| (carmi) j'ai trouvé de l'or et même quelques étoiles, en essuyant tes larmes |
| | (#)Dim 23 Fév 2020 - 14:22 | |
| « j'ai trouvé de l'or et même quelques étoiles, en essuyant tes larmes » mimi faure & carter rollins
Carter Rollins donne un violent coup de pied sur cette pierre qui se trouve sur sa trajectoire. Si violente qu’elle fait plusieurs rebonds avant de se retrouver sur le goudron alors qu’une voiture lui roule dessus. Le dealer ne la regarde même pas, absolument pas conscient de ce qui se passe autour de lui. Ses yeux se posent avec aucune délicatesse sur cette rue un peu bondée, des touristes qui se mélangent sans difficulté avec les habitants de Brisbane. Une routine à ses yeux depuis des années maintenant, depuis ses dix-sept, l’âge où Nicolas son grand frère est venu le récupérer dans les rues de Adélaïde. Il aime parfois, se poser contre le mur et observer ce qui se déroule sous ses yeux. Ce que la vie lui permets de voir, lui offre de plus beau. Il n’a pas toujours eu la vie facile mais ne s’évertue jamais à s’apitoyer sur son sort. Il a déjà mis de côté la présence de ses parents qui l’ont éjecté de leur vie. Adolescent et jeune adulte, il était devenu au gré du temps, un voleur expert, qui n’aimait pas louper ses proies, et ça lui arrivait souvent de laisser son imagination faire le cours de sa vie, comme voulant remettre cette vie au destin. Adepte de la drague, du jeu, mauvais perdant il s’rait du genre à crier tricherie même face à des partenaires loyales si on a le toupet de le faire perdre. Ce qui aurait tendance à lui faire perdre patience. Il n’est certainement pas une personne fiable, en qui on pourrait confier sa vie, minable ou pas. Il reprend peu à peu sa route, les mains dans les poches, et sans savoir ce qu’on attend de lui. Dealer depuis plus de dix ans, tout autant cambrioleur expert, il n’a guère le choix que de continuer – c’est en tout cas ce qu’il assume devant ceux qui le connaissent suffisamment pour prétendre connaître cette part sombre du ténébreux. D’une certaine façon, il aime appartenir à ce clan, à ses délaissés de la vie, bien que Rollins a toujours eu son grand frère pour le secourir. Nicolas qui demeure toujours être ce pilier dans sa vie, inébranlable, obstiné, coriace. Carter l’est tout autant… Le vent souffle sur son visage alors qu’il possède une bouteille de bière dans sa main, et que ses pas se font plus distants. Combien de fois avait-il durant sa carrière de vilain, entendu des pauvres gens innocents hurlait ? Et est-ce que ses gens parviennent à attirer son attention ? Bien évidemment que non, Carter dirait qu’il n’a pas de temps à perdre. Qu’ils ont qu’une vie, alors autant profiter pour être du côté des gagnants, des vainqueurs sans se préoccuper du reste et de leur rancune tenace. Sans se préoccuper des faibles, comme il dit. « Lâchez-moi !! » Qu’elle hurle la jeune femme alors qu’elle se met devant lui. Il relève son visage vers elle, manquant de tomber par sa faute, manquant de la tamponner avec sa fougue quotidienne. Elle est au travers de son chemin, alors qu’un homme bien plus imposant qu’elle, la tienne vainement par le bras. « Rendez-moi le fric ou j’appelle les flics !! » Il semble sortir du bar en face ou de l’épicerie juste à sa droite, Carter hausse un sourcil, sans ciller. Peut-être continuera-t-il sa route, comme il le fait si souvent. C’est pas un psychologue, encore moins un flic. Il s’mêle pas de la vie des autres, tout comme il ne supporte pas qu’on mette son nez dans la sienne davantage depuis qu’il est devenu dealer et cambrioleur. « Vous me faîtes mal. » Qu’elle braille dans les oreilles de Carter par la même occasion. « Qu’est-ce qui se passe ? Vous n’voyez pas que vous gêner le passage ? » Qu’il ronchonne, levant les yeux au ciel, crispant ses mains avant que le type tourne la tête vers lui, et décide de vouloir le faire fuir, à sa manière… « Mêle-tout de ta bouteille, ivrogne ! » Mais ça ne convient pas au dealer, qui décide contre toute attente, de s’en mêler. Le regard froid, le corps tendu, il oblige le mec à arracher sa main du bras de sa victime pour le faire reculer. « Tu l’approches encore t’es mort, pigé ? » Il le tient par le col, aucune raison de se méfier de l’homme, en approchant sa tête de l’homme, Carter reconnaît ce parfum enivrant qu’est l’alcool et qui a du se déverser en litre dans le corps de cet abruti, qui compte faire régner sa loi, à Brisbane. Il n’en fallait pas tant pour le voir retrousser les manches, et attaquer en premier. Le soulevant à peine par le col, son regard n’en démord pas, et Rollins a bien compris que pour marcher dans ce monde, il fallait prouver au monde entier sa force et son courage.
@mimi faure |
| | | | (#)Dim 23 Fév 2020 - 16:58 | |
| Je veux juste une dernière danse, avant l'ombre et l'indifférence. un vertige puis le silence, je veux juste une dernière danse.
Le ventre qui gronde. Grognement sourd du plus profond de son être, Mimi ouvre difficilement les yeux dans cette chambre qui suinte d'humidité et qui sent le renfermé. Ici, ça ne ressemble pas à chez son mari, et elle préfère être partout ailleurs que là bas. Surtout pas là bas. Combien de temps ça va durer ? Probablement tant qu'il lui restera un peu d'argent, mais des billets, elle n'en a plus Mimi, à peine assez pour se payer une nuit de plus dans cette chambre d'hôtel. La blonde soupire un peu, elle cache tout de sa situation, et pourtant, Mimi continue d'aller chanter, tout les soirs, de donner de sa personne sur scène avant que le rideau ne se referme? Les seuls moments où elle se sent un peu vivante, un peu sereine aussi ,loin de la pression du quotidien et de la situation difficile qu'elle vient de provoquer. encore une fois. A croire qu'elle ne retient jamais la leçon, mais elle ne peut pas retourner là bas, il la tuerait cette fois. Pour de bon. Et Mimi ne peut pas prendre ce risque là. Elle enfile un pull fin et un jean, elle aurait du prendre des vêtements plus chaud mais elle ne pouvait pas s'encombrer, pas prendre le risque d'être ralentit, parce qu'il fallait partir avant qu'Alexander ne rentre et ne suinte l'alcool par tout les pores de sa peau. Mais elle aurait au moins du prendre un manteau chaud. Parce qu'il fait froid, ça mord sa peau et la fait grelotter un peu plus encore. Mimi trouve refuge dans une petite épicerie, profite un instant du chauffage. Elle parcourt les rayons, les étiquettes de prix, tout est bien trop chère, il n'y a rien qu'elle puisse s'offrir Mimi, juste des choses hors de prix. Il y'a peu de monde, juste une vieille dame qui semble hésiter devant la marque des pâtés pour chat, un homme qui entasse les bouteilles d'alcool dans son chariot et le gérant qui range des conserves dans la réserve. Le regard de Mimi s'arrête sur la caisse, laissée seule, sans surveillance. Et ses pensées sont mauvaises. Elle s'en veut de penser à voler cet homme, elle culpabilise de ressentir ce vice terrible alors qu'elle n'a jamais rien dérober de sa vie. Mais elle n'a pas le choix et son instinct de survie se montre plus fort que tout le reste, alors tant pis, elle ouvre la caisse aprés s'être assurée que personne ne la voyait et dérobe quelques billets. Trois ou quatre, pas plus, mais ça suffit à déclencher l'alarme du magasin. Mimi prend peur, prend ses jambes à son cou, mais l'épicier la rattrape trop vite, attrapant son poignet en lui hurlant à la figure. Alors c'est que comme ça qu'elle va terminer sa vie Mimi ? Sous les barreaux pour quelques malheureux billets dans l'espoir d'une vie meilleure ? Elle tremble Mimi. Elle crie et lui demande de la lâcher. Elle sursaute quand un homme s'approche d'eux et saisit le gérant pas le col. Mimi ne s'y attendait pas, il est bien plus grand qu'elle, plus imposant aussi, et visiblement il fait peur à l'épicier. Celui-ci retourne d'ailleurs s'enfermer rapidement dans son magasin quand l'inconnu le relâche.« Merci.. » Mimi a du mal à parler, encore secouée par ce qu'il vient de se passer. Elle se sent mal, honteuse même, parce qu'elle a effectivement volé ce pauvre homme. « Je... j'suis pas une voleuse normalement.. » Elle se sent obligée de préciser. elle n'est pas une mauvaise personne Mimi, elle est juste pas née dans la bonne époque sans doute. « Je peux faire quelque chose pour vous remercier ? » Parce qu'on lui a toujours apprise à payer ses dettes, la preuve, elle paye celle de son père depuis des années, Mimi paye de sa vie, tout les jours, mais elle camoufle tout, sous des couches de fonds de teints soigneusement appliquées.
