Birds set free (Luceah)

Birds set free
Lucia Whitemore & @Leah Baumann Birds set free (Luceah) - Page 2 873483867

« Tu sais que toutes ces années où j’ai été barmaid au MacTavish, les clients passaient leur temps à me dire que j’avais raté ma vocation. » Cela ne m’étonne même pas à vrai dire : elle est douée pour écouter Leah. Je ne sais pas si elle l’est devenue par la force des choses et en écoutant des clients de confier à elle ou si elle l’était déjà et que c’est ce qui a incité tout le monde à lui partager son histoire. Moi, j’ai surtout l’impression qu’elle écoute et qu’elle comprend et ce soir, j’arrive enfin à mettre le doigt sur le pourquoi Elle me comprend parce qu’on se ressemble. Elle me comprends parce que nous avons vécu des choses différentes mais tristement similaires elle est moi. « On a le même âge à peu près, non ? » « Toi et Hannah ? » Je fronce les sourcils et tente de donner un age à Leah. « Oui sûrement, elle aura vingt huit ans cette année. » Leah ne doit pas en être bien loin, même si elle me semble à la fois plus fragile et plus forte que mon aînée. « Gabrielle elle va sur ses trente et un ans. » Je précise au cas où elle n’aurait pas deviné que j’occupe la place de cadette dans la famille, même si ça a tout d’une évidence. « Tu sais quand j’étais avec Camden, je me suis éloignée de mes frères. J’avais peur qu’ils découvrent ce qu’il se passait, ce qui était complètement stupide avec le recul. Après ça, j’ai cru qu’ils ne me le pardonneraient jamais… Et finalement tout va bien. C’est la famille. » Je hoche la tête doucement. Sans savoir elle me rassure et m’aide à m’accrocher à l’idée que les choses finiront forcément par s’arranger. J’ai besoin de le faire et cela devient de plus en plus difficile, alors j’accueille ses révélations avec une soulagement que je ne tente même pas de dissimuler derrière mes yeux qui brillent. « Et ça a pris combien de temps ? Ils te l’ont déjà reproché, ouvertement je veux dire ? » Parce que Hannah l’a fait, et si je suis capable de faire l’autruche je ne peux plus le faire à présent que les choses ont été dites haut et fort.

Elle m’interroge sur Swann et je crois que je ne le vois pas venir. Je rougis donc, je l’aurais fait même si j’avais été prête à répondre à ses questions de toute façon, et je m’enfonce dans le canapé comme si je voulais disparaître. « A croire que c’est le destin qui vous a réuni dis donc. » L’idée plait à la grande romantique que je suis, c’est une évidence. Le destin. Oui, j’aime l’idée qu’une force invisible nous ait poussé l’un vers l’autre, parce que ça explique que je retrouve tant de moi chez lui. « On se ressemble beaucoup lui et moi. Il te plairait, c’est quelqu’un de bien. » J'aimerais qu’il la rencontre d’ailleurs, contrairement à ma soeur je ne crains pas le jugement de Leah que je sais plus mesurée. Elle approuverait que je passe mon temps avec le doux jeune homme, j’en suis certaine. « Il m’a proposé d’aller courir avec lui. J’ai pas enfilé de basket depuis deux ans mais je suis sûre que ça me fera pas de mal. » Et surtout, petit à petit il me pousse sans s’en rendre compte à m’ouvrir à nouveau, à sortir, à parler sans peser chacun de mes mots. Il me fait plus de bien qu’il ne l’imagine surement.

« Elle a toujours été comme ça Hannah ? Parce que bon, elle est devenue psy après ses vingt ans non ? Elle est pas née avec la science infuse, rassure-moi ? » Un air horrifié sur le visage, je hoche doucement la tête. « Hannah a toujours été une psy. Tout le monde dans la famille le savait, elle a juste mis un peu plus de temps à s’en rendre compte que les autres. » Aussi loin que je me souvienne, elle a toujours eu ce petit côté insupportable à mes yeux. Contrairement à elle je n’ai pas besoin de décortiquer mes pensées et mes sentiments, ils sont là, c’est tout, et elle a toujours eu du mal à respecter le fait que j’ai une façon de voir les choses différentes. « Elle est aussi butée qu’Eirlys, c’est dire… Et elle aussi elle a un peu tendance à imposer son point de vue. » Hannah, c’est la confiance en soi incarnée. Si bien que parfois et sans s’en rendre compte, elle écrase un peu les gens comme moi qui en manquent. « Arrêter ce n’est pas ça le problème, il faut juste que tu trouves un autre moyen d’aller mieux si tu te sens encore au bout du rouleau. » Je hoche la tête. « Et ça viendra. » Je cherche, j’avance doucement, mais je n’ai pas l’impression de faire du sur place. « Tu sais que je suis là pour en parler si tu en as besoin. Toujours. » Elle me serre dans ses bras et je la retiens quelques minutes avant de la lâcher. C’est nouveau, ce sentiment d’avoir laissé quelqu’un entre aussi vite dans ma vie. C’est agréable aussi. Je me recule finalement et je hausse la tête sérieusement, gravement. « Si les choses allaient mieux avec Hannah j’aurais vraiment voulu que tu la rencontre tu sais. » Quand les choses iront mieux. Parce qu’à sa façon elle me sert de rock Leah, comme Hannah pendant des années. « Bon, je vais peut-être te laisser terminer ta série finalement… » Je jette un oeil à l’écran. « Tu sais quoi ? C’est pas bien grave je regarderais plus tard. » Je détourne le regard pour lui sourire. « Tu veux commander des pizzas ? » Je n’ai pas envie qu’elle me laisse seule et je suis heureuse de l’avoir dans ma vie.

