Cela faisait maintenant quelques semaines que Leah avait pris ses marques au sein de cette colocation à laquelle elle ne s’était pas vraiment attendue, mais qui fonctionnait en dépit des différences notables qui régnaient entre les trois jeunes femmes. La relation demeurait plus difficile entre la brune et Eirlys, mais elle restait persuadée qu’elles parviendraient à s’entendre. Un jour. En attendant, elle continuait son train de vie habituel qui n’avait finalement pas tant changé que ça, puisque tout se passait bien à la caserne – au moins un pan de sa vie qui ne partait pas en lambeau à la seconde où la brunette se disait qu’il y avait de l’espoir pour que ça tourne correctement – et que pour l’instant, son travail restait la chose à laquelle elle se raccrochait le plus. Leah avait fait en sorte de ne pas se confier de trop sur son passé et sa relation avec Stephen, décidée à enterrer ce qu’elle jugeait être néfaste pour elle à être trop souvent ressassé. Sa nouvelle préoccupation s’était cristallisée en la personne de Lucia ; elle n’avait pas oublié la soirée où la jeune Whitemore l’avait appelée à l’aide, ni les raisons qui les avaient amenées à se rencontrer et puis à se revoir. Elle avait vécu une relation difficile et restait encore profondément attachée à cette histoire sur laquelle elle ne parvenait pas à ouvrir les yeux. Leah avait lâché du lest, au moins le temps de son déménagement et de mettre ses propres affaires en ordre, mais elle comptait bien revenir à la charge à un moment ou un autre. Elle avait beaucoup observé la petite brune, remarqué qu’elle était très anxieuse et qu’elle se servait d’ailleurs de cachets ici et là pour s’apaiser – un fait qu’elle aurait volontiers jugé si elle-même n’en était pas encore à les utiliser lorsque son esprit cogitait un peu trop à son goût. Leurs situations étaient différentes, mais elles étaient toutes les deux bel et bien abîmées par ce que la vie leur avait fait vivre. Lucia ignorait bien entendu tout de son propre vécu, et elle comptait bien sur le fait que ça continue. Cette colocation lui apportait un nouveau souffle, et comme aucune des deux ne savait ce qu’elle avait traversé, elles ne versaient pas dans les regards emplis de compassion ou dans les discours brumeux visant à lui remonter le moral ; et c’était tant mieux. Elle avait assez donné et attendait de son entourage qu’ils se comportent avec elle comme si elle était une personne normale et non pas une jeune maman en deuil qui avait été agressée deux fois en deux ans par le même ex-psychopathe décidé à la voir rendre son dernier souffle. Leah appréciait la fraîcheur de Lucia tout comme elle se complaisait dans ses joutes verbales avec Eirlys, qui étaient pratiquement devenues une tradition matinale sans laquelle elle ne se voyait plus commencer une journée. Vraiment, les choses prenaient une meilleure augure et si la jeune femme n’osait prononcer ces paroles pleines d’espoir à voix haute, cela ne l’empêchait pas de croire en la possibilité qu’elle parviendrait à revivre sa vie plus ou moins normalement, à force de patience et de temps. « Lucia, je vais déposer tes affaires sur ton lit. J’espère que t’as rien laissé traîner de compromettant. » Annonça-t-elle en haussant la voix afin de couvrir le son de l’épisode que la jeune Whitemore était entrain de regarder sur Netflix, emmitouflée dans un plaid et illustrant parfaitement le modèle type de la nouvelle génération « Netflix & Chill » dont Leah était certaine qu’elle devait être la porte-parole officielle. De son côté, la brune restait rarement inactive et c’était encore le cas ce soir, alors qu’elle s’arrangeait pour être à jour dans les lessives et ne rien laisser traîner – elle détestait ça. Armée d’un bac de linge propre, elle ouvrit la porte qui donnait sur la chambre de la benjamine de cette colocation et elle s’avança afin de déposer les vêtements fraîchement lavés, séchés et pliés – quand je vous disais qu’elle n’aimait pas rester inactive – de la petite brunette. Une des piles s’effondra et quelques-uns des t-shirts de Lucia terminèrent leur course au sol, faisant lever les yeux au ciel d’une Leah qui ne supportait pas recommencer plusieurs fois le travail. Tant pis. S’abaissant pour les attraper d’un geste habile, la jeune femme laissa son regard se perdre sur la commode de la petite brune et dont dépassait un papier qui ressemblait étrangement au ticket de caisse sur lequel elle avait commencé un petit travail d’introspection pour la Whitemore. Tiens tiens. Laissant de côté les t-shirts, elle attrapa la liste et analysa celle-ci, déjà rassurée sur le fait qu’elle soit là en un seul morceau et pas déchirées de part en part dans une poubelle de la ville. Leah remarqua que Lucia y avait mis du sien en tentant de la remplir, mais dans la finalité cette liste ne ressemblait plus à rien tant les ratures étaient nombreuses, rendant la chose totalement illisible. Bon. Haussant un sourcil, la brunette décida qu’il était temps d’aviser et elle revint vers la pièce de vie pour se diriger droit vers son sac d’où elle dégota un nouveau ticket de caisse ; immaculé et donc synonyme d’un nouveau terrain de jeu pour l’indécise Lucia. Armée d’un stylo, elle avança pour s’arrêter à la hauteur de son amie et laissa tomber les deux objets sur le plaid, faisant ainsi sursauter la Whitemore dont l’attention était dirigée vers une scène à laquelle Leah ne comprenait rien tant elle avait l’air sortie tout droit de l’imagination d’un fou. Soit. « Il fallait me le dire si tu n’avais plus de place sur le premier ticket, j’en ai plein tu sais. » Ironisa-t-elle en faisant flotter la première liste dans le vide, la laissant s’écraser lamentablement à côté de Lucia dont elle avait désormais toute l’attention.
ÂGE : 25 ans (28.03.99) - bélier ascendant taureau SURNOM : Meg généralement, "Barbie les emmerdes" pour Joséphine. STATUT : Elle a dit oui à Damon une première fois en novembre 2021, et à nouveau en novembre 2022. La seconde fois, plus personne n'avait de doigts croisés dans le dos. MÉTIER : Modèle photo, wannabe influenceuse et rôle principal du film "Nine" - adapté de la biographie à succès du même nom - sorti en salles en février 2024. En parallèle, en janvier 2024, elle a repris ses études après six ans d'interruption : cette fois, elle se dirige vers un bachelor en "Social Work" avec l’espoir d’un jour aider des gamins qui traversent les épreuves qu’elle a traversées enfant et adolescente. LOGEMENT : Megan, Damon et Bowie, le chien qui ne garde pas grand chose, ont d'emménagé en janvier au #283 Dornoch Terrace, à West End, dans une petite maison à la façade typiquement australienne. POSTS : 5711 POINTS : 410
TW IN RP : Négligence et retrait de l'enfant par les services sociaux / enfance dans le système, objectification de la femme, dépendance affective, fausse couche, infertilité et procréation médicalement assistée. ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : véritablement obsédée par l'idée de s'élever dans l'échelle sociale, elle s'y emploie sans penser aux dommages collatéraux › forte, passionnée, impatiente et déterminée, Megan est courageuse et têtue jusqu'à l'épuisement › balottée entre une mère toxicomane et alcoolique et plus de familles d'accueil qu'elle ne veut les compter, elle ne parle de son enfance à personne › spécialiste des fausses bonnes idées, Megan agit avant et réfléchit après › elle a un grand coeur, pourtant elle n'hésite pas à laisser derrière elle ceux qui deviennent pour elle des "poids morts" DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : darkgoldenrod. RPs EN COURS :
cosigan #41 ☆ you made me cry, i won't deny that. yes, we lied and told our friends that we were fine and played pretend but i'm so scared of being alone and you're the only one that feels like home. i'm just a mess, now I'm just a mess, and you're just the person that changed my life. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41
melly #5 ☆ are you a stranger ? but you seem so familiar, it's hard to explain. and maybe i'm broken, but my arms are wide open for you. and you'll never know it, but you're just like me. now you can't deny the times you lied and cried, you missed your mother. and I know, the story goes, you say you really tried, you didn't try at all. so now you hate the world, it hates you back is your excuse to fall.
joseegan #14 ☆ sometimes, baby, i'm so carefree, with a joy that's hard to hide. and then, sometimes, again it seems that all i have is worry, and then, you're bound to see my other side. but i'm just a soul whose intentions are good. oh lord, please don't let me be misunderstood.
meloh #14 ☆ you have my heart, and we'll never be worlds apart. when the sun shines, we'll shine together. told you i'll be here forever, said i'll always be your friend, took an oath, i'ma stick it out 'til the end. these fancy things will never come in between, you're part of my entity, here for infinity.
morigan #5 ☆ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.
RPs EN ATTENTE :
milo (scénario libre) ☆ there's always a joker in the pack, there's always a lonely clown. the poor laughing fool falls on his back and everyone laughs when he's down. there's always a funny man in the game, but he's only funny by mistake. and everyone laughs at him just the same, they don't see his lonely heart break.
La voix de Leah qui crie à travers l’appartement, je l’entends à peine. Enfoncée dans le canapé je disparais presque sous mon plaid, et seul mon pot de yaourt glacé Ben & Jerry a le droit d’entrer dans mon espace vital alors que l’épisode est à son summum. Le chapitre huit de la première saison de Stranger Things, j’ai mis du temps avant de trouver un moment adéquat pour le regarder. C’était un plan en plusieurs étapes : étape numéro une, s’assurer qu’Eirlys qui trouve toutes ces supers productions ridicules, soit en dehors de l’appartement. Etape numéro deux, trouver une soirée de libre et étape numéro trois, trouver une soirée de libre où je ne tombe pas dans les bras de Morphée avant 21h. Il faut dire qu’entre mes journées avec Evelyn et mes soirées à bosser au DBD, je manque de temps libre et je suis la plupart du temps trop épuisée pour faire quoi que ce soit lorsque je ne travaille pas. J’ai cru avoir un créneau de libre la semaine passée, mais Leah avant terminé les crèmes glacées que je cache jalousement au fond du congélateur, parce que oui, étape numéro quatre, la crème glacée, c’est de la plus haute importance. Etape numéro cinq être certaine de ne pas être dérangée, je l’ai été dimanche alors que je croyais que l’instant était venu, par ma mère qui voulait que je vienne manger à la maison.
Ce soir c’est la bonne. Je vais enfin savoir ce que fou Will dans l’upside down, je vais savoir s’il vont réussir à l’en sortir – je suis persuadée que oui, en grande optimiste que je suis. Là, je suis pétrifiée devant mon écran depuis dix minutes, a l’idée que Hooper envisage vraiment d’échanger Will contre Eleven, et je suis accrochée à mon écran quand Leah entre dans mon champ de vision. Je tente d’abord de l’ignorer – elle le sait bon sang que je les attends depuis des semaines ces quarante-cinq précieuses minutes – mais lorsqu’elle laisse tomber sur mes genoux un stylo et un ticket de caisse vierge, je suis obligée de me rendre à l’évidence qu’elle veut parler. Bien. Je la dévisage avec deux grands yeux ronds, non sans avoir poussé un long et audible soupir, et mes yeux s’écarquillent quand ils se posent sur ce qu’elle a dans la main. « Il fallait me le dire si tu n’avais plus de place sur le premier ticket, j’en ai plein tu sais. » Je déglutis et fait quelque chose qui n’arrive jamais, quelque chose que je considère comme un crime, j’attrape la télécommande pour mettre mon épisode en pause. Mettre mon épisode en pause. Je ne pense pas à m’en offusquer, comme je ne pense pas à m’offusquer que sa curiosité l’ait poussée à jeter un œil au ticket de caisse que j’avais certainement laissé trainer sur ma commode, non, je commence déjà à paniquer à l’idée de l’échange en prévision.
Parce que la panique, c’est ce que j’ai ressenti à chaque fois que j’ai tenté de m’y mettre. J’ai écrit quelques mots mais je les ai immédiatement raturés, repassant autant de fois que nécessaire pour que plus une lettre ne soit visible. Parce qu’à chaque fois j’ai été prise de honte, ou j’ai été prise du sentiment que j’étais injuste et que je n’avais pas à écrire ces choses-là concernant mon ex petit ami. J’avais espéré qu’elle oublie l’existence du ticket, mais elle semble déterminée. Je sais qu’elle veut bien faire, je sais que pour une raison qui m’échappe elle tient à m’aider, mais j’ai plus l’impression d’être acculée dos au mur alors qu’elle se laisse tomber à côté de moi. « Je peux vraiment pas finir ? Il reste peut-être vingt minutes, grand maximum. » Je jette un œil sur la télé, un peu déçue de devoir m’arracher à ma distraction, mais consciente que de toute façon c’est fichu, je n’arriverais pas à rester concentrée sur mon épisode. J’attrape le papier vierge entre mes doigts, sans toucher au stylo qu’elle déposa à côté. « Tu sais, je sais vraiment pas si c’était une bonne idée ce truc. » Je cherche à échapper à l’exercice vaille que vaille. J’ai essayé, ça compte non ? J’ai essayé et j’ai lamentablement échoué, j’aurais dû chiffonner le papier juste après ma tentative avortée de faire sortir quelque chose de cohérent de tout ça. « Ça marche peut être dans les films, mais j’ai l’impression que moi c’est pas mon truc. » Bien sûr que c’est mon truc les listes, je collectionne des dizaines de petits carnets, écrire pour ne pas oublier, pour coucher une idée sur le papier c’est mon truc. « Je sais pas ce que c’est mon truc, si c’est la psychothérapie, le groupes de paroles ou autre chose, mais c’est pas ça, vraiment. » Parce qu’il me fait peur ce petit bout de papier, et c’est ridicule.
