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 Jillya#5

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Message(#)Jillya#5 EmptyMer 29 Jan - 11:13

Là tu mets le titre du rp


Freya a envoyé un message à Jill dans la journée, elle avait besoin de sortir, et Jill aussi. Ça faisait quelques jours qu'elle était rentrée de Bali, et comme prévu, le retour était très compliqué. Elle ne passait plus ses journées au bord d'une plage constamment collée à lui. Et tous les problèmes étaient encore là. Il y avait Ginny, et le boulot de Bailey, Eliott qui n'était jamais loin. Jill qui n'avait pas vraiment de boulot ou de projet de vie, et qui était à moitié malade depuis son retour. Elle faisait des allers retours entre son appart et la maison de Bailey dans laquelle elle a décidé d'emménager. Et elle doute Jill, elle doute tout le temps parce qu'elle ne sait pas si elle a raison de faire tout ça. Et ces voix, c'est putains de voix qui sont tout le temps là et qu'elle n'arrive plus à faire taire. Elle était perdue, et le message de Freya tombait à pique.

Elle sont arrivées et Jill n'a pas attendu son amie pour commencer à boire. Elle avait déjà pris trois cocktails quand elle a enfin vu la tête de sa meilleure amie. Elle l'a prise dans ses bras, elle ne lui a pas parlé de tout ce qui n'allait pas. Un simple « Je veux m'éclater » a été suffisant en ce début de soirée.

Après deux heures elles ont enchainé les shots  et Jill était en train de se déchainer sur la piste de danse. Elle secoue la tête dans tous les sens. Au bord d'une crise, elle le savait, elle devait tout calmer. Elle attrape le bras de Freya et l'emmène vers l'extérieur. Elle fouille dans ses poches par réflexe, parce qu'elle avait toujours quelque chose sur elle. Mais c'était plus le cas depuis cette putain d'overdose. « B, j'ai besoin de plus d'accord ? J'ai besoin de m'éclater, de me vider la tête ! Tu peux m'aider ? S'il te plaît ? » Et à ce moment là, elle ressemblait certainement à une vraie toxico. Mais elle ne voulait plus les entendre, elle ne voulait plus entendre personne. Parce qu'ils étaient bien trop nombreux.


@Freya Doherty
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Message(#)Jillya#5 EmptyMer 29 Jan - 17:41


Freya relève la tête de sa nouvelle dernière prise de ligne qu’elle vient de prendre dans un soupir d’aise, balançant tout son corps vers l’arrière qui retombe mollement sur le vieux canapé tout défraîchi de l’appartement des jumeaux. Si on peut encore appeler ça un appartement, avec tous les allés et venus qui s’y font. La suédoise a prévenu Lou que ce n’est pas discret, que les voisins vont se poser des questions mais Tobias n’a pas manqué de lui souligner que les voisins savent depuis des années que les Doherty sont louches mais qu’ils n’ont jamais rien fait. Il faut dire que cette histoire de gang, Freya n’en est pas encore très habituée. Lou la regarde de loin avec un air sous-entendu et la brune râle à moitié. « J’vais payer, t’inquiètes pas. » Quelle conne de faire ça devant la reine de la ruche, aussi. La suédoise attrape son téléphone et tiens, et si elle payait un tour de visite à Jill ? Freya aime tellement sa meilleure amie qu’elle a foutu une alerte sur son mobile pour noter sa date de retour. Parce qu’elle a besoin de sa meilleure amie, la suédoise. A défaut d’être démunie de la version masculine, à défaut de ne plus avoir de copains et à défaut de ne pas oser montrer sa tronche face à son aîné, Jill est presque l’option par défaut à ce stade-là.

Même si Jillian n’est jamais l’option par défaut.
Alors quand elle lui dit qu’elle est opé pour une virée ce soir, Freya en est plus que ravie. Elle a un sourire presque rêveur et elle s’amuse presque sans faire gaffe à un briquet que son jumeau laisse traîner. Un peu partout, des briquets toujours et encore. La brune a l’air d’être débarrassée par cette peur qui la caractérisait face à l’élément, comme si le choc de l’acte de ses frères a provoqué quelque chose en elle. Elle navigue à travers le taudis d’un pas peu assuré, la tête complètement enfarinée. Ce soir, elle va fêter la nouvelle année avec Jill et ça va être fait dans les règles de l’art. Lou lui dit de pas oublier de prendre du matos et Freya roule des yeux. « Ouais, ouais, chef. » Et si elle prévoit un coup d’état avec ses frères un jour ? Elle n’aime pas qu’on soit sur ses talons comme ça. Mais le coup d’état attendra un autre jour. Il n’empêche que la Ruche apporte de jolis billets colorés et ça, Freya ne crache pas dessus.

« Je veux m'éclater. » Voilà qui est dit. « Moi aussi. » Elle aussi. Même si depuis un moment, sa vie se résume à ça. Les fêtes, la musique forte, l’alcool à outrance et la drogue en opulence. Son travail au cimetière en est délaissé de plus en plus et Freya n’a pas encore bien conscience que tout est en train de tourner au vinaigre pour elle. « B, j'ai besoin de plus d'accord ? J'ai besoin de m'éclater, de me vider la tête ! Tu peux m'aider ? S'il te plaît ? » Elles ont dansé, elles ont bu, Freya a même allumé un ou deux types pour s’amuser, ce qui n’est pas franchement dans ses habitudes. La suédoise a un regain d’énergie, elle est euphorique, elle rigole à gorge déployée, même quand Jillian la supplie de l’aider à se vider la tête. « Nan mais Jill, tu m’fais quoi, là, c’est quoi cet air suppliant ? Limite j’ai l’impression que tu vas t’mettre à g’noux, tu vaux mieux qu’ça, bordel ! » Puis d’un œil taquin, la jolie brune sort un sachet de cachets de la poche de sa veste qu’elle secoue légèrement. « C’est ça qu’tu veux ? T’sais que c’est pas gratuit ? » Même si pour Jillian, ça l’est. Est-ce que Freya a sa conscience qui s’est faite la malle au point de tenter sa meilleure amie à replonger après des mois d’abstinence ? Est-ce qu’elle va vraiment être cette personne immonde et dégueulasse ? Nope, le choix revient à Jill, elle ne s’en considère absolument pas responsable. « On peut faire plein d’autres choses, t’sais. Braquer une banque, foutre le bordel au stade, entrer par effraction là où tu veux… » Elle claque des doigts. « A défaut de pas avoir de feux d’artifice sous la main, on peut aussi faire péter quelque chose. Cramer un truc. Les activités sont diverses, darling, tu crois qu’ça suffirait pour te distraire ? »

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Message(#)Jillya#5 EmptyMer 29 Jan - 23:12

Elle danse, elle ne s'arrête pas de bouger. La musique et les vibrations l'aide à annihiler ses pensées. Alors elle profite tant qu'elle peut. Elle n'a donné aucune nouvelle à sa meilleure amie. Elles n'ont parlé de rien, alors qu'elles ne se sont pas vu depuis quelques mois. Il a dû s'en passer des choses du côté de Freya aussi. Jill se pose des questions quand elle la voir brancher d'autres mecs, elle hausse un sourcil en voyant son amie aussi décomplexée. Mais elle est contente de voir qu'elle en avait aussi besoin, parce qu'elle sent qu'elle ne voudra pas l'empêcher de faire quoi que ce soit. Elle ne va pas vouloir jouer les mère poule et surveiller ses consommations. Cette soirée, Jill va la regretter, mais c'est bien trop tard et elle le sait depuis qu'elle est entrée dans ce bar alors qu'elle ne va pas bien. Elle retombait dans ses vieux travers, dans ses vieilles habitudes.

