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 (Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN

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Message(#)(Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN EmptySam 21 Mar 2020 - 1:21




NOTHING I'VE EVER KNOWN
Le plus important n’était pas de définir si sa requête relevait réellement du chantage ou s’il était question d’une interprétation utile à relancer la machine de la conversation. Ce qui l’était, c’était qu’une fois seul au studio, là où je range les documents concernant mon enquête, je suis incapable de me concentrer sur autre chose que sur mes différends avec Raelyn. Certes, elle était dernière nous. Nous étions parvenus à nous entendre et à faire preuve, l’un comme l’autre, de compromission. Nous avons scellé notre réconciliation par une étreinte tendre et brûlante. Et pourtant, je ne suis pas serein. Quelque chose me chiffonne, mais quoi ? Sa tristesse palpable ou, indépendamment de ses émotions, le manque d’équité ? A mes yeux, l’impartialité est une donnée essentielle pour éviter les frustrations ou les querelles aussi pénibles à gérer que la précédente. Je sais par ailleurs que j’en ai besoin pour évoluer dans le bon sens et, le cas échéant, m’épanouir dans cette relation qui n’a plus rien de sporadique. Elle est  bien loin de l’éphémère qui, après deux battements d’ailes, se laisse mourir sur un linceul de fleurs avec pour seul réconfort de chouettes souvenirs. Elle penche dangereusement vers le sérieux et si, ce matin, je suis moins effrayé à l’idée d’y laisser des plumes, je constate à regret que je crache dans la soupe que je me prépare. Ce n’est pas en lien à ce projet qu’elle serait susceptible de ne jamais me pardonner. Cette partie de notre histoire, j’en prends mon parti et je mise mon tapis sur l’intensité de nos sentiments respectifs pour nous sortir de cette future mélasse. C’est en rapport avec ces principes – les miens – que je réarrange au gré de mes envies et de mes désirs. Je ne peux prêcher pour l’équité si, derrière, j’en fais peu de cas sous prétexte qu’elle m’a blessé. Ce serait injuste de me détourner de ma ligne de conduite sous prétexte que j’ai été blessé à cause de Tobias. Ça l’est d’autant plus que je prétends de ne rien avoir à lui pardonner, mais que je me comporte tout de même comme un égoïste né. Je lui envoie les mauvais messages lorsque je la serre dans mes bras pour, derrière, ne plus m’autoriser des audaces qui, vraisemblablement, nous manque à tous les deux. A ce rythme, je vais la perdre, pas forcément de manière effective, mais elle ne saura bientôt plus où se situer par rapport à mon attitude en général si elle est incohérente. Or, elle l’est et, tandis que je regarde sans les voir et sans les lire mes rapports, alors que je m’étais promis qu’aujourd’hui, je trierai les informations que j’ai récoltées pour mettre Raelyn à l’abri d’une chute violente, j’abandonne l’entreprise destinée à soigner ma rancœur au profit des préoccupations de mon cœur. Un jour viendra où il me perdra. J’y songe en refermant mes papiers et en ramassant ma veste jetée sur le sofa miteux de mon repaire. A quoi m’obstiner ? Je n’arriverai à rien tant que je n’aurai pas opéré un changement drastique dans mes agissements.

Je ne me suis pas engagé au hasard dans la rue commerciale de Brisbane en quête d’une brillante solution. Je sais exactement où je vais, ce que je fais et ce que je veux : une couette, des coussins et des draps de lit. Je me fous de leur prix. Je les veux jolis et luxueux afin de ne pas troquer ses serviettes contre des torchons. Elle n’a pas à souffrir de ma jalousie. Refuser de m’endormir dans ceux qu’elle a à disposition relèvera du caprice à ses yeux. Pour moi, ça frôle la nécessité. Je n’ai pas envie que mon imagination fertile flaire un autre parfum que le mien au cœur de son lit ou d’être confronté, un soir, à l’imprimé de ceux sur lesquels reposait lâchement Tobias. Je me moque bien que ça soit stupide et puéril. J’estime qu’il s’agit d’un moteur comme un autre qui semble plutôt efficace puisqu’en sortant du magasin, mes épaules sont plus légères. Je doute à peine qu’il ne puisse lui plaire. Je n’ai pas pris le risque de les choisir seul. J’ai appelé une vendeuse à l’aide qui, malicieuse, a rapidement saisi que je m’apprêtais à déposer sans compter. En résulte quatre sacs de tissu pendant au bout de mes bras, chargé d’une petite dizaine de parures emballées joliment et un profond sentiment de satisfaction tandis que je les tasse dans le coffre de ma voiture. Je suis plutôt fier de moi, assez pour m’arrêter en chemin par un supermarché pour y acheter de quoi remplir son frigo. Il serait vide et, dans l’éventualité où mes intentions seraient mal perçues, interprétées ou comprises par ma maîtresse, j’ose espérer que celle-ci lèvera l’entièreté de ses doutes. La manœuvre n’a rien d’une tentative pour la brider, endiguer son indépendance ou m’approprier son appartement. Je cherche à m’y sentir à nouveau à l’aise et, pour ce faire, je le désinfecte de tous ses parasites, rien de plus. Le comprendrait-elle ? S’en offusquerait-elle ? Considèrera-t-elle que je fais preuve d’ingérence ? Est-ce bien grave ? Dans ma lancée, je ne creuse pas pour trouver la réponse à toutes ces interrogations qui, de toute façon, ne me ralentiront pas. Je suis résolument déterminé, si bien que je n’envisage pas un seul instant de vérifier si elle est chez elle, si je la dérangeai ou si elle dort. Mon silence n’est pas un piège. Je ne me jette pas dans la rotonde de son immeuble en priant pour qu’elle soit seule cette fois. Je suis bien trop occupé à poser de la dynamite sur les rails empruntée par le train des souvenirs. Je ne veux pas me rappeler qu’elle m’a poursuivi jusque sur le trottoir où j’ai perdu mon sang-froid et, dans l’ascenseur, je repousse au loin les détails défraîchis, mais néanmoins précis de notre pseudo-conversation, il y a de cela trois semaines. J’avais fui évidemment. Aujourd’hui, je ne le ferai pas, même si elle tente de discuter ma position, même si elle se braque et se froisse, même si elle tente de comprendre ce qui motiva mon geste et mon retour. Je ne m’enfermerai pas dans l’un de ses silences assourdissants à cause de ma contrariété.

Avant de frapper à la porte, j’ai poussé un long soupir et je me suis adressé quelques mots d’encouragements. J’en oubliai ce réflexe de tisser l’introduction de mon discours. Dès lors, à l’instant où elle a ouvert la porte, j’ai préféré agir plutôt que de m’étendre en salamalecs et en justifications. Inutile de tendre le bâton pour me faire battre et mes sacs sont lourds. Je suis chargé comme un mulet et, si je prends le temps de déposer sur ses lèvres un furtif baiser pour la saluer, je m’engouffre à l’intérieur, de peur de me dégonfler comme un ballon de baudruche. Je ne prends pas la peine de lui demander comment elle va. Je le saurai tôt ou tard. Je nous évitai également la supposition acérée du : tu es seul, je présume. Ce serait bas, petit et irait à l’encontre de mon objectif. Je préfère parer au plus urgent : je fais une halte dans la cuisine pour y déposer le sac en carton kraft de commissions et fouiller ses tiroirs sans autorisation préalable. « Tu ranges où tes sacs poubelles ? » ai-je demandé sans me laisser démonter par son air interloqué. Elle pointa du doigt le tiroir et, la remerciant, j’observai ma trouvaille tel un templier devant le Graal. Puis, ralenti par le poids de mes sachets, j’ai foulé le parquet clopin-clopant d’un pas alerte jusqu’à sa chambre. Raelyn – que j’aurais jurée crispée et tendue, à tort peut-être  - est sur mes talons. Je ne m’assois pas en tailleur devant les armoires pour les vider de l’objet de mon obsession. En revanche, je sonde la pièce et je me laisse envahir par la première image qu’elle m’inspire. Etonnamment, ce n’est pas son amant insolent. Je nous revois non, lors de cette première que nous avons partagée ensemble. Elle m’arrache un sourire « bavard » et je suis gagné par l’espoir et l’agrément. Aussi cavalière soit mon œuvre du jour, elle est parfaite. J’avise aussitôt son lit et je dépouille sa couette, son matelas et ses oreillers et, l’air de ne pas y toucher, comme si la scène se déroulant sous yeux s’apparentait à la normalité, j’ai dit : « Fouille. Choisis ce que tu préfères. » Tandis que je remplis déjà le sac poubelle à peine ouvert. Les armoires, je m’y attaquerai plus tard, si tant est qu’elle ne m’oppose aucune objection qui, à défaut de m’arrêter, me déplairait lourdement.  


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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
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(Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
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RPs EN COURS :
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

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Message(#)(Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN EmptySam 21 Mar 2020 - 5:18


NOTHING I'VE EVER KNOWN
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN 873483867

Après notre conversation, je m’étais surtout sentie désarçonnée. Pas énervée, pas peinée par le fait qu’il ne s’engagea sur aucune date où l’idée que j’allais encore passer plusieurs soirées seule chez moi, sans m’attendre à le voir débarquer sur le pas de la porte. Désarçonnée parce ces conversation elles ne nous ressemblent pas. J’ai accepté depuis longtemps le fait de ressentir plus qu’une attraction charnelle, j’ai accepté le fait de ne le désirer plus que lui et de commencer à m’attacher à lui. J’ai toujours du mal à réaliser l’étendue de mes sentiments pour lui, à accepter qu’il s’agisse peut-être de l’émotion avec un grand A, mais le soucis ne vient pas de là. Le soucis, quoi que le mot ne soit pas le bon, c’est qu’à échanger à cœur ouvert, à me mettre à nue devant lui, à avoir ces discussions si sérieuses, celles qui appartient à un univers que je n’ai jamais côtoyé, pas même avec Aaron, je n’étais alors qu’une enfant éperdument amoureuse, je sors de ma zone de confort et m’éloigne de tout ce que je connais. Le sentiment est vertigineux, comme beaucoup de ceux qui naissent aux côté d’Amos, et il me désarçonne. Je ne sais qu’en penser parce que je n’ai pas l’habitude de ça, et il n’aurait pas éteint mes doutes de baisers et d’une étreinte tendre et passionnée que j’aurais certainement eu du mal à trouver le sommeil ce soir-là. Le lendemain, sans trop espérer mais mue d’un certain espoir, ceux qu’ont les enfants capricieux de voir leurs souhait exaucer rapidement en n’ayant qu’à claquer des doigts, je suis restée chez moi. Je ne l’ai pas laissé dans le flou, je lui ai envoyé un message pour lui dire que j’étais épuisée et que je viendrai le lendemain, mais j’ai espéré sans trop y croire qu’il vienne. Il n’est pas venu et je ne peux pas lui en vouloir : il m’a demandé de lui laisser du temps pour se faire à l’idée. J’aurais préféré qu’il me surprenne dès le lendemain mais je suis capable de comprendre maintenant que je sais ce qu’il a peur de voir, à quoi il a peur d’être renvoyé en mettant un pied au loft. C’est ridicule puisque Tobias n’y a plus mis les pieds depuis des semaines, mais je comprends parce que je partage la même possessivité exagérée lorsqu’il s’agit de lui. Pour un regard qui me semble trop familier dans sa direction je m’enflamme et suis prêt à marquer mon territoire, pour une main glissée sur son bras je serais prête à lui faire une scène. Je déteste la sensation d’être à ce point incontrôlable lorsqu’il s’agit d’Amos, moi qui ne le suis habituellement pas, je suis tout l’inverse.

Le surlendemain, hier soir, c’est avec deux robes, un débardeur, un jean noir et quelques sous vêtement de rechange que j’ai poussé la porte du bateau. Pour la nuit je préfère ne me laisser aucun autre choix que de me glisser dans l’un de ses t-shirts et j’y vais doucement, je n’emmène pas avec ma la moitié de mon dressing, mais j’ai fait l’effort, et il fut moins compliqué à surmonter que ce que j’aurais pensé. Parce qu’Amos, revenu certainement à la raison a compris qu’il s’agissait pour moi d’un pas en avant, et qu’il m’a facilité la tâche en ne faisant pas de remarque. Il attrapé les robes de mes mains qu’il a pendue avant de m’indiquer du menton un tiroir entier qu’il avait déjà vidé. J’ai pris une inspiration, déposé mes affaires et nous sommes passés à autre chose, et j’ai étouffé de reconnaissance à son égard, parce que j’avais besoin de ça. Aujourd’hui j’ai passé le plus clair de ma journée au Club, à réceptionner et compter la recette de mes équipes et à leur distribuer la marchandise avant de m’atteler aux comptes. En le croisant je me suis même permis à une reprise de déposer un baiser furtif sur ses lèvres en glissant une main dans son dos avant de disparaître pour me mettre au travail. Je m’habitude, je crois, aux regards appuyés dans notre direction et aux murmures dans nos dos. Ils m’indiffèrent à présent. Vers dix-huit heures j’ai pris la décision de rentrer, et sans croiser Amos j’ai pris la direction de mon appartement. J’ai choisi de renouer avec des habitudes que j’ai délaissées depuis que j’accorde beaucoup de mon temps libre à Amos, j’ai enfilé une brassière de sport et un legging moulant avant de monter sur mon tapis de course et pour transpirer, me dépenser et me vider la tête. La sonnerie de la porte interrompt mon entrainement juste avant la fin de mon chronomètre, et si je prends le temps de retrouver mon souffle et de passer de l’eau sur mon visage, je me dirige rapidement et sans prendre la peine de me changer vers la porte d’entrée.

Je crois que l’air étonné qui se peint sur mon visage trahi ma surprise mieux que des mots, mieux qu’un hoquet de stupeur, parce qu’Amos je ne l’attendait pas, pas ce soir. Je l’avais espéré le premier soir qui avait suivi notre discussion, mais puisqu’il n’était pas venu j’avais accepté qu’il ait réellement besoin de temps, qu’il reviendrait, mais pas tout de suite. Il ne me laisse de toute façon pas le temps de parler, il dépose un baiser sur mes lèvres et entre dans l’appartement. Moi, je croise mes bras sous ma poitrine alors qu’il se dirige vers la cuisine pour y déposer l’un des sacs qu’il a apportés avec lui, et qu’il ouvre distraitement quelques un de mes tiroirs. « Tu ranges où tes sacs poubelles ? » Interloquée, un sourcil levé et un sourire amusé, sans trop savoir pourquoi si le visage je l’observe, lui désignant l’un des tiroirs du doigt. J’ai du mal à voir où il veut en venir mais, curieuse, je l’observe en mordant ma lèvre inférieure. Je ne sais dire comment je me sens, puisque je ne sais pas réellement ce qui m’attend. « Tu m’expliques ? » Vraisemblablement non, puisque déjà il arrache l’un des sacs du rouleau, et se dirige vers ma chambre les bras toujours chargés de sacs au contenu mystère. Il observe les lieux un instant, je suis prise d’une pointe de stress, et finalement il attrape un oreiller qu’il déshabille de sa housse, avant d’en faire de même avec la housse de couette et le reste de ma parure de lit. Ce n’est que lorsqu’il jette le tout dans le sac noir que je comprends ce qu’il est en train de faire : il se réapproprie les lieux. Il chasse tout souvenir de Tobias en jetant mes draps de satin et, si face à un autre j’aurais pris la mouche, je me serais sentie envahie, là mon sourire ne quitte pas mes lèvres. Je lui ai demandé de revenir, il est là. « Fouille. Choisis ce que tu préfères. » Je m’accroupis devant les sac qu’il a déposés à l’entrée, et j’en tire la première parure de lit. J’en compte une dizaine au premier coup d’œil, et voyant le logo du magasin sur le sac, je me demande combien il a déboursé pour tout ça. Il n’a regardé à la dépense, les parures qu’il a achetées pour moi sont au moins aussi luxueuses que celle dont il se débarrasse. Moi, je lui en tends une couleur crème ornée de discrètes arabesques argentée, un air rieur sur le visage. « Les neuf autres sont pour tes autres maitresses ? J’espère que je suis la première à pouvoir choisir en tout cas… » Je m’exprime à lui d’un air taquin, avant de me redresser et de m’approcher de lui. Pendant qu’il tire la parure de son emballage, je me colle dans son dos pour entourer sa taille de mes bras et coller mon corps contre le sien. « Désolée, je n’ai pas eu le temps de prendre de douche. J’ai été surprise… » Une bonne surprise, c’est ce que lui communique mon ton amusé mais enjoué et mon sourire, même s’il ne le voit plus.

Je me détache finalement de lui pour m’appuyer contre le mur, mains dans mon dos, et l’observer d’un air amusé. « Tu vas jeter les autres également ? » Je lui désigne mon armoire du bout du menton. Je sais ce qu’il fait : il se débarrasse de tout drap ayant accueillis d’autres hommes avant lui. Cela ne me dérange pas, je n’attache pas d’importance à mes possession matérielle, pas de ce genre. « Si tu veux faire le ménage pendant que tu y es… » Mon sourire mutin s’étire alors que je le provoque du regard. Je l’observe un instant, et finalement, je me permets un simple « t’es venu. » d’un ton empreint de reconnaissance et de tendresse.







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Message(#)(Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN EmptySam 21 Mar 2020 - 8:42




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Je n’ai pas encore pris la peine de la regarder pour évaluer dans quelle mesure j’aurais pu la déranger. J’ai détaillé ses traits agréablement surpris, j’ai plongé subrepticement mes yeux dans le vert des siens, mais je ne m’y suis pas appesanti. Je crois que j’aurais été vexé si, d’aventures, elle s’était renfrognée. J’aurais comparé son attitude comme un désaveu, un crime de lèse-effort et j’aurais reculé sans qu’elle ne puisse plus épouser l’espoir que je me creuse à nouveau une place dans son salon ou ailleurs. Certes, j’aurais pu entendre qu’elle trouve cette intrusion un rien trop audacieuse. Qui suis-je pour formuler des caprices quant à la couleur ou à l’odeur présumée de ses draps ?  S’il devait flotter entre nous des relents de frustration, je m’y pencherai plus tard. Sur l’heure, je la contourne pour envahir sa cuisine et scruter ses placards. Mes gestes sont lestes et tout à la fois empressés. Je ne furète pas, je survole, si bien que le précieux s’est dérobé à mon regard. Le tiroir qu’elle pointe du doigt, je l’avais déjà ouvert et j’en peste. Je persifle contre moi-même parce que l’interroger, c’est ouvrir la porte sur ses propres questions. C’est les inviter à entrer et, la preuve en est, elle me réclame des explications. Que lui répondre ? Qu’à défaut de pouvoir uriner contre ses murs, je marque mon territoire à ma manière ? Qu’il vaudrait mieux pour nous deux qu’elle me laisse venir ? Qu’elle m’autorise cette frasque pour notre bien ? Peut-être. Pas maintenant. Je n’ai pas envie de converser. Je suis davantage dans l’action que dans la discussion. Elle n’aboutirait sur rien de probant et, je me connais, j’interpréterai ses propos de la plus indélicate des façons. Alors, je me contente d’un sourire dans l’espoir qu’elle saura l’apprécier. Il dit : t’occupe, ma puce : rien de plus.