Lucia lui avait longuement parlé de cette série qu’elle suivait avec un engouement tout particulier, regrettant de ne pas avoir plus de temps à consacrer au suivi de ces épisodes qui semblaient la tenir en haleine à la seconde où ils commençaient. Et si Leah était capable de regarder l’épisode d’une série en quarante-cinq fois si nécessaire – la brune restait rarement en place et n’éprouvait aucune difficulté à délaisser l’écran pour une activité plus intéressante – c’était loin d’être le cas pour son amie, voire même l’inverse. En effet, cette dernière semblait voir ce moment comme un espèce de rite dont il fallait suivre scrupuleusement toutes les étapes, notamment celles – absolument indispensables – qui nécessitaient un plaid et de la glace. Soit. Leah trouvait ça mignon et savait que cette soirée précise avait longuement été attendue par la Whitemore, raison pour laquelle elle avait décidé de la laisser en paix et même de s’occuper de son linge afin qu’elle puisse se détendre à son aise. Lucia travaillait beaucoup l’air de rien, partageant son temps entre son boulot de serveuse et celui qui lui permettait enfin de toucher du doigt un domaine pour lequel elle avait étudié et même obtenu un diplôme, par le biais d’Evelyn Pearson – oui, Leah s’était renseignée. Tout ce qui touchait au mariage lui donnait le vertige – et pas dans le bon sens du terme – mais semblait projeté Lucia tout droit au paradis, ce qui poussait la jeune femme à être contente pour elle. Plus elle gardait l’esprit occupé, et moins elle pensait à son salaud d’ex – ce qui fonctionnait pour Leah fonctionnait aussi pour les autres, non ? Ah non, ça ne marche pas toujours comme ça apparemment. Dans tous les cas, la petite brune donnait le change depuis quelques semaines, ne montrant aucun signe inquiétant de rechute qui ressemblait de près ou de loin à la crise qu’elle avait eue avant qu’elles ne se rejoignent au bar, ce qui rassurait Leah au moins autant que ça ne l’inquiétait ; on ne passait pas à autre chose du jour au lendemain. La liste était toujours bien présente dans son esprit et ce même si elle n’avait plus ramené le sujet sur le tapis, désireuse de laisser le temps à son amie de réfléchir à tout ça sans aucune pression. Mais lorsqu’elle tomba par hasard sur cette même liste, raturée et ne ressemblant plus à rien, elle décida qu’une nouvelle conversation était de mise. Qu’elle le veuille ou pas, Leah considérait désormais Lucia comme une petite sœur dont elle avait envie de prendre soin et rien que ça rendait parfaitement légitime ce qui allait suivre. Attrapant le ticket de caisse, elle se dirigea droit vers son amie et décida de sacrifier son moment pour quelque chose de bien plus important à ses yeux – cette précision était importante également. Laissant tomber un autre ticket sur elle ainsi qu’un stylo, elle l’alpagua d’une remarque bien sentie destinée à la faire réagir directement, ce qui ne manqua évidemment pas. D’un main tremblante, la Whitemore mis son épisode sur pause et observa la brunette avec un air coupable avant de jeter un dernier regard désespéré en direction de l’écran. « Je peux vraiment pas finir ? Il reste peut-être vingt minutes, grand maximum. » Nope. Leah croisa les bras sur sa poitrine et secoua la tête en haussant un sourcil, décidée à la mettre face à ses problèmes une bonne fois pour toute. « Ton épisode ne va pas bouger, ça c’est plus important. » Lança-t-elle en pointant la liste de son index avant que Lucia ne l’attrape en faisant la moue. « Tu sais, je sais vraiment pas si c’était une bonne idée ce truc. » Ben voyons. « Ça marche peut être dans les films, mais j’ai l’impression que moi c’est pas mon truc. Je sais pas ce que c’est mon truc, si c’est la psychothérapie, le groupes de paroles ou autre chose, mais c’est pas ça, vraiment. » Seigneur. Heureusement que les excuses étaient faites pour s’en servir. Un sourire étira les lèvres de la brune qui enjamba d’un seul coup le canapé, survolant Lucia et sa glace avant de se laisser tomber à l’autre bout dans un petit soupir. « Toi et moi on sait déjà que ton truc c’est pas la psychothérapie, sinon t’aurais pas arrêté d’aller voir ta thérapeute. » Bim. Et oui, avoir des colocataires voulait aussi dire faire l’impasse sur sa vie privée. « Je pense que c’est pas ton truc d’affronter le négatif, mais il va bien falloir. » Leah lui jeta un regard compatissant destiné à adoucir ses paroles et de lui montrer qu’elle n’était pas du tout dans le jugement. « Qu’est-ce qui fait que tu n’as pas réussi à venir à bout d’une simple liste Lucia ? » L’interrogea-t-elle avant de lui voler son pot de Ben&Jerry et de prendre une cuillère de ce don du ciel, sans arrêter de l’observer afin qu’elle ne puisse pas se dérober.
ÂGE : 25 ans (28.03.99) - bélier ascendant taureau SURNOM : Meg généralement, "Barbie les emmerdes" pour Joséphine. STATUT : Elle a dit oui à Damon une première fois en novembre 2021, et à nouveau en novembre 2022. La seconde fois, plus personne n'avait de doigts croisés dans le dos. MÉTIER : Modèle photo, wannabe influenceuse et rôle principal du film "Nine" - adapté de la biographie à succès du même nom - sorti en salles en février 2024. En parallèle, en janvier 2024, elle a repris ses études après six ans d'interruption : cette fois, elle se dirige vers un bachelor en "Social Work" avec l’espoir d’un jour aider des gamins qui traversent les épreuves qu’elle a traversées enfant et adolescente. LOGEMENT : Megan, Damon et Bowie, le chien qui ne garde pas grand chose, ont d'emménagé en janvier au #283 Dornoch Terrace, à West End, dans une petite maison à la façade typiquement australienne. POSTS : 5711 POINTS : 410
TW IN RP : Négligence et retrait de l'enfant par les services sociaux / enfance dans le système, objectification de la femme, dépendance affective, fausse couche, infertilité et procréation médicalement assistée. ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : véritablement obsédée par l'idée de s'élever dans l'échelle sociale, elle s'y emploie sans penser aux dommages collatéraux › forte, passionnée, impatiente et déterminée, Megan est courageuse et têtue jusqu'à l'épuisement › balottée entre une mère toxicomane et alcoolique et plus de familles d'accueil qu'elle ne veut les compter, elle ne parle de son enfance à personne › spécialiste des fausses bonnes idées, Megan agit avant et réfléchit après › elle a un grand coeur, pourtant elle n'hésite pas à laisser derrière elle ceux qui deviennent pour elle des "poids morts" DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : darkgoldenrod. RPs EN COURS :
cosigan #41 ☆ you made me cry, i won't deny that. yes, we lied and told our friends that we were fine and played pretend but i'm so scared of being alone and you're the only one that feels like home. i'm just a mess, now I'm just a mess, and you're just the person that changed my life. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41
melly #5 ☆ are you a stranger ? but you seem so familiar, it's hard to explain. and maybe i'm broken, but my arms are wide open for you. and you'll never know it, but you're just like me. now you can't deny the times you lied and cried, you missed your mother. and I know, the story goes, you say you really tried, you didn't try at all. so now you hate the world, it hates you back is your excuse to fall.
joseegan #14 ☆ sometimes, baby, i'm so carefree, with a joy that's hard to hide. and then, sometimes, again it seems that all i have is worry, and then, you're bound to see my other side. but i'm just a soul whose intentions are good. oh lord, please don't let me be misunderstood.
meloh #14 ☆ you have my heart, and we'll never be worlds apart. when the sun shines, we'll shine together. told you i'll be here forever, said i'll always be your friend, took an oath, i'ma stick it out 'til the end. these fancy things will never come in between, you're part of my entity, here for infinity.
morigan #5 ☆ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.
RPs EN ATTENTE :
milo (scénario libre) ☆ there's always a joker in the pack, there's always a lonely clown. the poor laughing fool falls on his back and everyone laughs when he's down. there's always a funny man in the game, but he's only funny by mistake. and everyone laughs at him just the same, they don't see his lonely heart break.
Leah est le genre de fille dont il est difficile de se débarrasser dès lors qu’elle a une idée derrière la tête. Elle est butée et déterminée, curieuse et relativement sans gêne, un cocktail somme toute assez explosif. Face à moi il ne lui est pas bien compliqué de prendre le dessus et, même si je sais qu’elle reste pétrie de bonne intentions j’aurais préféré qu’elle ne me tombe pas dessus ce soir. J’avais envie de me détendre, pas d’être analysée et, s’il est vrai que je fais de toute façon l’autruche concernant mes traumatismes en me persuadant qu’ils appartiennent au passé, comme ça, d’un coup de baguette magique, ce soir, ce n’était vraiment pas le soir. Elle n’avait donc aucune considération pour mon petit cœur qui le suspens tient prisonnier ? Aucune ? Non, vraisemblablement si j’en crois l’air résolu sur son visage. Encore plus si j’en crois les quelques mots qu’elle m’adresse, ceux qui sont plutôt clair quant à ses intentions. « Ton épisode ne va pas bouger, ça c’est plus important. » Elle pointe la liste du doigt. Mon épisode est important, tout bon adepte netflix qui se respecte connait la valeur d’un season finale et les règles qui entourent ce type d’épisode. On ne spoile pas et, surtout, on ne vient pas troubler la tranquillité de quelqu’un plongé dans les vingt dernières minutes. Elle mon montre le ticket de caisse. « Ça non plus ça ne va pas bouger… » Je rumine dans ma barbe : je n’ai pas le caractère qu’il faut pour opposer plus violente réaction. Je rouspète et parfois je boude, mais rarement je n’ose aller au frontal : ma colocataire le sait et pire encore, elle en profite pour en venir à ses fins, et moi, si je commence à être désespérée que tout le monde ne fasse que ça, profiter de mon caractère doux, malléable et conciliant, je n’arrive pas à m’y opposer alors qu’elle se laisser tomber de tout son poids à côté de moi, avouant même à voix haute son intrusion dans ma vie privée. « Toi et moi on sait déjà que ton truc c’est pas la psychothérapie, sinon t’aurais pas arrêté d’aller voir ta thérapeute. » J’écarquille les yeux et la dévisage de deux billes rondes : je ne pensais pas qu’elle savait, qu’elle était au courant que j’avais arrêté les consultations depuis plusieurs semaines déjà. Comment ? Je ne l’ai dit à personne et, souvent, je m’arrange pour ne pas rentrer tôt le lundi soir. Même si je doute qu’Eirlys et Leah connaissent mon emploi du temps et fassent attention à ce genre de détail, je préfère prendre mes précautions. Raté, de toute évidence. « Je… Non, c’est pas… Je fais une pause. » Minable, excuse minable. Mais c’est la première chose qui m’est passée par la tête, autant l’assumer à présent. « Comment tu sais ça ? » Ma voix et hésitante mais il n’en reste pas moins vrai que je me sens bafouée dans mon intimité. Si je consulte ou pas, cela reste mes oignons.
Sauf que Leah n’est pas du genre à rougir de ce genre d’intrusion. Elle me fait penser à mes sœurs pour qui la notion de jardin secret a toujours été assez vague, sauf que la brune, je ne la connais que depuis quelques semaines. Je devrais m’inquiéter que déjà elle se sente assez à l’aise pour épier mes faits et gestes, mais je me sens juste honteuse de m’être faite pincer. « Je pense que c’est pas ton truc d’affronter le négatif, mais il va bien falloir. » Non, ça n’est pas au programme. Je vais faire l’autruche, je vais m’ensevelir sous le boulot et un jour, si je n’ai pas éclaté comme une cocotte-minute d’ici là, j’aurais oublié, paf, comme par magie. Non, ce n’est pas aussi simple que ça ? « Non… T’inquiète pas, y’a de l’eau qui a coulé sous les ponts. » Je ne sais pas qui obtiendra l’oscar de la meilleure actrice mais de toute évidence, ce n’est pas moi. Si j’avais pu parler sans bafouiller, sans baisser les yeux et sans que mes joues ne prennent une teinte rosée, j’aurais tout juste été bonne à prétendre à un Razzie. « Qu’est-ce qui fait que tu n’as pas réussi à venir à bout d’une simple liste Lucia ? » Mes yeux restent fixé sur mes genoux, comme si la façon dont le plaid les épouse me semblait d’un coup passionnante. La vérité c’est que j’ai honte, je me sens comme une collégienne qui n’a pas fait ses devoirs, en mille fois pire. (Et puis, j’ai évidemment toujours fait mes devoirs. Il me fallait le double du temps pour en venir à bout par rapport à Hannah, mais j’étais une élève appliquée.)
Là il n’est pas question de mauvaise volonté. Chaque fois que j’ai réussi à écrire un petit mot j’ai été prise d’une violente bouffée de chaleur et, pour éviter la crise de panique, j’ai tout raturé et j’ai retourné la liste, pour plus avoir l’impression d’être jugée par un bout de papier. « J’en sais rien. Je suis nulle avec les mots, c’est tout. » Non, je ne le suis pas, pas quand il s’agit de conseiller mes proches. « Mais j’y ai réfléchis, vraiment, j’ai juste pas écrit. » Je tente un sourire convaincant. Pitoyable. « C’est bon, je peux remettre play ? Tu peux regarder avec-moi si tu veux. » Je suis pleine d’espoir, vraiment mais je sais au fond que je me berce d’illusion, que Leah n’a rien à envier à Eirlys et Hannah en terme de ténacité.
