| she's a tourist of the world beneath (ariet) |
| | (#)Dim 22 Mar 2020 - 23:00 | |
| Je la tire par la main, je sens que mon poing me fait mal d'avoir frapper ce mec aux mains baladeuses. J'ai sorti Ariane de là, et je ne sais pas si j'aurais dû. Je l'aurais sorti de là dans tous les cas mais je peux garder un peu l'espoir que je suis capable de la laisser se démerder quand elle fait des conneries. Au moins si je la gère elle j'ai pas à me gérer moi. Je sors avec elle de ce bar, je lui tiens la main parce qu'elle est incapable de tenir debout ou marcher droit sans que je la guide. Pourquoi je m'emmerde avec ça ? Avec elle ? Alors qu'elle elle aurait été heureuse de me voir crever dans une ruelle à cause d'une overdose. Je souffle bruyamment, et j'avance vite tant qu'elle peut me suivre. Je sais pas où on va mais on y va.
Mais elle ralentit, elle perd pied dans tous les sens du terme. Je le vois dans ses yeux, elle s'enfonce, et c'était vraiment une mauvaise idée de voler cette pilule. Parce qu'elle n'a pas la force de lutter, elle a seulement la force de me faire chier jusqu'à la fin du temps. « Parce que tu tiens pas debout. » Et ma main brûle alors je la lâche mes les mains de la rousse s'accrochent à mon tee-shirt et je peux pas m'éloigner sinon elle s'écrase au sol. Quoi que, ça pourrait être drôle. Mais j'ai pas le temps de réagir qu'elle est remise à peu près correctement sur ses pieds. Elle est pathétique Ariane, et elle est complètement défoncée.
Pourquoi je suis là ? Pourquoi je suis encore là alors que j'aurais pu la laisser se démerder après qu'elle m'ait volé. J'en sais rien, j'ai attrapé sa main, j'ai frappé un gars, et je cours dans les rues de Brisbane pour la ramener en vie quelque part. Je souffle, j'ai envie de m'éloigner là. Et c'est ce que je fais, je me décale et je me retrouve le dos posé contre un mur. « J'en sais rien, la prochaine fois je me rappellerai de te laisser te démerder. » Parce qu'elle elle aurait pas hésité une seule seconde. « Pourquoi t'es venue Ari ? Pourquoi t'as pas juste fait ta vie dans ce putain de bar ? » Parce que c'est la question que je me pose depuis que j'ai vu ses cheveux roux et ses yeux de serpent. On dit toujours qu'on ne se reverra plus jamais, mais ça fait des années qu'elle est accroché à ma vie. « Tu fais chier Ariane. » Et je me tourne pour laisser mon poing s'écraser contre le mur. Elle fait ressortir toute ma rage même quand elle ne fait absolument rien. Et elle est de nouveau à côté de moi à s'accrocher à mon tee-shirt comme si sa vie en dépendait. « Tu tu tu rien du tout t'es même pas capable de faire une phrase complète. » Elle aurait pas dû vouloir en faire qu'à sa tête encore une fois. « Tu peux marcher ? Si tu marches pas je te laisse te démerder ici. » |
| | | | (#)Mar 24 Mar 2020 - 3:09 | |
| La brise lui donne un frisson, le contact de sa main moite sur la sienne, rèche, pareil. Et elle inspire Ariane, l'air lui brûle les poumons mais lui donne au moins l'impression que ça arrête de bourdonner dans sa tête, un temps. « J'en sais rien, la prochaine fois je me rappellerai de te laisser te démerder. » elle aurait roulé des yeux, elle aurait ragé aussi, si elle avait pas été occupée à se retenir à un mur, à passer sa main dans ses mèches qui se collent de plus en plus à sa nuque. Elle est poisseuse Ariane, elle bouille de l'intérieur et gèle à l'extérieur.
« Pourquoi t'es venue Ari ? Pourquoi t'as pas juste fait ta vie dans ce putain de bar ? » « Tu sais pourquoi Jet. » il rage et elle répond aussi vite, elle se détourne des briques pour relever le menton, pour plonger ses yeux de plus en plus rougis dans ceux d'Etish, son regard d'oiseau de proie qu'elle arrive à tenir pour une seconde de plus que la précédente. « C'est la même raison pour laquelle toi t'es là. » « Tu fais chier Ariane. » et il cogne, il cogne juste à côté d'elle, elle sursaute plus pour la surprise que pour la peur en vrai. Elle n'a pas peur de lui, elle a bien plus peur de ce qu'elle est quand il est dans les parages.
Et il tangue, et il bouge, et au final il fait rien, mais elle l'en accuse tout de même. « Tu tu tu rien du tout t'es même pas capable de faire une phrase complète. » et lui, il est même pas capable de pas foutre de sang sur ses fringues, de pas en mettre sur la brique, de pas en mettre sur le bitume, quand elle est obnubilée par les gouttes carmin qui s'échappent de ses jointures pour finir dans son sillage. Elle ne l'écoute plus Parker, elle est dans sa tête et c'est pire. « Tu peux marcher ? Si tu marches pas je te laisse te démerder ici. » « Vraiment? » et elle pouffe là, elle est incontrôlable, quand sa cage thoracique la serre et que son souffle se perd entre deux rires entre les nerfs qui claquent et l'exaspération qu'elle craque. « Je marche pas, regarde. »
Elle se moque, elle ironise, elle marche aussi, elle marche mal, elle marche tout sauf en ligne droite, elle a son corps en entier qui tremble et ses muscles qui font à leur tête, mais elle marche et elle le déteste, ça c'est un fait.
