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 she's a tourist of the world beneath (ariet)

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Message(#)she's a tourist of the world beneath (ariet) EmptyJeu 13 Fév 2020 - 2:58

La musique me pète les tympans, elle crache de toutes les colonnes qui passent dans mon sillage, comme s'il avait fait exprès, comme s'il augmentait le volume à la seconde où j'approche. Comme si c'était un avertissement, une mise en garde, un panneau qui signale, la totale.

Parce que je l'ai vu, au fond tout au fond. Je sais qu'il est là, bien sûr qu'il y est. Et je dérive, je passe entre les corps qui dansent, entre ceux qui s'esclaffent. Je m'égare au bar, commande le premier truc du bord, regrette le scotch des grands jours. Un autre coup d'oeil par-dessus mon épaule, une mise à jour de l'état dans lequel il se trouve Jet, juste parce que je peux. Parce que l'observer à distance, c'est rien, c'est absolument rien, limite c'est mieux parce que j'ai pas besoin de me faire chier à recevoir ses sourires de merdeux qui me sont effrontément dédiés. Comme ça, je le vois juste sourire comme un connard à ses clients, ceux à qui il passe des sachets, ceux à qui il parle à l'oreille.

Il est à des mètres de moi, il fait sa merde, il me donne l'impression d'être resté 15 ans en arrière tellement la scène est pareille. Identique à autant d'autres soirées où il vendrait, où j'errais dans le bar à la recherche de nouveaux clients. Mais ce soir j'en ai rien à foutre de son chiffre d'affaires, ce soir, il pourrait bien se faire attraper entre deux transactions, violemment sortir du bar pour finir tabassé dans la ruelle que je dirais rien. Je regarderais ouais, bien sûr, je savourerais aussi. Mais je me fermerais la gueule, comme maintenant.

Pourtant, je bouge à nouveau. Je mime sa balade à travers la boîte de nuit, je garde une bonne distance entre nous mais je suis chacun de ses pas, une foutue ombre dans son sillage, à scruter le moindre signe de faiblesse, la moindre ouverture aussi. Parce que je sais qu'il gère pas. Je sais à quel point il est en chute libre, je sais à quel point il fout en l'air sa vie. Je sais comment il s'autosabotte et je rage, seigneur que je rage de pas jubiler plus. De pas être en état d'extase de voir à quel point il est sur la pente la plus apique et tragique qu'il ait pu connaître jusqu'à maintenant, à quel point il s'élance vers une cruelle et fatale fin à voir comment il dégénère.

Y'a une part de déception de pas être celle en cause de sa misère. Y'a une part d'inquiétude de pas avoir réussi à le rendre aussi mal par mes soins. Y'a une part de bien des choses, qui motive mes derniers pas, ceux qui se rapprochent un peu plus de lui, ceux qui finissent par m'amener à sa gauche, alors que je me hisse pour m'installer sur la table autour de laquelle sont assis ses clients du moment.

« Il coupe avec des éclats de miettes de verre, ça arrache la peau quand tu sniffes. T'as l'impression que l'effet est mieux mais c'est toujours autant de la came de merde. » ça datait du lycée ça, son petit truc, son astuce de gars de la rue qui n'était jamais à une magouille près de ruiner la santé et les corps de sa clientèle pour faire plus de fric à la vente en vantant des effets incroyables qui n'étaient que du toc. Et ils partent, bien sûr qu'ils partent, bien sûr que Jet se retrouve à deux acheteurs en moins, et à une chieuse en plus. « Tu penses pas qu'il serait temps d'améliorer ta formule? » ma voix chante, mes yeux eux, scrutent stupidement une seconde de trop son visage à la recherche de la moindre lueur de détresse similaire à celle qu'il exhibait la dernière fois où je l'ai vu, larmoyant et pitoyable, devant chez Auden.
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Message(#)she's a tourist of the world beneath (ariet) EmptyJeu 13 Fév 2020 - 15:44

Je fais ma soirée. J'ai trouvé un bar blindé, et aucun autre dealeur que moi à l'horizon. Alors je fais au plus vite pour évacuer tout le stock que Lou m'a donné. Je fais plusieurs fois le tour du bar, comme je le faisais plus jeune. J'essaie de repérer les clients possibles, et je croise plusieurs têtes que je connais déjà, des clients habitués. Et c'est eux que je vais voir en premier, parce que je sais qu'ils me prendront quelque chose même si on ne c'était pas donné rendez-vous pendant cette soirée. Parce que c'est des toxicos et que c'est grâce à eux que je gagne ma vie maintenant. Mais je veux continuer à vendre, je suis sur une bonne lancée alors j'aborde chaque groupe qui semble avoir envie de faire la fête. Et je réussi mon coup à chaque fois, parce que je suis bien trop convaincant, parce que je sais exactement comment faire et sur quels points appuyer pour vendre ce que je veux.

Je retrouve un nouveau groupe à une table, et on discute avant que je commence à leur proposer un de mes derniers sachet de poudre. Ils étaient sur le point de l'acheter, vraiment à deux doigts de mettre les billets entre mes mains. Mais Ariane s'assoit à la table. Et à la seconde où je vois ses yeux je sais qu'elle va me casser mon coup et que ce groupe va partir. Je soupire un peu fort. Je ne sais pas comment j'ai fait pour ne pas la voir arriver. Peut-être que j'ai déjà bu trop de verre, ou sniffer trop de poudre avant de rentrer dans le bar. Faut bien tester la marchandise non ? Et peut-être que je suis moins vigilant à cause de ça. Ou peut-être juste que je m'attendais pas à revoir cette tête aussi vite. Parce que j'ai pas envie de la voir, j'ai pas envie de parler. J'ai juste envie de vendre et de me défoncer et je compte pas le faire avec elle.

