Il est parti Bailey. Il a fuit sans donner la moindre nouvelle. Il est juste parti en envoyant un foutu message à Ginny. Pourquoi à Ginny ? Jill se posait sans arrêt la question. Elle avait vu le message, et Ginny ne l'avait pas vu finalement. C'était Jill qui l'avait lu, et elle avait vrillé. C'était le truc de trop, il avait promis qu'il resterait là. Qu'elle pouvait partir mais que lui il l'attendrait. Il avait menti. Et elle lui en veut, terriblement. Elle est arrivée dans une maison ravagée, il y avait du verre partout. Plus de valise et la moitié des affaires de Bailey avaient disparu. Elle a essayé de l'appeler, et elle n'a eu aucune réponse. Elle n'a même pas pris le temps de ranger quoi que ce soit, elle avait pris ses affaires elle aussi, elle avait ragé Jill et elle avait récupéré Logan. Il avait même laissé Logan. Et si il avait été en face d'elle à ce moment là, elle aurait eu envie de l'étriper. Et après c'était à Ginny de s'enfuir. Mais elle a pris le temps de lui demander de récupérer Noah, et Jill y est allée, elle a juste répondu qu'elle s'en occuperait sans plus de détails, sans plus de conversation. Parce qu'elle avait besoin de rester avec le petit garçon.
« Tata... » Il a une petite voix Noah. Il ne doit pas vraiment comprendre pourquoi Jill l'emmène partout avec elle. Ou alors il ne le comprend que trop bien. Ginny est partie, elle est partie pour une durée indéterminée en laissant Noah ici. Et Jill le garde, elle ne l'aurait laissé à personne d'autre, parce qu'elle avait envie de l'avoir avec elle, elle ne pouvait pas être seule, et Noah était sa bouffée d'oxygène. Un petit bonhomme qui l'aide à rester à la surface juste en souriant et en restant avec elle à longueur de journée.
Il ont passé quelques jours sur le bateau de Levi, elle ne sait pas jusqu'où ils sont allés, mais c'était bien. Un petit moment de tranquillité et de calme, loin des problèmes. Ils ont fait de la musique et ont rit à longueur de journée. Mais il a fallu qu'elle rentre, et elle est allée poser leurs affaires chez Matt. Parce que, même si elle lui en veut pour cette histoire de mariage, c'est celui qui ne l'a pas encore abandonné.
Elle est toute seule avec Noah quand il commence à lui parler, et elle n'aime pas cette petite voix Jill, le Noah joyeux s'est un peu éloigné. « Qu'est ce qui se passe ? » Il a quelque chose à lui dire, et elle a peur qu'il veuille parler de sa mère. « Est ce que tu peux garder un gros secret ? » Il a du mal à dire ce qu'il veut. « Promis j'en parlerai jamais à personne. » Elle se place devant lui pour le regarder dans les yeux.« J'ai pas le droit de le dire normalement, j'avais promis ! » Elle fronce les sourcils Jill, elle ne comprend pas de quoi il veut parler mais elle espère qu'il va réussir à dévoiler ce secret. « Allez Noah, fais moi confiance. » Elle attrape sa petite main pour le rassurer. « Je sais où il est parti pops. » Il sait. Il sait où est Bailey, comment il peut bien savoir ça ?
Jill tente de continuer de respirer normalement. Elle ne le brusque pas, elle essaie de ne rien laisser transparaitre. Si elle s'énerve il se refermera et il ne dira rien. « Je suis sûr qu'il est dans la maison secrète, c'est là qu'on allait tous les 3 avec maman avant quand ils voulaient être tranquille. » Ils ont une maison. Une maison dont Jill n'a jamais entendu parler. La jalousie, la colère commence à grimper petit à petit. Elle respire, elle essaie de rester calme. Mais c'est comme si tout continuait de s'accumuler. Comme si les annonces ne s'arrêtaient jamais. « Tu veux qu'on y aille ? » Elle ne dira pas non, parce qu'elle ne dira jamais non à Noah. Mais aussi parce qu'elle a envie de s'assurer que Bailey va bien, elle a envie de savoir pourquoi il a fait ça, pourquoi ils en sont arrivés là tous les deux. Pourquoi c'est lui qui s'est enfui à l'autre bout de la planète. « Si je t'emmène faut que tu me promette que vous allez pas crier. » Jill soupire, elle fronce les sourcils une seconde avant d'hocher la tête. « Prépares tes valises, je vais écrire un message pour Matt. »
Plusieurs heures d'avion et de voiture plus tard, ils se retrouvent devant une maison au beau milieu de l'Angleterre. Jill déteste l'Angleterre. Noah attrape la main de Jill pour l'emmener vers la porte et ouvrir sans même prendre la peine de toquer. « Noah attends... » Mais il est déjà parti à la recherche de Bailey dans la grande maison. « Noah, c'est même pas sûr qu'il soit là » Elle n'a pas le temps de finir sa phrase qu'elle croise son regard, il est vraiment là. Il est vraiment dans cette grande maison que Jill ne connaissait pas encore il y a quelques heures.
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7494 POINTS : 870
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
Je n’ai pas réfléchi ce soir-là quand Jill a franchi le pas de la porte et que mon père m’a appelé, après des mois de silence, pour me menacer. Je n’ai pas réfléchi. Pour la première fois depuis des mois, depuis des années, j’ai tout laissé exploser. Ils ont allumé la mèche, je me suis occupé de faire exploser le reste. Je crois que ce soir-là, j’avais atteint ma limite. Celle que je me retenais de franchir depuis si longtemps, celle qui me terrorisais dans le fond. Emporté dans mon tourbillon d’émotions, je me suis fait peur. Lorsque j’ai commencé à tout casser autour de moi, lorsque j’ai hurlé, lorsque ma main est passée au travers de la table. Pour la toute première fois, je me suis vraiment fait peur. Alors, j’ai voulu fuir. Même si j’avais promis d’attendre, même si je savais que cela risque de tout compromettre. Pour une fois, j’ai pensé à moi, rien qu’à moi et j’ai décidé de fuir. J’étais déterminé à ce que l’on ne me retrouve pas, à ce que l’on ne me touche plus, que l’on ne pense plus jamais à moi. Je voulais disparaître de la surface de la terre pour une durée encore non définie. Et pourtant, juste avant d’embarquer, j’ai envoyé un unique message. Pas à ma femme non… À sa sœur. Je ne saurais l’expliquer de manière rationnelle, mais je savais qu’avec ces quelques mots, elle allait comprendre. Je savais qu’elle aurait toutes les armes en main pour comprendre, pour me laisser du temps et pour finir par me retrouver. Je suis parti pour me fuir moi-même, mais je voulais que l’on me trouve. Ce message-là, mon appel à l’aide.
Lorsque j’ai atterri à Londres, j’ai pris le temps de faire un détour en centre-ville. Je connais encore bons nombres de musiciens et d’artistes en Angleterre. L’avantage avec ce milieu, c’est qu’il est très facile de se procurer des substances illicites. Je n’ai pas touché à une seule drogue depuis plus de dix ans et pourtant, je n’ai pensé qu’à cela durant tout le vol. Je me refusais de penser à mon mariage. Je me refusais d’oser penser à ce petit-être qui grandit doucement dans le ventre de la femme que j’aime. Je me refusais de penser au fait qu’elle voulait se débarrasser de lui. J’ai tout enfermé au plus profond de moi et j’ai jeté la clé avant le décollage. Je voulais oublier. C’est l’idée qui m’a obsédé durant tout le vol : oublier. Jill a toujours parlé de la drogue comme d’un moyen de faire taire les voix dans sa tête, d’annuler la douleur, de ne plus rien ressentir juste le temps de quelques heures. Et je voulais trouver cette plénitude. Je voulais arrêter de tout ressentir. Pour une fois dans ma vie, je voulais me sentir vide. Réellement vide, sans émotions, sans rien. Pour la première fois de ma vie, j’ai voulu prendre place dans la peau de mon frère. Alors, j’ai contacté un vieil ami. En quelques heures, il m’a trouvé de quoi me rends stone pour quelques jours. Je lui ai lâché quelques beaux billets et le numéro d’un ami producteur londonien. J’avais ma dose, il me restait plus qu’à atteindre la maison.
J’ai attendu de passer le pas de la porte pour m’effondrer à nouveau. Réellement m’effondrer. Je me suis mis à pleurer comme je l’avais rarement fait dans ma vie. J’ai voulu tout laisser sortir d’un coup. J’ai crié encore un peu. J’ai bu. J’ai pris quelques cachets. Je me suis anesthésié comme cela pendant trois jours. Portable complètement éteint, le cerveau débranché. Je me suis permis de ne pas ressentir. Et pourtant… Tout revenait sans cesse. Les émotions, la culpabilité, les doutes. Je pensais à Jill, à cet enfant qui n’a rien demander à personne et qui démarre déjà si mal dans la vie. Alors je buvais un peu plus, je prenais encore quelques cachets.
Je crois qu’à un moment, j’ai complètement perdu la notion du temps. Personne ne m’a cherché, personne ne m’a envoyé de messages, j’ai regardé. Personne. Jill a probablement baissé les bras au moment où elle est rentrée à la maison. J’ai probablement ruiné mon mariage, ruiner ma vie. Il faut croire que je l’avais cherché. Je me devais de rester dans les rangs. On ne me laisse jamais le droit de craquer, je hurle, je crie à l’aide, mais personne ne voit, personne ne comprend. Et je me noie seul dans cette maison. Pris d’une folie, j’ai appelé un taxi pour aller dans la ville la plus proche. J’ai acheté pour des centaines de livres de peinture et de matériel. Si personne ne me cherche, je vais rester ici. Alors je vais retaper notre maison. Je leur laisserai ça avant de partir pour de bons. Je n’en sais trop rien. Je me raccroche à cette maison pour oublier le rester. Pour ne pas penser au fait que ma femme semble se moquer de ma disparition. Pour ne pas penser au fait qu’elle a déjà probablement tué notre bébé. Je me raccroche à des broutilles pour ne pas perdre complètement la tête. Je prends des cachets et je retape cette maison. À défaut de savoir comment me reconstruire moi, je vais la reconstruire elle.
J’étais en train d’essayer de réparer une des chaises de la cuisine lorsque j’entends la porte s’ouvrir à la volée et que je crois reconnaître une voix bien trop familière. Je n’ai pas le temps de réagir qu’une petite tête blonde se poste devant moi. « Je t’ai trouvé. » me dit-il. Comme si pendant tout ce temps, on jouait à cache-cache. Comme s’il avait ressenti ce besoin de me trouver, de venir me sauver. Il se jette sur moi Noah et je le serre fort contre moi. Même si je ne comprends rien. Même si lorsque je relève la tête mon regard croise celui de Jill qui reste en retrait. L’espace d’un instant, je m’attends à voir Ginny débarquer derrière elle, mais le silence s’étire et toujours rien. Ils sont tous les deux. Et je prie pour que Noah n’est pas décidé d’amener sa tante ici, seul, sans prévenir sa mère. Je ne veux pas être la source du problème. Je ne veux plus être un problème pour personne. Noah tire sur mon bras et me force à me penser pour que ses lèvres viennent chatouiller le creux de mon oreille. « Tata elle est vraiment très très triste sans toi. Elle a promis de pas crier, je te jure. » Et je vois bien qu’il a peur, qu’il se demande ce qui va bien pouvoir se passer maintenant. Et il me lâche, il se relève et va prendre un sac des mains de sa tante. « Je vais voir dans le jardin si y a encore ma cabane. » Et en une seconde, il a quitté la pièce, nous laissant seul.
