Le cerveau humain était quelque chose de bien étrange, il réagissait parfois de manière très logique et d'autres fois de manière totalement incohérente, en ce moment celui de Madison fonctionnait plutôt de la deuxième façon. Pourquoi ? Parce qu'elle pensait tous les jours à un homme, un client qu'elle n'avait vu qu'une seule et pauvre fois, cette brève rencontre avait été suffisante pour marquer son esprit pendant des semaines et des semaines, cela ne lui était pas arrivé depuis... depuis qu'elle avait rencontré Castiel, c'était donc le deuxième coup de foudre de sa courte existence, pourtant on lui avait raconté qu'on en avait qu'un seul dans une vie, lui aurait-on menti ? Sûrement parce qu'elle ne voyait pas d'autres explications. La jeune femme était confuse parce que le comportement du futur marié était bizarre, premièrement parce qu'elle avait l'impression qu'il l'avait dévoré des yeux et deuxièmement parce qu'il avait toujours des empêchements, comme s'il recherchait à retarder au maximum la date de son mariage... peut-être était-il tout simplement stressé ? Après tout c'était une des plus grandes étapes, c'était normal qu'il appréhende, peu d'hommes y pensaient avec sérénité. Madison préférait se dire qu'elle se faisait des films plutôt que de penser qu'elle pouvait être son type de femme, qu'elle pourrait le séduire... l'inverse aurait été contre son éthique, des valeurs qui lui étaient très importantes puisqu'elle considérait le mariage comme sacré, comme la preuve d'amour ultime, elle ne devait donc pas se donner pour but de briser un couple qui allait prochainement s'unir devant un parterre d'invités, encore moins celui d'un client.
À cause de cela elle se prenait la tête, elle ne savait pas comment se vêtir, mettre une robe de longueur moyenne, courte ou comportant un décolleté pourrait être mal interprété, mais elle n'avait rien de suffisamment long et fermé à se mettre, elle était donc face à un terrible dilemme : mettre des vêtements qui lui tiendraient trop chaud mais qui ne pourront pas être perçus de la mauvaise manière ou montrer un peu de chair et se sentir à l'aise ? Ahh si seulement Sophia était là elle lui aurait sûrement donné de bons conseils, hélas elle était déjà partie au travail. Elle étala plusieurs vêtements sur son lit et se lança dans un am stram gram, cela lui évitait d'avoir à se creuser les méninges davantage. Le dernier gram tomba sur son unique combinaison, un vêtement noir très ouvert au niveau du dos, détail qui lui empêchait de porter un soutien gorge sans avoir l'air de manquer de classe. Pas grave, ce n'était pas comme si elle avait des obus, elle pouvait très bien s'en passer pour aujourd'hui et puis la couleur était suffisamment foncée pour que cela ne soit pas très voyant qu'elle n'en ait pas. Elle l'enfila et se rendit dans sa salle de bain, elle se fit un chignon puis s'appliqua une bonne dose de mascara avant de se mettre un rouge à lèvres rose clair, un maquillage léger mais simple qui convenait tout à fait à un rendez-vous professionnel. Une fois qu'elle était prête elle fit un petit tour dans son salon pour chercher un énorme catalogue et le rangea dans son sac avant de partir.
Madison avait réservé deux places dans un charmant restaurant, un dans lequel elle se rendait très souvent, ce qui faisait d'elle une cliente très appréciée par le patron, il lui réservait toujours la table qu'elle préférait avec plaisir. Elle aimait particulièrement cet endroit parce qu'il était tranquille, de fins murets de briques mesurant à peu près deux mètres de hauteur séparaient toutes les tables des unes des autres, ce qui assurait une certaine intimité pour ceux qui y mangeaient et détestaient se faire regarder par les voisins de derrière ou de devant. En plus d'être un lieu agréable il ne se trouvait qu'à une dizaine de minutes de chez elle, elle pouvait donc s'y rendre à pieds sans avoir peur d'être en retard. Madison arriva à destination à midi et quart, elle était donc à l'avance d'un quart d'heure, au moins elle ne risquait pas de rater son client. Histoire de s'occuper un peu elle s'installa à une des tables qui se trouvaient près de l'entrée alors que celle qu'elle avait réservé se trouvait dans le fond, mais elle ne s'était pas installée là par hasard puisqu'une de ses serveuses préférées y était attablée, elle prenait sa pause alors elle en profita pour discuter avec elle. La brunette n'était pas tout à fait concentrée lorsqu'elle parlait avec elle, elle regardait sa montre toutes les deux minutes, un comportement qui montrait qu'elle avait vraiment hâte de voir son Julian.... pourvu qu'il ne soit pas en retard, plus elle attendait et plus elle appréhendait cette rencontre, cela la faisait beaucoup cogiter, plus qu'elle ne le devrait, ce n'était qu'un rendez-vous censé durer une heure dans un endroit public, pas de quoi en faire un foin puisqu'elle savait qu'elle ne ferait rien de mal en étant aussi entourée.
Sortant de la douche, je passe ma main sur le miroir pour en essuyer la buée. Mon reflet m'apparaît et je le fixe plusieurs secondes avant de soupirer longuement. Que m'arrive-t-il ? Ce n'est qu'un rendez-vous professionnel, avec une femme dont le métier est de préparer mon futur mariage. Je dois me calmer, me détendre. Je souffle pour reprendre mes esprits. Et pourtant, je n'arrive pas à empêcher mon cœur de battre un peu plus fort, un peu plus vite, ni de me sentir stressé - et surtout excité. Je ne sais pas comment m'habiller. Je devrais m'habiller simplement, mais, au fond de moi, je veux lui plaire. Je décide donc de sortir un de mes costumes. Il est noir, et pour un peu couper l'aspect général et surtout ne pas paraître trop sérieux, je décide de porter un t-shirt bordeaux à col v au lieu d'une chemise. Je regarde le résultat et, puisque ça me plaît, je me coiffe rapidement et sors de la salle de bain. Pendant que j'enfile mes chaussures, Lauren arrive et se poste près de moi. Je me raidis légèrement en sa présence, et prends la parole avant qu'elle ne le fasse. Je vais au restaurant, j'ai rendez-vous avec l'organisatrice du mariage. dis-je sans relever les yeux vers elle, anticipant sa question. C'est prévu depuis la fois où je suis allé là-bas, je t'en ai déjà parlé. continuais-je sur le ton d'un reproche. Je me relève, attrape mon portefeuille, mes clés de voiture et la veste noir de mon costume. Le tout, sans lui adresser le moindre regard. A plus tard. dis-je en fermant la porte derrière moi. Quelques instants plus tard, je suis au volant de ma voiture en direction du restaurant où nous avons rendez-vous.
Mes yeux se posent machinalement sur ma montre lorsque mes mains sont sur le volant : il est midi vingt. Le rendez-vous est à trente, je serai un peu en retard. J'habite à Logan City et le restaurant se trouve dans le quartier de Redcliffe. Un soupire s'échappe de mes lèvres, j'ai perdu trop de temps à choisir mes fringues. Tout ça pour elle, Madison. C'est dingue l'effet que me fait cette fille. Dès le premier regard, quand je suis entré là où elle travaillait. Impossible de la louper, des courbes parfaites, de longs cheveux bruns, des yeux bleus envoutants. Jamais une fille ne m'avait fait ressentir autant de chose au premier regard. Était-ce un coup de foudre ? Je ris à cette pensée. Comme si c'était le moment. Non, je pense juste qu'elle a l'air tellement différente de Lauren que j'ai envie d'en savoir plus, et de m'amuser un peu avec elle. Après tout, flirter un peu n'a jamais fais de mal à personne, si ? De toute façon, mon choix était fait depuis longtemps. C'est moi qui l'avait choisir au lieu de sa collègue, c'est moi qui l'avais dévorée des yeux pendant notre entrevue, c'est moi qui me mettais dans cette position inconfortable mais excitante. J'arrive près du restaurant et me gare. Un dernier coup d’œil sur ma montre, il est midi trente-cinq - soit cinq minutes de retard, et je me dirige vers l'entrée.
Lorsque je pousse la porte d'entrée et pénètre dans le restaurant, je croise presque immédiatement les iris bleus de Madison. Alors que j'aurais pu la chercher pendant longtemps, non, je la trouvais immédiatement. Comme si j'étais attiré vers elle d'une manière ou d'une autre. Je lui offre mon plus charmant sourire et me dirige vers elle. Bonjour Madison. Veuillez excuser mon retard, la ponctualité n'est pas une de mes qualités. avouais-je en souriant. Lorsqu'elle se lève, je me penche un peu pour lui faire la bise. C'est peut-être un peu familier, inapproprié, mais elle est bien trop charmante pour que je me contente de lui serrer la main. Vous êtes ravissante. la complimentais-je en la regardant poliment de haut en bas. Sa combinaison noire la met parfaitement en valeur, et je suis d'ailleurs agréablement surpris de la voir habillée ainsi. Je ne m'étais donc pas trompé en pensant lui avoir tapé dans l’œil la dernière fois. Elle me prévient ensuite que notre table se trouve au fond du restaurant. Très bien, je vous suis. Je ponctue mes propos en lui ouvrant le chemin d'un mouvement du bras. Je la suis jusqu'à notre table tout en observant les lieux. Je ne suis jamais venu ici, et je dois avouer que la décoration est agréable, tout comme les murets de briques qui séparent les tables afin de favoriser l'intimité des individus et des discussions. Gentleman, je tire sa chaise pour l'aider à s'asseoir, puis m'assois en face d'elle. Comment allez-vous Madison ? demandais-je tout en déboutonnant ma veste de costume et en plantant mon regard dans le sien.