Dernière édition par Mimi Faure le Lun 24 Fév 2020 - 16:48, édité 1 fois |
| | | | (#)Lun 24 Fév 2020 - 10:39 | |
| « j'ai trouvé de l'or et même quelques étoiles, en essuyant tes larmes » mimi faure & carter rollins
Carter n’est pas du genre à s’attacher à ce que les gens autour de lui représentent. Il a souvent mieux à faire. Dealer entre autre, ou bien observer les allés venus pour faire en sorte que son cambriolage soit un franc succès. Il n’a jamais eu d’encombre encore, mais ça veut dire aussi, qu’il passe des heures, des journées entières à tout planifier à la seconde près, à l’acte près. Il ne laisse jamais rien au hasard. Mais dans cette rue, tous ses gens lui semblent à des années lumières de lui. Loin de savoir ce qu’il fait quand le rideau se baisse, quand les travailleurs honnêtes laissent place à ceux dont leur vie est toute bancale, toute dérangée. Quand il n’y a plus aucun espoir. Carter ne fait pas partie de ses personnes bienpensante. Lui, c’est plutôt l’obscurité, que rien ne peut vraiment ébranler. Ne peut effleurer. Ca lui ferait tellement de mal de donner raison à son grand frère, il se voue alors à poursuivre cette destinée, qui de bien des façons, l’attire, c’est indéniable. Mais il commence à faire frais, et il sait qu’il va devoir bientôt rentrer, surtout si le lendemain il veut se rendre à ce restaurant. Il a trouvé cette équilibre et ça lui permet d’avoir une certaine tranquillité – son aîné ne lui cherche plus la petite bête, il veut y croire. Cette fois. Plus qu’une précédente fois. Où Carter a tout foiré. Car il foire toujours tout. Il ne sait faire que ça le cambrioleur. Il ne se fie jamais aux restes, encore moins aux gens qu’il croise. A ses dépens. Il marche sur la route, sans but précis, tentant de se faire écraser à plusieurs reprises, mériterait-il qu’on l’épargne ? Qu’on l’évite en donnant un coup de volant sèchement dans l’autre direction ? Sans doute pas… Mais c’est ce que feront les gens. Il le sait mieux que personne. Finalement au coin d’une rue, il voit devant lui deux silhouettes, et il entend des cris. Si au départ il décide de ne pas intervenir, de ne rien faire, juste tracer sa route comme tant de fois. Comme si il aurait peur de s’attirer les foudres. Mais loin de penser à ça, ça signifierais juste être naïf. Au fur et à mesure qu’il se rapproche d’elle, il aperçoit une femme. Jeune, sans doute plus que lui. Il est détendu Carter, bien plus qu’il le devrait devant cette scène. A quoi bon vouloir prendre sa défense ? C’était pas comme si il en était capable. Lui il est juste capable de détruire, sans préavis. De détruire tout ce qui se passe devant lui. De piétiner autrui. On veut croire que ce n’est pas intentionnel, qu’un jour il deviendra bon. Mais il n’y croit pas une seconde, Rollins. Sa vie ne sera que courte, éphémère. Volage destinée qui le fuira à la première occasion. Et il n’comprend pas cette lueur soudaine qui s’empare de lui. Qui a ce besoin de protéger pour finalement tout détruire la seconde d’après. Il souffle le chaud et le froid sans même s’en apercevoir. Il repousse l’homme, c’est pas bien compliqué, il a le sang chaud, et ne compte plus le nombre de fois où il a fini sa soirée les habits déchirés, en sang ou un coup porté mal placé. Il ne compte même plus ce besoin irrépressible de vouloir marquer des points, de rendre les coups, acharné et sauvage. « Je... j'suis pas une voleuse normalement.. » Il se retourne vers elle, alors qu’elle cherche le contact, elle cherche à créer ce lien que Carter n’a jamais voulu avec quiconque. Elle reprend alors, d’une voix douce, un peu perdue, se sentant presque forcé de préciser : « je... j'suis pas une voleuse normalement.. » Normalement ? Il sourit à ce mot. Il n’y a jamais eu de normalement avec lui. Il vit dans la passion, dans la fougue et l’adrénaline du moment, sans se soucier du après. « Ca va, c’est pas comme si t’es la première… » Il hausse les épaules. Il n’veut pas lui dire directement, mais il ne s’en cache pas. Elle aura très certainement zappé dans quelques jours, et ils reprendront leurs vies. « Je peux faire quelque chose pour vous remercier ? » Il hausse les épaules, que pourrait-elle apporter à Carter Rollins ? Rien qui puisse réellement l’émouvoir ou le rendre stable dans sa vie misérable. « Me laisser repartir ? » Ce serait déjà un bon début, non ? « Tu devrais rentrer chez toi, la rue n’est pas si attirante la nuit pour une femme seule… » Qu’il ne peut néanmoins préciser, pensant probablement qu’elle ne serait pas à la hauteur pour survivre dans ce monde de brute. Triste constatation quand on est un vulgaire macho et qu'on laisse la fierté parler pour les autres. |
| | | | (#)Mar 25 Fév 2020 - 10:07 | |
| Je veux juste une dernière danse, avant l'ombre et l'indifférence. un vertige puis le silence, je veux juste une dernière danse.
