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 (Amelyn #2) ► Jump in the fire

Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
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(Amelyn #2) ► Jump in the fire 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
(Amelyn #2) ► Jump in the fire 2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34325 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
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(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

(Amelyn #2) ► Jump in the fire 30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
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https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
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Message(#)(Amelyn #2) ► Jump in the fire EmptyJeu 23 Jan 2020 - 20:44


Jump in the fire
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #2) ► Jump in the fire 873483867

« Et depuis quand j’ai besoin d’aide pour ce genre de rendez-vous ? » Je n’y étais pas allée par quatre chemins, je n’ai jamais mâché mes mots face à Mitchell, je n’ai jamais non plus gardé mon opinion pour moi, la ruminant des jours durant parce que je n’osais pas l’affronter. Malgré le respect que j’ai toujours eu envers lui, je crois qu’une part de moi s’est toujours considéré comme sur un pied d’égalité avec le boss, je ne sais s’il s’agit là d’une preuve de mon orgueil, du résultat d’avoir rejoint les rangs que peu de temps après les frères Strange et de m’être élevée avec lui, ou bien de sa tendance à trop me passer mon insolence. Mais je ne baisse pas les yeux comme certains hommes du Club qui me dépassent pourtant de trois têtes et pèsent facilement le double de mon poids.

Je fais preuve de mauvaise foi. Je me suis rarement risquée à me rendre seule à des rencontres avec de potentiels nouveaux fournisseur. Pas parce que j’ai peur, ou parce que je ne suis pas capable de gagner leur respect, mais parce que je ne suis pas prétentieuse au point d’en être idiote et imprudente, et qu’il serait idiot de se jeter sans filet en terrain inconnu. Le Club a beau avoir une réputation qui le précède et être respecté, il serait idiot de se penser intouchables et de faire preuve d’excès de confiance, surtout moi, alors que n’importe quel homme peut facilement avoir l’ascendant physique sur moi s’il le souhaitait. Ce n’est pas ça au fond qui m’agace dans l’attitude de Mitchell, qui se permet de venir me dire qu’il a déjà demandé à quelqu’un de m’accompagner, même si je monte sur mes grands chevaux. C’est qu’après plusieurs mois à s’enfoncer dans une spirale négative suite à la mort de Mavis, il se permette d’agir comme si je n’étais pas capable de réfléchir par moi-même, comme si ce n’est pas ce que j’avais fait ces deux derniers mois. Après le suicide de la blonde il n’a plus été le même. Il a passé ses journées à boire, et je me suis retrouvée à gérer des responsabilités qui habituellement lui incombait. Et je l’ai fait, au pied lever et sans faillir, alors je supporte mal que, parce qu’il est dans un bon jour, il se permette de me traiter comme la dernière des assistées. Bien sûr que j’aurais demandé à ce que l’on m’accompagne, je prévoyais déjà d’envoyer un message à Erik qui est un habitué de ce genre de tâche et souvent mon homme de main attitré. Mais Mitchell a choisi pour moi, et après lui avoir fait comprendre ce que j’en pensais, j’ai décidé qu’il y a des batailles qu’il ne faut pas s’épuiser à tenter de gagner. J’ai accepté, sans même m’enquérir de l’homme qu’il avait choisi pour protéger la jeune femme fragile qu’apparemment je suis.

Je ne m’attendais pas par contre, en m’approchant de la voiture, à y trouver Amos appuyé. Il a assez à faire avec ses jeux d’argent, que je regarde avec la supériorité d’une femme qui gère la branche la plus lucrative du gang, et je n’ai pas envie qu’il se croit investi de la mission d’être mon baby-sitter. La dernière fois que nous nous seuls retrouvés en tête à tête m’a laissé un souvenir brûlant. Il a piqué dans mon orgueil, mais n’y a laissé aucune cicatrice incapable de se refermer. Je n’ai par contre pas oublié qu’en ouvrant les yeux au milieu de la nuit j’en senti son souffle dans mon cou, son corps collé dans mon dos et son bras passé autour de ma taille. Il a succombé en partie à son caprice visiblement, mais lorsque je me suis à nouveau éveillée au petit matin il avait quitté le loft, si bien que j’ai un instant cru avoir rêvé mon réveil nocturne. Ce n’est quand quittant mon appartement plus tard dans la journée que j’ai posé mes yeux sur le message qu’il avait griffonné sur un papier et laissé sur ma porte, me confirmant que je n’avais pas imaginé son corps collé au mien, ni inventé l’odeur de sa peau nue.

La réaction qu’il a eue après cette nuit était finalement assez prévisible. Il n’a ni rougi ni baissé les yeux lorsque nos regards se sont croisés le soir même au Club, mais il a limité nos interactions au strict minimum, et ne s’est plus montré aussi loquace que durant cette parenthèse que nous avons vécue. Depuis, j’ai la désagréable sensation de vivre un remake de l’épisode du baiser, et de faire avec lui un pas en avant pour qu’il en fasse dix en arrière dans la foulée. Je n’ai pas oublié ses compliments, je n’ai pas oublié l’attirance presque incontrôlable que nous avons, j’en suis certaine, tous les deux ressentie, mais si mon égo a guéri je n’ai pas non plus oublié les mots avec lesquels il a conclu la soirée. Ses excuses, murmurée dans mon cou, je ne les ai pas entendues, j’avais abandonné ma lutte contre le sommeil depuis longtemps. Mais elles auraient de toute façon eue à mes yeux beaucoup moins d’impact que ce bras passé au creux de ma taille, j’ai toujours eu tendance à accorder plus d’importance aux actes qu’aux paroles. « Amos ? » Je ne montre pas ma surprise, l’autre soir était une exception, je ne compte plus me laisser déstabiliser par le brun. Je tente d’oublier que, en s’étant contenté de me prendre dans ses bras et de dormir contre moi alors que nous ne sommes même pas amant, il s’est déjà aventuré là où personne ne s’est aventuré depuis des années. « Tu multiplie les casquettes à présent ? Te voilà garde du corps ? » Je plaisante et lui rappelle la hiérarchie entre nous en une même phrase, et ça n’a rien d’innocent. Comme si le choix de Mitchell ne me troublait pas, j’ouvre la portière du côté passager avant de me glisser dans la voiture.

Lorsque nous nous garons devant le pub choisi par mon contact comme lieu de rendez-vous, je lève un sourcil. J’aurais préféré le bar d’un hôtel luxueux, le fait d’appartenir à la pègre ne nous oblige pas pour autant à verser dans les clichés des lieux de rendez-vous lugubres et peu fréquentés. Je sors de la voiture en même temps que le brun, quand un petit homme carré d’épaule et à l’air austère s’approche de nous, se dirigeant naturellement vers Amos. « Monsieur Blackwell je présume ? » Je lève un sourcil tandis que l’homme m’accorde à peine un regard alors qu’il scelle sa rencontre avec mon partenaire d’une poignée de main et d’une tape dans le dos. « Je suis ravi de vous rencontrer. » Silencieuse, je fais le tour de la voiture pour les rejoindre, et glisse mon prénom à l’homme, dans un sourire chaleureux. « Raelyn, bonsoir. » Je comprends sa méprise immédiatement. J’ai signé mon message R. Blackwell, et nous voyant tous les deux, cet ours de bas étage à naturellement pensé que c’était Amos, le gros poisson avec lequel il avait rendez-vous. A partir de là impossible de ne pas deviner ce qu’il voit en moi. Un amuse-gueule, une poule de luxe destinée à l’amadouer peut-être. Malgré l’ère glaciaire que le brun et moi traversons depuis l’autre nuit, l’aspect cocasse de la situation fait que je ne peux m’empêcher de glisser un sourire complice dans sa direction, une lueur amusée dans le regard.







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Message(#)(Amelyn #2) ► Jump in the fire EmptyVen 24 Jan 2020 - 0:09




JUMP IN THE FIRE
La filière des stupéfiants rapporte énormément au Club. Parmi l’ensemble de ses activités, elle est probablement la plus lucrative. Aussi, estimais-je avoir marqué un point en abordant Mitchell durant l’un de ces rares moments de faiblesse. En six mois, c’était la première fois que j’assistais à ce genre de phénomène. Autant dire que je jouai de duplicité pour m’engouffrer dans la brèche. Je fis mine de lui tendre la main, d’être disponible, respectant ses silences et ne forçant aucun aveu. Je lui proposai bien de boire un verre, mais ce fut ma seule familiarité et je récoltai rapidement les fruits de ma discrétion. Je sus que j’étais parvenu à tirer mon épingle du jeu quand il me confia une mission, au rôle peu gratifiant, mais qui m’instruira sur la mécanique du Club, sur son fonctionnement également. Le moment venu, lorsqu’il sera question de pousser le boss qui semble marcher en funambule sur le fil de la dépression depuis le suicide de son épouse, j’aurai de quoi souffler un vent brusque qui le fera chuter, longuement, jusqu’à ce que sa chute lourde lui brise littérairement la nuque. cette simple idée devrait suffire à alimenter ma bonne humeur. Après tout, je dépensai beaucoup d’énergie pour atteindre cet objectif et, au demeurant, j’entaillai de quelques coups de canif ma loyauté et mon sens de l’honneur. Or, je n’arrive pas à m’en réjouir pleinement. Tout d’abord, je juge Mitchell bien peu scrupuleux vis-à-vis de son associée. D’après la rumeur, elle compte pour lui. Ils nourrissent l’un envers l’autre une amitié sincère et dépourvue de toute ambiguïté. À sa place, je ne confierais pas sa vie à un type dont il ne sait rien, un gars débarqué de nulle part pour lequel elle se portait garante, mais qui n’est en réalité qu’un félon. À sa place, j'aurais quitté le confort de mon bureau, profitant du trajet pour me rappeler le sens des priorités, soit les affaires et ces employés sous sa responsabilité. Or, faute à sa lâcheté et son égoïsme, c’est moi qui vais devoir assumer mes actes désormais et ça me gâche mes menus plaisirs. C’est moi qui suis forcé de prendre le risque qu’elle m’impose de m’expliquer pour mes comportements d’hier. Elle serait en droit de le faire. Me glisser sous ses draps et la serrer dans mes bras ne sont pas des attitudes que l’on partage entre collègues. Elles sont du même acabit que ce baiser dérobé à la volée, sans délicatesse, il y a des mois de cela. Autant dire que je le détestai plus encore. Je le méprisai au plus haut point tandis qu’au loin apparaît la petite blonde dans une tenue plus élégante et moins outrageante que la semaine précédente.

Moi, j’en respirai plus librement. Au moins, cette fois, je n’aurai pas à souffrir mille tourments à empêcher mes pupilles de couler le long de son corps à peine couvert. Peut-être même que, si je jouis d’une chance insolente, je pourrai éluder toute ébauche de questions ou toute amorce de conversation qui me ramènera à cette nuit sagement partagée, ce qui semblait d’ailleurs bien parti. Si elle me salua, son regard glacial ne trahissait d’aucune joie particulière à l’idée de cette entrevue conspirée par le hasard. « En chair et en os. » répliquais-je en ouvrant les bras sous le joug de la fatalité. J’en profite pour jeter le mégot de ma cigarette sur le trottoir et mon sourire large contraste avec son agacement présumé. Elle n’est pas tout à fait comme d’habitude. Je le sens. Je l’observe assez pour m’engoncer dans ma certitude. « Et chauffeur… » plaisantais-je d’un ton enjoué, un ton inédit et qu’elle ne me reconnaîtra pas. La cocaïne avait ce pouvoir sur moi. Je n’en consommais pas tous les jours. Ce n’était pas nécessaire. La plupart du temps, l’ivresse me convient parfaitement. Mais, je trouvais mille raisons à ne pas faillir à ma tâche de cette nuit, la sécurité de Raelyn se disputant une place de choix avec le besoin de réduire Mitchell au rang de prisonnier à perpétuité pour sauver l’honneur de Sofia. Je n’en avais pas conscience cependant. J’étais d’ailleurs persuadé qu’annihiler les effets de l’alcool au profit d’une drogue dure dépendait surtout de mon dessein initial, bien que ça ne changeait rien aux conséquences. Les dérivés de l’Opium, selon le cas, accentuent ma morosité ou ma bonhomie. Ce soir, j’étais de bonne composition, mais pas inconscient pour autant. Soucieux de ne pas réveiller en elle sa soif de défi, je réprimai l’envie subite et rarissime de la taquiner, sans méchanceté, parce que je n’aime pas l’idée qu’elle puisse m’en vouloir et que j’ai besoin de savoir si sa froideur naît de mon indifférence mesurée ou de la tension générée par son boulot. Je choisis toutefois de m’abstenir, bien heureux qu’elle s’enferme dans la sphère du professionnel, mais dérangé par ce silence habituellement rassurant. Je l’ai déjà dit, il ne me met pas mal à l’aise, mais ce soir, il ne présageait rien de palpitant. Sujet brûlant mis à part, j’aurais fait volontiers un effort – si c’en était réellement un – pour faire la part belle à mon antipathie.


Le GPS nous conduisit jusqu’à un quartier malfamé où des putes, en station sur un bout de trottoir, tapinaient et se querellaient les faveurs des quelques pauvres types qui traînaient là et je me rappelai que mon jugement sévère envers le boss, l’était bien trop peu. Cette fois, il devint irrévocablement univoque. C’était une véritable ordure de jeter son associée dans la fosse aux lions avec pour seule protection un gars lambda qui l’a plumé aux cartes, mais qui a aussi un CV criminel cruellement vide. « Cliché et charmant » ponctuais-je davantage pour moi-même en descendant de la voiture. Dans un tel coin, elle aurait pu être agressée verbalement et/ou physiquement dans l’indifférence la plus totale et, si je la chassai d’un revers invisible de la main, la supposition me laissa un goût amer dans l’arrière-gorge. Sans le concours du cinquantenaire trapu et bedonnant qui nous accueillit, sans doute me serais-je cloîtré derrière mes réflexes de militaire. Bien sûr, je suis sur mes gardes. Cette rencontre ne me dit rien qui vaille le détour. Sauf que sa méprise m’arrache un sourire amusé. Il me prend pour son interlocuteur et je devins, sur l’heure, Monsieur Blackwell. J’en aurais volontiers ri à gorge déployée, mais ma méfiance scintille comme une guirlande de Noël. Ce mec, en proie à des représentations de genre ataviques, n’imagine pas trente secondes que ma partenaire n’est ni une escort girl ni mon faire-valoir. Il lui jette à peine un regard, mais sa poignée de main en dit long sur son sentiment : il se sent flatté que le Club se donne tant de mal pour l’appâter. Il en bombe le torse, au comble du ridicule, et conserver mon sérieux relève désormais de l’exploit. Qu'à cela ne tienne, je le salue à mon tour – prenant grand soin de ne pas souligner son erreur – et j’adresse à Raelyn un regard complice et rieur. « Je vois que vous savez témoigner du respect à vos investisseurs. » Au moins, il ne l’ignorait pas tout à fait. Il répliqua à peine lorsqu’elle se présenta, mais il la détailla tel un client devant le menu dans un restaurant. Moi, je reconnus aussitôt cette vague de possessivité malsaine qui m’envahit de plus en plus souvent, mais je la maîtrise, parce que je n’ai pas le droit à l’erreur ce soir. Je ne peux me permettre de céder à une pulsion qui me ferait perdre le bénéfice durement gagné dans l’estime de Mitchell. « Entrons. Nous serons plus tranquilles à l’intérieur. » Je lui emboîtai le pas, non sans attendre Raelyn, que je gratifie d’égards surjoués et d’un clin d’œil entendu. Nul besoin, pour l’instant, de faire perdre à notre interlocuteur de sa superbe. Elle a en main un valet d’atout, elle le sait, autant que moi. « Que puis-je vous servir ? » Il m’ennuie désormais. Qu’il ait privatisé le bâtiment ne m’ôte en rien ce sentiment que nous perdons notre temps. Alors, je décline, je soupire et saisissant le message, il dépose sur la table sa marchandise. « C’est la plus pure sur le marché. Vous êtes libre de la couper avec ce que vous désirez, mais je tiens à ma réputation. J’exige d’avoir un droit de contrôle sur la qualité de ce que vous vendez et qui provient de mes labos. Mon cuisinier est un professionnel. Tout le monde se l’arrache. Je serai donc clair avec vous. Je ne négocierai pas le prix. » Un lourd silence s’installe, un silence qui le désarçonne et cette fois, je jubile. J’éprouve plus de satisfaction à ce subterfuge que durant ces six mois signant mon arrivée au Club. D’instinct, je me demande ce que je dois en déduire, mais le pauvre type – dont j’ai déjà oublié le nom – déplace dans ma direction un miroir. « Goûtez par vous-mêmes. Vous m’en direz des nouvelles. » Grisé par la situation, mais également irrité de me prendre au jeu du pouvoir, je ne réagis pas. Mes bras restent croisés sur ma poitrine alors que je le toise de mon regard bleu d’acier. Et, soudain, mû par une force indépendante de ma volonté, je lui adresse un sourire narquois, défiant, pour mieux tendre l’objet de sa fierté vers Raelyn. « À toi l’honneur, poupée. » la houspillais-je, non sans avoir, au préalable, récupéré un peu du produit. Je le glissai sur mes dents, mais n’y trouvai aucun plaisir. J’en grimace d’ailleurs et estime que cette mise en scène mensongère n’est qu’une sombre mascarade.






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Message(#)(Amelyn #2) ► Jump in the fire EmptyVen 24 Jan 2020 - 10:57


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Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #2) ► Jump in the fire 873483867

« En chair et en os. » Et plus enjoué que je ne l’ai jamais vu. Lorsqu’il ouvre les bras et jette sa cigarette au sol, ce n’est pas avec cet air renfermé et taciturne que je lui connais. Il ne me donne pas non plus l’impression qu’il préfèrerait être ailleurs qu’avec moi, lui qui est pourtant si doué pour ça habituellement. Il a un sourire sur les lèvre, et je devine une lèvre euphorie avant même qu’il ne continue d’un ton plus enjoué encore. « Et chauffeur… » Au moins sur ce point je lui reconnais une utilité. Si mon égo m’a toujours poussée à avoir du mal à accepter que ma fragilité physique nécessite que je sois constamment accompagnée pour des réunions de ce genre, je suis par contre une bien piètre conductrice et l’avoue volontiers. J’ai passé mon permis pourtant, il y a des années quand j’habitais encore ma bourgade de 500 habitants mais je n’ai conduit en ville après mon arrivé à Brisbane qu’à de rares occasions, si bien que me laisser le volant serait la meilleure façon d’être certain de l’échec de la mission, comme Mitchell aime souvent le dire.

Je fronce les sourcils cependant alors que je m’installe sur le siège passage, et observe Amos un instant. Finalement, je pose la question qui me taraude, parce que je ne suis pas du genre à me taire, même vexée et pique de me retrouver ainsi infantilisée. « Tu es défoncé ? » S’il m’a souvent vue dans des états semblables à bien pire, il ignore peut-être que de mon côté je ne travaille jamais sans être en pleine possession de me moyens. S’il m’arrive de boire pour sceller un partenariat, et d’accepter un verre ou plusieurs de façon plus générale lorsque je parle affaire, j’arrive toujours sobre, et veille à garder la tête froide. « Je te préviens, tu es là pour ma sécurité. Pas pour tenter d’impressionner qui que ce soit ou de me voler la vedette. » Je suis un peu à cran, je n’aime pas ne pas choisir avec qui je travaille. C’est Erik qui m’accompagne souvent, Erik qui prononce rarement plus de quelques phrases d’affilées, Erik dont beaucoup ne connaissent pratiquement pas le son de la voix, Erik qui sait se taire et me laisser parler.