« Bon je crois qu'il m'a oublié... » Dit-elle à la serveuse alors qu'il n'était que midi trente deux. « T'es grave, attends encore un peu il est peut-être dans les bouchons ou un truc dans le genre. »Répondit aussitôt son interlocutrice. Elle avait raison, elle était impatiente, beaucoup trop même, mais l'idée qu'il ait pu oublier leur rendez-vous était... des plus décevantes, s'il ne se pointait pas tôt ou tard cela lui prouverait qu'elle ne l'avait pas tout marqué, qu'elle avait mal interprété son regard et tout le reste. Si d'ici dix minutes il n'arrivait pas elle s'en irait du restaurant... et puis non, quinze voir même vingt, si ça se trouve il était vraiment coincé sur la route. « Pourquoi tu es aussi impatiente aujourd'hui ? Tu fais preuve de plus de patience avec tes clients d'habitude. » Le fait que sa copine ait remarqué un changement d'attitude était mauvais signe, cela voulait dire qu'elle cachait très mal ses émotions et donc qu'elle avait intérêt de s'améliorer quand Julian arriverait. « Parce que j'ai beaucoup de choses à faire, Savannah m'a planté, je suis seule à présent à l'agence. »L'organisatrice lui avait donné une réponse à moitié vraie, mais au moins elle éviterait d'avoir des questions plus indiscrètes par la suite. Madison n'aura pas le temps de subir un interrogatoire puisque le client tant attendu fit son apparition et la remarqua immédiatement, mais étant donné qu'elle se trouvait près de la porte d'entrée c'était normal qu'il la trouve aussi vite. La serveuse lui avait posé une nouvelle question, mais elle ne lui prêtait plus attention puisqu'elle fixait le futur marié, elle était devenue sourde depuis qu'il avait franchit la porte d'entrée. Il était à peine arrivé qu'il affichait déjà un magnifique sourire, il était tellement craquant comme ça avec son sourire digne d'une pub pour Colgate, elle fondait déjà. Trouvant bizarre que la serveuse ne dise plus rien elle se tourna vers elle et comprit pourquoi elle ne parlait plus, elle était également en admiration devant Julian, lorsqu'elle remarqua qu'elle la regardait à nouveau elle fit sembler de se ventiler avec sa main. N'appréciant pas cette indiscrétion elle lui lança un regard qui voulait tout dire ' je sais qu'il est hot mais chut et ne fais plus rien ou je t'égorge '. Une fois le message passé elle se leva de sa chaise, changea entièrement l'expression de son visage comme la plus rapide des lunatiques le ferait avant d'être tournée vers l'avocat.
Souriante, elle ne lui reprochera pas son retard, mais celui-ci pris tout de même la peine de s'excuser alors qu'il était en retard de seulement cinq minutes, chose qu'elle appréciait puisque tous ses clients ne s'excusaient pas forcément alors qu'ils la faisaient bien plus poireauter que cela.« Bonjour monsieur Grimes. »Il l'avait appelé par son prénom, mais elle ne voulait pas faire de même parce qu'elle trouvait cela trop familier. « Vous savez ce que l'on dit, faute avouée faute à moitié pardonnée. »Dit-elle en élargissant son sourire. Alors qu'elle s'apprêtait à lui tendre la main, il se pencha pour lui faire la bise, décidément il ne faisait rien comme tout le monde ce Julian, il prenait vraiment ses aises. Ses joues s'empourprèrent légèrement lorsqu'il lui dit qu'il la trouvait ravissante.« Merci, vous êtes l'êtes aussi. »Quelle idiote, pourquoi lui avait-elle retourné le compliment alors qu'elle voulait garder ce qu'elle pensait de lui pour elle ? Elle faisait n'importe quoi, vite il fallait changer de sujet.« J'ai réservé la table du fond, allons-y. »La brunette ne traînera pas, elle s'avança avant lui, plus vite ils seraient attablés et plus vite ils pourront passer aux choses sérieuses, il ne fallait pas que les choses traînent ou elle risquait d'enchainer les gourdes. Julian se montra soudainement plus pressant puisqu'il passa devant elle, tout ça pour lui tirer sa chaise.« Merci mais ce n'est absolument pas nécessaire de faire ça vous savez. » Il attendait qu'elle s'assoit avant d'aller à sa place, il en faisait beaucoup pour un simple client, beaucoup trop, ne voulant pas le vexer elle finira par s'asseoir et cala son sac dans un coin. L'avocat lui avait posé une question tout en déboutonnant sa veste, ce qui sera suffisant pour la déconcentrer. Pourquoi faisait-il cela alors qu'il faisait plutôt bon à l'intérieur de ce restaurant ? Elle ne comprenait pas. Il embrouillera encore plus son esprit quand elle remarqua comment il plantait son regard dans le sien. Il faisait chaud tout à coup, enfin elle avait chaud, elle se retenait de lui demander d'arrêter de la regarder ainsi. « Je vais bien et vous ? » Madison ne lui laissera pas le temps de répondre puisqu'elle reprit la parole ; « J'espère que vous avez des idées précises de ce que vous voulez pour le mariage ou on va y passer toute l'après midi parce que j'ai un catalogue vraiment énorme à vous présenter. »
Lorsque j'entre dans le restaurant, mes yeux se posent automatiquement sur Madison. Elle se trouve près de l'entrée, mais j'aurais bien pu balayer la salle du regard pour la trouver. Mais non, je la trouve immédiatement. La voir me fait sourire plus qu'il ne le faudrait pour un simple rendez-vous professionnel. Du moins, officiellement. Officieusement, c'est une autre histoire. La belle brune n'est pas seule, une autre femme est assise près d'elle. Vu sa tenue, il s'agit d'une serveuse. Je ne remarque pas son signe de la main, bien trop obnubilé par la vision de Madison. Quelques pas dans sa direction, et nous nous faisons face. Je m'adresse à elle en la vouvoyant, par politesse, mais ose utiliser son prénom. Ce qu'elle ne fait pas. Monsieur Grimes c'est mon père, appelez-moi Julian. dis-je en riant. Lorsque je suis à mon travail, je n'ai pas le choix que d'accepter d'être appelé par mon nom. Mais en dehors, c'est quelque chose qui m'insupporte. Ce nom, tout le monde l'a dans la famille, il ne représente à la fois personne et tout le monde. Alors que Julian Grimes, il n'y en a qu'un : moi. Sa remarque concernant le pardon accordé à une faute avouée me faire sourire. C'est ce qu'on dit oui. Après lui avoir fait la bise en guise de salutations, je la complimente sur sa tenue. Elle est très belle, cela me trouble encore un peu plus que je ne le suis déjà. Elle n'était pas habillée ainsi la première fois, et j'ose à peine penser que, tout comme moi, elle s'est habillée dans le but de me plaire. Merci. répondis-je en souriant lorsqu'elle me retourne le compliment.
Après cet échange de politesses, nous prenons la direction de notre table. Puisqu'elle ouvre la marche, j'ai tout le loisir de contempler son dos nu. Me mordillant la lèvre, je m'imagine lui faire glisser le haut de sa combinaison et autres obscénités. Nous arrivons et, gentleman que je suis, je tire sa chaise pour la faire s'asseoir. « Merci mais ce n'est absolument pas nécessaire de faire ça vous savez. » me confesse-t-elle. Mince, à trop vouloir en faire je risque de la mettre mal à l'aise. Désolé, avec mon métier j'ai pris l'habitude de ce genre de politesses. lui avouais-je avec un sourire désolé en coin. Lorsque j'avais rendez-vous avec des femmes, je faisais toujours ce genre de chose. Plus que mon travail, c'était l'éducation que j'avais reçu. Dans ma famille, les apparences sont très importantes. Enfin, nous nous retrouvons assis face à face. Je m'empresse de prendre de ses nouvelles tout en déboutonnant l'unique bouton de ma veste de costume. C'est un geste très banal, les vestes de costumes sont élégantes mais peu confortables lorsqu'on est assis. Le bouton détaché, je la garde sur mes épaules mais me sens déjà plus à mon aise. Elle me répond qu'elle va bien et me retourne la question. Toutefois, elle ne me laisse pas le temps de répondre. « J'espère que vous avez des idées précises de ce que vous voulez pour le mariage ou on va y passer toute l'après midi parce que j'ai un catalogue vraiment énorme à vous présenter. » La perspective de passer une après-midi entière en sa compagnie me réjouissait un peu trop, c'en était déraisonnable. Ne la quittant pas des yeux, je prends la parole. Je vais bien. dis-je en faisant exprès de reprendre sa première question. Je ne laisse pas de silence et reprends immédiatement en croisant les mains devant moi. Pour être tout à fait franc avec vous, je n'ai absolument aucune idée concernant le mariage. avouais-je en riant doucement. Et c'est vrai. Ce mariage ne m'enchante absolument pas depuis le jour où mes parents me l'ont imposé. Je n'y ai donc jamais mis du mien, jamais réfléchi, et je pensais que Lauren s'en occuperait. Mais il semble qu'elle souhaite se faire surprendre puisque je me retrouve à devoir m'en charger. Je compte sur vous, j'ai toute mon après-midi de libre. m'amusais-je en la regardant malicieusement. Un serveur s'approche de nous pour nous proposer un apéritif. Je laisse Madison répondre en première, puis il se tourne vers moi. Je prendrai un verre de rosé s'il vous plaît. Tout en souriant, il s'éloigne de nous et je peux reporter mon attention sur la jeune femme qui me fait face.
