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 (Amelyn #13) ► There'll be birds on the ground

Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
la muse des cauchemars
  
(Amelyn #13) ► There'll be birds on the ground 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
(Amelyn #13) ► There'll be birds on the ground 2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34323 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
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RPs EN COURS :
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writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

(Amelyn #13) ► There'll be birds on the ground 616bfddbfe3ceeca1b184a6faaa744d1a87adae5
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

(Amelyn #13) ► There'll be birds on the ground 3a44d144a8bde068fb9bbf98d07bff96bdb42f25
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

(Amelyn #13) ► There'll be birds on the ground 30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

(Amelyn #13) ► There'll be birds on the ground 297a714e8dfbe2965870bfed0f152606f9c9e175
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

(Amelyn #13) ► There'll be birds on the ground Tumblr_inline_pq7a8g2DmG1u9urvd_400
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

(Amelyn #13) ► There'll be birds on the ground 0ca41f4f930cbaeae8e9a2d29a926cecd384086c
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

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Message(#)(Amelyn #13) ► There'll be birds on the ground EmptySam 4 Avr 2020 - 20:34


There'll be birds on the ground
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #13) ► There'll be birds on the ground 873483867

« Parce que c’était à moi de réfléchir ? » Je n’ai pas réussi à savoir s’il s’agissait de la pire des maladresse ou d’un culot, d’une mauvaise foi sans précédent lorsque la phrase avait passé la barrière de ses lèvres. Bien sûr je m’étais emportée. Bien sûr mes mots pouvaient être interprété comme une accusation de lâcheté, même si ce n’était pas ce que je cherchais à exprimer, cinq jours plus tôt lorsque nous nous étions séparés. Lorsqu’il avait claqué la porte mes doigts avaient serré la tasse en café à se blanchir mes phalanges et finalement lorsqu’excédée et frustrée par la tournure qu’avait pris les choses je m’étais laissée gagner par la vague de colère qui ne demandait qu’à déferler j’avais envoyé la tasse contre le mur, Eclaboussant la cuisine de café. Je n’aime pas qu’une conversation m’échappe, et celle-ci m’avait échappé de son commencement jusqu’à sa fin. Comment avait-il pu réagir de la sorte alors que je tentais simplement de partager mes doutes ? Je ne les avais pas déclamés au réveil et sans prendre la moindre pincette mais je ne l’avais pas laissé tourner autour du pot. Je m’étais rapidement livrée, et je m’étais heurtée à un mur. J’avais vu dans son discours, dans son détachement et dans sa fuite qu’il ne croyait pas en moi. Ou en nous, et mon sentiment d’impuissance s’était mu en une frustration sans précédent. De ne pas avoir été écoutée ou entendue. De ne pas avoir eu le choix parce que comme à son habitude il avait choisi pour nous deux. D’avoir été accusée de ne pas assumer ce qu’il se passait entre nous alors que je l’avais défendu bec et ongles face à Mitchell en début de mois.

Revenir au Club après notre dispute avait été étrange. Dès son départ j’avais eu envie qu’il revienne, et si je suis bien trop fière pour lui avoir alors envoyé un message, j’avais espéré être capable de tirer un trait sur tout ça comme si de rien n’était. Sauf que le revoir au Club n’avait pas calmé le jeu, ça avait rouvert ma blessure et, orgueilleuse, j’avais campé sur mes positions. Je m’étais adressée à lui calmement, et cordialité avait certainement été le mot clé de ces cinq derniers jours. Sauf ce soir-là, celui où, après trois jours de phrase laconique, il m’avait envoyé un message m’expliquant sans s’étendre qu’il rentrait chez lui à Kilcoy et ne viendrait pas au Club. Sans sa présence dans mon angle mort, celle qui m’exaspérait autant qu’elle me rassurant, je n’avais jamais autant souffert du manque. Alors je l’avais rejoint le soir même, à la marina et quand il avait ouvert la porte j’avais été brève. Une simple « je suis en colère, mais tu me manques » suivi d’un baiser avait tué dans l’œuf toute discussion et pour une fois, nous étions tombés d’accord tacitement : nous avions envie l’une de l’autre. Sexuellement, mais pas uniquement. J’avais envie de lui, mais besoin surtout de la chaleur de son corps, d’oublier notre querelle le temps de quelques baisers, et j’avais besoin d’être dans ses bras. Je m’y étais attardée quelques minutes, avant de finalement me redresser en gardant sa main dans la mienne, et c’est là que je lui avais demandé s’il avait réfléchi. Là qu’il m’avait dévisagée comme si je lui annonçais être enceinte de triplé, et qu’il m’avait signifié ne pas comprendre pourquoi il était celui qui devait réfléchir. Je lui avais simplement dit ne pas avoir envie de me disputer, et qu’il était inutile de reparler de tout ça s’il restait campé sur ses positions. J’avais embrassé sa joue, il m’avait confessé que je lui manquais également, et si j’avais lu sa sincérité dans ses yeux, il avait certainement lu ma peine dans les miens.

La soirée n’a pas encore débuté au Club que je rumine encore cette phrase, la surprise et l’incompréhension dans ses yeux. Le savoir si près de moi, le constater si près de moi et ne pas pouvoir le toucher, l’embrasser, passer ma main sur sa joue, cela me tue. Cela me consume et si je déteste être séparée de lui cela m’a au moins permis de réaliser quelque chose. Quelque chose que je savais déjà, mais quelque chose que dont j’étais à présent certaine. J’ai beau avoir peur, ce que je ressens pour Amos est bien plus fort que ça. Et ce n’est pas de l’attachement. Cela me fait peur, mais il s’agit là d’un bien plus noble sentiment. Je me suis trop voilée la face à ne pas réaliser, à refuser de réaliser que je suis en train d’en tomber amoureuse. Amoureuse, mais fière, et toujours blessée par sa conduire, je n’ai pas l’intention d’être la première à ravaler ma rancœur.

Je n’avais pas l’intention, avant que mon regard soit attiré par un éclat de voix. Je tourne vivement le regard en direction du bar. Je suis de l’autre côté de la pièce, mais le QG est encore vide de clients, si bien que je n’ai aucun parasite dans mon champ de vision qui m’empêcherait de voir clairement le poing d’Amos s’écraser sur le nez de John. J’ai un mouvement de recul, de surprise plus qu’autre chose, et sans que je n’ai besoin de faire le moindre geste ou de m’approcher de lui, le regard d’Amos croise le mien. Le visage fermé, un air passablement irrité sur le visage, je ne bouge pas. Je ne fais aucun signe de tête qui l’intimerait à me suivre, mais mon regard parle pour moi. Il hurle en fait, il lui hurle quelque chose qui ressemble à toi, moi, dehors, tout de suite. Je pose sur la table la plus proche de moi la bouteille de bière que j’avais dans les mains. Je tourne les talons en priant pour qu’il me rejoigne, je ne sais pas si notre complicité survivrait à l’affront qu’il m’ignore

Mais il ne le fait pas et immédiatement je respire. J’attends qu’il me rejoigne, les bras croisés sous ma poitrine. Je lui fais un signe de tête l’intimant à me suivre pour que nous nous éloignons un peu plus, avec à cœur le besoin de ne pas me donner en spectacle devant mes pairs. Finalement dès lors que j’estime que nous sommes assez loin, j’explose. Ce n’est pas le coup qui suscite chez moi une réaction si vive, mais l’accumulation d’un cocktail désagréable de sentiments. La colère, la fierté abimée, la blessure, la frustration et l’angoisse aussi, l’angoisse que nous ne retrouvions pas notre chemin l’un vers l’autre, malgré ce que nous ressentons, tous les deux j’en suis certaine. « Bordel mais qu’est-ce qu’il s’est passé ? » Ce que John a dit au fond je m’en fiche, je me doute que cela nous concernait nous. Je ne lui demande pas de se justifier, il n’a pas de comptes à me rendre au fond. « T’as vraiment envie d’encourager les ragots ? » Je sais que certains ont remarqué la courtoisie extrême et la déférence ridicule avec laquelle nous nous traitons l’un l’autre. « C’est plus possible de continuer comme ça Amos je… J’ai pas envie qu’on continue comme ça, à s’ignorer et à naviguer entre deux eaux. » Tu me manques, c’est tout. Je n'ai pas besoin de le dire, malgré ma colère, mes yeux le crient pour moi.









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Message(#)(Amelyn #13) ► There'll be birds on the ground EmptySam 4 Avr 2020 - 22:49




