« Ezra? » ma voix chuchote à son oreille, alors que les moteurs de l'avion vrombissent, qu'ils grognent depuis un bon moment déjà, que l'altitude s'est stabilisée et que la côte n'apparaît plus tant elle est cachée sous les nuages.
Il est calé dans son siège et ses yeux sont fermés, paupières closes et serrées, quand ma tête s'est nichée sur son épaule entre deux dessins à rendre pour la semaine prochaine à l'Académie. J'ai tenté de lui laisser le plus possible sa bulle et son air, n'ayant même pas réalisé que ma silhouette avait fini par se lover sur la sienne le plus naturellement possible, au fur et à mesure que mes traits de crayons repassaient de plus en plus grassement sur les lignes prédéfinies. Il souffle le garçon, il est terrorisé en avion et ça paraît de suite sans même qu'il n'ait eu besoin de dire un seul mot en ce sens, alors que je finis par refermer mon carnet, me redressant sur mon siège strictement pour mieux voir son visage, pour arriver à plonger mes yeux dans les siens s'il finit par avoir l'envie de les ouvrir. « Tu peux prendre mon autre main, tu sais. » la droite qui n'a pas lâché la sienne depuis le décollage, j'agite maintenant ma main gauche entièrement libre sous ses yeux, le sourire le plus rassurant que j'ai en banque qui prend doucement place sur mes lèvres.
On a chacun nos raisons de paniquer pour ce voyage-là, on a chacun nos zones d'ombre et de stress, quand il déteste prendre l'avion, quand je déteste avoir toute l'attention rivée sur moi. L'invitation d'aller passer quelques jours à Sydney pour souligner l'anniversaire d'Ezra était remontée entre deux de nos rendez-vous clandestins, la précision qu'il en profiterait pour me présenter toute sa famille - et par "toute", j'entends toute - n'était venue qu'une fois les billets d'avion achetés, quand à son tour il m'avait confié sa peur panique de voler. Deux paquets de nerfs donc, qui ne se lâchent pas l'un l'autre, comme si une pression de plus de ma main contre la sienne suffirait à chasser tous nos démons même s'ils n'étaient pas communs. On pouvait bien espérer, au moins. « Et mes cookies, aussi. » l'énumération censé lui servir de baume au coeur aussi naïf que dévoué que je poursuis, pouffant alors que je pointe du menton le sachet encore miraculeusement fermé, pas du tout entamé pour une raison que je ne m"explique pas.
Il est beau même lorsqu'il a la mâchoire serrée, mâchoire sur laquelle je dépose le plus délicat des baisers comme si ça allait le calmer. Je tente, je tente de toutes mes forces l'oeil brillant, laissant mon pouce caresser sa paume après lui avoir fait dramatiquement glisser les biscuits sous le nez. « Mais si tu m'en laisses pas au moins un je vais faire une crise. » il l'entendra le sourire dans ma voix, la fausse menace à laquelle j'ajoute un froncement de nez supplémentaire avant de l'encourager à reposer sa tête sur mon épaule maintenant. Un peu plus de proximité juste un peu, et un nouveau murmure à son oreille quand ma joue se pose à travers ses mèches qui chatouillent inévitablement ma peau. « Il reste que 34 minutes 12 secondes et 9 millisecondes. J'ai compté. »
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
if i give the opportunity to you, then would you blow it? if i was the greatest thing to happen to you, would you know it? if my love was like a flower, would you plant it? would you grow it? i'ma give you all my body, are you strong enough to hold it? @ginny mcgrath-williams
Les yeux plissés et le coeur qui battait la chamade. La mâchoire qui ne filtre plus la moindre particule d’air, et les bruits alentours distordus. « Ezra ? » Même la voix deGinny, à ses côtés, n’apportait plus le même réconfort que d’ordinaire. Il savait, pourtant. Ce n’était pas la première fois qu’il se mettait dans ce genre de situation, et pourtant il y revenait dès qu’il avait l’occasion. Il était on ne peut plus inconfortable, et la seule chose qui lui semblait juste, qui lui semblait à sa place, c’était la main de Ginny dans la sienne. La chaleur de la peau de la demoiselle qui transitait vers sa paume, présence agréable et rassurante. « Tu peux prendre mon autre main, tu sais. » S’il avait su où se trouvait sa seconde main, peut-être qu’il l’aurait fait. Pour le moment, il se contentait de respirer correctement. Une inspiration après l’autre, une expiration s’en suivant parfaitement. Il était vrai que la tension dans sa mâchoire était légèrement moindre qu’au décollage, mais tant que l’avion n’aurait pas reposé train à terre, la sérénité ne serait pas sienne. « Et mes cookies, aussi. » La voix de Ginny qui se faisait de plus en plus claire à son oreille, la douceur enveloppant ses mots. Ezra vint serrer davantage, plus délicatement cette fois ci, la main de la jeune femme, lui montrant qu’il entendait ses mots. Il n’était pas apte à y répondre, là, il lui faudrait encore un instant pour faire descendre d’un nouveau cran cette nervosité. Le Beauregard avait toujours détesté l’avion, et pourtant il continuait de s’infliger ça quelques fois à l’année. Le vol entre Brisbane et Sydney n’était pas long, mais c’était toujours de trop à ses yeux. Il ne pouvait cependant pas y couper cette fois ci, étant donné qu’ils étaient attendus pour fêter son propre anniversaire. Précision: il y était attendu, et avait prévenu qu’ils viendraient avec plaisir. Car, si la famille de Ginny était à mille lieux d’apprendre pour leur relation, celle d’Ezra était bien au courant de ce qu’il se passait. Les frères et soeur du jeune homme avaient eu la chance de déjà avoir rencontré la jeune McGrath, mais ça n’avait encore jusqu’alors pas était le cas de David. La patriarche. Même si Ezra n’attendait pas d’approbation particulière de la part de son paternel à la suite de ces présentations officielles, il s’agissait de son père. Ce dernier avait abandonné depuis longtemps le sort d’Ezra, comprenant rapidement qu’il ne saurait en faire ce qu’il voulait, mais il restait tout de même présent pour son plus jeune fils. Un baiser déposé sur la ligne de sa mâchoire vint le sortir de ses pensées, et pour la première fois depuis qu’il s’était assis dans l’avion, il réussit à ouvrir délicatement, discrètement, le coin de son oeil gauche. Elle portait son plus beau sourire. « Mais si tu m'en laisses pas au moins un je vais faire une crise. » La légende disait qu’un semblant de sourire vint se glisser sur ses lèvres, qu’elles vinrent se décrisper un instant, une seconde. Et elle vint l’encourager, du bout du nez, du regard, du sourire, à venir poser à son tour sa tête dans le creux de son épaule. Il ne se fait pas prier, vint s’y réfugier. L’odeur enivrante de la demoiselle emplissant désormais son nez, alors qu’il vint prendre une grande inspiration. C’était surement moins pire que la dernière fois, avec elle à ses côtés. « Il reste que 34 minutes 12 secondes et 9 millisecondes. J'ai compté. » Et il pourrait poser de nouveau un pied sur la terre ferme. Il vint déposer un léger baiser, du bout des lèvres, sur l’arcade formée par sa clavicule. Trente-quatre minutes et il saurait reprendre consistance. Si d’ordinaire, il se serait laissé aller à la blague facile, s’il serait venu se moquer doucement de la jeune femme et de sa mallette à dessins qui prenait plus de place que sa valise, s’il aurait ri en voyant le regard effaré de Ginny lorsqu’il aurait mangé le dernier cookie - tout ceci n’était guère d’actualité à partir du moment où il venait à monter à bord d’un oiseau d’acier. « Trente quatre. Ok. » Sa voix était faible, mais au moins il avait réussi à formuler quelque-chose d’autre qu’un grognement. Une demi-heure et ce serait terminé. Il n’avait qu’à penser à autre chose, et à l’idée que ce futur weekend marquerait surement un tournant, un point important, dans sa relation avec Ginny. Il vint inspirer quelque peu, plus longuement. Ce n’était pas le moment de penser à ça, à vrai dire. « Décris moi ce que tu dessines. » Parce-qu’il n’était pas assez fort encore pour ouvrir définitivement les yeux et que la voix de la jeune femme avait toujours le don de l’apaiser.
« Trente quatre. Ok. » on dirait qu'il laisse passer une vie avant de me répondre, et pourtant jamais je n'ai eu la moindre intention de le brusquer. Plutôt, j'attends, patiente, ne bougeant pas du moindre centimètre le temps qu'il faudra. Ma main se laisse accaparer par ses doigts même s'il les resserre au fur et à mesure de sa constatation de l'endroit où il se trouve, quand bien même je sens mes jointures craquer sur la pression constante qu'il y met. « Décris moi ce que tu dessines. » ma tête se replace un peu mieux contre la sienne, une seconde après avoir perdu mes lèvres sur sa peau, espérant qu'il en sera au moins un peu rassuré. « Okay, ça je peux faire. »
Parce que je ne peux pas chasser ces démons-là, pas pour lui en tout cas. Parce que je ne peux pas aider à régler sa phobie, mais je peux l'adoucir, je peux mettre toutes les forces que j'ai en moi à bon escient, à ne pas lui inventer une blague et une autre basée sur de fausses turbulences dehors, ou des mines hypothétiquement paniquées qu'auraient fait les agents de bord rien que pour le secouer hors de ses retranchements. Non, j'ai plutôt décidé d'opter pour la tactique de la douceur bien plus que pour celle de la frayeur, le besoin instinctif et naturel qu'il retrouve un rythme de respiration avec lequel il est confortable, et qu'ainsi la suite ne se produise que dans le plus doux des calmes.