« Tu peux partir Jet. Si c'est que ça qui te garde ici tu dégages et tu me- » et elle tombe l'idiote, elle tombe au sol mais elle se relève parce qu'elle a pas lâché son regard du sien et parce qu'elle s'est promis de plus jamais tomber quand il serait dans les parages. Jamais. |
| | | | (#)Mar 24 Mar 2020 - 3:57 | |
| Elle tient pas debout Ari, elle marche pas droit, c'est tout juste si elle se souvient qu'elle est censée mettre un pied devant l'autre pour avancer. Elle est longue à marcher, je l'ai déjà connu bien plus rapide quand on devait échapper à des mecs pas nets. Je rage, bien sûr que je rage. Parce qu'elle me fait perdre de la marchandise, parce qu'elle me fait perdre des clients, parce qu'elle me fait frapper des gens, parce qu'elle me met hors de moi alors que j'avais pas forcément prévu de m'énerver ce soir. « Non je sais pas pourquoi. » Vas y continues de faire l'autruche Jet c'est intelligent ça. Parce que je sais, bien évidemment que je le sais mais plutôt crever que de l'avouer. Qu'est ce que tu me fais là Ari ? Je secoue la tête, dans l'incompréhension la plus totale. « C'est la même raison pour laquelle toi t'es là. » Mes dents se serrent, parce que elle aussi elle sait. Bien évidemment qu'elle sait elle est la principale protagoniste de cette longue histoire compliqué. « T'es défoncée Ari tu sais plus ce que tu dis. » Oui, mettons ça sur le dos de la drogue Jet, encore plus intelligent. Il chercher, il cherche, et quand il trouve il fuit. Mon poing s'écrase sur le mur et ça fait mal, parce que là c'est le mur qui gagne et ma main qui saigne.
Et j'essaie encore de lui faire croire que je suis en capacité de la laisser dans la rue dans cet état. Peut-être que ça peut la motiver à avancer un peu plus vite. Mais bien évidemment que non et j'aurais dû le deviner, j'aurais dû réfléchir avant de parler. « T'as pas assez cherché la merde pour la soirée là ? » Et non je laisserais pas un autre gars essayer de l'approcher alors qu'elle ne sait quasiment plus où elle est ni comment elle s'appelle. « Tu marches pas je te porte. » Mes yeux s'ancrent dans les siens pour lui montrer que je suis sérieux.
Elle finit par marcher, et j'ai lâché sa main. J'essaie juste de marcher à peu près à sa hauteur. Elle est défoncée et elle parle trop, elle déterre des questions qu'on ne pose pas, des choses qu'on ne se dit pas parce qu'on est bien trop occupé à se détester normalement. Mais la question m'arrache une grimace alors qu'elle tombe. Mais elle se relève, assez vite. « Je vais pas partir là Ari. » Non je vais rester, et je vais te ramener chez moi pour que tu puisses redescendre et pas être seule. « si c'est que quoi ? Que le fait que tu sois défoncée et que tu puisses pas marcher toute seule ? Arrêtes de raconter des conneries et avances on est bientôt arrivé. » |
| | | | (#)Mer 25 Mar 2020 - 1:36 | |
| « T'es défoncée Ari tu sais plus ce que tu dis. » « Et toi, c'est quoi ton excuse? » elle en rajoute et elle devrait pas, surtout pas, quand elle pointe du menton ses jointures en sang, quand elle raille la conne, quand elle gratte la peste. Elle joue avec le feu à s'en brûler bien plus que les doigts quand ses seuls élans de lucidité elle les utilise pour le piquer plutôt que de dégainer son portable et de s'appeler un taxi. Elle devrait juste rentrer Ariane, elle devrait juste se tirer de là avant qu'il soit trop tard, elle devrait pas s'accrocher à son épaule non plus, même si elle y va toutes griffes dehors, même si elle y plante chacun de ses ongles dans la chair d'Etish si fort qu'elle en jubile.
« T'as pas assez cherché la merde pour la soirée là ? » blablabla et elle baille et elle se moque, la chaleur dans son ventre qui monte maintenant à ses joues, à sa tête. Elle bouille de l'intérieur et elle crève de chaud la rousse, quand elle finit par retirer sa veste de cuir et la lui tirer à la gueule, comme si le tissu allait lui faire des bleus, comme si la fermeture éclair allait lui crever un oeil. L'espoir fait vivre. « Tu marches pas je te porte. » son éclat de rire perce la ruelle, elle qui est à quelques centimètres à peine du visage du brun, elle qui les voit ses yeux perçants qu'il a vrillés sur elle, lui qui pense qu'il a la moindre autorité et qu'il va véritablement la porter le connard. Qu'il rêve. « C'est toi qui cherche la merde ce soir si tu penses me porter. » le même ton que lui qu'elle utilise, ses lèvres qu'elle agite et sa tête qu'elle dodeline, elle est trop proche Ariane, elle pouffe à nouveau et elle s'esquiverait presque, et elle le fait, quand il lâche sa main et que d'office l'absence de contact lui agresse chaque nerf presqu'autant que lorsque leurs doigts étaient accrochés agressivement les uns aux autres.
