savoir quoi faire pendant quelques secondes, songeur. Mon regard la cherche souvent, et la quitte dès qu'il la trouve. « Alors c'est à ça que vous carburez ? » Je sursaute à nouveau. Sale manie qu'a la jeune fille d'apparaître comme un fantôme. Dans ses mains, elle tient une pleine poignée de mignardises qu'elle fourre un à un dans sa bouche, avec une gloutonnerie à peine dissimulée. Elle n'en apprécie même pas le goût, elle a juste faim, et fait avec ce qui lui passe sous la main. Je fronce les sourcils, sentant ma patience mise à mal par cette soirée. « Est-ce que tu me suis ? » je demande, sérieux, glissant mes mains dans les poches de mon pantalon, sur la défensive. Elle a le sourire d'un petit diable. De ses doigts gras, elle dégage quelques mèches de son visage, essayant d'arranger un chignon déjà fort décoiffé. Désinvolte à souhait. « Nope. J'observe. Votre manège avec la blondinette est le truc le plus distrayant qu'il ait dans cette soirée de merde. » Je me sens terriblement vieux jeu lorsque je me surprends à me demander qui peuvent bien être les parents de la demoiselle et jusqu'où va leur incompétence à faire de leur fille quelqu'un de capable de se tenir dans ce genre d'endroits. Ou quitte à vouloir détester le monde entier, qu'elle fasse un effort de langage. « Je rêve. » dis-je dans un soupir. Je me sens non seulement espionné, mais je retrouve cette impression d'être un animal de cirque. Je tourne les talons quand sa voix éraillée s'élève un peu plus fort pour me retenir. « J'ai perdu le compte de ses coupes de champagne. J'dis ça, j'dis rien. » Elle hausse les épaules pour soutenir ses paroles, puis s'en va d'elle même. Mon regard passe de ses pointes bleues à Joanne, vers le fond de la salle, trempant ses lèvres dans un verre plein. Je tente moi-même de faire un compte, mais ne l'ayant pas suivi toute la soirée, je ne parviens pas à en dénombrer plus de trois. Néanmoins, la jeune fille, elle, semble bien au courant, et sa constatation m'inquiète. Un instant, je suis tiraillé. Joanne est assez grande pour savoir ce qu'elle fait, ce ne sont pas mes affaires. Mais je ne peux pas ignorer sa gentillesse, non incapacité à dire non, d'autant plus dans un endroit la mettant aussi mal à l'aise. Sa naïveté. Je lutte contre mon envie de m'en mêler, jusqu'à ce que je ne le puisse plus. Je marche jusqu'à la baie vitrée de la salle et longue le mur, naturellement, poignée de main après poignée de main, jusqu'à me retrouver à quelques mètres de Joanne et son envahissant supérieur. Pas à pas, j'approche en traversant la conversation de quelques groupes, et lorsqu'un serveur passe près de moi, je profite de l'occasion pour feinter une esquive du plateau frôlant ma tête pour reculer subitement et percuter la jeune femme. Sa coupe et son contenu tombent au sol. Une de moins qu'elle ne peut plus boire -cette partie du plan est un succès. J'use en toute conscience de ma capacité à jouer la comédie pour prendre un air désolé. « Oh mon dieu, je suis navré. » je m'exclame en posant une main sur l'épaule de la belle qui avait failli glisser elle aussi. Mon regard est tendre alors qu'un rire nerveux traverse mes lèvres. J'adresse un coup d'oeil à son supérieur, légèrement dépassé par la scène. « On se marche dessus ici, il fallait bien que ça arrive tôt ou tard. » Ma main quitte sa peau. J'observe le jupon de la robe de Joanne alors qu'elle s'inquiète de l'état de son investissement pour cette soirée. « Votre robe n'a rien, ne vous en faites pas. » j'assure, utilisant non sans nostalgie un vouvoiement visant à dissimuler le fait que nous nous connaissons bien Son cavalier m'assure que je suis pardonné, visiblement pressé de se débarrasser d'un fauteur de troubles. Mais je reste là, toujours aimable au possible. « Vous êtes ensemble depuis longtemps ? » je demande, l'air parfaitement crédule. Jubilant intérieurement de voir la mine