Tout était bien trop beau pour que ça se finisse comme ça avait commencer, sans encombre. Il fallait bien que quelque chose déraille au bout d’un moment et voilà que ça arrive pour ce dernier mariage. Alors que Robin Hope attendait devant le bureau du maire depuis déjà trente longues minutes, Auden Williams n’était toujours pas arrivé. May pouvait espérer qu’il eu un accident grave sur la route – mais elle devait le garder pour elle – mais quel gâchis quand même. Personne n’avait de nouvelle de l’équipe qui suivait Auden depuis la matinée. On avait perdu le signal depuis presque trois quart d’heure, dernier message reçu : on arrive. Et visiblement, il s’était passé quelques choses. May espérait que ce ne soit pas l’italien qui fasse des siennes. Elle n’avait pas validé la participation de ce candidat à l’émission mais la prod, en revoyant les images des castings avait lourdement insisté pour qu’Auden soit sélectionné. Il ferait, parait-il, un très bon audimat et serait un atout pour l’émission. On est pas dans les anges de la téléréalité ou dans la villa des cœurs brisés, pour May, Auden n’avait pas sa place à marié au premier regard et elle plaignait la nana qui allait se le coltiner un bon moment. Pour autant, elle adorait Robin et si elle avait l’impression de la punir avec ce duo infernal, s’il y en avait bien une pour faire fermer son claper à cet imbécile, c’était surement elle. Robin était légère et dynamique mais elle ne se laisserait surement pas marcher sur les pieds et si elle avait quelques choses à dire à l’énergumène, elle le ferait avec un tact déroutant. May voulait qu’Auden soit dérouté. Et en réalité, elle espérait qu’il dise oui et qu’elle dise non ensuite. Coup de théâtre. Ciao Auden. En parlant de coup de théatre, May, sans le savoir connaissait bien le frère de ce fameux Auden et c’est alors qu’elle lui parlait de cette émission et des candidats qu’ils furent tous les deux surpris de se rendre compte que le frère de Saul participait à l’émission. Visiblement, il y a des secrets dans cette famille que May avait révélé dans le savoir. Si Saul attendait sagement dans un coin de la salle, elle se demandait comment il allait réagir en voyant réellement son frère pointer le bout de son nez. « On a des nouvelles, enfin… ils sont là dans 5 minutes… » c’est pas trop tôt ! Pauvre Robin qui a l’air de se décomposer et les invités qui s’impatientaient… et 5 minutes plus tard, le grand brun passa enfin le pas de la porte.
petite note: n'importe qui peut participer à ce sujet en tant qu'invité aussi mais laissons d'abord les mariés répondre une première fois
Robin-Hope Berry
ÂGE : quarante-et-un voyages autour du soleil SURNOM : rob, robinou, robin des bois, carotte par le bro, p'tite lapine par son arrière grand oncle, petite fée par un pretty little galway boy, allons-y gaiement ! MÉTIER : artiste, curatrice à la galerie d'art, bénévole dans un refuge pour animaux. LOGEMENT : charmant cottage feuillu et bordélique à logan city, peuplé de créatures recueillies en chemin, vous êtes les bienvenues ! POSTS : 6186 POINTS : 40
TW IN RP : me contacter par mp si besoin <3 ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : hippie rêveuse dans l'âme ☽ fouillis intrépide & survolté, furieux de tout vivre & tout essayer ☽ orpheline trouvée à la naissance, a grandi en foyers ☽ cœur cabossé, cicatrice au creux du décolleté ☽ (hyper) sensible, optimiste, lunatique, excentrique, impulsive & passionnée ☽ l’art comme éxutoire ☽ d'un extrême à l'autre ☽ fervente protectrice des animaux, de la nature & des plus démunis ☽ vit pour les aventures spontanées, la créativité, les concerts de rock, les cookies vegan, la liberté, les conversations avec des êtres authentiques & les roucoulements de chats ღRPs EN COURS : gaby (fb) ☽ gaby 3 ☽ christmassie 7 ☽ wild berries 8 ☽ aisling 4 (70s) ☽
phoenix ☽ › 5 (ds) › when the world's not perfect, when the world's not kind, if we have each other then we'll both be fine, i will be your sister, and i'll hold your hand, you should know i'll be there for you. ☽ 1 (fb) › 3 (ua) › 2
jameson ☽3 (dz) › 5 (df) › 6 (ds) › 7 (xmas) › 8 (survivor) ☽ hitched a ride with the wind and since he was my friend i just let him decide where we'd go, when a flower grows wild, it can always survive. wildflowers don't care where they grow. ☽ 1 › 2 (halloween) › 4 (ua) › 5 (vintage)
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gaby ☽1 (fb) › 2 (df) › 4 › you look like a movie, you sound like a song, my god this reminds me of when we were young. let me photograph you in this light in case it is the last time that we might be exactly like we were. ☽ 3 (mpr)
kyte ☽ › no act of kindess, no matter how small, is ever wasted. ☽ 1 (fb) › 2 (fb) › 3 (kyte roding, dz) RPs EN ATTENTE : joseph (fb teotfw) ☽ birdie ☽ AVATAR : rachel mcadams CRÉDITS : (ub) jamie / (présentation liens profil) queen birdie <3 PSEUDO : birdiesnow INSCRIT LE : 08/03/2016
Là c’est sûr, je fais moins la fière que depuis le début de cette aventure avec ma désinvolture cool-attitude c’est-qu’une-bonne-blague-béatitude ! Le palpitant en boule de flipper, l’impression d’être sur ressort, l’estomac tout petit et régulièrement cette envie de rire qui m’assaillit. Pourquoi je suis aussi agitée ? C’était pas le cas tout à l'heure en arrivant à la mairie, même si on va pas se mentir j'ai quand même failli faire demi tour sans m’arrêter et repartir dare-dare dans le sens opposé. C'est ma curiosité trépignante et mon courage à toute épreuve (ok et les mains de Matt sur mes épaules) qui m’ont repoussé vers la salle de tous les possibles. Et maintenant je suis là. Et j’attends. Et je me sens un peu épiée. Et faut dire que je le suis totalement. Silhouette fluette toute seule devant le maire qui essaie gentiment de faire des petites plaisanteries pour détendre l’atmosphère et passer le temps, j’ai le cerveau qui tourne à mille à l’heure et qui est complètement vide en même temps.
Je m’entortille les doigts les uns dans les autres, me croque la lèvre inférieure, tire sur les bouclettes qui s’échappent de mon chignon fleuris, épile distraitement les rubans qui entourent mon bouquet, fais des petits signes à McBrat qui est pas venu avec la pancarte et le mégaphone pour me cheer on dans cette aventure des plus douteuses mais presque (faut dire j’étais pas tellement mieux pendant sa cérémonie, il se venge le beau rat), essaie d’ignorer la ribambelles d’yeux braqués sur moi comme des drôles d’oiseaux (des vautours !), essaie aussi de respirer le plus normalement possible dans cette robe de mariée vintage sur laquelle j’ai flashé mais qui est pas des plus confortables je dois l'avouer. J’aurais peut-être dû essayer de rester dedans plus de 3 secondes au lieu de brailler « JE LA PREND » parce que la dentelle et le drapé léger me donnaient l'impression d'être une fée bohème nébuleuse qui court pieds nus dans les champs de Hobbiton et danse sur les ossements de ses ennemies et que sur le coup ça semblait être tout ce que j’ai toujours voulu avoir dans ma vie. Ou alors mon souffle court n’a rien à avoir avec ma robe et tout avoir avec l’apparition mirifique qui a prononcé mon nom alors que je m’apprêtais à entrer dans la salle. Cette voix que j'aurais reconnu n'importe où n'importe quand. Pas le temps de réaliser, à peine quelques mots maladroitement échangés, déjà on m’embarquait pour me repoudrer le nez et coller une caméra entre mes deux yeux future mariée vos impressions s’il vous plait. J’en tremble encore. Gabriel était ici. Gabriel est en Australie. J’ai dû attraper sa main pour réaliser qu’il était bien là et pour être tout à fait honnête je suis pas encore totalement sûre de ne pas avoir imaginé toute la scène. Gabriel. Était. Ici. J’ai le cœur qui bat la chamade. Il fait chaud ici ou quoi ?
J’le savais, j’aurais dû prendre le costard orange fluo. Je me serais sentie plus à l'aise c’est sûr. Mais la prod a pas accepté, allez savoir ! Purée pourquoi je fais une fixette sur les fringues moi ? Pensées en arborescence (lire : en gros bordel) j’arrive pas à faire le tri. Je secoue la tête. Je vais me marier. Ou pas. Je suis pas sûre. Je suis jamais sûre de rien. Great Scott, May avait raison, je suis là personne la plus indécise au monde ! Je sais même plus ce que j’ai raconté pendant le casting ! J’ai jacassé à n’en plus finir comme l'irréversible pipelette invétérée que je suis mais je sais plus ce que j’ai dit ! Si ça se trouve les trucs que j’ai dit être et aimer… je les suis plus et je les aime plus aujourd’hui ! Qu’est ce que je fais là ? En plein Mercury rétrograde en plus ! Quelle idée ! Et puis Gabri- ok Robin respire, tourne pas de l'œil, dégobille pas, c’est l’aventure, c’est l’expérience, tout va bien, haut les cœurs !
