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 (Amelyn #3) ► Help me make it through the night

Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
la muse des cauchemars
  
(Amelyn #3) ► Help me make it through the night - Page 2 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
(Amelyn #3) ► Help me make it through the night - Page 2 2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34326 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

(Amelyn #3) ► Help me make it through the night - Page 2 616bfddbfe3ceeca1b184a6faaa744d1a87adae5
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

(Amelyn #3) ► Help me make it through the night - Page 2 3a44d144a8bde068fb9bbf98d07bff96bdb42f25
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

(Amelyn #3) ► Help me make it through the night - Page 2 30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

(Amelyn #3) ► Help me make it through the night - Page 2 297a714e8dfbe2965870bfed0f152606f9c9e175
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

(Amelyn #3) ► Help me make it through the night - Page 2 Tumblr_inline_pq7a8g2DmG1u9urvd_400
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

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Message(#)(Amelyn #3) ► Help me make it through the night - Page 2 EmptyDim 2 Fév - 11:58


Help me make it through the night
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #3) ► Help me make it through the night - Page 2 873483867

En deux semaines il a réussi l’exploit de me faire sortir par deux fois de mes gonds, là où je reste généralement froide et mesurée. Pour blesser je sais que l’indifférence, la froideur et le mépris crachés sur un ton calme sont milles fois plus efficaces que de hausser le ton, que de hurler ce que l’on pense réellement de lui à quelqu’un. Pour blesser. Il est bien là le problème, je ne crois pas avoir envie de le blesser. Dans l’absolu cela devrait pas me surprendre, mais ce soir ci, face à ce qu’il me dit, face à sa manière de monter sur ses grands chevaux et d’affirmer que je suis la seule fautive de l’ambiguïté de notre relation, que je suis l’horrible femme qui n’a pas cherché à le comprendre mais uniquement à le mettre dans son lit, je devrais avoir envie de lui arracher les deux yeux. J’ai envie de lui arracher les deux yeux, mais d’une façon très inhabituelle et même si ma ferté en prend un coup et tambourine dans ma poitrine, me sommant de la laisser aux manettes, c’est la passion qui l’emporte. Je suis certaine de ne pas non plus avoir envie de le repousser, quand j’aurais mis à la porte n’importe quel homme qui m’aurait dit un quart des choses qu’il m’a dites, qui aurait eu l’audace de réveiller mes pulsions pour ensuite me doucher d’eau glacée comme il l’a fait sur le bateau. J’ai du répondant, je suis capable de faire preuve de recul et je n’aime pas que l’on me manque de respect : un cocktail explosif pour renvoyer la plupart des hommes à leurs fautes et responsabilités, mais face à lui je suis incapable de servir mes remarques bien senties et cruelles, celles qui font mouche sans que je n’ai à hausser la voix, presque avec un sourire sur les lèvres.

Non, avec lui, pantin d’une force dont j’ignore l’origine, je me diriger vers le salon comme une folle, et je me laisse gagner par une frénésie nouvelle. Il m’a piqué mais il n’est plus question que de ma fierté, même si je tente toujours de m’en convaincre, même si c’est ce que je lui dirais s’il me posait la question. Furieuse, je ne lui laisse que peu l’occasion d’en placer une, et je sens que je le laisse hésitant, qu’il ne sait plus désormais s’il convient de me répondre et de me suivre dans les tours, ou de me laisser retomber comme un soufflé. Cela risque peu d’arriver, il en a fait le constat l’autre jour sur la marina, je ne m’énerve que peu, quoi qu’avec lui cela semble sujet à controverse, mais lorsque je le fais je ne redescends pas seule, pas sans coup de pouce extérieur. Je me souviens encore d’une gifle qu’Aaron m’avait assenée à une reprise, alors que j’étais prise d’une jalousie incontrôlable et peu fondée. J’avais eu envie de lui arracher la tête, j’avais été prise de l’en furieuse de le frapper mais il avait attrapé mes poignets pour m’en empêcher. Cette fureur, cette brutalité, cette passion, je ne l’ai pas ressentie après lui, la plupart des hommes me laissent indifférente malgré un tempérament qui restera toujours résolument possessif. Je ne sais pas ce qu’est Amos, mais aujourd’hui je prouve ce que je soupçonne déjà depuis un moment : il ne me laisse pas indifférente. « Mais, j’ai de l’estime pour toi et c’est plus ton mode de vie que la vie que tu mènes qui me surprend. » Lui n’en mène pas large, difficile d’ignorer le fossé entre les mots qu’il m’adressa dans l’espoir de me faire réagir et ceux-là, plus mesuré, choisi avec plus de précaution aussi. Mais je suis lancée à présent, difficile de m’arrêter qu’il tente de jouer avec les mots ne réussit pas à m’adoucir et me faire décolérer. « Et je t’ai pas demandé de le comprendre. » Autrement dit : sois surpris autant que tu veux, mais garde tes jugements machistes et puritains pour toi, parce que je ne te dois rien. « Tu m’as giflé quand même. » « Et tu me donnes terriblement envie de recommencer. »

Je m’approche mais je n’en fais rien. Je lui laisse quelques secondes de répit avant que le fond change, même si le ton lui reste le même, celui de la colère, celui de la rancœur. S’il n’aime pas ma mauvaise foi alors qu’il contemple la sienne, et il réalisera alors qu’elles sont le reflet l’une de l’autre. Nous sommes deux êtres fiers, deux être qui ne supportent pas de perdre le contrôle d’une situation ou d’une discussion et qui ont en plus, bien du mal à communiquer. Suite à ma tirade lui reste silencieux. En temps normal j’aurais été la première à exalter de lui avoir couplé le sifflet, mais là j’ai envie de de lui hurler de réagir, de lui hurler de me crier dessus, de m’en coller une ou au moins d’attraper ses affaires et se tirer, je n’aimerais pas cette dernière option mais je la comprendrais plus que son inaction. Ma poitrine se soulève à un rythme effréné, ma respiration s’est faite bruyante, saccadée et les joues rougies par la colère, je l’observe, menton relevé vers lui. Cherche-t-il ma meilleure façon de désamorcer la situation, ou au contraire les mots les plus efficaces pour me toucher et me blesser ? Attend-t-il de s’être calmé pour formuler une réponse.