Birds set free (Luceah) - Page 2 5prWpBe

Birds set free (Luceah) - Page 2 3H454l8

Birds set free (Luceah) - Page 2 0AksjVi

Birds set free (Luceah) - Page 2 CzhhNv5

Birds set free (Luceah) - Page 2 Oofo0NG

Birds set free (Luceah) - Page 2 JCOCzMQ

Birds set free (Luceah) - Page 2 ZJMPY8n

:

Invité Invité

Birds set free.

Cette discussion avait été initiée dans le but de faire s’ouvrir Lucia sur cette relation passée qui était encore beaucoup trop présente dans sa vie actuelle, un peu comme un boulet qu’on aurait attaché à sa cheville et dont elle était incapable de se débarrasser seule. Pourtant, Leah sentait que de s’installer ainsi à ses côtés en partageant un pot de crème glacée – qu’elle s’était totalement appropriée – lui faisait un bien fou à elle aussi. Discuter à bâton rompu avec une personne qui ignorait tout de ce qu’elle venait de vivre était plutôt rafraîchissant, même si une part d’elle restait incapable de se laisser complètement aller à éprouver la moindre once de joie. Elle essayait, mais la brune avait l’impression que quelque chose la bloquait et l’empêchait de retrouver ces sensations dont elle peinait d’ailleurs à se souvenir. « Toi et Hannah ? » Leah hocha la tête, cherchant à s’imaginer la sœur aînée de Lucia au travers de son témoignage et de ce qu’elle lui en disait. « Oui sûrement, elle aura vingt huit ans cette année. » Un sourire étira les lèvres de la brune tandis qu’elle percevait l’hésitation de son amie ; elle ignorait probablement quel âge elle avait exactement. « J’en ai vingt-neuf, on va dire que c’est presque ça. » Elle se remémora ce qu’elle savait d’Hannah, réalisant qu’au même âge ou presque, on ne pouvait pas faire parcours plus différent. Rien d’étonnant cela dit, la brunette avait l’impression qu’elles ne se ressemblaient en rien ; cette fille avait l’air mariée à son travail et prête à porter des jugements sur les membres les plus proches de sa famille alors que Leah était tout l’inverse. Même si ces derniers temps, la caserne des pompiers représentait un refuge salvateur dans lequel elle se rendait beaucoup trop souvent pour que cela ne soit très sain pour elle, ne comptant plus les heures passées en intervention ou à s’entraîner au lieu de s’occuper un peu d’elle-même et de faire son deuil. « Gabrielle elle va sur ses trente et un ans. » Ce qui faisait de Lucia la plus jeune de la fratrie, comme elle, non pas que cela soit une grande surprise. « Et tu es plus proche d’elle que d’Hannah du coup ? » Quelque chose lui disait que l’aînée se devait d’être la plus posée des trois, et probablement passer son temps à tempérer les tensions entre ses deux autres sœurs. Mais chaque famille avait sa propre dynamique, elle était bien placée pour le savoir. « Et ça a pris combien de temps ? Ils te l’ont déjà reproché, ouvertement je veux dire ? » La petite brune semblait rassurée par son discours et Leah lui adressa un petit sourire encourageant, celui qui voulait dire qu’elle aussi finirait par avoir un dénouement heureux, peu importe le temps que ça prendrait. Les querelles familiales ne duraient jamais longtemps, surtout lorsque les membres de celle-ci étaient proches – ce qui avait l’air d’être le cas chez les Whitemore. « En fait, ce sont deux de mes frères qui m’ont trouvée inconsciente… ils avaient déjà des doutes, mais ça a du leur faire un sacré choc. Honnêtement, ils ne me l’ont jamais reproché à voix haute… Je pense qu’ils étaient juste déçus que je n’aie pas osé leur en parler, mais ils ont compris. Je crois. » Elle