Le Deal du moment : -28%
-28% Machine à café avec broyeur ...
Voir le deal
229.99 €

Aller à la page : 1, 2  Suivant

 everything i wanted (lilymatt)

Anonymous
Invité
Invité
  

everything i wanted (lilymatt) Empty
Message(#)everything i wanted (lilymatt) EmptyMar 31 Mar 2020 - 12:37

everything i wanted

« Lysine. Cystéine. Phé - ny - la - laaa - ni - ne. » Okay, on a fait plus romantique que de réviser les acides aminés mais après tout Matt s’implique au maximum dans l’apprentissage du nouveau métier de Lily et de son côté toute aide est la bienvenue, encore plus quand il grimace de cette manière ci dès qu’elle prononce un nouveau mot et qu’il a l’air d’entendre une incantation à la gloire de Satan - ou Belzébuth, au choix. Pourtant, la longue agonie de révision des acides aminés continue. « Prolin - oh. » Ses yeux quittent ceux de Matt pour se poser sur la télévision derrière lui, celle la même qui sert seulement de bruit de fond quand leurs blagues occupent toute la pièce. « Oui oui je sais que c’est pas un ‘o’ à la fin, mais Mattt. » Le mais Matt de gamine, celle qu’on n’écoute pas mais qui pense avoir raison et qui aura raison quoi qu’il puisse être dit en face. Elle l’a réquisitionné pour l’après midi et la voilà qui n’écoute déjà plus, la gamine terrible qui ne rêve que d’aller dehors. Et ça aussi, ça semble compromis désormais.

Assise en tailleur, elle se penche sur ses genoux lesquels s’enfoncent dans le matelas tout le long de sa tentative de rapprochement risquée. Il pense encore à une énième tentative de sa part pour avorter les révisions et il aurait raison de supposer que c’est ce qu’elle est en train de faire, mais promis juré cette fois ci les choses sont différentes et aux grands maux les grands moyens. La brune sourit, rigole de son air béat (comme si elle avait réellement encore besoin d’une raison logique de rigoler) avant de poser ses doigts et part et d’autre de ses joues pour le forcer à tourner la tête vers la télévision et les bandeaux défilants à toute allure. Ils stipulent plus ou moins la fin du monde, mais ils stipulent surtout “confinement” et “durée indéterminée”. « Quand ils disent “interdiction de sortir pour toutes activités non vitales” … on est d’accord que le surf c’est vital ? » Elle accorde toute sa concentration aux détails à défaut de se donner le droit de paniquer, elle tente de rigoler de la situation alors que dans son esprit a déjà commencé l’inventaire de la nourriture qu’ils ont pour savoir combien de temps ils peuvent tenir. « Okay plan d’action faut aller faire les courses sinon Neige va nous renier s’il a plus de thon et même ta belle gueule n’y pourra rien. » Les révisions sont officiellement abandonnées tout comme l’envie la plus minime d’avoir l’air de ressembler à quelque chose : elle a ce gilet qui date d’une vie (une vie de Matt, parce qu’elle l’a volé dans son armoire), elle a ce jogging qui date d’une vie et qui est bizarrement le sien et elle a des chaussettes qu’elle a sûrement dû voler à Ginny un jour parce qu’elle s’en souviendrait si jamais elle avait acheté des trucs aussi cool toute seule. Et si vous lui demandez, elle a le style quoi qu’il en soit. « Il me reste des gants de la pharmacie mais tu les mords pas cette fois okay et pas de bombe à eau tant qu’on est pas revenus à la maison. » Elle a épousé un enfant mais il continue de la rendre heureuse un peu plus chaque jour, elle serait très mal placée pour se plaindre de quoi que ce soit. La brune n’en a de toute façon pas le temps pour le moment, trop occupée à divaguer dans tout l’appartement à la recherche de la liste de course de mamie qu’elle s’obstine à tenir à jour et, accessoirement, sa deuxième chaussure qu’elle a perdu on ne sait où. Mais pas de panique. Pas de panique. Tout va bien se passer.
Normalement.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

everything i wanted (lilymatt) Empty
Message(#)everything i wanted (lilymatt) EmptyJeu 2 Avr 2020 - 8:45

Je sais pas combien de teintes de vernis à ongles est considéré comme trop de teintes.

À chaque fois qu'elle a une bonne réponse, je prends une nouvelle bouteille, à chaque fois qu'elle a tort, je reste sur la même. Et là, j'ai autant les doigts que les orteils aux couleurs de l'arc-en-ciel, c'est cool comme preuve qui démontre que ma femme est un génie et même si elle étire les lettres pour bien s'en rappeler et qu'elle dit des trucs que je retiens sur ma vie là dans l'instant c'est sûr et certaine que demain j'ai tout oublié parce que je vais devoir concentrer mon cerveau en entier sur la commande de vin et de fromage au café et que déjà je vais saturer et surtout que c'est le début du mois et là je - « Quand ils disent “interdiction de sortir pour toutes activités non vitales” … on est d’accord que le surf c’est vital ? » « T'es parfaite. » j'ai pas écouté ce qu'ils disent à la télé, j'ai juste écouté ce qu'elle a dit elle et sa proximité fait bien évidemment que je passe mes bras autour de sa taille pour l'empêcher de repartir se blottir loin trop loin dans les oreillers ou de filer hors du lit, pire affront, après qu'elle soit apparue puis disparue et que j'ai augmenté le volume des infos distraitement pour garder son attention diffuse.

« Okay plan d’action faut aller faire les courses sinon Neige va nous renier s’il a plus de thon et même ta belle gueule n’y pourra rien. » et elle s'active Lily, même si je resserre mes bras autour d'elle, même si je tente de la garder là juste là, même si j'essaie d'être attentif à ce qu'ils disent à l'écran quand elle gesticule et qu'elle parle et que les chiffres se cumulent et que c'est pas cool, vraiment pas cool, vraiment merdique en vrai. « Il me reste des gants de la pharmacie mais tu les mords pas cette fois okay et pas de bombe à eau tant qu’on est pas revenus à la maison. » et elle s'échappe en mode ver de terre la brune, elle glisse hors de mes bras et hors de la chambre et c'est fun quand on nous voit passer les deux devant la grand miroir du couloir, miroir qu'on nettoie jamais parce qu'on dit que les traces ça fait vintage, tellement on est habillés pareil sauf qu'elle a mon pull et moi le sien et j'aurais fait une blague là-dessus comme si on était deux clones mais qu'elle avait récolté la carte cute et moi la carte lourde dans la loterie d'ADN et surtout là c'est pas le temps de penser à ça Matt, surtout pas.

Elle cherche son autre soulier qui est sous le canapé je lui ai dit 15 fois mais elle rigolait trop pour m'entendre le dire quand je m'oppose direct une suite de « Nononononnonononononononoooooooonnnnnnn. » qui se termine en un cri du coeur presque pas viril (ok vraiment pas viril du tout, on s'entend) au moment où sa paume se met sur la poignée. « Ok non je m'excuse je t'aime j'ai paniqué je suis déso c'est juste que non, du tout, on sort pas, on bouge pas, s'te plaît sors pas bouge pas. » je réduis la distance entre nous en la laissant tout de même libre de sortir si elle veut, misant sur mes yeux de chat potté et sur ma voix qui s'adoucit le plus possible, aucune panique renouvelée rien, quand je vrille mes iris désolés aux siens.

« Tu veux pas qu'on joue au jeu des gens qui tiennent à vivre et à pas devenir des zombies plutôt, et qu'on commande tout en ligne? » Neige ronronne parce qu'il a entendu son nom, Flocon est pas là parce qu'il a mieux à faire genre détruire le stock complet de papier hygiénique parce qu'il a pas vu la mention de la future pénurie dans les médias et j'agite l'ordinateur portable sous ses yeux comme si je venais de réinventer la roue quand au final, j'ouvre juste Amazon. « Et par tout je veux dire TOUT. » ok Amazon à la page des jouets pour chats. Je sais, je sais, je suis fourbe.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

everything i wanted (lilymatt) Empty
Message(#)everything i wanted (lilymatt) EmptyJeu 2 Avr 2020 - 15:33

« T'es parfaite. » Elle ne s’y fera jamais.

Ce n’est pas un problème qu’il la complimente et bien au contraire, mais à chaque fois qu’il le fait elle a besoin d’une seconde pour se remettre toute sa vie en tête et se souvenir qu’elle est mariée à lui et qu’à partir de ce moment là elle s’est promis de ne plus jamais remettre en question la science une seule fois. Ils leur ont promis qu’ils allaient s’entendre et ils ne savaient pas à quel point ce serait vrai. Alors oui, oui à chaque fois qu’il la complimente elle arrête tout ce qu’elle est en train de faire et elle le regarde avec un air béat d’admiration et des yeux de gamine, brillants au possible. Elle fait ça à chaque fois, autant de fois que nécessaire, autant de fois que possible. Et quand il est assez proche d’elle, la brune finit toujours par lui voler un baiser dans ces moments là avant de s’enfuir en riant. C’est encore ce qu’elle fait maintenant, oubliant bien rapidement l’apocalypse annoncée à la télévision nationale. Priorities.

Dans d’autres circonstances elle n’aurait jamais tenté de se déloger de son étreinte et au contraire, à son premier bas elle y aurait joint le second juste pour être sûre et certaine qu’il ne la lâcherait pas et ce même si Neige profitait de ce moment pour venir quémander des caresses, le fourbe. Pourtant cette fois-ci elle n’a pas le choix et ils doivent s’activer pour agir comme des adultes pour remplir le quota de une fois/jour qu’ils s’imposent sans pour autant jamais le tenir. Sa tête glisse sur son torse, ses doigts s’enroulent autour de son avant bras et elle fuit la seconde suivante, un sourire de vainqueur sur le visage et des cheveux en pagaille - comme si ça pouvait encore étonner qui que ce soit.