Il ne fait rien de tout ça et pourtant il réagit. Je l’observe s’approcher de moi sans baisser ni détourner le regard, et je comprends avant que ses lèvres ne rencontrent les miennes ce qu’il va se passer. Je le vois dans ses yeux, qu’il rend les armes. Qu’il écoute certes peut-être une pulsion, comme sur le bateau, mais qu’il a débranché son cerveau et fait taire ses doutes, ceux dont j’ignore tout, ceux que je ne comprends pas. Moi j’en suis dénuée, et même si j’aimerais pouvoir lui rendre la monnaie de sa pièce en faisant miroiter quelque chose que je n’ai pas l’intention de lui offrir, j’en suis incapable. Je suis incapable de ne pas céder face à la tension, celle qui se construit un peu tous les jours depuis que nous nous sommes rencontrés et celle plus brutale, plus évidente de l’instant présent. Quand ses lèvres se posent sur les miennes, quand ses mains se posent au creux de mes reins, je ne pense pas à ma victoire, je ne pense pas à me venger non plus, je ne pense à pas grand-chose d’autre que lui en fait, au désir qu’il a fait naitre en moi ces derniers mois, qu’il a prétendu vouloir éteindre alors qu’il n’a fait qu’y jeter des braises sur un feu qui n’en avait pas besoin. Le baiser est d’abord sage, j’en suis désarçonnée, et si je l’imitais, si je me calquais sur cette nouvelle douceur, sur cette nouvelle pudeur nous pourrions nous contenter de ça, nos lèvres pourraient se séparer, nos fronts se poser l’un contre l’autre et nous fermerions les yeux en silence. Sauf que j’ai trop attendu. Sauf que je n’y tiens plus et que mon sang, déjà échauffé par la dispute, ne fait qu’un tour. Ce ne sont pas mes mains que je pose délicatement autour de son cou, ce sont mes avants bras qui s’enroule autour de sa nuque et qui l’attirent à moi. Ce n’est pas doucement que je l’embrasse, comme deux adolescents qui se découvrent, mais avec passion, parce que je succombe bien volontiers.

Mon expérience de la veille pourrait revenir à moi et me faire reculer. Mon humiliation sur le bateau pourrait elle aussi s’inviter dans la danse pour gâcher le moment, mais à la place c’est ma frustration qui les balaye, qui prend les commandes sans leur laisser la possibilité de s’exprimer, qui autorise sans un mot Amos à plus d’audace. Je devrais me méfier. Je devrais me préparer à l’éventualité de m’être trompée, d’avoir cru qu’il était prêt à s’abandonner alors qu’il n’en est rien, de me préparer à ce qu’encore il me repousse, mais alors que ses mains remontent dans mon dos pour se glisser sous ma brassière je fais taire ces doutes et m’abandonne à la certitude qu’il ne le fera pas. Je ne me détache de lui que pour l’aider à m’en débarrasser et à peine la fait-il glisser sur mes épaules, mes bras puis mes poignets que mes lèvres retrouvent les siennes, qu’une de mes mains passe à nouveau derrière sa nuque, s’accroche dans ses cheveux tandis que l’autre se pose sur son torse. La pression qu’il exerce sur le creux de mes reins s’accentue, mais je n’ai pas besoin de ça pour écraser mon corps contre le sien, pour que mes lèvres se détachent des siennes pour moi pouvoir glisser sur sa mâchoire, s’accrocher un instant au lobe de son oreille et glisser dans son cou. Ma main posée sur son torse glisse elle aussi, mais parmi toutes les options elle choisit la plus sage et se pose sur son avant-bras, pour le détacher de mon corps, pour pouvoir se glisser dans la sienne. J’enroule mes doigts autour de ceux d’Amos, et mes lèvres qui étaient alors parties en conquête de sa clavicule remonte jusqu’à son oreille. « Viens. » Je murmure, avec une douceur qui ne me ressemble pas, le visage appuyé contre le sien, mon souffle dans sa nuque, et je me détache de lui en gardant sa main prisonnière de la mienne, minuscule en comparaison. Il me suit sans se faire prier et ne la lâche que lorsque l’encadrement de la porte est dépassé, pour enrouler ses bras autour de ma taille, pour coller son corps contre mon dos. Je profite des baisers qu’il dépose dans ma nuque un instant, les yeux fermés, avant de me retourner pour à nouveau me saisir de ses lèvres.

Notre étreinte à le gout de celle qui a trop été désirée, si bien que mes gestes, mes réactions et mes baisers tendent à prouver que tantôt j’hésite entre douceur et mesure, et tantôt c’est le désir brulant, ce sont mes pulsions les plus animales qui l’emportent. Ma main lâche la sienne pour se poser sur ses flancs et quand je n’y tiens plus, quand je sens que les baisers me laissent sur ma faim, elles glissent jusqu’à la ceinture de son pantalon contre laquelle je lutte un instant avant de la faire glisser, elles s’accrochent à la fermeture de son jean avec plus de hâte, plus de fébrilité avec l’idée en tête de l’en débarrasser.







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Message(#)(Amelyn #3) ► Help me make it through the night - Page 2 EmptyDim 2 Fév - 22:32




Help me make it through the night
Je l’écoute, religieusement, médusé par sa verve et, surtout, par son authenticité. Il était rare qu’elle s’y fie, Raelyn. Je devine sans grande difficulté l’effort qu’elle déploie pour s’ouvrir à son tour, parce que je l’ai réclamé plus tôt, sans douceur, en l’astreignant, paradoxalement, au silence. J’ai réagi sous le joug de la vexation. Je ne supportais pas qu’elle puisse être assez ingrate pour ne pas apprécier mon cadeau. Moi, en revanche, j’en suis capable. Je sais qu’au fond, elle regrettera sans doute d’avoir achalandé l’étalage de l’objet de sa frustration : moi et mes comportements déconcertants. Elle a raison. Je lui reproche sa mauvaise foi, mais je sors la carte de mon jeu aussi vite que mon ombre, principalement pour me retrancher derrière ma fierté. Dans ce genre de conversation, je suis ce miroir qui réfléchit sa propre colère et qui la renvoie vers l’autre. Souvent, je me tais ou je démontre par l’absurde qu’il n’est plus utile de lutter puisque j’ai gagné. Néanmoins, cette fois, si j’ouvre la bouche, je choisis mes mots dans l’unique but de désamorcer la bombe qui menace de m’exploser au visage. Raelyn ressemble à une bonbonne de gaz dans un feu de cheminée. Empêché un drame nécessite de la manipuler avec des gants, précautionneusement, délicatement. Alors, j’en sors littérairement de ma poche, je les enfile jusqu'aux coudes et je me défends, maladroitement. Mon air quinaud en témoigne, je ne tiens pas la mesure, je marche à contre temps, mais je me dois d’intervenir. Le silence est une arme redoutable pour qui sait l’utiliser. Il s’approche dangereusement de l’insultant et je ne cherche pas à l’être, que du contraire, et tant pis si je rame, si je ne suis pas convaincant, si mes ponctuations ne persuaderaient pas un enfant de quatre ans. J’aurai pour moi le mérite de nous éviter l’escalade de la violence. Je n’aurai rien à regretter, si ce n’est peut-être d’avoir été, de nous deux, le plus hypocrite.

