« It’s a multiple time offer. You know where I live. » C’était inattendu, ça. Tu t’es littéralement foutu de sa gueule dès la première seconde où tu lui as adressé la parole, tu l’as clairement remis à sa place, tu veux lui prendre du fric, et lui, il veut te revoir ? Damn. Qu’est-ce que tu lui as fait, à ce gars ? T’as réussi à le charmer en étant un petit con ? D’un côté, il a ce petit look de bad boy - même si pour l’instant, il t’a rien montré de bad - donc peut-être qu’il kiffe les bad boys aussi. En tout cas, t’as dû lui taper dans l’oeil. Soit ça, soit il a vraiment pas envie de te donner la tune qu’il te doit. « $72 is a lot. Show me your maths. I say I won’t pay more than a regular cab. You’d win more if you take the thousand drinks. » En plus, il croit que t’essaies de l’arnaquer ? Bon, t’aurais pu, en vrai, parce qu’il a même pas checké le kilométrage sur ta moto pour voir quelle distance vous avez parcouru du café à Bayside, jusqu’ici. Toi, t’as regardé, et t’as décidé d’être réglo. « Eighteen kilometers from there to here. Times 4, equals 72. And the thousand drinks won’t pay for a rent. », réponds-tu, même si tu payes pas de loyer, vu que t’as pas d’appart. Mais ça, il ne le sait pas, et il n’a pas à le savoir.

« What’s your favorite drink? », demande-t-il alors que vous rentrez à l’intérieur de sa baraque, et bien vite, il te conduit vers l’étage. Tu le suis sans broncher, et tu finis par tomber sur son salon. C’est plutôt pas mal comme endroit, c’est assez cozy, et t’aimes bien la déco. Tu regardes autour de toi, et tu reportes ton attention sur lui pour répondre. « I like a good Sex on the Beach. » Est-ce vrai ? Faut dire que t’aimes bien ça, mais t’as plutôt tendance à boire des Gin To ou des Cuba Libre. Mais pour la vanne, c’est assez drôle, surtout que tu sais que ça va le déstabiliser un peu. Tandis qu’il se dirige vers la partie cuisine de la pièce pour vous servir à boire, toi, tu fais comme chez toi, et tu regardes un peu tout ce qui traine autour de toi. Ca a l’air d’être un grand fan de musique, ce qui explique son look et ses tatouages. Peut-être qu’il bosse dans la musique. Y a plein de vinyles partout, des affiches de concert, etc. Ou alors, c’est un grand fan. Puis, ton attention se porte sur les photos, et tu tombes sur la photo d’un mariage. Tu le reconnais de dos, dans les bras d’une demoiselle en robe de mariée. Tu tournes ensuite la tête vers lui, et tandis que tu le regardes de loin, tu remarques son alliance au doigt. Tiens donc. C’est le genre de faux hétéro marié qui aime se divertir avec des mecs de manière discrète ? T’es sûr qu’il a une photo sans visage sur Grindr, maintenant.

« You did not tell me your address. Was just asking because I want to have the same amount of information about you that you have about me. It’s just fair. » Tu fronces un sourcil, et tu vas t’installer sur le canapé, gardant maintenant tes yeux azurs rivés sur lui. Ton bras se pose sur l’accoudoir, et tu penches un peu la tête sur le côté. « J’vais commencer à croire que t’es de la police, maintenant. », blagues-tu, avant de reprendre la parole. « I live in the Redcliffe Area, close to the train station. » C’est faux. T’as pas d’appart. Mais ça, il est pas obligé de le savoir, et t’as vraiment pas envie qu’il le sache, en fait. Du coup, tu changes de sujet très vite, et tu te tiens à ce qu’il a dit juste avant. « You know my job, so what’s yours ? »

« Eighteen kilometers from there to here. Times 4, equals 72. And the thousand drinks won’t pay for a rent. » Le gars il te dit ça tellement naturellement que tu le crois. Tu lui fais confiance sur ça alors que tu le connais pas du tout. Tu devrais sûrement te méfier un peu plus Jordan. Par contre il a oublié la partie où t’étais pas opérationnel pour ce deal là. « I like a good Sex on the Beach. » Il t’arrache un sourire et tu secoues la tête en même temps.

« Obviously. » Tu aurais pu garder ça dans ta tête mais t’as envie de jouer avec lui aussi. Même si t’es pas big sur le dating game, ça fait toujours plaisir de voir qu’on plaît. Ca t’amuse. T’es du côté de la cuisine toujours, en train de sortir ce qu’il faut pour lui faire un sex on the beach. Parce que oui. Tu as ce qu’il faut. « J’vais commencer à croire que t’es de la police, maintenant. » Peut être que tu te méfies assez finalement Jor. Tes questions le dérangent. Tu prends note. Il a des trucs à cacher. Tu sors deux verres parce que tu te fais la même chose au passage. Tu as vu qu’il a observé ton salon et qu’il s’est installé tranquille. « I live in the Redcliffe Area, close to the train station. » Tu visualises et t’es pas surpris qu’il soit par là bas. Toujours en train de faire tes mélanges. Il te pose une question à son tour. « You know my job, so what’s yours ? » True.