« J'étais intriguée par la définition du biceps du co-pilote, il est passé dans l'allée tout à l'heure, il avait vraiment l'air musclé, alors j'ai essayé de le reproduire au mieux. » je poufferais presque si je n'étais pas entièrement concentrée à retenir mon visage dans la plus sérieuse, dans la plus fausse des expressions mutines. Espérant que toute l'improbabilité de mon discours l'amène à ouvrir au moins un oeil un seul, que je récompenserai du plus beau et du plus grand sourire que j'ai en banque. « Il s'est arrêté pour nous laisser son numéro aussi, je crois qu'il voulait que je te le donne à toi, il t'a pas mal reluqué c'était gênant en vrai. » je poursuis mon plaidoyer, et c'est définitivement de plus en plus difficile de garder une voix stable, un sourire hors d'être remarqué malgré ses paupières dramatiquement scellées. « Mais sa mâchoire, je pense que c'est ce que je préfère, je te dis, c'était à craquer et - » et ça y est, j'ai atteint le quota de stupidités débitées en aussi peu de temps quand la seconde d'après j'éclate de rire, je rends les armes sans étonner quiconque. « Je rigole. » bien sûr que tu rigoles Ginny, bien sûr que tout le monde s'en est rendu compte. « J'ai tracé le ciel, et ton profil avec. Et là j'allais travailler les ombres, mais j'ai préféré prendre une pause pour mieux cerner la silhouette du modèle avant de reprendre. » silhouette du modèle contre laquelle je me blottis encore un peu plus si c'est possible, chaque centimètre de son corps qui finit ultimement lové contre le mien. Malgré les ceintures qui entrent dans mes hanches, malgré le bras du siège qui complète le carnage.
Un bref coup d'oeil à ma montre « Oh, et aussi... » avant de repasser par son oreille. « ... seize minutes. » Un bref baiser sur ses lèvres « Oh, et aussi... » avant de pouffer contre elles. « ... je t'aime. »
Ezra Beauregard
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ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
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C’était idiot, cette peur qui l’habitait. Après tout, si quelque-chose de mal arrivait, il ne serait en mesure de contrôler quoi que ce soit de toutes façons. Mais il ne pouvait s’empêcher d’accrocher son siège comme si sa vie en dépendait, d’avoir son coeur qui loupait un battement sur deux à s’imaginer ce qu’il pourrait arriver. Ce n’étaient pas les allers-retours déjà effectués entre les deux villes qui avaient permis d’arranger ça, et à chaque fois il ne manquait pourtant pas de se promettre de ne plus recommencer. La preuve en était aujourd’hui qu’il n’était pas capable de s’y tenir. Et en même temps, un weekend prolongé n’était pas assez long pour se permettre se périple en voiture - il se retrouvait quelque peu bloqué. Le meilleur moyen pour faire en sorte que le reste de ce vol se passe bien, c’était de se distraire. Ginny était le meilleur moyen, alors Ezra vint lui demander de lui décrire ce qu’elle dessinait. Parce-que ça lui permettrait d’imaginer ce qu’elle voyait, ce que le hublot présentait - hublot à travers lequel il n’osait regarder. Et parce-qu’il adorait cette façon qu’elle avait de se laisser transporter dès qu’elle se mettait à parler de ses travaux. Il pourrait passer des heures entières à l’écouter tout décrire, jusqu’au moindre coup de crayon, au moins millimètre de toile. « Okay, ça je peux faire. » Il entendait les feuilles qui se froissaient, s’entrechoquaient entre elle. Il sentait les mouvements de bras de Ginny, alors qu’il se refusait à retirer son visage du creux de son cou. « J'étais intriguée par la définition du biceps du co-pilote, il est passé dans l'allée tout à l'heure, il avait vraiment l'air musclé, alors j'ai essayé de le reproduire au mieux. » Ezra s’attendait à entendre parler de nuage et de formes abstraites - le voilà que Ginny en venait à parler des bras du co-pilot. Il vint froncer les sourcils, à défaut de pouvoir lui lancer le regard qui allait avec. Le co-pilot, sérieusement ? « Il s'est arrêté pour nous laisser son numéro aussi, je crois qu'il voulait que je te le donne à toi, il t'a pas mal reluqué c'était gênant en vrai. » Si éventuellement il aurait pu se laisser tenter à croire les premières paroles de la jeune femme - après tout, il servait souvent de modèle lui-même pour qu’elle puisse perfectionner ses coups de crayon -, il comprenait instantanément désormais qu’elle se fichait ouvertement de lui. Un léger soupire, presque petit rire, s’en vint s’échapper de ses narines, venant chatouiller surement le coup de la demoiselle. Serait-ce même presque un petit sourire, là, au coin de ses lèvres, si on plissait un peu les yeux ? « Mais sa mâchoire, je pense que c'est ce que je préfère, je te dis, c'était à craquer et - » Elle finit par craquer, et son rire devint la seule chose à laquelle Ezra prêtait attention désormais. Il venait enchanter son coeur. « Je rigole. » Qui était réellement étonné de cette nouvelle. « J'ai tracé le ciel, et ton profil avec. Et là j'allais travailler les ombres, mais j'ai préféré prendre une pause pour mieux cerner la silhouette du modèle avant de reprendre. » Ca semblait presque impossible au début, mais désormais, un sourire franc était présent sur le visage d’Ezra. Fragile, mais franc. Parce-qu’il n’avait aucun mal à imaginer Ginny le regarder pendant tout ce temps, croquer le moindre muscle tendu de sa mâchoire, mais ne pouvoir s’empêcher tout de même de divaguer sur les quelques nuages en arrière plan. Elle tenta, par la suite, de venir se rapprocher de lui le plus possible, ses mèches de cheveux venant chatouiller son visage, son nez à lui toujours plongé dans son cou. Il n’en partirait pour rien au monde, parce-que pour la première fois depuis qu’ils avaient quitté la terre ferme, il se sentait presque en sécurité. « Je savais bien que tu changerais pas de modèle si facilement. Le premier est déjà parfait. » Et il arrivait enfin à dégainer la blague qu’il fallait, au moment opportun. Les lèvres de Ginny vinrent à la suite effleurer son cou, son oreille. « Oh, et aussi… seize minutes. » Seize minutes, son coeur déjà plus léger. Les lèvres de Ginny venant se déposer un bref instant sur les siennes. « Oh, et aussi… je t’aime. » Ce n’étaient pas ses yeux fermés qui allaient l’empêcher de venir trouver les lèvres de la jeune femme pour lui donner un baiser comme il se devait.
Ce qui lui semblait être, pour le coup, l’instant d’après - si on mettait de côté la peur panique qui l’avait traversé lorsque l’avion avait atterri -, ce fut main dans la main que les deux tourtereaux entrèrent dans l’aéroport. Ils devaient d’abord passer récupérer leur valise avant de passer la sécurité et d’être officiellement à Sydney. Et tout ce que cela impliquait. Ezra avait repris une consistance de circonstance, pour le coup, et alors que le tapis des valises se mettait à tourner, il vint décaler le visage de Ginny du bout du doigt, lui monter le menton dans sa direction, plongeant ses yeux dans les siens. Il savait que, si c’était l’avion la partie qui l’effrayait le plus, la suite des aventures allaient être davantage une expérience pour la jeune femme. « C’est mon père au fait, qui vient nous chercher. » Détail qu’Ezra connaissait depuis quelques temps, déjà, mais qu’il avait volontairement gardé pour lui jusqu’à cet instant. Parce-qu'il savait, qu'à contrario, c'était ça qui pourrait faire paniquer Ginny en moins de temps qu'il ne fallait pour le penser. Si David était au courant de la relation de son fils et de la demoiselle, habitant dans une ville différente de la leur, il n'avait pas eu l'occasion encore de la rencontrer. Et Ezra voulait qu'il la rencontre, parce-que Ginny n'était pas n'importe qui pour lui.
« Je savais bien que tu changerais pas de modèle si facilement. Le premier est déjà parfait. » « Y'a que ses chevilles et son ego qui posent problème, en vrai. »
Je nargue, je m'amuse, je rigole et lui un peu, aussi. Les baisers s'égarent et je jure que les dernières minutes s'envolent aussi vite que l'avion finit par doucement retrouver la terre ferme. Son souffle aussi soulagé que possible se perd sur ma joue, mes doigts s'égarent autant entre ses mèches qu'entre ses jointures. Ils remontent le long de son bras pour retrouver sa nuque, y délier tous les noeuds qu'il a accumulés pendant le vol. On mettra ça sur la faute de mon corps qui s'est trop pressé sur le sien au point de l'ankyloser. Ou des courbatures que mes pieds remontés sur mon siège et mes genoux appuyés sur lui ont pu occasionné. Ou on mettra ça sur la faute du monde entier s'il veut garder son stress pour lui, s'il veut cacher son anxiété des autres et la camoufler à même la bulle qu'on s'est créée depuis maintenant plusieurs mois.