Cette tension entre nous, j’ai contribué à la créer, sciemment. Qu’importe mes raisons, le résultat demeure inchangé. Je suis pris à mon propre piège, parce que je ne suis plus capable de faire semblant que toute cette discussion n’est qu’un jeu. Ça cessa de l’être au moment même où je lui proférai d’humbles excuses pour mon comportement, au beau milieu d’un port déserté. Ça cessa de l’être bien avant peut-être, lorsque je ne trouvai plus la force de la chasser de mes pensées, quand je me fustigeai de plus en plus souvent pour ne plus la chercher dans les couloirs du Club, quand je me suis gaussé d’un sourire ou quand je l’ai embrassée la première fois, tout simplement. Ne pas succomber à nos désirs réciproques, tout de suite, ce serait continuer à nous mentir et je n’en ai plus réellement envie. J’ignore ce que je ressens pour elle. Je ne sais pas si mes sentiments sont lumineux, nobles, ou tout l'inverse, mais ils sont là, quelque part, indéfinissables, innommables. Ils gigotent au fond des mes tripes, ils s’époumonent à me seriner ce péan : «  elle ne te laisse pas indifférent ». Ils s’agitent tant et si bien que je ne prends pas le risque de m’égarer en palabres inutiles qui en révèlent parfois trop et souvent pas assez. Ils me remuent tellement que je l’embrasse, sans ambages, avec pour seules armes, un soupçon de délicatesse et un échantillon de prévenance. Il est hors de question que je la bouscule. J’ai annoncé fièrement que j’avais de l’estime pour elle. Je suis de plus persuadé que, si elle ne s’en rend pas compte, elle ne sortira pas indemne de son expérience de la veille et, finalement, je serais complètement stupide de la considérer acquise sous prétexte qu’elle ait balayé sa fierté durant son monologue. Rien ne peut permettre de présager qu’elle ne s’amusera pas à me renvoyer au visage, à l’aide du geste et non du verbe, mon attitude humiliante sur le voilier.

Sur cette dernière pensée se ferme le chapitre de la raison au profit de celui de la passion tempérée et de la tendresse exaltée. Elle ne me repousse pas et, bien que j’aie déjà scellé un pacte avec mon orgueil afin qu’il n’en froisse pas, j’en suis soulagé. Raelyn me donne le feu vert alors qu’elle entoure ma nuque de ses bras. Moi, je balance mon t-shirt qui atterrit au hasard de la pièce afin de libérer ma main. Hardie, elle entreprend sa quête tant attendue du Graal qu’est ma partenaire. Mes doigts glissent sur la peau nue de ses épaules, de ses bras et sous sa brassière. Ce bout de tissu, il me dérange. Il est un obstacle à mon voyage, si bien que j’en débarrasse sa propriétaire. Son corps qui, jusqu’ici, épousait le mien, divorce brusquement et, s’il fait soudainement plus froid, je me réchauffe de son regard. Je me nourris de sa fièvre, contagieuse, qui grimpe, qui se déplace de mon front à mon ventre. J’en profite pour sonder le jade de ses iris et j’y décèle de la convoitise, pas d’avertissement, pas d’appel à l’aide qui m’obligerait à reculer une fois de plus. Alors, je la presse un peu plus fort contre moi à l’aide de la paume posée au creux de ses reins, curieux de découvrir la douceur de sa peau contre la mienne, sa chaleur et l’effet que ce contact aura sur moi. Sans surprise, il me grise. Il m’arrache un frisson, à moins que ça ne soit lié à celui de ses lèvres le long de ma mâchoire, dans mon cou ou refermées autour du lobe de mon oreille. Refusant d’être en reste, mon index courre le long de sa colonne vertébrale. Elle a la chair de poule et ça me galvanise assez pour que je dépose sur chaque parcelle de peau nue à ma portée une myriade de baisers plus légers que des papillons. Je la maudirais presque de nous séparer pour entrelacer nos doigts. Mon avidité est sans égal. Il me reste tant à explorer de ce corps qui m’a si souvent appelé que je suis à demi sonné. Je ne raisonne plus et elle me mène par le bout du nez jusqu’à sa chambre sans soulever en moi la moindre question. Je ne cogite plus à présent. C’est triste à avouer – principalement pour ma fierté néanmoins muette – mais elle m’aurait conduit jusqu’à l’échafaud que je l’aurais suivie sans lui opposer la moindre résistance. Je suis un Pinocchio qui s’anime seulement sur le seuil de sa chambre. J’accroche sa taille, je la ramène à moi et j’embrasse à nouveau la peau fine et sensible de sa nuque. Comme elle se retourne vers moi, je cueille le fruit sucré d’un autre baiser bien moins sage, plus appuyé au creux de ses lèvres. Je le savoure avec gourmandise et, dès lors que de ses doigts, elle déboucle ma ceinture, j’en profite pour conquérir des terrains jusqu’ici inexplorés. Je ne laisse rien au hasard évidemment. Il suffit que, pour une caresse sur ses flancs, par-dessus sa poitrine ou sur cette dernière, sa respiration s’altère quelque peu pour que je m’y attarde. La mienne, elle est irrégulière. Elle se saccade à mesure que la suite des événements prend forme dans mon esprit rendu malade de désir. Elle s’accélère quand je sens poindre l’heure de danser à deux un tango lascif ou effréné. Elle s’affole quand chute mon jeans au sol. Dans ma tête, les derniers verrous sautent. Mes doigts accrochent l’arrière de ses cuisses, je la soulève et, d’instinct, ses jambes se referment autour de mon torse. Une main solide la retient dès lors par le dos, je la dépose sur son lit et, à genoux devant ce corps abandonné, je tends à rééquilibrer la situation. Il n’est pas envisageable, pour moi, qu’elle se cache une minute de plus derrière son pantalon. Je me moque qu’il lui fasse comme une seconde peau. C’est ce qu’il renferme qui m’intéresse et, si je me gifle pour que mon geste ne la déshabille pas trop brusquement, je l’en libère. Ses jambes, fuselées, parfaites, me font oublier qu’à chaque fois que sa poitrine se soulève, je bouillonne d’impatience à l’idée de la retrouver. Sauf que je me demande si ses jambes ont, comme le reste de sa peau, la saveur ronde du miel dans la bouche. Je les redessine donc du bout des lèvres, d’abord sobrement, frugalement, puis parfois, plus intensément jusqu’à atteindre son nombril. En réalité, je veille surtout à jouir de l’instant présent, parce qu’il sera peut-être unique. Quitte à lui céder, autant respecter les règles de l’art. Autant me concentrer sur elle au mépris de ces émois qui me conjurent d’accélérer la cadence et d’arrêter d’alanguir la course du temps, d’imposer à Raelyn mon rythme, celui que réclame cette sensation que, demain, si le remords ne nous rattrape pas, d’autres émotions s’inviteront entre nous. Toutefois, j’y viens. Je n’attends pas qu’elle me réclame ouvertement, quoique je sois séduit par la possibilité. Plus s’échauffe la température, moins je me fie à la tempérance. Quant à la suite, ces moments au cours desquels nous avons bataillé pour reprendre les rênes, ceux où de bonne grâce, nous avons tout deux acceptés de se les prêter à la faveur des désirs de l’autre, ils ne sont ni narrables, ni avouables, simplement ineffables et inoubliables.



