| (Amelyn #10) ► RESTLESS HEART SYNDROME |
| ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34324 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Dim 15 Mar - 10:28 | |
| Restless heart syndrome Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Pas exactement. » Je fronce les sourcils et j’attends la suite, et lorsqu’il s’ouvre un peu peut plus, je crois enfin comprendre quel est le réel fond du problème, qui n’en est même pas un. « Je dirais plutôt que ça m’aurait plu qu’on te pose la question, pas parce que je me sens attendu. Je suis simplement surpris qu’ils dégainent plus facilement des rumeurs ridicules sans jamais poser de questions qui, pour une fois, aurait pu être pertinentes. » Il aurait aimé que nous soyons associés. Cela devient clair, limpide, et alors que je comprends que c’est sa possessivité qui est à la source de tout ça, un sourire étire mes lèvres. Je n’aurais pas compris qu’il se vexe simplement à cause de mes paroles, parce que sans prendre de pincettes mais sans chercher à le blesser j’avais juste répondu que je n’étais ni sa mère ni son chaperon. Je n’aurais pas compris qu’il m’estime réellement capable d’être allée colporter des ragots sur son état, d’avoir expliqué en riant à d’autres sa mésaventure sans me soucier de sa fierté, du coup que cela porterait à son égo. Il aurait voulu que les autres se tournent vers moi simplement parce que cela lui aurait prouvé qu’il était clair pour tout le monde que j’étais sienne et que je savais forcément ce qui lui arrivait pour qu’il ne se présente pas au Club. Il me le confirme en s’ouvrant plus, mais je n’en ai plus besoin. « Et je ne vais pas te cacher qu’elle m’aurait arrangé que tu sois la première personne qu’ils interrogent. Au moins, j’aurais été certain que le message était bien passé, un peu comme toi, avec Tessa. » Je secoue doucement la tête, sans me départir de mon sourire, mais pour lui faire comprendre que le prénom de cette fille n’est pas le bienvenu entre nous deux. Elle n’a pas remis les pieds au Club depuis la dernière fois, ou si elle l’a fait elle m’a délibérément évitée.
Je suis assez hypocrite sur ce point puisque si moi aussi je souhaite qu’il soit clair pour toutes les femmes qu’Amos m’est réservé, qu’il est à moi, j’aime peu l’idée du contraire. Pas parce que cela me priverait de batifolages, je n’y ai plus la tête depuis qu’Amos remplit mes pensées, mais parce que dans le monde de la pègre, être un homme et être une femme sont deux choses bien différentes. Lui n’aura jamais à souffrir d’être perpétuellement ramené à sa condition de sexe faible, et lorsque nos confrères machistes posent les yeux sur le duo que nous formons, ils ne se disent pas qu’il a trouvé quelqu’un pour le dompter, pour l’apprivoiser. Moi, c’est pour ça que j’ai toujours tenu à cette image de femme libre que j’ai construite de toute pièces après la mort d’Aaron. Je ne voulais plus être Raelyn, la compagne de, je voulais être indépendante et respectée pour mes propres qualités, pas celles d’un conjoint plus respectée que moi. « Du reste, je sais que tu n’aurais rien dit. Si tu l’avais fait, ça voudrait dire que je me suis trompé sur toi et je trouverais ça insultant pour nous deux. » Je passe une main dans ses cheveux avant d’à nouveau la déposer sur son épaule. « J’ai compris. » Je suis trop lasse pour me disputer et j’ai peur de déboucher là-dessus si je cherchais à lui ouvrir une fenêtre sur mon point de vue. Si je tentais de lui expliquer que ce n’est pas que cela me dérange de lui être associé, je ne me serais pas affichée à ses côtés si je ne le souhaitais pas, mais que c’est le risque d’y perdre en respect qui m’inquiète. Surtout quand sa possessivité comble mes plus sombres fantasmes.
Sauf que lorsqu’il est question de Mitchell et de l’image que je renvoie d’après Amos en le remplaçant au pied levé, j’interprète encore mal ses remarques, prouvant à quel point ma place au sein du Club est un sujet qui me tient au cœur, quand je clame pourtant que je me fous du regard des autres. C’est vrai, dans la plupart des cas, mais pas lorsque cela a trait au respect de mes congénères. « Je n’ai pas dit ça. Je ne te parle même pas de moi ou des autres. Je te parle de lui. » Sans prendre la mouche, je pince mes lèvres à nouveaux, tentant de comprendre où il veut en venir. Je pense qu’il se trompe quant à ma relation avec Mitch, et s’il n’est pas en train d’insinuer que je suis vue comme sa boniche aux yeux de tous, il est en train de dire que c’est ainsi que le boss me traite. « Et de ce droit qu’il s’accorde parce que tu lui en as donné la possibilité. Quand tu prends sa place, pour pas que les autres se rendent compte qu’ils ne tournent pas rond, ce que tu lui dis, indirectement, c’est que tu cautionnes ce qu’il fait. Sauter n’importe qui, disparaître ou autre. Ce qui sous-entend qu’il est en droit de donner son avis sur ce que toi tu fais. » Je secoue la tête doucement avant de répondre. « Mitchell sait ce que je pense de tout ça, je ne me suis jamais muselée, jamais empêchée de lui dire que son comportement nous mettait tous en péril. » Le brun veut bien faire, mais il n'a pas idée de ce qui se joue derrière les portes closes. « Je crois même qu’au contraire je suis une des rares personnes si ce n’est la seule à passer plus de temps à lui rentrer dedans qu’à le brosser dans le sens du poil. » Je m’exprime d’une voix posée, sans lever le ton ni chercher à rentrer dans le conflit. « Mais je le respecte, et derrière ses airs bourrus je sais que c’est aussi son cas. » Et si face aux autres nous ne faisions pas front uni la plupart du temps, c’est ça qui renverrait le mauvais message. « Ce que les autres pensent, on s’en tape. Et moi, si tu crois vraiment que je te vois comme la bonniche, alors c’est toi qui t’es trompé sur moi. Et ce n’est pas moins insultant. Tu m'expliques pourquoi ça a l'air d'être un sujet sensible ? » Je réponds à son sourire en en accrochant un sur mes lèvres à mon tour et en secouant la tête, avant de croquer dans ma part de pizza d’un air distrait. « Non, c’est pas ce que je pense. Et c’est pas un sujet sensible c’est juste que… Ça compte pour moi. Le Club, la place que je m’y suis faite. » Ce n’est pas une lubie, ce n’est pas un passe-temps, c’est littéralement ce à quoi je me suis dédiée depuis presque quatorze ans. « Tu ne l’aime pas. Mitch. » Je crois que c’est la première fois que j’en prends réellement conscience.
Si je fis la remarque qu’il ne posait pas de question, ce n’était pas parce que j’avais le sentiment qu’il ne s’intéressait pas à moi. J’aurais pu avoir ce ressenti mais je ne souffre pas de ce genre d’insécurité. Pourtant aujourd’hui alors qu’il semble intarissable, j’ai l’impression de prendre pour la première fois à ses yeux la forme d’une énigme à résoudre, d’un code à craquer. Je réponds à ses questions sans peine, sans la moindre mauvaise foi, parce qu’elles ne font pas partie de celles qui me challengent. « Je comprends que tu l’aies pas fait. » Installée sur ses cuisses, je souris et resserre mes bras autour de sa nuque. « Pourquoi quoi ? Pourquoi je te pose ces questions-là ? » Il gagne du temps, je le connais assez pour le déceler sans mal. Pense-t-il comme certains hommes qu’il s’agit là d’un aveu de faiblesse que de s’intéresser à moi. « Peut-être parce que tu t’en es tirée et que c’est assez rare. Je me suis demandé si ça a toujours été un combat avec toi-même ou à quel moment ça l’est devenu. » Je n’ai pas l’impression d’avoir lutté contre moi-même toutes ces années, au contraire. « C’était un combat pour être moi-même. Et je n’ai pas autant de mérité que ça à m’en être sortie. J’ai eu beaucoup de chance surtout. » Même si je n’aime pas le présenter comme ça la plupart du temps. Mais sans mon ex compagnon, je n’aurais jamais décroché. Je n’étais qu’une adolescente paumée, je n’ai jamais cherché à décrocher moi-même.
Je suis surprise qu’il me demande pourquoi je suis venue à son chevet la nuit dernière. Je lui aurais retourné la question que cela lui aurait semblé être une évidence, de venir m’aider à traverser un mauvais pas. « En réalité, je cherchais surtout à savoir comment tu avais su. » Il ne se rappelle donc de rien ? Ses mains se posent sur mes reins pour m’attirer à lui et je me laisse faire de bon gré, resserrant un peu plus ma prise autour de sa nuque. « Parce que tu es pas ma mère, Rae. » Un sourire amusé étire mes lèvres alors qu’à présent il utilise à son tour cette formulation qui lui a déplu plus tôt. « J’ai pas le souvenir de t’avoir appelé. Je me rappelle y avoir pensé, mais… » Je fronce les sourcils, curieuse de savoir pourquoi il ne l’a pas fait. Pensait-il ne pas en avoir le droit ? S’imaginait-il que je me serais offusquée d’avoir été dérangée ? « Je crois que je me suis dit que ça faisait pas partie des règles, quoique je maintiens qu’il n’y en a pas vraiment. Je crois aussi que c’est pour ça que c’est important. Parce que finalement, il y en a peut-être quelques-unes qui s’imposent d’elles-mêmes et que je ne sais pas quoi en penser. » Je le dévisage d’un regard brûlant, profond, prenant la mesure de ses paroles, et comme pour m’en détourner il scelle nos lèvres d’un baiser. Ses mains remontent le long de mes flancs et finalement, elles viennent entourer mon visage. Les miennes, elles viennent se refermer autour de ses poignets, mais sans chercher à les détacher de ma peau. « Si c’est ce gars et qu’il a remonté le fil de la conversation de nos messages, je me demande comment il a fait pour te regarder droit dans les yeux. » Un léger rire passe la frontière de mes lèvres et naturellement, je viens poser mon front contre le sien. « Oui, c’est lui qui m’a appelée. » Je déglutis, ferme les yeux quelques secondes, et finalement je décolle mon front du sien pour reculer mon visage de quelques centimètre et cadenasser mes yeux aux siens. « Mais je suis contente qu’il l’ait fait. Tu aurais dû le faire. » Tu n’aurais pas dû hésiter. C’est ça que je cherche à lui faire comprendre. « Tu ne sais pas quoi en penser parce que ça te déplait ? » J’ai peur aussi de la force de ce que nous partageons. Mais cela ne me déplait pas. « Tu aurais préféré qu’il ne m’appelle pas. » Il s’agit plus d’une affirmation que d’une question, parce que c’est ce que je crois lire entre les lignes. « Pourquoi ? » Est-ce simplement le résultat de son orgueil, ou s’agit-il de quelque chose d’autre ? « C’est pas une question de règle. Rien ne me forçais à venir et si je l’ai fait, c’est pas parce que je m’y suis sentie obligée. » Je tiens à toi, c’est pour ça que je l’ai fait. Et finalement je rajoute, sautant sur l’occasion qu’il me tend de détendre l’atmosphère. « Je ne suis pas certaine qu’il avait la tête à se rincer l’œil, mais si on a égayé son quotidien alors… » Je hausse les épaules, un sourire espiègle sur les lèvres.
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| | | | (#)Dim 15 Mar - 16:53 | |
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RESTLESS HEART SYNDROME
Cette envie que le Club et ses associés nous appréhendent en tant que couple n’était pas une question de prise de pouvoir ou d'ascendance à prendre sur Raelyn. Exiger d’elle qu’elle me rende des comptes, en plus de la braquer, sous-entendait que je serais forcé de me plier à un impératif similaire et ça m’embêterait. Ce que je fais en dehors de ces moments que nous partageons ne la regarde pas encore. Je fréquente beaucoup de flics parce que, comme eux, j’ai fait partie de ces gens qui sacrifient leur vie à la sécurité du pays. Nous avons quelques fois travaillé en étroite collaboration pour préserver l’Australie de catastrophes naturelles. Les forces de l’ordre n’avaient pas toujours été mes ennemies et, si à ce jour je les maudis, deux d’entre eux sont des alliés de taille, quoique différemment. Olivia et ses compétences sont un atout précieux pour mes objectifs de vengeance. Gregory et sa joie de vivre m’aident à garder les pieds bien ancrés au sol. Bien sûr, il me restait la possibilité de lui mentir si, d’aventures, ma maîtresse s’inquiétait de la façon dont j’occupe mon quotidien, mais ce serait dommage. La mule de notre histoire est déjà trop chargée en boniments. Elle s’écroulerait si j’en ajoutais plus encore pour des prétextes qui n’en valent pas la peine. J’aimais autant me garder de mensonges supplémentaires parce que j'aurais éperonné les bœufs sans les avoir attelés à la charrue. Mais que faire contre ma possessivité ? Comment l’écrouer dans une cage alors que le charisme indéniable de Rae la rend magnétique pour la majorité des hommes qu’elle fréquente ? La confiance est un atout précieux, mais elle est fragile. L’image de Tobias allongé sur ses draps me hante encore. De plus, sa foi en moi est également destinée à voler en éclats puisque Mitchell est un sujet sensible. Il suffit que je partage mon sentiment par rapport à ses comportements pour qu’elle lève haut les poings. Moi, ça m’attriste autant que ça ne m’agace parce que cela signifie que, bientôt, beaucoup trop, je vais détruire tout ce qui compte pour cette femme et qu'elle ne pourra entendre qu'il est plus coupable de cette débâcle que je ne le serai jamais.
Serais-je pleinement objectif que j’admettrais que sa dévotion me déçoit. Raelyn, elle est capable de déjouer les pièges les plus rusés, qu’ils soient tendus par ses concurrents ou ses fournisseurs, mais quand je remets en cause l’attitude générale du boss, elle se bouche les oreilles et chante pour ne rien entendre. Dois-je en conclure qu’elle est à deux doigts d’abonder dans son sens, mais qu’elle n’est pas prête à l’admettre ? Non ! C’est bien plus compliqué. C’est une question de statut et d’implication. « Oui. C’est ce que je dis. Il attendait une occasion de te rentrer dedans comme tu le fais, il l’a eue et il l’a fait.» remarquais-je en roulant des yeux moins par mépris que pour ce qu’elle me sert sur un plateau de quoi souligner qu’elle est en partie responsable de cette entremise sur notre relation. « Combien de fois tu t’es affichée avec un type au Club ? » Hormis avec ce gosse insolent, peut-être, et encore, je n’en étais pas certain. Rien n’était venu me chatouiller les tympans les concernant. « C’est un prêté pour un rendu et peut-être même qu’il le fait parce qu’il te respecte justement.» Qu’il se serve d’elle comme d’un alibi et comme d’une béquille n’avait rien d’incompatible avec ce sentiment. Au contraire, elle justifiait qu’il se laisse aller à tant de faiblesse puisque la nounou veillera, de toute façon, sur le bébé. Il est grand temps que mon amante prenne du recul cependant. Avec ou sans moi, le Club ne pourra plus fonctionner indéfiniment si Mitchell ne se secoue pas les puces. L’argent afflue et le restaurant, à lui seul, ne blanchira plus toutes les rentrées sans attirer l’attention. « Tu pourrais te faire une place partout, Rae » C'est moins un compliment qu’un constat. J’aurais aimé que sa confiance en elle aille gomme toute crainte d’avoir à tout recommencer quand elle a les ressources pour affronter un tel défi. « Mais, je comprends que tu y tiennes. » L’organisation l’avait sauvée de son addiction. Elle y consacrait donc la plus grande part de sa vie par gratitude. Elle redoutait que tout se casse la gueule, oubliant que sur cette fichue planète, tout est éphémère, à commencer par le bonheur. Le sort est une teigne, une hyène, qui n’aime pas les gens heureux. Je suis le parfait exemple de sa malignité. « Je n’irais pas jusque là. » J’irais plus loin si c’était avouable. Je le haïssais du plus profond de mon âme et qu’il obtienne tant en faisant peu de chose m’horripilait au plus haut point. « Disons que je ne sais pas quoi penser de lui… que la méfiance est réciproque.» conclus-je soucieux de ne pas tourner en boucle. D’autres questions me taraudaient et trouver les réponses me paraissait bien plus essentiel que tergiverser autour de Mitchell. Il ne méritait pas pareil honneur. Mon intérêt est semblable à ma tendresse. J’en manque trop pour la distribuer sans être vigilant.
Je ne me suis pas effaré qu’elle présente son histoire comme une lutte pour déployer l’éventail de sa personnalité. Les femmes doivent redoubler d’ingéniosité pour creuser leur trou dans la société. En général, elle est moins indulgente envers le sexe faible et elle tente même de brider leur ambition. Se construire sereinement devient compliqué, voire impossible, dans ces conditions. Je me souviens parfaitement de mon inquiétude lorsque j’appris que le fruit de mon mariage naîtrait du mauvais côté de la barrière. Elle ne m’avait plus jamais quitté et n’avait pourtant pas suffi. Autant dire que je saisissais l’enjeu de sa révélation. Elle ne souleva pas vraiment ma curiosité contrairement à ce qu’elle qualifiait comme une chance. Une part de moi, la plus perspicace, celle qui écoute plus qu’elle ne discute, était certaine qu’elle revêtait les traits de l’homme du cadre et, une fois encore, je me demandai s’il était convenable de la questionner à son sujet. J’avais ressenti sa présence ce soir de mars. Il vivait à travers elle, à l’instar du spectre de Sofia qui plane autour de moi qui tantôt m’enveloppe, m’accable, m’afflige et tantôt me motive. La différence, c’était que l’amour que je porte à mon bébé n’a rien d’assimilable à celui qu’elle dévoua à Aaron. Celui-là, il ressemblait dangereusement à ceux que je nourris pour elle et qui me désarçonnent déjà. Bien entendu, jalouser un disparu pourrait être jugé ridicule. Il n’est plus un rival tangible, son ex. Mais, se battre contre la mémoire est épuisant. Ça l’est d’autant plus que je détaillai ses traits assez régulièrement pour remarquer nos points communs physiques. Il était plus vieux qu’elle. La couleur rare de ses iris n’aurait rougi face aux miennes. Il était probablement aussi grand que je ne l’étais – pas plus cependant – et sa carrure supposait que le sport détenait un rôle prédominant au cœur de ses habitudes. N’est-ce pas déstabilisant ? Assez pour que je me contente d’un silence pour toute réponse ? Évidemment, tôt ou tard, j’y reviendrai. Je la questionnerai plus allant afin de jauger de ce qu’il lui reste en affection pour ce fantôme. Sur l’heure, alors que je me réjouis d’avoir désamorcé habilement la bombe d’une querelle, tandis que j’apprivoise ces enivrantes, effrayantes, mais néanmoins nobles émotions, je m’abstiens d’une indiscrétion supplémentaire. Je dodeline simplement du chef, un sourire entendu au coin des lèvres et quelques caresses dans son dos.