Mais lorsqu'on attrape la valise, lorsque je passe mon sac à dos sur mon épaule et que ma silhouette se faufile aux côtés de la sienne dans l'aéroport, tout va bien à nouveau. Sydney est belle, à travers les immenses baies vitrées. Sydney est belle et Sydney est ensoleillée, Sydney est parfaite et- « C’est mon père au fait, qui vient nous chercher. » « Oh. »
Il n'y a aucune surprise à ce que je rencontre son père. Ça faisait partie du plan, c'était dans tous les avertissements, ambiant dans toutes les discussions avant aujourd'hui. « Okay. » ce qui n'y était pas, c'était qu'il allait également venir nous chercher ici. Ce qui n'y était pas, c'était la balade en voiture qu'on devra passer tous les trois, pour laquelle je sais, je suis persuadée, ne pas avoir assez d'ongles à ronger. « Oh, okay. » j'ai pas eu le temps de me préparer parce que j'ai passé tout mon temps à jouer à la maligne au beau milieu du ciel, entre deux nuages. J'ai pas eu le temps de me faire à l'idée et au concept et aux détails et mes cheveux sont en bataille et mon hoodie est taché de chocolat et de caramel et il faut que j'arrête de marcher, là. Parce qu'entre les dix millions de okay, j'ai aussi fait tout autant de pas, et que le pauvre blond est toujours là, bien trop loin derrière moi.
« On peut arrêter lui acheter quelque chose, pour le remercier? » toute la distance que j'ai mise que je rattrape, empressée de le retrouver, d'enlacer à nouveaux mes doigts aux siens et de recommencer à doucement respirer. « Genre, des fleurs? » et mes prunelles dérivent par-delà son épaule, repérant un kiosque de fleurs dans l'angle. L'illumination se fait toute seule, elle me semble si logique, si évidente, si simple que bien vite mes iris recommencent à scintiller, que mon sourire revient instinctivement se dessiner sur mes lèvres. « Il aime les fleurs? » il aime le jazz, ça je me souviens. « C'est quoi sa fleur préférée? » mais les fleurs, elles?
Ezra Beauregard
les adieux volés
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if i give the opportunity to you, then would you blow it? if i was the greatest thing to happen to you, would you know it? if my love was like a flower, would you plant it? would you grow it? i'ma give you all my body, are you strong enough to hold it? @ginny mcgrath-williams
Les gens allaient et venaient au sein de l’aéroport, leur tournaient autour sans même s’apercevoir qu’ils étaient là. Aux yeux de tous, ils n’étaient simplement qu’un couple amoureux attendant leurs valises, après un vol arrivé à destination. Ils profitaient simplement de l’instant avant d’attraper leur valise pour se voler un baiser ou deux, pour se tenir la main plus fermement, pour se sourire davantage. Et pour une fois, ils n’avaient pas à se soucier de quoi que ce soit. Ils pouvaient se permettre d’être simplement un couple amoureux car personne autour n’auraient les yeux trop indiscrets à leur égard, parce-que personne autour d’eux ne pourraient avoir de mauvaises intentions. Ils pouvaient se permettre de profiter et ça faisait du bien. Cependant, l’enjeu de ce weekend hors du temps était double et ne tarderait pas à se montrer, car c’était David lui-même qui avait prévu de venir chercher Ginny et Ezra à l’aéroport. La version officielle, c’était que personne d’autre n’était disponible - même en prévoyant des semaines à l’avance -, la version officieuse Ezra la connaissait par coeur et savait que son père était curieux de voir qui était Ginny, celle qui faisait tourner la tête de son fils. « Oh. » Oh, oui, la réaction à laquelle il s’attendait de la part de la demoiselle depuis le début. C’était aussi la raison pour laquelle il avait décidé de la mettre devant le fait accompli plutôt que de la prévenir à l’avance de la tournure des événements. Il savait qu’elle commencerait à paniquer à l’instant même où elle comprendrait qu’elle était sur le point de se retrouver devant le père d’Ezra. « Okay. » C’était tout sauf okay, il connaissait par coeur l’intonation qu’elle prenait pour dire ses mots, pour tenter d’exprimer ce qu’elle assimilait lentement. « Oh, okay. » La demoiselle avait commencé à avancer sans Ezra, ses pas traduisant parfaitement l’animation qui l’agitait présentement. Malgré tout, un petit sourire en coin vint s’afficher sur ses lèvres. Elle vint s’en rendre compte, Ginny, toute seule qu’elle s’était un peu trop éloigné d’Ezra. Ce dernier attrapa leur dernière valise qui venait d’apparaitre sur le tapis, relevant le regard vers Ginny qui se trouvait de nouveau à ses côtés. « On peut arrêter lui acheter quelque chose, pour le remercier? Genre, des fleurs? » Il vint tenir un brin plus fort la main de la demoiselle dans la sienne, souriant avec un peu plus d’intensité que l’instant d’avant. Il n’était en aucun cas surpris, Ezra, de la voir réagir de la sorte. Il s’y attendait, il avait tout prévu depuis le début. Elle avait géré la partie aérienne, Ginny, il s’occuperait de tout ce qui se passerait sur terre désormais. « Il aime les fleurs? C'est quoi sa fleur préférée? » Ezra attira la jeune femme contre lui en s’aidant de la main dans la sienne, et ce fut toujours avec ce sourire amusé qu’il vint déposer un baiser sur le dessus de son crâne. « Il n’aime pas les fleurs, non. » Ou tout du moins, si Ginny se pointait avec un bouquet, il le prendrait d’un sourire poli pour lancer un regard en coin à son fils derrière. Il n’était pas le genre de personne à comprendre réellement qu’on pouvait offrir un bouquet de fleurs à u homme aussi. « Et on ne va rien lui prendre du tout. » Ca allait surement la faire planquer un brin davantage, mais ce n’était plus trop le moment de se poser la question - car, sans qu’elle s’en aperçoive réellement, il avait remis leur avancée en marche et ils se trouvaient déjà à passer les dernières portes de la sécurité. Ces dernières ne cessaient de s’ouvrir et se fermer sur le passage des personnes passées avant eux, et Ezra avait déjà repéré son père qui les attendait de pied ferme. Le retard ne faisait jamais partie du vocabulaire de David - point sur lequel ils pouvaient, d’ailleurs, facilement ne pas se comprendre. S’arrêtant à quelques mètres des portes, Ezra se tourna vers la jeune femme, replaça une mèche rebelle derrière son oreille, vint lui voler un baiser du bout des lèvres avant d’inspirer une dernière bouffée d’air et de tranquillité. « T’es parfaite et il va t’adorer. » Il n’avait même pas besoin de douter un seul instant sur les deux points qu’il venait d’avancer. Il finit par avancer de nouveau et par passer les portes, sa main bien ancrée dans celle de Ginny, étirant d’avance un fin sourire en direction de son père - pendant un instant, il fut soulagé de voir qu’il n’avait pas mis sa tenue de militaire comme il adorait le faire lorsqu’il voulait impressionner quelqu’un; ça marchait à tous les coups, pour tout le monde, sauf pour Ezra. « Salut, papa. » Et parce-que David n’était en aucun cas du genre à être tactile avec ses enfants, Ezra vint tendre la main en direction de son ainé pour venir serrer la sienne. « Je savais que si c’était toi qui venait nous chercher, on aurait pas à attendre longtemps. » Le sérieux de David avait toujours contrasté avec l’humour et la détente dont pouvait faire preuve son plus jeune fils. « Ca n’aurait clairement pas été le cas si c’était Samuel qui était venu. Ou toi, si tu n’étais pas celui à venir récupérer aujourd’hui. » L’humour se mélangeait au sérieux, en était le parfait contraste, mais était quand même présent, au fond de ces paroles. Il fallait juste savoir le trouver - et ce fut la raison pour laquelle le jeune Beauregard vint sourire plutôt que de prendre la mouche. « J’aurais envoyé un taxi personnellement. Mais merci de venir nous chercher… » Tournant son regard vers Ginny, il vint ensuite le plonger dans celui de son père - clairement, l’instant le plus attendu du weekend allait se dérouler dans les secondes suivantes. « Papa, je te présente Ginny. » Ma petite-amie ? L’amour de ma vie ? Les mots pour venir décrire le rôle qu’elle remplissait désormais étaient nombreux et pourtant il ne vint en choisir aucun tellement l’évidence même de tout ça crevait les yeux.