déconfite et les lèvres balbutiantes de mon interlocuteur. « Nous ne... » « Oh, pardon. Je le pensais, vous semblez si proches et... » Je regarde un instant autour de moi, comme pour m'assurer que personne que je puisse connaître ne se trouve dans les parages avant d'ajouter, plus bas ; « … j'ai entendu quelques personnes glisser un mot à votre sujet. Vous savez, lorsqu'on voit une employée et son supérieur s'entendre comme vous deux… » Mon regard se pose sur Joanne, l'étincelle complice afin qu'elle comprenne qu'elle n'est pas victime d'une crise de jalousie de ma part. Mais que quelque chose cloche chez ce type. Peut-être a-t-elle compris mon manège visant à vider sa coupe de champagne avant qu'elle n'ait à en boire le contenu, augmentant dangereusement son alcoolémie alors que son cavalier se fait étrangement tactile. J'avoue m'amuser un peu avec son cher sous-directeur. « Les gens se font rapidement des idées, les rumeurs partent à une vitesse. » Et y'a vraiment plus de saison, mon bon monsieur, c'est tellement dommage. Il ne faudrait pas qu'il passe pour un homme venu saouler et abuser de sa douce et frêle employée, n'est-ce pas ? Pas besoin d'expliciter ma pensée pour qu'il la comprenne. L'homme a l'air aussi habitué que moi au milieu dans lequel nous nous trouvons. Et dieu sait que les rumeurs sont un fléau. L'air innocent, je reprends comme si de rien n'était. « La soirée est fructueuse pour le musée ? »
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Message(#)joamie + these are the nights that never die EmptyJeu 25 Juin 2015 - 14:11

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Ce qu'il se passa ensuite était terriblement rapide, Joanne ne compris pas du tout. On la bouscula par derrière, et sous l'effet de surprise et par la brutalité du geste, sa coupe de champagne tomba de ses mains pour aller se briser en mille morceaux par terre. La jeune femme perdit son équilibre. L'un des politiciens -certainement le plus aimable du groupe- s'assura de la rattraper par l'avant-bras alors que l'élément pertubateur déposa sa main sur son épaule. Le politicien s'exclama "Vous allez bien ?", inquiet. Joanne acquiesça d'un signe de tête et lui sourit gentiment, reconnaissante de son attention et de son geste. C'était Jamie qui l'avait bousculé, elle se disait bien qu'elle connaissait cette main déposée sur sa peau. Il s'excusa de sa maladresse, se justifiant par l'abondance de personnes et d'agents se trouvant dans cette salle. L'un des serveurs se hâta de réparer la catastrophe : en quelques minutes, c'était comme si de rien n'était. Malgré elle, le premier réflexe était de regarder l'état de sa robe, se voyant déjà plonger dans le ridicule en constatant son jupon tâché. Le gentleman ne tarda pas à la prendre de court, lui assurant qu'elle n'avait rien. Un petit soulagement, au milieu de cette montagne d'embarras. L'entendre revenir au vouvoiement la fit sourire, se souvenant de cette période qui avait duré particulièrement longtemps. Joanne s'était toujours plue à le vouvoyer, ce petit s'étant instauré de temps à autre lorsqu'il vivait ensemble. Lionel semblait offusqué d'avoir été ainsi perturbé, mais le dissimulait derrière son sourire charmeur et son allure parfaite. Son coeur ne fit qu'un bond dans sa poitrine lorsque Jamie osait demander depuis quand ils étaient ensemble. Joanne lui fit les yeux ronds, ne se doutant pas une seule seconde qu'il adorait se moquer de son cavalier. Même si elle n'avait rien à dire, les mots lui manquaient devant cette scène à peine croyable. Jamie semblait se plaire à jouer les trouble fête. Elle gobait la moindre de ses paroles, se sentant légèrement pâlir lorsqu'il dit que des rumeurs courraient déjà sur eux. Ce n'était pas l'intention de Joanne de se faire remarquer. Avant difficilement sa salive, ses beaux yeux verts capter une fraction de seconde celles de la jeune femme. Elle ne