Je me relève doucement, je laisse une distance entre nous. Instinctivement, mon regard se pose sur la table basse tout près d’elle. Il reste une bouteille à moitié entamé et surtout quelques cachets bien en évidence. Soudainement, j’ai honte. Soudainement, la douleur revient frapper à ma porte. Elle me heurte de plein fouet. J’ai peur, je voudrais disparaître. J’aimerais lui hurler ma douleur, je voudrais lui expliquer. Pour la première fois dans notre relation, j’ai besoin que ce soit elle qui me sauve. Pas sa sœur, mais bel et bien elle. J’ouvre la bouche une fois, puis deux, mais aucun son n’en sort. Je n’y arriverai pas. Je suis tellement perdu que je ne sais plus. Alors là, face à elle, je craque. Complètement. Et je pleure comme je ne l’avais jamais fait devant elle. Et je prie pour que Noah reste dehors encore un moment, parce que toutes mes larmes ont besoin de sortir face à elle. « Sauve moi Jill. »
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
Le voyage était long, Jill vivait bien trop d'émotions. Elle était en colère, inquiète, déçue, triste. Et ça durait depuis des jours. Depuis qu'elle avait eu cette conversation avec Bailey, depuis qu'il avait fuit à l'autre bout du monde apparemment. Sans rien vouloir lui dire, en donnant une seule fois des nouvelles et ça avait été à Ginny. Elle avait encore l'impression qu'il l'avait préféré encore une fois, qu'il l'avait choisi elle plutôt que Jill. Et ça, elle avait toujours autant de mal à l'accepter. Même si il y avait eu un mariage et une grossesse surprise entre temps. Elle ne voulait plus accepter de passer après sa petite sœur dans le cœur de son mari.
Noah l'a emmener jusqu'à une maison, une grande maison qu'elle n'avait jamais vu. Dont elle n'avait jamais entendu parler. Mais que Noah connaissait visiblement par cœur. Ça lui faisait mal au cœur sans qu'elle ne puisse savoir pour quoi. Mais il entre en laissant la porte grande ouverte, et quelques secondes plus tard il était dans les bras de Bailey. Bailey qu'elle n'avait jamais vu aussi mal. Elle ne se concentre pas sur Noah qui chuchote à l'oreille de l'homme qu'elle aime, et qui prend son sac avant de courir dans le jardin.
Jill regarde autour d'elle, et rien ne va. Elle ne se sent pas à sa place dans cette maison, mais elle tourne la tête et observe ce qu'il y a sur la table. Une bouteille d'alcool bien entamée, elle ne sait pas combien il a bien pu en boire avant celle là, et des cachets, des pilules qu'elle ne connait que trop bien. Ces mêmes pilules qu'elle aime prendre quand elle ne va pas bien, ou qu'elle aimait prendre quand elle allait en soirée. Elle a l'impression que cette vie là date d'il y a de nombreuses années. Et elle ne dit rien, elle regarde mais elle ne fait rien. Elle est encore tiraillée par de trop différentes émotions pour savoir quoi faire, alors elle garde une certaine distance de sécurité. Bailey a les pupilles dilatées, et ses yeux en disent long sur les quelques jours qu'il vient de passer. Et il s'effondre, il pleure comme il ne l'a jamais fait, et il lui demande de la sauver. Elle ne réfléchis pas, elle le prend dans les bras pour tenter de le calmer. Tant pis pour tous ses ressentiments pour le moment, ils en parleront plus tard. Quand il sera dans un meilleur état pour entretenir une vraie discussion. « ça va aller. » Et elle pose sa tête dans son cou.
Elle l'emmène vers le canapé en laissant tout ce qu'il était en train de faire dans la cuisine en plan. Parce que c'était pas important. Et il fallait que Bailey soit plus calme avant que Noah ne décide de rentrer pour venir vérifier que tout se passait bien. « Je suis là » Et c'est vrai, même si elle ne savait pas quoi penser, elle ne savait plus où elle en était, elle était là, à des milliers de kilomètres de l'Australie pour le retrouver. Elle passe la main dans ses cheveux. Il lui a manqué.
« Je vais nettoyer ça ok ? Je voudrais pas que Noah tombe dessus. » Ce gosse est tellement intelligent qu'il comprendrait certainement ce qu'a fait Bailey depuis son départ. Mais elle ne pose pas de questions, pas déjà, même si elle en meurt d'envie. « ça va mieux ? » Elle plonge son regard dans celui de Bailey pour le sonder, pour savoir si il essaie de lui mentir ou si il est totalement sincère avec elle.
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7494 POINTS : 870
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
Lorsque Jill est partie parce qu’elle avait besoin d’air. Lorsque mon père m’a appelé pour me remettre sur le droit chemin. J’ai perdu pied. Je ne savais plus ce qu’il fallait faire, je ne savais plus respirer, je ne savais plus rien. Tout ce que j’avais enfoui depuis des années et des années à fini par ressortir en puissance, avec violence. La bombe a retardement aura tenu dix ans avant d’exploser en mille morceaux. Je n’avais personne pour me retenir, j’étais perdu. Alors, j’ai fait ce qui me semblait être le plus juste à cet instant précis : partir. En prenant le premier avion pour Londres, je pensais me donner du temps pour me sauver. Je me suis donné une excuse pour m’enfoncer encore plus bas. En quelques heures sur le territoire qui m’a vu naître, j’ai repris toutes mes mauvaises habitudes. L’alcool couplé avec de la drogue. Prétendre que tout va bien alors qu’à l’intérieur tout s’écroule. Je pensais qu’en envoyant un message à Ginny, on allait venir me chercher. Je crois que c’est ce que je voulais le plus dans le fond : que l’on vienne me chercher. Il faut croire que je ne suis pas assez important pour cela. J’ai allumé mon téléphone une seule fois depuis que je suis arrivé, au bout du troisième ou quatrième jour peut-être, et je n’avais aucun message. Silence radio. Alors, j’ai plongé encore plus loin dans ma tristesse et mon mal être. Je me suis laissé aller pour de bons avec l’idée de ne plus jamais retourner à Brisbane. Je me suis persuadé que je ne valais rien aux yeux de ceux que j’avais laissé derrière moi. Mes émotions ont joué contre moi et elles ont gagné la bataille sans que je ne lève les poings une seule fois. Personne ne veut de quelqu’un comme toi Bailey…
Et pourtant… Alors que j’avais cessé d’espérer, Noah entre avec fracas dans la maison suivi de près par ma femme, celle que je ne pensais pas revoir de sitôt. Je me concentre sur le petit garçon qui me parle à une vitesse hallucinante. Du haut de ses neufs ans, il tente tout ce qu’il peut pour me rassurer. Il m’a trouvé et il semble en être si fier. Et c’est là, alors qu’il serre ses bras autour de mon cou que je comprends que je m’étais trompé. On n’est pas venu me chercher tout de suite, on m’a laissé un terrain d’avance. Je le vois dans les yeux de Jill lorsque j’ose enfin croiser son regard. Elle m’en veut, bien sûr qu’elle m’en veut, bien sûr que je vais avoir du mal à me faire pardonner ma fuite, bien sûr que ça va être dur, mais elle est là et elle semble soulagé de me voir. Et pour la première fois depuis que je me suis retrouvé seul, j’ai la sensation de ressentir à nouveau, ressentir quelque chose de positif. Quoiqu’il arrive Jill me retournera toujours le bide, j’aurais toujours ce même frisson lorsqu’elle me regarde. Je l’aime. Quoiqu’il arrive. C’est probablement la seule constante dans ma vie, l’amour que je porte à Jill. Celui qui m’a fait si peur un bon nombre de fois, celui qui m’a fait douter parce qu’on ne sait pas s’aimer correctement avec Jillian. On s’aime trop fort, trop vite et bien souvent trop mal, mais on s’aime. Et lors de notre dernière conversation, j’avais perdu cela de vue. Je me suis perdu et j’ai perdu tout ce qui faisait sens pour moi avec. J’ai tout remis en question en étant seul dans cette grande maison. Tout. Ma relation avec mes parents, mon travail, ma relation avec Ginny, avec Eliott, avec Noah, mon travail encore une fois, ma capacité à pouvoir fonder une famille un jour. Tout y est passé, mais pas l’amour que je porte à Jill. Je doute de nous parfois, je doute qu’un jour, on puisse avoir une vraie relation stable, je doute de nous en tant que futur parent, je doute de nous dans le quotidien, mais au milieu de tout cela, je ne doute jamais de l’amour que l’on se porte. On s’aime, c’est un fait. Mais on c’est trop détruit entre temps pour pouvoir en profiter simplement. Mes insécurités sont différentes des siennes. Mes émotions se décuplent tandis que les voix dans sa tête prennent le dessus et ça on ne sait pas le gérer ensemble. Alors, on se retrouve après des jours et des jours de silence, dans une maison qui devrait nous séparer et avec un petit garçon qui est bien trop malin. Rien n’est parfait, mais au moins on se retrouve.
Je sais que le dur plus reste à venir. Je vois dans son regard que je m’en sortirais pas aussi facilement, que je vais devoir tout lui expliqué, lui donner une raison de rester. Je le vois et je le comprends. Pourtant, je suis incapable de parler. Parce que face à elle tout me revient en pleine tête. Je ne l’ai pas fui elle, je suis parti pour me fuir moi. J’ai eu peur de moi. J’ai encore peur de moi, tous les jours depuis que je suis arrivé à Londres. Je suis tellement perdu, tellement à bout de tout que je me fais peur. Et cela me pèse tellement que je ne peux plus faire semblant face à celle qui est si important pour moi. Alors je craque. Complètement. Je ne contrôle plus rien pour une fois, je laisse les larmes couler, je sanglote si fort que je m’en étouffe presque. Et comme si elle comprenait, elle viens me prendre dans ses bras. Enfin. Je m’accroche à elle comme à une bouée de sauvetage, mon visage enfoui dans le creux de son cou, je me laisse complètement aller. Je pleure toutes les larmes de mon corps, je tremble, je m’accroche à elle et les quelques mots qu’elle vient murmurer à mon oreille me font frissonner de la tête aux pieds. C’est tout ce que je voulais entendre, qu’elle sera là.
La brunette me lâche un instant pour cacher mes frasques, qu’elle enfouie dans le premier placard qu’elle trouve avant de revenir près de moi. Assis dans le canapé, les yeux plongés dans les siens, je l’entends me dire. « Ça va mieux ? » Et cette fois, je ne lui mentirai pas. « Ça va pas du tout. » Incapable d’en dire plus, je la laisse s’asseoir dans le fond du siège avant de m’allonger et venir poser ma tête sur ses cuisses. J’ai besoin de ça, de la sentir près de moi sans que l’on parle. Il y a des millions de choses à dire. Je ne cesse de me demander si elle est encore enceinte ou si elle a fini par prendre la décision sans moi. Je pourrais m’en rendre malade, mais je ne bouge pas, je n’ouvre pas la bouche. Je profite un peu de sa présence, de sa main qui glisse dans mes cheveux doucement. Je ferme les yeux et laisse mes larmes couler encore tant qu’elles le veulent. Il faut que tout cela sorte une bonne fois pour toute.