Je croque enfin dans un morceau de ma pizza, heureux qu’elle ne menace pas de sortir de mon estomac. En revanche, je déplore que mes interrogations débouchent sur d’autres dont je suis le sujet principal. Que lui répondre ? Que ce n’est pas important ? Que je suis simplement soumis à la curiosité ? Elle n’y croirait pas trente secondes. Elle est paradoxalement plus à l’aise avec mes attitudes et mes tics nerveux que je ne le suis moi-même puisque ma mémoire s’est fissurée. Mes seules informations se résument à son non verbal. Elle est intriguée et je ne suis pas dupe. Elle ne me laissera pas jouer au Normand ou au juif. Pas de réplique laconique. Pas de questions à formuler pour se substituer aux siennes. Seule compte la vérité si je me fie à ses doigts qui entourent mes poignets et à son regard brûlant et inquisiteur qui sonde le mien tandis qu’elle éclaire doucement mon chemin baigné d’obscurité. « Oui. Peut-être. » J’aurais moins hésité si, auparavant, elle avait sollicité mon aide. Or, si je lui servis quelquefois de soutien, ce fut uniquement de ma propre initiative. Dois-je envisager que notre relation n’a plus rien d’équitable ? Que je suis, dès à présent, le maillon faible ? Non ! J’exagère à nouveau. Mon cerveau malade matérialise mes peurs indicibles et je me dois de la tenir à l’écart de ces dernières. Elles ne sont que le fruit de mon orgueil. « Sur le moment, oui, mais plus maintenant.» Je choisis donc de ne lui répondre qu’en partie. Le pourquoi demeurera une énigme. «Et, je ne sais pas quoi en penser parce que je me demande si toi, ça te déplaît et ça n’a rien à voir avec le fait que tu sois venue ou que tu restes. » C’était bien plus profond que ces considérations par rapport à ma crise d’alcool. Le problème, c’est que je n’oublie rien en général. Aussi, ai-je une vision assez précise de sa détresse sur mon bateau à évoluer sans carte et sans itinéraire prédéfini vers l’inconnu. Je m’étais alors promis que je gérerais, que je nous guiderais en veillant à ce qu’elle ne soucie de rien d’autre que d’être avec moi. C’était avant qu’elle prenne soin de moi, qu’elle s’investisse pour préserver ma fierté de la présence de cet homme qui m’est venu en aide, qu’elle ait vérifié, de temps à autre au cours de cette nuit, que mon cœur battait toujours. « Je crois que maintenant, c’est moi qui me demande où on va et ce qu’on fait exactement. » J’ai haussé les épaules et j’ai enchaîné, sans hésiter, comme si retenir mes observations me brûlait les lèvres. « Justement parce que tu es venue sans y être obligée. Mais, ça ne veut pas dire qu’il a mal fait de t’appeler.» Je l’aurais bien embrassée une seconde fois, plus intensément encore, histoire de rencarder ma soudaine fragilité. Sauf que je ne suis pas certain que mon corps tiendrait la distance si j’allumais la flamme du désir, ce qui mettrait à mal ma vanité et ma virilité. Elle n’est jamais totalement éteinte, la convoitise. Elle est toujours en latence. Elle attend son heure et ça aussi, ça me surprend, parce que quelquefois, elle est presque douloureuse.
À défaut de verser dans la luxure, je goûte au miel abandonné au coin de sa bouche. Je le ramasse du bout de la langue et je m’attarde sur mon sauveur et ce qu’il aurait pu découvrir. « J’aurais préféré lui égayer son quotidien autrement. Il n’était pas obligé de savoir que j’adore effleurer ta peau nue de mes doigts. » Ceux-là mêmes qui se fraient un chemin par-dessous son haut léger. « Et peut-être même d'apprendre le pourquoi du comment. Tu sais combien de photos j'ai de toi en train de dormir ? »Dieu que c’est difficile de ne pas la débarrasser de ses frusques, uniquement pour ravir mes pupilles de leur péché mignon : la contempler dans sa nudité. J’ai à peine touché à ma pizza finalement, mais elle a perdu tous ses suffrages au contact de sa peau délicate sous mes paumes. Déjà, je l'effeuille de sa couche de tissu superflue. Je ne lui devais un massage. L’instant était tout consacré et, sans chercher son autorisation, je l’ai allongée dans le sofa. Elle s’accrocha presque machinalement à mon cou et, puisque je ne l’ai pas quittée des yeux, je l’ai remarquée la grimace qui barra ses lèvres. Sans doute avait-elle heurté le coussin de l’assise. « Je te fais mal ? » Comment ? Où ? J’ai cherché une explication et l’état de son coude m’a fendu le cœur. La plaie était ouverte et l’ecchymose était rouge vif, signe que ça s’infectait, certainement à cause de la poussière du tissu. « Tu sais qu’il y en a qui ont perdu leur bras pour moins que ça ? » exagérais-je, embêté de lui avoir causé le moindre mal et frustré que cette guerrière sous-estime sa douleur. « Ne bouge pas. Je reviens. » Je déposai un baiser furtif sur ses lèvres pour mieux m’éclipser dans la salle de bain et reparaître avec sous le bras mon attirail de premier secours. J’étais rompu à la manœuvre. Combien de genoux écorchés n’ai-je pas nettoyés ?
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34324 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Dim 15 Mar - 20:30 | |
| Restless heart syndrome Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Je n’ai pas envie que Mitchell prenne une place qui n’a pas lieu d’être dans cette soirée. Elle ne lui appartient pas, et si je suis agacée, si j’ai été en colère contre le boss pour les propos qu’il a tenus, j’ai du mal à comprendre l’énergie que déploie Amos à tenter de m’ouvrir les yeux ou en tout cas, me faire voir les choses à sa façon. C’est inédit, il a toujours accepté nos différents désaccords sans se mettre en tête de partir en croisade pour me rallier à sa cause, et si ce n’est pas tout à fait l’impression que je retire de son obstination, j’ai l’impression que, à sa façon, il tente de m’imposer son point de vue. Il est surement animé par ne nobles intentions, ils le sont tous ceux qui essayent de nous dicter notre conduite pensant mieux savoir que nous les femmes ce qui est bon pour nous. Pas certaine de mon analyse je ravale l’amertume qu’elle fait naître en moi. « Oui. C’est ce que je dis. Il attendait une occasion de te rentrer dedans comme tu le fais, il l’a eue et il l’a fait. » Les yeux dans les siens, je cherche à lui faire comprendre silencieusement que c’est assez. Que nous avons un point de vue divergent sur ce point, que ce n’est pas important dans le fond, mais qu’il risque de me braquer à trop insister pour faire rentrer le sien dans ma tête. Il pourrait avoir raison dans le fond que je n’apprécierais pas plus le geste, je suis trop attachée à mon indépendance de pensées. « Combien de fois tu t’es affichée avec un type au Club ? » Il connait la réponse à cette question où il est capable de la deviner. Un, Aaron, et aucun depuis lui. Bien sûr avant Amos il m’arrivait de flirter, de me perdre en badinage sans me soucier du regard des autres. Mais m’afficher de la sorte, d’une façon qui laisse penser que notre liaison va bien au-delà du charnel, ce n’est jamais arrivé. « C’est un prêté pour un rendu et peut-être même qu’il le fait parce qu’il te respecte justement. » Je ferme les yeux et je secoue la tête. Je n’ai pas envie de monter dans les tours, je n’ai pas envie de braquer Amos en m’emportant mais n’ai-je toujours pas été dure et intransigeante dans ce cas de figure ? Parce que c’est la seule chose que comprennent les hommes et parce que sinon, ce serait prendre le risque de se voir privée de liberté à cause d’un amant ou même d’un ami qui voulait bien faire ? Alors je trie ses questions et je ne réponds qu’à une seule, d’un ton qui l’invite à ne plus continuer à descendre sur cette pente : pas froid, pas agressif, mais ferme. « Tu sais très bien que tu es le premier depuis longtemps. » Tobias excepté, je ne m’étais même jamais autorisé à fréquenter l’un des membres du gang avant lui depuis mon ex compagnon.
Peut-être pressent-il que je risque de me refermer ou en tout cas, de devenir boudeuse puisqu’il ne s’appesanti plus sur ce point. Peut-être pense-t-il que je défends Mitch bec et ongles quand bien même c’est faux : j’aurais eu la même réaction quel que soit le sujet de notre divergence d’opinion. C’est le droit d’avoir la mienne et de la conserver justement pour lequel je suis prête à être parfois trop brusque. M’effacer au profit de l’autre, c’est bien là la pire de mes craintes en m’engageant dans ce type de relation. Amos est un homme de charisme et de caractère et je serais prête à parier que toutes celles qui m’ont précédée dans ses bras savaient rester à la place. Je n’ai pas envie de l’éloigner de moi, je ne le veux nulle part ailleurs qu’à mes côtés, mais il doit comprendre que rester à ma place ne fait pas partie des choses que je suis capable de faire ni même de celles auxquelles j’aspire. Je ne serais jamais docile et souriante. J’aurais toujours une gueule au moins aussi grande que la sienne. Si je ne le pense pas capable de vouloir volontairement m’écraser, je le soupçonne d’avoir été élevé dans un milieu bien plus conventionnel que le mien. Mais il me flatte, et déjà je me radoucis. « Tu pourrais te faire une place partout, Rae. Mais, je comprends que tu y tiennes. » Un sourire étire mes lèvres, pas tant parce qu’il me gonfle mon égo que parce que je sais qu’il pense ce qu’il dit. « Je n’irais pas jusque-là. Disons que je ne sais pas quoi penser de lui… que la méfiance est réciproque. » Je hoche la tête, l’air grave, preuve que je respecte son point de vue. « Et ça je le comprends. » Il serait idiot de se fier à un homme qu’il ne connait que depuis quelques mois, surtout qu’il n’a pas fréquenté Mitchell à l’époque la plus glorieuse pour ce dernier. « Et je le respecte. » Mon large sourire dissimule un sous-entendu palpable pour qui me connait bien : et j’attends la même chose de toi. Je n’ai de toute façon pas l’intention de tenter de tout faire pour que le boss et Amos s’entendent bien. Nous ne sommes pas dans une cour de récréation et je n’ai pas l’intention de jouer les médiatrices. « Et Alec ? » Cette fois ci c’est une simple curiosité qui est à l’origine de ma question. Le plus jeune des Strange si je lui voue le même respect qu’à son ainé, il est le seul qui a mon affection.
Parler avec lui à bâtons rompus est une nouveauté. J’ai le sentiment qu’il de ne jamais avoir entendu autant le son de sa voix à la suite. Bien sûr qu’habituellement nous ne nous contentons pas de corps à corps passionnés sans un mot, mais c’est la première fois que nos échanges me semblent si vrais, si construits, et si équitables. Je n’essaye pas de lui tirer les vers du nez ni l’inverse, et ce sentiment que soirée après soirée je commence à vraiment le connaître mieux que je ne connais personne d’autre est vertigineux. Il m’inquiète mais pour autant je ne ressens pas l’envie de tirer d’un coup sec sur le frein à main. « Oui. Peut-être. » Ce n’était pas un reproche lorsque je lui dis qu’il aurait dû m’appeler, mais plus une invitation à ne plus hésiter. Le regard dans le sien je l’écoute sans l’interrompre, me penchant simplement parfois un peu plus vers lui sans même le réaliser. « Sur le moment, oui, mais plus maintenant. » Mes doigts se referment autour des siens et pareille à une enfant qui veux tout comprendre – dans le cas présent tout comprendre de lui, je me contente d’un « Pourquoi ? » Etait-ce simplement une questio d’égo ou de quelque chose de plus profond ? « Et, je ne sais pas quoi en penser parce que je me demande si toi, ça te déplaît et ça n’a rien à voir avec le fait que tu sois venue ou que tu restes. » Mes craintes et peurs sont-elles à ce point communicatives ? Au point qu’il mette en doute mon envie d’être à ses côtés et de m’investir un peu plus chaque jour dans notre liaison, duo, ou relation, appelons un chat un chat, refuser de prononcer ou penser le mot ne le rendra pas moins vrai. « Je crois que maintenant, c’est moi qui me demande où on va et ce qu’on fait exactement. » Il hausse les épaules, comme si sa remarque n’était rien quand, à moi elle me semble plus importante que l’entièreté de notre discussion. « Justement parce que tu es venue sans y être obligée. Mais, ça ne veut pas dire qu’il a mal fait de t’appeler. » Mes mains toujours accrochées aux siennes je rapproches mon visage, j’effleure ses lèvres sans les toucher alors que nos nez se croisent, buttent l’un contre l’autre. « Non, ça me déplait pas. » Ça c’est facile à affirmer. Mais le reste ? « Je tiens à toi. A toi et aux moments qu’on passe ensemble. Pas uniquement ceux où tu me déshabilles. » Pas uniquement le sexe. Un sourire mutin étire mes lèvres et je dépose ma tête sur son épaule, furtivement, avant de la redresser. « Je suis venue parce que j’en avais envie. Je crois qu’on devrait tous les deux faire et agir l’un envers l’autre comme on en a envie, sans chercher à mettre une étiquette sur… Sur nous. » Je fronce les sourcils. « Sauf si les étiquettes sont importantes à tes yeux ? » Moi elles m’effrayent, je n’ai jamais sur dire je t’aime à un homme que j’aimais pourtant profondément. « Elles ne le sont pas pour moi. » Mais j’ai la sensation sans connaître tous les détails de la vie d’Amos que nous venons d’univers bien différents. « Mais ça change rien. » Rien à la force de cet attachement, de ces sentiments qui vont même au-delà que je ressens pour toi.
Il m’embrase le coin de la lèvre et finalement rebondi sur l’homme qui en trouvant son téléphone est à l’origine de cette conversation. Que ce serait-il passé sans son intervention ? Amos m’aurait-il prévenu en sortant de son coma ? Je n’ose pas imaginer d’univers où il ne s’en soit pas sorti, mais est-ce que tout ça aurait eu un impact sur nous et lequel ? « J’aurais préféré lui égayer son quotidien autrement. Il n’était pas obligé de savoir que j’adore effleurer ta peau nue de mes doigts. » Il sourire étire mes lèvres alors que ses doigts glissent sous mon débardeur et que je pense à nos échanges souvent évocateurs et parfois coquins ou provocateurs. Je dépose un baiser dans son cou, alors qu’il renchérit. « Et peut-être même d'apprendre le pourquoi du comment. Tu sais combien de photos j'ai de toi en train de dormir ? » De l’air le plus sérieux du monde je lève un sourcil. « Tant que je ne fais que dormir. » Je me souviens m’être déjà demandé s’il ne serait pas en train de se constituer une collection d’images et de souvenirs pour le moment où il nous imagine nous séparer. Pourquoi ? Parce qu’il pense que je ne partage pas son attachement ? Parce qu’il pense que justement, tout ça me déplait ? Je chasse cette idée alors qu’il me débarrasse finalement de mon t-shirt et que d’une main ferme dans mon dos il vient m’allonger contre le sofa. Sauf que mon coude s’appuie contre le tissu et que ma chair est à vif et mon articulation gonflée. « Je te fais mal ? » Je secoue la tête pour le rassurer alors que déjà ses mains parcourent mon corps à la recherche d’une blessure. Il m’inspecte et soulève rapidement mon bras pour y découvrir la blessure et l’hématome. « Tu sais qu’il y en a qui ont perdu leur bras pour moins que ça ? » Je lève les yeux au ciel et papillonne des cils, amusée, alors que déjà il se détache de moi. « Ne bouge pas. Je reviens. » Il disparait dans la salle de bain et je me redresse péniblement. Il revient rapidement, une trousse de premier secours sous le bras. « Tu sais qu’il ne s’agit que d’une égratignure rassure moi ? Tu n’as pas l’intention de t’improviser chirurgien ? » Je me moque gentiment, je ris devant son air soucieux, mais je suis touchée au fond de le voir s’occuper de moi. Alors qu’il s’assied à mes côtés et qu’il attrape mon bras entre ses doigts pour appliquer un coton imbibé d’alcool sur la plaie, je le regarde faire l’air amusé. « Qu’est-ce que tu es sérieux. » J’aurais pu dire studieux et appliqué pour pousser la plaisanterie un peu plus loin. Je tente de retenir mes frémissements, grimaces et mouvement de recul, mais en laisse échapper quelques un alors qu’il désinfecte ma plaie. « Ne crois pas que tu vas te soustraire au massage que tu me dois. Ni que je l’ai oublié. » Je mettrai ma main à couper qu’il s’apprêtait à remplir sa part du contrat avant de réaliser que j’étais moi aussi une blessée de guerre. « Ça fait longtemps qu’on ne s’est pas occupé de moi de la sorte. Qu’on ne s’était pas inquiété pour moi comme ça. T'as pas à te sentir coupable tu sais. » Je ne me répands pas en sentimentalisme, non, ce qui pointe c’est de la reconnaissance. S'agit-il un uniquement de ça, se sent-il juste coupable ?
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| | | | (#)Lun 16 Mar - 0:11 | |
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RESTLESS HEART SYNDROME
La question par rapport aux autres hommes qu’elle fréquenta était rhétorique. Je savais qu’elle les avait maintenus dans l’ombre, en ce compris Tobias et que son comportement, face à Tessa, embauma le Club du parfum de l’inédit. Ce fut sans doute la première remarque que s’autorisa John après notre retour de cette escapade en mer. Le serpent avait-il persiflé à l’oreille de son maître ? Était-ce pour cette raison que Mitchell se permit quelques commentaires auprès de Raelyn ? Cette ingérence la dérangeait autant que moi. Pourtant, elle refuse de m’écouter comme si Mitch était le bon Dieu et, par conséquent, intouchable et moi, je ne sais qu’en penser. Ça ne présage rien de bon pour la suite, d’autant qu’elle m’envoie le mauvais message. Ne m’aurait-elle pas affirmé, quelques semaines plus tôt, que jamais il ne posa les mains sur elle que j’aurais plié l’affaire au profit de ma jalousie. Je la fais taire, fort de ma foi en elle et je balaie le sujet d’un dernier commentaire. Je ne peux décemment admettre que j’apprécie Strange et que je nourris à son égard un respect sans faille. Je m’interdis également le mensonge qui prétendrait qu’il me laisse indifférent. Compte tenu de cette conversation, je ne convaincrais personne. J’adoucis donc la vérité. Je me méfie de ce type et elle devrait en faire de même. C’est la seule graine que j’ai plantée il y a quelques temps déjà et que j’arrose régulièrement dans le but qu’il en éclos une jolie plante, une qui adoucira sa peine quand elle souffrira de sa trahison. Laquelle ? Je l’ignorais encore, mais je ne supporte néanmoins le moindre doute concernant son honnêteté vis-à-vis de son associée. Il n’a pas le regard assez franc pour n’avoir rien à cacher. A choisir, j’adorerais que ses secrets soient pour Raelyn insupportables, car je serai juste là, derrière elle, pour la rattraper avant que la chute ne l’assomme et lui brise les ailes. En attendant de découvrir si mon pressentiment est l’œuvre d’un fou, j’enraie la mécanique de cette controverse en écartant l’intrus de notre échange. Je m’attarde à peine sur Alec que j’aurais pu considérer comme une victime de la cupidité de son frère s’il n’avait pas été si proche de mon amante. « Sur lui, je n’ai pas d’avis. » Pour être tout à fait précis, je n’en ai plus. Il serait biaisé. Je manque d’objectivité. Elle mange plus souvent avec lui qu’avec moi. Comment pourrais-je l’apprécier ? « Pas un de totalement objectif. » accentuais-je d’un sourire entendu. Elle comprendrait au même titre que mes efforts pour échanger avec elle sans me braquer.