savait pas ce qu'il voulait lui dire, mais ça avait quelque chose de rassurant, qu'il ne faisait pas ça pour la ridiculiser. Le sous-directeur semblait comprendre le manège de Jamie, pensant qu'il cherchait à le descendre du piédestal qu'il avait réussi à se construire. La jeune femme, au milieu de tout ça, sentait peu à peu l'alcool du champagne se déverser dans ses veines, lui donner de légers vertiges. Lionel prit soudainement plus d'assurance, ses yeux pétillants de malice. Le sourire vicieux en coin, il n'hésite pas un seule instant à déposer sa main où il avait l'habitude de la mettre sur Joanne. "Qu'importent les rumeurs, je cherche simplement à éloigner les plus gourmands d'entre vous." lui rétorqua-t-il, presque rieur. Joanne le regarda, hébétée par cette réplique et ce droit qu'il s'était octroyée. "Et vous devez savoir tout autant que moi qu'une femme n'étant pas née dans ce milieu se ferait très rapidement dévorer par les plus vicieux, n'ai-je pas raison ?" Un peu macho sur les bords, non ? Malgré ses paroles, il restait souriant, sûr de lui. Ses yeux bleus alternaient entre Jamie et lui, se sentant être comme l'enjeu d'un pari pas très honnête. "Et pour réponre à votre question, oui. Un franc succès. L'agrandissement des lieux est assuré." dit-il, pleinement satisfait, se sentant victorieux de cette réussite. "Grâce à ma chère Joanne, tout est assuré. Elle a réussi à user de ses atouts pour convaincre de nombreux investisseurs." La jeune femme n'avait pas l'impression d'avoir fait quoi que ce soit. Elle regardait dans le vide, cherchant à se rappeler ce qu'elle aurait pu faire pour convaincre. Le sous-directeur le défiait un peu du regard, avec amusement. Ils faisaient à peu de choses près la même taille. "Qui pourrait refuser quoi que ce soit devant pareille créature ?" Joanne le dévisagea. "Arrête, Lionel, s'il te plaît." La belle blonde se trouvait dans une position des plus inconfortables, déjà qu'elle était mal à l'aise. C'était peut-être un message du ciel lorsqu'un serveur passait avec un plateau supportant des flûtes de champagne bien frais, se sentant bienveillant en remplissant à nouveau la main de la personne qui venait de briser son verre. Elle accepta sans dire mot, et en but une gorgée. Heureusement qu'elle tenait bien l'alcool. Quoiqu'elle n'était pas si loin de devenir une Joanne que Jamie n'avait encore jamais. Si tout allait bien se passer, elle saurait parfaitement quand il lui faudra arrêter. "Pardonne-moi, Joanne, mais c'est une facette de ce monde que tu te devais de connaître aussi." "Crois-moi, j'en ai déjà vu un sacré morceau." dit-elle à voix basse, en baissant les yeux, se rappelant des souvenirs biens amers. "Je ne pense pas. Sans vouloir te vexer, je ne pense pas que tu réalises que tu es l'objet de convoitise de tant d'hommes prêts à payer après avoir été victime de ton charme." Elle fronça un peu les sourcils, ne se voyant que comme l'une des pièces de musée à exposer pour attirer l'attention. Pourquoi elle ? Elle n'en savait rien. "Une personne qui devient d'autant plus convoitée lorsqu'on la sait inatteignable." Il ne quittait pas des yeux Jamie, espérant le dérouter et qu'ils les laissent tranquilles, revenir à ce qu'ils faisaient initialement. Du moins, c'était ce qu'il voulait laisser croire. La main de Lionel descendait progressivement, à la limite de la décence. Joanne effectua quelques mouvements pour se dégager en lui disant à voix basse. "Arrête, ce n'est pas convenable." Plus embarrassée que jamais, sa voix restait malgré tout très douce. Elle avait quitté le regard de Jamie et se réfugia derrière sa boisson. Néanmoins, Lionel restait persévérant dans ses gestes. Si ça avait été Jamie, elle aurait très certainement dit la même chose mais d'un ton bien différent, à sourire avec gêne et à ne pas tenter de se libérer de son emprise. Elle aurait tellement voulu être sa cavalière.