Je ne sais combien de temps s’écouler sans qu’aucun de nous deux oses bouger, mais je sens que Jill s’impatiente un peu. Incapable de lever les yeux vers elle, je reste dans cette position, à fixer le mur en face de moi. « On a acheté cette maison deux ans après notre mariage. On venait ici des fois les weekends pour décompresser, pour pouvoir être nous-même sans un masque. » Je ne sais pas pourquoi je cherche à me justifier, cette maison, je l’aime et j’en suis fier. Qu’importe la jalousie de Jill, je ne renoncerai jamais à cet endroit. « J’ai fait une cabane à Noah dehors et je jouais du piano ici tout le temps. » Parce qu’ici je me sentais libre, je me sentais moi-même. Sa main ne glisse plus dans mes cheveux et je sens mon corps tout entier se tendre. « Je sais que ça ne te plaît pas, mais je m’excuserai pas Jill. Pas pour cette maison. Cet endroit m’a sauvé la vie plus de fois que tu ne pourrais jamais l’imaginer. » La bombe a retardement à exploser à force de vouloir faire plaisir à tout le monde, a force de ne vouloir vexer personne. C’est fini tout cela. Je ne cacherai plus jamais ce que j’ai pu ressentir même si cela risque de détruire mon couple, je veux plus mentir, je veux plus arranger, arrondir les angles. Je ne veux plus de cela. Je respire un grand coup et me redresse pour croiser le regard de la jeune femme. « Je suis venu ici parce que c’était une évidence et pourtant, je voulais que ce soit toi qui viennes me chercher. » Idiot et paradoxal. Pourtant elle est belle et bien là en face de moi. « J’avais besoin que ce soit toi et personne d’autre. » ajoutais-je sans jamais vraiment entrer dans le vif du sujet. Pas encore.
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
Elle est belle cette maison. Et elle est coupée du monde, complètement hors de portée des parents. L'endroit parfait. Absolument parfait. Mais Jill n'était pas au courant, c'était un autre secret, un autre souvenir de l'histoire entre Ginny et Bailey. Une chose qu'elle ne connaissait pas, et ça la blesse. Ça la touche, et ça paraît normal. Cette histoire revenait toujours sur le tapis. Et ils n'avaient pas besoin de ça, pas là. Pas alors qu'ils étaient en train de sombrer tous les deux chacun de leurs côtés. Il n'avait pas tenu sa promesse, et Jill voulait en discuter. Sans crier parce qu'elle l'avait promis à Noah, mais elle avait besoin de lui demander pourquoi il était parti ? Pourquoi ici ? Pourquoi il avait décidé de ne pas donner de nouvelles ? Mais tous ces pourquoi restent dans sa gorge à Jill. Parce qu'elle le voit, et que rien que de voir qu'il est bien là, ça la frustre autant que ça la rassure. Et il va mal, il va peut-être plus mal qu'elle encore alors elle se tait. Elle laisse Noah sortir pour retrouver sa cabane et elle prend Bailey dans ses bras. Elle le rassure comme elle le peut, et elle profite de ce contact. Parce qu'il lui a manqué, il lui a vraiment manqué. Elle ose demander si ça va, alors qu'elle connait la réponse. Il va mal, elle va mal, et tout le monde dans cette foutue famille va mal. Parce que rien n'était jamais simple. Jamais. « Je suis désolée. » Parce qu'elle était certainement en partie fautive. Parce qu'elle est partie et qu'il avait besoin d'elle et ça elle le sait. Mais elle n'avait pas pu ce soir là, parce qu'elle le blessait trop, elle les brisait trop.
Elle attendait Jill. Elle attendait qu'il arrête de pleurer, qu'il se remette à parler. Elle avait encore des tonnes de questions, mais ils n'étaient pas prêt pour tout ça. Mais il reparle Bailey, les larmes se sont calmées et il parle de cette maison. Pas maintenant, pas déjà. La main de Jill qui touchait les cheveux de Bailey s'enlève, et elle pose son bras sur le côté. Elle écoute, mais elle ne répond pas. C'est pas le moment de répondre, pas le moment de s'énerver. Elle regarde à l'extérieur et voit Noah courir comme un fou dans le jardin. Elle respire Jill, elle a promis de ne pas crier. Elle a promis. Mais il paraît froid Bailey, et elle ne comprend pas pourquoi il lui explique à quel point cette maison dont elle ne fait pas partie comptait pour lui. A quel point elle était indispensable. Elle souffle, elle contient ses émotions, elle ne doit pas tout laisser exploser comme ça. « Si y'avait pas eu Noah, j'aurais jamais pu savoir où tu étais. » Et ça c'est la stricte vérité, maison ou pas. Elle n'a jamais connu son existence. Il s'est rassi Bailey, et Jill essaie d'éviter son regard. « Je me suis retrouvée seule pendant des jours avec Noah, tout le monde s'en va comme si moi j'allais bien. » Heureusement qu'elle avait eu Noah. Heureusement qu'elle n'avait pas été seule, sinon, elle n'aurait pas été là aujourd'hui. « J'étais inquiète Bai, j'en ai marre de m'inquiéter là. » C'est pour ça qu'elle était là, qu'elle avait accepté de venir jusqu'ici. Parce qu'elle avait besoin de savoir qu'il allait bien, qu'il était pas parti pour toujours. « Cette maison a l'air fantastique d'après toi, alors pourquoi tu me l'as pas dit ? Pourquoi j'étais pas au courant qu'elle existait ? Pourquoi c'est encore Ginny que t'as prévenu ? » Quelques questions qui tournaient dans sa tête. « Non elle n'a rien dit, j'étais chez elle quand je suis partie, et j'ai vu le message. » Pas d'explication en plus, parce qu'elle n'a pas envie, elle veut juste avoir des réponses. « T'avais besoin que ce soit moi mais je savais rien, c'est un peu contradictoire tu trouves pas ? » Elle croise de nouveau son regard, elle a besoin qu'il lui donne des réponses. C'était vital. Elle devait savoir ce qu'il advenait d'eux, de leur couple, de leur vie en général pour savoir ce qu'elle allait faire par la suite. Savoir si c'était encore utile de lui annoncer qu'elle était encore enceinte et qu'elle pensait le garder. Parce qu'elle l'avait écouté, elle avait écouté Ginny et elle c'était surprise à espérer que tout se passerait bien. Tout pourrait bien se passer si il répondait, si il lui disait qu'il était encore là et qu'il rentrerait avec eux à Brisbane.
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7494 POINTS : 870
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
Je sais que je dois parler, que l’on ne peut pas rester dans le silence comme cela pendant des heures. J’aimerais pourtant, que l’on prenne le temps d’apprécier le silence, de se retrouver par les gestes avant d’aborder le pire. Je ne compte plus le nombre de fois où il a fallu entamer une conversation sérieuse avec Jill. Je suis fatigué de tout cela, de devoir me justifier, de devoir expliquer, rassurer encore et encore. Je voudrais que ça change. Et pourtant, on en est là. À devoir se parler avant que Noah revienne dans la maison. À tout étaler sur la table en pagaille pour arracher le pansement le plus rapidement possible. Je ne voulais pas que cela se déroule de cette manière. Alors, je commence par un point qui me semble important : l’existence de cette maison. Je tente d’expliquer calmement, sans reproche, sans rejet. Juste les faits. Bien entendu, ce n’est pas aussi simplement. Elle se tend Jill, elle ne veut pas entendre le reste. Et elle expose sa vérité. « Je me suis retrouvée seule pendant des jours avec Noah, tout le monde s'en va comme si moi, j'allais bien. »Comment ça seule ? Elle est où Ginny ? Je me mords la lèvre pour ne pas m’empresser de poser la question, ce serait probablement la pire des erreurs à faire que de parler de sa sœur, que de la faire passer avant nous. Alors je me retiens, j’enfoui de nouveau, je reprends les mauvais travers. « Cette maison a l'air fantastique d'après toi, alors pourquoi tu me l'as pas dit ? Pourquoi j'étais pas au courant qu'elle existait ? Pourquoi c'est encore Ginny que t'as prévenu ? Non elle n'a rien dit, j'étais chez elle quand je suis partie, et j'ai vu le message. » - « Personne ne connaît l’existence de cette maison. Personne. » Et je la sens sa colère, sa rancœur. Elle m’en veut. Elle m’en voudra toujours pour ça. Ce sera la plus grande dispute de notre couple, sa sœur. Quoique je dise, quoique je fasse tant que Ginny sera incluse dans l’équation, il y aura de la jalousie. Je le sais et je ne veux plus me battre contre cela. J’ai tenté de faire sortir mon ex-femme de ma vie et ce fut un échec lamentable. « Je venais de me prendre la tête avec toi, j’ai complètement perdu pied ce soir-là. J’étais sur le point de monter dans l’avion… » Je soupire longuement sachant parfaitement que mes prochaines paroles risquent de la blesser. « Elle reste ma meilleure amie. Je savais qu’elle allait te prévenir. » Tout simplement. Rien de plus. Juste quelqu’un d’important avec qui j’ai tout vécu, qui connaît tout mes travers toutes mes blessures, quelqu’un vers qui je peux me tourner. « Je voulais te laisser le choix. » Et c’est là que tout va se compliquer…
Je comprends la déception de Jill, je comprends sa rancœur et cette colère qu’elle semble avoir construit à mon égard. Je la comprends et je l’accepte. Pour autant, je ne suis pas le seul à avoir fait des erreurs. Et si auparavant, je finissais toujours par arrondir les angles pour ne pas blesser ma femme, pour ne pas la voir s’enfuir, aujourd’hui, je suis las de tout cela. Je ne veux plus faire des concessions, faire comme si tout allait bien alors que ce n’est clairement pas le cas. « Tu as lu le message, mais tu ne m’as pas cherché… » Et c’est probablement ce qui me fait le plus de mal. Cette sensation que personne n’a vraiment besoin de moi, que l’on peut continuer son quotidien sans moi, que je ne suis pas indispensable. C’est la seule chose à laquelle je pense en l’entendant dire tout cela. Et moi aussi, j’en ai des choses à dire. « Si Noah n’avait jamais lâché son secret, est-ce que tu m’aurais cherché ? Est-ce que tu aurais appelé ? » Et j’ai si peur de sa réponse. Si peur de la réalité. Aurait-elle fait comme si de rien était ? Aurait-elle juste abandonné sans se poser de questions. Je me le demande depuis des jours. Je suis parti en fracas, sans réellement prévenir personne et pourtant, je n’ai eu aucun appel. Je n’ai pas fait cela pour l’attention. Je n’y ai même pas réfléchi sur le coup, je voulais juste me couper du monde, mais j’aurais aimé qu’on me prouve plus. Je ne lui dirais jamais, mais moi, j’aurais retourné la terre entière pour la retrouver après cette dispute. Moi j’aurai tout donner pour elle. Et quitte à tout ruiner, quitte à se faire du mal pour de bon, je me dois de lui poser une seule question. « Tu as pris une décision ? » Sa réponse sera déterminante. Je sais que je ne pourrais pas continuer si elle est allée avorter sans moi. Je le sais, ce serait me mentir que de penser que je pourrais passer au-dessus de ça. Alors le regard posé sur la femme que j’aime, j’attends fébrilement une réponse. Après, on évoquera le reste.
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
Elle parle Jill, mais les informations sont décousues. Jill n'est pas capable de mettre ses idées dans l'ordre, parce que Bailey ne sait rien de ce qu'il s'est passé quand il était déjà parti. Pendant qu'il vivait seul dans cette grande maison. Et elle, elle a dû tout assumer seule, absolument tout. Lui aussi l'avait abandonné finalement. Peut-être qu'il en avait besoin, mais Jill avait besoin de lui. Quand il est parti, il n'a prévenu personne à part Ginny, et ça la blesse encore autant. Malgré tout ce qu'ils ont, malgré le mariage, la grossesse, elle ne sera jamais pleinement sereine. Comme si il y avait toujours quelque chose qui se mettrait en travers de leur chemin, parce que rien ne sera jamais simple. Mais est ce que ce serait aussi fort entre eux si c'était simple ?