Soudain les portes s’ouvrent, un homme pénètre dans la salle, le suspens est à son paroxysme, tous les regards convergent vers lui, mes yeux dans le vague papillotent et je tourne la tête, fixe mes prunelles sur l’invité de dernière minute et… c’est… Auden… ? Je sais pas pourquoi j’ai un petit sursaut. J’ai pas envie de le détailler mais je peux pas m’en empêcher : il a fier allure le bougre, avec sa tête effrontément beau gosse et son air arrogant saupoudré d'indifférence qu'il cultive pour tenir tout le monde à l'écart, comme de coutume. Qu'est ce qu'il fait là ? Premier réflexe : chercher Ginny des yeux. Deuxième réflexe : regarder les caméras d’un air de lapin dubitatif en attendant que quelqu’un dise « ha ha fausse alerte les gars, c'est pas le marié, c’est juste un random dude on sait pas d’où il sort ! » … mais personne ne dit rien… et je suis lente quand mon regard se repose sur Auden, je suis très lente quand mon cerveau commence à faire 1+1, je suis plus lente du tout quand subitement tous les morceaux d’un destin beaucoup trop foireux se recollent et que d’un coup, sans que j’y puisse rien, je pars dans un grand fou rire nerveux maladroitement camouflé derrière mon joli bouquet. Oh man. Oh fuck. Oh what the fuuuuu—
please picture me in the weeds. before i learnt civility i used to scream ferociously any time i wanted.
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270
TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autruiCODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
famiglia:savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
Elle veut bleu égyptien et moi bleu roi. Alors on fait un compromis. Et la cravate sera bleu égyptien, donc.
Et je râle, et je rage, et je croise les bras et ça fait des plis sur mon costume et c’est son tour à elle de râler parce qu’elle n’a de cesse de passer sa main dessus pour en supprimer toutes les marques. On a mis une éternité à se décider sur la cravate, on a changé d’avis mille fois pour finalement revenir au choix initial de la production et c’est d’ailleurs ceux là même qu’on a enfermé en dehors de la salle parce qu’on en avait marre de voir leur sale tête. Ok, surtout moi. C’est surtout moi qui en avais vraiment, vraiment marre de me faire suivre par ces sales rats alors que c’était mon idée de merde. Dans ma tête tout était bien plus drôle, et, surtout, bien moins réel. Il n’y avait pas la brune qui passait de longues minutes à refaire encore et encore le noeud de ma cravate pour qu’elle soit droite. Même quand elle est droite depuis longtemps elle continue de la nouer parce qu’on gagne du temps. On ne dit rien mais c’est ce qu’on fait. Parce que y’a une boule dans mon ventre et c’est bizarre parce qu’il n’y a jamais de boule dans mon ventre. Jamais. Sauf le jour de mon mariage, apparemment. C’est con comme sentiment parce que tout le monde, moi le premier, sait que je vais dire i don’t et que peu importe où se déroule la lune de miel c’est sûr et certain que je pourrai y aller par mes propres moyens et faire de meilleures activités encore, en duo avec mon ego.
Une musique de merde se met en route quand je fais le premier pas sur l’avancée qui n’a pas de tapis rouge. Je répète, il n’y a pas de tapis rouge et ça c’est une honte et ça c’est vraiment, vraiment pas cool parce que si j’ai supporté l’interview de merde de la Paillette c’est parce que je pensais qu’il y aurait au moins un tapis rouge à défaut que le tout soit réellement intéressant. Je dirai non, de toute façon. Je vais me marier à personne, ça serait con, ça serait chiant, faudrait faire les papiers du divorce et sûrement aussi gérer une plainte pour une raison futile et y’en a déjà tout un tas qui m’attend. Alors ça sera non. Qui que j’ai face à moi, ça sera non.
Qui que ce soit. Sauf Robin. Merde. C’est Robin. La Robin, l’ex petite amie, la première connaissance d’Australie, la première tout court. La Robin. Celle avec qui je travaille et que j’aurais peut être du écouter quand elle raconte sa vie, j’aurais su qu’elle allait se marier et peut être que j’aurais pu être un peu moins con et voir les problèmes venir. Elle est belle, Robin. Elle n’est pas du tout comme à son habitude mais elle est belle. Elle va se marier, aussi. Elle a les yeux qui pétillent - ou du moins elle les avait jusqu’à ce qu’elle me croise moi et mon torse bombé, moi et mon sourire de façade pour cacher la Troisième Guerre mondiale tant dans ma tête que dans mon corps. Elle est plus belle que jamais, encore plus maintenant que je suis face à elle et qu'on est deux débiles se regardant dans le blanc des yeux pour la millième fois de leur vie. Tout a un goût différent désormais, maintenant que je n'ai pas une seule blague ou remarque de merde en réserve. Et elle est magnifique.
Elle va être belle ma girl. Elle va tellement rayonner que j’aurais juste envie de lui bousiller ses cheveux, de les lui ébouriffer jusqu’à ce qu’elle en rage et en rigole tellement qu’elle en pleure, qu’elle en hurle de rire en même temps. Je suis le grand con qui reste debout bien planté à fixer l’endroit où elle sera, je suis l’idiot qui lui fera des saluts à répétition de la main. Je suis le type qui se foutra dans l’arrière-plan des caméras rien que pour grimacer, loucher, gâcher le plan et autres synonymes et qu’elle ait un souvenir de plus à ajouter à la longue liste de pourquoi je suis un pote de merde mais qu’elle m’échangerait pas pour rien au monde - j’crois.
J’sais pas du tout avec qui elle va se marier aujourd’hui, je sais pas du tout si elle va dire oui, et encore moins si je vais pas me mettre à tousser et me racler la gorge sans fin à la seconde où on va lui demander si c’est un I do ou un I don’t, limite ça lui donnera une porte de sortie à Robrob, ça lui donnerait un exit plan dont elle a absolument pas besoin parce qu’elle est une grande fille mais que j’ai la lourdeur de penser lui offrir sur un plateau d’argent. J’aurais dû lui faire de la glace vegan à la place, comme cadeau de mariage, plutôt que de cogiter sur comment tout gâcher dans sa cérémonie. Mais on se refait pas.
Lily est allée errer du côté de la production à choisir son combat et désormais le nôtre : si on veut ravoir des bouchées comme celles avec la p’tite herbe que je sais pas trop mais qui goûtait le poivre un peu et le bonheur surtout, c’est à qui qu’on doit parler. Je lui ai filé un billet avec mes meilleurs arguments, j’ai juré la rejoindre quand j’aurai fini de chercher la version la plus forte et la plus désagréable d’une des milliers de chansons que Robin et moi on a en commun sur nos playlists memories, rien que pour que sa marche nuptiale n’en soit que plus fun et vraiment moins dramatique.
Ouais, non. Y'a rien de fun, et y'a tout de dramatique. Elle ri, ça c'est cute. Il vit lui, ça, ça l'est moins.
ROBIN ALLAIT SE MARIER. Oui, cette journée n'avait aucun sens, mais ça, Lola s'y était résignée après avoir vu Lily promettre de passer le restant de ses jours avec Matt. Une fois qu'on a vu ça, on a tout vu.
C'est ce dont Lola était convaincue en s'installant au premier rang cette fois, parce qu'il n'y aurait pas de surprises, que du bonheur : Robin allait se marier, et ce serait bien. D'ailleurs, elle était magnifique. Elle portait une robe qui lui donnait l'air d'une créature magique d'un autre monde. Et Lola adorait Robin. C'était parfait. Ca allait être parfait. Même si Matt était là aussi, et que Lola n'en pouvait plus de le voir, trois fois en vingt-quatre heures, c'était l'enfer, elle qui voulait juste ne plus le voir du tout, mais passons. Robin était là, et Robin était nerveuse mais prête.
Lola se tourna vers Ginny, qui était près d'elle, et elles étaient comme des groupies, comme des fans : leur girl se mariait. Lola ne put retenir de faire un câlin à sa boss préférée (oui, truth is out, Ginny a gagné, voilà), à son ange gardien. Cette célébration allait être magique, et elles en avaient bien besoin, après ce mois étrange qu'elles avaient vécu. Tout irait bien. Tout irait bien. Tout irait bien.