Mimi n’est juste pas tombée dans la bonne famille, c’est ce qu’elle se dit les soirs où c’est trop difficile, les longues nuits où elle tremble de peur en se demandant ce qu’il lui arrivera ensuite. Et pourtant, elle n’arrive pas à détester sa mère pour les avoir abandonner. Elle n’arrive pas à détester son père pour l’addiction terrible qui l’a conduite à ce mariage sordide. Alors elle en est là ? A voler dans les magasins et à se faire passer pour une femme qu’elle n’est pas ? Une Robin des bois des temps modernes qui court aprés l’impossible pour sauver sa vie. Et elle a mal. Tout le temps. Au moindre geste qu’elle fait, au moindre bleu camouflé sous sa peau trop blanche et bien dessinée. Mimi voudrait pouvoir fermer les yeux sans que des cauchemars ne viennent troubler son sommeil. Elle se fait prendre la main dans le sac par le gérant de l’épicerie. Il est en colère, il lui fait peur, mais elle mérite un peu ce qui est entrain de lui arriver là non ? Mais elle ne sait pas comment faire Mimi, alors elle nie en bloc devant l’homme en colère, parce que si elle lui rend cet argent elle ne va jamais s’en sortir et alors il faudra retourner chez elle. Son mari est probablement déjà entrain de retourner la ville pour la retrouver, et c’est effrayant. Terrible. Et ça s’agite partout dans son organisme. Mais elle n’est pas seule la blonde parce qu’il y’a cet homme, non loin d’eux qui finit par intervenir et lui sauver la mise d’une certaine façon. Mimi c’est un coeur sensible, un coeur guimauve, elle est émue, un peu, parce que personne n’a jamais fait ça pour elle. Elle divague peut être un peu là parce que de toutes évidences il passait juste au bon endroit au bon moment. Elle bafouille un peu, se sent rougir, elle n’est pas une mauvaise personne, elle ne veut pas qu’il pense ça d’elle en tout cas. L’avis des autres compte beaucoup trop pour Mimi qui a bien du mal à penser par elle même. « Mais c’est la première fois que je fais ça.. » Et la dernière elle l’espère parce que Mimi la voleuse ça ne lui va pas vraiment, elle préfère de loin Mimi la chanteuse, Mimi le rossignol, Mimi le drôle d’oiseau, mais pas ça, pas quelque chose d’aussi négatif et d’un peu humiliant à ses yeux. Est-ce qu’elle peut faire quelque chose pour le remercier ? Elle baisse un peu les yeux. C’est mal si elle n’a pas envie de le laisser repartir de suite ? Faut dire qu’elle voit peu de monde en ce moment, qu’elle fuit toutes personnes qui s’approcherait d’elle et au fond la solitude lui pèse un peu malgré tout. « Je n’ai plus vraiment de chez moi. » Elle souffle simplement. Pourtant elle n’est pas offusquée Mimi, il a raison, elle ne ferait pas le poids dans la rue, elle est trop frêle, trop sensible, et elle ne sort pas assez pour connaître les coins à éviter. Elle regarde les quelques billets qu’elle a réussi à dérober, en met quelques uns de côté pour pouvoir payer sa chambre d’hôtel ce soir et garde ce qu’il lui reste entre les doigts. « Est-ce que je peux vous offrir un verre ? Pour vous remercier ?» Elle propose simplement en désignant le petit bar au coin de la rue. Tant pis, elle n’a pas vraiment besoin de manger de toutes façons. « Au fait, je m’appelle Mimi. » Melissandre. Mais elle n’aime pas réellement son prénom. Mimi c’est mieux.
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| | | | (#)Mar 25 Fév 2020 - 12:12 | |
| « j'ai trouvé de l'or et même quelques étoiles, en essuyant tes larmes » mimi faure & carter rollins
Si la jeune femme croit qu’à un seul moment Carter viendra lui faire la morale, ou trouvera quelque chose à redire sur ce qu’elle vient de piquer, elle a complètement faux ! Lui-même baigne dans cette univers depuis ses dix-sept ans, depuis qu’il a quitté la maison familiale quand son père l’a mis à la rue parce qu’il avait encore enfreint ses règles. Parce que son père a toujours vu que par la seule fille de la famille, et que descendre Carter aussi bas qu’une femme, que sa sœur, l’a rendu hargneux. Au plus profond de lui, il aurait aimé que son père le voit différemment, mais la fierté de Carter l’empêche d’accepter de retourner le voir. A cause de leur guerre incessante entre lui et son père, Nicolas l’aîné a quitté le cocon familial à peine l’âge requis pour venir vivre chez leur tante, à Brisbane. Il a délaissé Carter qui clairement s’est senti en trop, dans cette famille sans que son seul repère ne soit à ses côtés. Encore aujourd’hui, il lui en veut, même si il ne le dira, il le comprend néanmoins, et il aurait sans doute fait la même chose à sa place… La présence de Carter au sein de la famille devenait invivable pour toute la famille, et pour lui-même aussi. Il a finalement préparé son sac à dos et claquer si fort la porte d’entrée, que les murs ont légèrement tremblés. A travers les murs, il a entendu son père hurlait que ce n’était plus la peine qu’il remette les pieds chez eux. Il a erré durant les jours qui ont suivis, dormant sous un pont quand il a vu la voiture de son frère débouler devant lui, sa mère a demandé à Nicolas de se charger de lui, parce que même si il râle, même si il est parfois ingrat, il n’y a que Nico qu’il écoute le dealer. Que lui qui a toute son importance, le reste ne l’est pas, le reste ne le touche pas. Droit, immobile devant cette nana, Carter la regarde en coin, se demandant probablement ce qu’elle a fait pour en arriver à ce stade. Pour autant, il lui sera difficile de percevoir ce que ce regard signifie, un peu trop volage, et mystérieux. Carter ne se laisse pas lire dans les yeux aussi facilement, même si elle le dévisage dès qu’il tourne les yeux et qu’il trouve un attachement à ce qui l’entoure. Sauf elle. « Mais c’est la première fois que je fais ça.. » Elle n’en démord pas, et répond avec une facilité déconcertante, comme si elle voulait entendre raison, comme si elle voulait qu’il la félicite. C’est pourtant ce genre d’acte qui fait que Carter peut s’intéresser aux femmes. Ce genre d’acte qu’il affectionne particulièrement. C’est bien connu qu’il peut rendre toute personne nocive, et instable. Et si il n’y parvient pas, il s’en désintéresse, perdant de cette passion qui le stimule néanmoins. La fougue il n’en manque pas. Et si elle cherche à le rattraper, à l’émouvoir, faut-il encore qu’elle lui prouve qu’elle n’est pas si innocente que ça. « Tu cherches quoi ? Que j’te félicite ? » Piquant, brutal, il est persuadé qu’elle reviendra à la charge. Il n’sait pas vraiment la raison qui le pousse à ce qu’elle retourne chez elle, à ce qu’elle ne fréquente pas la rue. Très certainement que si il aimait sa sœur et que si il la protègerait, il n’aimerait pas qu’elle y traîne. Il connaît la rue mieux que personne, la côtoie. S’il était en mesure de s’attacher à quelqu’un d’autre que lui-même, il n’aimerait pas non plus que cette nana reste dehors les nuits, seule et affamée. Mais heureusement pour lui, il n’est pas du genre à s’attacher à quiconque. « Je n’ai plus vraiment de chez moi. » Il hausse les épaules. « Comment c’est possible ? » Qu’il s’enquit mais pour le fait qu’il s’en intéresse vraiment de sa réponse, c’est une autre paire de manche. Ils marchent légèrement peut-être étais-ce temps que leur route s’achève ici ? « Est-ce que je peux vous offrir un verre ? Pour vous remercier ? Qu’elle demande finalement, se retournant vers lui, pointant de la main un bar de l’autre côté de la rue, sur le trottoir d’en face, au fait, je m’appelle Mimi. » Il n’a même pas le temps d’en placer une, qu’elle se présente. Mimi c’est original, il pensait pas que ce serait un prénom. « Pas longtemps alors… » Pourquoi il était toujours aussi froid Carter, pourquoi ne pouvait-il pas faire confiance juste une fois ? Il n’en sait rien, mais c’était déjà un bon début qu’il ne l’envoie pas promener, même si elle serait loin de s’en douter. « Et moi Carter. » Ils traversent la rue déserte de voiture pour l'heure avant qu'il pousse la porte du bar, et qu'il la laisse entrer en premier. « Et tu fais quoi dans la vie ? » Qu'il demande avant de s'installer à une des premières tables. |
| | | | (#)Mar 25 Fév 2020 - 17:22 | |
| Je veux juste une dernière danse, avant l'ombre et l'indifférence. un vertige puis le silence, je veux juste une dernière danse.