« Il n’aime pas les fleurs, non. » « Parce que peut-être qu'il les aime, mais que tu le sais juste pas et... » « Et on ne va rien lui prendre du tout. » « ... mais en vrai peut-être pas des fleurs mais une plante c'est cool, une plante et puis... » « T’es parfaite et il va t’adorer. » « T’es sûr? Je veux vraiment, tellement que ça se passe bien Ez. »
Ses mains ont fini sur mes épaules, mon front a fini sur le sien. J'ai juste besoin d'une petite seconde pour reprendre mon souffle. À peine une minute, où je calque mes inspirations et mes expirations à celles d'Ezra, où je me raccroche au fait qu'on s'aime tellement que tout devrait être simple, évident. On en est loin, si loin quand on vit dans nos dix millions de secrets à Brisbane ; mais pourtant à Sydney, tout devrait bien aller. À Sydney, j'ai le droit de me mettre sur la pointe des pieds pour l'embrasser. À Sydney j'ai le droit de le regarder avec tout l'amour du monde dans les yeux, avec le sourire le plus niais que j'ai en banque tellement il est beau Ezra, tellement il est incroyablement parfait. Je mérite pas ça, je mérite rien de tout ça, je mérite pas qu'il me replace tendrement une mèche derrière l'oreille et encore moins qu'il me rassure autant de ses mots que de ses gestes, mais égoïstement je prends tout. Parce que c'est vrai : je veux vraiment, tellement que ça se passe bien. Je veux qu'ici on puisse vraiment goûter à ce que ce serait d'être ensemble, d'être véritablement ensemble. Je veux qu'on en fasse notre safe zone, je veux qu'on se l'autorise, je veux qu'on se donne une chance au moins à plusieurs dizaines de milliers de kilomètres de la maison d'être ce qu'on cache à ma propre famille et au monde entier depuis des mois déjà. Naïvement, je me dis que si on peut le faire ici, on arrivera peut-être à gratter le courage nécessaire de le faire au retour aussi.
« Salut, papa. » la seconde d'après, je roule des épaules et fais volteface, ma silhouette droite et le sourire en place. Il n'y a que mes doigts qui trahissent le tableau, eux qui dansent de façon désordonnée une seconde et ordonnée la suivante contre les phalanges d'Ezra. Tant qu'il est là, tout ira. « Je savais que si c’était toi qui venait nous chercher, on aurait pas à attendre longtemps. » « Ca n’aurait clairement pas été le cas si c’était Samuel qui était venu. Ou toi, si tu n’étais pas celui à venir récupérer aujourd’hui. » ils s'agacent et je la sens, la pression qui doucement se dégage de mes épaules. Comme si j'assistais à la scène en retrait, comme si on m'avait oubliée un temps - et honnêtement c'est tout parfait. Ça me permet de détailler subtilement les traits de David, de les associer aux maigres photographies que j'ai déjà vues de lui, de me familiariser avec ses expressions, ses rictus avec. Il a les mêmes yeux qu'Ez, la même lueur qui les illumine lorsque le soleil se faufile à travers les immenses baies vitrées qui longent la sortie des arrivants. « J’aurais envoyé un taxi personnellement. Mais merci de venir nous chercher… » « James est quelque chose aussi, il arrive d'avance mais il est tellement sociable qu'il parle avec tout le monde sur son passage du coup on l'attend pendant un lon- » que je prends, en confiance, le sourire espiègle et la taquinerie qui est moindre, avant de sentir la paume d'Ezra se resserrer avec toute la douceur du monde contre la mienne. « Papa, je te présente Ginny. » ça y est.
Mes paupières battent un temps, ma salive se ravale lentement. De la main de son fils, David passe maintenant à la mienne, la serrant avec la poigne exacte que je lui aurais imaginée, si j'avais eu le temps de me préparer à anticiper à quoi ressemblerait les présentations. Il est dur mais il ne suffoque pas, il scrute aussi, c'est à son tour on dirait. Ses iris se plongent dans les miens et je tiens bon, de toutes mes forces, et à sa paume et à ses prunelles, priant tous les saints qui existent et même ceux qui n'existent pas qu'il ne soit pas en train de lister toutes les raisons qui me rendent nocive pour son fils. Toutes les justifications de rompre sur le champ qu'il pourra lui ressortir au prochain moment où ils seront seuls tous les deux - ah non, ça c'est ma famille qui le ferait, pas celle d'Ezra.
Oh, mais, attendez? Est-ce que c'est un sourire que je vois passer brièvement sur ses lèvres? Est-ce qu'il a bel et bien échangé un regard avec Ezra, furtif et bref, mais un coup d'oeil complice quand même? Ou j'ai halluciné, ou j'ai fabulé? « Enchantée. » un hochement de la positive du père de plus belle, et l'un me dépouille de mon sac, l'autre de ma valise. On est partis.
« Avez-vous mangé? J'ai prévu arrêter faire quelques courses, on pourrait prendre une bouchée sur le chemin du retour. » que David annonce, une fois les bagages posés dans le coffre de la voiture, et ma silhouette qui s'engouffre sur le siège arrière ; père et fils s'installent à l'avant. Les fenêtres sont baissées et le trajet se fait dans le plus grand des calmes, le supermarché auquel on consacre quelques minutes, le restaurant où on en dédie d'autres. Ce n'est que lorsqu'on se pose sur la terrasse en bordure de la petite pizzeria sans prétention où David nous a amenés manger un lunch sur le pouce que je reprends de nouveau des couleurs. Mes joues rosissent, mes yeux farfouillent au même titre que mes mains dans mon sac, pour en dégainer mon argentique et le plus grand des sourires que j'ai en banque avec. Ils se sont assis l'un à côté de l'autre, Ezra et son père, ils sont beaux sous les rayons et la lumière du jour et entourés d'autant de fleurs que de plantes. Et elle est naïve l'impulsion, elle est naturelle aussi, lorsque je me transforme en photographe le temps d'une seconde une seule pour immortaliser le moment non sans manquer de renverser trois fois mon coca au passage. « Je peux? Juste... comme ça. Le soleil est incroyable par là. » une main les dirige, l'index tapotant l'air pour leur faire signe de se rapprocher vite fait. Et lorsque le clic retentit et croque l'instant, je souris de plus belle avant de croquer ma propre part de pizza. Tant qu'il est là, tout ira.
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
if i give the opportunity to you, then would you blow it? if i was the greatest thing to happen to you, would you know it? if my love was like a flower, would you plant it? would you grow it? i'ma give you all my body, are you strong enough to hold it? @ginny mcgrath-williams
« James est quelque chose aussi, il arrive d'avance mais il est tellement sociable qu'il parle avec tout le monde sur son passage du coup on l'attend pendant un lon- » Son sourire était quelque peu moquer mais son regard était tendre lorsqu’Ezra vint tourner son visage vers la jeune femme, qu’il présenta enfin à son père. Oh, pas besoin d’en faire des mille et des cent, il avait très bien qui était Ginny, David. Même s’ils n’en avaient parlé semble au téléphone que rapidement, Ezra savait qu’il y avait quelque langues bien pendues dans la famille lorsqu’il s’agissait de raconter des choses quelque peu indiscrètes sur les membres de la fratrie. Les deux vinrent se serrer la main, et peut-être qu’un battement de coeur fut loupé tout de même. Il savait que les choses se passeraient bien, ce n’était pas pour autant qu’un semblant de petit stress n’envahissait pas la poitrine d’Ezra présentement. « Enchantée. » Le regard de David vint s’arrêter un instant, bref mais sans besoin d’ajout de paroles, avant de revenir sur Ginny, fin sourire ne sachant être contrôlé. « De même. » Le weekend s’annonçait déjà doux, mais la suite se présentait encore meilleur désormais. Rapidement, les valises et les sacs furent dans le coffre, l’air frais sur le visage - et Ezra put enfin terminer de reprendre pleinement des couleurs, lui qui avait perdu dix teintes lors du vol. « Avez-vous mangé? J'ai prévu arrêter faire quelques courses, on pourrait prendre une bouchée sur le chemin du retour. » Un petit rire vint s’échapper, alors qu’Ezra fermait le coffre de la voiture. « J’ai rien mangé depuis hier soir pour être sûr d’avoir le contenu de mon estomac dans mon estomac pendant le vol. » Ginny se glissa sur la banquette arrière alors que les deux Beauregard prenaient place à l’avant, et l’instant d’après ils s’engouffrèrent dans la circulation de sortir d’aéroport. La conversation fut presque inexistantes, durant le trajet, mais Ezra n’en avait que faire. Son père n’était pas forcément l’homme le plus à même à faire du small-talk, et pouvoir se concentrer un instant sur les paysages de sa ville natale fit du bien à Ezra. Un sourire niais, désormais permanent, ancré sur ses lèvres. Au moins ici, tout irait bien et rien ne pourrait venir entacher le weekend. Les courses au supermarché se firent rapidement - si ce ne fut au moment de régler la facture où père et fils réussirent à se crêper le chignon un instant -, et rapidement ils furent tous les trois attablés à manger leur pizza. Ezra ne saurait se rappeler la dernière fois où il s’était simplement contenté de ça, d’une pizza aux cotés de son père. Pourtant, fut un temps, lorsque ses frères et lui étaient plus jeunes, David mettait un point d’honneur à les emmener régulièrement voir des matchs de rugby et autre sport, à manger une part de pizza - même deux, une avant et une après -, et à forger des souvenirs précieux avec ses garçons. Depuis qu’Ezra était parti pour Brisbane, cette habitude s’était perdue en chemin et il était vrai que c’était agréable d’y remettre un pied, le temps d’un déjeuner. Même si Ezra trouvait ça un brin louche que David ne soit pas passé à l’interrogatoire de Ginny déjà, il appréciait tout de même que ce ne fut pas déjà chose faite. Même si David était ravi - Ezra en était sur - que son fils ait trouvé quelqu’un, il fallait s’attendre à ce qu’il pose tout un tas de questions, plus ou moins indiscrètes. Mais là n’était pas l’instant, le moment était ailleurs et surtout dans les réflexes naïfs de Ginny. Elle était déjà en train de sortir son appareil photo, à tenter de capturer l’instant présent, les éléments que son oeil aiguisé n’avait pu s’empêcher de percevoir. Déjà, le sourire taquin se dessinait sur les lèvres d’Ezra. « Je peux? Juste... comme ça. Le soleil est incroyable par là. » Directrice artistique, elle leur indiquait déjà vers quelle direction tourner la tête, porter le regard, exposer le sourire. Ce dernier était brillant sur les lèvres d’Ezra, alors qu’il levait les yeux au ciel lorsque son père vint hausser ce sourcil bien trop haut de questionnement pour être raisonnable. « Fais comme si c’était normal, elle ne peut pas s’empêcher de faire l’artiste dès qu’elle a une occasion. » Le rire était moqueur mais les lèvres étirées étaient bienveillantes. Venant passer son bras autour des épaules de son père, Ezra vint tirer la langue aussi fort qu’il le put, marquant ainsi davantage à l’ordinaire ses traits de gamin qui se voyaient dans son comportement - et dans ses yeux rieurs. « D’accord, pourquoi pas. » Ce n’était guère dans les habitudes du père Beauregard de se prêter à de tels jeux, mais il avait pris l’habitude au fil du temps de voir à travers une autre lentille lorsqu’il était avec Ezra. Si les ainés avaient eu des comportements, jusque maintenant, qui calquaient parfaitement ses attentes, avec son fils le plus jeune le contraire avait surtout été de mise. Clac, le portrait fut tiré - et le bras d’Ezra retiré au même instant. Les démonstrations d’amour envers son paternel n’était vraiment pas dans ses habitudes. « On pourra en tirer une en grand format pour mettre dans l’album photo de famille si tu veux. » C’était sincère, c’était simple, c’était pure. Au fil des années, ils avaient eu pour habitude entre tous les Beauregard de tirer sur papier les photos de famille qu’ils faisaient lors des occasions, afin de garder un souvenir dans le temps des évolutions. Certaines photos étaient emplies de joie, d’autre marquaient avec une perfection bien trop présente les événements tragiques qui les avaient amené à aujourd’hui. Finissant par croquer dans sa pizza à son tour, Ezra reporta son regard vers Ginny, assise face à lui. « Avant de partir, faut que je t’emmène à l’Opera House, tu vas adorer la lumière là-bas. » La lumière et les alentours et la promenade allant avec.
« Fais comme si c’était normal, elle ne peut pas s’empêcher de faire l’artiste dès qu’elle a une occasion. » « D’accord, pourquoi pas. » « Juste une. »
Mais tout le monde sait parfaitement que ça ne sera pas juste une. Parce qu'à un moment, le soleil change de position et travaille ainsi les ombres. Puis, il y a le rire qu'ils échangent quand ils pensent que j'ai abandonné le projet, rire qui creuse les pâtes d'oie au creux des yeux de David au point où il semble heureux d'être heureux. Il y a quelque chose aussi, dans leurs sourires, au-delà de la simple ressemblance père fils que j'essaie de capter du mieux que je peux. C'est ridicule d'autant m'appliquer, c'est niais d'ajouter un « Okay peut-être une autre encore. » suivi d'un « Et une dernière ; oui, oui c'est vraiment la dernière celle-là. » qui finira ultimement par arracher un rire en commun à tous autour de la table, et même à la serveuse qui s'arrête prendre nos plats vides. Mais il est doux le moment, il est doux et il est simple et ils sont tous comme ça les instants, quand je suis avec Ezra. Hors de Brisbane - que je pense, à contre-coeur. Je ne m'autorise pas à penser au retour tout de suite, je ne m'autorise pas à peine arrivée à craindre la douche froide à laquelle on sera exposés lorsqu'il faudra à nouveau redevenir de simples connaissances. La petite soeur du meilleur ami et le fidèle pote de soirée envers et contre tout. Les regards ne s'étireront pas aussi longtemps que ceux qu'on se lance aujourd'hui, les sourires ne se feront pas aussi naturellement écho. Et il est là notre chemin de croix, elle ressemble à ça, notre épée de Damocles. Je connais que ça.
« On pourra en tirer une en grand format pour mettre dans l’album photo de famille si tu veux. » qu'Ez propose, une fois que j'ai finalement délaissé pour une seconde une seule mon argentique sur mes cuisses le temps de jeter un coup d'oeil à la carte des desserts. « C'est une bonne idée, oui. » on dira que les fossettes de bonheur qui se creusent sur ma joues sont dûes à la totalité des choix sucrés, entre les glaces et autres gâteaux étagés. Mais c'est bien sûr parce que je suis attendrie d'eux deux que je cède à être aussi candidement heureuse si vite, si facilement.
David finit par se lever, il a un appel à faire ou un truc d'adulte à régler, je suis distraite dans ses explications par la voix d'Ezra à mon oreille, mes prunelles trouvant les siennes avec une naturel déconcertant. « Avant de partir, faut que je t’emmène à l’Opera House, tu vas adorer la lumière là-bas. » « Est-ce que tu serais en train de me proposer un rendez-vous galant, Ezra Beauregard? » que je pouffe, fronçant du nez, avant de sourire de plus belle. « Un vrai de vrai? » il sait aussi bien que moi que la notion de rendez-vous m'importe peu, qu'on pourrait très bien se passer de la moindre étiquette ici comme ailleurs que je ne m'en plaindrai jamais. On s'est conditionnés à apprécier chaque moment ensemble, même les plus courts. À peine une poignée de secondes nous convient parfois, souvent. Un rendez-vous étant donc clairement hors de portée ; n'en reste que je n'en finis plus de m'amuser. « Je t'avertis, j'ai pas apporté de robe dans ma valise. » je sais même pas si j'en ai une, une robe. Autant jouer la carte galant jusqu'au bout, quand je redresse le visage vers lui, y tartine le plus niais et le plus amoureux des sourires à la clé.
***
« Ça te manque pas, des fois? » la voiture de David est dans l'allée, il a filé à l'intérieur avec une partie de nos bagages. Nous, on se charge docilement de rentrer le reste dans l'immense maison familiale qui a accueilli pendant des années les dizaines d'histoires, de secrets, d'anecdotes et de conversations aux mille sujets des frères et soeur Beauregard. « D'être tous sous le même toit? » il s'est envolé pour Brisbane, d'autres ont suivi, d'autres se sont éparpillés au pays et au final, ce n'est que durant des moments comme ce week-end qu'ils se retrouvent tous. En parallèle moi, je n'ai pour référent que de vivre avec Jill et Matt en diagonale de ma chambre depuis toujours. Les McGrath sont une entité qui ne bouge ensemble et seulement, un groupe qui fusionne et qui ne se déplace que si tous suivent au même rythme - je l'apprendrai à mes dépends bien trop tôt pour que ce soit rassurant.
Le hall d'entrée est grand, lumineux, bordé de cadres de photos de famille qui inévitablement font remonter autant de questions que d'étincelles espiègles au creux de mes iris. « Si tu me montres des photos de toi en adolescent ingrat, promis je ne rirai pas. » mes pas gomment la distance entre Ezra et moi, quand je profite des quelques secondes que nous avons avant que la famille apparaissent dans l'angle. À force, je suis devenue impeccable pour maximiser ce temps-là, seuls à deux. « Trop fort. » la précision me fait pouffer de rire. « Et je ne me moquerai pas. » mes bras s'allongent, mes mains attrapent les siennes, un nouvel éclat d'amusement casse le reste de silence dans la pièce. « Souvent. » et il nargue à nouveau, mon rire, sur ses lèvres. L'instant d'après, je lui tire la langue, avant de faire un pas en arrière et d'ainsi ramener la distance de sécurité nécessaire entre nous deux, à contre-coeur toujours.