Bien sûr que mes pensées s’égarent vers la soirée que nous avons passée ensemble il y a quelques jours alors qu’il démarre et que nous roulons silencieusement. L’agacement que je ressens, l’apparente froideur que je conserve, tout ça est plus lié à la situation que l’on m’impose, ce que je vis rarement bien, qu’à l’Homme en lui-même. Je ne suis pas une adolescente, je ne boude pas parce qu’il ne s’intéresse pas à moi et dans d’autres circonstances j’aurais à nouveau commencé à jouer avec ses nerfs. « Cliché et charmant. » Je laisse échapper un rire en observant les alentours. L’endroit semble effectivement sorti d’un film de gangster en noir et blanc. « Pas mon choix. » Bien sûr que non, sinon nous serions installé dans le bar d’un hôtel luxueux, un où j’ai mes habitudes et où l’on me libère une salle pour assurer toute discrétion lorsque je graisse les bonnes pattes.

L’homme qui nous accompagne est aussi prévisible qu’il est repoussant, et face au duo que nous formons il prend naturellement Amos pour le gros bonnet qu’il est supposé rencontrer. Je dois bien admettre que c’est la première fois que ça arrive, et mon tempérament de joueuse me pousse à le laisser s’enfoncer dans sa méprise. Il a dès lors perdu toute chance de faire affaire avec moi, mais tel un animal sauvage je prends un plaisir particulier à l’observer agoniser. « Je vois que vous savez témoigner du respect à vos investisseurs. » Il glisse un regard sans équivoque et sans gêne sur moi, et me détaille comme un morceau de viande, comme si je n’étais même pas présente. Amusée par tout ça je penche la tête sur le côté et lui adresse un sourire aguicheur, qui semble le convenir puisqu’il nous invite à le suivre. Il aurait posé une main dans mon dos ou fait preuve d’un autre genre de familiarité que je n’aurais pas réussi à conserver cette mascarade, mais il s’abstient et l’aspect cocasse de la situation nous aide Amos et moi à retrouver un peu plus de complicité, alors qu’il m’adresse un clin d’œil et un sourire beaucoup plus sincère. J’ai envie de jouer, il l’a forcément vu dans le fond de mon œil lorsque nous avons tous les deux compris que le trafiquant me prenait au mieux pour une distraction et au pire pour une femme de petite vertu. S’il avait l’œil il aurait remarqué ma jupe de tailleur griffée et hors de prix. Il aurait remarqué que mes chaussures valent bien plus que ce qu’une escort se fait en une passe, et que mon port de tête hurle ma prétention. Mais il s’est arrêté au fait que je sois une femme, et Amos un homme, et a signé par là son arrêt de mort. « Entrons. Nous serons plus tranquilles à l’intérieur. » Un dernier sourire mutin à Amos qui surjoue la comédie, qui semble y prendre son pied d’ailleurs, à me voir réduire à l’état d’une vulgaire prostituée, et j’emboite le pas de l’homme. « Que puis-je vous servir ? » La question ne s’adresse bien sûr pas à moi, mais à mon comparse de ce soir, et pourtant je me permets de répondre, d’une voix chaude et passablement aguicheuse. « Je prendrai un verre de scotch. » Surpris il tourne la tête vers moi, pas assez lucide pour être alerté cependant, et un battement de cil de ma part le convainc de lever la main pour faire signe à l’un de ses sbires de s’approcher et de remplir mon verre. Un faux sourire profondément reconnaissant vient orner mes lèvres, lui me regarde d’un air satisfait et qui laisse peu de place à l’imagination concernant ce qu’il aimerait me faire, et je trempe finalement mes lèvres dans mon verres alors qu’il se concentre à nouveau entièrement sur Amos. Merde, même son whisky est dégueulasse. Je repose le verre sans un mot, pour écouter le trafiquant jouer au paon. « C’est la plus pure sur le marché. Vous êtes libre de la couper avec ce que vous désirez, mais je tiens à ma réputation. J’exige d’avoir un droit de contrôle sur la qualité de ce que vous vendez et qui provient de mes labos. Mon cuisinier est un professionnel. Tout le monde se l’arrache. Je serai donc clair avec vous. Je ne négocierai pas le prix. Goûtez par vous-mêmes. Vous m’en direz des nouvelles. » Je le saurais s’il s’agissait de la plus pure de marché. La plus pure du marché je la vend. Le Club ne coupe pas sa came, ce n’est pas en refilant de la drogue frelatée qu’il a assis sa réputation. Amos joue bien le jeu de l’homme froid et impressionnable, et je me surprends à le trouver plus séduisante encore qu’en temps normal alors qu’il croise les bras contre sa poitrine et vrille ses yeux d’acier dans ceux du brun aux tempes grisonnantes. « À toi l’honneur, poupée. » Il profite de la situation et de la mise en scène improvisée, il en profite pour ne donner ce surnom ridicule, qu’il ne se risquerait pas à m’attribuer en temps normal. Il a l’air fier de lui de surcroît, et je dois me faire violence pour rester de marbre et prétendre qu’il est normale que quiconque se permette de me qualifier de poupée, de faire preuve d’aussi peu de respect et que je le laisse faire. « Je peux ? » Mes yeux pétillent, comme si j’étais réellement excitée à l’idée qu’il m’accorde autant d’attention, comme si j’étais grisée par l’honneur qu’il me fait certainement, dans l’idée du pauvre type qui nous fait face. J’observe sa grimace lorsqu’il passe son doigt trempé dans la poudre sur ses gencives et réprime un froncement de sourcils. A mon tour je viens récupérer un peu de produit sur mes doigts, ignorant mon cœur qui bat la chamade mon sang qui pulse dans mes veines comme irrémédiablement attiré par la cocaïne.

Sauf qu’en approchant mes doigts de mon nez, respirant l’odeur du produit en luttant contre moi-même et mes vieux démons pour ne pas le sniffer d’un coup sec, je réalise qu’il ne peut s’agir de drogue noble que je m’envoyais avant de rejoindre les rangs du Club. J’ai trop de fois consommé, et j’ai surtout une certaine expérience avec des escrocs dans son genre, assez pour reconnaître lorsqu’on essaye de me vendre des amphétamines en les faisant passer pour de la cocaïne. Le speed se vend bien dans certains milieu, là n’est pas le problème, le souci reste que pour la même quantité il vaut facilement cinq fois moins cher, et que cet enfoiré est en train d’essayer de nous rouler. J’accroche sur mon visage un air innocent qui me va bien, parce que j’ai un minois qui s’y prête, avant de l’interrogée, légèrement timide. « C’est de la cocaïne ? » Bien sûr que ça n’en est pas, j’en suis intimement persuadée. Je ne consommerais pas cette merde, et au moins cela me donne une excuse toute trouvée pour ne pas m’en approcher sans éveiller, je l’espère, les soupçons d’un Amos déjà trop observateur à mon sujet. « Pourquoi tu grimaces ? » Parce qu’il a senti la différence, il l’a forcément sentie. « Bien sûr que c’est de la cocaïne ma mignonne, et la meilleure qui soit. Sois pas timide. » Sa familiarité à lui me fait un effet bien différent de celle d’Amos, et un frisson me parcours l’échine. Il laisse échapper un rire, puis lance un regard complice à Amos, m’excluant volontairement, comme si j’étais trop stupide pour comprendre qu’il espère se payer ma tête avec lui. Comme je jubile par contre de le regarder penser monter si haut pour s’écraser dans quelques minutes, quand il comprendra que c’est moi qu’il aurait dû tenter de charmer. Moi qu’il aurait dû tenter de convaincre de la qualité de cette merde qu’il essaye de nous refiler.







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Message(#)(Amelyn #2) ► Jump in the fire EmptyVen 24 Jan 2020 - 21:15




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Je pourrais m’offusquer qu’elle envisage ma bonne humeur comme le résultat d’une drogue quelconque. En général, je ne distribue pas les sourires, parce qu’ils ont un coût. Ils n’apparaissent que si une remarque m’amuse au point que réprimer la grimace devienne impossible. Ils sont dès lors qualifiés de rares et Raelyn ne fit l’exception que la semaine précédente. Jusque là, je m’étais montré particulièrement désagréable avec elle. Notre baiser, à ranger dans la case des vieux souvenirs, n’y avait pas changé grand-chose. Peut-être même avait-il accentué le trait, si bien que j’entendais qu’elle puisse s’inquiéter de mon état, surtout que sa sécurité dépend de ma sobriété. La première citée était par ailleurs l’unique cause  qui me poussa à me poudrer le nez avant de partir. La cocaïne, j’en consomme surtout pour sa capacité à m’éclaircir l’esprit quand l’alcool l’embrume. C’était son pouvoir magique sur l’homme. En plus de nous donner l’impression que le monde est à nos pieds, il nous débarrasse temporairement des affres de l’ivresse plus vite qu’une bonne nuit de sommeil et qu’un litre d’eau. Le seul danger, c’est la violence de la descente. Mêlé aux symptômes de la gueule de bois, elle est pénible à gérer, plus encore lorsqu’on est isolé et en proie à la culpabilité. À bien y réfléchir, c’était cher payé pour fonctionner normalement et non pas comme un alcoolique notoire, ce que j’étais, bien que je refusais de me l’admettre. Honnête, j’aurais cessé de me mentir en acceptant que le whisky est devenu mon meilleur ami. J’en bois du lever jusqu’au coucher tant par besoin – au contraire, mon corps tout entier se met à trembler – que pour anesthésier la douleur de ma perte. Sobre, elle est comparable à un étau qui serre mon estomac si fort que je ne suis plus qu’angoisse ingérable et pitoyable. Un verre – enchaîné par beaucoup d’autres – ça me permet de me garder sous contrôle, mais ça me rend plus désagréable que je ne le suis réellement.

Dans mon ancienne vie, j’étais certes taiseux, mais je me distinguais aussi par ma prévenance et ma bienveillance. J’étais avenant et aimable également. Dans la nouvelle, je peine à rire et à sourire, mais ce n’est pas sans raison. Ce n’est pas un jeu, c’est une fatalité, mais je ne peux décemment l’expliquer à Raelyn qui attend pourtant réponse. « Non. Disons que j’ai reçu une bonne nouvelle qui m’a mis de meilleure humeur que d’habitude. » me justifiais-je d’une semi-vérité, à mon sens acceptable. La carte du « je suis simplement content de te voir », bien qu’il s’y cacherait une part d'honnêteté, aurait manqué de conviction et, qui plus est, pourrait résonner en elle comme l’autorisation d’aborder le sujet glissant de notre nuit platonique. Je ne brûlais d’envie d’en reparler. Elle s’entourait encore de trop inconnues et je n’étais pas prêt à résoudre cette équation, pas plus que je ne rêvais pas d’attirer l’attention sur moi durant ce rendez-vous. « Tu peux mettre ton cœur à l’aise. Mon truc à moi, c’est les cartes, pas les ronds de jambe. » conclus-je finalement, optant pour un silence mesuré propre à la personnalité que la vie m’a forgée jusqu’au point de chute de cette entrevue. Elle n’était pas en verve de toute façon. Pour peu, je me serais imaginé que ma présence la dérange.

Elle me détrompa de son rire frais qui ponctua ma remarque à propos de ce quartier. Peu engageant, il me laissait une sensation détestable, un pressentiment "malaisant" que la méprise du cinquantenaire balaya pour un temps. Il nous confond, ma partenaire et moi. Sous prétexte d’un attribut supplémentaire, il n’imagine pas un instant que le petit format de femme qui m’accompagne n’est pas une fille de joie, mais son interlocutrice. D’instinct, j’hausse un sourcil, surpris, mais la situation m’amuse, vraiment, et en croisant le regard de la blonde platine, je suis à peine étonné qu’elle partage mon émotion. Elle aime jouer et nous détenons une occasion qui ne nous implique pas cette fois. Ça se saisit, ça ne peut pas vraiment nous faire de mal d’œuvrer ensemble vers un objectif commun et non pas l’un contre l’autre. C’est facile en plus. Il est évident que le rustre n’a pas l’étoffe pour rallier les rangs des fournisseurs du Club. Il est fermé d’esprit et, surtout, désobligeant. Raelyn aurait très bien pu être mon épouse. Or, il ne se serait pas gêné pour l’insulter, sous mon nez, estimant qu’elle est son cadeau. Aurais-je été à la tête de ce rendez-vous que je l’aurais prise par la main pour nous faire gagner un temps précieux. Or, je suis garde du corps, pas négociateur, et si madame souhaite s’amuser à observer le pauvre gars au fond du trou, à creuser encore, je m’y plie, non mécontent pour autant de rire sous cape aux dépens de ce grotesque personnage.

Je suis doué pour le bluff. Je peux détenir entre les doigts une quinte flush que rien ne transparaît dans mes yeux. Mes mains restent à leur place également. Elles ne tremblent pas. Elles ne trahissent pas non plus la joie ou l’impatience à l’idée de gagner. Non. Je peux demeurer impavide, et je le fais sur l'heure, même lorsqu’il détaille ce corps qui reposa entre mes bras quelques jours plus tôt et dont le souvenir est encore vivace dans mon esprit. Je ne réagis pas davantage quand il lui sert le verre qu’elle lui réclama, lui jetant à peine un regard, avant de se lancer dans une diatribe digne d’un film raté sur les gangsters. Tout sonne faux chez ce type-là. Je ne jouis d’aucun don pour la négociation. L’activité exige une intelligence relationnelle approchant du haut potentiel et je ne berce pas d’illusion, la génétique m’a oublié lors de la distribution des cartes. Pourtant, je suis convaincu de faire mieux que lui, beaucoup mieux, c’est dire comme il est à des kilomètres de la réalité du milieu. Et, j’en profite allègrement. C’est grisant d’avoir l’ascendant sur quelqu’un qui babille des âneries. Je ne crois pas à son laïus qui le décrit comme un baron de la drogue. S’il avait été certain de la qualité de son produit, il n’utiliserait pas sa salive à essayer de nous la vendre à tout prix, feignant d’être en position de force dans le but de m’intimider. Je ne suis pas impressionnable, si bien que sa tentative part à vau-l’eau. Il aurait pu gagner en respect s’il avait commencé par nous faire goûter sa marchandise. Sur l’échelle de mon estime, il chuta de mille points. Je l’observe d'un oeil inquisiteur et, glissant le miroir en direction de Raelyn, je ne cille pas, pas même pour m’enquérir de la réaction de cette dernière à m’entendre oser un tel sobriquet. Ça ne relève pas du sérieux ou de la provocation. Nul besoin de vérifier qu’elle le devine parfaitement. Si je détourne les yeux dans sa direction, permettant ainsi aux menteurs de respirer un peu, c’est de l’entendre badiner comme une jouvencelle qu’on aurait tirée de force jusqu’à ce bar à cause de ses belles jambes. Elle marivaude, avec moi. Elle bat des cils, joue les candides pleines de gratitudes et je lui décoche un sourire conquis. Je le suis, d’une certaine manière, pas tant parce que je la rêve aussi fragile que dans ce rôle, mais parce qu’elle tient la distance. Elle duperait le plus vil des hommes d’affaires avec son minois de poupée et son air de ne pas y toucher. Je l’admets, je la trouve impressionnante de faux-semblant et au lieu de me fier à mon intuition – dans quelle mesure n’en abuse-t-elle pas avec moi ? - je l’applaudis mentalement. Physiquement, je dodeline du chef, l’air princier, mais Dieu que l’hilarité est oppressante. Il me faut bien glisser mon doigt maculé de cocaïne sur mes dents pour ne pas m’y abandonner. Et, par chance, puisque l’homme bedonnant est un fieffé menteur, ma grimace en dit long sur la qualité de cette substance illicite. Elle est si explicite que la question de Raelyn prend les apparats d’un assentiment. « Ce n’est pas exactement ce à quoi je m’attendais. » exprimais-je sans dégager la moindre émotion. Or, j’enrage peu à peu.

Pour moi, ça ne fait pas un pli. L’enfoiré espère nous vendre des vessies pour des lanternes et je sens poindre en mon sein une vague d’irritation difficile à contenir. Dans les faits, ma réaction est démesurée. La drogue, ce n’est pas mon business. Quant aux intérêts du Club, ils devraient être le cadet de mes soucis. Serait-il envisageable que cette ire soudaine soit le fruit du dédain envers ma partenaire ? Se pourrait-il que, lentement, mais sûrement, elle m’inspire plus de respect que de colère ? Elle ne l’aurait pas volé et, jugeant que l’estime est préférable à l’affection, je ne m’en inquiète pas vraiment. Je ne m’en tracasse pas davantage dès lors qu’il la prend pour la reine des idiotes, bien qu’elle ne le mérite pas. En revanche, j’en mesurai les enjeux à l’instant même où il tendit la main vers la cuisse de celle qu’il dédaigne. « Peut-être que si tu te montres très gentille, je pourrais accepter de vous la laisser à un bon prix. » clame-t-il visiblement fier de lui. Cette fois, mon agacement se mue en colère. J’en serre les dents, ma mâchoire s’anime de tics nerveux et une veine palpite à mon front. Je suis convaincu que mes yeux clairs se sont assombris et, furieux, je prends l’initiative d’en finir avec cette mascarade en essayant, du mieux que je peux, d’agir en toute légèreté. « C’est bon, assez joué. » crachais-je plus durement que souhaitant et me redressant pour souffler sur le speed qui trône sur la table. Un mulet, harnaché comme un cheval, n’en reste pas moins une bête de somme. « C’est des amphétamines. Coupées, voire surcoupées. Vous ne devriez pas goûter. » Le vouvoiement est un choix stratégique évidemment. Je rends ces lettres de noblesse à la patronne en ces lieux, faisant fi de mon côté archaïque et de l’image que je renvoie à présent. Je juge que ce n’est pas bien grave, que la vérité prévaut, même si au fond, ça ressemble à un sacrifice de me présenter en soldat à sa solde, ce que je ne suis pas totalement. « Mademoiselle Blackwell. » Son patronyme, je veillai à le prononcer distinctement, d’une voix forte et les pupilles accrochées à celle de l’imbécile. « Si vous voulez y aller…» Je suis disposé. Le doute sur celui qui commande entre nous deux n’est plus possible désormais et, à mesure qu’il comprenait l’ampleur de son erreur, le visage rond du petit trapu vire au rubicond. C’est impayable, ma discrétion s’entame et j’en ris, sincèrement, franchement, alourdissant l’atmosphère bien malgré moi, mais ça me fait du bien, la colère ne me valant rien.  J’ai simplement troqué une émotion en latence pour une autre. Pour l’ennemi, ce fut l’insulte de trop. Il bondit sur ses deux pieds, hurla pour asseoir son autorité et, par la même occasion, imposer le silence. Coup dans l’eau. Je souffre d’un fou rire qui ne m’empêche pas d’être vigilant pour autant. J’ai déjà l’œil sur ces deux sbires et, instinctivement, je me rapproche de ma protégée, parce qu’il ne peut s’agir que de ça, d’un besoin de veiller sur elle. Si elle doit tomber, c’est moi qui la pousserai dans le précipice, pas un autre. En outre, n’ai-je pas été payé pour cette mission ?