Mimi n’a jamais eu de grand frère. Ni même de grande sœur. Fille unique, elle a toujours vécu seule avec ses parents, puis avec sa mère quand son père est partit. Elle n’a personne à qui parler ni même se confier, parce qu’elle n’arrive pas à s’ouvrir aux autres, toujours sur la défensive d’une certaine façon. Mimi reste renfermée, et incroyablement isolée, et s’ouvrir reste encore difficile pour elle. Mais elle devrait commencer à changer non ? Ou en tout cas à accepter que son existence ne sera plus jamais la même, parce qu’elle est une fille des rues maintenant, mais comment on fait ça ? Comment on devient cette fille là ? Elle va devoir apprendre sur le tas, sans avoir plus de choix que ça. Les mots du brun lui font écarquiller les yeux, un éclair d’incompréhension passant dans ses yeux bleus. La féliciter ? Pourquoi faire ? Comment on peut être fière d’un acte pareil ? Mimi ne comprend pas, ni sa remarque ni son air cynique. Pique prononcée à son égard et qui lui semble complètement invraisemblable.« Quoi ?! Non… bien sûre que non. Qui voudrait être féliciter pour ce genre de chose ? » pas elle en tout cas et la situation lui semble complètement invraisemblable à vrai dire. Mimi détourne un peu les yeux, elle voulait juste qu’il comprenne qu’elle n’est pas une mauvaise personne, ou quelque chose comme ça en tout cas. Elle est maladroite dans ses gestes, dans ses mots, mais elle ne ment pas, elle n’a plus de chez elle et plus rien qu’elle ne puisse appeler « maison » depuis longtemps. Sa maison c’était quand elle vivait avec son père, quand elle était encore heureuse malgré le fait qu’ils n’étaient que tout les deux. La blonde se contente d’hausser les épaules. « Plus rien ne m’attendait là bas. » Alors un soir elle a décidé d’être courageuse, et le courage c’est pas courant chez Mimi, non, elle est plus douée pour se renfermer et encaisser, jusqu’au jour où elle n’a plus réussi à le faire. Alors elle a fuit et continue de le fuir encore et brouiller les pistes dans cette ville pas si grande que ça. Il serait facile de le croiser au détour d’une rue. Alexander serait furieux, et il aurait probablement envie de la tuer pour de bon cette fois. Mimi lui propose un verre. Pas longtemps. D’accord. Elle hoche la tête et assimile son prénom. Carter. Est-ce qu’elle s’en souviendra ? Probablement, Mimi a de la mémoire pour ce genre de chose, surtout que la situation dans laquelle ils se sont rencontrés n’est pas franchement courante. La blonde s’installe en face de lui et regarde un instant la carte des boissons. « Je chante, au théâtre. » Elle sourit un peu, toujours quand elle parle de sa passion. Le serveur vient rapidement et Mimi commande un jus de fruit, elle n’a jamais bu l’alcool et quand elle voit l’état dans lequel ça met Alexander elle préfère éviter. « Et toi ? A part sauver des inconnues dans la rue, qu’est-ce que tu fais ? » Elle demande doucement. Elle se sent un peu moins timide, un peu moins réservée, ce soir, elle a envie de parler.
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| | | | (#)Jeu 27 Fév 2020 - 13:36 | |
| « j'ai trouvé de l'or et même quelques étoiles, en essuyant tes larmes » mimi faure & carter rollins
Carter Rollins n’est pas l’homme le plus appréciable de la planète, il n’est pas celui qu’on préfère aux autres, à cause principalement de son caractère de merde. Autant appeler un chat, un chat. Il n’a jamais appris à prendre des pincettes pour les autres, à être souriant ou avenant. Loin de lui, de se croire capable de s’attacher à quelqu’un, il finit toujours par décevoir. Ses parents et sa sœur en premier lieu, le tour de son aîné viendra… Quand il en aura marre de s’occuper de lui, de devoir réparer inlassablement les conneries de son petit frère, qui ne fait jamais aucun effort pour arranger les choses. Quant à ses relations avec les autres, rien à envisager. Il ne fait confiance en personne et ne souhaite pas qu’on s’approche trop prêt de lui. Boule d’énergie instable, mentir pour obtenir ce qu’il désire, ne l’effraie pas. Sur le chemin pour rejoindre le bar, elle s’affole un peu de ses joutes verbales. Elle ne semble pas comprendre entre les mains de qui, elle tombe. Vaut peut-être mieux qu’il se cache derrière ses sourires et son visage d’ange. « Quoi ?! Non… bien sûre que non. Qui voudrait être féliciter pour ce genre de chose ? » Lui ?! Il soupire profondément, sa main qui glisse dans sa poche, il joue avec son paquet de cigarette, une envie soudaine de fumer comme environ vingt-quatre heures sur vingt-quatre, il préfère plutôt ouvrir la porte du bar, plutôt que sortir son paquet. « Ca existe… Des gens comme ça… » Des gens comme ça, sous-entends des gens comme lui, entre autre. « Plus rien ne m’attendait là bas. » Qu’elle confesse avant d’entrer dans le bar, une voix douce, un peu perdue. Un peu seule, visiblement. « Hmm. Une fille comme toi ? » Il ne saurait réellement expliquer ce qu’il entendait par là, mais une fille comme elle, pouvait dire aussi tellement de choses. Elle semblait si différente de lui, plus attachante, plus joviale. A son extrême opposé. Comment ne pourrait-on plus vouloir d’une fille comme elle ? Il garda néanmoins cette pensée pour lui, tant qu’elle ne cherche pas à l’aider, ni à lui tendre la main, il ne se passera rien de mauvais pour elle… « J’ose pas croire qu’on puisse en vouloir à une femme comme toi… » Ouais, bon lui c’est différent, les sentiments c’est pas un truc de Rollins, pas un truc pour lui. Les affaires c’est mieux, et moins de prise de tête. « Je chante, au théâtre. Qu’elle dit avant de glisser son regard sur le carte. Choisissant un jus de fruit, lui préfère un bon whisk, et toi ? A part sauver des inconnues dans la rue, qu’est-ce que tu fais ? » Il hausse les épaules, il fait rien de bien important. Il n’est pas quelqu’un de fréquentable, et même si il joue bien son jeu, cela ne risque pas de rester longtemps ainsi… « J’bosse dans un restau de la ville depuis janvier. » Et avant ça ? Dealer, cambrioleur, voleur depuis sa tendre enfance, la classe non ? Carter avait appris à garder ses traits là pour lui, à ne rien dire sur cette identité qui ferait fuir les trois quart de Brisbane. « Mais j’sauve personne moi, c’est mal me connaître… » Qu’il poursuit, sur un ton bien plus ténébreux. Gardant tout son mystère pour lui, réglant la somme dû lorsque le serveur vient leur apporter les deux boissons. Ne laissant nullement le choix à … Mimi c’est ça ? |
| | | | (#)Jeu 27 Fév 2020 - 14:57 | |
| Je veux juste une dernière danse, avant l'ombre et l'indifférence. un vertige puis le silence, je veux juste une dernière danse.