Je ne suis pas tout à fait à l’aise avec mes questions. On ne s’improvise pas philosophe parce qu’on a lu Descartes. C’est plutôt en forgeant qu’on devient forgeron et, si je suis un affranchi en matière de sincérité, je n’ai rien d’un professionnel dès lors qu’il s’agit de m’ouvrir sur mes inquiétudes. C’est d’autant plus compliqué elle en profite, la bougresse. Elle ne laisse rien au hasard et ne m’accorde aucun répit. Chaque confidence découle sur une interrogation, si bien que je me sens rapidement noyé. Si je n’avais, pour gagner du temps, usé d’une stratégie vieille comme l’Europe et, au hasard de mes mots, récoltés quelques marques de tendresse et un baiser, j’aurais fini par fermer la parenthèse avec un rien trop de brusquerie. Sauf que sa proximité m’incite aux aveux. La franchise de son regard, doublée de son affection, me rappelle que je suis en terrain allié. Je suis en sécurité auprès d’elle. Je compte pour elle et, quoique j’accorde peu d’importance aux mots, elle l’attesta durant mon affligeante expérience. L’emprise de sa main sur la mienne, la pression qu’elle exerce quand j'empêche son regard de se dérober au mien, l’affirme encore. Pourtant, je réfute l’honnêteté pleine et entière qui me présenterait comme un suicidaire. Je suis cabossé, c’est vrai, mais j’ai toujours en moi un fétu d’espoir pour l’avenir. Je ne l’imagine pas brillant, mais un rien plus coloré. Ce ne serait pas déjà pas mal. Alors, j’ai baissé les yeux un instant durant et j’ai haussé les épaules. Un cruel besoin d’un verre et d’une cigarette m’a aussitôt pris aux tripes. Or, je me sens assez fragile pour y renoncer. « Je ne sais pas trop. Ça doit être une histoire d’ego et de facilité. Je sais aussi que j’aime la façon dont tu me regardes et que j’ai dû avoir peur que ça change.» Parfois, au fond de ses yeux, j’ai l’impression d’être unique. Je crois qu’en outre l’émergence de mes sentiments, je souffrirais autant d’une éventuelle rupture que de n’être à nouveau personne à mon sens, personne qui en vaille la peine.
Quoi qu’il en soit, elle n’obtiendrait rien de plus ce soir malheureusement. Plus tard, peut-être, si l’occasion s’y prête à nouveau. Bien sûr, au terme de cette discussion, je colmaterai mes failles. Je veillerai à ce qu’elle ne soit plus jamais témoin d’une scène où je suis moins homme que lavette. Mais, en attendant, je n’ai d’autres choix que d’apprendre à vivre avec ce souvenir, à l’apprivoiser et à accepter le positif qui en découle. Ce soir, nous en apprîmes davantage sur l’un et l’autre qu’au cours de ces derniers mois, faute à mon tempérament de taiseux. Aujourd’hui, je découvre les bienfaits de la communication et, si ça m’effraie, je ne déprécie pas l’expérience. Je lui cède même quelques lettres de noblesse, car j’aime ce qu’elle souffle en bons sentiments, Raelyn. J’aime qu’elle cherche à caresser son nez du mien et à effleurer ma bouche de la sienne. Je m’en voudrais presque de faire éclater la bulle d’un gravillon. « Je n’ai pas besoin d’étiquettes, j’ai besoin de savoir où se situe la limite entre ce que j’ai envie moi et qui ne te conviendrait pas à toi. Et l’inverse aussi évidemment. Qu’est-ce qu’on fait dans ces cas-là ? » Référence, bien sûr, à son mutisme face à mon invitation précédente. J’avais beau fouillé dans les tréfonds de mon discernement pour justifier ce qu’elle avait entendu en audace pour quelques jeans, je revins de cette quête bredouille. C’était loin d’être vexant cependant, mais relativement frustrant, assez pour que je le suggère de ma maladresse légendaire. Je doutais sérieusement d’avoir été clair, mais je m’étais juré que je n’en reparlais plus aussi franchement. N’ai-je pas déjà, et bien trop souvent, trahi mes propres résolutions ? « J’ai vécu longtemps avec une étiquette collée sur le front et je ne suis pas certain que ça m’ait rendu service. » grimaçais-je, convaincu que je suis apte à me contenter d’un nous. Il est doux à l’oreille, alors, je lui ai souri. « Elles n’ont plus d’intérêt quand… » Comment exprimer mon ressenti par rapport à ce qu’est devenu mon union sans cracher dans la soupe que j’ai bue pendant plus de vingt ans ? « Quand on ne sait plus apprécier les moments qu’on partage ensemble justement. » Je la répète parce que ça fait sens. Ça résonne en moi. Pourquoi donc chercher plus loin ? C’est réciproque et c’est l’essentiel. « Moi, j’aime les nôtres, y compris ceux où je te déshabille. » amorçais-je en humour, inférant qu’il ne nous ferait pas de mal.
Mon sauveur était le client idéal pour aboutir vers ces notes plus légères. Je n’ai encodé dans mon téléphone aucun numéro d’urgence. Nul doute que le pauvre hère fut forcé de fouiner les messages pour dénicher celui de Raelyn. Mais, jusqu’où a-t-elle été sa curiosité ? Etais-je si mal qu’il renia le voyeurisme atavique de l’homme au profit de la bonté d’âme ? Dans le fond, ce n’est pas bien grave. Ma possessivité se borne tout de même à des limites. Il n’est qu’un inconnu parmi des milliers. Brisbane est grande. Ça réduit les chances qu’il rougisse si, d’aventures, ils recroisent mon amante. Je l’utilise comme un prétexte à rire avant d’ajouter, feignant d’une jalousie sans précédent : « Le soucis, ce n’est pas ce que tu fais, mais dans quel état tu es. » Je haussai subrepticement des sourcils tandis que mes mains hasardent dans son dos. Au contact de sa peau nue, j’éteins mon cerveau. Je n’ai pas besoin d’être concentrer pour badiner. Mon dernier acte conscient, alors que je la renverse sur mon sofa, fut de me soucier de la cause de sa grimace. Je l’ai scrutée et, devant la lésion de son coude, j’ai soupiré, déçu de moi-même, furieux que mon égoïsme l’ait blessée physiquement. Malgré ses marivaudages – alors que j’y suis habituellement sensible – je nous sépare à contre cœur pour un rapide aller-retour à la salle de bain. Au moins, ses railleries sont-elles parvenues à me décrocher un sourire. « Je n’ai pas de sucette à te proposer en récompense de ton courage, alors je vais juste me contenter de jouer au docteur. » répliquais-je en lui empruntant son ton. Assis à ses côtés, je n’ai pas attendu qu’elle me présente sa blessure pour me pencher sur son coude. Délicat, je la désinfecte, concentré sur mes gestes pour ne pas exagérer ce qui, en soit, n’avait rien d’agréable. Je lève à peine un regard entre mes cils lorsqu’elle me taquine. Il dit arrête, mais au fond, elle m’amuse. « Pour m’en soustraire, il faudrait que l’idée me déplaise. » avouais-je, interrompant mon geste un bref moment, effaré par ce qui ressemble à un aveu. Ferais-je la part belle à ces amants précédents ? D’aucuns ne s’étaient-ils donc immiscés dans son quotidien à ce point ? « Vraiment ? » osais-je avant de souffler sur la plaie pour sécher l’alcool et la défaire de toute trace d’humidité. « Pourquoi ? Parce que tu ne l’as jamais autorisé ou parce que personne n’en a jamais eu envie ? » La première option me paraissait plus juste, mais elle m’a rendu curieux, ma jolie blonde ; curieux et insatiable à tout point de vue. « Coupable de quoi ? De ça ? » Je pointai du doigt l’objet de mon attention. « Je répare juste mes conneries en fait.» lui répondis-je à mi-voix. Je ne parle jamais très haut, mais cette fois, je suis proche du murmure.
Ma culpabilité est un tabou de plus. Elle me renvoie vers Sofia et ma longue liste d’erreurs. « Je n’ai pas de problèmes à les assumer, tu sais. ça fait un moment que j’apprends à vivre avec la culpabilité. Je crois qu’elle me manquerait si elle me quittait tout à coup. » J’aurais pu, sans me tromper, deviner ce qui quitterait la barrière de ses lèvres face à cette confession. Je pressentais qu’un « pourquoi » tomberait et, bizarrement, je ne le redoutai pas celui-là. « En réalité, je m’en veux surtout parce que je sais que je t’ai fait peur. Je ne me souviens pas de grand-chose, mais je me rappelle bien du son de ta voix. Ça, je sais que je ne le vivrai pas bien.» J’aurais voulu que chacune de nos rencontres soient parfaites, tout le temps, comme la majorité des précédentes. « Tu vas trouver ça bête, mais j’aurais voulu te rendre ce que tu… fais pour moi en fait. Mais, je sais aussi que je ne peux pas effacer ce qui s’est passé, alors… » Je donnerais beaucoup pour jouir d’un quelconque pouvoir magique pourtant. Une sorte de télécommande qui me permettrait de rembobiner ma vie jusqu’à un moment précis. « Et puis, ça ne me déplaît pas de m’occuper de toi. » Et, bien plus qu’hier, les causes en sont plus qu’évidentes. « Mais, il ne faut pas l’ébruiter. » concédais-je en apposant sur sa blessure plus propre et superficielle un pansement. Je parachève mon ouvrage d’un baiser sur sa tempe. Il déboucha sur un autre qui glissa le long de sa joue pour mieux se perdre dans son cou et s’oublier sur son épaule. Je ne pris pas le temps de replier la boutique de premier soin que je m’enivre déjà de son parfum. « Ton pantalon. Enlève-le.» Mes traits se fendirent d’une grimace narquoise, proche de la défiance et de la provocation puisque c'est moins un ordre qu'une suggestion, mais le timbre fait toute la différence. « Ta cuisse. Tu as un bleu énorme sur ta cuisse. Il faut mettre de l’arnica, c’est magique. Presque autant qu’un massage. »
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34324 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Lun 16 Mar - 21:51 | |
| Restless heart syndrome Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Sur lui, je n’ai pas d’avis. Pas un de totalement objectif. » Sa jalousie je l’appréhende bien mieux que les efforts qu’il déploie pour tenter de me rallier à sa cause concernant Mitchell. Pas parce qu’il s’agit de Mitch, pas parce que j’en ai quelque chose à faire de la vision qu’en a mon amant, mais parce que je n’aime pas l’idée que peut-être il tente de m’imposer ses idées. La jalousie, la possessivité, elles me sont familières. Je sais où elles prennent leur source et je sais les dégâts qu’elles causent sur un cerveau malade parce que j’y suis souvent sujette lorsqu’il s’agit du brun sur lequel je suis confortablement installé. Je ne peux pas jouer les surprises, j’ai une relation avec Alec qui s’y prête quand pourtant il n’y a jamais eu la moindre trace d’ambiguïté entre nous et il fut clair dès le début que nous n’étions que des amis, de vrais amis, le seul que j’ai, mais ce que je ressens pour lui n’a rien à voir avec les sentiments que réveille Amos jour après jour. Il peut dormir sur ses deux oreilles et si je ne craignais pas de le braquer je lui aurais dit que s’il avait dû se passer quelque chose entre moi et le cadet des Strange, ce serait fait depuis longtemps. Mais je comprends, je ne juge pas mon amant pour ce sentiment que je sais difficile à maîtriser et, parce que je sais que ce serait insultant que de lui répéter encore une fois qu’il ne s’est jamais rien passé entre Alec et moi et que rien ne se passera jamais. Ce serait mettre en avant et pointer du doigt ses craintes indicibles alors je me contente de pencher la tête sur le côté, d’esquisser un sourire et de secouer la tête. J’ai compris, mais ne t’inquiète pas.
Plus il parle, plus j’ai envie de comprendre, de creuser et de lui demander pourquoi, toujours pourquoi. Je crois que j’ai besoin de comprendre ce qu’il ressent vis-à-vis de notre relation, ce qu’il ressent aussi – que l’expression est effrayante – pour moi, pour mieux appréhender la réciproque. « Je ne sais pas trop. Ça doit être une histoire d’ego et de facilité. Je sais aussi que j’aime la façon dont tu me regardes et que j’ai dû avoir peur que ça change. » Cette fois ci je lâche ses poignets pour venir entourer sa nuque de mes mains, et je pose à nouveau mon front contre le sien. Je déglutis, et finalement, plutôt que de lui dire que ça n’a rien changé, que la vision que j’ai de lui n’est pas abîmée parce ce que j’ai vu hier soir – je lui ai déjà fait comprendre tout ça ce matin – je le rassure en l’attirant à moi et en déposant un baiser sur ses lèvres. Qu’il arrête de se sentir coupable, qu’il arrête de se demander si je suis capable d’encaisser ce que j’ai vu la nuit dernière, il sait que lui, il s’en souviendra une fois la honte et l’égo mis derrière lui. « Je n’ai pas besoin d’étiquettes, j’ai besoin de savoir où se situe la limite entre ce que j’ai envie moi et qui ne te conviendrait pas à toi. Et l’inverse aussi évidemment. Qu’est-ce qu’on fait dans ces cas-là ? » Je fronce les sourcils et je dois bien admettre que je n’ai pas la moindre idée de où il veut en venir. Je n’ai pas le souvenir d’avoir repoussé l’une de ses attentions, de m’être montrée distance ou détachée, ou en tout cas d’avoir eu le sentiment que nous fonctionnons sur deux vitesses différentes. « De quoi tu parles ? » Je fronce les sourcils, et la frustration de ne pas voir où il veut en venir s’installe sur mon visage, elle est palpable quand j’ai le sentiment d’avancer déjà plus vite que je ne l’ai jamais fait, ou pas depuis longtemps. « J’ai vécu longtemps avec une étiquette collée sur le front et je ne suis pas certain que ça m’ait rendu service. » Il m’adresse un sourire et moi distraitement je viens caresser son front pour en décoller les mèches de cheveux qui tombent dessus. « Elles n’ont plus d’intérêt quand… » Suspendue à ses lèvres je me tais et je plonge mon regard dans le sien qui me désarçonne tant. « Quand on ne sait plus apprécier les moments qu’on partage ensemble justement. » Je suppose qu’il parle de son ex-femme, et je ne trouve pas l’envie de l’interroger et de remuer de désagréables sentiments. « Moi, j’aime les nôtres, y compris ceux où je te déshabille. » « Moi aussi. » J’ai laissé tomber ma tête dans le creux de son épaule, et ma réponse, c’est dans son cou que je la souffle.
« Le soucis, ce n’est pas ce que tu fais, mais dans quel état tu es. » Je redresse la tête pour l’observer avec une lueur d’intérêt alors que ses mains remontent dans mon dos, contre ma peau nue, et qu’il m’attire fermement à lui pour me basculer sur le canapé. Ce qu’il avait en tête je ne le saurai pas, puisque la grimace que je n’arrive pas à retenir l’alerte sur l’état de mon coude, celui que je tapai contre un angle de mur, un meuble ou je ne sais quoi d’autre alors que je tentai de le tirer jusqu’à la cabine de douche, je n’ai pas le temps de l’attraper par le bras pour le retenir et lui dire que ce n’est pas la peine que déjà il disparaît à la salle de bain pour y chercher de quoi panser mes plaies. « Je n’ai pas de sucette à te proposer en récompense de ton courage, alors je vais juste me contenter de jouer au docteur. » Je lève un sourcil, amusée, prête à dégainer une regarde provocatrice. « Tu sais que je ne suis jamais contre jouer au… » Le coton qu’il applique sur ma plaie me tire une grimace et me coupe la chique. Je retrouve bien assez vite le fil de mes pensées cependant une fois la surprise et la première morsure du désinfectant sur ma plaie passées. Le massage est toujours dans un coin de ma tête, pas autant parce que j’imagine qu’il puisse déboucher sur quelque chose de plus intime que parce que j’aime ce sentiment de fondre entre ses doigts. J’y suis accro, en fait. « Pour m’en soustraire, il faudrait que l’idée me déplaise. » Un sourire étire doucement mes lèvres et je l’observe s’affairer à la tâche. C’est son application et son sérieux, je crois, qui me poussent à me confier un peu plus. « Vraiment ? » Oui vraiment Je hoche la tête, alors que se doigts s’arrêtent un instant, je le devine surpris par le contenu de ma confession. je frissonne lorsqu’il vient souffler contre mon bras. « Pourquoi ? Parce que tu ne l’as jamais autorisé ou parce que personne n’en a jamais eu envie ? » Je pince les lèvres et je hausse les épaules. « Les deux ? L’un qui entraine l’autre je suppose ? » Je réfléchis un peu plus. On récolte ce que l’on sème et moi j’ai choisi la plupart de mes amants parce que je savais justement qu’ils ne s’attacheraient pas. Je me suis trompée sur certains, mais dès lors que je l’ai réalisé j’ai pris mes jambes à mon cou. « Je n’en ai jamais eu envie. » Parce que je m’occupe très bien de moi. Mais aujourd’hui, je redécouvre le plaisir de laisser quelqu’un d’autre le faire. J’aurais pu désinfecter ma plaie. J’aurais pu m’en charger seule et pourtant, je n’ai pas envie d’attraper le coton d’entre ses doigts pour finir ce qu’il a commencé. « Coupable de quoi ? De ça ? Je répare juste mes conneries en fait. » Je secoue la tête et soupirant mais, persuadée qu’il maintiendra le contraire, je ne répète pas qu’il n’est pas responsable de ça. Je suis une grande fille, j’ai choisi de l’aider, choisi de ne pas accepter la main tendue de ce pauvre homme, et Amos n’est pas garant de ma conduite et de mes actes. Le seul espoir que je nourris c’est que cette culpabilité, et pas uniquement celle qu’engendre la vue de mon coude meurtri, elle ne vienne pas s’immiscer entre nous pour ternir ce que nous partageons. « Je n’ai pas de problèmes à les assumer, tu sais. ça fait un moment que j’apprends à vivre avec la culpabilité. Je crois qu’elle me manquerait si elle me quittait tout à coup. » D’un regard, je l’interroge et le pousse à approfondir puisque moi, je ne comprends pas qu’on s’encombre de ce genre de sentiment. « En réalité, je m’en veux surtout parce que je sais que je t’ai fait peur. Je ne me souviens pas de grand-chose, mais je me rappelle bien du son de ta voix. Ça, je sais que je ne le vivrai pas bien. » Tenter de le nier est inutile et si je n’appréhende pas réellement l’étendue des sentiments qui prirent mon ventre en tenaille la nuit dernière, je sais que j’ai ressenti de l’inquiétude en le voyant dans cet état. Je sais qu’en le trainant dans la douche, je me battais pour qu’il reste conscient et je sais aussi qu’à plusieurs reprises cette nuit je cherchai les battements de son cœur. « C’est rien.. Il n’est rien arrivé. » Je crois que je ne supporterais pas de le perdre, que ce soit à cause d’un rejet ou quelque chose de plus définitif. Et ça aussi, c’est criant de vérité. « Tu vas trouver ça bête, mais j’aurais voulu te rendre ce que tu… fais pour moi en fait. Mais, je sais aussi que je ne peux pas effacer ce qui s’est passé, alors… » Je fronce les sourcils. « Qu’est-ce que je fais pour toi ? » Toutes ces semaines, ces deux derniers mois, jamais je n’ai eu l’impression que notre relation était unilatérale, pas comme ça. « Et puis, ça ne me déplaît pas de m’occuper de toi. » Je pince les lèvres dans un air amusé, alors qu’il termine de s’occuper de ma blessure. « Mais, il ne faut pas l’ébruiter. »
Le pansement enroulé autour de mon articulation il embrasse ma joue, ma tempe et descend vers mon buste dans jamais s’approcher de mes lèvres. Et ça, c’est profondément frustrant. Pourtant, son ordre m’amuse, il réveille mes instincts joueurs. « Ton pantalon. Enlève-le. » Je lève un sourcil, amusée par l’aspect cavalier de sa demande quand il aurait simplement suffit qu’il pose ses mains sur ma ceinture pour s’en occuper lui-même. « Ta cuisse. Tu as un bleu énorme sur ta cuisse. Il faut mettre de l’arnica, c’est magique. Presque autant qu’un massage. » Je fais la moue. « Oh, ma cuisse. » Lentement je me redresse et lui fait face. Moi debout, lui assis, je ne le dépasse toujours pas de grand-chose, et je porte mes mains à ma ceinture pour la déboucler. Mes gestes, ils sont trop lents pour qu’il ne s’agisse pas là d’une invitation à m’aider, et quand ses mains glissent sur mes cuisses pour m’aider à faire glisser les pantalons jusqu’à mes chevilles, un sourire étire mes lèvres. Docile, je le laisse terminer avant de me rasseoir à ses côtés pour me débarrasser définitivement du jean. Finalement je fais passer mes jambes dans l’écart entre le dossier du canapé et son dos pour m’allonger, un air mutin sur le visage. « C’est plus facile, pour te montrer ma cuisse. » Quand il commence à faire glisser ses doigts sur l’hématome pour y appliquer la crème, je l’observe songeuse, avant de briser ce court silence. « Ça ne me déplait pas, que tu t’occupes de moi. » Je plie mon genoux pour qu’il puisse plus facilement s’occuper de ma cuisse, et pour lui en offrir sa courbure la plus flatteuse. « Tout à l’heure, tu parlais d’envies que l’un de nous aurait et qui ne conviendrait pas à l’autre. » Je fais une pause, tentant de mettre de l’ordre dans mes pensées et surtout de dire les choses de la bonne façon. J’opte pour l’approche la plus honnête. « Tu ne viens plus au loft. » Non, depuis que nous nous sommes promis l’exclusivité, nous avons passé toutes nos nuits ensembles ici quand avant tout ça il me surprenait parfois de sa visite. Aujourd’hui j’ai composé avec le fait de ne plus le voir venir frapper à ma porte, mais à plusieurs reprises je n’ai pu m’empêcher de me demander si je me m’imposais pas plus qu’il m’invitait à partager son quotidien.