Elle s'éclatent, elles discuteront plus tard dans la soirée, parce qu'elles en avaient besoin aussi. Jill en avait besoin en tout cas. Les gens lui parlent dans sa tête, et elle ne veut pas faire de crise, elle ne doit pas se mettre à hurler. Sinon Freya va paniquer, les gens vont paniquer, et ils finiront par appeler soit Bailey soit les urgences. Elle ne veut pas se faire enfermer, elle ne veut pas de traitement non plus, mais elle veut que tout s'arrête enfin. Et elle ne deal plus, alors elle n'a plus rien sur elle, et elle espère que Freya a quelque chose. Elle ne voulait pas aller chercher un dealeur à une heure pareille. Elle grogne Jill, parce que Freya se moque mais qu'elle n'a aucune idée de ce qui peut bien se passer dans sa tête à cet instant. « Ah ah ah c'est très drôle B ! » Elle lui sourit légèrement en écho au coup d’œil taquin. Elle sort un sachet de sa poche et Jill soupire de soulagement, mais elle lui dit aussi que c'est pas gratuit. « Alors comme ça on a échangé les rôles B ? C'est moi qui me suis casée et toi qui commences à dealer ? » Elle ne la juge pas, parce que Jill a fait les mêmes choix il y a quelques temps. « On peut toujours faire tout ça défoncé ? » Elle ne voulait pas être raisonnable. Elle la suivrait, parce qu'elle voulait s'amuser. « Selon l'activité qu'on choisit on passera plus ou moins de temps en taule ! » Elle en rit, alors qu'il n'y a pas vraiment de quoi rire de tout ça. Mais elle était une autre personne, c'était l'ancienne Jill qui refaisait surface et elle ne pouvait pas le contrôler. Parce qu'elle gardera toujours ce côté fille tarée prête à faire n'importe quoi pour un peu d'adrénaline. « Cramer des trucs, je l'ai fait y'a pas longtemps et c'était assez satisfaisant ! » Sa soirée avec Wren avait aussi été synonyme d'excès. « J'ai besoin de prendre quelque chose Freya, vraiment... Est ce que tu me suis ? » Elle pouvait faire ça seule, mais ça aurait été beaucoup moins drôle.
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Message(#)Jillya#5 EmptyDim 2 Fév - 6:07


« Ah ah ah c'est très drôle B ! » Freya sourit tout en gloussant parce que oui, elle se trouve même hilarante à brandir son sachet à la vue et au nez de tout badaud qui passe. Ce n’est pas très malin mais la jeune femme n’est pas franchement en état de remettre les choses à l’endroit dans sa tête. Elle a la tête où résonne encore la musique, à plein volume, et elle a besoin de bouger, de faire quelque chose, de préférence un truc qui va augmenter son taux d’adrénaline, poussant sa curiosité à l’extrême. Pour l’instant, sa préoccupation, c’est sa meilleure amie qui lui demande quelque chose, n’importe quoi, comme une putain d’affamée en manque et la suédoise n’attend pas deux fois pour lui mettre la tentation sous le pif avant de la lui retirer. « Alors comme ça on a échangé les rôles B ? C'est moi qui me suis casée et toi qui commences à dealer ? » Ladite B se met à danser doucement sur ses pieds avec un sourire espiègle, le sachet se balançant au gré du rythme d’une chanson qu’elle improvise. « L’argent, Jill, le fric, finalement, y a qu’ça d’vrai dans tout ça. Faut bien trouver là où le commerce est fleurissant. Qui sait, p’t’être que tu vas v’nir nous r’joindre et qu’tu vas quitter ton rouquin ! » La brune chantonne et elle sifflote ses mots sur un ton léger. Elle n’a même pas de scrupule à effleurer l’idée, alors que pourtant Jillian semble parfaitement heureuse avec Bailey. A vrai dire, elle n’en sait rien, Freya, parce que Jill est partie des jours voire des semaines sans qu’elle ne sache vraiment pourquoi. A peine revenue de Suède que sa meilleure amie fut aux abonnés absentes. « On peut toujours faire tout ça défoncé ? » La suédoise hoche la tête tout haussant les épaules. « Ouais mais ça s’rait con d’pas s’rappeler de c’qu’on a fait. » De précieux souvenirs vont être fait, ce soir, elle en est persuadée, la brune à la coupe courte qui continue ses pas de danse sur le bord du trottoir.

« Selon l'activité qu'on choisit on passera plus ou moins de temps en taule ! » Freya la regarde avant de lever les bras au ciel et d’exploser de rire. « On a échappé la première fois. On y échappera la deuxième fois. On s’ra sage pour la troisième fois. » Ou pas. Sage ne fait pas parti de son vocabulaire. Freya n’a pas envie d’être sage, Freya a envie de casser des murs. Elle a envie de crier, de laisser sa colère s’exprimer, de ne plus avoir ce foutu ‘statu quo’ dans lequel elle s’est laissée emprisonnée. C’est fini, la souriante Freya de l’année dernière n’est plus. « Cramer des trucs, je l'ai fait y'a pas longtemps et c'était assez satisfaisant ! » « Bordel mais tout l’monde crame des trucs sans prév’nir, dernièrement, j’vais finir par faire un p’tin d’scandale, quoi ! » D’habitude, ça la rebute. Mais là, elle a chourré un briquet à son frère qui loge tranquillement dans sa poche, une main occupée à tenir le sachet et l’autre à claquer en rythme avec ses pas. Sa tête est fuzzy, elle est plus proche de la lune que de la terre, mais ce n’est pas grave. « J'ai besoin de prendre quelque chose Freya, vraiment... Est ce que tu me suis ? » Doherty se mord la lèvre tout en finissant par croiser ses mains derrière son dos, le visage mutin en avant. « Et j’y gagne quoi, moi, hein ? Tu t’barres pendant chai pas combien d’temps sans prévenir et là t’reviens presque en rampant comme une meuf en manque. T’es en manque, B ? Ou tu crois en avoir l’impression mais en faites nan ? En faites tu veux faire des conneries mais ne pas avoir la responsabilité de tes questions ? J’veux pas d’rechute sur la conscience, moi. » Même si elle sait, sa meilleure amie, son ex, ses frères, elle peut les faire plonger avec elle si elle veut. Parce qu’elle n’a plus vraiment de conscience, ni de limite et que la vie n’est qu’un jeu de toute façon.
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Message(#)Jillya#5 EmptyLun 3 Fév - 5:09

Le bar tourne déjà bien plus qu'en temps normal. Parce qu'elle a déjà bien trop d'alcool dans le sang. Mais l'alcool ne la calme pas autant que toutes les drogues dures qu'elle pouvait prendre. Mais Freya a décidé de jouer avec ses nerfs et Jill pourrait essayer de lui voler se sachet qu'elle garde dans sa main si ce n'était pas sa meilleure amie. Alors elle patiente Jill, et elle continue de bouger au rythme des basses qu'elle entend encore à l'extérieur. Elle allume une cigarette, mais c'est loin d'être suffisant pour la calmer. Et Freya est devenue dealeuse, ce qui fait rire Jill. Même si ce n'est pas une situation marrante, Jill a envie de relativiser, et de croire que c'est uniquement pour l'argent qu'elle fait ça. Même si elle sent qu'il y a des reproches, qu'il y a des choses qui ne vont pas. Elles vont en parler ce soir, elles vont déballer leur sac.

« Ooooh B t'as pas besoin de te justifier j'étais la première à profiter de ce marché florissant ! » Elle hoche la tête, parce que le deal a longtemps fait partie de sa vie. « Tes boss t'ont jamais dit que c'était pas une bonne idée de balancer tes sachets aux yeux de tout le monde ? » Jill n'a même pas regardé, ou demandé ce que c'était. Elle sait juste que si  Freya l'a sorti de sa poche c'est que ça va forcément plaire à Jill. Qu'est ce qui ne lui plairait pas à cet instant ? « Je le quitterai pas, c'est peut-être lui qui finira par se barrer ! On s'est marié ! » Oui encore et toujours cette peur, qu'elle formule pour la première fois à l'oral mais elle lui annonce aussi ce qu'il a pu se passer à Bali en lui montrant la bague. Elle savait qu'elle pouvait tout lui dire. « Alors on en prend juste assez pour être défoncée, et pour se souvenir de tout ? » Elle va trouver un moyen, elle trouvera n'importe quoi pour arriver à ses fins.