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Message(#)joamie + these are the nights that never die EmptyJeu 25 Juin 2015 - 18:07

La fierté de mon interlocuteur le rend difficilement démontable. Cela en fait également une faiblesse béante. L'ego est une chose si destructrice. Parvenant à ne pas tiquer, je laisse l'homme poser sa main sur Joanne. Je dois dire que j'ai une part de déception à la voir se laisser ainsi touchée par un autre homme alors que les contacts avec moi sont proscrits. Je l'aurais pensé plus craintive et moins docile après les événements des semaines passées. Mais elle reste plutôt fidèle à elle-même, n'osant pas dire non. A moins que je me fasse des idées. Peut-être que cet homme lui plaît, qu'elle apprécie de sentir sa main dans son dos, qu'elle se laisse très volontiers enivrée à ses côtés. Il dit vouloir l'éloigner des rôdeurs, les personnes plus vicieuses. J'hausse un sourcil. « Vous avez l'air fort calé sur le sujet. » Trop pour ne pas le vivre de l'intérieur, j'insinue de manière à peine voilée. Mes mains trouvent place dans mes poches, une manière de décontracter mes doigts trop tentés de se montrer expressifs malgré moi. Le sos-directeur poursuit dans son océan de narcissisme, fier de pouvoir dire le projet d'agrandissement du musée est une réussite grâce à sa Joanne. Je ne peux retenir un sourire amusé par ce terme. Sa Joanne. Il l'évoque comme si elle n'existait pas, juste là, à côté de nous. Elle, ses « atouts ». Mes yeux se plissent, trouvant le specimen de plus en plus détestable. « Je crois que travailler de trop près avec le passé vous a fait oublier que l'époque où les femmes n'étaient qu'un accessoire d'apparat est révolue. » dis-je en posant mon regard sur la jeune femme, essayant de déceler n'importe quel signe de sa part pouvant me prouver qu'elle n'est pas sa Joanne. Ledit Lionel se lance dans un larmoyant discours sur la perversité des hommes de ce bas monde. Assumant pourtant avec désinvolture l'utilisation de sa cavalière comme un objet de désir. « Payer après être tombé sous son charme ». Dans mon monde, cet usage des femmes s'appelle de la prostitution. « Donc, si je comprends bien, « sous directeur » est un titre plus en rondeurs pour « proxénète », c'est ça ? » je demande, faussement naïf, n'hésitant pas à laisser transparaître le dégoût qui est monté en moi. Arrogant et provocateur à souhait, il soutient mon regard pendant que sa main glisse un peu plus sur les reins d'une Joanne qui ne parvient toujours pas à s'imposer. Elle se dégage néanmoins de ce contact qui semble la mettre on ne peut plus mal à l'aise. « Inatteignable pour vous aussi, visiblement. Je crois que vous l'embarrassez. » A vrai dire, si on prend en compte les quelques personnes à l'ouïe baladeuse qui seraient curieux de savoir ce qu'il se dit entre nous, les regards glissant d'une groupe à l'autre voyant un homme s'approprier comme une vulgaire peluche une jeune femme à l'air désemparé, je pourrais même dire qu'elle se retrouve humiliée en pareille compagnie. Je reste silencieux un instant, ne comptant pas partir, mais ne sachant pas encore quoi faire pour autant. Mon regard passe de Joanne à Lionel à plusieurs reprises pendant que mon cerveau s'active. « Vous savez… » J'attrape le regard de mon interlocuteur, le dévisage. L'air désolé, je soupire. Je ne vois pas vraiment quoi faire d'autre que jouer le tout pour le tout. J'ai de bonnes chances de finir ridiculisé par la jeune femme qui ne m'a pas adressé un mot en trois semaines et que j'ai retrouvé au bras d'un personnage des plus détestables. Qu'importe. Au moins, la situation sera éclaircie. Simple supérieur ou non. « ...je sais parfaitement que je suis en terrain conquis. » Mes mains quittent mes poches. L'une d'elle s'élève vers Joanne, l'invitant à la prendre, à changer de cavalier. Mon coeur bat à toute vitesse, mais je garde la face. « Mais pas par vous. » Sauf si j'ai tort sur toute la ligne.