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Raelyn Blackwell
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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

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Help me make it through the night
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #3) ► Help me make it through the night - Page 2 873483867

Il referme le chapitre de la dispute sans s’être excusé, mais je ne m’en formalise pas, parce que j’aime celui qu’il ouvre. Il m’intéresse plus, il ne fera pas disparaître notre querelle éternellement, croire que se mettre d’accord sur l’oreiller est une solution viable et pérenne est idiot, mais pour l’heure il la fait disparaitre. Ou plutôt il la transforme, parce que l’instant ne serait pas le même, il ne serait pas aussi intense si quelques minutes auparavant je n’étais pas en train de m’époumoner, et lui d’encaisser. La tension entre nous n’est pas toujours égale, elle est latente, elle ressort dans les moments qui y sont propices et elle tente de nous entrainer avec elle. Elle explosa quelques minutes auparavant, et la voilà prête à nous emporter avec elle, sans que ni l’un ni l’autre nous n’ayons la volonté de nager à contre-courant. Pour l’heure donc, j’oublie qu’il y a quelques secondes il me mettait hors de moi, il me donnait envie de le frapper, alors qu’à présent je ne nourris plus que l’envie de parcourir son corps de mes lèvres. Mes envies de coups se sont transformées en envies de caresses. Je ne découvre pas que la frontière entre la rage et le désir est proche, la seule relation à laquelle je me sois abandonnée était régie par les même codes, mais je renoue avec une sensation perdue depuis des années.

Mes amants occasionnels n’ont jamais éveillé ce type d’émois en moi. Parce qu’ils ne me piquaient pas à vif comme Amos le fait, parce que je me suis toujours refusée à leur accorder la moindre importance. J’y ai perdu en passion, certainement, mais j’ai cadenassé mon cœur de la plus sure des façons. Je ne suis pas une naïve, je ne suis pas romantique et fleur bleue et je ne dirais pas qu’Amos a trouvé les clés qui manquaient à ceux qui sont passés avant lui, qui ont profité de mes courbes avant que je ne les lui dévoile, mais il s’y prend d’une manière différente, une manière qui a chatouillé et éveillé une partie de moi dont je ne soupçonnais pas l’existence, dont je ne soupçonnais plus l’existence. Je le désire parce que je ne peux pas l’avoir, parce qu’il me résiste. Voilà ce que je me répète pour expliquer tout ça, pour justifier ma fébrilité alors que ses doigts glissent sous ma brassière pour exposer ma mince poitrine à sa vue. Et j’y crois, je veux croire qu’il ne s’agit que de ça, je veux me le sortir de la peau de toutes mes forces en le faisant se l’approprier.

Son pouce qui remonte le long de mon dos en s’accrochant et butant à chacune de mes vertèbres me tire des frissons qui font se dresser les poils de mes bras, qui viennent se traduire sous la forme de picotements qui remontent jusque dans ma nuque, et qui m’obligent parfois à interrompre mes baisers pour plus en profiter. Ma main qui glisse dans la sienne l’interrompt, mais le regard brulant que je lui lance lui fait la promesse que ce n’est que pour mieux nous adonner à notre découverte du corps de l’autre quand quelques instants. Je le sens silencieux, attentif, et je lui découvre une douceur que je ne lui connaissais pas alors que ses avant-bras viennent enserrer ma taille, quand, attentif au moindre de mes soupirs et à la moindre accélération des battements de mon cœur il caresse ma peau là où elle est la plus sensible. Mon souffle se resserre alors que ses doigts s’attardent sur ma poitrine, et je m’autorise même à quitter ses lèvres pour basculer ma tête en arrière, les yeux fermés, profitant des délicieuses sensations qui montent en moi. Mais il ne me déconcentre pas assez pour que j’en oublie ma tâche, et quand le bouton de son jean me cède et qu’il glisse contre se jambes je ressens un sentiment de victoire inédit pour une femme comme moi habituée à faire céder les volontés, rarement tenaces. Ses mains viennent agripper mes cuisses et naturellement mes avants bras crochètent son cou et mes jambes sa taille alors qu’il me soulève du sol, m’obligeant à m’appuyer sur lui, à m’abandonner à lui sans qu’une seule part de moi ne s’en inquiète. Je retrouve ses lèvres que je n’ai quittées qu’une poignée de seconde, mais il m’en prive rapidement en me déposant sur le matelas. Je rouvre les yeux, je l’observe attraper les bords de mon pantalon en tissu pour le faire glisser le long des jambes, haletante, et quand il dépose ses lèvres au creux de ma cuisse, là où la peau est si fine et si sensible, à nouveau ma tête bascule en arrière et mes yeux se ferment. Je m’abandonne à son bon vouloir, je trépigne d’impatience alors que ses lèvres s’accrochent à mon abdomen et lorsqu’il redevient à ma portée, j’attrape son bras pour le hisser vers moi et retrouver le goût de sa bouche. Il finit par me donner ce que je veux, et c’est avec une hâte palpable que ma langue rencontre à nouveau la sienne quand son torse vient écraser ma poitrine, et que mes mains viennent entamer une balade sans but et sans chemin tout tracé dans son dos. Nos lèvres se décrochent et nos regards se croisent à nouveau, le mien lui communiquant mon ardeur et le sien y répondant, et quand ses doigts glissent sur mes flancs avec une lenteur que je soupçonne d’être parfaitement maîtrisée pour venir s’accrocher à la dentelle de mon sous vêtement je ne le lâche pas des yeux. Le sien rejoint bien vite le mien, et quand son corps s’accroche à nouveau et enfin au mien, c’est pour ne plus s’en détacher.