« Je suis pas sûre qu'on arrivera à être sage un jour ! » Et Jill bouscule Freya par l'épaule en souriant. Elle lui avait manqué, même si elle ne lui avait pas donné de nouvelles pendant toutes ces semaines. Elle s'en veut, et elle sait qu'au fond Freya ne l'a pas bien pris non plus. Mais elle attend, parce que ce n'est pas elle qui lancera le sujet. Jill a brûlé des poubelles avec Wren alors qu'il n'allait pas vraiment bien, mais ça, elle va s'abstenir d'en parler. Parce qu'elle est presque sûre à 100% que Freya lui en voudrait. Et le reproche arrive, et Jill va s'excuser même si c'est pas dans ses habitudes. Parce qu'elle sait qu'elle n'aurait pas dû. Et peut-être aussi parce qu'elle veut ce foutu sachet avant de se mettre à hurler devant toutes ces personnes devant le bar et finir en hôpital psychiatrique. « Je suis désolée, j'aurais dû t'en parler, mais c'est tout juste si je prenais mon téléphone... Et je pouvais pas écrire de Bali, tu me pardonnes ? » Elle lui fait les yeux doux, elle bat des cils, elle ne veut pas que sa meilleure amie lui en veuille pour tout ça. Freya ne veut pas voir Jill rechuter, et ça se comprend. Donc elle essaie de la déculpabiliser. « T'auras rien sur la conscience B... C'est juste compliqué... » Parce qu'elle même elle n'est pas capable d'expliquer réellement ce qu'il se passe dans sa tête. « Je veux juste les faire taire d'accord ? S'il te plait Freya... Laisse moi profiter de cette soirée, je suis rentrée d'un voyage de rêve et je vois plus Bailey de la journée, je suis perdue, et je suis malade depuis qu'on est rentré alors s'il te plait... » Mais elle continue de sourire à la brune, elle sait qu'elle va craquer, parce qu'elle a autant envie d'ouvrir ce sachet que Jill.  
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Message(#)Jillya#5 EmptyMer 5 Fév - 5:12


Un marché florissant, c’est ce que Freya se dit. Il y a le goût du risque qui se mélange à l’envie de pouvoir (enfin) gagner quelque chose de sa vie. De ne plus à avoir à s’inquiéter pour le loyer, à ne pas se lever le matin sous l’angoisse d’avoir une mise en demeure ou un avis d’expulsion en rentrant le soir du cimetière. Tant pis si le risque est grand, tant pis si elle fait une mauvaise action qui lui coûterait chère en brandissant un foutu sachet devant le monde entier. Qu’on vienne la titiller, la suédoise, et ils verront peut-être enfin à quel bois elle peut se chauffer elle aussi. Tout n’est pas que ses frères, tout n’est pas que sa famille, il est aussi question d’elle. Freya n’a pas le temps et n’a plus l’énergie à penser à toute sorte de choses, dernièrement. Elle est aveuglée par sa colère qui ne la quitte pas, qui s’amplifie avec les jours et qui n’agit pas en faveur dans sa vie. Elle s’est embrouillée avec Tim, elle s’est droguée avec Wren, elle a déconné avec Elias et là, Jill qui revient comme une fleur après des semaines d’absence, les yeux porteurs de schémas nocturnes palpitants et foudroyants. « M’en fiche, sont pas là pour m’voir t’façon. Au pire, y a un qui m’vole, j’le bute, easy peasy. » Et elle sourit, la gamine qui va bientôt fêter son anniversaire parce que hey, finalement, la vie n’est qu’une grande fête et tout le monde joue à la roulette russe, que l’on le veuille ou non. Une balle peut-être, la boite de pandore, de la déception, de l’amertume, ce ne sont pas les balles qui manquent. Le corps de la brunette en est driblé, son sang noir doit bien s’effondrer quelque part sur le bitume si on regarde de plus près.
Freya s’arrête de chantonner, de fredonner, de danser, de papillonner pour regarder Jill. « Pardon ? T’as dit quoi, là ? Vous vous êtes quoi ? Mariés ?! Nan mais c’est la dixième dimension, c’est pas possible autrement. » Comment Jill a pu se marier ? Se faire passer la corde au cou comme un vulgaire animal à la botte de son maître ? « Compte pas sur moi pour t’féliciter. C’est absolument con, comme idée, ça ! » Se marier, un des pires concepts du monde. Faire croire que c’est un signe d’amour alors que ce n’est rien de plus rien de moins qu’une façon de montrer au monde entier que l’on appartient à quelqu’un et de l’enchainer à soi. Peut-être que Freya est jalouse parce que Jill a quelqu’un auprès de qui se réfugier et pas elle. Plus elle et peut-être plus jamais. « Urg. » C’est tout ce qu’elle répond à la question de Jill parce que son humeur s’est quelque peu dégradée.

« Tu pouvais pas écrire à Bali ? Pourquoi, sont pas civilisés, là-bas, sont pas l’net, p’t’être ? T’fous pas d’ma gueule, Jill. T’aurais au moins pu m’prévenir juste avant d’embarquer, p’tain, ça m’aurait évité de penser au pire, bordel de merde. » Jillian lui fait une moue suppliante mais la suédoise finit par ne même plus savoir si c’est parce qu’elle cherche vraiment à se faire pardonner ou si c’est juste pour avoir son foutu sachet. Que Jill utilise la corde sensible pour avoir son dû morbide, ça pourrait presque lui faire gerber l’alcool qu’elle a ingurgité des heures durant. Alors son amie lui évoque le fond de sa pensée, elle lui énumère tout ce qui ne va pas, toutes les raisons qui font qu’elle aurait besoin de quelque chose. « Quoi, m’dis pas que t’es de celles qui chialent parce qu’elles passent deux heures loin d’leur mec ? » Jill n’est pas comme ça, pas vrai ? « P’tain, il manquerait plus que tu m’dises que t’es enceinte et ça va m’donner envie d’aller casser quelque chose. » Pourquoi ? Elle n’en sait trop rien. Mais c’est trop, là, d’un coup. Freya pince son nez de deux doigts pour inspirer et respirer avant de reposer ses yeux sur Jill. « T’sais quoi, j’suis pas ta mère. Alors si tu veux t’défoncer, défonces-toi. Mais j’traine pas d’poids mort, ce soir, j’compte bien aller foutre la merde quelque part, B. »

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Message(#)Jillya#5 EmptyMer 5 Fév - 5:55

Jill ne va pas bien, mais au final, elle va peut-être mieux que son amie. « J'ai une pelle dans ma voiture au cas où on ai quelqu'un à enterrer dans la soirée ! » Et Jill lui fait un clin d’œil. Parce que peut-être que c'était possible qu'elle ai une pelle quelque part. Au moins pour avoir une arme au cas où quelqu'un se décide à la suivre ou l'agresser. Même si elle n'avait pas besoin d'arme pour mettre une raclée à qui que ce soit. Jill rit en voyant la réaction de Freya. Même si ça n'a rien de drôle. Parce que ça lui paraît étrange qu'elle réagisse aussi violemment à cette annonce. Si ça n'avait pas été Freya, Jill aurait pu hurler sur la personne en question jusqu'à ce qu'elle se taise. « Calme toi Freya, c'est pas comme si on avait fait un truc dingue, on a eu cette idée sur la plage, et on a décidé de profiter de Bali pour ça, mais on était que tout les deux, et personne est au courant ! A part toi pour l'instant... » En espérant que ça suffise pour que Freya soit d'une meilleure humeur. Parce que Jill va vouloir tout faire pour se rattraper, parce qu'elle sent que sa meilleure amie lui en veut. Mais il y a quelque chose derrière tout ça, elle en est persuadée. « Ooooh allez Freya, boude pas, je suis contente moi... » Jill emmène son amie un peu plus loin dans la rue, elles seront un peu plus au calme.