Et elle parle, elle raconte des conneries aussi grosse qu'elle et je grogne en me reculant légèrement. C'est une cause perdue, j'ai plus qu'à trouver d'autres gens, ou un autre bar. Ou je devrais peut-être courir dans les rues de Brisbane pour m'éloigner d'elle le plus vite possible. « C'est toi qui faisais ça je te rappel ! » C'est peut-être faux. Parce que j'aurais très bien pu avoir ce genre d'idée pour vendre un peu plus. Mais je vais continuer de rejeter la faute sur elle. Et le groupe s'en va comme prévu. Je lui lance un seul regard, un regard noir. Rempli de toute la haine que je peux avoir pour elle depuis toujours, mais encore plus depuis cette soirée devant chez Auden. « Tu penses pas que tu devrais te barrer et me laisser bosser ? » Mais je suis déjà à la recherche de quelqu'un d'autre, parce que je veux pas rester là, avec elle. Je veux juste profiter de la vie. Et plus jamais faire l'erreur d'aller lui parler.
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Message(#)she's a tourist of the world beneath (ariet) EmptyMer 26 Fév 2020 - 23:02

J'arrive pas à croire que j'ai aimé ce raté. J'arrive pas à croire que j'ai passé des années complètes à me pendre à son cou - quand j'avais pas envie de le pendre tout court. Le pire, c'est qu'il embellit avec l'âge le connard, le pire c'est que je le regarde encore comme je le regardais avant. Sauf que là, y'a toujours la rage qui continue de monter, proportionnelle à toutes ces années où il continue de vivre et d'ainsi me faire royalement chier.

« C'est toi qui faisais ça je te rappel ! » ouais, sûrement en fait. Parce que j'étais la plus brillante de nous deux, et parce qu'à cause de mes manoeuvres on se retrouvait avec pas mal de thunes dans les poches. J'avais appris à jouer au rat grâce à lui, j'avais tout appris de lui en vrai, et jamais personne ne m'entendrait le remercier pour ça, mais autant lui donner ce qui lui revient. « T'étais trop con pour y penser par toi-même, déjà. » je raille, battant encore et toujours des paupières, mes jambes qui se balancent dans le vide maintenant que ses clients se sont tirés et que mon sourire ne quitte pas le moindrement mes lèvres. « J'devrais te demander une cote parce que tu voles mes méthodes, tu crois? » l'Ariane d'une autre vie aurait sauté de la table où elle s'est posée pour fouiller agressivement dans son jeans à la recherche de son fric, d'une quelconque compensation en joint ou en cachets ou en poudre. Mais l'Ariane d'aujourd'hui préfère y aller chaque chose en son temps.

Et il fait une erreur de débutant Jet, il m'étonne à quel point il est stupide parfois. « Tu penses pas que tu devrais te barrer et me laisser bosser ? » « C'est la meilleure chose à me dire, ça, pour que je reste encore plus longtemps dans tes pattes. » sur son ton, exactement sur le même ton que je réponds. Soit il veut que je reste, soit il se ramollit avec l'âge. Et pour être honnête, dans les deux cas, il m'ennuie. « T'as une sale gueule. » ç'aurait pu être un compliment, il avait jamais été aussi beau qu'après s'être battu au sang, d'avoir le nez pété et les jointures à vif. Mais là, c'est pas du tout sur ça que je mise, quand y'a pas la moindre trace de nouvelles cicatrices sur son visage - ouais, j'ai validé d'un coup d'oeil, qui ça étonne - mais qu'il a des cernes plus noirs que ses cheveux. « Me dis pas que t'es encore à ressasser tes conneries de père retrouvé, non? » oh Ariane. C'est pas en projetant tes propres problèmes sur lui que tu vas les régler toi-même. Et pourtant, c'est toujours plus facile de rager par procuration.
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Message(#)she's a tourist of the world beneath (ariet) EmptyJeu 27 Fév 2020 - 0:09

J'étais bien là, j'étais tranquille. Je travaillais et je réfléchissais déjà à comment et avec qui j'allais bien pouvoir finir cette soirée. J'aurais pu consommé un de mes derniers sachet, j'aurais pu trouver une jeune petite blonde que j'aurais embarqué pour la soirée sans aucun problème. Mais il a fallut que Ariane débarque, et qu'elle me pourrisse ma dernière vente de la soirée. Pourquoi elle fait ça ? Pourquoi elle est là et pas avec son mari ou une putain d'autre personne que moi ? Je veux pas d'elle ici, Je veux pas d'elle dans mon champs de vision tout court. Elle me fatigue, elle n'a même pas commencé à parler que j'en ai marre d'entendre sa voix.

« Je t'emmerde Parker. » Parce que c'est peut-être moi qui ai eu l'idée en vérité. Parce que je lui ai appris tout ce qu'elle sait sur les activités illégales. Mais ça pourrait presque être pris comme un compliment, un mot gentil de ma part à son attention parce que c'est comme ça qu'on communique. « Je change pas cette marchandise. » J'ai pas besoin, ils gèrent déjà les vérifications chez les Doherty. Et je préfère ne pas arranger toute cette came.

Et je fais une erreur, de débutant, on va mettre ça sur le dos de la fatigue. Parce que sinon j'aurais fermé ma gueule et je lui aurais pas dit de partir. Parce qu'elle reste, avec son sourire de serpent. Je la déteste, je crois que je l'ai jamais autant détesté. « ça me rendrait le plus heureux du monde que tu restes assise sur ce tabouret à côté de moi Ari ! » Je répond à son sourire faux, j'espère que le mien est encore plus faux. Parce que je veux pas sourire devant elle, je veux plus rien exprimé devant elle. Je me ferai plus avoir, plus jamais. Même bourré, je ne veux plus lui parler de ce qui se passe dans ma vie. « Je t'emmerde bis ! » Oui j'ai une sale gueule, oui je dors pas et alors ? Qu'est ce que ça peut bien te foutre Ariane ? Arrête de faire la personne intéressée et retourne faire ta vie. Laisse moi tranquille. Laisse moi sombrer seul.

« Conneries avec mon père ? Je vois pas de quoi tu parles ! Gères tes problèmes avant de venir gérer les miens. J'ai aucun problème d'ailleurs, tout va bien dans le meilleur des mondes. » Oui j'essaie de la convaincre, vraiment. Et peut-être que ça va marcher. L'espoir fait vivre non ? Alors je m'accroche un peu à ça, et je souris. Je vis comme j'en ai envie en ce moment, et, pour moi, tout est parfait. Sauf la rousse qui est venue gâcher ma soirée.
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Message(#)she's a tourist of the world beneath (ariet) EmptyVen 28 Fév 2020 - 2:50

« ça me rendrait le plus heureux du monde que tu restes assise sur ce tabouret à côté de moi Ari ! » le tabouret ouais, il ferait très bien dans sa gorge. Ou dans ses dents. Ou dans ses tibas même. Autant varier un peu les cibles, tant qu'elles restent sur son corps moi je me plains pas du tout. « Dis-le à ton sourire de merdeux alors, il est lent à revenir. » s'il joue au cynique, s'il se la fait condescendant, c'est qu'il a oublié que j'étais mille fois plus douée que lui et que c'est que l'entrée là. On fait que se mettre à l'aise, c'est tout juste si on est confortable, si on tâte les eaux.