❈❈❈❈


Je ne sais dire lequel de nous deux fit preuve de plus de hâte, d’avidité à l’idée d’explorer ce nouveau pan de notre relation, mais ce que je sais c’est que lorsque vient le temps de nous détacher l’un de l’autre j’ai bien du mal à le faire. Son bras passe autour de mes épaules et le viens déposer ma tête sur son torse, les joues rosies par l’effort et les sensations, la respiration qui peine à se ralentir. Si le ciel a à présent entièrement pris la teinte de la nuit, je suis incapable de devenir l’heure qu’il est, ni combien de temps nos corps sont restés attachés l’un à l’autre. Je passe ma main autour de son torse et y dépose mon menton. Son corps n’est pas celui d’un jeune premier, quelques poils grisonnants pointent le bout de leur nez sur son torse, mais ça n’a pas la moindre importance.

Parce que je fais le constat amer qui est que cela ne change rien. Que je ne suis pas rassasiée. Qu’Amos, non content de toujours être incrusté dans ma peau, a consolidé le statut particulier qu’il avait déjà acquis. Je plonge mes yeux dans les siens, et lui adresse un sourire pensif. « C’est bon, tu peux rassembler tes affaires et t’en aller. » Je laisse échapper un rire, et s’il est limpide que je m’exprime sur le ton de la plaisanterie, je la prolonge quelques secondes de plus. « Je suis d’humeur généreuse, tu peux prendre une douche. » Je ne lui laisse pas le temps de me regarder d’un air outré, de prendre le risque qu’il se vexe de ce qui s’apparentait de toute évidence à une badinerie, et j’attrape son poignet et le plaque fermement, comme pour m’assurer que son dos reste vissé à mon matelas. Je plonge mon regard dans le sien et poursuis, ne laissant cette fois ci plus aucune place au doute. « Je plaisante. J’ai envie que tu restes. » Je ne pourrais pas être moins bavarde, mais je ne pourrais pas non plus être plus authentique. Je n’ai aucune certitude, parce que je tente encore de me convaincre qu’il n’est qu’une passade, qu’il s’attarde simplement un peu plus longtemps dans mon esprit avant de l’en quitter, si ce n’est celle-ci : je ne veux pas qu’il quitter mes côtés. Je ne suis pas prête à me priver de la chaleur de son corps.






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Certes, cette attraction magnétique entre nous, elle est fatigante lorsqu’on la contrarie. Un ange y aurait perdu ses ailes à la combattre. Mais, moi, je n’en suis pas un, je ne l’ai jamais été, et j’ai cédé. Est-ce que je regrette qu’elle se soit acharnée à compliquer cette relation ? Au contraire. J’octroie à cet attrait un bienfait non négligeable : elle sait rendre justice à toute étreinte. Elle habilla la nôtre du rouge de la passion, du rose de la tendresse et du bleu de la sensualité. Comment, dès lors, lui tenir rigueur d’avoir mué Raelyn en obsession ? Comment ne pas lui faire honneur en la remerciant de s’être cultivée seule malgré mon entêtement à contrecarrer ses plans ? Chaque fois que Raelyn posait les mains sur moi, je vibrais. Je frémissais plus encore à chaque fois que j’étais l’instigateur d’un frisson perceptible sur sa peau. A prolonger l’instant, il en devint sacré parce qu’inespéré et cruellement salvateur. Mes épaules étaient moins lourdes désormais. Mon cœur, d’avoir battu tambour dans ma poitrine, se repose calmement à présent. Il se remet peu à peu de ses émotions, à l’image de celle qui s’invite au creux de mes bras. Je me souviens avoir pensé que c’est agréable de la tenir contre moi sans l’avoir volé cette fois. Je songe également que la chaleur de sa peau nue est plus plaisante que la soie de son haut de pyjama. Et finalement, je me rappelle que les souvenirs de ces jours où j’embarquai dans le train du plaisir avec autant d’appétence remontent à loin, et ce qu’importe l’amante ou la maîtresse, si ce n’est peut-être Sarah. Nous ne souffrions pas de problèmes de couple liés à notre intimité. Malgré le poids des années, je la trouvais aussi désirable qu’au premier jour, mais la routine opéra un travail de sape qui empoisonnait nos ébats d’une forme de réflexe presque rassurant, davantage pour elle que pour moi. Elle ne se réinventait pas forcément et, moi, abîmé par les traumas de ma vie de militaire, je ne l’y encourageais pas non plus. Si, par malheur, elle m’avait rejeté, mon ego malmené ne s’en serait jamais relevé. Je finis donc par convenir que tout était parfait en l’état, parce que le risque ne nous valait rien.

Aujourd’hui, je mentirais si j’avançais pour moi-même que ça ne me chatouille pas. Je ne regrette pas mon inaction et son manque de créativité. Mais, à plusieurs reprises, quelques minutes plus tôt, je photographiai mentalement Raelyn à chaque fois que je clignais les yeux et je me répétai qu'en plus d'être magnifique, notre abandon mutuel lui alloue une place un peu particulière désormais. Aussi, en déduis-je simplement que j’oubliai l’essence et la substance mêmes des relations charnelles, celles qui nous rendraient facilement dépendant quand elles sont bien menées, justement amenées et ça m’effraie. Cette amnésie laisse tout l’espace nécessaire à Raelyn si, d’aventures, elle souhaitait remettre le couvert. Les chances pour que je me refuse à elle sont proches de l’inexistant aujourd’hui. Ma soif de découverte me paraît inextinguible et, ça aussi, ça me travaille. C’est la preuve irréfutable, à mon sens, que le mariage de nos deux corps n’était pas qu’une simple aventure. J'espère me tromper. Je m’efforce à me convaincre de l’inverse, ce qui est somme toute efficace, mais un pan entier de mon cœur – celui qui n’est pas mort -  se moque de moi. Il me raille en quolibets et me traite d’idiot. Je sais l’ignorer. Avec le temps, j’ai appris. Au contraire, je croupirais six pieds sous terre à l’heure actuelle : nul ne se remet de la perte d’un enfant. Mais, ça n’en reste que trop palpable à mon goût. Beaucoup trop. Toutefois, je tiens tout de même pour acquis que j'y pense, c’est parce qu’elle est là, près de moi, ses doigts se baladant sur mon torse et les miens, caressant son bras. C’était la seule raison viable et logique de toute façon. Les autres, je les jette aux orties sans précédent. Elles m’embarrassent alors que perdure cet instant de grâce qui suit l’hébètement de pareils événements.