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Raelyn Blackwell
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ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
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Message(#)(Amelyn #2) ► Jump in the fire EmptySam 25 Jan 2020 - 22:56


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Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #2) ► Jump in the fire 873483867

« Non. Disons que j’ai reçu une bonne nouvelle qui m’a mis de meilleure humeur que d’habitude. » Je sais que même si je me fatigue à essayer de lui tirer les vers du nez il ne me répondra pas, ou que par une formule plus énigmatique encore. Qu’il se soit montré si bavard l’autre soir tiens de l’exceptionnel, et je ne suis pas assez naïve pour croire que cela aura changé quoi que ce soit à notre dynamique et sa façon de faire avec moi, mais j’hésite. Parce que la question me taraude, parce que j’ai du mal à voir l’intérêt qu’il a à me donner quelques informations distillées sans s’ouvrir plus que ça à moi : les hommes aiment clamer que comprendre la mécanique des femmes est une tâche compliquée, moi c’est Amos qui me déroute et me laisse souvent perplexe. « Je suppose que tu je te demande quelle est la bonne nouvelle en question tu ne me répondras pas ? » Je n’imagine pas une seule seconde que cela puisse être l’idée de m’accompagner à l’un de mes rendez-vous professionnels qui le mette tant en joie. « Tu peux mettre ton cœur à l’aise. Mon truc à moi, c’est les cartes, pas les ronds de jambe. » Je hoche la tête, sans plus de cérémonial. Je m’en serais voulu de ne pas éclaircir ce point-là, et ce n’est pas le manque de confiance en moi qui m’a fait douter de ses intentions, non, j’évolue simplement depuis des années dans un univers où les hommes se rêvent supérieurs aux femmes, et je ne suis pas idiote, je sais qu’il est nécessaire de leur rappeler plus souvent mon statut et mon rang que si j’avais possédé des attributs masculins. Ce n’est pas par plaisir que je rappelle trop souvent qui dirige les opérations, mais par nécessité, parce qu’il me serait insupportable qu’un de mes congénères masculins se permette de prendre les rênes ou se sente investi de veiller sur moi.

Je suis plus silencieuse qu’à l’ordinaire pendant le reste du trajet, c’est indéniable, je ne vois pas l’intérêt de reparler de l’autre soir s’il reste aussi fermé et je n’ai aucune envie de me condamner à foncer droit dans un mur. Bien sûr que lorsque la partie reprendra, parce qu’elle le fera c’est une certitude, lorsque je me ferai à nouveau chasseuse qui tourne autour de sa proie, à ce moment-là je prendrais un malin plaisir à lui rappeler notre proximité, à lui parler de ce bras qu’il a passé autour de ma taille quand pourtant j’avais cessé de le chercher et de le malmener et j’avais abandonné la lutte pour le restant de la soirée.

Et notre interlocuteur lui me donne peu l’occasion de faire entendre le son de ma voix. Il est plutôt clair, il ne voix en moi qu’une jolie distraction, il imagine peut-être déjà qu’une fois le partenariat sur la table Amos le laisserai le sceller avec moi. Les fantasmes tordus de ce pauvre type je n’ai aucune envie de les entendre, pas plus que de les imaginer. Ce qui me pique plus encore que sa méprise sur mon statut c’est qu’il tente de me rouler. La première montre qu’il est idiot, qu’il s’arrête aux apparences et n’est pas capable de voir plus loin que le bout de son nez, la seconde montre par contre qu’il est malhonnête, et ça me dérange beaucoup plus. Je n’aurais pas fait affaire avec lui quoi qu’il en soit, il a perdu toute chance en me prenant pour une prostituée, mais je ne l’aurais probablement pas traité aussi durement s’il s’était révélé n’être qu’un pauvre type idiot, mais un homme d’affaire correct et honorable. Il cumule les défauts et dès lors il représente tout ce que je déteste dans cet univers. Un coup d’œil vers Amos qui grimace au contact de la poudre blanche me confirme ce que mon instinct me souffle, et ma propre expérience elle me met, en sentant l’odeur de la drogue qu’il essaye de me faire passer pour de la cocaïne d’avoir une petite idée de ce qu’elle est réellement. « Ce n’est pas exactement ce à quoi je m’attendais. » Il confirme et je hoche la tête, notant l’information. Dès lors, je suis prise de l’envie furieuse et irrépressible de continuer à laisser l’ordure en face de nous s’enfoncer et se ridiculiser pour que le coup de grâce n’en soit que plus douloureux. Ma tension monte encore d’un cran quand, sans savoir interpréter les signes qui indiquent pourtant que nous avons tous les deux compris qu’il tente de nous rouler, il pose sa main sur ma cuisse.

Pas un effleurement, ni même une main qui reposerait délicatement sur ma peau. Non, de ses gros doigts viennent enserrer mon genou, et il se permet même de caresser ma peau avec son pouce. Mon cœur se soulève mais je reste de marbre, trop habituée à me contenir. Il n’est pas le premier à penser arriver à ses fin en se permettant ce geste. D’autres l’ont fait avant lui, mais la différence est qu’ils savaient à qui ils parlaient. Alors ils l’ont fait plus subtilement, pensant peut-être me charmer, sans la moindre chance d’y arriver non plus. Mais lui, tout pousse à croire qu’il me prend pour un objet, qu’il imagine surement que je n’ai pas mon mot à dire dans tout ça et de ce qu’il aura envie de faire de mon corps. La différence est que les autres ne me prenaient pas pour une prostituée, ne me regardaient pas comme une prostituée et ne me parlaient pas comme si j’en étais une. Lui me donne envie de vomir, à ne serait-ce qu’envisager la chose. « Peut-être que si tu te montres très gentille, je pourrais accepter de vous la laisser à un bon prix. » Ses paroles me glacent, je sens mon cœur qui s’emballent et mon sang qui bat bien trop vite dans mes veines, qui pulse dans mes tempes. Mais le plus inattendu c’est la réaction d’Amos. Concentrée sur cet interlocuteur qui me dégoute, je n’ai que le temps d’apercevoir son regard furieux, celui qui trahit la vague de colère qui monte en lui.

Qu’il s’indigne à ce point que l’on porte atteinte à mon honneur me surprends, je ne peux le nier. Joue-t-il simplement à la perfection son rôle de garde du corps et protecteur ? Ou bien est-ce là la preuve d’une possessivité que je n’ai pas vue venir ? Peut-être qu’à trop jouer avec lui j’ai réveillé chez lui une jalousie que je ne soupçonnais pas, et qui est grisante, malgré cette impression désagréable qu’il m’estime comme trop fragile ou faible pour défendre moi-même mon honneur. « C’est bon, assez joué. C’est des amphétamines. Coupées, voire surcoupées. Vous ne devriez pas goûter. » Je le détaille alors qu’il souffle la drogue pour qu’elle se volatilise dans l’air, qu’il se lève et tente de masquer son agacement derrière son hilarité. le vouvoiement, est-ce à moi qu’il s’adresse ? « Mademoiselle Blackwell. » C’est à moi qu’il s’adressait, plus aucun doute à ce sujet, et voilà maintenant qu’il m’appelle par mon nom de famille et se montre plus prévenant qu’il ne l’a jamais été. Un sourire étire mes lèvres et j’en oublie presque le rigolo avec lequel j’avais rendez-vous. « Si vous voulez y aller… » Je me rappelle de sa présence cependant, et sans me départir de mon sourire je tourne la tête vers lui, et regarde d’abord sa main sur ma cuisse, avant de vriller mon regard dans le sien. Il comprend, il met le temps mais il comprend, et retire alors ses gros doigts comme si d’un coup le contact de ma peau l’avait brûlé. Il se sent floué, et le rire d’Amos ne doit bien arranger. Rapidement il monte dans les tours, hurle à la mascarade et me fatigue, à venir s’époumoner si près de mes oreilles. L’hilarité d’Amos me surprend, mais je n’ai pas le temps de m’en étonner pour l’instant, désireuse de désamorcer la situation tendue. Le brun se rapproche de moi, comme craignant pour ma sécurité, faisant barrière de son corps entre moi et le trafiquant, moi et ses hommes de main. Plutôt que de me mettre à mon tour à crier, plutôt que de prendre un air outré et de venir ajouter au niveau sonore, je me décale simplement d’un pas et vient poser ma main sur le bras d’Amos, pour le retenir, pour l’intimer à se contenir. « Stop. » Une demande à Amos, un ordre à notre interlocuteur et ses hommes. Une injonction soufflée sur un ton froid, qui contraste avec le rôle que j’ai joué jusqu’ici et qu’Amos ne me connait pas encore. Je ne suis plus la séductrice, je suis l’impitoyable femme d’affaire. « Personne ici n’a cherché à te rouler. Tu as supposé posant les yeux sur mon camarade ici présent qu’il était ton interlocuteur et en les posant sur moi que j’écarterai les cuisses pour sceller un accord avec le Club. Par soucis de… » Je fais mine de réfléchir et glisse un sourire à Amos. « … Politesse, appelons ça comme ça, nous n’avons pas voulu pointer du doigt ta méprise. » L’homme ne mérite que mon tutoiement, il n’a pas su faire naitre chez moi le respect nécessaire pour que j’utilise le vous. « Par contre toi tu as tenté de me rouler. De rouler le Club. Alors ce rendez-vous prend fin tout de suite. » J’ai beau être un petit gabarit, j’ai toujours dégagé un charisme et une confiance en moi qui font que l’on m’écoute. Une violence aussi et une froideur qui poussent à se remettre en question, à envisager le fait que je puisse être plus dangereuse que je n’y parais. L’homme semble hésité d’ailleurs, ébranlé dans son trop plein de confiance et certainement honteux de s’être fait prendre. Un silence que je ne souhaite pas briser s’installer, et finalement il adresse un signe de tête à l’un de ses gorilles. « Raccompagne-les. » Une dernière bataille de regards – je ne suis pas du genre à baisser les yeux et à perdre ces dernières – et il fait demi-tour pour disparaître dans l’arrière-boutique.

Lorsque l’air chaud de l’été australien vient à nouveau souffler sur mon visage et que nous sommes enfin seuls, je tourne la tête vers Amos, qui marche à mes côtés en direction de la voiture. Etrangement, tout cette scène m’a déridée, et j’en ai oublié ma précédente frustration, celle que le sentiment de ne pas être prise au sérieux par Mitchell avait fait naître. « Mademoiselle Blackwell vraiment ? » Je le houspille, le jeu reprend, la complicité qui s’est créée entre nous pendant ces quelques minutes en est la cause. « Si vous voulez bien vous donner la peine » Je me lance dans une imitation peu flatteuse, mais toutefois sincèrement sur le ton de l’humour, mon sourire en est la preuve. Mais je me sens obligée de lui demander malgré tout. « C’est la main sur ma cuisse ou la tentative d’escroquerie qui t’a fait sortir de tes gonds de la sorte ? » Je ne prends pas de détour pour savoir ce que je veux, il en a probablement l’habitude à présent.







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Message(#)(Amelyn #2) ► Jump in the fire EmptyDim 26 Jan 2020 - 14:34




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« Effectivement » Raelyn commence doucement à me cerner et, peu à peu, je quitte mon statut d’homme imprévisible. Elle a raison. Si je ne tranche pas le vif du sujet en expliquant d’emblée ce qui me rend de si bonne humeur, c’est que je n’ai aucune intention de le livrer plus tard. Qu’elle insiste ou me pose la question n’y changera rien, même si je trouve ça dommage. Je l’aurais volontiers détrompée par défiance si mes raisons, celles qu’elle suppose liée à ma personnalité, n’étaient pas simplement inavouables. Avec la meilleure volonté du monde – à moins d’être suicidaire – je ne peux décemment lui souffler à l’oreille que l’abattement de son associé me procure une joie immense. Quant à sa discrétion sur mes familiarités de notre dernière nuit, je n’ai aucune intention de les déposer sur le tapis, de peur qu’elle ramasse la mise et qu’elle m’interroge, considérant qu’une infime allusion est à prendre argent comptant. Non ! Rien de tout cela ne peut être exprimé à voix haute, mais je ne cesse de songer au regard éperdu de Mitchell, à sa détresse palpable et à son désarroi à peine dissimulé. Il faisait peine à voir et j’en jubilais de tout mon être, de mon cœur qui s’égaya. J’en aurais baisé les pieds de la moscovite que je méprise pourtant. De ses airs de femme forte et courageuse transpirait une telle fragilité que je la rangeai rapidement dans la catégorie des nids à problème. Elle ne était l'archétype même. Elle manquait de caractère pour s’en prémunir, au contraire de Raelyn qui sait comment les éviter. Ça tient sans doute à son charisme. Si j’avais un jour douté de son charme, il se révéla dans ma voiture. Surpris par son silence inhabituel – en ma compagnie, elle est plus loquace qu’au Club – je jette, de temps à autre, un regard dans sa direction, histoire de saisir si elle est toujours froissée par mes non-dits, mes provocations ou mes audaces, mais c’est difficile à dire. J’oscille entre contrariété et concentration, jugeant cette dernière hypothèse cohérente. Quand on mesure à peine plus d’un mètre cinquante, qu’importe que l’on soit sportive, belle et habitée d’une aura sévère et austère, les négociations doivent être difficiles et le droit à l’erreur inexistant. Les rouages du monde du crime sont vieux et archaïques. Rares sont ceux capable d’imaginer que toutes les femmes ne sont pas faites pour s’épanouir dans la maternité et que certaines jouissent d’une paire de testicules à faire pâlir de jalousie un eunuque. Moi-même, j’ai dû mal à envisager que les représentantes de la douceur aspirent à un tel destin. Sauf qu’à la différence de l’imbécile qui nous reçoit dans son antre un peu trop glauque et à l’odeur nauséabonde, j’ai la décence d’observer avant de parler. J’ai l’intelligence de ne pas me fier aux vieux modèles de mon éducation, même si j’y crois fermement, parce que je sais que le monde change, bouge et évolue. Je ne vis pas dans une caverne et, à côtoyer Raelyn d’un peu trop près, je suis désormais incapable de l’imaginer dans un autre job que le sien.

Pourtant, elle est convaincante dans son rôle de gamine candide et naïve. Elle l’interprète avec une telle aisance que je la soupçonne d’en avoir usé pour draguer un macho jusqu’à son lit et le prendre ensuite à son propre piège. Nul doute qu’elle l’excitait, l’horrible personnage qui la dévisage. Moi-même, qui contribue à alimenter cette mascarade, en plus de la trouver naturellement séduisante, je suis impressionné par son sang-froid. Il était digne des plus grands militaires, des hommes de terrain qui nargue la mort. Suis-je donc en droit de le blâmer d’être attiré par cette version innocente de Raelyn ? Non ! Définitivement. Pas plus que je n’ai à m’offusquer qu’il accroche de ses mains dégueulasses le haut de son genou, qu’il songe à la souiller de son corps graisseux contre le sien, qu’il lui caresse la cuisse de son pouce et lui souffle son haleine chaude sur le visage pour l’inviter à se déhancher pour lui. Le porc ! Je suis un homme, moi aussi. Je sais les images mentales qui lui traversent l’esprit et qui alimenteront longtemps ses fantasmes puisque Raelyn ne sera jamais rien de plus. Elle ne se bradera pas pour une poignée de speed. Lui aurait-il plu que je n’aurais juré de rien, mais il est repoussant, ce gars-là. Il est également un menteur malhonnête prêt à s’enrichir sur le compte d’une association de malfaiteur nageant tout entière dans le bain du banditisme pendant qu’il jaugeait toujours de la température de l’eau du bout de l’orteil. De mon point de vue, il ne méritait pas que nous lui accordions plus de temps, tout comme il n’était plus nécessaire de se moquer de lui pour, au final, ne récolter que des queues de cerises. Il est trop stupide que pour faire preuve d’autodérision et même d’accepter son erreur. Il m’horripile et je clos la plaisanterie. Je tends les rênes du carrosse à Raelyn, la vouvoyant afin que mes révélations atteignent rapidement le cerveau de l’âne et qu’il ôte sa crasseuse paluche de sa jambe, rapidement, avant que je ne sois forcé d’intervenir physiquement. J’en crève d’envie évidemment. La violence fait partie de mes exutoires quand les émotions sont vivaces, violentes ou, dans le cas présent, subite. Toutefois, j’entrevois au minimum deux bonnes raisons de ne pas bondir sur le malotru pour lui arracher les yeux avec une petite cuillère. Agir, c’est accepter et dévoiler ma jalousie. Agir, c’est compliqué une situation qui ne me regarde pas et qui me mettrait en porte-à-faux vis-à-vis de Mitchell. Mon rôle, c’est de protéger Raelyn, à sa place, pendant qu'il pleure sa déception amoureuse, pas de l’impliquer dans une bagarre où elle risquerait d’être blessée.

Pour contenir ma rage, pour maintenir en cage l’animal qui s’agite en moi, je ris, amusé, nerveux, enjoué, furieux. Je ris d’un si bon cœur que je vexe l’interlocuteur et que je peine à me ravoir ou à me taire. Raelyn, non sans m’avoir au préalable gratifié d’un sourire que j’estimai complice, réclame le silence, exige un retour rapide à la normale afin que chacun l’écoute, elle s’apprête à rendre son verdict. De celui-ci dépend ma liberté. De ce dernier dépend leur santé également, parce que je pourrais les tabasser quand je manque à ce point de rationalité et qu’ils sont, je le sens, à deux doigts de saisir ma protégée par les épaules pour la secouer. L’une des armoires à glace s’est déjà avancée dans sa direction. Ça me calme, d’emblée. Je ris toujours, mais moins ouvertement, dans ma barbe, mes épaules agitées de soubresauts. Vivement qu’on se casse, songeais-je sans écouter vraiment ma partenaire et considérant le verre de scotch à peine entamé qui git sur la table. Je ne perds pas le danger des yeux, mais je me penche pour le ramasser et je l’avale cul sec. Je le garde en main également. Il fera, au besoin, un projectile prompt à assommer. J’avais déjà dressé une analyse claire de la manière dont il me faudrait procéder pour neutraliser mes adversaires. C’était des amateurs. Hormis leur carrure, ils n’avaient rien de très effrayants. La situation était sous contrôle, mais je refusais de m’éloigner de Raelyn. Elle serait ma priorité, ce soir, alors qu’elle aurait dû être celle de son ami, le sale type qui se lamente dans son bureau pour une pétasse. Par chance, mon instinct me chuchotait que j’étais situé du bon côté de la barrière et que toutes mes précautions sont vaines. Parce qu’ils se sont réveillés un matin avec l’envie de devenir des criminels, avec en poche de la marchandise à écouler, et qu’ils n’ont aucune idée de ce qui se fait réellement dans le milieu. Fort des images distillées dans les films, ils ont reproduit une scène des affranchis sans se renseigner davantage sur leur rendez-vous de la nuit. Ça éveillait mon mépris et ma pitié, bien que je m’accorde à penser que le gros bonhomme n’est pas si bête finalement. Il capitula sans que nul ne soit forcer de jouer des coudes. Rae, qui gagna vingt centimètres au moment même où elle ouvrit la bouche, elle me subjugua du premier jusqu’au dernier mot. Elle était remarquable et, si je ne détestais pas tant lui trouver de jour en jour de nouvelles qualités, je le lui aurais volontiers glissé à l’oreille d’un ton plus proche de la sincérité que de la flatterie dès que nous serons seuls, sur le trottoir, mais je me l’interdis.  