THERE'LL BE BIRDS ON THE GROUND
Et le temps s’étire indéfiniment. Je ne savais plus quoi inventer pour m’occuper l’esprit entièrement consacré à ma dernière dispute avec Raelyn, à ce que j’ai naïvement pris pour des retrouvailles et à cette confusion qu’elle a semée derrière elle. Ça veut dire quoi : « Tu as réfléchi ? » Que je suis en tort, ça je l’ai saisi, mais de quelle infraction ? Je n’en ai commis aucune qui vaille qu’elle se vautre avec moi dans le lit de la passion pour repartir aussitôt, l’œil triste et moi, soumis aux affres de l’incompréhension. Je me souviens qu’au bout de ces trois jours passés sans elle, je me fendis dans sourire en ouvrant la porte de la cabine de mon catamaran. Je n’espérais pas l’y trouver avant un bon moment et je fus envahi d’une joie incommensurable de la retrouver, de pouvoir l’enlacer, me gaver de son parfum envoûtant, de partager avec elle un baiser et ce plus si affinités en guise d’armistice. Crédule, j’avais conclu que cette petite guerre sans queue ni tête était derrière nous. J’avais même réussi à me convaincre que ce silence n’avait rien d’assommant, qu’il hissait simplement le drapeau blanc d’une paix durable. Inutile de préciser la lourdeur avec laquelle j’ai dégringolé de mes échasses. J’en suis revenu dès qu’elle ouvrit la bouche. Je suis resté con et le mot est juste. Je n’ai pas oublié comment l’être autrement qu’à moitié alors que ma tentative pour la retenir au moins pour la nuit a lamentablement échoué J’étais sincère pourtant. Je manque d’air sans elle. Je me lève, je me lave, je mange et je bois – pas que de l’eau - sous l’impulsion de l’habitude. Tout le reste est facultatif : je ne me rase plus, je dors mal et plus rien ne me distrait. Mais, elle n’a rien vu, mon amante. Assourdie par sa frustration, elle ne les a pas entendus, mes appels à l’aide, mais les faits sont là. Je ne suis pas le seul à souffrir de cette querelle puisqu’elle est dans l’expectative, Raelyn. Elle attend de moi que je me bouge pour nous sauver, de préférence avant qu’il ne soit trop tard, et je ne suis pas contre. Si j’avais la moindre idée de ce qu’il convient de dire ou de faire, je me serais exécuté. Même mon orgueil m’encourage à présenter de plates excuses. Mais quel intérêt auraient-elles si je les chuchote pour la forme ? Elles ne répareront rien si je me fie à son aveu : elle est en colère. Je lui manque, mais elle est furieuse. Pourquoi ? Parce que je suis parti en claquant la porte ? Parce que je me suis emporté ? Me reproche-t-elle cette allusion au couple que nous formons et ce besoin de plus en plus pressant qu’elle l’assume ? S’en est-elle offusquée ? Est-ce si grave que de se coller une étiquette sur le front quand elle n’implique rien de plus que ce que nous partageons déjà ? J’ai l’impression d’errer sans boussole dans un labyrinthe dont elle seule détient le secret vers la sortie. Et ça me crispe, ça me bouffe de l’intérieur, heure après heure, jour après jour et pour me prémunir de commettre une connerie plus grosse, un truc aberrant dont je ne veux pas, ma galère vogue entre deux vents contraires : la peur de la perdre et le sentiment d’être victime d’une profonde bavure. Je n’étais pétri que de bonnes intentions pourtant. Je serais prêt à le jurer sur ce que j’ai de plus cher… si tant est qu’il me reste quelque chose.

Dans l’espoir fou de tromper l’ennui et de me désencombrer de mes obsessions, j’ai fait mine – principalement au Club - que tout était parfait dans le meilleur des mondes. J’ai ignoré la superbe d’un Mitchell trop heureux d’assister, en premières loges, à la déroute de notre association. J’ai partagé la table ou le bar avec quelques collègues trop curieux qui n’ont eu de cesse de me questionner ou de me taquiner à propos de Raelyn et moi. Un véritable tour de force que de maintenir ma rage en cage. Elle était là, toute prête à enfoncer les barreaux de sa geôle. Mais, j’ai tenu bon, autant que je l’ai pu, parce qu'en ces murs, Raelyn n'est jamais loin. Elle est tout près de moi et qu’à défaut de pouvoir l’embrasser, la toucher, lui souffler à l’oreille des invitations à la luxure ou de laisser s’exprimer, grâce à un rire, notre complicité au milieu de ces vampires qui se repaissent de ce malheur, mes yeux accrochaient les siens, signe qu’elle ne m’avait pas encore rencardé au rang des bons, mais néanmoins vieux souvenirs. J’avais toujours un rôle à jouer dans son quotidien, à la condition expresse, bien entendu, d’être frappé par le Saint-Esprit. J’ai déployé tout le matos utile à déterrer l’itinéraire pour la rejoindre sur cette île où elle s’est retranchée. Il est toutefois trop bien caché pour ma bêtise et plus je réfléchis, plus je suis perdu et moins j’avance. Ainsi, ai-je finalement pété les plombs, au sein du Club, dans cet endroit où chacun se moque des émotions de son prochain, là où tout est prétexte à plaisanter non pas avec l’autre, mais à son détriment. Le spécialiste est, était et restera John. Il a remporté la médaille d’or il y a longtemps. Depuis, il est indétrônable et, à mon sens, intolérable. Ce qu’il crache avait autant de valeur qu’un colifichet de supermarché dont raffolent les gamines. En toute franchise, pas de quoi fouetter un chat. Je n’ai juste pas supporté qu’il décrive Raelyn comme la reine des glaces. Il y a peu, il n’aurait jamais osé. Il se méfie de moi, le corbeau. S’il s’est permis cette comparaison, c’est d’avoir présumé qu’entre Rae et moi, tout était terminé, fini, et j’ai perdu les pédales. Méritait-il que je lui décoche un tel coup de poing au visage ? Assurément, non. Mais, Dieu que ça m’a fait du bien. Ça me démangeait depuis si longtemps que je n’ai pas mesuré ma force. Mes phalanges ont craqué – à moins que ça ne soit son nez ? - il a hurlé son offense et moi, je me suis délecté de son gémissement plaintif. Moi, j’ai secoué mon poing engourdi. J’ai cogné trop pesamment, mais je m’en contrefiche. La douleur physique me sied mieux que celle de l’angoisse qui, un instant durant, a déguerpi de mon estomac.

Un instant, bref, furtif, quelques secondes avant que mes pupilles débordantes de contentement ne croisent celles de mon tourment qui me somment tacitement de la suivre. Un instant, bref, furtif, durant lequel j’ai hésité à obtempérer. Je ne suis pas armé pour de nouveaux reproches. Prendrait-elle la défense de John qu’elle me foudroierait sur place. Sauf que je me dois de lui obéir. Le contraire, c’est fuir. Fuir, c’est l’apanage du lâche et imiter ses comportements, c’est exceller dans l’art de l’hypocrisie. Je n’en suis pas un. J’ai donc empoigné mon courage et je l’ai retrouvée, à l’extérieur, soucieux de surjouer cette nonchalance qui tromperait tout le monde à une exception près : Raelyn. Elle me guide dans la ruelle adjacente et moi, histoire de m’insuffler plus de bravoure, j’allume une cigarette. Elle est l’astuce parfaite pour ne pas me justifier comme un gosse pris en faute dans la cour de récréation. Je n’ai pas envie de me couvrir de ridicule en expliquant qu’il a éveillé ma vexation à nous qualifier de cheval mort. « Ce n’est pas moi qui alimente les ragots. Tu me vois à peine, s’il te plaît. » Dieu seul pourrait dénombrer de mes efforts et, tandis que je nous sens plus proches du règlement de compte que de la réconciliation, mes paumes glissent sur mes traits tirés. « Qu’est-ce que tu crois ? Que c’est facile pour moi ? Moi non plus, je n’en peux plus de cette situation. » ai-je avoué penaud et désemparé. « Mais, je ne sais pas quoi faire. Je ne sais même pas ce que tu attends de moi. J’essaie de comprendre, mais… » J’ai gonflé les joues, écarquillé de grands yeux, haussé les épaules et écarté les bras pour appuyer mon propos : j'oscille entre confusion et incompréhension depuis des jours. « Faut que tu m’aides parce que je suis fatigué de faire semblant que tout va bien. J’ai l’impression d’étouffer. » ai-je confessé, que dis-je, en partie suppliée, tandis que se consume entre mes doigts ma Marlboro.


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Message(#)(Amelyn #13) ► There'll be birds on the ground EmptyDim 5 Avr 2020 - 18:34


There'll be birds on the ground
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #13) ► There'll be birds on the ground 873483867

J’ai du mal à croire à la scène qui se déroule sous mes yeux. Amos qui écrase son point dans le visage de ce pauvre type de John, hors contexte cela m’aurait fait sourire, rire aux éclats et cela m’aurait diablement plu. Amos le sait, n’est-ce pas comme ça qu’il a attiré mon attention ? En tabassant ce type qui avait eu le malheur de trouver ça hilarant de claquer sa main contre ma fesse. C’est moi qui l’avait arrêté ce soir-là, d’une simple main posée sur son épaule et d’un sourire satisfait sur les lèvres. Il m’avait intriguée ce soir-là. C’est à ma part d’ombre qu’il avait parlé. Et elle avait répondu, elle avait couru au lieu de marcher, et alors que je le pensais tombé dans mon piège ce soir-là, je réaliserai bien un jour que c’est moi qui ai sauté à pied joint dans une machinerie. Une qui avait pour seul objectif d’attirer mon attention. Je l’avais désiré de toute mon âme alors qu’il faisait pleuvoir des coups sur ce pauvre type dont j’avais depuis longtemps oublié le visage, et c’est là que notre petit jeu avait commencé.