« I’m a music producer mostly. » Tu fais tellement de trucs, t’as pas envie de lui réciter ton CV. T’es pas du genre à te mettre en avant si y’a pas une véritable nécessité. Faut que ce soit pertinent et t’es sûr que ça va lui suffire pour qu’il se fasse une bonne idée de ton boulot. Tu vas le rejoindre avec les deux verres dans les mains, tu les poses sur la table basse et que tu t’assoies à côté de lui.

« I’ve actually made Tequila Sunrise because that’s the closest I could do with what I have. » En plus t’es gentil tu lui as mis de ta Tequila qui vient directement de la ville de Tequila au Mexique. Celle que t’as ramené de ton voyage là bas. T’as deux bouteilles, t’as toujours pas fini la première.
« So that’s 999 drinks left for you to take. » Tu kiffes parce que ce chiffre est quand même pas mal associé au diable. T’es con Jordan.  « I’m going to fill a complain for the $72. I never agreed to that. » Et tu bois une gorgée de ton verre sans quitter ton chauffeur des yeux.

Il ne proteste pas vraiment à ton histoire de Sex on the Beach, et quand tu le vois de loin sortir du jus de fruits et de l’alcool transparent, tu te dis qu’il est vraiment en train de t’en préparer un, ce qui te surprend. Parce qu’en vrai, une bière t’aurait suffit, et ça aurait été plus simple pour lui. Mais non, il est en train de préparer les cocktails, et d’un côté, tu te dis qu’il te doit bien ça. Après tout, si tu n’avais pas été là, il serait encore à l’heure actuelle à Bayside, en train d’attendre devant le café, ou bloqué dans un taxi qui l’aurait fait raquer plus de 100 dollars pour la course. Parce qu’ils en sont capables, ces connards. Et puis, il te demande où tu habites, et t’esquives la question le plus possible, donnant le nom d’un quartier au hasard. Après tout, t’as déjà dû dormir là-bas, que ce soit dans la rue ou chez quelqu’un, donc c’est pas vraiment un mensonge, non ? Si ? Bon.

« I’m a music producer mostly. » Bingo, t’avais raison. Bon, tu l’aurais pas imaginé producteur, à vrai dire, mais plutôt membre d’un groupe de punk rock ou de pop rock, mais faut croire qu’il se débrouille mieux que ce que tu pensais. Après tout, il a le fric, donc en y repensant, ça aurait été étonnant que tu ne le connaisses pas, s’il faisait partie d’un groupe. Du coup, quand il t’annonce cela, tu jettes un nouveau coup d’oeil à ses murs, visant la bibliothèques de musique d’abord, puis les affiches de concerts. Peut-être a-t-il produit un des groupes affichés au mur. « Mostly ? Have anything to hide ? », réponds-tu alors, en reposant ton regard sur lui. Il a pas l’air clair sur son taf, et puis, cette petite interrogation, ça vaut aussi pour son mariage. Certes, il ne le cache pas, vu qu’il porte une alliance, mais il doit cacher certaines choses à sa femme.

Il finit par revenir vers toi, avec les deux verres, et il t’explique qu’il a fait des Tequila Sunrise plutôt que des Sex on the Beach. Tu fronces un sourcil en le regardant, et tu réponds. « Can you imagine if I was bringing a ristretto to someone who ordered an expresso ? » Tu gardes ton sérieux quelques secondes, histoire de le déstabiliser, mais avant de le laisser répondre, tu reprends la parole. « That was a joke. » Tu attrapes alors ton verre, et après l’avoir fait tinter contre le sien, tu bois une première gorgée. Putain, c’est pas de la tequila de merde, ça.

« So that’s 999 drinks left for you to take. I’m going to fill a complain for the $72. I never agreed to that. » Ok, donc il veut t’arnaquer, maintenant. Ca va pas se passer comme ça, hein. Parce que tu comptes bien avoir tes 72 dollars, et te faire réinviter une autre fois pour un autre verre. Mais ça, il le saura pas tant que t’auras pas eu ton fric. « You know it will be your fault if I end up sleeping in the streets ? » T’essaies de le faire culpabiliser, sans le lâcher du regard. Parce que si lui a le fric pour se payer cette baraque, toi t’as même pas la tune pour avoir un toit sur la tête.