De son sourire, je passe à sa tête en général. « Je t'emmerde bis ! » « C'est la fatigue ou ta répartie diminue plus tu deviens vieux et sénile? » parce que là, ça sera pas possible. Il répète ses insultes, il se force même plus, il a la gueule tirée de celui qui dort pas et Jet, c'est le sommeil du lourd qu'il a tout le temps, habituellement. Je compte plus le nombre de fois où j'avais manqué des cours au lycée parce qu'il avait jeté le cadran-réveil par la fenêtre, pour les maigres fois où j'avais eu la bonne conscience de le mettre. Il dormait un nombre d'heures incalculables, il faisait la grasse matinée jusqu'à la mi après-midi sans se faire chier et il dormait lourdement tout court - mais de le voir comme ça, c'est assuré qu'il est insomniaque. Et un Jet insomniaque, c'est un Jet qui se porte très mal. « Conneries avec mon père ? Je vois pas de quoi tu parles ! Gères tes problèmes avant de venir gérer les miens. J'ai aucun problème d'ailleurs, tout va bien dans le meilleur des mondes. »

Oh, qu'il parle. Oh qu'il me donne tout ce dont j'ai besoin, en se foutant dans ses retranchements, en inventant des conneries que même un gamin de 5 ans arriveraient à percer au grand jour. « Il te reste quoi? » tu devrais partir Ariane, tu devrais vraiment pas traîner avec cet abruti, tu devrais te réjouir qu'il crève même si t'en es pas la cause. Mais à la place j'étire la jambe, mon pied à la hauteur de la poche de son jeans, le bout de mes Converse qui tapote, menace de cogner de plus en plus fort s'il répond pas sur la marchandise qu'il garde que pour lui, qu'il vendra pas. « Parce que je resterai pas assise sur ce tabouret à côté de toi si j'ai rien pour compenser. » tu devrais partir Ariane, et pas te quémander des cachets à la clé.
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Message(#)she's a tourist of the world beneath (ariet) EmptyVen 28 Fév 2020 - 14:16

Elle m'énerve, et je pourrais chercher une manière de fuir. Mais ça lui ferait bien trop plaisir. J'étais là, alors j'y resterais. Et je ferai tout ce qu'il faut pour qu'elle ai envie de partir. Je sais faire ça normalement, elle aime pas rester proche de moi (ça c'est ce qu'elle essaie de se faire croire). Elle veut toujours être loin de moi, elle me l'a encore prouvé quand j'ai voulu lui parler de mes problèmes. Quand j'ai encore faire l'erreur de pouvoir croire que j'étais important pour elle. Mais je m'en fiche, c'était une erreur de ma part, je le savais au fond. J'ai jamais pu lui faire confiance, et ça continuera comme ça. Mon faux sourire ancré sur le visage, elle pique encore Ariane, elle ne sait faire que ça. « Mon sourire t'a tant manqué que ça pour que tu veuilles qu'il revienne si rapidement ? » Je suis toujours aussi énervé, mais elle sait comment jouer Ari. Et ça me change les idées quelques minutes. Pendant quelques temps je peux penser à une seule chose. A la haine que j'ai pour elle en ce moment. Plus besoin de haïr mon père, elle est là. « Non c'est juste que j'ai pas envie de me concentrer sur ce que tu dis ! » Et là mon fameux sourire de merdeux revient. Elle l'a demandé non ? Elle vient bien de me demander d'être comme ça.

Oui je dors pas, parce que je passe mes nuits à l'extérieur. Parce que j'ai pas envie de dormir, j'ai trop de choses à planifier. Trop d'idées à trouver pour détruire mon géniteur. Et la seule personne au courant c'est Alex, parce qu'on doit partager nos plans et nos idées. Parce qu'elle veut m'aider elle. « Mais pourquoi t'es là ? » seule. Pourquoi elle n'est pas accompagnée de son mari, ou d'un de ses gardes du corps personnel pour le casser la gueule comme elle aime le faire. Elle ne vit que pour ça Ariane. Et ça m'étonne qu'elle essaie d'entretenir une conversation avant d'en venir aux faits. Son pied vient toucher ma cuisse, je la regarde, elle veut savoir ce que j'ai dans ma poche. J'ai pas envie de lui donner cette merde, parce que ça rend encore plus addict que tout ce qu'elle a déjà pu prendre. « ça te regarde ? » je fronce les sourcils et elle tape plus fort avec son pied. Comme c'est prévisible. « Arrête de me faire du pied ton mari ou ton deuxième mec risqueraient d'être jaloux ! » Je souris un peu, j'avouerais pas que c'est peut-être un demi vrai sourire. « Donc si je te donne rien tu t'en vas ? » Non ne pars pas Ari. Ou si ? Pars ? Qu'est ce que je veux vraiment là ?
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Message(#)she's a tourist of the world beneath (ariet) EmptyVen 28 Fév 2020 - 14:58

La musique qui résonne et les conversations qui partent dans tous les sens, pourtant y'a que sa voix de rageur que j'entends, et je suis persuadée que même s'il se la joue d'un « Non c'est juste que j'ai pas envie de me concentrer sur ce que tu dis ! » il entend que moi le connard. « Mais pourquoi t'es là ? » l'éternelle question entre lui et moi. Pourquoi on veut s'entretuer, mais qu'on finit toujours par se laisser vivre encore un peu. Pourquoi on rôde, pourquoi on se lâche pas, pourquoi il revient toujours jouer au rat dans ma vie autant que je suis une rapace dans la sienne. « Et pourquoi toi tu pars pas? » ce soir, demain, toujours? Ça c'est le genre de question à laquelle on répondra jamais vraiment, bien trop occupés à s'haïr quand les raisons, quand les réponses à ça, on les mépriserait encore plus.