esquissa un nouveau sourire, sachant pertinemment que sa situation n’était pas exactement la même que celle de Lucia, mais cela n’empêchait pas qu’elle soit persuadée que les choses finiraient par s’arranger pour elle aussi. « Tu sais, je crois que des grands frères, c’est pas tout à fait pareil que des grandes sœurs… Et aucun d’eux n’est psy en plus. » Elle se mit à rire, tentant de dérider un peu son amie qui semblait sincèrement s’inquiéter pour la suite des évènements. Pour cette raison, Leah laissa volontairement le sujet glisser vers ce garçon qui parvenait à faire monter le rouge aux joues de Lucia – non pas que cela soit très difficile à réaliser – afin d’en apprendre davantage sur lui. « On se ressemble beaucoup lui et moi. Il te plairait, c’est quelqu’un de bien. Il m’a proposé d’aller courir avec lui. J’ai pas enfilé de basket depuis deux ans mais je suis sûre que ça me fera pas de mal. » L’enthousiasme de sa voix était palpable, et cela faisait plaisir à entendre. « J’espère pouvoir faire sa rencontre bientôt. Et si tu as besoin de conseil pour la course avant de le voir, n’hésite pas à demander. » Lança-t-elle dans un petit clin d’œil amusé, toujours partante pour jouer aux coachs quand l’occasion se présentait. « Hannah a toujours été une psy. Tout le monde dans la famille le savait, elle a juste mis un peu plus de temps à s’en rendre compte que les autres. » Cela voulait donc dire que sa tendance à tout analyser n’était pas une déformation professionnelle mais bien un aspect de sa personnalité, ce qui était à la fois rassurant et profondément déprimant. Leah ignorait si elle pourrait s’entendre avec elle, non pas que cela s’avère réellement nécessaire, sauf si cela tenait à cœur à Lucia. « Elle est aussi butée qu’Eirlys, c’est dire… Et elle aussi elle a un peu tendance à imposer son point de vue. » La brune hocha la tête en faisant la moue, comprenant où elle voulait en venir. « Elle me fait un peu l’effet d’un rouleau-compresseur ta sœur… Ca n’a pas dû être facile tous les jours. Et j’imagine que lui tenir tête ne doit pas être facile pour toi, mais tu devrais essayer… Du moins pour les choses qui te tiennent à cœur. » Passer son temps à s’écraser n’était pas la solution, car personne n’y trouverait jamais satisfaction – sauf peut-être Hannah. « Et ça viendra. » Elle l’espérait et en attendant, elle était là pour elle, comme elle le lui fit à nouveau savoir par une étreinte guidée par une émotion qu’elle n’avait plus ressentie depuis longtemps. « Si les choses allaient mieux avec Hannah j’aurais vraiment voulu que tu la rencontre tu sais. » Oh, ça risquait d’être intéressant. « Ça se fera probablement un jour. » Répondit-elle dans un petit sourire, pas vraiment pressée que ce jour arrive d’ailleurs. Son instinct protecteur envers Lucia était à son paroxysme, et le fait que sa sœur se montre aussi revêche à son égard avait tendance à l’irriter malgré elle. « Tu sais quoi ? C’est pas bien grave je regarderais plus tard. Tu veux commander des pizzas ? » D’un côté, Leah fut un peu soulagée que la petite brune ne coupe pas court à leur conversation juste pour terminer son épisode ; cela prouvait que ce début d’amitié était réciproque. « J’en reviens pas de toutes les crasses que tu parviens à t’enfiler sans prendre le moindre gramme. » Argua-t-elle avant d’éclater de rire. « On peut oui, et tu pourras m’expliquer en long et en large de quoi parle ce truc. » Ajouta-t-elle en pointant l’écran de la télévision de l’index, comme s’il s’agissait d’un ovni.