Sauf qu’aujourd’hui cela n’a plus rien d’un jeu. Aujourd’hui si je m’amusais ce serait en ignorant et piétinant mes propres sentiments, ce serait l’acte le plus masochiste du monde, alors je ne joue plus. Quand son poing s’abat sur le nez du barman, je retiens une grimace, parce que je sais que quoi que John ait dit pour pousser Amos à le violenter, ça avait à voir avec nous. L’a-t-il tourné en dérision d’être devenu si faible face au sexe féminin ? Je n’en sais rien, je suis trop loin pour avoir entendu mais je soupçonne une moquerie du même acabit. Aujourd’hui ce n’est plus ma main que je pose sur son épaule, c’est mon regard que je flanque dans le sien, un regard noir qui traverse la pièce, et alors que lentement je libère mes mains de la bouteille qu’elles tenaient et que je tourne les talons, je sais qu’il m’a vu. Qu’il choisisse de me suivre ou pas, le choix n’appartient qu’à lui, moi je sais que s’il ne le fait pas, je prendrais ça comme une insulte. Malgré la complainte de mes nerfs que je mets à rude épreuve, je ne cède pas à l’envie de m’allumer une cigarette. Au contre, il devinerait que je suis à pas grand-chose de me fissurer et si la conversation ne tourne pas en ma faveur, je n’ai pas envie de lui offrir ce piètre spectacle de mes doigts pourtant frénétiquement ma tige de nicotine à mes lèvres comme si ma vie en dépendait. Lorsqu’il me retrouve sur le trottoir je m’éloigne encore sans un mot et l’entraine dans la ruelle derrière le bar, celle dans laquelle je sais que nous serons à l’abris autant de regards que des oreilles qui trainent et qui se réjouiraient de voir la reine des glaces perdre l’affection de son unique amant. « Ce n’est pas moi qui alimente les ragots. Tu me vois à peine, s’il te plaît. » Je laisse échapper un rire bref, sarcastique, et qui l’intime à plus d’honnêteté. Il n’est jamais bien loin de moi Amos, comme si me perdre de vue signifiait qu’il prenait le risque de ne pas être là le jour où je me déciderai à lui adresser à nouveau quelques phrases emplies de tendresse. « Je t’ai vu ce soir. Je t’ai vu à l’instant, et je doute d’être la seule. » Je lève le sourcil et demande avec curiosité, mais étonnement sans jugement. « Il avait dit quoi ? » Quelle insulte à l’encontre d’Amos avait justifié qu’il estime acceptable de se donner en public en s’en prenant physiquement à lui ? Le brun sait que je me moque bien du barman et que, comme tout ceux de son genre doté d’une langue trop pendue, je le supporte difficilement. « Qu’est-ce que tu crois ? Que c’est facile pour moi ? Moi non plus, je n’en peux plus de cette situation. » Egoïstement je suis heureuse de l’apprendre. J’aurais détesté constater que contrairement à moi il vit bien la situation, qu’il n’est pas tiraillé entre sa rancune et l’envie de me prendre dans les bras comme je le suit, qu’il traverse comme moi chaque journée avec la crainte que notre étreinte trop silencieuse soit la dernière. Est-ce que ces conneries auront raison de notre liaison ? De notre couple, puisqu’il semble décidé à admettre que c’est ce que nous sommes. « Mais, je ne sais pas quoi faire. Je ne sais même pas ce que tu attends de moi. J’essaie de comprendre, mais… » Je le regarde, interdite. Pourtant je prends sur moi, je me bats contre mon cœur qui gémit faiblement son envie de l’étreindre, d’oublier ma fierté, d’oublier que j’ai raison et de passer à autre chose. Mais il doit composer avec ma fierté parce qu’à trop se sentir piétinée, elle aura raison du lien qui nous uni.

Et elle, elle n’arrive pas à oublier cette pensée fugace à présent mue en obsession : il ne croit pas en moi, il ne croit pas en nous si bien qu’à chaque fois qu’il entrevoit un obstacle, même si c’est un grain de poussière, il me donne l’impression d’être prêt à jeter l’éponge. « Faut que tu m’aides parce que je suis fatigué de faire semblant que tout va bien. J’ai l’impression d’étouffer. » J’ai envie de lui dire que moi aussi, que je n’ai pas été si malheureuse et en manque depuis des années, mais ma fierté me colle une gifle. Pourtant, malgré elle, je ne choisis pas comme lui le chemin de l’indifférence, mais celui de la sincérité. Je me mets à nue, avec toutes mes blessures et toutes mes failles, et avec fatalité. « Tu ne sais pas ce que j’attends de toi ? » Je déglutis difficilement alors que je fais le constat que j’aimerais fuir cette discussion, moi qui aime pourtant les débat animés, moi qui aime prendre l’ascendant. Cette fois-ci je ne le désire même pas. Je veux être comprise, simplement. « J’attends de toi que tu comprennes que la façon dont tu t’es comporté était affreusement blessante. » Pour moi, pour moi et pour notre liaison fragile, puisqu’elle n’en est qu’à ses balbutiements. « Tu m’as poussée à me livrer et quand j’ai commencé à le faire tu t’es braqué. Tu as emporté tes affaires bon sang Amos ! Tu as emporté tes affaires, tu t’es fermé à la discussion et tu es parti en m’accusant de ne rien assumer. » Maintenant que je suis lancée, difficilement de m’arrêter. Ce n’est pas la colère qui transpire à travers mes paroles, c’est mon abattement. Je rends les armes, tant pis si le processus est douloureux. « Tu m’as dit que tu n’avais pas besoin d’étiquette, pourquoi ne pas avouer que si, si c’est si important ? » Pour me plaire ? Pour se plier à mes désirs et ma façon de voir les choses. « Je t’ai dit que j’avais peur, et c’est le cas, mais ça voulait pas dire que j’ai besoin de temps ou que j’avais envie que tu t’en ailles. Je t’ai dit que je n’avais pas l’habitude de ça et c’est le cas, tu le sais. Tu sais bien qu’avant toi je n’avais pas laissé qui que ce soit prendre une telle importance depuis des années. » Reproduisant mes gestes de l’autre jour je laisse mes bras retomber le long de mon corps, en signe de reddition. « Mais comme toujours t’as imaginé le pire dès que j’ai ouvert la bouche, et ça, ce que ça me montre, c’est que tu crois pas en moi. » Ou pas en nous, j’en sais rien. « Et comme d’habitude t’as prise une décision pour nous, sans que j’ai mon mot à dire. » Et ce deux choses-là, c’est bien ça que je vis le plus mal. Je garde mes yeux dans les siens, un air triste sur le visage et ma poitrine qui se soulève un peu plus rapidement qu’à l’habitude. Je suis lasse. « Alors moi aussi j’ai l’impression d’étouffer, mais tout ça, je comprends pas. » Je ne comprends pas pourquoi il s’obstine à penser que chaque phrase qui passe la barrière de mes lèvres est une excuse pour reculer de trois pas. Pas alors que j’ai le sentiment d’être quelqu’un d’autre lorsque je suis avec lui.









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Message(#)(Amelyn #13) ► There'll be birds on the ground EmptyLun 6 Avr 2020 - 2:51




THERE'LL BE BIRDS ON THE GROUND
Aurait-elle sifflé un ordre entre ses dents que je ne l’aurais pas suivie, Raelyn. Je ne l’aurais pas non plus accompagnée dans cette ruelle si elle m’avait tiré par le poignet en me fusillant du regard. Pas tant à cause de ma fierté qui aurait mal vécu qu’elle m’affiche au vu et au su de tous, mais pour nous éviter une querelle. Je n’étais pas certain que notre liaison aurait survécu à un nouvel éclat de voix et je ne suis pas plus convaincu que la mauvaise foi soit la tactique adéquate si elle m’attaque au profit de John. Les chances sont minces. Elle le déteste, comme moi. Mais, le doute persiste dès lors qu’elle exige des comptes. Pour que faire ? Pour sustenter sa curiosité ? Pour se pourlécher les babines après que je lui aie confirmé qu’elle était bel et bien au cœur de mon mouvement de colère ? Dans quelle autre situation aurais-je pu perdre mon sang-froid ? Sur ce dernier trimestre, j’ai récolté deux gifles, un cendrier qui m’a raté de justesse, une rixe avec Tobias et le tout, pour ses courbes magnifiques. J’ai l’impression d’être la nouvelle tête de Turc du coin et de me complaire dans ce rôle ingrat. Dès lors, non, il est hors de question que je lui répète la dernière vacherie du petit journal du Club. Quitte à user ma salive, j’estime qu’elle doit l’être utilement. Mon orgueil, je ne le sacrifierai que sur l’autel de la réconciliation. Aucun autre ne vaut la peine que je courbe l’échine, moins encore la curiosité déplacée. Je n’ai pas besoin de jouer les rapporteurs de cour de récré pour confesser que je suis fatigué d’être ignoré. Je l’admets, tout de go, et je traduis même en mots mon état de fébrilité. Je ne métaphore pas lorsque je déclare étouffer. J’ai réellement des sueurs froides à l’idée qu’elle soit belliqueuse. Le souffle me manque un peu plus chaque jour et le concept de sérénité m’échappe à une vitesse vertigineuse. C’est inscrit sur mon front, sur mes traits épuisés, et grâce à mes cernes plus lourds que des valises. Et elle prétend me voir ? À mon tour, j’ai envie de rire, mais je m’abstiens. Au lieu de cette hilarité nerveuse, j’opte pour l’honnêteté : elle est noble bien qu’elle frôle la témérité quand Raelyn semble pétrir le pain rassis de sa colère depuis près d’une semaine. Je la soupçonne de la ruminer depuis le premier jour et que le souvenir de notre dernier ébat l’a décuplée. Dans l’espoir de l’adoucir, je lui confie que son chef d’accusation est abscons et que je ne suis pas taillé pour m’en laver seul. Je ne lui envoie pas des signaux de détresse en morse, je la prie nettement de m’instruire du dossier, que je prescrive à rembourser ma dette et à l’assainir de l’offense. Et, je suis tout ouïe désormais. Mes yeux sont suspendus à ses lèvres tandis que j’attends, patiemment, mais transi d’inquiétude. Je la dévisage comme si ma vie dépendait de cet  éventail de reproches. Raelyn est l'unique maître à bord. Je suis à sa merci et, si je déteste cette sensation d’être dépossédé de mon ascendant sur elle, je capitule d’un hochement de tête. Non. Je ne sais pas. C’est pathétique, mais je ne sais rien de ce qui a provoqué cette dégringolade.