« Nononononnonononononononoooooooonnnnnnn. » Le cri de guerrier partant au combat la stoppe dans son élan, parce qu’elle a autant de volonté qu’une petite cuillère quand Matt est dans les parages. « Ok non je m'excuse je t'aime j'ai paniqué je suis déso c'est juste que non, du tout, on sort pas, on bouge pas, s'te plaît sors pas bouge pas. » Il commence son plaidoyer et elle est faible, la brune. Elle commence à l’écouter et elle devrait savoir que cela ne sert à rien d’écouter la suite alors que ses mots sont toujours semblables au chant d’une sirène pour elle. Il pourra lui dire quoi que ce soit qu’elle sait qu’elle ne va pas sortir, maintenant qu’il a énoncé le souhait qu’elle reste à ses côtés et qu’elle a utilisé sa seule carte joker en se dégageant de son étreinte. Et il s’approche, et il a ces yeux là, et il fait cette moue là et il lui dit je t’aime et oh Matt, elle est fichue. La brune inspire profondément en même temps qu’elle pose les yeux sur lui, son pull lui allant bien mieux au teint qu’à elle, c’est indécent.

Il a réponse à tout en plus, le fourbe. C’est comme s’il savait que la fin du monde allait arriver et qu’il avait préparé tous ses arguments dans un coin de son cerveau et que son horloge interne venait enfin de sonner le moment où il les balançait tous les uns à la suite des autres. « Tu veux pas qu'on joue au jeu des gens qui tiennent à vivre et à pas devenir des zombies plutôt, et qu'on commande tout en ligne? » « T’es pas fan de la peau qui se déchire ? Ou des organes à vif ? Ou des membres manquants ? Ou c’est genre les yeux exorbités le problème ? Ou que tu puisses pas concurrencer Usain Bolt si t'es un zombzomb ? Ça dépend, dans Walking Dead tu peux concurrencer les escargots mais dans World War Z t’as ta chance contre Usain, tu sais. » Il a beaucoup trop parlé et maintenant c’est à son tour de se rattraper et de dire le plus de bêtises possibles à la minute parce qu’entre eux c’est ce qui fait le plus de sens, peu importe le contexte. Pourtant Matt profite d’un instant de flottement pour dégainer son argument ultime : la page des jouets pour chats. Et de toutes les raisons du monde qui auraient pu la faire rester chez eux, personne n’aurait jamais osé utiliser celle-ci. Sauf quelqu’un qui la connaît vraiment bien, c’est à dire le meilleur mari de l’univers (rien que ça). « C’est de la triche. » Elle est presque sérieuse, là. Elle fait au mieux pour froncer les sourcils, elle fait au mieux pour ne pas sourire (c’est raté, on voit tes fossettes Lily, abandonne) et surtout surtout elle fait au mieux pour attendre au moins deux minutes avant de lui dire à son tour qu’elle l’aime parce qu’elle a l’impression de l’avoir friendzoné là et c’est assez ironique quand on sait qu’ils sont mariés.

« On peut leur prendre le pont suspendu ? J’ai toujours rêvé d’avoir un pont suspendu. » Opération courses avortée, Lily abdique. Temps de rébellion : douze secondes. Record battu.

Elle retire aussitôt les chaussures qu’elle avait pourtant mis une éternité à trouver, l’une retrouve sa place sous le canapé alors que l’autre se perd au milieu des autres chaussures à l’entrée. Autant dire que Lily a déjà oublié où sont parties les deux quand elle fait le chemin inverse avec Matt en direction de la chambre pour y passer la journée, si ce n’est quarante autres. La brune se laisse tomber sur le matelas et elle vient à son tour le prendre dans ses bras, sa tête arrivant entre ses deux clavicules alors qu’ils restent penchés sur le côté, les doigts de la jeune femme venant jouer avec les mailles de son pull (le leur, apparemment) au niveau de son torse. Elle a son nez dans ses cheveux, aussi, et ils ne sentent presque plus le produit utilisé pour la Saint Patrick. « Je suis sérieuse pour Neige par contre, commande lui à manger sinon il va nous renier tous les deux. » Elle est sérieuse mais elle pouffe quand même, la gamine anxieuse qui n'a pas encore pris le temps de réaliser l'ampleur de la situation. Elle se contente de se dire qu'elle va rester collée quarante jours de sa vie à la même personne et cela ne lui pose pour une fois aucune problème. « Prend des trucs pour faire des gâteaux, on fera pleiiin de gâteaux et comme ça on aura mille raisons d'aller faire du surf quand on le pourra. Si on coule pas direct, je veux dire. » Des excuses valides pour aller faire du surf ils n'en ont jamais eu besoin à vrai dire, tellement ça paraît évident que c'est bien plus un besoin qu'une envie.

Ses jambes font leur chemin pour venir s'enrouler autour des hanches de Matt et c'est sûr et certain qu'elle lui a arraché au moins trois côtes dans le processus. « Et si jamais tu te poses la question, je ne compte absolument pas bouger pendant touuute la durée de la quarantaine et t'arriveras ja - mais à me déloger de là. T'as juste le droit de le dire quand ça fait une heure ou deux que je t'étouffe un peu trop. Mais étouffer au sens propre, hein. Être chiante ça compte pas. »
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

everything i wanted (lilymatt) Empty
Message(#)everything i wanted (lilymatt) EmptyJeu 2 Avr 2020 - 22:49

« C’est de la triche. » je m'y ferai jamais.

Je m'y ferai jamais à la lueur dans ses yeux à chaque fois que je fais la moindre connerie comme si ça l'exaspérait pas autant que ça devrait. Je m'y ferai jamais au sourire qu'elle me renvoie, aux fossettes qui viennent avec et à son nez qu'elle fronce une fois sur trois parce qu'elle tente de se rebeller mais qu'elle y arrive jamais. Elle est tellement facile à vivre Lily, elle est tellement fun à côtoyer, et c'est bizarre parce qu'à chaque fois je suis conditionné à me dire que pire viendra. Qu'elle va se réveiller en pleine nuit pour me reprocher la vie entière, qu'elle va exploser un jour parce que j'aurai pas dit le bon mot au bon moment, qu'elle va juste décider de se tirer à un moment parce qu'elle aura usé de toute sa patience envers l'idiot qui gâche tout que je suis, ou du moins, que je me suis conditionné à être au fil des années.

Mais ça sera pas aujourd'hui, quand elle lâche la poignée, quand je soupire d'un soulagement même pas exagéré, quand ses baskets retournent dans l'appartement aux endroits les plus éloignés l'un de l'autre, et quand on retourne sur nos pas pour reprendre nos places respectives dans le lit aka elle en grande cuillère et moi en petite, l'ordinateur sur mes cuisses et son menton contre mon épaule. « On peut leur prendre le pont suspendu ? J’ai toujours rêvé d’avoir un pont suspendu. » « Oh oh oh et imagine on le part du salon et on le fait monter jusqu'aux armoires de la cuisine et à côté on met genre un hamac de sûreté ouais celui-là mais en vert parce que ça va se confondre dans tes plantes et ça fera style jungle caméléon et après on pourrait- » je m'emballe, et je clique partout, fais défiler les menus, choisis les dimensions en mesurant vite fait dans ma tête, le plan est génial et le plan est parfait et le plan va tellement plaire aux gars qu'il me plaît encore plus et - « - il est out of stock. La vie n'a plus aucun sens Lily, on sort, et on se sacrifie promis je mange que ton cerveau si tu manges que le mien. » ça devrait pas être autorisé de briser aussi vite et aussi fort le coeur de parents-chats.

« Je suis sérieuse pour Neige par contre, commande lui à manger sinon il va nous renier tous les deux. » la bouffe seul terrain d'entente. Et parce qu'il a un 6e sens et qu'il sait clairement qu'on parle de lui, le voilà qui arrive le conquérant, qui tâte les chaussettes au pied du lit, les miennes 5 secondes de plus que celles de Lily du coup j'embrasse la brune le temps qu'il faut pour qu'elle le remarque pas et que ça lui fasse pas de peine / qu'elle en devienne pas jalouse à bouder aussi furieusement qu'elle en exhibe sa moue la plus adorable de gamine gâtée. « Je pourrais lui commander à manger en disant que c'est toi qui a appuyé sur le choix du sac et qui a payé comme ça il va juste me renier moi et tu reprendras tes lettres de noblesse avec lui. » ses lèvres que je lâche juste quand Neige saute finalement sur le lit et rôde autour de Lily une minute une bonne. « Okay non essaie encore c'est mon best bud je sacrifierai jamais notre relation c'est trop tard on a fusionné. » best bud que j'attrape de suite à la seconde où il regarde ailleurs, il se débat à peine avant de lancer la machine à ronronnements quand je le cale contre mes cuisses en tailleur. Qu'il les mordille mes doigts, qu'il y fasse ses dents 4 ans trop tard, ça me donne l'impression de me battre contre un lion là, y'a rien de plus viril avouez - ok, mes ongles vernis aident pas au tableau, mais passons.