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
if i give the opportunity to you, then would you blow it? if i was the greatest thing to happen to you, would you know it? if my love was like a flower, would you plant it? would you grow it? i'ma give you all my body, are you strong enough to hold it? @ginny mcgrath-williams
Elle ne le délaissait pas comme promis, son appareil photo, Ginny. Elle ne le délaissait pas et elle en abusait même sur les bords à prendre des dizaines de photos - mais ça ne fait que tirer un sourie de plus en plus grand à Ezra lorsque du coin de son œil, il l’a voit appuyer de nouveau sur le déclencheur de l’obturateur. David ne disait rien, parce-que cela l’amusait aussi de son côté. Il était rare de voir son plus jeune fils ramener une fille chez lui pour le week-end, et il appréciait la perspective que cela lui donnait. Il n’en dirait rien, n’en ferait aucun commentaire, mais c’était pour autant la vérité toute entière. Finalement, David finit par se lever, disparaître du champ de vison des amoureux, et le jeune homme en profita en moins d’une seconde pour venir exposer des idées de visites à Ginny. Parce-que l’Opera House et Sydney ne faisaient qu’un, et qu’il était hors de question qu’elle n’y fasse pas un détour avant de retourner à Brisbane. « Est-ce que tu serais en train de me proposer un rendez-vous galant, Ezra Beauregard? » Le rire de ce dernier vint compléter celui de la demoiselle, alors qu’il levait quelque peu les yeux au ciel. « Un vrai de vrai? Je t'avertis, j'ai pas apporté de robe dans ma valise. » Ses prunelles vinrent accrocher les siennes et tout l’amour qui lui portait vint s’exprimer en cet instant. L’éclat de malice aux coins des yeux aux coins des lèvres. Il s’en fichait des tenues qu’elle pouvait porter, sous son regard tout la rendait belle. Et il savait que ce n’était pas pour ça qu’elle était présente aujourd’hui. Que les rendez-vous n’avaient jamais été leur fort étant donné qu’ils ne pouvaient s’en permettre le loisir. Mais ils avaient l’occasion, ils avaient la possibilité et ici, à Sydney, ils avaient même le droit de se permettre ce genre de fantaisie. « Un vrai de vrai. Avec la balade main dans la main et le dîner romantique aux chandelles à la fin. Promis. » Parce-qu’en réalité, il était autant heureux de venir ici en ce week-end pour fêter son anniversaire que pour avoir enfin du temps à passer en tête à tête avec Ginny. Rien qu’eux deux, rien que le bonheur de pouvoir partager ces instants en tête à tête sans qu’un tiers ne vienne s’ajouter à l’équation. L’instant d’après, alors que Ginny lui offrait son plus beau sourire et que David n’était pas encore de retour dans les parages, il se pencha par dessus la table de la pizzeria pour lui voler un baiser.
***
« Ça te manque pas, des fois? D'être tous sous le même toit? » La voiture était garée dans l’allée et David, à son habitude, était sorti du véhicule en deux temps trois mouvements, les valises déjà sous son bras, les enjambées qui l’emmènent rapidement vers l’intérieur de la maison. Ginny et Ezra prenaient leur temps, eux, pour sortir et prendre le reste des affaires présentes sans la voiture. Ils étaient en week-end, ils n’étaient en rien pressés. « Parfois, ça me manque oui. » Cela faisait désormais six ans qu’ils avaient pris ses affaires et son courage pour parcourir une partie du pays et emménager loin des siens. « Les soirées barbecue dans le jardin les soirs d’été et les batailles d’eau, par exemple. » Un sourire en coin et un regard voilé un instant de nostalgie, et Ezra entra à son tour dans la maison. Celle qui l’avait vu grandir, celle qui l’avait vu se transformer en une version bien proche de l’homme qu’il était aujourd’hui. « C’est surtout le fait de pouvoir voir les frères et sœurs quand je voulais qui me manque. » Ils étaient tous partis bien vite, et avant lui en dehors de Kate, étant le dernier garçon de la fratrie. Il se souvenait par conséquent aussi des longues soirées d’hiver où l’animation n’était plus ce qu’elle était au sein du foyer. Finalement, et fatalement, les yeux de Ginny se posèrent sur les cadres contenant des photos d’eux enfants, grands sourires sur les lèvres et dents en moins dans la bouche. « Si tu me montres des photos de toi en adolescent ingrat, promis je ne rirai pas. » Déjà, il retint un rire, Ezra. Il attendait la suite des commentaires et des pensées de la jeune femme car il savait par avance que ses propres étaient quelque peu erronés. « Trop fort. » Elle vint pouffer de rire et lui lever les yeux au ciel. Il savait qu’une précision de ce genre allait arriver, qu’elle ne laisserait pas cette affaire en place de la sorte. « Et je ne me moquerai pas. Un sourcil se haussa bien haut sur son visage, l’étonnement déjà dépassé mais l’intrigue toujours en place - allait-elle tenter de se racheter sur sa prochaine phrase ? « Souvent. » Fronçant le bout du nez, il vint tirer sur la main de la jeune femme pour l’attirer a lui et lui frotter le dessus du crâne telle une enfant. « A voir ma tête de l’époque tu rirais peut être moins, fais gaffe ! » Mais son sourire était un brin trop taquin pour qu’elle puisse croire à une réelle menace. La blague était évidente. Sans aucun soucis et aucune gêne ne serait de mise à montrer ces quelques clichés mentionnés. Il avait la chance d’être légèrement plus loin dans l’âge de jeune adulte par rapport à Ginny, mais ce n’était pas pour autant qu’il n’avait pas traversé cette période d’adolescent où l’ingratitude était reine des podiums. La jeune femme finit par venir lui tirer la langue, et par céder à ses réflexes - quelques pas de côté pour venir s’écarter d’Ezra. Leurs doigts qui se délièrent au moment d’après et les lèvres du jeune homme qui vinrent former une moue mécontente. Il aurait eu cette expression dans tous les cas, c’était déjà sa réaction à Brisbane lorsque les autres n’étaient pas encore autour d’eux. Mais aujourd’hui plus que d’habitude, il venait exagérer ses traits. Parce-qu’ils n’avaient rien à cacher, ici. Ils pouvaient être eux mêmes et se montrer au grand jour comme ils le souhaitaient. C’était aussi l’avantage de ce week-end - le secret n’était plus pendant les prochaines quarante-huit heures. Alors oui, des pas se faisaient entendre dans le couloir mais ce n’était pas le soucis d’Ezra. Oui, des yeux indiscrets allaient faire leur apparition mais ils faisaient paire avec une bouche cousue sur les détails dérobés. « Reviens là, toi. » Les prunelles d’Ezra qui vinrent accrocher celles de la demoiselle, sourire presque aguicheur aux coins des lèvres, taquinerie sur tout le visage. Il vint attraper de nouveau sa main, l’attirer davantage à lui, nicher son visage dans son cou et ses cheveux. Il adorait son odeur, il pourrait s’enivrer de cette dernière à longueur de journée. « Alerte, petite sœur en approche ! » La voix de Kate qui vint effectivement se faire entendre dans leur dos, alors qu’Ezra vint souffler un petit rire sur la peau de Ginny. Il était vrai qu’elle avait eu l’oreille fine, la gamine. « Toujours à fourrer son nez où il faut pas. »
La question vient autant de la part de la copine qui souhaite s'assurer qu'il est toujours et éternellement heureux que de la part de la gamine encore terrifiée à l'idée d'un jour voler de ses propres ailes. « Parfois, ça me manque oui. » pourtant, il le dit avec toute la douceur du monde dans sa voix, et ça me suffit à voir que finalement, parfois tourner la page pour vivre de nouveaux chapitres ça aide, c'est nécessaire, c'est pour le mieux. « Les soirées barbecue dans le jardin les soirs d’été et les batailles d’eau, par exemple. » naïvement, je note mentalement de lui en organiser des tas, au retour, à Brisbane. Bien sûr que là-bas je réaliserai à nouveau aussi cruellement que possible qu'on peut pas, qu'on doit se cacher, qu'on est pas nous, là-bas. Mais en attendant, je fabule de tous les scénarios disponibles, de toutes les idées qui pourront lui dresser le portrait de ces fameuses soirées-là qui ont le don de parfois lui manquer. « C’est surtout le fait de pouvoir voir les frères et sœurs quand je voulais qui me manque. » « T'en profites encore plus quand tu les vois maintenant, je suis certaine. » que je souffle, contre ses lèvres, un baiser de plus qui sert à rassurer le roc qu'il personnifie pour moi en permanence. Il prend ce qu'on lui donne Ezra et il fait toujours au mieux avec tout, c'est probablement l'une des choses que j'aime le plus chez lui, que j'estime aussi. Sa capacité à faire le bon, toujours, à voir le bon aussi. Il est un frère incroyable, et il est encore plus parfait en petit ami.