Leah ne réalisait pas qu’elle allait probablement un peu trop loin en agissant de la sorte avec Lucia, mais le tout partait d’un bon sentiment à son égard et elle se sentait responsable d’elle, persuadée qu’elle ne parviendrait pas à faire face à ce qui lui était arrivé sans un petit coup de pouce de sa part. Et bien entendu, ce coup de pouce se traduisait par une intervention en bonne et due forme et plein milieu de son épisode et ce en débarquant avec le ticket de caisse comme témoin silencieux de l’incapacité de Lucia à résoudre ses problèmes. La brune n’était pas sans savoir que la jeune femme avait attendu cette soirée avec impatience, mais selon elle il était bien plus important et urgent de régler cette histoire plutôt que de regarder une série obscure où des enfants se faisaient posséder par une entité chelou – à quel moment une série avec des enfants comme protagonistes principaux était une réussite en soi ? Bref. Là n’était pas la question. « Ça non plus ça ne va pas bouger… » Lucia marmonnait, montrait sa désapprobation avec autant de flegme qu’un Mogwai à qui on n’aurait pas encore donné à manger après minuit, raison pour laquelle la brunette n’y accorda pas grande importance. Décidée à obtenir quelque chose de sa part aujourd’hui, via cette liste ou tout autre moyen la poussant à l’introspection, elle enjamba le corps frêle de son amie afin de s’affaler à l’autre bout du fauteuil, lui piquant sa glace par la même occasion – autant rendre ce moment un rien moins déplaisant. « Justement, dis-toi que tu pourras retrouver ces enfants et leurs amis les monstres en un rien de temps si tu acceptes de me parler. » Leah plongea la cuillère dans le pot avec une lueur amusée dans le regard, sachant pertinemment que parler ainsi de sa série fétiche risquait de réveiller le petit monstre qui sommeillait en Lucia – il était bien caché mais forcément existant – et que ça la pousserait peut-être à se livrer en laissant tomber ses défenses habituelles. D’ailleurs, elle n’attendit pas sa réponse avant d’attaquer sur un autre terrain, celui de la thérapeute que la Whitemore prétendait encore aller voir alors qu’il n’en était rien. La brunette l’avait appris par pur hasard, décidée à kidnapper Lucia après sa séance afin de l’emmener se changer les idées en flânant dans les magasins, sauf qu’elle avait attendu longtemps ; elle ne s’y était jamais rendue. La jeune femme avait attendu de voir si elle allait finir par leur en faire part, mais elle avait conservé ce secret, allant jusqu’à rentrer plus tard et à inventer un tas d’excuses pour justifier le fait qu’elle y allait toujours. Il était donc temps de lever le voile sur cette mascarade, ça devait devenir fatiguant pour elle et légèrement irritant pour Leah, qui avait beaucoup de mal avec le mensonge et ce même si il n’avait aucun impact sur elle. Le visage marqué par la surprise, Lucia hésita quelques secondes avant de répondre – encore une fois, le mensonge n’était pas inné chez tout le monde – et se lança enfin, dans une vaine tentative de rattraper le coup. « Je… Non, c’est pas… Je fais une pause. » Très drôle. « Tu vaux mieux que ça Lucia. » Se contenta-t-elle de répondre en laissant son regard se perdre sur la glace avec laquelle elle jouait à l’aide de sa cuillère, s’efforçant de conserver un air neutre. « Comment tu sais ça ? » Voilà, ça c’était beaucoup mieux. Délaissant la contemplation du dessert, Leah releva le nez dans la direction de son amie en haussant les épaules ; comme si là se situait le problème. « J’ai voulu t’enlever une fois après ta séance pour qu’on aille faire les magasins, je me disais que ça te remonterait un peu le moral car je sais que ces sessions sont parfois éprouvantes. » Elle parlait en connaissance de cause, même si elle n’avait jamais été très loin dans ses suivis avec les psys elle non plus. « A la place de mon amie, je me suis retrouvée face à un type qui s’est mis à m’insulter dès qu’il m’a vue parce que je portais un t-shirt rouge. C’était sympa. » Le ton plein d’ironie, elle arqua un sourcil en direction de Lucia afin d’appuyer le fait qu’elle s’était retrouvée dans cette situation parce qu’elle avait feint sa présence sur place au lieu de tout simplement admettre la vérité. « Non… T’inquiète pas, y’a de l’eau qui a coulé sous les ponts. » Et encore une pirouette, décidément. « Pour lui peut-être, mais toi par contre t’es toujours à la case départ. Sur le quai, à regarder le bateau partir… » Peut-être que les métaphores, c’était pas pour aujourd’hui finalement. « Enfin t’as compris quoi. » Elle esquissa un sourire avant de reprendre une cuillère de glace, réfléchissant à la meilleure façon d’amener la chose. Elle lui posa la question fatidique, privilégiant une approche directe, comme à son habitude et Lucia de son côté conserva elle aussi ses habitudes en fuyant son regard, rassemblant ses pensées pour esquiver, encore et toujours. « J’en sais rien. Je suis nulle avec les mots, c’est tout. » Ah oui, c’était tout ? « Mais j’y ai réfléchis, vraiment, j’ai juste pas écrit. » Armée d’un sourire absolument pas convaincant, Lucia tenta une nouvelle fois de lui faire avaler ses excuses en se cachant sous des prétextes qui n’abusaient personne, et certainement pas elle. « Ah mais si tu y as réfléchi c’est déjà bien, pas besoin de les écrire. Alors, ça donnait quoi ton cheminement de pensée ? Plutôt positif ou négatif finalement ce constat ? » Les yeux rivés sur elle, la brunette conservait une air neutre qui penchait parfois vers l’amusement, amenant de la légèreté à une conversation qui ne l’était absolument pas. « C’est bon, je peux remettre play ? Tu peux regarder avec-moi si tu veux. » Try again. « Nope. Pas tant que tu n’auras pas affronté ça. Et n’essaie pas de mettre play quand même, je suis très douée pour spoiler quand j’en ai envie. » Affirma-t-elle en désignant son téléphone avec lequel elle pouvait apprendre la fin de l’histoire en quelques secondes à peine. Après le chantage affectif, elle découvrait le chantage netflix – c’était pas mal non plus dans l’ensemble.
ÂGE : 25 ans (28.03.99) - bélier ascendant taureau SURNOM : Meg généralement, "Barbie les emmerdes" pour Joséphine. STATUT : Elle a dit oui à Damon une première fois en novembre 2021, et à nouveau en novembre 2022. La seconde fois, plus personne n'avait de doigts croisés dans le dos. MÉTIER : Modèle photo, wannabe influenceuse et rôle principal du film "Nine" - adapté de la biographie à succès du même nom - sorti en salles en février 2024. En parallèle, en janvier 2024, elle a repris ses études après six ans d'interruption : cette fois, elle se dirige vers un bachelor en "Social Work" avec l’espoir d’un jour aider des gamins qui traversent les épreuves qu’elle a traversées enfant et adolescente. LOGEMENT : Megan, Damon et Bowie, le chien qui ne garde pas grand chose, ont d'emménagé en janvier au #283 Dornoch Terrace, à West End, dans une petite maison à la façade typiquement australienne. POSTS : 5711 POINTS : 410
TW IN RP : Négligence et retrait de l'enfant par les services sociaux / enfance dans le système, objectification de la femme, dépendance affective, fausse couche, infertilité et procréation médicalement assistée. ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : véritablement obsédée par l'idée de s'élever dans l'échelle sociale, elle s'y emploie sans penser aux dommages collatéraux › forte, passionnée, impatiente et déterminée, Megan est courageuse et têtue jusqu'à l'épuisement › balottée entre une mère toxicomane et alcoolique et plus de familles d'accueil qu'elle ne veut les compter, elle ne parle de son enfance à personne › spécialiste des fausses bonnes idées, Megan agit avant et réfléchit après › elle a un grand coeur, pourtant elle n'hésite pas à laisser derrière elle ceux qui deviennent pour elle des "poids morts" DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : darkgoldenrod. RPs EN COURS :
cosigan #41 ☆ you made me cry, i won't deny that. yes, we lied and told our friends that we were fine and played pretend but i'm so scared of being alone and you're the only one that feels like home. i'm just a mess, now I'm just a mess, and you're just the person that changed my life. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41
melly #5 ☆ are you a stranger ? but you seem so familiar, it's hard to explain. and maybe i'm broken, but my arms are wide open for you. and you'll never know it, but you're just like me. now you can't deny the times you lied and cried, you missed your mother. and I know, the story goes, you say you really tried, you didn't try at all. so now you hate the world, it hates you back is your excuse to fall.
joseegan #14 ☆ sometimes, baby, i'm so carefree, with a joy that's hard to hide. and then, sometimes, again it seems that all i have is worry, and then, you're bound to see my other side. but i'm just a soul whose intentions are good. oh lord, please don't let me be misunderstood.
meloh #14 ☆ you have my heart, and we'll never be worlds apart. when the sun shines, we'll shine together. told you i'll be here forever, said i'll always be your friend, took an oath, i'ma stick it out 'til the end. these fancy things will never come in between, you're part of my entity, here for infinity.
morigan #5 ☆ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.
RPs EN ATTENTE :
milo (scénario libre) ☆ there's always a joker in the pack, there's always a lonely clown. the poor laughing fool falls on his back and everyone laughs when he's down. there's always a funny man in the game, but he's only funny by mistake. and everyone laughs at him just the same, they don't see his lonely heart break.
Je me sens envahie et pressée, mais je ne pense même pas à m’en plaindre. Ce n’est pas mon style et en plus, je sais que cela part d’un bon sentiment. Seulement, j’aimerais que la brune réalise que j’ai besoin d’un peu plus de douceur pour m’ouvrir, qu’elle se rende compte que ce n’est pas la bonne façon de faire avoir moi et qu’elle me laisse le temps de m’ouvrir : à savoir plusieurs mois voire plusieurs années de préférences. J’ai envie d’oublier tout ça, de mettre un point final à cette histoire, et je suis encore persuadée que faire l’autruche est la meilleur des solutions. Malheureusement pour elle, me secouer comme un prunier pour obtenir n’est pas la meilleure des solution. Je suis fragile et me sens rapidement submergée par les sollicitations extérieures, même lorsqu’elles prennent la forme de ma colocataires et de ses bonnes intentions. Je me tétanise, pas d’un coup, mais aussi progressivement que sûrement, à la plus terrorisée à l’idée de penser à tout ça et honteuse comme une écolière prise en faute. Leah, elle attrape le pot de yaourt glacé que j’ai dans mes mains sans que je n’envisage d’opposer la moindre résistance. Plus caractérielle, j’aurais vu ça comme de la provocation, là j’ai envie de lui demander si elle ne veut pas une autre cuillère. « Justement, dis-toi que tu pourras retrouver ces enfants et leurs amis les monstres en un rien de temps si tu acceptes de me parler. » Une moue boudeuse s’installer sur mon visage alors que je comprends qu’il ne sert à rien de tenter de discuter avec elle : elle a la tête aussi dure que de la pierre et ne me cèdera pas. Je renâcle, et je m’enfonce dans mon fauteuil alors que je tente de feinter sa remarque sur ma psychiatre et surtout si le fait que j’ai cessé d’aller lui rendre visite. « Tu vaux mieux que ça Lucia. » Je baisse les yeux, pas trop certaine de ce que je dois comprendre, parce qu’à mes yeux “je ne vaux mieux” que pas grand chose. « J’ai voulu t’enlever une fois après ta séance pour qu’on aille faire les magasins, je me disais que ça te remonterait un peu le moral car je sais que ces sessions sont parfois éprouvantes. » Et voilà, maintenant je me sens coupable qu’elle m’ait attendue, peut-être longtemps, et qu’elle ait été confrontée directement à mon mensonge. « A la place de mon amie, je me suis retrouvée face à un type qui s’est mis à m’insulter dès qu’il m’a vue parce que je portais un t-shirt rouge. C’était sympa. » Je grimace et je rougis, je prends la même teinte que les briquettes du mur. « Je suis désolée je… L’attention était adorable, j’aurais dû… Je me disais que ça ne concernait que moi, d’arrêter d’aller la voir. » Prise en faute, je me sens plus libre de préciser. « Je n’aime pas la psychothérapie. Ma soeur passe déjà son temps à m’analyser dès qu’elle en a l’occasion et je déteste ça. » Hannah ne le fait même pas avec de mauvaises intentions, mais elle le fait tout de même, et elle est dure, souvent.
Je tente à nouveau d’arnaquer la jeune femme en affirmant que cette histoire avec Lawrence est derrière moi, même si je sais que l’ai surtout enfouie assez profond pour pouvoir fonctionner 90% du temps. Parfois, les 10% restants, je me retrouve face à des crises de panique d’une violence rare, peut-être justement parce que je refuse de voir les choses en face. « Pour lui peut-être, mais toi par contre t’es toujours à la case départ. Sur le quai, à regarder le bateau partir… Enfin t’as compris quoi. » Je baisserais un peu plus les yeux, si mon cou ne menaçait pas déjà de se tordre. « Lui c’est sûr qu’il a tourné la page, il l’a fait depuis des mois. » Je la regarde d’un air désemparé. « Qu’est ce que tu veux que je fasse de plus ? Je me suis trouvé un boulot, deux même. » C’est même ça qui me permet de garder la tête sous l’eau. « Je rencontre des gens, je me suis fait quelques amis, je suis même invitée à un mariage le week end prochain. » Un mariage télévisé et rien que d’y penser me donne des sueurs froides, mais je ne le précise pas. Parce que je suis invitée, c’est tout ce qui compte. « J’avance à mon rythme. Je dirais même que je m’en sors super bien. » Oui, c’est d’ailleurs pour ça qu’il m’arrive encore de faire d’horribles cauchemars dont je me réveille prise de tétanie, et de me laisser envahir par des attaques de panique en journée. Mais elle passeront, j’ai envie de m’en convaincre. « Ah mais si tu y as réfléchi c’est déjà bien, pas besoin de les écrire. Alors, ça donnait quoi ton cheminement de pensée ? Plutôt positif ou négatif finalement ce constat ? » Je déglutis, prise au piège. « Nope. Pas tant que tu n’auras pas affronté ça. Et n’essaie pas de mettre play quand même, je suis très douée pour spoiler quand j’en ai envie. » Et je n’ai même pas d'échappatoire possible. Je fixe mes mains qui jouent nerveusement avec le morceau de papier, avant de relever timidement mes yeux vers elle. « Pourquoi tu fais ça ? J’ai dit que je n’avais pas envie d’en parler, j’y arrive pas. » Ma voix est dénuée de reproches ou d’agressivité. Au contraire, il s’agit presque d’une supplique. « Je te l’ai dit, j’ai déjà pas soeur pour jouer à l’apprentie psychiatre avec moi. J’ai besoin d’une amie, pas d’une deuxième Hannah. » Je m’exprime à douceur, mais je prie pour qu’elle comprenne, parce que je moi je ne la comprend pas, son insistance.