La porte s'ouvrit derrière Lola, et elle était si émue de découvrir qui allait être la personne qui serait chanceuse au point d'avoir l'incroyable Robin à son bras, qui pourrait apprendre à connaître sa douceur, son affection, son humour, qui serait ce merveilleux -
Le monde s'arrêta de tourner. Il y eut un crash financier, un atterrissage de météorite, la fin des contes de fée, la mort de Walt Disney, tout en même temps. Le monde s'arrêta de tourner et le coeur de Lola de battre. Elle sentit une déchirure la traverser et le monde devint complètement flou, le visage d'Auden avec. Il n'y avait aucun doute, il n'y avait pas d'autre possibilité, il n'y avait pas d'incompréhension, il y avait Auden qui marchait, et il y avait Robin au bout du chemin, et Lola se rappela que putain de merde, il y avait Ginny à côté d'elle, et elle se tourna comme l'éclair et attrapa la main de Ginny et la laissa serrer aussi fort que nécessaire. "Ca va aller, Gin, on va trouver une solution."
On va trouver une solution ?! Mais c'est quoi, la solution ? Il y a Auden qui regarde Robin, il y a Robin qui regarde Auden. Et soudain, Lola aperçut Matt. La solution, c'était Matt, la fureur dans le regard de Matt. La solution, c'était qu'il détruise Auden au point d'être entre la vie et la mort, et comme ça, hop, hôpital, on prendrait tous le temps de réfléchir, et on reprendrait le cours des événements ensuite. C'était bien, ça, c'était bien. Lola essaya d'attraper le regard de Matt pour lui communiquer télépathiquement toutes ces informations.
"Ca va aller, Gin, on va trouver une solution." ouais, ça serait bien, c'est exactement ce que je veux entendre en ce moment, ce qui m'est nécessaire, vital même.
Parce que je comprends que dalle pourquoi mes doigts sont devenus collés aussi vite.
J'avais genre quoi, juste un caramel dans la paume? Et là c'est l'entièreté de mes jointures qui en sont recouvertes. Y'en a sous les ongles, le bonbon il a littéralement fondu et ça rend toutes manoeuvres complètement impossibles à gérer. J'ai l'air d'une Ninja Turtle à écarter mes doigts les uns les autres, à avoir les deux mains bien en l'air à tenter de faire sécher le sucre qui se faufile à travers toutes les lignes de vie. Ginny, 4 ans, qui apprend encore à manger en public, sa rage de sucre du moment qui est avortée par la panique qui m'apparaît tout sauf justifiée de Lola, par la playlist 90's en ambiance qui me fait tout de suite penser à Robin et à ses soirées avec Matt à pratiquer les chorégraphies qu'ils dégainaient à tout moment au lycée, et par le silence de mort dans la salle qui s'apparente au même silence de mort qui plane dans l'atelier à la seconde où Auden y met le pied. Oh. Oh?
« Damn. » ma tête se relève vers l'avant de la salle, vers eux, ma voix se casse, elle roule sur mes lèvres gercées. Mon baume est au fond de mon sac en plus, sac coincé sous ma chaise et la ganse prise dans la patte de celle devant la mienne. Et j'ai la flemme de le chercher mon baume, quand j'ai l'air d'Edward Scissorhands à laisser sécher les preuves de mon crime au taux glycémique dramatique et vraiment, surtout, certainement, y'a un truc qui cloche et qui cloche à un niveau. « Il avait raison, bleu roi c'est bien plus beau sous les néons. » il va me le remettre des dizaines de fois sur le nez Auden, c'est sûr.
Y’en a qui ont des cartes de fidélités pour Subway et moi j’ai celle qui donne accès à mariés au premier regard. Je vous jure, c’est magique ! C’est un peu comme les soldes, une participation à un mariage = un mariage offert. J’aurais préféré consommé le mariage, enfin juste la lune de miel et basta mais je me retrouve à accompagner Matt à la cérémonie de Robin que je connais de nom mais ça s’arrête là. Parait qu’elle est sympa et les amies de Matt sont mes amies puis tant qu'il est là c’est le principal. Me voilà donc dans un nouveau costume trois pièces avec un nœud papillon bleu ciel qui pour le coup est assorti à la couleur de mes yeux, c’est toujours mieux que la cravate rose que j’ai dû porter pour le mariage de mon meilleur pote. « Tu veux pas ralentir ? J’ai du mal à suivre la cadence » que je dis alors que je m’excuse auprès de ces gens que je suis forcé de bousculer pour rejoindre mon pote qui s’est posé au premier rang. Matt a toujours eu le don de bien choisir ses copines, elles ont toujours étaient hyper canons à croire qu’il n’attire que les jolies filles même quand il est question de simples amitiés. Je me mets à rire lorsque je l’entends jacasser derrière son bouquet parce qu’elle est comme moi et que y’a rien de pire qu’un rire nerveux. « Au moins ça la fait rire » Je donne un coup de coude à Matt qui n’a pas l’air de m’écouter. Il a le regard noir, celui qu’il peut avoir quand il s’apprête à se battre. Je me tourne pour reluquer le marié qui s’avance dans l’allée pour rejoindre sa bien-aimée.
« C’est pas Rauden des bois ? » que je gueule un peu trop fort. Oh le bordel, je me frotte les mains comme un gamin parce que je pensais que j’allais me faire royalement chier mais c’était sans compter sur super Auden qui, sans le savoir, venait de me servir une distraction sur un plateau d’argent. Je lève mon index, arquant un sourcil alors que je me retourne vers mon meilleur pote. « Attends, je comprends plus. Il était pas censé finir avec ta sœur ? » Je cherche Ginny du regard en espérant qu’elle ne soit pas là. J’ai l’impression de me retrouver à l’université, d’avoir fait un bon dans le passé et de m’être retrouvé en plein milieu d’un des épisodes des feux de l’amour. Y’a toujours un de ces moments dans les films à l’eau de rose, je le sais parce que j’en ai bouffé des tas avec Molly et que le couple finit toujours par se remettre ensemble à la fin. Sauf que normalement c’est le mec qui court après la fille et non l’inverse alors qu’est-ce qu’il fout là Auden ? J’ai toujours pensé qu’il était raide dingue de Gin et même si, en bon pote, j’ai jamais vraiment adhéré à leur relation; une part de moi était convaincue qu’ils finiraient ensemble envers et contre tous. Pauvre Robin, j’aimerais pas être à sa place. J’ai espoir qu’elle puisse dire non et qu’Auden se retrouve humilié devant toute l’Australie mais je suis pas certain qu’elle ait le cran de le rejeter devant les caméras. Puis qui dirait non à un voyage tout frais payés par la production ? Pas moi. J’aurais pu avoir Susan Boyle devant mes yeux que j’aurais dit oui sans hésiter. « Bon, Tu prends le haut et je m’occupe du bas ? » Je retrousse les manches de ma chemise me préparant à sauter sur lui lorsque Matt me donnera le feu vert. J’espère juste qu’on se fera pas virer avant le buffet à volonté, ce serait con de dire au revoir aux petits fours pour une petite bagarre de rien du tout. Je tousse pour attirer l’attention du marié affichant un fin sourire lorsque je lui montre la beauté de mon majeur, parce qu’on touche pas aux Mcgrath et qu’il a une tête qui me revient pas puis qu’il m’en faut peu pour rentrer dans le lard.
Les scritch scritch énervés que l'on entend au fond de la salle, c'est Saül, qui martyrise un papier qu'il a trouvé collé à son pare-brise il y a quelques minutes à peine. Tout est détestable. Les trucs accrochés aux rangées de chaises, les gens mal habillés, l'odeur dans la pièce et surtout, par dessus tout l'événement qui est sur le point de s'y dérouler. Saül met un point d'honneur à ne jamais arriver nul part en retard - bien sûr, il a toujours une montre trop chère au poignet, comment peut-il arriver en retard quelque part avec le rappel constant du temps vissé à sa chair ? Pourtant, aujourd'hui, c'est à reculons qu'il est entré dans la pièce. A reculons et discrètement, aussi, est-il presque sûr que Auden ne sait pas qu'il vient. Saül s'est invité tout seul, sur les mots de son fils, ces mots qui l'ont d'abord fait rire aux éclats. Au moins, il peut remercier son petit frère pour cette bonne minute de rire aux larmes, un rire nerveux et presque douloureux qui aura résonné longtemps dans son bureau.
Ses yeux repèrent bien vite Ginny, longtemps avant la mariée qui attend déjà loin devant. Il s'en cogne, de la mariée, Saül. Il ne l'a jamais vue, il ne veut pas la voir. Tout ce qui importe, là, c'est qu'il sait parfaitement qui se tient derrière la porte, qui entrera après lui d'ici quelques minutes. Quelques pas le séparent encore de Ginny. Il y a une gamine, à ses côtés. Le voilà qui prend place, un rictus sombre toujours étalé sur le visage, silencieux comme une ombre. Enfin, silencieux, presque - toujours accompagné de ses scritch scritch de papier qui se déchire en milles petits morceaux. Dispersés sur le sol, les petits morceaux. On nettoiera après lui.