« A voir ma tête de l’époque tu rirais peut être moins, fais gaffe ! » mes presque pas si pires que ça menaces flottent entre nous deux, ses rires désamorcent mes recherches qui n'auront rien d'exhaustives si je mise sur l'air de chat potté que j'ajoute au tableau rien que pour m'assurer de négocier de la plus fourbe des façons. « Oh dis-moi tout, chaque détail, montre-moi aussi, s'il-te-plaîiiit j'en jubile déjà. » lui, il a tout vu pour ma part, arrivé dans ma vie alors que je commençais à peine à la vivre. Il a vu les changements, ceux qui sont venus avec un trait de mascara piqué en cachette à Jill, avec l'effort d'enfiler des robes, parfois. Il a vu Ginny la fillette évoluer au fur et à mesure des jours et des semaines, il la voit encore au quotidien alors que je tente toujours de faire mieux, pour lui, pour nous deux, mais pour moi aussi, surtout. Faire mieux devient relatif, par contre, quand il n'y a aucune évolution possible à une mauvaise habitude bien ancrée, quand des pas à l'autre bout du couloir me propulsent inévitablement vers l'arrière. « Reviens là, toi. » pourtant il esquive aussi Ezra, il est doux, il est calme, à son tour de rassurer. « Alerte, petite sœur en approche ! » « Toujours à fourrer son nez où il faut pas. » ses murmures à mon oreille me chatouillent, la pudeur que j'entretenais jusque là s'envole quand mes lèvres se cachent à l'orée de sa joue, chuchotent, moqueuses et secrètes, à leur tour. « Dis pas ça, elle est cool Kate. »
Et elle est pas si secrète que ça Virginia. « Ah ouais, direct les compliments, McGrath, tu commences bien. » elle éclate de rire la petite soeur qui apparaît tout sourire, rayonnante de soleil. Elle a toujours des milliers d'aventures à raconter Kate, elle me fascine à chaque fois - peu nombreuses, mais marquantes - où j'ai pu la croiser. Ses cheveux sont ramenés en une queue de cheval parfaite, ses yeux brillent de malice, elle est toujours la première qu'on remarque dans une pièce tellement elle dégage un charisme qui est le sien, propre. Le charisme qu'ont tous les Beauregard, que je pense, mes prunelles dérivant une seconde vers Ezra avant de reprendre celles de Kate au passage. « J'ai appris de la plus rusée d'entre vous tous. »
Elle parle de mille et uns trucs à la fois et je suis bombardée de la pire des culpabilité parce que je l'écoute à moitié, ma main dans celle d'Ezra occupant toute mon attention. Mes doigts jouent avec ceux du blond qui aurait tous les critères et même plus pour postuler au rang d'homme de ma vie. Ils s'amusent à le chatouiller et à danser encore un peu entre ses phalanges, ses jointures. À un moment il renchérit, j'éclate d'un rire pas subtil du tout, Kate roule des yeux avant de rire à son tour. Tout va bien, ici. « Le BBQ sera prêt dans 10 minutes. » qu'il annonce finalement David, sa voix qui porte à travers toute la maison quand il est posté dehors au jardin depuis une longue heure déjà ou un truc comme ça. « Je reviens. » et c'est à mon tour de m'éclipser, maintenant que j'ajoute une ridicule révérence au portrait, arrachant un rire de plus à Kate et un baiser volé à son frère. « Promis, je chercherai pas trop fort les preuves d'Ezra l'adolescent. » « Les quoi? » la bombe lâchée d'une voix si innocente a déjà des répercussions quand je vois l'intérêt de Kate se décupler de déjà pouvoir servir d'alliée.
Et je reviens, donc. Je reviendrai après être montée à sa chambre, après avoir tout fait sauf dénoter mes affaires qui siègent à côté de sa valise et qui suggèrent que c'est notre chambre. Non, j'ai pas vu, je vois que le paquet emballé avec tous mes soins et toute ma créativité qui file directement se poser sur son oreiller. C'est rien et c'est tout à la fois, et j'ai si hâte qu'il soit là mais - « Ez, non, c'est secret, attends encore un p'tit peu... » mais pas tout de suite. Fallait qu'il attende, fallait pas qu'il sache, mais de l'entendre arriver derrière moi et de faire volteface pour tomber sur son air aussi curieux que possible, ça me donne envie de revoir le plan, d'improviser maintenant.
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
if i give the opportunity to you, then would you blow it? if i was the greatest thing to happen to you, would you know it? if my love was like a flower, would you plant it? would you grow it? i'ma give you all my body, are you strong enough to hold it? @ginny mcgrath-williams
« Dis pas ça, elle est cool Kate. » Il vint rire, légèrement. Bien sur qu’elle la trouvait cool Kate, parce-que comparé à sa propre famille, celle d’Ezra relevait du monde des bisounours - ou simplement du monde du raisonnable, mais le débat n’était pas prévu pour aujourd’hui. « Ah ouais, direct les compliments, McGrath, tu commences bien. » Et là, il vint lever les yeux au ciel alors que le rire de sa soeur se répercutait sur tous les murs et les plafonds possibles de la maison. Ca l’amusait, cette situation Katherine. Parce-que ça pouvait embêter son frère d’en rire alors elle en profitait pour sauter sur l’occasion. Et puis, en aparté et pour de vrai, elle s’inquiétait de savoir comment se passait cette relation pour le moins hors du commun. Elle savait que ce n’était pas facile de vivre un amour comme celui qu’ils partageaient, Ginny et lui, dans les circonstances qui leur étaient imposées. « J'ai appris de la plus rusée d'entre vous tous. » « Doucement les compliments, hein. Elle va plus passer les portes après. » Il levait les yeux au ciel lorsqu’il regardait Kate alors qu’il faisait un clin d’oeil lorsqu’il regardait Ginny, dont les doigts dansaient au creux des siens. Ca lui faisait du bien, à Ezra, de pouvoir être lui-même auprès de sa douce. Sans avoir à se cacher, sans artifices ou excuses à inventer. Rares étaient les moments où ils pouvaient se le permettre alors il comptait profiter de ce week-end à fond. La discussion avec Kate continua pendant quelques instants, quelques minutes - il avait déjà perdu la notion du temps - lorsque la voix de David se fit entendre de nouveau. « Le BBQ sera prêt dans 10 minutes. » « Je reviens. » Un rire envoyé à Kate, un baiser déposé rapidement sur les lèvres d’Ezra, et voilà que la jeune femme se dérobait déjà à lui, alors qu’il vint hausser un sourcil. « Tu vas où ? » « Promis, je chercherai pas trop fort les preuves d'Ezra l'adolescent. » La surprise se lisait plus qu’aisément sur le visage d’Ezra alors que sa soeur ne pouvait retenir son rire. « Les quoi? » Et voilà que Ginny se dérobait déjà à sa vue, alors qu’il vint tourner son regard vers Katherine. « Pourquoi est-ce que je sens que ta surprise est fausse et que tu sais très bien de quoi elle parle ? » En lui adressant un clin d’oeil, la jeune femme finit par faire demi-tour en direction du jardin alors qu’Ezra laissa échapper un soupire. Il était déjà trop tard pour regarde son comportement, à cette enfant - qui n’en restait une que dans le regard de ses frères. Après s’être pris une minute, ou deux, pour lui, le jeune homme vint finalement monter les escaliers menant à l’étage et à la chambre qui l’avait vu grandir des années durant. Les souvenirs qui remontaient à la surface au fil des photos accrochés dans la montée des marches. « Ez, non, c'est secret, attends encore un p'tit peu... » S’appuyant contre l’encadrement de la porte de la chambre, Ezra laissa un rire s’échapper d’entre ses lèvres alors qu’il fermait les yeux. « Ok, ok, promis je regarde pas. » Mais elle ne pouvait pas voir d’où elle se tenait qu’en réalité, il croisait les doigts, main dans le dos. Alors, il vint entr’ouvrir l’un de ses yeux, mordant l’intérieur de sa joue pour ne pas rire davantage, alors qu’elle se plantait devant le lit pour cacher la surprise qu’elle était en train de lui faire. « Je regarde pas donc j’ai pas vu que tu mettais un paquet sur le lit. » Il abusait et il était insupportable quand il se comportait comme un gamin.
« Ok, ok, promis je regarde pas. » et la surprise n'est pas gâchée, pas du tout. J'en suis persuadée quand je suis aussi assurée que possible que jamais il ne me mentirait Ezra. Que tout ce qui glisse de ses lèvres à mes oreilles n'est que la plus pure des vérités. Il sait à quel point je tiens à ce que cette journée soit spéciale, la première qu'on soulignera officiellement ensemble. Il sait aussi que j'ai juste besoin d'une petite minute rien de trop long, pour finir de cacher le paquet, pour finir de mettre en place le stratagème.
Mes mains tremblent et mes joues rosissent, elles prennent des teintes d'incarnadin de gêne et de timidité. Des couleurs que j'arbore le moins fièrement du monde à chaque fois où il laisse ses iris amusés dériver sur mon profil. C'est la honte qu'il soit arrivé sur l'entrefaite qui ralentit mes gestes, c'est l'inconfort d'avoir tout gâché en étant tout sauf rapide qui me fait recommencer quinze fois et quinze autres à jouer avec le ruban fraîchement peint pour l'occasion.
« Je regarde pas donc j’ai pas vu que tu mettais un paquet sur le lit. » et et et et - et il a vu, alors. Il a vu et mon monde s'écroule, mes attentes et mes espoirs pour le cadeau avec. C'est la Terre qui cesse de tourner, les planètes qui sont désalignées, mon coeur qui tape sur mes tempes et mon sang qui ne fait qu'un tour dans mes veines. Je sens les relents de la déception pure et dure remonter, c'est presque un soupir de déception que je lâche, presque un soupir d'abandon aussi, quand à la dernière seconde mes yeux accrochent ceux d'Ezra.