Tout ce que Leah voulait, c’était que Lucia ouvre les yeux et réalise qu’elle méritait mieux que ce qu’elle s’infligeait. L’image qu’elle avait d’elle-même ressemblait beaucoup à celle que la brune avait également après sa relation, et même si leurs deux histoires n’étaient similaires qu’en quelques points, le fait qu’elle se rabaisse sans cesse était une conséquence directe de la relation qu’elle avait partagée avec son ex petit-ami. Et si la jeune femme ne connaissait encore que peu sa nouvelle colocataire, elle pouvait déjà voir un nombre incalculable de qualités que cette dernière ne semblait même pas réaliser avoir en sa possession. C’était là-dessus que Leah voulait intervenir, pour l’aider à s’ouvrir et à éprouver la confiance qu’elle méritait d’avoir en elle-même. Cela ne pourrait que se révéler bénéfiques dans ses futures relations, qu’elles soient professionnelles ou personnelles. Mais pour l’instant, la Whitemore se refermait comme une huître et semblait bien plus intéressée par son épisode que par une discussion qu’elle n’avait pas envie d’avoir, sans un petit coup de pouce de sa part bien entendu. Pourtant, si Leah avait été honnête avec elle-même, elle se serait souvenue qu’à l’époque, elle aussi refusait de parler à qui que ce soit de ce qu’elle avait traversé. Mais les circonstances étaient différentes et Lucia n’avait pas l’air d’avoir subi des violences physiques, ou alors elle cachait bien son jeu – mais la brunette était persuadée qu’elle s’en serait rendu compte. Décidée à prendre le taureau par les cornes, la jeune femme décida de faire la lumière sur cette histoire de psychiatre que la petite brune continuait de leur faire avaler alors qu’elle avait arrêté d’y aller depuis un bon moment déjà. La honte et la surprise s’affichèrent sur le visage de Lucia qui observa son interlocutrice comme si elle venait d’envahir son espace privé – oh, juste un peu – et celle-ci se justifia en expliquant comment elle avait découvert la vérité. Aucun détective privé n’avait été impliqué dans cette histoire et elle ne s’était pas lancée dans une filature rocambolesque, non. Simplement, elle avait voulu l’emmener faire du shopping pour lui remonter le moral après sa séance – ayant elle-même été une habituée des psys, qu’elle avait en horreur, précisons-le – et avait découvert qu’elle ne s’y trouvait tout simplement pas. Cette explication fit rougir une Lucia qui, comme à son habitude, se lança dans une tirade destinée à l’excuser alors qu’elle n’avait pas à le faire ; c’était sa vie. « Je suis désolée je… L’attention était adorable, j’aurais dû… Je me disais que ça ne concernait que moi, d’arrêter d’aller la voir. » Et elle avait parfaitement raison, Leah en était arrivée aux mêmes conclusions des années auparavant. Seulement, la brune était un peu triste qu’elle ne se soit pas suffisamment sentie en confiance pour lui en parler car après tout, elles avaient déjà beaucoup partagé sur ce sujet. C’était d’ailleurs la seule raison qui poussait Leah à s’investir autant pour elle. « Je n’aime pas la psychothérapie. Ma soeur passe déjà son temps à m’analyser dès qu’elle en a l’occasion et je déteste ça. » Quel enfer. Elle aussi avec des frères relativement envahissants lorsqu’ils s’y mettaient, et elle avait horreur de ça. « Je ne dis pas que tu étais obligée de m’en parler, comme tu le dis, ça ne regarde que toi. Mais je peux pas m’empêcher de me faire du soucis pour toi, je suis désolée. » Elle haussa les épaules dans un petit sourire qui était bien plus triste qu’elle ne l’aurait voulu. « Je te comprends, moi aussi je déteste la psychothérapie. Ça ne fonctionne pas avec tout le monde. Et tu devrais dire à ta sœur de se mêler de ses affaires. » Elle fronça le nez, désolée d’apprendre que la famille de Lucia était au moins aussi accaparante que la sienne par moment. La Whitemore continua d’enfoncer le clou en prétendant qu’elle parvenait à mettre cette histoire derrière elle, mais le fait qu’elle ait raturé cette liste jusqu’à la rendre illisible prouvait que ça n’était pas vraiment le cas, comme le lui fit remarquer Leah avec une pointe d’humour. « Lui c’est sûr qu’il a tourné la page, il l’a fait depuis des mois. » Son ton et son air indiquaient tous les deux que cette perspective ne l’enchantait pas plus que ça. « Et qu’est-ce qui t’empêche de faire pareil ? » Lui demanda-t-elle avec curiosité, cherchant à obtenir des réponses tout en la faisant réfléchir à voix haute. Était-elle encore amoureuse de lui ? Cela voulait dire qu’elle n’avait pas encore ouvert les yeux sur leur relation, et ça rendait les choses compliquées. « Qu’est ce que tu veux que je fasse de plus ? Je me suis trouvé un boulot, deux même. Je rencontre des gens, je me suis fait quelques amis, je suis même invitée à un mariage le week end prochain. » La petite brune énumérait tout ce qu’il y avait de positif dans sa vie désormais, qui lui permettait – en théorie – d’avancer. Mais elle-même ne semblait pas vraiment convaincue par ses propres paroles. « J’avance à mon rythme. Je dirais même que je m’en sors super bien. » Hein hein. « Je suis d’accord avec toi, tu as vraiment bien avancé depuis notre première rencontre et je suis ravie pour toi. Mais tu ne parles que de l’aspect professionnel… Moi je te parle du reste. » Elle esquissa un nouveau sourire destiné à lui montrer qu’elle n’était pas dans le jugement, et que cette discussion n’était pas une façon de critiquer sa façon de faire, loin de là. Mais elle évitait le sujet principal, celui qui intéressait Leah et qu’il fallait qu’elle affronte, pour son bien. Cette liste, c’était l’incarnation de ce qu’elle refusait de voir et c’était pour cette raison que la brunette le lui avait rendue, insistant sur son contenu pour la faire réagir. « Pourquoi tu fais ça ? J’ai dit que je n’avais pas envie d’en parler, j’y arrive pas. » Lucia semblait abattue, lui posant cette question sans formuler le moindre reproche, abandonnant tout signe de combattivité. La jeune femme plissa les lèvres, pas certaine de la meilleure approche pour lui répondre. Lui dire la vérité ? Se la jouer calme et éviter le sujet pour le remettre à une prochaine fois ? « Je te l’ai dit, j’ai déjà pas soeur pour jouer à l’apprentie psychiatre avec moi. J’ai besoin d’une amie, pas d’une deuxième Hannah. » Cette remarque suffit à faire s’affaisser les épaules de Leah, réalisant qu’elle avait tout faux en agissant ainsi avec elle. Parce qu’elle avait raison, elle se montrait à son tour bien trop invasive alors qu’elle ne lui avait rien demander. Sans le vouloir, elle avait adopté exactement le même comportement qu’elle exécrait chez les autres lorsqu’elle s’était retrouvée dans cette position de victime qu’elle haïssait. Son regard se voila et elle hésita avant de prononcer les paroles suivantes. « J’ai vécu quatre ans dans une relation abusive. Je suis passée par tout : violences physiques, psychologiques, abus en tout genre… Pour finalement finir dans le coma. » C’était un bref résumé et ça n’était même pas la fin de l’histoire, mais c’était tout ce qu’elle avait besoin de dire à Lucia pour l’instant. « Je me suis reconnue en toi, dans ta façon d’être vulnérable et de manquer de confiance, comme si quelqu’un te l’avait sapée en te faisant croire au jour le jour que tu ne valais rien. J’ai voulu t’aider à comprendre que c’était faux. » Pas besoin de s’étaler sur le fait qu’elle parlait de Lawrence, Lucia n’était pas stupide et elle comprendrait très vite où elle voulait en venir. Elle l’espérait en tout cas. Et si cette explication ne l’aidait pas à s’ouvrir, au moins elle aurait le mérite de ne plus la faire passer pour une femme intrusive, car elle n’était pas comme ça. C’était même l’inverse d’ailleurs.
ÂGE : 25 ans (28.03.99) - bélier ascendant taureau SURNOM : Meg généralement, "Barbie les emmerdes" pour Joséphine. STATUT : Elle a dit oui à Damon une première fois en novembre 2021, et à nouveau en novembre 2022. La seconde fois, plus personne n'avait de doigts croisés dans le dos. MÉTIER : Modèle photo, wannabe influenceuse et rôle principal du film "Nine" - adapté de la biographie à succès du même nom - sorti en salles en février 2024. En parallèle, en janvier 2024, elle a repris ses études après six ans d'interruption : cette fois, elle se dirige vers un bachelor en "Social Work" avec l’espoir d’un jour aider des gamins qui traversent les épreuves qu’elle a traversées enfant et adolescente. LOGEMENT : Megan, Damon et Bowie, le chien qui ne garde pas grand chose, ont d'emménagé en janvier au #283 Dornoch Terrace, à West End, dans une petite maison à la façade typiquement australienne. POSTS : 5711 POINTS : 410
TW IN RP : Négligence et retrait de l'enfant par les services sociaux / enfance dans le système, objectification de la femme, dépendance affective, fausse couche, infertilité et procréation médicalement assistée. ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : véritablement obsédée par l'idée de s'élever dans l'échelle sociale, elle s'y emploie sans penser aux dommages collatéraux › forte, passionnée, impatiente et déterminée, Megan est courageuse et têtue jusqu'à l'épuisement › balottée entre une mère toxicomane et alcoolique et plus de familles d'accueil qu'elle ne veut les compter, elle ne parle de son enfance à personne › spécialiste des fausses bonnes idées, Megan agit avant et réfléchit après › elle a un grand coeur, pourtant elle n'hésite pas à laisser derrière elle ceux qui deviennent pour elle des "poids morts" DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : darkgoldenrod. RPs EN COURS :
cosigan #41 ☆ you made me cry, i won't deny that. yes, we lied and told our friends that we were fine and played pretend but i'm so scared of being alone and you're the only one that feels like home. i'm just a mess, now I'm just a mess, and you're just the person that changed my life. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41
melly #5 ☆ are you a stranger ? but you seem so familiar, it's hard to explain. and maybe i'm broken, but my arms are wide open for you. and you'll never know it, but you're just like me. now you can't deny the times you lied and cried, you missed your mother. and I know, the story goes, you say you really tried, you didn't try at all. so now you hate the world, it hates you back is your excuse to fall.
joseegan #14 ☆ sometimes, baby, i'm so carefree, with a joy that's hard to hide. and then, sometimes, again it seems that all i have is worry, and then, you're bound to see my other side. but i'm just a soul whose intentions are good. oh lord, please don't let me be misunderstood.
meloh #14 ☆ you have my heart, and we'll never be worlds apart. when the sun shines, we'll shine together. told you i'll be here forever, said i'll always be your friend, took an oath, i'ma stick it out 'til the end. these fancy things will never come in between, you're part of my entity, here for infinity.
morigan #5 ☆ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.
RPs EN ATTENTE :
milo (scénario libre) ☆ there's always a joker in the pack, there's always a lonely clown. the poor laughing fool falls on his back and everyone laughs when he's down. there's always a funny man in the game, but he's only funny by mistake. and everyone laughs at him just the same, they don't see his lonely heart break.
La colocation, c’est être scrutée et observée, pas forcément avec de mauvaises intention : je sais que ce n’est le cas ni de Leah ni d’Eirlys, mais moi qui suis si secrète, et qui ressent si facilement la honte, j’ai dû mal à me faire à ça. Ou à m’y refaire plutôt, puisqu’en ayant grandi avec deux sœur il est difficile de garder son jardin secret, complètement secret justement. Bien sûr Hannah n’était pas du genre à fouiller mon journal intime, Gabrielle encore moins et elle était dénuée de toute tempérament intrusif, mais se cacher, échapper à ses erreurs est compliqué lorsqu’on ne vit pas seule. Depuis Lawrence, je dois constamment me rappeler que lorsqu’on m’interroge ce n’est pas forcément pour me demander de rendre des comptes. Je dois me rappeler que la plupart des gens ne veulent que mon bien et qu’il ne me jugeront pas en fonction de ce qui s’échappera de ma bouche. Ce n’est pas facile mais je m’y emploie, et ça c’est déjà un grand pas, puisqu’après ma rupture j’étais persuadée de n’être qu’une moins que rien et de ne pas mériter ce type d’attention. « Je ne dis pas que tu étais obligée de m’en parler, comme tu le dis, ça ne regarde que toi. Mais je peux pas m’empêcher de me faire du soucis pour toi, je suis désolée. » Mon cœur fond et je m’en veux encore plus. Leah se fait du soucis pour moi. Elle n’est pas en train de me demander de me justifier façon Lawrence. Contrairement à mon ex elle ne m’a pas suivie jusque chez la psy pour savoir si je m’y rendais bien, elle voulait me faire plaisir, elle ne m’a pas trouvée et elle s’est fait du souci. « Je te comprends, moi aussi je déteste la psychothérapie. Ça ne fonctionne pas avec tout le monde. Et tu devrais dire à ta sœur de se mêler de ses affaires. » J’esquisse un sourire gêné. « Tu vois que vous arrivez à vous mettre d’accord sur un point, Eirlys et toi. » Elle aussi pense que je devrais envoyer ma sœur balader. « Mais c’est assez compliqué comme ça avec Hannah. » Je suis contente de trouver quelqu’un qui me comprends. « Je déteste ça ouais. J’ai l’impression de devoir avancer, faire des progrès, je me sens minable quand je n’y arrive pas, ou pas assez vite. » Je ne suis pas faite pour ça.