AVENGEDINCHAINS
Dernière édition par Julian Grimes le Mar 30 Juin 2015 - 12:51, édité 1 fois
Par chance Julian avait à peine regardé la serveuse, il n'avait donc rien vu du moins c'est ce que Madison pensait. Cette situation lui rappelait ce qui lui était arrivé lors de ses retrouvailles avec Castiel, enfin ce qui se passait dans ce restaurant c'était bien gentil à côté, mais ça lui faisait tout de même penser qu'il serait bien de faire du tri dans ses fréquentations, d'avoir plus de personnes comme Eireen et Sophia dans ses amies, cela lui éviterait bien des ennuis. C'était un détail encore plus insignifiant que le geste de son ami qui semblait déranger son client puisqu'il n'aimait pas qu'on l'appelle monsieur Grimes. « À vous entendre on pourrait croire que vous avez une dent contre votre père. »Il l'avait dit en riant mais tout de même, sa formulation laissait supposer que ce n'était pas l'amour fou entre lui et son père, si ce n'était pas le cas il lui aurait juste dit qu'il préférait qu'on l'appelle par son prénom enfin c'est ce qu'elle pensait. Lorsqu'elle repensa à ce qu'elle avait dit c'était plutôt indiscret, elle n'avait pas à chercher à se renseigner sur ses relations familiales, ce n'était pas une détective privée après tout. « Mais si c'est ce que vous préférez allons pour Julian. »Elle le trouvait très beau son prénom en plus, ses parents avaient du goût pour l'avoir appelé ainsi, mais cette fois-ci elle s'était retenue de faire un nouveau compliment, un c'était déjà bien assez même si elle ne l'avait pas fait spontanément, elle ne l'aurait jamais fait s'il ne lui avait pas dit qu'elle était ravissante... c'était de sa faute en fin de compte, pas de quoi en faire tout un fromage.
L'organisatrice d'événementiel ne prêtera pas attention à ce qu'il se passait derrière elle, après tout le restaurant n'était pas un labyrinthe alors il était inutile qu'elle se retourne pour voir s'il la suivait bien. Julian était maniéré, du moins c'est ce qu'il lui laissait croire en lui disant que s'il lui avait tiré sa chaise c'était à cause des habitudes prises au travail... drôle d'explication, elle voyait mal les avocats s'embêter à faire cela pour toutes leurs clientes et collègues, mais elle ne remettra pas sa parole en question. « Je ne savais pas que les avocats faisaient cela, vous venez de m'apprendre quelque chose. » Madison n'avait jamais fait appel aux services d'un avocat alors elle ne pouvait pas vraiment le contredire, enfin si elle le voulait elle pourrait demander à Eireen si c'était vrai puisqu'elle était dans le droit mais dans le fond elle s'en fichait de savoir si c'était la vérité ou non, elle avait des préoccupations bien plus importantes pour le moment. Elle ne le quittait pas du regard une seule seconde, cela faisait longtemps qu'elle ne l'avait pas vu alors elle avait envie de contempler ses traits en détails même si elle avait pris le temps de les mémoriser lors de la première entrevue, mais le regarder était un véritable plaisir pour ses yeux alors pourquoi s'en priver ? La brunette fut étonnée par la réponse qu'il lui avait donnée, il n'avait pas réfléchi au mariage alors qu'il avait pris rendez-vous il y a... deux voir même trois mois ? Sa surprise était visible sur son visage. « En trois mois vous n'avez réfléchi à rien ? Même pas à un ou deux détails ? » Il le faisait peut-être exprès pour lui faire peur, mais elle avait l'impression qu'il était sincère. « Vous avez réussi à réserver toute votre après-midi pour moi ? Quel honneur, je ne pensais pas cela possible au vu des difficultés que nous avons eus pour fixer une date. »Si Savannah n'avait pas été présente à cette période, elle aurait peut-être attendu encore plus pour pouvoir le revoir. Un serveur s'était approché d'eux alors qu'elle n'avait même pas encore réfléchit à ce qu'elle voulait, elle se posait trop de questions sur les paroles et attitudes de Julian pour y avoir pensé, elle eut un moment d'hésitation. « Je prendrais du vin blanc. » Elle n'en buvait pas d'habitude mais à force de fréquenter Sophia elle avait appris à apprécier le vin. Le serveur ne pu s'empêcher de faire une remarque :« Changement d'habitude ? » « Oui et non. » Elle ne voulait pas épiloguer là-dessus, son client n'avait même pas encore demandé ce qu'il voulait. Une fois qu'il était parti elle se pencha afin d'attraper son sac et sorti son catalogue. « Puisque le temps est précieux évitons d'en perdre, passons aux choses sérieuses. » Il était lourd ce fichu catalogue, elle le lâcha sur la table de manière un peu brusque. « Je vais devoir finir par me mettre à la musculation pour pouvoir supporter mes catalogues, plus les années passent et plus ils sont lourds. »Elle n'avait pas beaucoup de force la pauvre petite, en même temps ce n'était pas en se contentant de faire du jogging qu'elle allait en gagner... si son coach de sport la voyait il l'aurait très certainement mis au travail sur-le -champ, sans la moindre pitié. « À défaut d'avoir réfléchi au mariage j'espère que vous connaissez bien les goûts de votre femme. » Si la fiancée de Julian n'était pas satisfaite elle s'en prendrait sûrement à elle, comme la teigne de Chloë Fox-Constantine, mais Madison doutait réussir à avoir le même sang froid deux fois alors il valait mieux qu'elle le réussisse ce fichu mariage.
« À vous entendre on pourrait croire que vous avez une dent contre votre père. » Lorsqu'elle me dit cela, je ne laisse rien paraître et me contente de continuer à sourire comme je le faisais déjà. Nous ne nous connaissais pas, je ne peux pas me permettre de livrer mes moindres secrets ni de cracher sur ma famille. Et pourtant, elle marque un point. Mon père : Robert Grimes... Depuis la seconde où je suis né, je grandis dans son ombre et me dois de marcher dans ses pas. Si vous saviez à quel point c'est difficile. Mon père, il réussit tout ce qu'il entreprend. Il a réussi son mariage, il a fondé sa famille, il a réussi professionnellement, il s'est fait un nom, et maintenant c'était à nous, ses enfants, de suivre sa trace. Mon frère et ma sœur s'en sortent plutôt bien, mon père est fier d'eux. Alors que moi... Je chasse rapidement ces mauvaises pensées, Madison ne pensait très certainement pas à mal lorsqu'elle a dit cela. Elle finit rapidement par accepter de m'appeler par mon prénom, et je l'en remercie d'un signe de la tête. Quelques instants plus tard, nous sommes assis à une table au fond de la pièce. Lorsque je justifie mes actes par mon métier, elle me dit qu'elle ne savait pas que les avocats faisaient cela. Je la regarde en souriant, c'est dingue comme cette fille fait attention aux détails. J'ai intérêt de faire attention à ce que je dis et fais, ou je vais rapidement me retrouver dos au mur. C'est surtout moi en fait, j'aime être avenant avec les gens. La belle brune me demande ensuite si j'ai réfléchi au sujet du mariage, des préparatifs, si j'ai des idées. Je lui avoue, non sans être gêné, que non, il n'y a rien de prévu de mon côté. Je suis dans le noir complet, le flou le plus total. Ma réponse la surprend étant donné que notre dernière entrevue s'était déroulée il y a plusieurs mois. Pour ne pas m'enfoncer davantage ni parler de mon couple catastrophique, je décide d'en rire. Je ne suis vraiment pas doué pour ça. C'est pourquoi j'ai fais appel à vous : vous êtes mon unique espoir. J'espère que cette réponse et mon rire arriveront à lui faire croire ce que je raconte et à ne pas creuser un peu plus. Elle semble d'autant plus surprise lorsque je lui dis que j'ai mon après-midi de libre, alors que nous avions eu des difficultés à trouver une date. Justement, une fois qu'on a trouvé la bonne date j'ai décidé de prendre ma journée pour être sûr qu'il n'y aurait aucun problème. Mieux vaut prévenir que guérir, comme on dit.
Un serveur s'approche de nous pour nous proposer un apéritif. Madison commande un verre de vin blanc, et je choisis un verre de rosé. Le serveur se permet d'être familier avec l'organisatrice en demandant si elle changeait ses habitudes. Je comprends qu'elle vient souvent ici, sûrement avec toutes ses clients. Sans que je ne sache pourquoi, cette pensée me déçoit. M'attendais-je à un endroit spécial uniquement pour moi ? Quelle naïveté, cela ne me ressemble pas. Pendant qu'elle converse avec le serveur, je me permets de l'observer longuement. Ce qui attire l’œil tout de suite, ce sont ses yeux justement. Grands, d'un bleu très clair, simplement magnifiques. Il y a aussi sa bouche, ses lèvres pulpeuses, parfaitement mises en valeur par du rouge à lèvre. Son visage est vraiment très agréable à regarder, c'est sûrement l'une des plus belles femmes que j'ai croisées dans ma vie. Enfin, le jeune homme part nous chercher nos verres. Curieux, je souhaite demander à Madison quelle boisson elle prend habituellement. Elle ne m'en laisse malheureusement pas l'occasion et souhaite passer aux choses sérieuses, le temps étant précieux. Comme vous voulez. répondis-je vaguement. Je ne dois pas oublier que ce dîner est purement professionnel, et je dois donc jouer le jeu. Cette idée ne m'enchante pas de masses, tout ce que je veux c'est en apprendre plus sur elle, et non parler de moi, Lauren et mon futur emprisonnement mariage. Tout en se plaignant, elle sort un immense catalogue. C'est vrai qu'il est imposant et que ça ne doit pas être facile. Et pourtant, je la comprends. En tant que praticien du droit, je passe ma vie à soulever des codes plus imposants les uns que les autres : code civil, code du travail, code de commerce, pour ne citer que les plus connus. Pas besoin de musculation, je pense que ça va venir tout seul à force de les soulever. plaisantais-je. « À défaut d'avoir réfléchi au mariage j'espère que vous connaissez bien les goûts de votre femme. » Ouch, déjà un sujet sensible. Future femme. la repris-je immédiatement. Je souris alors que ça commence à être la panique en moi, c'est sûr qu'elle ne manquera pas de remarquer à quelle vitesse je l'ai reprise. Le serveur vient m'accorder quelques secondes de répit en nous apportant nos verres. Merci. dis-je dans sa direction. Je m'empresse de saisir mon verre et de le tendre vers Madison pour trinquer avec elle. Santé. dis-je en souriant. Nous trinquons, et je porte le verre à mes lèvres pour en boire une gorgée. Les goûts de Lauren hein ? Euh... Lauren, cette femme était presque une inconnue pour moi. Enfin, je la connaissais un peu, heureusement après tant d'années. Mais je ne la connais pas comme je devrais connaître ma future épouse. En y réfléchissant, je n'ai jamais fais aucun effort pour que ça fonctionne entre elle et moi. Je devrais m'en sortir. Après tout, c'est une femme, elle doit vouloir la même chose que les autres : du romantisme, de la grandeur mais pas trop, de la décoration mais pas trop, de l'intimité mais pas trop. L'impossible quoi, et dans tous les cas elle ne sera pas satisfaite et je me ferai engueuler. Alors, on commence par quoi ? demandais-je en la regardant.