« Prend des trucs pour faire des gâteaux, on fera pleiiin de gâteaux et comme ça on aura mille raisons d'aller faire du surf quand on le pourra. Si on coule pas direct, je veux dire. » « Tu penses qu'on va être moins lourds si on est gluten free? Si on est lactose free? Si on est ; OUH Y'EN A AU CAFÉ ET AUX ÉPICES JE VEUX. » « Et si jamais tu te poses la question, je ne compte absolument pas bouger pendant touuute la durée de la quarantaine et t'arriveras ja - mais à me déloger de là. T'as juste le droit de le dire quand ça fait une heure ou deux que je t'étouffe un peu trop. Mais étouffer au sens propre, hein. Être chiante ça compte pas. » « Faudra que tu vois l'horaire de cuddles avec Neige, il dit qu'il réserve les matins et les après-midis, qu'il est prêt à te laisser un week-end sur deux mais qu'entre 11h et 11h45 et si tu dépasses d'une minute il te retire la plage suivante et je - embrasse-moi quand j'arrête pas de parler comme ça sinon je vais voler ton record de celle qui jacasse le plus sous notre toit et c'est pas bien de me laisser encore une fois sortir vainqueur mon égo va encore exploser de joie et ça va salir tout l'appartement. »

Oui, on est ce genre de couple-là.
Oui, parfois on respire.
Oui, parfois on se tait.
Genre quand on dort. Ah non, je parle dans mon sommeil et sûrement qu'elle aussi.

***

« On dirait qu'on vit dans un quartier fantôme. »

On est sortis sur le balcon, parce qu'à un moment l'odeur de caramel et de vanille et de guimauve et de fraises dans l'appartement, ça ressemblait un peu trop au paradis et fallait se rappeler qu'on était bel et bien encore sur Terre et encore pris dans le meilleur piège extra félins et extra gâteau qui existe.

Sa tasse entre mes paumes le temps que son café soit plus aussi bouillant et qu'elle risque pas de se brûler la langue parce qu'elle a oublié d'attendre avant de boire, je la lui tends pour prendre la mienne qui chill au sol. On est posés sur le canapé de parterre que j'ai monté ici y'a une vie avec Deklan en me disant que ça serait cool d'aménager le balcon pour un jour en profiter. Ben ce jour-là c'est aujourd'hui. Y'a même aucune voiture qui passe dans la rue. Personne marche sur les trottoirs, toutes les affiches de tous les commerces sont fermées et c'est horrible et c'est déprimant et on a l'air d'être sur une autre planète alors je serre un peu plus mon bras autour de ses épaules pour m'assurer que si c'est une autre planète, au moins j'y suis avec elle.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

everything i wanted (lilymatt) Empty
Message(#)everything i wanted (lilymatt) EmptyVen 3 Avr 2020 - 8:11

Il est lourd et elle l’est tout autant, il n’y a personne pour rattraper l’autre et ils font lever les yeux au ciel et souffler n’importe qui croiserait leur chemin. Ils dégoulinent de niaiserie et d’amour et demandez leur, là, si jamais ils seraient réellement prêts à tout abandonner pour revenir à peine trois mois en arrière. Parce que pour Lily la réponse est catégorique : c’est non. Pour rien au monde elle ne souhaiterait laisser tomber ce cocon qu’ils sont en train de construire doucement, à leur rythme.

« On dirait qu'on vit dans un quartier fantôme. » Mais un quartier fantôme dont tout sent le caramel, la fraise, le sucre, les épices, et tout un tas de milliers d’autres odeurs qui sont comme une douce mélodie aux oreilles et au nez de Lily. Il a volé les deux tasses de café mais elle ne s’en plaint pas, ça lui laisse tout le loisir de positionner les mille coussins et les mille couvertures et même les deux chats au milieu du canapé pour trouver la position parfaite. Le mélange de tout ce qu’ils avaient à disposition est parfait et dans toute la rue la seule chose qu’ils peuvent entendre c’est le four en arrière plan préparant un groupement des meilleurs gâteaux de l’univers, ceux qui ont le plus gros coeur fondant du monde aussi. La brune récupère sa tasse et le laisse en faire de même avec la sienne avant de venir se blottir encore plus proche de lui si c’est réellement possible. Son odeur est devenue chose commune mais jamais elle ne s’en lassera et le fait de devoir passer plus d’un mois entier collé l’un à l’autre ne saurait la faire changer d’avis. Au contraire elle se contente de voir le bon côté des choses et à cela elle ajoute ses doigts qui viennent se blottir entre ceux de sa main qu’il gardait sur l’épaule de son épouse. Les alliances tintent encore entre elles mais elle s’est faite au bruit tout comme elle s’est faite à leur simple présence quotidienne. « Je l’aime bien, notre quartier fantôme. » Le quartier fantôme de chez eux. Il pourrait avoir tous les défauts de la Terre qu’elle continuerait à l’apprécier, parce que justement ils sont chez eux.

Ils sont bien là, juste là, avec le café qui ne brûle pas les lèvres et les chats qui sont restés à peu près deux secondes avant de décider que leur pont suspendu était bien plus cool que quoique ce soit d’autre. La tête de la brune est lourde et entre temps son bras libre a su se faufiler entre le bas de son dos et le dossier du canapé, et maintenant c’est sûr et certain qu’elle ne laisser plus ses doigts se déloger de ses côtes parce qu’au delà d’être bien, ils sont vraiment bien. « Je t’aime. » Ça sort le plus naturellement du monde, ça sonne le plus normal qui soit à ses oreilles. Il n’y a rien de nouveau là dedans, il n’y a rien de forcé non plus. Elle veut à tout prix être la parfaite épouse mais elle sait mieux que personne qu’on ne force pas les sentiments ; et ce n’est pas le cas, là. La tasse a retrouvé une place sur le sol dans un équilibre des plus précaires et la seconde main de la jeune femme vient s’accrocher à la première pour l’enlacer totalement, étouffante qu’elle est. Le soleil se couche et le ciel est beau avec ses mille nuances de rose et de orange mais elle s’en moque, Lily, parce qu’elle gravite trop vite et trop fort autour de Matt désormais et qu’il est le seul qui compte à ses yeux. Elle lui dérobe un dernier baiser enfantin sur la joue avant de reposer sa tête sur son épaule et de s’endormir la seconde qui sait.

* * *

« Matt ? Tu te souviens quand je révisais la procédure pour un diagnostic ? » Les révisions ne devaient pas servir à ça mais il en a peut être retenu quelque chose, lui dont le vernis multicolore commence déjà à s’écailler. Elle devrait le lui refaire, ça l’occuperait, ça le forcerait à rester calme pendant cinq minutes au moins et si elle le lui fait au petit matin il pourrait ajouter peut être dix minutes de repos aux deux seules qu’il s’accorde chaque nuit. Deux ou un petit peu plus, okay, mais en tout cas pas assez pour qu’elle soit pleinement rassurée. Pourtant ce n’est pas le sujet, là, et Lily interroge de la voix la plus calme qui soit. Vous voyez, quand on parle de calme avant la tempête ? On y est. Il joue avec Neige et Flocon lui a griffé les mains à elle avant de lâchement s’enfuir alors elle se contente de les observer avec un sourire en coin et ça lui suffit, ça lui suffit vraiment. « Okay là les symptômes c’est la tête qui tourne, de la fatigue et une hypersensibilité aux odeurs. Je crois. » Elle articule doucement comme si elle révisait encore une quelconque molécule, elle cherche ses yeux alors qu’il joue toujours avec Neige et c’est okay, c’est vraiment okay. Il ne peut pas savoir, il ne peut pas lire dans son esprit et il peut encore moins ressentir les choses à sa place, pas même les symptômes. « Ça m’arrive jamais. Ça m’arrive vraiment jamais. » Déjà elle cherche des excuses, elle se dédouane, elle ramène la faute ailleurs. J’ai pas fait exprès je te le jure, je suis désolée. Ses sourcils se froncent et ça n’a rien à voir avec un air méchant qu’elle n’arrive jamais à se donner, là. Ses sourcils se froncent parce qu’elle est inquiète et que tout est nouveau et qu’elle a peur, finalement. « Sauf une fois. Quand j’étais enceinte. » La brune le met au courant de son passé de la manière la plus brutale qui soit et ça non plus, ce n’était pas prévu. Elle aurait aimé qu’ils passent une soirée à la plage autour du feu à manger des trucs de gamins et ils se seraient tout dit, ils se seraient tout raconté le coeur léger parce qu’ils auraient su que c’était le bon moment pour ne plus avoir de secret l’un pour l’autre. Elle aurait vraiment voulu qu’il l’apprenne de cette manière ci parce qu’il le mérite, Matt. Il mérite d’être heureux. « Mais … Mais c’est qu’un diagnostic okay ? Je peux pas en être sûre, j’en sais rien. C’est hypothétique c’est peut être pas vrai du tout - c’est même sûrement pas vrai du tout. » Mais elle voulait lui dire. Elle veut faire les choses bien et à défaut de pouvoir rattraper son passé en un claquement de doigts elle veut que ça commence maintenant, en étant totalement franche avec lui. Et peut être qu’elle est enceinte, c’est ce qu’a annoncé sa propre voix brisée et ses yeux qui retiennent le torrent de son angoisse. Et peut être qu’elle ne l’est pas. « Je veux rien te cacher. Je suis désolée. »
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

everything i wanted (lilymatt) Empty
Message(#)everything i wanted (lilymatt) EmptyDim 5 Avr 2020 - 5:56

« Matt ? Tu te souviens quand je révisais la procédure pour un diagnostic ? »
« Deux minuuuutes j'suis à toi dans deux minutes là on essaie de voir si saumon sauvage est plus cool que saumon grillé. »

Et en vrai les points sont difficiles à attribuer. Parce que croquette numéro 1 est un peu plus croustillante quand Neige la mange, mais Flocon fait bien plus de bruit avec croquette numéro deux. J'essaie de leur montrer des trucs aussi, c'est pas tant facile parce que ce sont pas des chiens et le seul truc que j'ai réussi à leur faire faire c'est de ronronner un peu plus fort je jure qu'ils ronronnent plus fort genre y'a un niveau c'est clair ou alors c'est juste parce que je me colle la tête sur leur ventre mais j'ai espoir.