Lawrence lui, il a avancé, c’est une certitude mais cette fois ci alors que je le dis, le constat me serre un peu moins le cœur que la fois précédente et, ce genre de petite victoire je les compte, parce qu’elles sont rares. « Et qu’est-ce qui t’empêche de faire pareil ? » Mon regard se perd dans le vide et j’aurais bien besoin d’un peu de glace, mais je n’ose pas la lui retirer des mains. « Je sais pas. J’y arrive je crois, mais doucement. » Et je pense que tant que je n’aurais pas accepté l’aspect nocif de notre relation, j’aurais du mal à guérir. « Je suis d’accord avec toi, tu as vraiment bien avancé depuis notre première rencontre et je suis ravie pour toi. Mais tu ne parles que de l’aspect professionnel… Moi je te parle du reste. » Je pince mes lèvres et tente mon plus bel air convaincant. « J’ai aussi dit que je m’étais fait des amis… » Je croise mes bras contre mon torse et l’observe, penaude. « Tu parles de relations ? Je suis pas prête pour ça. » Je crois que j’ai peur des hommes, et qu’il en faudra une d’une douceur exceptionnelle pour arriver à débloquer mes sentiments. « J’ai vécu quatre ans dans une relation abusive. Je suis passée par tout : violences physiques, psychologiques, abus en tout genre… Pour finalement finir dans le coma. » Ma bras tombent sur mes genoux, et je ne sais quoi répondre. Je l’observe avec de grands yeux ronds, et je déglutis difficilement. Comment peut-on vivre tout ça et se redresser ? Comment peut-elle en parler sans avoir les larmes aux yeux alors que les miens brillent lorsqu’elle m’en parle et que je ne suis pas la victime de tout ça ? « Je me suis reconnue en toi, dans ta façon d’être vulnérable et de manquer de confiance, comme si quelqu’un te l’avait sapée en te faisant croire au jour le jour que tu ne valais rien. J’ai voulu t’aider à comprendre que c’était faux. » J’ai la gorge qui se noue et je suis prise d’une bouffée d’affection, de reconnaissance. « Comment t’as fait pour… Pour réussir à te remettre de ça ? » Je baisse les yeux, honteuse d’être si curieuse. « Je suis désolée, je suis vraiment désolée que tout ça te soit arrivé. » Je ne sais pas comment réagir. « C’était il y a combien de temps ? » Est-ce pour ça qu’il lui fallait un nouveau logement si rapidement ? « T’es si forte… » Mon ton est empreint de respect et d’admiration. « Il m’a jamais frappée. Lawrence, il m’a jamais frappée. » Mes doigts se nouent ensemble et je baisse la tête, devant la confession de Leah, je n’ai besoin que d’une impulsion pour m’ouvrir, une toute petite. « Je te promets que c’est vrai. »
Affolée à l’idée que Lucia se sente piégée par son envie de l’aider à traverser cette passe alors qu’elle ignore elle-même être en plein dedans, Leah rattrapa comme elle pouvait le coup en lui expliquant que tout ceci n’avait pour but que d’être là pour elle, car elle était inquiète à son sujet. Et probablement qu’elle n’était pas la personne la plus indiquée, car elles se connaissaient à peine et que la brune lui avait à peine confié son ressenti sur ce qu’elle traversait, mais Leah ne pouvait s’en empêcher, pour un tas de raison. La première était évidente et était directement liée à sa propre histoire avec Camden, la rendant sensible à ce que la jeune femme avait traversé. La seconde, elle avait bien moins de mal à se l’avouer mais était probablement en relation avec cet instinct maternel qu’elle avait développé pendant des mois, la rendant extrêmement sensible alors même que l’objet de tout cet amour lui avait été enlevé par la vie avant qu’elle n’ait pu lui en donner. Ce besoin de protéger son entourage n’avait jamais été aussi fort et Lucia se trouvait bien malgré elle dans la ligne de mire de cette maman qui n’avait pas eu l’occasion de faire son deuil, pas encore. Pour l’instant elle se voilait la face et s’évertuait à penser que tout irait bien, essayant d’enfouir ce qui lui faisait mal et ce même si cela risquait de lui revenir en pleine figure à tout instant. Ses paroles semblèrent toucher la petite brune qui lui adressa un sourire un peu gêné alors que Leah lui confiait que la psychothérapie n’était pas non plus son truc à elle et que sa sœur devrait probablement lui lâcher un peu les basques. « Tu vois que vous arrivez à vous mettre d’accord sur un point, Eirlys et toi. » Très drôle. La jeune femme fronça le nez, amusée malgré elle en pensait à la troisième personne de leur trio qui, elle en était persuadée, ne serait jamais d’accord avec elle sur le moindre point. Presque par principe. « Si tu le lui dis, elle changera de camp et se mettra du côté d’Hannah. » La brunette esquissa un sourire avant de se reconcentrer sur la Whitemore qui semblait avoir des choses à dire sur sa relation avec sa sœur, justement. « Mais c’est assez compliqué comme ça avec Hannah. Je déteste ça ouais. J’ai l’impression de devoir avancer, faire des progrès, je me sens minable quand je n’y arrive pas, ou pas assez vite. » Leah avait eu la même sensation désagréable lorsqu’elle était sortie de l’hôpital après son coma et que la rééducation de son poignet n’avançait pas, tout simplement parce qu’elle envoyait paître tout le personnel médical à la moindre remarque sur sa relation ou sur le pourquoi du comment elle en était arrivée là. Une part d’elle savait que sa famille était seulement inquiète et désireuse de la voir sortir de ce cauchemar, surtout ses frères qui étaient les seuls au courant de cette histoire avec Camden – elle avait tenu à garder ses parents dans le flou à ce sujet. Ils avaient déjà suffisamment de préoccupation comme ça que pour s’inquiéter à propos de son ex-psychopathe, bien que ce dernier ne soit désormais plus un souci. « Je pense qu’elle ne veut que ton bien et que tu interprètes mal ses réactions. Mais ça n’empêche pas que tu sois en droit de te sentir comme ça… Mon conseil serait que tu lui en parles une bonne fois, en mettant les formes. » Elle n’était pas sans savoir que Lucia souffrait d’un cruel manque de confiance en elle qui l’handicapait lors de conversations de ce genre, mais il fallait qu’elle fasse face à sa sœur, sans quoi leur relation ne s’améliorerait jamais selon elle. Le sujet glissa enfin sur ce que la brune évitait, celui de Lawrence et de cette histoire sur laquelle elle restait bloquée malgré elle. « Je sais pas. J’y arrive je crois, mais doucement. » Comme à son habitude, Lucia n’avait pas l’air plus persuadée que ça de la véracité de ses propos, comme si elle répondait ce qu’il fallait par automatisme dans une tentative de rassurer ses proches, et elle-même aussi, peut-être. « Tu crois ? » Leah leva le nez de son pot de glace et l’interrogea du regard avec douceur, cherchant à la faire réfléchir à cette fameuse hésitation. « J’ai aussi dit que je m’étais fait des amis… Tu parles de relations ? Je suis pas prête pour ça. » Les bras croisés sur son torse, Lucia montra une attitude légèrement plus combative, ce qui fit sourire une nouvelle fois la jeune femme qui plongea sa cuillère – enfin, celle de Lucia – dans le pot de glace en haussant un sourcil amusé dans sa direction. « C’est pas moi qui en parle, c’est toi. » Elle pointa la cuillère dans sa direction, avant de reprendre plus sérieusement. « Tu n’as rencontré personne qui fasse passer ton Lawrence pour un misérable petit cafard ? » Violent le terme ? Oh si peu. Peut-être qu’il était temps qu’elle lui livre une partie de son passé à elle, pour qu’elle comprenne qui elle était – parce que ce passage de sa vie l’avait transformée et fait d’elle qui elle était aujourd’hui. Alors, Leah se lança dans un résumé de ce qu’elle avait traversé, tentant de choisir ses mots avec précaution afin de ne pas effrayer ou braquer la brune qui l’écoutait désormais avec attention, son visage se liquéfiant au fur et à mesure de ses paroles. « Comment t’as fait pour… Pour réussir à te remettre de ça ? » Les yeux brillants, elle l’observait presque comme si elle était une extraterrestre pour parvenir à parler de ça avec autant de stoïcisme, mais c’était parce qu’il lui était arrivé bien pire entre temps. « On ne s’en remet jamais totalement, mais avec le temps… et les bonnes personnes autour de toi, ça facilite la vie. J’ai retrouvé confiance en moi et je suis parvenue à refaire confiance aux autres aussi. » Elle lui adressa un petit sourire en haussant les épaules, espérant qu’elle parvienne à faire de même elle aussi. « Je suis désolée, je suis vraiment désolée que tout ça te soit arrivé. » Un nouvel haussement d’épaules vint ponctuer cette remarque, car encore aujourd’hui, Leah ne supportait pas cette compassion dans le regard de ses interlocuteurs – ce qui était d’ailleurs la raison qui la poussait à taire ce sujet la plupart du temps. Lucia était l’exception confirmant la règle. « C’était il y a combien de temps ? » La brune se mordit la lèvre en laissant son regard se perdre un instant dans le vide, le temps pour elle de réaliser que cela faisait déjà deux ans qu’elle était sortie du coma. Il n’était pas nécessaire de lui préciser que cette histoire avait eu un come-back il y a moins d’un an, ça aurait été trop long à expliquer et surtout, trop douloureux. Sa main se porta à son ventre sans même qu’elle ne s’en rende compte et elle leva finalement le nez vers Lucia pour lui répondre. « Il y a deux ans que ça s’est terminé. Le temps passe vite. » Elle montra ses dents, esquissant un sourire sans joie avant de replonger sa cuillère dans cette glace – qui était foutrement bonne, au passage. « T’es si forte… » Mouais. Leah secoua la tête, terminant de laisser la glace fondre sur sa langue. « Pas plus que toi. » Elle lui adressa un petit clin d’œil avant de se laisser aller contre le dossier du fauteuil et d’observer son amie sans se départir de son petit sourire en coin. « Il m’a jamais frappée. Lawrence, il m’a jamais frappée. Je te promets que c’est vrai. » La jeune femme essaya de ne pas réagir trop impulsivement à ce que la jeune femme venait de dire, ouvrant pour la première fois la brèche sur cette relation toxique qui avait été la sienne. « Et je suis contente de l’apprendre, vraiment, même si je m’en doutais. » Elle laissa sa phrase en suspens, avant de reprendre un peu plus sérieusement, plongeant ses yeux noisette dans ceux de son amie. « Mais… Il n’y a jamais eu des moments où tu t’es sentie… blessée ? » La violence n’était pas que physique, tout le monde le savait, et Lucia devait le savoir elle aussi.
ÂGE : 25 ans (28.03.99) - bélier ascendant taureau SURNOM : Meg généralement, "Barbie les emmerdes" pour Joséphine. STATUT : Elle a dit oui à Damon une première fois en novembre 2021, et à nouveau en novembre 2022. La seconde fois, plus personne n'avait de doigts croisés dans le dos. MÉTIER : Modèle photo, wannabe influenceuse et rôle principal du film "Nine" - adapté de la biographie à succès du même nom - sorti en salles en février 2024. En parallèle, en janvier 2024, elle a repris ses études après six ans d'interruption : cette fois, elle se dirige vers un bachelor en "Social Work" avec l’espoir d’un jour aider des gamins qui traversent les épreuves qu’elle a traversées enfant et adolescente. LOGEMENT : Megan, Damon et Bowie, le chien qui ne garde pas grand chose, ont d'emménagé en janvier au #283 Dornoch Terrace, à West End, dans une petite maison à la façade typiquement australienne. POSTS : 5711 POINTS : 410
TW IN RP : Négligence et retrait de l'enfant par les services sociaux / enfance dans le système, objectification de la femme, dépendance affective, fausse couche, infertilité et procréation médicalement assistée. ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : véritablement obsédée par l'idée de s'élever dans l'échelle sociale, elle s'y emploie sans penser aux dommages collatéraux › forte, passionnée, impatiente et déterminée, Megan est courageuse et têtue jusqu'à l'épuisement › balottée entre une mère toxicomane et alcoolique et plus de familles d'accueil qu'elle ne veut les compter, elle ne parle de son enfance à personne › spécialiste des fausses bonnes idées, Megan agit avant et réfléchit après › elle a un grand coeur, pourtant elle n'hésite pas à laisser derrière elle ceux qui deviennent pour elle des "poids morts" DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : darkgoldenrod. RPs EN COURS :
cosigan #41 ☆ you made me cry, i won't deny that. yes, we lied and told our friends that we were fine and played pretend but i'm so scared of being alone and you're the only one that feels like home. i'm just a mess, now I'm just a mess, and you're just the person that changed my life. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41
melly #5 ☆ are you a stranger ? but you seem so familiar, it's hard to explain. and maybe i'm broken, but my arms are wide open for you. and you'll never know it, but you're just like me. now you can't deny the times you lied and cried, you missed your mother. and I know, the story goes, you say you really tried, you didn't try at all. so now you hate the world, it hates you back is your excuse to fall.
joseegan #14 ☆ sometimes, baby, i'm so carefree, with a joy that's hard to hide. and then, sometimes, again it seems that all i have is worry, and then, you're bound to see my other side. but i'm just a soul whose intentions are good. oh lord, please don't let me be misunderstood.
meloh #14 ☆ you have my heart, and we'll never be worlds apart. when the sun shines, we'll shine together. told you i'll be here forever, said i'll always be your friend, took an oath, i'ma stick it out 'til the end. these fancy things will never come in between, you're part of my entity, here for infinity.
morigan #5 ☆ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.
RPs EN ATTENTE :
milo (scénario libre) ☆ there's always a joker in the pack, there's always a lonely clown. the poor laughing fool falls on his back and everyone laughs when he's down. there's always a funny man in the game, but he's only funny by mistake. and everyone laughs at him just the same, they don't see his lonely heart break.
M’ouvrir c’est compliqué. J’ai toujours aimé écouter et guider les autres, je suis même plutôt bonne je pense à cet exercice-là. J’ai de bonne qualité d’écoute, je suis un peu la championne du faites ce que je dis mais pas ce que je fais et je sais guider sans imposer, sans donner l’impression que je tente de prendre le contrôle de la situation. J’aime écoute parce que je m’intéresse à mon entourage, mais si je dois être honnête alors j’aime aussi écouter parce que cela m’évite de parler et de me confier. Je n’aime pas quand, sans que je m’y attende, toute l’attention d’une conversation bascule sur moi, et c’est ce qui me met si mal à l’aise dans la situation présente.
Alors je change de sujet, c’est une seconde nature chez moi, je parle d’Eirlys et de sa relation tumultueuse avec Leah, même si je ne désespère pas que notre colocation fonctionne un jour, il suffit simplement que les deux jeunes femmes mettent de l’eau dans leur vin comme je le fais de mon côté quasiment quotidiennement, mais c’est bien là que le bât blesse : mettre de l’eau dans son vin n’est ni le genre d’Eirlys ni le genre de Leah, bien que cette dernière soit un peu plus douce et moins butée. « Si tu le lui dis, elle changera de camp et se mettra du côté d’Hannah. » Je ne suis pas sure qu’Eirlys agisse comme elle le fait par esprit de contradiction. Elle est simplement certaine de ses convictions, au point de ne laisser personne les remettre en cause. « Tu regrettes toujours pas d’avoir emménagé avec nous sans la rencontre hein ? » Moi ça m’arrange, elle aurait peut-être fait marche arrière si elle en avait eu l’occasion, mais je ne veux pas qu’elle se sente mal dans l’appartement. « Je pense qu’elle ne veut que ton bien et que tu interprètes mal ses réactions. Mais ça n’empêche pas que tu sois en droit de te sentir comme ça… Mon conseil serait que tu lui en parles une bonne fois, en mettant les formes. » Bon, ma distraction n’aura été que de courte durée puisque, déjà et sans perdre le nord, Leah recentre sur moi et ma problématique. Mes problématiques serait certainement plus juste. « La dernière fois ça c’est pas super bien fini… » J’ai eu l’impression que ma sœur prenait mal tout ce que je pouvais dire. « Je vais la laisser venir à moi, je pense. » Non, je ne fuis pas du tout.