Pas d'affirmation ni d'infirmation, Julian n'a apparemment pas envie de s'attarder sur sa famille et Madison le comprenait, mais elle n'était pas là pour cela alors elle ne recherchera pas à avoir de réponse là-dessus, elle-même n'était pas très famille, du moins elle évitait d'en parler parce qu'elle avait tendance à en parler en mal, surtout que ses parents avaient beaucoup plus de défauts que de qualité, du côté de ses cousins c'était à peu près pareil, mais hélas on ne choisit pas sa famille alors elle ne pouvait rien y faire. L'organisatrice d'événementiel avait décelé un mensonge puisqu'il lui apporta une nouvelle explication au sujet de son comportement, au lieu de chercher à lui faire croire que les avocats étaient naturellement comme cela il lui dira qu'il était de nature avenant. Elle ne pu s'empêcher d'avoir un petit sourire lorsqu'il prononça " avec les gens ". « Vous aimez être avenant avec les gens... ou avec les femmes tout court non ? »Madison n'avait pas réussi à s'abstenir de lui poser cette question, elle avait besoin d'avoir des aveux, de l'analyser, de savoir s'il était un homme à femmes ou non. S'il s'avérait qu'il était un charmeur elle serait plutôt rassurée, cela voudrait dire qu'il se comportait comme cela avec toutes les demoiselles qu'il trouvait un minimum attirantes et non qu'il était particulièrement attiré par elle... et puis enfaite non ça ne lui plairait pas, elle avait envie de se sentir unique, de savoir qu'elle était la seule pour qui il tirait la chaise, à avoir le droit à des compliments et à ce regard profond qui la déstabilisait. Du coup elle attendait sa réponse avec plus ou moins d'appréhension. L'organisatrice était étonnée que Julian se dénigre, elle l'imaginait plus confiant que cela, mais c'était mignon parce qu'elle s'imaginait qu'il avait peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas faire les bons choix pour son mariage. « Peu d'hommes sont doués en matière de mariage si cela peut vous rassurer. Ce n'est pas pour rien que ce sont les femmes qui s'en occupent généralement... à moins que l'on impute cela au fait qu'elles aient envie de tout contrôler, que tout soit parfait. » Elle marqua une courte pause. « Mais si votre fiancée vous laisse tout organiser c'est qu'elle n'est pas de ce genre là ou alors c'est qu'elle vous fait entièrement confiance. »Madison était loin de se douter qu'elle avait tout faux. « Que cela l'un ou l'autre vous êtes un homme chanceux. » La brunette tirait vite des conclusions alors qu'il donnait peu d'informations, mais elle faisait avec ce qu'il voulait bien lui dire. Il lui disait qu'il avait réservé toute sa journée pour éviter d'avoir des problèmes et il avait bien fait puisqu'elle ne savait pas du tout combien de temps allait durer ce rendez-vous, elle avait horreur de faire un travail incomplet ou plutôt de ne pas voir tout ce qu'elle voulait voir. « Ce n'est pas faux, vous avez bien fait. »
Son attention étant portée sur le serveur, elle ne voyait pas que Julian la dévisageait, ce qui n'était pas plus mal puisqu'elle aurait certainement rougit une deuxième fois. Lorsqu'elle retourna sa tête vers lui il regardait déjà en sa direction, mais elle ne s'est pas pour autant dit qu'il ne l'avait pas lâché du regard, elle pensait que c'était normal qu'il la regarde elle plutôt que le jeune homme venant de partir, après tout il n'était pas homosexuel ou bisexuel il n'allait pas s'amuser à lui mater le derrière, à moins qu'il ne s'en soit empêché pour éviter de se trahir... Elle se faisait encore un film et elle se trouvait ridicule de faire ça à chaque fois, il fallait qu'elle reprenne ses esprits. Il ne bronchera pas à l'idée qu'ils s'attaquent déjà à l'organisation du mariage, mais même s'il l'avait fait elle ne le lui aurait pas laissé le choix, elle se devait de garder ce rendez-vous purement professionnel. L'ambiance était plutôt détendue et cela lui faisait du bien, elle était de plus en plus à l'aise et cela se ressentait puisqu'elle plaisantait avec lui. « Si c'était le cas je serais déjà bodybuildée. » Madison ne restera pas détendue très longtemps puisqu'il la corrigea de manière immédiate lorsqu'elle eut le malheur de dire ' votre femme ', ce qui était un peu... rude à son goût. Elle ne répondra rien, elle préféra chercher du regard le serveur chargé de leurs commandes. Ouf il arrivait, cela leur permettrait de boire plutôt que de s'attarder sur la correction qu'il avait faite. Elle remercia le serveur et s'empara de son verre, elle trinqua et goûta aussitôt son vin. Lorsque Julian lui dit qu'il allait s'en sortir, elle ne savait plus quoi penser... comment allaient-ils faire un mariage réussi s'il faisait aussi peu d'efforts ? Madison posa son verre près du bord de la table et ouvrit son catalogue.« L'on pourrait commencer par l'extérieur déjà, en choisissant les fleurs. Je peux aussi bien vous proposer des fleurs classiques comme des roses ou des orchidées ou alors je peux vous proposer des fleurs plus... exotiques. Que préfère votre femme ? Le classique ou l'exotisme ? »Vu la tête qu'il faisait il n'en avait certainement aucune idée alors elle chercha à l'aider en lui faisant une proposition :« On peut faire simple sinon, je choisirais les fleurs que me demandent le plus mes clientes, nous prendrions peu de risques comme cela. A moins que votre femme soit une marginale mais dans ce cas-là je pourrais prendre les moins demandées. »Elle ne savait pas pourquoi mais elle ne voyait pas du tout Julian avec une femme marginale, avec des piercings, des tatouages et tout le reste, elle l'imaginait bien avec une petite bourgeoise à qui tout réussissait,une demoiselle lisse bien sous tous rapports, mais peut-être qu'elle se trompait totalement alors elle préférait qu'il lui décrive un peu sa fiancée, histoire de la visualiser un minimum vu qu'elle ne l'avait jamais vu ni de près ni de loin.
Madison semble avoir le donc pour déceler le moindre détail dans ce que je dis ou fais, ce qui ne me dérange pas plus que cela mais m'oblige à redoubler d'attention. Malheureusement, je me vois obligé de confesser un mensonge concernant mon habitude à tirer la chaise des gens pour les aider à s'asseoir, non ce n'est pas professionnel mais éducationnel. Cela a fait de moi une personne avenante, j'aime prendre des initiatives et surtout préparer le temps avec les individus, afin qu'ils soient à l'aise. Dans mon métier, cela aide à créer un climat de confiance propice aux confessions. L'organisatrice me demande alors si ce comportement je l'ai avec tout le monde ou avec les femmes Je la fixe, tentant de comprendre son but avec cette question. Car oui, elle ne peut pas être posée en toute innocence. Est-elle en train de me sonder ? Pour savoir si je suis un coureur de jupons ou pas ? Si oui, est-ce par rapport à ma femme... Ou elle ? Finalement, je réponds aussi rapidement. Avec tout le monde. Mon regard ne se détournait pas du sien, j'espérais avoir répondu juste. Puis nous parlons du mariage, auquel je n'ai absolument pas pensé depuis notre dernière rencontre. Enfin, pensé si. J'y pense tous les jours, à l'erreur que je vais commettre, à l'enfer que je vais vivre, aux chaines que je vais me passer. Donc si, j'y ai pensé. Mais je n'ai absolument rien préparé. Je l'avoue à Madison et lui dit en plaisantant qu'elle est mon unique espoir. Elle tente de me rassurer en m'expliquant que les hommes ne sont généralement pas doués pour cela, c'est pourquoi les femmes s'en chargent, ou alors c'est parce qu'elles souhaitent tout contrôler. Elle mentionne alors ma fiancée. déduisant que si c'est moi qui suis là, c'est qu'elle ne souhaite pas tout contrôler ou qu'elle me fait confiance. Oui, j'ai de la chance. dis-je en gardant le sourire aux lèvres. Et pourtant, sous ce masque que je m'impose, je ne peux pas m'empêcher de penser à quel point Madison est à côté de la plaque. Si elle savait... Mais elle ne sait pas, et ne le saura probablement jamais.