« Non, c'est vrai, et je suis vraiment désolée. Vraiment. J'avais besoin d'air B, et j'aurais dû te prévenir, j'ai fait une erreur. Mais je suis là maintenant d'accord ? » Elle prend son amie dans ses bras même si elle n'a pas eu une autorisation au préalable. Tant pis. Elle essaie de se racheter et tous les moyens sont bons. Elle ne tient pas sa langue Jill et elle finit même par essayer d'expliquer à Freya toutes les raisons pour lesquelles elle a besoin de ce sachet. Mais son amie ne manque pas une occasion de l'engueuler, alors Jill fronce les sourcils. Elle ne va pas se prendre des reproches toute la soirée sans rien y faire. Même si c'est sa meilleure amie qui est en face d'elle. « Non je suis pas comme ça normalement ! » Et Jill secoue la tête vivement, parce que ce n'est pas ce qu'elle voulait dire, parce que tout est confus dans sa tête et Freya ne l'aide pas à trouver les bons mots. « J'ai juste rien à faire de mes journées, ni de mes soirées maintenant que je suis censée arrêter tout ce que je faisais avant parce que vous m'avez tous dit que j'avais plutôt intérêt à me tenir à carreaux. Et je te rappel au passage que tu étais la première à me menacer ! » Et Jill soupire bruyamment avant de se calmer. Parce qu'elle ne veut pas s'engueuler avec Freya, elle veut passer une bonne soirée. Enceinte, mais non ce n'est pas possible. Jill secoue la tête. « Non, non, ça c'est pas possible... » Elle ne peut même pas s'imaginer une chose pareille même si elle réfléchit une seconde. Elle regarde le sol pendant une seconde, elle ne peut pas réfléchir à ça. Freya la sort rapidement de son petit moment de réflexion. Jill lève vivement les yeux vers elle. Et elle attrape de nouveau le bras de sa meilleure amie pour l'entrainer encore un peu plus loin des regards. Elle attrape enfin le sachet pour le fourrer dans sa poche, même si elle aurait bien voulu s'asseoir pour en prendre une première dose. « Ok Freya. De un, tu vas arrêter de me parler comme ça parce que j'avais pas vraiment pour but qu'on s'engueule ce soir, j'avais juste envie qu'on se retrouve ok ? De 2, je bouge pas d'ici tant que tu me dis pas ce qui va pas, parce que je suis sûre que y'a quelque chose qui cloche. Je t'ai parlé de ce qui se passe dans ma tête maintenant c'est à ton tour. De 3 je t'en pris, si je suis tant un boulet que ça et que ça te fait chier de passer la soirée avec moi pars, je voudrais pas te forcer à rester avec moi plus longtemps ! » Jill grogne, parce qu'elle ne veut pas s'énerver et elle ne veut pas l'énerver non plus. Alors elle allait voir comment allait tourner cette soirée selon la réaction de son amie qui avait l'air sur les nerfs.  
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Message(#)Jillya#5 EmptyMer 5 Fév - 17:39


Unf. Avoir l’exclusivité de l’information, visiblement, ça devrait suffire, pas vrai ? J’devrai p’t’être m’en satisfaire et sauter d’joie?” Freya se renfrogne parce que non, elle, elle n’est pas contente. Elle n’est pas contente que sa meilleure amie se soit déjà mariée (elle pourrait cracher par terre tellement que l’idée la dégoûte), elle n’est pas contente qu’elle soit partie et elle est encore moins contente au final de ne pas avoir été . Cela accentue encore plus le sentiment de solitude et d’abandon qui s’opère autour d’elle et ça l’agace de laisser de tels émotions avoir la mainmise sur elle. Ce genre de choses qui l’aveugle complètement et qui se cumule. Freya préfère alors se tourner vers la colère que le désespoir, vers la fureur de vouloir exister quelque part que la dépression. Ce n’est pas encore le moment, son cerveau est trop en l’air pour cela. Peut-être qu’avoir arrêté les pilules de son traitement ne joue pas en sa faveur - ou alors au contraire, elle se sent plus libre d’être elle-même. Moins fatiguée aussi, le traitement ne coûtant pas qu’une blinde mais étant aussi épuisant à supporter à force. Son coursier a changé de figure, elle l’a envoyé chier. Finnley aussi l’a abandonné et elle a jeté de rage tous les cachets dans le lavabo de la cuisine. Jill l'entraîne plus loin et Freya croise les bras en émettant un soupir mécontent. Malgré tout, elle finit par plisser le nez et secouer la tête. “Si ça t’convient, c’est l’principal, j’suppose.” Pas comme si on s’entête à lui demander son avis, de toute façon, pas vrai? Arrête de te la jouer égoïste, Freya. Ton amie vient de te dire qu’elle est heureuse, qu’elle est contente, qu’elle vient de se marier à l’homme de sa vie et toi, tu réagis comme la première des capricieuses parce que tu n’as pas été informée. Fous-toi un coup de pied au cul et arrête tes jérémiades un peu. Le monde ne tourne pas autour de ta tronche. Evidemment sinon, le monde se rendrait compte que Freya Doherty ne va pas bien. Qu’elle n’est pas dans son état normal.

Jill essaie encore de la rassurer et de s’excuser, allant même jusqu’à la prendre dans ses bras. La suédoise ne réagit pas, elle ne fait que fourrer son nez dans l’épaule de son amie en maugréant légèrement, râleuse infinie d’une situation dont sa réaction dépasse complètement son entendement. “Ouais, t’es là jusqu’à la prochaine fois qu’tu te tires sans prév’nir.” Elle se mord la langue avant d’avoir pu retenir ses propos et soupire furieusement en se détachant de Jill, qui fronce les sourcils. ‘Elle n’est pas comme ça normalement.’ Comment prendre ça? Qu’elle va le devenir malgré elle? Qu’elle est bien trop amoureuse pour ne pouvoir survivre deux minutes sans son rouquin? Sérieusement, c’est bien le genre de choses qui débecte totalement Freya. Alors elle grimace en réponse tout en écoutant la suite des paroles de son amie. “Evidemment que j’étais la première, p’tin, tu crois qu’c’est pourquoi que j’suis pas enchantée qu’tu m’demandes à moi c’foutu sachet, hein? Mais on s’en fout, hein, on va bien finir par crever un jour, autant que ça soit le plus rapidement possible. Chai pas, moi, y a pas qu’la drogue et la fête pour s’occuper, bordel.” Même si ce soir, il n’y a pratiquement que ça. Enfin même si la fête s’est calmée et que c’est plus une mise au point qui s’opère qu’un dandinement en règle sur une piste de danse. “Chai pas on sait jamais. Suffit d’une fois et pouf! Une vie ou deux d'foutues en l'air.” Freya claque des doigts tout en regardant les passants au loin alors qu’elles s’éloignent (encore) de la population. Pas que la suédoise en sait quelque chose sur les grossesses, elle n’a jamais eu ce problème. Même si ces foutus marmots ont tendance à lui causer bien trop de problèmes avant même d’être nés, récemment.
Jillian commence à hausser le ton à son tour et Freya se dit qu’elle aurait bien supporter un petit verre - voire une bouteille entièrement - à la main pour cette conversation. “T’as fait la morte pendant des jours alors assume les conséquences.” Comme si elle n’avait pas eu assez à s’inquiéter pour tout le monde. Qu’ils aillent tous au diable s’ils s’en contrefoutent de lui faire avoir une attaque tous les matins. “J’ai rien qui cloche. C’est moi au naturel, certainement une grande déception, hein?” Menteuse mais Freya n’est pas du genre à lâcher le morceau aussi rapidement. Et encore moins à assumer à voix forte que sa tête n’est que folie et bordel. Elles n’en avaient pas parlé franchement jusqu’à maintenant et ça ne la gêne pas de continuer comme ça. “Et pourquoi j’partirai pas, hein? Moi aussi j’vais me casser trois mois quelque part sans prévenir personne et tu verras c’que ça fait, bordel de merde! Tu crois qu’c’est plaisant? Depuis que j’suis rev’nue de Suède, rien ne va, absolument rien, tout l’monde m’abandonne et puis merde… Vous m’faites tous chier!” Freya donne un coup de pied à une poubelle qui traîne près d’elle, excédée, avant de finir contre le mur de l’immeuble, assise par terre, les genoux pliés et la tête dans une main. “T’as qu’à m’laisser crever ici, ça faudra mieux pour tout l’monde.” Elle est tellement fatiguée tout d’un coup, les nerfs en pelote et les membres qui tremblent.
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Message(#)Jillya#5 EmptyJeu 6 Fév - 3:34