« ça te regarde ? » il bouge pas, pourtant tout dans sa silhouette me donne l'impression de se tendre. Il se la joue cool Jet, il a repris son sourire de merdeux mais c'est qu'une façade, c'est toujours juste une façade avec ce raté-là. « T'as perdu une vente, faudrait pas que tu te fasses disputer par ton boss à cause de moi. » alors la façade, je l'exhibe aussi. Mon sourire est immense, mon oeil est avide, mon ton est acide. J'en ai rien à faire qu'il se fasse gueuler dessus et accessoirement laissé pour mort dans une ruelle pour deux p'tits sachets pas vendus. Comment ça je m'emporte, m'enthousiasme, fabule encore sur sa mort? Ouaip, same old same old. « Arrête de me faire du pied ton mari ou ton deuxième mec risqueraient d'être jaloux ! » « T'aimerais trop ça. » la vérité, c'est que le simple fait qu'il mentionne Levi me donne encore plus envie de jouer, aussi malsaine et nocive l'impulsion puisse être. Il devrait pas me donner toutes les cartes comme ça Jet, on dirait presque qu'il a oublié qu'à ce jeu-là, je suis aussi dangereuse que lui. Il m'a tout appris.

« Donc si je te donne rien tu t'en vas ? » là, par contre, il m'ennuie. Et je baille à m'en décrocher la mâchoire, avant d'hausser l'épaule, de ramener ma jambe vers moi, de bondir de la table pour retrouver pieds au sol. « Tu me donnes déjà envie de vomir, du coup, considères que je repartirai pas les mains vides. » mais non je pars pas Jet, pas tout de suite, surtout pas. L'excuse de la nouvelle chanson que crachent les hauts-parleurs suffira, pour que je me rapproche de son oreille, pour que je brûle des étapes, pour que je brûle tout court. « Je sais quand t'es au fond du trou, Jeremiah. » il peut berner le monde entier mais pas moi. Et si l'inverse est toute aussi vrai, je préférais crever que de l'avouer. « C'est clair, t'es à chier pour le cacher, j'vois que ça que t'es dans la merde et que ça va pas en s'améliorant. » ça pourrait m'inquiéter parce que s'il le montre autant, c'est que ça va vraiment pas. Mais au contraire je poursuis, déterminée à jouer le mauvais rôle jusqu'au bout. « J't'aiderai pas à t'en sortir, t'es un grand garçon, tu vas ramasser ton foutoir tout seul. » ça serait bien le comble qu'après tout ce qu'il m'a fait subir je sois là pour lui. « Par contre y'a rien qui m'empêche d'admirer ta chute de loin. Ou de proche. J'ai pas encore décidé où je prendrai mes places pour pas manquer une seule seconde du spectacle. » pourtant, y'a une part de moi qui se questionne, minime, tellement infime que j'arrive à la rembarrer avec violence. La seconde d'après, seconde de trop où j'ai pris le temps de regarder de plus proche ses traits fatigués, pour s'inquiéter à la clé.
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Message(#)she's a tourist of the world beneath (ariet) EmptyVen 6 Mar 2020 - 18:17

Elle est là et je reste planté à côté de la table. Je bouge pas, parce que normalement elle n'aurait jamais dû être ici. J'aurais jamais dû lui adresser la parole aussi, mais je me fais avoir à chaque fois. Parce que je ne peux pas la laisser raconter n'importe quoi sans répondre. « Parce que j'étais là avant toi et que c'est toi qui peux pas t'empêcher de me coller parce que je te manque trop ! » ça ça peut l'énerver, ça peut la mettre hors d'elle et je suis sûr que ça peut m'aider à la faire partir de ce bar. Est ce que je veux qu'elle parte ? J'en sais absolument rien. Elle m'énerve juste à être là, à être présente à côté de moi.

Je suis tendu, je suis épuisé, mais ça j'ai pas besoin de le dire, je sais qu'elle le voit, qu'elle le sait, et plutôt crever que de retourner vers elle pour lui parler de tous mes problèmes. Je l'avais déjà fait quelque fois, mais après la dernière soirée qu'on a passé ensemble, je ne veux plus croire que je peux compter sur elle des fois. Non, c'est mon ennemie, et rien ne pourra changer ça, jamais. « La soirée est pas terminée, et j'ai pas besoin de toi pour mes ventes, tu serais juste un boulet à trainer derrière moi. » C'est moi qui lui avais appris à dealer, à attirer les clients, et elle pense vraiment qu'elle pourrait être plus forte que moi à ce jeu. Très drôle. Elle est insupportable à sourire comme ça, mais je rend ce sourire, parce que je sais qu'elle le déteste aussi le mien. On se voit uniquement pour se prouver qu'on se déteste toujours autant, mais qu'on peut pas passer trop de temps sans se voir. Qu'est ce qui va pas chez nous ? J'en sais rien, mais ce soir, je profite et je fais absolument tout ce que je veux. Mais je reste là, à côté d'elle alors que son pied tape contre ma cuisse. « Allez, tu te ramollies Ari, tu sais bien que tu me fais plus aucun effet. Je préfère les jeunes blondes, t'es plus ma came ! » Ouais j'essaie de m'en convaincre aussi par la même occasion.

Elle ne répond pas à la question Ariane, elle esquive, c'est ce qu'elle sait faire de mieux, fuir et essayer de descendre les gens. Ce qu'elle a oublié la rousse, c'est que je connais ses techniques par cœur, que toutes ces phrases je pouvais les prévoir. Et que je suis assuré de résister contre chacune de ses attaques. « Tu veux consommer, tu payes la rousse, comme tout le monde. » Comme si j'allais lui refiler quoi que ce soit gratuitement. Elle m'appelle Jeremiah, et là mes dents se serrent parce qu'elle sait que je déteste ça, je déteste tout autant le fait qu'elle me connaisse à ce point. Je la déteste. Je la déteste.
Elle veut me voir sombrer, et je ris, parce que tout le monde peut voir ça et que j'en ai absolument rien à foutre, parce que j'ai décidé que ce qui étaient pas content c'était pareil et que personne n'avait à juger ce que je fais de ma vie. Je secoue la tête avant d'accrocher son regard, parce que je ne baisserais pas les yeux une seule seconde. « Alors continue de mater si cet état te fait kiffer ! » Je me montre confiant, même si je ne vais pas bien, et qu'elle le sait que trop bien. Mais ce qu'elle ne comprend pas Ariane, c'est que je n'ai aucun espoir avec elle, je sais très bien que si je dois m'enfoncer c'est pas elle qui finira par m'aider, je sais que je ne peux pas compter sur elle et je m'y suis habitué. « Très bien, laisse moi sombrer au plus bas c'est tout ce que je demande, j'ai pas besoin de toi et j'aurais jamais besoin de toi. » C'est vrai, j'ai besoin de personne. « Mais tu m'apprends rien là, t'es juste capable de ça de toute manière, tu sais juste rien faire d'autre, admire mon spectacle quand moi je sais que que tu te détruis toute seule de l'intérieur parce que t'es incapable de gérer tes histoires et que ça ça me fait jubiler. » Et oui Ariane, tu me connais mais tu sais que je te connais aussi, et tu pourras jamais rien faire contre ça.
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Message(#)she's a tourist of the world beneath (ariet) EmptyDim 8 Mar 2020 - 0:58