La brise légère de cette nuit d’été caresse mon visage et je respire pleinement dans le but me détendre et de cesser d’être un clown triste. Toutefois, l’envie de partager mon fou-rire avec ma jolie blonde, d’y céder à nouveau parce qu’il m’avait fait du bien de par son étrangeté et sa rareté durant ces longues années, est oppressante. Elle se déposait là, au bord de mes lèvres toujours étirées d’un sourire tandis que Raelyn me houspille gentiment. Elle m’invite à entrer dans la voiture avec cérémonie, elle souligne mes preuves de respect évidentes. Elle s’en donne à cœur joie et il n’en faut pas davantage pour que déborde de ma bouche un nouvel éclat de rire. « Je ne pouvais pas te tutoyer ou t’appeler madame, il t’aurait prise pour ma femme.» ricanais- je de revivre la scène. Avais-je d’autres choix que de passer par cette parade ? « Mais putain, sa tête quand il a compris. Impayable. Il a fait ma soirée. » Et je m’esclaffe à nouveau conquis par l’image mentale de son visage rosi de honte, puis de rage. En proie au ridicule, il s’était braqué, avait hurlé, autrement dit, la réponse du faible. Que Diable aurait-il fait si je n’avais amené la vérité en douceur au profit de son ego et, par conséquent, notre sécurité. Il était affligeant, lent d’esprit. Il s’écoula un temps infini avant qu’il ne saisisse son erreur et ôte enfin ses sales pattes de la cuisse de la passagère. Sans surprise, cette idée tarit mon rire en partie. C’est Raelyn qui l’acheva à grands renforts d’une question qui ne m’étonna pas vraiment. Deux semaines auparavant, je me serais rembrunit. Pas ce soir. Mes considérations ne sont pas toutes à cacher et, sur l’heure, je ne m’en offusque plus. Au contraire, je réponds présent tandis qu’elle réinstaure entre nous la dynamique du jeu à l’aide de sa franchise. «  Si tu te montres très gentille… » Et cette fois, c’est moi qui dépose ma paume sur sa jambe, plus audacieusement que s’y essaya le vieux bougre aux favoris gris et démodés. « … peut-être qu’on pourra négocier ma réponse. » Penché vers elle, mes pupilles, dilatées par la drogue et l’alcool, enferment ses yeux et brillent de malice. Je n’ajoute rien. Je laisse planer le suspens par curiosité. Va-t-elle ôter ma main de sa peau nue ? Va-t-elle sourire que mon pouce s’y balade ? Va-t-elle relever, une fois encore, que pour un homme qui manque de temps pour céder à ses caprices, je suis diablement incohérent ? J’envisage et, quoique conscient du risque  de la ramener à notre nuit platonique, je ne panique pas pour autant. Tôt ou tard, elle y viendra. Je le sais. Maintenant que la pression de cette rencontre professionnelle est retombée, elle s’engouffrera dans la fêlure de ma carapace comme l’eau s’infiltre entre les roches. Et qu’à cela ne tienne, je n’aurais pas eu le temps de la colmater à temps de toute façon. Autant miser gros, surtout que ma possessivité sera difficile à dissimuler derrière des jeux de dupe. Elle est flagrante désormais, mais je préfère... la sous-entendre.









Dernière édition par Amos Taylor le Dim 26 Jan 2020 - 19:47, édité 1 fois
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Raelyn Blackwell
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la muse des cauchemars
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ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
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Message(#)(Amelyn #2) ► Jump in the fire EmptyDim 26 Jan 2020 - 19:06


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Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #2) ► Jump in the fire 873483867

« Effectivement. » Amos confirme, et je ne peux que hausser les épaules comme si ça n’avait pas la moindre importance, comme si je me fichais bien de savoir ce qui peux le mettre en joie à ce point, comme si ça n’avait pas la moindre importance, alors que ma curiosité me pique. Si je ne suis pas indiscrète je reste néanmoins d’un naturel curieux, naturel qu’Amos réveille et entretient comme personne avant lui. Il n’a pas besoin d’essayer et je suis persuadée qu’il ne le fait pas, il se contente d’être taciturne, de répondre à mi mots sans jamais aller droit au but, à l’exception de la dernière soirée. Il m’a dit que j’étais belle, m’a dit que je lui plaisais, et c’est peut-être là la première fois qu’il se livrait aussi entièrement, sans chercher à sous-entendre plutôt qu’affirmer, sans chercher à fuir mon regard aussi. Mais la parenthèse semble refermée, et je n’ai pas envie de le flatter ou l’agacer, je ne sais pas vers quoi il tendrait, avec mes questions intrusives. Je trouve jusque que pour quelqu’un qui n’a pas envie de s’épancher, il m’en a dit trop. Peut-être qu’une part de lui voulait certainement que je pose la question, ou alors il me connait simplement mal.

Son hilarité me surprend, et elle me prouve également que moi aussi, je ne l’ai pas cerné entièrement. J’ai mis du temps à mettre le doigt sur ce que son attitude m’inspirait, cette façon de se murer derrière des longs silences et de me repousser sans raison apparente alors que quelques secondes avant il m’encourageait. Je l’ai compris après la soirée particulière que nous avons partagée, après qu’il ait avoué me trouver vivante. J’ai compris que sans aller jusqu’à le qualifier de mort, moi je le trouvais par moment comme anesthésié, comme si rien n’avait d’importance, comme si tout, mes attentions comprises, glissaient sur lui. Et je me suis mise en tête de creuser, de comprendre ce qu’il avait pu se passer pour qu’il devienne comme ça, d’en apprendre plus sur lui de façon générale. Que fait-il au Club ? Chacun a une histoire qui l’a poussé jusque dans nos rangs, personne ne se réveille un beau matin avec le désir de rejoindre la pègre locale. C’est là la première question à laquelle j’ai envie de répondre le concernant. Non, la seconde en fait, je me voile la face, la première est et restera pourquoi me résiste-t-il ? Il sait rire alors. D’un rire franc et massif, pas d’un rire bref et sarcastique comme ceux qu’il me sert à foison, à tel point que je ne sais plus quoi en faire. Nos interlocuteurs en sont d’ailleurs déstabilisés, pas pour les mêmes raisons que moi cependant, eux sont certainement plus touchés dans leur égo, certainement parce qu’ils réalisent qu’il est en train de se payer leurs têtes, que c’est leur méprise autant que leur amateurisme qui amuse mon comparse. Pendant un instant je me demande ce que sera l’issue de ce rendez-vous. D’un naturel diplomate couplé à un charisme naturel, j’ai plutôt tendance à être assez douée pour désamorcer des situations de ce type, mais je ne suis pas prétentieuse au point de penser que je peux m’en sortir en tout circonstance et face à tout interlocuteur sans que les choses ne dégénèrent, c’est pour ça que je suis toujours accompagnée, et il est déjà arrivé qu’une démonstration de force soit nécessaire, même si je préfère toujours tout faire pour tenter de l’éviter. Les coups de poings, les armes qui quittent leur holster, plus la tension monte dans une pièce remplie d’escroc et criminels en tout genre plus il devient compliqué de maîtriser l’issue d’un échange, je le comprends mieux que la plupart de mes comparses masculins qui réfléchissent pour la plupart moins bien qu’ils cognent. Dans cette hilarité qu’il contient à présent, dans ce verre serré dans son point et dans son corps qu’il rapproche du mien, qu’il offre en rempart aux hommes de mains de notre rendez-vous, je réalise qu’Amos est tendu, et dans les mines patibulaires de nos opposants je réalise qu’un seul geste de sa part pourrait faire tourner la situation au vinaigre.

Mais notre interlocuteur fait preuve de sagesse pour la première fois de la soirée et décide de nous laisser partir pour mieux panser ses plaies. Surement réalise-t-il à qui il a affaire, et que même s’il réussissait à nous mettre tous les deux hors d’état de nuire il aurait des comptes à rendre à une organisation bien plus puissante que son petit trafic. Il nous laisse sortir et quant à moi, ce n’est qu’une fois l’habitacle de la voiture retrouvé que je me permets de me détendre, poussant un soupir et laissant même ma poitrine se soulever d’un léger rire, encouragé par l’éclat de rire d’Amos. Le temps que la pression ne retombe et le mien devient plus bruyant, plus joyeux aussi. « Je ne pouvais pas te tutoyer ou t’appeler madame, il t’aurait prise pour ma femme. » Je ne sais pas si notre interlocuteur avait assez de jugeote pour faire ce genre de déduction, mais je me laisse aller à un nouveau rire. « Vu l’absence de cailloux à mon doigt, il se serait dit que tu es bien pingre. Peut-être qu’il me plaisait et que j’aimais ses attentions, et que tu m’en as privée. » Il n’en est rien cependant, prétendre sérieusement le contraire serait insulter son intelligence, et ce n’est qu’une façon de plus de le houspiller gentiment. Je lève ma main gauche et fait bouger mon annulaire, comme s’il avait besoin que je le lui montre pour lui rappeler qu’il affichait clairement que j’étais libre de tout engagement. « Mais putain, sa tête quand il a compris. Impayable. Il a fait ma soirée. » Il rit à nouveau, et moi je pose sur lui un regarde appuyé, un regard brûlant, fascinée par cette nouvelle facette de sa personnalité que je ne soupçonnais pas et que je découvre. Est-ce la drogue qui le met dans un tel état ? Est-ce la situation qui le pousse à laisser sortir ce qu’il se force à retenir depuis un moment. Je n’en sais rien, mais mon regard s’intensifie alors qu’il pose à son tour sa main sur ma cuisse, sans la presser vulgairement comme l’a fait son prédécesseur, mais s’aventurant aussi un peu plus haut, se permettant un peu plus d’audace. Je suis surprise, mais je ne peux pas mettre entièrement sur ce compte le frisson de désir qui me parcourt l’échine. C’est Amos qui en est responsable, parce que c’est bien là le principal sentiment qu’il fait naitre en moi, du désir. « Si tu te montres très gentille… » Ma respiration s’accélère, se fait plus sèche alors qu’il se rapproche un peu plus de moi. « … peut-être qu’on pourra négocier ma réponse. » Une fois la surprise passée, je recompose mon masque de tentatrice, avec en arme de prédilection un sourire espiègle. Son pousse qui caresse l’intérieur de ma cuisse, là où la peau est plus douce, plus fine, plus sensible me transporte un peu plus encore, mais je tente de garder la tête froide. « C’est la jeune femme douce et naïve que tu as entraperçue qui te plait et te met dans cet état ? » Je me penche moi aussi vers lui, soucieuse de ne sembler le fuir et d’entrer dans son jeu. « Tu sais qu’elle n’existe pas rassure-moi ? » Je suis beaucoup de choses, et me peindre en horrible sorcière à cause de mes activités criminelles serait bien trop réducteur, mais douce et naïve, je ne le suis pas. Je n’ai jamais particulièrement été le premier, et je ne suis plus le second depuis des années. « Et ce serait gâcher mes talents naturels que de me demander d’être gentille. Crois-moi, je suis bien plus amusante lorsque je ne le suis pas. » A nouveau je lui fais un rentre dedans éhontée, oubliant ma crainte d’être à nouveau qualifiée de caprice, parce que c’est tout ce que j’ai retenu quand il ne l’a pourtant pas fait. Doucement je lève une main vers son menton pour l’attraper entre mes doigts fins, et l’observe comme pour chercher à lire quelque chose sur son visage et dans son regard. « J’avais raison, tu es défoncé. » Ce n’est pas un jugement, juste une constatation que me soufflent ses pupilles dilatées. « Je crois que je ne t’avais jamais entendu rire. » Pas comme ça en tout cas.







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Message(#)(Amelyn #2) ► Jump in the fire EmptyDim 26 Jan 2020 - 22:00




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De mémoire d’homme, je n’avais pas souvenir d’un échange, avec Raelyn, aussi léger que celui-là. Habituellement, la balance penche entre jeu et provocation par mon unique faute. Perpétuellement sur la défensive, voire le qui-vive, je me méfiais de ses moues étudiées dans le but de séduire et de ce pouvoir qu’elle détient sur moi. Ma chance, jusqu’ici, c’était qu’elle en avait à peine conscience. Une part d’elle, la plus confiante, le devinait certainement, mais l’autre paraissait hésiter. Sous ses grands airs de femme franche, elle avance à tâtons quand j’aurais pourtant préféré qu’elle crache sans réfléchir toutes les questions qui lui traversent l’esprit. L’une d’entre elles aurait bien fini par me vexer, par exiger de moi que je me cloître derrière des silences que rien ni personne n’aurait pu briser, pas même cette situation rocambolesque que ma raison qualifierait de burlesque et ma nervosité, d’hilarante. Tout ne l’était pas face l’amateur. Tout à fait sobre, je lui aurais reconnu qu’il avait su s’entourer. Or, dans mon état, je frappe le clou du marteau de ma bonne humeur et la femme d'influence l’enfonce pour de bon d’un trait d’esprit. Je suis conquis et je repars dans un fou-rire qui, à force, deviendrait agaçant, y compris pour moi. Il est difficile à contenir, non parce que j'ai respiré à pleine narine, plus d'une demi-heure auparavant, un rail de coke, mais parce que je me laisse malgré moi séduire par sa personnalité haute en couleur et son humour. C’est surprenant cependant. Ma partenaire est à l’opposé de toutes les femmes que j’ai connus avant elle. Elle est à l’antipode de Sarah, si pudique et pondérée, bien que je jouisse vraisemblablement du don inné pour éveiller en elle des colères sourdes. A l’heure actuelle, elle attend toujours que je signe les papiers du divorce pendant que moi, sujet à la jalousie, je détaille la passagère d’un œil étonné surplombé d’un sourcil relevé. Elle, attirée par un pourceau ? Impossible. Je ne l’envisage pas plus que je n’y croie. « Peut-être, oui. Mais pour ça, il faudrait que tu ne sois pas déjà tombée amoureuse de moi. »avançais-je avec humour. La surprise passée, je m’autorise à la taquiner, même si c'est absurde. ça l’est autant que la scène du navet à laquelle nous avons, malgré nous, participé. Alors, je la ponctue d’un clin d’œil enjoué. Bien sûr, au fond de moi, une insolente mélodie chantonne que ce n’est pas impossible, que c’est peut-être mon objectif et que ça expliquerait pourquoi, alors que j’en crève d’envie plus souvent qu’à mon tour, je n’ai pas saisi l’occasion d’utiliser son corps comme d’un instrument de plaisir brut. Elle ne s’y opposera pas. Elle le clame ouvertement et, quand bien même serais-je habité d’un quelconque doute, elle réagit à peine tandis que je la touche à pleine main. Je ne l’effleure pas, sa jambe. Je l’empoigne et la caresse avec une délicatesse inouïe compte tenu de mon aplomb et de mon imitation, en moins grossière, de son assaillant précédent.

Force serait de reconnaître qu’un mouvement de recul m’aurait, certes frustré, mais surtout aidé à ne pas perdre en sang-froid. Dès lors, que répondre à ses babillages ? Comment réagir quand elle réduit plus allant la distance entre nous et que je ressens la chaleur de son souffle contre mon visage ? Comment ne pas succomber alors que ses doigts, entourant mon menton, m’arrache une sorte de frisson. Une saleté de frisson... d’anticipation. Aurait-elle souhaité m’embrasser que j’aurais juré qu’elle n’aurait pas mieux fait. Sauf que, cette réaction de mon corps, je ne m’y étais pas préparée. Je ne l’avais pas même envisagé jusqu’ici. J’avais dormi tout contre elle, mon bras autour de sa taille, j’avais calqué ma respiration sur la sienne tant son rythme régulier m’apaisait, je m’étais même risqué à la serrer contre mon torse nu, mais à aucun moment je ne fus grisé à ce point. C’était inédit, flippant également, et l’espace d’un instant, je me demande s’il ne convient pas de feindre la susceptibilité alors qu’elle insiste lourdement. Je ne suis pas défoncé. Je suis ivre de victoire et d’alcool, mais je suis plus proche de moi que je ne l’ai jamais été durant ces dernières années. C’est peut-être de là que vient le problème. Elle découvre un homme nouveau et ne sait qu’en penser. Est-ce le moment d’entrouvrir la porte sur Amos Taylor, fils de fermier de Kilcoy et de refermer celle du criminel que je me plais à devenir ? Je l’ignore. Ce que je sais, en revanche, c’est qu’elle emprunte le mauvais chemin si elle s’imagine que son petit numéro de candeur est à la genèse de mon comportement. « Non ! J’ai déjà donné. Celles-là, elles te font croire qu’elles sont tranquilles, mais elles t’assomment de questions à la première occasion. Merci, mais non merci. » Ou j’aurais bataillé plus vaillamment pour sauver mon mariage. La femme de foi, bien que je la respecte profondément, était un spécimen rare de candeur. Ses angoisses étaient d’une violence rare et je ne suis pas armé pour rassurer mon prochain. Je n’ai jamais su trouver les mots, alors j’en utilise peu. « Et toi ? Tu es consciente que je vais finir par croire que tu cherches à m’insulter à force de me répéter que je suis défoncé. Je ne suis pas clean, mais pas défoncé non plus. » Je feins d’approcher de la vexation, mais j’en suis loin. Comment pourrais-je quand elle sort la reine de cœur de son jeu ? Vile tentatrice, pensais-je sans animosité. Elle n’était plus tout à fait à l’ordre du jour. Il persistait bien un brin de rancœur auquel m’accrocher fermement, mais elle est à bout de force. « La vraie question, c’est : sais-tu te montrer créative ? Il n’y a que ça qui compte vraiment. » Je la chahute, mais c’est bon enfant, c’est de l’ordre de son jeu préféré, celui du chat et de la souris.

Celui-là, il m’amuse encore, pour ce qu’il insinue en moi en sensation. Elle, elle semble en sortir, avec désinvolture et sur la pointe des pieds, pour mon plus grand déplaisir. Je n’aime pas sa dernière constatation. J’irais même jusqu’à prétendre que je la déteste, parce qu’elle me ramène à ma condition de mort-vivant quand elle est pourtant si douée pour me convaincre qu’il me demeure une étincelle de joie et de vie malgré la mort de Sofia. Par réflexe, j’envisage de me rencogner contre mon siège, mais je ne moufte pas. Je ne baisse pas les yeux non plus alors que j’avoue, douloureusement, mais presque naturellement – spontanément ?- que je la crois sur parole. « Les occasions sont juste rares. Mais, c’est pas… » Comment avouer, sans trop me dévoiler, que c’est source de culpabilité ? Elle ne pourra jamais plus s’esclaffer, ma gamine, si bien qu’un éclat de rire a tendance à raisonner à mes oreilles comme un affront envers sa mémoire, comme si je l’avais oubliée ou que je m’apprêtais à le faire. « C’est pas facile pour moi. » Je pense « naturel », mais ça n’aurait pas été crédible. Je ne ris plus désormais. Je ne suis pas moins heureux du sort de Mitchell, je suis juste moins prompt à laisser s’exprimer ma malignité. La malice de mes yeux bleus fait place à une vague de tristesse incontrôlable désormais, une que j’aimerais dissimuler à Raelyn, mais nos regards ainsi enchevêtrés déploient entre nous une telle intensité que je suis comme happé, hypnotisés par cette tension naissante. Sensation de déjà vu. Elle reprend ses droits et, si mon pouce ne caresse plus la peau douce de sa cuisse nue, si je ne la libère pas pour autant, je laisse échapper un « Tu sens bon » dans la même veine que mon dernier compliment. D’instinct, je me dis qu’il est grand temps de bouger, de nous enfuir de ce trou paumé, de l’emmener ailleurs ou elle pourrait profiter de mon envie subite de partager plus avec elle, au mépris du danger et sans arguments autrement valables que l’inacceptable. « Bref… tu as le temps ? Je voudrais te montrer quelque chose. » lui proposais-je, moi-même effaré par l’étrangeté du besoin et de la proposition.