Tandis qu’elle se lance, mon cœur gorgé d’espoir tente de l’interrompre que je puisse me justifier. Au départ, je n’avais aucune volonté de la blesser. J’ai effectivement pensé à la soulager en balayant le plancher de ma présence. Sauf qu’elle n’a pas tout à fait tort lorsqu’elle surligne – double trait – que j’ai profité de l’occasion pour ramasser mes cliques et mes claques. Au moment même où j’ai vidé le tiroir à demi, j’ai su que c’était une idée qui finirait dans les annales de la connerie. C’est d’autant plus vrai qu’aujourd’hui, ça me prive de l’arrogant argument des bonnes intentions. J’ai espéré l’alléger de son fardeau, mais aussi farouchement qu’un cheval indocile qui refuse d’être longé. C’était moins maladroit qu’idiot et bien plus factieux qu’altruiste. Ainsi ai-je réprimé tout désir de l’interpeller au risque de tout aggraver. Que Raelyn me tende la main relève déjà du miracle, car la suite n’a rien de laudatif. Tantôt, j’étais l’idiot du village. À présent, j’enfile le costume du dictateur qui dispose de ses sujets à sa guise. Je suis le tyran qui dicte ses lois sans préavis et sans consulter ses ouailles. Frappé de plein fouet par sa description, je baisse la tête, j’écrase mon mégot de la pointe de ma chaussure et je prends le temps de la réflexion. Bien sûr, je l’écoute toujours. Je suis abasourdi, mais j’entends bien qu’elle a mal que je doute systématiquement de son attachement et de nous surtout. Et Dieu que j’aimerais la détromper, la serrer dans mes bras, embrasser son front et ses paupières, l’implorer de me pardonner mes inélégances et mes gaucheries et, plus important encore, lui susurrer qu’elle ne fonde aucun espoir sur de quelconques éclaircissements. La honte me submergerait de lui raconter comment ma femme m’a affranchi, comment elle m’a dégarni de mon foyer, de ma fierté, de mon mariage et de ma confiance en moi. Et pourtant…« Je… je ne m’en étais pas rendu compte…Je… » Je suis désolé ? Embarrassé ? Je peine à soutenir son regard, mais je tiens bon. J’avance dans sa direction et, sans y être invité, je cherche à enlacer sa taille, à la rapprocher de mon torse, à répondre à mes réflexes réconfortants de quelques baisers. J’ai besoin de son corps, de sa chaleur, de percevoir contre mon cœur le soulèvement du sien. Je suis persuadé que ça nous ferait du bien, à tous les deux, mais elle s’y est opposée. « Rae, s’il te plait… » Perte de temps. Elle n’a pas terminé : elle veut des réponses évidentes avant de me réhabiliter et c’est légitime. A sa place, j’aurais agi à l’identique. Alors, j’ai abdiqué : j’ai reculé d’une enjambée. « Ecoute, je sais qu’avoir repris mes affaires, c’était con au possible. Je l’ai fait parce que… je n’avais pas envie de partir. Je l’ai proposé… » Sourcils froncés, elle a tiqué et j’ai écarté les mains et me suis ravisé. « Je l’ai décidé… parce que je pensais te rendre service. » Je danse d’un pied sur l’autre, je fais rouler sous mon pied un gravats du trottoir avant de cheminer dans sa direction et d’affronter son regard une fois de plus. « Et l’étiquette n’est pas importante. Être un couple… n’a jamais empêché une rupture.» Le mariage, la cohabitation ou tout autre invention de l’homme pour anoblir l’amour n’est pas synonyme d’éternité. « Je le sais d’expérience. » remarquais-je d’un sourire sans joie. « Et, je crois que c’est pour ça que je prends des décisions seuls. » Alors que c’est réducteur pour une femme indépendante.

Lorsque Sarah m’a ordonné de quitter le navire, j’ai eu l’impression qu’elle m’avait castré et j’en avais gardé des séquelles. C’était une sorte de traumatisme qui a modifié ma programmation. Jadis, j’étais bien moins dans le contrôle. D’antan, j'apprivoisais toutes difficultés comme un alea que j’apprenais à gérer sur le tas. Cette époque est révolue depuis longtemps cependant. « C’est une façon de me protéger, pas de toi, mais de tout ce que je ne peux pas maîtriser et qui pourrait réveiller un truc pas cool.» La culpabilité, la souffrance, une de ses émotions ingérables et innommables que je tus, sous peine d’être affligé d’un interrogatoire rondement mené dont Raelyn est experte et qui finissent toujours sur mes confidences. Je n’ai pas envie de parler de ma femme. Je n’ai pas envie d’aborder Sofia non plus. Je veux bien lui dévoiler l’étendue de mes failles, mais pas maintenant, pas alors que je me sépare douloureusement de ma coquille. « Je sais bien que quand tu me dis que tu as peur, tu attends que je te rassure. Et la plupart du temps, j’essaie de le faire du mieux que je le peux. Mais, si tes comportements induisent que moi aussi j’ai peur, et bien, je me braque parce que si je ne trouve pas les bons mots ou si je m’y prends mal, je vais faire pire que mieux et ça, ça me fait peur, parce que si je me plante et que tu décides que je t’ennuie, que tu réalises que tu t’es lassée ou que ça n’en vaut pas la peine… » Sous-entendu, ce nous qui me devient vital, cette passion qui s’est délicatement mue en amour, ce elle et moi qui me transfigure, qui me fragilise, qui fait accélérer la course de mon cœur... « hé bien j’étouffe. Alors, je me dis que finalement, j’en ai peut-être besoin. Besoin que tu assumes. Pas que tu es à moi ou que tu tiens à moi, mais qu’on est un couple, avec des habitudes, et que même si ça te fait flipper, on est là parce que tu l’as voulu aussi, pas parce que ça s’est imposé à toi sans que tu le veuilles vraiment.» ai-je conclus les yeux remplis de détresse. J’aurais tout donné pour effleurer ses doigts du bout des miens. Tout au long de ce discours malhabile et mal ficelé, l’idée de me rapprocher encore et toujours, de saisir sa main, de l’embrasser et de la garder dans la mienne à l’aide d’un enchevêtrement alambiqué m’a obsédé. Je me suis fait violence pour ne rien brusquer tandis que je me suis présenté devant elle totalement nu, sans heaume et sans armure, sans filet pour me réceptionner en cas de chute.


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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
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ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

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Message(#)(Amelyn #13) ► There'll be birds on the ground EmptyLun 6 Avr 2020 - 17:40


There'll be birds on the ground
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #13) ► There'll be birds on the ground 873483867

Je me met à nu et cette fois il ne m’interrompt pas. Je crois que je ne supporterais pas qu’à nouveau il se braque et m’arrête avant d’écouter ce que j’ai à dire, mais il ne semble pas avoir envie de te le faire. C’est de l’incompréhension que je lis sur son visage, pas de l’énervement ni de la colère. Contrairement à ce qu’il s’est passé il y a cinq jours, il semble avoir déposé les armes. Je suis assaillie par un flot d’émotions contraires qui me bouscule toutes plus les unes que les autres. En tête de peloton l’envie furieuse de le serrer dans mes bras. Juste derrière, c’est la colère et surtout la frustration de cette dernière semaine qui me retient par le bras et m’empêche de le faire. C’est la petite voix qui me rappelle que face à une broutille, face à un grain de sable, il a décrété que nous n’avions pas besoin de nous forcer. Nous forcer à quoi ? À demeurer près l’un de l’autre ? Se force-t-il, lorsqu’il est dans mes bras ? Il a trahi ce qu’il pensait de moi, ce qu’il pensait de nous, et surtout le peu de confiance qu’il a en notre liaison. L’ai-je soulagé d’un poids en lui partageant mes craintes et surtout en lui donnant un prétexte pour prendre du recul et, peut-être enclencher une marche arrière sans retour ? Moi, ce n’est pas là que je souhaitais en venir. Je ne suis pas de celles qui ressentent le besoin d’être constamment rassurées, que l’on leur susurre à l’oreille toutes leurs qualités, que l’on leur chuchote des mots doux, mais ce matin là, j’avais simplement besoin qu’il comprenne. Qu’il comprenne que la liaison ou relation n’est pas un terrain connu pour moi. Que pendant des années, j’ai fui les hommes qui tentaient de trop s’approcher de moi, ce qui souhaitaient donner à notre relation une tournure trop sérieuse pour moi.