Je savourais mes dernières secondes de quiétude quand je finis par ouvrir les yeux, animé par le poids de son regard. Dans mon ventre subsistait une furieuse envie d’un verre, d’une cigarette et d’un truc à me mettre sous la dent. Nous n’avions encore rien mangé et, comme tout homme des cavernes, je peux me montrer particulièrement irascible l’estomac vide. Autant dire que sa plaisanterie, malgré son éclat de rire, me fit osciller entre amusement et mauvaiseté. « Mais, je m’en vais. » optais-je toutefois pour la bonne humeur silencieuse. Mon visage ne se fend pas d’un sourire alors que je fais mine de me redresser pour allier le geste à la parole, mais je la taquine. « Tu vas finir par prendre goût à ma présence après. » Et, était-ce véritablement un problème ? « Et, surtout… » Je levai l’index pour gagner toute son attention. « Je crève la dalle. Si tu étais si généreuse que ça, tu me préparerais quelque chose.» Mon doigt se pose sur son front, au milieu, et je la pousse en arrière, égayé par nos marivaudages. « Et personne ne prendra de douche. » ajoutais-je, profitant qu’elle me retienne par le poignet. Mes doigts s’accrochent aussitôt à son bras et je la tire vers moi pour m’adresser directement au creux de son oreille. «Je veux que tu gardes l’odeur de ma peau sur la tienne toute la nuit. » La version longue de cette révélation est profondément malsaine, mais je suis convaincu qu’il est inutile de le préciser. De la même manière qu’il n’était pas nécessaire qu’elle m’avoue que ma présence ne la gênait pas. J’en souris, satisfait, conquis par la réciprocité de nos états d’âme. Elle me veut auprès d’elle et, pour le moment, je m’y sens à ma place. Il sera encore temps, demain, de poser un regard neuf sur nos accolades. En attendant, je profite d’elle, de son cou si proche de ma bouche. Je la flatte d’un baiser léger et mes lèvres retrouvent les siennes, moins sagement que je ne l'avais souhaité au préalable. Dommage qu'il signe la conclusion de cet aparté. « Il est tard. Il faut qu’on bouge. » soufflais-je tout contre ses lèvres. Je n'en avais pas envie, mais je soupçonnais Mitchell d’avoir le cran de se pointer dans les appartements de Raelyn si elle désertait le Club. Il n’aurait personne pour accomplir les viles besognes et, à choisir, j’aimerais autant qu’il ne me surprenne pas, nu, dans le lit de sa subordonnée. « Tu as du boulot. Moi aussi. Je dois passer me changer. T-shirt chiffonné et taché de sang, ça le fait pas.» Je n’avais aucune idée de l’heure qu’il était précisément, mais le temps commençait doucement à nous presser. Pas besoin de ma montre, déposée dans le feu de l’action sur la table de chevet pour le deviner.

Et, subitement, sans doute parce que je suis pris de l’impression d’être tiré de cette bulle trop violemment, je réalise que mes explications ressemblent, à s’y méprendre, à une entourloupe pour dégager sans demander mon reste. En d’autres occasions, je me serais certainement enfui, lâchement, sans faire de bruit, profitant de la distraction de mon amante. Oui, normalement, mal à l’aise vis-à-vis de Sofia qu’il me fut donné, malgré notre séparation, de retrouver régulièrement, j’aurais veillé à m’éclipser sur la pointe des pieds, le cœur plein de culpabilité, mais pas ce soir. Si je m’écoutais, je l’aurais peut-être titillée un peu, histoire d’éveiller ses sens, pour clamer ensuite qu’il est trop tard malheureusement, que l’on risque d’attirer sur nous toutes les paires d’yeux curieuses du Club si nous arrivons ensemble, les joues rosies, l'air rieur et complice. Alors, sans être persuadé  que c’est une bonne idée, je lui glisse une invitation : « Tu m’accompagnes ? Pour manger, je veux dire. » La visite de mon studio est prohibée et, bientôt, il ne sera plus question que j’y mette les pieds, sauf pour travailler sur mon projet. J’y ferai un saut, mais elle ne descendrait pas de voiture. « C’est comme tu veux, pas d’obligation. » ponctuais-je, sincère, parce qu’un morceau de moi serait soulagé si nous nous séparions ici. Une autre, en revanche, n’en est pas réellement certain. J’aime sa compagnie. Je l’apprécie comme bien d’autres choses encore. Je pourrais les citer, mais je refuse de les réactiver parce que rien ne doit changer entre Raelyn et moi. De ses provocations à mes sourires chauds, de ses boutades à mes réactions glaciales, de cette tension qui tantôt se prête aux confidences tantôt au ravissement, tout doit rester à sa place, parce que nos jeux de dupes et de séduction, ils me maintiennent en équilibre. Ça ne mange pas de pain et ça n’engage à rien.


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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
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(Amelyn #3) ► Help me make it through the night - Page 2 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
(Amelyn #3) ► Help me make it through the night - Page 2 2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34326 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
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(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

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Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #3) ► Help me make it through the night - Page 2 873483867

Alors que mon corps nu repose à moitié sur le sien, que mon souffle vient chatouiller sa peau et que sa main se balade dans mes cheveux, je profite de l’instant, un sentiment ambivalent au creux du ventre. Parce que ce moment, j’ai envie qu’il dure, qu’il s’étendre dans le temps et l’odeur de sa peau, je n’ai pas envie de la quitter. Mais j’ai aussi envie, besoin qu’il ne signifie rien, parce que je ne suis pas prête à envoyer valser une carapace que j’ai mis douze ans à construire, je ne suis pas prête à admettre ne serait-ce que le fait de m’interroger sur ce que cette étreinte a pu signifier pour moi, je ne suis pas prête à faire tomber ma mon écran de mauvaise foi. Celui qui affirme qu’à présent que je suis satisfaite, je n’ai plus besoin de lui. Que nous nous retrouverons certainement parce que l’instant était agréable, mais que je finirai par me lasser, qu’au bout de quelques semaines ou quelques mois ses caresses n’auront plus le même effet sur ma peau, qu’à force de me heurter à sa complexité je n’aurais plus envie de réfléchir à ce qui se passe au-delà de ses yeux bleus et que je me trouverai une nouvelle obsession. Le plan est simple, il est habituel, et en cet instant je me crois capable me convaincre que c’est ce que nous sommes voués à devenir, des amants, puis plus rien. Je peux me bercer d’illusion autant que je veux, penser que c’est là une histoire charnelle, mais cela ne changera rien au fait qu’en cet instant, je n’ai pas envie qu’il s’en aille. Je n’ai pas envie de m’en détacher, et pas uniquement parce que je me sens galvanisée, contrecoup d’un ébat réussi. Je n’ai pas envie de m’en détacher parce qu’il est une sorte d’aimant, que sans mesure et sans que ce soit calculé je ne peux empêcher mes doigts de se balader sur son corps, je ne peux m’empêcher de chercher à prolonger le contact entre nos deux corps. Aussi, quand je fonds sur son poignet pour l’immobiliser, où donner l’illusion que je l’immobilise puisqu’il pourrait me balayer sans effort, cela n’a rien d’anodin, mais rien de conscient non plus. C’est bien là le résultat d’une attirance que notre étreinte n’a pas faite taire, d’un appétit qu’elle n’a pas rassasié.