Dernière édition par Amos Taylor le Lun 27 Jan 2020 - 0:22, édité 1 fois
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Raelyn Blackwell
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la muse des cauchemars
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ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

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RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

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Message(#)(Amelyn #2) ► Jump in the fire EmptyDim 26 Jan 2020 - 23:01


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Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #2) ► Jump in the fire 873483867

Je suis rancunière, mais je ne suis pas de celles qui s’offusquent pour un rien, qui prennent la mouche pour une broutille ou parce que leur égo a été froissé. Le mien l’a été l’autre soir, je ne chercherais pas à le nier puisque la réaction que j’ai eu parle d’elle-même : le fait d’avoir interprété ses paroles vivement, d’avoir imaginé n’être qu’un caprice, une manière de passer ses soirées, tout ça a bel et bien froissé mon orgueil. Sur le coup j’ai préféré mettre fin à la soirée que nous étions en train de partager, parce que je ne suis pas un jouer avec lequel on s’amuse et que l’on jette dans un coin quelques minutes plus tard : j’ai toujours été une femme avec un important besoin d’attention. Et il est là le soucis, Amos m’en donne souvent soit trop, ce qui a pour but de me faire rappliquer comme un insecte attiré par une lumière vive, soit pas assez, comme l’autre soir, comme souvent, et je me sens bafouée, alors que ça n’a pas raison d’être. Je me suis couchée frustrée, mais sans jamais avoir l’intention de mettre fin au jeu auquel nous nous livrons depuis notre rencontre, loin de là. J’étais comme un boxeur qui aurait reçu un sale coup, j’ai ressenti le besoin de quitter le ring pour panser mes blessures mais je n’ai pas dit mon dernier mot. Et je suis surtout persuadée qu’au bout du compte il cèdera, m’avouer que je lui plais était déjà un premier aveu de sa faiblesse à mon égard. Le jeu auquel tantôt il refuse de jouer et tantôt il fonce tête baissée en est un second. Ce soir encore, il me semble d’humeur joueuse, mais pour combien de temps ? Et surtout, quelle sera l’issue de tout ça ? Me rejettera-t-il comme il finit toujours par le faire pour une raison qui m’échappe, ou finira-t-il par me céder ? J’en meurs d’envie, mais je sais au fond que ce jeu m’excite, me tiens en haleine, et que s’il m’avait cédé trop tôt, dès le début, les choses auraient été bien différentes. Je m’en serais certainement lassée, je serais passée à autre chose s’il m’avait été acquis. Mais dans la conjecture actuelle il occupe bien souvent mes pensées, bien trop souvent en fait pour que cela soit raisonnable. « Peut-être, oui. Mais pour ça, il faudrait que tu ne sois pas déjà tombée amoureuse de moi. » Je laisse échapper un rire franc, parce que sa verve me fait rire. Comme la légèreté de la discussion et de son humeur, je n’y suis pas habituée. Est-ce là la une simple passade avant qu’il ne redevienne l’homme fermé et froid qu’il est souvent, ou bien quelque chose aurait-il changé chez lui, un déclic où je ne sais quoi le rendant plus ouvert, moins fermé avec moi ? Je me refuse à croire qu’il s’agit simplement de l’autre soir, même si une part de moi, une que je fais taire, apprécierait qu’il s’agisse de ça. Si je ne suis pas amoureuse, le mot en lui-même me révulse autant qu’il me donne envie d’éclater de rire, je suis sous le charme, il est inutile de le nier. « Je ne suis pas exclusive… » Je ne nie pas, il serait idiot de m’évertuer à le faire alors que je sais simplement qu’il cherche à me provoquer.

Je me pose toutefois sincèrement la question de savoir si c’est mon petit numéro qui l’a charmé et lui a fait changer son fusil d’épaule. Si c’est le cas j’en serais réellement déçue, puisque c’est d’une chimère qu’il serait alors entiché, parce que le visage que j’ai montré à ce porc n’était qu’un masque créé de toute pièce, sans la moindre touche d’authenticité. « Non ! J’ai déjà donné. Celles-là, elles te font croire qu’elles sont tranquilles, mais elles t’assomment de questions à la première occasion. Merci, mais non merci. » « Quelle est la femme qui t’a fait croire qu’elle était tranquille pour t’assommer de questions ? » Il se livre un peu, alors je me permets de poser des questions. M’envoyer sur les roses seraient incohérent après avoir formulé une telle réponse, mais il ne s’est pas toujours embarrassé outre mesure de cohérence dans ses réactions à mon égard. « Et toi ? Tu es consciente que je vais finir par croire que tu cherches à m’insulter à force de me répéter que je suis défoncé. Je ne suis pas clean, mais pas défoncé non plus. » Je fronce les sourcils, un peu surprise, mais je ne lâche pas son visage. Non, maintenant, au lien d’emprisonner son menton entre mes doigts, je les laisse courir sur sa mâchoire, se perdre à la naissance de ses joues et dans son cou. Je l’observe sagement, en silence pendant quelques secondes, et le silence se prolonge, parce que je n’ai rien à répondre à ça. Je secoue simplement la tête de gauche à droite en fermant les yeux un instant, il sait que je ne cherche pas à l’insulter, il me sait, je l’espère, au-dessus de ça. « La vraie question, c’est : sais-tu te montrer créative ? Il n’y a que ça qui compte vraiment. » Une dernière caresse à la frontière entre son visage et son cou, et je laisse finalement retomber ma main, dans un sourire. « Tu en doutes encore ? » J’aurais espéré qu’il ait un peu plus de foi en moi.

Le ton change sans que je ne l’ai anticipé, la tension est toujours là, sa main sur ma cuisse qui ne la caresse plus mais ne semble pas non plus vouloir la quitter fait toujours naître des milliers de picotements dans mon corps, mais ma remarque, posée sur le ton d’une question, entraine chez lui une réaction que je n’avais prévue. « Les occasions sont juste rares. Mais, c’est pas… C’est pas facile pour moi. » Plus que ses paroles, c’est la tristesse dans son ton et son regard qui me fait chavirer. Je ne suis pas une femme empathique, je n’ai que faire du malheur des autres tant qu’il ne m’impacte pas personnellement mais pourtant face à la détresse qu’il tente de cacher maladroitement, je suis aussi surprise que renversée. Mes yeux dans les siens, nos visages si proches l’un de l’autre que nos respirations se mêlent et sa main posée sur ma peau, le temps semble suspendu. J’hésite à briser le silence, et pourtant je le fais. « Pourquoi ? » Un simple mot, une simple question. Je ne sais pas ce que j’attends de lui. Certainement pas autant de sincérité que celle dont j’ai, bien malgré moi, fait preuve l’autre soir en révélant qu’une part de moi était terrorisée à l’idée de se retrouver seule. Il s’échappe Amos, il m’échappe même bien trop souvent pour que je ne me berce d’illusion. Pourtant l’espère d’un instant je crois l’apercevoir, l’homme en miette qui se cache derrière cette froideur. C’est trop succinct pour que je n’écarte pas l’hypothèse d’avoir rêvé, qu’il ne s’agisse que d’une illusion, mais je suis prise d’une tendresse inédite et inattendue pour lui. « Tu sens bon. » Je baisse les yeux un instant, dans un rire, avant de les remonter vers les siens. Nous sommes si proches qu’il me suffirait de me pencher un peu plus pour poser mon front contre le sien. Un tout petit peu plus pour passer ma main derrière sa nuque et emprisonner ses lèvres des miennes. Pourtant je ne bouge pas et j’oublie même sa main posée sur ma cuisse, parce qu’elle ne me gêne pas, parce qu’elle est très bien là où elle est. « Là maintenant, ou bien l’autre soir ? » L’autre soir. Je ne lui avais jusque-là pas dit que, en plein milieu de notre nuit, je m’étais réveillée quelques secondes. Que j’avais senti son bras autour de ma taille, la chaleur de sa peau dans mon dos, et sa respiration régulière dans ma nuque. Je l’imagine avoir humé mes cheveux et de ma peau d’un peu plus près que ce soir à ce moment-là.

Je ne sais pas s’il s’agit d’une bonne idée que d’en reparler. Mais il a accepté les règles du jeu en se faufilant dans ma chambre et en répondant à ce besoin impétueux de s’approcher de moi peau à peau. Les règles je les invente, je les édite en cours de partie à ma guise et en fonction de ce qui me sert le plus, et il l’a certainement compris avec le temps, mais il était de toute façon évident que son geste de l’autre soir reviendrait un jour ou l’autre sur le tapis. Je ne m’en plains pas au contraire : me rendormir dans ses bras a été plus simple que si je m’étais réveillée seule et en proie à la descente suite à ma prise d’ecstasy. Je ne suis pas assez farouche pour me formaliser qu’il m’ait rejointe de toute façon, et ce n’est pas comme si je n’en mourrais pas d’envie. Mon corps appelle le sien, c’est une réalité que j’ai acceptée, et contrairement à lui contre laquelle j’ai cessé de lutter. Cessé d’accepter de comprendre aussi. « Bref… tu as le temps ? Je voudrais te montrer quelque chose. » Je suis surprise mais ne me démonte pas, et c’est du même ton provocateur que j’emploie si souvent avec lui que je lui réponds sa même réfléchir. « J’ai toute la nuit. » Un sourire mutin se dessine sur mon visage. « Pas de couvre-feu. Pas d’endroit où je suis supposée être. » Pas de plan que je préfère à celui-ci en tout cas.







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Message(#)(Amelyn #2) ► Jump in the fire EmptyDim 26 Jan 2020 - 23:57




JUMP IN THE FIRE
Je n’aime pas les susceptibles. Ce trait trahit souvent d’un manque notoire d’estime de soi qui m’obligerait à m’excuser à tout va quand – et c’est plus fort que moi – je trempe dans le bain du désagréable. Or, Raelyn, elle répond d’un rire à ma cavalière remarque. Elle ne joue pas les ingénues, elle s’en amuse ou se moque un peu. Je n’aurais su dire, mais ça n’avait aucune espèce d’importance à mes yeux. Ce qui comptait, c’était qu’elle n’avait pas nié en pincer pour moi. En soit, ce n'est pas une nécessité, mais j'apprécie m'éloigner peu à peu de la case insultante du caprice. Bien sûr, ce n’était qu’une boutade. Loin de moi l’idée de l’imaginer éprise. Les prédateurs ne s’entichent pas de leur proie potentielle, mais l’idée que ça ne soit pas foncièrement impossible me ravissait pour de mauvaises raisons et pas forcément celles suscitées par mes machiavels ambitions. « L’un n’empêche pas l’autre » renchéris-je donc sans trop m’y attarder. L’heure n’était pas aux grandes discussions autour du noble sentiment ou des plus grandes émotions. J’en ressentais bien assez tandis qu’elle s’essaie à une question sur mes relations amoureuses ou passagères. Je ricanai, parce qu’instinctivement, la réponse qui me vint fut "ma femme". J’aurais adoré jauger de sa réaction face à ce genre d’aveu, mais je ne suis ni stupide ni nigaud. Je suis lucide sur ce que m’apporte Raelyn et je ne suis pas prêt à m’en séparer. Qu’importe qu’elle se prétende peu fidèle et, par interprétation, loin des considérations jalouses de la majorité de ses congénères. Je ne joue avec le feu que si le risque de brûlure est minime. Je veux bien me blesser, mais pas si la plaie doit peiner à cicatriser. Alors, j’ajoute au statut de Sarah un préfixe à demi-faux. Je réplique, du tac au tac : « Mon ex-femme » Le ton n’est pas chargé de mépris, mais bien de rancune. Elle m’avait jeté comme un malpropre quand, pour une fois, j’avais besoin de retrouver dans ses sourires les grimaces de ma fille. Elle lui ressemblait tant que la confusion aurait joué les placebos sans grande difficulté. Or, elle me priva de ce réconfort simple, par égoïsme, parce que j’étais en train de me noyer et qu’elle ne jugea pas utile de me sortir la tête de l’eau.

Et, au milieu de cette débâcle, je devrais être surpris que Raelyn tienne lieu de bouffée d’oxygène ? Je devrais m’étonner que ce soit moi, cette fois, qui relance la partie de notre jeu de séduction ? Plus vraiment. Je n’ai rien d’un naïf. J’ai beau ne pas briller d’une intelligence hors-norme, je suis capable de décider quand et pourquoi j’agis et là, durant cette seconde où je lâchai prise, où mes mots dépassèrent le fond de ma pensée, je m’abandonne au regard de la jolie blonde, celui qui me couve, celui qui m’empêche de raisonner. Je n’y entrevois aucune pitié, juste une envie de comprendre d’où me vient cette soudaine tristesse et ça me touche, sans que je ne parvienne à m’expliquer le pourquoi. Est-ce le souvenir de mon bébé ? Est-ce cette culpabilité qui me rappelle à mon bon souvenir, qui me rappelle que badiner avec sa meurtrière indirecte, fait de moi un homme détestable ? Non ! C’est autre chose, quelque chose comme cette sensation que, pour la première fois depuis une éternité, quelqu’un se penche sur moi avec une bienveillance insoupçonnée, avec un intérêt que je croirais volontiers authentique. « C’est compliqué… » finis-je par avouer après une longue hésitation, soucieux d’en rester là. Malheureusement, ses doigts qui se baladent de ma mâchoire à ma nuque, là où la peau est délicate qu’il est difficile de ne pas tressaillir, je me surprends à expliquer que : « Il y a des absences, parfois… souvent… dont il est difficile de se remettre » Je haussai les épaules. Je ne souris plus désormais. Mes lèvres se fendent d’une moue désolée alors qu’il est évident, à mon sens, qu’elle n’en obtiendra pas davantage. Pour elle aussi, d’ailleurs. Quand bien même aurait-elle songé me questionner tout venant que je l’en empêche d’un nouveau compliment. Il fait écho à celui que je chuchotai au milieu de son salon et, bien que j’en reste pas moins intègre, ce n’est pas sans calcul. Certes, je ne suis pas convaincu d’être prêt à m’épancher sur ce qui me poussa à la rejoindre dans son lit, mais ça valait mieux que de cracher le morceau au sujet de Sofia. « Les deux ? » admis-je en m’efforçant d’être plus enjoué. En réalité, je suis satisfait de mon effet. J’aime qu’elle soit sensible à ces vérités dont je jalonne nos rencontres. J’adore l’ambiance qui en découle également. Elle est enveloppante, réconfortante, mais aussi dangereuse. Elle interrompt le court du temps et je suis persuadé que, comme moi, elle en est grisée. J’en crève de m’interdire de l’embrasser. J’en crève tant qu’avant de mettre un terme à cette digression, mes yeux s’attardent fugacement sur ses lèvres. Trop point n’en faut cependant. Une invitation claque dans l’air et, puisqu’elle est disponible, je saisis ma chance.

J’étais volontairement resté évasif sur les tenants et aboutissants de ma proposition. Si Raelyn n’a rien d’un livre ouvert, il est des traits de sa personnalité qui sont faciles à apprivoiser. Elle respire la curiosité. Elle ne s’en cache pas d’ailleurs. Elle l’affiche sans honte, la doublant d’une franchise à toute épreuve qui, d’antan me déstabilisait et avec laquelle j’apprenais doucement à composer. Bien sûr, je ne m’avancerais pas en prétendant qu’elle me coule le long des reins sans susciter, tour à tour, l’envie de l’envoyer paître ou de l’éclairer sur mon identité. Certaines de ses interrogations réveillaient en moi, et pour elle, une forme d’indulgence qu’elle ne méritait pas, faute à sa responsabilité présumée dans le meurtre de ma vie. L’exercice du silence m’apparaissait dès lors un soupçon plus compliqué, un soupçon seulement, parce que je ne feins pas d’être un homme secret. Mes proches, agacés par ma désinvolture, m’attaquaient souvent à propos de mes silences, ma mère jurant, un jour de rage intense, qu’elle me brûlerait bien au fer rouge pour m’obliger à confier mes tracas. La pauvre. Je la plains aujourd'hui, car le temps passant, elle me manipule toujours avec des pincettes, les mains couvertes d’une paire de gants invisibles. Quand elle n’a pas la force, elle m’envoie mon père, c’est d’après elle, bien mieux que de se frotter à ses frustrations, et je la comprends. Je la comprends autant que Raelyn qui, à force d’être soufflée par un vent froid et une brise chaude, refuse de se démonter et d’abandonner. Si elle n’était pas une véritable tête de mule – une autre de ses qualités tangibles – elle m’aurait certainement renvoyé dans mes buts par bravade. Or, la tentation de me découvrir est trop belle, pour elle. Je n’ai pas besoin qu’elle l’exprime explicitement pour le supposer. Je n’arguerais pas l’avoir cernée, au même titre que Mitchell moins malin qu’il ne le pense ou qu’il n’y paraît de prime abord, mais je suis au minimum convaincu d’un fait : elle brûle de tout savoir, de tout connaître de moi, parce qu’elle sait que derrière la forêt dense de l’énigme se dessine le sentier qui me conduira jusqu’à ses draps. Dès lors, satisfait, j’ôtai ma main de sa cuisse avec une lenteur préméditée tandis que mes doigts l’effleurent une dernière fois. Mon corps, il retrouve sa place derrière le volant. Le moteur vrombit, tout comme mon cœur, parce qu’une infime partie de ce dernier, la moins indomptable, espère qu’elle saura apprécier le sens de ma démarche. « Tu te demandes où je t’emmène ? » m’enquis-je alors que je m’engouffre dans le trafic. A cette heure, les routes sont calmes. Dans moins d’un quart d’heure, nous serons sur mon lieu de rendez-vous et je prie pour qu’elle ne s’attende pas à quelque chose de fou ou d’inconsidéré. Je ne l’emmène pas dans un bar pour y boire jusqu’à plus soif ou dans une boîte de nuit, pour son simple plaisir, malgré mon aversion pour ce genre d’endroit. Je ne la traîne pas non plus dans les artères de Brisbane pour lui présenter une connaissance, amateur de cartes, et lui imposer mes passions. J’aurais pu, mais si ça l’intéressait, elle n’aurait qu’un escalier à descendre pour mesurer l’ampleur de mes compétences une fois qu’on dépose entre mes mains un paquet de cartes. Je les manie avec adresse. Nul doute que ça puisse être impressionnant, mais ça ne relève pas de l’ordre de l’intime, contrairement à la fenêtre sur mon âme que je m’apprête à ouvrir. Se pourrait-il que je sois plus nerveux qu’elle ?