Après que Madison ait sorti son - énorme - catalogue, nous plaisantons sur sa force et le besoin ou non de se mettre à la musculation. Elle répond que si cela la musclait naturellement, elle serait déjà bodybuildée. Cette remarque me fait rire franchement. Ce n'est pas faux. Va pour la musculation alors. dis-je en souriant. J'y vais moi-même très souvent, si vous voulez je peux vous donner le nom de la salle ? L'équipement est très bon, et il y a un coach sportif très compétent pour vous aider. lui proposais-je. C'est aussi l'occasion pour elle d'en apprendre un peu plus sur moi, et surtout un moyen de la revoir en dehors du travail. Même si je préfèrerais la voir ailleurs que dans une salle de musculation, c'est déjà mieux que rien. Quand nous évoquons les goûts de Lauren, que Madison dénomme comme ma " femme ", je la reprends un peu trop durement pour moi. Mon ton est sec, mais c'est plus fort que moi, la perspective de ce mariage me rebute grandement. Heureusement, le serveur vient à ma rescousses en apportant nos boissons. Je m'empresse de saisir mon verre, de trinquer poliment avec ma vis-à-vis et de boire une gorgée pour faire passer ce moment gênant. Je finis par répondre vaguement et demande dans la foulée par quoi nous commençons. « L'on pourrait commencer par l'extérieur déjà, en choisissant les fleurs. Je peux aussi bien vous proposer des fleurs classiques comme des roses ou des orchidées ou alors je peux vous proposer des fleurs plus... exotiques. Que préfère votre femme ? Le classique ou l'exotisme ? » dit-elle en ouvrant son catalogue devant moi. Je suis déjà complètement perdu par ce qu'elle me dit, et nous venons à peine de commencer. Fleurs classiques ? Exotiques ? Que préfère Lauren ? Euh... Heureusement, l'organisatrice semble s'apercevoir que je suis perdu puisqu'elle approfondit la chose. Les plus demandées c'est très bien, elle n'aime pas beaucoup se faire remarquer en sortant de la norme. répondis-je. J'espère ne pas me tromper. De toute façon, si je me rate elle aura une raison toute trouvée pour m'engueuler, et si je ne me rate pas elle trouvera une autre raison. Alors pourquoi se casser la tête ? Et vous, quelles sont vos fleurs préférées ? demandais-je en reportant mon attention sur Madison. La question est sortie d'un coup, sans vraiment que j'y réfléchisse. J'ai du mal à réfréner ma curiosité, j'ai envie d'en apprendre plus sur elle. Ce qui n'a jamais été le cas avec Lauren.
Madison ne posait pas ce genre de question à ses clients et même aux hommes qu'elle croisait en dehors du travail tout court, quand il s'agissait des autres elle ne voulait pas le savoir, mais lui elle avait besoin de le savoir, elle ne le voyait pas quotidiennement alors elle ne pouvait pas voir comment il était avec les femmes en général. Lorsqu'il lui répondu qu'il était comme cela avec tout le monde elle se réjouissait intérieurement, même si elle ne pouvait pas vérifier ses dires il avait répondu de manière rapide alors elle pensait que c'était sincère. Au lieu de lui répondre elle fit un simple mouvement de la tête, maintenant elle devait arrêter de l'embêter avec cette histoire de chaise. Les doutes de l'organisatrice d'événementiel commencèrent à se dissiper, il ne l'avait pas contredit lorsqu'elle lui avait dit qu'il était un homme chanceux, il était donc heureux en ménage. C'était stupide de se demander s'il était bien avec elle ou non, si ce n'était pas le cas ils ne seraient pas fiancés à l'heure qu'il était, nous n'étions plus au moyen-âge, ce n'était plus les mariages arrangés qui régnaient mais les mariages d'amour, enfin c'est ce que la MacAllister croyait naïvement ou plutôt ce qu'elle s'efforçait de croire, elle était encore un peu une enfant puisqu'elle espérait encore qu'un jour elle pourrait vivre un conte de fée, chose qui semblait impossible à l'heure actuelle puisque personne ne l'aimait. L'amour lui tomberait dessus quand elle ne s'y attendra pas, c'était ce qu'on adorait lui dire, mais plus les jours passaient et moins elle y croyait, encore plus en sachant qu'elle approchait de la trentaine. " Si tu ne te maries pas avant tes trente ans c'est que tu as raté ta vie ", cette réplique entendue lors d'un dîner familial l'avait marquée, suffisamment pour qu'elle intègre cette stupide idée dans sa tête comme si c'était normal de penser ainsi. Avoir encore affaire à quelqu'un d'heureux alors qu'elle même ne l'était toujours pas elle-même la blasait et cela se voyait puisque son visage s'était comme... éteint quand il lui avait dit qu'il avait de la chance.
Leur conversation sur la musculation semblait inspirée son client qui s'était mis à faire de la pub pour son club de sport, chose qui la fit sourire.« Ça ira j'ai déjà un coach de sport, je ne le vois pas très souvent mais bon... Je suis loin d'être son unique cliente et je n'ai pas le temps de faire du sport tous les jours. » En réalité elle n'avait tout simplement pas envie d'en faire tout le temps, lorsqu'elle rentrait du travail elle s'affalait presque toujours sur son canapé.« Et puis je préfère faire du sport à l'extérieur, c'est plus agréable... je n'aime pas trop l'ambiance des clubs de sport, c'est rempli de personnes qui s'occupent uniquement d'avoir des muscles plutôt que de s'enrichir intellectuellement... sans compter l'horrible odeur de transpiration qu'il doit y avoir là-dedans. » Qu'est-ce qu'elle était clichée quand elle parlait comme ça, mais comme elle ne s'entendait pas parler alors elle ne s'en rendait pas compte, enfin elle finira quand même par se dire que ce n'était pas très gentil de généraliser autant, que Julian pourrait se sentir visé. « Mais je n'insinue pas que c'est votre cas hein, je ne me le permettrais pas. » Déjà qu'elle le prenait un peu pour un menteur en essayant de démêler le vrai du faux avec ses questions, il ne manquerait plus qu'il pense qu'elle le prend pour un abruti superficiel et sans cervelle. Il valait mieux qu'ils se contentent de parler d'organisation, c'était pour cela qu'elle s'était lancée sur le sujet des fleurs. La proposition qu'elle lui avait faite lui convenait, elle chercha de quoi écrire et une feuille afin de le noter avant qu'elle n'oublie. « Niveau couleurs on opte pour quoi ? » Il devait bien savoir quelles étaient ses couleurs préférées, du moins c'est ce qu'elle espérait ou elle aurait vraiment du soucis à se faire puisqu'elle devrait tout choisir à sa place. Alors qu'elle réfléchissait à ce qu'elle pourrait bien proposer, il lui demanda quelles étaient ses fleurs préférées à elle... à quoi ça pourrait bien lui servir de savoir ça ? Même si elle trouvait cette question étrange elle y répondit. « L'azalée. » Il ne devait même pas savoir à quoi cela ressemblait, ce n'était pas une fleur que l'on trouvait croisait puisqu'elle était japonaise. Elle s'abstenue de lui demander pourquoi il l'avait questionné là-dessus pour passer à autre chose. « Qu'est-ce que vous aimeriez avoir comme lieu de réception ? »Madison avait déjà une idée derrière la tête, mais elle voulait tout de même savoir ce qu'il préférait, il ne voudrait peut-être pas d'un lieu comme celui auquel elle pensait.
Quand Madison m'avait dit que j'étais un homme chanceux d'avoir une fiancée comme Lauren qui, selon elle, n'essayait pas de tout contrôler ou me faisait assez confiance pour me laisser m'occuper du mariage, j'avais simplement confirmé ses propos. Que faire d'autre ? Madison était là pour m'aider à préparer le mariage, ce n'était pas ma psy. Même si, au fond de moi, je voulais hurler qu'elle se trompait, que je n'étais pas heureux, ni amoureux, et que ce qui m’enchantait le plus dans ce mariage c'était de le préparer en sa compagnie. Mais je ne pouvais rien dire de tout cela, elle me prendrait pour un fou et me dirait de régler mes problèmes avec Lauren avant de vouloir organiser le mariage. Et je ne la reverrais plus. Non, ce n'était définitivement pas possible. Donc je continue de sourire, de faire croire que tout va bien, que ma vie de couple est parfaite, et que le mariage le sera. En regardant Madison, je ne peux m'empêcher de cet air triste sur son visage quand je lui avoue ma " chance ". Serait-ce possible que... ? Non, je dois me faire des idées. Je suis vraiment au bout, j'en viens à draguer l'organisatrice de mon mariage, si Lauren l'apprend je suis un homme mort. Et pourtant, j'ai envie de prendre tous les risques possibles pour les beaux yeux de la magnifique jeune femme assise devant moi.
« Ça ira j'ai déjà un coach de sport, je ne le vois pas très souvent mais bon... Je suis loin d'être son unique cliente et je n'ai pas le temps de faire du sport tous les jours. » Bon, pour la voir en dehors du travail ça s'annonce difficile. Déjà la salle de sport, c'est mort. Je hoche positivement de la tête pour lui dire que je comprends parfaitement. Moi j'ai le temps de faire de la musculation parce que c'est une passion, ça me défoule et me permet de sortir de mon quotidien morose. Et puis avec le temps, je me suis fais des amis avec qui en faire : Jamie, Pyram, Samuel. Elle poursuit en disant qu'elle préfère faire du sport en extérieur, la salle pue la transpiration et on n'y trouve que des gros machos qui pensent avec leurs muscles et n'ont rien dans la tête. Sa remarque, pleine de clichés il faut l'avouer, a le don de me faire rire. Rien que ça ? demandais-je malicieusement. Elle s'empresse cependant de préciser qu'elle ne pense pas cela de moi, sa maladresse est tout à fait adorable. Merci. Je n'espère pas être comme ça non plus. continuais-je en riant doucement. Au moins avec elle, je ris et passe un bon moment, ça me change les idées. Arrivent les premières propositions pour le mariage, notamment les fleurs d'extérieur. Grâce à ses conseils, on finit par choisir des fleurs classiques, une valeur sûre. Elle me demande ensuite la couleur. Si je ne réponds pas à cette question, c'est sûr qu'elle va penser que je me fous de sa gueule et qu'en fait je suis un célibataire qui essaye de la draguer. Je fais mine de réfléchir quelques secondes. Du blanc je pense, ça représente la pureté et l'innocence, elle apprécie cette couleur. Le rose aussi, elle est très fille de ce côté là. Je pense que c'est bon. S'il faut une troisième couleur, je vous laisse la choisir. Je lui souris. Attrapant mon verre, je bois une nouvelle gorgée de rosé. Il est bientôt vide, et le serveur ne va sûrement pas tarder à venir prendre nos commandes. Mais je m'en fiche, je suis bien trop intéressé par Madison. Je lui demande d'ailleurs quelle est sa fleur préférée. L'azalée. Cela ne me dit absolument rien. Je suis vraiment nul sur ce sujet, je ne sais même pas à quoi ça ressemble. Mais le nom est beau, j'imagine que la fleur aussi. avouais-je naturellement. Il n'y a pas de honte à ne pas savoir tout sur tout, et tout ce qui est fleurs et jardinage ne m'a jamais intéressé. La brune me demande ensuite si j'ai un lieu de préférence pour la cérémonie. Bonne question. Mais je n'ai aucune réponse. Il faut que j'en trouve une, comment pourrais-je lui plaire si je passe pour le mec qui n'a pas d'imagination et qui délaisse sa fiancée ? Me passant la main dans les cheveux, je réponds. J'imaginais la plage ? C'est très cliché mais c'est romantique, ça devrait lui plaire. A moins que vous ayez autre chose à me proposer ? J'imagine que ses idées seront toujours meilleures que les miennes, d'un côté c'est son métier.