Je ne sais comment interpréter ce que je lis dans ses yeux alors que je déroule ma tirade sans lui laisser l’opportunité de me couper. Je crois deviner au fond de ses yeux un peu de cette bataille qui m’agite moi aussi. Mais ne suis-je pas en train de la rêver, cette envie de me prendre contre lui ? Ne suis-je pas en train de le rêver, ce désarroi face à une situation qui lui a à lui aussi échappé ? Ne suis-je pas en train de voir exactement ce que je veux voir ? « Je… je ne m’en étais pas rendu compte…Je… » Troublé, il esquisse un pas dans ma direction et sa main passe dans mon dos pour enlacer ma taille. Doucement, pour ne pas faire naître chez lui un sentiment de rejet, je me recule et échappe à cette étreinte. Moi aussi j’en crève d’envie, moi aussi mon corps appelle le sien, mais nous ne pouvons résoudre tous nos conflits de cette façon. Malgré ma frustration, je lui jette un regard désolé. « Rae, s’il te plait… » Je me mords la lèvre alors qu’il me supplie. Cela me fait du mal de nous séparer de la sorte, mais j’ai au fond de moi cette crainte viscérale que notre liaison soit vouée à l’échec si nous n’apprenons pas à communiquer. « Ecoute, je sais qu’avoir repris mes affaires, c’était con au possible. Je l’ai fait parce que… je n’avais pas envie de partir. Je l’ai proposé… » Je fronce les sourcils et lui jette un regard noir : il n’a rien proposé, je n’ai pas eu mon mot à dire. « Je l’ai décidé… parce que je pensais te rendre service. » Je secoue la tête, lasse de devoir lui rappeler que je n’ai pas besoin de lui ni d’un autre homme pour savoir mieux que moi ce qui est bon pour moi. « Je crois que je suis assez grande pour savoir ce dont j’ai besoin et envie. » Je ne suis pas sèche, ni agressive, mais ferme. Il me connaît, il sait mon besoin d’indépendance. Si j’ai accepté de lui faire une place dans ma vie, ce ne sera jamais au profit de mon libre arbitre. « Et l’étiquette n’est pas importante. Être un couple… n’a jamais empêché une rupture. Je le sais d’expérience. Et, je crois que c’est pour ça que je prends des décisions seuls. » Je le sais d’expérience. Je comprends sans effort que c’est de son mariage échoué qu’il parle. Il ne m’a jamais confier ce qui en a entraîné la fin, mais il ne peut être question d’autre chose.Je crois que je n’avais jamais pris conscience des blessures qui en ont découlé et qui reste certainement douloureuse pour lui. Je ne me risquerai cependant à aucune analyse, c’est son histoire et il me la partagera que s’il le souhaite. Pour l’heure ce que j’exige, ce dont j’ai besoin c’est qu’il comprenne qu’il ne peut plus continuer à m’écarter des décisions qui nous concernent nous entend que duo. Qu’il ne peut plus continuer à me donner l’impression que notre histoire ne tient qu’à un fil, et que c’est de ma faute. « C’est une façon de me protéger, pas de toi, mais de tout ce que je ne peux pas maîtriser et qui pourrait réveiller un truc pas cool. » Je l'observe tentant de juger si cette confession répond réellement aux questions que je me pose. Si ce n’est moi et mes réactions, qu’est-ce qu’il ne maîtrise pas ? « Je sais bien que quand tu me dis que tu as peur, tu attends que je te rassure. Et la plupart du temps, j’essaie de le faire du mieux que je le peux. Mais, si tes comportements induisent que moi aussi j’ai peur, et bien, je me braque parce que si je ne trouve pas les bons mots ou si je m’y prends mal, je vais faire pire que mieux et ça, ça me fait peur, parce que si je me plante et que tu décides que je t’ennuie, que tu réalises que tu t’es lassée ou que ça n’en vaut pas la peine… » Qu’il m’ennuie ? Que je me suis lassée ? Imagine-t-il en girouette capable de changer d’avis d’un jour à l’autre et de décider que je ne veux plus de lui à mes côtés ? Je me lasse rapidement, c’est un fait. Mais je me lasse rapidement de mes amants de passage, ce qui nous occupe aucune place dans mon cœur. Je pensais avoir prouvé depuis longtemps qu’il était différent, que j’attache une affection particulière à ce qui nous unit. Je ne pensais plus avoir à me justifier sur ce que je suis, ou plutôt sur ce que j’ai été et la façon dont j’ai géré mes relations humaines jusqu’ici. Voit-il dans chacune de mes paroles, chacun de mes gestes qu’il n’arrive pas à interpréter un signe que je suis prête à passer à autre chose ? Que puis-je faire de plus que tout ce que j’ai déjà fait pour qu’il me fasse enfin confiance ? « Hé bien j’étouffe. Alors, je me dis que finalement, j’en ai peut-être besoin. Besoin que tu assumes. Pas que tu es à moi ou que tu tiens à moi, mais qu’on est un couple, avec des habitudes, et que même si ça te fait flipper, on est là parce que tu l’as voulu aussi, pas parce que ça s’est imposé à toi sans que tu le veuilles vraiment. » je ne comprends pas, je ne comprends pas ce qu’il attend de moi. « Que je me lasse ? Qu’est-ce que ça veut dire, que tous les matins tu te réveilles en te demandant si je n’ai pas changé d’avis comme une girouette pendant la nuit ? » Je fronce les sourcils, d’incompréhension plus que de colère. « Y a-t-il un jour où tu arrêteras de te poser cette question, ou bien mon passé sera-t-il toujours un obstacle à ta confiance ? » Je me trompe, c’est du sien qu’il est question, sauf que je n’en sais rien et n’ai pas les cartes en main pour le deviner. « Je ne te comprends pas Amos, je ne comprends pas pourquoi un mot a plus d’importance pour toi que la certitude que je tiens à toi et que je ne suis qu’à toi. » Est-ce une question d’égo, de fierté ? Est-ce auprès des autres qu’il souhaite que j’affiche que nous ne partageons pas une liaison mais bien une relation ? Est-ce qu’il s’agit d’un moyen de s’assurer qu’aucune opportunité pour me substituer à ma promesse ne se présente à moi ? Ce que je crois comprendre me blesse, plus que je ne l’aurais imaginé. Depuis quand l’avis d’un homme et son jugement comptent-il autant pour moi ? « À quel moment t’ai-je donné l’impression d’être avec toi par obligation ? » Sur un ton plus craintif je ne peux m’empêcher de rajouter. « Si tu as peur que je réalise que ça n’en vaut pas la peine, c’est parce que c’est ce que toi tu penses ?» il a dit, qu’il ne fallait pas se forcer.









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Dernière édition par Raelyn Blackwell le Mar 7 Avr 2020 - 18:53, édité 1 fois
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Message(#)(Amelyn #13) ► There'll be birds on the ground EmptyLun 6 Avr 2020 - 22:37




THERE'LL BE BIRDS ON THE GROUND
Elle ne me repousse pas, ne me rejette pas non plus : elle recule, lentement, avec délicatesse et, si les conséquences sur moi ne sont pas dramatiques, ça n’en reste pas moins douloureux. Ça l’est d’autant plus que ma plainte, insuffisante, supplicie mon amour-propre et égratigne mon cœur. Il saigne, légèrement, et je m’alarme aussitôt. Quel dommage lui  causeront-ils, ces reproches qu’il me sera impossible d’ignorer et dont je ne me débarrasserai pas à l’aide d’une pirouette ? Seront-ils irréversibles si, trop incisifs, ils me renvoient directement dans ma caverne ? Qu’arrivera-t-il si je la trouve injuste ou trop intransigeante ? Vais-je me braquer ? Encore ? Au risque de la perdre pour de bon cette fois ? C’est probable et ça m’effraie. Mes propres réactions me tétanisent et je m’étonne qu’elle ait hésité à me confier ses craintes ? N’importe qui, dans sa position, aurait d’abord tenté de dominer la vague avant de m’affronter. C’est ce qu’on appelle du bon sens. Et, le mien ? Où est-il passé ? A quelle époque de mon histoire personnelle l’ai-je égaré ? Est-ce à la mort de Sofia ou après Sarah en est la seule responsable ? Je ne me souviens plus. Sur l’heure, je rencontre d’énormes difficultés à ordonner mes pensées. Alors, quand vint mon tour de paroles, j’ai débité mon compte à la banque de détresse. Si j’ai gardé une pomme pour la soif, j’en ai dépensé la plus grosse part avec l’espoir d’être compris et, par-dessus-tout, pardonné pour mes balourdises et mes sottises. « Je sais bien. Je n’ai même jamais cru que tu avais besoin de moi pour ça. » Besoin de moi tout court d’ailleurs. Je la dompte seulement, la présomption du contraire, car elle est malheureuse, Raelyn. Comme moi, elle souffre du manque, de l’absence, de cette inadéquate courtoisie, de cette tension qui nait de la rancœur d’après querelle. « Ça ne me dérange même pas. Au contraire, je respecte parce que j’aime bien.» ai-je avoué afin d’éteindre les braises d’un malentendu. Son indépendance, c’est la clé de voûte de notre liaison. C’est la preuve indéniable que, quoi qu’elle en dise, la confiance existe. Elle a réussi l’exploit de devancer les habitudes quand ce sont elles qui les génèrent usuellement. « Je l’ai peut-être fait pour moi. Je ne sais pas. Je te dis, je n’ai pas réalisé que c’est ce que j’étais en train de faire. » Douterait-elle de ma bonne foi que je m’en vexerais. Je ne sous-entends pas qu’il s’agit d’une fatalité avec laquelle elle apprendra à composer par la force des choses. Je suggère tacitement de travailler sur cette excessivité liée à mes peurs profondes, de ne plus considérer que, sur ma planète, tout est plus logique et plus vert. J’essaierai d’accorder moins de crédit à mes blessures à la défaveur des siennes également. Mais, je ne peux pas faire semblant que mon épouse n’a pas jeté aux orties toute mon estime de moi parce que Raelyn ne saisit pas l’ampleur du traumatisme. Le pourrait-elle certainement si j’empruntais la route de cette confession-là. Elle est pathétique et je ne suis pas prêt. Je n’ai pas envie d’écorner mon image.

Pour Sarah, j’ai oublié qui j’étais. Je suis tombé à genoux devant son ventre arrondi. J’ai renoncé à mes maigres ambitions pour en embrasser d’autres plus solides, plus sécurisantes pour la famille que nous construisions. Je l’ai conduite devant l’autel sans prendre le temps de m’apprendre, de m’apprécier, de profiter des plaisirs simples de la vie. J’ai plongé tête la première dans une piscine olympique. Je me suis débattu pour ne pas couler et me noyer. Et elle ? Egoïste sorcière parmi les femmes, elle m’a récompensé par du mépris, des insultes, des accusations à propos de Sofia. Elle m’a accablé de la responsabilité de ce drame. Elle m’a humilié en retournant contre moi l’ensemble de mes faiblesses. Elle n’a pas seulement piétiné mon cœur, elle a tanné et corroyé la peau de mon vanité. J’en ai récolté des bleus, des hématomes incurables et, en arrivant à Brisbane, j’étais en lambeaux. J’ai lutté pour ne pas être dégouté par mon reflet dans un miroir ou dans une flaque d’eau croupie. Si, à ce jour, je me vante d’être à nouveau vivant, cette renaissance ne tient pas qu’à ma vengeance. Raelyn y joue un rôle significatif à travers ses regards, ses caresses, son humour ou son sale caractère. Est-ce la raison pour laquelle j’y suis à ce point attaché ? Non ! A l’origine, peut-être. Sauf qu’elle a coiffé le prétexte sur le poteau depuis longtemps déjà. Elle les a supplantés avec cette superbe qui s’évanouit à mesure que je déploie mes arguments. Elle a débranché le décodeur ou j’ai perdu la fréquence, mais qu’importe ? L’un dans l’autre, la conclusion est identique : on ne se comprend pas. Elle n’assimile pas l’envergure de mes déclarations. Et moi, consterné, dépité, impuissant, le sol se dérobe sous mes pieds. Je ne peux rien lui offrir de mieux : j’ai déjà tout donné.