« Mostly ? Have anything to hide ? » Léger sourire en coin sur tes lèvres de l’entendre. Il est en train de t’imaginer des trucs ça te fait bien rigoler. Tu réponds pas. Tu vas le laisser mariner. T’aimes bien ça et puis, c’est beaucoup trop de questions sur toi contrairement à lui. Tu enchaînes avec les cocktails, faisant genre t’as pas entendu ce qu’il a dit juste avant. Le silence fait des ravages sur certains. Tu veux voir s’il a de la patience, s’il est vraiment intéressé par le reste de ton boulot. He wants to know stuff I hide. C’est ça la partie la plus drôle. « Can you imagine if I was bringing a ristretto to someone who ordered an expresso ? » Ca aussi ça te fait grave marrer; « That was a joke. » T’avais bien capté que c’en était une mais tu le trouves chou à penser que t’avais pas compris. Il te connait pas en même temps. « You know it will be your fault if I end up sleeping in the streets ? » Là il t’arrache un rire.

« Yeah I can feel you’d rather give up your flat than your hair products. »

Oh t’es une pute Jordan. Mais y’a un truc avec ses cheveux qui ne passent pas inaperçu. Ils sont beaucoup trop beau. Les tiens c’est pas du tout ça. Ils sont propres. C’est tout ce qu’ils ont et ça te suffit. T’as personne à qui t’as envie de donner envie de passer sa main dedans.

« That was a joke. »

T’es une méga pute. Mais t’as un si grand sourire aux lèvres. Il te fait grave marrer le gars. Il t’a dépanné au centuple et au passage, t’as découvert que tu as pu surmonté ta peur des deux roues. Et rien que ça, c’est un truc dont t’es super fier.

« I don’t have any cash, do you have PayPal ? »

Tu bois une nouvelle gorgée de ton cocktail. Tout ça c’est tellement naturel au milieu de la conversation. T’as jamais de cash Jordan. T’as tellement l’impression que l’argent c’est totalement virtuel des fois. C’est si simple de faire des transferts alors qu’avant fallait aller à la banque et tout le bordel. Ou sur le site web avec mille codes pour y accéder. Maintenant un coup de Face ID et deux touches à l’écran, c’est emballé.

Il te répond pas, cet enfoiré. Tu sais qu’il t’a entendu, y a un silence qui règne dans cet baraque, et c’est pas comme s’il était à l’autre bout du couloir. Il t’a clairement entendu. Mais monsieur veut se la jouer mystérieux, et ne pas te laisser en savoir plus. Pour quelqu’un qui faisait le curieux à te poser des questions, il se cache bien quand tu retournes la situation. En plus, il sourit, mais il revient vers toi et il passe à autre chose, comme si de rien était. Heureusement qu’il a un beau sourire. Et puis, c’est à toi d’essayer de reprendre le dessus sur la conversation, en le vannant un peu, et il est réceptif. Il se met à rire, et t’es plutôt fier de toi. Mais t’as pas le temps de célébrer ta petite victoire qu’il rétorque, et putain, il est doué. « Yeah I can feel you’d rather give up your flat than your hair products. » To be honest, true. La preuve, t’as pas d’appart, mais t’as toujours du shampoing sec et de la cire dans ton sac, au cas où. Oh, et un peigne aussi. « That was a joke. » Tu lèves les yeux au ciel, et ce con arrive à t’arracher un nouveau sourire incontrôlable. Damn. Il est fort.

« I don’t have any cash, do you have PayPal ? » Ca t’aurait étonné, qu’il se la joue comme ça. Bien sûr que t’as PayPal, qui n’a pas PayPal, aujourd’hui ? Mais heureusement que t’as un téléphone qui marche en ce moment. Ca aurait été assez honteux, sinon. « Yep. My PayPal.me username is Obaidseye. No apostrophe. » Oui, c’est aussi le nom de ton instagram. Parce que t’as clairement mis ton lien PayPal.me sur ton compte instagram pour qu’on te file des thunes si on aime ton travail, ou si on veut te commander un dessin. Tu sors alors ton téléphone, et tu le regardes, attendant de valider la transaction. Oui, parce que tu le veux, ton fric.

Tu reprends ensuite ton verre, et tu bois une nouvelle gorgée. La tequila est assez forte, mais le cocktail est très bon. Il l'a bien réussi. Tu reposes ton verre, et tu colles ton dos au dossier du canapé, portant maintenant ton regard non plus sur lui, mais sur sa bibliothèque. « So, are you gonna make me listen to something you produced ? »

Tes vannes ont porté leurs fruits et tu te sens drôle. Tu te fais rire tout seul en vrai, c’est juste du bonus si ça le fait rire à lui aussi. Et oui. Win. Et puis t’arrêtes de la jouer avec ces $72. Cette course en moto a été une grande victoire pour toi sur pas mal de points. Tu vas marcher plus dans les jours qui arrivent et tu prendras le bus pour compenser. T’aimes tellement pas jeter ton argent dans les taxi. Juste tout à l’heure, t’avais envie de vite rentrer chez toi après la grosse déception. D’ailleurs, ce gars te l’a fait oublié. « Yep. My PayPal.me username is Obaidseye. No apostrophe. » Tu pianotes et tu lui envoies ses $72. Tu mets « Thank you » comme référence au paiement. Parce que vraiment, t’es très reconnaissant qu’il ait pris de son temps pour toi, même si y’a du fric au milieu. Des fois tu préfères passer outre et avoir ton temps pour toi. That’s only because I’m not in need for money. True.