La pub de Julian aura été de courte durée, il n'avait pas essayé de la convaincre qu'il fallait absolument s'inscrire à son club de sport, en même temps avec ce qu'elle avait pu dire sur l'ambiance des clubs de sport cela aurait été vraiment inutile, il aurait perdu son temps. Elle n'avait pas l'air très ouverte d'esprit comme ça, pour critiquer un endroit dans lequel elle ne mettait jamais les pieds, elle avait dû lui faire mauvaise impression en sortant de telles inepties. Il n'aurait pas l'air offusqué plus que cela, au contraire il riait. D'ailleurs il n'arrêtait pas de sourire ou de rire, à croire qu'il appréciait vraiment sa compagnie ou qu'il avait le rire facile, elle préférait penser à la première option. « Je ne peux pas vous mettre dans une case alors que nous avons peu discuté tous les deux, cela serait trop hâtif. » Et pourtant elle n'arrêtait pas de lui en chercher une de case, coureur de jupon, menteur, homme heureux en ménage... Alors qu'elle savait bien que chaque être est unique, rarement tout noir ou tout blanc, avec tout le monde qu'elle avait pu voir elle était bien placée pour le savoir. Pour une fois son client avait des idées, il lui avait cité deux couleurs en expliquant pourquoi ils devaient prendre celles là, plus il lui décrivait sa fiancée et plus elle se disait qu'elle devait être d'un ennui, si lisse si plate sans aucune extravagance. « D'accord nous allons égayer tout ça en ajoutant du rouge, un rouge vif. » Elle gribouilla quelques mots sur sa feuille. C'est sans étonnement que Julian lui dit qu'il ne connaissait pas sa fleur favorite, elle lâcha son crayon, poussa le catalogue vers lui, tourna quelques pages et pointa du doigt la fameuse Azalée. « Elle ressemble à ça. » Et voilà d'un coup il était un peu moins nul en matière de plantes, il venait d'apprendre une nouvelle fleur. Il n'avait pas l'air d'avoir réfléchi au lieu de réception, le fait qu'il passe sa main dans ses cheveux montrait qu'il y réfléchissait à l'instant même. L'originalité ce n'était pas son truc puisqu'il lui parlera de plage, ce qui n'avait rien à voir avec son idée. « Un tiers des mariages australiens se passent à la plage, c'est tellement commun... J'ai autre chose à vous proposer en effet, mais je pense que je vais vous laisser la surprise, vous découvrirez l'endroit lors de notre deuxième rendez-vous... d'ailleurs la date vous va toujours ? On est censés se revoir dans trois jours. » Madison avait clairement envie de le titiller en ne lui dévoilant pas l'identité du fameux endroit, elle adorait surprendre ses clients alors elle ne risquait pas de lâcher le morceau. « Si vous n'êtes pas contre une surprise je vous écrirais l'adresse, mais interdiction de regarder ce à quoi ça ressembla via google map ! » Cela casserait tout sinon et ça serait bien dommage.
Soudainement le restaurant se fit moins calme, une mère semblait avoir du mal à se faire respecter par ses deux enfants puisqu'elle leur criait dessus. Madison ne cherchera pas à regarder ce qu'il se passait, même si elle pouvait le voir puisqu'il ne s'agissait pas de clients se trouvant derrière ou devant les murets mais en face. Elle n'avait donc aucune idée de ce qu'il se tramait là-bas. Une fois qu'elle avait réussie à calmer ses enfants, la mère décida de partir aux toilettes, les laissant ainsi sans surveillance. L'adolescent âgé d'environ une douzaine d'années et le petit qui lui n'avait même pas dix ans en profitèrent pour commencer une bataille de nourriture, ils se levèrent de leurs chaises et commencèrent à courir dans tous les sens. Le benjamin des deux avait un gros morceau de tarte à la crème dans sa main, il cherchait à entartrer son aîné, mais il n'y arrivait pas parce qu'il était trop rapide. Lorsqu'il se trouva juste à côté de la table de Julian & Madison, l'adolescent s'arrêta et rigola très fort. Avec tout ce bruit elle n'arrivait même plus à s'entendre penser alors elle se décida à regarder ce qu'il se passait, grossière erreur puisqu'elle se tourna vers les enfants au moment où le petit monstre monté sur ressorts sauta et balança sa part de gâteau, elle se la pris en pleine face puisque la cible fut manquée, elle s'était baissée juste à temps au plus grand damne de l'anglaise. Contre toutes attentes, elle garda un calme olympien, par chance elle avait eu le réflexe de fermer les yeux avant que la tarte ne les atteigne, son visage ainsi que son cou avaient été particulièrement bien recouverts de la matière blanchâtre. Quelle humiliation, elle ne ressemblait plus à rien, elle en avait sur ses cils, sur sa bouche, son maquillage était tout bonnement fichu et en plus c'était plus ou moins tombé sur son dos. Madison marmonna : « Je ne commettrais pas de meurtre non non... » Gardant les yeux fermés elle ne savait pas quelle était la réaction de Julian, mais elle se doutait qu'il devait être mort de rire tellement que la scène était ridicule. Elle commença à dégager la crème qui se trouvait sur ses paupières.« Je vais avoir l'obligation de vous abandonner quelques minutes, les toilettes m'attendent. »
« Je ne peux pas vous mettre dans une case alors que nous avons peu discuté tous les deux, cela serait trop hâtif. » En entendant ces mots, je plonge mon regard dans celui de Madison d'une façon très charmeuse. Eh bien, nous n'avons qu'à faire plus ample connaissance. Je suis curieux d'en apprendre plus sur vous, mademoiselle MacAllister. Je suis à la fois charmeur et joueur. C'était sorti tout seul, je n'avais pas pu m'en empêcher. Elle m'avait tendu une perche, je voyais là une occasion trop belle de lui faire comprendre que j'aimerais un rendez-vous moins professionnel en sa compagnie, si bien sûr ce sentiment est réciproque. Madison fait avancer les recherches pour la décoration, et me demande des couleurs pour les fleurs. Je propose le rose et le blanc, c'est classique mais je pense que c'est ce qui convient le plus à Lauren. Elle propose d'ajouter du rouge pour égayer un peu l'ensemble, ce qui me fait sourire. Avec plaisir. C'est ma couleur préféré. confessais-je dans un sourire. Coïncidence ou coup du sort, c'était ma couleur préférée que Madison avait proposé. Rouge, la couleur de l'amour, de la passion, de l'érotisme. Je penche plutôt pour le destin, depuis notre premier regard j'ai l'étrange sensation qu'une force supérieure agit. Après lui avoir avoué que je ne savais pas à quoi ressemblait sa fleur favorite, l'azalée, la brune fouillant dans son catalogue puis le poussa vers moi. Je regarde la photo décorant la page alors qu'elle m'annonce que c'est ça. Je hoche de la tête. C'est un fleur vraiment jolie, avec de belles pétales et de belles couleurs, ça change de la rose par exemple. Je relève la tête vers Madison. Elle est très jolie. Comme vous. ai-je envie d'ajouter mais je me retiens. Cependant, je pense que cela est parfaitement compréhensible rien que dans ma façon de la regarder. Je la dévore littéralement des yeux. Nous passons au lieu du mariage, et je propose la plage sans grand conviction pour éviter de ne rien proposer. L'organisatrice m'apprend qu'un tiers des mariages se déroulent sur la place, c'est énorme. J'acquiesce de la tête, je m'en doutais un peu. « J'ai autre chose à vous proposer en effet, mais je pense que je vais vous laisser la surprise, vous découvrirez l'endroit lors de notre deuxième rendez-vous... d'ailleurs la date vous va toujours ? On est censés se revoir dans trois jours. » Interloqué, je pense légèrement la tête sur le côté. Alors la miss MacAllister était du genre à faire des surprises, à créer de l'attente ? Je souris, véritablement intrigué par tout ça. Très bien, je vous fait confiance. J'ai hâte de voir ça. Et oui, c'est toujours bon pour moi. Je vous préviens d'avance que j'ai encore pris ma journée en entier. La brune poursuit en précisant qu'elle m'enverrait l'adresse par message ou par mail, mais que je ne devrais pas regarder sur google map pour ne pas gâcher l'effet de surprise. Promis, je ne ferais rien. jurais-je en continuant de sourire.