« J'aurais rien su Bailey, ni pour ta fuite ni pour cette maison, rien du tout. » Elle en a les larmes aux yeux Jill. Parce qu'elle est fatiguée, elle est énervée, elle est jalouse, elle a envie de hurler, elle a envie de le prendre dans ses bras, elle est soulagée de savoir qu'il est là, elle est terrifiée à l'idée de voir ce qu'il a fait à cause d'elle. A cause de sa fuite, parce qu'elle n'a pas été capable d'être là pour lui cette fois alors qu'elle aurait dû. Elle a été égoïste parce qu'elle avait besoin de réfléchir, et elle n'a même pas eu le temps de vraiment le faire, mais elle était occupée, et ça, ça lui permettait de penser un peu moins. « T'aurais pu m'appeler, je serais revenue. T'aurais dû me dire de rester, si tu me l'avais demandé je serais pas partie ! » Elle regrette certainement, elle voudrait changer ce moment, mais c'était trop tard. Ça faisait partie du passé. « Personne n'allait bien ce soir là. » C'était une des pire soirée qu'elle n'avait jamais vécu, une des plus douloureuse.
Il sait maintenant Bailey, il sait qu'elle a vu le message, que, au final, Jill a été la première et la seule personne à savoir qu'il avait fuit la maison et le pays. « Je t'ai pas cherché ? » Elle avait passé sa matinée à courir au studio, dans la maison, même au DBD. Mais il avait disparu. Complètement introuvable. « Je t'ai appelé Bailey. » 2 fois, quand elle était dans la maison. « J'ai pas dormi de la nuit, j'ai rien dit à Ginny pour pas l'inquiéter, j'ai rien dit à personne et je suis revenue à la maison. Tu m'avais promis d'attendre Bai. Mais quand je suis arrivée Logan était à l'étage, terrorisé, j'étais terrorisée, j'ai essayé de t'appeler mais je tombais directement sur ta messagerie. Et tu m'as pas contacter non plus. » Même pas un message, pas un seul. « J'ai pas pu te chercher plus longtemps, Ginny est partie après qu'Auden l'ai embarqué je ne sais où. J'ai récupéré Noah, tu voulais que je fasse quoi ? Que je fouille tous les pays du monde avec Noah dans les bras pour te retrouver ? J'ai essayé de pas l'inquiéter, de le préserver au maximum de tout ça. » Elle passe ses mains sur son visage, peut-être que des larmes y ont coulé, peut-être pas. Elle ne sait pas elle même, elle est bien trop perdue dans ses pensées. « T'es parti, Ginny est partie, Matt est parti... Qu'est ce que je devais faire ? » Elle a voulu se concentrer sur Noah, et seulement sur lui, pour oublier quelques jours le foutoir qu'était sa vie. « Mais dès que j'ai su on est parti, j'avais besoin de savoir que t'étais vraiment là. » Elle n'a pas crié, elle a seulement tout laissé sortir. Quand il lui demande si elle a pris une décision elle regarde Noah courir à l'extérieur. Elle sourit, ces quelques jours l'ont aidé à réfléchir, tous ces moments avec Noah l'ont aidé à prendre une décision. « J'espère qu'il ou qu'elle sera aussi exceptionnel que ce petit garçon. » Elle croise le regard de Bailey, et elle arrive à sourire légèrement.
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7494 POINTS : 870
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
Elle a les larmes aux yeux Jill et je déteste la voir dans cet état. Dans des moments comme celui-là, je me demande si tout cela vaut réellement le coup. Si on doit réellement continuer à se battre pour notre couple. On se fait du mal à vouloir tout réussir, à vouloir passer au-dessus de nos problèmes, au-dessus des non-dits, du passé et de nos personnalités si complexes. On se fait du mal toujours. Beaucoup auraient déjà baissé les bras et pourtant nous, on continue à se battre. J’abandonnerai tout pour elle, et même si elle ne le dira jamais pleinement, je reste persuadé qu’elle ferait la même chose pour moi. On est capable de tout pour l’autre, parce qu’on c’est rencontrer au pire moment de notre vie, parce qu’on a su devenir un duo soudé dans les pires épreuves. Tout le monde pariait contre nous et pourtant, on est encore là. On se bat enfin pour nous. Et je ne veux pas baisser les bras même si j’ai mal, même si elle pleurs. Je veux encore croire à un futur pour nous. Encore un peu. Je veux tout donner, je veux me persuader que cette fois sera la dernière, parce que les derniers jours que je viens de passer seul dans cette maison m’ont fait prendre conscience de tout un tas de choses. Et un sourire triste se dessine sur mon visage lorsque Jill me dit qu’elle aurait pu rester ce soir-là, que si elle avait su, elle serait restée. « Tu n’es responsable de rien. » Je ne veux pas qu’elle se fasse du mal en pensant que je l’ai fui elle. « Tu voulais partir et sur l’instant, c’est probablement ce qu’il y avait de mieux à faire. » Parce qu’on avait mal tous les deux, parce qu’on était si perdu que l’on aurait tout fait pour repousser l’autre. On se serait encore plus abîmé, on aurait laissé des traces indélébiles dans notre relation.
Je voudrais lui expliquer la raison concrète de mon pétage de plomb, mais je n’en ai pas le temps, parce que je lui ai fait des reproches et qu’elle attaque de front Jill. « Je t'ai appelé Bailey. » Cette réalité qu’elle laisse échapper dans un murmure avant de m’expliquer le reste. Au fur et à mesure de ses paroles, mon cœur se serre et ma colère se dirige tout entière sur sa sœur. Ginny savait. Pour une fois, Jill est allée se réfugier chez sa sœur et Ginny a préféré partir. Elle est nouvelle cette colère. Elle ne me plaît pas, elle résonne avec bien trop de rage. « Ils sont partis où tous ? » Quelle est la justification pour avoir laissé seule une Jill brisée. Pour lui confier Noah alors qu’elle n’allait pas bien. Et de nouveau, j’ai envie de hurler contre les McGrath. Ils se narguent d’être une famille, de s’émanciper de leurs parents, mais ils répètent sans cesse les mêmes erreurs. Matt ne pense qu’à son petit plaisir personnel. Ginny préfère fuir et sans son fils. Ils préfèrent laisser Jill seule plutôt que de se souder autour de leur sœur qui aurait tant besoin d’eux. Elle est aveugle cette rage et elle gronde en moi. « Je serais revenu si j’avais su. » Ça ne changera rien. Bien sûr que ça ne changera pas l’effet de ma fuite sur elle. Je ne peux pas revenir en arrière et pourtant mes paroles n’ont jamais été autant sincère. Si avant de monter dans cet avion, on m’avait dit que Jill allait se retrouver seule du jour au lendemain, je ne serais pas parti. Il faut croire que le timing n’est jamais bon pour nous. Qu’importe ce, qui se passe, il faudra quand même gérer les conneries des autres. Toujours. « Je suis fatigué de devoir prendre leur action en compte dans notre couple. Je suis fatigué de ne pas avoir le temps de penser à nous. » Je suis épuisé. À bout de force.
Et je pose la seule question qui importe pour notre avenir. Ce qui me torture l’esprit depuis que je suis seul. Et je le vois le petit sourire se dessiner sur les lèvres de ma Jill. Il est à peine perceptible, mais il est là. « J'espère qu'il ou qu'elle sera aussi exceptionnelle que ce petit garçon. » Je me retrouver submerger par une vague de soulagement à l’entente de ses quelques mots. Je lui offre un vrai sourire. On ira bien. Et ma main vient se glisser sur la sienne pour la serrer doucement. C’est tout ce que j’avais besoin d’entendre pour finir par me convaincre que l’on ira bien et que l’on doit continuer de penser à nous. C’est ce que l’on avait fait à Bali et l’annonce de cette grossesse est clairement venu chambouler notre nouvel équilibre, mais on va se relever. On sera plus fort ensemble, je me dois d’y croire. C’est tout ce que je veux. « Je ferais tout ce que je peux pour. » Et c’est une promesse que je lui fais. « Pour toi et pour ce bébé. » Pour notre bébé. Une nouvelle fois, je serre sa main. Et je sais que maintenant je dois tout lui dire, sans détour, mais je vois Noah qui ne cesse de revenir vers la porte. Il est nerveux, il a suffisamment joué dehors et il voudrait savoir. Alors je lui fais un petit signe de la main et il avance tout timidement vers nous. « Vous vous aimez toujours hein ? » Je me mords la lèvre en le voyant si hésitant. Il est malin Noah. Plus malin que nous tous. Il a toujours compris ce qui se tramait et jamais il n’a jugé. C’est une normalité pour lui et du haut de ses neuf ans, il fait tout pour que sa famille tienne en place. « On s’aime toujours. » Je lui dis doucement avant de l’attirer contre moi. « Merci d’avoir amené tata ici. » C’est important de lui montrer que je ne lui en veux pas d’avoir laissé échapper le plus gros secret de sa petite vie. Il me sourit et je viens passer une main dans ses cheveux en bataille, alors qu’il attrape ma main gauche pour toucher mon alliance. « Elle est plus belle que celle que t’avais avec maman. » Toujours aussi honnête Noah. « Même si t'as pas acheté un gros caillou à tata, c’est cool. » Un rire s’échappe d’entre mes lèvres tandis que je comprends que c’est sa manière à lui de nous dire que tout est okay. Je suis si fier de lui que je ne peux m’empêcher de le serrer dans mes bras le temps d’un instant. Il est bien plus intelligent que tous les adultes qui l’entourent et ça m’effraye parfois qu’un gamin de neuf ans soit plus tolérant que nous. Jill a raison, il est exceptionnel et il faut conserver cette part de lui. « Si t’allais voir ce que j’ai fait dans ta chambre en haut ? Je dois encore discuter un petit peu avec Jill et après, on commandera des pizzas à manger devant la télé. » Il hoche la tête vivement, se déplacer de quelques centimètres pour planter un énorme bisou sur la joue de sa tante et file à l’étage en tapant des pieds dans l’escalier. Lorsque je croise à nouveau le regard de Jill, je comprends que ces quelques jours avec Noah lui ont réellement fait du bien et lui ont probablement fait prendre conscience de beaucoup de choses. « Il a neuf ans et c’est lui qui nous protège. » dis-je doucement en souriant. « Ça t’as fait du bien d’avoir du temps avec lui ? »
Et on discute un peu, mais c’est futile et ce n’est pas vraiment ce que je voulais aborder. Je sais que Noah ne va pas rester des heures en haut, alors de nouveau, j’attrape la main de Jill. « J’ai pas pété un plomb à cause de toi. » Je me devais de lui dire cela avant tout le reste. « J’ai fait un amalgame… » Et je n’en suis pas fier. « Je suis arrivé à un point dans ma vie où je ne veux plus que l’on décide pour moi et quand tu m’as parlé de l’hôpital. Je me suis concentré que là-dessus et j’en suis tellement désolé. » J’avais entendu le reste, mais ce soir-là ça n’avait aucune importance. « Et mon père a appelé quelques minutes après que tu sois parti. » Il faut que je lui dise tout. [color=#6F88AE]« Je pensais que c’était toi, j’ai décroché sans regarder. » Je me suis fait avoir. « Tes parents ont tout balancer dès qu’ils sont rentrés. Il m’a menacé, encore. » Il ne sait faire que cela mon géniteur, utiliser la menace pour nous tenir sous sa coupe. « Il m’a donné un énième ultimatum et… Je sais pas. Y a quelque chose qui a vrillé à l’intérieur. » Quelque chose que je ne saurais capable d’exprimer. Je regarde ma main encore abîmée par son passage au travers de la table du salon. « J’aurai pu ravager toute la maison tellement j’étais en colère. J’aurai pu le tuer s’il avait été en face de moi. » Je pense sincèrement que je l’aurais fait, je l’aurais étranglé jusqu’à ce qu’il ne bouge plus. « Je veux plus de cette vie Jill. Je veux plus que l’on décide pour moi, je veux plus avoir peur de mon père, je veux plus jamais entendre parler de contrat, de chose à respecter pour bien se faire voir. J’ai voulu dire stop et sous le coup de la colère, je vous ai tous mis dans le même panier. » Je soupire longuement plongeant mon regard dans le sien pour qu’elle comprenne à quel point je suis sincère. « J’étais tellement en colère Jill. Je suis désolé… » Tu n’es pas fautive, jamais.