« Okay là les symptômes c’est la tête qui tourne, de la fatigue et une hypersensibilité aux odeurs. Je crois. Ça m’arrive jamais. Ça m’arrive vraiment jamais. »
« Hey, hey, hey woh, woh, woh. Viens ici. »

Mais là, le monde des croquettes, il arrête de tourner. Le saumon j'en ai rien à battre, le sauvage j'en ai rien à foutre, le grillé j'en ai rien à faire. Les chats ragent et filent au pont suspendu, et moi je les regarde même pas faire en me plaignant qu'ils nous ait quitté sans s'étirer dans la position trop cool genre celle qui ressemble clairement à un étirement de yoga parce que je les vois pas, je vois juste Lily. Je pense juste à la panique dehors, et j'espère qu'elle a pas une toux sèche et des problèmes à respirer en plus du reste. J'espère si fort que ça fait mal.

« Sauf une fois. Quand j’étais enceinte. »
« Lily... »

Oh la. Oh la la la la. Elle fronce des sourcils et si elle veut pas que je la prenne dans mes bras, et si elle veut de l'air, et si elle veut que je la laisse respirer de son côté et que j'hyperventile du mien, c'est pas le bon moment pour me le dire quand mes bras passent autour d'elle et que je la ramène le plus doucement possible contre moi. Je lui laisse tout l'espace du monde pour se dégager même si elle sait aussi bien que moi qu'à la seconde où elle tentera de faire un pas derrière je resserrerai mes bras autour d'elle juste un tout petit peu pour lui faire comprendre que si elle veut rester finalement, elle peut. « Mais … Mais c’est qu’un diagnostic okay ? Je peux pas en être sûre, j’en sais rien. C’est hypothétique c’est peut être pas vrai du tout - c’est même sûrement pas vrai du tout. » « ... Lily... » « Je veux rien te cacher. Je suis désolée. » « Lily. »

Ma voix la brusque pas, mes baisers sur sa mâchoire non plus. Mes mains qui caressent son dos tremblent même pas, ma respiration est pas saccadée. Ouaip, je panique, et ouaip, si vous voulez savoir, à la seconde où elle quitte la pièce je vais faire 40 000 pas comme un lion en cage maaaaais pour l'instant c'est l'instinct de survie qui est lancé. Le même instinct qui me hurle que si elle est pas calmée et que si elle est pas rassurée la suite va autant me briser le coeur que la faire paniquer encore plus. Les priorités sont donc claires, mon angoisse attendra qu'elle soit moins tendue, qu'elle soit moins secouée, qu'elle soit moins dépassée. « On respire, ça va, on sait faire ça. » j'exagère même la prochaine inspiration, espérant qu'elle calque la sienne sur moi et qu'à partir de là on se fit aux faits, on se fie au concret.

« La tête qui tourne ; on s'assoie. » je récite comme le parfait petit élève que je suis indirectement grâce à elle en initiant le mouvement, l'entraînant avec moi vers le canapé.
« La fatigue ; on dort. » une fois installés, mon bras passe autour de ses épaules pour la ramener un peu plus vers moi, ma paume qui se love contre sa joue pour encourager sa tête à venir se nicher entre mon épaule et ma nuque.
« Les odeurs ; ouais, ça c'est moi, j'ai pas pris de douche depuis... on est quel jour là? » mon nez qui fait l'erreur conne au possible de renifler mes aisselles quand je relève mon bras libre en l'air et que le constat est horrifiant, encore plus sachant qu'elle est si proche de la zone danger de l'autre côté et que ça doit être un calvaire pour elle.

J'attends une minute et une autre de silence pour ajouter une connerie qui en cache un peu de vrai. « Si je mets ma main sur ton ventre et que je me concentre fort ça nous donnera pas la réponse right? » on saura pas avant longtemps, hen Lily?
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

everything i wanted (lilymatt) Empty
Message(#)everything i wanted (lilymatt) EmptyLun 6 Avr 2020 - 10:56

Lily semble prendre conscience de ses mots seulement après les avoir prononcés et il en est de même avec les conséquences qu’ils entraînent dans leur sillage. Le visage de la jeune femme se crispe à peine mais à intervalles régulières et lorsqu’il en vient à la prendre dans ses bras elle se surprend finalement à prendre une grande inspiration. Elle en avait besoin sans le savoir, elle le voulait tout autant sans oser le demander en plus de tout le reste. Pourtant elle n’arrive pas à le serrer contre elle à son tour, gardant une main dans le vide et une autre à semi fermée, posée contre son torse. Ses yeux ne se concentrent que sur cette main là parce qu’elle lui appartient et parce qu’elle ne la jugera jamais, parce qu’elle lui fait aussi beaucoup moins peur que les yeux de Matt qu’elle pourrait rencontrer. Elle reste près de lui, pourtant, et si sa tête s’enfonce un peu plus près de son cou c’est seulement parce qu’elle le désire et en a besoin. Ses yeux finissent par se fermer quand il couvre sa mâchoire de baisers et elle se met à respirer par saccades. Au moins maintenant elle respire au milieu des larmes qui se sont mises à couler sans un bruit le long de sa joue, bien plus par stress que par désespoir.

« On respire, ça va, on sait faire ça. » Elle pourrait lui dire qu’il a l’air stupide à respirer par la bouche alors qu’il devrait le faire par le nez, mais si lui aussi n’y arrive pas parce qu’il est à deux doigts de pleurer alors elle ne peut pas lui en vouloir et elle se passe de tout commentaire. On respire.

« La tête qui tourne ; on s'assoie. »
« La fatigue ; on dort. »
« Les odeurs ; ouais, ça c'est moi, j'ai pas pris de douche depuis... on est quel jour là? »

Pour une fois dans sa vie elle obtempère sans émettre la moindre forme de résistance si ce n’est de renifler toutes les dix secondes comme le ferait une gamine. La seule constante reste la présence de Matt et pour rien au monde elle ne voudrait que ça change, pas même aujourd’hui alors qu’elle n’a aucune idée de comment réagir aux informations qui s’accumulent dans son esprit et aux conclusions auxquelles elle en vient. Elle sourit et elle rigole même brièvement quand il joue à l’imbécile et qu’il sent son aisselle, geste qui lui fait oublier tout le reste pendant une seconde et c’est sûrement une bonne chose, ça.

Elle se raccroche à son odeur, elle se raccroche à ses doigts qu’elle enlace des siens, elle se raccroche à sa respiration qu’elle entend autant qu’elle peut sentir contre sa peau. Elle se raccroche à tout ce qu’elle peut alors qu’elle ne sait même pas si elle est en train de tomber. Ils ne savent rien du tout et c’est terrifiant.

Il est encore là, pourtant. Il n’a pas éclaté de rage, il ne l’a pas frappé, il n’a pas levé les yeux au ciel ni soufflé, il ne s’est pas muré dans aucun silence. Il n’est pas lui, il est son mari et tout se passe bien. « Si je mets ma main sur ton ventre et que je me concentre fort ça nous donnera pas la réponse right? » Son ventre se contracte par automatisme et ses yeux se posent dessus comme si la réponse allait surgir de nulle part. Elle sourit faiblement, rassurée qu’il réagisse de la sorte. « Non mais ça pourrait être drôle. » Elle se replace, impose sa tête encore un peu plus près de sa nuque tout en compressant sa cage thoracique au passage, infirmière en formation la moins délicate de l’univers. « Est ce que le saumon sauvage est plus cool que le saumon grillé ? » Donne moi un peu de temps et je te dirai tout, Matt. Donne moi juste un peu de temps. Quelques minutes, c’est tout ce dont elle a besoin pour remettre en ordre les informations à lui donner et les questions à lui poser. En attendant, elle a simplement besoin d’entendre le son de sa voix.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

everything i wanted (lilymatt) Empty
Message(#)everything i wanted (lilymatt) EmptyMar 7 Avr 2020 - 7:11

Je l'agite comme un con sous ses yeux ma main, je fais de mon mieux là, quand je déteste voir les larmes qui noient ses joues. « Non mais ça pourrait être drôle. » alors je prends sur moi pour être le plus con que la Terre ait porté et que donc on relativise. Ça sert à rien de stresser tant qu'on a pas les résultats, ça sert à rien de paniquer tant qu'on sait pas. Et si je me le répète assez de fois, c'est sûr, c'est assuré, c'est plié que je vais finir par y croire. J'crois. « Est ce que le saumon sauvage est plus cool que le saumon grillé ? » c'est elle qui me demande sans le dire de parler, mais c'est aussi elle qui dit exactement ce qu'il faut.

J'inspire, passe un pouce en douceur sous ses yeux pour sécher ce que je peux, quand je veux pas non plus qu'elle croit qu'on fait disparaître les preuves, juste, faut que j'occupe mes doigts là, ceux qui sont pas postés sur son ventre. « Ça dépend de l'angle. » Matt, tu t'es entraîné toute ta vie pour parler plus que qui que ce soit, c'est ton moment de briller là. « Sauvage est plus rose que grillé, du coup je sais que t'aimes le rose du couuuuuuup ton point irait pour sauvage. » ma tête se pose sur la sienne, ma joue dans ses cheveux qui sont pas si gras en vrai elle est bien plus assidue que moi, j'ose pas regarder ça ressemble à quoi sous mon beanie, faudrait vraiment que j'aille me laver en vrai, je le réalise un peu plus au fil de la conversation en quatorze couches qui ressemble au talk le plus sérieux qu'on a eu depuis longtemps, genre toujours. « Mais la forme de grillé me fait rire plus que celle de sauvage on dirait que le dude qui les a taillées savait pas comment utiliser la machine à couper et qu'il a juste mess up à chaque fois et ouais j'ai passé du temps à l'analyser on est confinés depuis combien de millénaires déjà? Du coup, mon point va à grillé. » une inspiration de plus, une expiration avec, quand ma main quitte une seconde une seule son ventre pour aller attraper la sienne de main, y enlacer mes doigts et ramener tout ça directement sous sa peau, sous son t-shirt, là où on sentira rien mais où y'a peut-être un tout.  