Il a raison, peut être que ça existe des gens comme ça, mais pas elle en tout cas. Mimi a même honte, alors non, évidemment qu’elle ne veut pas être félicitée pour ça, qu’elle ne veut même pas qu’on puisse l’associer à ce genre d’actes qui ne lui ressemble pas. Elle joue nerveusement avec ses mains, elle n’est pas idiote et elle comprend qu’il parle de lui. Est-ce qu’elle est tombée sur quelqu’un de mauvais ? Quelqu’un qui pourrait lui attirer des ennuis ? Elle n’y croit pas Mimi, parce qu’il est venu l’aider, parce qu’il n’a pas l’air si méchant que ça, en tout cas elle refuse de le voir comme ça la blonde. C’est plus fort qu’elle, Mimi cherche du bon dans chacune des personnes qu’elle rencontre. Alors, elle préfère ignorer sa remarque et ne pas relever parce qu’au fond elle ne veut pas savoir de quoi il parle, elle préfère se faire des films sur cet inconnu plutôt qu’affronter une vérité trop sombre. Mimi lève un peu son regard vers lui, rougissant légèrement.« Une fille comme moi ? qu’est-ce que ça veut dire ?» Elle n’a pas l’habitude Mimi, qu’on lui fasse des compliments déguisés, mais elle ne doit pas être réellement une bonne personne pour vivre un enfer comme ça non ? Elle ne pense pas en tout cas, sinon, elle ne serait pas dans cette situation dramatique. Mimi a le visage marqué, fatigué, mais elle a moins peur ce soir parce qu’elle n’est pas toute seule, pas livrée à elle même dans des rues à priori trop sombres pour elle. La blonde hausse simplement les épaules. « J’ai peut être fait quelque chose de grave et tu ne le sais pas ?» Elle propose simplement. Parce qu’Alexander lui en veut, de toutes ses forces et de toute son âme, et même si Mimi essayait de comprendre pourquoi elle n’y arriverait pas, il a perdu la raison, l’esprit trop embrumé par l’alcool qu’il ingurgite à longueur de journée. Elle a essayé pourtant, de faire ce qu’il fallait, elle lui a dit oui devant l’autel et l’a même laissé la toucher sans se débattre. Elle a serré les dents et pleuré en silence, mais rien n’y fait, ce n’est jamais assez bien. Jamais comme il le faudrait en tout cas. « Oh tu cuisines ?» Elle demande en souriant doucement, laissant tomber le vouvoiement. Et ça l’intéresse réellement pour le coup. « alors… merci d’avoir été là au bon moment.» C’est mieux ? Elle mentirait Mimi si elle disait qu’elle n’est pas attirée par son regard sombre, alors, elle ne le fixe pas trop longtemps pour ne pas se laisser happer par le regard du brun. Le serveur vient leur amener leur verre et Mimi boit une gorgée de son jus de fruit pour se donner contenance. « C’est fort ce que tu bois ?» Elle demande, un peu curieuse. Mimi ne boit jamais. Elle aurait trop peur des effets que ça pourrait avoir sur elle.
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| | | | (#)Dim 1 Mar 2020 - 17:17 | |
| « j'ai trouvé de l'or et même quelques étoiles, en essuyant tes larmes » mimi faure & carter rollins
C’est bien connu que Carter ne conçoit pas la vie comme la plupart des terrestres. Il n’est pas de ceux qui se laissent bercer par la joie et l’amour. Il ne se laisse pas avoir par des sentiments, il est loin d’être docile, et en posant ses yeux sur la jeune femme, il devinait bien avec aisance, de combien de millénaires ils sont si opposés. Personne n’a jamais eu vraiment la prétention de vouloir le changer, car tous le savent : c’est perdu d’avance. Il n’a aucun regret, aucun remord. Il vit au gré de ses humeurs, au gré du temps qui défile devant lui, sans qu’il ne puisse rien ralentir. Il est de ceux, qui n’hésitent à aucun instant, de faire du mal, de détruire. Il est si différent d’elle, et il pourrait tellement la manger en quelques secondes. N’en faire qu’une proie dans le même temps. Sans y trouver une quelconque gêne, que du mépris pour cet agneau égaré. Cet agneau qui se jette dans la gueule du méchant loup, sans reculer, sans avoir peur. Sans craindre pour sa vie. « Une fille comme moi ? qu’est-ce que ça veut dire ? » Elle pose son regard doucement dans celui du brun, comme si il était capable de lui répondre, comme si dans son regard, se lisait la réponse. Il n’y avait pourtant que du vide, un néant dans ce regard mystérieux. Elle ne saurait pas trouver cette vérité qu’elle attend. « Laisse tomber… » Il n’allait pas lui faire un dessin, c’était pas son genre, il préférait fuir cette conversation, parler d’autre chose, de choses qui ne le rappelait pas ce qu’il était. Trop souvent. « J’ai peut être fait quelque chose de grave et tu ne le sais pas ? » Il ricane Carter, parce qu’il la croit tellement pas, et il ne demande qu’une chose : qu’elle lui dise ce qu’un visage aussi angélique et un corps aussi attirant que le sien aurait pu faire à la vie, ou aux autres. « Comme ? Ecraser un escargot qui se trouvait sur ta route ? » Qu’il demande, avec cette insolence qu’il ne lui cachait plus, qu’il n’a jamais réussi à effacer. « T’as envoûté ton voisin avant de lui jeter un sort vaudou ? » Qu’il poursuit, cette fois, d’une voix plus suave, plus sérieuse aussi, comme si dans son inconscience, il tentait de lui faire passer un message. « Oh tu cuisines ? » Il lui jette un bref regard, en haussant les épaules avant de lui répondre, hésitant, « plus maintenant… Je suis serveur… » Ca casse le mythe mais qu’importe, son rêve pour la cuisine est depuis des années loin derrière lui, depuis qu’il a eu le choix de se ranger pour tenter d’être un cuisinier ou de devenir cambrioleur/dealer pour le club et que la seconde option a fait l’unanimité en lui. En ce diable qui lui correspond pas trop mal, visiblement. « alors… merci d’avoir été là au bon moment. » Il n’répond rien, se contentant d’hausser les épaules, en souriant à peine, c’est pas ce qu’il a l’habitude de faire, c’est habituellement pas dans ses cordes tout ça. Assis sur cette table, avec leurs verres sur la table, Carter aimait bien la fixer, par provocation, parce que finalement elle tournait toujours ses eux dans l’autre sens, et il en était amusé. « C’est fort ce que tu bois ? » Qu’elle demande, en fixant le contenu du verre, d’un geste, il pousse son verre vers elle. Pour qu’elle essaye, pour qu’elle goûte par elle-même. « Je suppose que oui, sinon j’aimerai pas vraiment. » Il hausse les épaules avant de rajouter, « Goûtes, promis tu risques rien. » Ou pas. « ça fait bien longtemps que j’ai pas bu ce que tu bois… » Et c’est triste pour des oreilles comme celles de Mimi, sans aucun doute, et pourtant ça ne lui vient jamais à l’esprit de commander sans alcool, ça le dégoûte presque, ses choses sans saveur. « Et sinon, tu sais danser et chanter ? » Qu'il demande alors soudainement, s'étonnant lui-même de s'intéresser à elle. Ca faisait bien longtemps que ça n'était pas arrivé. |
| | | | (#)Dim 1 Mar 2020 - 22:41 | |
| Je veux juste une dernière danse, avant l'ombre et l'indifférence. un vertige puis le silence, je veux juste une dernière danse.