Et c'est là qu'il rentre, Auden le conquérant, dans le silence de la salle. Même le papier ne fait plus de bruit, même Saül ravale sa bile. « Il est quand, le moment où l'on dit s'opposer à ce mariage ? », qu'il marmonne entre ses dents, le ton plus calme qu'il ne l'aurait lui même imaginé. Ginny galère avec un truc qui lui colle les doigts. Du caramel. Saül déteste le caramel, l'odeur lui donne la nausée. Sans lâcher Auden des yeux, il tend le mouchoir en soie de son costume à la jeune femme. « Plus rien ne m'étonne. » C'est un peu dit sur le ton de la défaite, ou sur celui de la résignation, à cheval entre un soupir et un murmure. Il voudrait capter le regard de son cadet, Saül, pour des raisons qui lui sont lui-même obscures. Mais demandez-lui, et il dira que ce n'est que pour lui rappeler qu'il est en train de faire une énorme connerie.
Auden Williams
le complexe de Dieu
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270
TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autruiCODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
famiglia:savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
La situation est merdique. Je le sais, je suis pas con. Ca aurait bien pu se passer, ça aurait pu être un mariage normal comme tous ceux qui se sont déroulés aujourd’hui et qui sont la raison pour laquelle on est les derniers cons à devoir attendre le coucher de soleil sur la plage et c’est sûr que Ginny elle voit que ça au travers des fenêtres vitrées. Parce que moi en tout cas, derrière Robin et son bouquet et tout le reste, je vois que ça. La plage, la mer, l’étendue, l’infini, le loin. Le très très loin, le plus loin possible, le tout sauf ici parce qu’ici c’est simplement devenu synonyme d’enfer sur Terre. Il y a l’Italie et il y a ici. Deux enfers bien différents mais qui portent bien leur nom.
L’assemblée se compose des personnes que j’aime le plus sur cette Terre et celle que je déteste à la même échelle, parce que la nature n’est pas bien faite et que la nature c’est de la merde. Comme ce mariage qui n’en a que le nom, parce que mes yeux ne cherchent pas ceux de Robin et que les siens ne cherchent pas les miens. On s’est aimés il y a une vie de ça mais maintenant c’est terminé, si je l’ai faite sortir ce n’est pas pour la poser au milieu des tumultes maintenant. Elle s’est échappée il y a longtemps et elle a bien eu raison, Robin. Elle mérite tout, elle mérite mieux - et je continuerai à faire de sa vie un enfer à l’atelier, on n’a pas besoin de bague pour ça. On a une vie à passer l’un à côté de l’autre et ça va nous faire rouler les yeux au ciel tout comme ça va nous faire expirer tout l’air de nos poumons. Et c’est ok. Parce qu’elle sait. Elle ne sait pas, en fait, mais moi si. Je sais que je ne la regarderai jamais comme je regarde la Mcgrath ou comme elle regarde l’inconnu assis à ses côtés, celui qui a volé la majorité des bonbons au caramel de la brune. On a chacun notre talon d’achille et même si je n’ai pas de prénom à poser sur le sien, cela ne m’empêche pas d’avoir de la suite dans les idées.
Le genre d’idées que je ne devrais pas avoir parce qu’elles sont horribles, vraiment horribles. A ma tête de surprise fait place un large sourire sur mon visage, le sourire du winner, le sourire de celui qui sait ce qui va se passer à partir de maintenant alors que toute l’assemblée est pendue aux lèvres du maire mais que je n’ai pas le temps pour ses conneries à lui parce que j’ai une vie à rattraper.
Un pas en arrière puis un autre et me voilà en dehors de l’autel, déjà, pour venir poser mes mains sur les épaules de l’inconnu pour l’inviter à s’approcher. C’est aussi bizarre et gênant que ça en a l’air, oui. Et lui ne comprend rien, tout comme l’assemblée, tout comme une large partie de mon esprit laquelle n’a pas encore prévu la fin du plan. Mes yeux se posent sur la brune et pour la première fois je m’autorise à lui sourire à elle, à hocher la tête doucement et cligner des paupières pour lui faire comprendre que tout ira bien. Je ne pars plus, je l’ai promis. C’est à mon tour de passer ma main avec hâte sur le costume de l’inconnu pour qu’il ressemble un minimum à quelque chose devant les caméras. ”Robin-Hope Berry et …” Merde, c’est pour ça que j’avais besoin de son prénom. Mes yeux paniqués se posent sur Ginny pour avoir une réponse et c’est à ce moment là que nos années de mimes au travers des amphi de l’Académie servent à quelque chose : ”Gabriel … Carravage.” Ouais, bon. On gagnait les concours seulement parce que je faisais peur aux autres candidats, à vrai dire. Mais l’intention est là et elle elle fait tous les bruits possibles avec sa bouche et c’est sûr qu’elle aurait hurlé son nom entier si elle n’avait pas du caramel plein les dents. ”C’est votre mariage maintenant. Je suis meilleur que tous ces spécialistes de merde, je vous prédis un 100% de compatibilité.” Je ne connais rien de lui mais elle, par contre, je la connais par coeur. Je connais ce regard, ces yeux, cette étincelle de vie qui la caractérise tant et qui brille encore plus depuis qu’elle l’a vu dans la foule. Elle l’a choisi et je lui fais confiance. C’est le bon (ou peut être que c’est la bon par défaut vu qu’il n’y a pas non plus toute la population du monde représentée ici, mais bon, merde, on ne peut pas tout avoir). Je m’approche de l’oreille de l’inconnu pour lui susurrer quelques mots, de marié sortant à marié entrant ”C’est le moment où tu dis oui.”. Il serait aussi con que moi que de ne rien répondre, ou, pire, dire “non”. Une main vient ébouriffer les cheveux de la brune lesquels étaient bien trop rangés, bien trop laqués, bien trop lisses et bien trop disciplinés pour qu’ils soient réellement les siens. Elle n’a pas le droit à mes conseils parce qu’elle les a déjà tous eu mais j’agrémente le tout d’un clin d’oeil avant de dérober la feuille imprimée du maire pour modifier le nom du mari et celui de son témoin.
Ca c’est du spectacle. Et le meilleure, dans un spectacle, c’est la fin. C’est quand ma main vient prendre celle de Ginny alors que tous ses doigts sont déjà collés entre eux à cause du caramel et que le tout vient aussi s’agglutiner à ma propre paume pour faire une sorte de mélange difforme et dégoûtant. Mais j’ai l’habitude, maintenant, et ce n’est pas avec aussi peu qu’elle pourra me faire fuir désormais. Mon bras vient s’enrouler autour de ses épaules, toujours relié à sa main et mes doigts entremêlés aux siens alors que je viens déposer un baiser sur sa tempe face à la dernière caméra pour sortir de cet endroit de malheur. Ca n’a jamais été mon mariage, tout le monde le savait. Aucun n’était certain de la manière exacte dont tout allait se terminer, mais tous savaient.
