“Well I found a woman, stronger than anyone I know. She shares my dreams, I hope that someday I'll share her home. I found a love, to carry more than just my secrets, to carry love, to carry children of our own. We are still kids, but we're so in love fighting against all odds. I know we'll be alright this time”
Je suis déjà en train de faire mentalement une liste de tous les aliments interdits aux femmes enceintes, ou du moins tous ceux que je connais « Je sais que j'ai le droit au café enfin en petite quantité, mais je te parlais de l'odeur le matin. » L’odeur du café est assez forte c’est vrai et c’est le genre de choses auxquelles je n’avais vraiment pas pensé. J’essaie de réfléchir à une alternative possible pour que l’odeur semble moins agressive mais je n’ai pas énormément d’idées en tête. « Et si j’ouvre la fenêtre en te préparant le café ? L’odeur te semblera moins agressive. » C’est la seule solution qui me vient en tête pour le moment mais je ne suis pas franchement convaincu par celle-ci. « Et Caleb, je sais ce que je peux ou ne peux pas manger. Alors détends-toi, tu n'as pas besoin de faire une étude entière sur l'alimentation des femmes enceintes d'accord ? » Cette simple phrase m’aide vite à réaliser que si elle sait déjà tout ça c’est parce que ce n’est pas une première grossesse pour elle. Les interdictions ou tout ce qui est déconseillé elle le sait déjà puisqu’elle l’a vécue une première fois il y a quelques années. Mais je chasse au plus vite cette pensée de ma tête ne voulant pas polluer mon esprit avec ce souvenir pas franchement agréable. « Oui enfin il faut quand même que moi aussi je sache tout ça, c’est moi qui cuisine pour nous pas toi je te rappelle. » Je lui souris doucement avant de l’embrasser sur la joue et c’est avec un naturel déconcertant que la conversation dévie sur les pizzas à l’ananas. Elle n’aime pas ça alors que moi j’aime bien, est-ce que cette différence entre nous est réellement étonnante ? Pas vraiment parce qu’on a si peu de points communs qu’on commence à avoir l’habitude. Mais si elle n’aime pas ce type de pizzas je me porte tout de même volontaire pour essayer de lui faire apprécier, ce qui semble l’amuser si j’en crois son petit sourire. « Tu peux me faire apprécier pleins de trucs mais ça, tu vas vraiment épuiser ton énergie pour rien. Tu sais que je peux être têtue en plus. Mais tu sais quoi, puisque je suis joueuse, j'accepte de goûter à ça, si tu acceptes de venir manger un burger dans un fast-food avec moi. » Je grimace en l’entendant poser cette condition. Je n’ai pas mis les pieds dans un fast food depuis que j’y ai travaillé pendant mes études elle sait très bien que je déteste ça et que je les considère comme une abomination culinaire. « Si tu veux je peux te faire des hamburgers moi-même, ça sera meilleur et la qualité des produits sera largement au-dessus. Je comprends pas pourquoi tu t’obstines à aller dans les fast food… » En lui disant ça je suis réellement sérieux et je ne comprends vraiment pas pourquoi elle aime toujours s’y rendre de temps en temps alors que je suis constamment chez elle et que si elle me demande des hamburgers je peux lui en faire sans problème. C’est pas comme si c’était compliqué à faire. « Tu sais que si je peux plus bouger, je vais être insupportable, alors tu devrais plutôt vouloir que je prenne le moins de poids possible sinon le temps va être long pour moi et compte sur moi pour te le faire partager ça. » Elle a raison alors je me tais je ne dis plus rien, je ne lui dis même pas que même à la fin de la grossesse avec un ventre énorme elle restera à mes yeux la plus belle femme du monde. Alex met assez vite fin à ce moment romantique en faisant une remarque sexuelle et sans aucune surprise ça m’amuse et je rentre très facilement dans son jeu ce qu’elle semble apprécier puisqu’elle m’attrape par le col de la chemise pour m’embrasser et me murmurer que oui, nous devrions en profiter alors que son ventre ne nous empêche de faire absolument tout ce qu’on veut. « Tu sais que la frustration c'est pas bon durant la grossesse, tu devras être à la hauteur. » Mon visage encore à quelques centimètres du sien mes yeux se baissent sur ses lèvres qu’elle se mord, et moi c’est un sourire amusé qui est visible sur mon visage. « Arrête