« Flocon m'a dit que sauvage lui donnait l'impression de chasser sa propre bouffe, mais Neige dit que grillé c'est meilleur pour qu'ils gardent leur silhouette minceur - on est dans la merde, c'est une égalité de tous les côtés. » là, ça se corse, quand Flocon entend son nom, quand Neige pareil, quand les gars reviennent autour de nous pour se frotter sur nos mollets et grimper à nouveau et là je jure que si ils viennent sur moi je ferai pas l'égoïste et je les encouragerai à aller sur Lily, parce que c'est elle qui en a besoin ou du moins, c'est elle qui devrait avoir la zoothérapie d'aujourd'hui. Et comme si j'avais enfin atteint le niveau 5 de télépathie avec eux, ils le comprennent de suite, l'un se lovant autour de sa nuque presque comme un foulard, l'autre se cachant au creux de ses cuisses pliées en tailleur. Nos boys sont les meilleurs. « C'était y'a longtemps? »

Oh, come on Matt.
Je m'étais promis de rester dans le doux, dans la distraction 101 et fallait que je reprenne ses mots en les additionnant aux miens. C'était y'a longtemps, la dernière fois? « T'es pas obligée de me dire, tu peux juste cligner des yeux pour le nombre de mois ou d'années et je devinerai comme ça. » alors je lui donne un exit plan, je me replace sur le canapé rien que pour lui faire face sans que mon bras quitte ses épaules, sans que ma main nichée sous les couvertures ne lâche sa peau. « Attends, cligne pour me dire si on compte en mois ou en années déjà. » mes yeux se plongent dans les siens sans presser, j'en ai pas le courage et elle en aura certainement pas la force, on y va en douceur, on sait respirer et on sait faire ça aussi. « J'ai dit combien pour mois? » j'essaie de sourire, j'essaie de l'avoir ce sourire-là, celui qu'elle aime parce qu'il vient juste avant une blague de merde, et on sait tous que j'en fais genre mille à la seconde du coup elle est habituée. « Le compte était plus simple à faire quand c'était pour les points des croquettes avoue. »
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

everything i wanted (lilymatt) Empty
Message(#)everything i wanted (lilymatt) EmptyMar 7 Avr 2020 - 9:57

Ça ne semble être rien du tout mais là seule chose dont elle avait besoin c’était finalement de l’entendre parler. Rien de plus, rien de moins, seulement lui qui parle et elle qui écoute, et leur bulle à eux qui se forme pour les protéger de tout le reste. Ses mains à elle se posent sur la sienne qu’il a déposé sur son ventre en même temps qu’il pose sa tête sur la sienne et finalement ils sont bien, là, le calme au milieu de la tempête. Ça pourrait se comparer à un tsunami : la première vague vient de frapper, ils attendent désormais la seconde. En attendant elle lie ses doigts aux siens en écoutant le comparatif des deux saumons, lequel lui arrache au moins un sourire. Il a des talents d’orateur derrière son apparence de gamin qu’il soigne au jour le jour. Matt ne se plaint pas, Matt ne dit rien à ce propos là, Matt fait au mieux pour elle et pas à un seul instant il n’est question de lui alors Lily tente de le rassurer à son tour en faisant au mieux et en caressant sa main du bout de son pouce. « On continuera à en prendre des deux sortes alors, comme ça tout le monde sera content. » Surtout Neige et Flocon venant se lover près d’elle, nouvelle présence à ses côtés qu’elle est incapable de refuser.

La seule main n’étant pas emmêlée à celle de Matt caresse Flocon lové entre ses cuisses alors que Neige ronronne tout seul en venant se frotter contre la joue de la jeune femme. Eux aussi la font sourire et elle en oublierait presque ses vieux démons. « C'était y'a longtemps? » La question fait sens, elle est logique et elle devait arriver aujourd’hui et maintenant. S’il n’avait rien dit alors elle lui aurait de toute manière répondu seule, parce qu’il est désormais en droit de tout savoir et delà de ça elle veut réellement le mettre dans la confidence. Ils n’en ont pour l’instant jamais pris le temps et il s’est contenté de la laisser prendre son temps pour tout sans jamais poser de question, ce dont elle lui sera à jamais reconnaissante. Maintenant qu’il a fait ses preuves, elle sait qu’elle peut se confier à lui en toute confiance. Pourtant il regrette déjà, il fait machine arrière, il propose une réponse alternative, il lui ouvre mille issues de secours alors qu’il n’y a aucun danger ni urgence. Ses yeux le retrouvent quand elle s’ose à rigoler brièvement, la paume de sa main venant définitivement gommer les larmes qui n’ont pas lieu d’être. Matt, lui, il sourit, et ça suffit à lui donner l’élan nécessaire pour oser parler à son tour. « Ça fait dix ans cette année. » C’est con parce que dix ans ça remonte à une vie, dix ans ça sonne comme beaucoup, énormément, à la folie, dix ans ça sonne aussi comme quelque chose qu’elle aurait dû oublier depuis tout le temps. Mais dix ans ça sonne comme hier lorsqu’il est question de l’enfant qu’elle n’a pas su garder en sécurité dans son propre ventre. « Je n’étais pas sûre d’arriver à cligner des yeux dix fois sans perdre le compte, pardon. » Son sourire est triste mais il est présent et elle jure que dans quelques heures il sera toujours là mais elle n’aura plus ces yeux rouges ni toute cette moue du visage allant avec. Elle jure qu’elle ira mieux bientôt et que ce n’est qu’une passe et que quelque soit le résultat final il n’a pas à s’en faire.

« Je sais même pas par où commencer. » Il est son mari et pourtant elle a encore tant de secrets. Il mérite de tout savoir mais elle a peur des conséquences que pourraient entraîner chacune de ses révélations. Elle fait confiance, pourtant. Quand il s’agit de Matt elle fait confiance, à lui et à lui seul. Alors elle déglutit lentement et passe rapidement sa langue sur ses lèvres sans s’en rendre compte, une seconde avant de commencer à parler. « C’était compliqué avec mon petit ami de cette époque et … et il a eu un accident de moto, un jour. Il est mort sur le coup. » C’était compliqué parce qu’elle se refuse de mal parler d’un mort et que ce n’est pas le moment de préciser que lorsqu’il lui prenait la main ce n’était pas pour la faire danser ni même que les marques sur sa peau avaient la couleur du ciel. Il saura un jour, sans doute, mais pour le moment il n’a pas besoin de la prendre en pitié plus qu’il ne le fait sûrement déjà. « J’ai perdu le bébé avant la fin du premier trimestre. J’ai jamais voulu faire de test pour en connaître les raisons. » Parce que peu importe ce que les médecins allaient lui dire, elle resterait persuadée que tout était de sa faute. Aujourd’hui encore le sentiment reste le même. « Bref c’était y’a longtemps, c’est plus important. » Le passé doit rester enfoui, il devrait toujours rester enfoui. « Aujourd’hui c’est que tu vois on est mariés et moi … et moi on m’a élevée en me disant que c’est normal d’avoir des enfants avec son mari mais on fait tout à l’envers et ça va vite alors que j’ai dit que je voulais qu’on y aille doucement du coup c’est bête parce que ça fait aucun sens. » . La voilà la Lily qui n’arrive plus à s’arrêter de parler dès lors qu’elle est lancée, aujourd’hui plus que jamais alors qu’elle a tant de choses à lui dire et tant d’excuses à lui proférer au milieu de tout. Il a une vie d’excuses et de mauvais choix à rattraper et ce n’était inscrit nulle part sur le contrat de mariage alors elle fait au mieux en débutant par arrêter de pleurer et calmer sa voix. Elle pose ses yeux sur lui sans rien lui imposer, c’est son histoire et seulement la sienne. « Et je t’ai jamais demandé si tu voulais des enfants. Et on a jamais parlé de ça et je pensais pas qu’on aurait dû le faire aussitôt mais je veux que tu saches que je t’imposerai jamais rien. » Les doigts de Matt sur son ventre ne brûlent pas, bien au contraire, mais jamais elle ne voudra le forcer à quoi que ce soit et surtout pas garder un enfant. Elle pourra l’aimer pour deux, si jamais il existe réellement.

« Et ça fait cinq jours que t'as pas pris de douche. J'ai pas compté mais c'est mon odorat qui me le dit. » Mais ça ne change rien au fait qu'elle l'aime, ni ça ni tout ce qu'il pourrait dire.
Revenir en haut Aller en bas
LE DESTIN
LE DESTIN
l'omniscient
l'omniscient
  
everything i wanted (lilymatt) HlIQNBi Présent
ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé.
STATUT : marié au hasard.
MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a).
LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines.
everything i wanted (lilymatt) D66f3080d3197264bebf7cba4d60718598caecba
POSTS : 31460 POINTS : 350

TW IN RP : nc
PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris.
AVATAR : je suis tout le monde.
CRÉDITS : harley (avatar), in-love-with-movies (gif)
DC : nc
PSEUDO : le destin.
INSCRIT LE : 16/12/2014

everything i wanted (lilymatt) Empty
Message(#)everything i wanted (lilymatt) EmptyMar 7 Avr 2020 - 9:57

Le membre 'Lily McGrath' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'dé action' :
everything i wanted (lilymatt) AAO1L5H everything i wanted (lilymatt) AAO1L5H everything i wanted (lilymatt) LgDAtxA
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

everything i wanted (lilymatt) Empty
Message(#)everything i wanted (lilymatt) EmptyJeu 9 Avr 2020 - 22:01

« Ça fait dix ans cette année. Je n’étais pas sûre d’arriver à cligner des yeux dix fois sans perdre le compte, pardon. »
« Ouais et en vrai je sais même pas si je suis capable de compter jusqu'à dix du coup merci d'avoir évité la catastrophe. »

On fait avec ce qu'on a.