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
Elle s'en veut Jill, elle en veut à Bailey, elle en veut à la terre entière parce qu'elle ne sait pas exactement ce qu'il c'est passé pendant ces derniers jours. Tout le monde était parti, elle les avait tous involontairement ou volontairement éloigné. Elle n'avait pas prévenu Ginny pour le départ de Bailey, elle avait fait comme si il n'y avait aucun message et que tout allait bien, parce qu'elle voulait gérer cette situation seule. Elle n'avait juste pas réellement prévu que son frère dirait vraiment oui à cette greluche, et que Auden emmènerait Ginny loin de Brisbane en y laissant Noah. Elle n'est apparemment pas fautive, mais elle a du mal à s'en convaincre. Parce qu'elle y est forcément pour quelque chose. « J'avais juste besoin d'air, et au final, je me suis retrouvée seule... Mais je suis contente de t'avoir retrouvé, j'étais inquiète. » Elle c'est calmée, ils se sont calmés parce qu'ils se sont retrouvés.
« Matt est en lune de miel, et Ginny est partie je ne sais où avec Auden et j'ai aucune nouvelle. Je continue de lui dire que Noah va bien et ce que je fais avec lui. On a passé quelques jours sur le bateau de Levi, ça nous a fait du bien. J'ai essayé de préserver Noah autant que j'ai pu, mais je crois qu'il est remonté contre sa mère... » C'était certain, il refusait d'en parler, et Jill ne pouvait que le comprendre. Il avait le droit de leur en vouloir aussi, et puis il grandissait et il commençait à avoir son petit caractère. Mais Jill ne lui dirait pas quoi faire, elle ne l'obligerait pas à pardonner rapidement à sa mère ou à Auden d'être parti sans donner de nouvelles. Il avait le droit de s'énerver lui aussi, et de ne pas toujours tout accepter sans sourciller. « T'avais aussi besoin de t'éloigner. » Elle l'acceptait depuis qu'elle l'avait retrouvé, parce qu'elle avait eu le même besoin après cette longue conversation. « On peut ne plus en parler, tu peux me poser les questions que tu veux là et je te répond si je connais la réponse, mais après on en parle plus, on a besoin de se concentrer sur nous. » C'était le plus important, elle ne voulait pas le perdre, elle savait qu'ils avaient un avenir. Elle ne pouvait pas vivre sans lui, elle n'avait jamais pu le faire depuis qu'elle l'avait vu pour la première fois.
Ils vont vraiment avoir ce bébé, c'était décidé. Jill avait pris sa décision et Bailey le voulait aussi. Alors elle sourit, malgré elle. Elle respire de nouveau correctement parce que Bailey a l'air d'aller un peu mieux après ces quelques mots. « J'en ai jamais douté. » Ce n'est pas de Bailey qu'elle a douté une seule seconde. Mais d'elle, d'elle et seulement d'elle. Noah rentre, et il demande si ils s'aiment toujours. Jill sourit en laissant passer sa main sur sa joue. « Je crois qu'on va passer quelques jours ici si ça te va Noah ! » Le petit garçon a les yeux qui brillent, il a l'air heureux dans cette grande maison, et Jill ne compte pas repartir à Brisbane sans son mari. Ils ont besoin d'une pause, de penser à eux, et ils sont au bon endroit pour faire ça. Il les fait rire encore une fois, il était si intelligent Noah, il a toujours les bons mots. Bailey lui demande d'aller voir sa chambre et Jill dépose un baiser sur le front du petit garçon avant qu'il ne parte. « Il est si fort. » Et elle ne voulait pas qu'il soit brisé, jamais. Jill donnera toujours absolument tout pour qu'il aille bien. « Je l'aime tant, mais je sens qu'il n'est pas au top de sa forme, je pense que ça va lui faire du bien d'être ici. J'ai adoré être avec lui. » Et c'est peut-être ce qui lui a permis de prendre sa décision.
Il revient sur le sujet principal Bailey, sur sa fuite à des milliers de kilomètres de l'Australie. Elle l'écoute, elle ne l'interrompt pas, elle a besoin de savoir absolument tout ce qui lui est passé par la tête. Son père, les parents de Jill, ils ont encore fourré leurs nez là où ils ne devaient pas. Elle a envie de les tuer Jill, vraiment. « Je déteste nos parents, à un point. » Elle secoue la tête, elle aurait tellement aimé être au courant avant de se retrouver ici. « Personne ne te demande ça, et certainement pas moi. T'es libre de faire ce que tu veux, je te soutiendrais quoi que tu décides mais j'ai besoin de savoir maintenant Bailey. J'ai besoin que tu me parles de tout, je suis là pour toi... Toujours. » Elle attrape la main de Bailey et enlace leurs doigts. « Tu veux parler de ce qu'il t'a dit ? » Elle ne l'obligera pas à parler, il le fera quand il s'en sentira capable. « Je suis désolée aussi, ça aurait pas dû se passer comme ça. Cette annonce aurait pas dû se passer aussi mal. » C'est pas censé être une des annonces les plus joyeuses dans une vie ? « Je suis allée faire une prise de sang, ça va bientôt faire 3 mois que je suis enceinte, on doit aller voir le médecin début mars pour faire la première échographie, après j'ai aucune idée de ce qu'il va falloir faire. » Mais elle n'est pas seule, elle le sait. Elle rapproche la main de Bailey de son ventre. « J'ai l'impression que mon ventre s'est déjà arrondi... »
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7494 POINTS : 870
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
Je suis parti combien de temps ? À entendre les paroles de Jill, j’ai la sensation d’avoir disparu pendant des mois. Mais non… C’est ça le rythme de vie avec les McGrath. Il ne se passe pas un jour sans que tout parte de travers, sans que tout le monde s’affole, sans un drame. C’est toujours la même histoire, toujours le même cercle vicieux. J’en suis fatigué. Vraiment exténué. Je ne renierai jamais mes sentiments pour Jill, mais parfois, j’aimerais qu’elle ne fasse pas parti de cette famille. Je voudrais que ce nom maudit s’échappe de mon quotidien, mais c’est toujours la même chose. Je dis avoir besoin d’une pause, je m’énerve, je m’emporte et puis je finis par y retourner parce qu’en dix ans, j’ai construit ma vie autour d’eux. Et lorsque Jill m’apprend que son frère, c’est marié et que sa sœur à foutu le camp avec Auden en laissant Noah derrière elle, je ressens une vague de colère monter en moi. Je ne jugerai pas le comportement de Matt. Je le connais à peine dans le fond. Mais Ginny… Ça ne lui ressemble pas ou, alors, on est entré dans une troisième dimension dans laquelle ma meilleure amie à décider de changer du tout au tout. Je ne peux qu’approuver lorsque Jill me dit qu’elle aimerait que l’on se concentre sur nous un peu. C’est la seule chose que l’on devrait faire, mais on est si altruiste que l’on pense toujours aux autres avants. « Il s’est passé quelque chose pour que Ginny fuis sans se retourner ? » Je ne demande pas parce que la jeune femme passe avant tout. Je demande pour Noah, pour Jill aussi. Je demande pour comprendre. La Ginny que je connais n’aurait jamais abandonné sa sœur dans un tel état, elle ne serait jamais partie sans Noah. J’essaye de me rassurer en pensant cela, j’essaye de me dire qu’il y a forcément une raison logique derrière tout cela. J’ai besoin de lui accorder une raison valable pour partir sans son fils. « On va arrêter de parler d’eux. Je veux plus que ta famille vienne semer la discorde entre nous. » Je sais que mes paroles sont dures. Je sais que l’on ne choisit pas sa famille, je ne serais pas un Fitzgerald si c’était le cas, mais j’ai vraiment besoin de faire une pause dans cette folie.
Et on s’échappe totalement lorsque Jill m’apprend qu’elle a décidé de mener sa grossesse à terme. On va devenir parents. Je suis tellement soulagé de l’entendre dire cela que je pourrais me mettre à pleurer. J’ai la sensation qu’un poids énorme se soulève de mes épaules. Je vais être papa. Et soudainement, l’idée paraît bien moins effrayante. Tout ne sera pas rose, il y aura encore de nombreuses embûches sur notre chemin, mais je sais que l’on va y arriver. On s’en sortira tous les deux et on construira cette famille qui sera notre et a l’exact opposé de nos parents. « On a eu les pires exemples de la terre comme géniteur. On connaît déjà tout ce qu’il ne faut pas faire. » dis-je doucement pour alléger l’atmosphère. On connaît tous les faux pas, maintenant, il n’en tient qu’à nous de trouver les bons en formant une équipe soudée. Je vais être papa, l’idée me fait sourire, alors que Noah entre précipitamment dans la pièce comme pour me rappeler que j’ai déjà tenu ce rôle dans ma vie. Je ne suis pas pleinement son père, mais j’ai toujours agi comme tel envers lui et je suis si fier du garçon qu’il est devenu. Même quand il se moque un peu de moi et de mes goûts en termes d’alliances. Son regard se met à briller lorsqu’il comprend que l’on va rester ici un petit moment. « Tu m’aideras à bricoler dans la maison ? » Il hoche la tête vivement avant de partir à la découverte de l’étage, sa caméra et son sac à la main. On va être bien ici. « Je l'aime tant, mais je sens qu'il n'est pas au top de sa forme, je pense que ça va lui faire du bien d'être ici. J'ai adoré être avec lui. » Mon regard croise celui de Jill alors que je viens serrer sa main doucement. « Je lui parlerai de tout ça. Je passerai peut-être un moment tout seul avec lui demain, d’accord ? » Pour lui rappeler qu’il compte, pour lui rappeler à quel point je l’aime et que je serais toujours là pour lui. Toujours.
J’aurais aimé que la conversation reste aussi légère. J’aurais aimé laisser tous nos problèmes dans un coin, mais ça ne fonctionne jamais comme cela. Je ne veux pas que Jill se pense entièrement coupable de ma fuite, alors je lui explique tout ce qui a bien pu se dérouler après son départ de la maison. « Je déteste nos parents, à un point. » Et moi alors. Et pour la première fois, je vais oser affirmer quelque chose qui m’effrayait depuis des années. « Depuis quelques jours, je considère que je n’ai plus de parents. » Mon père a franchi la dernière limite avec ses paroles. C’était la goutte de trop. Celle qui a définitivement fait déborder le vase. Et bien entendu, elle se pose des questions Jill. Elle aimerait savoir et ça me fait terrorise de nouveau, parce que je sais que cela va la blesser, que ça va encore tout remettre en question, mais elle veut que je sois honnête et je ne vais plus lui mentir. « Je respecte pas le contrat en fricotant avec toi… » dis-je tout en baissant la tête. Ce putain de contrat que j’ai signé sans vraiment savoir ce que je faisais. À l’époque, je voulais juste que l’on me foute la paix. Si seulement j’avais su tout ce qui allait s’en suivre, je n’aurais jamais signé. « Il m’a laissé trois mois pour remettre les choses en ordre. Autrement dit, retourner avec Gin. » Et je m’empresse d’ajouter. « Autant dire qu’il peut aller crever. » Et je le souhaite si fort à cet instant. Je voudrais qu’il meure, qu’il disparaisse à jamais. Je m’effraie presque à penser de cette manière. « J’ai trois mois pour trouver un moyen de garder mes artistes. Pour convaincre Epstein de s’associer avec moi ou… Pour trouver un autre sens à ma vie professionnelle. » J’en mourrais de devoir abandonner mon métier, mais je ne me battrais pas éternellement contre mon paternel. À un moment, je vais le laisser gagner complètement. « Je sais que je travaille bien trop, mais je veux pas perdre mon métier Jill. » Parce que cela aussi a été source de conflit entre nous. Je passe tout mon temps au studio et Jill s'est sentie délaissée. « Avant personne ne m’attendais, je passais ma vie au studio et tout le monde s’en fichait royalement. Et je promets que ça va changer, que je ferais attention à mes horaires, mais je… Je veux pas me résigner. Pas tout de suite en tous cas. » Je veux me battre, tout simplement.