Mon sac poubelle entre les mains, je ramasse mes sacs et je me dirige jusqu’à sa chambre non sans une pointe d’appréhension. Et s’il était trop tôt ? Et, pis encore, s’il était toujours là, le fantôme de Tobias ? Qu’arriverait-il s’il me narguait d’une grimace insolente ou qu’il me provoquait de son impertinence ? Comment réagir puisque faire machine arrière m’est interdit ? Je ne me suis pas secouer les puces pour que survienne un drame ou pour renoncer maintenant. Dès lors, je fonce, sans plus réfléchir. J’avance en m’accrochant aux souvenirs de notre première fois et à celui, bien plus récent, d’une Raelyn arrangeant ses vêtements dans le tiroir de ma chambre que je lui avais dédié. Je m’y accroche parce que si elle a fait un pas vers moi, je me dois d’en faire autant, je nous le dois, tout simplement. Etonnamment, rien de désagréable ne me saute au visage et je me détends aussitôt. Mon soulagement est tel qu’il repousse au loin mon envie oppressante d’alcool. Durant ces trois jours, j’ai essayé de ralentir ma consommation, histoire de trouver dans la mesure de quoi prétendre que je me suis trompé, que je n’ai rien d’un alcoolique. Je lève le coude rapidement, principalement quand mes émotions deviennent ingérables. Sur l’heure, je les maîtrise mieux que je ne l’avais prédit. Dès lors, je me concentre sur l’essentiel : changer son lit. « Evidemment. Tu m’aideras à coller des étiquettes avec leur prénom, que je ne me trompe pas ? » l’ai-je houspillée feignant la gravité quand il est clair qu’il s’agit d’une plaisanterie. Aurais-je une seconde amante que je ne saurais où la caser dans mon emploi du temps. Et, quand bien même, je n’avais aucune envie de m’éparpiller. Non seulement, ce n’est pas genre, mais qui plus est, seule cette femme dans mon dos, appuyée contre le seuil de sa porte, soulève en moi un intérêt inédit et dévastateur. Elle me bouscule dans mes habitudes et, quelquefois, je me surprends à imaginer que je me découvrais, qu’elle réveillait celui qui, marié trop jeune, n’a jamais eu l’occasion de s’exprimer librement.

Je m’étais senti investi d’une mission familiale bien trop tôt finalement. Aurait-elle survécu aussi longtemps, mon union, sans l’arrivée imprévue, quoique néanmoins heureuse de Sofia ? Rien n'était moins certain. « Ils te plaisent ? » m’inquiétais-je en récupérant la parure pliée sous un film en plastique. Dans l’idéal, il aurait fallu les laver avant le premier usage, sauf que je me sens bêtement pris en tenaille entre l’urgence et le temps. Bêtement, le mot est juste… parce qu’elle semble moins contrariée qu’amusée et touchée. Ses bras se referment autour de moi, sa tête repose dans mon dos, et moi, je souris en caressant de mes doigts les siens noués autour de ma taille. « C’était le but… » ai-je admis sans hésiter. « Et si c’est en bien, c’est encore mieux. » Et, dans les faits, je n’en doutais pas réellement. C’était plus affirmation qu’une véritable interrogation. Elle ne méritait aucune réponse. Elle était moins importante que ma main qui porte la sienne à ma bouche juste avant qu’elle ne s’éloigne pour s’adosser contre le mur.

Machinalement, je coule sur elle une œillade circonspecte dès lors qu’elle s’inquiète de l’avenir de ses anciennes parures. Je cherche dans son comportement l’ombre du désaccord, mais je n’y perçois rien de plus que de l’allégresse et je défronce les sourcils. «Oui ou je les donnerai à une association. Je n’ai pas encore réfléchi jusque là pour tout t’avouer. » ai-je répliqué, sincère et abasourdi de n’avoir mené ma réflexion jusqu’à son terme. Qu’à cela ne tienne, j’aviserai en temps voulu. Sur l’instant, je réponds à sa facétie en lui lançant son coussin au visage. Sur mes lèvres se dessinent un sourire qui n’a plus rien d’une ébauche. Il est franc, en or massif, au même titre que sa gratitude. Ebranlé par cette simple phrase, j’ai redéposé la couette avec laquelle je me débattais un rien plus tôt pour tendre la main dans sa direction. Je comble également la moitié du mètre qui nous sépare, car je n’ai plus qu’une envie, l’attirer contre moi. Bien entendu, je formule la promesse que je ne la déshabillerai pas. Le programme est chargé pour les heures à venir. Je dois encore passer au restaurant du Club, histoire de nous nourrir, que je n’affronte pas une soirée en boîte de nuit – je déteste ce genre d’ambiance – le ventre vide. « Ouais. On dirait bien, oui. » ai-je cadencé comme une chanson qui nous berce à présent que je la retiens tout contre moi. J’embrasse son front, son nez et ses paupières. Ça m’est familier. « J’ai même prévu de prendre une douche pour ne rien te cacher, parce qu’on bouge ce soir. » Pour deux raisons distinctes et étroitement liées. La première découlait de mon désir d’offrir plus de corps à notre histoire. J’avais à cœur qu’elle bonifie avec le temps tel un vin de Bordeaux. La seconde, et non des moindres, consistait à ne pas m’enfermer trop tôt dans ses pénates, bien que je n’excluais pas que je n’emprunterais pas la route de son appartement au détriment de celle de la marina au petit matin. « Tu as gardé ma brosse à dents ?» l'ai-je taquiner davantage pour sous-entendre que pour affirmer que je resterais ce soir. J’estimais que la précipitation n’avait jamais été mère de sûreté. On va plus loin en marchant un pied devant l’autre et je n’ai aucune envie de trébucher et de me casser les dents sur l’asphalte encore chaud de ma blessure d’orgueil et de cœur. J’aurais fait moins de manière si je n’étais pas épris de sa personnalité. Au contraire, je ne m’encombrerais pas de réassembler les morceaux de notre liaison en respectant la chronologie d’usage. « Du coup, voilà ce que je te propose. Je vais terminer ton lit. » J’ouvrirai par ailleurs les fenêtres pour éventer l’odeur désagréable de plastique qui me chatouille les narines. « Puis, je vais aller nous chercher de quoi manger. Et, si ça te chante, tu pourras terminer ce que j'ai commencé.» Ce n'est pas un ordre, juste une proposition dont l'unique but est le gain de temps. «  Après, on mange, on prend une douche, et on décolle, ça te va ? » Pour aller où ? Je gardais l’information jalousement. J’étais convaincu qu’elle saurait apprécier mon effort pour avoir partagé mon dégoût – nous en sommes là - pour les discothèques et j’étais curieux d’apprécier de visu sa réaction devant le lieu-dit. Dès lors, soucieux de m’éviter cette question, je lui ai offert ce baiser qui me brûle les lèvres depuis que je suis arrivé, celui dépourvu de l’arrière-goût de trop peu qui suit celui de la politesse, celui qui lui soupire un aveu, un aveu que je souffle tout contre sa bouche : « Je suis venu, oui, et je suis content d’être là. » lui ai-je confessé, une main dans sa nuque et mes doigts caressant sa joue pour y dégager une mèche rebelle.


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Raelyn Blackwell
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la muse des cauchemars
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(Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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Message(#)(Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN EmptySam 21 Mar 2020 - 23:05


NOTHING I'VE EVER KNOWN
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN 873483867

En guise de réponse à ma question il ne m’offre qu’un sourire, franc mais hésitant, avant de ramasser sa montagne de sac – il y en a quatre, je n’exagère qu’à peine – pour disparaitre dans ma chambre. J’ai du mal à comprendre ce qu’il est en train de faire, quel et le but de la manœuvre, mais je le suis en silence. Il est là, il est là alors qu’il n’avait pas mis les pieds au loft depuis plus de trois semaines alors s’il a envie de repeindre les murs pour se sentir mieux, qu’il le fasse. Il a lui-même remarqué le manque de décoration et surtout de touches personnelles dans l’appartement, il a osé le dire à haute voix quand d’autres constatent et se font une opinion sans chercher à comprendre. J’aime les belles choses, les choses luxueuses et confortables, mais je n’attache que peu d’importance et ou tout cas je n’octroie de valeur sentimentale à pas grand-chose. Le cadre photo, c’est la seule chose qu’il ne peut prendre l’initiative de jeter sans que je n’entre dans une colère noire, mais je suppose qu’il le sait et qu’il ne se risquera jamais à ce genre d’initiative, et la console de l’entrée, mais plus pour tout ce qu’elle renferme de pratique et récréatif.

Alors quand je réalise que ce sont mes draps dont il est venu se débarrasser, je ne prends pas la mouche, au contraire, cela m’amuse de le voir se débattre avec ma couette pour l’extirper de sa housse. Cela m’amuse et satisfait le monstre de possessivité qui gronde au fond de mon ventre, parce que le voir jaloux au point de vouloir effacer de mon appartement tous mes draps ayant un jour accueilli mes ébats avec d’autres, cela me plait. C’est malsain mais je m’en fiche, je ne suis pas du genre à me cacher de ce genre de chose. Il est possessif, il me veut pour lui et il m’impose ça sans me laisser l’occasion de dire ce que j’en pense, et moi ça m’allume, parce que les hommes qui savent me museler et prendre le contrôle, ça m’a toujours allumée. Je me baisse vers les sacs, j’en tire quelques parures emballées, et je réalise qu’il n’a pas fait les choses à moitié, autant en terme de quantité que de luxe. « Evidemment. Tu m’aideras à coller des étiquettes avec leur prénom, que je ne me trompe pas ? » Parée d’un regard amusé et l’ensemble de draps de lit de mon choix entre les mains, je l’observe et lui renvoie un sourire radieux. « Evidement, tu me connais, j’ai la main sur le cœur. » Il sait bien que, si c’était vrai, j’aurais vite fait de les lui faire avaler, ces parures qui ne m’auraient pas été destinées. Je lui en tends une sans les avoir toutes observées dans les détails, je le ferai plus tard, avant de passer derrière lui alors qu’il la sort de son emballage plastique pour entourer sa taille de mes doigts. « Ils te plaisent ? » Sous l’effet de ses doigts qui caressent les miens, qui remontent le long de mon avant-bras, je ferme les yeux un instant, avant de les rouvrir et de déposer un baiser dans son dos, par-dessus son t-shirt. « Oui, c’est parfait. Tu as choisi seul ? » J’en doute, et j’aime encore plus l’idée que, dans le seul but de me plaire, il ait passé des heures à tenir la jambe à une pauvre vendeuse. « C’était le but… Et si c’est en bien, c’est encore mieux. » « C’est en bien. » Bien sûr que c’est en bien. La question était peut-être rhétorique mais qu’à cela ne tienne, j’y réponds avant de me séparer de lui. Je lui adresse un sourire alors qu’il attrape ma main dans la sienne pour l’embrasser finalement, je m’appuie contre le mur en croisant mes bras. Je le taquine, parce que je veux voir jusqu’où il ira, jusqu’à quel point il a poussé l’audace, puisqu’il sait que c’est une qualité que j’apprécie. « Oui ou je les donnerai à une association. Je n’ai pas encore réfléchi jusque-là pour tout t’avouer. » Ils disparaîtront d’ici en tout cas. Je hoche la tête, j’acquiesce dans dire ce que j’en pense, puisque mon attitude crie que cela ne me dérange pas. Le « t’es venu » qui s’échappe de mes lèvres n’a rien de calculé, rien d’un jeu, au contraire, je le déclame sur le ton du soulagement, de la reconnaissance et il m’échappe comme s’il me brûlait la langue et que je ne pouvais le contenir plus longtemps. « Ouais. On dirait bien, oui. » Il parcourt la distance qui nous sépare et m’attire à lui. Machinalement il embrasse mon visage et, machinalement, je ferme les yeux et respire plus sereinement. Je passe mes bras sous les siens pour les enrouler autour de ses épaules et je rouvre mes yeux pour l’observer. Je jette un coup d’œil à la pièce avant de pencher la tête et de fixer mon attention sur lui. « Et ? » Et comment tu te sens ? Qu’est-ce que tu y vois dans ma chambre ? Quels souvenirs te reviennent en tête ? Tes craintes de ne pas savoir te contrôle et de dire ou faire des choses qui pourraient nous abimer sont-elles confirmées ? Je ne crois pas. le sourire que j’ai vu sur ses lèvres est franc, il a l’air aussi soulagé qu’heureux, et je fond en le constatant. « J’ai même prévu de prendre une douche pour ne rien te cacher, parce qu’on bouge ce soir. » Je lève un sourcil, un sourire amusé sur les lèvres ? « On sort ? Et on va où ? » Il semble décidé à combler les lacunes de notre relation, celle sur lesquelles ils mit le doigt il y a trois jours sur le bateau. « Tu as gardé ma brosse à dents ? » « Non, je l’ai offerte à un autre amant. » Bien sûr que je l’ai gardée. Posée sur le rebord de l’évier elle me nargue depuis trois semaines. Mais face à son ton taquin, je me dis qu’il ne me reprochera pas un peu d’espièglerie. Il ne me l’a jamais reprochée, cette dernière, et j’ose croire qu’il en assez foi en moi et en ma fidélité pour ne pas prendre la mouche face à une blague de cet acabit, surtout alors que je plaisantai en évoquant d’autres femmes dans sa vie il y a moins de cinq minutes.

Il prend les devants, il a prévu des choses pour cette soirée que j’espère se terminer ici, et ça me plait. « Du coup, voilà ce que je te propose. Je vais terminer ton lit. » Je recule à peine la tête pour pouvoir l’observer, alors que mes mains se baladent distraitement dans son dos. « Puis, je vais aller nous chercher de quoi manger. Et, si ça te chante, tu pourras terminer ce que j'ai commencé. » Sans même étrenner ces draps tout neufs ? Quel gâchis. « Après, on mange, on prend une douche, et on décolle, ça te va ? » Il m’attire à lui pour m’embrasser. Ses doigts se referment sur ma nuque, son autre main se balade sur ma joue, ses doigts se referment autour de mes cheveux et son point se serre alors que la passion monte, et je m’abandonne à ce baiser, je l’attire un peu plus contre moi et serre son torse contre le mien aussi fort que je le peux. Quand nos lèvres se séparent, je détache mes bras de ses épaules pour mieux pouvoir les rattacher autour de sa taille. « Je suis venu, oui, et je suis content d’être là. » Et je suis contente que tu sois là. Ce n’est pas la peine que je le précise, tant je lui ai demandé de revenir le soir où nous avons crevé l’abcès. « Tu m’as perdue lorsque tu as proposé une douche… » Il m’a perdue avec ce baiser passionné surtout. « Mais j’en déduis que, où on va, c’est une surprise. » Un sourire se dessine sur mes lèvres. « Et ça me va. » Je lui fait assez confiance pour ne pas craindre de passer une mauvaise soirée. Il commence à me connaître assez pour être capable d’appréhender mes goûts. « Par contre tu t’es engagé dans quelque chose d’audacieux et de cavalier alors… » Je me détache à regret pour croiser mes bras sur ma poitrine et lui lancer un regard provocateur. « Tu vas terminer ce que tu as commencé toi-même. Et moi... » Je me dirige vers le fauteuil bleu canard de l’autre côté de mon lit et m’y assois en tailleur. « Je vais te regarder faire avec un plaisir non dissimulé. » J’ai envie de le voir fouiller mes armoires pour les débarrasser de tous mes draps. J’aime voir sa jalousie à l’œuvre, j’aime voir sa possessivité prendre le contrôle.







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(Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN Empty
Message(#)(Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN EmptyDim 22 Mar 2020 - 3:44




NOTHING I'VE EVER KNOWN
J’aime son humour entre fraîcheur et provocation. Il apaise mes appréhensions alors que je sais ma démarche téméraire et presque péremptoire. Liquider ses draps est une forme d’’entremise égoïste. Peut-être y tenait-elle, à ces bouts de tissus luxueux. Ils valaient leur prix. Elles ne les avaient pas gagnés à la tombola d’une fancy fair scolaire, mais à la sueur de son front. La plupart des femmes accordent dès lors une importance particulière à ces acquisitions qui attestent de leur réussite sociale, mais pas Raelyn. La décoration de son appartement est à comparer à un pique-nique d’anorexique, mais elle souffre d’une faim boulimique d’être libre, de faire valoir son droit d’être femme sans pour autant évoluer sous la coupe d’un homme et moi, je respecte. J’ajouterais même que je suis admiratif qu’elle se dévoue à son besoin d’indépendance. Certes, c’est à mille lieues de l’éducation que j’avais reçue, celle qui prétend que le seul pilier d’une maison porte entre les jambes un appendice. Mais, ça me convient. Ça fait longtemps que je ne prends plus pour argent comptant les conneries qui m’ont été rabâchées lorsque j’étais adolescent. J’en suis revenu grâce à Sarah puisque m’occuper d’elle devint, avec le temps, une source de frustration notoire. Prendre soin de mon épouse n’avait plus rien de sincère : c’était de l’ordre de l’obligation au point que ça en devienne pesant. Avant Raelyn, j’avais oublié le plaisir qui découle de la gratuité du don de soi, sans rien attendre de spécifique en retour. Je ne me rappelai plus ce que ça faisait d’être réjoui de la réciprocité d’une futilité. Rien n’est acquis pour la jeune femme qui se tient derrière moi, celle qui me taquine et qui enroule ses bras autour de ma taille. Elle apprécie mes efforts pour ce qu’ils sont et me témoignent sa gratitude en se fiant à cette douceur insoupçonnée il y a de cela un trimestre. Elle est délicate, ma maîtresse, et pas seulement en geste. Jamais elle ne juge mes travers. Elle ne m’observe pas avec dédain quand mes comportements sont malsains. Elle se contente d’être là, de m’accepter dans toute mon imperfection et d’apprendre à m’aimer, pas à pas, au gré de ses envies et de son désir. A chaque fois qu’elle m’accueille ou qu’elle me souffle que je suis plus que bienvenu dans sa vie, elle étouffe mes craintes irraisonnée. Plus largement, elle me tranquillise. Ainsi, j’avoue sans crainte que : « Non. J’ai réquisitionné la vendeuse qui s’est fait une joie de m’aider, tu penses bien. » En près de deux heures, sa recette allait grimper et dépasserait certainement ses objectifs journaliers. « Mais, je l’ai guidée quand même. » Je n’aurais su compter le nombre de fois où j’ai grimacé devant quelques horreurs qu’elle présenta comme moderne et à la pointe de la tendance, comme s’il en existait une pour des draps de lit. Je les rêvais sobre et élégant. « J’avais une idée précise de ce que je voulais. » Pour toi, pour nous, ai-je évité de préciser.