J’ai développé toutes mes gammes, mais je ne maîtrise pas les arpèges. Alors, démuni, mon cœur s’affole. « Non ! C’est pas ce que je dis… pas du tout. Je ne dis pas que c’est de ta faute.» ai-je résisté en colmatant ma chambre à air avant de me dégonfler. Je le répète, je ne suis pas un lâche. Mais, je ne connais que deux méthodes face à une violente émotion : m’y abandonner ou la déconfire par le sexe. Que faire dès lors qu’elles me sont proscrites si ce n’est écouter, me taire, prendre du recul et analyser les mots. Que faire de mieux hormis attraper ses deux mains et les joindre aux miennes ? Ce contact,  anodin et familier, c’est une bouffée d’air frais. Je ne respire pas beaucoup mieux, mais il fait illusion alors que ma voix timbre mon agitation. « Mais qu’est-ce que tu racontes ? aucun moment j’ai pensé que ça n’en valait pas la peine. Je n’ai pas été assez clair, c’est ça ? » Ce n’est plus un appel au secours, c’est l’expression de ma bonne volonté, de mon désir d’avancer dans la bonne direction, avec elle. Juste elle et moi. « C’est pas grave. Je vais recommencer. Je n’ai pas peur que tu te lasses de notre relation. J’ai peur que tu te lasses de moi… à cause de moi et de ma façon d’être. » Je gardai pour moi la liste interminable de mes défauts. Elle les côtoie. Ils doivent certainement lui taper sur les nerfs d’ailleurs. « Ou de mon passé. Du mien, pas du tien. Je t’ai dit qu’il ne me posait pas de problème et c’était vrai. » Là encore, elle damait le pion de mon épouse. Elle a vécu, Rae. Elle ne nourrira pas de regrets de s’être offerte à un homme, un seul.  Elle rencontrera peut-être de la nostalgie en chemin, mais elle ne ressassera pas ses souvenirs. Elle ne s’interrogera pas sur ce que d’autres recèleraient en talent. Elle a soupesé la perte du bénéfice lorsqu’elle m’a choisi. « Raelyn. » l’ai-je hélé, mes doigts glissant de ses mains jusqu’à ses joues. Elles tiennent son visage en coupe alors que mes pouces caressent ses pommettes. « Et si j’ai besoin que tu le dises qu’on est en couple, c'est pas parce que j'ai besoin de l'étiquette. Je te le demande parce que j'ai besoin de savoir que tu le veux, que tu en as envie, et que c’est pas moi qui te l’ai imposé au point que tu saches plus t’en défaire parce que c’est difficile de discuter avec moi. Je le sais et pour ça aussi je suis désolé.» J’ai essayé de combattre cette envie suffocante de l’embrasser. Vraiment. J’y ai mis beaucoup de cœur et de raison. Pourtant, j’ai cédé, fugacement, une fois, une seconde et, au cœur de cette tentative, j’ai glissé : « J’ai confiance en toi, Rae.»


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Raelyn Blackwell
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la muse des cauchemars
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ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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AVATAR : Lady Gaga
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PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
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Message(#)(Amelyn #13) ► There'll be birds on the ground EmptyMer 8 Avr 2020 - 18:47


There'll be birds on the ground
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #13) ► There'll be birds on the ground 873483867

Son geste face à John, il ne me l’explique pas et j’en conclus que j’ai vu juste, qu’il s’agissait là de venger son ego bafoué par le barman d’une façon ou d’une autre. De quel qualificatif l’a-il affublé ? S’est-il attaqué à sa masculinité ? Je n’en sais rien, mais à aucun moment je n’imagine que c’est de moi dont il a pris la défense. Je me fiche de tout ça, il n’est pas obligé de me le confier, au contraire ce sont d’autres préoccupations qui me tiennent éveillée.

Il me manque.

Il me manque à crever. Je le réalise aujourd’hui, je l’ai réalisé l’autre soir face à mon envie impérieuse de le rejoindre, je l’ai réalisé à nouveau lorsque sa peau est entrée en contact de la mienne, mais pas autant lorsque, après l’amour, je l’ai quitté et que l’air frais de la marina a mordu mon visage une fois sur le pont. Là, je me suis sentie comme une idiote. Je n’ai eu qu’une envie, celle d’oublier ces derniers jours et de retourner me blottir dans les bras de mon amant. Je ne l’ai jamais quitté en pleine nuit, même lors des débuts de notre liaisons il a toujours eu un statut à part. Cette fois ci je ne l’ai pas abandonné pour le blesser, ni même pour le reléguer au rang de vulgaire amant, je l’ai fait parce que j’ai senti la nécessité de m’éloigner, je l’ai fait pour protéger mon coeur qui n’était pas prêt à d’autres désillusions. Je lui ai laissé l’occasion de revenir sur notre dispute mais il ne semblait alors pas comprendre ce que je lui reprochais, si bien que j’ai préféré partir. Je me suis sentie idiote chaque jour depuis, alors que je l’observais évoluer dans mon champ de vision sans pouvoir esquisser un geste dans sa direction, sa pouvoir écouter mes pulsions et emprisonner ses lèvres entres les miennes. Je n’ai pas peur qu’il m’échappe brusquement mon amant. Que du jour au lendemain un autre femme ne traverse devant lui à un feu et qu’il choisisse de la suivre sans plus me revenir. Non, j’ai peur que notre fierté et nos blessures aidant nous campions sur nos positions et nous nous éloignions l’un de l’autre sans rien pouvoir y faire. J’ai peur de le perdre, mais de le perdre progressivement, parce qu’il ne croit plus assez en moi ou en nous pous s’obstiner, pour s’accrocher, pour se forcer.

« Je sais bien. Je n’ai même jamais cru que tu avais besoin de moi pour ça. » Il ne me dicte pas ma conduite, c’est vrai. Par exemple lorsque j’enfile une tenue trop révélatrice à ses yeux il se permet parfois un coup d’oeil désapprobateur, mais ne demande ni ne sous entend jamais qu’il préfèrerait que j’aille me changer. Pourtant je le sais vieille école, mais je sais également qu’il chérit mon tempérament. Ce qu’il fait lorsqu’il m’impose ses choix, il ne fait sans réaliser. Il n’a pas besoin de me le dire, mais moi j’ai besoin qu’il arrête. « Ça ne me dérange même pas. Au contraire, je respecte parce que j’aime bien. » L’air abattu je détourne le regard un instant avec de le replonger dans le sien. « Je sais… Je sais que tu t’en accommodes. C’est juste que... » Moi qui suis pourtant d’ordinaire si éloquente je peine à trouver mes mots, parce que cela ressemble à une bataille et que je n’ai pas envie de me battre avec lui. « Je l’ai peut-être fait pour moi. Je ne sais pas. Je te dis, je n’ai pas réalisé que c’est ce que j’étais en train de faire. » Je fronce les sourcils et me mords la lèvre. C’est douloureux pour moi ce genre de discussion, c’est douloureux parce que je ne sais comment agir, je les ai toujours fuies comme la peste. « Qu’est ce que tu as fait pour toi ? De choisir de partir ? » C’est ce dont je l’ai accusé et il a pris la mouche, se défendant d’être un lâche. « Pourquoi ? » Pourquoi a-t-il eu besoin de s’éloigner de moi ? « T’en as encore envie ? T’en as encore besoin de cette distance ? » Il a dit qu’il avait le sentiment d’étouffer, mais il n’a jamais prétendu que c’était parce que moi aussi je lui manquait, parce qu’il voulait mettre fin à cet entre deux étrange. Seulement je ne sais pas si j’arriverais à gérer le fait qu’il ait besoin de plus d’espace, dépasser la semaine me donnerait l’impression d’une rupture sur laquelle il ne veut pas mettre le nom, et je ne sais pas si nous y survivrions.

Sauf que s’il ne croit pas en moi je ne compte pas me battre. Pas parce que j’estime que cela n’en vaut pas la peine, j’ai beau avoir peur je suis consciente de la valeur de ce que nous partageons, mais parce que je n’ai pas la sensation de pouvoir donner plus encore. Je n’ai pas la sensation d’avoir les cartes en mains pour lui apporter plus de preuves de ma sincérité et de ce que je ressens, et je n’ai pas envie de m’épuiser en combats perdus d’avances. « Non ! C’est pas ce que je dis… pas du tout. Je ne dis pas que c’est de ta faute. » Il attrape doucement mes deux mains dans les siennes et cette fois ci je n’esquisse aucun mouvement de recul. Leur contact a quelque chose de rassurant, si bien que j’enlace mes doigts aux siens. « Mais qu’est-ce que tu racontes ? aucun moment j’ai pensé que ça n’en valait pas la peine. Je n’ai pas été assez clair, c’est ça ? » Je ne réponds rien, submergée par mes émotions et ma frustration, mais mon regard lui apporte la réponse qu’il attend. Non il ne l’a pas été. Ou si plutôt, moi je l’ai trouvé clair, j’ai clairement cru comprendre qu’il était en train de me repousser doucement. « C’est pas grave. Je vais recommencer. Je n’ai pas peur que tu te lasses de notre relation. J’ai peur que tu te lasses de moi… à cause de moi et de ma façon d’être. Ou de mon passé. Du mien, pas du tien. Je t’ai dit qu’il ne me posait pas de problème et c’était vrai. » Je ne comprends pas à quoi il fait allusion. « Ton passé ? Mais pourquoi ton passé me ferait-il fuir ? » Nous ne l’évoquons que peu finalement, mais j’ai l’impression qu’il n’a rien à envier au mien qui fut rempli d’abus en tout genre, à un point qu’il ne soupçonne certainement pas.