Je me garai à proximité du port, mon objectif. A quelques pas de la berge, nous pouvions entendre le chant de l’océan agité par la brise estivale. Ici, il fait plus frais et un frisson me parcourt l’échine. « Tu as froid ? J’ai laissé ma veste dans la voiture, mais on peut aller la chercher si tu veux.» proposais-je de cette prévenance qui n’a plus rien d’étonnant pour elle. Je le maintiens, je ne suis pas un chevalier servant, mais le premier ne découle pas forcément de l’autre. Au contraire, je lui aurais tendu la main pour la guider le long du ponton, là où des navires plus gigantesques les uns que les autres sont rangés en rang d’oignon. « Mon rêve, ce serait d’en avoir un comme celui-là. » admis-je à peine audible, comme si j’étais soucieux de ne pas déranger les habitudes de ma mer chérie. « D’où je viens, elle n’était pas là. C’est de loin mon endroit préféré à Brisbane. » Mes paupières se ferment un instant bref et je respire à plein poumons. L’atmosphère me galvanise, me rassure et je me souviens de ces longues nuits froides à parcourir, avec mes frères d’armes, les mers du monde. Je me rappelle et la nostalgie m’envahit. « Mais, c’est pas pour ça qu’on est là. Je t’ai emmené ici parce que j’ai besoin de ton avis. Regarde. » Sous ses yeux, un voilier blanc, de taille moyenne, fait la part belle à la beauté de la nuit. « Il me le faut. Vraiment. Je sais pas encore comment parce qu’il n’est pas à vendre, mais je me connais, je vais arrêter de vivre s’il ne peut pas être à moi.» déclarais-je sans plus laisser planer la moindre hésitation sur mon travers, celui d’obtenir ce que je désire, qu’importe le prix et les conséquences. « Tu veux le visiter ? Tu me diras ce que tu en penses. Tu as des goûts surs. » Bien que fondamentalement différents des miens. « La preuve. » ricanais-je en me désignant d’un geste ample. « Je présume que tu n’as rien contre l’idée d’y entrer par effraction. Il est vide, je le sais de source sûre. » Je le surveille pendant mes heures perdues et je sais, que les propriétaires, inconscients de ma convoitise, déposent la clé sous la bâche supposée recouvrir le pont.




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ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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INSCRIT LE : 21/02/2019
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Message(#)(Amelyn #2) ► Jump in the fire EmptyLun 27 Jan 2020 - 11:58


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Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #2) ► Jump in the fire 873483867

« L’un n’empêche pas l’autre. » Et pourtant. S’il est facile de me penser volage en toutes circonstances, éprise je n’ai jamais fait un seul faux pas. Je ne l’ai été qu’une fois et il y a presque douze ans que mon cœur n’a plus battu de la sorte pour qui que ce soit, j’étais jeune et bien plus naïve alors, si bien qu’il reste impossible de savoir comment j’appréhenderais aujourd’hui l’idée de m’attacher à nouveau, de me préoccuper à nouveau d’un autre être autant que je me préoccupe de moi. Je ne suis pas programmée pour ça. Je ne suis pas une grande romantique, j’ai même exclu toute idée de romance de mon existence, et si la notion d’âme-sœur me fait lever les yeux au ciel, je suis sans me l’avouer intimement persuadée qu’on a tous une seule chance de vivre ce genre de chose et de ressentir ce genre de chose, et que la mienne est passée. Je ne m’en émeus plus aujourd’hui, je palie à ma crainte de me retrouver seule autrement, et ça marche, la majorité du temps. « Mon ex-femme. » Je fronce les sourcils, un peu surprise, pas tant qu’il eut été marié, mais plus qu’il me le confie si ouvertement, sans détour, sans hésiter ni baisser les yeux. Cet échange est propice au confidence, je me dis que c’est une évidence alors que sa main caresse ma cuisse et que nos yeux s’accrochent l’un à l’autre sans se lâcher, comme si le premier à détourner le regard, pire que d’être le grand perdant commettrait un crime. Même moi, éternelle intouchable, je me surprends à être transportée par le moment, à n’avoir aucune envie qu’il se termine, pas même pour enchainer sur quelque chose de plus bestial. Pourtant j’aurais envie qu’il m’embrasse, tout s’y prête, de notre proximité physique à l’intimité des choses qu’il me confie sans rien attendre en retour, puisque moi je ne me confie pas, puisque moi j’ai déjà assez donné en lui permettant d’entrevoir quelques failles l’autre soir, et j’en garde un souvenir en demie teinte, aussi touchant que désagréable, je n’ai pas l’habitude d’être prise en flagrant délit de fragilité. « C’est compliqué… Il y a des absences, parfois… souvent… dont il est difficile de se remettre. » La phrase se loge dans mon estomac et vient me casser en deux, me couper la respiration pendant un instant, et je suis projetée sans m’y atteindre à ma propre réalité, à mon propre passé. Je crois que mon mal être montre même le bout de son nez, que la détresse dans ses yeux est contagieuse l’espace d’une minute, avant que je n’arrive à recomposer mon masque. Pas celui de l’indifférence, je suis incapable de le rester face à ce type de confession que, si j’avais été complètement honnête, j’aurais pu faire à l’identique. Mais celui de la désinvolture, celui de la femme que rien ne touche. « Je comprends. » Je ne comprends que trop bien. Et je dois lutter contre le flot de mes émotions pour ne pas m’exprimer d’une voix étranglée, pour ne pas sembler trop douce, trop empathique, parce que je m’y refuse. Mais je comprends, vraiment, entièrement. Il a des absences dont il est difficile de se remettre, je ne l’aurais pas mieux dit, et si je me targue d’être parfaitement comblée par mon existence et en paix avec les choix que j’ai faits, je ne me suis jamais remise de la mort de celui que je présentais comme l’homme de ma vie. Que j’ai placé sur un piédestal, et dont je suis toujours attachée au souvenir, en quelque sorte. Je ne rajoute rien, parce que je n’ai rien d’autre à dire, et parce que j’ai peur que reprendre la parole ne m’ébranle, et je m’y refuse. Il change de sujet de toute façon, comme  si me flatter allait assez attirer mon attention pour que j’en oublie sa confession. J’aime la sincérité que je sens dans son ton, j’aime la simplicité dans ses avances. Tu es belle. Tu sens bon, c’est bien différent des attentions que je reçois habituellement, et ça sonne beaucoup plus vrai. « Les deux ? » C’est injuste, qu’il m’ait rejointe alors que je dormais, sans me laisser la chance d’essayer de profiter de notre proximité pour le faire basculer. J’aurais été éveillée que je me serais retournée pour me retrouver face à lui, que j’aurais attrapé son visage entre mes doigts pour venir y déposer un baiser. Ma confiance et moi et mon orgueil me soufflent que, aussi proche de moi et de mon corps, il n’aurait pas su me repousser. « Bonne réponse. » Je lui réponds dans un sourire, alors que lui met fin à cette parenthèse, me laissant à nouveau pantoise quand il laisse glisser sa main sur ma cuisse, et quand il l’en détache finalement. Il démarre la voiture, et je profite de la distraction pour retrouver mes esprits, pour chasser aussi bien le trouble qu’il a créé avec sa confession que le désir qu’il a fait naître en moi, volontairement je le soupçonne.

« Tu te demandes où je t’emmène ? » Il brise le silence que j’ai laissé s’installer, comme à l’aller mais pas pour les mêmes raisons. Je ne suis plus concentrée, je ne rumine plus ma frustration de m’être vue imposer mon partenaire de soirée, je me laisse simplement porter, chose assez rare venant de moi. Je tourne la tête vers lui et penche la tête sur le côté. « Non, j’attends de voir. » Ce n’est pas la vérité entière. Effectivement, je n’essaye pas de devenir parce que j’ai compris et accepté tant bien que mal de ne pas arriver à le cerner et le lire aussi bien que ses congénères. Par contre je brûle de curiosité, je me demande quel est cet endroit où il a tenu à m’emmener de façon si impulsive. Quand il gare la voiture à deux pas de la marina, je retiens un haussement de sourcil, je garde ma surprise pour moi et reste de marbre, cherchant pourtant au fond à comprendre où il veut en venir. Je sors de la voiture et claque ma portière sans attendre qu’il vienne me l’ouvrir, il ne s’agit pas d’un rendez-vous galant et je n’ai besoin de personne, mais sa question me tire un sourire amusé. « Tu as froid ? J’ai laissé ma veste dans la voiture, mais on peut aller la chercher si tu veux. » A-t-il oublié que notre rendez-vous était terminé et qu’il n’a plus besoin d’être si prévenant ? Joue-t-il encore à un jeu qui m’échappe avec moi, un consistant à m’attendrir pour mieux me noyer dans les eaux froides de Brisbane River ? Je ne comprends pas pourquoi ce soir il semble avoir changé son fusil d’épaule, et c’est ce qui me perturbe le plus. « Non c’est bon. » En plein été Australien la température tombe rarement sous les 25°C, même en pleine nuit, si bien que même en débardeur à fines bretelles et bras nus je suis loin d’avoir froid, et cela rend l’attention du brun d’autant plus amusante. Je lui adresse un sourire joueur. « Tu peux sortir de ton rôle de garde du corps protecteur, nous ne sommes plus que tous les deux. » Et qu’il soit prévenant à ce point me surprend. Je ne me moque pas cependant, je m’adresse à lui d’un ton joueur, juste joueur. Bras croisés sous ma poitrine et observant silencieusement les alentours je le suis, non sans lui jeter quelques regards inquisiteurs. J’ai bien du mal à comprendre ce que nous faisons là. « Mon rêve, ce serait d’en avoir un comme celui-là. D’où je viens, elle n’était pas là. C’est de loin mon endroit préféré à Brisbane. » Je jette un œil sur les différents bateaux. Née au milieu des terres, je n’ai pourtant pas appris à m’émerveiller devant l’immensité des eaux du Pacifique en arrivant à Brisbane. D’où je viens elle n’était pas là. Un nouveau point commun entre Amos et la fille d’une pauvre campagne que j’étais ? « Mais, c’est pas pour ça qu’on est là. Je t’ai emmené ici parce que j’ai besoin de ton avis. Regarde. Il me le faut. Vraiment. Je sais pas encore comment parce qu’il n’est pas à vendre, mais je me connais, je vais arrêter de vivre s’il ne peut pas être à moi. » Je ne saurais dire si je suis touchée ou non qu’il ait choisit de me faire marcher jusqu’ici pour me montrer le voilier blanc qui est, selon ses dire, l’objet de ses rêves. Je suis trop surprise pour pouvoir être fixée sur l’instant. « Tu veux le visiter ? Tu me diras ce que tu en penses. Tu as des goûts surs. La preuve. » Devant mon silence il tente une blague, affirmant que le fait qu’il me plaise prouver que j’ai bon goût, et je ne peux m’empêcher de rire en secouant la tête, et je pose ma main sur son torse pour le repousser doucement, comme deux adolescents joueurs. J’observe le bateau un instant de plus, sans trop savoir si quel pied danser.

Et je réalise qu’il ce qu’il m’offre peut-être sans le vouloir : une opportunité d’apprendre un peu plus à le connaître, de percer sa carapace et de continuer surement à m’y infiltrer. Et je mentirais de façon éhontée si j’affirmais que l’idée ne me séduit pas. « Pourquoi pas. » Je réponds simplement, tentant de réprimer l’idée que c’est bien la première fois qu’un homme, par une action comme celle-ci me laisse muette et songeuse. Ce n’est pas un rencard mais dans un film à l’eau de rose la scène aurait quelque chose de romantique. Dans ce genre de film nous finirons enlacés sur le pont à regarder la lune, et dans les films que moi je me fais nous ferions tout autre chose de moins platonique, mais je me doute que rien de tout ça ce n’est pas au programme. Et étrangement, cela ne me dérange pas. « Je présume que tu n’as rien contre l’idée d’y entrer par effraction. Il est vide, je le sais de source sûre. » Je secoue la tête et sans prend la peine de répondre ni attendre qu’il se transforme en chevalier servant en m’attrapant la main pour m’aider à monter, je me débarrasse de mes escarpins pour agripper la rambarde de l’échelle et me glisser sur le pont, soulevant légèrement la bâche qui le recouvre. Je me retourne finalement vers lui, toujours amusée. « Qu’est-ce que t’attends ? » Moi je n’attends pas pour soulever délicatement la bâche et me frayer un chemin jusqu’à la porte de la cabine et enrouler mes doigts autour de la poignée. Fermée. Je me retourne vers mon comparse. « Tu sais crocheter une serrure ? » Ce n’est pas mon cas. Nous ne sommes pas dans un mauvais film de gangster, je ne vais pas tirer une épingle à cheveux de mon sac à main pour l’enfoncer dans le mécanisme. Je regarde finalement autour de moi, toujours un peu interloquée par tout ça. « D’où est-ce que tu viens ? » Cela me semble bien, comme première question, comme première réaction face à tout ça. C’est moins brusque que le "qui est tu donc ? " qui me brûle les lèvres.







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Message(#)(Amelyn #2) ► Jump in the fire EmptyLun 27 Jan 2020 - 21:16




JUMP IN THE FIRE
Sans compter notre baiser qui, volé plus que partagé, nous succombions, ce soir, aux conséquences de l'effet de serre. À l'intérieur de notre bulle, la température grimpe rapidement. Elle est hermétique également. Autour de nous s’agitent clients et prostituées. Des vitres se brisent. Des cris résonnent dans la nuit, mais nous n’accordons aucune attention à la vie de ce quartier. Elle ne nous intéresse pas, parce que la conversation se vêt des apparats de la confidence, des miennes surtout, sans qu’étrangement, je n’aspire à aucun retour sur investissement. Peut-être serait-il bon que je m’interroge sur ce qui vaut à Raelyn de tels aveux ? Je cite Sarah. Je fais allusion au décès de ma fille. Je prends le risque de m’exposer et d’être soumis à des questions désarmantes pour un type comme moi. Tout ça, ça ne me ressemble pas, ça me ressemble bien moins que ce rire qui, à une époque, n’avait rien d’une pierre rare et précieuse. Raelyn relève, parce qu’il est neuf et inattendu et j’ai l’impression d’être victime d’un fulgurant retour à la case départ. Je ne lui en veux pas. Moi aussi, je serais déstabilisé si, tout à coup, j’avais sous les yeux une tout autre femme dans ce même corps parfait. Que dis-je ! Je le fus alors que son regard témoigne qu’elle comprend mon langage. L’a-t-elle appris à ces dépens, elle aussi ? A-t-elle perdu un être cher ? Le pleure-t-elle toujours ? Est-ce par sa faute si, parfois, sa solitude l’effraie ? Est-il encore là, avec elle par la pensée, à lui rappeler ce qui est juste et bon ? À s’insinuer jusque dans ces gestes pour qu’il reste ancré dans sa mémoire ? En a-t-elle encré sa peau ? Chasse-t-elle parfois son souvenir lorsqu’il est encombrant ? Ressent-elle de la culpabilité d’avoir dénié l'honneur de cet être disparu ? Je ne jurerais de rien évidemment, mais je le crois sincèrement. J’en suis à demi-persuadé, et ce, pour deux raisons. La première, c’est qu’il est plus facile de prêter mes travers à mes semblables endeuillés. Après la mort de Sofia, j’ai fait du surplace ou j'ai reculé. J’ai accumulé les merdes et j’ai pris des décisions d’une stupidité innommable. Je n’en tire aucune fierté et, quelquefois, la honte me surprend. Alors, oui, il me plaît d’imaginer que d’autres, à ma place, et peut-être avant moi, se sont enfoncés dans la fange de la vacuité.

La seconde – et dernière - raison, c’est cette impression que ma peine, palpable, fait écho à celle qu’elle ressentirais elle-même - facteur de solitude ? - et qu’elle cache avec la dextérité d’une dentellière. Cette supposition, elle suscite en moi une série de questions que je n’ose poser, non pour la préserver, mais parce que c’est une conversation que j’aimerais autant éviter. Je n’ai pas le droit de prononcer le nom de Sofia dans cette voiture et, quand bien même, cette simple évocation aurait tôt fait de m’intimer la nécessité de fuir et de jeter hors de ma vie ma partenaire ou, au minimum, m’y essayer. La tenir loin de moi relève de plus en plus de l’exploit et, au cœur de notre forteresse aux murs faits de tentation, je n’en vois plus vraiment l’utilité. Si j’étais d’ailleurs forcé d’ajouter une raison aux précédentes, je postulerais que c'est la faute à ce contact physique dont je suis tantôt coupable tantôt victime. Il n'est plus qu’un frein pour mon discernement. Il l’est d’autant plus que Raelyn en est autant renversée que moi, moi qui m’emploie à désamorcer l’ambiance entre nous. Il ne fait pas un pli que, si l’embrasser me traverse l’esprit, elle y songea elle aussi. Or, si le moment est bien choisi sur le papier, la réalité est bien plus sournoise. je pense "Hier serait trop tôt, maintenant, prématuré et demain un rien trop tard." Que Dieu me garde de me tromper, cette idée me conquit en l’état, parce qu’elle m’offre toute la liberté dont j’ai besoin pour saler l’ensemble d’une pincée de légèreté sous la forme d’un compliment. Ça la touche ou ça l’amuse, mais ça ne change pas grand-chose. Je la sens plus fébrile, au même titre que moi. Nous sommes incapables de dissimuler efficacement nos émois respectifs et je la soupçonne, présomptueux, qu’elle s’interroge autant que moi sur leur cause. J’en considère qu’il est grand temps de mettre à terme à ce qui ne ressemble plus tout à fait à un jeu pour notre santé mentale, pour préserver ce qu’il y a de beau entre nous, parce que ça l’est à sa manière. Certes, nos intentions sont malsaines, mais nous serions fous d’envisager que ces instants maudits ne sont pas à part, qu’ils ne sont pas le fruit d’une complicité naissante, à apprivoiser comme un cadeau empoisonné. Ils causeront ma perte et, peut-être même la sienne, mais qu’à cela ne tienne… je délie les nœuds physiques et je l’emmène avec moi jusqu’au port.