Mon sourire s’agrandit déjà alors qu’elle confirme l’évidence. De cette folle jalousie, je peux au moins retirer du positif : elle est contente, satisfaite et je vibre sur la même fréquence. Ebranlé par sa reconnaissance, je ne demeure loin d’elle très longtemps. Son lit est en chantier. Le programme de cette soirée est chargé. Pourtant, je la prends dans mes bras, je la berce de toute mon affection et je nourris mon cœur de ce qu’elle en profite allégrement. Elle clôt les paupières, inspire à pleins poumons et elle me retient comme si elle redoutait que je lui échappe trop tôt, avant qu’elle n’ait savouré les bienfaits de son allégresse. Je ne suppose pas son émotion. Je l’effleure du bout des doigts et des lèvres quand je lui offre un baiser. Je la pressens également au travers de cette question sur laquelle je n’ai pas envie de m’épancher. A trop m’interroger, je risquerais de provoquer bien malgré moi ce que je redoute le plus. « Et, quoi ? » me suis-je contenté de répondre comme une pantalonnade, avec des pincettes, parce que je trouve cavalier d’ajouter que tout va bien. Ça semblait l’être, mais l’affliction est insidieuse. C’est une férue des coups de Jarnac. Elle frappe, en général, quand on s’y attend le moins. Il n’est pas question de stimuler mon imagination. Je veille donc à chatouiller sa curiosité. Il ne lui faut pas grand-chose pour rire aux éclats face à la torture de ce suspens que j’entretiens en haussant les épaules, l’air innocent. « Je ne parlerai pas.» l’ai-je houspillé pour la bonne cause, trahi par un sourire espiègle et narquois. « Je céderais même pas sous la torture.» Sauf que rien n’est moins sûr et l’atmosphère, tendre et badine à la fois, s’égaie d’un éclat de rire accentué par son quolibet. Mes mains descendent jusqu’à sa fesse que je pince en signe de protestation, mais elle m’amuse, ma maîtresse. Je suis incapable de feindre d’être outré par cette remarque. « Tu as bien fait. Je n’aimais pas la couleur. Je prendrai la tienne. » Cette parenthèse, je la conclus par un nouveau baiser moins appuyé, mais annonciateur du projet dont j’expose les différentes étapes. Elle les étudie avec plus ou moins d’intérêt et, au terme du laps de temps utile à ce qu’elle émette une quelconque objection, je me satisfais de son silence. J’étais ouvert à la négociation pourtant. Aurait-elle manifesté le désir de reporter, non pas l’entreprise, mais mon escapade auprès d’Alec – petit plaisir coupable et personnel que de le voir cuisiner non plus elle, mais pour nous deux – le temps que s’épouse nos deux corps, je n’aurais pas réfuté l’idée, que du contraire.

La proximité a sur moi ce pouvoir de réveiller mes instincts et ma soif de ses courbes. Je n’en ai jamais assez, mais ça fait un moment déjà que je cesse de trouver au phénomène une quelconque explication. Ce désir insolent qui fait grimper la température et qui me remue les tripes est une sensation aussi agréable que la plus sage de sa peau contre la mienne. Son contraire est ce moment où l’un de nous deux se dégrafe de l’autre. Je déteste cette sensation de vide qui s’empare alors de moi, même si elle est toute proche, à tergiverser et à malmener mon orgueil. « C’est une surprise oui. Et, très bien, reste assise là, sur ton fauteuil. Je n’ai pas de problème avec ça si tu assumes d’avoir laissé passer ta chance d’étrenner tes nouveaux draps, ça me va. Je gère. » Et, pour preuve, je m’attèle à la tâche sous l’œil avisé de mon contremaître. Elle ne se moque pas de moi, la bougresse. Elle se divertit de mon excès de possessivité qui me fait perdre toute mesure. Autant dire que depuis sa place à cinq francs – la meilleure – elle a une vue imprenable sur le spectacle de mes mains qui ouvrent tous ses placards en quête de celui qui renferment ses draps. Mon soupir est éloquent. Il déclame : je vous tiens, bande d’enfoirés et si le ravissement se lit sur les traits d’une Raelyn en contemplation, je porte un masque similaire tandis que les parures finissent au fond de mon sac noir et que les nouvelles, déballées, prennent leur place dans l’armoire. C’est du bel effet et, fier de moi, je me frotte les mains. « Et voilà ! Une bonne chose de faite. » Autrement dit, je n’ai pas perdu ma journée.

La poubelle, je la chargerai dans mon coffre et, à défaut de pouvoir la brûler, je la jetterai dans l’une de ses bennes dont le contenu est soi-disant destiné aux nécessiteux. Maintenant seulement, je peux me risquer à flatter sa question de tout à l’heure, ce « et ? » dont je me suis détourné volontairement. « Et ça va. » lançais-je tout de go entre le plat et le dessert. « Je n’ai rien vu de désagréable en fait. » Rien senti qui m’aurait fait regretter de m’être secoué et d’avoir précipité mes remises en question. « Je devrais pouvoir venir à l’improviste, mais… » Je la débusque de sa causeuse et mes mains, cette fois, ne glisse pas le long de ses flancs. Elles empruntent un chemin plus direct, entre ses cuisses, qu’elle embarque avec dans le train du plaisir. « Il manque encore quelque chose pour que ça soit vraiment parfait. Non ? » Mon baiser est un ticket d’embarquement et, tandis que je me débarrasse tout seul de mon t-shirt, je n’attends pas son autorisation pour l’effeuiller, la où elle est, afin d’embrayer sur les préliminaires.

A mon sens, l’effort et l’émotion se doivent d’être récompensé par un moment d’intimité charnel. C’est l’une des règles entérinées par le « contrat » que nous avons souscrit en toutes connaissances de cause. Je ne me suis pas montré tendre et délicat, mais je ne l’ai pas brusquée pour autant. J’ai simplement veillé à conserver le contrôle de l’ébat puisqu’il représentait bien plus, à mes yeux, qu’une étreinte dénuée de symbole. Elle en avait un à mes yeux. J’enterrais définitivement la hache de guerre liée à Tobias et notre promesse d’exclusivité. Elle était destinée à me soigner de ma jalousie en me rappelant qu’elle est à moi, rien qu’à moi, et que c’est mon droit, le plus stricte et le plus légitime. Pour ce faire, je la privai d’espace et, si je ne doute pas que, plus tard, elle renversera la vapeur, je savoure ma victoire sur la situation. Mes doigts caressent son dos, les siens vagabondes sur son torse et mes lèvres, posées sur le haut de son front, l’embrasse de temps à autre ou glissent sur sa peau blanche. «Je vais passer au Club chercher de quoi manger. » chuchotais-je comme si je redoutais de réveiller les anges qui passent au-dessus de nos têtes. « Osso Bucco ? » Un jour, elle m’en avait réclamé un. J’en avais déduit qu’elle aimait ça et, qui plus est, la préparation est longue, un peu pénible et l’idée d’exiger d’un Alec un tel travaille m’enchantait terriblement. « Tu peux venir avec moi ou profiter de dormir un peu, en prévision de la nuit qui nous attend… Tu veux un indice ? » Que je ne distribuerais pas, mais qu’elle en miroite un était terriblement grisant.


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Raelyn Blackwell
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la muse des cauchemars
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(Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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Message(#)(Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN EmptyDim 22 Mar 2020 - 10:37


NOTHING I'VE EVER KNOWN
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN 873483867

Dans les bras d’Amos, je me laisse aller à cette étreinte rassurante. J’aime qu’il ressente le même besoin constant de m’attirer à lui, de me toucher et de me voler des baiser que celui que m’anime à chaque fois que je suis en sa présence : dans ce domaine-là je n’ai jamais douté de la réciprocité de notre duo. Il n’est jamais en reste et je lui dérobe autant de baiser et initie autant de rapprochements qu’il ne le fait lui-même. C’est la raison pour laquelle avant qu’il ne me rassure avec ses mots l’autres soir, je puisais déjà mes réponses dans ses bras et temporairement j’arrivais à me rassurer quant au fait qu’il ne mette plus un pied chez moi dès lorsqu’il m’attirait à lui et m’enveloppait. Aujourd’hui ne déroge pas à la règle, mais cette étreinte a un goût différent alors que je sens que quelque chose a changé et qu’en trois jours nous avons fait plus de pas qu’en plusieurs semaines. Il est chez moi, dans cette chambre où il se répugnait à remettre les pieds, il a trouvé une solution que je trouve délicieuse, j’ai déposé quelques affaires chez lui sans ressentir un nœud d’angoisse me serrer l’estomac et il a prévu de m’emmener quelque part ce soir. Nous prenons doucement mais surement l’allure d’un couple, à chaque fois que l’idée me saute aux yeux je la chasse, mais je me rends compte qu’elle m’effraye un peu moins de jour en jour. Je refuse de mettre le mot sur notre relation mais les fait est là : Amos est un homme avec lequel j’aime passer du temps, dont je cherche la présence, pour lequel je ressens une attraction hors norme et auquel j’ai promis l’exclusivité. A partir de là, les mauvaises langues diraient que le reste n’est qu’une question d’appellation plus que de véritable statut, et que dans les faits, nous en sommes déjà un de couple, que je veuille l’avouer à voix haute ou non.

« Non. J’ai réquisitionné la vendeuse qui s’est fait une joie de m’aider, tu penses bien. » J’aime l’idée qu’il ait eu tant à cœur de faire le bon choix qu’il se soit forcé à aborder une vendeuse : je le sais assez renfermé pour qu’il ait eu à se forcer, que pour lui il serait certainement rentré dans la première boutique, aurait attrapé la première parure et serait sorti du magasin deux minutes plus tard montre en main. « Mais, je l’ai guidée quand même. J’avais une idée précise de ce que je voulais. » Mais là il a réfléchi à ce qu’il voulait. Pour me faire plaisir ou pour s’y vautrer avec moi, certainement un peu des deux, mais il y a passé du temps, et je dois admettre que l’idée qu’il se plie en quatre pour me combler me plait. Contre lui, je ferme les yeux et la tête posée contre la poitrine, je calque ma respiration sur le rythme des battements de son cœur. « Et, quoi ? » Je décolle doucement ma tête de son torse et l’observe, la tête penchée sur le côté. Il sait où je veux en venir mais sur ce sujet-là au moins, je ne le brusquerai pas. Lorsqu’il m’annonce que nous sortons, un sourire étire mes lèvres et mon cerveau se met en route. Qu’a-t-il prévu ? De m’emmerder au restaurant ? C’est le seul choix qui sembla trouver grâce à ses yeux l’autre fois lorsque nous échangeâmes à ce sujet. « Je ne parlerai pas. » Je lève un sourcil, amusée cette fois ci. « Je céderais même pas sous la torture. » Je m’apprête à réplique que déjà ses mains descendent dans mon dos et que ses doigts viennent pincer ma fesse. « Hey ! » Je tente de me débat mais n’y mets pas réellement de bonne volonté : je ris aux éclats plus que je ne cherche vraiment à m’enfuir. « Tu as bien fait. Je n’aimais pas la couleur. Je prendrai la tienne. » Ses lèvres se posent à nouveau sur les miennes et moi je retiens ma respiration la poignée de secondes que dure ce baiser. Il est tendre, me laisse un gout de revient-y mais je m’éloigne de lui pour le narguer et l’observer s’affairer à sa tâche.

Si je trouve son audace séduisante, celle qui l’a prise en venant ici changer mes draps sans même m’en demander la permission, je ne compte pas le laisser s’en tirer comme ça et compte bien le laisser aller jusqu’au bout. « C’est une surprise oui. Et, très bien, reste assise là, sur ton fauteuil. Je n’ai pas de problème avec ça si tu assumes d’avoir laissé passer ta chance d’étrenner tes nouveaux draps, ça me va. Je gère. » Je croise mes bras alors qu’un rictus se dessine sur mes lèvres. « Tu n’as qu’à aller plus vite après tout… » Bien sûr que l’idée d’étrenner ces nouveaux draps me chatouille, c’est le cas depuis que j’ai compris ce qu’il était venu faire. C’est dans ce lit que nous avons consommé notre liaison pour la première fois et après qu’il s’en soit tenu éloigné tant de temps, je sais que la prochaine sera particulière, elle sera teintée des souvenirs et de promesses. Pour l’heure je m’oblige à patienter. Je me force à l’observer, pousse l’audace jusqu’à lui faire remarquer que la parure qu’il a rangée n’est pas droite dans l’armoire, et même jusqu’à le siffler à une reprise alors qu’il me tourne le dos. Tout ça m’amuse diablement, mais je me cache aussi derrière mes sourire pour cacher un fait indéniable : je suis touchée. Je suis touchée parce que pour nous : il essaye. Il se donne du mal et il écoute ce que je lui ai dit l’autre soir. Il a fait bien mieux qu’écouter, il est là.

Quand il dépose enfin la dernière parure déballée dans mon armoire, ma chambre sent le plastique à plein nez mais je m’en fiche pas mal. Les gestes d’Amos qui, depuis tout à l’heure, crient « tu es à moi et à personne d’autre » m’ont allumée plus surement que de langoureux baisers. « Et voilà ! Une bonne chose de faite. » Je ne m’attendais plus à ce qu’il répondre à ma question, celle que j’ai posée pour prendre la température, pour me rassurer aussi, pour être certaine qu’en pénétrant dans la pièce, c’est mon corps dans ce lit qu’il a revu, et pas celui de Tobias. « Et ça va. » Je décroise mes jambes et appuie mes mains sur les accoudoirs du fauteuil alors qu’il s’approche de moi. « Je n’ai rien vu de désagréable en fait. » Je pousse un soupir de soulagement, à peine audible mais terriblement sincère. J’espère que mon indélicatesse est derrière nous à présent et alors qu’il attrape mes mains pour me tirer me mon fauteuil et me coller contre son torse, je veux y croire. « Je devrais pouvoir venir à l’improviste, mais… » Son aplomb, celui que je lis dans ses pupilles, il est terriblement séduisant. Autant que ses gestes, ceux qui animent ses mains qui sans prendre de détour ou s’aventurer dans mon dos ou ses mes flancs descendent entre mes cuisses et que ses doigts viennent me caresser à travail le tissu fin de mon pantalon de sport. « Il manque encore quelque chose pour que ça soit vraiment parfait. Non ? » J’étouffe mal un hoquet de surprise, ou de désir je ne sais plus, alors qu’il s’emploie à me faire brûler de désir, et alors qu’il enlève son t-shirt et glisse ses mains sous ma brassière, je m’attaque à la ceinture de son jean sans le faire languir, parce que ce serait me faire languir moi et que je n’en ai plus envie. J’ai veux que mon corps dénudé renoue avec le sien, et lui veut prendre le contrôle. Je le sens rapidement, dans ses mains qui viennent s’enrouler autour de mes poignets pour les maintenant au-dessus de ma tête, dans ces instructions qu’il me soufflent à l’oreille sans me brusquer, ses lèvres qui embrassent avidement mon cou alors que de son corps il me plaque sur le matelas, il entrave mes mouvements et m’empêcher de me dégager, dans ses tentatives pour prendre et reprendre le dessus, et finalement je lui abandonner les reines de notre étreinte bien rapidement : je n’ai pas envie de lui résister, et j’aime qu’il se sente à nouveau assez à l’aise chez moi, dans mes draps, non seulement pour venir s’y vautre mais pour venir m’y dicter ma conduite. Je me laisse porter, attentive à son plaisir, et quand le mien me renverse mes doigts s’accrochent à la première chose qu’ils trouvent : son dos offert, et mes ongles s’y enfoncent sans que je n’arrive à me contenir.

En sueur mais comblée, je repose ma tête sur son torse et prend le temps de profiter de la chaleur de son corps contre ma poitrine et ma joue. « Je vais passer au Club chercher de quoi manger. » Il me connait bien et, généralement, ce genre d’ébat m’ouvre l’appétit. « Osso Bucco ? » Je redresse sur mon coude et réfléchis un instant. « Hum non, si tu passes au Club, prends moi des lasagnes. » Je ne sais pas d’où Alec tiens sa recette, mais il s’agit bien là du plat que je déguste le plus volontiers. « Tu peux venir avec moi ou profiter de dormir un peu, en prévision de la nuit qui nous attend… Tu veux un indice ? » Son bras enroulé dans mon dos, niché au creux de mes reins m’empêcherait de me dégager, si seulement je cherchais à le faire. « J’en viens, je vais t’attendre. » Je vais t’attendre, dieu que c’est effrayant. « Et si tu as de la chance, peut-être que je t’attendrai pour la douche. » Evidement, sinon je sais qu’il m’y trainera même propre et déjà habillée. « Evidement que je veux un indice. » Mes yeux s’illumine, mais déjà je devine sa traîtrise. « Mais tu ne vas pas me le donner. » Je fais mine de vouloir me dégager mais son avant-bras se refermer au creux de mes reins, et je n’y mets de toute façon pas beaucoup de conviction. Je préfère me pencher en avant et venir gouter la peau salée de son cou, y déposer mes lèvres et venir la griffer de mes dents. « Tu ne me diras rien ? » Je change de côté et flatte son épaule, son cou et sa mâchoire. « Vraiment ? » Me faire ça, à moi ? Mes mains viennent se poser de part et d’autre de son cou. « Si tu vas chercher à manger au Club, au restaurant c’est pour narguer Alec. » Je sais qu’il est la cible de la jalousie de mon amant et je ne suis pas née de la dernière pluie : sans cette idée là en tête, la pizzéria ou le premier restaurant du quartier aurait fait l’affaire, il n’a pas besoin de se déplacer. « Et si ça m’amuse… » Terriblement, j’aime le voir crever de jalousie. « Tu sais que tu n’en as pas besoin hein ? » Je le lui ai déjà dit, mais je sens qu’il n’y croit qu’à moitié. Cela je n’ai pas pour but de le convaincre ou d’amorcer une discussion ce soir, mais si je dois le lui répéter tous les jours pour qu’il y croit et se radoucisse en présence de mon ami cela ne me dérange pas.