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Message(#)joamie + these are the nights that never die EmptyJeu 25 Juin 2015 - 19:28

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Il y avait une chose qui avait interpellé Joanne. Le comportement de Jamie. Le sous-directeur se faisait passer, en quelques secondes pour une personne qu'elle ne reconnaissait pas, comparé au supérieur qu'elle croisait tous les jours sur son lieu de travail. Peut-être une facette qu'il se plaisait de cacher au grand public. Et Jamie restait parfaitement calme, maîtrisant à la baguette une situation qui dépassait la belle blonde. Il avait les yeux pétillants, elle ne voyait aucun signe de nervosité ou d'énervement. Elle pensait bien qu'il se trouvait sur terrain qu'il connaissait par coeur, avec une maîtrise et du langage sans pareil, capable de contrer n'importe quelle réplique. Talent que Joanne ne disposait pas, elle l'admirait beaucoup pour cela. Certaines de ses phrases étaient brillantes, comme quand il disait que travailler de trop près par le passé lui aurait fait oublier que l'époque où les femmes n'étaient qu'une accessoire d'apparat est révolue. Joanne adorait, et ne put s'empêcher d'esquisser un sourire, ses yeux bleus ne le quittant pas d'une seconde. Le savoir en face d'elle, prendre sa défense, lui fit presque oublier cette main baladeuse qu'elle n'aimait pas. Elle sentait Lionel se crisper de plus en plus, la situation lui glissant entre les deux. Non, elle n'était pas sa Joanne. Ce caractère possessif n'appartenait qu'à une seule et même personne, et celle-ci se trouvait juste en face d'elle. La conservatrice restait néanmoins choquée par les dires de son supérieur, et se sentait rabaissé à un vulgaire objet à exposer pour convaincre la cour -objet qu'elle ne trouvait pas si admirable que ça, par ailleurs. La réplique de Jamie ne fut pas moins choquante. Les yeux de Joanne s'arrondirent, regardant presque avec dégoût son supérieur, visiblement. "Je crois que nous nous sommes mal compris." dit-il avec un sourire gêné, tentant de se rattraper du mieux qu'il le pouvait bien que tout se retournait contre lui. Ses iris bleus ne tardèrent à donner toute son attention à Jamie. Il n'y avait que lui qui comptait. Dieu merci, il finit par remarquer que Lionel l'embarrassait au plus haut point, retournant une nouvelle fois avec brio ses propres propos. Pendant un moment, le silence s'imposa entre les trois personnes. Joanne aurait volontiers dit quelque chose. Mais elle n'avait pas la même aisance avec les mots que Jamie, ou même son supérieur. Elle se sentait déjà suffisamment rabaissée et humiliée par un tel comportement du sous-directeur. Alors elle se contentait de siroter son champagne, c'était une chose qu'elle savait très bien faire durant ce type de soirées. Jamie ne tarda pas à rompre le calme, hésitant au milieu de sa phrase. Sa suite délaissa le peu d'espoir qu'avait Joanne, triste qu'il se résigne aussi vite alors qu'il n'y avait que lui pour la sortir de là. Elle savait que pour cette fois, elle ne pourrait pas sauver d'elle-même. Jamie sortit les mains de ses poches afin d'en tendre une à la jeune femme. Celle-ci sentait son coeur s'emballer à ce simple geste, Jamie ayant cette assurance qui surpassait le sous-directeur en tout point. La belle blonde ne prêtait déjà aucune attention à son premier cavalier. Sa main se déposa dans celle qu'on lui tendait, avec délicatesse. Un contact qu'il n'y avait pas eu pendant plus de trois semaines, et l'effet fut immédiat. Joanne lui sourit, les yeux remplis d'amour et reconnaissance. "Je t'avais dit que tu ne le connaissais pas, Lionel." dit-elle d'un léger sourire, le regardant à peine. Ses yeux restaient collés sur Jamie, ils clignaient à peine, pétillants. Sa voix restait étonnamment douce. "Je suis sa Joanne. Je l'ai toujours