« Mais, je m’en vais. » Je fronce les sourcils, un air résolument amusé sur le visage alors qu’il fait mine de se redresser. Tu t’en iras quand je l’aurais décidé, voilà ce que je pense de toute ça, prête à fondre sur ses lèvres à nouveau s’il semble oublier à quel point il les a appréciée tout à l’heure. « Tu vas finir par prendre goût à ma présence après. » Je laisse échapper un léger rire avant d’accrocher mes yeux aux siens. « On parie ? » Il y a quelques semaines il me posait la même question, alors que je me targuais d’être trop coriace pour lui. A présent me voilà prête à entériner un nouvel accord, un qui me place comme incapable de me passer de lui, je joue un jeu dangereux, telle une inconsciente, et à partir de là il apparaît comme évident que mon sort est scellé. Que je n’arriverais plus à m’extraire de ce jeu, de cette attirance, mais je me jure que c’est tout ce que cela restera, de l’attirance. Pas d’affection ni rien de plus fort. « Et, surtout… » Il lève l’index, un air espiègle sur le visage, et moi, le menton appuyé contre son torse, je l’observe en penchant la tête, amusée. « Je crève la dalle. Si tu étais si généreuse que ça, tu me préparerais quelque chose. » Son doigt se pose sur mon front pour me repousser doucement. « Et personne ne prendra de douche. » Je n’ai pas le temps de prétendre être offensée de son geste qu’il m’attire à nouveau vers lui, attrapant fermement mon bras juste en dessous de mon coude, soufflant dans mon oreille. « Je veux que tu gardes l’odeur de ma peau sur la tienne toute la nuit. » Je ne sais si ce sont ces mots particulièrement provocateurs, son souffle dans mon cou ou sa main qui maintient fermement mon bras, mais je sens ma volonté fondre, et quand il pose ses lèvres dans mon coup je laisse un soupir discret s’échapper des miennes, et quand il les scelle toute deux d’un baiser je sens mon corps prompt à réagir. Je sens le désir qui monte, je sens mes sens qui s’éveillent doucement, et lorsque bouches se séparent il est déjà trop tard, trop tard pour que je ne prenne pas l’initiative de passer ma jambe par-dessus son corps pour m’y installer. « Ton odeur ? Pourquoi, pour me marquer ? » Comme on marquerait un animal ? Je fais semblant de m’en offenser, quand je trouve ça terriblement séduisant. « Crois-moi tu ferais mieux de remercier ta bonne étoile que je ne me mette pas en tête de cuisiner pour toi. » J’éteins tout espoir qu’il pourrait nourrir de me voir en parfaite femme au foyer. Je serais, terriblement déplorable dans le rôle, mon manque de capacité culinaire n’étant que le sommet visible de l’icerberg, la première d’une longue liste de raison tendant à prouver que je ne suis pas faite pour ça.

Ainsi confortablement positionnée, l’idée de déjà replonger me traverse l’esprit, comment pourrait-il en être autrement. Je n’aurais qu’à resserrer mes cuisses pour qu’il ne puisse plus m’échapper, et je n’aurais qu’à me baisser pour cueillir mon dû. Je le fais d’ailleurs, mais bien plus sagement que je l’aurais voulu, en lui dérobant à nouveau un bref baiser, avant de me redresser pour le surplomber. « Il est tard. Il faut qu’on bouge. » « Rabat-joie. » Ma réponse est immédiate, soufflée sur le ton de la provocation, même si je sais qu’il a raison. J’ai disparu des radars toute une journée, lui aussi, et si Mitchell n’a pas la tête à devenir un tyran contrôlant ses troupes notre absence finirait par être remarquée. « Tu as du boulot. Moi aussi. Je dois passer me changer. T-shirt chiffonné et taché de sang, ça le fait pas. » Je le sais, mais je ne peux empêcher de lui adresser une mine boudeuse, surjouée, beaucoup trop surjouée pour porter la moindre trace d’innocence. « Tu m’accompagnes ? Pour manger, je veux dire. » Sa question me désarçonne et ce faux air de gamine disparait aussitôt. Ce qui me déstabilise encore plus, c’est cette pensée qui me traverse, ce premier réflexe qui serait presque de répondre « pourquoi pas. » Mais je me gifle mentalement, me rappelle toutes les raisons pour lesquelles je ne fais pas ce genre de chose et pourquoi cela n’a rien d’intelligent de m’abandonner à passer autant de temps avec un homme que je soupçonne déjà d’avoir acquis des droits que je n’étais prête à donner. Il détecte mon hésitation, sans doute, puisque déjà il me rassure. « C’est comme tu veux, pas d’obligation. »

Je réfléchis aux réponses possibles. Une part de moi déteste l’idée de le brusquer, de le repousser d’une façon qui me priverait de pouvoir à nouveau partager des moments intimes avec lui. Je la rends muette, parce qu’elle n’a pas lieu d’être, parce que je n’accepte pas d’être le genre de femme à réfléchir en fonction des sentiments d’un autre, à agir en faisant fi de sa personnalité pour ne brusquer personne. Je suis prise d’un vent de panique nouveau, et ma réponse est presque trop précipitée. Elle fuse trop vite, elle dévoile mon trouble. « Non. » Je tente de me reprendre, de faire bonne figure et je lui adresse un sourire, je redonne de la chaleur à mon ton. « Je te retrouverai au Club. » Je me penche finalement sur lui, approche mon visage du sien pour m’arrêter à quelques centimètres, espérant qu’en sentant mon souffle sur sa peau il en oublie mon agitation. « Et j’ai une douche à prendre. » Que je précise, d’un ton espiègle et provocateur, défiant l’ordre qu’il m’a donné. Sauf que je n’en ferai rien. Je me fiche que ce soir en m’approchant il sente son odeur sur ma peau et me perce à jour. Parce que je ne pense qu’à ce dont moi j’ai envie, qu’à mes propres pulsions, et en ce moment la seule réponse qu’elles apportent à cette question, c’est que je l'aime, son odeur sur moi.