« Allez, tu te ramollies Ari, tu sais bien que tu me fais plus aucun effet. Je préfère les jeunes blondes, t'es plus ma came ! » « Je savais pas que t'étais tombé si bas mon gars. » il a toujours su à quel point les blondes sont inutiles à mes yeux. Elles rient trop fort, elles rêvent trop fort. Elles sont belles mais ce sont des poupées, malléables et stupides, toutes identiques, toutes remplaçables. Celle qu'il cite parce qu'elle existe ou juste parce qu'il veut me faire rager fait pas exception à la règle. C'est pas de la jalousie si vous vous demandez, c'est que la vérité. « Tu veux consommer, tu payes la rousse, comme tout le monde. »

Oh, Jeremiah. « Je paie? » mon sourcil se hausse, ma voix pique. « Et ça, ça paie? » la première cicatrice que je fous sous ses yeux, celle le long de mon bras qu'il a cassé y'a des mois déjà. « Et ça? » une autre cicatrice provoquée de sa main au connard, sur ma clavicule, je la montre en tirant mon t-shirt, en la lui montrant sans rien d'autre qu'un regard noir comme confirmation que ça vient de lui, que de lui. « Ça aussi, fais pas comme si. » et la dernière cicatrice mais non la moindre, quand je dégage ma nuque de mes mèches rebelles pour lui montrer ce que les années de merde passées à ses côtés ont eu comme effet sur ma silhouette. Alors non, je pense qu'avec lui, j'ai aucune dette.

Son état de merde que je ne manque pas de souligner, la voix qui chante devant son malheur. « Alors continue de mater si cet état te fait kiffer ! » il fait comme s'il gère tout, il gère plus rien. Il fait comme s'il contrôlait tout, il a rien pour lui et ça l'enrage autant que ça m'amuse. « J'ai pas planifié arrêter. » mes jambes continuent de se balancer avec une innocence exagérée, je finis à son oreille à l'envoyer chier de toutes les façons des plus claires aux plus subtiles. Ça change pas avec les années, c'est ancré, c'est acté, c'est inné.

« Très bien, laisse moi sombrer au plus bas c'est tout ce que je demande, j'ai pas besoin de toi et j'aurais jamais besoin de toi. » boo, freaking hoo. « Si tu le répètes encore une fois t'y croiras peut-être. » il croit qu'il a besoin de personne parce qu'il s'assure de foutre tout le monde hors de sa vie dès qu'il montre la plue petite des fissures. Il clame qu'il a besoin de personne parce qu'il est incapable de s'avouer faible le gars, de perdre. Il se vante d'être invincible, il est qu'une merde à travers le reste, une poussière dans le monde. Et je sais ça par coeur, je le sais aussi bien parce que je suis pareille - et ça m'enrage de le réaliser une nouvelle fois quand son regard se merde, quand son sourire de merde, quand l'être humain de merde qu'il est bouge pas d'un centimètre et que moi-même je ne bouge pas plus. Identiques. « Mais tu m'apprends rien là, t'es juste capable de ça de toute manière, tu sais juste rien faire d'autre, admire mon spectacle quand moi je sais que que tu te détruis toute seule de l'intérieur parce que t'es incapable de gérer tes histoires et que ça ça me fait jubiler. »

Oh, l'enfoiré. « Crève. » il a pas le droit de me regarder avec ces yeux-là, c'est moi qui force de la fausse pitié. Il a pas le droit de me parler avec ces mots-là, c'est moi qui joue l'enragée. « Crève et donne-moi ce que t'as de plus fort. » et mes mains elles fouillent maintenant. Dans les poches de sa veste, de son jeans. Elles fouillent et elles investissent et elles sont partout et elles ragent aussi. Il a pas le droit de me dire ça à moi ; ma chute le regarde pas.
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Message(#)she's a tourist of the world beneath (ariet) EmptyMar 10 Mar 2020 - 18:33

« Oh mais tu sais que je te surprendrai toujours Ari tu le sais bien ! » Je la regarde en laissant mes cils papillonner. Elle est peut-être jalouse, et ça, ça pourrait me faire plaisir. Je continue de la fixer, elle est encore assise, elle n'est toujours pas partie en mode furie parce que je respirais trop fort. Qu'est ce qu'elle peut bien vouloir ? Pourquoi elle ne me laisse pas là pour aller faire chier quelqu'un d'autre ? Elle est vraiment insupportable, je savais même pas que c'était possible de détester autant une seule personne. Je pense à Elora quand je parle de petite blonde plus jeunes que moi. Mais le visage de la blonde disparaît rapidement quand mon regard se plante de nouveau dans celui de la rousse.

Elle veut prendre de la drogue, et c'est pas moi qui vais avoir un quelconque pouvoir sur ce qu'elle va prendre ou non. Elle veut pas payer sa dose, et je lève les yeux au ciel quand elle me fait la liste des cicatrices que je lui ai faite. Elle sait toujours tout retourner contre moi, alors que j'ai certainement autant voir plus de cicatrices qu'elle. Et la majorité, c'est elle qui les a faite. Je ris un peu, elle me fait vraiment la liste là, c'est pathétique. « T'es vraiment si désespérée que ça pour avoir ta dose ? » Je lève un sourcil. Et je commence à lever légèrement mon tee-shirt pour pointer une ligne blanche sur mon torse. « Parce que ça, ça vient de toi Ari chérie ! » Je baisse le haut de mon pantalon « ça aussi » Je soulève la manche de mon pull. « La broche dans le bras, c'est toi aussi » ces souvenirs me font rire autant qu'ils me donnent envie de la tuer en frappant sa tête violemment contre cette table. « Oh et l'épaule déboîtée ça laisse pas de cicatrices, mais c'est toi aussi. » J'en ai d'autres en stock. Si elle veut qu'on fasse un concours je pense que je gagne. « Arrête de toujours faire ta victime Ariane. » Parce que je passe toujours pour le méchant, et ça je m'en fiche. Mais elle n'est pas une enfant de cœur. Loin de là.