 « ça veut pas dire que je vais changer B, ou que tu vas passer au dernier plan parce que j'ai une bague au doigt, faut que t'arrête de douter de moi comme ça ! » Et elle grogne Jill. Parce qu'elle ne s'attendait pas à une telle réaction de la part de son amie. Parce qu'elle réagit bien trop violemment pour que tout ça soit anodin. Parce que Jill sait qu'elle aurait dû la prévenir qu'elle partait, mais elle était restée bien trop enfermée dans sa bulle pour ça. Jill n'avait jamais eu des amis qui avaient demandé de ses nouvelles quand elle partait en voyage. Comme quoi, même ses relations amicales étaient nouvelles. Elle avait trouvé une personne qui s'inquiétait pour elle et elle trouvait ça touchant. Parce que c'est vrai que Jill aurait réagit pareil. Alors elle ne peut pas réellement lui en vouloir. « Je profite juste de ce qu'on a au on moment où on l'a, parce que je suis même pas sûre qu'il tienne comme ça longtemps. » Parce qu'à peine arrivée à Brisbane. Jill était redevenue la Jill jalouse, et celle qui faisait la fête pour tout oublier. Même si ils étaient mariés, et qu'ils s'étaient prouvés des choses. Comme si rien n'était jamais assez fort pour elle.

Jill la regarde en levant les yeux une nouvelle fois. Parce que Freya lui en veut beaucoup trop. « Je suis revenue d'accord ? Je suis désolée ça doit faire 10 fois que je le répète. Si il y a une prochaine fois je te tiendrai au courant. Ça te va comme ça ? » Jill a encore un peu de patience. Elle essaie encore d'arranger les choses même si Freya a décidé d'être affreuse avec elle. Et Jill n'avait pas besoin de ça là, pas en plus de tout le reste. Mais ça la fait se concentrer sur autre chose, ça la fait oublier les voix quelques minutes parce qu'elle était bien trop occupée à essayer de comprendre pourquoi Freya avait l'air aussi perdue. Et aussi triste. C'était pas seulement son départ précipité, il y avait bien plus de choses derrière tout ça et Jill savait qu'elle allait devoir creuser plus profond pour qu'elles trouvent un moyen de passer une bonne soirée. « Je veux juste une soirée comme avant, une soirée où on fout le bordel, on boit comme des trous et prend tout ce qu'on veut parce que c'est nous. Parce que c'est Bonnie et Bonnie que j'ai envie de retrouver. Ça me manque tout ça, et j'avais juste envie de profiter de tout ça avec toi et personne d'autre. » ça l'énerve Jill parce que l'état de Freya l'oblige à ouvrir un peu son cœur. Elle déteste ça. Même si Freya est sa meilleure amie Jill déteste parler de ses sentiments, mais l'alcool l'aide certainement à laisser aller ses pensées et ses paroles. « Pourquoi tu crois que je me sers de toi et de ton sachet pour crever ce soir. Non, c'est pas ta faute, t'y es pour rien, c'est juste moi. Et si ça peut te rassurer, je peux aller trouver le premier dealeur venu pour que tu sois pas ma fournisseuse officielle ! » Jill secoue la tête, parce qu'elle pourrait même si son sachet de poudre et déjà bien rangé dans sa poche.

Quelque chose ne va pas, chez les deux filles. Et elles ne mettent pas de mots dessus, mais les réactions de Freya parlent pour elle. « Pourquoi t'es là si c'est pour me dire que tu me détestes ? » Parce que c'est ce qu'elle comprenait Jill avec toutes ces paroles. Parce que son cerveau fait des raccourcis bien trop rapides et tordus. « Arrête tes conneries avec moi Freya, moi je te dis ce qui va pas et toi t'essaies de me faire croire que t'es dans cet état juste à cause du fait que je sois partie 3 semaines ? » Jill secoue la tête en s'éloignant légèrement de la brune. Pourquoi même cette soirée avec Freya était compliquée ? Elle grogne légèrement, parce qu'elle sait qu'elle a merdé, mais ça l'énerve de voir que son amie ne lui fait pas assez confiance pour lui parler. « On peut s'en prendre à toutes les poubelles de la terre Freya si ça te détend et que tu me dis enfin ce qui c'est passé ! Mais je veux savoir ! » Jill la regarde s'en prendre aux poubelles. « Je ne t'ai pas abandonné, je suis là je suis revenue et je reviendrai toujours c'est comme ça. Tu vas pas te débarrasser de moi aussi facilement B ! » Et Jill s'assoit à côté d'elle contre le mur. Dans cette rue étonnement calme à cette heure de la soirée. « On peut rester assise ici toute la soirée si tu veux mais je te laisserai pas toute seule. » ça démange Jill de sortir sa carte et le sachet pour enfin prendre la première dose tant attendue. « Allez raconte... » Jill est calme, elle s'est légèrement tournée vers la brune pour écouter tout ce qu'elle aurait à lui dire.  
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Message(#)Jillya#5 EmptyMer 12 Fév - 5:36


Douter d’elle, douter de tout, c’est exactement la seule chose dont est capable Freya en ce moment. Elle n’a plus confiance en rien ni personne, elle n’a de foi qu’en ces fameux cachets qu’elle ingurgite, et non pas ceux de son traitement abandonné depuis quelques semaines parce que ça aussi, elle n’en a plus confiance. Un traitement qui coûte cher alors qu’elle peut dépasser tout ça dans la précieuse marchandise, parce qu’elle reste plutôt honnête et que Lou la tuerait dans une ruelle si elle consommait leur propre marchandise sans ramener les billets sur la table en contrepartie. Tout le monde à la même enseigne, la suédoise apprend les lois des rues et du business un peu plus chaque jour. Même si elle gère, elle maitrise et qu’on ne vienne pas la faire chier sur son manque de discrétion alors qu’elle agite un sachet au nez et à la barbe de tous. De toute façon, personne n’en a rien à faire de gens comme elle alors, à quoi bon arrêter ? Freya ne dit rien, mais Freya se renfrogne encore un peu plus. Parce que oui, elle passe trop de temps à s’inquiéter pour tout le monde même si elle ne le montre pas forcément. Ou alors de la plus horrible des façons. Comme là, avec Jill, où elle devient la petite tempête suédoise qui tape et qui hurle et qui chavire sans cesse. Peut-être qu’elle réagit trop violemment, de façon disproportionnée et que ça ne rime à rien. Mais Freya adore Jill et elle pensait que c’était réciproque, qu’elle n’allait pas la planter comme ça du jour au lendemain sans rien dire, sans un signe de vie. Et quand elle le fait, c’est pour lui dire qu’elle est mariée et qu’elle veut se droguer alors qu’elle est en pleine cure ! Du coup, quand Jillian lui avoue qu’elle ne pense pas que Bailey va tenir très longtemps, la brune n’a même pas le cœur à essayer de la rassurer. La seule chose qui passe ses lèvres est un simple « Pourquoi ? » parce que la curiosité est un vilain défaut et qu’elle veut savoir quand même.

Si ça lui va comme ça ? Les yeux bruns de Doherty se perdent partout tant que ce n’est pas sur l’apparence de McGrath, qui commence sûrement à perdre un peu de patience. Elle n’en sait rien, Freya, elles ne se sont jamais disputées avant ça. Même quand elles se sont faites coffrer. Même quand Jill a fait son overdose. Toujours là l’une pour l’autre depuis six mois comme si elles ont grandi ensemble. La sœur qu’elle n’a jamais eue, et qui lui demande si ça lui va que la prochaine fois, elle la tiendra informer. Franchement, Freya ne préfère même pas répondre parce que ça n’en vaut pas la peine. A la place, elle croise les bras et écoute le reste du discours de Jill. « Donc t’as fait ta Ste Nitouche pendant des mois et là, tu t’rappelles que j’existe ? Waw, merci Jill, j’me sens vraiment mieux d’un seul coup ! A croire que j’sers qu’à ça, à foutre le bordel et devenir une larve vivante qui entraine tout l’monde dans sa chute. » Parce que c’est ce que Jill lui demande. De l’entrainer ailleurs, de lui faire arrêter ces voix dans sa tête. « Okay okay okay, chui pas ta mère, j’te l’ai dit. Tu fais c’que tu veux. » Et si elle peut lui apporter de l’argent en plus sur la table, elle ne va pas cracher dessus, la suédoise.