Il partira pas, mais tout ce qu'elle retient, c'est qu'ils sont « bientôt arrivé. » « Où ça? » elle connaît pas le quartier, elle connaît rien d'autre que la sensation qui l'étouffe là, et qui la fait le repousser sur le côté quand elle tangue de l'autre. « On va nulle part. » elle se braque et elle suffoque, elle a chaud encore et toujours, ça change pas. « Ok on va juste me chercher un verre d'eau et après je dégage. » elle sait même pas où ils vont, elle sait pas et pour être totalement honnête elle ne veut même pas savoir. Quand ils s'arrêtent devant un building qu'elle maudit déjà, et qu'il sort de la poche de son jeans déchiré un kit de clés qu'elle maudit encore plus. |
| | | | (#)Mer 25 Mar 2020 - 2:14 | |
| Elle cherche Ariane, elle a encore moins de limite que d'habitude ce soir, et moi je me retrouve coincé entre elle et le mur. Parce que je compte pas partir, je pourrais pas même si je le voulais. Et elle tourne autour du pot, elle utilise pas les mots qu'on a jamais voulu utiliser et qu'on voudra sûrement jamais utilisé. Parce que ça a pas d'intérêt, parce qu'on est censé avoir grandit non ? On les oublie les amours de jeunesse, normalement. Elle regarde ma main et mon regard suit le sien. « Moi j'ai rien dit. » Parce que je laisse parler mes poings, parce que ça ferait presque moins mal de frapper ce mur que de continuer d'aborder à demi mot un sujet aussi compliqué. Arrêtes Ari, on est pas prêt pour parler de ça, on est pas prêt à l'après de cette discussion.
Elle rit et ça m'énerve encore plus, ses doigts se plantent dans mon épaule mais elle l'a déjà tellement fait que cette partie de mon corps est anesthésiée, et c'est pas la seule. Elle me jette sa veste à la figure et je la laisse tomber au sol, comme si j'allais garder sa veste. J'ai une tête de porte manteau ? Elle restera par terre si elle la ramasse et elle finira par raconter que c'est de ma faute si elle a un rhume dans 3 ans parce que j'aurais laissé sa veste dans la ruelle. Elle me cherche, elle ne fait que ça. Et on est proche, son visage se rapproche et je ne montre rien, elle ne montre rien non plus, on est trop fort à ce jeu là. On pratique cette relation depuis des années. « Et tu vas faire quoi si je te porte là ? Me donner des coups de pieds, de poing ? Tu sais que tu pourras rien faire de plus pour m'en empêcher, et tes coups auront aucun effet, alors continue de chercher. » Mon visage est encore un peu plus proche, mais il s'arrête en cours de route, parce que je sens son souffle chaud, et que c'est déjà trop près.
Je partirai pas, j'ai laissé échappé cette information mais elle relève pas, et là je retrouve la Ari que je connais depuis toujours. Celle qui entend mais qui ne parle pas. « Chez moi. » C'est pas loin, et je la laisserai pas rentrer avec qui que ce soit d'autre que moi. « Je me souviens pas t'avoir demandé ton avis. » Elle viendra chez moi. Point. Il n'y a aucune discussion ou négociation possible. Je regretterai demain, elle partira avant même que j'ouvre les yeux, et tout redeviendra comme avant. « Oui bien sûr. » Un faux sourire, ma clé que je sors de ma poche pour ouvrir. Et on se retrouve devant l'appartement, j'ouvre, je la fais entrer et j'espère au fond de moi que Carter et Birdie ne se ramèneront pas. « La cuisine est là, y'a de la bière au frigo. » |
| | | | (#)Mer 25 Mar 2020 - 2:51 | |
| La ville prend des proportions immenses quand elle sait que dalle où elle se trouve et qu'elle en rigole de plus belle la rousse. « Chez moi. » et le voilà qui redevient double, quand il s'agite à gauche et maintenant à droite, et quand sa gorge à elle devient sèche, si sèche. « Je me souviens pas t'avoir demandé ton avis. » elle sait même plus pourquoi ils se disputent si ce n'est qu'ils font ça depuis le premier jour et qu'ils se gueuleront dessus probablement même lorsque chacun aura envoyé l'autre sur son lit de mort. Alors plutôt que de lui répondre elle le fait enrager à rien dire, absolument rien, levant simplement son majeur à son intention comme s'il s'agissait là d'une réponse globale à toutes les merdes qu'il pouvait lui dire ce soir comme celles qu'il lui dit à chaque fois qu'ils se croisent. Ils se croisent toujours, ils se cherchent toujours, ils se trouvent toujours, aussi. Ils arrivaient jamais vraiment à sortir de l'orbite de l'autre autant ils détruisaient tout sur leur passage.