Tu poses ton téléphone sur la table avant de boire une nouvelle gorgée de ton verre. « So, are you gonna make me listen to something you produced ? » Tu souris un peu plus en coin en l’entendant. So he is really interested, is he? Mais tu vas pas le lui demander une deuxième fois parce que la musique c’est toute ta vie, c’est ta passion, c’est tout. S’il demande juste par curiosité, s’il va s’ennuyer après dix secondes, toi tu vas kiffer. T’es fier de ton travail et t’es toujours autant sur le cul du chemin que t’as réussi à parcourir. Tu sais que c’est autant le talent que le culot. Tu n’as rien volé.

« Alright. » Alors oui tu te lèves pour lui faire écouter un truc que t’as produit. Tu ouvres ta platine et tu vas prendre le vinyl de ‘amo’ , le dernier album de Bring Me The Horizon. Tu allumes la bécane et les enceintes. Tu n’allais pas lui faire écouter sur ton téléphone via ton app Spotify. Ce serait tellement blasphème alors que t’as tout ton set up à côté de toi. Et c’est donc ‘i apologize if you feel something’ qui commence. Tu retournes jusqu’à Ob, te remettant à ses côtés sur le canapé. Tu lui donnes la pochette du vinyl s’il a envie de regarder de plus près, s’il est curieux. Tu sais pas s’il connait déjà. Une chose est sûre, cette pochette de vinyl n’est pas comme les emballages réguliers. C’est une véritable pochette plastique transparente lambda si on compte pas tous les coeurs dessus. Le booklet est immense, y’a de quoi faire. T’aimes trop. Tu comptes bien laisser l’album tourner jusqu’à ce qu’il te demande de l’arrêter s’il ose.

« This is the record I’m the most proud of. » Tu te retiens grave d’en parler plus parce que tu sais que les gens qui sont pas autant intéressé que toi ils décrochent vite et cela à juste titre. Mais tu pourrais parler de cet album pendant des heures sans qu’une seule fois tes yeux n’arrêtent d’avoir cette belle étincelle. Ouais, celle que t’as depuis qu’il t’a demandé de mettre un truc que t’as produit.

Tu lui donnes assez rapidement ton PayPal, afin qu’il puisse te filer la tune que tu mérites, et quelques secondes plus tard, ton téléphone sonne, t’indiquant une transaction. Tu regardes ton cellulaire, et ce sont bien 72 dollars qui sont transférés sur ton compte. Finalement, t’as bien fait de le faire chier, devant le café. Si t’avais juste passé son chemin sans lui adresser la parole, t’aurais pas eu cette entrée d’argent, et vu l’état de ton compte, tu craches pas sur ce genre paiement inattendu. Tu lèves la tête vers lui, et tu poses tes yeux azurs sur son joli visage. C’est vrai qu’il est beau. « It's a pleasure doing business with you. If one day, you need a driver, I’m here. » Oui, tu ne perds pas le nord, et si tu peux récupérer un peu plus de son fric, tu ne vas pas cracher dessus. Puis, même si c’est une drama queen, et qu’il est plein aux as - et que généralement, tu détestes les gens bien aisés - il a quand même l’air cool. Bon, pas cool envers sa femme, mais cool quand même.

Puis, tu lui demandes de te faire écouter ce qu’il produit, et dès que tu prononces ses mots, tu vois son regard s’illuminer, comme si on avait dit « On va se balader ? » à un chien qui n’a pas bougé de l’intérieur d’un appartement depuis plusieurs heures. Il a l’air si heureux, que tu lui aies demandé ça. « Alright. », dit-il, avant de se lever d’un coup. Ca te fait un peu rire, mais tu vois que c’est un passionné. Tu vois qu’il aime la musique, que c’est toute sa vie, et que partager cette passion avec quelqu’un, il adore ça. C’est mignon. Ouais, il est cute. Tu l’observes, et il n’a pas l’air d’hésiter sur son choix de vinyles. Il en prend un directement, et il le place sur son tourne-disque, qui a l’air d’être d’une qualité incroyable. La musique démarre, et tu fermes les yeux, histoire de te concentrer sur la musique. Tu sens qu’il te file quelque chose, et tu l’attrapes, sans pour autant dire un mot. C’est assez spécial, comme musique. Unique. T’as pas l’habitude d’entendre ça partout. C’est assez agréable. T’es sûr que le reste de l’album ne sera pas dans la même veine, et du coup, ça te rend curieux d’écouter la suite. T’es assez éclectique, dans ton choix de musique, donc y a des chances pour que ça te plaise bien.