été." Elle croisa ses doigts avec ceux de Jamie, finissant par saisir sa main. L'alcool lui montait un peu à la tête -et ça ne faisait que commençait-, elle arrivait à mieux dire ce qu'elle pensait. "Et contrairement à toi, il n'utilise personne pour se dorer la parure et l'utiliser pour ses propres intérêts. Il aime, c'est tout." Elle finit le fond de son verre d'une traite avant de le déposer sur un plateau qui passait par là. Sans dire davantage, de la main qui tenait celle de la personne qu'il aimait, elle entraîna Jamie à l'extérieur, commençant à avoir chaud et ayant besoin de s'écarter quelques moments de ce beau foule. Quelques autres personnes avaient la même idée qu'elle, qu'importe. Avant d'y arriver, elle lâcha un rire discret, ravie de s'être libérée d'une tâche qu'elle avait accompli depuis un moment déjà. L'air frais roulant sur sa peau était agréable. Un serveur passait par là, offrant à nouveau de cette boisson, ce qui ne se refusait plus, mais elle comptait un peu mieux le savourer cette fois-ci. Elle avait réduit la distance entre elle et lui de manière considérable, il y avait moins d'un mètre entre eux. Elle le regardait, elle ne le quittait pas une seule fois de ses yeux, pendant de longues minutes. "Tu as changé." lui chuchota-t-elle, avec un sourire tendre. Joanne rêverait de le toucher à nouveau. Elle se décida finalement en portant une main sur sa joue. Soudain, la belle brune qu'elle avait vu avec lui plus tôt apparut à son tour sur la terrasse, la fusillant du regard -et c'était peu dire. Impressionnée, Joanne retira doucement sa main d'où elle était, pour se laisser lâcher le long de son corps, et but une gorgée de son champagne pour dissimuler son malaise.

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Message(#)joamie + these are the nights that never die EmptyJeu 25 Juin 2015 - 20:43

Les secondes me semblent interminables. Mon coeur bat à toute vitesse, craignant d'essuyer un refus, probablement le plus humiliant qui puisse être. Mais les doigts de la belle se glissent entre les miens, provocant un intense soulagement en moi. Une étincelle de simple bonheur passe furtivement dans mon regard, complètement noyé dans ses iris bleus. Je serre légèrement sa main, chérissant un contact disparu depuis des semaines. Chaque capteur sensoriel au bout de mes doigts vient avidement aspirer la douce chaleur qui émane de sa peau, la transportant jusqu'à mon coeur. Ma Joanne. Ses mots me touchent. Je lui adresse un sourire tendre, m'adressant plus un ersatz d'attention à son désormais ancien cavalier. Il ne méritait plus un regard, plus une parole. En fait, il me semble qu'à la seconde même où la main de la jeune femme a accepté de prendre la mienne, notre bulle s'est recrée, elle s'est immédiatement refermée sur nous deux. Joanne ne perd pas plus de temps en la désagréable compagnie de son supérieur, et m'attire d'elle-même loin de lui. Elle se dirige vers la terrasse. J'avoue avoir également besoin d'un grand bol d'air frais. Une fois dehors, je prends une grande inspiration, un large sourire satisfait sur mes lèvres. Je fais quelques pas avec la jeune femme, nous nous approchons légèrement du bord, nous éloignant autant que possible de la foule et trouvant un coin abandonné des invités venus également se rafraîchir. La chaleur humaine condensée dans ce genre d’attroupements peut parfois devenir insupportable, les terrasses ne sont jamais vides de personnes venues sentir la brise sur leur peau étouffée par le monde. Comme tout à l'heure, je m'appuie contre la rambarde en pierre, mes muscles tendus par mon rejet de Lionel retrouvant toute leur flegme. Quelques minutes de silence passent. Difficile de savoir quoi dire, quoi faire après une telle scène. Je n'avais pensé qu'à sortir Joanne de là, mais pas à l'après. Je ne peux pas m'empêcher de lui sourire, me