Ses doigts lâchent les miens et si je n’en laisse rien paraître, mon coeur rate un battement alors qu’il rompt le contact entre nous. Je manque d’air quelques centièmes de seconde, avant qu’il ne laisse ses mains glisser doucement sur mon visage. « Raelyn. » Il me force à soutenir son regard, mais je ne l’aurais pas lâché de toute façon. Je m’y accroche désespérément, luttant contre l’envie de venir poser mes mains sur les siennes. « Et si j’ai besoin que tu le dises qu’on est en couple, c'est pas parce que j'ai besoin de l'étiquette. Je te le demande parce que j'ai besoin de savoir que tu le veux, que tu en as envie, et que c’est pas moi qui te l’ai imposé au point que tu saches plus t’en défaire parce que c’est difficile de discuter avec moi. Je le sais et pour ça aussi je suis désolé. » Je suis mal à l’aise. Les disputes ne viennent pas sans sentiments et moi je m’en suis tenue éloignée depuis des années. Il pose doucement ses lèvres sur les miennes, il les effleure à peine mais je sens mon coeur s’emballer. Mes paupière se se closent pas, au contraire je garde mon regard ancré dans le sien. « J’ai confiance en toi, Rae. » Je réponds sans hésiter et d'une voix presque plaintive. « Alors tu dois arrêter de tout faire pour me convaincre du contraire, vraiment. » Nous qualifier de couple je ne sais pas si j’y suis prête. Je sais que je ne pourrais pas lui donner de réponse maintenant, pas parce que devant son besoin impérieux il m’y a pressée. Je pose mes mains sur les siennes, pas pour les caresser mais pour les décrocher de mes joues. Je les garde toutefois dans les mienne, je les serre de toute mes forces, je garde aussi mon front collé contre le sien. « Je la connais ta façon d’être Amos. Je la découvre pas tous les jours. » Et elle me convient. Elle me convient tant que, à l’image de l’autre jour, il ne prend pas seul des décisions pour nous deux à cause des mots qu’il a mis lui même dans ma bouche. « Et elle me donne pas envie de prendre mes jambes à mon cou je... » Un léger sourire étire mes lèvres alors que j’applique une pression sur ses mains. « Tu sais que j’avais l’habitude de chasser mes amants de mon appartement au petit matin ? Si je ne te voulais pas exactement là où t’es, tu serais au courant. » Si je voulais le chasser de ma vie, je ne m’en encombrerais pas. « Je suis trop coriace pour toi, tu te souviens ? » Je recule mon visage en souriant et plissant le nez, tentant de lui soutirer un sourire.







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Message(#)(Amelyn #13) ► There'll be birds on the ground EmptyJeu 9 Avr 2020 - 13:19




THERE'LL BE BIRDS ON THE GROUND
La communication s’est dégradée entre nous. Elle s’est détériorée sans que je ne le voie venir, que je n’ai le temps d’anticiper et d’enrayer la mécanique avant qu’il ne soit trop tard. Alors, je cumule les efforts pour la rétablir. Je prends mes responsabilités devant ses doléances. J’accepte ma part avec résignation Je dois me rendre à l’évidence cependant : la méthode ne fonctionne pas. Nous nous embourbons dans les sables mouvants d’un dialogue de sourd et je sais que la faute m’est imputable. J’ai peur de mettre au jour mes blessures, de les mettre en lumière et d’en devenir insignifiant à ses yeux. Je crains aussi qu’elle en évalue mal la profondeur ou, qu’au contraire, elle appréhende mes cicatrices comme s’il s’agissait de banalités. L’un dans l’autre, je m’en serais senti incompris, voire insulté alors que nos histoires respectives, quoique différentes, dessinent une toile de fond similaire. Elle représenté le deuil, l’addiction, l’abandon, la culpabilité. Je pourrais, par conséquent, m’arrêter sur ce qu’elle tienne assez à moi pour dénicher dans mon passé des réponses et non de quoi alimenter son mépris. Il est inexistant. Il n’y a pas de place dans son regard débordant d’affection pour cet infâme sentiment. J’en ai la preuve, ici-même, au milieu de cette ruelle où Raelyn est si inquiète de l’avenir de notre relation que sa fierté ne suffit pas à dissimuler son angoisse. Et moi, elle m’ébranle. Elle ne me rassure pas, elle accentue mon désarroi puisque si elle cède à la panique, c’est que j’ai manqué d’éloquence, que je n’ai pas su trouver les mots justes pour nous harmoniser sur une réconciliation. J’avais mis du cœur à les choisir pourtant. Qu’à cela ne tienne, j’y mettrai mes tripes puisqu’il le faut. « Je ne m’accommode, j’aime bien ça. Et non, je n’ai pas choisi de partir pour moi ou parce que j’en avais envie. » Ne lui avais-je pas déjà dit d’ailleurs ? « Je n’ai pas besoin de distance non plus. Je n’en ai jamais eu besoin. » Aurais-je eu un quelconque doute qu’il se serait envolé durant ces cinq jours tant ils furent pénibles. Notre interlude m’avait à peine soulagé de son absence. « Je ne veux pas que tu te mettes ce genre de conneries en tête. J’ai cru que tu allais me demander de partir, je n’étais pas prêt à assumer de l’entendre de ta bouche, j’ai pris les devants pour limiter la casse. C’était stupide, je sais, mais j’ai cru bien faire. Vraiment.» Pour mon cœur, pour caresser ma susceptibilité dans le sens du poil, pour nous éviter une querelle qui a de toute façon éclaté.

Quel gaspillage ! J’aurais pu nous en prémunir si j’avais été moins con. Je serais même parvenu à la tenir éloignée de cette question prévisible par rapport à mon passé. Sa pertinence a contracté ma mâchoire. Tous les muscles de mon corps se sont raidis, non pas à cause de la surprise, mais parce que la seule réponse possible penche dangereusement vers cette vérité dont j’ai honte : je me déteste. Ma vie d’hier m’a estropié. Elle m’a amputé de mon assurance. Je souffre de douleur fantôme si bien que, de temps à autre, je soulèverais des montagnes. Mais, c’est un leurre. Je blesse quiconque gravite autour de moi. Mes frères d’armes. Sofia. Sarah. Même Olivia et son indéfectible soutien n’ont pas résisté à mes silences, à mon tempérament destructeur, à mes erreurs et à mes maladresses. Elle m’a fui comme si j’étais la peste et le choléra réunis. Je me hais tant que je ne trouve plus rien d’aimable, d’enviable ou de désirable en moi. Je me déprécie au point d’être encore étonné que Raelyn redoute réellement la rupture. Je vais jusqu’à me demander combien de temps il lui faudra pour décider qu’en définitive, mon panache est illusoire et ne justifie en rien son état de fébrilité. Elle est triste et je ne peux pas l’ignorer. Alors, je m’empare de ses mains et elle ne recule plus à présent. Elle y répond, à ce geste tendre destiné à la réconforter et elle, elle lui fait l’honneur de la réciprocité malgré ma lâcheté. Je me raconte que mon cœur est sculpté dans la roche du courage, mais face à ces yeux-là, ce regard qui me supplie de nous revenir, je me désagrège. Je m’émiette, certes, sauf que je n’abandonne pas. C’est vain évidemment. Mes fragiles baisers n’effacent ni n’appuient son malaise ou mon allocution et j’ai soupiré, les paupières closes. Je suis complètement démuni, dans la peau d’un nouveau-né qui chercherait le sein de sa mère. Je me sens pathétique également parce que je suis de ceux en queue de peloton qui refusent d’accepter leur défaite. « Mais, c’est pas ce que je fais. C’est pas toi que je remets en cause. » Au contraire, ce n’est pas auprès d’elle que j’aurais cherché du réconfort alors qu’elle fut le cœur de ma dispute avec Liv. Je n’aurais pas débarqué au Club pour la débusquer dans son repaire afin d’enfouir mon visage dans son cou et le couvrir de baisers. Je l’aurais plutôt confrontée à une photo de ma fille histoire de vérifier les présomptions de mon amie. « C’est moi. Tu m’aides pas quand tu me dis que tu comprends comment je fonctionne et que d’un autre côté, tu restes persuadée que je doute tout de temps de toi à cause de ce que je suis justement. Tu ne m’aides pas non plus quand tu compares ce qu’on vit avec ce que tu vivais avec tes anciens amants. Tu le vivrais bien si j’utilisais Sarah comme argument à chaque occasion ?  » L’adjectif est essentiel. Hors de question d’ajouter à ses griefs celui où je l’imaginerais encore avec d’autres. Ça ne me traverse jamais plus l’esprit. « Je n’ai pas besoin que tu me rassures perpétuellement en me répétant ce que je sais déjà et ce que tu m’as déjà dit. » Et ce qu’elle m’a déjà prouvé : elle ne m’a pas accablée à cause de mon alcoolisme.

Cette nuit-là, elle m’a portée à bout de bras au sens propre et au figuré. Elle est restée près de moi jusqu’à ce que je renoue avec la cohérence. Elle m’a veillé jusqu’au bout de ses forces. Elle m’a réconforté et consolé sans être dégoutée par la lavette qui gisait à ses côtés. Je n’ai rien oublié. J’y songe encore, souvent, et rarement sans honte. Je ne suis pas un ingrat et je sais reconnaître la bienveillance et les bons sentiments lorsque je les croise en chemin. « Je sais que tu n’as pas envie que ça s’arrête. Je ne suis pas aveugle, je le vois. » ai-je affirmé le cœur battant, entraîné par la vigueur avec laquelle elle serre mes mains. Je la soupçonne de m’envisager à deux doigts de me braquer et de conclure cette mise au point sur un « laisse tomber. » dont on ne se relèverait pas. La sentence, je l’ai sur le bord de la langue. Je lui interdis de quitter mes lèvres cependant. Mon front, tout contre le sien, je refuse de clore ce débat sur un malentendu à cause de la pénibilité de la tâche qu’est discuté, me défendre, me mettre à nu. « Je suis pas un gosse. Je comprends quand on me dit les choses. » ai-je ajouté en profitant de la proximité pour déposer sur son nez un baiser. C’est compliqué de l’avoir si près de moi et d’avoir à réprimer cette envie à l’allure de nécessité qu’est de la serrer dans mes bras. Il est des sujets qu’on ne devrait jamais avoir à aborder dans l’émotionnel. «  Et tu m’aides encore moins quand tu me sous-estimes comme ça. Ça veut dire quoi ça ? Tu es trop coriace pour moi ? Que peu importe ce que je ferai tu seras là ? Que j’ai pas ce qu’il faut pour te blesser ? Sauf que je n’ai pas envie de me débarrasser de toi et je n’essaie pas de te faire du mal non plus. » Mais ça arrivera…. « Quand je te fais de la peine, je m’en fais à moi aussi. Mais alors, c’est quoi la solution ? Tu décides et je la ferme ? Parce que ça, c'est pas équitable et que je n'aime pas ce qui n'est pas équitable. » Je n’ai pas dénoué nos mains parce que je suis furieux à cause de ses insinuations que j’aurais mal interprété. Je nous délace parce que je considère que l’heure et le lieu sont inadéquats pour régler une polémique. « On ne devrait pas parler de tout ça maintenant.  Je suis nerveux à cause de l’autre connard. J’ai du mal à comprendre et à te faire comprendre que j’ai plus confiance en toi qu’en moi et j’ai l’impression que c’est en train de partir en couilles en plus. » ai-je ânonné dans l’espoir de clarifier le geste suivant : « Tu as pas envie qu’on aille discuter de tout ça ailleurs ? Et quand on sera plus calmes ? » Où irions-nous ? Aucune idée, mais à des kilomètres du Club. « Quand j’aurai moins l’impression de me noyer dans les mots ? » Je lui ai souri, malhabilement sans doute. Je réalise peu à peu qu’on parle beaucoup, mais qu’à ce stade, je suis toujours dans le flou.