« This is the record I’m the most proud of. » Tu ouvres alors les yeux, et tu jettes un coup d’oeil à la pochette d’album. C’est original, comme concept. C’est pas trop ton style, mais c’est grave cool quand même. Toi, t’aimes les trucs plus visuels, avec de la photo ou du dessin. Mais en même temps, c’est ton âme d’artiste qui parle. « It's cool. I like that first song. », réponds-tu à la fin de celle-ci, et en effet, quand la deuxième commence, c’est beaucoup plus rock. Ton oreille reste attentive à la musique, mais t’as envie de parler de ton domaine d’expertise aussi. « I’m not that into the sleeve of the record, though. I mean, the material is interesting, but the rest is… meh. », dis-tu, avant de lui rendre la pochette. « But the music is good. » Tu attrapes alors ton verre, et tu en bois une bonne gorgée.

« It's a pleasure doing business with you. If one day, you need a driver, I’m here. »  Yeah ? Should I just scream your name from my window and you come around ? Mais tu dis rien, tu sais qu’il va pick up et tu vas finir par avoir son numéro si tu continues comme ça. Pas vraiment ton but dans tout cet échange. Aucun but d’ailleurs, tu voulais juste rentrer chez toi. C’est juste un plus que par dessus le marché tu t’amuses bien avec lui.

T’apprécies tellement qu’il écoute véritablement le gars. Il ferme les yeux. Il se fou pas de ta gueule. Or he is a good actor. T’es assis à côté de lui, tu le regardes alors que tu te retiens d’articuler toutes les paroles que tu connais plus que par coeur. « It's cool. I like that first song. »

« Thank you. »

T’es tellement pas avare en mercis. T’as bien vu qu’il a examiné la pochette. « I’m not that into the sleeve of the record, though. I mean, the material is interesting, but the rest is… meh. » Un sourire se forme sur tes lèvres, un léger rire aussi. « But the music is good. » Tu reposes ton verre sur la table après avoir bu.

« What would you have seen instead ? »

T’as l’impression d’être de retour des années en arrière avec Lola qui dessine ce que l’inspire l’album que vous écoutez ensemble pour la première fois. T’aimes tellement voir comment les autres représentent la musique que vous écoutez. Ce que ça leur inspire. Tu sais pas du tout si le gars a véritablement un truc derrière la tête suite à ses paroles. Ta question n’est pas un piège c’est juste l’habitude. Tu es entouré de gens créatifs et c’est juste normal. Toi t’es toujours en train de te retenir de chanter les paroles qui sortent de MANTRA. Mais tu tapes de ta main sur ta cuisse dans un rythme parfait. Y’a même un passage sur la fin où tes yeux se ferment, tes sourcils se froncent, tes dents mordent ta lèvre inférieur. Fuck that shit is good. T’es fan de ton propre travail et y’a rien de mieux au monde que ça.

Bien sûr que tu sais que tu ne lui as pas encore donné ton numéro, et qu’il ne sera pas capable de t’appeler tant qu’il ne l’a pas. Mais tu lui donneras plus tard. De toute façon, tu comptes bien lui laisser ton numéro de téléphone avant de partir. Est-ce que c’est mal par rapport à sa femme ? Oui. Est-ce que t’en as quelque chose à foutre ? Non. Après tout, c’est pas tes histoires, c’est pas toi qui est dans un mariage. Alors tu peux bien faire ce que tu veux. Le reste, ça sera à lui de gérer. Pas à toi. De toute manière, tu vas trop loin, on y est même pas encore, à tout ça. T’as même pas donné ton numéro.

À présent, tu te concentres sur la musique qu’il te fait écouter. Tu te doutes que beaucoup de monde détesterait ce type de musique, parce que les guitares bien fortes, et les batteurs qui maltraitent leurs tambours, ça plait pas à tout le monde. Mais toi, t’aimes bien. Bizarrement, tu fais partie de ces gens qui peuvent écouter une chanson de Britney Spears, suivi de System of a Down, pour finir avec Céline Dion. Bon, clairement, ça ne se voit pas à ta gueule, surtout avec ton côté mystérieux et bad boy. Personne pourrait penser que t’aimes bien t’écouter la discographie d’Ariana Grande quand tu fais le ménage. Et pourtant. Là, la musique est bien différente de ce que peut faire Ariana Grande, par contre. Mais t’apprécies bien. D’ailleurs, t’hésites pas à lui dire, et il te remercie directement. Ca a l’air de lui faire plaisir, que tu écoutes vraiment, et que tu donnes ton opinion.