repassant en boucle ses mots. Ma Joanne. Elle dit que j'ai changé. Un rire nerveux m'échappe instantanément alors que j'attrape également une coupe de champagne pour me réfugier derrière la boisson. Ce n'est que ma seconde coupe, longuement espacé de la première. L'alcool n'a donc aucun effet sur moi. Je ne me permets pas de remarque sur la consommation de la jeune femme, la considérant assez mâture pour la mesurer d'elle-même. « Je me considère comme une personnalité en constante mutation. » dis-je, amusé. C'est pourtant la vérité. Mon cerveau est en mouvement constant, mes deux hémisphères travaillant à savoir qu'elles parties utiliser à quel moment. Malléable comme un enfant. Mais un peu moins chaque jour qui passe. « Et en voie de stabilisation. » j'ajoute, plus sérieux. Pour cela, mon traitement est d'une grande aide, mais ma volonté et ma détermination opiniâtres ont toujours été faiseuses de miracles. Que ce soit pour décider d'être Oliver, puis de m'en arracher, et enfin de me trouver moi-même. Ce sont les seules qualités sur lesquelles j'ai toujours pu compter. Je sors de mes pensées en sentant le contact de la main de Joanne sur ma joue. Plaisanterie à part, je demande ; « Qu'est-ce qui te fait dire ça ? » Alors que je m'apprête à poser ma propre main sur celle de Joanne, celle-ci retombe mollement le long de son corps. Je suis son regard pour savoir quelle est cette chose qu'elle a vu et qui lui a fait changer d'avis. Par dessus mon épaule, je devine Hannah. Cette personnalité forte qui créée cette aura imposante tout autour d'elle, lui conférant une incroyable présence. Immanquable. Son regard perçant posé sur ma nouvelle cavalière. Je détourne le regard et reporte mon attention sur Joanne. Ma main se pose sous son menton pour relever son visage et capter ses iris brillants. « Hey. N'y fais pas attention. Ce n'est personne. » A mes yeux, en tout cas, c'est une femme intéressante, certes, mais trop entreprenante. Elle n'a rien de physique ou moral qui puisse me plaire. « Elle n'est pas mon genre de toute manière. » dis-je avec un sourire rassurant, haussant les épaules comme si elle ne signifiait rien. Mes doigts passent une des mèches de cheveux de la belle derrière son oreille. Je remarque seulement notre proximité. La distance de sécurité s'amenuisant sensiblement, ce constat suffit à me réchauffer le coeur. « J'ai un goût prononcé pour les petites blondes. » j'ajoute avant de prendre une gorgée de champagne, faisant mine de réfléchir intensément. « Je les aime belles, adorables, intelligentes, gentilles et douces. » Autant de critère qu'elle est la seule à réunir entièrement ici. « Conservatrice dans un musée de préférence. » Mon sourire s'élargit, mon regard ne la quitte pas, la dévorant autant que les premières secondes où je l'ai découverte ici. « Oh, et j'aime les prénoms commençant en J, pour s'accorder avec le mien. Ca a son importance, vous savez. » dis-je avec un air faussement sérieux, complètement trahi par mon regard complice. « Vous en connaissez une ? »
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Message(#)joamie + these are the nights that never die EmptyJeu 25 Juin 2015 - 21:37

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"L'homme que j'avais rencontré dans ce bar, je pense qu'il n'aurait pas hésité à user de ses mains pour régler le problème." L'esquisse de son sourire était léger, les yeux brillants. "Celui que j'ai en face a préféré utiliser comme arme les mots, d'un calme rassurant. Je retrouve en lui cet incroyable gentleman, si charmant, capable de faire fondre n'importe quel coeur féminin." Elle but une gorgée de son champagne. "Dont le mien, Mr. Keynes." Joanne se mit à rougir un petit peu. Se trouver ainsi un peu isolé sur une terrasse, alors que le ciel était éclairé de toutes ses étoiles, avec un fond d'air estival, débordait