Je n’avais pas prévu de m’épancher à ce point sur mes préférences au cœur de cette ville ou à propos de mes désirs de propriété. Contrairement à mes compliments sur son parfum ou son physique – eux, je les avais sciemment prémédités - j’avais imaginé la scène plus simplement et plus proche de mon côté taciturne. En théorie, la bobine du film se déroulait comme suit : nous arrivions, je la guidais jusqu’au voilier, nous en faisions la visite et chacun s’en retournait vaquer à ses petites affaires afin de combler le reste de la nuit. En pratique, je lui propose ma veste, ce qui me vaut une réplique de son cru. « Si je sors trop de mon rôle, on s’en va et je te ramène. » répondis-je instinctivement. Cette confession, elle hurle de vérité. Il suffirait d’un rien pour que je fasse machine arrière et que je la reconduise sans accepter d’invitation à monter cette fois. Or, ce serait dommage. Ce soir, je suis disposé et je renchéris en matière d’aveu. Raelyn en apprit plus à mon sujet sur cette dernière demi-heure que durant les six mois écoulés pendant lesquelles je m’étais contenté d’entrouvrir des portes, d’en laisser échapper un peu de lumière pour mieux l’attirer et de la refermer si elle avait le malheur d’approcher de trop près, histoire de glisser un œil à l’intérieur. J’étais doué à ce jeu, bien plus qu’à celui des grandes révélations qui me rendent fébrile. Dans la voiture, quoique je cherchai un brin de réconfort dans une question, je manquai de matière à me mettre sous la dent. Elle m’avait habitué à moins de sagesse, Raelyn, et je m’imaginai qu’elle ne savait simplement sur quel pied danser face à mon authenticité. Je respectais, si bien que je me tus jusqu’à ce que l’atmosphère me transporte vers mes passions d’antan, mes rêves d’hier et mes ambitions de demain. Je me tus en espérant qu’elle ne soit ni trop gourmande ni trop prompte à en rire, car dès lors, elle m’obligerait à mettre à exécution ce qui n’avait rien d’une menace, mais qui planait tout de même autour de nous. Et, pourtant, malgré toutes mes considérations, je les lui confie, allant jusqu’à lui glisser que je ne suis pas de Brisbane et que la mer remporte tous les suffrages de mon cœur. Était-ce si important finalement ? N’étais-je pas ridicule à lâcher prise sur ce que je suis quand elle ne l’a plus demandé ? Je n’en sais trop rien. Ce dont je suis certain, c’est qu’il est trop pour reculer désormais, trop tard pour jouer au roi du silence sous peine d’être mépriser ou juger de lunatique. Je l’étais. Je l’assumais, mais quelque chose a changé entre Raelyn et moi. Je peine à nommer ce qui provoqua mon virage à 180 degrés, mais je brûle de le découvrir, d’en saisir le sens, pour m’en protéger ou amener mon acolyte exactement là où je le désirais. C’est propre à ma personnalité que d’obtenir ce dont je rêve la nuit. Ça l’est autant que ma patience et, tandis que je souffle l’information vers elle, je me demande si elle saisit que, celle-ci, elle n’est pas prononcée au hasard. Au contraire, elle veut son pesant d’or, elle en dit long sur ma façon de fonctionner. Nul doute que, si elle s’attarde, elle pourra en tirer quelque chose qui m’arrangera. Je prends doucement la mesure de ce qu’elle repousse mes limites toujours un peu loin maintenant que nous sommes là, devant ce voilier et qu’elle ne semble pas savoir comment réagir. Je regrette aussitôt. Je me sens ridicule face à son apparente absence. S’imaginait-elle que je lui joue un vieux plan façon film romantique ? Le lieu et la démarche s’y prêtent, mais je n’en suis pas là. Jamais je ne l’emmènerai à dos de cheval contempler des cascades. Jamais. Et, j’en viens au fait, sans attendre, vu que je ne cherche pas à la séduire. Je suis en quête de l’avis franc d’une femme de goût, avide d’un conseil savant de celle qui m'aura déridé, et en plus de remporter le gain, j’écope d’une preuve que je ne suis pas dément, que nous scellons doucement un pacte de complicité.

Je tirai de cette requête un avantage certain : elle quitta son manteau abstrait d’indifférence. Elle me poussa d’ailleurs, d’une pression mesurée sur le torse à cause de mon humour surfait et je surenchéris : « Quoi ? C’est un compliment comme un autre » la taquinais-je non pas dans le but qu’elle confirme au profit de mon ego, mais parce que ça m’amuse assez pour que j’en ris. Certes, la grimace et le son sont moins vivants qu’avec l’escroc rencontré plus tôt, mais il ne résonne pas si mal à mes tympans. Ma bonne humeur retrouve ses lettres de noblesse et, qui plus est, je ne suis pas mécontent qu’elle s’affaire déjà à grimper sur le pont. Profitant de sa distraction, j’en soupire d’aise. Elle me laisse songeur, parce qu’elle dégage la bâche avec précaution pour se frayer un chemin jusqu'à la porte de la cabine. Moi, comme anesthésié, je l’observe et je me dis qu’elle est fourbement étonnante. Son tailleur griffé aurait, à lui seul, justifié qu’elle ne s’aventure pas sans moi vers l’inconnue. Sauf que ce serait la sous-estimer. C’est elle qui me ranime d’un rappel à l’ordre. « T’emballe pas. Les proprio cachent la clé. » C’est une bande de débiles inconscients de la valeur de ce bijou. « Elle doit être quelque part par là. » ponctuais-je une fois sur le pont et désignant d’un geste le périmètre à quadriller. « Aide-moi, tu veux ? » À deux, nous serions plus efficaces, à condition qu’elle accepte de ne pas rassasier sa curiosité et de se pencher avec moi, littéralement et littérairement sur le sol du bateau. « Kilcoy. J’y ai grandi, mais j’ai eu l’occasion de voyager aussi.» Dans le cadre de mes missions avec la RAN, mais je n’en pipe mot. Je n’en garde pas que des beaux souvenirs. « En pleine mer le plus souvent. » D’un point de vue extérieur, cette précision paraîtrait inutile, mais du mien, c’était clore le sujet. Elle n’est pas bête, elle devinera sans grande peine que c’est lié à ma vie professionnelle de jadis. « Et toi ? Comment tu les as rencontrés les Strange ? » osais-je pour détourner la conversation de ma petite personne. Je n’avais plus rien à dire pour ce soir, du moins je le crois fermement. « Ah ? Je crois que je l’ai… » Je la décelai au milieu d’un amas de cordes enroulé – une bien piètre cachette – et je la brandis fièrement avant de la tendre à Raelyn. « À toi l’honneur. Vas-y. Mais, attends. » Je posai mes mains à plat sur ses épaules nues et je l'enveloppai d'un regard à la fois doux et alarmant. « Avant de me laisser entrer, je veux que tu me dises franchement s’il en vaut la peine. Ça marche ? » réclamais-je comme une faveur. Quitte à subir une désillusion, autant m’y préparer. « Je compte sur toi. »





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ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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Message(#)(Amelyn #2) ► Jump in the fire EmptyLun 27 Jan 2020 - 23:04


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Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #2) ► Jump in the fire 873483867

Faire état de ma peine et de mes différentes fêlures n’est pas quelque chose que j’aime faire, je ne suis pas douée dans l’exercice et il ne m’intéresse pas. Le fait qu’Amos semble avoir par moment un laissez-passer à travers ma carapace ne changer rien à ce fait et n’y changera jamais rien, j’en suis persuadée. Souffrir c’est être faible à mes yeux, être triste c’est être faible, et vivre dans le passé c’est être faible. Autant de choses que je m’interdis donc officiellement, me voilant la face quand à ma guérison concernant Aaron et ce qui lui est arrivé, concernant notre relation dont je n’ai jamais fait le deuil. Je n’irais pas jusqu’à prétendre que c’est ce qui m’empêche aujourd’hui d’envisager rien que l’idée de m’attacher à un autre homme et ne suis capable de n’entretenir que des relations charnelles, c’est bien plus compliqué que ça, bien plus inscrit dans mon ADN après tout ce temps, mais ma perte prématurée n’est certainement étrangère là-dedans non plus. Alors devant le voile de tristesse qui passe dans mon regard, celui qui fait écho au sien, devant cet aveu de faiblesse je ne peux m’empêcher de détourner les yeux un instant, pour ne les relever à nouveau vers lui que lorsqu’il me complimente. Le fait que sa confession m’air ramené à ma propre histoire m’a empêché de lui poser plus de questions mais cela ne veut pas dire que je les oublie : qui est cette personne dont il parle ? J’ai du mal à croire qu’il s’agisse de l’ex-femme qu’il a évoquée, il n’y avait que colère et rancune dans le ton qu’il a employé pour parler d’elle, pas de tristesse, pas de deuil. Une amante ? Une sœur ou un frère ? une fille ou un fils ? Le champ des possibles est large pour quelqu’un qui, contrairement à moi, s’attache et ne sacrifie pas les siens dans le seul but d’avancer un peu plus loin. C’est triste à dire et cela paraitrait certainement insensible, mais il n’y a aujourd’hui plus une seule âme dont la mort provoquerait chez moi la même tristesse que le décès d’Aaron. Je pleurerais Alec, mais cela n’a rien à voir, cela n’a rien de comparable, et le décès de ma propre mère ou de Liam ne m’émouvrait pas une seule seconde. Est-il comme moi ? Je suis plus jeune que lui, mais il n’y a pas d’âge pour être abîmé par la vie, je l’ai été trop jeune, quand je me targue pourtant de n’avoir fait que m’élever et de n’être que réussite et sacrifices.

Le silence du trajet me permet de remettre de l’ordre dans mes pensées, de reléguer Aaron à l’état de vieux souvenir, tenter de le ranger dans la catégorie deux ceux qui ne sont plus censés se rappeler à nous constamment. Je m’interroge aussi sur Amos, naturellement, parce que s’il ne brise pas le silence qui s’installer c’est qu’il est en train de faire plus ou moins la même chose que moi, je n’en doute pas une seule seconde. Je me permets quelques coups d’œil d’ailleurs, sans pour autant sortir de ma torpeur, mais pour tenter de lire ce visage hermétique, cet homme que j’ai bien du mal à comprendre. Arrivés à destination, celle-ci me surprend. Je ne m’attendais à rien de particulier, mais si j’avais dû me risquer à quelques supposition le port de Brisbane n’en aurait certainement pas fait partie. Et je ne suis pas au bout de mes peines, parce que je ne soupçonne pas un instant qu’il m’ait amenée ici pour se confier, pour m’aider dans la tâche de le découvrir, alors qu’il en est habituellement le principal frein. Sa veste pour couvrir mes épaules je l’aurais refusé même si nous étions en plein hiver et que j’étais en train de greloter. Je le pique gentiment, plus surprise par l’attention que je m’en offusque, j’ai assez de confiance en moi pour ne pas sortir de mes gonds lorsqu’un homme se montre prévenant envers moi. Tant mieux s’ils me voient comme une petite chose fragile, j’ai ragé à ce sujet pendant des années avant de comprendre que c’était tout à mon avantage, que, comme nos rendez-vous du soir l’a à nouveau prouvé, ils ne se méfiaient pas de moi. « Si je sors trop de mon rôle, on s’en va et je te ramène. » Je hausse les épaules, comme si je me fichais bien que la soirée se poursuivre ou non : c’est un mensonge éhonté, il m’a amenée jusqu’ici et maintenant je veux savoir de quoi il en retourne, en plus de fait que j’apprécie trop les moments que je passe à ses côtés pour m’en priver volontairement. « Ta perte, pas la mienne. » Et finalement un air mi prétentieux mi espiègle sur le visage, je me retourne vers le voilier qui semble être l’objet de son désir. Il tente de présenter les choses avec humour, mais je sens qu’il m’ouvre une fenêtre sur le vrai Amos ce faisant, et ça me terrorise autant que cela me fascine. « Quoi ? C’est un compliment comme un autre. » Je secoue la tête, je n’ai pas besoin de l’insulter en précisant qu’il s’agit plus d’un compliment pour lui que pour moi, mais je me rappelle que si lui m’en a fait des plutôt clairs ces derniers jours, je ne m’y suis pas encore risquée de mon côté. « Tu meurs d’envie que je rééquilibre la balance en fait c’est ça ? Que j’avoue à haute voix que tu me plais ? » Je lui pose la question mais je ne le fais pas, pas tout de suite, pas s’il ne me répond pas que c’est ce qu’il veut entendre. Mon jeu, mes règles.

Je lui échappe pour monter sur le pont du voilier réalisant que je ne suis jamais montée sur un bateau avant. J’ai bien assez à faire sur la terme ferme et la navigation ne m’a jamais intéressée. Lorsque je trouve la serrure verrouillée, je me tourne vers lui pour m’enquérir de la suite de son brillant plan. « T’emballe pas. Les proprios cachent la clé. Elle doit être quelque part par là. Aide-moi, tu veux ? » Un rire léger à la nuit, et je croise mes bras contre ma poitrine. S’il pense que je vais me mettre à quatre pattes pour chercher une aiguille dans une botte de foin, il peut encore attendre. « Et quoi après, tu vas laisser traîner tes yeux l’air de rien ? » Je le provoque mais ne m’offusque pas, comme c’est souvent le cas avec moi. Sans compter que je n’ai absolument rien contre l’idée d’être reluquée, mais ça il le sait déjà. J’appuie mon dos contre la porte cela dit, pas prête à céder, surtout pas tant qu’il n’aura pas répondu à ma question, celle dont la réponse m’intéresse bien plus que de trouver les clés du bateau. « Kilcoy. J’y ai grandi, mais j’ai eu l’occasion de voyager aussi. En pleine mer le plus souvent. » Un sourire étire mes lèvres. « Oh. Un country boy. » Et un point commun de plus entre nous, même s’il l’ignore. Je ne renie pas celle que j’étais et me confie sur cet aspect-là lorsqu’on me pose des questions, je n’ai pas honte du chemin que j’ai parcouru depuis Charleville, mais je dois bien trop être assimilée à cette fille dans sa tour d’ivoire, ou plutôt dans son penthouse à Spring Hill pour qu’il s’imagine que j’ai été élevée dans une famille plus que modeste, dans un coin plus perdu et reculé encore que lui. Il en parle avec plus de tendresse que je ne parlerai jamais de ma bourgade et de tout ce qui s’y rattache, ceci dit. « Et toi ? Comment tu les as rencontrés les Strange ? » Je m’étais préparée à cette question et j’ai l’habitude d’y répondre, l’habitude de chasser la tristesse qu’elle crée, parce que c’est mon ancien amant qui nous a tous introduit. « On a été présenté par un ami commun, lorsqu’il m’a ouvert les portes du Club il y quatorze ans. » Je ne suis pas froide, mon regard n’est pas teinté de ce voile de tristesse que j’ai laissé apparaitre dans la voiture par mégarde, parce que je n’étais pas prête à être remise en face de ma perte, mais il est neutre, dépourvu de la moindre émotion, comme une réplique que j’aurais trop répétée pour la maîtriser. « J’avais dix-neuf ans, je t’évite le calcul. » J’étais une gamine, mais une que le Club a sauvée, qu’Aaron a sauvée. A partir de là, comment ma loyauté pourrait ne pas leur être acquise ?

Il finit par mettre la main sur la clé, et je laisse échapper un soupir de soulagement lorsqu’il la brandit devant lui. « Ah ? Je crois que je l’ai… » Un sourire sincère se dessine sur mes lèvres, plus provoqué par la distraction que sa trouvaille m’offre, moi qui me perdais à nouveau trop dangereusement dans mes souvenirs. « À toi l’honneur. Vas-y. Mais, attends. » Il s’approche de moi jusqu’à pouvoir poser ses mains sur mes épaules. Alors qu’il est si proche et que j’ai quitté mes escarpins avant de monter sur le pont, je suis obligée de lever la tête pour que nos yeux restent accrochés. Je pourrais cependant passer mes bras derrière sa nuque et me hisser sur la pointe des pieds pour lui dérober un baiser, et j’en meurs d’envie à vrai dire alors qu’il initie à nouveau un contact physique. « Avant de me laisser entrer, je veux que tu me dises franchement s’il en vaut la peine. Ça marche ? » « Promis. » « Je compte sur toi. » Ma main glisse pour venir se loger dans la sienne, sous prétexte d’y dérober les clés. L’intensité de l’échange me pousse même à rajouter, un brin audacieuse « Si tu as envie de m’embrasser, tu sais que tu peux le faire. » Et pourtant je m’échappe, mes doigts se referment sur la clé et je me retourne pour l’enfoncer dans la serrure.

Je m’échappe autant pour le laisser frustré que pour ne lui laisser aucune chance de me repousser ouvertement. De me dire non et de partir sans demander son reste. Ainsi, la proposition reste à l’état de provocation, et même si je sens mon cœur battre la chamade à travers ma poitrine je garde la face. « Je te préviens, je n’ai jamais mis les pieds dans un bateau, alors je ne sais pas si mes conseils te seront d’une grande utilité. » Je joint le geste à la parole et je pousse doucement la porte, et attrape finalement la rambarde du court escalier qui descend dans la cabine, avant de poser pied à terre et de regarder autour de moi.  









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Message(#)(Amelyn #2) ► Jump in the fire EmptyMar 28 Jan 2020 - 20:20




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Elle me nargue et je pense : ma perte ? Vraiment ? Je n’y crois pas une seconde. Elle serait déçue si je choisissais de tourner les talons pour la ramener dans la voiture. Ces moments que nous partageons, elle y tient. Elle refuse simplement de l’accepter. J’en suis convaincu, non par prétention, mais parce que nos rencontres l’approchent de son objectif et m’entraînent au passage. J’en suis persuadé parce que je me fie à mes propres émotions également. Trop souvent, ces derniers temps, je songeai que nous jouissions de plus de points communs que de différences. Aussi, je ne m’offusque pas de sa provocation. Susceptible dès lors qu’on s’en prend directement à ma vanité, j’aurais pu l’abandonner là, estimant que je l’avais surestimée et que, finalement, elle ne valait les efforts que je fournissais pour Dieu seul sait quelle raison obscure. Je n’en fais pourtant rien, je me contente d’un rire moqueur qui en dit long sur le fond de ma pensée. Elle pourra hausser les épaules autant qu’elle veut. Les mots ne collent pas avec son comportement et, autant elle m’agaçait d’être autrefois jugée trop oppressante aux yeux de ma vertu, autant aujourd’hui, mon ego y puise une sorte de compensation. Ai-je donc besoin qu’elle m’encense d’un compliment ? Doit-elle le faire parce que je suis de moins en moins avare avec ces derniers et que ça ne serait que justice ? Bien sûr que non. Je crois qu’au contraire, elle me mettrait mal à l’aise de le manifester par les mots. Ces gestes sont plus éloquents et, par conséquent, plus flatteurs. Alors, une fois encore, je ricane parce qu’elle est rafraîchissante, Raelyn. « Pas la peine. Tu le fais à chaque fois que tu poses les yeux sur moi. » soufflais-je penché vers elle, hardi, bien trop si je tiens à ne plus ouvrir la moindre parenthèse de tentation entre nous. « C’est plus efficace que tout le reste. » Que toutes ses petites manigances sans quiproquo.Dans un premier temps, je ne l’aurais pas qualifiée par l’adjectif cité plus tôt, sauf qu’à force de la côtoyer, je déterre des trésors d’humour et d’ingéniosité qui me plaisent, qui me tentent bien plus que ses avances d’antan, celles qui suggèrent moins qu’elles ne proposent. Elle devrait y trouver avantage d’ailleurs. Plus elle s’échaude, plus je m’échauffe. C’est paradoxal, mais pas anormal. Elle avance, je recule, et vice versa.