On fait avec le bras que j'ai logé autour de ses épaules en espérant qu'elle le prenne comme appui et non comme une pression supplémentaire, à voir comment sa silhouette est recroquevillée dans un sens que j'aime pas du tout. Ses yeux sont encore brillants des larmes qu'elle a laissés sortir entre deux phrases, entre deux phases de panique, mais c'est pas parce qu'elle a de la difficulté à parler qu'elle arrête Lily. Elle inspire et je suis con parce que j'inspire avec elle, comme si ça changeait quoi que ce soit de le faire à deux plutôt qu'elle le fasse toute seule. Ça change tout, Matt, justement.   « Je sais même pas par où commencer. » ma main passe doucement sur son épaule, caresse par-dessus les tissus rien que pour lui dire qu'elle commence par où elle veut, et quand elle veut. C'est son passé, c'est un sujet sur lequel je connais absolument rien, elle raconte l'histoire et mon seul boulot là c'est de l'écouter et d'intervenir pour la calmer au mieux quand elle touchera aux passages difficiles qu'elle voudra toucher de toute façon. Rien d'autre. « C’était compliqué avec mon petit ami de cette époque et … et il a eu un accident de moto, un jour. Il est mort sur le coup. » je retiens mes yeux de s'écarquiller, eux qui s'ouvrent quand même d'un millimètre de plus, et en vrai déjà ça c'est trop comme réaction quand je déglutis, en espérant qu'elle a rien vu pour la stopper dans son élan. « J’ai perdu le bébé avant la fin du premier trimestre. J’ai jamais voulu faire de test pour en connaître les raisons. » et c'est sa décision à elle, c'était pas à personne d'autre de la brusquer pour le savoir, même si aujourd'hui ça semble lui apporter son lot de stress avec tout le reste.

« Bref c’était y’a longtemps, c’est plus important. » c'est là qu'elle se trompe, quand ma paume la ramène un peu plus vers moi, quand la main sur son ventre finit par se dégager de là pour s'égarer sur sa joue, son visage qui vient prendre un peu plus confortablement sa place sur mon torse. Que ça fasse mille ans ou mille secondes, la douleur est là et la douleur est réelle, ça s'efface pas ces choses-là, on fait qu'apprendre à vivre avec. « Aujourd’hui c’est que tu vois on est mariés et moi … et moi on m’a élevée en me disant que c’est normal d’avoir des enfants avec son mari mais on fait tout à l’envers et ça va vite alors que j’ai dit que je voulais qu’on y aille doucement du coup c’est bête parce que ça fait aucun sens. » mes doigts tracent des motifs inventés sur sa peau, je limite au maximum mes inspirations pour ne pas soulever trop souvent sa tête et ainsi la sortir de ses pensées, la sortir du fil de paroles qu'elle a jugé bon d'enfin partager. Je me doute que c'est pas le genre de conversations qu'elle aurait avec tout le monde, et y'a une part de moi qui est soulagée d'être celui à qui elle en parle parce que comme un idiot, comme un con, j'ai espoir d'être capable de la rassurer mieux que qui que ce soit. On y croit. « Et je t’ai jamais demandé si tu voulais des enfants. Et on a jamais parlé de ça et je pensais pas qu’on aurait dû le faire aussitôt mais je veux que tu saches que je t’imposerai jamais rien. » c'est là où j'entre en scène habituellement. C'est là où je laisse aller une connerie pour détendre l'atmosphère, mais elle s'en charge déjà, toute seule comme une grande, la minute d'après. « Et ça fait cinq jours que t'as pas pris de douche. J'ai pas compté mais c'est mon odorat qui me le dit. » je ri, elle ri aussi, je souffle, elle souffle aussi, et on est partis pour un autre round.

« On en a pas parlé encore mais on en parle là, du coup c'est okay au final, non? » Matt l'esprit logique une fois tous les 30 ans qui dégainent les faits avant de mentionner le reste.

Et là, c'est à moi de pas savoir par où commencer.

Alors je commence par le début, je commence par égaliser les histoires, je commence par lui donner des bribes de mon passé et de mon rapport à tout ça comme elle a eu le courage de le faire elle-même. « J'avais une copine, avant qu'on parte à Londres. » Allie, elle s'appelle Allie et elle est venue à notre mariage et elle a jamais eu le regard aussi démoli qu'à ce moment-là et elle bossait au DBD avant et plus maintenant là, je l'ai plus revue depuis des semaines et elle me manque parce qu'avant d'être ma copine c'était aussi une de mes plus proches amies et on en parlera un jour Lily, je te promets qu'on en parlera, mais pas aujourd'hui. « Et j'ai appris y'a pas longtemps qu'elle était enceinte, quand on a quitté Brisbane, mais je le savais pas à l'époque. Et j'arrête pas de me demander ce que j'aurais fait si j'avais su à l'époque et la réponse est horrible parce que ça changera jamais rien, mais si elle m'avait dit, si j'avais compris sans qu'elle dise, ben je serais resté. » mes mots se bousculent mais ma voix est calme, je fais des efforts surhumains pour prendre le temps de poser des mots que j'assume encore à peine, des mots qui font office de "et si" crève-coeur que je détesterai toute ma vie parce qu'ils sont aussi la confirmation que j'ai rien vu du tout à cette époque-là. Que c'est pas que la vie de Ginny que j'ai bousillée, mais bien la vie de tout le monde autant que la mienne. « Ça a plus aucune importance aujourd'hui parce que la grossesse s'est mal passée. » et un jour, j'arriverai à dire les mots, j'arriverai à dire ce qui arrivé, mais pour l'instant, j'ose espérer qu'elle comprend.

« J'en veux, des enfants, parce qu'en vrai, t'as vu comment les chats m'aiment imagine les petits humains. » alors je dégage l'important, je sors l'information qu'elle attend sans jamais me l'avoir demandée officiellement. « Mais faut pas que ça soit une pression de plus, genre là avec tes études et le mariage et le dilemme des croquettes et le fait que Deklan est un enfant à gérer au quotidien, on a le droit de prendre notre temps pour ça. On le prendra, si c'est le cas. » comprendre ici que si ses suspicions sont vraies, que si elle l'est vraiment, on va y aller en douceur et on va y aller un pas à la fois parce que de stresser et d'angoisser et de paniquer, ça aura raison de tout et surtout de ça. Elle est toujours blottie contre moi ou alors je sais pas si c'est moi qui est blotti contre elle, mais à ce niveau je pense qu'on en a besoin l'un autant que l'autre, du coup je ferai pas nécessairement la distinction. « Et si vraiment t'es enceinte, j't'avertis je suis encore sur le rush de préparer l'accouchement de Charles et j'ai des tas de notes encore toutes prêtes parce qu'elles ont fuckall servies pour elle et - » la pauvre Charlie, qui s'est retrouvée à accoucher sans suivre mes milliers de plans tous plus établis et exhaustifs les uns les autres. J'inspire entre deux mots, m'arrête dans mon élan, la rapprochant un peu plus encore si c'est possible. « - et okay je pue vraiment Lily, c'est même plus drôle. » son pauvre nez que je cache dans mon aisselle en pouffant de rire, son visage que je libère de là pour l'embrasser une énième fois, un énième ça ira.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

everything i wanted (lilymatt) Empty
Message(#)everything i wanted (lilymatt) EmptySam 11 Avr 2020 - 12:00

Chaque parcelle de peau se souvient du passage de ses doigts tout comme la tête de la jeune femme a enregistré le rythme avec lequel la poitrine de son mari se soulevait doucement, bien consciente de tous les efforts qu’il devait fournir pour ne pas que le rythme de sa respiration ne change trop subitement. Elle a noté quand il a arrêté de respirer et elle l’a fait à sa place, parce qu’ils se relaient l’un l’autre et que c’est comme ça que les choses devraient toujours se passer. Il ne coupe rien, il ne force rien, il est là et il se contente de l’être pour de vrai et de la rassurer à chaque nouvelle étape de ses confessions et pour ça elle ne saura jamais assez le remercier. Il est tout ce dont elle a besoin et bien qu’elle soit plus hésitante au moment de raconter ce qu’elle ressent au présent, il la conforte à se lancer sûrement sans même le savoir.

Il rigole et elle en fait autant, prenant une grande inspiration en même temps que lui. Ils ont l’air d’avoir passé le pire alors qu’ils ne font que commencer, les deux époux qui n’ont jamais réellement parlé de leur vie d’avant. « On en a pas parlé encore mais on en parle là, du coup c'est okay au final, non? » Elle hoche la tête, les yeux toujours dans le vide. Si c’est okay pour lui c’est okay pour elle. Pour de vrai.