Mimi est incroyablement naïve, elle ne pressent pas le danger, non, et il faut croire que malgré la triste vie qui est la sienne, elle ne sait pas se méfier des gens. En tout cas, pas comme il le faudrait, puisqu'elle est là, à lui sourire, et à s'intriguer de ses mots. Qu'est-ce que ça veut dire une fille comme elle ? Mimi ne comprend pas vraiment et peut être qu'elle ne comprendra jamais puisque le brun ne semble pas réellement décidé à lui donner une réponse. D'accord. Elle n'insiste pas parce que de toutes façons ça ne servirait à rien, et de toutes façons, il vaut peut être mieux qu'elle ne le sache pas. La blonde est incapable de le déchiffrer, de le cerner, et pourtant elle n'a pas envie de s'enfuir ni même de l'éviter. Elle ne comprend pas vraiment ce qu'il se passe en elle mais elle se sent presque courageuse, presque normale, comme si finalement rien n'était terrible chez elle. Elle le regarde, écarquille les yeux à ses mots et... se met à rire. Réellement. Un rire cristallin qui lui correspond bien.«Non rien de tout ça. Mais j'ai ramené un livre en retard à la bibliothèque une fois. Ah et je me suis prise une amende pour avoir roulé sur une piste cyclable.» Terrible hein ? Ouais, finalement, elle n'aura jamais réellement fait quelque chose de dingue dans sa vie, mais ce n'est pas grave non ? Elle a oublié ce que c'était de vivre réellement et au fond peut être que Mimi n'a jamais su réellement le faire correctement. La blonde s'intérèsse réellement. Il ne cuisine plus alors ? Elle a envie de poser des questions ,et ça lui brûle un peu les lèvres, mais ce serait impolie. «Oh... Et tu ne voudrais pas redevenir cuisinier ?» Parce que ça doit être plus intéressant que le service en salle non ?Elle ne sait pas vraiment, Mimi n'a jamais fait autre chose que chanter, quelque chose qui ne lui permet pas de réellement gagner sa vie, c'est autre chose la vie d'artiste. Mimi avale une gorgée de son jus de fruit en évitant un peu son regard, parce qu'elle se sent rougir à chaque fois qu'il la fixe. Oui, ça la perturbe, elle n'en a pas l'habitude. «Pourquoi tu n'aimerais pas ?» Est-ce qu'il boit pour anesthésier la souffrance ? Elle suppose Mimi, elle ne sait pas, son mari boit par addiction, est-ce que c'est pareil pour lui ? Parce qu'elle risquerait de prendre ses jambes à son cou. L'addiction c'est terrible et ça peut changer un homme. De la pire des manières. La blonde fixe le verre un instant. Vraiment ? Elle ne risque rien ? Elle le prend entre ses doigts et ferme finalement les yeux pour avaler une gorgée sans réfléchir plus longtemps. Sans chercher à comprendre pourquoi il lui fait faire des choses qu'elle n'aurait jamais pensé faire. Elle rouvre ses yeux bleu et grimace un peu. «C'est trop fort !» Pour elle en tout cas. «Juste chanter. Et jouer du piano. Danser je ne sais pas du tout faire, c'est même une vraie catastrophe.» Oui, Mimi n'est pas vraiment douée sur une piste de danse, trop timide, trop réservée, elle ne sait pas bouger son corps, les pieds toujours ancrés profondément dans le sol.
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| | | | (#)Mer 4 Mar 2020 - 14:41 | |
| « j'ai trouvé de l'or et même quelques étoiles, en essuyant tes larmes » mimi faure & carter rollins
Habituellement, il aurait envoyé promener la nana, tout juste si il lui aurait sauvé la mise. D’ailleurs, assis à cette table, il ignore ce qui a bien pu passer par sa tronche de délinquant, de prendre parti pour elle. Ca ne lui ressemble pas, et il n’en trouve même pas une satisfaction personnelle. Il n’est pas ce sauveur dont elle se met en tête, il ne supporte à peine être en présence des autres. Il n’est pas cet homme sympathique, qu’elle pense. Il n’est pas cet homme qui serait capable du meilleur pour ceux qui l’entourent. C’est même tout le contraire, il est du genre capter l’attention des autres, pour les diriger avec lui, dans sa chute. Aussi pitoyable, aussi surprenant, combien de femmes sont tombés dans son piège depuis que le jeune adolescent de l’époque, est venu vivre à Brisbane ? Son frère a tout fait, et c’est sans compter sur son acharnement et sa patience légendaire, mais même cela, rien n’a jamais pu le mettre sur le droit chemin. Carter Rollins s’est résolu à un jour changer de cap. Ca n’arrivera pas, jamais. Il s’ennuierait beaucoup trop. Il n’est pas prêt à faire un pas vers la lumière et ignore si un jour, il le sera… L’ombre, et prospérer dans les ténèbres lui convient… Il laisse son imagination vagabonder pour s’imaginer les pires trucs qu’elle aurait pu faire dans sa jeune vie. Probablement rien de comparable à ce qu’il a fait lui, probablement qu’il devrait taire tout ce qu’il a fait endurer à ses parents, à sa sœur. A son frère qui le pardonne inlassablement, et sans aucune retenue. Toute ses personnes qui ont plongés dans la drogue par sa faute, toute ses personnes qu’il a cambriolé sans même y trouve de remord. Le club qu’il a défendu corps et âme depuis ses vingt ans. Tout ses docteurs qu’il arrive encore à tromper, quand son frère décide de l’envoyer – pour son bien, en centre de désintox comme si ça en valait le coup. « Non rien de tout ça. Mais j'ai ramené un livre en retard à la bibliothèque une fois. Ah et je me suis prise une amende pour avoir roulé sur une piste cyclable. » Il lève les yeux au ciel, à ce que le monde et les habitants de Brisbane pourraient lui reprocher. Elle est si différente de lui, il s’en rend compte, et qu’ont-ils réellement en commun ? « Et tu as compris tes fautes alors ? » Qu’il demande, d’une voix amusée, à la fois un peu brutale. Comme si il comprenait que ce qu’elle se reprochait été la pire chose qu’il a entendu, avant de reprendre, doucement, « et celle de voler dans les magasins que tu peux rajouter… » Il ignore à quel point il lui fera peut-être mal en disant cela, parce qu’elle semblait prendre honneur à lui dire que ce n’était pas elle, habituellement. Et il aurait pu volontiers la croire, l’aider. Mais c’était pas dans ses folies les plus pures d’aider les autres. Il serait capable de la casser davantage. « Oh... Et tu ne voudrais pas redevenir cuisinier ? » Il fronce les sourcils. C’est pas un sujet dont il aime parler. Ca le replonge dans son enfance, dans cette liaison compliquée avec ses parents, son père notamment. Ca le replonge dans ce rêve qui n’a pas su retenir, des espoirs qu’il a vite perdu. Pour une addiction bien plus fatale, finalement… « C’était un rêve… Et les rêves ne sont pas faits pour être vécu… » Est-ce une excuse qu’il pense sincèrement ? Il y a de quoi se demander, tant sa voix est froide, et stricte. Comme si il avait appris cette phrase par cœur et qu’il la sortait à qui veut l’entendre, et qui veut le croire… Mais tant qu’elle évite de trop lui en demander, il restera calme. Il ne s’épanchera pas plus sur ce sujet douloureux. « Pourquoi tu n'aimerais pas ? » L’eau ? Les jus de fruit ? Il hausse les épaules, il n’en sait trop rien, la question ne s’est jamais posé, il boit depuis presque toujours, en tout cas depuis qu’il peut s’en souvenir… « J’sais pas, ça me convient bien ça… » Et il montre vulgairement d’un signe de tête son verre remplis d’alcool. Mais il prétendra qu’il peut s’en passer, par fierté. Par égo. Qu’il n’est pas accro, tout comme il n’est pas accro à sa dope… Mais la vérité est bien plus triste que ce qu’il laissera paraître… « On oublie nos soucis… » Il en dit trop, ce soir plus qu’un autre soir. Il en dit trop à Mimi, plus qu’à n’importe quelle autre personne. Il s’insulte intérieurement, se mord la lèvre, pour reprendre contenance, et paraître le plus détaché possible face à cette situation, perturbante pour le dealer. Elle l’écoute, elle prend son verre dans ses mains et l’emmène tremblante jusqu’à ses lèvres, qu’elle trempe à peine dans le liquide, il sourit amusé. On dirait une petite enfant. « C'est trop fort ! Juste chanter. Et jouer du piano. Danser je ne sais pas du tout faire, c'est même une vraie catastrophe. » Elle ose à peine le regarder dans les yeux, et quand elle le fait ça ne dure que quelques secondes, elle rougit et baisse ses yeux. « Ca doit pas être pire que moi, et généralement tous les mecs de la planète entière. » Qu’il se contente de dire. « Tu as des problèmes d’argent ? » Ca le regarde pas, mais il peut pas s’en empêcher… |
| | | | (#)Sam 7 Mar 2020 - 12:03 | |
| Je veux juste une dernière danse, avant l'ombre et l'indifférence. un vertige puis le silence, je veux juste une dernière danse.