Finalement, elles sont comme deux connes assises par terre sur un sol dégueulasse à côté de poubelles foutues en vrac. Elles ont connu mieux, comme perspective de soirée, ces deux-là. Les genoux repliés, les bras posés dessus et les mains ballotant, Freya lâche un soupir tout en tapant sa tête contre le mur derrière elles. Jill ne veut pas la laisser seule, Jill persiste, et franchement, elle ne comprend pas, la brune, pourquoi et comment elle est encore là. Elle passe une main dans ses cheveux tout en regardant l’immeuble en face. « J’te déteste pas, bordel. Mais j’déteste ce putain de sentiment d’abandon. Tout l’monde m’abandonne, en c’moment, et j’pe- j’peux pas subir le même sort venant de toi. Ca m’a fait un mal fou de pas savoir c’que t’as foutu pendant trois semaines. T’imagines, trois foutues semaines, Jill ? » Freya parle avec les mains, les bras, elle hausse la voix, la redescend, soupire et tape une nouvelle fois sa tête. « Y a rien qui va. Mes frères ont fait la pire des conneries, mon meilleur ami m’voit comme un vulgaire jeu et j’ai rompu avec Tim. V’là c’qui s’passe pendant trois s’maines. Et ouais, j’me suis mise à la vente de la came parce que ça rapporte. » Elle tourne ses yeux vers Jill. « On peut foutre le bordel mais sans mettre sa santé ou sa vie en jeu, Jill. Mais j’peux pas te donner d’leçons d’moral. Chui mal placée pour ça. A part si t’es vraiment en cloque et là, j’te foutrai directos dans une semi-remorque pour t’expédier à Bailey illico. » Après tout, même elle a ses limites. Freya esquisse un léger sourire penaud qui se veut amuser de ses propres paroles. « J’ai les nerfs, B. J’suis en colère, constamment. J’ai besoin d’me défouler. Tu crois qu’on peut s’défouler, ce soir ? »

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Message(#)Jillya#5 EmptyMer 12 Fév - 6:26

« Parce que je suis une putain de tornade Freya, et que je détruit absolument tout ce qui est proche de moi ou sur mon passage... » Un terme qui a été utilisé pour la décrire un bon nombre de fois. Parce que c'est vrai, et la preuve avec sa petite sœur ou Freya à cet instant. Parce qu'elle n'avait pensé qu'à elle une nouvelle fois, mais c'était Jill et elle était comme ça depuis toujours. Et là, Freya en avait fait les frais. C'est pas parce qu'elle ne l'aimait pas, ou qu'elle en avait marre d'elle. Elle a juste eu besoin d'air. Un moment où elle a pu être déconnecté de tout et de tout le monde, sauf de Bailey. Et elle ne regrette pas ce voyage, elle regrette peut-être seulement le fait de ne pas avoir prévenu ses proches. Parce que Jill a déjà réellement disparu pendant des mois sans que jamais personne ne soit au courant.

« Arrêt Freya, arrêtes de détourner tout ce que je dis juste parce que t'as envie de me crier dessus sinon on risque de passer une très mauvaise soirée. » Parce qu'elle est gentille là Jill, elle accepte les reproches, mais ça ne va pas durer longtemps. Parce qu'elle aussi elle va mal, elle est au fond du trou. Et si elle ne peut pas s'enfoncer avec Freya, elle le fera seule, ou avec des inconnus. Mais ça risquerait d'être bien plus dangereux pour elle. « T'entraines personne dans ta chute, c'est moi qui t'entraines dans la mienne, alors si tu veux pas de ça pour cette soirée, c'est le moment de t'en aller B. » Parce qu'elle n'avait pas envie que son amie se sente obligé de la suivre dans sa dérive. Elle lui laissait le choix.

Jill se retrouve assise dans la ruelle, à côté de Freya, avec un sachet de poudre blanche dans sa main. Elle allait l'ouvrir, et en prendre une dose au moins, c'était certain. Elle sort sa carte de crédit pour la garder dans l'autre main. « Je sais ça a été long, mais je voulais pas te blesser d'accord ? Ça arrivera plus, je te le répète. » Elle allait essayer de toute ses forces de tenir ses promesses. Et elle raconte enfin tout ce qu'il a pu se passer pour que Freya réagisse de cette manière. « Tu veux qu'on aille casser la gueule de tes frères ? » Parce qu'ils passaient leurs vies à faire des conneries. Et que Jill avait aider un des deux à en faire plusieurs. « Tu veux me raconter ça en détail ? On a le temps. » Et elle est là pour tout écouter. « Je mettra pas ma vie en danger Freya, je vais faire attention. » Faux, elle pourrait ne pas du tout faire attention vu dans quel état était son cerveau à cet instant. Vu le nombre de voix qui parlait sans s'arrêter une seule seconde. Elle ne peut pas être enceinte Jill, ils font attention non ? Elle ne prend pas de moyens de contraception mais elle n'a jamais eu de problèmes avec ça dans le passé. Mais elle essaie de retrouver la date de ses dernières règles avant de se reconcentrer sur Freya, elle ne voulait plus penser à ça pendant cette soirée. « Non je veux pas être enceinte, donc je le suis pas, pas de semi remorque chez Bailey ce soir. »

Elle lui explique qu'elle est énervée, qu'elle a besoin de décompresser. Elles veulent la même chose, oublier, et réussir à enfin se calmer si c'était vraiment possible. Elle pose un peu de poudre sur l'angle de sa carte avant de le sniffer et de refaire la même chose et le tendre à Freya. « On se défoule, je te suis n'importe où. T'as une idée derrière la tête ou on y va au feeling ? »  
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Message(#)Jillya#5 EmptyVen 14 Fév - 5:59


Freya passe ses mains dans ses cheveux parce qu’il n’y en a pas une pour rattraper l’autre visiblement. Voilà ce qui arrive quand on s’accroche à aussi pire que soi, quand on trouve son âme dans quelqu’un d’autre et qu’on plonge dans une amitié hors du commun sans faire attention. Doherty ne s’est jamais attendue à faire la rencontre d’une McGrath pareille dans sa vie, jamais elle n’aurait pu savoir qu’elle allait se frotter à une personne qui est comme elle, aussi décadente et sans limite. Freya n’a jamais eu d’amies aussi proches, Romy ne pouvant être mises dans ce lot parce qu’elle ne comprendrait pas. Romy est un rayon de soleil, jamais elle ne pourrait comprendre le monde sombre de Doherty. Jamais elle ne pourrait l’accepter, aussi. Même si elle la supporte depuis toutes ces années, elle qui a tendu la main à une gamine qu’on a foutu sur le banc de touche et dont on se moquait à cause de son pyromane de père. Avec Jill, c’est différent. C’est fusionnel, tout va vite, à deux à l’heure, pas le temps de réfléchir. Une tornade et une tempête qui se rencontrent, qui se confrontent, qui affrontent et s’affrontent contre vents et marées. Une symbiose parfaite jusqu’à maintenant, jusqu’à ce que McGrath décide de tirer les voiles ailleurs et sans prévenir. Et bordel que ça fait mal, chose qui a foudroyé Freya plus qu’elle ne l’aurait imaginé. Frustré contre Jill mais aussi contre elle-même de faire une montagne de si peu. Parce qu’elle est peu, la suédoise. Elle est peu de chose, elle est le tout d’un rien et elle reste aussi insignifiante qu’une lueur de poussière dans un rayon de soleil. Elle tourne, elle virevolte, aucun but précis, juste tournoyer et espérer un atterrissage en douceur - mais cela n’arrive jamais, pas pour les gens comme elle.