« What would you have seen instead ? » Ca, c’est une question assez compliquée. C’est difficile de répondre à ça, parce que tu ne connais pas le groupe, tu ne connais pas non plus l’album, le message qu’il veut véhiculer, comment il a été écrit et quelles sont les émotions qu’il essaie de faire passer. C’est la première fois que tu l’écoutes, et tu peux pas vraiment y répondre. « I could have an idea after listening to the album a few times. But my eyes are usually more attracted to covers with a lot of colors, amazing pictures and montages. Like, No Doubt’s Tragic Kingdom, Metallica’s Master of Puppets, or Nirvana’s Nevermind. » Tu sors alors ton téléphone, et tu cherches rapidement une photo sur ton instagram. Une fois que tu l’as trouvé, tu tends ton téléphone à Jordan, et tu reprends. « That would be an amazing cover. » Vu qu’il partage son art, et qu’il a dit que vous deviez être sur un pied d’égalité dans cette conversation, tu trouves ça normal de partager le tien.

Tu vois que tu l’as pris de court avec ta question. « I could have an idea after listening to the album a few times. » Et t’aimes tellement sa réponse. He gives a shit. Il est pas juste en train de parler pour passer le temps, pour faire la conversation. « But my eyes are usually more attracted to covers with a lot of colors, amazing pictures and montages. Like, No Doubt’s Tragic Kingdom, Metallica’s Master of Puppets, or Nirvana’s Nevermind. » Tu sais pas s’il a sorti tous ces titres rock pour te montrer qu’il connait des trucs dans ce rayon là lui aussi, mais il n’empêche que tu adores tous ces albums qu’il a nommé. Tu as celui de Nirvana et No Doubt en vinyl dans ta collection. T’as plein d’album qui te viennent en tête qui correspondent à sa définition d’une belle cover. Mais tu gardes tout ça pour toi, t’as pas envie de le saouler avec tous tes artwork préférés.

Lui sort son téléphone et tu vois bien qu’il est en train de chercher un truc. Tu prends son téléphone dans ta main pour regarder de quoi il s’agit. « That would be an amazing cover. »

« Wow ok. Is that you? Did you take this picture ? » T’es carrément impressionné. Tu kiffes grave ce que tu vois et ça se capte sans l’ombre d’un doute. « I mean. I know there is some photoshop also in there, I’m not totally dumb. » Tes yeux qui retournent sur la photo pour regarder un peu plus. Tu zoom, utilisant son téléphone comme si c’était le tiens, tranquille.

« This is so cool. » Could totally have something around that for one of mine. Mais tu te gardes bien de le dire à voix haute. C’est juste une photo et tu sais pas ce dont il est capable d’autre. Ca c’est cool, mais ça colle pas à tes chansons non plus. Probably after a few listen he could… Jordan, t’as même pas d’album prêt. I actually do. Ouais, mais t’es trop flippé pour le sortir comme il se doit. Tu sors une chanson tous les 4 mois apparemment c’est ça ton rythme. L’air de rien, même si tu sais que tu vas être cramé, mais tu le fais sans honte aucune, tu vas voir son profil. 10k follower. Impressive. Et tu vois qu’il a 22 ans. He looks older. Tu vois qu’il est pas d’ici vu le drapeau affiché et tu comprends mieux son prénom que t’as jamais entendu de ta vie. Puis tu commences à mater tout ses posts, tranquille.

Quand tu te mets à énumérer les pochettes d’album que tu aimes et qui te viennent en tête, tu vois qu’il écoute avec attention, et tu sais aussi qu’en tant que fan de musique, il sait à quoi ressemble ces albums-là. En même temps, t’en profites pour lui montrer que tu t’intéresses un peu à tout ça. Parce que des gens de 22 ans qui connaissent No Doubt, ça court pas vraiment les rues, bien au contraire. Déjà que plus grand monde de ta génération ne se rappelle de Gwen Stefani, alors si tu dois leur parler du groupe qu’elle avait avant… Tu vas en perdre beaucoup. Pourtant, toi, ça t’arrive d’écouter encore leurs chansons.