« Oui bien sûr. » elle veut qu'un verre d'eau et de l'aspirine. Elle veut juste que son coeur arrête de marteler dans sa poitrine et contre sa boîte crânienne, elle veut juste qu'il ferme sa gueule aussi, mais apparemment, tout ça, c'est trop demandé. Et ils montent, et elle rage, elle le pousse dans les escaliers, elle le presse à monter plus vite parce qu'elle va pas traîner une seconde de plus ici, dans son appart de merde, avec sa vue de merde et ses grandes baies vitrées de merde. Même son mobilier la fait rager c'est pour dire, surtout quand elle reconnaît le canapé qu'il avait du temps de son loft d'ado paumé post-famille d'accueil. « La cuisine est là, y'a de la bière au frigo. » comme si elle allait boire de la bière alors que son corps en entier est en crise, il est con et il l'est pour vrai.
« T'habites dans un taudis. » qu'elle statut, l'évidence, retirant ses chaussures pour les lui lancer sur les mollets comme si c'était la chose logique à faire. Elle s'en fout qu'il ait des colocs ou pas, elle s'en fout qu'il ait mis tout son fric dans cet endroit de paumé ou pas. « Et je vais prendre une douche. » le verre d'eau en devient un jet entier quand elle décide que ça suffit de lutter entre la canicule et les frissons en alterné. Son regard est noir, il brûle, il calcine sur place quand elle passe à sa hauteur et qu'elle le met en garde que s'il ose le moindre pas vers elle, elle le bute avec le peu de forces qu'il lui reste, elle et sa silhouette chambranlante.
L'eau est tantôt bouillante, tantôt glacée. Elle a piqué des fringues dans la machine à sécher, elle sait même pas si ce sont les siennes ou celles de quelqu'un d'autre. Okay, il sent Jet le t-shirt, et il pue Jet le jogging, et elle râle, elle râle sous la douche et elle grelotte et elle tremble l'idiote, la faute qu'elle met sur les épaules d'Etish pour ce soir et pour les années précédentes et toutes celles à venir. Ce n'est que lorsque son corps a arrêté de se secouer comme du chiffon qu'elle sort de là, essorant ses cheveux détrempés avec la première serviette sèche du bord, enfilant ses vêtements le plus naturellement du monde non sans l'haïr juste parce qu'elle peut au passage.
« Ça va c'est bon te fais pas chier je gère. » quand elle revient à la cuisine, elle se cherche un verre dans toutes les armoires pour de l'eau, elle erre vers le frigo aussi. Parce qu'elle apprend pas, parce que son eau se troque maintenant pour une bière, et parce que même si elle est chez lui, elle se sert, et elle l'oublie. |
| | | | (#)Mer 25 Mar 2020 - 3:33 | |
| Elle monte, elle monte et elle râle putain. C'est une chieuse depuis sa naissance celle là. Pourquoi je l'ai pas laissé devant la porte déjà ? Je rage, je rage tellement de la faire monter dans mon appartement. C'est la première et dernière fois, c'est la seule fois où elle arrivera à voler dans mon stock, où elle se mettra dans un état pareil parce que j'aime pas la voir comme ça. Parce que j'ai perdu de l'argent et du temps pour m'occuper de la gamine qui est incapable de se contrôler parce qu'elle se détruit de l'intérieur. Et parce que moi j'ai juste à la regarder faire en profitant du spectacle exactement comme elle veut profiter du mien. On s'enfonce, au même rythme, et on le sait.
« Je t'emmerde. » Mon appartement est très bien, et je débourse quasiment pas d'argent parce que c'est Carter et Birdie qui gèrent ça. Je sais même pas si ils sont là ce soir, peut-être que Birdie est sortie et que Carter est en train de baiser dans une chambre d'hôtel. J'espère qu'ils sont loin, et qu'ils vont pas se lever parce que Ari a décidé de faire assez de bruit pour réveiller le quartier en entier. Ses chaussures s'écrasent contre mes mollets. Et j'ai envie de lui jeter le verre d'eau que tiens à la main au visage. Si y'avait pas eu le risque de réveiller toutes les personnes de l'immeuble je jure que je l'aurais fait. Et je lâche le verre parce qu'elle a décidé de prendre une douche. Parce qu'elle a décidé de rester et que ça étonne personne.