:gniark: :


Dernière édition par Raelyn Blackwell le Ven 27 Mar 2020 - 9:10, édité 1 fois
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Message(#)(Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN EmptyDim 22 Mar 2020 - 23:48




NOTHING I'VE EVER KNOWN
Je la pince, elle proteste. ça manque de conviction et mes manières, quelles qu’elles soient, débouchent sur l’hilarité. J’aime la mélodie de son rire, elle est douce et entraînante et j’y cède à mon tour, heureux que l’expérience de mon retour n’ait pas signé le deuxième acte d’une dispute, invoquée pour de faux-prétexte, mais qui aurait été liée à Tobias. Je n’aurais trompé personne de toute façon. Je préfère largement cette version de l’histoire où je peux la serrer dans mes bras avec sincérité et l’embrasser avec la certitude que sa maladresse n’aura plus d’impact sur notre relation. Je m’en donne à cœur à joie d’ailleurs. Je ne réprime ni mes envies ni mon désir. Je dévore ses lèvres afin d’ouvrir la parenthèse du marivaudage et pour la refermer pour m’atteler aux tâches les plus sérieuses et également nécessaires. Si elle ne souhaite pas m’aider, ce qui, soit-dit en passant, je comprenais et m’amusais, il était entendu que je me hâte, pas tant parce qu’elle l’exige, mais parce qu’au-delà de mes projets à moyen terme, j’en avais d’autres pour le plus court, voire le très court. Ma quête ne sera achevée qu’une fois nos deux corps entremêlés dans un ébat brûlant. Je n’ai pas besoin qu’elle me houspille, me hèle ou me nargue en sifflement ou en éclat de rire depuis son fauteuil pour la convoiter. J’y songe depuis que j’ai refermé la porte de mon bureau sur ma vengeance pour me cloîtrer, avec une vendeuse, dans une boutique de luxe spécialisée dans les parures de soie. Je l’ai envisagé dès lors qu’elle s’est flatté des preuves de ma possessivité. Elle ne s’est pas alarmée. Elle n’a pas non plus crié au loup sous prétexte que la couleur de ses draps ne me regarde pas. Elle a souri et elle m’a soufflé cet aveu avec la spontanéité de l’allégresse et de l’enthousiasme, celui qui m’a secoué et qui a réveillé l’évidence de mes sentiments. Je ne peux pas les chanter sous tous les toits. Ils me frappèrent de plein fouet lorsque j’étais au plus mal, mais je les apprivoise encore. Je les appréhende avec plus ou moins de sérénité, selon qu’elle soit avec moi ou non quand j’y repense. Je prends également conscience qu’ils sont à l’origine de toutes mes attentions. Mon opération du jour, elle est motivée par ma jalousie, mais cette dernière est la conséquence de tout ce que je suis amoureux d’elle, de ce que ça me prend aux tripes de plus en plus souvent, tantôt à cause de la peur tantôt par la faute de ma soif insatiable de la posséder.

Et je l’ai fait, la posséder, et sans emprunter des chemins de traverse. J’ai amorcé l’étape des préliminaires sans tous les négliger, mais sans façon, visant droit dans le mile, soucieux d’entendre entre ses lèvres l’un de ses gémissements étourdissants et évocateurs, ceux qui me réclament d’en venir aux faits. Je ne l’exauce pas toujours lorsqu’elle manifeste son empressement à me recevoir. Cette fin d’après-midi, je n’aspire pas à ce qu’elle s’échauffe doucement, mais sûrement. Je n’attends pas non plus que son regard brûlant me supplie malgré elle de cesser de jouer au chat et à la souris. Lorsque je lui souffle d’enlever son pantalon – et d’accrocher sa culotte au passage – quand je l’écrase de tout mon poids sur son matelas et que j’entrave sa liberté de mouvement au point que me toucher exige qu’elle se débatte, je suis la réponse à une pulsion triviale de retrouver les pleins contrôles, non pas sur elle, mais sur son plaisir, sur le mien, sur son étreinte et sur mes souvenirs. Je m’emploie à nous en créer un nouveau tout aussi intense que cette première fois qui, sans être pudique, ne fut jamais que le brouillon de l’histoire de notre complicité. Nous sommes capables de rire ensemble, de jouer et de nous asticoter. Nous apprenons à nous disputer, à discuter, à écouter et à nous comprendre. Mais, ce langage-ci, ils ne nous réclament aucun effort. Nous sommes exactement sur la même longueur d’ondes. Il me suffit de plonger mes pupilles dans les siennes, de me concentrer sur les battements de son cœur, sur le soulèvement saccadé de sa poitrine, sur le souffle sonore qui s’échappe de ses lèvres ou sur le tremblement de ses jambes pour deviner, avec une exactitude presque surnaturelle, quand déborde la coupe de son plaisir. Il me suffit tout simplement d’être attentif, ce que je suis au plus souvent, pour remporter cette bataille où nous sommes soit alliés soit adversaires. Le cas échéant, nous étions plus proches des meilleurs ennemis du monde, à l’instar de cette nuit où, après qu’elle ait débarqué sur le bateau à cause d’une insignifiante brune, je refusai de lui avouer ce qui m’avait traîné jusqu’à son appartement à l’improviste. Déboutée, mais néanmoins entêtée par mes doigts courant sur son corps, je n’eus d’autres choix que de lui confier le gouvernail de notre réunion charnelle dans l’espoir de la rassurer. Aujourd’hui, c’est moi qui tenais la barre. J’avais mis cap sur le contrôle et j’en récoltai, pour mon plus grand plaisir, la douleur de ses ongles enfoncés dans mon dos. C’était tellement éloquent qu’au terme de ces retrouvailles, je me suis laissé gagner par cette sérénité retrouvée, les yeux fermés, la tête de Raelyn tout contre mon cœur battant et ma main droite délicatement posée sur son fessier rebondi. Nous confions au silence notre harmonie retrouvée – la mienne surtout – et c’est à contre-cœur que je le romps tandis que crie famine mon estomac.

Mon timbre, au départ, s’apparente au murmure, mais il grossit quand surgit dans celui de Raelyn un brin d’amusement. Il ne tinte pas de la moindre note d’espoir face à ma proposition. Elle sait que je titille sa curiosité pour ranimer son espièglerie. Je n’aime rien tant que de la soumettre à des hypothèses. Dans ces cas-là, elle marivaude et me comble de baisers flatteurs. Elle a choisi mon cou, qu’elle a mordillé au mépris de mes convictions et récolta un « Que dalle » moins ronflant que je ne l’aurais espéré. Elle s’est ensuite rabattue sur mon épaule et la retenant fermement de ma main dans la chute de ses reins, je me presse contre elle pour embrasser le bout de son nez. Elle n’obtiendra rien de plus de ma part. Elle le sait, tout autant que je ne crains pas qu’elle puisse se doucher sans moi. Qu’elle m’attende ou non n’y changerait rien, j’avais à cœur de réparer les dégâts causés par la dernière en date dans sa mémoire. Le souvenir – qui m’était revenu par bribes – n’était pas brillant et, quitte à balayer nos plus désolants moments, pourquoi se contenter de la moitié ? « Et oui, vraiment. Et je vais arrêter d’en parler parce qu’à force de faire tant de mystère, tu vas t’imaginer un truc grandiose alors que c’est assez banal finalement. » Pour elle, un peu moins pour moi, et le taire, c’est noyer le poisson alors que je constate avec une joie mesurée qu’elle me devine de mieux en mieux et que ne m’effraie plus autant qu’avant. Au contraire, ça me plait beaucoup qu’elle ait lu avec autant d’application les premiers chapitres du bouquin de ma personnalité. C’est un avantage non négligeable en matière de communication. Prétendre sans mot dire, c’est reposant et confortable pour un type comme moi. Certes, c’est tout de suite moins agréable lorsqu’il s’agit de mes petites manigances pour contrarier Alec. Bien que je ne sous-estime en rien la perspicacité de son amie, je ne suis pas certain d’être à l’aise au milieu de l’étroitesse de mes comportements puérils à souhait. Hocher de la tête me coûte quelques points sur l’échelle de mon estime de moi et j’en perds quelques-uns supplémentaires dès lors que j’avoue fièrement qu’elle est dans le bon. « Bien sûr que c’est pour le faire marcher. Et ça marche, il court. Il me dévisage et meurt d’envie de me poser les questions auxquelles tu ne réponds pas nous concernant et moi aussi ça m’amuse. » sans doute bien plus qu’elle, qui s’assure avec délicatesse et prévenance que je n’alimente plus mes défauts d’un parti prix sur lequel j’aurais tranché, sans elle et sans l’écouter. Je la détenais sa vérité et j’y croyais. Mais qu’en était-il de celle d’Alec Strange ? « Et je sais oui. Mais, je n’arrive pas à le cerner. Je ne sais pas ce qu’il se passe dans sa tête à lui alors je m’arrange pour nous éviter une confrontation. » Un combat de coq serait l’expression la plus juste. « Parce qu’il se découvrirait des sentiments sous prétexte que tu lui échappes. Là-dessus, tu n’as aucun contrôle. » Autrement dit, je n’agis pas contre toi ou pour moi, mais bel et bien pour nous, ce qui est plus noble finalement. « Du coup, va pour la lasagne. Et une fraîche bien sûr. Pas une qu’il réchauffera à la va-vite juste pour se débarrasser de moi. Nous sommes d’accord. » renchéris-je, un rictus de conquérant rehaussant le coin de mes lèvres. Et j’ai filé, non sans l’avoir embrassée une dernière fois, m’être rhabillé, débarbouillé un minimum et lui avoir conseillé de fermer sa porte à clé derrière moi. Un autre jeu traînait dans le panier fourre-tout sur meuble dans l’entrée et je m’embarquai pour m’éviter d’avoir à sonner pour rentrer.

***
A mon retour, j’étais doublement joyeux : Alec avait piqué un sprint et je détenais dans ma poche un vestige du passé de Raelyn : une photo de classe. Soucieux de ne pas sortir l’original au préalable dérobé à la jeune femme qui se présenta comme sa jeune sœur (rien n’était moins sûr cependant, j’étais à peine convaincu) de peur qu’il finisse brûlé par maîtresse, j’en avais une copie dans mon téléphone et, de la porte jusqu’à la cuisine, je ne l’avais pas quitté des yeux. J’en absorbais les moindres détails, un sourire attendri au coin des lèvres, parce qu’elle était mignonne à l’aube de son adolescence. Ses traits supposaient un caractère bien trempé si bien que je me demandai comment, une telle personnalité, avait pu tomber dans le piège de la drogue. Je m’interrogeais également de sa réaction face à mes taquineries dès lors que j’interpelle, qu’elle sorte de sa cachette. Elle apparut dans l’encadrement de la porte de la cuisine que j’étais en train de dresser la table et, ni une ni deux, sans prendre le temps de la détailler pour deviner comment elle avait occupé son temps sans moi, j’ai déclaré tout de go : « J’ai fait une rencontre super intéressante au restaurant. » L’allusion ne concernait pas encore Halsey. Elle, je lui en parlerais plus tard si elle s’inquiétait de la façon dont je m’étais procuré le cliché. Sur l’heure, je plante le décor de ma blague de mauvais goût. « Une fille qui te ressemblait comme deux gouttes d’eau, mais en brune. Je l’ai prise en photo pour te montrer. Tu veux voir ? » ai-je proposé en sortant du sac les deux lasagnes encore chaude dans leur ravier en aluminium et en la scrutant de mes pupilles malicieuses. « Je lui ai demandé son prénom quand même. Viens voir, c’est assez impressionnant. » Piquée au vif, elle s’approcha et, tenant fermement mon téléphone entre mes doigts, j’entourai son épaule de mon bras d’où pendait le gadget. « La ressemblance est frappante, tu ne trouves pas, Rachel-Lynn ? » Je m’étais juré que je n’en ferais pas des tonnes, que je respecterais le choix de ses parents en repoussant l’hilarité, mais ce fut plus fort que moi. J’ai explosé en relevant bien haut mon bras. « Je ne sais pas ce qui m’amuse le plus : ton prénom, que tu aies l’air si jeune ou que tu sois brune sur cette photo. J’ai dû mal à me décider. » surenchéris-je sans craindre ses foudres pour autant. C’était drôle et pas bien méchant finalement.
 


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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
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(Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

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AVATAR : Lady Gaga
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DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
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(Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN Empty
Message(#)(Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN EmptyLun 23 Mar 2020 - 6:34


NOTHING I'VE EVER KNOWN
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN 873483867

J’aime qu’il prenne le dessus, et si je suis trop fière pour le dire à haute voix et sans détour, je ne cherche pas à m’en cacher. Ma lutte pour reprendre le dessus et trop dénué d’acharnement pour être autre chose qu’une jolie façade, et ses mains se referment autour de me poignets à chaque fois que j’essaye de le toucher contribuent à faire monter la température. Non, je ne lutte que pour garder la face et lorsque j’estime que je peux m’abandonner sans passer pour une faible d’esprit je le fais, je m’accroche à ses yeux, je suis la cadence qu’il m’impose, je réponds à ses caresses et à ses mouvements en le laissant dicter la danse et son tempo. Attentif à mes désirs, attentif à mes soupirs et mes gémissements il la mène d’une main de maître, je suis obligée de le reconnaître et de m’abandonner à ce constat quand, alors que je me sens aux portes de la jouissance depuis plusieurs minutes, elle m’envahi par salves d’un violent plaisir. C’est là qu’il lâche mes poignets pour me laisser le toucher et je m’agrippe à lui, ravie de constater que je l’emmène avec moi, que son corps vibre sur la même fréquence que le mien, et mes ongles qui s’enfoncent dans sa peau ne le font pas le blesser, pour regagner à le contrôle à l’apogée de notre étreinte, mais pour m’ancrer à lui, parce que je ressens le besoin violent de le serrer plus encore contre moi mais que c’est impossible.

Alors qu’il se retire et laisse tomber son contre le matelas, il passe son bras sans mon dos pour m’entrainer avec lui, pour m’attirer à lui et ne pas nous séparer tout de suite. Moi, je ne me fais de toute façon pas prier pour installer confortablement mon torse contre le sien, et coincer sa jambe la plus proche de moi des miennes. Le silence revient progressivement et nous en profitons l’un comme l’autre pour retrouver notre souffle, pour calmer le rythme effréné des battements de notre cœur et profiter de la douce léthargie qui s’empare de nos membres. Le silence c’est lui qui le rompt en premier, me rappelant à travers le programme de la soirée qu’il a élaboré qu’il va devoir s’extirper de mes bras, me houspillant à nouveau, jouant avec moi et ma curiosité qu’il sait démesurée. Il me tente, mais je devine qu’il me refusera ces indices qu’il me fait miroiter et je prends les devants. Je tente de le pousser à la confession en dévorant son cou, ses épaules et sa mâchoire tantôt de baiser tantôt de légères morsures, je résiste à l’immature envie de marquer sa peau de la succion de mes lèvres. Lui, il me confirme qu’il n’a jamais eu l’intention de me mettre sur la voie. « Que dalle. » Sa main qui s’était égarée sur mes fesses remonte dans le bas de mon dos et il me serre contre lui. Moi, j’ai envie de l’empêcher de s’échapper, mais je brûle de savoir où il compte m’emmener. « Et oui, vraiment. Et je vais arrêter d’en parler parce qu’à force de faire tant de mystère, tu vas t’imaginer un truc grandiose alors que c’est assez banal finalement. » La thèse du restaurant est écartée, sans quoi il ne parlerait pas de nous ramener à manger avant ça, je me surprends à vraiment m’interroger. C’est dans un bar pour un verre qu’il veut m’emmener ? Ça nous l’avons déjà fait, pas officiellement mais au sein du Club l’air de rien, avant comme depuis le début de notre relation. « Bien sûr que c’est pour le faire marcher. Et ça marche, il court. Il me dévisage et meurt d’envie de me poser les questions auxquelles tu ne réponds pas nous concernant et moi aussi ça m’amuse. » Je souris faiblement et secoue la tête. Je suis amusée mais souhaiterais aussi qu’Amos soit capable d’arrêter de nourrir cette jalousie envers Alec. La jalousie me plait, mais celle-ci me pousse à me demander combien de temps Amos supportera-t-il mes déjeuners en compagnie du brun avant de me faire des scènes et de commencer à s’en prendre à moi ? « Il est habitué, je ne parle pas beaucoup de moi. » De ce que je ressens, même si jusqu’ici il n’y a jamais eu autant de choses à dire. Alec doit être surpris, sans aucun doute, de m’observe soir après soir tourner autour du même homme et m’afficher avec lui à l’occasion, mais je sais que tant que je ne dirai rien il respectera ça. « Et je sais oui. Mais, je n’arrive pas à le cerner. Je ne sais pas ce qu’il se passe dans sa tête à lui alors je m’arrange pour nous éviter une confrontation. » Je fronce les sourcils, j’ai bien du mal à voir pourquoi Alec provoquerait ce type d’altercation. « Parce qu’il se découvrirait des sentiments sous prétexte que tu lui échappes. Là-dessus, tu n’as aucun contrôle. » Je laisse échapper un rire bref, mi amusé mi désabusé, avant de nicher mon visage dans le cou de mon amant pour y déposer un baiser. « Arrête de dire n’importe quoi. Mais soit, va lui commander à manger si jamais ça peut te rassurer. » Je ne lui en veut pas d’avoir besoin d’être rasséréné, si j’étais tout à fait honnête j’avouerais que je ne supporterais que mon amant partage avec une femme une amitié si forte que celle que j’entretiens avec Alec depuis plus de dix ans. J’en crèverais de jalousie et je le ferais savoir bien plus ouvertement, bien plus violement. Est-ce le cas d’ailleurs ? Il connaît tout mon entourage mais je ne sais rien du sien, peut-être qu’elle existe cette femme, et l’idée me noud déjà la gorge. « Du coup, va pour la lasagne. Et une fraîche bien sûr. Pas une qu’il réchauffera à la va-vite juste pour se débarrasser de moi. Nous sommes d’accord. » Je hoche la tête et alors qu’il m’embrasse et laisse ses mains caresser mes bras une dernière fois je ferme mes yeux et enlace mon oreiller pour profiter de quelques minutes de tranquillité.