« Ouais je crois que j'avais remarqué à quel point t'aimes me regarder. » Tout est bon pour détourner l'attention. Parce que je sais qu'elle va détester que je lui dise des trucs pareils. Elle va rager Ariane, et avec un peu de chance elle finira par en avoir marre d'être conne et elle partira de ce bar pour trouver de la drogue ailleurs. On ne bouge pas, et nos regards ne se lâchent pas non plus. Parce qu'aucun de nous va vouloir lâcher et je le sais que trop bien. Donc je vais rester là, le temps qu'il faudra, j'ai tout mon temps. Et je pique, autant qu'elle. Elle sait avec qui elle est venue jouer, elle sait qu'elle arrive à me toucher autant que je peux le faire. Et même si aucun de nous deux ne l'avouera jamais, on se connait bien, trop bien. « Non pas tout de suite ça te ferait bien trop plaisir. Par contre si toi tu pouvais aller mourir plus loin ça m'arrangerait. » Essaies de te convaincre Jet. Mais je continue de la regarder, et son visage se rapproche à Ariane. Elle se retrouve à quelques centimètres du mien et ce n'est pas moi qui risque de reculer. Ses mains me fouillent, elle la veut sa dose. « Tu pourrais demander plus gentiment » J'ai une fausse moue triste et un sourire mauvais qui se dessine au coin de mes lèvres. « Et alors, tu comptes me toucher comme ça encore longtemps ? » J'attrape ses yeux de nouveaux, et ils sont bien plus proche. Bien trop proche. « Je te connais Ari, j'ai glissé le sachet dans un endroit où t'iras pas mettre ta main en public » Un clin d’œil, et ce sourire qui ne quitte pas mon visage. J'en profite pour m'amuser encore un peu.
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Message(#)she's a tourist of the world beneath (ariet) EmptyDim 22 Mar 2020 - 2:03

« Arrête de toujours faire ta victime Ariane. »
« Arrête de toujours réclamer ma pitié, Jeremiah. »

Et on pourrait continuer comme ça longtemps. On en a une longue liste de reproches, on a mis une vie à la bâtir et à la raturer et à ajouter pire, et c'est sûr que sa gueule de merde additionnée à son sourire de connard m'en donnent des tas de bonnes raisons de l'haïr en ce moment. Si en plus il en rajoute en exhibant ses cicatrices censées me faire pleurer son sort quand je n'y vois là que de beaux et parfaits trophées de guerre signés de ma main, les seules larmes qu'on verra couler ce soir seront les siennes quand je l'étranglerai à deux mains. On parlait de quoi, déjà?

« Ouais je crois que j'avais remarqué à quel point t'aimes me regarder. » arf, on parlait de lui et de sa capacité à être tellement vantard et au-dessus de tout qu'il fait partie de cette catégorie de gens que je voudrais tuer rien que pour les ramener à la vie pour les tuer à nouveau. Je dis catégorie de gens, mais vous avez compris qu'il n'y a que lui sous l'appellation. « J'me demande juste si je commence par te crever les yeux ou par t'arracher la langue. » ma nuque s'arque, mes jambes battent la cadence, mes paupières battent sur elles-mêmes et je détaille chaque trait de son visage angélique pour certains, démoniaque pour moi. Si au moins il était borgne et qu'il arrêtait de me piquer avec ses vannes qui font juste me faire bouillir un peu plus à chaque fois, j'aurais la paix pour un bref instant.

Mes voeux pour sa mort volent loin, bien loin quand il les balaie du revers de la paume. « Non pas tout de suite ça te ferait bien trop plaisir. Par contre si toi tu pouvais aller mourir plus loin ça m'arrangerait. » « Plus tu me dis de dégager plus je vais coller du con. Tu fais exprès là, tu veux que je reste et ça, ça fait pitié. » parce qu'entre temps, je suis pas juste là, je suis proche aussi. « Tu pourrais demander plus gentiment » et je fouille dans ses poches, je fouille dans ses affaires, je prends toute la place, j'envahis son espace comme il envahit ma tête et ma vie depuis bien trop longtemps pour que ce soit sain. « Et alors, tu comptes me toucher comme ça encore longtemps ? » il laisse des séquelles et il est nocif et il est qu'une cause et qu'une conséquence Jet, et le pire c'est qu'il s'en amuse que je sois son pire dommage collatéral. « Je te connais Ari, j'ai glissé le sachet dans un endroit où t'iras pas mettre ta main en public »

« Me force pas à supplier. » mes lèvres viennent trouver son oreille, la seconde la seule où y'a un millimètre à peine de distance entre nos visages et nos corps. Et il pue Jet, il sent lui, il sent son parfum toxique qui a pas changé depuis des années, duquel je me suis autant languis que j'ai détesté. C'est exprès, que je morde son lobe, c'est exprès, que je morde sa nuque. C'est exprès parce que ça le déconcentre, et y'a pas d'autre raison que ça, cherchez pas. Vos gueules.

Mes paumes se plaquent sur son torse, une fois, dix autres. Assez fort pour qu'il recule, assez fort pour qu'il soit sonné suffisamment qu'il se laisse pousser rapidement jusqu'au bar. Le comptoir doit lui lacérer le dos, il y est pressé parce que je l'y coince de toutes mes forces, et entre temps, son sachet de connard planqué dans son endroit de connard parce que c'est un connard, il est tombé au sol, à mes pieds. « Mieux. » je me dégage le temps de me pencher vite fait et de rattraper la drogue, un des cachets que j'avale rapidement le sourire aux lèvres la lueur revenue à nouveau au creux de mes prunelles.