ÂGE : quarante-et-un voyages autour du soleil SURNOM : rob, robinou, robin des bois, carotte par le bro, p'tite lapine par son arrière grand oncle, petite fée par un pretty little galway boy, allons-y gaiement ! MÉTIER : artiste, curatrice à la galerie d'art, bénévole dans un refuge pour animaux. LOGEMENT : charmant cottage feuillu et bordélique à logan city, peuplé de créatures recueillies en chemin, vous êtes les bienvenues ! POSTS : 6186 POINTS : 40
TW IN RP : me contacter par mp si besoin <3 ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : hippie rêveuse dans l'âme ☽ fouillis intrépide & survolté, furieux de tout vivre & tout essayer ☽ orpheline trouvée à la naissance, a grandi en foyers ☽ cœur cabossé, cicatrice au creux du décolleté ☽ (hyper) sensible, optimiste, lunatique, excentrique, impulsive & passionnée ☽ l’art comme éxutoire ☽ d'un extrême à l'autre ☽ fervente protectrice des animaux, de la nature & des plus démunis ☽ vit pour les aventures spontanées, la créativité, les concerts de rock, les cookies vegan, la liberté, les conversations avec des êtres authentiques & les roucoulements de chats ღRPs EN COURS : gaby (fb) ☽ gaby 3 ☽ christmassie 7 ☽ wild berries 8 ☽ aisling 4 (70s) ☽
phoenix ☽ › 5 (ds) › when the world's not perfect, when the world's not kind, if we have each other then we'll both be fine, i will be your sister, and i'll hold your hand, you should know i'll be there for you. ☽ 1 (fb) › 3 (ua) › 2
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C’est Auden. C’est Auden qui remonte l’allée. C’est Auden qui se rapproche en me fixant avec un sérieux déroutant. C’est Auden qui se plante devant moi sans ciller, sans parler, sans rien ajouter. Mon rire s’enraye dans ma gorge et je fais un léger bruit de cochon, sourire figé, paupières clignotantes. Une part de moi s’attend toujours à ce que quelqu’un sorte de derrière un buisson avec des branches autour de la tête en hurlant « POISSON D’AVRIL HA HA HA » - mais on est pas en avril, chiottes. Une autre part cri en continue dans ma caboche et continuera de crier jusqu’à la fin des temps probablement. Une autre encore prend peu à peu conscience que cette scène est réellement entrain de se dérouler ici maintenant dans le vrai monde là. Rapide coup d’œil autour de moi comme pour chercher de l’air et du réconfort dans le regard de mes potes, mais ce que je vois me déroute un peu plus encore si possible, et je sais pas pourquoi Ginny a les mains en l’air et pourquoi Lola la tiens dans ses bras et pourquoi Matt a l’air de vouloir mordre le siège en face de lui et je comprends rien du tout. Et c’est Auden en face de moi. Qu’est ce que tu fous là ? je lui demande par la pensée avec les yeux en secouant légèrement la tête. Pourquoi t’as rien dit à propos de l’émission, t’as eu, genre, 276 opportunités de le faire ? Bon là pas sûre qu’il comprenne le message qui est un peu plus subliminal j’en conviens. On pouvait se comprendre en un regard y a deux siècles décennies, mais ça fait bien longtemps que ça marche plus comme ça entre nous. Et de toute façon il me regarde plus. Je me mords les lèvres et regarde à nouveau l’assemblée et là mon regard reste accroché sur… Gabriel. Qui vient timidement d’entrer. Mon cœur s'enraye, ma tête s'affole, et quand le palpitant redémarre c’est dans tous les sens et à m’en déboiter les côtes je suis sûre que tout le monde peut l’entendre jusqu’au dernier rang. What the fuck is going on. Je me retourne vivement vers Auden et son air décomposé se mue soudain en… sourire ? Oh merde. Il sourit. Le sourire du mec qui gère la situation et y a aucune raison qu’il gère quoi que ce soit à moins que ce soit effectivement une grosse blague ou alors il est entrain de préparer un mauvais coup et... merde cette fois c'est sûr il prépare un mauvais coup. Cette tête, je la connais trop bien. Et il s’écarte d’un pas et machinalement je tends la main vers lui mais je l’arrête en plein vol. Qu’est ce que tu fous qu’est ce que tu fous qu’est ce que – Il s’approche de Gabriel. Oh merde. Auden putain j’te jure tu l’emmerdes je te déboite ! J’ouvre la bouche et je fais un pas en avant alors qu’il pose ses mains sur les épaules de mon irlandais. J’vais le mordre, j’vous jure je vais le mordre. Putain Auden j’vais – il se retourne vers moi, et y a un sourire sur son visage. Un vrai beau sourire avec les yeux, plein de sincérité et de passé dedans, et ça veut dire « fait moi confiance » et je sais pas par quelle folie, sur le coup, j’aurais presque envie de le croire. Sauf qu’ensuite il ouvre la bouche. « Robin-Hope Berry et … » Oh non. « Gabriel … Carravage. » Oh merde. « C’est votre mariage maintenant. Je suis meilleur que tous ces spécialistes de merde, je vous prédis un 100% de compatibilité. » Putain Auden… Il se penche vers Gaby, susurre quelque chose à son oreille, je me passe les mains sur le visage, c'est un calvaire. Je regarde Gabriel la bouche ouverte, l’air hébétée et je secoue la tête « Je suis désolée, je suis désolée » Et il revient vers moi, et il m’ébouriffe les cheveux. Geste tendre, familier, et l’espace d’un instant j’ai mon cœur qui se serre. Mais j’ai surtout envie de le bouffer. Auden p’tit chef d’orchestre metteur en scène de sa pièce de théâtre improvisée, roi capricieux du monde qu’il a dans sa tête et on est tous ses marionnettes, ses fidèles sujets. Je sens mon sang bouillir. Pas parce qu’il rature les noms, pas parce qu’il décide de partir théâtralement la tête haute en kidnappant Ginny au passage, parce qu’il vient d’utiliser Gaby dans ses p’tites magouilles de merde et ça je peux pas le cautionner. J’échange un regard avec Matt, je sais pas pourquoi, je secoue la tête, j’ai l’adrénaline qui pulse dans les veines. Auden, je l’aime, et je l’aimerais toujours, à notre façon un peu particulière, et dans d’autres circonstance, une autre Robin, j’aurais éclaté de rire, j'aurais joué le jeu, j'aurais roulé des yeux, j'aurais laissé coulé, je l’aurais remercier peut-être même, qui sait, mais là, dans cette réalité là, cette Robin-là, j’vais le défoncer. « What the FUCK Auden ? » et je le suis dans l’allée et j’en ai rien à foutre des caméras qui s’affolent et qui me suivent en courant. Je le rattrape et je pousse brusquement son épaule comme un hamster en colère : « You can’t fucking toy with people’s life like this man, what the fuck? We’re not fucking paws for you to move wherever the fuck you feel like! You wanna bail? Fucking bail! I don’t give a shit! Just leave him out of it! »
please picture me in the weeds. before i learnt civility i used to scream ferociously any time i wanted.
Il fout quoi là, sérieux. À chaque fois, à chaque fois il est là. À chaque fois il a son sourire de merdeux, à chaque fois il a une tête de plus que moi, à chaque fois il fait exprès même quand il fout rien. Il respire juste et c'est trop, le gars il existe et il me fait chier je pense que tout le monde dans cette salle a le mémo, que tout le monde dans cette ville aussi.
Et y'a Robin et déjà qu'il rôde trop proche de Gin s'il rôde trop proche d'elle aussi ça va pas le faire et je me contiens là, je jure. Parce que j'ai vu Lola dans l'assistance, parce que j'ai en mémoire sa rage et ses yeux noirs et ses silences et tout son dédain face à mes conneries et je veux pas du tout, du tout remettre de l'huile sur le feu. Alors mes poings se serrent dans les poches de mon pantalon trop propret pour qu'on me prenne au sérieux et j'imagine les 1001 façons dont je tuerais Auden avec tout ce que j'ai sous la main, live.
Y'a de la ressource, dans une salle du genre. Y'a des fils de caméra pour l'étrangler, des chaises pour lui casser des os. Y'a des fenêtres avec du verre pour lui trancher les veines, y'a même le maire que je me gênerais pas d'utiliser comme bélier s'il me garantissait que même vieux comme il a l'air il est tout de même assez solide pour servir d'arme de défense. C'est cool, un temps. Jusqu'à ce que je me dise que mes rictus de violence ont été remarqués, jusqu'à ce que je sente un regard brûler ma nuque, jusqu'à ce que je capte que c'est Lola et que je suis grillé, foutu. Ou pas? What the fuck girl, c'est une autorisation que je vois là?
« Attends, je comprends plus. Il était pas censé finir avec ta sœur ? » si Lola m'a donné l'autorisation, Pete m'a donné sa bénédiction. Mon sang fait deux, trois, quatre, cent tours et ça y est, c'est beau, c'est le moment, j'ai le déclic. Aujourd'hui il se marie pas, aujourd'hui il crève. « Bon, Tu prends le haut et je m’occupe du bas ? » là, voyez, si j'était gay ou limite bi-curieux, Pete il serait exactement mon genre de mec, hands down. J'ai envie de l'embrasser mais je concentre mes forces pour « Le haut, toujours. » parce que c'est là que se tient son sourire à deux balles à Auden et parce que c'est suffisant pour passer ma rage finalement.
Mais hey oh, arrêt sur image. Le connard. Le raté. Le suicidaire. Il fout son bras autour des épaules de Ginny après avoir refourgué le premier venu à Robin et le coup d'oeil qu'elle me lance me donne l'impulsion nécessaire pour attraper Williams par le collet, pour le ramener vers nous le temps qu'il faudra, le temps qu'elle lui hurle ses quatre vérités. Avec une voix aussi rageuse que vulgaire qui me fait redécouvrir la Robin 2k20 en version strong female lead au point où j'ai une émotion, en vrai.
Jill était au mariage de Matt, elle est assez énervée, elle n'a pas envie de voir son grand frère de nouveau. Elle va aller à la réception, ça c'est sûr, mais pas pour lui. Elle va y aller parce qu'il y aura Ariane, Swann, Allie et Levi. Ils devraient réussir à l'occuper pour la soirée. Jill se baladait dans la mairie, en attendant de croiser des tête familières, de voir si elle connaissait les futurs mariés. Peut-être qu'elle pourrait rester aussi au prochain. Histoire de se calmer. Parce que sinon elle serait certainement capable d'arracher la tête de Matt.