Etrangement, cette fois, elle inverse brillamment les rôles. C’est elle qui fait mine d’opérer une marche arrière. Elle prétend que rien de ce qui se joue sur ce port ne compte vraiment, qu’elle m’accompagne uniquement pour mon plaisir, pas le sien. Je peux l’entendre. Elle n’a que faire de mes passions puisque je ne suis qu’un caprice. Quant à moi, je préfère la version de l’histoire qui me présume plus attaché à mon besoin de conseil qu’à l’envie de me dévoiler plus allant. Fondamentalement, c’est un peu bête quand on sait l’énergie que je déployai à la maintenir éloignée. Si elle détestait ce qu’elle voyait, peut-être que je perdrais en attrait et qu’elle me libèrerait de cette sensation désagréable que je travaille à ma perte ou que je m’adonne à une forme de trahison. Je ne prends pas de risque à nommer mon envie subite d’exposer sous ses yeux le voilier qui occupe mes pensées et, si j’étais honnête, je m’avouerais que c’est par crainte d’être déçu, que c’est la faute à l’angoisse de devenir soudainement insignifiant pour Raelyn. Sur l’heure, je n’y pense pas une seconde. Je préfère la détailler alors qu’elle rapetisse. Je sais sa petitesse, mais aujourd’hui, elle ajoute à son charme parce que je réalise à quel point elle y contribue. Sa taille n’est pas un handicap pour elle. Je suppose même que temps lui apprit à la transformer en atout, à la compenser par cette personnalité entreprenante, d’apparence spontanée et, par-dessus tout, résolument audacieuse. J’en suis toujours à m’interroger sur ce qui peut bien m’attirer chez elle qu’elle est déjà devant la porte de la cabine à m’interpeler en quête d’une solution. J’en ai une qui demande un peu d’investissement. Je réclame son aide d’ailleurs, fourbu d’impatience, mais elle me la refuse d’un rire indéfinissable et je pense : petite peste. Je le tais pas, mais le regard que je lui jette est sans équivoque, autant que le bout de carton que je lance dans sa direction sans la viser vraiment. Evidemment, j’envisage un instant de feindre l’irritation, mais elle me divertit déjà d’une pique digne d’elle. « Il fait noir. Je vais attendre d’être à l’intérieur pour ça. » Et que me reste-t-il à lorgner ? Je n’ai rien oublié de l’avidité de mes pupilles dès lors qu’elle étendit sur mon tableau de bord ses jambes graciles à son retour de boîte. Je peine également à chasser l’image de son T-shirt trop court. Il laissait peu de place à l’imagination. Aujourd’hui, elle est sobre comparé à la semaine précédente. Elle n’affiche rien qui m’empêcherait de me concentrer jusqu’à ce que je m’y habitue. Je suis d’ailleurs en mesure de l’éclairer sur la terre qui m’a vu naître, souriant face à son substantif. Ça me correspondait plutôt pas mal, bien que je suis plus homme d’eau que de terre, mais c’est évident. Ça l’est autant que le manque d’intégrité au sujet des Strange. Le discours est trop mécanique pour détenir l’entièreté de la vérité et, entrapercevant la clé, je la quitte des yeux pour jeter sur Raelyn une œillade suspicieuse. « Je vois. » Et plus qu’elle ne le devine. Elle était jeune que le Club l’accueillit telle une mère nourricière, ce qui expliquait qu’elle acceptait de Mitchell qui se serve d’elle comme d’une serpillère. En mauvais patron – ou en lâche – il lui délègue le sale boulot pour convoler avec des âmes à sauver. Celles-là, elles recueillent toute son attention alors qu’elles ne valent rien. Vulgairement parlant, j’aurais décrit le pleutre comme un gars pensant avec sa queue plutôt qu’avec son cœur et je trouvais ça dommage et, surtout dommageable, principalement pour son associée qu’il roule dans la farine.

Evidemment, je me gardai de partager mon dédain pour ces deux-là. L’heure ne s’y prêtait pas pour une kyrielle de raisons, dont celle que j’agite sous mon nez avec fierté. Je lui tendis la clé, mais avant qu’elle ne pénètre dans la cabine, je lui intimai gentiment de respecter mes illusions. C’était futile. Une réaction de gosse capricieux dont les attentes sont trop grandes, mais je m’en moquais éperdument. J’étais par ailleurs plus sérieux que je ne l’avais jamais été avec elle auparavant. Aussi, pour lever les doutes, je l’affronte, de face. Je la somme d’être attentive en accrochant mes mains sur ses épaules et  elle promet. Elle promet qu’elle me ménagera et j’en suis soulagé, mais pas longtemps puisqu’elle me provoque éhontément. En soi, il n’y avait rien de surprenant à ce qu’elle me soupçonne désireux de l’embrasser. Plus tôt, mes pupilles croquèrent ses lèvres et, si elle ne releva pas, elle était trop observatrice pour que la distraction lui échappe. Ce qui, en revanche, m’effara honnêtement, c’est qu’elle s’engouffra aussitôt à l’intérieur du bateau sans m’accorder le temps d’y réfléchir. Elle tenait une occasion pourtant. Le moment s’y prêtait, je lui réclamais une faveur. Alors, pourquoi s’enfuir sans avoir pris le temps d’évaluer ses chances ? Pourquoi s’éloigner sans vérifier son hypothèse ? Pourquoi la confier d’ailleurs ? Essayait-elle vraiment de me provoquer ou cachait-elle autre chose dans son sac à malice ? Ne s’y attend-elle tout simplement pas parce qu’elle se croit désormais capable de lire en moi ? Je ne suis pas un livre ouvert. Par défiance, je sauterais volontiers à pieds joints dans le piège ainsi tendu. Sauf que ma chance a filé et que je me refuse de reproduire la scène d’antan. Je refuse qu’un autre baiser réponde à une pulsion et non pas à la ruse d’un geste prémédité, mais ça me taraude. Elle babille une description que je n’entends pas. Ça m’intéresse pourtant. C’est pour ça que nous sommes là, pour juger de la décence de ce caprice qui débouchera sur des dettes. Or, tout ce qui sort de sa bouche se mue dans mon esprit en véritable appel à la luxure et j’en trépigne. Je piaffe comme un cheval impatient de se lancer dans sa course. Je danse d’un pied sur l’autre et je cède. Je la suis, empressé. Je la cherche des yeux et, au lieu de me souvenir combien je suis censé la maudire, je la saisis par la main. Je la tire vers moi sans grande prévenance et sa bouche devient prisonnière consentante de la mienne. Elle est loin la minute où je m’inquiétais qu’elle n’ait froid. Je ne pense plus à elle, mais à ma main cavalière qui la maintient contre mon torse et à cet autre qui s’aventure sous sa jupe de tailleur. Elle avance autant qu’elle ne recule et, d’emblée, alors que je la pousse vers le canapé d’angle aperçu plus tôt, je me dis : « Elle a gagné, Amos. Rends-toi à l’évidence et cesse de lutter. » De guerre lasse, j’étais à deux doigts de lui céder définitivement cette fois, c’était l’évidence… à moins que…

Si j’avais dû parier sur l’identité de celle qui, entre mon épouse et ma fille, m’aurait filé un coup de pied au cul, j’aurais misé mon tapis sur la seconde. Sauf que c’est Sarah qui ranima mon bon sens. Nous ne sommes pas divorcés. Aux yeux de la loi, notre signature prévaut sur toute aventure et si elle se débarrassa de moi comme si je n’étais plus qu’un parasite, l’affection règne toujours dans notre couple. Au contraire, elle insisterait davantage pour que je signe sa saloperie de contrat. De plus, j’étais régulièrement habité de cette impression que, ma vengeance, je ne la fomente pas uniquement pour moi ou pour Sofia. Je l’ourdis aussi pour la mère de mon unique enfant. Alors, aussi soudainement que l’acte en lui-même et malgré le vacarme de mon cœur, je peux percevoir la sérénade du dédain que je m’inspire. Je me sens dégueulasse et je prie pour qu’un événement extérieur nous dérange avant que ça ne dérape vraiment. Je prie, mais rien ne vient, rien de probant si ce n’est mon corps qui se détache du sien et mes mains qui empoignent les siennes. Je les garde bien haut, le plus loin possible de mon corps. Je les retiens tandis que ma bouche quitte ses lèvres charnues et gourmandes. Mon souffle est court évidemment. Mes paupières sont toujours closes, mais je romps le charme d’un contre-sort aussi habilement qu’un mage malin. Dans les faits, il m’en faudra plus que ça pour justifier ma déraison. Je ne m’en sortirai pas d'une pirouette, aussi justement exécutée soit-elle. Alors, quitte à la vexer, je chuchote : « Je vais prendre des photos et je te ramène. » Rien de moins personnel dès lors que je m’assure de recréer au milieu de nous un périmètre de sécurité.


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Raelyn Blackwell
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ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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Message(#)(Amelyn #2) ► Jump in the fire EmptyMar 28 Jan 2020 - 21:50


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Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #2) ► Jump in the fire 873483867

Je ne sais pas comment interpréter cette envie – ce besoin ? – qu’il semble avoir de passer plus de temps avec moi, et surtout de me dévoiler une fenêtre, si ce n’est sur son âme, sur l’une de ses passion, sur l’une des choses qui l’anime. Que pourrais-je lui montrer si, comme lui, je souhaitais qu’il apprenne un peu plus à me découvrir ? Je n’ai pas de hobbies qui me démarque des autres, je laisse ça à ceux et celles qui ont le temps, et nul doute que le train de vie que je mène, entre trafic, prises de drogue à outrance, soirées bien trop alcoolisée et après-midi dans des spa d’hôtel de luxe, nul doute que tout ça lui paraîtrait bien superficiel. Je ne monde pas à cheval, pas plus que je peins ou ne joue du piano. Je fais du sport certes, mais plus par vanité que par passion, pour entretenir un corps que je sais désirable, et si je cogne régulièrement dans un sac de frappe c’est également pour cette raison, et par nécessité également, nourrissant l’illusion que si une rencontre comme celle qui a eu lieu ce soir venait à mal tourner je pourrais faire autre chose que rester spectatrice, mais je sais au fond que mon physique aurait raison de moi. Qu’ai-je à partir de là pour impressionner un homme et l’intéresser au-delà du physique, si ce n’est une personnalité mordante et cynique à souhait ? C’est bien là mon unique arme, mon unique attrait qui dépasse le charnel, et je crois le lui avoir assez démontré.

Je chasse ces idées de ma tête, parce qu’elles ne servent à rien, parce que je suis persuadée que l’intérêt que je ressens pour lui reste physique et réside dans le fait qu’il me résister, parce que l’intéresser outre mesure ne devrait pas être au cœur de mes préoccupations. « Pas la peine. Tu le fais à chaque fois que tu poses les yeux sur moi. » Je lève un sourcil et souris face à la provocation. Je n’ai peau être pas mille et un talents mais celui d’instaurer un jeu durable et toujours plus entrainant en fait partie, c’est indéniable, puisqu’à présent lui aussi s’y prête. Il prend mon rôle l’espace d’un instant, certainement sans même y penser, sans même réaliser que j’ai réussi à inverser nos mains et que c’est tout ce que je voulais. « C’est plus efficace que tout le reste. » Je pince les lèvres en une moue amusée. « Prétentieux. » C’est tout ce que j’arrive à répondre, parce qu’il est hors de question que j’admettre ouvertement qu’il a raison. Que mes actes parlent pour moi et que certes ils prouvent qu’il me plait, mais il y a quelque chose de bien plus inquiétant à mes yeux, quelque chose dont il n’a certainement pas conscience, c’est mon acharnement, et l’aspect inhabituel qu’il revêt. Je suis une allumeuse, j’aime séduire et je vis et me sens femme au travers du regard des hommes, tout ça il l’a peut-être compris. Mais mesure-t-il à quel point il est inhabituel que je cours après un homme ? Que je m’acharne pour l’avoir ? Il faut me connaître plus qu’Amos me connait pour s’en rendre compte, pour se rendre compte que s’il était un caprice il a longtemps que j’aurais jeté l’éponge. Non, au contraire, il m’obsède.

A partir de là c’est autant pour le provoquer que nourrir mon égo que je l’accuse d’avoir une idée derrière la tête en me demandant de me mettre à genoux à la recherche des clés de la porte de la cabine. « Il fait noir. Je vais attendre d’être à l’intérieur pour ça. » Il réagit comme je m’y attends, et pourtant il m’est impossible de prédire sa prochain action, et j’enrage. Même son manque de curiosité à l’égard des révélations que je le fais me surprend. « Je vois. » Sent-il qu’il y a bien plus à gratter sous la surface que la version trop raccourcie de mon arrivée au Club et de ma rencontre avec Mitchell et Alec ? Et à partir de là pourquoi ne gratte-t-il pas plus ? Je n’ai pas envie qu’il le fasse, mais je suis désarçonnée qu’il s’abstienne. « C’est tout ? » Je ne sais pas pourquoi j’insiste, qu’il ne soit pas curieux est censé faire mon affaire, peut-être suis-je un peu vexée du manque d’intérêt qu’il me démontre, parce qu’il est rare. Il a souvent manqué de prévenance à mon égard, d’intérêt beaucoup plus rarement.

C’est surement ce besoin d’être rassurée donc qui me porte alors que je le provoque, pas pour la première fois de la soirée et certainement pas pour la première fois depuis que nous nous sommes rencontrés. Ça et tout le reste. La soirée de l’autre soir dont le souvenir est confus mais frais, ses mains sur mes épaules, son regard attiré par mes lèvres à ne trop nombreuses reprises, ces compliments qu’il me fait et son attirance qu’il ne dissimule plus. Une partie de moi a envie de démêler tout ça, de comprendre ce qu’il se passe dans sa tête, quand l’autre n’a envie que de le provoquer.

La troisième elle, a juste réellement très envie qu’il l’embrasse.

Mais les trois s’échappent, pour ne pas lui laisser l’occasion de le faire ou de me repousser. Pour le pousser à bout également, pour le rendre fou, parce que si je ne sais pas sur quel pied danser, il n’y a aucune raison pour qu’il ne se retrouve pas dans le même état que moi, non, ce n’est que justice. Alors j’ouvre la porte, je descends à l’intérieur du bateau, je m’y intéresse même vraiment, puisque c’est pour ça qu’il m’a amenée ici, je l’observe en tentant de ralentir les battements de mon cœur. C’est peine perdue. Sans crier gare, sa main se glisse dans la mienne et m’attire à lui, et me retourne sans que je n’ai le temps de comprendre ce qu’il est en train de se passer. Sans que je ne m’y attende son autre main viens se loger fermement dans mon dos et sans me laisser la moindre chance de m’enfuir ses lèvres viennent s’emparer des miennes. Je ne peux pas dire que je ne l’ai pas houspillé dans ce but. Que ce baiser je ne l’ai pas cherché. Mais je ne l’attendais plus, ou pas là en tout cas, parce que notre dernière soirée s’y prêtait plus encore et qu’il n’a pas agi à ce moment-là. La surprise est bien réelle mais ne me tétanise pas une seule seconde. Je me fiche que l’instant manque de douceur. Qu’au contraire, ses mains se fassent pressantes, l’une main appuyée dans mon dos alors que l’autre lâche la mienne pour déjà glisser sous ma jupe sans s’encombrer de délicatesse. Ce sont ses instincts primaires que je réveille, et cela tombe bien puisque c’est à eux que je m’adressais tout ce temps, commençant à les penser éteints ou en tout cas endormis. Ils ne le sont pas, pas le moins du monde en fait et font échos aux miens. Son corps qui presse le mien, je ne peux que passer mes mains dans sa nuque, l’une d’entre elle s’accroche même fermement dans ses cheveux alors que ma langue cherche farouchement la sienne.

Ma respiration s’accélère elle aussi, alors que je sens qu’il m’intime à reculer et que je me laisse faire sans chercher à réfléchir, sans cherche à comprendre où il m’emmène, sans être surprise quand il me fait basculer en arrière et me suit dans ma chute sur le canapé, son corps pressant un peu plus le mien à présent. Il remonte un peu plus ma jupe et automatique mon corps se cambre, pour épouser la forme du sien, pour l’encourager à aller plus loin. N’importe qui pourrait entrer, et je m’en fiche, la situation a quelque chose d’excitant, l’interdit à souvent cet effet là, mais là ça n’a pas la moindre importance. Parce qu’à être honnête, je dirais que la seule chose qui m’anime c’est ce corps pressé contre le mien, c’est ce baiser qui a le gout de ceux que l’on attend beaucoup trop longtemps, ce sont ces gestes, dépourvu de délicatesse ou alors qui ont oublié comment s’y prendre, c’est son souffle qui se mêle au mien alors que déjà mes doigts abandonne sa nuque pour glisser sous son t-shirt. La paume de mes mains entre en contact avec sa peau et glisse jusqu’à ses flancs, et je n’attends qu’une seule chose, que ses mains partent à la découverte de son corps comme les miennes ont prévu de le faire.

Prévu. C’est bien là le mot clé de toute cette histoire.

Sans que je ne m’y attende, sans que rien ne l’a laissé présagé je sens ses mains s’enrouler autour de mes poignets, les repousser avec force, parce qu’il en faut, dans le feu de l’action j’ai bien du mal à me laisser faire, et ce n’est que lorsque ses lèvres se séparent des miennes et qu’il s’éloigne comme s’il s’était brûlé à mon contact que je rouvre brusque les yeux. Que fait-il ? Qu’est-il en train de se passer ? Je ne reconnais pas là le geste d’un homme qui joue à se refuser pour mieux faire monter la température. Non, je le reconnais lui, celui qui a fui la première fois, alors qu’il avait, comme aujourd’hui provoqué un baiser. Je reste silencieuse, parce que je suis trop sonnée pour réagir, et je tire mes mains vers moi, alors qu’il résiste un peu et les lâche finalement en même temps qu’il se redresse et me laisse allongée, appuyée sur mes coudes et pantoise. « Je vais prendre des photos et je te ramène. » C’est une blague ? Alors c’est ce qu’il fait, une fois de plus il se défile ? Une vague de colère et un sentiment inédit d’injustice me balaye finalement, et peinant à retrouver mon souffle je ramène mes cheveux derrière mes oreilles. Je remets moi-même en place ma jupe, qu’il avait remontée jusqu’à la naissance de mes fesses, avant de me lever, et de l’observer se reculer un peu plus.

Je ne sais pas à quoi il joue, mais je n’ai pas l’intention d’être un jouet. « Tu plaisantes ? » Non, j’ai du mal à interpréter ce que je vois dans ses yeux, mais son regard me souffle que non. « Te donne pas cette peine. » Sans attendre plus et pas respect pour mon égo qu’il vient de piétiner je me relève en trombe, sans le regarder, sans chercher à savoir s’il me suit du regard ou si au contraire il ne m’accorde plus la même intention, et avec beaucoup moins de malice que quelque minutes plus tôt je m’agrippe a la rambarde de l’escalier pour remonter sur le pont, que je traverse rapidement, la rage au ventre. Quand je descends de ce foutu voilier, je remonte la bretelle de mon débardeur qui a surement glissé quelques secondes plus tôt, avant de me baisser pour attraper mes escarpins et les enfiler rapidement. « Enfoiré… » Je ne parle à personne si ce n’est à la nuit, mais je me fiche qu’il m’entende ou non. Qu’il m’ait suivi ou non, qu’il se trouve dans mon dos ou encore dans cette fichue cabine. J’ai trop d’orgueil pour chercher à comprendre ce qui a motivé ce soudain mouvement de recul, trop d’orgueil pour attendre sagement qu’il ait pris ses photos et qu’il me raccompagne jusqu’à chez moi. Que j’ai vingt minutes de marche ou deux heures, je me débrouillerai seule.








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