de romantisme. Elle lâcha un petit rire, avant d'ajouter. "J'avoue être admirative de votre capacité à rendre la réplique. Cela a un côté très..." Séducteur ? Ce n'était pas le mot le plus approprié. "C'est quelque chose qui m'attire beaucoup. Je l'ignorais avant de le vivre vraiment." Ce qui remontait à quelque minutes à peine. "Je ne sais pas ce qui se passait en vous, mais la sérénité et le calme que vous dégagiez était rassurant, pour moi." Joanne s'était reprise à ce petit jeu de vouvoiement, une soirée de gala étant le parfait décor. "Votre assurance, celle de vos gestes. Je m'y sens en sécurité. Que vous sachiez faire le premier sans la moindre hésitation." Comme se permettre que le terrain qu'était Joanne avait été conquis par lui il y a des mains de cela, accompagné d'une main tendue pour libérer sa belle. Il y avait une certaine audace là-dedans, que Joanne appréciait beaucoup. Elle n'en pensait pas moins, mais n'oserait jamais appliquer ses envies, pour de multiples craintes. La jeune femme venait tout juste de quitter la joue du bel homme, se laissant abattre par le regard foudroyant de l'autre femme. Joanne ne regardait qu'elle, jusqu'à ce que Jamie dirige sa tête en sa direction afin de capter à nouveau toute son attention. Rien que pour lui. Ce n'était pas son genre, selon lui. La belle blonde le regardait d'un air interrogatif, il glissait une mèche de ses cheveux derrière son oreille. Hypnotisée par ses yeux verts, elle écoutait chacun de ses mots, la laissant bouche bée. La légèreté de l'ambiance était agréable à vivre. "Je ne suis pas sûre qu'elle soit aussi belle que vous ne le prétendez, Mr. Keynes, mais..." dit-elle d'une voie toute aussi légère, comme si cela traduisait ce qu'elle pensait réellement, presque rêveuse. "...Il me semble bien que vous parlez de moi..." Tellement de flateries en si peu de phrase, Joanne noya ses rougeurs dans une nouvelle gorgée de cette boisson alcoolisée. Cette dernière devait certainement jouer sur le fait qu'elle dise librement ce qu'elle pense, mais en gardait quand même toute conscience. Elle était assez sérieuse, et culpabilisait beaucoup dans ce qu'elle allait dire. "Je vous en prie, ne vous énervez pas, mais je voulais absolument vous confier que James, dont je vous avais parlé plusieurs fois, m'a embrassée il y a quelques semaines de cela, et a vite reconnu son erreur. Bien que ce fut durant une période où ne savions plus qui nous étions, j'avais ce terrible sentiment de ne pas vous être fidèle, ce qui me ... torturait." Elle n'avait aucune idée de la raison d'aborder ce sujet à ce moment là, mais au moins c'était fait. "Ne demandant qu'à vos lèvres d'effacer ces marques qui ne sont pas les vôtres, et vos mains d'inhiber cette horrible sensation de malaise qui a parcouru mon dos tout le long de cette soirée." Rien que d'y repenser, ça la répugnait. Une nouvelle gorgée de champagne s'imposa. "Je voulais que vous sachiez qu'il n'y a eu que vous, et qu'il n'y aura que vous, Mr. Keynes." Elle rit avec légèreté. "Je dois avouer que j'aime votre possessivité." Ca la rassurait, dans un sens. Elle avait bien constaté que Jamie s'était pris également une coupe de champagne, ce qui sauta bien évidemment aux yeux de la belle blonde, toujours d'un air malicieux -là, l'alcool dévoilait une partie d'elle qu'il n'avait que très exceptionnellement. "J'ignorais que vous aviez cessé de respecter l'une de vos règles. La viande parviendra-t-elle à vous convenir aussi, un jour ?" Joanne se mit à rire, une nouvelle fois. Etre libérée du poids de devoir accompagné un macho de première pour de vulgaires investissements était un réel soulagement. Depuis le début de la soirée, ce ne fut que les moments passés avec Jamie qu'elle aimait vraiment. Même ces retrouvailles totalement fortuites.

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