Je me suis assis sur le plan de travail parce que je ne veux pas m'approcher de cette salle de bain tant qu'elle est à l'intérieur, parce que j'ai de l'alcool dans le sang et qu'elle est défoncée. Parce que c'est bien trop risqué et que je préfère commencer à décuver dans ma cuisine. Elle revient dans mes vêtements et j'étouffe un petit rire. Moi j'ai déjà pris une bière, et elle ne veut apparemment plus de l'eau que j'ai quand même mis dans un verre à côté de l'évier. Elle l'a pas vu, tant mieux, il restera là jusqu'à ce que quelqu'un décide de le boire. « Je comptais pas te servir ça tombe bien. » Je vais à mon tour dans la salle de bain, je fais vite parce que je sais qu'elle va sûrement toucher à tout ce qui lui tombe sous la main dans l'appartement. Je sors et elle m'a piqué mon tee-shirt de pyjama. Celui qui sent certainement mon odeur. Elle faisait toujours ça quand elle venait dans mon appartement post famille d'accueil. Et je lève les yeux au ciel parce qu'elle m'énerve toujours autant à voler mes affaires. J'attrape un tee-shirt et j'ai même pas besoin de la regarder que je sais qu'elle touche quelque chose qui m'appartient. « Arrête de foutre tes mains partout. » |
| | | | (#)Jeu 2 Avr 2020 - 18:51 | |
| Ça commence à revenir, l'impression de pas être totalement brouillée. Ça commence mais c'est pas encore ça et bon Dieu que je me fais chier là, à être dans sa cuisine, à attendre je sais pas quoi genre qu'il sorte de la douche, à rager pour tout et pour rien, à sentir mon sang qui bat encore trop vite dans mes tempes et à me rattraper à son comptoir de connard dès que je titube trop à mon goût.
« Arrête de foutre tes mains partout. » il revient le conquérant, avec son air de merdeux que je connais par coeur parce qu'il croit lui-même m'avoir percée au grand jour. « Arrête de me dire quoi faire. » s'il me connaissait si bien il perdrait pas la moindre seconde de son précieux temps d'idiot à tenter de me contrôler quand il sait autant que moi que c'est la meilleure façon que je fasse l'inverse, encore, encore et toujours. Mes yeux se plantent dans les siens maintenant que je me mets à marcher en long et en large dans sa cuisine, ouvrant tous les placards sur mon chemin. La cérémonie des portes ouvertes se dirige vers son frigo, puis son congélateur puis son four même, avant que je file au salon pour allumer la télé, tirer couvertures et coussins sur le canapé au sol, ouvrir la fenêtre et y lancer le premier livre que je vois jusqu'à l'entendre s'échouer sur le trottoir.
Il est derrière moi Jet ou alors j'anticipe, quand je file vers le couloir, snobbe la salle de bain pour l'avoir déjà fouillée, ouvrant les lumières dans mon sillage à la recherche de sa chambre. Les autres pièces ne m'intéressent plus maintenant, quand j'y aboutis, quand je reconnaitrais sa guitare entre mille, quand la pièce pue son odeur et pue encore plus celle des traînées qu'il ramène dans le coin à toutes heures du jour et de la nuit je suis certaine. Et j'allais y faire un carnage, je jure, quand je m'arrête sec dans l'embrasure de sa porte, ma paume qui se plaque sur le bois et mon souffle qui lâche.
« Ton truc c'est dangereux. » surtout quand on entre dans la phase de l'après, surtout quand les effets palpitants s'estompent au profit de ceux qui foutent à plat, foutent à terre aussi violemment que possible. « Pourquoi tu vends ça? » il est dos à moi, encore heureux il verra pas l'air de mort que je me coltine maintenant. |
| | | | (#)Ven 3 Avr 2020 - 3:05 | |
| Et elle parle Ari, et elle fait exactement ce que je lui dis de pas faire comme si c'était une gamine de 15 ans. Mais on le sait là qu'on est que les 2 même ados d'il y a 15 ans. C'est comme des déjà vu. Elle est là, elle est défoncée, et la seule chose qui change là, c'est que je suis pas défoncée avec elle. Je fais un tour dans les chambre pour voir si on a réveillé personne et mes deux colocataires semblent être partis en vadrouille. Je sais pas si ça me rassure ou si ça m'inquiète d'être seul avec elle dans mon appartement. Elle a déjà fouillé quasiment la moitié de tout ce qui lui est passé sous la main et je me dis qu'en ne disant rien elle s'arrêtera comme une grande. Et elle se dirige vers ma chambre et je sens que c'est une mauvaise idée. Alors je passe devant elle et je regarde qu'il n'y est rien à briser parce qu'elle ne se gênera pas pour briser mes affaires. « Qu'est ce que tu cherches là ? » La Ariane jalouse et possessive existe-t-elle toujours ? Bien sûr que oui. Elle a juste appris à un peu mieux le cacher avec les années.