« Tu crois ? » La confiance règne en tout cas. Oui j’y crois, je ne sais pas si c’est parce que je veux m’en convaincre ou parce que c’est vrai, mais j’y crois. Elle semble remettre ça en question, moi je n’ai pas envie d’y penser, j’aime me convaincre que mes petits avancées constituent des efforts significatifs. « C’est pas moi qui en parle, c’est toi. » Mes bras contre ma poitrine, je me rends compte qu’elle m’a prise en faute. « Je suis sure que c’est là que tu voulais en venir. » Bien sûr que c’est là qu’elle voulait en venir. « Tu n’as rencontré personne qui fasse passer ton Lawrence pour un misérable petit cafard ? » Mes joues rougissent, pas de façon mignonne mais plus comme si j’étais prise d’exéma, et je m’enfonce un peu plus dans le canapé. Je pense à Swann et ses fossettes, Swann qui me plait même si je ne me l’avoue pas, mais on est vraiment juste amis« Non personne. » C’est un peu tôt en même temps non ? Au bout de combien de mois la société attendra-t-elle de moi que je me retrouve quelqu’un ? Au bout de combien de temps ma rupture plus-si-fraiche-que-ça cessera d’être une excuse ?
La passé de Leah, je ne m’y attendais pas. Elle me semble si forte que j’ai du mal à croire qu’elle ait laissé un homme lever la main sur elle, la battre pendant des mois, lui faire du mal au point de la blesser si gravement. Je ne sais pas quoi dire et je me sens idiote avec mes problèmes, ma confiance perdue et mes embrouilles familiales. « On ne s’en remet jamais totalement, mais avec le temps… et les bonnes personnes autour de toi, ça facilite la vie. J’ai retrouvé confiance en moi et je suis parvenue à refaire confiance aux autres aussi. » Ma lèvre tremble alors que je peine à assimiler ses confessions. J’ai mal pour elle, alors que ma sensibilité m’oblige à imaginer tout ce qui a pu lui arriver. « Comment t’as fait ? Pour refaire confiance aux autres ? »Aux hommes surtout. Elle est là ma principale interrogation, parce que j’ai du mal à m’imaginer laisser un homme toucher ma peau, encore plus de mal à m’imaginer à m’ouvrir à l’idée de faire l’amour à nouveau. La confiance en moi c’est une autre paire de manche, Lawrence l’a mise à mal mais je n’en ai jamais eu à revendre. « Il y a deux ans que ça s’est terminé. Le temps passe vite. » Deux ans. Je digère l’information la bouche entrouverte, toujours sous le choc. « Pas plus que toi. »Bien sûr que si. Je ne comprends toujours pas comment tout ça a pu arriver à une fille aussi forte que Leah. Moi, je suis le genre de fille de laquelle tout le monde dirait ce n’est pas bien surprenant, j’ai toujours su qu’elle était influençable et manipulable.. Leah, elle me parait avoir une force de caractère qui rend impossible d’imaginer ça. Je ne veux pas que ma pitié lui fasse du mal, alors je tente de réfréner mes instincts, ceux qui me hurlent de la prendre dans mes bras. « Et je suis contente de l’apprendre, vraiment, même si je m’en doutais. » Je hoche la tête gravement, penaude, et mal à l’aise. Sa confession m’a poussée à m’ouvrir, mais je ne suis pas plus à l’aise à l’idée que précédemment. « Mais… Il n’y a jamais eu des moments où tu t’es sentie… blessée ? » Je baisse les yeux et mes doigts jouent avec et déchirent le ticket de caisse en de plus en plus de petits morceaux. Elle vient d’avouer l’inavouable et moi je ne suis même pas capable de parler de ce choses qui, en comparaison avec ce qu’elle-même a vécu, ne sont que des idioties ? « Si, parfois… » Je n’ose pas relever mon regard vers le sien. « Il avait la critique facile… Il était blessant parfois mais il s’excusait toujours après. » Sauf que les failles qu’ils ouvraient ne se refermaient jamais complètement, elle. Sauf que le fait que je ne sois qu’une moins que rien, il l’a trop dit pour que je ne finisse pas par y croire. « Il était très jaloux tu sais, et moi je voulais trop lui plaire. Je me suis laissé faire, c’est moi qui lui ai donné le mot de passe de mes réseaux sociaux, qui lui ai laissé l’accès libre à mon téléphone… » C’est moi qui lui ai laissé le droit de choisir avec qui je pouvais garder contact et qui je devais supprimer de mon répertoire. Les amis que j’avais le droit de voir et ceux qu’il préférait que je ne fréquente pas. Moi qui me suis pliée à sa demander de lui envoyer un message quand je quittais l’appartement pour lui dire ce que j’allais faire et avec qui, et de le tenir au courant toutes les heures si ce n’est toutes les demies heures. « J’aurais pu dire non… » Il était blessant, bien sûr qu’il l’était quand il me répétait que je n’avais aucune ambition et que j’avais de la chance d’être avec lui. Bien sûr qu’il l’était lorsqu’il me traitait de godiche, d’idiote, lorsqu’il m’arrachait des mains ce que j’étais en train de faire pour le faire mieux, qu’il s’agisse de la cuisine, de ranger notre dressing ou d’autres idioties dans ce genre. « Il entrait dans des colères noires pour des choses que je ne comprenais pas, que je parle à une amie qu’il n’appréciait pas, que je passe trop de temps au téléphone avec Hannah. » Il m’a progressivement éloignée de ma famille, entre ses accès de colères et les doutes qu’il a insinué dans ma tête, me répétant à quel point les miens m’abimait en nourrissant pour moi de trop hautes ambitions. « Mais ça a rien à voir… » Rien à voir avec ce qu’il lui est arrivé à elle. J’essuie les quelques larmes qui ont coulé sur mes joues et je me répète, comme l’avait conseillé ma psychiatre, que c’est faux, que je ne suis pas une moins que rien.
Le sujet de leur troisième colocataire – même si, techniquement, elle était la dernière arrivée – était le genre de conversation qui pouvait être nourrie durant des heures entières, surtout lorsqu’il s’agissait de la relation tumultueuse qui liait Leah et Eirlys. « Tu regrettes toujours pas d’avoir emménagé avec nous sans la rencontre hein ? » La question méritait effectivement d’être posée, tout simplement parce que Lucia avait volontairement éclairci le tableau concernant la jeune femme et ses convictions, sans doute parce qu’elle savait parfaitement que d’étaler la vérité aurait probablement fait fuir la brunette. Pourtant, il y avait de fortes chances pour que ça n’ait pas impacté négativement sa décision, tout simplement parce qu’elle avait enfin trouvé un toit, ce qui lui permettait de partir avant de devoir faire face à nouveau à Stephen. Ce n’était pas Eirlys et sa jungle qui auraient pu l’empêcher de passer le cap, c’était un fait certain. « Non, promis. Il faut juste qu’on s’habitue l’une à l’autre, ce n’est pas toujours facile de vivre en communauté. » Surtout quand l’un des membres de ladite communauté vous faisait culpabiliser à chaque minute passée sous la douche. Mais Eirlys n’était pas Stephen, ce qui la poussait officiellement en tête de liste dans ce choix qui n’en avait jamais vraiment été un. « La dernière fois ça c’est pas super bien fini… Je vais la laisser venir à moi, je pense. » Quelque chose lui disait que ses rapports avec Hannah risquaient de rester compliqués encore un moment, surtout si aucune d’elle ne se décidait à réellement faire le premier pas dans le but d’arranger les choses. « C’est toi qui vois, c’est ta sœur. Tu la connais mieux que moi. » Lança-t-elle dans un petit sourire, même si Lucia avait l’air au moins aussi paumée qu’elle lorsqu’il s’agissait de gérer ses relations – peu importe lesquelles. « Je suis sure que c’est là que tu voulais en venir. » Bien entendu. « C’est possible. » Concéda-t-elle en lui faisant un petit clin d’œil, toujours décidée à poursuivre cette conversation sous le signe de la légèreté, même si elle espérait que Lucia s’ouvre un peu plus que la dernière fois. La brune l’interrogea ensuite sur sa potentielle vie amoureuse, déclenchant une vague de rougeur chez la jeune Whitemore qui eut bien du mal à camoufler son malaise. « Non personne. » Leah haussa un sourcil, pas tout à fait convaincue par cette réponse qui avait été sortie un peu abruptement, et qui surtout, ne collait pas au visage cramoisi qui était celui de la brunette. « Vraiment ? Personne ? » Insista-t-elle avec une lueur amusée dans les yeux qu’elle perdit bien vite lorsqu’elle décida d’expliquer en quelques mots ce qui lui était arrivé à elle aussi, essayant ainsi de mettre en lumière le côté abusif de la relation que Lucia avait vécue avec ce Lawrence. Ce n’était pas le même degré de violence, mais tout de même. Il avait sapé le peu de confiance qu’elle avait en elle et encore maintenant, elle n’arrivait pas à passer au-dessus. La jeune femme sembla réellement choquée par ces aveux sur son passé, et la jeune femme tenta de lui expliquer que si elle était parvenue à refaire confiance, alors elle y arriverait-elle aussi. Il fallait du temps, et c’était bien normal. « Comment t’as fait ? Pour refaire confiance aux autres ? » Leah haussa légèrement les épaules, n’ayant pas vraiment de réponse toute faite à lui donner, même si elle aurait bien aimé avoir un manuel à suivre pour ce genre de circonstances malheureuses. « J’en sais trop rien. J’ai rencontré mon ex, et c’est grâce à lui que j’ai réussi à me défaire de cette impression d’être toujours en dessous de tout. » Elle esquissa un petit sourire triste, se rappelant sans peine de tous les bons moments qu’elle avait passé avec lui avant que sa vie ne prenne un tournant à cent quatre-vingts degrés, sonnant ainsi la fin d’une histoire qui aurait sans doute mérité d’être vécue si les choses en avaient été autrement. Mais rien ne servait de ressasser le passé, elle l’avait assez fait. Leah fut ravie de constater que Lucia en profita pour mettre en parallèle sa propre relation, arguant qu’il ne l’avait jamais violentée physiquement, même si son hésitation laissait entendre qu’il y avait tout de même quelque chose à dire sur ce Lawrence et sa façon de traiter les femmes. « Si, parfois… Il avait la critique facile… Il était blessant parfois mais il s’excusait toujours après. » La brune se tendit, osant à peine bouger tandis que la jeune femme mettait enfin des mots sur ce qu’elle avait traversé ; une première. « Il était très jaloux tu sais, et moi je voulais trop lui plaire. Je me suis laissé faire, c’est moi qui lui ai donné le mot de passe de mes réseaux sociaux, qui lui ai laissé l’accès libre à mon téléphone… J’aurais pu dire non… » Une moue étira les lèvres de Leah alors qu’elle entendait son amie prendre la place toute indiquée de la coupable, celle qui était en faute parce qu’elle aurait pu mais qu’elle ne l’avait pas fait. « Oui tu aurais pu, c’est vrai, mais tu ne t’imaginais pas qu’il utiliserait ces informations pour te contrôler, pour contrôler qui tu voyais et à qui tu parlais. C’est pas ta faute, tu dois pas t’excuser d’être tombée amoureuse. Tu ne dois pas t’excuser tout court. » Ajouta-t-elle en attrapant sa main, décidée à maintenir le contact alors que cette conversation semblait lui donner envie de remettre tout ce qu’elle avait mangé sur sa journée. « Il entrait dans des colères noires pour des choses que je ne comprenais pas, que je parle à une amie qu’il n’appréciait pas, que je passe trop de temps au téléphone avec Hannah. Mais ça a rien à voir… » Oh. Les larmes coulèrent le long de ses joues et les yeux de Leah prirent eux aussi une légère coloration rougeâtre tandis qu’elle se concentrait pour ne pas suivre les traces de Lucia en laissant des larmes tracer des sillons salés le long de ses joues. « Nos deux histoires ne sont pas comparables Lucia, mais ce n’est pas pour ça que tu dois minimiser les choses. » Elle se mordit légèrement la lèvre. « Tu es une jeune femme brillante et indépendante, personne ne devrait avoir à te dire à qui tu peux parler, ou pire, pendant combien de temps. » Elle secoua la tête, dépitée. Elle s’était doutée de tout ça, mais c’était une autre histoire de l’entendre dire de la bouche de Lucia.
ÂGE : 25 ans (28.03.99) - bélier ascendant taureau SURNOM : Meg généralement, "Barbie les emmerdes" pour Joséphine. STATUT : Elle a dit oui à Damon une première fois en novembre 2021, et à nouveau en novembre 2022. La seconde fois, plus personne n'avait de doigts croisés dans le dos. MÉTIER : Modèle photo, wannabe influenceuse et rôle principal du film "Nine" - adapté de la biographie à succès du même nom - sorti en salles en février 2024. En parallèle, en janvier 2024, elle a repris ses études après six ans d'interruption : cette fois, elle se dirige vers un bachelor en "Social Work" avec l’espoir d’un jour aider des gamins qui traversent les épreuves qu’elle a traversées enfant et adolescente. LOGEMENT : Megan, Damon et Bowie, le chien qui ne garde pas grand chose, ont d'emménagé en janvier au #283 Dornoch Terrace, à West End, dans une petite maison à la façade typiquement australienne. POSTS : 5711 POINTS : 410
TW IN RP : Négligence et retrait de l'enfant par les services sociaux / enfance dans le système, objectification de la femme, dépendance affective, fausse couche, infertilité et procréation médicalement assistée. ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : véritablement obsédée par l'idée de s'élever dans l'échelle sociale, elle s'y emploie sans penser aux dommages collatéraux › forte, passionnée, impatiente et déterminée, Megan est courageuse et têtue jusqu'à l'épuisement › balottée entre une mère toxicomane et alcoolique et plus de familles d'accueil qu'elle ne veut les compter, elle ne parle de son enfance à personne › spécialiste des fausses bonnes idées, Megan agit avant et réfléchit après › elle a un grand coeur, pourtant elle n'hésite pas à laisser derrière elle ceux qui deviennent pour elle des "poids morts" DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : darkgoldenrod. RPs EN COURS :
cosigan #41 ☆ you made me cry, i won't deny that. yes, we lied and told our friends that we were fine and played pretend but i'm so scared of being alone and you're the only one that feels like home. i'm just a mess, now I'm just a mess, and you're just the person that changed my life. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41
melly #5 ☆ are you a stranger ? but you seem so familiar, it's hard to explain. and maybe i'm broken, but my arms are wide open for you. and you'll never know it, but you're just like me. now you can't deny the times you lied and cried, you missed your mother. and I know, the story goes, you say you really tried, you didn't try at all. so now you hate the world, it hates you back is your excuse to fall.
joseegan #14 ☆ sometimes, baby, i'm so carefree, with a joy that's hard to hide. and then, sometimes, again it seems that all i have is worry, and then, you're bound to see my other side. but i'm just a soul whose intentions are good. oh lord, please don't let me be misunderstood.
meloh #14 ☆ you have my heart, and we'll never be worlds apart. when the sun shines, we'll shine together. told you i'll be here forever, said i'll always be your friend, took an oath, i'ma stick it out 'til the end. these fancy things will never come in between, you're part of my entity, here for infinity.
morigan #5 ☆ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.