La malice que j'y vois, lui qui se la joue si espiègle, lui qui s'en fout fort probablement de la surprise ou non. Le pire, c'est que moi aussi, en le voyant là, sourire en coin et regard pétillant, j'en ai plus rien à faire du cadeau. Le paquet remarqué mille fois maintenant et encore mille autres dans une heure peut-être reste derrière, sur son lit. Mes pas eux, se précipitent vers lui dans le plus doux, le plus enfantin des rires. C'est sur la pointe des pieds que je finis, bras enlacés autour de ses épaules et immense sourire sur mes lèvres que je colle inexorablement sur les siennes. « C'est la dernière fois que je te fais une surprise pour ton anniversaire, sois-en bien averti. » je pouffe de plus belle, oublie mes tracas et mes déconvenues pour l'embrasser une fois, et une infinité ensuite. En bas on nous appelle, en bas le BBQ est servi apparemment. Mais c'est difficile à entendre, quand d'une main je referme la porte derrière lui le plus silencieusement possible.
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
if i give the opportunity to you, then would you blow it? if i was the greatest thing to happen to you, would you know it? if my love was like a flower, would you plant it? would you grow it? i'ma give you all my body, are you strong enough to hold it? @ginny mcgrath-williams
Il se moquait ouvertement d’elle et la seule chose qui manquait pour compléter le tableau était le rire qu’il retenait si fort. Ce dernier menaçait depuis plusieurs secondes déjà de se frayer un chemin jusqu’aux oreilles de Ginny, mais le jeune homme ne voulait pas la blesser ou quoi que ce soit d’autre - là n’était jamais son intention. Il la connaissait par coeur et il savait qu’elle était en train de lui préparer une surprise, sur laquelle elle avait du plancher plus d’un instant, peut-être même pendant plusieurs jours et quelques nuis accolées. Il avait hâte de voir ce qu’elle lui avait concocté, véritablement, mais pour le moment toute son attention était accaparée à observer d’un oeil le visage de la jeune femme changer de couleur lorsqu’elle comprit qu’il suivait tout depuis le début, au premier rang. Alors, son rire se fit quelque peu entendre, mais vraiment discrètement dans un premier temps. « Tu pensais vraiment réussir à m’avoir dans ma propre maison ? » Il vint ouvrir son deuxième oeil - sa couverture n’avait plus lieu d’être -, et croiser les bras sur son torse. Un sourire fier et amusé et taquin s’étirait d’une oreille à l’autre désormais, traversant son visage en entier, alors qu’il haussait un sourcil de défi envers Ginny. Sur beaucoup de terrains, il aurait pu se retrouver peu à l’aise et elle aurait pu remporter la victoire. Mais pas ici. C’était là qu’il avait grandi, c’était là qu’il s’était forgé pour devenir l’homme qu’il était aujourd’hui. Il connaissait le moindre recoin de cette maison, à la moindre marche de travers de l’escalier et à la moindre latte de parquet qui se mettait à grincer si écrasée de travers. Il les avait entendu, les pas de Ginny, depuis le salon. Il savait exactement où elle se trouvait avant même qu’elle le réalise elle-même. Et il ne fut en rien étonné de la trouver devant son lit, les mains occupées et l’esprit ailleurs jusqu’à temps qu’il se manifeste derrière elle. Et à voir son visage jusque là, il s’attendait à ce qu’elle soit déçue de l’intrusion, qu’elle lui en veuille un brin d’avoir gâché sa surprise - mais il n’en fut rien, et d’une seconde une seule l’humeur de la demoiselle changea du tout au tout. Là où elle se faisait discrète et prudente jusque maintenant, elle vint parcourir les quelques mètres qui la séparaient d’Ezra aussi rapidement que possible alors qu’un rire s’échappait à son tour de ses lèvres. Ce revirement de situation vint faire hausser un sourcil de curiosité à Ezra, mais il ne dit rien et se contenta de venir accueillir Ginny dans ses bras. Ses lèvres vinrent se déposer sur les siennes un instant et d’instinct, il vint passer ses bras autour du corps de la jeune femme. « C'est la dernière fois que je te fais une surprise pour ton anniversaire, sois-en bien averti. » Et elle vint d’une main distraite fermer la porte de la chambre alors que ses lèvres se collaient de nouveau à celle du Beauregard. « Ooooooh, que je suis vraiment déçu, m’dame. » Il n’en était absolument rien - car l’instant d’après, il venait tourner la clef une fois dans la serrure de la porte et emporter Ginny jusque sur le lit, en évitant bien sur saignement d’écraser le paquet et les milles affaires qu’elle avait déjà déballé. Le barbecue pourrait attendre un instant, c’était lui le roi du weekend dans la théorie et ça lui donnait le droit d’arriver en retard aux repas.
***
Avant de venir ouvrir de nouveau la porte de sa chambre, un sourire des plus heureux collé au visage, Ezra vint replacer une mèche de cheveux rebelle de la jeune femme avec un petit rire. « Pour sur, on nous fait une remarque. Je parie sur Ian, tout à fait son style. » Il lui vola un énième baiser avant de retirer le tour de clef. Il s’osa même à un petit sourire presque déçu. « Quand tu veux tu me fais ce genre de surprise là, hein. » Murmuré à son oreille alors qu’il glissait ses doigts à travers les siens et qu’il l’entrainait avec lui dans les escaliers. Il aurait pu être devin, Ezra, car le premier de ses frères à les attendre en bas de l’escalier fut effectivement bien Ian. « Je crois que ton tee-shirt est à l’envers, Ez. Mais demande à Ginny, elle est mieux placée pour te le dire. » Ian partit dans un rire à se faire entendre depuis l’autre bout du jardin, alors qu’Ezra venait lever les yeux au ciel.
Mes doigts ont depuis longtemps trouvé leur place contre la nuque brûlante d'un Ezra qui a l'air bien plus surpris à l'instant que face à la potentielle surprise que gît encore, tristement délaissée sur son lit. « Ooooooh, que je suis vraiment déçu, m’dame. » « Tu l'as cherché, fais pas genre. » ce sont les détails qui changent tout. Pas les apparences, pas ce qu'on devrait dire ou faire quand on est l'un avec l'autre, juste tous les deux. Lui, il est toujours vrai, il est toujours authentique. Je le sens présent autant dans ses baisers que dans ses caresses. Dans ses rires qu'il perd contre ma peau. Au passage, il m'en occasionne d'encore plus beaux. « Je t'aime. Joyeux anniversaire. » le cadeau attendra à plus tard. Le cadeau peut attendre sagement, sur sa table de chevet, quand mes paumes se faufilent sous son t-shirt et que ses lèvres redécouvrent sur ma silhouette chacune des parcelles de peau qu'il connaît maintenant par coeur.
***
« Pour sur, on nous fait une remarque. Je parie sur Ian, tout à fait son style. » je fronce du nez, un peu parce qu'il me chatouille en replaçant mes cheveux qui jamais ne céderont à être replacés d'une quelconque façon justement. Mais surtout parce que l'idée égoïste de rester cachés dans sa chambre me semble particulièrement bonne, que dis-je, être le plan parfait désormais. « Il oserait pas. » j'ignore si c'est lui ou moi que je tente de convaincre, probablement l'une plus que l'autre. Puis, je finis par simplement ramener mes couettes volages en une queue-de-cheval qui n'en a que le nom. « Quand tu veux tu me fais ce genre de surprise là, hein. » les fantômes de ses baisers restent encore à tatouer ma peau, un sillage de frissons et de chair de poule que chacun de ses contacts ne font que décupler les uns suivant les autres. « Tu penses qu'il osera? » tiens, elle est vraiment moins assurée ma voix, quand c'est bel et bien Ian qui nous attend en bas des escaliers.
« Je crois que ton tee-shirt est à l’envers, Ez. Mais demande à Ginny, elle est mieux placée pour te le dire. » « James est là? Il a promis qu'il me montrerait son entraînement, il le fait mieux que toi. » je tente, je tente si fort. D'agir comme une vraie petite copine, de me donner la chance, la possibilité de voir à quoi ressemblerait nos vies si je n'étais pas obligée de tout casser en répété, à Brisbane. « C'est cool que tu sois venue, Gin. » qu'il ajoute moqueur, dos à nous, déjà dérivant vers le jardin. Ses pas qu'on suit à la trace, ma voix qui mime la sienne pour les besoins de la cause. « C'est cool que tu sois venu aussi, Ian. »
Dehors, la table est mise, elle est bien remplie, débordante de bols et d'assiettes de toutes les couleurs et d'une liste aussi exhaustive que gargantuesque des plats préférés d'Ezra. « Il est là! » et tout au bout, comme une reine, comme une fée-marraine elle se lève et elle sourit. Elle est incroyablement belle, la grand-mère.