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| | | | (#)Mar 17 Mar - 19:03 | |
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RESTLESS HEART SYNDROME
Pourquoi t’a-t-elle dérangée, mon offre ? Pourquoi n’as-tu rien répondu ? Pourquoi as-tu suscité en moi cette sensation qu’elle était malvenue alors qu’elle représente bien peu de chose en comparaison avec ce que nous partageons ? “ : c’est l’ensemble des questions camouflées derrière mon sous-entendu. J’aurais aimé qu’elle le comprenne. Elle y arrive de plus en plus souvent, brimant les mots d’une partie de leur pouvoir puisqu’ils sont désormais moins nécessaires qu’utiles. Sauf que la référence n’est pas assez accessible cette fois. Je le sus à l’instant même où elle a franchi la barrière de mes lèvres et j’obtins confirmation lorsque la jeune femme entre mes bras fronça les sourcils. Elle ne m’interrogea pas seulement du regard. Elle formula oralement son désir de comprendre et j’en soupirai. Que dire sans me trahir ? Que ce n’est pas grave ? Que ça n’a que peu d’importance ? Que la frustration régit ma curiosité et que sans elle, je ne serais pas soucieux de découvrir ce que recèle sa réaction ? La moitié de la vérité, c’est déjà un mensonge, quand la réalité se complique et nous dépasse. Ce n’est pas important qu’elle dépose dans mes armoires quelques vêtements. Elle amena son refus avec délicatesse et me préserva d’une plaisanterie railleuse que n’aurait pu assumer ma fébrilité. Au-delà de mes propres promesses, c’est elle qui distance la possibilité d’être, sur l’heure, complètement franc. Habituellement, Je trie sur le volet les indiscrétions à rejeter ou à honorer, mais je tourne rarement autour du port lorsque nos échanges maçonnent les premières briques de la confiance sur les fondations de notre attraction physique. Elle est gage de sécurité. Sans elles, je fuirais son regard dorénavant. Or, je n’en suis pas là. Je le dépouille au contraire de son incompréhension. Ces yeux-là, ils me remuent. Mais, je ne perçois pas bien ce que je gagnerais à tirer le diable par la queue alors que mon égo est encore fragile. Je ne suis pas certain d’être capable d’accuser un non franc ou d’entendre que mon idée est stupide puisque ses détours par son appartement n’ont rien de gênant. « Laisse tomber, j’ai dit ça comme ça. » ai-je donc tenté sans pirouette. Cette technique ne fonctionne plus que rarement sur Raelyn. Elle ne prend plus mes vessies pour des lanternes. Aussi, ai-je enchaîné sans attendre, gardant entre mes paumes son minois. Je ne me suis pas attardé sur ses éventuelles grimaces. Certaines de ses moues sont dévastatrices. Elles font chanceler ma raison et pour me prémunir d’une autre défaite, j’approfondis le réquisitoire à charge des couples bien assortis, mais que le temps érode. Je n’espère pas qu’elle oubliera que j’ai volontairement éludé l’une de ses questions, mais avec un peu de veine, elle abandonnera pour le moment, par décence ou parce qu’une confession digne d’intérêt la happera. La routine a moins détruit mon mariage que mes comportements décadents et le dévouement de Sarah aux autres plus qu’à moi. Je ne porte pas l’entière responsabilité de notre divorce prochain, mais le tableau que j’esquisse s’approche de la vérité. Après le drame, nous nous supportions plus que nous nous aimions. Je n’avais plus souvenir qu’à l’instar de Raelyn, Sarah s’est penchée sur mon front pour le dégager de quelques mèches rebelles.
Ma tête bascula légèrement en arrière pour accompagner le geste de ma délicate amante. J’ai répondu à son sourire, je me suis gaussé de ce “moi aussi“ extrêmement rassurant et j’ai laissé tomber ma joue sur son crâne aussi longtemps qu’elle le permit. Mes mains, sous son débardeur, allégèrent l’atmosphère. Mon angoisse persistante se replie peu à peu. Le mail des flics, le rapport d’autopsie et la bande dessinée sont provisoirement derrière moi et cette trêve m’est salutaire. Je renoue avec ce besoin de la toucher, de l’enlacer, de boire à la coupe de sa bouche le vin exquis de ses doux baisers. Autant dire que je regrette qu’elle se soit blessée au combat. Qu’importe les raisons, j’aime m’occuper d’elle. Désinfecter son coude n’a rien d’un calvaire. Ce qui l’est, c’est d’être témoin de sa douleur, aussi peu cuisante soit elle. Qu’elle remue à chaque application du coton imbibé d’alcool force des souvenirs désagréables. Sa voix qui, plus tôt, résonna à mes oreilles comme la clochette du tracas, je l’entends à nouveau et m’appliquer ne l’envoie paître dans les tréfonds oubliés de ma mémoire. C’est elle qui, d’une confession, parvient à m’ôter de l’esprit que les dommages collatéraux de ma folie auraient pu gravement l’atteindre. « Heureusement » admis-je aussi surpris qu’elle ne l’est de s’entendre dire qu’elle est source de réconfort. A sa question, je serais tenté de répondre : énormément, bien plus que ce que je suis en mesure de te rendre. Le plus bel exemple, c’est elle qui l’évoqua. Je suis un privilégié finalement. Avant moi, elle refusait que quiconque pénètre sa carapace d’indépendance. Moi, je l’ai vraisemblablement fissurée et mes traits se fendent d’un sourire. Elle me touche. Elle m’ébranle parce qu’après Sarah, j’ai fermé les portes à quiconque espérait percer ma bulle. Je n’ai ouvert mes bras à aucune autre femme, car la mienne était toujours là, juste derrière moi, prête à écarter les siens pour réchauffer un vieil ébat. C’était facile. Pas de mode d’emploi. Pas de risque, si ce n’est celui d’entretenir un espoir vain. Pas d’autre sentiment que celui aux trois-quarts éteints de notre amour d’antan, l’amertume mis à part. Je m’étais tenu à l’écart de toutes relations extraconjugales. Je préférais me complaire dans ma solitude jusqu’à ce que Raelyn débarque dans ma vie avec la violence d’un ouragan. Ainsi prit-elle la forme d’une exception.
Dès lors, comment ne pas fondre d’apprendre que je suis devenu la sienne ? Comment ne pas me laisser séduire par l’idée que j’ai supplanté Tobias et ses anciens partenaires abandonnés sur le bord de la route, qu’ils soient réguliers ou non ? N’est-il pas normal que je la dévore des yeux, que je la contemple avec ravissement et que je songe, conquis, à me pencher sur sa bouche pour un autre baiser ? Serais-je de ces homme en quêtes de reconnaissance que je lui aurais demandé pourquoi moi… J’aurais essayé de lui faire dire ce que j’ai en plus, de moins, et qui tient lieu de singularité, mais ce n’est pas nécessaire. Le deviner suffit à ce que je bombe le torse, principalement pour la taquiner. « Oui. C’est souvent l’effet que je fais. L’envie, tout ça. » Rien n’est moins certain. Mes sourires sont rares. Je n’ai rien d’un gars avenant. Ne m’avait-elle pas comparé à un type rigide et, par conséquent, ennuyeux ? Heureusement, nous n’en sommes plus là. Je réprime même une plaisanterie suggérant qu’elle est amoureuse, de peur de la froisser. Ne l’aurais-je pas brutalement envisagé que ça m’aurait semblé drôle. Je l’avais évoqué, un jour, parce que ça m’avait paru impossible. Aujourd’hui, ça l’est de moins en moins et, si tant est qu’elle effleure du doigt cette possibilité, j’imagine aisément les ravages d’un tel trait d’humour sur sa sérénité. Quant à moi, je ne suis pas du genre à vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, mais rien ne m’empêche de la provoquer avant qu’il ne s’ébauche une discussion plus grave à propos de mon moteur : la culpabilité.
Ce n’est pas la première fois que mon mode de fonctionnement lui échappe complètement. Elle ne s’en cache pas d’ailleurs. Plus elle investigue dans l’espoir de m’appréhender – je suis déjà apprivoisé - plus elles froncent les sourcils. Je l’intrigue, c’est indéniable et, de mon côté, je regrette de l’avoir rencontrée au travers de mes projets. Au contraire, j’aurais pu lui parler de Sofia, de ma négligence, de ma peine et de cette panoplie d’échec qui a façonné ma personnalité. J’aurais pu lui narrer les détails de mes failles. « C’est difficile à expliquer. En fait, je ne sais même pas si ça s’explique. » ai-je déclaré en proie à une profonde réflexion. Je ne lui joue pas un air de banjo pour préserver ma fierté, je cherche comment exprimer l’ineffable en termes simples et percutant. J’ai choisi : « Tu me répares. » Je l’ai chuchoté parce que je me suis senti exposé, mais qu’à cela ne tienne, je suis soulagé et prêt à jouer à nouveau. Il n’est pas lié au hasard mon impératif. En général, il réveille sa malice. Tandis qu’elle se lève du sofa, je suis à peine étonné par la lenteur de son geste. Ses yeux hurlent un appel à l’aide auquel je réponds sans hésiter. La déshabiller est aussi agréable, à mon sens, que de prendre soin de son bien-être. Ça l’est autant que la dévisager quand elle est si proche de la nudité. Un jour, cette inclination me perdra. Sur l’heure, je régale mes pupilles du spectacle de ses jambes galbées qui s’allongent dans mon dos et je dodeline de la tête, incapable de trouver que répondre quand cette position n’a rien de facile pour moi. Ça la rend outrageusement désirable et s’il n’est plus question de snober ses avances, il faut savoir les assumer et ce n’est pas gagné. Et pourtant, c’est plus fort que moi. Je ne masse pas sa cuisse dans l’unique but de faire pénétrer l’onguent dans son épiderme, je la caresse, parce mes doigts, sur son corps, lui donnent parfois la chair de poule et que j’adore ça. « Je pensais qu’on avait fini de discuter pour aujourd’hui. » A comprendre : aussi sérieusement.
Je ne suis pas rembruni : mon intention est plus noble ; pas de sujet qui fâche, qui divise, qui réveille de tristes souvenirs. Je m’aide en parsemant la peau fine de ses chevilles de baisers. Ils s’invitent au creux de ma bouche, de temps à autre, tandis que mes mains divaguent sur le flanc de ses cuisses. « Mais, c’est vrai. » Le nier serait lâche. « Et je suppose que je dois en déduire que ça ne te convient pas, c’est ça ? Pourquoi ? Tu n’es pas bien ici ? » Même s’il t’y manque quelques effets personnels, me suis-je retenu d’enchérir. Je n’étais pas certain de masquer un soupçon de mon mépris, non envers elle, mais vis-à-vis de cette horrible soirée durant laquelle elle planta l’opinel d’un couteau dans mon cœur. Ce genre de blessure cicatrice, mais elle laisse une balafre indélébile. « Pourtant, il n’y a pas de parasites chez moi. » L’endroit est neuf. Elle est la seule à avoir jamais foulé le parquet de ce bateau et la seule que j’ai envie de recevoir. « Ici, il n’y a rien qui m’oblige à me rappeler ce dont je n’ai pas envie de me souvenir. » Pourtant, je m’y sentais à l’aise, dans son loft. Je savais où elle rangeait l’alcool, j’y avais une brosse à dents et je m’étais approprié des serviettes. J’arrivais parfois à l’improviste et si j’étais pleinement sincère, je m’accorderais sur ce que ça me manque souvent de brider ma nature imprévisible. Je peux affronter le trottoir, le couloir ou même son ascenseur. Sa chambre, c’est une autre chanson. « Il y a des combats qu’il faut savoir s’éviter, en tout cas, pour le moment. » Parce que c’est encore trop frais et qui mieux qu’elle pour le saisir alors que le prénom de Tessa, que je n’ai pas ailleurs pas touchée, est à bannir de mon vocabulaire. « Maintenant, si quelque chose te déplaît, ici, on peut toujours réfléchir à une autre solution. C’est identique. » ai-je déclamé en haussant les épaules et jetant un regard sur mes propres ecchymoses. D’après moi, il s’agirait d’une manœuvre de recul. Autant dire qu’en plus de m’en sentir lésé, je ressortirai de ma malle magique mes anciens gris-gris. Ils n’avaient pas brillé par leur efficacité, mais ce serait toujours mieux que de se jeter dans la gueule du loup. « C’est comme tu veux. On devrait toujours faire ce qu’on veut. » C’est, à peu de choses près, ce que mon amante avait décrété plus tôt. Profitant que j’avais encore le tube d’arnica entre les mains, j’en appliquai sur l’hématome de mon dos. Sa couleur virait déjà. « C’est ce qu’on a dit, non ? Que ce qui comptait, ce n’est pas où on allait, mais de faire ce qui nous plait du moment que ça nous permet d’apprécier nos moments ensemble. » Nonchalamment, j’ai tapoté sa cuisse pour qu’elle se retourne sur le ventre, mais elle n’a pas bronché. « Pourquoi est-ce que j’ai l’impression que tu n’aimes rien de ce que je viens dire ? C’est si important que ça ?» Aurais-je été le premier homme à transpirer dans ses draps, ma foi… « C’est quoi qui te déplaît exactement ? Parce que j’avoue que j’ai du mal à te suivre. D'un côté, tu fais semblant de pas entendre quand je te propose de déposer ici une tenue de rechange. » Et une brosse à dents, quoique je ne suis pas dérangé par ce qu'elle utilise la mienne. «Et d'un autre, j'ai le sentiment que tu voudrais que je fasse comme si je devais me sentir chez moi, chez toi, ce qui est moins évident que l'inverse. Je comprends pas. J'essaie, mais...» m'inquiétais-je sans animosité, mais simplement soucieux.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34324 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mar 17 Mar - 22:48 | |
| Restless heart syndrome Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Avant même qu’il n’entrouvre ses lèvres je pressens qu’il va m’échapper. Qu’il va prétendre que ça n’a pas d’importance, fuir mon regard, me faire taire d’un baiser ou d’un autre subterfuge. Je le connais assez pour savoir qu’il voulait en venir quelque part, sa façon de peser ses mots, de faire comme s’il n’y touchait pas et de m’interpeller de façon anodine, et je sens aussi que cela vaudrait le coup que nous nous y attardons, mais je sais aussi que mon amant n’est pas à l’aise avec les mots et les longues explications. Ce soir, c’est la première fois que nous échangeons autant, pas sur nos passés et fêlures mais que nous touchons du doigts une discussion sur la nature de notre relation. Lui comme moi nous prenons des pincettes, plus ou peu habituée dans mon cas à ce genre de choses. « Laisse tomber, j’ai dit ça comme ça. » Je pousse un soupir et déjà il change de sujet. La stratégie est prévisible, mais tant pis, j’y reviendrai, il le sait comme moi et j’aurais aimé qu’il se confie sur ce qui le préoccupe, sur ce qui fait qu’il se demande où on va.