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Message(#)(Amelyn #3) ► Help me make it through the night - Page 2 EmptyLun 3 Fév - 21:33




Help me make it through the night
Je fus le premier, un soir, à lancer un « on parie » révélateur de mon tempérament, au boulot comme à la vie. Aujourd’hui, elle me renvoie l’ascenseur et je sais que je n’ai pas le choix, que je dois lui serrer la main moi aussi, sous peine de me transformer en pleutre. Je réagis donc sous le joug de la spontanéité, emporté par la douceur du moment, par ses regards appuyés et par son ton badin. Son sourire est une invitation à la luxure. Quant au mien, il n’est pas bien différent. Mon ton est clair, franc, loin de ses marmonnements de grincheux que je lui servais il y a encore quelques jours. Il ne s’échauffa qu’à l’heure où je chuchotai à son oreille que je refusais qu’elle prenne une douche. « Non. Je ne suis pas un chien. » Ni un chat d’ailleurs. Certes, il m’arrive de céder à mes instincts primaires, ceux que l’on prête à la race animale, mais n’est-ce pas le travers de bien des Hommes ? « Je veux que tu te rappelles encore un peu. » A tel point que, les jours qui suivront, ça soit devenu une habitude que de songer à notre étreinte, une habitude qui la fera sourire aux anges, quand elle sera seule, à l’abri des regards, dans cette chambre, témoin privilégié de la conclusion de notre complicité naissante. C’est davantage comparable à un besoin que persiste encore un peu ce souvenir avant qu’il ne soit remplacé par un autre, un du même genre, mais où je ne tiendrai pas le rôle principal à ses côtés. Est-ce affligeant ? Je ne crois pas. La supposition me dérange, mais elle ne m’attriste pas. C’est, à nouveau, inexplicable finalement, alors je ne cherche pas à comprendre. Je veille seulement à soustraire de l’équation la donnée de l’ego parce qu’il n’y est pour rien. Elle ne le flatte pas forcément. Ce fut vrai, à une époque, au cours de nos premières rencontres. Raelyn est de ses femmes fortes d’apparence inaccessible. Qu’elle s’intéresse à moi d’aussi près arrangeait autant mes projets que mon estime pour moi. Ceci étant, honnêteté serait d’admettre qu’elle se redora sans elle, à grands renforts de petites victoires sur le Club et sur Sarah. Elle m’ouvrit les bras plus souvent qu’à son tour, faute aux regrets et à ce que l’image de notre couple, parfait aux yeux des autres, s’érodait le temps passant. Notre séparation fit grand bruit à Kilcoy et, avec elle, elle balaya en partie sa réputation d’épouse heureuse dans son mariage lisse et sans bavure. Quant à moi, je me fichais bien de comprendre ce qui provoqua souvent nos retrouvailles. Je la présumais repentante, pleine de regrets et j’en nourrissais ma vanité. Evidemment, je me mentirais à nouveau si j’alléguais tout de go que, son refus de la semaine précédente, ne me frustra pas sur le moment. Avec le recul, je compris rapidement qu’elle n’en était pas à l’origine.

Si j’étais responsable du désir qui brûlait en moi, Sarah n’en était pas l’instigatrice. Raelyn lui ravit la place quelques heures plus tôt, si bien que mes pensées se tournèrent majoritairement vers elle, et non vers celle qui partagea mon existence des années durant. Son refus justifiait-il mon abandon de ce soir ? Non ! Vraisemblablement. J’étais déjà déchiré entre tension et raison. Me serais-je ébroué dans le lit conjugal quelques jours plus tôt que ça n’y aurait changé. Seule mes obsessions comptaient et, chacun sait qu’une fois lavées, elles perdent en intérêt. J’aurais juré qu’une fois passé la porte de cet appartement, nous signerons la fin de cette passion éphémère. J’en étais tant et si bien persuadé que je me fis violence pour la guider vers le quai de nos obligations. Nous en avions, tous les deux et si je fus à deux doigts d’attraper la floche du carrousel qui permet de gagner un tour gratuit, je choisis volontairement de rater le coche avec pour seul argument : parfois, les secondes fois, sont moins éclatantes et nous laissent le goût amer de la déception au bord de la langue. « On ne se refait pas. » répliquais-je tandis qu’elle me traite de rabat-joie. Etant donné les émois qu’éveillèrent quelques baisers, je ne peux qu’assentir. J’en hausse les épaules, désolé, réellement, mais nous avions passé près de vingt heures cloîtrés dans son appartement. Tôt ou tard, les langues se délieront, plus encore si nous nous drapons d’audace en arrivant ensemble. Pourtant, je l’invite à partager avec moi une table modeste, sans arrière-pensée cependant. Pour moi, les dés sont jetés. La partie est terminée. Au mieux, nous en plaisanterons encore, quoique je me prépare déjà à l’éventualité qui lui prête les traits de l’indifférence. Avec Rae, rien n’est impossible. Elle trouvera bien vite une nouvelle cible à encanailler, une qui lui résistera moins longtemps que moi. De la même manière, je ne m’attendais pas réellement à ce qu’elle accepte. Je prends son refus avec un détachement non sur-joué et, pourtant, je regrette. Je regrette d’avoir formulé cette proposition qui l’embarrassa. Je la trouvais tellement attirante à faire la lippe comme une adolescente. Ses airs mutins sont un régal pour les yeux, tout comme ce corps nu qu’elle presse contre le mien et que je caresse une dernière fois, juste là, à l’arrière de sa cuisse. Puis, je plonge mes yeux bleus au fond des siens, un long moment, pour le figer dans ma mémoire. «On se retrouve au Club, oui. » chuchotais-je finalement, résistant à l’envie de lui voler un nouveau baiser. Si j’approche, si je cède, je replonge et j’ai déjà traité cette question. Ce serait tout, sauf une bonne idée. Je préfère la pincer, gentiment, tandis qu’elle me défie. « Tu le regretterais. D’ailleurs, si j’étais toi, je ne changeais pas les draps non plus. Tu me remercieras. » la taquinais-je en l’abandonnant, à contre cœur, mais pour de bon. J’enfile déjà mon jeans, plus hâtivement que je ne l’aurais voulu. Je ne suis pas pressé de refermer la porte derrière moi. Je sens simplement sur ma peau une sensation de froid particulièrement désagréable. Il s’accentue dès lors que je quitte le cocon de sa chambre pour son salon, là où git mon T-shirt, au pied de la table basse. La bouteille, ouverte la veille, y trône avec fierté, mon verre juste à côté. Je m’en sers un verre, d’instinct. Je le bus si vite qu’il me brûla l’œsophage, mais je ne grimaçai pas. Je ramassai mon paquet de cigarette, j’en allumai un et j’adressai à Raelyn, dans l’encadrement de sa porte, quoique je lui tourne le dos, un signe de la main jumelé à un « A tout à l’heure. » En face à  face, il aurait résonné comme un Adieu et il n’est rien de plus détestable que ce genre de mièvreries qui les accompagne.


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