Elle s'arrête et elle chancelle, elle tangue et j'aurais pu m'approcher pour l'attraper mais l'embrasure de la porte se charge très bien de la maintenir debout pour moi. Elle va dormir ici, je le sais, parce qu'elle ne sortira pas d'ici tant qu'il y aura de la drogue dans son sang. La porte est déjà fermée à clé de toute manière, elle ne peut pas s'enfuir au beau milieu de la nuit. « Je te l'avais dit, t'avais qu'à m'écouter pour une fois. » Parce qu'elle ne le fait jamais mais là elle aurait vraiment dû. Si elle n'avait pas pris ça elle ne serait pas venue dans cet appartement, elle aurait pu me faire chier au milieu de ce bar pendant quelques minutes de plus avant de se barrer loin de moi. « Parce que j'ai besoin de thunes à ton avis pourquoi je fais ça ? » Et puis j'ai pas besoin de me justifier de quoi que ce soit. Et surtout pas face à elle qui aurait fait la même chose si elle avait eu les même opportunités. « Tu dors à gauche ou tu vas te mettre à droite juste pour essayer de te convaincre que je te connais pas et que je sais pas que tu te réveilles toutes les heures quand t'es à droite ? » |
| | | | (#)Ven 3 Avr 2020 - 3:51 | |
| « Je te l'avais dit, t'avais qu'à m'écouter pour une fois. » sa voix, sa putain de voix qui se casse à mes oreilles et qui me casse les oreilles. Il erre et il est partout quand je veux juste prendre le temps de respirer un peu mieux, quand il me fait suffoquer juste à vivre le gars. Pourquoi je suis là?
Et pourquoi il vend ça? « Parce que j'ai besoin de thunes à ton avis pourquoi je fais ça ? » j'ai envie de lui rire au nez, j'ai envie de lui dire que c'est bien fait que sa musique le fasse pas vivre parce qu'il mérite rien de bon. J'ai envie de l'applaudir avec condescendance parce qu'il a vraiment trouvé le pire contrat de vente de merde en ville et qu'il est tombé direct avec la racaille. J'ai envie de le pousser par la fenêtre pour qu'il s'éclate le crâne sur le bitume aussi, accessoirement, mais ça c'est tout le temps du coup ça vaut pas nécessairement la peine de le souligner à nouveau quoi que je le fais quand même de gaïeté de coeur.
Et il me bouscule le gars, j'ai envie de l'étriper quand je réalise que non, il m'a même pas frôlée, il est juste passé à côté et c'est moi-même qui a perdu pied toute seule comme une grande. Fuck. « Tu dors à gauche ou tu vas te mettre à droite juste pour essayer de te convaincre que je te connais pas et que je sais pas que tu te réveilles toutes les heures quand t'es à droite ? » « Tu parles trop, sérieux tu la fermes des fois ou? » je rage, comme je rage, comme ma gorge est sèche aussi, comme je vois double. Je me tire la seconde d'après vers la cuisine, le verre d'eau salvateur à côté du lavabo que je bois d'un trait sans me demander ce qu'il foutait là, faisant disparaître les preuves en sachant très bien qui l'a versé, qui y a pensé depuis le début. Il file dans l'évier avec la vaisselle sale quand j'en prends un autre dans la placard ouvert, que je le remplis pour le vider à nouveau, et un troisième qui suit, ma paume le lâchant pas jusqu'à ce que je le pose sur la table de nuit.
Il peut bien être mort dans son lit que je serais ravie. « Si tu me touches t'es mort. » j'arrache les couvertures à gauche, m'assure de lui foutre un oreiller en pleine gueule, souffle aussi, de chaleur, de battements cardiaques qui font mal, toute l'affaire. Avant de me glisser le plus rageusement que je peux sous les draps, lui tournant le dos, les yeux scotchés sur le mur face à moi. |
| | | | (#)Ven 3 Avr 2020 - 4:16 | |
| « Tu me fais chier Ari. » Elle m'énerve, elle m'énerve tellement. Je devrais la foutre dehors pour qu'elle aille faire chier quelqu'un d'autre. Genre son mari. Mais non je l'ai ramené, je la garde chez moi alors qu'elle a volé dans mes stocks. Pourquoi elle a tous les passes droits comme ça après autant d'années encore ? Je rage, tout seul. Parce qu'elle arrive encore à râler la rousse alors qu'elle est dans mon appartement, avec mes vêtements à boire mon eau dans mes verres. Parce que oui je l'entends au loin alors que je me prépare à aller dormir. Et je sais que je vais passer une nuit pourrie, qu'on va passer une putain de nuit pourrie. Parce qu'elle va prendre toute la place, elle va prendre toute la couette et je vais donner des coups de pieds et ronfler comme je l'ai toujours fait. Je vais me réveiller toutes les 10 minutes parce qu'elle va faire des bruits bizarres et je vais devoir vérifier si elle respire. Tu fais chier Ariane.
« Et si tu continues de râler t'es morte. » Parce qu'elle la ferme pas depuis qu'elle a posé un pied ici alors qu'elle devrait être KO à cause de la drogue. Cette femme est increvable c'est dingue. Elle tire déjà la couette et j'attrape une petite partie qui est encore sur moi pour récupérer mon due et je me retiens de la pousser pour la jeter du lit. Elle serait tout aussi bien par terre du côté gauche de la chambre non ? « Putain mais même après 15 ans t'es toujours aussi chiante dans un lit. » Ouais j'ai pas encore envie de dormir et je sais qu'elle dort pas non plus. Je sais qu'elle rage en regardant le mur parce que c'est ce qu'elle fait de mieux quand elle est avec moi. Rager et raconter des conneries. Et moi aussi je suis dos à elle et je tire la couette vers moi, ce duel peut durer bien longtemps mais ça tombe bien j'ai toute la nuit. On est projeté des années en arrière, et je suis sûr que c'est une très, très, très mauvaise idée. |
| | | | (#)Mer 8 Avr 2020 - 2:53 | |
| « Et si tu continues de râler t'es morte. » « Et si tu ronfles je t'arrache la gorge. »
Le pire, c'est que de l'insulter m'aide à retrouver un rythme de respiration normal. Le pire, c'est que de l'haïr de toutes mes forces m'aide à en reprendre, des forces. J'enrage encore plus de le réaliser, et je ferai tout ce que je pourrai pour qu'il le voit pas lui-même, mais de toute façon il risque de continuer de jouer au plus con d'entre nous pour une vie entière et les quinze prochaines, donc c'est presque gagné côté munitions.