Mais alors qu’il s’ouvre, qu’il se confie sans réellement mettre de mots dessus sur le débâcle de sa relation de couple, je suppose qu’il s’agit de son ex-femme et je bois ses paroles. Lorsque mes doigts courent sur son front il ne s’agit pas là d’un geste que je calcule dans le but de le faire fondre, c’est mécanique, c’est devenu instinctif tant de le toucher que de le faire avec des gestes rassurants, parce qu’il n’aime pas s’ouvrir mon amant, ça lui est aussi difficile qu’à moi. Quand ses mains glissent sous mon t-shirt j’ai envie de goûter ses lèvres mais il me les refuse, et alors que mon corps frémi déjà lorsqu’il me penche en arrière il me fuit en découvrant mes blessures, il fuit pour aller chercher de quoi les panser. Elles ne sont rien et j’aurais préféré qu’il n’interrompe pas le moment que nous partagions pour ça, mais face à l’application qu’il met dans ses gestes alors qu’il désinfecte ma plaie, face à cet air inquiet lorsqu’il chercher sur mon corps l’origine de mes grimacement, face à ces gestes doux et ce regard préoccupé je ne peux que fondre, je ne peux que me laisser aller à une confession moi aussi. C’est sans gravité dans le ton que je fais remarquer qu’il est le premier à s’être occupé de moi de la sortie depuis longtemps, mais conscience des conséquences que cela peut avoir. Le dernier qui le fit, qui au-delà de prendre soin de moi me sauva réellement, j’en tombai profondément et totalement amoureuse. Cela qui est assis à mes côtes et qui m’observe maintenant d’un regard qui trahit l’amusement, je sens qu’il pourrait aussi réveiller ce douloureux sentiment. Douloureux parce que mon cœur n’a plus l’habitude de battre de cette façon, parce qu’il a peur de le faire au risque d’être meurtri à nouveau. « Oui. C’est souvent l’effet que je fais. L’envie, tout ça. » Sa distraction est bienvenue, et alors que j’éclate d’un rire sincère je le repousse doucement, l’air de dire ne t’enflamme pas cow-boy, mais pourtant déjà conquise. « C’est difficile à expliquer. En fait, je ne sais même pas si ça s’explique. » Il baisse d’un ton, il termine sa phrase en chuchotant comme s’il me confiait le plus grand de ses secret. « Tu me répares. » Je ne sais comment réagir, et je reste quelques secondes bouchée ouverte. Il me touche plus qu’il ne s’en rend certainement compte, et mon cœur rate un battement. Je n’ai pas besoin de lui demander à quoi il fait allusion. Les plaies béantes dans son cœur, il n’est pas difficile de deviner d’où elles viennent, je les aperçus ce jour-là dans la voiture alors qu’il m’emmena découvrir le voilier, et je crois qu’à l’entendre se confier sur le bien que je lui fais, je réalise à quel point je suis si spéciale à ses yeux qu’il l’est aux miens. Enorgueillie par ce constat et par l’ordre qu’il me donne, je me lève et me fait languir, assez pour qu’il m’attire plus près et qu’il termine lui-même le travail, avec bien plus de hâte que je ne le faisais. Son simple regard qui court sur mes cuisses alors qu’il tire sur mon jean m’enfièvre, et moi je me tais, je joue du regard et me mords même la lèvre lorsqu’il relève ses yeux dans ma direction, mutine et brûlante de désir, celui qui n’est jamais bien loin.
Les regards sur mon corps me tirent autant de frissons que ses mains qui caressent mes cuisses bien plus largement que sur la zone amochée. « Je pensais qu’on avait fini de discuter pour aujourd’hui. » J’esquisse un sourire alors qu’il tente de s’échapper. « Il n’y a pas de règles, non ? » J’imagine qu’il tente alors de m’échapper, quand ses lèvres glissent sur la peau fine de mes chevilles et qu’il ne cesse de laisser ses paumes sur mes cuisses. Je me redresse et m’appuie sur mon coude valide pour l’observer, pour qu’il comprenne qu’il ne s’en sortira pas si facilement cette fois-ci. « Mais, c’est vrai. Et je suppose que je dois en déduire que ça ne te convient pas, c’est ça ? Pourquoi ? Tu n’es pas bien ici ? » Bien sûr que je suis bien chez lui. « Pourtant, il n’y a pas de parasites chez moi. » Je fronce les sourcils l’espace d’un instant mais rapidement les traits de mon visage se détendent et la question que j’étais en train de formuler s’envole. J’ai compris, bien sûr que j’ai compris que c’est de l’image de Tobias dont il n’arrive pas à se défaire. « Ici, il n’y a rien qui m’oblige à me rappeler ce dont je n’ai pas envie de me souvenir. » Je pousse un soupir et penche la tête sur le côté, sans trop savoir quoi lui dire. Je n’ai rien à me reprocher depuis ce soir-là, je n’ai pas manqué à la promesse que je lui ai faite et pourtant il me fait me sentir coupable. « Il y a des combats qu’il faut savoir s’éviter, en tout cas, pour le moment. » « Combien de temps ? » Ma voix faiblit, parce que je ne veux pas le brusquer. « Ça fait trois semaines. » Je ne cherche pas à faire le moindre reproche, mais j’ai besoin de savoir quand il se sentira à nouveau à l’aise chez moi. Si il s’y sentira à nouveau à l’aise. « Maintenant, si quelque chose te déplaît, ici, on peut toujours réfléchir à une autre solution. C’est identique. » Il hausse les épaules, et moi j’ai envie de le secouer. De lui dire d’arrêter, d’arrêter de me servir cette fausse indifférence simplement parce qu’il a du mal à mettre des mots sur ce qu’il ressent. « C’est comme tu veux. On devrait toujours faire ce qu’on veut. » Je l’observe à son tour passer de la crème dans son dos sans me demander de l’aider. Je l’aurais fait pourtant avec plaisir mais de devine qu’il en profite pour se redresser, pour s’éloigner de moi et cette conversation qui le met mal à l’aise. « C’est ce qu’on a dit, non ? Que ce qui comptait, ce n’est pas où on allait, mais de faire ce qui nous plait du moment que ça nous permet d’apprécier nos moments ensemble. » Il me tape doucement la cuisse, un sourire qui sonne faux sur les lèvres, pour m’inviter à me retourner, mais je n’en fais rien, et garde mon regard planté dans le sien. Mes yeux crient que cela ne suffit pas. « Pourquoi est-ce que j’ai l’impression que tu n’aimes rien de ce que je viens dire ? C’est si important que ça ? » Je ne dis rien, mais mon regard est clair : oui, ça l’est. « C’est quoi qui te déplaît exactement ? Parce que j’avoue que j’ai du mal à te suivre. D'un côté, tu fais semblant de pas entendre quand je te propose de déposer ici une tenue de rechange. » Je fronce les sourcils et les connexions se font. C’est ça qui le trouble, le fait que je n’ai pas répondu ce matin ? Il n’était pas en état d’avoir cette conversation, il n’était même pas en état de me faire ce type de proposition sans que je ne sois sûre qu’elle ne soit pas provoquée par le remord et un sentiment de me devoir quelque chose. « Et d'un autre, j'ai le sentiment que tu voudrais que je fasse comme si je devais me sentir chez moi, chez toi, ce qui est moins évident que l'inverse. Je comprends pas. J'essaie, mais... » J’ai du mal à comprendre le rapport. Je me sens chez moi ici, tout dans mon comportement le prouve.
Lui a fui mon appartement comme la peste, me donnant l’impression d’être la seule à chercher sa présence. Me donnant parfois l’impression que je m’imposais dans son quotidien plus que le contraire. Comment peut-il mettre ça au même niveau ? Je suis ici plus d’un soir sur deux, je viens au beau milieu de la nuit parce que j’ai peur pour lui, et il s’arrête sur une histoire de jean que je ne laisse pas chez lui ? Se rend-il compte que plus il trouvait des excuses pour éviter le loft plus moi je me sentais obligée de lui demander s’il voulait que je vienne, je me demandais au fond à quel point il souhaitait réellement ma présence. Bien sûr qu’une fois dans ses bras mes doutes s’envolaient à chaque fois, mais la pensée d’être en train de m’embarquer dans une relation à deux vitesses. « Si j’ai pas répondu ce matin c’est parce que ça peut sembler anodin pour toi, mais ça l’est pas pour moi. » De laisser des affaires chez lui et que réciproquement sans doute il en fasse de même chez moi, là où mon dressing n’a accueilli que des vêtements féminins depuis Aaron. Se rend-il compte de l’épreuve que ce sera pour moi de lui libérer un des tiroirs, pas parce que je n’ai pas assez de places pour mes affaires, mais en mémoire de mon ex compagnon ? « Et si je n’ai pas encore réfléchi à ce que j’en pense, je n’ai pas envie que tu me le proposes uniquement parce que tu te sent coupable ou redevable de quoi que ce soit. » De mon intervention la nuit passée. « Et je me sens bien ici, comment tu peux en douter ? » J’y ai passé plus de temps que dans mon propre appartement ces trois dernières semaines. « Seulement le loft c’est chez moi. Et tu avais l’habitude d’y débarquer à l’improviste, d’y passer tes soirées avec moi. Que tu ne veuilles plus le faire m’a poussée à me demander si… » Je réfléchis, et finalement je pousse un soupir avant de détourner le regard et d’accéder à sa demande de me retourner à plat ventre pour ne pas avoir à affronter son regard alors que je me dévoile. « Si tu n’étais pas en train inconsciemment d’enclencher la marche arrière. Ou d’y penser. » Parce qu’on ne parle pas assez, et c’est bien là notre plus gros défaut. « C’est qu’un appartement Amos… » Pas un mausolée. J’ai déjà changé mes draps à deux reprises depuis que la dernière fois qu’il accueillirent quelqu’un d’autre que lui, il est temps qu’il arrête de me reprocher quelque chose sur lequel nous devrions avoir déjà tourné la page.
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| | | | (#)Mer 18 Mar - 11:13 | |
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RESTLESS HEART SYNDROME
Certes, nous avions subtilement balayé une évidence en optant pour l’absence de règle. En théorie, c’était beau, pratique et presque rassurant. Mais, en pratique, ne sommes-nous pas déjà en train de tester les limites du principe ? Les règles sont effrayantes. Le formulerait-elle autrement qu’à travers des regards éloquents que j’aurais vivement acquiescés. Sauf qu’elles induisent des points de repères qui, à défaut d’être solides si elles ne s’accompagnent pas de l’étiquette adéquate, auraient eu le mérite de nous éviter cette conversation. Elle me dérange au plus haut point. Je dirais même qu’elle m’agace tant que je la provoquerais bien, cette dispute qui nous pendait au nez un peu plus tôt. Je ne serais pas forcé de m’user en subterfuge qu’elle déjoue trop vite. Et ça aussi, c’est irritant. Comment me dérober à ces interrogatoires si mes réactions sont téléphonées ? Et comment ne pas perdre mon calme si elle profite de mes élans de sincérité pour glaner toujours plus d’informations, d’efforts et, quelque fois, de promesse ? Ne comprend-elle pas que me pousser dans mes retranchements, c’est réveillé mes réflexes conditionnés de type à peine sociable ? De l’ermite en moi qui sommeille ? Je suis à deux doigts de me cloîtrer dans l’un de ses silences qu’elle déteste tant, ceux qui implique des réponses monosyllabiques et des phrases incomplètes. Ce n’est pas un hasard si mes mains quittent ses cuisses et si mes lèvres n’approchent plus ses chevilles ou son mollet. Soigner moi-même mon ecchymose est, en quelque sorte, jouer les autruches. C’est une façon comme une autre de creuser un trou dans lequel j’enfouirai littérairement la tête. J’aurais pu pousser le vice en allant jusqu’à la salle de bain me laver les mains et ranger mon matériel. J’y songeai si fort que l’idée m’avait même paru acceptable. Elle m’a cependant retenu de cette voix faiblarde. Elle ne manœuvre pas pour me convaincre de cesser de jouer les idiots. Je crois plutôt que cette situation la chagrine. Mais, pourquoi ? Pourquoi s’afflige-t-elle autant de ne plus me trouver derrière sa porte ? Quelle différence y-a-t-il, à ses yeux, entre se réveiller dans mon lit ou dans le sien ? Jamais elle n’a tiré d’entre mes bras un cheveu long qui ne lui appartiendrait pas. Mes coussins n’embaument aucun autre parfum féminin que le sien. Jamais mes draps n’ont été défaits ou chiffonnés par un autre corps que celui qui m’inspira, quelques secondes auparavant, autant de tendresse et de désir.
Tout, dans son appartement, me rappellera que l’exclusivité, j’ai dû la gagner comme une faveur alors que c’est elle qui me gifla, qui me tira comme un lapin à peine sorti du terrier. Bien sûr, je ne lui en veux pas. Je ne sais même pas si je peux décemment prétendre lui avoir pardonné ce qui, dans le fond, n’avait jamais été interdit. Toutefois, la violence de l’uppercut m’a lourdement fait chuter de mes échasses. J’ai besoin de temps. Combien ? Je l’ignore. Je ne sais que répondre et c’est à mon tour de soupirer désormais, en haussant les épaules, preuve de mon ignorance. Nul besoin de traduire. Elle a compris, tout du moins en partie et je vis ce qu’elle perçoit comme une sombre d’ombre – son regard en témoigne – comme une profonde injustice. Elle a débarque telle une furie sur le bateau pour une caresse sur mon bras et des présomptions. Comment peut-elle négliger le pouvoir de l’imagination sur l’Homme ? Certaines images sont brutales. Elles transformeraient un homme sensé en aliéné. Pourquoi est-ce si difficile, pour elle, d’anoblir mes intentions ? Ce n’est pas seulement pour moi que je ne mets plus un pied dans son appartement. Je le fais également pour nous, pour que je n’éructe pas des horreurs si mon cerveau malade déniche dans ses combles le cliché de Tobias allongé sur son lit. Alors, à défaut d’être parvenu à ranimer son bon sens, je me retranche derrière notre précédent échange. Je souligne qu’il était question de ne jamais rien s’imposer, de se fier à nos envies et à nos besoins, de respecter le désir de l’autre sans jugement et sans reproche. Je n’ai pas l’impression de me rallier à ma mauvaise légendaire. Je suis intègre et elle se ferme, Raelyn. Ses traits grimacent. Ils ont revêtus le masque de l’incompréhension et moi, je me tais. Je n’ai plus rien à dire. Je n’ai pas la vigueur pour batailler quand, parfois, il me suffit de lui octroyer un peu de temps pour que mes réflexions fassent son chemin dans son esprit têtu. Sur l’instant, elle est un rien trop déçue pour soupeser l’enjeu, mais je ne perds pas espoir, sans quoi je ne l’aurais pas invitée à se retourner afin qu’elle le gagne, son massage.
Parcourir son corps de mes mains me détendra sans doute autant d’elle, sauf qu’elle ne cille pas. Son regard demeure figé dans le mien. Il pue l’insatisfaction et il me prend en otage. Je déteste ça et malgré tout, je conserve un calme olympien alors que je lève le voile sur sa partialité. De quel droit peut-elle exiger de ma part un effort quand une futilité ne reçoit de la sienne qu’un silence et un sourcil levé ? J’entends bien que nous cloîtrer sur ce bateau n’a rien de sain et manque cruellement d’équité, mais jusqu’ici, rien ne laissait présager que notre équilibre était menacé. L’est-il d’ailleurs ? Et à quel point ? Approchons-nous d’une rupture nette ? Non ! Elle ne s’embarrasserait pas d’arguments pour me rallier à son opinion et, quand bien même, elle aurait saisi à pleine main et lestement la perche tendue la veille au soi. Je refuse de remettre en question les promesses qu’elle souffla à maintes reprises dans le seul but de me réconforter et de dédramatiser le burlesque de ce spectacle honteux. Il n’empêche que je me sens perdu et que je ne sais que penser de son plaidoyer. Je maintiens que déposer un jeans et un T-shirt dans mes armoires n’a rien de dramatique. C’est davantage une question de confort que d’engagement.
Sur le même ton, je serais tenté de lui préciser qu’elle n’est plus obligée de se donner du mal puisque l’offre a expiré. Elle peut garder sa charité pour les nécessiteux, je n’en suis pas un. Je m’en renfrogne aussitôt, mais pas très longtemps. J’entends ce qu’elle avance. Elle se méprend, mais j’entends. Ma gratitude l’inquiète, c’est cohérent et je me radoucis. « Rae, tu es repartie avec un jeans et un t-shirt trempés sur le dos. Ce n’était pas un étalage de sentiments de ce genre, juste du bon sens. » ai-je notifié, dénué d’accusations et de reproches, mais bel et bien soucieux de rétablir la vérité. Elle monte un scénario qui n’a ni queue ni tête sans confier le fond du problème et lorsqu’elle s’en approche, elle s’esquive. « Fais pas ça, Rae. » ai-je avancé avec autorité. Si ce n’est qu’un appartement, elle n’a aucune raison probante de fuir mon regard. « Ne te cache pas, pas de moi. » Parce que ça m’énerve. Je ne détourne pas la tête quand elle creuse pour atteindre le fond de mon cœur. J’assume. Je tiens debout, même si c’est ardu. « Et fais pas comme si je débloquais complètement. » J’accroche son bras de mes doigts et je lui intime de se retourner. Je l’y aide pour cadenasser ses pupilles aux miennes.
La position est inconfortable. Mon regard est intensément lourd. Elle n’aura pas le choix que de s’exécuter. « Si ce n’est qu’un appartement, ce ne sont que des fringues. » Avec l’avantage certain de ne rien renfermer en souvenirs désagréables. « Et si je dois accepter que ce n’est pas anodin pour toi, alors fais l’effort d’accepter que ce n’est pas qu’un appartement pour moi. C’est tout un contexte.» Il est lié à la blessure qui cicatrice grâce à nos moments privilégiés, à ma possessivité, à cette jalousie que je gère mal et que je ne maîtrise peu. Ne la partageons-nous pas ? « Est-ce que tu aurais continué à venir si tu l’avais trouvée ici ? » Mon allusion à Tessa est évidente. Je lui fais grâce de son prénom. Inutile de tirer sur l’ambulance. « Parce que j’en doute, vraiment, et j’aurais compris. » Ce n’est pas un reproche envers son empathie limitée. Ce n’est qu’un constat, fondé sur des hypothèses, sur les anecdotes de notre histoire. « J’aurais pu comprendre que tu fasses machine-arrière ou que tu ralentisses. Je peux même entendre que le fait de ne plus venir à l’improviste t’a conforté dans cette idée. » Chat échaudé craint l’eau froide, ai-je songé. « Je ne doute pas que tu te sentes bien ici. Je ne doute pas non plus que je ne trouverai personne chez toi et c’est pour ça que je n’ai pas l’impression que je recule. » Tandis qu’elle avance parfois lentement par rapport à des broutilles en comparaison au bond qu'elle réalise face à de réelles adversités. « Je déteste parler de moi.» Elle l’avait remarqué et souligné en son temps. Est-ce anodin pour elle également ? Que dois-je en conclure ? « C’est ce que je fais depuis tout à l’heure. J’aurais décidé de longer les murs après ce qui s’est passé hier soir. Mais je ne le fais pas non plus, parce que je tiens compte de ce que tu me dis et de ce que tu es. » Au contraire, nous sortirions de nos murs, comme le font les couples en devenir ou en questionnement. « De toute façon, cette discussion n’a aucun intérêt. Si je suis ton raisonnement, il n’est plus question que tu déposes quoi que ce soit ici. Ton silence, c’était peut-être une façon de faire machine arrière sans me brusquer. Qu’est-ce qui m’empêcherait de le penser ? » sifflais-je en relâchant son bras.