RPs EN ATTENTE :
milo (scénario libre) ☆ there's always a joker in the pack, there's always a lonely clown. the poor laughing fool falls on his back and everyone laughs when he's down. there's always a funny man in the game, but he's only funny by mistake. and everyone laughs at him just the same, they don't see his lonely heart break.
« Non, promis. Il faut juste qu’on s’habitue l’une à l’autre, ce n’est pas toujours facile de vivre en communauté. » Un large sourire étire mes lèvres et je me contente de hocher doucement la tête. Je suis convaincue que les deux jeunes femmes sont toutes les deux de belles personnes (je suis convaincue que 99% de la population est constituée de bonnes personnes mais ça c’est une autre histoire), et rien ne me ferait plus plaisir que de les voir s’entendre. Elles sont différentes, c’est clair, mais je suis très différente des deux autres moi même non ? Je ne vois pas pourquoi (outre le fait qu’elles soient aussi têtues l’une que l’autre) elle ne pourraient pas finir par s’entendre, même si je dois les y forcer. « C’est une chouette fille tu sais. Une chouette fille avec pas mal de conviction, mais elle ferait pas de mal à une mouche... » … Et moi c’est exactement ce dont j’ai besoin en ce moment. Et en plus Eirlys ne prend pas le parti d’Hannah dans notre querelle, et ça c’est un énorme bon point pour elle. « C’est toi qui vois, c’est ta sœur. Tu la connais mieux que moi. » Est-ce encore le cas ? Une vague de tristesse me traverse et pointe sur mon visage l’espace d’un fugace instant.
Est-ce encore le cas ? Non.
Mais ça le deviendra à nouveau. Comme je suis prête à forcer Eirlys et Leah à s’apprécier, je suis prête à forcer mon retour dans la vie de ma soeur. Quand elle sera prête. Quand je serai prête. « T’as déjà eu l’impression que des gens que tu connaissaient par coeur sont devenus des étrangers ? » Ou en tout cas, que tu est devenue une étrangère à leurs yeux ? Comment Hannah peut-elle me traiter comme ça ? Comme si notre complicité n’avait jamais existée ? Et comment cette conversation à propos de ma famille est-elle devenue un interrogatoire sur ma vie privée ? « C’est possible. » Je la dévisage en plissant le nez, d’un air qui signifie clairement pas à moi. « Vraiment ? Personne ? » Mes deux mains enroulées autour du plaid, je le tortille de malaise. « J’ai pas vraiment rencontré quelqu’un. » Enfin si, je l’ai rencontré techniquement, mais il n’est pas quelqu’un, Swann n’est qu’un ami. Je suis sûre qu’il me voit comme ça. Même si on a passé une soirée géniale après le mariage. Même si je me suis sentie vraiment bien en sa présence. « Y’a quelqu’un avec qui j’aime beaucoup passer du temps. Ok, il me plait. Mais on est juste amis. » Mais on ne pousse pourtant pas de soupir de soulagement lorsqu’on apprend qu’un ami est célibataire, si ?
Je ne suis pas prête à fréquenter un homme de toute façon, et je ne le serai pas tant que je n’aurai pas accepté ce que j’ai vécu, accepté de mettre le mot d’abus sur ma relation avec Lawrence, accepté qu’il m’est arrivé quelque chose de grave et que j’ai besoin d’aller mieux. Faire l’autruche ne fonctionnera pas indéfiniment, et Leah semble en être convaincue aussi. « J’en sais trop rien. J’ai rencontré mon ex, et c’est grâce à lui que j’ai réussi à me défaire de cette impression d’être toujours en dessous de tout. » Lorsqu’elle me raconte son histoire, je me sens immédiatement horriblement mal et honteuse. Qu’est-ce que quelques surnom méchant lorsqu’en face de moi j’ai une femme qui a été battue et qui a failli y laisser la vie ? Comment arrive-t-elle à en parler avec un tel détachement ? Comment a-t-elle réussi à se lancer dans une relation après ça ? A faire confiance ? J’ai besoin des réponses à toutes ces questions, mais la brune n’est pas psychiatre, et je n’ai pas envie de remuer toutes ces choses qui sont certainement douloureuses pour elle. « Tu as eu de l’aide ? Un médecin ? » Un psychiatre, même si je me refuse à prononcer le mot. « T’as participé à des groupes de parole ? » Toutes ces choses que j’ai envisagée, testées pour certaines, et repoussées comme ne me convenant pas. Peut-être qu’elle a essayé. Peut-être qu’elle ça l’a sauvée.
J’ignore ce qui me pousse à me livrer un peu plus. Peut-être est-ce l’envie de lui prouver que par rapport à elle, je n’ai rien vécu de tel. Peut-être que je cherche à la rassurer, à relativiser.
Peut-être simplement que pour la première fois j’ai l’impression d’avoir en face de moi quelqu’un qui comprend.
Qui qu’il en soit je parle, je parle plus que je ne l’aurais voulu, et je n’arrive pas à supporter le poid de son regard alors que je me livre. Lorsque les larmes me montent, je me dis reprends toi Lucia, il est arrivé bien pire à Leah et je me sens plus coupable encore. « Oui tu aurais pu, c’est vrai, mais tu ne t’imaginais pas qu’il utiliserait ces informations pour te contrôler, pour contrôler qui tu voyais et à qui tu parlais. C’est pas ta faute, tu dois pas t’excuser d’être tombée amoureuse. Tu ne dois pas t’excuser tout court. » Je secoue la tête. Bien sûr que j’ai des excuses à présenter, à ma famille, à ceux que j’ai laissé derrière, à Annie, à tout ceux qui ont été blessés parce que moi j’ai été aveugle. « Tu comprends pas. Il m’a jamais menacée, il m’a pas violentée, il... » Je relève vers elle est yeux baignés de larmes. Il quoi ? Comment expliquer cette situation qui, lentement, m’a étranglée jusqu’à ce que je n’arrive plus à m’en sortir, plus à respirer. « Je pouvais pas vivre sans lui c’est tout. » Doucement j’attrape l’ourlet de mon t-shirt pour le remonter le long de mon flanc, jusqu’au dessous de mon soutien gorge, là où j’ai marqué ma peau de la date de notre rencontre. « J’étais idiote tu comprends. Je l’ai même mis là. » Et lui n’en avait rien à foutre, évidemment. Ses foutues chansons parlaient même pas de moi. « Nos deux histoires ne sont pas comparables Lucia, mais ce n’est pas pour ça que tu dois minimiser les choses. » Comment ne pas le faire, face à une jeune femme qui a été violentée jusqu’au coma ? Comment ne pas avoir l’impression d’être idiote, parce que mon petit ami ne me laissait pas sortir, ou exigeait de savoir avec qui et où j’allais ? Il m’insultait ? Me rabaissait ? Le sien l’a cognée pendant quatre ans ? « Tu es une jeune femme brillante et indépendante, personne ne devrait avoir à te dire à qui tu peux parler, ou pire, pendant combien de temps. » Je le sais. La honte que je ressens à cet instant, c’est parce que je le sais. « Je pensais… Je pensais que c’était pas grave. Au début... » Que dire de plus ? De plus éloquent, plus convaincant ? Que dire qui aurait du sens face à sa tragédie et à ma bêtise ? Je suis beaucoup de choses. Mais brillante, certainement pas.
« C’est une chouette fille tu sais. Une chouette fille avec pas mal de conviction, mais elle ferait pas de mal à une mouche... » Sur ce point-là, Leah n’avait pas le moindre doute. Accorder autant d’importance à des plantes vertes devait forcément impliquer une grande compassion pour les êtres humains en général, sans quoi cette fille avait réellement un grain pour préférer ses orties aux humains. « Je m’en doute, ça saute aux yeux. Ce qui me dérange, c’est son besoin de nous imposer ses idéaux comme si c’était forcément la seule voie à suivre. Elle n’a aucune notion de libre-arbitre, je suis presque sûre qu’elle a été dictateur dans une autre vie. » Il s’agissait d’une plaisanterie, mais dans le fond, elle n’en pensait pas moins. Le sujet glissa sur Hannah, la sœur de Lucia, qui représentait une source d’angoisse chez la jeune femme depuis qu’elle était revenue en ville. Leah savait que la situation était tendue, en dépit des nombreuses excuses formulées par la petite brune, mais la jeune Whitemore semblait malgré tout confiante quant à un arrangement de la situation. « T’as déjà eu l’impression que des gens que tu connaissaient par coeur sont devenus des étrangers ? » Leah réfléchi quelques secondes à sa question, laissant ses souvenirs douloureux remonter lentement à la surface. Stephen s’était mué en un espèce de mur sur lequel rebondissaient toutes ses paroles, rompant ainsi le canal de communication qui était essentiel au bon fonctionnement de leur couple et qui avait ainsi précipité la fin de celui-ci. La perte d’Aaron aurait pu les rendre plus fort, mais chaque réaction avait été une étape supplémentaire au creusement du trou dans lequel ils avaient tous les deux sombré. Et si elle remontait plus loin, c’était probablement elle qui s’était souvent comportée comme une étrangère face aux différentes épreuves que la vie lui avait envoyée. Avec Camden, elle avait été obligée de prendre de la distance vis-à-vis de ses proches afin de ne pas les alerter sur sa situation. Et ensuite, elle était devenue relativement froide et distante lorsqu’elle avait perdu son bébé, en proie à une dépression qu’elle n’acceptait pas et qui n’existait pas à ses yeux. En bref, la jeune femme était plutôt mitigée. « Par moment, oui. Rien de similaire à ta situation, mais je vois ce que tu veux dire. Et si tu veux mon avis, ce n’est qu’une façade due à la distance créée pendant ton absence. » Elle lui adressa un petit sourire rassurant avant de tenter d’en apprendre davantage sur la vie amoureuse de Lucia – déjà essayer de savoir si elle existait ou non – en insistant un rien dès qu’elle sentit la petite brune faillir dans sa défense. « J’ai pas vraiment rencontré quelqu’un. » Pas vraiment, hein ? « Y’a quelqu’un avec qui j’aime beaucoup passer du temps. Ok, il me plait. Mais on est juste amis. » Juste amis. Ben voyons. Les gestes nerveux et la moue un brin coupable de Lucia étaient des indicateurs qui lui prouvaient que s’il s’agissait effectivement d’une amitié pour l’instant, elle devait probablement espérer que cette relation se mue en quelque chose de plus profond. « Il s’appelle comment ? » Demanda-t-elle dans un grand sourire, s’approchant un rien vers l’avant pour montrer à son amie qu’elle était réellement intéressée. Il fallait que Lucia s’ouvre un peu, et dans un soucis de réciprocité, elle lui raconta sa propre histoire – ce qui ne manqua pas de déclencher un air horrifié sur le visage de la brunette. « Tu as eu de l’aide ? Un médecin ? » La jeune femme haussa les épaules, repensant à sa sortie de l’hôpital deux ans plus tôt. « On m’a obligée à voir un psy quand je suis sortie du coma. Mais j’ai très vite arrêté, il avait tendance à me donner l’impression que j’étais une espèce de victime qui avait cherché à se retrouver dans cette situation. » Elle leva les yeux au ciel. « J’ai un gros problème avec la condescendance, et c’est malheureusement le traitement de faveur auquel j’ai eu droit pendant des mois après ma sortie de l’hôpital. » Elle fit la moue avant de replonger sa cuillère dans son pot de glace. « T’as participé à des groupes de parole ? » Seigneur, non jamais. Elle secoua la tête à la négative. « Je t’avoue que ça n’a jamais été mon truc de m’étaler en public sur ce que j’ai traversé. Tout ce que je voulais, c’était mettre tout ça derrière moi et passer à autre chose. Mais chaque personne réagit différemment, évidemment. » Ajouta-t-elle dans un sourire à son intention, ne voulant pas qu’elle se sente mal à l’idée de côtoyer ces groupes de parole auxquels elle faisait justement allusion. Lucia commença enfin à s’ouvrir, laissant même quelques sanglots venir ponctuer ses paroles alors qu’elle se laissait enfin aller à discuter de lui, de ce Lawrence et de la relation qu’ils avaient partagée et qui avait été ponctuée d’abus en tout genre à l’égard de la petite brune. « Tu comprends pas. Il m’a jamais menacée, il m’a pas violentée, il... Je pouvais pas vivre sans lui c’est tout. » Leah plissa les lèvres, sentant les larmes lui monter à elle aussi tandis qu’elle observait Lucia, ce reflet d’elle-même il y a quelques années, prenant doucement conscience de l’impensable. « J’étais idiote tu comprends. Je l’ai même mis là. » Elle releva sa blouse afin de dévoiler un tatouage lié à ce type qui devait probablement encore hanter ses nuits, et Leah laissa son regard s’arrêter sur cette marque au fer rouge qu’elle s’était elle-même infligée au nom d’un amour potentiellement à sens unique. « On ne réfléchit pas quand on est amoureuse Lucia, tu ne peux pas te torturer pour ça… Le passé appartient au passé désormais, il faut que tu te concentres sur ton futur et que tu prennes conscience de tout ça. » Elle lui adressa un nouveau sourire, tentant de lui faire comprendre que si leurs histoires étaient différentes sur la forme, cela ne voulait pas dire qu’elle devait minimiser ce qui lui était arrivé à elle. « Je pensais… Je pensais que c’était pas grave. Au début... » Doucement, Leah déposa sa glace sur la table basse du salon et s’approcha de Lucia pour la serrer dans ses bras l’espace d’un instant afin qu’elle comprenne qu’elle était là pour elle, qu’elle se confie ou non. Elle se redressa ensuite et plongea son regard dans le sien avec gravité. « Tu veux en parler ? » Il n’y avait aucune obligation, mais quelque chose lui disait que ça lui ferait du bien.