Elle s’excuse ma Jill. Elle pense que l’annonce de sa grossesse à tout gâcher. Ce n’était pas une grande réussite, mais je ne lui en veux pas. « C’était… On a pas su gérer, mais c’est pas grave. » Non ce n’est rien de grave, parce que l’on va s’en sortir et que l’on oubliera ce moment pour se concentrer sur le positif. Déjà, elle me parle de cette prise de sang qui est venu confirmer sa grossesse et ce prochain rendez-vous qui rendra cela encore bien plus réel. « J’ai hâte. » dis-je doucement en lui souriant tendrement. C’est terrifiant, mais excitant à la fois. C’est un tout nouveau chapitre quelque chose de jamais exploré. Et lorsqu’elle prend ma main pour la poser sur son ventre, j’en frissonne d’excitation. « J'ai l'impression que mon ventre s'est déjà arrondie... » Je veux m’investir pleinement dans cette aventure, je veux tout donner pour que l’on fasse cela bien. Alors je me lève et entraîne Jill avec moi. « Fais voir. » Sans plus de cérémonie, je soulève un peu son tee-shirt pour laisser apparaître sa peau encore légèrement bronzée. Et elle a raison ma Jill. Son ventre si plat forme désormais une légère bosse, c’est peu, mais c’est déjà un changement. Ma paume vient doucement se poser sur le bas de son ventre alors que mes lèvres se posent sur les siennes. « Ca va aller. » vins-je lui murmurer en la gardant contre moi. « On va vivre ça ensemble, on va apprendre ensemble et ça ira. » Bien sûr que ça va aller, je veux me persuader de cela. « Et si tu as peur, j’ai besoin de le savoir. Il faut que l’on communique Jill sinon ça recommencera, les disputes, les angoisses et la fuite. » Il faut que l’on se sorte de ce cercle vicieux, il faut que l’on grandisse ensemble. « Je sais que l’on doit encore parler de beaucoup de choses, mais tu dois avoir faim et je pense que Noah doit en avoir marre de s’isoler. » ajoutais-je en riant un peu. Je reviens embrasser ses lèvres avant de plonger mon regard dans le sien. « On fait une pause jusqu’à ce qu’il soit couché ? »
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
Les pensées de Jill sont un peu flou, tout est décousu. Elle essaie d'expliquer à Bailey pourquoi elle est si remontée, pourquoi elle en veut à la terre entière mais c'est pas clair. Elle voit que Bai l'écoute, il est attentif malgré son état et tout ce qu'elle a déjà pu lui dire. Ils ont réussi à ne pas s'énerver, et ça aussi c'est étonnant. Cette conversation aurait déjà pu dégénérer à de nombreuses reprises. Elle est sincère, elle lui parle de tout ce qui c'est passé pendant les quelques jours où il n'était pas là. Et il demande pourquoi Ginny est partie, Jill ne sait pas si il sait, mais elle va lui apprendre. Elle n'a pas le choix. Il a le droit de savoir maintenant que Noah est avec elle et Bailey. « Elle savait pas que t'étais parti, et j'ai réussi à lui cacher que j'allais mal... » Jill ne sait même pas comment elle a pu faire ça, elle a juste réussi à tout cacher, à tout garder pour elle parce que Ginny avait des problèmes elle aussi. « Elle... Elle a perdu son bébé Bai. » et là, elle ne peut pas savoir si ce sont les hormones, son empathie pour sa sœur ou simplement la tristesse d'une nouvelle aussi violente. « Je l'avais accompagné à son rendez-vous, on avait entendu les battements du cœur et elle... elle l'a juste perdu, comme ça... » Et ça aussi ça lui faisait peur, parce que, maintenant, ça pouvait lui arriver à elle aussi. Pourquoi les larmes coulaient aussi facilement sur son visage ces derniers temps ? Il lui dit qu'ils doivent arrêter de parler de tout ça, et Jill hoche la tête. Il a raison, ils doivent se concentrer sur autre chose. Sur eux.
Noah revient quelques minutes, ravi de voir que Jill et Bailey se sont rapidement réconcilié et les yeux qui pétillent de joie quand Jill lui dit qu'ils vont rester dans cette grande maison quelques jours. En moins de 5 minutes il est déjà parti en courant dans sa chambre. « J'espère que j'y arriverai. » Parce que c'est compliqué pour elle, tout est toujours bien plus compliqué pour elle. Elle ne sait pas gérer ses sentiments, elle a du mal à s'attacher et à aimer les gens. Mais son propre enfant, elle espère ne pas avoir de nouveaux problèmes. Elle espère juste que pour une fois, ça se passera normalement. « Tu peux passer tous les moments tout seul avec lui que tu veux. » Jill hoche la tête en souriant. Noah a le droit d'être le centre du monde avec eux, parce qu'il l'a toujours été avec Jill quand il était avec elle. « Il a besoin d'explications, pour absolument tout. Mais j'attendrais Ginny pour parler de son départ, je pense pas que les retrouvailles seront faciles. » Et c'est normal, tout est absolument normal et personne n'a le droit d'en vouloir au petit garçon à cause de ça.
Et la conversation revient sur les raisons de la fuite de Bailey. Ces mots que Jill voulait entendre depuis qu'il était parti. Le constat est dur mais elle le comprend. Parce qu'elle aussi avait décidé d'éviter ses parents, de faire comme si ils n'existaient plus. « Y'a pas de contrat qui tienne, tu as le droit de faire absolument ce que tu veux, je veux plus que personne te dirige, jamais. » Il lui explique qu'il aime son travail, et Jill sourit légèrement. Elle le sait, et elle lui avait reproché qu'il restait trop au studio quand elle allait mal. Elle cherchait juste une excuse pour justifier sa prise de stupéfiants. « Tu vas y arriver. » Elle le regarde dans les yeux, elle croit en lui, et elle sera là pour l'aider si il en a besoin. « On arrangera tout ça quand on sera de retour à Brisbane, on va trouver une solution d'accord ? Ça va aller. » Elle essaie de le rassurer comme elle le peut.
Et la grossesse revient sur le tapis, parce que Jill a besoin d'en parler, elle a besoin d'être sûr qu'il veut vraiment de tout ça. Parce que ça risque de changer leur vie. Vraiment tout changer. Il a hâte, Jill sourit en serrant un peu plus sa main. « J'ai peur... Mais je crois que j'ai hâte aussi. » Elle ne sait pas, elle est juste perdue. La seule chose qu'elle sait, c'est qu'elle a envie d'avoir ce bébé avec Bailey. Et il en a envie aussi. « Oui on a pas géré. » Cette soirée avait été très compliqué. Mais Jill secoue la tête et elle rapproche la main de Bailey de son ventre. Il utilise tous les mots dont elle avait besoin, c'est parfait. Il est parfait et ils restent calme. Elle se lève et Bailey lève un peu son tee-shirt pour poser sa main sur son ventre rebondi. « On parlera de tout c'est promis, il faudra que je te parle de quelque chose mais je crois que Noah a pas attendu qu'on le rappel. » Elle parle tout bas en voyant que le petit garçon les observe du haut de l'escalier. « Tu la veux à quoi ta pizza Noah ? » Et le petit garçon descend rapidement pour courir dans les bras de Jill. « T'as pas crié ! » Il a l'air ravi. « Je tiens mes promesses/ » Elle le prend dans ses bras pour le poser sur ses genoux. « Pops pourquoi tu touchais le ventre de tata ? » Jill regarde Bailey, elle n'avait pas prévu de déjà en parler au petit garçon. Soit Bailey change de sujet soit ils lui en parle. Elle a envie de le laisser décider.
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7494 POINTS : 870
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
« Elle savait pas que t'étais parti, et j'ai réussi à lui cacher que j'allais mal... » Je comprends mieux pourquoi c’est Noah qui a fini par lâcher le secret. Ginny ne sait rien. N’est-ce pas mieux ainsi ? Elle ne se retrouve pas au milieu de nos histoires, elle ne s’implique pas. J’avais envoyé ce message pour qu’elle guide Jill. Il faut croire que c’est Noah qui avait fini par prendre le rôle. Mais cela ne m’explique toujours pas pourquoi elle a pris la fuite avec Auden… « Elle... Elle a perdu son bébé Bai. » Cela résonne dans ma tête telle une claque violente. Je me revois lui dire que j’étais heureux pour elle sans le penser pleinement. Je me souviens être parti après cela et plus rien après. Je n’ai pas su accueillir sans grande nouvelle comme il le fallait et désormais, il n’y a plus rien à célébrer. Ça me serre le cœur. Encore plus lorsque je remarque les larmes dans les yeux de Jill. Je me rapproche de la brunette et passe un bras autour de ses épaules. Je devrais dire quelque chose, mais rien ne sort. Mon instinct serait de partir chercher Ginny, mais personne ne sait où elle est, elle a fermé son téléphone. Elle est partie elle aussi et qui peux lui en vouloir ? « Elle a rompu avec Isy hein ? » C’est la seule explication possible pour avoir choisi Auden. Je ne le porte pas dans mon cœur, mais Ginny a écouté le sien pour une fois. Qui suis-je pour la juger lorsque j’ai fait la même chose bien avant elle. Mon cœur se serre en pensant à sa douleur. Elle va tout enfouir Ginny, elle ne va rien dire, elle ne va rien laisser paraître, on va devoir faire attention à elle. Pourtant, je ne dis rien de tout cela. Je ne veux pas engager une nouvelle dispute. On verra plus tard. J’avais juste besoin de comprendre. « Ça me plaît quand vous êtes présente l’une pour l’autre. » dis-je simplement en souriant quelque peu.
La tempête Noah s’immisce entre nous et je comprends que le petit garçon n’est au courant de rien. Sa tante a tout fait pour le protéger comme on ne cesse de le faire depuis des années. Il n’a pas besoin de savoir que sa maman va mal. Pas maintenant. Il doit vivre sa vie de garçon de neuf ans. Il aura le temps de comprendre nos douleurs plus tard, dans des années lumières. « Tu peux passer tous les moments tout seul avec lui que tu veux. Il a besoin d'explications, pour absolument tout. Mais j'attendrais Ginny pour parler de son départ, je pense pas que les retrouvailles seront faciles. » Je hoche la tête approuvant son idée. « On lui expliquera avec elle. » Je ne veux pas trépasser le rôle de Ginny. Elle est sa mère. Elle est une bonne mère. Elle avait juste besoin d’un break et elle sait parfaitement que son bien le plus précieux est en sécurité avec nous. « On lui avait promis des vacances ensemble, c’est le moment ou jamais. » ajoutais-je en souriant un peu. Nous sommes non loin de Londres, on pourra l’emmener en ville un de ces jours ou juste profiter de la maison de la campagne. Juste profiter entre nous. Ça ne fera de mal à personne.