Nerveux, je me suis levé pour me réfugier dans une tâche utile à m’occuper les mains. J’ai refermé les cartons de pizza dans l’intention de les ranger dans mon frigo. « Le problème ne se poserait pas si on avait fait les choses dans l’ordre. » J’ai sorti deux verres de l’armoire. J’en ai rempli un avec de l’eau et l’autre, je le laissai à son appréciation d’un geste ample de la main. « Normalement, après trois mois, on se prend la tête pour savoir dans quel bar on va passer la soirée. Allez, au terme, on peut peut-être se demander chez qui on va s’envoyer en l’air. » Quand on ne finit pas dans un hôtel. « Mais on se prend pas la tête pour savoir où on va passer la soirée et s’il faut venir à l’improviste ou pas. Le problème, c’est qu’on rejette toutes ces conneries qui sont essentielles pourtant. » Pourquoi le cacher quand tergiverser sur les évidences réciproques est une perte d’énergie considérable. « On s’affiche au Club, mais on sort jamais de notre zone de confort. Tu m’étonnes que deux jeans et des draps posent souci. » remarquais-je autant pour moi, sur le ton de la révélation, un rien moins frustré. J’avais l’impression que je venais de mettre le doigt sur un truc, qui nous dépasserait, mais qui n’en était pas moins vrai pour autant.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34324 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mer 18 Mar - 18:42 | |
| Restless heart syndrome Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Je sens qu’il ne comprends pas où je veux en venir et qu’il ne saisis pas l’ampleur des doutes que j’ai pu nourrir ces derniers jours, ces dernières semaines : si je décidais de ne plus le rejoindre en partant du Club, aurions-nous simplement cessé de nous voir ? Se serait-il dit « le message est enfin passé, il était temps » ? Après toutes ces discussions sur notre relation, sur là où nous allons, je ne peux accepter que mes craintes se révèles avérées. Je ne peux croire qu’il cherche simplement à se détacher et à me détacher en douceur. Mais si j’ai de l’expérience pour comprendre les dits et non-dits, pour décrypter les individus qui m’entourent, force est de constater qu’en terme de relations amoureuse je suis rouillée, ou plutôt, je pars de zéro. La relation que j’ai entretenue avec Aaron n’avait rien de conventionnelle et ce fus la seule dans laquelle je m’engageai. Il le sait, je l’ai avoué à demis mots à plusieurs reprises. Alors à partir de là, comment ne pas douter, comment me demander si je n’ai pas simplement rien compris, si je ne passe pas à côté d’un signal de sa part. « Rae, tu es repartie avec un jeans et un t-shirt trempés sur le dos. Ce n’était pas un étalage de sentiments de ce genre, juste du bon sens. » Moi, j’ai senti qu’il était question de plus. C’est question de plus, ça l’est pour moi qui avant lui n’aimais même pas découcher, moi qui avait le besoin d’avoir le sentiment d’être maître de la situation entre mes quatre murs. Moi qui agissais de la sorte pour pouvoir chasser mon prétendant quand bon me semblait. « Fais pas ça, Rae. Ne te cache pas, pas de moi. » Je secoue la tête, désabusée, en proie au doute. « Et fais pas comme si je débloquais complètement. » Ses doigts s’enroulent fermement autour de mon bras et il le tire en arrière pour me forcer à me retourner. Son regard brûle d’intensité, et la position me tord l’épaule, si bien que je suis obligée d’obéir à son ordre silencieux. Je me retourne et me redresse, je ne me rallonge pas et ramène mes jambes à moi, les croisant en tailleur. Ses doigts, ils n’ont pas lâché mon bras. « J’ai jamais dit ça, je ne l’ai jamais prétendu non plus. » Arrête de me prêter des mots que je n’ai pas prononcé, des intentions que je n’ai pas. Pourtant il avait promis d’essayer de ne plus interpréter mes actes en ma défaveur.
J’ai tendance à croire qu’il ne me fait pas confiance Amos. Qu’il me pense capable de lui filer entre les doigts au jour au lendemain, et qu’il me prête l’inconsistance d’une enfant de dix ans, qu’il s’imagine qu’un beau matin sans raison je me réveillerai lassée de lui, avec une envie de nouveaux horizons. Avec d’autres peut-être, certainement même, mais je ne me conduis pas avec les autres comme avec lui. Je n’ai jamais prétendu être quelqu’un que je n’étais pas, et je n’ai jamais bercé personne d’illusions. « Si ce n’est qu’un appartement, ce ne sont que des fringues. » Mes pupilles restent braquées dans les siennes et je ne réponds rien, parce qu’il joue avec les mots, et parce que cela m’agace qu’il agisse encore comme si j’avais refusé sa proposition tout de go : je viens de le lui expliquer : je n’ai su qu’en penser, et je n’ai pas voulu qu’il agisse ainsi parce qu’il se sentait encore honteux et coupable de ses actes et de son état de la veille. Si je dois réfléchir à ce genre de proposition qui chamboule mon mode de vie et mes croyances, je dois être sûre que c’est sérieux, qu’il ne s’agit pas d’une lubie ou d’un prêté pour un rendu. « Et si je dois accepter que ce n’est pas anodin pour toi, alors fais l’effort d’accepter que ce n’est pas qu’un appartement pour moi. C’est tout un contexte. » J’en suis consciente, mais c’était il y a déjà trois semaines et j’ai le sentiment qu’il se complait dans ce statut quo qui moi me dérange. Qu’il n’a pas l’intention de se poser la question d’un potentiel retour entre mes draps. « Est-ce que tu aurais continué à venir si tu l’avais trouvée ici ? » Je sais de qui il parle et il me braque. Pas parce qu’il ravive ma jalousie, mais parce qu’il me rappelle à quel point j’étais semblable à une furie, à quel point j’étais vulnérable et exposée ce jour-là. « Parce que j’en doute, vraiment, et j’aurais compris. » Je hausse les épaules et me rembrunis. « Crois ce que tu veux. » Je suis blessée, parce que j’ai l’impression qu’il ignore mes efforts, mes promesses inédites et tous mes gestes qui prouvent à quel point il est différent des autres, à quel point je me moque bien de Tobias, à quel point je suis sincère avec lui. Pourquoi, parce que j’hésite à prendre un tiroir chez lui et à lui en offrir un chez moi ? « J’aurais pu comprendre que tu fasses machine-arrière ou que tu ralentisses. Je peux même entendre que le fait de ne plus venir à l’improviste t’a conforté dans cette idée. » Je fronce les sourcils : que fait-il là exactement ? Me confirme-t-il que mes doutes étaient fondés ? Que j’avais raison de penser que c’est ce qu’il était en train de faire ? Il parle en hypothèse et je n’aime pas ça, moi qui suis d’un naturel beaucoup plus direct. « Je ne doute pas que tu te sentes bien ici. Je ne doute pas non plus que je ne trouverai personne chez toi et c’est pour ça que je n’ai pas l’impression que je recule. » Ne réalise-t-il pas que sa façon de faire me donner parfois un peu l’impression de vivre quelque chose à sens unique ? Et que c’est bien normal ? « Je déteste parler de moi. C’est ce que je fais depuis tout à l’heure. J’aurais décidé de longer les murs après ce qui s’est passé hier soir. Mais je ne le fais pas non plus, parce que je tiens compte de ce que tu me dis et de ce que tu es. » Je ne suis pas certaine de comprendre où il veut en venir. « Qu’est-ce que t’es en train de dire là ? Que des choses que tu te retiens de faire ou de dire il y en a plein d’autre ? Que tu te prives parce que tu me connais ? » Parce qu’il anticipe mes réactions ? J’espère que ce n’est pas là ce qu’il sous-entend, parce que je saurais lui montrer tout ce que je fais avec lui que je n’ai jamais fait avec d’autre, s’il s’engage dans un concours de qui fait le plus d’efforts. Je n’ai pas envie d’entrer là-dedans, la dispute serait puérile et dénuée du moindre sens.
Il lâche mon bras et se lève. « De toute façon, cette discussion n’a aucun intérêt. Si je suis ton raisonnement, il n’est plus question que tu déposes quoi que ce soit ici. Ton silence, c’était peut-être une façon de faire machine arrière sans me brusquer. Qu’est-ce qui m’empêcherait de le penser ? » Se rend-il compte que déjà il me prête un refus franc et massif alors que j’ai simplement hésité, et que je lui ai expliqué pourquoi ? « T’as l’impression que j’ai déjà fait machine arrière ? C’est une blague j’espère ? » Moi j’ai l’impression d’escalader la falaise d’El Capitan sans corde ni baudrier. J’ai l’impression de faire un saut dans le vide, littéralement, mais de le faire avec toutes mes tripes. « Tout ce que je voulais c’était un peu plus de réciprocité. Avoir le sentiment que tu cherches ma présence comme je cherche la tienne et ne pas me retrouver à me demander ce qu’il se passerait si d’aventure je ne prenais plus l’initiative de venir. » Je tente de rester factuelle, mais je réalise à quel point le sujet me touche, à quel point lorsqu’il est question de lui, je suis de moins en moins capable de feindre l’indifférence. « Me retrouver à demander si éviter mon appartement, c’est pas une façon délicate de mettre fin à tout ça. ou si c'est juste une façon de me punir. Et dans ce cas, je me demande quand tu arrêteras. » Je ne le fais que dans les moments où le doute m’oppresse et me rend presque paranoïaque, le reste du temps, je sens que nous sommes dans le même bateau.
Je l’observe s’affairer, refermer les pizzas et se diriger vers le frigo, me tourner le dos pour attraper des verres dans les placards. « Et c’est moi qui me cache ? » Il a fui à déjà deux reprises depuis le début de cette conversation. D’abord en abandonnant ses caresses et en prétendant se concentrer sur ses propres ecchymoses, et maintenant. Moi, ça me frustre terriblement qu’une chose qui me parait si anodine ait brisé ce moment si tendre. « Si j’avais su, je l’aurais gardé pour moi. » Parce que je me serai sentie moins conne, et moins à découvert. J’ai l’impression qu’il me puni encore pour Tobias, et je me demande combien de temps cela durera, parce que je sens que s’il a relégué ce souvenir au second plan, il n’est pas pour autant passé au-dessus. Je l’observe servir un verre d’eau et me désigner le mien, vide, d’un geste de la main, mais je ne bouge pas du canapé. Je reste interdite et repliée sur moi-même, hésitant presque à enfiler mon t-shirt et mon jean et pourquoi pas à me lever et partir ruminer ma frustration ailleurs. « Le problème ne se poserait pas si on avait fait les choses dans l’ordre. » Sa phrase m’arrête alors que j’avais déjà tendu la main pour ramener mon débardeur près de moi. « Normalement, après trois mois, on se prend la tête pour savoir dans quel bar on va passer la soirée. Allez, au terme, on peut peut-être se demander chez qui on va s’envoyer en l’air. Mais on se prend pas la tête pour savoir où on va passer la soirée et s’il faut venir à l’improviste ou pas. Le problème, c’est qu’on rejette toutes ces conneries qui sont essentielles pourtant. » Me les a-t-il seulement proposées ces conneries, ou bien a-t-il décidé sans moi que cela ne me ressemblait pas, et que j’aurais dit non ? J’ai du mal à ne pas prendre ses mots comme des reproches, parce que je me sens acculée. « On s’affiche au Club, mais on sort jamais de notre zone de confort. Tu m’étonnes que deux jeans et des draps posent souci. » J’enfile mon débardeur avant de croiser à nouveau mes jambes en tailleur et de croiser mes bras sous ma poitrine. « De quoi tu parles ? Ça aussi c’est quelque chose que tu te retiens de faire parce que tu imagines que ça me déplaira ? Je savais pas que je te bridais à ce point. » Je suis blessée plus qu’en colère ou énervée, mais mes mécanismes de défense se mettent en place. « Tu ne t’es jamais dit qu’il suffirait de me proposer autre chose, et que peut-être que moi aussi j’en aurais envie ? » Je pousse un soupir et je secoue la tête. « C’est pas qu’une histoire de jeans. C’est pas tant le fait d’amener mes affaires chez toi, c’est de le laisser en faire de même et… » Je déglutis. « … Et c’est pas que je ne le veux pas. Mais faut que tu réalises que chaque centimètre que je te cède, je le lui retire à lui. » Je détourne la tête pour la poser dans mon épaules, le regard dans le vide, avant de le replonger dans le sien. « Et c’est pas facile. J’en envie de te faire de la place, mais en plus d’être terrorisant, c’est pas facile. » Et s’il ne le comprends pas, alors c’est que je me suis trompée le concernant, parce que s’il y a quelque chose que j’ai toujours pis comme acquis, c’est bien qu’il sache lire mes fêlures et qu’il les accepte.
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| | | | (#)Mer 18 Mar - 22:44 | |
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RESTLESS HEART SYNDROME
C’est vrai. Elle n’a pas ouvertement dit que je débloquais, mais son attitude est parlante. Elle prévaut sur les mots. Elle ne comprend pas qu’approcher son immeuble représente déjà à mes yeux une épreuve difficile. Je suis clair pourtant. Tout du moins ai-je l’impression de l’être. Ce que je demande, c’est du temps, au même titre qu’elle en réclama tacitement pour bien moins important. Qu’est-ce que peut bien représenter deux ou trois fringues dans un tiroir alors qu’elle utilise ma brosse à dent plus d’un matin sur deux ? Existe-t-il un geste plus intime que celui-là ? Même le sexe n’est pas aussi évocateur. On ne partage rien après un coup sans lendemain duquel le cœur et la confiance sont absents. Dès lors, j’avoue, je suis perdu face à cette conversation dont je perds peu à peu le contrôle. Elle prend une tournure déplaisante et sa position l’atteste puisque Raelyn ne reste pas allongée dans mon canapé. Elle s’assoit en tailleur et j’en déduis qu’elle reconstruit ses barricades. Quelle erreur. Si elle se braque, je répondrai à l’identique. Je ne m’épuiserai pas en dialogue stérile. De ma bouche ne sortira plus que des propos cinglants, faussement indifférents, dont le seul but sera de la blesser aussi cuisamment que je ne le suis moi-même. Elle provoquera tout ce que j’ai vainement tenté d’éviter depuis mon évocation à Mitchell. J’aimerais autant l’éviter et, pour ce faire, j’use d’un artifice en désespoir de cause : l’empathie. Certes, elle n’est pas tombée dans cette marmite quand elle était petite, mais elle en est capable. Elle me l’a démontré à maintes reprises et pas plus tard qu’hier. Elle l’a été quand, sous la douche, j’ai ciblé mon cœur meurtri et douloureux. Portée par des sentiments naissants - aucun coup de pioche ne m’enlèverait de la tête ce postulat - elle a fait preuve de plus d’altruisme à mon égard que mon épouse. Elle tient à moi. Elle l’atteste et j’y crois… je la crois. Sauf que ça ne fonctionne pas. Au contraire, j’obtiens l’effet non escompté. Sans doute a-t-elle jugé l’allusion à Tessa déplacée. A moins qu’elle supporte mal que je lui rappelle son aveu de faiblesse ? Je n’arrive pas à statuer. Je peine à définir quel pan du mat est déchiré. En revanche, tout part à vau-l’eau et ça, je le sens. Je le ressens et ça me fait flipper malgré l’ébauche de colère qui me gagne doucement, mais sûrement tandis qu’elle me renvoie dans mes buts. J’ai envie de la secouer comme un prunier, d’en appeler à sa raison et non à sa puérilité. Franchement, à quoi ça mène ce genre de réaction ? Je lui dédie des aveux à cœur ouvert, je lui tends la main, elle crache dedans et elle a culot de me toiser ? De me prêter des mots auxquels je n’ai pas songé un seul instant ? Je n’ai pas souvenir de lui avoir reproché d’avoir enfilé une bride autour de mon cou. « J’ai dit ça ? C’est comme ça que tu me vois ? Tu crois que je calcule tout en fonction de toi ? Que je ne fais pas les choses parce que j’en ai envie, mais dans le but de te plaire ? » ai-je répliqué, avec humeur. Je me sens insulté. Ses suppositions sont dégradantes et à milles lieues de ce que je suis. Ainsi mon calme s’égare-t-il dans la mare du venin de la colère qui parcoure mes veines. Mon cœur bat tant et si bien à mes temps que je l’ai relâchée de peur de serrer son bras un rien trop fort. Jamais je ne lèverai la main sur elle, mais je ne suis pas à l’abri d’oublier la mesure au profit de la violence d’un émoi plus oppressant que le respect.
A chaque fois qu’elle fronce les sourcils, elle me renvoie dans mes tranchées et je m’éloigne, aussi littérairement que littéralement, en enfonçant ma tête dans mon frigo dans lequel je range la pizza ou en récupérant des verres dans l’armoire. Tout est bon pour me déconcentrer. Je m’applique à me servir d’un verre d’eau duquel je sirote une gorgée. Raelyn, elle ne veut rien boire. Elle préfère spéculer sur ses intuitions, biaisées par ses propres peurs. Elle se fourvoie sur mes intentions et Dieu ce qu’elle me fatigue à m’agresser comme si j’étais coupable d’un crime volontaire et prémédité. « Je ne me cache pas. Je range. » énonçais-je avec au cœur ce cruel besoin d’un verre qui m’est, pour le moment, proscrit. Mon estomac se noue déjà avant que j’ai touché la bouteille. Il me ferait du bien pourtant. Il me laverait le gosier de cet arrière-goût d’avoir été condamné à tort. Je me suis juste laissé porter par le courant. Je n’ai pas proposé dans l’espoir de me rassurer ou de lui témoigner ma reconnaissance. Je peux même prétendre sans mentir que j’ai parlé sans réfléchir. Je ne le fais jamais plus quand je suis avec elle. J’accepte de me soumettre à toutes mes pulsions, sans chercher à leur donner du sens. Je cède du terrain à la spontanéité. J’évite de demander si mes sentiments, indéfinissables jusqu’à ce soir, sont unilatéraux ou non lorsque je me montre doux, attentif, compréhensif et tendre. « Ah parce que maintenant, je ne cherche pas à passer du temps avec toi ? » ai-je traduit, hébété et frustré au possible. « C’est de mieux en mieux. » Encore quelques mouvements de brasse et nous toucherons le fond. Et je devrais conserver tout mon sang-froid ? La mission est impossible, plus encore qu’elle se penche sur ses vêtements. Je suis maladroit, mais loin d’être débile. Dans moins d’un quart d’heure, elle sera rhabillée, elle prendra la porte, me laissera là, au milieu de la cabine, à me demander si je dois lui courir après pour la retenir, l’embrasser à pleine bouche et la ramener à moi, définitivement, à l’aide d’excuses que je ne serai pas certain de penser. Elle m’abandonnera à mon désarroi et à mon angoisse d’avoir été pris pour un con puisque sa fuite m’inspirera l’idée qu’il s’agit d’un prétexte pour se barrer à cause de mes frasques. « C’est quoi la suite ? Balance, tant qu’on y est. » ai-je persiflfé juste avant de tomber des nues. Je ne la punis pas pour ce pseudo-écart avec Tobias. Qu’elle l’exprime me heurte violemment. Je me prends une claque supplémentaire, mais un soupçon différente cette fois. Aurait-elle raison ? Ne suis-je pas en train de la spolier pour adoucir mon affliction ? Non ! Je ne suis pas assez vil pour m’abaisser à de telles pratiques somme toute hypocrites, mais je peux entendre sa méprise.