❈❈❈❈


Une fois réveillée, j’attrape mes vêtements et sous-vêtements pour les laisser tomber dans la panière à linge sale. Je ne prends la peine d’enfiler qu’un shorty en dentelle et un kimono en soie avant de me perdre un temps dans mon dressing. Mon imagination me pousse à envisager les différentes pistes possibles pour notre sortie de ce soir. Celle de la boite de nuit je ne l’envisage même pas, mais je réalise par contre qu’il y a tout un tas de choses que j’ignore quant à Amos et si j’en devine certaines, je ne peux qu’émettre des suppositions. Est-il un amateur d’art ? De musique ? Il n’aime pas les salles sombre de cinéma, pas plus qu’il ne va au théâtre, mais sortira-t-il des sentiers battus ? moi, j’envisage les différentes tenues que je pourrais revêtir ce soir.

Lorsque j’entends la clé tourner dans la porte et Amos entrer dans l’appartement, je suis en train de me passer de l’eau sur le visage. Je regagne ma chambre, dont j’ai ouvert les grandes baies vitrées pour débarrasser la pièce de son odeur persistante de plastique. Notre étreinte, notre complicité retrouvée en ce lieu, elle sera toujours rattachée dans mon esprit à cette odeur singulière. Je le rejoins dans la pièce principale, et je le trouve en train de mettre le couvert sur la table à manger. Je m’appuie dans l’encadrement de la porte en le couvant d’un regard tendre, me demandant ce qui est à l’origine de ce soudain trop plein de bonne humeur. « J’ai fait une rencontre super intéressante au restaurant. » Je fronce les sourcils face à cette révélation. Où veut-il en venir exactement ? « Une fille qui te ressemblait comme deux gouttes d’eau, mais en brune. Je l’ai prise en photo pour te montrer. Tu veux voir ? » Ma jalousie commence déjà à gronder comme un monstre au fond de mes entrailles, et je serre la mâchoire. Je tente de ne pas le montrer, mais elle m’agace déjà, cette femme dont il parle et qui me ressemble supposément. Je tente de garder un air détaché, amusé même, quand j’ai déjà envie de lui demander s’il voit vraiment quelque chose d’intéressant ou de drôle dans tout ça. « Et ? Tu préfères les brunes ? » Est-elle mieux que moi si elle me ressemble tant ? Il l’a prise en photo et il veut me la montrer. Est-ce possible qu’il soit capable d’autant de maladresse. Je l’observe sortir les lasagnes les bras croisés sous ma poitrine et je m’avance, lentement, peu désireuse de me hâter et de trahir là mon mécontentement. « Je lui ai demandé son prénom quand même. Viens voir, c’est assez impressionnant. » Je me racle la gorge, profondément agacée, et je m’approche. Quand il passe son bras autour de mes épaules je ne peux m’empêcher de tenter de m’en dégager faiblement, je suis trop agacée pour être affectueuse, et finalement j’observe la photo qu’il me met sous les yeux.

C’est une blague ?

La femme qui avait déjà réveillé ma jalousie, c’est une gamine. Sur la photo en tout cas, elle a à peine une douzaine d’année et observe déjà le photographe scolaire d’un air revêche. Si je sais tout ça, c’est parce que cette fille, c’est moi. Je connais cette photo, je me revois m’asseoir, agacée de devoir me prêter au jeu, agacée que l’on me demande de sourire. Je tente d’effleurer la photo de mes doigts, mais déjà Amos lève son bras pour placer son téléphone hors de ma portée. Je porte un col roulé également, un col roulé blanc qui achève de me donner un air pincé. Mon esprit se met en marche et pour l’heure, je suis trop choquée pour réagir. Mais bon sang, où a-t-il trouvé ça ? Je n’ai rien emmené avec moi en quittant Charveville, si bien que personne, je dis bien personne à Brisbane n’a pu lui envoyer cette photo pour qu’il s’en amuse. Puisque c’est ce qu’il fait, et il pousse même l’audace un cran au-dessus. « La ressemblance est frappante, tu ne trouves pas, Rachel-Lynn ? » Mon prénom, celui qui m’a été donné à la naissance, il résonne étrangement entre ses lèvres. Mes sourcils se froncent encore plus et je tourne un regard empli d’incompréhension dans sa direction. Ce prénom personne ne le connait a Club, pas même Alec. « Je ne sais pas ce qui m’amuse le plus : ton prénom, que tu aies l’air si jeune ou que tu sois brune sur cette photo. J’ai dû mal à me décider. » Evidement qu’il m’a reconnue. Je n’ai pas assez changé pour que ce ne soit pas le cas. Je le dévisage, et tout dans mon attitude trahit l’inverse de la sienne. Je ne suis pas amusée. Je suis plus profondément interloquée qu’agacé, ce sentiment là il viendra dans un second temps. « Ça vient d’où ? » Je le dévisage, et mon esprit élabore déjà tout un tas de théorie plus alambiquées les unes que les autres. « Qui t’as donné ça ? » Est-ce lui qui s’est renseigné à mon sujet ? « T’as fait des recherches sur moi ? » L’idée me paraîtrait ridicule si je m’écoutais parler, en temps normal, mais j’ai du mal à trouver une explication plausible. Personne au Club n’aurait pu lui donner cette photo. Personne n’aurait pu lui souffler mon prénom. Plus tard j’accepterai la taquinerie, quand je redescendrai et réaliserai qu’il n’est pas à l’origine de tout ça, pour l’instant, je suis méfiante, parce que c’est l’attitude que j’adopte souvent de façon assez instinctive. Il est parti une heure, peut-être un peu plus mais moins de deux. Que s’est-il passé pendant ce laps de temps. Je tente de faire reculer ma méfiante, de ne pas me laisser envahir et posséder, mais ma voix ne résonne plus de la même tendresse qu’alors que je le laissai partir Pour l’instant, je ne sais plus quoi penser. « Il faut que tu m’expliques, vraiment. » Je ne supplie pas, mais j’en ai besoin. Je ne suis pas agressive, je suis trop attachée à Amos pour ne pas envisager de faire fausse route, j’ai besoin de trouver une autre explication.








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Message(#)(Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN EmptyLun 23 Mar 2020 - 8:21




NOTHING I'VE EVER KNOWN
En poussant la porte de l’appartement de Raelyn, je me sentais dans la peau d’un gosse qui, en possession d’un secret dont nul ne soupçonne l’existence, piétine à cause de cette oppressante envie de tout révéler. Cette photo, je n’étais pas obligé de l’afficher sous son nez. Je n’étais pas non plus forcé de souligner que son véritable prénom n’était plus un mystère pour moi. Globalement, me contenter de lui parler de cette Halsey Blackwell sans préciser que ses poches étaient remplies d’informations concernant l’aînée présumée aurait de toute façon plongé ma maîtresse dans l’incompréhension, voire dans l’inquiétude. Elle ignorait l’existence de cette gosse. Au contraire, elle m’en aurait touché un mot quand nous échangeâmes au sujet de nos familles respectives. Elle n’aurait pas pointé du doigt qu’elle avait laissé derrière elle une mère probablement aimante et un frère. Nourrir l’énigme autour de ma conversation avec sa cadette aurait été une façon comme une autre de la taquiner. J’avais cependant à cœur de ne nous éviter les non-dits et je préférais largement lui chatouiller les pieds avec la plume de mes récentes découvertes. Ça n’avait rien de bien méchant. D’une certaine manière, et dans l’éventualité où elle serait disposée à en rire avec moi, ce serait une amorce intéressante au reste de cette nuit. Aurais-je été plus attentif à son attitude que j’aurais attrapé une paire de pincettes dans le tiroir de la diplomatie. Or, tout à mes facéties et à mon occupation – je dresse la table, je suis une bonne âme – je ne l’observe pas lorsqu’elle apparaît dans l’embrasure de la porte. Je ne l’ai pas non plus dévorée du regard sous prétexte que ses jambes soient dénudées et que son kimono vaporeux épouse le galbe de ses seins. J’avais appris, avec le temps, qu’il était parfois plus convenable de ne pas m’attarder à la détailler sous peine d’être entraîné par un tsunami de désir. Pourtant, j’aurais dû. Il aurait mieux valu que je mesure l’impact de mon effet alors que j’introduis au cœur de notre duo, non pas une autre femme, mais bien celle qui fronce les sourcils, dans une version plus jeune, plus typée et tout aussi adorable. Il aurait également été plus prudent de prêter l’oreille à l’émotion qui se dissimule derrière sa question qui me fait doucement hocher de la tête de gauche à droite. J’y aurais trouvé, en toute logique, un lot de jalousie. En soi, l’accueil en demi-teinte qu’elle me réserva aurait dû m’alerter sur ses appréhensions à propos de cette autre. Sauf que je suis resté sourd et aveugle aux signaux que j’étais somme toute capable de décoder. Dans des circonstances un peu différentes, je l’aurais fait, mais n’est-ce pas bon enfant que d’être confronté à un cliché, dont on a probablement honte, et d’appréhender dans les pupilles de notre partenaire un intérêt attendri ?  J’en suis convaincu, si bien que je ne la quitte pas des yeux tandis qu’elle découvre l’objet de mon hilarité. J’ai envie de la cogner doucement de mon coude en répétant : « Alors ? Alors ? Tu en penses quoi ? » Mais, je m’en suis abstenu. Lorsque mon bras s’enroula autour de ses épaules, son mouvement de recul n’est pas passé inaperçu. J’aurais dû me méfier. Tout en elle hurlait qu’elle n’était pas d’humeur. Or, ma bêtise, quoique rare, est tenace et je ris. Au bord du fou-rire, je succombe à l’hilarité, persuadé qu’elle me rejoindra, mais elle n’en fit rien.

Son rire n’est pas venu taquiner mes tympans. Il ne m’a pas ravi comme il sait si bien le faire. Il n’a pas remué la passion qui se terre en tout temps au fond de mes tripes. Il est demeuré absent et, effaré, tandis que je lève mon bras pour lui rappeler que je plaisante, j’enfonce le clou dans l’espoir de la dérider. J’utilise son prénom, mais elle ne se décrispe pas. Au contraire, ses sourcils lui donnent l’air frustré et soucieux. « Hé, détends-toi, je blague. Je te trouve adorable sur cette photo. » m’essayais-je pour désengorger l’atmosphère alourdie par mon excès d’allégresse. Je tente une approche. Mes mains accrochent sa taille pour la ramener à moi, mais elle se dégage, visiblement contrariée. J’essuie un échec cuisant et, voguant dans l’incompréhension la plus totale, je redescends comme un soufflé qu’on aurait sorti du four un rien trop tôt. Réalise-t-elle le poids de ses accusations ? Certes, je m’étais bel et bien renseigné sur Raelyn avant de rejoindre le Club. Mais, je n’avais pas poussé mes investigations aussi loin à l’époque. Pourquoi l’aurais-je fait aujourd’hui ? Pour assouvir ma curiosité de la plus malsaine des manières ? N’a-t-elle donc pas saisi que m’ouvrir consistait également à la sonder moi-même sur ce qu’elle veut ou ce qu’elle souhaite devenir ? Que je préfère entendre les réponses de sa bouche et non pas au cœur de papiers que j’aurais compulsé un soir de solitude ? N’est-il pas clair que je suis prêt, pour nous deux, et surtout pour elle, à tous les efforts ? Ne peut-elle donc me passer cette maladresse puérile, mais néanmoins enfantine ? Et quand bien même, je suis certain qu’elle cache dans l’un de ses tiroirs, au Club, un dossier à mon sujet, un qu’elle aurait appris par cœur avant de me proposer une place au sein de son organisation. Autant dire que je juge sa réaction partiale et déstabilisante. Je peux entendre qu’elle se questionne, mais rien ne justifiait qu’elle remette en doute mon intégrité, pas pour si peu. Son attitude limite cruellement mes chances d’être pardonné d’avoir conspiré contre ses meilleurs amis qui ne la méritent pas. Dois-je préciser qu’elle m’a coupé toute envie de renouer avec la part la plus sympathique de ma personnalité ? J’en viens à me demander si prendre sur moi pour l’emmener en discothèque en vaut encore la peine avant de conclure que j’exagère, à nouveau, parce que je suis de nature susceptible et sujet à l’interprétation. Moi, ce que je comprends, c’est : qu’as-tu fait…Mais, est-ce bien ce qu’elle sous-entend ?

Mécontenté et au bord de la vexation, je range mon téléphone dans ma poche et je me dirige vers un tiroir dont je tire deux fourchettes et un couteau.  « C’est bien, la confiance règne. » lui ai-je lancé, privé de toute envie de plaisanter désormais. « Tu as fait quoi de ton sens de l’humour ? Tu l’as vendu au rabais sur Amazon ? » Le ton n’est pas agressif. Il traduit davantage ma déception que mes rebuffades. Ma contrariété, elle est trahie par mon manque de délicatesse quand j’ai déposé les couverts sur la table. « Ça vient d’une jeune femme, un peu plus grande que toi, brune, les yeux clairs, qui m’est tombée dessus au restaurant et qui clame partout au Club que tu es sa sœur. Voilà d’où je tiens cette photo. » lui expliquais-je, froidement et en m’installant sur un siège sans l’attendre. Je n’ai pas à l’inviter à sa propre table, moins encore lorsqu’elle m’agace au plus haut point. « J’aurais fini par te le dire. Je n’ai pas imaginé que tu te braquerais pour une photo. » Étais-je en train de souligner que je regrettais ? Absolument pas. Elle mangerait du Rachel-Lynn au petit-déjeuner, au déjeuner et au dîner, quelques soirs par semaine, tantôt pour la chahuter tantôt pour lui manifester mon irritation. En revanche, je suggère à mi-mot que son réflexe m’a effaré. Je dirais même qu’elle m’a froissé au point que je lutte pour ne pas refermer comme une huître. « Elle s’appelle Halsey. J’ai pris son numéro de téléphone. » Je fais glisser sur sa table le bout de papier sur lequel il avait été griffonné. Je n’en avais pas besoin. Quoiqu’il advienne, je resterai en dehors de leur histoire, même si je brûle de tirer de son nez tous les vers qu’elle a cultivés dans le bled où a grandi Raelyn et à moins que ma maîtresse ne soit en danger. « Je l’ai dirigée sur une fausse piste, pour te permettre de respirer et d’anticiper…Ne me remercie pas, ce n’est pas la peine. » Le timbre est froid comme la glace et rugueux comme du papier de verre. « Je t’aurais bien aidé à faire des recherches à son propos, mais je suis trop occupé à en faire sur toi.» ai-je enfin ponctué avant de m’encombrer de salamalecs : « Si tu le permets, je vais manger parce que j’ai la dalle et je vais méditer sur la possibilité que tu aies plus à cacher que tu n’essaies de me le faire croire et qu’en plus, tu n’as absolument aucune confiance en moi. Sur ce, bon appétit, Rachel-Lynn. » ai-je soufflé et renfrogné, afin de la provoquer de la plus désagréable des façons. Je plongeai ma fourchette dans la lasagne, mais elle m’avait coupé la faim, Raelyn. J’entends qu’elle puisse détester l’idée que quelqu’un distribue à ses détracteurs de quoi la railler. Elle tenait à sa réputation et, quand on est une femme, elle est menacée d’un rien. Néanmoins, je pensais sincèrement qu’elle avait assimilé que je n’étais pas son ennemi, qu’elle saurait rire avec moi malgré l’embarras.

 


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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
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(Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
(Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN 2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

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Message(#)(Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN EmptyMar 24 Mar 2020 - 4:30


NOTHING I'VE EVER KNOWN
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN 873483867

Je ne suis pas la plus prévenante et délicate des femmes, je ne suis même pas la plus prévenante des amantes, si bien que faire attention à l’égo d’Amos et veiller à ne pas le renvoyer dans ses buts trop durement n’est pas au cœur de de mes préoccupations. Cela aurait été le cas si la paranoïa ne s’était pas emparée de moi. Elle a rapidement remplacé la jalousie, j’ai compris en posant les yeux sur la photo qu’il n’était pas question d’une autre femme mais de moi, une version plus jeune mais tout aussi revêche de moi. La paranoïa s’est installée quand la seule explication que mon esprit a réussi à apporter à cette photo c’est qu’Amos ait pu faire des recherches me concernant. Je suis de nature méfiante, je l’ai toujours été et avec Amos j’ai rendu les armes à une vitesse surprenante, qui m’inquiète et me donne le vertige à chaque fois que je prends le temps de me pencher dessus pour la constater. Je l’évite la plupart du temps, mais alors que j’entrevois la théorie qu’il ait pu faire de recherches à mon sujet je me retrouve assaillie de questions. Je le refoule, je tente de me convaincre qu’il y a forcément une autre explication, que les actes d’Amos à mon égard sont éloquents : ses bras qui caressent ma peau, ses lèvres qui se cadenassent aux miennes, ses attentions, sa façon de me traiter avec considération, ce qu’il a fait aujourd’hui encore pour me rassurer et revenir chez moi, ça ne peut pas être faux, sa confiance ne peut pas être un mensonge. Parce qu’il a confiance en moi, j’ai cru l’entrevoir à de nombreuses reprises, à travers ses actes comme ses mots, mais en cet instant mon esprit s’échauffe, parce que je ne vois simplement aucune autre explication plausible à tout ça. Son bras reste serré autour de mes épaules, et il fait d’abord fausse route en tentant d’interpréter mes réactions. « Hé, détends-toi, je blague. Je te trouve adorable sur cette photo. » En temps normal j’aurais fait semblant d’être vexée, frustrée qu’il ait pu m’observer avec mes traits d’enfant, parce que je ressemble d’avantage à une enfant en transition qu’à une adolescente sur cette photo de classe, j’ai gardé un minois de gamine longtemps. Mais il faut fausse route, je ne suis pas tendue parce qu’il se moque gentiment, je suis tendue parce que je ne sais pas trop ce qu’implique qu’il ait cette photo entre les mains. Mon prénom, celui avec lequel je suis née, pas celui que j’ai donné à ceux qui me le demandaient dès mon premier jour à Brisbane.