tu vas me mettre la pression. » Et le pire c’est que c’est vrai. Mais je ne m’attarde pas vraiment là-dessus et dès qu’elle libère l’emprise qu’elle a sur moi je quitte le canapé pour rejoindre la cuisine pour commencer à lui préparer des fondants au chocolat et même si j’ai accepté de ne pas céder à tous ses caprices et à ne pas lui faire trop à manger je commence assez mal puisque je suis en pleine préparation d’un dessert qui n’est pas le plus léger. « Non j'ai pas de préférence. Mais te voir complètement gaga devant ta petite princesse, ça peut être chou. » J’aimerais pouvoir affirmer que je ne serai pas gaga devant notre enfant mais je sais que ce n’est pas vrai. Je vais être ému, et sûrement un peu gaga oui mais je l’assume complètement. Juste après elle me demande de garder la grossesse pour moi pour quelques mois et même si je comprends pourquoi elle me demande ça je sais que je vais avoir du mal à garder cette nouvelle pour moi. J’acquiesce quand elle me dit que je pourrais tout de même en parler à une ou deux personnes. C’est déjà ça. Mais devoir choisir qui de mon entourage sera au courant avant tout le monde est assez difficile. « Je ne suis pas encore prête à partager tout ça, surtout tant qu'il y a encore des doutes, mais je ne veux pas te priver de ça. Juste, je veux vraiment pas que tout le monde le sache. » Et c’est tout à fait légitime de sa part. Je secoue la tête avant de lui répondre. « Non mais t’en fais pas t’as raison et je te comprends. Vraiment. T’inquiète pas. J’en parlerai juste à Romy et peut-être Jules mais je comprends pourquoi tu préfères qu’on garde ça pour nous pour l’instant. » Je ne veux pas qu’elle culpabilise à me demander ça alors qu’au fond elle a totalement raison. Et heureusement qu’elle est là pour me canaliser sinon je serais déjà en train de le crier sur tous les toits. « Pas de date encore pour l'échographie, mais j'ai un rendez-vous avec ma gynéco dans deux semaines pour que l'on fasse les premiers examens, tu voudras venir ? » Pendant les huit prochains mois je ne compte louper aucun de ses rendez-vous médicaux touchant de près ou de loin à la grossesse. « Bien sûr que je veux être là. » J’ai envie d’être présent du début à la fin c’est une évidence pour moi. Alors que je lui donne la casserole pour qu’elle finisse le peu de chocolat qui reste au fond je sors les lasagnes du four et là, elles me semblent tout de suite un peu plus appétissantes tout simplement parce qu’elles sont cuites cette fois. Je m’apprête à lui dire de partir s’installer dans la salle à manger pour que je puisse nous servir mais elle descend du plan de travail mais je la sens étaler du chocolat sur mon visage. Elle est sérieuse là ? Je râle un peu mais je la vois souriante, fière d’elle. « Mais arrête ça ! » Je lui dis tout en lâchant un petit rire, mais elle réitère ce geste plusieurs fois avant laisse la casserole dans l’évier parmi toute la vaisselle sale qu’il y a à faire. « Ça me donne des idées tout ça. » Me voir avec du chocolat sur le visage lui donne des idées ? Elle s’approche de moi je sens sa langue se poser sur ma joue pour suivre les traces de chocolat. Oh. Ce genre d’idée. Très bien. Je ne dis plus rien et je la laisse faire tout en fermant les yeux. « Tu es sur que tu as toujours faim ? » Faim oui mais clairement plus de ces lasagnes en tout cas. Je ne lui réponds même pas mais le regard que je lui lance parle pour moi et je la laisse commencer à déboutonner ma chemise alors que ses lèvres et sa langue continuent à enlever tout ce chocolat sur mon visage. Je frissonne légèrement et quand elle semble avoir terminé je pose mes lèvres contre les siennes ma langue entre en contact avec la sienne tout en laissant ma main s’immiscer sous sa robe, directement. Sans rompre le contact de nos lèvres ma deuxième main remonte dans ses cheveux et je la fais reculer doucement pour l’asseoir sur le plan de travail. Mes lèvres dévient sur sa joue et puis son cou et ma deuxième main se pose vers l’intérieur de ses cuisses. Depuis maintenant bientôt un an que nous nous sommes retrouvés dans ce bar ce n’est pas la première fois qu’un plat de pâte cuisiné par Alex sera laissé à l’abandon pour une tout autre activité, un peu comme si l’univers voulait m’empêcher de goûter ce qu’elle veut me cuisiner.