Même si la tension, c’est considérablement apaisé entre nous, je préfère être complètement transparent avec Jill. Je lui parle de l’appel de mon père, des conséquences que cela va avoir, de l’état dans lequel cela m’a mis. Elle sait Jill. Elle a les mêmes parents après tout… On connaît les menaces, les chantages. On avait décidé de ne plus y prêter attention, mais il faut croire que mon père sait tirer les bonnes ficelles. « Tu vas y arriver. » Je n’en suis pas aussi sûr qu’elle, mais je hoche la tête malgré tout. Elle a probablement raison. Je n’en sais trop rien. « Je dois vraiment parler à Epstein sans que mon frère sache quoique ce soit. » Je vais devoir travailler dans le dos de mon frère et c’est probablement ce qu’il y a de plus dangereux. Me mettre Eliott à donner, c’est risquer. Pourtant, je sais que je n’ai plus peur de le faire. « Ça sera compliqué, mais on va y arriver. » On. Tous les deux. En duo, parce que je ne la laisserai plus jamais s’échapper et que je compte bien l’impliquer dans tout cela.
On en revient au sujet de sa grossesse, parce que c’est tout ce qui devrait nous importer. C’est la seule chose à laquelle on devrait penser. Jill m’apprend être enceinte de trois mois. Petit bébé qui se cachait déjà là lorsque nous étions à Bali. Et ma main qui se glisse sur son ventre déjà légèrement rebondi alors que tout va à mille à l’heure dans mon esprit. Tout va changer dans quelques mois, mais je suis confiant. Ce rôle, je l’espère depuis si longtemps. Je ne veux pas me rater, je veux tout donner pour que tout se passe bien. « Aussi étrange que cela puisse paraître, je me sens prêt. » dis-je en riant doucement. « Je crois que… J’ai vraiment hâte d’être papa. » Je retiens mon souffle. « Un vrai papa. » Je sais qu’elle va comprendre, que je ne vais pas avoir besoin d’en dire plus. Et on se perd un peu dans notre monde. J’observe cette petite bosse et j’imagine tout un monde alors que je sens Jill s’apaiser auprès de moi. Il faut que je fasse attention à elle, à eux. Je l’embrasse tendrement et Jill se met à chuchoter. « On parlera de tout s'est promis, il faudra que je te parle de quelque chose, mais je crois que Noah a pas attendu qu'on le rappel. » Je ris alors que Noah dévale les escaliers dans notre direction pour se jeter contre sa tante.
« Pops pourquoi tu touchais le ventre de tata ? » J’aurais préféré qu’il invente tout un tas d’ingrédient pour sa pizza. Qu’il demande les toppings les plus fous. Mais il est malin Noah, il est observateur. J’échange un regard avec Jill et il ne me faudra qu’une demi seconde pour savoir que l’on est sur la même longueur d’onde : on ne mentira pas à Noah. Il est assez grand pour comprendre. Il est si important qu’il ait le droit de savoir. Alors je m’assois à côté de lui pour qu’il se retrouve entre nous. « Tu sais que tata et moi, on s’est marié ? » Et je me demande à quoi, cela peut bien ressembler dans sa petite tête. J’ai été marié à sa mère et désormais à sa tante. Un jour, il faudra vraiment qu’on lui explique tout. Qu’on lui dise que sa maman n’a jamais été plus que ma femme sur le papier et mon amie dans mon cœur. Un jour, il saura toute l’histoire. Pour le moment, il faut que juste que cela fasse sens pour lui. « Oui. Avec les bagues ! » Il tape mon front de la paume de sa main et j’explose de rire et viens chatouiller ses côtes avant de retrouver mon sérieux. « En plus de s’être marié… » Comment je peux lui dire ça sans paniquer, sans qu’il pose un million de questions à la suite ? Je souffle et finis par dire : « On va avoir un bébé avec tata. » Un bébé. Le dire à Noah rend tout cela encore plus réel, encore plus tangible. « T’as un bébé dans le ventre ? » Il se tourne vers sa tante et soudainement se baisse pour se mettre au niveau de son ventre. « Salut ! » Et je me mords la lèvre pour ne pas rire à nouveau. « Il est pas très gros ton ventre hein. » Oh my… Qu’il n’aille pas lui dire ça dans quelques mois, ça va être la crise sinon. « C’est parce que le bébé est encore vraiment petit. On doit attendre qu’il grandisse encore. Comme on a attendu quand toi t’était dans le ventre de maman. » Il hoche la tête et se tourne vers moi. Je vois bien qu’il réfléchit à mille à l’heure. « Le bébé, il va t’appeler pop’s ou papa ? » Je viens prendre sa main dans la mienne doucement. « Y a que toi qui a le droit de m’appeler pop’s bonhomme. » Je passe une main dans sa tignasse et le serre contre moi.
Et deux secondes, après, je n’existe plus. Il a été rassuré sur notre lien. Je sais que je vais devoir lui en parler encore un peu, mais pour le moment Noah inonde sa tante de questions. « Ça te fait mal au ventre ? » Il réfléchit encore un peu. « On va te prendre une grooooosse pizza ! » Et déjà, il fabule sur tout ce qu’il va pouvoir mettre sur sa pizza. Il est notre rayon de soleil Noah, quand il est dans les parages tout va soudainement bien mieux. Et mon regard croise celui de Jill alors qu’il continue à papoter à vive à l’heure. On doit encore discuter, mais ça va aller. Ma main rejoint la sienne derrière le dos de Noah qui a déjà piquer mon téléphone pour se commander sa pizza de toutes les couleurs.
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La conversation est difficile, ils doivent parler de tout. Ils n'auront sûrement pas le temps d'aborder tous les sujets qu'ils voudraient avant que Noah ne veuille rester avec eux, mais Jill a le temps de parler de pourquoi elle se retrouve seule avec Noah. Ginny qui est partie avec Auden parce qu'elle a perdu son bébé, Matt qui ne sait rien de tout ça. Qui ne sait rien de rien encore d'ailleurs, mais qui est parti lui aussi. La seule personne qui était là, c'était Levi. Et heureusement. Grâce à lui, Jill a pu respirer un peu, penser à autre chose. Comme si le temps c'était arrêter pendant quelques jours. Elle n'avait pas de téléphone, pas de réseau, juste Levi, Noah et elle. Ils se sont retrouvés et elle en avait eu besoin. « On était avec Levi les jours avant, on était sur son bateau. » Elle arrive à sourire un peu avant de reparler de sa sœur. Et faire comprendre à Bailey à quel point toute cette histoire la terrifie. « Oui, elle allait vraiment mal. » Et elle ira encore mal pendant un bout de temps, et, même si elle essayait de faire croire que à Jill que tout allait bien dans le meilleur des mondes, elle ne la croirait certainement pas. Ce choc avait été violent, et Ginny ne vivrait pas ça seule, même si Jill était encore remonter contre elle. « Je sais pas pourquoi c'est arrivé, mais je crois qu'on a réussi à se rapprocher, même si là, je suis vraiment vraiment énervée contre elle. » Parce que ça ne changerait pas ça, Jill continuerait de la détester de temps en temps, sinon, tout serait bien trop simple. Elle se blottit de longues secondes dans les bras de Bailey, elle est fatiguée Jill, mais elle est rassurée. Ils parlent de Noah, et du fait que, pour le moment, il déteste Ginny. Mais Jill ne lui dit rien, il a le droit d'avoir ses propres sentiments, de ne pas toujours être d'accord avec ce que tous ses proches lui font subir. Il a besoin de s'affirmer, d'affirmer son caractère. « J'espère juste qu'il acceptera de la voir et de lui parler. » Parce que sans ça, Jill ne se sentirait pas de forcer Noah à partir chez sa mère. « Nous aussi ça va nous faire des vacances... » Des vacances avec Noah, elle en avait rêvé depuis quelques temps déjà, et c'était l'occasion ou jamais.
Il explique aussi à Jill pourquoi il a décidé de partir, il explique qu'il y a beaucoup de choses qui se sont accumulées. Et même si Jill a été énervé de voir qu'il avait fuit, elle ne peut que le comprendre au fond. Même si la pilule reste difficile à avaler, elle ne veut pas penser à ça, elle veut juste profiter de le voir, profiter d'être là et de se sentir un peu mieux. « Epstein ? Jack Epstein ? » Une connaissance de Jill, elle l'avait déjà rencontré dans un bar. Elle s'en souvient très bien, il a une histoire compliqué ce type. « On trouvera toujours des solutions, tu le sais. Tu connais ton boulot, et t'es doué pour ça, y'a pas de raison que tu y arrives pas. » Elle sourit Jill, elle est persuadée qu'il en est capable, que tout ira bien.
Le bébé, ils finissent par en reparler parce que c'est le sujet le plus important qu'ils doivent aborder tous les deux. Parce que Jill est encore terrifiée par tout ça, mais elle sait qu'ils sont deux maintenant. Et qu'ils resteront deux pour apprendre comment gérer tout ça. « Tu vas être un père parfait, j'en doute pas. » Bailey l'avait déjà fait, il avait élevé Noah pendant de nombreuses années, et il avait été un père exemplaire. Il l'est toujours d'ailleurs. Elle pose les bras autour du cou de Bailey alors qu'il garde sa main posée sur son ventre. C'est rassurant ça aussi. Il le faisait instinctivement alors que Jill n'avait pas encore réussi à le faire elle-même. Elle ne c'était certainement pas encore faite à l'idée. Noah revient rapidement et Jill l'accueille avec un grand sourire sur ses genoux. Il pose des questions parce qu'il est très observateur. Mais elle ne sait pas si Bailey est prêt à répondre, si il veut que Noah sache pour tout ça, alors elle le laisse faire. Il explique très bien, et Jill écoute attentivement cette conversation en restant volontairement en arrière plan. Ils rient à trois, et ça touche Jill que Noah accepte totalement cette relation qu'elle a avec Bailey. Il demande à Jill si elle a un bébé dans son ventre et elle hoche la tête en riant quand le petit garçon met sa tête au niveau du ventre de la brune. Ils ont besoin de se parler, parce que leur lien est fort et compliqué, et que Noah doit comprendre qu'il ne sera jamais remplacé ou mis de côté.