Spoiler:

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr

Birds set free
Lucia Whitemore & @Leah Baumann Birds set free (Luceah) - Page 2 873483867

« J’en ai vingt-neuf, on va dire que c’est presque ça. » Entre les deux donc, et effectivement presque l’âge d’Hannah. C’est à la fois évident et surprenant puisqu’elle me semble à des années lumières du caractère et de l’attitude de ma soeur aînée, son empathie me donne l’impression d’avoir à faire à quelqu’un de bien plus mûr que ma soeur. Ses épreuves aussi et, fatalement, je suis persuadée que c’est ce qui me donne l’écrasante impression qu’à côté d’elle je ne suis qu’une enfant : elle a mangé des coups, elle s’est relevée et elle continue à avancer. Et c’est ça finalement qui m’impressionne le plus chez elle, pas son métier, pas son répondant. « Et tu es plus proche d’elle que d’Hannah du coup ? » Je secoue la tête. « C’est plus compliqué que ça. » En fait non, c’est pas compliqué, juste douloureux. « Hannah et mon on a toujours été comme des jumelles. Mais maintenant oui, je suppose qu’on peut dire que Gaby fait tampon. » Et j’ai conscience que c’est injuste que de la mettre dans cette situation là, parce que je l’aime aussi de tout mon coeur, même si nous n’avons jamais eu la même complicité. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas si compliqué que ça finalement, et je me sens comme une idiote. « En fait, ce sont deux de mes frères qui m’ont trouvée inconsciente… ils avaient déjà des doutes, mais ça a du leur faire un sacré choc. Honnêtement, ils ne me l’ont jamais reproché à voix haute… Je pense qu’ils étaient juste déçus que je n’aie pas osé leur en parler, mais ils ont compris. Je crois. » Comment ils auraient pu lui reprocher ce qui est lui est arrivé ? « Tu sais, je crois que des grands frères, c’est pas tout à fait pareil que des grandes sœurs… Et aucun d’eux n’est psy en plus. » C’est vrai, ce sont des frères, un frère ça ne passe pas une semaine à bouder dans son coin parce qu’on a - sans le vouloir - fait rétrécir son pull préféré à la machine. Un frère ça ne passe pas des mois à refuser d’entendre que l’on est désolée et qu’on a merdé. C’est plus simple un frère, je suis tombée dans la mauvaise famille.

Pourtant il y en a des plus compliquées, et celle de Swann en fait assurément partie. Pourtant je suis trop heureuse de parler de lui à quelqu’un et de confier que je l’apprécie en rougissant pour lui parler d’Ariane, de Jill, et de mon sac rempli de nourriture après le mariage parce qu’elles n’ont pas apprécié que je parler à leur frère. « J’espère pouvoir faire sa rencontre bientôt. Et si tu as besoin de conseil pour la course avant de le voir, n’hésite pas à demander. » J’hésite un instant avant de pouffer. « J’ai même pas de chaussures de running. » Mais j’ai accepté d’aller courir avec lui sans hésiter, et ça, ça veut tout dire. « Elle me fait un peu l’effet d’un rouleau-compresseur ta sœur… Ca n’a pas dû être facile tous les jours. Et j’imagine que lui tenir tête ne doit pas être facile pour toi, mais tu devrais essayer… Du moins pour les choses qui te tiennent à cœur. » C’est un rouleau compresseur Hannah et, sur ce sujet, je ne rajoute rien. Je hoche la tête doucement, sans trop savoir si je suis réellement d’accord ou si je le fait simplement pour lui faire plaisir. Tenir tête à Hannah c’est trop compliqué, et je suis persuadée que me traîner à ses pieds l’est moins. On change pas une équipe qui perd… « Ça se fera probablement un jour. » Je n’ai pas peur pour cette rencontre puisque, pour la première fois, je me fiche que Hannah apprécie ou pas quelqu’un : Leah est mon alliée, et j’ai l'indéfectible sentiment que rien ne changera ça, et forte de cette certitude, je lui tombe dans les bras sans crier gare.

La fin de la soirée s’amorce doucement et, si l’on ne peut pas prétendre que j’ai parlé à coeur ouvert sans réfléchir, on a fait un grand pas Leah et moi. Je doute m’être confiée autant que ce soit à quiconque depuis des mois, et si les choses entre elle et Eirlys sont compliquées je ne regrette pas pour autant de lui avoir proposé de venir compléter notre duo. « J’en reviens pas de toutes les crasses que tu parviens à t’enfiler sans prendre le moindre gramme. » Un air innocent sur le visage je hausse les épaules. « C’est parce que je mange que du sucre ça. » Aheum. Le régime à base de sucre n’a pas réellement encore fait ses preuves, mais j’ai toujours considéré qu’il me convenait parfaitement. « On peut oui, et tu pourras m’expliquer en long et en large de quoi parle ce truc. » Je lui explique. Je lui parle de l’Upside Down, du Démogorgon et de l’amour que je voue à Steve qui au fond, est vraiment un type sympa, j'en suis persuadée. Je crois qu’elle ne se souviendra de rien mais elle prétend être intéressée, et ça me suffit.

RP terminé

:

Contenu sponsorisé