Elle crois Gabriel dans les couloirs, et apparemment, Robin-hope se marie. Jill va rester, elle connait Robin depuis longtemps mais elles ont un peu perdu contact. Elle va rester, parce que Gab est là et pour voir quelle robe Robin aura choisi. Elle est magnifique et Jill sourit. Elle voit qu'il y a Matt et Pete, elle reste le plus loin possible. Elle se retrouve à côté d'un mec très grand et très classe. Il lui rappel quelqu'un, une ressemblance avec quelqu'un qu'elle connait mais elle ne fait pas tout de suite le rapprochement. De longues minutes plus tard, c'est Auden qui rentre dans la pièce. Il a la tenue qu'un marié pourrait avoir. Et c'est logique parce que c'est lui qui s'avance vers l'autel. Oh mon dieu. Non. Clairement c'est non. Le grand mec derrière elle, c'est le grand frère d'Auden. « On peut créer un club des gens qui veulent détruire la vie d'Auden je suis la première adhérente ! » Elle est à deux doigts de se lever pour arrêter le mariage, Robin mérite beaucoup mieux que ça. Mais Auden fait son show. Et Jill a du mal à comprendre tout ce qui se passe. Mais Auden ramène Gab sur l'estrade face à Robin. Robin qui se précipite sur Auden pour lui hurler dessus et Matt qui attrape Auden par le col. Ça devient n'importe quoi cette histoire.
Jill se lève à son tour, mais pas pour Auden cette fois, non cette fois c'est pour Matt. Parce qu'elle rage contre Matt encore plus que contre Auden aujourd'hui. Juste aujourd'hui. « Dégage Matt. » Elle le pousse en arrière, elle sait qu'il ne la touchera pas. « Mêle toi de toi, t'as voulu épouser une inconnu, tu laisses Gin tranquille, t'as un mariage à célébrer non ? » Sa voix siffle, elle pique Jill, et son regard est noir. Parce qu'elle ne valide pas que Gin parte avec Auden, elle ne valide toujours pas Auden et elle a envie de l'empêcher de partir, mais elle sait qu'elle ne pourra rien y faire. Et Jill sourit à Robin, parce qu'elle est contente de voir qu'il y a d'autres personnes qui lui tiennent tête. Mais ils sont face aux caméras. Et Jill apparaît déjà deux fois pendant les mariages, et ce n'est pas forcément positif. Mais tant pis. Ginny disparaît, et Jill sort son téléphone pour envoyer un message à Auden. Elle espère que Ginny lui donnera des nouvelles. Elle se tourne et elle croise le regard de Lola. « Je toucherais pas à Auden cette fois ! » Et elle lève les mains en l'air avant de se rasseoir.
Gabriel ne sait pas, ne sait plus, ni pourquoi, ni comment, il se retrouve dans cette situation. Il essaie de faire le point, trouver une cohérence à tout ça. Mais il n’y en a pas. Pas la moindre.
Au départ il était venu pour Elwyn, son ami l’ayant invité à cette cérémonie pour le moins… étrange. Bien sûr qu’il avait accepté, le libraire, tout de suite qui plus est, et ce même s’il ne saisissait pas bien ce concept de mariage basé sur une soi-disant compatibilité calculée par de prétendus experts sur des critères apparemment scientifiques. Tout cela le laissait pour le moins perplexe. Mais comme souvent il avait conservé ses doutes pour lui, se gardant bien de juger les uns ou les autres, se contentant de répondre présent pour son camarade, de faire figure de soutien dans cette drôle d’entreprise. Le reste importait peu. C’est ce qu’il s’était dit, et il avait suivi la cérémonie avec attention. C’était assez étrange toute cette effervescence, toutes ces équipes techniques tout autour, mais après tout pourquoi pas, bien que lui s’imaginait mal vivre une chose pareille. Il se souvenait encore de son propre mariage, cette cérémonie civile qui avait réuni famille et amis proches, pas trop de monde, pas de chichis, rien de trop clinquant, juste le nécessaire, l’essentiel, et Moïra, et les fleurs qu’elle avait glissé dans ses mèches rousses, ses mèches folles. Oui il s’en souvenait encore, comme si c’était hier. Et il essayait de ne pas trop y penser.
Il avait quitté la salle où s’était déroulée la cérémonie parmi les derniers, le pas long, lent, à suivre le mouvement, juste pas de trop près, il n’avait jamais été très à l’aise dans la foule. Ses pensées papillonnaient, divaguaient, et il ne faisait, à vrai dire, pas réellement attention à toute cette énergie autour, ces gens pressés qui quittaient ou gagnaient la grande salle de laquelle il s’éloignait pas à pas. Mais elle, il la vit, la reconnut sans le moindre mal, et pas une once d’hésitation qui s’était fait jour dans son crâne. Robin Elle était passée en trombe tout à coté, dans un nuage de dentelles, mais ça lui avait suffi, à lui, pour sentir son cœur se serrer vivement dans sa poitrine. Plus de dix ans les séparaient de leur dernière rencontre, plus de dix ans, et pourtant… Son cœur avait stoppé net, instantanément. Il l’avait instinctivement retenue d’un « Robin ? » totalement abasourdi, sans savoir si elle se souviendrait de lui comme il se souvenait d’elle. Si ce n’était pas le cas tant pis, mais il fallait qu’il en ait le cœur net. Pour la troisième fois la vie les mettait sur la route l’un de l’autre. De la plus inattendue et improbable des manières. Et visiblement la surprise était la même pour elle, Gaby l’avait vu dans son regard. Et elle l’avait reconnu, ça aussi il pouvait le voir dans ses jolies prunelles. Il en était resté interdit, comme s’il cherchait encore à savoir si ce n’était pas sa tête qui lui jouait des tours. Ou était-ce seulement de revoir Robin, ici, maintenant, qui le laissait bêtement pantois ? Elle n’avait pas changé, toujours aussi rayonnante, elle et ses airs de fée, encore accentués par la robe légère et bohème qu’elle arborait. Superbe dans sa belle robe. Blanche, immaculée. Elle n’avait pas changé, quand lui si, la vie l’avait tellement abîmé, sa peau en gardait quelques cicatrices, ses yeux en gardaient cette lueur de profonde mélancolie. Elle était loin, sa fraîche insouciance, sa candeur héritée de l’enfance. Et dans la tête de l’irlandais c’était définitivement le chaos. La dernière fois qu’ils s’étaient vus, c’était lui le jeune marié. A présent, il était veuf et c’était Robin qui s’apprêtait à se rendre devant l’autel. Pour épouser un inconnu. Parce que c’était ça le principe des cérémonies qui se tenaient ce jour-là. Ils n’avaient presque rien dit, ils n’avaient pas eu le temps. Il allait partir, elle allait se marier. Les équipes la pressait, il ne fallait pas qu’elle soit en retard. Gaby l’avait seulement regardé s’éloigner, sans un mot de plus. Mais sur la peau de sa main il sentait encore la chaleur de la sienne quand elle l’avait attrapé, serré, juste une seconde. Une seconde ou une éternité, il ne savait plus bien.
Le libraire n’avait pas bougé, jusqu’à ce qu’elle disparaisse totalement de son champ de vision, entraînant dans son sillage maquilleuse et cameraman. Puis il avait tourné les talons, l’amertume au fond de la gorge, le boxon dans les méninges, la tornade dans le cœur. Il ne savait pas, il ne savait plus. Une seule question tournait en boucle alors qu’il errait dans la mairie, perdu. Complètement perdu.
Pourquoi ?
Il y songeait alors qu’il retrouvait enfin le groupe des invités du mariage d’Elwyn, sans qu’aucun regard ne l’atteigne, qu’aucun mot ne lui parvienne. Son cerveau était ailleurs, resté quelques encablures plus loin, là où une petite fée se tenait dans sa robe vaporeuse à attendre l’heureux élu choisi scientifiquement. Non, ça n’était pas possible, pas comme ça. Alors à peine était-il arrivé à hauteur de son ami qu’il ne put que lui adresser un regard désolé, sincèrement. « Excuse-moi, il faut que je… » Jamais sa phrase ne trouva de fin, il avait déjà fait demi-tour, pour regagner cette salle de cérémonie à grandes enjambées. Sur le chemin il reconnut la silhouette svelte et féline de Jill. Quelques mots échangés et la brune ne tergiversa guère, lui emboîtant le pas sans hésiter.