Tu finis par sortir ton téléphone de ta poche, et après avoir cherché une photo bien spécifique sur ton instagram, tu tends le mobile au blondinet afin qu’il jette un coup d’oeil à ce cliché. Cette photo, t’en es hyper fier. A la base, il n’y a que cet énorme globe en plein milieu de la pièce. Bien sûr, tu l’as visité, ce lieu, mais la photo de toi, elle a été prise différemment. T’as tout rajouté, ensuite. Les autres planètes, les effets de couleur, les reflets, les étoiles et satellites autour des planètes. Tout. T’as passé des heures là-dessus, et c’est le cliché dont t’es le plus fier. « Wow ok. Is that you? Did you take this picture ? I mean. I know there is some photoshop also in there, I’m not totally dumb. This is so cool. » Tu le laisses apprécier le cliché, parce qu’il y a tellement de choses à regarder dessus, et que t’as envie qu’il le kiffe à sa juste valeur. En tout cas, il a vraiment l’air d’aimer cette photo, et ça te fait énormément plaisir. « Yeah, I took it, but wait. What’s Photoshop ? », tu fronces un sourcil, mais tu ne peux retenir un sourire, n’arrivant pas à garder ton sérieux bien longtemps. Tu vois qu’il zoome sur la photo, qu’il regarde de partout, et vraiment, t’es content que ton travail plaise, et qu’il soit reconnu à sa juste valeur. Puis, tu vois à ses réactions qu’il ne ment pas. Et puis, ton regard se repose sur ton téléphone, et tu remarques qu’il ne regarde même plus la photo, mais qu’il est en train d’inspecter à la loupe ton compte instagram. Tu le laisses faire, parce qu’il y a d’autres clichés vraiment sympas, en plus des dessins, et qu’on sait jamais, il peut parler de toi à certaines personnes dans le milieu de la musique. Ca te plairait, d’illustrer des pochettes d’albums, tiens. La deuxième raison pour laquelle tu le laisses checker ton instagram de la sorte, c’est parce que tu sais qu’il va tomber sur les photos de toi torse nu, et que t’as bien envie de voir ses réactions. En attendant, tu attrapes ton verre de tequila, et tu en bois une bonne gorgée, voyant le verre presque se vider. Une fois que tu as remarqué qu’il a vu une photo de toi torse nu, tu reprends la parole. « What about that "same amount of information" rule ?  » Tu le regardes alors, ne précisant pas si tu parlais du fait de le voir torse nu, ou tout simplement d’avoir vu sa page instagram. Tu voulais voir ce qu’il allait comprendre. Du moins, ce qu’il voulait comprendre.

« Yeah, I took it, but wait. What’s Photoshop ? » Tu relèves les yeux vers lui avec un air qui veut dire: Yeah. Right. Il a cru que t’étais un bleu ? Mais n’empêche qu’il t’arrache un sourire ensuite et il se met à se marrer en même temps que toi. He’s not funny. Bien sûr, c’est pour ça que t’es en train de rire.

Tes yeux sur son profil, tu parcours ses photos, c’est grave stylé et il est vraiment bien foutu le fils de pute. Il va te filer des complexes si ça continue. Nope. Ouais c’est pour ça que t’as recouvert la quasi intégralité de ton corps de tatouage. Pour l’aimer. Et tu l’aimes à peu près. Ca passe. Tu lis les captions de ses photos celle où il fait un fuck te fait sourire. « What about that "same amount of information" rule ?  » Tu tournes la tête vers lui. Un sourire en coin se forme sur tes lèvres. Il est curieux le gars. Ca te fait kiffer qu’il ait retenu ta règle. T’aimes quand tout le monde est sur un pied d’égalité parce que y’a personne mieux qu’un autre. Même si t’as toujours du mal à te considérer totalement. Les années de maltraitance morale de ton père laissent des séquelles irréversible malheureusement.

« Just so you wait. » Et tu vas sur ton profil depuis son téléphone, tu te follow direct sans lui demander la permission. Pas parce que tu veux un follower de plus, ou lui en particulier, juste pour faire chier gratuitement et voir sa réaction. Tu lui rends son téléphone alors que tu vas prendre le tient dans ta poche afin de continuer de mater son profil grace à la notif que tu as reçu. Tu vas un peu plus loin dans la provoque et tu like la photo où il fait le fuck - torse nu. Juste celle là. Tu rajoutes même un commentaire.

jordanashfisher Nice rings.

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Ta petite blague sur Photoshop, c’est pas la meilleure du monde, mais quand il relève la tête vers toi et qu’il se met à sourire, tu te dis qu’elle a quand même marché. Du coup, t’es plutôt fier, même si c’est pas grand chose. En plus, il a vraiment un sourire mignon, le blondinet. Ca reste le sourire d’un homme marié, hein, tu l’oublies pas, surtout que tu vois que son alliance depuis tout à l’heure, mais c’est quand même un beau sourire. Et après que t’aies profité de ça, c’est à son tour de profiter en matant tes photos sur instagram. T’as bien vu qu’il a pas loupé les photos où t’es torse nu, et qu’il a même appuyé dessus pour les voir en plus grand. Oui, parce que tu surveilles ce qu’il regarde, pour regarder ses réactions et te donner une idée de ce qu’il pense. 