Mimi n'a jamais réellement accompli quelque chose dans sa vie, non, elle s'est contentée de faire ce qu'on attendait d'elle, ce qu'on lui demandait, parce qu'elle n'avait pas vraiment le choix et surtout parce qu'elle n'a jamais cherché à le prendre ce choix là. Jusqu'à ce qu'elle décide de fuir le domicile familiale. C'était la première fois que Mimi faisait les choses pour elle même, un choix qu'elle a prise parce qu'elle refusait de mourir. C'est ce qui aurait fini par se passer si elle était restée, et elle ne veut plus faire ça. Plus vivre ça. Plus jamais. La blonde se contente de sourire un peu, de parler d'un livre et d'une amende idiote et stupide.«Je crois que oui. J'essaye de ne pas refaire les mêmes erreurs.» Même si elle en fera encore, parce qu'elle est humaine Mimi, parce qu'elle a beau essayé de marcher sur le droit chemin, elle finira par dévier tôt ou tard. .«C'est vrai, une chose de plus à ma longue liste ! .» La liste de toutes les choses qu'elle voudrait faire un jour, meme si voler dans un magasin n'en faisait pas partit. Ce n'est pas trés grave, ça fait une chose de plus à ajouter dans ce qu'elle a déjà accompli. Elle parle alors de ce métier qu'il semblait aimer, mais qu'il n'exerce plus. Il fronce les sourcils et elle comprend rapidement que c'est un sujet sensible à éviter, elle prend note pour la prochaine fois. La prochaine fois ? Il n'y en aura certainement pas. C'était juste une rencontre fortuite aprés tout et probablement que Carter et elle ne se reverront jamais, alors, elle profite comme elle peut du moment, parce qu'elle ne s'ennuie pas et se sent moins gênée à l'idée de lui parler. «Ne dis pas ça... Je m'y accroche de toutes mes forces moi.» Parce que si elle n'a plus de rêves elle se raccrochera à quoi Mimi ? Certainement pas grand chose. Puis ils parlent de la boisson qu'il est entrain de boire. Et de son jus de fruit à elle. Est-ce que ça lui conviendrait à elle ce qu'il boit ? Elle est presque sûre que non. Parce que Mimi a peur des effets que pourrait procurer l'alcool, elle voit le ravage que ça peut causer. Faire. Puis ses mots l'intrigue. C'est vrai ? Est-ce qu'on finit par oublier ses soucis avec une simple boisson ? Mimi observe le liquide ambrée et prend son courage à deux mains pour le porter à ses lèvres. Juste une petite gorgée qui lui arrache une grimace, non, elle n'aime définitivement pas ça. Elle sourit un peu en imaginant Carter sur une piste de danse, effectivement, peut être quelle peut faire un peu mieux que ça. «Un peu.. Mais je me débrouille.» Elle souffle simplement. Elle n'aurait pas pu nier de toutes façons puisqu'elle a été prise entrain de vole dans un magasin. Mais elle va se débrouiller et elle le fera toujours. «Je suis partit de chez moi.» Elle précise. Pourquoi ? Elle n'en sait rien. Elle est juste partit, et peut être que c'est ça, le truc le plus fou qu'elle ai réellement fait de sa vie.
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| | | | (#)Lun 9 Mar 2020 - 12:38 | |
| « j'ai trouvé de l'or et même quelques étoiles, en essuyant tes larmes » mimi faure & carter rollins
Elle pourrait l’être aussi, cette brebis qui s’égare dans son regard. Cette brebis qui prend son partie, parce qu’elle le penserait bon et droit. Parce qu’elle le penserait différent. Cette brebis qui ne s’imaginerait pas une seconde à quel point il peut être chiant, et lourd. Parfois. Qu’il pourrait être autant cette voix néfaste dans sa tête, ce diable qui l’attire indéniablement dans les abysses de son âme, que ce fin protecteur au regard acerbe, et violent. Mais c’est écrit nulle part, pas même sur ce visage qu’elle regarde tout juste. Qu’elle n’ose réellement affronter, de peur de tomber dans les filets du méchant loup ? Comme si il était capable de lui faire du mal, de la détruire. De l’entraîner avec lui dans sa chute. Capable du pire pour ses yeux. Il la dévisage sans aucune appréhension, parce qu’il est là son rôle. Ce rôle qui lui colle à la peau, un peu trop. Cette nonchalance à toute épreuve, ce je m’en foutiste à en perdre la raison. « Je crois que oui. J'essaye de ne pas refaire les mêmes erreurs. » Elle grimace légèrement, elle sourit aussi. C’est presque mignon sortant de sa bouche, mais c’est pas ça qui adoucira Carter. Qui le fera changer sur sa vision du monde. « J’crois pas que c’est une tare et que c’est puni par la loi… » De répéter toujours les mêmes erreurs, de ne pas être ce que le monde entier attend de nous. Parce que eux, ne savent rien. Ils ne savent pas de quoi est fait demain, ni la vie endurée. Ni ses coups reçus par la vie. « C'est vrai, une chose de plus à ma longue liste ! » Il rigole bien volontiers, et ne peut s’empêcher de penser à la sienne, lugubre et néfaste. « Je vais taire la mienne alors… » Il ne peut s’empêcher de s’en vanter, pour autant. Il ne peut s’empêcher d’être fier, sous ses airs de mauvais garçons. Tellement ont cru que pour elles, il changerait. Il deviendrait quelqu’un de bien, de mieux – petit scarabée qu’elles parviendraient à dompter. L’illusion n’est jamais resté bien longtemps, parce qu’il n’est pas de ce genre-là, lui… Il fuie, il lâche les meilleures sans regret. Il n’rêve pas de cette vie rangée, pépère. De cette vie sans folie. Sans adrénaline. Il veut que la sienne soit comme une étoile filante, brillante, étincelante. Mais courte. « Ne dis pas ça... Je m'y accroche de toutes mes forces moi. » Il soupire, en posant son regard sur son verre devant lui. Son rêve n’existe plus à ses yeux. A ses vingt ans il avait eu le choix, et peut-être qu’il n’a pas su saisir le bon… « Ca se saurait si les rêves on pourrait les réaliser… » Peut-être qu’elle, elle s’y accroche dur comme fer. Elle a peut-être ce besoin, cette envie. Mais plus Carter. C’est déjà loin derrière lui, enfin, c’est ce qu’il pense… Parce qu’il est plus simple d’y mettre une fin, de tirer un trait définitif, plutôt que se battre. Plutôt que remuer ciel et terre pour les voir se réaliser. C’est peut-être ce qu’attend Nicolas, son frère, cet électrochoc dans la vie de son petit frère pour qu’il réalise enfin que les rêves ne sont jamais bien loin. Qu’ils demeurent dans un coin du cerveau, prêt à surgir à n’importe quel moment. C’est peut-être sa dernière chance ce restau avec Caleb Anderson. La seule opportunité que la vie lui réservera… « Un peu.. Mais je me débrouille. Il n’en doute pas vraiment, elle a l’air d’avoir la tête sur les épaules. Elle a l’air différente des femmes qu’il côtoie, je suis partit de chez moi. » Comme lui, quand son père l’a foutu à la porte, et qu’il a récupérer ses quelques affaires avant de claquer si fort la porte de la maison familiale à Adélaïde que même les murs ont tremblés. Heureusement, son aîné n’a jamais été loin pour venir à sa rescousse. « Pourquoi ? » Aucune once de gêne à lui poser cette question, à rentrer dans son intimité de la sorte alors qu’ils se connaissent que depuis quelques minutes. « J’peux te filer des tuyaux pour gagner plus… » Qu’il dit plus bas, comme si il voulait pas qu’on l’entend. Carter c’est un voleur confirmé. Si elle voulait gagner plus d’argent, survivre dans ce monde impitoyable, dans la rue, faudra qu’elle s’arme d’une carapace. Faudra pas qu’elle laisse rentrer les autres dans son périmètre de sauvetage. |
| | | | (#)Mar 10 Mar 2020 - 9:31 | |
| Je veux juste une dernière danse, avant l'ombre et l'indifférence. un vertige puis le silence, je veux juste une dernière danse.