Il en est donc là l’irlandais à s’avancer dans la pièce, déboussolé comme jamais. Et ça se voit sur son visage, il faudrait être aveugle. Pourtant il n’a pas hésité. C’est timide, mais pas incertain. Il ne se l’explique pas. Pourquoi insister ? Et si Robin dit oui ? Que ferait-il ? Il n’en a aucune idée, il a juste le cœur au bord des lèvres d’y songer. Son cœur déjà fracassé. Celui qui ne supporterait certainement pas un nouveau coup. Celui qui semble avoir arrêté de battre. Parce que les yeux de Robin se sont arrêtés sur les siens. Parce qu’à coté d’elle il y a son possible futur époux. Et il devrait partir, Gaby. Sortir. Oublier. Mais il ne peut pas, ses jambes lui semblent peser une tonne chacune, ses pieds sont vissés au sol. Les seuls pas qu’il est capable de faire sont ceux qui le rapprochent de Ginny. Ca murmure de toutes parts dans la salle, mais lui n’entend rien, il ne dit rien. Il n’a pas besoin. Juste un coup d’œil à la demoiselle McGrath et il peut sentir son émoi, aussi grand que le sien, sauf qu’elle c’est le marié qu’elle regarde. Et il voudrait lui dire à Ginny, lui dire « c’est elle », celle dont il lui avait parlé au détour de leurs conversations. Mais les mots ne quittent pas sa gorge, surtout pas quand il voit que ledit futur marié s’approche de lui. Il ne comprend pas comment il se retrouve devant l’autel, face à Robin et ses excuses, face à ses grands yeux qui lui demandent pardon à lui et lancent des menaces à l’autre. C’est le monde à l’envers, rien n’a de sens. Gabriel est venu assister à un mariage et le voici soudain à tenir le premier rôle. C’est son cœur qui ne bat déjà plus qui s’arrache presque de sa poitrine. Et devant lui c’est la femme qui a réussi à laisser une marque indélébile dans son cœur, plus de dix ans auparavant, malgré tout l’amour qu’il avait déjà voué à une autre. Les probabilités sont nulles, et pourtant tout est réel. Tout est bien réel. Le type à la cravate bleue le pousse, c’est sûrement un oui que tout le monde voudrait entendre. Mais Gaby hoche la tête à l’inverse. Il ne peut pas. Pas comme ça. Pas alors qu’il a encore à l’annulaire la marque de son alliance qu’il ne porte plus depuis à peine quatre mois. Pas alors qu’il a encore des fantômes chevillés à l’âme. Pas alors qu’il a un millier de choses à lui dire. Il ne peut pas lui faire ça, ce ne serait pas honnête. Et c’est à son tour d’implorer le pardon de Robin du fond de ses yeux bleus, de la mettre dans une telle situation. L’avis des autres il s’en moque, il n’y a qu’elle qui compte, là, tout de suite.
Mais les secondes filent à la vitesse d’un limier. Gabriel voit l’expression de Robin changer, se durcir, il voit cette âme de louve qui s’éveille, il connaît bien. Une lionne prête à bondir. Et c’est ce qu’elle fait, s’élançant derrière l’ex futur marié, rugissante. Les choses partent en vrille, un autre homme, qui lui semble être le gérant du DBD, attrapent le type au vol, à son tour Jill entre dans la danse. Le ton monte, Gaby ne suit plus rien, mais il s’avance, joue des coudes. Il s’avance pour une seule raison. Cette fois c’est sa main à lui qui trouve celle de Robin, qui la ramène à lui. « Je… Tout va bien. » En réalité c’est sans dessus dessous partout, mais son ton arrive encore à le dire, que c’est ok pour lui. « C’est pas grave, c’est vraiment pas grave Robin. » Et il ne la lâche pas sa little fairy, il ne veut plus avoir à la lâcher. Il le sait là. Il l’a senti dans le battement que son cœur a repris, comme par magie, pile au moment où sa peau a touché la sienne. Ce moment où il a oublié les caméras, où il a oublié le monde entier en fait.
Et puis il y a son regard qui trouve celui de Ginny, qui lui dit de filer, de profiter de l’altercation entre Jill et le brun, d’emmener cet Auden loin d’ici, de ne pas se retourner. Il ne le fait pas pour ce type, uniquement pour elle.
Robin-Hope Berry
ÂGE : quarante-et-un voyages autour du soleil SURNOM : rob, robinou, robin des bois, carotte par le bro, p'tite lapine par son arrière grand oncle, petite fée par un pretty little galway boy, allons-y gaiement ! MÉTIER : artiste, curatrice à la galerie d'art, bénévole dans un refuge pour animaux. LOGEMENT : charmant cottage feuillu et bordélique à logan city, peuplé de créatures recueillies en chemin, vous êtes les bienvenues ! POSTS : 6186 POINTS : 40
TW IN RP : me contacter par mp si besoin <3 ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : hippie rêveuse dans l'âme ☽ fouillis intrépide & survolté, furieux de tout vivre & tout essayer ☽ orpheline trouvée à la naissance, a grandi en foyers ☽ cœur cabossé, cicatrice au creux du décolleté ☽ (hyper) sensible, optimiste, lunatique, excentrique, impulsive & passionnée ☽ l’art comme éxutoire ☽ d'un extrême à l'autre ☽ fervente protectrice des animaux, de la nature & des plus démunis ☽ vit pour les aventures spontanées, la créativité, les concerts de rock, les cookies vegan, la liberté, les conversations avec des êtres authentiques & les roucoulements de chats ღRPs EN COURS : gaby (fb) ☽ gaby 3 ☽ christmassie 7 ☽ wild berries 8 ☽ aisling 4 (70s) ☽
phoenix ☽ › 5 (ds) › when the world's not perfect, when the world's not kind, if we have each other then we'll both be fine, i will be your sister, and i'll hold your hand, you should know i'll be there for you. ☽ 1 (fb) › 3 (ua) › 2
jameson ☽3 (dz) › 5 (df) › 6 (ds) › 7 (xmas) › 8 (survivor) ☽ hitched a ride with the wind and since he was my friend i just let him decide where we'd go, when a flower grows wild, it can always survive. wildflowers don't care where they grow. ☽ 1 › 2 (halloween) › 4 (ua) › 5 (vintage)
aisling ☽4 (70s) › it feels like a perfect night for breakfast at midnight, to fall in love with strangers, ah ah ah ah, yeah, we're happy, free, confused and lonely at the same time, it's miserable and magical, oh yeah, tonight's the night when we forget about the deadlines, it's time! ☽ 1 (fb) › 3 (vintage) › 2 (aliens)
gaby ☽1 (fb) › 2 (df) › 4 › you look like a movie, you sound like a song, my god this reminds me of when we were young. let me photograph you in this light in case it is the last time that we might be exactly like we were. ☽ 3 (mpr)
kyte ☽ › no act of kindess, no matter how small, is ever wasted. ☽ 1 (fb) › 2 (fb) › 3 (kyte roding, dz) RPs EN ATTENTE : joseph (fb teotfw) ☽ birdie ☽ AVATAR : rachel mcadams CRÉDITS : (ub) jamie / (présentation liens profil) queen birdie <3 PSEUDO : birdiesnow INSCRIT LE : 08/03/2016
C’est viscéral, je réfléchis pas avant d’agir, encore moins avant de parler, et quand on a des grosses émotions, il faut utiliser des gros mots. Auden se casse encore et je lui cours après encore. Y a toujours ce truc cassé au fond de moi qui se réveille, celle qui déraille à chaque fois qu’il est question d'abandon, et il me refait le coup, encore, et encore. Sauf que cette fois, si je lui cours après, c’est pas pour le rattraper. C’est son coup d’état happily ever after foireux de Cupidon éclaté qui m’a fait vriller. C’est sa façon d’utiliser Gabriel qui avait rien demandé, qui est déjà marié, de triturer une histoire qu’il aurait jamais dû toucher. Je me calmerai un jour, sûre qu’on pourra en rigoler, parce qu'on en a vu d’autres, et qu’on en verra plus encore, et parce que c’est Auden et qu’apparemment nos vies sont étrangement liées pour le meilleur et pour le pire (pun not intended) mais là j’y pense pas, je suis trop agacée. Sourcils froncés, mirettes courroucées, je le lâche pas du regard, tapote presque du pied, comme si j’attendais vraiment une réponse de sa part, comme si c’était pas super clair ce qu’il venait de se passer. Parce que la vérité c'est que dans son monde à lui, c’est contrôler ou être contrôlé. Parce que dans sa drôle de tête, ce plan là, c’était probablement un vachement beau cadeau qu’il nous faisait à tous, un genre de grand geste dégoulinant de romantisme, l’occasion de se tirer avec style, comme il fait tout le reste. Parce que dans sa tête, c’est logique. Ce qu’il oublie, ce qu’il oublie souvent, c’est que dans la vie, y a aussi les émotions. Un petit soupir s’échappe de mes lèvres. Mon regard s’adoucis aussi vite qu’il s’est enflammé, comme toujours avec moi et mon cœur montagne russe.