Nous sommes interrompus dans notre entrevue par de grands cris. Une mère de famille semble avoir particulièrement du mal à se faire écouter par ses enfants très agités. Le spectacle dure de longues secondes très gênantes. Finalement, elle parvient à obtenir le calme mais file la seconde d'après aux toilettes, laissant les petits monstres sans surveillance. Il ne leur en faut pas plus pour se mettre à courir à travers le restaurant, bousculant certaines personnes, et se jetant de la nourriture à la figure. Face à cette scène, je souffle doucement. Faites des gosses, qu'ils disent... murmurais-je, plus pour moi-même. Les enfants finissent par arriver à notre hauteur. Leurs cris m'insupportent, et je suis à deux doigts de me lever pour leur demander de se calmer. Mais un événement inattendu se produit. L'un des garçons jette une part de gâteau à l'autre, qui l'esquive en se baissant. Madison, qui s'était retournée, reçoit alors ladite part en pleine face. Je grimace à l'impact de la part, je n'aimerais pas être à sa place. Je l'entends marmonner des choses difficilement compréhensible, mais comprends qu'elle cherche à garder son calme. Je décide d'intervenir pour éviter que la situation ne s'envenime. Me levant, je m'adresse aux enfants qui ne bougeaient plus et regardaient Madison. Bon les mioches, ça suffit maintenant ! Retournez à votre place immédiatement ! Mon ton est ferme, le regard autoritaire, les deux morveux ne se font pas prier pour retourner s'asseoir. La belle brune entartée s'excuse en me disant qu'elle doit aller aux toilettes. Attends, laisse-moi t'aider. Sans m'en rendre compte, je l'ai tutoyée. Il faut dire que la situation était un peu déstabilisante et j'étais plus préoccupé par elle que par savoir comment je pouvais lui adresser la parole. Faisant quelques pas dans sa direction, je lui tends sa serviette et attrape la mienne pour l'aider. Après avoir retiré un peu de gâteau au niveau de son cou et son épaule, et qu'elle se soit dégagée les yeux, je la regarde gentiment. Ce n'est pas si grave. Je dois avouer que tu es la fille entartée la plus jolie que j'ai pu voir, et la plus appétissante aussi. tentais-je de dédramatiser la situation avec un sourire en coin. Encore une fois, je ne faisais attention à mes paroles, la tutoyant et lui faisant du charme frontalement.
Qu'avait-elle entendu ? Il voulait faire plus ample connaissance, savoir des choses sur elle ? Madison croyait qu'elle venait d'avoir une hallucination tellement que cela lui semblait irréel, mais le regard charmeur qu'il lui faisait n'était pas trompeur, il était très révélateur. Même s'il lui arrivait de voir des clients en dehors du contexte professionnel, elle ne savait pas quoi lui répondre parce qu'elle savait que contrairement aux autres cela ne serait pas fait en toute amitié puisque son comportement ne lassait quasiment plus de place à aucune ambigüité. Elle était en plein dilemme, prendre le risque de le voir à l'extérieur ou ne pas le prendre ? Au final elle ne se mouillera pas puisqu'elle préféra rester dans le flou. « Un autre jour peut-être. » En lui répondant ainsi elle n'ouvrait pas toutes les portes, mais ne les fermait pas toutes non plus, cela lui laisserait le temps de réfléchir de manière plus approfondie sur la question. L'organisatrice d'événementiel ne savait pas s'il allait être refroidi par ce manque d'entrain mais bon, elle était tellement paumée, elle savait que si elle prenait des décisions trop vite elle s'en mordrait sûrement les doigts. Elle avait du mal à continuer de le regarder droit dans les yeux maintenant qu'elle savait qu'il voulait faire sa connaissance, elle essayait de fuir son regard pour ne pas être perturbée d'avantage et pour éviter de rougir. Grâce à sa feuille et à son catalogue elle avait de bonnes raisons de ne pas le fixer, cela paraissait moins louche que si elle n'avait rien sous la main. Il lui disait que le rouge était sa couleur préférée, chose qui tombait plus que bien. « Dans ce cas tant mieux cela contentera tout le monde. »Elle leva son regard l'espace de quelques secondes, lui sourit et regarda à nouveau sa feuille pour y inscrire ses goûts. Lorsqu'il regarda la photographie qu'elle lui avait montré il ne cherchera pas à la contredire en lui disant que la fleur n'était pas belle, au contraire il approuva ses goûts tout en la dévorant des yeux. N'allait-il donc jamais arrêter ? Son embarras l'amusait-il ? Il fallait croire que oui parce qu'elle avait beau avoir de plus en plus de mal à le contempler cela ne lui faisait rien ou alors ce n'était pas suffisant pour lui mettre la puce à l'oreille. Il semblait étonné qu'elle compte lui faire une surprise, pensait-il qu'elle était aussi prévisible qu'elle en avait l'air ? « Vous me faites aveuglément confiance alors, ça me fait plaisir. Cela tombe bien parce que la visite promet d'être longue. »L'endroit qu'elle comptait lui montrer était immense en plus de ne pas être très proche de Brisbane, il était certain qu'ils ne passeraient pas qu'une heure ensemble s'ils voulaient voir les choses en détails. « Puisque j'ai affaire à avocat sous serment j'ai envie de croire que vous ne le ferez pas. »Madison lui fit un petit clin d'œil.
Étant une habituée des lieux, la brunette savait que c'était un restaurant qui accueillait surtout des couples ainsi que des groupes de personnes travaillant dans la même boîte, mais ce jour-là elle n'avait pas de chance puisque deux enfants très agités étaient présents pas très loin d'eux. Madison cru comprendre le murmure de Julian, au vu de ce qu'il disait il n'avait pas l'air d'avoir très envie d'avoir des enfants ce qui était plutôt embêtant pour un homme qui allait prochainement se marier, la plupart des jeunes mariés qui n'en avaient pas en faisaient dès la première année de mariage. Elle ne fera aucune remarque sur ce qu'elle avait entendu, même si elle était plutôt contente d'entendre ça, cela voudrait dire que sa fiancée ne pourrait pas l'emprisonner en fondant une famille et donc qu'il pourrait divorcer sans encombres si l'envie lui prenait... La brunette cessa de se faire des films lorsqu'elle se fit entartrée par l'adolescent, elle ne pensait plus qu'à la honte qu'elle ressentait. Étrangement elle ne l'entendait pas, il ne rigolait pas, il n'était donc pas amusé par la situation, chose rassurante puisque cela démontrait qu'il avait un minimum de maturité. Il marqua encore plus de points en s'occupant des enfants à sa place. A son plus grand étonnement il avait réussi à faire ce que la mère n'avait pas su faire, les calmer et ce en l'espace de quelques secondes, c'était impressionnant. Un mec qui savait se faire respecter elle trouvait ça très attirant, même lorsqu'il s'agissait de simples mioches. Elle s'apprêtait à se lever, mais elle resta assise préférant accepter l'aide de Julian. Une fois qu'il avait fini de lui nettoyer le cou et l'épaule, elle retira tout ce qu'elle avait sur ses joues. « Je crois en avoir dans le dos, est-ce que tu... vous pourriez vérifier s'il-vous-plaît ? » Elle avait naturellement suivi son tutoiement, mais était très vite redevenue professionnelle malgré une situation déstabilisante. Il tenta de dédramatiser la situation en la complimentant une nouvelle fois. Elle virait rouge, ce qui lui faisait penser que finalement la tarte à la crème était peut-être une bénédiction censée lui servir à cacher ses vilains rougissements, mais elle l'avait compris trop tard puisque maintenant sa peau rougissante était entièrement visible. « C'est gentil mais ce n'est pas nécessaire de mentir pour me rassurer... en plus vous venez de me faire passer de la femme entartrée à la femme tomate, je suis très... trop sensible aux flatteries. » Madison mentait, elle se colorait autant uniquement lorsque les compliments provenaient d'hommes lui plaisant terriblement.
Lorsque j'avoue à Madison vouloir en apprendre plus sur elle, le temps semble s'arrêter alors que j'attends sa réponse. Ai-je été trop directe ? Trop rapide ? Trop entreprenant ? Pire, me fais-je des idées ? Et si, finalement, Madison ne s'intéresse pas à moi, et si elle est en couple et heureuse ? Tant de questions que je ne m'étais jamais posées mais qui se heurtent désormais en moi. J'ai envie de revenir en arrière pour effacer ce que je viens de dire, mais c'est trop tard. Mon regard ne quitte pas le sien, à la fois impatient et terrifié à l'idée d'entendre sa réponse. « Un autre jour peut-être. » La sentence tombe et me déçoit un peu. Je détourne légèrement les yeux pour rompre le contact qu'il y a entre nous. Je n'ai pas essuyé un refus, mais c'est tout comme. Je ne perçois pas sa réponse comme une porte ouverte, mais plutôt comme une façon polie de refuser. Après ces secondes de désillusion, je me reprends et lui souris tout en acquiesçant de la tête comme réponse. Il ne faut pas se démonter, tout n'est pas perdu. Nous parlons des fleurs et elle termine ne disant que tout le monde sera satisfait. Une nouvelle fois, je réponds d'un signe de la tête. J'espère que Lauren sera contente, car au final, je n'ai choisi que des couleurs qui je pense lui plaisent, je n'en suis pas sûr. Une fois le sujet des fleurs réglé, puis celui de leurs couleurs, l'organisatrice en vient à me parler du lieu. Me surprenant, elle ne souhaite pas m'en dire plus mais plutôt me montrer, lors de notre prochain rendez-vous. J'accepte sans hésitation. Elle me répond que cela lui fait plaisir, et que la visite promet d'être longue. Cela m'intrigue et me fait arquer le sourcil droit. Ah oui ? m'exclamais-je, plus pour moi que pour attendre une vrai réponse. Observateur, je ne peux qu'en déduire que le lieu se trouve loin et/ou est grand. J'ai hâte d'y être. Surtout que cela signifie que je pourrai passer une nouvelle après-midi en compagnie de la belle brune. Celle-ci finit d'ailleurs pas me faire une remarque sur mon serment d'avocat lorsque je lui promets de ne pas fouiner. Sa remarque, pertinente et audacieuse, me fait rire d'amusement. Elle est vraiment maligne et intelligente, ça commence à lui faire beaucoup de qualités. En effet, j'ai l'habitude de tenir mes promesses.