« Et alors ? Et alors, j’ai pas l’droit d’être en colère ? J’en ai marre qu’on me dise que j’déforme tout. Forcément, vous vous en foutez puisqu’vous pensez qu’à vos tronches. Pour changer. » Jamais à moi, jamais aux conséquences, jamais à l’absence à l’autre bout. A la douleur que ça peut engendrer. Pourquoi tu n’es pas mieux qu’Elias ? Ou que Tim ? Pourquoi tu me fais ça, Jill ? Pourquoi tu grognes, pourquoi tu perds patience alors que c’est toi la fautive ? Le monde ne tourne pas autour de toi, Doherty, il est tant de te réveiller. Pourtant, elle est parfaitement réveillée, Doherty, avec tous ses verres ingurgités. Elle a le tamtam dans sa tête et ses os qui semblent trembloter avec vivacité. Elle hurle parce que justement elle veut se faire entendre, montrer qu’elle est là, qu’elle n’est pas encore morte et qu’elle compte aussi. Mais visiblement, il n’y a personne pour l’entendre. Peut-être Jillian, puisqu’elle reste, elle est encore là, à côté, même si elle râle, même si elle commence elle aussi à s’énerver. « J’comprends pas, t’as un mec - un p’tain d’mari - et tu r’viens de trois s’maines de vacs, pourquoi t’as b’soin d’ces conneries, Jill ? » La tête, elle a zappé l’histoire de la tête, Freya, parce que la sienne ne tient plus vraiment la route et que le fil de la conversation lui échappe totalement. Plus rien n’a de cohérence quand elle a bu de toute façon, c’est un fait compréhensible.

Chose qui ne va pas s’améliorer quand la suédoise observe son amie sortir sa carte de crédit, tenant son sachet de l’autre main. Yeux bruns qui pétillent soudainement, comme hypnotisés, elle en occulterait presque les paroles que Jill prononce. Cependant, Freya émit un rire qui ressemblerait plus à un grognement à la question sur ces frères. « Z’en valent pas la peine. » Le mal est déjà fait et elle n’a plus que ses ongles à ronger et sa santé à foutre en l’air pour ne pas penser aux conséquences de leur putain d’action sordide. « On a p’t’être l’temps mais j’veux pas. Sont des abrutis finis, c’est tout. » Quant au reste, Tim, Elias entre autres, elle n’a pas les nerfs pour y penser. Ou alors si, mais qu’on lui fourre une batte entre les mains et de quoi briser quelque chose en même temps. « J’crois pas qu’ça fonctionne comme ça. Qu’tu l’veuille ou non, si t’as un marmot dans l’four, t’auras un marmot dans l’four. Z’êtes protégés ? » La question parait conne mais elle a le mérite d’être honnête. Freya ne serait plus vraiment à une surprise près ce soir.

Toujours happée par les gestes assurés de sa meilleure amie, la brune se mord la lèvre en la voyant consommer avant qu’elle lui tende sa carte avec une ligne parfaite qui ne semble l’attendre qu’elle. Son frère, maintenant Jillian. Son ex qu’elle tire aussi vers le bas et le reste du monde qu’elle envoie chier. Il y a clairement quelque chose qui ne tourne plus rond dans le monde de la Doherty. Freya se penche, tient la main de Jill des deux siennes pour maintenant la carte et sniffe la poudre avant de soupirer et relâcher la tête en arrière pour en apprécier les effets le plus rapidement. « J’veux péter des trucs. Cramer que’que chose. Prouver qu’j’existe. Qu’on existe. J’ai pas d’idée mais l’impro, c’est notre truc, nan ? » Elle se met maladroitement sur ses jambes, se retenant au mur derrière elle. « On peut commencer au stade municipal, t’crois pas ? Doit bien y avoir un bordel monstre à y foutre. Et tu vas pouvoir m’montrer si t’as capté la technique du crochetage de serrure. »

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Message(#)Jillya#5 EmptyVen 14 Fév - 10:27

Elles étaient là. A deux. Aussi brisées l'une que l'autre et Freya continuait à vouloir lui crier dessus parce que rien allait dans sa vie, et que Jill avait fait partie des éléments déclencheurs de ce mal-être. Si ça n'avait pas été le cas Jill n'aurait jamais laissé Freya lui hurler dessus sans répondre et crier aussi. Parce qu'elle essayait de se mettre à sa place. Et elle savait qu'elles étaient les seules à pouvoir se comprendre. Alors elle ne la laissait pas là, toute seule, pour aller se défoncer ailleurs sans avoir à subir les crises de son amie. Non. Elle restait debout devant elle, dans cette ruelle sombre. C'était compliqué à gérer vu l'état dans lequel elle était aussi. Mais elle savait qu'elle avait besoin qu'elle reste là malgré tout ce qu'elle pouvait dire ou faire, parce que c'est ce qu'elle aurait aimé qu'elle fasse si elles avaient inversé la situation. Elle utilisait toutes ses forces pour ne pas s'énerver, vraiment. Elle lève les yeux au ciel quand elle lui dit qu'elle a le droit de s'énerver. Ça sert à rien de renchérir. Elle ne fait que s'asseoir à côté d'elle, à attendre qu'elle arrive enfin à se calmer.

Et elle lui demande encore pourquoi elle veut faire ça, pourquoi elle a tant besoin de sa dose. Elle ne sait pas à quel point elle lutte depuis des mois pour ne pas replonger, et à quel point elle ne peut plus tenir maintenant. Elle ne tient plus. Sinon elle va hurler. Elle va hurler à en perdre haleine jusqu'à ce que quelqu'un se décide à paniquer et appeler les pompiers, ou un hôpital psychiatrique. Et elle ne voulait pas de ça, elle refusait. Elle ne voulait pas faire de crise devant d'autres personnes que Bailey et Matt. Alors elle avait besoin de son aide, elle avait besoin que Freya l'aide pendant toute une soirée. « ça ne s'arrête pas, elles ne s'arrêtent plus de parler depuis des jours, c'est insupportable Freya. Je peux plus, je peux plus tenir sans avoir envie de hurler comme une dingue. » Elle se livre, elle n'a pas le choix. Freya doit comprendre tout ça, il le faut.

Et elles parlent enfin de leurs projets de la soirée alors que Jill sniffe une ligne de cocaïne et en tend une à Freya. Elles pourraient faire n'importe quoi. Elles étaient invincibles à deux. « D'accord, on prend pas de temps pour les frères Doherty ! » Elle hoche la tête en levant les mains en l'air. Mais elles parlent bébés aussi. Et ça, ça c'est un sujet qui l'angoisse vraiment beaucoup. Parce qu'elle ne fait pas attention à ce genre de chose, alors qu'elle aurait peut-être dû. « On peut toujours l'enlever... Je.... Oui.... Enfin je crois, peut-être pas toujours... » Elle essaie de réfléchir malgré son cerveau embrumé. Qu'est ce qu'elle devait faire maintenant ? Est ce qu'elle devait vraiment vérifier ? Parce qu'il ne s'agissait que de nausée pour le moment, et peut-être d'un léger retard. Mais rien d'alarmant.