Y'a une minute qui passe, puis une vie. Si j'avais cru en quelques conneries de divinités que ce soit, j'aurais imploré qui que ce soit puisse m'entendre pour qu'il se noie dans sa bave ou juste qu'il crève dans son sommeil, mais force est admettre qu'il s'endort pas plus que moi et que ça a sûrement à voir avec ma silhouette qui est bien trop bouillante et qui doit brûler même à dix mètres de distance vu la fièvre de merde que je me coltine là. « Putain mais même après 15 ans t'es toujours aussi chiante dans un lit. » je souffle, j'ai le front qui élance et chaque geste qui prend mille ans à faire, mais ma main agrippe d'office le plaid pour le ramener de mon côté, biatch même jusqu'à la mort. « Et tu piques toujours la couverture comme si elle était qu'à toi, sale égoïste de merde. »
J'étouffe, j'ai si chaud, la couverture était la pire idée de l'univers mais je la garde le plus férocement du monde sur ma silhouette, me rassurant dans mon mal-être en me disant que si moi je me consume, lui il au moins il gèle. « C'était toi ça, j'suis sûre que c'était toi. » mon pied en vient à cogner son mollet quand je suis persuadée qu'il a fait un geste vers moi, que ce soit plutôt un oreiller ou une connerie de coussins ne me traverse pas l'esprit tant ma hargne est la seule chose que je connais encore à travers les dizaines de sensations qui remontent et que je maîtrise pas le moins du monde. |
| | | | (#)Mer 8 Avr 2020 - 3:38 | |
| “Vas y essaye j’attends de voir ça.” et là je sais que je ne prends pas vraiment de risque parce que Ariane peut à peine bouger. Je le vois, je le sens. Elle tremble autant qu’elle transpire, elle ne parle pas beaucoup alors que je suis juste à côté et ça aussi c’est terriblement suspect. Elle est tournée de son côté mais je sais qu’elle ne dort pas, moi non plus j’arrive pas à fermer l’oeil et je sens que ça va durer un bout de temps. Ca fait quelques jours que je ne dors pas déjà, alors une mauvaise nuit de plus ne changera rien à mon état. Mais j’attends avant de parler, je bouge, je tourne et je me débrouille pour rester dos à elle.
Pourquoi je la laisse dormir dans mon appartement, dans mon lit, sur mon coussin et sous ma putain de couverture qu’elle vient de tirer vers elle ? Plus le temps passe et plus les raisons deviennent flous. Elle bouge, ses pieds sont glacés et ça m’énerve encore plus. Je m’assois et pose mon dos contre le mur en grognant un peu. “Elle est à moi, c’est toi qui es pas chez toi alors arrêtes de m’emmerder.” Je dis ça en sachant très bien qu’elle restera là pour la nuit. Elle est en pleine descente et absolument pas en état de sortir et d’aller jusqu’à chez elle. “J’espère que tu crèves bien de chaud.” Je le vois au bout de quelques minutes qu’elle transpire à grosse goutte. Il fait sombre mais mes yeux s’habituent et mes yeux remplis de haine sont tout tournés vers elle et MA couette.
Je soupire fort et je la regarde gesticuler quand un coussin tombe sur son pied. Et en moins de dix secondes le pied d’Ariane vient taper dans mon mollet. Un coussin que j’ai derrière moi vient taper contre sa hanche, pour pas que ce soit mon coude qui tape dans son nez. Je fais avec ce que j’ai autour de moi. “Là c’était moi.” Mais elle va mal, je le vois, je l’entends. Elle respire fort, elle respire mal et ça me plaît pas. Elle préfère certainement mourir de chaud plutôt que rendre la couette. “Tu sais qu’il fait pas froid dans la chambre.” Je me lève et je cherche des cachets sur mon bureau. Le genre de trucs qui font tomber la fièvre et calme les douleurs. Il y a une bouteille d’eau pleine à côté de mon lit, comme toujours. Et je pose les pilules sur la table de nuit de son côté. “Prends ça, et dors, j’ai autre chose à faire que te babysitter.”
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| | | | (#)Lun 13 Avr 2020 - 3:33 | |
| La couverture que je garde le plus proche de moi possible autant que je la déteste de toute mon âme. Ça pourrait faire office de métaphore pour Jet que je ragerais sans jamais rien confirmer, encore moins quand j'entends sa voix de merde qui perce le silence, la sueur qui elle perce ma peau tellement elle bouille au passage.