« Quand tu collabores comme ça, tu me donnes presque envie de partager. »
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Message(#)she's a tourist of the world beneath (ariet) EmptyDim 22 Mar 2020 - 2:40

« Qui a commencé ? » C'est elle qui exhibe ses blessures à la face du monde. Enfin à moi, mais c'est pareil. Elle serait certainement prête à se foutre à poil pour que je lui donne une pilule. Bizarre. C'est pas elle de presque supplier. Parce que là, elle supplie à sa manière. Je la connais, elle ne s'amuserait pas à me montrer des blessures que je connais déjà sinon. Et je la suis dans ses conneries, je montre les miennes. J'en ai quelques unes qu'on voit bien et d'autre que personne ne peut voir à part elle. Et je la hais pour ça. Pourquoi je reste à côté d'elle déjà ? Parce que ça l'insupporte bien évidemment. Oui oui, seulement parce que je sais qu'elle déteste ça. Et parce que j'étais le premier à être ici aussi.

Ses menaces me font sourire encore, c'est les même qui reviennent depuis des années et pourtant j'ai les même magnifiques yeux et ma langue est toujours aussi active. Try again Ari. Ça n'a plus aucun effet, par contre j'aime la voir s'énerver. J'aime voir la pression monter et son regard s'emplir de colère. Ça c'est la Ariane que je fais toujours ressortir bien trop facilement, celle qui est capable de tout et n'importe quoi. Et elle en a fait des conneries quand elle était dans cet état. Comme moi j'en ai fait. C'est la seule personne qui a autant de facilité à me rendre violent, et on ne saura jamais pourquoi. On sait tous très bien pourquoi mais on va la fermer parce que personne l'assume. « Ma langue fait des miracles tu le sais bien Ari, ce serait bête de m'en priver. Et le monde serait bien moins beau sans mes yeux. » Je hoche la tête, toujours aussi sûr de moi, parce que je sais qu'elle aime mes yeux, je sais que je la fais vriller et ça, c'est pas anodin. Et je dis pas du tout ça parce que je vis la même chose, pas du tout.

« Je me dis peut-être que tu vas finir par en avoir marre de faire le pot de colle » C'est pas mon genre de la pousser à partir juste parce que je sais que si je fais ça elle va rester collée à moi. Non. Mais en tout cas elle reste là, elle reste toujours là. Elle est jamais loin. Et je sais que quand elle est là je finis toujours par m'enfoncer, parce qu'on a ce don. On s'attire tous les deux vers le bas, mais au moins, on est deux à plonger. Ses mains se perdent sur moi, et je la laisse faire alors que je garde les sachets pour moi. Mais elle sait trop bien y faire, elle me connait trop. Et là j'ai envie de lui péter son autre bras, ou d'attraper sa tête pour la taper contre la table, au choix. Mais je fais rien, bien évidemment que je profite du moment où elle me mord le lobe de l'oreille, où ses dents dans mon cou. Ma main serre sa hanche, et je sais que ça aussi ça la perturbe Ariane.

Un sachet tombe au sol. Et merde. Elle est plus rapide que moi, elle attrape le sachet et elle gobe une pilule. Mais quelle conne. « Quand je collabore ? » Et là elle me fait vriller, là je vois rouge. « Même moi je prends pas ma marchandise Ari. » Parce que ces merdes sont coupés au fentanyl. Parce que ça rend bien trop addict et même moi je veux pas de ça. « Je t'avais dit non Ariane, réfléchis des fois putain. » Mon ton monte, mes yeux envoient des éclairs. Je m'énerve parce qu'elle m'a volé Ari, pas parce qu'elle se met en danger. Faisons la part des choses. « On sort de là. » Parce qu'elle ne sait pas ce que ça va lui faire, parce que je sais qu'elle a pris une dose bien trop importante et que ça ne va pas être beau à voir.
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Message(#)she's a tourist of the world beneath (ariet) EmptyDim 22 Mar 2020 - 14:46

Le sachet tombe par terre et c'est mon ego, c'est lui et mon orgueil et toutes les fibres de mon corps en entier qui veulent lui prouver je sais pas quoi mais qui le lui prouvent le plus fièrement possible quand je gobe un de ses cachets en oubliant la règle numéro un avec Jet : jamais lui faire confiance.

« Même moi je prends pas ma marchandise Ari. »
« Dans quelle merde tu t'es encore foutu? »

Je pouffe de rire, n'en ai rien à foutre de son regard fou, n'en ai rien à battre de ses mises en garde de merde. Il fait comme si c'était grave quand il sait aussi bien que moi que l'un l'autre on se souhaite juste la mort la plus douloureuse qui soit. Alors non, j'y pense pas, ça me revient pas du tout en tête de pas lui faire confiance, de ne plus jamais lui faire confiance, parce que ce sont que des cachets et parce que c'est rien de plus que d'habitude et parce qu'il ment comme il respire le gars, il s'amuse là, c'est le seul moyen de défense qu'il lui reste d'avoir l'air paniqué lui qui panique jamais et encore moins pour moi.

« Je t'avais dit non Ariane, réfléchis des fois putain. »
« Franchement, calme-toi, y'a quoi là-dedans que j'ai jamais pris? »

Il continue de râler je continue de tenir son regard, je soupire aussi, éclate de rire à nouveau, un rire qui se casse un peu trop nerveusement sur mes lèvres pour que ce soit inaperçu. Mais c'est rien c'est juste la fierté de voir que je mords pas à ses frasques, que j'en crois strictement rien de ses mises en garde de connard qui devrait vraiment arrêter de tanguer parce que là ça devient difficile de l'haïr s'il se dédouble et s'il est là mais qu'il est ailleurs aussi. Wait what?