Sauf que le temps que je chemine dans mon esprit brumeux, y a Matt qui est venu en renfort, qui tient toujours Auden par le col, et y a Jill qui s’érige contre son grand frère, et y a tous les invités qui se sont levés pour mieux observer la scène, et y a moi qui comprend plus rien, qui comprend pas pourquoi tout le monde s’en mêle et s'emmêle. J’agite ma main devant une caméra qui essaie de filmer mes potes en gros plan pour la chasser comme une grosse mouche, tourne mon visage vers Jill, et elle me sourit, ma belle tornade. Comment ça « je toucherai pas à Auden cette fois » ? Mon regard qui passe de Jill à Matt à Lola, perdue. « C’est bon, vous inquiétez pas, il se passe rien » j’essaie de rassurer, de tempérer comme je peux au milieu de cette situation dont je suis présentement responsable et qui commence à vraiment déraper. Tout se passe si vite, et quand je croise les yeux de biches de Ginny, je la regarde avec insistance, voir si au moins, dans tout ce kerfuffle, elle est d’accord pour se faire embarquer, ou si je dois voler à son secours dans la foulée. Une parole Gin, j’le choppe par l’oreille. C’est plus fort que moi, c’est plus fort que tout le monde, on doit la protéger. Même Auden… surtout Auden. Wait… Et c’est là que je percute. Et je sais pas comment j’ai pu passé à côté de ce qui se tramait juste sous mon nez. Parce qu’il est différent avec elle, même derrière ses manières rustres. Il est différent. C’était une déclaration d’amour. Le con. Le prodigieux con amoureux.
Une camera se colle pile sous mon nez et mon cerveau bourdonne, j’ai le sang qui monte, et d’un coup c’est sûr je vais l’éclater dans les règles de l’art pour lui apprendre la notion de distances personnelles. J'ai mon petit poing qui se serre déjà quand soudain une main se glisse dans la mienne et je fais volte-face, sursautant presque. Il a été d’une délicatesse infinie pourtant, comme s’il craignait de me casser au moindre geste. Alors que c’est moi qui cri partout comme un putois. Il m’a suivi. Gabriel. Qui est probablement tétanisé, mort de honte ou d’embarras. Et qui ne pense qu’à me rassurer. Je déglutie. Le rouge me monte aux joues. Plus on a de choses à dire, plus c’est difficile de parler. Mes pupilles sautent d'un azur à l'autre. Il méritait pas ça. Ma bouche s’ouvre, les mots me brûlent les lèvres, mais aucun son n’en sort. Je peux pas, pas tout de suite. Le cerveau à moitié décroché, le corps qui ne répond pas, qui agit d’instinct. « Excuse moi, un souffle à peine audible, Auden attends ! » et ma main qui glisse hors de celle de l’irlandais, et mes pieds qui suivent l’italien, et mes bras qui le retourne, qui le serre contre moi, très brièvement, et ça n’a aucun sens, et tout le monde doit me prendre pour une folle, lui le premier, et je m’en moque éperdument « t’es con, et c’est vous qui devriez vous marier, et t’es con » je murmure juste, et ça n’a plus rien d’agressif, et c’est pour lui dire que j’ai compris, et je m’écarte et je le libère. Une drôle de bénédiction que je n’ai pas à donner. Fais attention à toi, prends soin de lui, aime-la bien. Je fais demi-tour, le cœur un peu plus léger quoi que brinquebalant, et aussitôt mes yeux cherchent Gabriel. Toujours l’instinct, parce qu’il y a plus grand chose d'autre qui est présent en moi pour le moment. Les nerfs trop à vifs, et paradoxalement celui qui me rend la plus nerveuse est aussi celui qui a apparemment le pouvoir de me calmer en me frôlant à peine. Je cherche Matt aussi, pour m'assurer qu'il va bien. Et May. Et Gabriel. Mais à nouveau les caméras sont partout (c’était eux, les satanés vautours), et les gens aussi, et j'en ai assez, et j’ai subitement l’impression d’étouffer « J’ai… besoin d’air » et ils sont partis les tourtereaux, et je pars moi aussi, pousse les portes de la mairie, sors avec ma grosse robe et mon gros cœur battant. J’ai besoin d’air.
please picture me in the weeds. before i learnt civility i used to scream ferociously any time i wanted.
A la seconde où Auden avait posé ce pied dans la salle de mariage, l’ambiance avait changé complétement. Si entendre l’ascenseur s’ouvrir avait permis à chacun de se rassurer sur la présence du marié, maintenant que le marié était à découvert, il semblerait qu’il en soit tout autre. Et May Glitters était la première à ne rien comprendre. Pourquoi tout le monde – y compris les invités de Robin semblaient connaitre le Williams ? Pourquoi tant de visages déconfis lorsqu’ils l’avaient tous reconnu ? Mais peut être que voir la femme qui était entrée dans la salle de casting d’Auden aurait du mettre Glitters sur la voie. Celle dont le fils était intenable et qui avait appelé May, Kahraba. Celle qui avait échangé ces regards et ces rires complices avec l’italien. Celle qui finalement, ne se trouvait pas du côté des Williams mais bien du côté de la mariée. Pourquoi ? Auden lui-même semblait se demander pourquoi c’était Robin en face de lui. Robin s’était-elle inscrite avec toutes ses connaissances sans en informer la production ? Puisqu’elle semblait avoir annoncé maladroitement qu’elle connaissait bien Matt, peut être n’avait-elle pas voulu trop en dire. Avait-elle pris May Glitters pour une idiote ? En tout cas la blonde s’agaça de cette situation et on allait encore l’accuser d’avoir truqué les castings et les mariages. Mais à aucun moment, elle n’avait eu vent d’un lien entre eux. A aucun moment, elle n’avait pensé créer un tel cataclysme. Elle savait bien qu’Auden n’avait pas sa place dans cette émission, elle l’avait dit, il ne fallait pas lui laisser sa chance et pourtant, la production avait insisté. Et si jusqu’à présent les mariages s’étaient bien passé, il en fallait bien un pour finir cette journée épuisante en beauté. « Qu’est-ce qu’il fait ? » demande May Glitters en voyant le marié se tourner vers cet autre homme, lui aggripant les épaules et le mettant face à Robin. « C’est votre mariage maintenant. Je suis meilleur que tous ces spécialistes de merde, je vous prédis un 100% de compatibilité. » May serra les poings, bien qu’elle avait bien conscience que ces images seraient du pain bénie pour l’émission, elle en voulait personnellement à la fois au Auden et à Robin pour ce cinéma qui n’était pas prévu. Et le voilà qui sortit de scène, comme un prince, retrouvant sa brune aux joues rouges pivoines. Quel bordel. May jeta un œil vers le maire qui semblait ne rien comprendre, cherchant du renfort auprès de son équipe municipale présente dans la salle. Et là, May entend une Robin en furie « You can’t fucking toy with people’s life like this man, what the fuck? We’re not fucking paws for you to move wherever the fuck you feel like! You wanna bail? Fucking bail! I don’t give a shit! Just leave him out of it! » wow, la douceur avait laissé place à la fureur. Et si May se réjouissait bien que quelqu’un puisse enfin rentrer dans Auden de la sorte, elle espérait aussi qu’aucune caméra ne loupe le fiasco de ce mariage. Et alors que Robin s’en prenait à Auden, c’est une autre jeune femme qui se tourne vers Matt, déjà la bague au doigt pour s’en prendre à lui. « Mon dieu… » que c’était ridicule. Ils se mettaient tous en scène sans penser aux conséquences et se dire qu’ils allaient être la risée du pays. L’Australie entière se paierait leurs têtes lorsque l’émission sera montée et diffusée. Et comptez sur l’équipe de production pour en rajouter des tonnes en commentaires. May, quant à elle, ne pouvait que s’en frotter les mains. « t’es con, et c’est vous qui devriez vous marier, et t’es con » sourire aux lèvres, elle hoche la tête Glitters lorsque que Robin quitte la pièce. « Madame Glitters, pouvez vous m’expliquer ce qu’il se passe s’il vous plait ? » s’adresse le maire à la chef d’orchestre de la journée. « Un petit contre temps. » et la réponse ne semblait pas plaire à monsieur le maire. « Ca suffit, j’en ai assez vu pour aujourd’hui ! Tout le monde dehors. Vous êtes entrain de bafouer l’institution qu’est le mariage, je ne vous laisserai plus faire ! » dit-il après avoir demandé à quatre reprises si des couples qui ne se connaissaient – a priori – ni d’Adam, ni d’Eve. « Monsieur le Maire, s’il vous plait, réalisez ce dernier mariage ! » May Glitters voyait déjà le coup de théatre, marier deux personnes qui s’aiment visiblement réellement, suffisamment pour foutre en l’air une émission comme celle-ci. « Hors de question, que tout le monde sorte de cette mairie ! Ou j’appelle la sécurité. » et visiblement, rien n’était plus possible, aucune négociation avec le chef de la ville. « eh bien, messieurs dames, je vous prierai de bien vouloir quitter les lieux. Dommage pour la lune de miel. » May passa devant Auden, sourire finalement satisfait, elle n’avait pas d’inquiétude pour son émission, mais elle était bien contente d’avoir foutu un merdier dans la vie de l’italien.