“J’espère que tu crèves bien de chaud.” « J'espère que tu crèves tout court. »
C'est du pareil au même, quand je pourrais bien être sur mon lit de mort que je rassemblerais toutes mes forces pour l'haïr jusqu'à mon dernier souffle. Ça en devient vital et viscéral, c'est ma seule et unique priorité. Certains diraient qu'au moins lorsque je suis occupée à le maudire je tremble un peu moins. Certains diraient qu'au moins, lorsque je suis occupée à lui souhaiter le pire, ma tête panique moins des battements de coeur que je manque une fois sur deux. Ouais, non, personne oserait dire ça, parce qu'après avoir buté Etish je les buterais tous eux aussi.
Son coussin de connard qui me tombe sur la gueule. “Là c’était moi.” mon poing que je resserre, la seule raison pour laquelle je martèle pas ses côtes avec c'est parce que juste de contracter mes doigts me prend toute l'énergie qu'il me reste. “Tu sais qu’il fait pas froid dans la chambre.” blablablabla fuck you, voilà, ça fera comme réponse. Mais il se lève Jet, et j'ai le vague espoir qu'il se tire par la fenêtre et que son lit devienne le mien et que sa mort devienne ma libération. “Prends ça, et dors, j’ai autre chose à faire que te babysitter.” la bouteille d'eau qu'il me tend, les cachets avec. Comme si j'allais prendre une pilule de sa paume après m'être mise dans cet état à cause de sa drogue de traître.
Sans le moindre mot, je lui pique la bouteille d'eau des mains avant de me lever avec toutes les difficultés du monde pour attraper la boîte de médicaments, la vider au sol pour en comparer les cachets, m'assurer qu'ils sont de vrais médocs et pas sa cochonnerie. Il me dévisage ou il me regarde pas, j'en ai rien à chier, quand la confirmation me suffit, que j'en avale deux et que je retourne investir le côté gauche une ultime fois avant de poser la tête sur l'oreiller en soufflant.
« Ta gueule. » je sais même pas pourquoi je le lui dit, mais ça fait du bien de le faire. La seconde d'après, je m'endors presque automatiquement.
*** « Ta gueule. » je sais exactement pourquoi je le lui dit, et ça fait toujours autant de bien de le faire. La seconde d'après, je finis la carafe de café sans lui en offrir la moindre gorgée.
« Quoi, j'ai de la suite dans les idées. » mes paupières battent la mesure alors qu'il est apparu comme un connard vivant ici mais qui aurait dû se planquer d'ici à ce que je parte. Ça aurait été bien plus facile pour tout le monde ainsi. |
| | | | (#)Jeu 16 Avr 2020 - 2:20 | |
| Elle la ferme jamais. Même avec autant de drogue dans le sang. C'est pas censé achever une personne normale ça ? Mais non, je crois qu'elle s'accroche à la haine qu'elle me porte juste pour rester encore un peu à flot. J'aurais pu faire exactement la même chose si j'avais été à sa place. Alors je reste de mon côté du lit elle reste du sien. Même si on est dans mon lit et que normalement tous les côtés sont les miens. Elle bouffe toute la place du côté gauche et ça aussi ça me fait enrager. « ça fait un point commun comme ça. » Et j'aurais pu la faire crever si je lui avais foutu un deuxième cachet au fond de la gorge. Mais je l'ai pas fait, et si j'avais pu je l'aurais empêcher de le prendre cette putain de pilule.
Mon coussin finit par lui tomber dessus. Parce qu'elle ne s'arrête jamais de râler même quand je pense qu'elle va finir par s'endormir. Je prends même quelques minutes pour aller lui chercher des aspirines. Et je rage quand elle veut vérifier que je lui tends rien de mauvais pour elle. Comme si c'était moi la cause de tout ça, comme si c'était pas son putain d'ego qui était la cause de son état. « T'es sérieuse là ? » J'aurais dû la laisse mourir de douleur dans la rue. « Tu t'es mise dans cette merde toute seule alors fais pas comme si c'était moi qui te forçais à prendre de la merde. » Là par contre je ne la regarde plus, j'ai juste envie qu'elle soit loin, le plus loin possible. Mais je me couche quand même du côté droit, en ayant envie de lui fourrer chacune des aspirines dans la bouche pour qu'elle arrête de parler. « Parles pour toi. » c'est elle qui devrait se taire, elle qui devrait faire profil bas quand absolument tout ça est de sa faute.
***
« Vas te faire foutre. » Bonjour à toi aussi Ariane Parker. Et derien de t'avoir filer un endroit où dormir alors que t'étais à deux doigts de l'overdose. Je prends un jus dans le frigo juste pour ne pas lui faire le plaisir de rallumer la machine à café. « Tu veux retourner voler des cachets dans mes poches peut-être ? » Parce que tu n'es pas prête à ce qui t'attends Ariane, tu n'as jamais connu ce genre de drogues auparavant.
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| | | | | | | | she's a tourist of the world beneath (ariet) |
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