Devant mes accusations, il se referme et, audacieuse, j’affirmerais même qu’il boude, comme un enfant fier de sa blague mais envoyé sur les roses. Sauf que je n’ai pas le temps de me poser la question, si je n’aime pas le voir se renfermer j’ai plus besoin encore d’être rassurée, qu’il me dise sans faire de détour que je me trompe, et qu’il me fournisse l’explication à tout ça, la vraie. Mais il se détourne, range son téléphone et se dirige vers la cuisine pour ouvrir les tiroirs et terminer de mettre le couvert. « C’est bien, la confiance règne. » Mon cœur bat rapidement, et si je comprends qu’il sous-entend qu’il n’a rien à voir dans tout ça, j’ai besoin qu’il me le confirme à haute voix sans qu’aucune autre interprétation ne soit possible. « Tu as fait quoi de ton sens de l’humour ? Tu l’as vendu au rabais sur Amazon ? » Comprend-il que pour l’instant, il n’y a rien qui m’amuse mais tout qui m’inquiète dans cette situation ? Que je ne pense pas à mon air d’adolescente revêche ou à ce prénom idiot dont mes parents avaient choisi de m’affubler ? Que c’est la source de cette information qui m’inquiète ? « Ça vient d’une jeune femme, un peu plus grande que toi, brune, les yeux clairs, qui m’est tombée dessus au restaurant et qui clame partout au Club que tu es sa sœur. Voilà d’où je tiens cette photo. » Pardon ? Une jeune femme qui clame un peu partout au Club qu’elle est ma sœur, c’est tout ? Rien que ça ? Mes sourcils se froncent et je reste conne, les bras ballants devant la table alors qu’il s’y installer. La seule chose intelligente que je trouve à dire pour l’instant tient en quelques mots. « Je n’ai pas de sœur. » Cette inconnu, qui qu’elle soit, ne peut donc pas être ce qu’elle prétend. Je brûle d’envie de savoir comment il a obtenu la photo, ce qu’elle lui a dit, ce qu’elle me veut surtout, mais je ne sais pas comment lui poser ses questions là sans qu’il ne se referme complètement. « J’aurais fini par te le dire. Je n’ai pas imaginé que tu te braquerais pour une photo. » Je lève un sourcil. Je ne me braque pas pour une photo. Ne comprend-il pas tout seul à travers ses propos que quelque chose cloche, que j’ai de quoi être méfiante si ce n’est vis-à-vis de lui, je suis à ce niveau-là soulagée, face à cette situation ? « Elle s’appelle Halsey. J’ai pris son numéro de téléphone. Je l’ai dirigée sur une fausse piste, pour te permettre de respirer et d’anticiper… Ne me remercie pas, ce n’est pas la peine. » Il est froid et à son tour il me repousse. « Je t’aurais bien aidé à faire des recherches à son propos, mais je suis trop occupé à en faire sur toi. » Je lève les yeux au ciel mais ne dit rien. Il n’est pas en colère, il n’est pas blessé, ce qu’il est c’est vexé que je n’ai pas ri avec lui, il n’y a pas besoin d’avoir fait des études en psychologie pour s’en rendre compte. Renfrogné, boudeur, il est vexé. « Si tu le permets, je vais manger parce que j’ai la dalle et je vais méditer sur la possibilité que tu aies plus à cacher que tu n’essaies de me le faire croire et qu’en plus, tu n’as absolument aucune confiance en moi. Sur ce, bon appétit, Rachel-Lynn. » Bon appétit Rachel-Lynn. Je l’observe avec des grands yeux ronds alors qu’il dépose les assiette et entame la sienne. En d’autres circonstances je l’aurais attaqué à coup d’oreiller pour oser rappeler à mes oreilles cet horrible prénom. Là ce n’est pas ça qui me préoccupe. Qui est cette inconnu qui se balade au Club en clamant qu’elle est ma sœur, ce n’elle n’est pas, et que me veut-elle ? Encore une fois je m’assois sur ma prévenance et je reste là, droite comme un i, à l’observer.

« Pour une photo ? » Je fronce les sourcils, tentant de remettre de l’ordre dans mes idées. « Tu crois que je suis vexée et braquée pour une photo ? » Je ne suis pas une gamine, mes bouderies à ce sujet n’aurait été que feinte si je m’étais aventurée sur cette voie-là. « Je n’ai emmené aucune photo avec moi en quittant Brisbane. Mitchell, Alec, personne ne connait ce prénom. » Parce qu’à mes yeux ce n’est plus mon prénom. « Et c’est pas mon prénom, mon prénom tu le connais. » Je réponds à Raelyn depuis tant d’années que j’en ai oublié celui qui m’a été donné à la naissance. Je m’approche de la table mais n’arrive pas à me laisser tomber sur ma chaise. Mes doigts viennent s’accrocher au dossier, et je ne le quitte pas des yeux. « Qu’est-ce qu’elle voulait ? » Les questions se bousculent dans ma tête. « A qui elle a parlé, au Club ? » En plus de lui, qui va se permettre ce type de remarque ? De la part de mon amant je peux prendre les moqueries avec le sourire, je le pourrai en tout cas quand mes craintes s’atténuerons, mais de la part d’autres, j’aurais du mal à encaisser cette intrusion dans ma vie privée. « Elle est allée là-bas ? » Parce que c’est ça qui me perturbe, parce que c’est la seule explication à tout ça. Liam, ma mère, tous ceux susceptibles d’avoir cette photo ne mettraient jamais un pied à Brisbane. Là-bas. Pas chez moi, il y a longtemps que j’ai cessé de considérer ce taudis comme tel. « Comment elle m’a trouvée ? Comment elle a fait le rapprochement entre la fille sur la photo et moi ? » Qu’est-ce que cette usurpatrice faisait au Club ? J’espère qu’il se rendra compte tout seul qu’il y a beaucoup trop de questions autour de cette histoire, qu’il comprendra que c’est ce qui explique mon attitude et qu’il arrêtera de réagir comme un enfant. « Moque toi tant que tu veux, c’est pas ça qui me préoccupe. » A ce sujet-là je jouerai avec lui, plus tard, quand tout ça ne sera plus qu’une vieille histoire dont on pourra rire, en se rendant compte qu’il ne s’agissait que d’un malentendu. C’est beau, l’espoir.







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Message(#)(Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN EmptyMar 24 Mar 2020 - 7:12




NOTHING I'VE EVER KNOWN
Je boude parce que mes facéties n’avaient pas vocation à alourdir l’ambiance pourtant si parfaite avant mon départ pour le Club. Certes, Raelyn est libre de penser qu’elles sont de mauvais goûts et que dès lors, elles n’ont rien d’hilarants à ses yeux. Mais, sa réaction est aux miens démesurées. Elle n’est pas la dernière à utiliser, entre autre chose, ma jalousie contre moi afin de se payer une tranche de franche rigolade. Est-ce que je m’en rebiffe, moi ? Est-ce que je fais mine de me dégager de ses bras alors que ses plaisanteries concernant ses éventuels amants et de ma brosse à dents pourraient m’irriter ? Je n’ai pas souvenir d’avoir tiré une tête de six pieds de long parce que je rends à Cesar ce qui lui appartient. Je sais distinguer la différence entre ce qui relève de la raillerie et de l’anodine taquinerie. Dans le présent, on parle d’une photo, d’une gamine à l’air pincé à l’âge ingrat de l’adolescence et d’un prénom étrange qu’elle n’avait pas choisi, mais bel et bien subi. Pas de quoi fouetter un chat. Elle m’a privé de mon petit effet et, capricieux à souhait, j’entreprends de manger seul et sans l’attendre. Je hausse un sourcils dès lors qu’elle déclare n’avoir aucune sœur, ce que je tiens pour acquit cependant, mais qu’il me plaît de réfuter par simple esprit de contradiction. Puis, je me tais, froissé, et je tire seul mes propres conclusions. « Je sais pas ce que je crois. » Mensonge ! J’entérine déjà son manque de confiance flagrant. Je me l’entre dans le crâne sans songer un instant à l’écouter, parce qu’à ce stade de notre relation, si le réflexe est malsain, il est le seul que j’ai sous la main pour me préserver de ma déception. Elle serait bien plus dangereuse pour nous que mes fausses certitudes. Celles-là, elle parvient toujours à les déjouer. Mais, qu’elle me prête de tel comportement, somme toute vrai à une époque, mais dont  elle ignorait tout et qui n’a désormais plus sa place entre nous, ça me déchire le cœur en deux morceaux. L’un va à ma peur qu’elle me reproche un jour d’avoir vu juste lorsqu’elle déposa sur la table sa méfiance. L’autre est tout à ce que je suis pourtant d’une honnêteté qui dépasse le cadre de ma mission d’infiltration en solitaire. Pour elle, j’ai craché sur mon amitié avec Olivia. J’ai renoncé à lui faire payer son manque d’empathie et son inaction. J’ai posé sur elle un regard neuf d’une douceur infinie. J’ai pris le risque de m’attacher à ce bout de femme étonnant qu’elle représente. Je m’en suis épris avec une passion dont j’ignorais tout jusqu’ici puisque Sarah n’est jamais parvenue à bousculer mes comportements ataviques. Pour Raelyn, je déplace des montagnes d’efforts et qu’ai-je récolté ? Son dédain ou un truc s’y approchant, mais qui échappe totalement à mon contrôle. « C’était qu’une putain de plaisanterie. » lui ai-je donc répliqué alors qu’elle s’insurge, et que moi, je soupire moins d’agacement que de dépit. Je n’avais pas envie de me disputer avec elle pour des broutilles. J’avais pour nous et pour cette nuit des projets qui me tenaient à cœur, qui me tiennent à cœur, pourquoi fallait-il qu’elle gâche tout pour une petite blague sans importance ? Pourquoi ? Me suis-je répété en enfournant une bouchée de lasagne sous la dent.

Manger, c’est se taire, tendre l’oreille et, contre toute attente, comprendre. Ce n’est pas cette mauvaise face qui la tend autant. C’est la manière dont cette étrangère s’est procuré cette photo, voire la peur d’être retrouvée des siens quand elle a déployé une énergie folle à rester à l'écart. Elle a creusé un fossé entre elle et sa vie d’antan et elle ne supporte pas l’idée ferme que son passé puisse lui sauter au visage et l’assommer d’un uppercut. « Je vois » lançais-je trop conscient de ma maladresse. Aurais-je pu prévoir qu’elle s’était entourée de tant de mystère ? Hypocrite, j’aurais avancé un non. Sauf que si je n’ai pas changé d’identité, j’ai pris grand soin, à l’aide d’un génie de l’information, d’effacer toutes traces de ce que j’avais été avant de m’infiltrer dans les brèches du Club. Tout ce qui traite de mon enquête est soigneusement caché dans un studio miteux de Redcliff. Quant aux souvenirs de ma vie d’antan, ceux que j’ai semé un peu partout sur mon bateau parce que j’aime encore qu’ils me surprennent – que je n’oublie pas définitivement celui que je fus – jamais il n’y aurait eu accès si je n’avais pas nourri pour elle autant d’attrait. Si j’ai épousseté mes placards chargés de cadavre avant de débarquer à Brisbane, elle avait forcément fonctionné sur un mode opératoire identique. En revanche, avec la meilleure volonté du monde, je n’aurais pu deviner que Mitch et Alec, ceux qu’elles traitent en amis, n’avait aucune idée de son véritable prénom. Au contraire, je les aurais anticipées, ses inquiétudes. J’aurais commencé par les explications et terminé par les blagues à deux francs cinquante. Je déteste quand elle est tracassée. Or, elle l’est : ses phalanges blanchissent sur le dossier de sa chaise. «Attends. » Je dépose mes couverts dans mon plat, je repousse mon assiette pour offrir plus d’espace à mes avant-bras. « Comment elle a trouvé le Club surtout. Ça, je n’en ai aucune idée. Mais, par contre, j’ai des réponses à toutes tes autres questions. Je pensais que j’étais le dernier au courant, sinon, je ne t’aurais pas abordée comme ça. » Je me serais, pas la même occasion, évité cette impression d’avoir fait une connerie plus grosse que moi.

« Elle dit vouloir te retrouver, mais personnellement, je pense que ça cache autre chose. Au Club, elle a parlé au serveur, tu sais, l’étudiant en pleine puberté. » Autrement dit, un boutonneux à la peau grasse. « Et il l’a redirigée vers moi ou vers Alec, mais elle a commencé par moi et je l’ai éloignée du Club. » Nous ne sommes pas allés bien loin. Nous avions marché côte à côte autour du pâté de maison, mais je l’avais raccompagnée jusqu’à son moyen de transport afin d’être certain qu’elle attendrait de mes nouvelles. « Et si, par là bas, tu entends, à Charleville, alors oui. C’est là-bas qu’elle a obtenu la photo. » Et peut-être d’autres, mais ce n’était que supposition. Je n’avais pas de quoi l’étayer de preuve, pas plus sur celui ou celle qui lui confia le cliché d’ailleurs. Aussi, me suis-je abstenu de lester ses épaules de mes propres pressentiments. « Je ne sais pas ce qu’elle te veut exactement, mais je ne suis pas certaine que ce n’est que du bien. Raison pour laquelle j’ai pris son numéro de téléphone. Je préférais que tu puisses la contacter toi plutôt qu’elle te surprenne parce que quelqu’un lui aurait donné le tien. Ça serait arrivé. C’est une comédienne née. » ai-je remarqué, pris d’une folle envie de la rassurer en la serrant dans mes bras. Je le ferai, sans doute, lorsque j’aurai terminé. « Je ne sais pas non plus si elle a pris des accords avec le reste de ta famille, si elle est supposée les prévenir si elle te met la main dessus. Il faut être méfiant, mais s’il te plait, ne la laisse pas prendre trop de place dans ta tête. Je ne sais pas si elle est vraiment ta sœur, mais ce que je sais, c’est qu’elle porte le même nom de famille que toi. »

Le regard que Raelyn m’a lancé me décide à me lever pour contourner la table et entourer sa taille de mes bras. Elle est crispée. Je le ressens à la tension dans les muscles de son dos et de ses épaules alors que j’essaie d’y creuser une place pour mon menton. « Tu veux qu’on l’appelle tout de suite ? On peut reporter la soirée à une autre fois. On a le temps. » Même si j’en serais désolé, même si je considérais qu’il lui faudrait digérer toutes ses informations et surtout du temps pour mener ses propres investigations avant de débusquer le lapin dans sa tanière. « Qu’est-ce qui te fait peur exactement ? Que ta famille te retrouve ou l’idée d’avoir une sœur qui viendrait bousculer tes habitudes ? » Certainement un peu des deux. « C’est pas à toi que je vais expliquer que tu n’es pas obligé de lui faire une place. » Le cercle de Raelyn est restreint, n’y rentre pas qui veut et la notion de famille paraissait avoir perdu toute notion d’essentiel depuis longtemps. « Je pense pas qu’elle soit une vraie menace pour ta vie, mais si tu as besoin de moi, pour une quelconque raison, je suis là, tu le sais bien. » Mes doutes précédents avaient cédé leur place à la raison dès lors que j’ai saisi l’ampleur du problème, si bien que j’ai ajouté : « Tu m’en voudras beaucoup si je regarde cette photo une fois de plus ? » l’ai-je toutefois taquiné dans l’espoir que s’épanouisse sur ses lèvres un sourire visible depuis le verre du four de sa cuisine équipée malgré qu’elle me tourne le dos. « J’en ai fait une copie pour toi d’ailleurs. Enfin, si Raelyn veut. » J’aurais volontiers utilisé son prénom de baptême, mais une petite voix en moi me serine que, l’allusion au cliché est déjà bien assez  et je m’en contente, du moins pour l’instant.


 


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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
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(Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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Message(#)(Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN EmptyMer 25 Mar 2020 - 4:54


NOTHING I'VE EVER KNOWN
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN 873483867

Amos se renferme, et si je comprends que je l’ai vexé je n’ai pas le temps de m’appesantir dessus. Plus tard, quand je ne ressentirai ce besoin pressant d’obtenir des réponses à mes questions, quand il m’aura donné l’explication logique à tout ça, parce qu’il y a forcément un malentendu. On ne quitte pas l’appartement de quelqu’un après une étreinte aussi tendre et passionnée à la fois pour aller fouiller dans son passé et revenir moins de deux heures plus tard en l’assumant et un immense sourire sur les lèvres. Le poids qui quitte mon cœur lorsqu’il me confirme que l’information lui est tombée dessus sans qu’il ne parte à sa recherche est immédiatement remplacé par un autre, un plus lourd, parce qu’il implique un ensemble de choses terrifiants dont je n’arrive pas à dessiner le contour. Qui est cette inconnue ? Que me veut-elle ? Jusqu’où est-elle allée pour chercher des informations à mon sujet – je devine malheureusement la réponse à cette question – et surtout comment m’a-t-elle retrouvée moi, qui me suis donnée tant de mal pour enterrer Rachel-Lynn après avoir quitté les miens.

Je ne l’ai pas fait par peur qu’ils me retrouvent, je me doutais qu’ils ne tenteraient pas le de faire, qu’ils prendraient ma fuite pour ce qu’elle fut : un désir incontrôlable d’ailleurs, de vivre une autre vie que celle à laquelle j’étais destinée, une envie de partir sans ne jamais faire demi-tour. Je ne l’ai pas fait non plus parce que j’ai d’innommables secrets à cacher, des cadavres dans des placards qui doivent rester à Charleville, je l’ai fait parce que je ne pouvais pas supporter l’idée que quelque chose me rattacher à jamais à ce trou paumé, à ce passé peu reluisant. J’assume mieux mon passé de pauvre junkie affamée que de celui de bouseuse, à vrai dire. « C’était qu’une putain de plaisanterie. » Il ne comprends pas, il pense toujours que je lui en veut pour ses blagues. En temps normal je me serais braquée : mais j’aurais fait semblant. Il aurait pu me dérider bien facilement, grâce à quelques chatouilles ou quelques baisers. Il ne mesure pas l’ampleur de mes tracas, alors je m’attache à lui présenter la situation sous un angle certainement nouveau pour lui, mon angle. Mes doigts se resserrent autour du dossier de la chaise pendant que je parle, parce que je suis préoccupée, parce que j’ai du mal à réaliser ce que tout ça implique. « Je vois. » Lui, il se radoucit. Je jurerais qu’il baisse même les yeux de façon furtive, comme un enfant pris en faute. Je lui confie toutes les raisons qui me poussent à être persuadée que toute cette histoire est réellement beaucoup trop louche. « Attends. » Il repose ses couverts et stoppe son repas. Il repousse même son assiette pour pouvoir poser ses coudes sur la table et se plonger dans une réflexion. Moi j’accueille avec soulagement de pouvoir enfin partager mes craintes – avec quelqu’un d’autre qu’un pré adolescent trop fier de lui. « Comment elle a trouvé le Club surtout. Ça, je n’en ai aucune idée. Mais, par contre, j’ai des réponses à toutes tes autres questions. Je pensais que j’étais le dernier au courant, sinon, je ne t’aurais pas abordée comme ça. » Il n’adopte pas l’air penaud de l’adolescent puni, mais je le devine désolé pour ce qu’il a remué chez moi en tracas. Il comment par là où il aurait dû commencer, à savoir comment il est entré en possession de la photo et de mon prénom. « Elle dit vouloir te retrouver, mais personnellement, je pense que ça cache autre chose. Au Club, elle a parlé au serveur, tu sais, l’étudiant en pleine puberté. Et il l’a redirigée vers moi ou vers Alec, mais elle a commencé par moi et je l’ai éloignée du Club. » Le serveur, elle n’a parlé qu’au jeune serveur, déjà je reprends des couleurs. « T’es sûr de ça ? » Qu’on ne lui a pas refusé l’accès  au bar ou au restaurant plus tôt dans la journée, avant qu’il n’arrive ? Plus tard lorsque j’aurais dirigé ces informations, je reconnaîtrais l’attitude bienveillante et protectrice de mon amant qui, sentant la menace ou l’embarras, je ne sais pas, a éloigné l’intrigante.