La conversation se poursuit difficilement au milieu des cris d'autres usagés et, alors que nous n'avons même pas attaqué l'entrée, une catastrophe se produit. Madison se retrouve avec du gâteau sur tout le visage. Il ne m'en faut pas plus pour rétablir l'ordre de façon autoritaire, au risque que cela ne plaise pas à la mère des petits garnements. Mon regard se pose sur Madison. Malgré la situation, je ne la trouve pas humiliée. Et même si en d'autres lieux et d'autres circonstances j'aurais pu avoir envie de sourire, ce n'est pas le cas à cet instant. Je comprends son malaise et souhaite avant tout lui montrer que ce n'est pas si grave. Attendri, plusieurs barrières tombent en moi alors que je m'approche d'elle et l'aide à s'essuyer, me retrouvant pour la première fois aussi proche d'elle. Cela me trouble, et je me mets inconsciemment à la tutoyer. Je nettoie son cou, et lorsque j'ai fini, elle me demande d'essuyer son dos car elle pense en avoir aussi. Son hésitation sur le tutoiement et le vouvoiement me ramène un peu sur terre. Bien-sûr... dis-je faiblement, déjà troublé par cette proximité. Elle se tourne un peu et je me retrouve face à son dos. En effet, quelques bouts sont visibles. D'une main hésitante, je commence à la nettoyer. Mon regard se perd sur sa nuque nue, et je n'ai qu'une envie : y déposer mes lèvres. Je déglutis alors que mes yeux glissent le long du décolleté qu'elle a dans son dos. Il me faut beaucoup de volonté pour ne pas céder à la tentation qu'est Madison. Pour ne pas rester dans un silence gênant, je la complimente pour la détendre et lui faire comprendre que la situation n'est pas catastrophique. Si elle avait un doute sur l'effet qu'elle me fait, il doit s'être dissipé à présent. « C'est gentil mais ce n'est pas nécessaire de mentir pour me rassurer... en plus vous venez de me faire passer de la femme entartrée à la femme tomate, je suis très... trop sensible aux flatteries. » Puisque je me trouve dans son dos, je ne peux pas vérifier si elle dit la vérité mais je n'ai aucune raison de ne pas le croire. L'imaginer toute rouge me fait sourire doucement. Je n'oserais jamais vous mentir, soyez-en sûre. lui promis-je dans un premier temps. Je suis sûr que la femme tomate est tout aussi jolie que la femme entartrée. continuais-je sur ma lancée, à la fois pour la complimenter et la taquiner. Je finis de lui enlever la dernière tâche qu'elle avait dans son dos. C'est fini. Je vais vous attendre maintenant. dis-je en me rasseyant à ma place. J'imagine qu'elle souhaite toujours aller aux toilettes, pour retirer la sensation collante du gâteau sur sa peau et peut-être se repasser un petit coup de maquillage, enfin un truc de femmes quoi.
Pour la première fois de la journée Julian avait cherché de lui-même à rompre le contact visuel, cela était suffisant pour trahir sa déception, il n'avait pas aimé sa réponse. Pendant qu'il ne la regardait plus elle se mordit la lèvre inférieure, elle avait peut-être fait une grossière erreur en étant vague comme cela, il avait dû l'interpréter de la mauvaise manière, comme un refus. L'organisatrice d'événementiel détestait décevoir les gens, mais là c'était encore pire que d'habitude puisqu'elle venait de décevoir l'homme qu'elle désirait depuis des semaines et des semaines, maintenant il devait croire qu'elle serait fermée à n'importe quelle tentative d'approche, qu'il ne devait plus rien tenter. Est-ce qu'elle devait changer sa réponse ? Le silence se faisait lourd même s'il la regardait de nouveau et qu'il acquiesçait de la tête. Elle ne réfléchira pas bien longtemps avant de reprendre la parole.« Je suis toute seule, Savannah mon associée est partie sans crier gare, alors qu'on est en haute saison... je suis débordée, je n'ai plus de vie alors pour faire connaissance ce n'est pas vraiment le moment idéal, mais une fois que l'été sera terminé j'aurais pas mal de temps libre alors pourquoi pas ? »Julian ne savait pas qu'elle travaillait toute seule à l'heure actuelle, il ne mettait plus les pieds à l'agence alors il ne pouvait pas savoir que sa collègue n'était plus là, elle avait donc jugé bon de le lui apprendre. Même si elle avait agi sous un coup de panique elle ne pensait pas regretter ce changement de réponse, il sera très certainement marié d'ici la fin de l'été alors les risques qu'il ne fasse quoique ce soit seraient grandement amoindries une fois que Lauren-Rose portera son nom, en tous cas de son côté cela la refroidirait totalement, elle était sûre de ne jamais toucher à un homme marié. Il avait l'air surpris que la visite du lieu auquel elle pensait promettait d'être longue, mais une fois qu'il se retrouvera devant il comprendra largement pourquoi elle disait cela. La brunette eut un regard malicieux lorsqu'il lui dit qu'il avait l'habitude de tenir ses promesses. « C'est bon à savoir. »Elle y réfléchira deux fois avant de lui faire faire des promesses, s'il les tenait toujours alors autant bien les choisir. Madison avait totalement oublié la fiancée en pensant à cela, elle se mit à espérer qu'il ne lui avait jamais promis la fidélité ou même de rester avec toute sa vie, s'il était vraiment un homme de paroles cela serait drôlement compromettant, leur relation resterait entièrement platonique, ce n'était pas du tout ce dont elle avait envie sur le long terme. Aujourd'hui qu'il ne se passe absolument rien lui convenait totalement, elle n'avait pas encore suffisamment peser le pour et le contre et n'en savait pas assez sur son couple pour décider de quoique ce soit de manière définitive.
Madison restait parfaitement immobile, cela n'aiderait pas Julian qu'elle bouge dans tous les sens alors qu'il commençait à l'aider. Il ne refusera pas regarder si elle en avait dans le dos, avant même qu'il ne commence à l'essuyer elle le remercia. Elle devait en avoir pas mal parce qu'elle avait l'impression qu'il était long à la tâche, avait-il peur de faire une bêtise ? Comme faire tomber les fines bretelles de sa combinaison ou quelque chose dans le genre ? Elle n'en savait rien et ne pouvait pas en savoir plus vu qu'elle ne le voyait pas. Pendant qu'il s'occupait de son dos il lui disait qu'il ne lui mentirait jamais et profita de la situation pour la taquiner, chose qui ne la dérangera pas malgré un cadre censé rester professionnel.« Comment j'ai fait pour ne pas le deviner ? Le rouge est votre couleur préférée alors les rougissements ne peuvent que vous plaire. »Alors qu'il était en train de regagner sa place, le portable de Madison se mit à sonner. « Désolée j'ai oublié de le mettre en silencieux je vais régler ça. »Elle fouilla son sac, sortit son téléphone, le déposa sur sa table et l'ouvrit, un prénom masculin était affiché en gros sur son écran. Il s'agissait de l'un de ses plus vieux amis, un qui était resté à Londres. Malgré qu'elle se doute qu'il devait l’appeler pour quelque chose d'important, elle refusa l'appel et se leva. « Je vais y aller maintenant. » La jeune femme emporta son téléphone avec elle, elle ne pouvait pas rester sans savoir ce qu'il lui voulait, de toute manière elle devait déjà faire poireauter Julian alors une minute ou deux minutes de plus à attendre ne devait pas être la mort. Elle croisa la mère des deux enfants en allant aux toilettes, elle en profita pour lui lancer un regard noir avant de s'y faufiler. Pressée de savoir pourquoi son ami l'avait appelé, elle le rappela avant de se nettoyer. Il répondit immédiatement, il commença par râler parce qu'il pensait qu'elle lui répondrait tout de suite, elle lui expliqua qu'elle ne pouvait pas rester au téléphone très longtemps parce qu'elle était avec un client. Lorsqu'il expliqua la raison de son appel elle eut l'impression d'exploser intérieurement, elle ne pu s'empêcher de pousser un cri de joie assez bruyant. Elle se rendit compte qu'elle avait crié de manière un peu forte, que les clients du restaurant avaient dû l'entendre, elle pris une voix plus basse et lui dit au revoir. Madison posa son téléphone à côté du robinet, prit du papier et se nettoya en profondeur, elle n'en pouvait plus de cette sensation collante. Une fois qu'elle avait fini elle sortit des toilettes aussitôt et retourna à sa place.
L'organisatrice d'événementiel venait à peine de s'asseoir et de ranger son portable qu'un serveur vint l'assaillir. « Vous allez bien mademoiselle MacAllister ? Je suis désolé que personne ne soit intervenue, la mère des enfants est une amie proche de notre patron, nous n'avons pas osé inter... » Elle l'interrompit ;« Ne vous inquiétez pas, Julian a pris les choses en main, tout va bien, tout est réglé. »Madison n'avait pas envie d'en tenir rigueur aux serveurs, elle comprenait tout à fait qu'ils n'osent pas faire des remarques à leurs clients, les clients c'est précieux.« D'accord, je vous laisse les menus et je reviendrais vers vous. » Il leur donna les menus et s'en alla.« En parlant de menus nous n'avons pas encore parlés de celui de votre mariage... Est-ce que vous et ou votre fiancée avez des origines ? Nous pourrions l'élaborer par rapport à cela si vous en avez. »Dit-elle en ouvrant son dépliant. Elle était curieuse de savoir si il avait de quelconques origines étrangères, même si son prénom en disait déjà long, elle pourrait mettre sa main à couper qu'il avait des origines italiennes... mais peut-être qu'elle se mettait le doigt dans l'œil, les parents ne choisissaient pas forcément des prénoms ayant un rapport avec leurs origines.