Donnant donnant, elle calme sa respiration au mieux pour écouter la vie qu’il avait avant février 2020. « J'avais une copine, avant qu'on parte à Londres. » Ses paroles s’imbriquent avec celles qu’avaient eu Ginny un jour, lesquelles à l’époque encore elle s’était contentée d’écouter sans n’avoir son mot à dire. Il parle d’un temps qui remonte à dix ans, lui aussi - ironie qu’elle ne relèvera sûrement pas. « Et j'ai appris y'a pas longtemps qu'elle était enceinte, quand on a quitté Brisbane, mais je le savais pas à l'époque. Et j'arrête pas de me demander ce que j'aurais fait si j'avais su à l'époque et la réponse est horrible parce que ça changera jamais rien, mais si elle m'avait dit, si j'avais compris sans qu'elle dise, ben je serais resté. Ça a plus aucune importance aujourd'hui parce que la grossesse s'est mal passée. » La douce ironie des enfants qui n’ont jamais eu la chance de vivre, le coeur de Lily qui se serre pour mille raisons en entendant son histoire à lui. Elle en garde sa tête baissée sur son torse pour en cacher les yeux qui se ferment et les dents qui viennent mordre ses lèvres, tout ce qu’elle arrive à faire se résumant en ses doigts venant remonter dans sa nuque pour en venir caresser la base et jouer doucement de ses cheveux. Il peut continuer ou il peut s’arrêter là, jamais elle ne lui en tiendra rigueur pour quoi que ce soit. Il ne savait pas, ce n’est pas sa faute. Elle le pense, elle se le répète, elle s’en assure au fond d’elle même. Il n’a rien à voir avec l’ex de son histoire à elle et même s’ils sont apparemment aussi peu doués l’un que l’autre pour arriver à être heureux, il n’a rien à se reprocher. Elle l’entend dans sa voix qui n’a plus rien de celle du Matt qu’elle connaît et côtoie depuis plusieurs mois déjà. Il est triste et il le cache bien, parce que désormais il n’est plus question de part de gâteau à laquelle il n’aura pas le droit. Il est question d’une vie qui aurait pu être mais pour laquelle les doutes resteront à jamais en lui. Encore une fois, elle ne lui demandera jamais d’oublier ni même d’effacer cette histoire. Elle l’a forgé, quoi qu’il puisse en dire, elle a fait de lui qui il est aujourd’hui et pour rien au monde elle ne voudrait changer une once de lui, pas même ses cicatrices.

Fini de parler des ex. Tout le monde sait que ce n’est jamais un bon sujet à aborder, de toute façon, et ils en sont de parfaits exemples. « J'en veux, des enfants, parce qu'en vrai, t'as vu comment les chats m'aiment imagine les petits humains. » T’es con Matt. Elle rigole et relève la tête pourtant encore lourde de ses confessions, son sourire se fait moins triste désormais. Elle appuie la base de sa main contre son torse et sûrement que dans sa tête elle était plus crédible que ça dans le rôle de la femme exaspérée. Sûrement même que dans sa tête ce geste ressemblait plus à un coup qu’à une caresse, aussi, mais personne ne le saura. « Mais faut pas que ça soit une pression de plus, genre là avec tes études et le mariage et le dilemme des croquettes et le fait que Deklan est un enfant à gérer au quotidien, on a le droit de prendre notre temps pour ça. On le prendra, si c'est le cas. » Ses fossettes s’affichent et elle hoche la tête avec son expression de gamine sur le visage, rassurée au possible. Aucun des deux n’avait d’histoire réjouissante à raconter de son côté alors un jour c’est promis ce sera la leur qui le sera. Parce qu’il a dit on. Parce qu’il a dit qu’il veut des enfants mais par dessus tout il a dit on, il a dit qu’il est okay s’ils ont les yeux bleus de Lily et pas le noisette des siens et il a dit qu’il est okay si jamais ils ont ses cheveux lisses à elle et pas les siens à peine bouclés mais bouclés quand même - ça sera verra mieux dans 45 jours quand ils feront mille mètres de long.

« Et si vraiment t'es enceinte, j't'avertis je suis encore sur le rush de préparer l'accouchement de Charles et j'ai des tas de notes encore toutes prêtes parce qu'elles ont fuckall servies pour elle et - » Et quoi et quoi ? Et elle attend Lily, il a parlé vite là donc ça veut dire qu’il a une idée, qu’il y a un truc, qu’il va dire quelque chose. Elle le connaît et et « - et okay je pue vraiment Lily, c'est même plus drôle. » Et elle rigole, bien sûr qu’elle rigole. Il la rassure et il la fait rigoler, il est devenu son meilleur ami et son mari et si jamais elle pleure à cause de lui ce ne sera que parce qu’il l’a faite trop rigoler pour une chose ou pour une autre. Jamais rien de plus. Elle voulait à nouveau sentir son aisselle pour voir de quel niveau de décomposition on se rapproche exactement mais finalement il l’embrasse avant et ouais, okay, peut être que c’est mieux. Elle sourit entre ses lèvres, inspire et lui vole tout son air sans honte aucune, infiniment rassurée de toujours le savoir à ses côtés après tout ce qu’elle vient de lui avouer. « T'imagines, on vient de trouver comment parler longtemps sans que personne ne se coupe la parole. » Son front se pose contre le sien alors qu'elle sourit de nouveau et sa seconde main vient élire domicile dans sa nuque qu'elle attaque de caresses énamourées. « Je n'avais pas peur d'être enceinte, tu sais. » Si elle a pleuré, ce n'est pas pour ça. Elle a besoin de lui dire, elle a besoin qu'il sache. Une dernière information et après c'est promis ils pourront sérieusement parler de ce concours de saumon, parce que c'est certain que le sauvage devrait l'emporter. « J'avais peur que toi tu le sois en l'apprenant. » Pas que l'histoire se répète, non, mais qu'elle amène un nouvel être dans sa vie alors qu'il pourrait ne pas en vouloir. Il aurait pu. Ça aurait été son choix et elle l'aurait respecté, même si elle est soulagée qu'il pense comme elle. « Maintenant j'ai juste peur que tu prennes mon vin préféré alors que je peux plus en boire. » Ses mains glissent sur ses épaules, elle ramène sa tête un peu plus près encore et ses lèvres contre les siennes. Peu importe ce que le test annoncera, elle n'aura pas peur. « Et j'ai aussi peur que tu passes quarante jours encore sans passer par la salle de bain alors je te lâche pas tant que t'as pas capitulé pour aller dans la douche. »
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

everything i wanted (lilymatt) Empty
Message(#)everything i wanted (lilymatt) EmptyJeu 16 Avr 2020 - 2:17

C'est weird, comment elle comme moi on peut jacasser pendant des heures sans même penser à s'arrêter pour respirer, mais qu'à certains moments les silences suffisent amplement. C'est con parce que toute ma vie je m'étais dit que pour être heureux, j'allais avoir besoin soit de l'un soit de l'autre. Soit de quelqu'un qui me laisse dire toutes les merdes que j'ai en tête à la seconde, qui m'autorise à être le gars d'une lourdeur infinie qui fait juste bavasser sur sa vie. Soit de quelqu'un qui parle autant que moi pour qu'on en finisse par créer le pire capharnaüm de l'histoire de l'humanité à en faire exploser les tympans de quiconque a le malheur de traîner dans notre périmètre. Mais avec Lily y'a les deux, y'a toujours les deux, y'a le parfait équilibre des deux, et j'me sens con, si idiot de le réaliser que maintenant. « T'imagines, on vient de trouver comment parler longtemps sans que personne ne se coupe la parole. »  surtout quand elle le sait déjà apparemment.

Mes lèvres se perdent dans ses cheveux qui sentent mille fois meilleur que les miens mais en soit c'est pas tant étonnant. « Je n'avais pas peur d'être enceinte, tu sais. J'avais peur que toi tu le sois en l'apprenant. » si j'ai inspiré quand elle parle d'avoir peur, c'est pas parce que je ravale quelconque crainte que ce soit. Bien sûr que j'ai flippé, bien sûr que je vais continuer de flipper tant et aussi longtemps qu'on arrivera pas à mettre la main sur un test - d'ailleurs ça se vend sur Amazon, ça aussi? Mais pour le moment, le moral des troupes va bien. Parce que la troupe c'est elle et moi, et que ça, c'est toujours gage de bon. « Si j'avais eu peur j'aurais fait la voix aïgue celle quand y'avait eu l'activité avec les requins tu te souviens je sais que tu te souviens. » je pouffe dans ses mèches, bave dedans aussi, y'a une couette qui est noyée dans ma salive c'est dégoûtant mais elle m'a déjà dit qu'elle m'aime et on est déjà mariés du coup la phase flirt est depuis longtemps délaissée.

« Maintenant j'ai juste peur que tu prennes mon vin préféré alors que je peux plus en boire. » « Ouais ça par contre je pense que je vais juste pas en boire moi aussi pour être en mode soutien et/ou juste pour voir lequel de nous deux aura l'humeur la plus massacrante en premier. » si on le fait, on le fait en équipe. Pas question que je sois le mari de merde qui va multiplier les cuites parce qu'il boit pour deux - nope, pas mon style. « Et j'ai aussi peur que tu passes quarante jours encore sans passer par la salle de bain alors je te lâche pas tant que t'as pas capitulé pour aller dans la douche. » et parlant de tout faire à deux, elle arrête pas de rager que je pue, je suis collé sur elle depuis une vie, elle pue par alliance, et la douche qui date de 5 jours, elle sera donc elle aussi listée sous la mention "travail d'équipe". La seconde d'après je me lève du canapé, l'attrape de la moins gracieuse des façons style poche à patates, et c'est aller simple vers la salle de bain sans que les chats nous voient faire parce que s'ils me voient me tirer sans les flatter entre les oreilles ils vont gratter et pleurer devant la porte fermée et ça va casser le mood, ça va le casser à fond.

***

« Liiiiiiiiiiiilylylylylylylyly! » ma nouvelle passion dans la vie, c'est de trouver une nouvelle chanson pour accompagner mes cris quand je l'appelle et qu'elle est dans la pièce d'à-côté - pièce d'à-côté étant dans ce cas ci de l'autre côté du rideau de la douche, quand elle est sortie la première comme l'adulte responsable qu'elle est toujours.

« C'est pas grave si la serviette est pas 100% chaude elle peut l'être genre à 75% minimum je râlerai pas. » c'est elle qui pense toujours à mettre des serviettes dans la sécheuse, c'est elle qui pense toujours à entrouvrir la fenêtre pour pas qu'on suffoque sous les jets. C'est elle qui pense à ramener des tas de shampooing et autres savons aux mille couleurs de la pharmacie pour que j'arrête de puer la bière et la clope des clients aussi.