« On sort de là. » je sais même pas ça fait combien de temps, je sais même pas s'il me prend le bras ou la hanche encore, si ses doigts qui me font l'effet de serres acérées rentrent dans ma chair ou dans mes fringues mais il me tire et je grogne, j'aurais mordu si j'étais pas occupée à lui rire à la gueule. « On? Arrête de jouer le lourd possessif Jet, j'ai plus 15 ans. » le bar défile devant mes yeux et les effets remontent, indéfectibles, ils s'immiscent et c'est rapide son truc, c'est fort aussi, je m'adapte, je sais faire que ça, je raille aussi, même combat. « Et même quand j'avais 15 ans t'étais une merde et fuck, ça tourne. » ça tourne parce qu'il va trop vite, ça tourne parce qu'il est pas foutu de ralentir, ça tourne parce qu'il fait exprès et ça tourne parce que je le hais et - « Arrête, arrête, Jet arrête. » je sais même pas si on est encore à l'intérieur ou dehors, je sais juste que mes sens sont décuplés et que sa main sur ma peau est aussi brûlante que glacée.
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Message(#)she's a tourist of the world beneath (ariet) EmptyDim 22 Mar 2020 - 16:57

Elle m'énerve, vraiment. Parce qu'elle croit qu'elle joue en connaissant les règles, en étant invincible. Mais je vois bien qu'elle est fragilisée la Parker. Elle se détruit de l'intérieur et croyez moi c'est pas beau à voir. Elle me touche, elle est vicieuse parce qu'elle sait terriblement bien ce qu'elle fait et comment elle doit le faire pour que je craque. Je me maudis de l'intérieur de la laisse avoir une emprise même la plus infime sur moi quand elle pose ses lèvres dans mon cou. Mais moi aussi je sais jouer, et contrairement à elle moi je connais les règles. Je sais qu'il ne faut pas prendre cette merde, parce que Lou coupe sa marchandise avec du fentanyl pour booster les effets et les ventes. Et ça me va que le monde entier soit accro, c'est bon pour mon business, mais Ari me fait chier à me voler une pilule alors que je lui ai dit de ne pas le faire. Pourquoi elle fait toujours ça ? Pourquoi elle veut passer sa vie à me rendre fou ? Je devrais la laisser se démerder avec sa pilule et les effets. « C'est toi qui es dans la merde là. » Moi je gère, je gère toujours tout ce qui se passe dans ma vie.

Je suis vraiment énervé, et le pire c'est que ça l'amuse. Elle veut vraiment que je la jette sous une voiture en sortant de ce putain de bar ? « T'as jamais pris ça Ariane, c'est tout, cherches pas. » C'est trop tard maintenant de toute façon. J'aurais pu partir, je jure que je serais parti en la laissant dans sa merde si il n'y avait pas eu ce gars derrière elle qui la regardait un peu trop intensément. « Tu réagis exactement comme si t'avais 15 ans Parker. » On réagit tous les deux comme si on était encore jeune, comme si on vivait encore notre pseudo idylle. Mes dents se serrent et je tourne la tête. « Oh merci t'es trop gentille. » J'étais une merde, elle a presque jamais été aussi gentille depuis que je la connais. Et je les vois ses pupilles qui s'étalent. Je ne vois bientôt plus la couleur de ses yeux. Ils sont noirs, et sa tête tangue. Merde c'est rapide ce truc. Et si je partais ? Elle me dit d'arrêter alors que je ne la touche même pas, je vois rouge depuis qu'elle m'a volé cette pilule. Et quand je tourne la tête et que je vois ce mec qui la tire par le bras, il ne m'en faut pas plus pour exploser. Je sais pas comment j'arrive sur le mec mais un coup de poing suffit à l'envoyer au sol. Et je sais que je vais pas pouvoir rester dans ce bar pour la soirée. Elle me tue ma soirée de vente la rousse avec ses conneries. « On bouge. Maintenant. » Et là c'est comme quand elle avait 15 ans et que je me battais à cause d'elle dans chacun des bars de Brisbane. Je l'attrape par le poignet et on part en courant. Je la tire dans les rues mais je sens qu'elle ralentit Ariane. « Comment tu te sens là ? » Non je m'inquiète pas, je veux juste pas qu'elle s'écroule au sol en gardant ma main dans la sienne.
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Message(#)she's a tourist of the world beneath (ariet) EmptyDim 22 Mar 2020 - 21:54

« On bouge. Maintenant. » elle bouge déjà, il a pas remarqué?

Il a pas remarqué comment elle tangue la rousse, comment l'autre raté qui l'a attrapée au vol bouge lui aussi? Elle, elle l'a vu, elle l'a vu qui a fait un pas et quinze autres derrière parce que Jet l'a cogné, elle a voulu pouffer de rire mais son rire, il s'est logé dans sa gorge et il en sortait pas, y'avait aucune chance qu'il en sorte il y était coincé, l'air avec.

Et elle rage Ariane, elle rage si fort, de toutes les forces qu'il lui reste, parce qu'elle perd pied la conne, parce qu'elle a pris un cachet qui lui fait l'effet de cinquante. Elle est exténuée la française, elle l'est depuis des semaines et des mois et elle se tue à petit feu encore un peu plus quand les effets remontent et que ses sens de décuplent une seconde pour s'annihiler la suivante. On la tire d'un sens, on la ramène de l'autre, Etish la bouscule et elle suit sans vraiment savoir qui. Elle serait pas derrière lui, si elle avait tous ses sens, elle l'aurait pas laissée enserrer sa main de la sienne si elle était elle-même Ariane, parce qu'elle sait aussi bien maintenant que sous l'effet d'aucune drogue que de suivre Jet reste toujours un terrible idée, un plan foireux en puissance. Elle le déteste, elle le hait au point où lorsque sa main s'ancre à celle de l'australien elle retient un haut le coeur. Elle le met sur la faute de son dédain, bien sûr, quand c'est son estomac en entier qui se rebelle, sa silhouette faiblarde qui lutte contre une nouvelle attaque.  

« Comment tu te sens là ? » « Pourquoi tu me tiens la main? » ses pupilles sont dilatées elle voit tout en double, en triple. La lumière des lampadaires dehors l'aveugle, ils sont dehors ça par contre elle le sait, quand la brise fraîche de la nuit se casse sur sa peau moite, sur sa nuque bouillante. « Pourquoi t'es là? » elle le bombarde de questions dont elle ne voudrait jamais entendre la réponse ni maintenant ni jamais, quand ses ongles s'ancrent dans la peau du brun, quand elle se retient de tomber en agrippant les plis de son t-shirt, quand elle lui reproche une énième fois de bouger alors qu'il est immobile. « Pourquoi t'arrêtes pas de tourner sérieux Jet, si tu bouges encore d'un centimètre je- » tu-quoi Ariane? Parce que pour le moment, tu-rien, à voir comment tu perds l'équilibre, à voir comment, si y'avait pas eu un mur de briques pour te rattraper derrière, tu te serais pas juste écroulée au sol, pathétique droguée, vulgaire poupée.
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