ÂGE : 25 ans (28.03.99) - bélier ascendant taureau SURNOM : Meg généralement, "Barbie les emmerdes" pour Joséphine. STATUT : Elle a dit oui à Damon une première fois en novembre 2021, et à nouveau en novembre 2022. La seconde fois, plus personne n'avait de doigts croisés dans le dos. MÉTIER : Modèle photo, wannabe influenceuse et rôle principal du film "Nine" - adapté de la biographie à succès du même nom - sorti en salles en février 2024. En parallèle, en janvier 2024, elle a repris ses études après six ans d'interruption : cette fois, elle se dirige vers un bachelor en "Social Work" avec l’espoir d’un jour aider des gamins qui traversent les épreuves qu’elle a traversées enfant et adolescente. LOGEMENT : Megan, Damon et Bowie, le chien qui ne garde pas grand chose, ont d'emménagé en janvier au #283 Dornoch Terrace, à West End, dans une petite maison à la façade typiquement australienne. POSTS : 5711 POINTS : 410
TW IN RP : Négligence et retrait de l'enfant par les services sociaux / enfance dans le système, objectification de la femme, dépendance affective, fausse couche, infertilité et procréation médicalement assistée. ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : véritablement obsédée par l'idée de s'élever dans l'échelle sociale, elle s'y emploie sans penser aux dommages collatéraux › forte, passionnée, impatiente et déterminée, Megan est courageuse et têtue jusqu'à l'épuisement › balottée entre une mère toxicomane et alcoolique et plus de familles d'accueil qu'elle ne veut les compter, elle ne parle de son enfance à personne › spécialiste des fausses bonnes idées, Megan agit avant et réfléchit après › elle a un grand coeur, pourtant elle n'hésite pas à laisser derrière elle ceux qui deviennent pour elle des "poids morts" DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : darkgoldenrod. RPs EN COURS :
cosigan #41 ☆ you made me cry, i won't deny that. yes, we lied and told our friends that we were fine and played pretend but i'm so scared of being alone and you're the only one that feels like home. i'm just a mess, now I'm just a mess, and you're just the person that changed my life. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41
melly #5 ☆ are you a stranger ? but you seem so familiar, it's hard to explain. and maybe i'm broken, but my arms are wide open for you. and you'll never know it, but you're just like me. now you can't deny the times you lied and cried, you missed your mother. and I know, the story goes, you say you really tried, you didn't try at all. so now you hate the world, it hates you back is your excuse to fall.
joseegan #14 ☆ sometimes, baby, i'm so carefree, with a joy that's hard to hide. and then, sometimes, again it seems that all i have is worry, and then, you're bound to see my other side. but i'm just a soul whose intentions are good. oh lord, please don't let me be misunderstood.
meloh #14 ☆ you have my heart, and we'll never be worlds apart. when the sun shines, we'll shine together. told you i'll be here forever, said i'll always be your friend, took an oath, i'ma stick it out 'til the end. these fancy things will never come in between, you're part of my entity, here for infinity.
morigan #5 ☆ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.
RPs EN ATTENTE :
milo (scénario libre) ☆ there's always a joker in the pack, there's always a lonely clown. the poor laughing fool falls on his back and everyone laughs when he's down. there's always a funny man in the game, but he's only funny by mistake. and everyone laughs at him just the same, they don't see his lonely heart break.
« Je m’en doute, ça saute aux yeux. Ce qui me dérange, c’est son besoin de nous imposer ses idéaux comme si c’était forcément la seule voie à suivre. Elle n’a aucune notion de libre-arbitre, je suis presque sûre qu’elle a été dictateur dans une autre vie. » Je hausse les épaules en souriant, bien trop innocente pour penser à me plaindre du comportement d’Eirlys, notre troisième colocataire. Est-ce que je trouve qu’elle abuse parfois ? Oui bien sur, elle est allée jusqu’à entrer dans la salle de bain pendant que je prenais ma douche pour couper l’eau, à m’interdire de faire des machine à moitié vide alors que mon pull préféré était sale, et milite tous les jours pour que j’utilise des produits de beauté plus sains et qui respectent l’environnement. Est-ce mal, de préférer les déodorant en aérosol parce que ceux en billes ne servent à rien ? J’ai pas l’impression d’assassiner un ours polaire moi, je veux juste sentir bon toute la journée. Parfois et dans un tout autre registre son intransigeance me fait penser à celle de ma soeur, mais ça c’est un autre problème. Et c’est naturellement que ce problème fait son apparition sur le devant de la scène. « Par moment, oui. Rien de similaire à ta situation, mais je vois ce que tu veux dire. Et si tu veux mon avis, ce n’est qu’une façade due à la distance créée pendant ton absence. » J’essaye d’analyse ses propos et dans un sourire, je commence par un « Je savais pas que t’étais psy. » Je pourrais lui tirer la langue et je serais alors la plus belle imitation de la petite peste insupportable. Mais je penche finalement la tête sur le côté, la posant contre mon épaule. « Tu sais j’ai peur parfois, souvent en fait. Qu’on retrouve jamais ce qu’on a eu. » Je ne le rajoute pas mais je le pense : Hannah était ma meilleure amie, aussi loin que je m’en souvienne.
A elle j’aurais parlé de Swann et de ses fossette. A elle j’aurais expliqué que je ne savais pas si j’étais prête à l’envisager autrement que un ami qui me fait sourire, tant elle était une sorte d’extension de moi. Je n’ai pas gardé de secrets pour elle, jamais, pas avant d’avoir rencontré Lawrence. « Il s’appelle comment ? » Si mes joues avaient pris une teinte rosée, cette dernière s’étend à présent jusqu’aux oreilles et je regrette déjà d’avoir abordé le sujet. « Swann. » La tête toujours penchée je donne l’impression d’avoir envie de m’enfoncer dans le canapé. « Mais je te mens pas, on est simplements amis. C’est au mariage de son frère que j’étais le week end dernier. » C’est lui qui est venu jouer à la switch en mangeant des pop corn avec moi après coup, mais ça, je me suis bien gardée de le lui dire lorsqu’elle est rentrée le lendemain matin. « Pas parce qu’il m’avait invitée hein ! C’est mon boss au café, son frère. » Plus j’apporte de précisions plus cette histoire est compliquée et plus cette discussion me met profondément mal à l’aise, telle une adolescente.
Mais la suite est encore pire. L’histoire de Leah me donne des frisson, mais étonnement elle me rend plus encline à partager un bout de la mienne, comme si trouver quelqu’un pour partager un bout de mon fardeau rendait finalement les choses plus facile. « On m’a obligée à voir un psy quand je suis sortie du coma. Mais j’ai très vite arrêté, il avait tendance à me donner l’impression que j’étais une espèce de victime qui avait cherché à se retrouver dans cette situation. J’ai un gros problème avec la condescendance, et c’est malheureusement le traitement de faveur auquel j’ai eu droit pendant des mois après ma sortie de l’hôpital. » Je l’observe en silence, mes genoux ramenés contre ma poitrine et mes bras qui les enserrent. « Je n’aime pas non plus. Je me sens oppressée, mais c’est peut-être d’avoir grandi avec une psy justement. » Elle l’était déjà avant de l’être, c’était une évidence pour tout le monde sauf pour elle dès son plus jeune âge, tant elle passait son temps à tout décortiquer, allant bien plus loin que le simple pourquoi que les enfants répètent en boucle. « Je me sentais idiote aussi, c’est pour ça que j’ai arrêté. » Elle le sait, j’ai été prise la main dans le sac ce n’est plus la peine de tenter de le lui cacher. « Je t’avoue que ça n’a jamais été mon truc de m’étaler en public sur ce que j’ai traversé. Tout ce que je voulais, c’était mettre tout ça derrière moi et passer à autre chose. Mais chaque personne réagit différemment, évidemment. » Je hoche la tête doucement. Si je pose la question c’est que j’y pense, sans être prête pour autant à sauter le pas et à m’inscrire à ce genre de chose. Me sentirais-je pire ou mieux ? Mais je me dis que parler à des inconnus est facile, juste parler, sans personne pour analyser et décortiquer derrière. « On ne réfléchit pas quand on est amoureuse Lucia, tu ne peux pas te torturer pour ça… Le passé appartient au passé désormais, il faut que tu te concentres sur ton futur et que tu prennes conscience de tout ça. » Et j’en suis consciente, c’est déjà un premier pas non ? Mon futur, je le construis doucement, peut-être trop au gout de certains certes mais je me connais, je sais qu’à aller trop vite je vais mal et me laisse embarquer parce que je largement influençable. « Tu veux en parler ? » Elle s’approche, elle m’attire contre elle et j’enroule moi aussi mes bras autour de ses épaules. J’ai l’impression d’être une enfant à nouveau et quand elle me relâche, il me faut quelques secondes pour arrêter de trembler. « Je sais pas ce qu’il y a à dire de plus. » Ce que je suis prête à dire plutôt. Les détails sont-ils importants ? « Il m’empêchera de dormir et de fonctionner correctement encore un temps, mais ça passera. » Quand ?
Lucia était éternelle à elle-même, préférant hausser les épaules plutôt que de prendre parti dans une discussion dans laquelle la tierce personne n’était pas présente, ce qui poussa Leah à la voir encore plus comme une vraie bonne âme – et à se dire qu’elle ferait peut-être bien de la fermer parfois. Ceci étant dit, elle ne disait rien qui puisse être une grande nouvelle pour Eirlys ; elles avaient déjà eu l’occasion de débattre à ce sujet à de nombreuses reprises. Mais depuis le début, la petite brune se posait en médiateur entre elles car rappelons-le, c’était elle qui était à l’origine de cette colocation pour le moins houleuse. Et si Leah essayait de mettre de l’eau dans son vin, la jeune femme aux cheveux multicolores ne lui rendait pas la tâche aisée. Pas du tout même. Mais le sujet n’en était désormais plus au troisième membre de leur coloc mais bien de la sœur de Lucia qui continuait de se montrer distante et froide à l’égard de sa sœur et ce en dépit des nombreuses excuses et tentatives de réconciliation mises en place par la jeune Whitemore. « Je savais pas que t’étais psy. » Répliqua-t-elle alors que Leah s’efforçait de mettre des mots sur le comportement effroyable de son aînée et la jeune femme éclata de rire en secouant la tête. « Tu sais que toutes ces années où j’ai été barmaid au MacTavish, les clients passaient leur temps à me dire que j’avais raté ma vocation. » Elle sourit en se rappelant ce détail. « Peut-être que j’aurais dû, on aurait suivi les mêmes cours ta sœur et moi et j’aurais pu la rendre un peu plus affable avec les années. » Elle fronça légèrement le nez. « On a le même âge à peu près, non ? » Il était vrai qu’elle ne lui avait jamais demandé de spécifier ce détail, non pas qu’il soit d’une grande importance. « Tu sais j’ai peur parfois, souvent en fait. Qu’on retrouve jamais ce qu’on a eu. » La brunette esquissa un moue, comprenant fort bien l’appréhension qui s’emparait de son amie lorsqu’elle pensait à ça. « Tu sais quand j’étais avec Camden, je me suis éloignée de mes frères. J’avais peur qu’ils découvrent ce qu’il se passait, ce qui était complètement stupide avec le recul. Après ça, j’ai cru qu’ils ne me le pardonneraient jamais… Et finalement tout va bien. C’est la famille. » Elle haussa les épaules, comme si ce simple mot expliquait le fait que ses frères ne lui aient pas tourné le dos après des années à mettre de la distance entre eux. Pour elle, ça tombait sous le sens. Elle espérait que la sœur de Lucia soit faite du même bois, sans quoi la jeune femme serait désemparée pour de bon si tel n’était pas le cas. Elle-même n’osait imaginer comment elle aurait réagi si Loris l’avait traitée de cette façon. La petite brune laissa échapper l’existence d’un autre homme dans sa vie, et même si elle jurait qu’il n’y avait rien, son air gêné et la couleur rosie de ses joues disaient le contraire. « Swann. Mais je te mens pas, on est simplement amis. C’est au mariage de son frère que j’étais le week end dernier. Pas parce qu’il m’avait invitée hein ! C’est mon boss au café, son frère. » Leah se fendit d’un sourire qui s’élargissait au fur et à mesure des explications déstructurées que son amie ajoutait à son récit tout en s’enfonçant de plus en plus dans le divan, signe qu’elle n’était pas du tout à l’aise avec le sujet de discussion. Sa timidité était impressionnante et la brunette se demandait si elle aussi en était à ce stade des années auparavant, avant de gagner peu à peu en assurance. « A croire que c’est le destin qui vous a réuni dis donc. » Elle se mit à battre des cils, accentuant volontairement le côté malaisant de la situation, juste pour la faire gentiment enrager. « Je n’aime pas non plus. Je me sens oppressée, mais c’est peut-être d’avoir grandi avec une psy justement. Je me sentais idiote aussi, c’est pour ça que j’ai arrêté. » Elle hocha la tête, comprenant très bien où elle voulait en venir. « Elle a toujours été comme ça Hannah ? Parce que bon, elle est devenue psy après ses vingt ans non ? Elle est pas née avec la science infuse, rassure-moi ? » Elle plaisantait, tentait de rendre l’atmosphère un peu moins tendue en dépit de ce qu’elle venait de lui raconter sur son propre passé. Il lui était facile d’en parler, parce qu’à ses yeux, il s’agissait d’une autre vie. Il n’en était pas de même avec la perte de son bébé et elle n’était pas prête de partager cette histoire avec Lucia, même si elle tenait déjà beaucoup à elle. « Arrêter ce n’est pas ça le problème, il faut juste que tu trouves un autre moyen d’aller mieux si tu te sens encore au bout du rouleau. » Elle pressa légèrement sa main dans un petit sourire réconfortant avant de la serrer dans ses bras, ressentant le fait que la petite brune était particulièrement émotive lorsqu’elle s’épanchait sur sa précédente relation. « Je sais pas ce qu’il y a à dire de plus. Il m’empêchera de dormir et de fonctionner correctement encore un temps, mais ça passera. » Leah hocha la tête en se redressant. « Tu sais que je suis là pour en parler si tu en as besoin. Toujours. » Et elle le pensait. Les deux brunes ne se connaissaient pas depuis des années, mais le lien qui s’était créé entre elle était déjà bien plus fort que celui qu’elle avait avec des amies de longue date. « Bon, je vais peut-être te laisser terminer ta série finalement… » Lança-t-elle en observant l’écran mis sur pause, rassurée qu’elle se soit confiée à elle en dépit du fait que la liste soit restée aussi vide que le pot en verre mis à disposition par Eirlys pour récolter une contribution de leur part contre le réchauffement climatique.