« Okay pas 76%, mais genre 82% ça va je peux tolérer 82. » ma tête se dégage de derrière le rideau, je me cache absolument pas de détailler sa silhouette de haut en bas et de bas en haut, encore moins lorsqu'elle tourne la tête vers moi et que je suis pris sur l'entrefaite, l'air du con même pas outré, le sourire le plus grand que j'ai en banque à lui offrir sur un plateau. « Ça, aussi, ça se tolère. » t'es lourd Matt, t'es lourd et tu l'aimes et enceinte ou pas, elle est toujours aussi belle, elle est toujours aussi parfaite. Ça ira.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

everything i wanted (lilymatt) Empty
Message(#)everything i wanted (lilymatt) EmptyJeu 16 Avr 2020 - 14:49

« Liiiiiiiiiiiilylylylylylylyly! » Il a la manie de crier son prénom peu importe qu’elle soit à l’autre bout de l’appartement ou à quelques centimètres d’elle à peine et ce sans jamais adapter les décibels dans sa voix. Elle pourrait trouver le tout ennuyeux, elle pourrait s’en énerver, elle pourrait avoir envie de le tuer aussi parfois et en effet ça arrive de temps à autres, ne nous mentons pas. Mais jamais il ne l’embête, jamais il ne l’énerve. Au contraire elle rigole plutôt comme une gamine et joue une fois sur deux à ce jeu constitant à faire comme s’il n’existait pas et comme si, surtout, elle n’entendait jamais ce qu’il disait. Il en devient fou et elle en rigole un peu plus à chaque fois, incapable de retenir son sourire en coin, encore moins maintenant que sa tête dépasse de derrière le rideau et que ses cheveux se sont retrouvés à la verticale.

« C'est pas grave si la serviette est pas 100% chaude elle peut l'être genre à 75% minimum je râlerai pas. » Elle sourit d’autant plus qu’elle sait à quel point il ment, là, parce que si la serviette n’est pas chaude à 105% alors il va se plaindre pour les deux heures à venir, c’est sûr et certain. « Okay pas 76%, mais genre 82% ça va je peux tolérer 82. » Lily continue de sourire face au miroir, un sourcil dressé pour cause de stupéfaction. La brune reste silencieuse simplement pour savoir jusqu’à quel point son mari va être capable de faire des compromis avec sa propre conscience et la réalité. La serviette nouée autour de la poitrine, elle se contente de « Hm, hm. » peu expressifs et faussement intéressés alors qu’elle s’occupe les mains en rangeant des produits déjà à leur place. Ils jouent de manière différent mais ils jouent quand même. Mariés depuis deux mois, ils ressemblent déjà à un vieux couple.

La discussion fait désormais partie du passé et tous les mots qui font mal avec, ils n’ont plus à y penser. Ils apprennent à se connaître à contre coup, c’est un mal pour un bien, ils encaissent et avancent quoi qu’il en soit. Maintenant ils sont de retour dans la zone de confort qu’ils ont su rendre leur très rapidement, lui devenant l’imbécile qu’il est loin d’être, elle l’enfant qu’elle est réellement au fond. « Ça, aussi, ça se tolère. » Cette fois-ci elle en rigole de plus belle, abandonnant sa tentative d’évitement de Matt pour plutôt se concentrer sur lui à son tour. S’il a des yeux qui divaguent et se perdent, il n’en est rien pour elle qui se contente de les garder fermement ancrés sur son visage, ses propres joues fatiguées de tant sourire. « Ça se tolère ? » Elle reprend ses paroles avec une voix faussement étonnée, abandonnant définitivement ce qu’elle était en train de faire pour au contraire se rapprocher de lui. « Mais genre, ça se tolère à 75% ? » L’interrogatoire débute, ses bras glissent doucement sur les épaules du brun. Ses doigts se lient derrière sa nuque et ses yeux ne lâchent plus les siens, la peur envolée depuis longtemps déjà. « Ou peut être 82 ? C’est pas mal, 82. » Les négociations débutant, elle vient quérir ses lèvres un instant pour les réchauffer maintenant qu’elle l’a pourtant éloigné du jet d’eau. Elle est douce Lily, si douce. Elle agit comme si elle l’embrassait pour la première fois, elle agit comme si elle n’en avait encore jamais eu la permission non plus.

Un pas puis un autre, elle gomme la distance entre eux et faire remonter ses doigts le long de sa nuque puis de ses cheveux gelés, l’intimant finalement à reculer pour qu’elle puisse de nouveau reprendre sa place à ses côtés. Sa serviette retombe au sol et ils analyseront la catastrophe plus tard, lorsque le pourcentage de chaleur et de serviettes à partager ne sera plus du tout bon. Plus tard, oui, quand elle en aura terminé avec ses questions de gamine, son sourire de gamine, son baiser de gamine qui ose à peine laisser ses dents glisser sur sa lippe tout en priant tous les saints pour ne pas s’étouffer avec l’eau. « Et est ce que là ça pourrait être tolérable à genre 83%, Monsieur McGrath ? » Elle rigole de nouveau avec insouciance, ses lèvres se déportant à la commissure des siennes avant de glisser vers sa nuque et le talon d’Achille qu’elle représente.
Elle n’a peur de rien, avec lui. Elle n’a plus peur de rien quand il est là.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

everything i wanted (lilymatt) Empty
Message(#)everything i wanted (lilymatt) EmptySam 18 Avr 2020 - 6:46

« Ça se tolère ? » ouais, ça se tolère. Ça se tolère tellement que je lui ai dit que je l'aime pendant ce qui se trouve à être notre premier kindofa rendez-vous. Ça se tolère au point où on est mariés et où j'ai jamais flippé une seule fois quand jamais l'engagement même le plus minime n'avait été une option pour moi. Ça se tolère au point où si je me réveille le matin et qu'elle est pas dans le coin même à trier mes cheveux frisés de ceux qui sont plats et à me tirer les mèches au passage, les premières minutes de ma journée sont complètement à chier.

« Mais genre, ça se tolère à 75% ? Ou peut être 82 ? C’est pas mal, 82. » Lily si tu savais tu ferais pas la maligne comme ça. Si tu savais tu ferais pas ton air presqu'outré, celui avec la moue ouais direct pile celle-là, avant de t'approcher. Tu te serais approchée direct et tu m'aurais laissée t'embrasser parce que non seulement ça se tolère, mais aussi c'est devenu ma base là. C'est devenu un truc essentiel aussi irréel ça puisse l'être. C'est devenu normal, c'est devenu instinctif, c'est comme ça et c'est tout quand ses doigts se perdent sur ma nuque et qu'elle pouffe de rire la gamine, que son nez se fronce et que si elle doute, c'est certainement pas sa faute mais entièrement la mienne. Ça veut dire que je le lui ai pas assez montré, et qu'à partir de maintenant ça va devenir une obligation bien plus qu'une option qu'elle le voit assez facilement pour jamais en penser autrement, même quand je fais des blagues de merde qu'elle prendre presque au sérieux parce qu'elle est parfaite pour moi autant que j'aspire à l'être pour elle.

« Et est ce que là ça pourrait être tolérable à genre 83%, Monsieur McGrath ? » sa serviette tombe, mes bras s'enlacent directement autour de sa taille comme s'ils allaient remplacer la moindre pointe de tissus. Et mes baisers eux, ils se perdent partout et nulle part, ils se déportent là où sa peau est dévoilée, là j'ai accès, là où je prends des libertés. Elle est belle et encore plus quand elle ri Lily, quand elle rayonne de bonheur et qu'égoïstement je m'en attribue même la plus minime des motivations. Bien sûr qu'elle revient sous le jet, bien sûr que j'ajuste l'eau pour qu'elle soit juste assez brûlante mais jamais trop bouillante, juste assez chaude mais pas trop pour qu'elle ne se dérobe pas à mes bras à la seconde où je détache d'un millimètre à peine mon étreinte.

Oui ça se tolère, et mes gestes le lui confirmeront toujours mieux que mes mots.

***

« C'est la FIN DU MONDE Lily. » mais encore? « Ils ont plus de faux vin en réserve. » okay, là elle va capter. Là elle va venir me rejoindre à la cuisine comme si sa vie et la mienne et la nôtre (si les doutes se concrétisent et qu'il y a bel et bien un truc qui se crée dans son ventre) en dépendaient. Elle va arriver et je vais me maudire mille fois et mille autres de l'avoir fait courir dans l'appart alors qu'elle porte que des chaussettes tout le temps et qu'elle risque de tomber bien trop souvent dans l'élan pour que je m'en veuille pas à vie.

La boutique en ligne que je saigne, devenu roi et maître de la toile du web quand ça fait deux semaines top chrono qu'on vie/survit enfermé ici et en vrai c'est pas si pire. Je nous ai abonnés à tous les services de box mensuelles et on reçoit des bonbons, de la foodprep, des fromages, des légumes, des smoothies des tas de smoothies et pleins de trucs cool qui nous font clairement oublier qu'on vit isolés si bien que la vie elle est belle finalement.
 
J'attends qu'elle soit là pour lui dégainer ma pire moue, celle qui fait tant pitié, celle qui est horriblement triste et horriblement fausse aussi. « Comment on va faire? » on va y arriver parce qu'on y arrive toujours, c'est ça la réponse la plus cheesy quoi que la plus honnête que j'ai en stock. « Okay, on va trouver. Sors tout ce que tu peux du frigo, j'fais pareil avec les placards. » s'il le faut, je vais nous en faire moi-même, du faux vin. Ouuuuu juste refaire la carte des cocktails virgin en leur donnant le goût qui rendrait jaloux n'importe quel gin & tonic.
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé
  

everything i wanted (lilymatt) Empty
Message(#)everything i wanted (lilymatt) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

everything i wanted (lilymatt)

Aller à la page : 1, 2  Suivant