Est-ce que l'homme en face d'elle pourrait lui faire du mal ? Mimi n'y pense pas, et elle se sent même bien là, assise dans ce petit bar dans lequel elle n'aurait jamais mise les pieds avant. Trop timide. Trop réservée. Et surtout trop sous l'emprise de son mari. Mais ce n'est plus le cas maintenant et c'est la première fois finalement que Mimi se sent si libérée. Mimi essaye de ne jamais reproduire les même schémas, de ne pas faire n'importe quoi surtout, parce que oui, bien sûre que ça lui fait peur de trébucher de nouveau, d'enchaîner les bêtises quand elle a passé sa vie à toujours être si raisonnable. «Tu n'as jamais peur de faire toujours les mêmes erreurs?». Elle demande, appuyant sa tête contre ses mains en l'observant. Il est téméraire, bien plus qu'elle en tout cas, elle aimerait bien avoir plus d'assurance que ça Mimi, mais elle est ce qu'elle est et elle ne pourra jamais rien faire de plus que ça. Elle penche un peu la tête sur le côté, une liste plus noire que la sienne non ? Bien sûre que Mimi est fascinée. Bien sûre qu'elle voudrait en savoir plus, est-ce que c'est de la curiosité mal placée ? «Qu'est-ce qu'il y a sur la tienne ?» Il est si pessimiste. Si sombre finalement. Et pourtant, Mimi y croit à ses rêves, de toutes ses forces, et elle veut que ça continue comme ça. Elle veut continuer à avoir des rêves pleins la tête, parce qu'actuellement c'est la seule chose qui la fait réellement tenir. «J'en ai déjà réalisé un moi !» Elle annonce, tout sourire. Lui aussi forcément non ? Elle est presque sûre qu'il a déjà forcément dû accomplir quelque chose malgré tout. Tout le monde accompli quelque chose, tout le monde a un but. Pas lui ? Carter est différent de toutes les personnes qu'elle a pu rencontrer jusqu'à maintenant, et ça lui plaît à Mimi, parce que ça la sort de sa zone de confort d'une certaine façon. Ils en viennent à parler de ses problèmes d'argent. Mimi ne s'épanche pas en détails, elle n'a pas envie de parler de son mari, pas envie de parler du domicile qu'elle a fuit, pas envie de lui expliquer qu'elle cherche à se cacher pour qu'on ne la retrouve pas. Elle réfléchit un instant Mimi. Pourquoi ? Elle ne peut pas dire la vérité. Parce qu'elle a honte, parce qu'elle supporte ça depuis des années, elle passerait pour une fille faible, ce qu'elle est de toutes façons, mais elle n'a pas envie d'exposer ses faiblesses devant lui. Ou devant les autres d'ailleurs. «Il fallait que je parte, ça n'allait plus chez moi.» Ce n'est pas un mensonge. Pas totalement la vérité non plus. Elle espère qu'il ne cherchera pas à creuser ni même à en savoir plus. Mimi se rapproche un peu de lui, intriguée par ce qu'il est entrain de lui raconter. «Comment ?» Elle murmure doucement pour que cette conversation reste là. Entre eux. Comment elle peut gagner plus ? Mimi n'est pas certaine d'avoir les épaules pour mettre les pieds dans son monde à lui. Elle n'a jamais eu les épaules pour quoique ce soit avant.
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| | | | (#)Mer 11 Mar 2020 - 14:17 | |
| « j'ai trouvé de l'or et même quelques étoiles, en essuyant tes larmes » mimi faure & carter rollins
Il la regarde avec ses yeux qui rigolent, amusé de la situation. Pourquoi a-t-il ce besoin de toujours prendre sous son aile des brebis égarées, alors qu’il le sait lui-même, il sera néfaste pour elle. La seule chose qu’il pourra lui offrir c’est une vie éphémère et des rêves qu’elle ne pourra jamais touché. Elle serait si bien ailleurs, loin de lui. Mais il reproduit toujours les mêmes conneries, il leur fait croire mont et merveille, et les lâche en pleine pente glissante. Toute croient en lui, toute s’imaginent qu’il pourrait un jour changer. Et toute finissent par s’en mordre les doigts quand la réalité frappe à leur porte. Mais Mimi est sage, elle est mignonne. Elle est tout ce qu’il aime, et qu’il ne deviendra jamais. « Tu n'as jamais peur de faire toujours les mêmes erreurs? » Il hausse les épaules, et ne réfléchit même pas à la question. Les erreurs ça fait partie de l’enseignement selon lui, bien qu’à son égard il s’en sert souvent comme la raison qui le pousse à agir ainsi, sans toutefois accepter les échecs, ni de prendre le recul nécessaire pour changer. Pour que cela soit une méthode d’apprentissage pour lui. « Peut-être que je reproduis toujours les mêmes erreurs… » Et c’est même certain, Rollins le sait, mais l’avouer aussi distinctement ne fera pas partie de son vocabulaire. « Mais j’en ai pas peur, j’suis pas effrayé par cela… » Par quoi, ou par qui pourrait-il être effrayé ? Il n’en sait rien, peut-être au plus profond de lui, par perdre son aîné. Son protecteur, celui qui le mets bien trop sur son piédestal. Celui qui est toujours là, dans l’ombre pour le sauver in extremis de ses conneries. Toutes l’ont lâché. Toute ses personnes qu’il a autrefois côtoyés, seul subsiste encore Nicolas. C’est peut-être sa seule crainte à Carter. Le perdre, ou le voir lui tourner le dos. Il n’en serait probablement pas là, aujourd’hui sans lui. Il ne serait jamais venu à Brisbane si son frère n’était pas venu le chercher. Il n’aurait jamais rencontré Mitchell et le Club, et tout le reste si il n’y avait pas eu Nicolas. « Qu'est-ce qu'il y a sur la tienne ? » Elle attrape son regard, le captive quelques brèves secondes, alors qu’il fronce les sourcils. Est-ce réellement ça qu’elle désire ? Il en a vu des demoiselles attirés par le mauvais, par le mal. Brûler leurs ailes. « Les rumeurs disent que j’suis pas quelqu’un de fréquentable… » Qu’il lâche, mais non sans être véritablement gêné. Pour ce qu’il fait exactement, il n’est pas certain de pouvoir lui dire… Trop méfiant encore, trop sauvage, il se contente de dire, « mieux vaut pas trop nous chercher… » Nous, le club sous-entendu. Mais jamais on doit le prononcé, et elle n’en saura rien. Jamais. Elle est trop curieuse, trop fragile pour ce monde. « J'en ai déjà réalisé un moi ! » Qu’elle dit simplement, voyant bien qu’il se fermait à cette conversation, il parlait, mais sans rien trop dire. Il se mouille pas trop Rollins, jamais. « Lequel ? » Pas sûr que ça l’intéresse vraiment, toutefois il demande, voulant en savoir plus sur elle. « Il fallait que je parte, ça n'allait plus chez moi. Elle ose à peine affronter le regard et joue avec son verre, très certainement qu’elle ne voulait pas témoigner plus. Qu’elle voudrait pas trop en dire… Et change de conversation, sautant sur l’occasion de gagner plus d’argent, comment ? » Un sourire néfaste qui apparaît sur son visage, il s’avance un peu plus près d’elle, au point qu’elle puisse sentir son souffle chaud sur son visage, « j’connais un endroit où tu pourras gagner plus d’argent, et voler en toute tranquillité… » Pas certain que ce soit son délire absolu et qu’elle apprécie. Mais tant pis, c’est ça l’univers de Rollins. Boire, fumer, dealer, voler… |
| | | | | | | | (carmi) j'ai trouvé de l'or et même quelques étoiles, en essuyant tes larmes |
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