Je la comprends si bien que j’essaie sottement de l’en débarrasser et, à nouveau, je fais chou blanc. Je suis à deux doigts de déclarer forfait pour aujourd’hui parce qu’elle me propulse dans de vieux souvenirs, ma maîtresse. Cette dispute – n’ayons pas peur des mots – elle est l’apanage des couples et pas forcément des plus fragiles. Je n’aurais pas assez de mes deux mains pour dénombrer toutes celles qui nous agitèrent, Sarah et moi. Je sus que la fin était proche lorsqu’elle cessa de cracher ses reproches finalement. Je me suis donc légèrement détendu face à Raelyn à moitié revêtue. Cette querelle nous pendait au nez vu que nous n’avons pas pris la peine d’achever la dernière en date. Au moins prouve-t-elle que nous ne sommes pas indifférents l’un à l’autre et que nous vibrons sur la même fréquence. Se pencherait-elle de plus près sur mon regard que ma maîtresse y trouverait un brin d’ire, un soupçon d’amusement et une lueur de soulagement. Sa mauvaise foi est presque réconfortante dès lors je me garde de la bousculer d’un : “Propose toi, puisque c’est si facile. Qu’est-ce que tu attends ? Un mail ?“ Ce serait une erreur de débutant. Si j’appartiens au rang ingrat de la bleusaille sur ce qui s’offre en attentions moins concrètes que les caresses passionnées – pour celles-là, je suis un aguerri – je pressens qu’un silence prévaudra sur toute forme de provocation. Je l’effleure du droit le vrai problème. Elle tend à le formuler à cause d’un lapsus révélateur. J’ai prié pour qu’il lui échappe, mais elle l’a relevé. J’ai fissuré d’une brèche mon indifférence et elle s’y est engouffrée avec application. Quant à moi, je l’ai regrettée cette bévue. Je m’en suis mordu l’intérieur de la joue avant d’estimer que c’est mieux comme ça. Ça nous sera plus utile que mes tentatives de déminage ou de détachement peu convainquant parce qu’elle s’ouvre sur la nature du problème. Ses mécanismes de défense s’enraient et maintenant que j’effleure la nature du problème du bout des doigts, je réalise ô combien je peux me montrer exigent parfois. Certes, mon invitation n’était pas voué à être exaucée, mais elle était à double tranchant. Aurait-elle accepté qu’une fois plus sobre, je m’en serais moi-même effrayé. Refuser aurait débouché sur une dispute similaire, voire plus brusque encore. Quant à l’hésitation, on connait tout deux le résultat : je tranche et je ferme les écoutilles de peur d’être froissé par la vérité. Ce résumé, désolant, il m’achève et déposant mon verre, j’ai fait un pas vers elle toujours assise, par miracle, sur mon canapé. Je l’y ai rejoint, mal à l’aise et troublé. Ce sentiment de trahison, je le connais par cœur.
Bien sûr, le mien n’a rien de comparable. J’aimais ma fille d’un amour pur et paternel, mais j’en saisis l’ampleur. N’ai-je pas souffert, moi aussi, à chaque fois que j’ai ouvert mes bras à Raelyn ? Indirectement, ses efforts perpétuels pour maintenir le Club a flots ont contribué au décès de ma fille. Pourtant, je tends à recommencer, de suite, à la faveur de mon affection. « Hey… va pas si loin s’il te plait.» soupirais-je, accroupi au pied du sofa. Mes mains se posent sur ses genoux avec une délicatesse inouïe, une douceur à la hauteur de sa confession. Je ne vais pas lui servir le couplet sur les dangers de vivre avec ou pour un fantôme. J’ai les miens et j’y tiens. En revanche, je peux tenter, avec mes maigres moyens, de la rassurer sur ce que j’attends ou non en matière d’engagement. « Tout n’est pas obligé d’être réciproque. C’est pas parce que tu déposerais quelques trucs ici que je dois forcément faire la même chose chez toi. C’est pas systématique. J’avais pas l’intention de remettre un pied chez toi… Qu’est-ce que tu ferais de mes vêtements ? » ai-je initié, la taquinant légèrement, mais néanmoins inquiet par rapport à mon approche. Est-ce la bonne façon de l’aborder ? Ne vais-je pas la frustrer plus encore alors qu’elle me paraît émue et, surtout, particulièrement sincère ? « Tu veux bien me croire quand je te dis que je n’en attendais pas tant ?» Je suis inquiet, mais je poursuis, parce que l’abcès est crevé et qu’il convient de le désinfecter avant qu’il suppure. « Et si je te dis que je n’ai pas besoin de toi pour me brider, tu me croirais aussi ? » J’aimerais lui expliquer que si je ne l’emmène pas au restaurant - et ce n’est qu’un exemple – ça ne tient pas à ce qu’elle pourrait en penser. Ça ne dépend que de moi, mais comment le formuler ? « Parce que si je te propose jamais rien, c’est pas parce que j’ai peur que tu refuses ou que ça te plaise pas. Je le fais pas parce que j’ai oublié comment on est supposé se comporter dans ces moments-là et que je n’ai pas envie de te décevoir. Quant à ton appartement, je ne te punis pas. Je suis pas ton père. C’est pas mon rôle. » Je lui adresse un clin d’œil, priant pour qu’elle se détende enfin, mais ce n’est pas gagné visiblement. « Je suis juste pas prêt encore. J’étais pas venu par hasard ce soir-là. Je me suis pris les faits comme une claque en pleine gueule, mais je ne fais pas marche arrière pour autant. Je ne suis pas seulement content quand tu viens, je t'attends. Alors, va pas t'imaginer que tu t'imposes. J’ai juste besoin de digérer et d’être sûr que je ne vais pas provoquer une dispute. Je suis pas seulement possessif ou jaloux, Rae. C’est presque maladif en ce qui te concerne. » Sous-entendu, c’est la première fois. « Et je sais pas quoi faire de tout ça. J’arrive pas à anticiper. Tu comprends ? » Et durant l’entièreté de ce monologue, je n’ai pas lâché son regard. Je l’ai plutôt couvé du mien. Il dissimule tout ce que je ne parviens pas à traduire avec les mots. « Je peux te prendre dans mes bras ou tu vas me frapper, me griffer… » Ou me lancer un cendrier au visage, ai-je tu tandis que mes doigts grappillent un peu de la distance qui les sépare des siens.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34324 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Jeu 19 Mar - 12:33 | |
| Restless heart syndrome Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
J’essaye de le comprendre et j’essaye de voir où il veut en venir, mais le seul sentiment que j’ai c’est que quoi que je dise il l’interprétera mal. Il a déjà tenu mon procès, il s’est fait juge et partie et j’ai déjà été condamnée. Que suis-je alors devenue ? Celle qui ne fait pas d’effort et rejette ses attentions ? Celle qui, pour une histoire de jean fait marche arrière, quand je ne fais que lui dire que je n’ai pas dit non, que je n’ai simplement pas répondu et que j’ai expliqué pourquoi ? Ce sont quelques frusques pour lui, c’est un engagement pour moi, un que je n’ai pas pris depuis longtemps. Même avec Aaron nous n’avons jamais eu cette discussion. Elle n’était pas nécessaire, il m’avait déjà recueillie, enfermée même, le temps de mon sevrage, et je n’avais rien à aller chercher si ce n’est quelques t-shirt devenus bien trop grands pour mon corps émacié. Je n’avais rien à récupérer, ce n’est pas une vie que j’ai laissé derrière moi pour les rejoindre lui et le Club mais un semblant d’existence, alors qu’aujourd’hui tout est différent. Je me suis construite, année après année, et laisser entrer quelqu’un n’en est que plus difficile. Mais j’en ai envie, je déploie des efforts considérables pour aller à l’encontre de ma nature et de mes craintes, et en cet instant, j’ai l’impression qu’Amos ne les voit même pas, ou même plus. « J’ai dit ça ? C’est comme ça que tu me vois ? Tu crois que je calcule tout en fonction de toi ? Que je ne fais pas les choses parce que j’en ai envie, mais dans le but de te plaire ? » Je ferme les yeux et secoue la tête. Je n’ai pas envie de me battre avec lui, pas pour une remarque que j’aurais dû retenir, que je n’aurais pas dû faire. Il ne vient plus chez moi et alors ? J’ai le sentiment de plus chercher sa présence que l’inverse et alors ? Je me fais peur, parce qu’il y a quelques semaines, avant de m’amouracher du brun, ça n’aurait pas eu la moindre importance et j’aurais ri à gorge déployée de mon comportement, de mes craintes ridicules. Sauf que là je ne ris pas du tout, parce que je constate l’étendu des dégâts, l’étendue de mon attachement de mon implication dans cette situation. « J’en sais rien, je tente de comprendre ce que tu essayes de me dire. »
Il se lève et me laisse sur le canapé. Je n’en bouge pas, pour faire quoi ? Le suivre dans la cuisine pour continuer à le harceler ? Ce n’est pas mon genre, s’il veut s’échapper qu’il le fasse, je ne ferais rien d’autre que lui adresser ce regard noir qui vient orner mon visage, celui qui lui renvoie autant mon incompréhension que ma colère et ma détresse. « Je ne me cache pas. Je range. » Je laisse échapper un bref rire sarcastique. A d’autres. Il fuit la conversation parce qu’elle est inconfortable, il le fait souvent, et si je me fous que le lui reprocher s’apparente à l’hôpital qui se fout de la charité. « Ah parce que maintenant, je ne cherche pas à passer du temps avec toi ? C’est de mieux en mieux. » Mon désarroi grandit alors qu’il rejette même mes tentatives de m’ouvrir à lui sur ce qui me préoccupe. Il va me le reprocher aussi, de me sentir mal vis-à-vis de tout ça ? Qu’il soit rassuré, je me le reproche assez pour deux. Là encore je me dis que j’aurais mieux fait de me taire, alors je le fais, je ravale mes piques et remarques sarcastiques, celles qui ne serait dictée que par le sentiment d’être attaquée et blessée. Je me contente d’un « Tu n’écoutes rien. » qui traduit l’étendue de ma déroute. « C’est quoi la suite ? Balance, tant qu’on y est. » Alors je me confesse. Je lui avoue avoir le sentiment d’être toujours punie pour ce soir où il me trouve avec Tobias. Je le lui avoue et il s’arrête, il ne bouge plus et moi, pour palier à ce sentiment de vulnérabilité, j’enfile mon débardeur. Je n’ai plus forcément le sentiment d’être la bienvenue ce soir, alors je n’aime pas l’idée de continuer à me balader à moitié nue sous ses yeux. Ce n’est pas mon corps que je cache, ce sont mes états d’âme que je tente de dissimuler, plus qu’autre chose, je cherche à me donner une contenance.
Je ne sais ce qui me pousse à vider un peu de mon sac. A lui avouer pourquoi c’est difficile pour moi d’envisager que chacun prenne un peu du terrain sur celui de l’autre, ne vienne éparpiller ses affaires dans son logement. Ce n’est pas l’envie de lui ouvrir une porte supplémentaire qui me manque, c’est le courage de la refermer sur une histoire du passé, une à laquelle je m’accroche désespérément depuis plus de dix ans. Ce sont les lambeaux de ma relation avec Aaron que je porte en écharpe, ce sont eux qui me retiennent encore pas la main et, si j’ai envie de me laisser aller à une histoire avec Amos, je ne suis capable de d’avancer façon babysteps. Un pas après l’autre, et quand il a l’impression de ne pas me demander grand-chose, parfois il me brusque. Son visage se radoucit, peut-être est il plus décidé à m’écouter à présent, et il parcourt la distance qu’il avait mise entre nous. « Hey… va pas si loin s’il te plait. » Doucement il s’accroupit et vient poser sa main sur mes genoux. Moi je me sens mal, je me sens à nue et je sais que je pourrais enfiler mon jean et une parka par-dessus le tout que ce sentiment ne disparait pas. « Tout n’est pas obligé d’être réciproque. C’est pas parce que tu déposerais quelques trucs ici que je dois forcément faire la même chose chez toi. C’est pas systématique. J’avais pas l’intention de remettre un pied chez toi… Qu’est-ce que tu ferais de mes vêtements ? » Il tente de me dérider mais je suis trop atteinte parce que je réalise sur mon propre compte pour réussir à esquisser un sourire. A défaut, mes yeux se fichent dans les siens. « Tu veux bien me croire quand je te dis que je n’en attendais pas tant ? » Je pousse un soupir : ce n’est pas le problème ce qu’il attend. Je n’ai pas envie justement que nous nous engagions dans quelque chose qui ne soit pas réciproque, je n’ai pas envie qu’il se retienne de me demander certaine choses par peur de me blesser pour me les reprocher plus tard et qu’elles nous éclatent à la figure. « Je sais… Mais c’est ce que ça implique, et je ne souhaite pas le contraire. » Autrement dit je ne suis pas en train de regretter que les choses doivent être réciproques. Je suis juste en train de faire mon cheminement dans cette direction et cela prend du temps. Ce matin, il m’a prise par surprise et le problème c’est là qu’il réside. « Et si je te dis que je n’ai pas besoin de toi pour me brider, tu me croirais aussi ? » J’esquisse un premier sourire timide, parce que je le crois, et que ça me rassure, parce que je n’ai pas envie d’être le monstre de notre relation, celle qui met des barrières, celle qui met des freins alors que j’ai pourtant le sentiment de m’ouvrir et de progresser aussi vite que je le peux, d’apprendre à courir avant d’apprendre à marcher. « Parce que si je te propose jamais rien, c’est pas parce que j’ai peur que tu refuses ou que ça te plaise pas. Je le fais pas parce que j’ai oublié comment on est supposé se comporter dans ces moments-là et que je n’ai pas envie de te décevoir. Quant à ton appartement, je ne te punis pas. Je suis pas ton père. C’est pas mon rôle. » Il m’adresse un clin d’œil et je me mords la joue, parce qu’il me rappelle le fond de mes préoccupations. Elles ne se sont pas évaporées. « Je suis juste pas prêt encore. J’étais pas venu par hasard ce soir-là. Je me suis pris les faits comme une claque en pleine gueule, mais je ne fais pas marche arrière pour autant. Je ne suis pas seulement content quand tu viens, je t'attends. Alors, va pas t'imaginer que tu t'imposes. J’ai juste besoin de digérer et d’être sûr que je ne vais pas provoquer une dispute. Je suis pas seulement possessif ou jaloux, Rae. C’est presque maladif en ce qui te concerne. » Je me fiche que ce soit malsain, mais cette confession me rassure, elle nourrit la bête en moi, celle qui a besoin de l’attention d’Amos, celle qui a besoin d’être certaine qu’il n’envisage que moi et qu’il n’est pas en train de se lasser, ou de se rendre compte que je suis trop compliquée et que le jeu n’en vaut pas la chandelle. « Et je sais pas quoi faire de tout ça. J’arrive pas à anticiper. Tu comprends ? » Je comprends ça. Moi ce n’est pas la jalousie qui me bouscule, elle est présente mais elle m’est familière, même si poussée à l’extrême lorsqu’il s’agit de lui. Lui, il ne me lâche pas du regard, je ne peux fuir et je crois que je n’en ai pas envie, pour une fois. « Je comprends. C’est mon besoin constant d’être avec toi que je n’appréhende pas, moi. » Ou difficilement. Ses mots sont justes, je n’arrive pas à l’anticiper, ce besoin presque viscéral d’être dans ses bras. « Je peux te prendre dans mes bras ou tu vas me frapper, me griffer… » Ses mains glissent sur mes cuisses pour s’approcher des miennes. Moi, je parcours la distance restante, je noue mes doigts au sien avant de hocher la tête doucement. Il sépare nos doigts, et vient s’asseoir à mes côté, m’attirant contre lui et serrant ses bras dans mon dos. Moi, je niche mon visage dans son cou, et j’attache mes mains à sa nuque. Je me sens mieux et alors que mon corps est là, tout près du sien, la plupart de mes tracas semblent s’envoler, comme c’est le cas à chaque fois. Je reste là une poignée de seconde, plusieurs minutes peut-être, avant de tourner ma tête pour poser ma joue contre son épaule, sans desserrer mes bras. Comment peut-il m’énerver autant par moment et m’être si indispensable, à un point que le manque me fait parfois mal. « T’es pas obligé de m’emmener au restaurant au cinéma ou au théâtre tu sais. » J’esquisse un sourire qu’il ne peut pas voir, alors que ma tête est posée sur son épaule et mon regard dans le vide. Alors je me détache juste ce qu’il faut pour planter mon regard dans le sien. « Mais j’ai jamais fait ces choses-là. » Pas dans des situations où ça comptait, pas avec des hommes qui comptaient. « Alors je ne saurais pas si tu t’y prends bien ou mal. » Le sourire espiègle que je lui adresse a tout autant vocation à nous rassurer qu’à détendre l’atmosphère. « Pour ce qui est du domaine dans lequel j’ai de l’expérience, tu n’as pas à rougir de tes performances… » J’accroche mes mains dans ces cheveux. Mes allusions mutines, mes sourires, ils n’ont pour but que de nous aider à parcourir la distance que nous avons mise entre nous juste avant. « Ce que j’essaye de te dire c’est qu’on s’en fout non de comment il convient de se comporter ? Tant que ça nous convient à nous. » Finalement je pousse un soupir. « Et j’ai compris. » J’ai compris qu’il ne me fuyait pas moi, mais le fantôme de Tobias, et je l’aurais compris plus tôt si nous avions crevé l’abcès directement. « Mais reviens s’il te plait. » J’esquisse à nouveau un sourire. « Et je laisserai un jean la prochaine fois. » Je laisse mes mains descendre dans son dos et d’une légère pression je l’attire un peu plus près de moi. « Peut-être même un débardeur si t’es sage. »
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| | | | (#)Jeu 19 Mar - 22:20 | |
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RESTLESS HEART SYNDROME
Je ne sais plus vraiment qui je suis et quelle est ma place dans la société. Mais, j’ai toujours été lucide par rapport à mes qualités ou mes défauts. Parmi ceux-là comptait cette propension à fuir toute conversation qui implique trop d’efforts de communication ou qui consiste à étaler ses sentiments comme du Nutella sur une tartine : tout le monde sait qu’il y a moins de mie que de chocolat. Me fermer à ces dernières est un mécanisme de défense dont j’usais souvent dans ma précédente vie. Quelque fois, j’étais forcé de prendre mes jambes à mon cou pour me réfugier ailleurs que chez moi tant Sarah était douée pour me faire sortir de mes gonds. En me poursuivant à travers chaque pièce de la maison, elle déjouait toutes mes manœuvres de repli en tenant pour arguments que je ne l’écoutais pas ou plus, que je tranchais sans lui laisser voix au chapitre, sans me pencher sérieusement sur ses arguments. Jusqu’ici, je considérais qu’elle exagérait mes travers pour sortir grande gagnante de nos querelles. Force est cependant d’admettre que Raelyn, en m’accusant à deux reprises de reproches identiques à ceux de mon épouse, me force à revoir mon jugement. Certes, je ne hausse pas le ton. J’essaie de contenir toute dispute au stade de la polémique ou de l’anicroche. Mais, ça ne suffit pas. Je dois me rendre à l’évidence. Je fauche systématiquement sous mes interlocuteurs le blé du dialogue. Est-ce le genre de schéma que je souhaite reproduire avec Raelyn ? A l’égard de tout ce qu’elle me répare, ne pourrais-je pas, au moins une fois, ranger mes armes et mon bouclier pour entendre et saisir l’ampleur du malaise ? Fort de cette intuition, je retiens un « Game over. Try again » tandis qu’elle prétend essayer de me comprendre. Elle n’y met pas assez de cœur. Je réprime également une horreur à propos de Tobias et de cette punition dont elle se sent victime. Je ne peux pas lui dire qu’elle a ce qu’elle mérite. Je ne le pense pas. Qu’importe mes répliques aiguisées comme des couteaux, je n’y crois plus vraiment. Elle tente vraiment de s’ouvrir. Elle me jette des regards en croix, mais elle fait fit de son amertume pour ne pas filer à l’anglaise et m’assommer de la lourde tâche qu’est de revenir vers elle, lorsque je suis calmé et prompt à discuter. Elle ne fuit pas le navire qui prend l’eau. Alors, je renonce à remporter cette bataille d’orgueil.