Une fois qu’il a bien maté, tu reprends la parole, lui reparlant de cette règle qu’il avait instauré. Depuis le début, il dit qu’on doit chacun avoir les mêmes informations sur l’autre, et maintenant qu’il a ton compte instagram ET qu’il t’a vu torse nu, t’espères bien que ça va être encore donnant donnant. Parce que si lui a pu mater et tater la marchandise sur la moto, toi, t’as le droit à pas grand chose pour l’instant. Ta petite remarque le fait sourire à nouveau, et il te prend au mot. « Just so you wait. » Tu fronces les sourcils, ne t’attendant pas à cette réponse, et bien vite, il te rend ton téléphone sans que tu aies pu voir ce qu’il a fait dessus. Quand tu le récupères, tu remarques que tu n’es plus sur ton propre profil, mais bien sur le sien. Alors, pendant qu’il va récupérer son téléphone, tu commences à mater ses photos, et sans ouvrir le son, tu tombes forcément sur la vidéo où il joue du piano torse nu. Et bien, il a vraiment des tatouages partout. That’s hot. Et puis, t’as pas le temps de vraiment regarder que tu reçois deux notifications. jordanashfisher liked your photo. jordanashfisher commented on your photo. Il a bien choisi la photo qu’il a liké, lui. Comme par hasard, celle où t’es torse nu. Et en plus, il utilise la technique nulle des gens qui veulent faire un compliment mais qui ose pas non plus passer pour un pervers face aux autres followers : complimenter quelque chose d’autre sur la photo. T’es pas bête, hein. « Aren’t you afraid someone will see you’re commenting on a shirtless dude’s pic ? », demandes-tu alors en levant la tête, le regardant dans les yeux. Tu peux parler de ses fans qui doivent le suivre, comme de sa femme, d’ailleurs. Pour ponctuer cette phrase, tu jettes un rapide coup d’oeil à son alliance.

T’es perdu dans ta contemplation de son compte instagram. T’aimes lire ses captions qui sont grave décalé à côté de ses photos qui sont toutes super pro. Un immense sourire se forme sur tes lèvres quand tu lis son commentaire sur la Golden Shower. T’as un autre pote qui t’en as déjà fait mention. They’re dumb. Mais ils sont drôle. Yeah. « Aren’t you afraid someone will see you’re commenting on a shirtless dude’s pic ? » Tu comprends pas pourquoi il dit ça le gars, parce que t’oublies qu’il te connait pas. T’oublies aussi que t’as ton alliance. C’est d’ailleurs son coup d’oeil vers cette dernière qui te fait comprendre.

« You’re quite adorable being worried about me and my wife. » Et c’est à ce moment là que ‘ouch’ la 6e chanson de ‘amo’ commence. Tu as tué mon bébé. T’aimes pas trop ce timing mais il en reste que c’est ta chanson préféré de l’album pour tellement de raisons. Et puis tu reprends ton sérieux parce que ouais, il est quand même super cute de faire attention à ça. He seems to be a good person.

« I can introduce you to her if you want the cemetery is not that far from here. » T’as pas été cash à dire qu’elle est morte en tout mots. T’as pris l’option plus tranquille parce que tu sais que ça met mal à l’aise les gens quand tu dis qu’elle est morte. Tu sais pas pourquoi en vrai parce qu’elle est morte et y’a pas d’autres mots pour le dire que ceux là. I just used some other ones. Ouais ouais. Puis tu te laisses porter par la chanson qui passe… This was gonna end it tears… Didn’t think your wrists would keep a souvenir… Tu fermes même les yeux un bref instant, tu connais toutes les paroles plus que par coeur. Tu peux lire un livre et chanter en même temps. Voilà le level. Combien ces mots sont ancrés en toi. But I hope you wouldn’t fuck the devil…

« You’re quite adorable being worried about me and my wife. » Donc il a bien une femme, le blondinet. Son alliance, c’est pas du crac pour faire fuir des fans, ou tu ne sais quoi d’autre. T’as déjà entendu ce genre de délires, des mecs ou des meufs qui se mettent une fausse alliance pour éviter qu’on les emmerde. Mais lui, il assume être marié. Au moins, il ne fait pas partie de ces gars qui trouvent une excuse pour jouer les mecs réglos alors qu’ils ne le sont pas. Et puis, il reprend la parole, et t’en as le souffle coupé. « I can introduce you to her if you want the cemetery is not that far from here. » Sa réponse te fait manquer un battement de coeur, et tu sens ton estomac se nouer un peu. Shit., penses-tu en le regardant. Et si depuis le début, t’avais su lui montrer que t’étais assez vif dans tes réponses, là, tu ne savais absolument pas quoi lui répondre. Tu te contentes de le regarder durant plusieurs secondes, la bouche complètement fermée, et tu ne sais pas vraiment comment tu dois réagir, en fait. Par contre, faut que tu dises quelque chose, parce que sinon, ça va devenir gênant.



« I didn’t know. Fun fact about me : I have a tendency to put my feet in my mouth. Yeah, not one foot. Both of ‘em. », réponds-tu alors, modifiant un peu l’expression pour montrer que t’es vraiment un pas doué, et que ça t’arrive très souvent. T’es quand même un peu gêné de ta remarque sur sa femme, et tu sais plus trop où te mettre. T’attrapes ton verre, et tu le finis. De toute façon, il ne restait pas grand chose dedans. Tu te sens grave con, pour le con, et finalement, tu te lèves. « I should probably go. If one day, you need a ride, just message me on instagram. It was nice meeting you, Jordan. » Tu lui adresses un petit sourire, et tu finis par t’éclipser de la pièce, afin de descendre les marches et de rejoindre ta moto à l’extérieur. Quel boulet.