Pour l’heure j’ai réellement besoin d’en savoir plus, et il le comprend, il le devine. « Et si, par là-bas, tu entends, à Charleville, alors oui. C’est là-bas qu’elle a obtenu la photo. » Je déglutis. Je n’ai jamais dit à Amos le nom de la ville qui m’a vue grandir. C’est elle qui la lui communiqua certainement, et elle y est allée, elle y est forcément allée si elle cherchait des informations à mon sujet. « Je ne sais pas ce qu’elle te veut exactement, mais je ne suis pas certaine que ce n’est que du bien. Raison pour laquelle j’ai pris son numéro de téléphone. Je préférais que tu puisses la contacter toi plutôt qu’elle te surprenne parce que quelqu’un lui aurait donné le tien. Ça serait arrivé. C’est une comédienne née. » La jeune femme, je lui ai déjà donné le rôle d’une usurpatrice de toute façon. L’argument principal de tout son réquisitoire, qu’elle est ma sœur, je n’y crois pas une seule seconde. A partir de là comment ne pas m’inquiéter de ses intentions ? « Je ne sais pas non plus si elle a pris des accords avec le reste de ta famille, si elle est supposée les prévenir si elle te met la main dessus. Il faut être méfiant, mais s’il te plait, ne la laisse pas prendre trop de place dans ta tête. Je ne sais pas si elle est vraiment ta sœur, mais ce que je sais, c’est qu’elle porte le même nom de famille que toi. » Un nom de famille commun, et finalement, lui a-t-elle montré son extrait de naissance ? Elle peut très bien avoir menti, sur ça comme sur le reste.

Déjà je réfléchis, j’élabore des dizaines de théories à dormir debout. Un agent des stups prêt à endosser le rôle de sa vie ? Pourquoi moi ? Pour reproduire le schéma de la chute de Mitchell ? Après Lou, c’est à mon tour d’être la cible de ce genre de piège ? Amos sent certainement mon trouble, puisqu’il se lève vivement et vient délicatement entourer ma taille de ses mains. Il m’attire à lui, me rassure d’une étreinte douce mais rassurante, et pose sa tête dans mon épaule. « Ils me cherchent pas, ça n’a aucun sens. » Ça, j’en suis persuadée. « Et je ne me fais pas de souci pour eux. » Mon frère est bienveillant à en vomir. Si elle lui a joué le même numéro qu’à Amos, nul doute qu’il lui est tombé dans les bras et s’est montré plus bavard encore qu’une vieille commère. Quel crétin. Jusque-là, il est facile de concevoir qu’elle ait pu récupérer la photo, mon prénom, et d’autres informations larmoyantes sur ma jeunesse à Charleville. Mais le reste ? « Comment elle peut avoir fait le lien entre moi et… » Et moi. « Et la gamine qui a quitté son trou paumé y’a quinze ans ? A moins que… » A moins qu’elle appartiennent aux forces de l’ordre. C’est la seule explication possible. Je n’ai pas besoin de le dire à voix haute, dans un milieu comme le nôtre, difficile de penser à autre chose en premier réflexe. Les bras de mon amants de referment un peu plus autour de ma taille, et moi je viens nouer mes doigts aux siens. « Tu veux qu’on l’appelle tout de suite ? On peut reporter la soirée à une autre fois. On a le temps. » Je n’en ai pas envie. J’y ai pensé toute l’heure durant laquelle je l’ai attendu. « Qu’est-ce qui te fait peur exactement ? Que ta famille te retrouve ou l’idée d’avoir une sœur qui viendrait bousculer tes habitudes ? C’est pas à toi que je vais expliquer que tu n’es pas obligé de lui faire une place. » Je secoue la tête. « Non, je te l’ai dit. J’ai pas de sœur. Elle peut pas être ce qu’elle prétend. Et je me fiche bien qu’ils me retrouvent. » Mais c’est impossible. « C’est qui elle est réellement et ce qu’elle me veut qui m’inquiète. »

Je n’aime pas l’admettre à voix haute, que je suis inquiète. Mais je le suis. Tracassée, préoccupée, je peux jouer avec les mots autant que je veux. Je suis inquiète. « Je pense pas qu’elle soit une vraie menace pour ta vie, mais si tu as besoin de moi, pour une quelconque raison, je suis là, tu le sais bien. » Mes doigts se resserrent un peu plus autour des siens. « J’ai rien à cacher et ma mère et mon frère sont bien trop idiots pour présenter le moindre danger. J’ai pas envie d’être projetée en arrière. » En plus de toute mes craintes, il y a ça. « Tu m’en voudras beaucoup si je regarde cette photo une fois de plus ? » Un sourire étire mes lèvres et je détache l’une de mes mains des siennes à avant de tâtonner pour attraper ses cheveux à l’aveugle et y glisser ma main. « J’en ai fait une copie pour toi d’ailleurs. Enfin, si Raelyn veut. » Je secoue la tête et finalement je me retourne dans ses bras. « Je vais en entendre parler longtemps hein ? » J’enroule mes avant-bras autour de son cou. « Que je sois naturellement brune ça peut pas être une grande surprise non ? » Si je suis chez mon coiffeur toutes les trois semaines, mes racines tranchent avec mon blond platine dès qu’elles repoussent. « Je vais réfléchir à ce qu'il convient de faire. Mais non, elle va pas nous gâcher la soirée. » Je me hisse sur la pointe des pieds pour embrasser son cou. « Je suis beaucoup trop curieuse pour ça. » Et je n’ai pas envie que l’inconnue réussie même l’exploit de nous perturber et nous éloigner avant que je ne l’ai même rencontrée. « Comment je m’habille ? » Un sourire mutin se dessine sur le coin de ma lèvre.

Je suis perturbée par cette histoire, mais je ne trouverai pas de réponse ce soir. Demain.






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(Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN Empty
Message(#)(Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN EmptyMer 25 Mar 2020 - 7:09




NOTHING I'VE EVER KNOWN
Je bougonne, c’est vrai, mais pas longtemps. Raelyn et ses inquiétudes me privent de l’espace utile à répandre ma frustration. Elle n’arrive pas à dissimuler ce qu'elle ressent et, qui plus est, elle ne se penche pas sur ma mauvaise tête comme elle en a coutume. Je n’irais pas jusqu’à prétendre qu’elle m’ignore. Elle m’adresse toujours la parole. C’est mon caprice dont elle ne tient aucunement compte, et à raison. Je m’en sens immédiatement ridicule, grotesque, si bien que je prends grand soin de l’écouter religieusement, sans la quitter du regard. Mes pupilles n’ont rien de rudes. Au contraire, elles respirent l’attention saine et j’entends. Je saisis l’ampleur de l’accroc dans son manteau de sérénité. L’entaille n’a rien de profonde, mais elle aurait tôt fait de nous gâcher la soirée si je persiste à jouer à l’enfant, d’autant que j’ai de quoi le raccommoder. A quoi bon garder jalousement ce que ma discussion, avec son éventuelle jeune sœur, m’a appris sur ses intentions ou sur l’étendue de ses investigations ? Peut-être ces informations détenaient-elles un début de piste qui mettrait ma maîtresse sur la voie de la compréhension. Peut-être même que son inconscient avait refoulé le souvenir d’une sœur illégitime qui serait née d’un autre mariage que celui de ses parents – l’étaient-ils d’ailleurs ? – parce que l’idée lui fut à l’époque insoutenable ? Les hypothèses sont légion. Face à ce panel de possibilités, je ne saurais dire si mon rôle se borne à celui de souffleur au théâtre ou d’acteur. Pour ce que j’en sais, je n’ai toutefois obtenu au casting qu’un second rôle lié à l’intrigue. Et j'ai bavé, lui confiant mes impressions sur Halsey. Elle n’était pas grandiose. Je lui avais reconnu un certain talent pour le mélodrame, mais rien de bien convainquant pour un gars comme moi. Je fus le spectateur méfiant de ses simagrées, si bien que je la qualifiai de comédienne sans honte. Je n’avais pas marché devant son numéro de demoiselle esseulée en quête d’une famille pour terminer de se construire. Elle n’était pas parvenue à m’apitoyer sur son sort. Elle ne récolta dès lors que de fausses pistes que j’ai distillées au gré de ma créativité. « Oui. Je suis certain, oui. » Je l’avais observée dès l’instant où elle pénétra dans le restaurant. Je veillai toutefois à éviter de souffler le vent habituellement chaud de la jalousie au cœur de cette discussion. Ce soir, il serait froid et, de mon point de vue, j’avais à mon actif bien assez de maladresse pour la demi-heure à venir. « Personne n’y a prêté attention quand elle est arrivée, ce qui laisse supposer que personne ne l’avait jamais vue auparavant. Et, sa manière de m’aborder en disait long sur…. » Sa curiosité ? Son besoin d’en savoir plus ? « Je ne sais pas sur quoi… sur ce qu’elle n’en savait pas assez à son goût en tout cas. Elle pataugeait dans la semoule. Elle m'a sorti le grand jeu. » J’aurais pu ajouter que mon instinct ne me trompait jamais, mais je n’en savais pas assez sur la trentenaire pour affirmer à cent cinquante pour cent que j’étais dans le bon. Je misais plutôt sur un bon quatre-vingt, par prudence.

Lois d’être satisfaite par mes dépêches, Raelyn plongea tout entière dans le bain de ses pensées. Elle affichait cette moue concentrée que je trouvais aussi séduisante qu’irritante. Egoïstement, je détestais qu’il me faille mener quelque combat pour la ramener vers moi. A l’inverse, j’étais toujours admiratif de sa capacité à se couper du monde qui l’entoure lorsqu’elle se dévouait à une tâche, quelle qu’elle soit. Aussi, lui accordais-je un peu de répit pour mieux la rejoindre, la serrer dans mes bras et glisser ma tête entre son cou et son épaule. Je dois m’y creuser une place, mais tandis qu’elle se décrispe, je lui propose des solutions à mon sens viable : reporter mes projets pour cette nuit, appeler celle qu’elle décrit déjà comme un imposteur ou que sais-je encore. Qu’importe ce qu’elle choisirait, j’accepterais sans broncher. D’où je suis, je peux entendre son angoisse hurler. « A moins qu’ils aient quelque chose d’important à te dire. » Un mariage, une naissance ou, bien plus triste, la maladie d’un des membres de sa famille. Sans doute n’ont-ils pas pleinement accepté l’idée d’avoir perdu toute importance à ses yeux. Je manquais d’éléments pour statuer sur cette question, mais était-il raisonnable de l’exclure ? « Et, je n’en sais rien. » J’aurais aimé cependant. J’aurais adoré pouvoir éteindre le feu de son anxiété. «J’ai cru que Raelyn était un surnom que tu portes depuis que tu es toute petite. » Et qui pourrait m’en blâmer ? Je n’avais pas eu accès à l’entièreté de son casier judiciaire, juste aux minutes de ses interrogatoires. « Et, si tu es certaine de ne pas avoir de sœur, alors tu crois qu’elle sort d’où ? Qu’elle serait un flic par exemple ? » Un coup de fil à Olivia me permettrait d’étayer cette supposition. Je me promis de le faire par sécurité. Il était impensable que les stups viennent se mêler des affaires du Club, pas avant que j’ai donné mon signal. C’était tout l’objet du contrat souscrit avec les forces de l’ordre. Se pourrait-il qu’il cherche à me doubler ? « Tu crois que Mitchell aurait oublié de protéger tes affaires ? » l’ai-je interrogée sans duplicité cette fois. J’étais réellement inquiet de ne pas être en mesure de la protéger des erreurs du boss. Mes contacts sont solides – j’ai toute confiance en Liv malgré notre récente dispute – mais elle n’a pas la seule, au sein de son service, à avoir pris le Club en grippe. « Non ! Tu lui rapportes bien trop d’argent, mais tu devrais peut-être creuser la question, vérifier qu’il a bien tout cadenassé en tout cas. » lui ai-je soufflé avec bienveillance et sur le ton de l’invitation.

Estimant qu’un peu de légèreté serait le bienvenu, je l’ai à nouveau taquinée concernant cette photo. Si couper court à cette nuit ne l’intéresse pas, alors il est grand temps d’achever de la rassurer d’un baiser dans son cou et de guider le flot de ses pensées vers ma surprise et mes facéties. Cette fois, son four me confirma qu’elle était prête à s’amuser de ma découverte avec moi. J’ai cru reconnaître l’ébauche d’un sourire que j’ai apprécié plus encore dès lors qu’elle pivota entre mes bras. « Aucune. Mais, Rachel-Lynn. Rachel-Lynn. » ai-je répété en me pinçant les lèvres pour ne pas rire à nouveau. Je n’en avais pas fini sur le sujet. Je commençais à peine maintenant que je conversais avec la part la moins susceptible et la plus amusante de sa personnalité. « D’ailleurs, est-ce que Rachel-Lynn me ferait l’honneur de manger sa lasagne au lieu d’essayer de glaner un indice ? » conclus-je en déposant un baiser sur ses lèvres, un baiser au goût familier de la cohésion, la nôtre. « Je meurs de faim. » Je souffle cet aveu tout contre ses lèvres et, la quittant à contre cœur, je retrouve ma place. Elle, elle s’assoit en face de son assiette, m’observe et je devine aisément qu’elle cherche le moyen le plus efficace pour me faire cracher le morceau. « Arrête de me regarder comme ça. Je ne te dirai rien. Disons que tu peux t’habiller en restant toi-même. » Exception faite que je la rêvais moins exubérante qu’elle n’a pu l’être lorsque je la récupérai après l’une de ses nuits mouvementées en boîte ou quand je la tirai d’un mauvais pas. Ma jalousie n’y survivra pas. Je ne suis pas de ceux qui aiment lorsque l’autre envie ce que je possède. Ceci étant, je n’avais pas à cœur de lui dicter sa conduite. « Tu as déjà une idée de ce que tu vas mettre ? » Pour ma part, ce serait vite réglé. Une chemine – elle est soigneusement pliée sur le siège arrière de ma voiture – sur un jean et recouverte d’un blazer. Pas de chichis. Une part de moi réfutait déjà le saugrenu de mon idée. Moi, j’étais ravi à l’idée qu’elle le soit à son tour et c’est tout ce dont j’avais besoin finalement. « Tu sais que le meilleur moyen d’être éclairée, c’est de te nourrir. Comme ça, on se prépare et on décolle. » J’ai allié la parole aux gestes et j’ai avalé une bouchée supplémentaire de mon plat. « Tu crois que je t’emmène où ? » Je ne doutais pas qu’elle y avait réfléchi et j’étais curieux, autant qu’angoisse, d’entendre ses théories. Et si je me plantais ? Et si je gâchais tout ? « Me dit pas que tu ne sais pas parce que je ne te croirais pas. Vas-y. Je t’écoute, que je me fasse une idée sur ce que c’est un bon choix ou pas. » Ce serait trop tard pour corriger le tir de toute façon. J’avais réservé une table dans les quartiers VIP, que je puisse m’isoler au maximum de la foule au besoin.


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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
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(Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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Message(#)(Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN EmptyJeu 26 Mar 2020 - 5:32


NOTHING I'VE EVER KNOWN
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN 873483867

« Oui. Je suis certain, oui. » Ses propos calment un peu ma tension, même s’ils n’enlèvent rien à la puissance des troubles qui m’agitent. Je ne sais pas ce que veut cette fille, mais pour l’instant Amos est le seul à être réellement au courant de tout ça, et pour une raison que je ne m’explique pas, parce qu’il me faut normalement bien plus de temps pour l’envisager, je lui fais confiance. Je n’ai pas peur qu’il se rende au QG, armé de cette photo pour me faire perdre la face. S’il en apprenait plus sur moi je n’aurais pas non plus peur qu’il dévoile une quelconque information trop sensible pour être portée aux oreilles de tous. Je cloisonne et de mes affaires il ne sait pas grand-chose – contrairement à ce que Mitchell prétend – il ne sait pas non plus les plans de vengeance que j’élabore à l’intention d’Aberline et du petit ami que je lui ai découvert, parce que ce sont des choses qui ne concernent que le gang pour les premières et moi pour la seconde, mais si je n’ai pas la prétention de pouvoir lire dans les pensées de mon amant, je sais ou crois savoir qu’il ne ferait rien qui puisse me mettre en danger. Si j’ai émis l’hypothèse qu’il ait pu se renseigner à mon sujet c’est prise sur le vif et devant l’absence de toute autre explication logique. Si j’y avais réfléchis je l’aurais immédiatement rejetée. « Personne n’y a prêté attention quand elle est arrivée, ce qui laisse supposer que personne ne l’avait jamais vue auparavant. Et, sa manière de m’aborder en disait long sur… Je ne sais pas sur quoi… sur ce qu’elle n’en savait pas assez à son goût en tout cas. Elle pataugeait dans la semoule. Elle m'a sorti le grand jeu. » Il n’y a rien d’étonnant à ça : Liam et ma mère n’ont pas dû lui dire grand-chose me concernant si c’est moi qu’il l’intéresse : ils ne savent rien de ce que je suis devenue, inutile de dire que je n’ai jamais pris la peine d’envoyer la moindre carte.