Je dépose mon verre d’eau, je repose la bouteille, je ne songe plus à briquer mon plan de travail déjà propre et j’ouvre grand les oreilles. Je ne bouge plus d’un centimètre. Je ne m’impose aucun parasite qui briderait ma concentration. Elle est tout à elle, à ses confessions et, devant tant de bonne foi, je me sens terriblement con, infantile et surtout égoïste. Je ne suis pas meilleur que les autres. J’aime faire tourner le monde autour de mon nombril, mais pas avec elle. Généralement, je suis attentif à ses émotions. Je veille à ne jamais la brusquer. Je prends soin d’elle avec un plaisir non dissimulé et d’une sincérité épatante. Ce qu’elle révèle, par rapport à son ex-compagnon, c’était prévisible. Comment avais-je pu passer à côté de la solution à cette équation à deux inconnues quand je détiens pourtant toutes les données ? Nous ne formons un véritable duo, Raelyn et moi. Arithmétiquement parlant, nous sommes cinq parties à devoir composer les unes avec les autres, quoique la majorité est soit dans l’ignorance soit disparue. Sofia, Aaron et Sarah sont à intégrer parmi les composantes de notre liaison, parce qu’ils cadencent la vitesse à laquelle nous évoluons, qu’ils font partie de notre bagage émotionnel et qu’ils conditionnent nos réactions. C’est à cause du fantôme de son seul amour qu’elle a volontairement omis de confirmer ou décliner mon invitation. C’était d’une logique implacable, si bien que je me fustige d’avoir eu besoin, pour l’appréhender, qu’elle me rappelle à l’ordre, qu’elle s’épanche, alors que je sais que sa vanité lui prévoit un retour de manivelle pour cet écart à ses propres règles. Cette simple idée accentue mon trouble et, si j’avance dans sa direction, j’y vais à tâtons. Je serais parfait dans le rôle du punching-ball pour son amour-propre et, qui plus est, je l’aurais pas mal mérité. Mes excuses prennent la forme d’explication honnête et la mise au point semble porter fruit. J’apprends qu’elle attache de l’importance à la réciprocité entre nous. « Peut-être, mais chaque chose en son temps. » ai-je conclus rasséréné. Mon premier trait d’esprit fait un flop, mais le second me dispense enfin de l’ébauche d’un sourire rassurant et je relâche en pression. Je débarrasse l’arbre de notre liaison de toutes ces pommes pourries par la discorde. Je ne laisse strictement rien au hasard, qu’il s’agit de cette sentence qui n’en est pas une. Je rédige à voix haute des raisons concise mais précise pour justifier ma fuite lâche de son appartement et, pour finir, je m’attarde à approfondir ce qu’elle prit pour des reproches à me renvoyer, par effet miroir, en plein visage. Bien sûr, je me sens complètement nu et ça m’embête.
Convenir que c’est en partie de ma faute si nous nous terrons sur mon bateau m’écorche un peu les lèvres, mais je ne regrette pas. N’est-ce pas normal d’être pleinement transparent lorsqu’elle l’est également et qu’elle avoue sans précaution ce qui l’attriste et l’effraie ? J’en suis d’autant plus convaincu que c’est payant. J’aime qu’elle soit perpétuellement habitée par ce besoin – c’est le mot révélateur qu’elle a employé - d’être à mes côtés parce que j’entends : j’aime me lover dans tes bras, me blottir contre ton corps, m’endormir à tes côtés et me réveiller au même endroit. J’aime parce que c’est largement partagé, même si je le tais. « Je me doute, oui. » C’est probablement en rapport avec Aaron, mais qu’en dire ? Lorsque je compare ma possessivité à une maladie, je suis franc et je présage que, tôt ou tard, son fantôme sera le premier de la liste, à la différence que je peux m’y préparer à défaut d’être en mesure de combattre cette emprise qu’il a toujours sur elle, même dans la mort. « Si ça peut t’aider, dis-toi qu’il y a pire. Je suis là, je n’ai pas envie de partir et tu ne me déranges pas. » Je le lui ai soufflé déjà : je l’attends, ce qui dangereusement réducteur. « Les risques pour que ça tourne au vinaigre sont limités… » Quoique je ne doute pas que ça soit pénible à gérer au quotidien. Elle a de quoi se sentir en insécurité, Raelyn. Toutefois, je tends la main dans sa direction sous la force de cet aveu. C’est elle qui entremêla nos doigts et, jusqu’alors toujours accroupi, je retrouvai ma place dans mon canapé pour mieux l’accueillir contre mon torse. Je profite de notre sérénité retrouvée, celle qui suit toujours les tempêtes. Je me souviens également avoir béni ce silence plus évocateur que les mots. Je me sens plus léger, débarrassé de mon angoisse et j’en soupire d’aise en partie grâce à son souffle chaud dans mon cou.
J’ignore combien de temps nous sommes restés dans cette position sans perturber le silence. Je me souviens par ailleurs l’avoir apprécié plus que tout autre. Ce que je sais, c’est qu’à la minute où elle a ouvert la bouche, je me suis crispé, soumis à cette crainte d’avoir négligé un quiproquo qui m’aurait rattrapé au plus mauvais moment. Je redoute ce qui va suivre parce que si j’ai balayé soigneusement devant notre porte, je n’ai pas annoncé fièrement que je la surprendrais à nouveau de visite impromptue. Je ne suis pas certain d’être capable d’une telle promission. Par chance, ce n’est pas le sujet qui l’anime et, machinalement, j’ai posé mes lèvres sur son front offert par envie et par gratitude. « Au cinéma il y a peu de chance. Je ne comprends pas le concept : s’enfermer avec des inconnus pour regarder ce qu’on peut voir chez soi avec de la patience, ça me dépasse un peu. » Mon désamour pour les autres est flagrant et, d’une certaine manière, il lui dévoue une place particulière ou privilégiée. « Et, je suis jamais allé au théâtre. » J’avais vu une pièce dans laquelle Sofia tenait le premier rôle, mais ça me donnait peu d’indications sur les conventions d’usage pour ce genre de spectacle. « Le restaurant, par contre… » J’aime manger. Je suis un grignoteur compulsif. Ce n’était plus un secret pour elle et mes lèvres se fendent d’un sourire amusé, sincèrement, qui se mue en éclat de rires devant son compliment. Je ne m’y attendais pas à celui-là. Chaque gémissement louangeait mon ego qui se fait un nez comme une fraise à présent qu’elle se rapproche de ses réflexes. Ses doigts, dans mes cheveux, sont un moteur pour les miens qui retrouvent leur place favorite sous son débardeur. « C’est l’avantage d’avoir été marié longtemps. Si tu ne veux pas finir cocu, faut savoir se réinventer. C’est dur d’être un homme, tu sais. Je vais donc prendre le compliment et l’apprécier à sa juste valeur.» Et, sans rougir, alors que je me penche sur sa bouche pour y cueillir un baiser délicat au départ et par la suite, un rien plus prometteur. Un soupçon seulement. Elle n’a pas terminé. Je l’ai lu dans son regard espiègle et malicieux. Et je l’écoute, religieusement, comme à chaque fois, lorsque je n’agis pas comme un gosse capricieux et susceptible. « Oui. Tu dois avoir raison. » ai-je répliqué, l’air absent. Je me dis que c’est triste d’avoir vécu en autarcie aussi longtemps, que ça soit durant mon mariage et, plus particulièrement, en tête à tête avec ma peine. J’en ai oublié toutes les règles de bienséance et de séduction dès lors qu’elles sortent du cadre de la pulsion primaire. « Je suppose qu’on peut tout se permettre dans ces conditions. » Il point à mon esprit une idée qui pourra lui plaire. Evidemment, elle implique que je quitte le confort de ma bulle, mais quitte à sortir, autant être certain qu’elle sera ravie.
De cette soirée naîtra les suivantes, plus naturellement, du moins je l’espère. Peut-être même qu’elle agira comme l’étincelle qui boute le feu à la poudre et que, grisé, je l’exaucerai à propos du loft. Elle revient sur la question dans un soupir et ça m’effare à peine. Je l’avais senti arrivé de loin. Pourtant, cette fois, je ne me suis pas fermé comme une huître. Je n’ai pas non plus rentré ma tête dans mon cou à l’image d’une tortue. J’ai plutôt baissé les yeux sur mes cuisses, en proie à une profonde réflexion, pas tant sur la manière dont je dois refuser, mais plutôt sur le « comment m’y prendre » pour accéder à sa presque-requête. « ça, c’est ce qu’on appelle du chantage…Et je marche pas au chantage. Fallait me lancer un défi plutôt. ça, ça fonctionne toujours. Tu le sais pourtant. » remarquais-je d'un ton taquin et sans animosité. Je suis flatté qu’elle insiste autant et ça lui fait de la peine, je le sais, je le sens, je le vois et je déteste être à l’origine de son désarroi. « Je reviendrai. Je ne sais pas quand, mais je le ferai, que tu déposes un jeans, un débardeur et des sous-vêtements ici ou pas. Surtout que…ça veut dire quoi être sage ? » ai-je finalement poursuivi pour alléger l’ambiance. L’heure n’est plus au sujet fâcheux qui abîme à présent. « Sage comme je le suis tout le temps. » Et pour la guider vers ma définition, je dégrafe son soutien-gorge dans son dos. « Ou sage comme l’entendent les adultes. Tu admettras que la question mérite d’être posée. » Tout comme celle que suggère mes lèvres tout contre les siennes, mes doigts sous sa blouse qui courent jusqu’à l’ourlet pour le lui ôter à nouveau - elle est toujours trop habillée, Raelyn – et mon corps qui se reproduit des gestes familiers, ébauchés plus tôt, avant que ça ne dégénère en dispute. Il épouse le sien que je l’allonge sur le sofa, sans quitter sa bouche, sauf pour lui souffler : « J’ai le droit de choisir le genre du massage ou il y a des contre indications ? » Il n’y en a jamais, plus aucune, depuis longtemps. Je n’ai plus vraiment besoin de son consentement. Mais j’annonce pour couper court toute échange autour de nos fantômes respectifs. J’entérine notre réconciliation comme il se doit. Je fais les choses dans l’ordre, pour la première fois depuis un moment déjà.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34324 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Ven 20 Mar - 11:12 | |
| Restless heart syndrome Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Enfin il m’écoute. Enfin il cesse de s’agiter, de m’adresser quelques coups d’œil pour mieux me tourner le dos en prétendant ranger ou chercher des verres, il s’immobilise, pose son verre sur le bar et y accroche même ses doigts. Il écoute et enfin, j’ai le sentiment qu’il entend, qu’il comprend, puisque rapidement il parcourt en sens inverse la distance qu’il avait mise entre nous, volontairement d’après moi puisque je ne crois pas aux excuses qu’il me sert. Il n’a pas besoin de ranger, pas maintenant, pas alors que nous sommes en train d’avoir une discussion, il avait fui, il n’y a pas d’autre mot, et moi cela m’avait agacée. Je ne suis pas plus à l’aise que lui avec les longs discours et les confessions, pas lorsque l’on touche à des sujets personnels et sentimentaux, si bien que lorsqu’il fuit alors que je le fais, j’ai l’impression qu’il repousse ma main tendue. Qu’il crache dessus dans le moment où je suis le plus vulnérable. Qu’il se rapproche me rassure et surtout m’apaise, parce que j’ai beau être vindicative et passionnée, là je n’aspire à rien d’autre qu’un peu de tranquillité et je pense même que si j’avais su que je remuerais tant de choses d’une simple phrase, je me serais muselée. J’aurais gardé mes craintes pour moi au risque qu’elles nous explosent plus tard à la figure. Mais il se rapproche, se radoucit, et j’y puise plus de sérénité que je ne l’aurais cru.
Bien sûr que je chercher à entretenir avec lui quelque chose de réciproque. Je n’ai pas envie d’entacher notre liaison d’une frustration, je n’ai pas envie qu’il remette perpétuellement mes intentions en doutes et j’ai envie de pouvoir avancer à la même vitesse que lui. Sauf que s’il y a des domaines dans lequel je me débrouille mieux, arriver à avoir une conversation en est un, il y en a ou je réalise à quel point je ressens un blocage que je n’avais pas vu venir. « Peut-être, mais chaque chose en son temps. » Il a raison, chaque chose en son temps, mais j’ai peur qu’il l’entende autant pour lui que pour moi et qu’il soit là encore en train de me rappeler qu’il n’est pas prêt à reprendre ses habitues, à débarquer chez moi sans s’annoncer, parce que j’aime quand il le fait. « Je me doute, oui. » Parce qu’il en est de même pour lui, où a-t-il pris de l’avance sur moi sur la route de l’acceptation de son ressenti et si j’ose dire, de ses sentiments ? « Si ça peut t’aider, dis-toi qu’il y a pire. Je suis là, je n’ai pas envie de partir et tu ne me déranges pas. » J’aurais préféré qu’il dise je veux que tu sois là, plutôt que tu ne me déranges pas, mais je ne suis pas idiote : il m’attend, il l’a dit tout à l’heure et il a certainement puisé dans ses réserves. Alors je m’en contente de cette déclaration, dans le sens le plus noble du terme. « Les risques pour que ça tourne au vinaigre sont limités… » Ses doigts cherchent les miens et je ne réfléchis pas, je les saisis et il prend mon geste pour ce qu’il est, une autorisation, une confirmation que je n’ai pas l’intention de laisser ma colère surgir sous la forme d’une attaque physique. En colère, je ne le suis plus. Plus alors que ses lèvres se posent sur mon front et qu’il écoute, il n’a pas arrêté de le faire. « Au cinéma il y a peu de chance. Je ne comprends pas le concept : s’enfermer avec des inconnus pour regarder ce qu’on peut voir chez soi avec de la patience, ça me dépasse un peu. » Je ne suis de toute façon pas du genre à me poser sur un canapé pendant deux heures sans parler. « Et, je suis jamais allé au théâtre. Le restaurant, par contre… » Un sourire fend ses lèvres, un sourire qui devient éclat de rire face à mon compliment. Il n’est pas que ça, je ne le réduis pas qu’à ça mais j’ai ressenti le besoin de détendre l’atmosphère, et je pense ce que j’ai dit. Ses doigts glissent à nouveau sous mon débardeur pour s’attacher à ma peau, se poser sur mes flancs et les miens, à l’image des siens, retrouvent une place qu’ils connaissent par cœur. « C’est l’avantage d’avoir été marié longtemps. Si tu ne veux pas finir cocu, faut savoir se réinventer. C’est dur d’être un homme, tu sais. Je vais donc prendre le compliment et l’apprécier à sa juste valeur. » « Tu peux. » Parce qu’il est sincère, il est offert sur un ton espiègle mais cela ne change rien. Lui m’attire vers lui, d’une légère pression de ses doigts pour venir cueillir un baiser contre mes lèvres. Un baiser sage, puis plus appuyé, mais auquel il met finalement fin, me laissant l’occasion de lui partager mes pensées : je me fiche de faire les choses correctement, je me fiche de les faire dans l’ordre ou comme il faudrait, ça a toujours été le cas, j’ai envie de les faire avec lui. « Oui. Tu dois avoir raison. Je suppose qu’on peut tout se permettre dans ces conditions. » Je hoche la tête, et pose mon front contre le sien, avant de reculer légèrement mon visage et de lui souffler quelques mots. Ceux qui lui demandent de revenir. Ceux qui promettent aussi que j’accèderai à la requête. Lui baisse les yeux sur ses cuisses, et je comprends qu’il réfléchit. A quoi ? A comment me dire non en douceur ? A comment il pourra envisager d’y accéder à cette demande qui semble tant me tenir à cœur ?
Il n’est pas question de gagner un quelconque débat, je ne cherche pas à l’écraser, à faire prévaloir mes envies et mon point de vue. Mais j’en ai besoin, j’ai besoin que les choses redeviennent comme à l’époque avant Tobias, j’ai besoin de le trouver sur le pas de ma porte, parce que ses mots suffisent pour ce soir, mais ils ne suffiront pas longtemps à me rassurer. « Ça, c’est ce qu’on appelle du chantage…Et je marche pas au chantage. Fallait me lancer un défi plutôt. ça, ça fonctionne toujours. Tu le sais pourtant. » Je secoue la tête. « C’est pas du chantage. C’était une requête d’une part, et une promesse de l’autre. L’une n’est pas conditionnée à l’autre. » Je n’ai pas besoin qu’il revienne pour mettre mes paroles en application. J’ai besoin qu’il le fasse pour que mon cœur soit rassuré. « Je reviendrai. Je ne sais pas quand, mais je le ferai, que tu déposes un jeans, un débardeur et des sous-vêtements ici ou pas. Surtout que…ça veut dire quoi être sage ? » Pour ce soir cette promesse me suffit, et je me perds dans ses badineries. « Sage comme je le suis tout le temps. » Ses doigts remontent dans ma dos pour venir jouer avec les attaches de mon soutien-gorge et le dégrafer. La proximité, l’intimité et le sexe sont des langages que nous parlons tous deux plus couramment que ceux du cœur. Mais ce soir je n’ai pas l’impression que nous les utilisons pour fuir une conversation désagréable ou désamorcer une dispute. Ce soir nous avons réussi à nous écouter, à crever l’abcès et cette réconciliation aura des allures de récompense. « Ou sage comme l’entendent les adultes. Tu admettras que la question mérite d’être posée. » Je joins mes lèvres aux siennes, ou peut-être est-ce lui qui les scelle, mais qu’importe, nous partageons un fébrile baiser. Sa main glisse au milieu de mon dos alors qu’il me pousse doucement en arrière pour m’allonger sur le sofa. Ses lèvres, je n’ai plus envie de les quitter. Lui semble partager la même fougue, le même manque, la même envie de mettre derrière nous toutes ces discussions pour quelque chose que nous maîtrisons mieux. « J’ai le droit de choisir le genre du massage ou il y a des contre-indications ? » Le souffle court, le cœur et le corps emplis de désir, je trouve à peine la force de lui répondre un « Aucune… » avant que mes lèvres ne descendent dans son cou, sur sa mâchoire, ne s’accrochent au lobe de son oreille et que je me perde sous ses caresses.
RP terminé
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