En quelques secondes le petit garçon se met à poser des tonnes de questions, et Jill sourit. Elle doit à peu près s'y connaître autant que Noah en grossesse mais elle essaie de répondre à tout. « Non j'ai pas mal, je sens même pas qu'il est là encore ! » ça c'était faux, parce que, depuis qu'elle a appris qu'elle était enceinte elle a remarqué pleins de nouvelles habitudes, des nausée, toutes ces petites choses qui lui montre que quelque chose est en train de changer. « Oui sinon je vais être obligée de piquer des bouts de la tienne ! » Jill hoche la tête un air faussement sérieux sur le visage. Et tout à coup, Noah arrête de faire la liste de tous les ingrédients qu'il veut sur la sienne. « Pop's prends lui la plus grosse pizza je veux pas qu'elle prenne la mienne ! » Et il recommence à gambader dans la maison en rajouter une nouvelle chose chaque minutes. Jill fait confiance à Bailey, il saura exactement quoi commander. « C'est une fille ou un garçon ? » Noah revient vers elle et se pose à côté d'elle. « Je sais pas encore, on le saura dans quelques mois. » le nez de Noah se fronce. « C'est trop loooooong » Elle pouffe de rire Jill de nouveau. « Tu préférerais quoi toi ? » Elle tourne la tête vers le petit brun qui semble réfléchir. « Je sais pas, je crois que c'est bien les deux. » Jill sourit de nouveau. « Je suis plutôt d'accord avec toi ! »
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7494 POINTS : 870
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
Tout est abordé à la va-vite. On essaye de tout se dire pendant que Noah explore l'étage. On sait aussi bien l'un que l'autre qu'il ne restera pas longtemps seul, qu'il va bientôt nous retrouver. Alors on déverse à toute vitesse. J'apprends que Ginny a fait une fausse couche, que son couple avec Isaac à exploser et qu'elle a fui avec Auden. J'apprends que Ginny a complètement brisé ses chaînes, et même si je comprends la colère de Jill, je suis heureux de voir que sa sœur prend enfin le temps de s'écouter elle. Pour une fois, elle a décider de vivre pour elle et si c'est auprès d'Auden qu'elle trouve cette paix intérieure, alors je ne peux que m'incliner. Mais elle bouillonne, Jill. Elle en veut à sa sœur d'être parti sans rien dire, elle en veut à son frère également. Encore une fois, ils n'ont pas su répondre présent pour elle. Encore une fois, elle est celle que l'on met de côté, que l'on oublie un peu. « Je suis fier de toi. » soufflais-je doucement alors qu'elle est venue se blottir dans mes bras. Je suis fier parce qu'elle aurait pu se laisser submerger, elle aurait pu laisser sa maladie prendre le dessus, retomber dans la drogue, avorter sous le coup de la colère. Mais elle a tenu bon Jill, elle a pris en charge Noah, elle a tout fait pour qu'il se sente bien, elle a pensé à tout. « Et t'en fais pas pour Noah, je vais m'en occuper. » Le garçon a le droit d'être en colère, il a le droit d'exprimer son ressentit, mais je refuse qu'il commence à nourrir une colère sourde envers sa mère. S'il a besoin d'extérioriser, je serais là pour l'écouter, pour le guider, mais de mon vivant jamais il ne refusera d'avoir un dialogue avec sa mère. Le manque de communication a pourri ma relation avec mes parents, cela ne se produira pas avec Noah. Je laisse couler pour le moment, mais j'aurais une conversation avec lui avant notre retour en Australie.
On déverse encore dans la précipitation et j'explique du mieux que je peux la raison de mon départ. Je laisse un peu l'annonce de sa grossesse sur le côté, ce n'est clairement pas le fait aggravant, mais annonce les menaces de mon père. J'étais terrorisé à l'idée d'évoquer ce sujet avec Jill, mais cela se passe bien mieux que ce que je pensais. J’arrive à lui expliquer sans paniquer, à poser des mots et des envies. J’ai longtemps laissé mon père gagner, cette fois je sais que je ne me laisserai pas marcher dessus. Je me suis écrasé pendant des années, il est temps que je me mette à hurler également. « Les choses vont changer. » dis-je doucement alors que Jill ne cherche qu’à me rassurer et me prouver que je suis capable de prendre les bonnes décisions. Je lui souris tendrement. On aura l’occasion de reparler de tout cela, j’en suis certains, mais pour le moment, il faut que l’on se concentre sur autre chose. Un point bien plus important : notre bébé.
J’ai encore du mal à me dire que Jill est enceinte pourtant elle vient de me le montrer son ventre est déjà en train de former une jolie bosse. Petit à petit, tout va changer et il va falloir prendre tout cela en compte. C’est énorme pour nous. En rien, nous n’avions prévu un tel changement et je sais que Jill panique encore à l’idée d’avoir un enfant. Cela va nous coller à la peau un moment et on a six mois pour prendre le temps de tout envisager, de tout dire, de se préparer. On pourrait en parler pendant des heures, mais Noah décide de nous rejoindre et bien entendu, il est curieux. Malin comme il est, je décide de ne pas lui mentir. Il a le droit de savoir la vérité, il a le droit de comprendre et d’être intégré dans tout ce processus de vie. En quelques secondes, on a le droit à une bonne dizaine de questions et je prends le temps de répondre à chacune d’entre elles. Il ne rejette pas notre histoire Noah, il cherche juste sa place au milieu de tout cela et je lui assure que personne ne viendra le remplacer. Le changement risque d’être un brin brutal pour lui au début et ce sera à moi de m’assurer qu’il se sent toujours aimer et à sa place. Heureusement, il se concentre bien rapidement sur le fait qu’il a faim et que sa pizza doit contenir tous les ingrédients de la planète. « Pas trop longue la liste Noah. » Parce que si je l’écoute, il veut un supermarché entier sur sa pizza. Je le laisse jouer avec mon téléphone pour trouver ce qui lui ferait envie alors qu’il ne cesse de répéter que Jill doit avoir une grosse part vu qu’elle mange pour deux. Mon regard glisse vers la jeune femme d’un air amusé. « Je m’excuse d’avance pour le jour où il va te dire cash que t’es grosse. » Un rire s’échappe d’entre mes lèvres alors que je me rapproche de la brunette. « Et tu sais quoi… » Je plonge mon regard dans le sien en souriant. « Quand je te vois avec lui, je sais de suite que tu seras une bonne mère. » Et je viens lentement poser mes lèvres sur les siennes alors que Noah revient déjà à la charge. « J’ai faim moi ! » Je lève les yeux au ciel et me lève. « On arrive, on arrive ! »
En attendant que l’on vienne nous livrer, on décide de faire un jeu histoire d’occuper Noah même si l’effet du décalage horaire commence à se ressentir. Il ne cesse de bâiller et lorsque notre dîner arrive enfin, Noah mange en silence, ce qui est plutôt rare. On discute de tout et de rien, on prend un peu de temps pour nous, pour lui surtout. J’écoute toutes ces histoires, je réponds à ses questions. Pendant près de deux heures, je donne toute mon attention à Noah. Jusqu’à ce qu’il baille pour la dixième fois en moins de deux minutes et que je le presse un peu pour aller au lit. Rituel du soir, lavage de dent, pyjama enfiler à l’envers et un long câlin avant qu’il ne s’endorme. Lorsque je retourne dans le salon, Jill est déjà installée dans le canapé. Je passe derrière, viens embrasser le haut de son crâne avant de venir m’asseoir à ses côtés. « Il dort. » dis-je doucement. « Enfin, je crois. » ajoutais-je rapidement, avec Noah, on n’est jamais trop sûr, mais je crois que le voyage l’a vraiment épuisé. Je m’installe confortablement dans cet immense canapé et tire Jill contre moi. Je me retrouve à moitié allongé avec ma femme au-dessus de moi. Tout ce que je voulais depuis des jours, mais que je n’ai pas osé réclamer. J’avais besoin de temps, maintenant, j’ai besoin d’elle. Ma main glisse dans ses cheveux alors que je savoure le moment. Les minutes défilent sans qu’aucun d’entre nous ne brise le silence. On profite, on inspire, on prend le temps un peu. « Je t’aime. » finis-je par murmurer doucement pour la rassurer, pour réaffirmer ce qui n’a jamais changé. Je continue à jouer avec ses cheveux en cherchant comment reprendre notre conversation. « Tu voulais me dire quelque chose tout à l’heure ? » Lorsque l’on a parlé de sa grossesse, elle a évoqué vouloir me dire quelque chose. Je ne veux pas la pousser à parler, mais j’aimerais savoir. « Je crois que… Je crois que ce serait bien qu’on parle calmement de ta grossesse. » Je marche un peu sur des œufs, je ne sais plus trop sur quel pied danser. Je veux pas déclencher de dispute, juste évoquer notre nouvelle situation. « Je commence où tu commences ? » ajoutais-je en riant un peu afin de détendre quelque peu l’atmosphère.
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
Elle retrouve sa place dans les bras de Bailey. Elle respire, et elle reste là sans bouger, à essayer de se rassurer de nouveau. Il est là, vraiment là. Et elle n'a plus envie de se retrouver loin de lui, jamais. Il lui dit qu'il est fier d'elle, et elle sourit. Elle entendant rarement ça, elle l'entend jamais en réalité. Elle cale son nez dans le cou de Bailey et garde son sourire pendant de longue seconde. « Je pouvais pas le laisser, c'est lui qui m'a aidé. » Et Bailey comprendre exactement de quoi elle veut parler. Qu'il l'a aidé à prendre une décision, à rester à la surface, à réussir à ne pas sombrer quand tout le monde a fini par disparaître. C'est grâce à Noah qu'elle est là, et qu'elle compte bien rester jusqu'à ce que tout le monde soit prêt à retourner à Brisbane. « On va s'en occuper, mais je sais que tu vas avoir besoin de temps avec lui, je vous laisserai je te le promet ! » Elle ne sera pas au milieu, elle leur laissera de l'espace, parce qu'elle sait que Bailey et Noah ont besoin d'être seul, de retrouver leur rythme. Il change Bailey, il fait comprendre à Jill qu'il évolue. « Je t'aime. » Elle ne lui avait pas encore dit depuis qu'elle était entrée dans cette maison, et elle sent qu'ils sont à l'aube d'un nouveau départ. Et ça l'aide à aller un peu mieux.
Le petit garçon déboule, il court partout et il a besoin de poser beaucoup de questions. Il ne s'arrête plus de parler et Jill s'allonge avec lui sur le canapé quand il a fini la longue liste d'ingrédients qu'il veut sur sa pizza. Elle profite de ces quelques minutes de calme avant que Noah finisse par refaire des aller retour entre le salon et sa chambre. Comment c'est possible d'avoir autant d'énergie. « Eeeeeet je serai jamais grosse ! » Elle fronce les sourcils en regardant une seconde la bosse que forme son ventre. Elle tourne sa tête de nouveau vers Bailey qui est revenu et c'est assit à côté d'elle. Il lui dit qu'elle sera une bonne mère, et elle baisse légèrement la tête. Elle s'accroche à ses paroles, elle croise les doigts pour que ce soit vrai, pour qu'elle réussisse à vraiment être une bonne mère. « J'espère... » Elle aura toujours un doute, toujours des questionnements, des incertitudes qui planeront au dessus de sa tête. Et Noah râle qu'il a faim.
Les heures passent assez vite, ils mangent, ils rient, une parenthèse bienvenue et Noah a l'air heureux. Et ils voient que Bailey tombe de sommeil, il a ses yeux qui se ferment doucement et Bailey l'emmène au lit. Jill les laisse partir, elle retourne se caler sur le canapé, elle commence à fatiguer elle aussi. « Il devait être crevé » Rien que le décalage horaire a dû le crever, et tout ce stresse et ces émotions. Comment c'est possible qu'un si petit garçon puisse encaisser tant de choses ? Bailey s'assoit à côté de Jill et la tire vers lui, elle se retrouve à moitié allongée sur lui. Elle attrape sa main et enlace leurs doigts. « Oui, j'ai essayé de réfléchir à des solutions pour que tout se passe bien. » Parce qu'elle n'a pas eu le temps de lui dire pour la crise qu'elle a failli faire quand elle était avec Matt. Et il n'a peut-être pas encore réalisé que Jill a rechuté alors qu'elle était déjà enceinte. Et ça, c'est des choses qui la font paniquer Jill, beaucoup. « Il va falloir... » Parce qu'ils ne doivent pas prendre ce sujet à la légère, parce que Jill a décidé de garder ce bébé et que maintenant, elle doit tout faire pour que ça se passe bien. Et elle va commencer Jill, parce qu'elle a peur de ne pas avoir la force de reparler de tout ça si elle attend 10 secondes de plus. « J'ai failli faire une crise avec Matt pendant son enterrement de vie de garçon. Et je veux pas que ça arrive pendant les moments à venir, on peut pas savoir ce dont je suis capable pendant ces crises. » ça c'est la première chose qui l'inquiète. « Et j'ai rechuté quand j'étais déjà enceinte, j'ai peur que ça aille pas, que ça fasse des problèmes. » Jill tourne la tête vers Bailey, toujours aussi inquiète. « Et toi ? Qu'est ce que tu voulais dire ? »