Elle vont mettre le bordel partout où elles poseront les pieds, parce qu'elles ont besoin de faire des folies. Jill attrape un briquet qu'elle gardait dans sa poche. « J'espère que t'as un autre briquet ! » Elle sourit en se levant et en aidant Freya à faire de même. Elle allume le briquet et le jette sur les poubelles que Freya avait balancé plus tôt. « Mettre le feu à quelque chose : Fait ! » Elle se met à rire et attrape son amie par le bras pour partir en courant vers le stade municipal. « Allez, direction le stade municipal alors ! On va détruire la moitié de Brisbane toutes les deux ! » Et Jill rit en entendant Freya parler de crochetage de serrure. Elle faisait ça depuis bien longtemps. « Je crochetais des serrures avant même que tu sois née B ! Je suis imbattable ! »  
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Message(#)Jillya#5 EmptyDim 16 Fév - 19:35


Parait-il que l’union fait la force. Mais qu’est-ce qui se passe quand les gens avec qui on s’unit sont aussi brisés, aussi perdus que vous ? Comment on est censé trouver une place dans le monde si on marche à plusieurs à tâtons, sans vraiment savoir où aller, juste à se tirer mutuellement vers le bas, les tréfonds d’un autre monde, celui qu’on ne vante jamais mais qui est toujours là, accessible au plus candide et au plus frêle ? McGrath & Doherty, c’est censé être seules contre le monde entier. Et pourtant, ce soir, elles sont l’une contre l’autre, elles se rencontrent sur un terrain qu’elles n’ont jamais rencontré jusqu’à présent et ça fait mal, bordel que ça fait mal. La soirée a pourtant bien commencé, Freya en avait même eu une touche avec un type ou deux - ou alors il y avait une meuf impliquée ? Elle n’en sait rien, elle ne sait plus, elle a juste conscience qu’elle plait et qu’elle n’a qu’à tendre la main pour cueillir. Mais après Jill a voulu une dose et Jill a voulu sortir et Jill a voulu lui lâcher bombe sur bombe. Alors la suédoise a explosé, forcément qu’elle a explosé, comment pouvait-il être autrement ? Des semaines, des jours, des heures, des minutes accumulés de rage et de frustration, de peur et d’incompréhension, il ne manque plus que le surplus d’éthanol dans les veines et le cocktail est détonnant.

Mais malgré tout, les deux femmes ont réussi à se calmer, quelque part au milieu du chaos. La réelle est sombre, elle est calme et il n’y a que l’ouverture qui donne sur la rue qui reste bruyante, comme un rappel au loin que la vie continue, qu’elle bat son plein, qu’elle est foudroyante et percutante. Jill reprend la parole, Jill lui indique qu’elle a des ‘‘elles’’ dans sa tête qui ne cessent de la tourmenter, de lui parler. Elle la regarde comme si la suédoise a la solution au bout des doigts, comme si à elle seule, elle peut guérir les maux qui envahissent sa meilleure amie. Elle veut y croire mais ce n’est pas elle dont Jill a besoin - plus le fameux sachet qu’elle a déjà en sa possession et dont une ligne est déjà partie dans son nez. Foutue merde, « Bordel de maladie d’mon cul. » avant que Freya ne la rejoigne parce qu’elle ne peut pas la laisser seule dans ce foutoir, c’est impensable. Jill est devenue trop importante à ses yeux pour ne pas qu’elle la suive, pour la laisser seule. Même fâchée, même en colère, elle ne l’abandonnera pas. Elle est fidèle, Freya, quand elle aime. Elle aime Jill comme la grande sœur qu’elle n’a jamais eu, comme la seule qui peut la comprendre.

« On peut l’enl’ver, ouais. On peut faire c’qu’on veut. J’veux pas d’venir mère, moi. Veux pas amener un gamin dans un monde pareil. T’imagines, des meufs comme nous, mères ?, elle a un rire froid, Le pauv’e gamin court à la cata. » Freya ne s’est jamais posée la question parce que Freya n’a aucune fibre maternelle en elle. Elle n’aime pas les enfants, ça fait trop de bruit, ça pleure tout le temps et ça passe son temps à casser les pieds à tout le monde pour trois fois rien. « Chai pas, t’as eu tes règles récemment ? T’as pas envie d’vomir ou… Euh, t’vois quoi. Malade ? » La brune n’a aucune idée des symptômes d’une femme enceinte, ce n’est pas son sujet de prédilection. Pourquoi elle insiste ? Elle l’ignore. Peut-être pour être sûre. Peut-être parce que Jill a l’air véritablement soucieuse de ce détail. Si ça soucie Jill, alors ça soucie Freya.

« T’inquiètes, j’ai piqué dans la collection d’mon bro. » Lequel, la suédoise s’en rappelle plus. Elle sort cependant son propre briquet de sa poche et se met à cramer les racines au pied de l’immeuble qui se consume instantanément. « Nul, p’tain. » Dommage qu’elle n’ait jamais été attentive aux cours de physique chimie. « Faut qu’on coure, j’crois qu’on a rien payé de c’qu’on a consommé. Et j’crois aussi qu’y a un type que j’ai laissé en plan. Oopsie. » Tant pis, il fera le reste avec sa main et du sopalin. Freya ne veut pas d’un coup d’un soir comme ça, non, elle veut quelque chose de plus grandiose et de percutant. « Imbattable ? Okay, fais moi penser à c’qu’on fasse un concours un jour alors hein ! » Elles détalent avec une énergie renouvelée dans les rues de la ville avant d’arriver devant le stade imposant. « Alors, on fait quoi en premier ? Doit bien y avoir quelque chose à briser là-d’dans. En espérant qu’y ait pas de vigile de nuit. » Et même s’il y en a un, ce n’est pas ce qui va stopper les deux brunes téméraires et éméchées.

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Message(#)Jillya#5 EmptyMar 18 Fév - 11:20

« Bordel de maladie d'mon cul. » Jill lui lance un regard de côté. Elles se comprennent. Et c'est pour ça que Jill tient tant à cette relation. Parce qu'elles savent, elles savent ce qui peut se passer dans une tête malade. Parce que quand Jill parle de ses voix, elle ne se sent pas jugée, et elle se sent comprise. Elle n'a pas peur de passer pour une folle en essayant d'expliquer ce qu'il se passe dans sa tête. Qu'elle entend constamment des gens lui parler dans sa tête et que c'est des fois plus ou moins fort. Parce qu'elle sait que Freya vit la même chose, pas de la même manière, mais elle vit des choses aussi difficiles à gérer. Et ce sont des choses dont elles n'aiment pas parler. Mais au fond, peut-être que c'est le moment. « Je suis dans une mauvaise passe de cette putain de maladie... Et toi ? Ça va ? Et pas de mensonges Freya, je suis là pour écouter tu le sais. » Exactement comme Freya est là pour écouter tout ce que Jill peut dire. Elles sont dans leur bulle, seulement toutes les deux. Et rien ne sortira de cette bulle.

La conversation prend un autre tournant. Sans que Jill ne se souvienne comment ce sujet est arrivée sur le tapis, elles parlent bébé. Et Jill se rend compte qu'elle n'a jamais pensé à tout ça. Qu'elle n'en a même jamais parlé avec qui que ce soit, pas même avec Bailey. Mais pourquoi ça tomberait comme ça ? Pourquoi ça tomberait sur elle ? Mais Freya la fait réfléchir. Elle cherche tout, elle essaie de trouver tout ce qui pourrait lui montrer qu'elle ne peut pas être enceinte. « Je sais même pas ce que je ferais... Je m'imagine tellement pas pouvoir élever un enfant... » Elle réfléchi en même temps, mais c'est compliqué. « Je sais pas c'est pas régulier, j'y ai jamais fait attention. J'ai la nausée de temps en temps mais comme si j'avais un peu trop mangé. Rien d'alarmant selon moi. Tu crois vraiment que c'est possible ? » Non, Freya, réponds non je t'en supplie.

Mais le duo de B & B est de retour. Parce qu'elles sont là pour ça, elles se sont données rendez-vous parce qu'elles sont ça. Et que rien ne les changera. « T'essayais de cramer l'immeuble ? » Jill rit en la voyant brûler quelques herbes. Elle lui dit qu'elles vont devoir courir. Et ça lui plait à Jill. Elle a besoin de se défouler, et ça va l'aider c'est certain. Alors Jill commence à partir. « Allez B, Qu'est ce que t'attends ? » et elle part, elle coure et c'est tout ce qui compte. Elle est de nouveau libre le temps de quelques minutes. Elles arrivent devant une grande porte, fermée bien évidemment. «  Quand tu veux le concours ! Alors ? C'est à moi d'ouvrir ? » Elle n'attend pas son approbation et elle sort une épingle pour crocheter la serrure. Bingo. Porte grande ouverte pour qu'elles puissent faire tout ce dont elles ont envie. « Si y'a des outils, genre batte de baseball ou truc du genre ça peut nous aider à détruire plus de trucs non ? » Alors Jill avance vers les vestiaires pour les fouiller un à un. Jusqu'à trouver ce qu'elle cherche pour continuer de détruire tout ce qu'elles pourront.  
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