Les bras d’Amos qui m’enserrent et sa tête qui se posent dans mon cou m’aident à me détendre. Je prends de grandes inspirations et si je suis trop fière pour l’admettre, je m’en veux au moins un peu de l’avoir accusé sans lui laisser le temps de répondre, ce que j’ai avancé je n’y croyais même pas. « A moins qu’ils aient quelque chose d’important à te dire. » Je secoue la tête, des choses importantes à m’en dire ils ont dû en avoir avec les années. Je crois qu’ils ont tiré un trait sur moi rapidement, je le crois parce que c’est ce que j’ai fait de mon côté. « Toutes les familles et toutes les fratries ne partagent pas un lien unique. Mon frère et moi n’avons jamais été proches, et je doute que ma mère ait longtemps été restée chagrinée par mon départ. » Mon ton est neutre, il ne trahit aucun traumatisme enfoui : ce sont des faits que j’énonce, des faits qui ne me blessent pas et ne m’ont jamais blessée. Je n’ai pas manqué d’amour en grandissant, je n’en ai jamais réclamé beaucoup, mais je connais ma mère, c’est une femme pragmatique et peu émotive. « Et, je n’en sais rien. J’ai cru que Raelyn était un surnom que tu portes depuis que tu es toute petite. » Je laisse échapper un demi sourire. « Non. Rachel, les gens m’appelaient Rachel. » Il sait le pire à présent, autant m’ouvrir un peu à ce sujet non ? « J’ai changé en arrivant à Brisbane. » Rachel, ce nom qui était pourtant le mien sonne d’une façon si étrange à mes oreilles à présent, et je ne me reconnais pas dedans. « Et, si tu es certaine de ne pas avoir de sœur, alors tu crois qu’elle sort d’où ? Qu’elle serait un flic par exemple ? » Je frissonne. « C’est ce qui me fait peur. » Et ça ne serait pas la première fois, ce qu’il est arrivé à Lou en est la preuve. Mais pourquoi s’intéresser à moi plutôt qu’à Mitchell ou Alec ? Eux se sont de gros poissons. Moi, je n’ai pas envie d’apprendre que j’aurais acquis officiellement ce statut. Si au gang je la déteste, je me complais dans l’image de femme faible au visage de poupée que je renvoie facilement, aux forces de l’ordre, et que je renverrais à un éventuel jury. « Tu crois que Mitchell aurait oublié de protéger tes affaires ? » Je fronce les sourcils. Je n’ai pas besoin de Mitch pour me protéger, et si j’avais commis un impair, c’est à moi que je le reprocherais. « Non ! Tu lui rapportes bien trop d’argent, mais tu devrais peut-être creuser la question, vérifier qu’il a bien tout cadenassé en tout cas. » Je secoue la tête. « Je suis paranoïque. » C’est pourtant plus le style du boss que le mien.

Ses lèvres se posent dans mon cou, et moi je décide de repousser le problème Halsey, puisqu’il s’agit du prénom supposé de l’imposteur, et je m’abandonne aux sensations que me procurent le fait de les sentir sur la peau de mon épaule. Ces foutu frissons que même mes préoccupations n’arrivent pas à éteindre totalement. Je me retourne finalement, et je passe mes avant-bras autour de son cou. « Aucune. Mais, Rachel-Lynn. Rachel-Lynn. » J’aspire ma lèvre inférieur et la mordille en l’observant se payer ma tête. Un air mutin dans le fond de l’œil, je fais mine de le repousser sans y croire, sans réellement chercher à me dégager de l’emprise de ses bras autour de ma taille. « D’ailleurs, est-ce que Rachel-Lynn me ferait l’honneur de manger sa lasagne au lieu d’essayer de glaner un indice ? » Ses lèvres se posent sur les miennes sans que je n’ai plus à réfléchir. Je les presse instinctivement, et je ne laisse m’échapper alors qu’il s’installe à table. « Je meurs de faim. » Je me retourne vers la table, un sourire insolent sur les lèvres. « N’exagère pas trop. » Son tempérament taquin m’amuse, mais je n’ai pas changé de prénom pour l’entendre raisonner aux plus mauvais moment. « Rachel-Lynn risque d’être refroidie pour ce soir et cette nuit si tu continues à l’appeler comme ça. » Un air fier et insolent sur le visage je m’installe face à lui, un sourire qui flotte sur mes lèvres.

Je tente de grappiller quelques informations sur cette fameuse soirée d’ailleurs, nous y sommes, c’est le moment qu’il m’en dise plus. « Arrête de me regarder comme ça. Je ne te dirai rien. Disons que tu peux t’habiller en restant toi-même. » J’ignore la première partie de sa phrase et ne rebondis que sur la seconde. « Moi-même ? Rien de trop habillé donc ? » Je suis comme une enfant, qui n’entend que ce qu’elle veut bien entendre et ne tient compte que de ce qui l’arrange. « Tu as déjà une idée de ce que tu vas mettre ? » J’ai quelques idée effectivement, faute d’avoir passé une bonne demie heure à retourner mon dressing un peu plus tôt. Je hausse les épaules, l’air de rien. « Tu sais que le meilleur moyen d’être éclairée, c’est de te nourrir. Comme ça, on se prépare et on décolle. » Je plante ma fourchette dans mon plat, mais ma curiosité me pique plus que la faim. « Tu crois que je t’emmène où ? » En mâchant, je plonge mon regard dans le sien, une lueur de défi dans le fond de l’œil. « Me dit pas que tu ne sais pas parce que je ne te croirais pas. Vas-y. Je t’écoute, que je me fasse une idée sur ce que c’est un bon choix ou pas. » Je ne lui réponds pas de suite. Il m’a demandé de manger, je m’exécute, je prends une fourchette, puis une autre sans jamais le quitter des yeux, et finalement je daigne lui répondre. « Quelques une, mais je ne trouve pas de théorie qui me convainque complètement. Si ce n’est d’aller boire un verre dans un bar, ce que je trouverais trop prévisible. »

Mon plat à moitié terminé, je lève un œil sur Amos qui termine presque son assiette et me permet même une remarque, toujours sur le ton de l’innocence. « Je me douche, et puis je te laisse la place. » Un sourire étire mes lèvres et finalement, je me lève de ma chaise au même moment qu’il bondit de la sienne. Entre deux éclats de rire et alors que je tente de me laisser tomber au sol pour lui échapper il arrive finalement à me soulever en m’attrapant sous les bras. J’éclate de rire et fait mine de me débattre alors qu’il m’entraine jusqu’à la salle de bain, mais alors que ses mains glissent sur la lanière de mon kimono pour m’en défaire je me laisse volontiers effeuiller, je recule sous la douche en l’attirant à moi, et alors qu’il presse son corps contre le mien et plaque ses mains contre les murs de la douche, je m’abandonne à lui sans rechigner et réponds à ses baiser avec la même ardeur.

Quand je sors du dressing, c’est vêtue d’une jupe en cuir à taille haute et d’un débardeur blanc au crochet, assez court pour laisser apercevoir un peu de ma peau. Au bout de mes jambes nues j’ai enfilé une paire de sandale à talon noires. Les cheveux séchés, le visage maquillé, j’enfile une paire de boucles d’oreilles en rejoignant la chambre. J’observe Amos qui enfile sa chemise, et lorsque ses yeux se posent enfin sur moi, je me permets une simple question en écartant mes bras. « Alors, j’ai visé juste ? » J’ai pris mon temps, mais le brun commence à être habitué à ce qu’il me faille un certain temps pour me préparer. Moi, pour le désir que je devine dans son regard, je décide que ça vaut le coup.







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Message(#)(Amelyn #11) ► NOTHING I'VE EVER KNOWN EmptyJeu 26 Mar 2020 - 9:03




NOTHING I'VE EVER KNOWN
Nous avons vite réglé les questions concernant sa famille. Raelyn, qui en connaissaient les membres mieux que moi, jugeait les risques qu’ils cherchent à la retrouver étaient minimes et je me rangeai à cet avis à l’aide d’un hochement de tête contre son épaule. Elle le sentit plus qu’elle ne vit et ça m’arrangeait plutôt bien. Je n’avais pas envie de me rappeler que la fratrie dont je suis l’aîné n’a rien de parfait portrait que nous vendent les producteurs des films de Noël. Nous nous disputons souvent. J’ignorais près de tout ce qui comblait l’existence de mes frères et l’inverse ne l’intéressait que peu finalement. Outre mes parents, on évitait le sujet Sofia et mon possible mariage. Nous nous fréquentons peu et n’envisagions plus depuis longtemps de faire peser nos peines sur les reins de nos semblables. Parfois, ça m’attristait. J’aurais aimé pouvoir leur confier tout ce que ma maîtresse m’a troublé sur ces derniers mois et, plus généralement, tout ce qu’elle m’ébranle encore. J’aurais adoré m’enquérir auprès de leur bienveillance – n’est-elle pas induite dans les relations fraternelles ? – de quelques conseils sans craindre d’être jugé. Le problème, c’est que nous sommes tous les trois fondamentalement différents. L’un est resté à la ferme, l’autre s’est jeté dans le tumulte de la grande ville et moi, je vivote. L’attitude de ma mère à l’égard de Chad avait largement contribué à creuser ce fossé entre nous trois. Je n’en souffrais plus réellement. Elle m’avait blessée jadis, mais aujourd’hui, je n’en ai cure. Je couche avec la culpabilité et la douleur. Que peut bien m’apporter en peine ma douce maman ? Je lui souhaite le meilleur cependant. J’ambitionne pour chacun des Taylor le bonheur qu’il mérite, mais ça s’arrête là, juste derrière la porte entrebâillée de notre patronyme. Je n’avais rien à en dire et, au vu de la sempiternelle curiosité de Raelyn, je rangeai l’allumette dans la boîte des sujets à éviter, sans la craquer d’une question sur sa vie de petite fille. Bien sûr, j’y reviendrai, plus tard, lorsque je serai disposé à assumer sa curiosité. Pour le moment, je formule des hypothèses afin de mieux appréhender les tracas de mon amante. A priori, c’est la possibilité d’être traquée par la police qui l’effraie au point d’en frissonner. « Tu n’as pas dans tes contacts un flic qui pourrait t’éclairer ? » Un homme à la patte graissée par une partie des bénéfices du Club afin qu’il les ferme les yeux sur leur manigance ? « Si ça peut soigner ta paranoïa. » L’inflexion de ma voix sur ce dernier mot soulignait que je la trouvais moins ridicule que prudente. Il y a peu, je me serais réjoui que les autorités se penchent sur son cas. Ce jour, je m’en soucie autant qu’elle et pour des raisons similaires.

Presser son corps contre le mien, enserrer sa taille ou respirer son parfum est le remède idoine à la majorité de nos inquiétudes. Il en reste bien l’une ou l’autre plus récalcitrante, quelques-unes qui ne se laissent pas amadouer, mais que vaut l’audacieuse Halsey en comparaison à un baiser abandonné dans son cou ou sur son épaule ? Ses poings se décramponnent de l’assise de la chaise, son corps s'adosse à mon torse et elle va jusqu’à se retourner pour plonger son regard dans le bleu de mes yeux. Mieux encore, elle participe à mes plaisanteries de cet air taquin qui lui sied si bien au teint. L’embrasser relève quasiment de la nécessité, tout comme m’éloigner d’elle d’ailleurs. À défaut, nous ne quitterons jamais cet appartement. « Note à moi-même : ne pas t’appeler Rachel-Lynn en plein ébat. » ai-je renchéri en retrouvant mon assiette. Je mange avec cœur, mais le poids de son regard inquisiteur m’aurait mis mal à l’aise si mon secret n’était pas de polichinelle. « Même si j’adore te voir plus déshabillée qu’habillée, méfie-toi, où on ne partira jamais d’ici. » remarquais-je plus jaloux qu’amusé. Je n’ai réalisé ma bévue qu’au terme de trente secondes, trente longues secondes pour assimiler qu’il était question d’élégance et non d’une référence à cette soirée où elle exposa son corps à demi nu à mes pupilles envieuses alors que le discernement interdisait mes doigts de l’effleurer, de peur d’être brûlé par sa peau. « Et, tu continueras à te demander où j’étais supposé d’emmener et qui n'exige pas que tu portes une tenue de cocktail. » ai-je ri, conquis par son éventuel jeu de mots ou par ma bêtise. Je songeai également que, bientôt, il lui faudra sortir de son dressing la plus belle de ses robes – ce sera selon Lola –, mais ce n’est pas pour aujourd’hui. Sur l’heure, j’entreprends d’apprivoiser mes appréhensions concernant mon choix pour inaugurer ce qui ressemble à un rencard sans que n'en ait la saveur ou la couleur du romantisme. L’idée était délicieuse sur papier. Maintenant que l’heure approche, je me demande si je serai capable de supporter que les hommes se pâment sous son passage. J’y pense tandis qu’elle entame son plat de lasagne et que je termine mon assiette distraitement, soucieux, un peu ailleurs. Rae entretient le suspense dont je suis à l’origine. Elle s’y prend bien, mais ses suggestions, néanmoins attrayantes, n’époussettent pas cette anxiété liée à ma possessivité. À force, mes travers sont handicapants. Ils me privent de sérénité. « Pas de bar. Trop prévisible. Mais, ce n’est pas un tête-à-tête, si tu vois où je veux en venir. » Autrement dit : me séduire est appréciable, mais je préfère que tu uses de tes talents lorsque nous sommes à l’abri de la convoitise des pourceaux malappris que ma présence ne gênera pas. Je suis conscient que je ne peux l’exprimer aussi ouvertement cependant. Je frôlerais la folie pour des oreilles saines. Je n’ai pas envie que son besoin d’indépendance s’alarme. Ainsi, me suis-je promis, avant d’être embêté par la provocation de Raelyn, que cette nuit, je me modérerai. J’assagirai mes défauts afin que rien ne puisse venir gâcher mes efforts.

En attendant, je hausse un sourcil et je décolle de ma chaise pour l’empêcher de s’enfermer dans la salle de bain sans moi. Je me saisis du poids plume, je la chatouille, je la pince délicatement. Elle éclate de rire, elle me chavire, je l’imite, je perds en vigueur, mais elle ne se débat par vraiment, Raelyn. Elle sait où je l’emmène et ses pas nous guident autant que les miens jusqu’à sa salle de bain. Je n’ai pas la patience pour retarder l’effeuillage de ce corps parfait que nous ayons franchi le seuil de notre objectif. Je l’aperçois à peine que je sème déjà au milieu du couloir son kimono et ce short si fluide qu’elle tombe à ses pieds. Elle l’envoie valser au hasard du hall. Elle ne lutte plus vraiment, Rae. Ses gestes se calquent sur les miens tandis que mes doigts vagabondent sans itinéraire précis sur ses courbes et que ma bouche dévore ses lèvres charnues et tentantes. Viendra-t-il ce jour où je me lasserai de la posséder sans mesure, avec pour ambages cette douceur qui découle sur la fougue, conséquence de mon désir ? Je ne suis même pas certain d’avoir envie que cette passion s’éteigne. Là, dans sa douche, tandis qu’elle s’agrippe toujours à mon cou, alors que nous sommes tous deux renversés par le raz de marée du plaisir, je la garde au plus près de moi. Mon visage caché dans le creux de son épaule, je respire lourdement d’être assommé, non pas à cause de l’ébat, mais parce que chacune de nos danses lascives et sensuelles allume la flamme de mes nobles sentiments. Je la maintiens, car elle est toujours trop loin à mon goût et parce que j’ai besoin d’elle. Cette note s’achève sur cette tendresse qui devient de plus en plus coutumière entre nous et, de celle-là non plus, je ne suis pas près de me lasser. Je ne quitte la pièce qu’une fois essuyé pour qu’elle renoue avec son intimité et pour répondre à un autre réflexe. Enroulé dans ma serviette, je récupère dans son bar une bouteille de whisky déjà entamée et deux verres. Je les remplis. J’avale le mien d’une traite. Il est le premier d’une série de trois et d’une cigarette que je fume au balcon. Moi, je prends mon temps. Je débarrasse la table de notre repas et je range dans le frigo les commissions que j’ai, au préalable, apportées et enfin je me décide à investir sa chambre pour me vêtir. J’enfile ma chemise lorsqu’elle apparaît dans une jupe de cuir blanc et un débardeur en crochet. Elle n’est pas indécente, mais je la trouve magnifique et j’angoisse par anticipation qu’un autre public que moi profite de cette beauté de caractère. « Je ne sais pas, tu visais quoi ? » ai-je lancé, hagard, tout à ma contemplation. « Pour là où on va, je suppose que tu es parfaite… une combinaison de ski serait trop chaude de toute façon. » Je boutonne ma chemise machinalement, sans la quitter des yeux. Je la mange du regard et, tandis que ses doigts se substituent aux miens, j’ajoute : « Si c’est moi que tu visais, c’est carton plein. Tu es… splendide ? » Le compliment se colore de l’interrogation pour appuyer mon manque flagrant de vocabulaire ; il n’est pas assez riche pour la décrire. Au lieu de m’y essayer, je conclus que nous sommes fins prêtes, me semble-t-il, nous pouvons y aller.

****

Je n’ai pas bousculé mes habitudes sous prétexte que notre liaison prenait un tour nouveau ou différent. Je n’ai pas ouvert la portière pour qu’elle entre dans la voiture – c’est une grande fille, elle n’a pas besoin d’un chevalier servant – et je n’ai pas allumé la radio afin que colle l’ambiance au plus proche de mes projets. J’ai hésité cependant. Je me souviens avoir tendu les doigts en direction de ce bouton qui gère le volume et avoir renoncé. Ce n’est pas le moment d’être surpris par un morceau de musique qui me renverrait dans les buts de la nostalgie si, d’aventures, Raelyn s’improvisait DJ. En revanche, j’ai allumé un joint que j’ai tendu à Raelyn après avoir tiré deux ou trois lattes. Je me sentais pas aussi détendu que je ne l’aurais souhaité et, jusqu’à preuve du contraire, l’herbe anesthésie plutôt bien cette nervosité bien trop tangible. Quel message renvoyait-elle ? Que j’avais peur de la décevoir ? Grand Dieu non. Ma maîtresse est une noceuse. Dans ce genre d’endroit, elle nage avec l’aisance d’un poisson dans l’eau. Pas moi. Je me rappelle lui avoir servi tout un éventail de reproches à décharge des boîtes de nuit. Ceci étant, il était trop tard pour reculer et, quand bien même, je n’en avais pas vraiment envie. « Alors ? C’était sur ta liste ? » ai-je demandé dès lors que j’avisais d’une place de stationnement libre à moins de cinq cent mètres. Je parquai mon véhicule et, moteur éteint, j’ai surenchéri : « C’est ton défi pour cette nuit. Me réconcilier avec tout ça. » Autrement dit, m’aider à passer un bon moment, ne me forcer à rien, mais être assez prévenante pour que je ne regrette pas cette folie. « Tu décides de l’enjeu. Parie ou parie pas ? » ai-je finalement ponctué en lui tendant la main. Nul doute qu’elle me serrera la pince, au minimum, par amour du jeu.



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