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Raelyn Blackwell
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la muse des cauchemars
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(Amelyn #13) ► There'll be birds on the ground 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

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Message(#)(Amelyn #13) ► There'll be birds on the ground EmptyVen 10 Avr 2020 - 15:17


There'll be birds on the ground
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #13) ► There'll be birds on the ground 873483867

Cela ne devrait pas me surprendre de constater que plus le temps passe, plus nous avons du mal à composer avec nos sentiments. Parce que nous avons de la peine à communiquer, ou plutôt nous ne le faisons pas, par peur pour moi d’affronter ce que je ressens et pour lui, je ne sais pas, que cela ne soit pas réciproque ? De se laisser déborder ? J’aimerais être rompue à l’art des sentiments amoureux, je serais peut-être plus à même de réagir, Et surtout de dire les choses avant d’avoir à recoller les morceaux, d’intervenir avant d’avoir à crever l’abcès. Parce que je ne veux pas que nous en restions là, parce que pour une raison qui m’échappe plus tout à fait, j’ai envie d’avancer avec lui, je n’ai pas envie de fuir parce que cela devient compliqué et engageant, j’aime ce que nous sommes et ces cinq derniers jours m’ont au moins permis de comprendre que je n’ai pas envie d’avoir apprendre à faire sans. J’ai toujours interagi avec et compris les hommes sans difficulté, mais parce que cela ne comptait pas. Et aujourd’hui qu’être capable d’appréhender Amos un peu mieux nous aiderait à retrouver notre chemin envers l’autre je ne sais pas quoi dire, je n’arrive pas à comprendre ses états d'âme, et j’ai envie de pleurer de rage. J’ai besoin qu’il m’explique, parce que je saisis sa détresse mais n’arrive pas à en comprendre l’origine. Quand il dit qu’il aime, moi je comprends qu’il s’en accommode, mais est-ce bien surprenant après cinq jours passés à me répéter qu’il ne croyait pas en moi ? Ça aussi j’ai besoin qu’il le détrompes. « Je ne m’accommode, j’aime bien ça. Et non, je n’ai pas choisi de partir pour moi ou parce que j’en avais envie. » L’étau qui pèse sur mon cœur se desserre un peu, et j’accroche mes yeux au siens. Il n’avait pas envie de partir. « Je n’ai pas besoin de distance non plus. Je n’en ai jamais eu besoin. » La distance me tue, ne pas pouvoir être proche de lui pendant ces cinq derniers jours, ne pas pouvoir lui parler ou lui adresser des sourires complices m’a fait mal au cœur, comment a-t-il pu penser que c’était ce que moi je voulais ? « Je ne veux pas que tu te mettes ce genre de conneries en tête. J’ai cru que tu allais me demander de partir, je n’étais pas prêt à assumer de l’entendre de ta bouche, j’ai pris les devants pour limiter la casse. C’était stupide, je sais, mais j’ai cru bien faire. Vraiment. » J’ai compris. Finalement lui et moi ne sommes pas bien différents, puisque je sais que face à la perspective qu’il lâche ma main et me laisse tomber j’aurais agi de la même façon. Je me serais enfuie pour ne pas lui laisser l’occasion de le faire. N’est-ce pas un peu ce que j’ai fait l’autre soir sur le bateau ? Partir pour ne pas avoir à affronter qu’il me demande de le faire ? Mes main glissent des siennes pour se poser doucement contre son torse, je hoche la tête, ferme les yeux en silence avant de les rouvrir et de relever la tête vers lui. « J’ai compris… » C’est un effroyable gâchis ce qu’il s’est passé l’autre jour. Nos fiertés respectives sont entrées en collision, et nous ont tous les deux poussés dans nos retranchements par peur de souffrir.

Je sais ce que c’est d’avoir l’impression de se noyer et de se débattre avec ses sentiments et les mots sans arriver à se faire comprendre. Alors je lui dis, j’ai compris. Quand ses mains se posent de part et d’autre de mon visage et qu’il effleure mes lèvres des siennes, qu’il y dépose quelques timides baiser j’y puise un peu de sérénité, celle qui m’a manqué ces derniers jours. Ils sont fragiles c’est baiser, comme s’il avait peur que je le repousse. Je ne le fais pas, mais je ne m’y abandonne pas, pas alors que nous avons encore des choses à nous dire. Nous avons trop souvent tendance à régler nos problèmes en nous laissant submerger par par notre désir, notre tendresse et notre affection, et si cela me rassurerait ce soir, je commence à toucher du doigt que ce n'est pas la solution pour ne pas nous égarer en chemin et nous réveiller un jour sans être capable de nous ouvrir l'un à l'autre. Quand je lui demande de ne plus agir de façon qui me laisse penser qu’il ne croit pas en moi, ce n’est pas un ordre, c’est presque une plainte. « Mais, c’est pas ce que je fais. C’est pas toi que je remets en cause. » Se rend-il compte des mots qu’il a employés ? Se rend-il compte qu’il a utilisé la notion de se forcer ? Que ce n’est pas la première fois que je m’ouvre et qu’il comprend à côté, qu’il me prête des intentions dangereuses pour notre liaison ? Qu’il me rassure j’en ai besoin, qu’il me dise que je me trompe aussi, mais j’ai surtout besoin de comprendre pourquoi il agit comme ça, si ce n’est pas parce qu’il ne me fait pas confiance. « C’est moi. Tu m’aides pas quand tu me dis que tu comprends comment je fonctionne et que d’un autre côté, tu restes persuadée que je doute tout de temps de toi à cause de ce que je suis justement. Tu ne m’aides pas non plus quand tu compares ce qu’on vit avec ce que tu vivais avec tes anciens amants. Tu le vivrais bien si j’utilisais Sarah comme argument à chaque occasion ? » Je fronce les sourcils, sans trop comprendre où il veut en venir. Si j’ai fait allusion à mon comportement avec d’autres, c’était pour appuyer mes paroles, pour qu’il réalise à quel point j’agis de façon différente si avec lui. Pour qu’il réalise qu’il n’a pas avoir peur que je sois depuis des semaines contraint de chercher à le fuir sans oser comment aborder le sujet. Comment peut-il penser ça une seule seconde ? « Ça à rien à voir, je veux… » Comment peut-il comparer son ex femme à mes amants occasionnel ? De lui, de Aaron, je ne l’ai jamais rapproché. « Je n’ai pas besoin que tu me rassures perpétuellement en me répétant ce que je sais déjà et ce que tu m’as déjà dit. Je sais que tu n’as pas envie que ça s’arrête. Je ne suis pas aveugle, je le vois.   » Je suis pas si idiote, pourtant j’ai l’impression de ne rien comprendre à ce qui me dit. J’ai l’impression qu’il avance une chose puis son contraire, qui me dit qu’il a peur que je ne sache pas comment me soustraire à tout ça avant de me dire qu’il sait que je n’en ai pas envie. « C’est pas ce que j’ai fait Amos, je t’ai pas comparé à qui que ce soit, ni ce qu’on vit. » je prends une inspiration, et tente de mettre de l’ordre dans mes idées. « C’était ma façon de te rassurer sur mon envie d’être à tes côtés, et sur le fait que je n’avais aucune intention de fuir. Tu me dis que tu le sais, mais tu me parles aussi de ta crainte que je ne sache comment me défaire de nous, je suis perdue… » Ce n’est pas un reproche, aucun ne me vient alors que son front repose contre le mien et que je respire à nouveau son odeur, mais je suis désemparée, et je ne veux pas que la situation ne nous file entre les doigts.

« Je suis pas un gosse. Je comprends quand on me dit les choses. » mais à quel moment ai-je dit ça ? Je ne veux pas surréagir, mais j’ai l’impression d’être accusée de choses que je n’ai jamais faite ni pensées. « Et tu m’aides encore moins quand tu me sous-estimes comme ça. Ça veut dire quoi ça ? Tu es trop coriace pour moi ? Que peu importe ce que je ferai tu seras là ? Que j’ai pas ce qu’il faut pour te blesser ? Sauf que je n’ai pas envie de me débarrasser de toi et je n’essaie pas de te faire du mal non plus. Quand je te fais de la peine, je m’en fais à moi aussi. Mais alors, c’est quoi la solution ? Tu décides et je la ferme ? Parce que ça, c'est pas équitable et que je n'aime pas ce qui n'est pas équitable. » Je serre un peu plus mes mains dans les siennes, mais déjà il délavé nos doigts et nous rompt notre contact. Je recule mon visage pour l’observer et j’ai la sensation de me noyer, qu’il interprète à côté tout ce que je dis. « Je voulais juste te faire sourire… » Il le fait encore, il interprète mes mots de la pire des façons alors que je ne chercher qu’à l’amuser en lui rappelant notre premier pari. Sauf que je n’ai plus la force de lui dire à quel point je trouve ça injuste, alors j’abandonne. « Tu te rends compte de ce que tu dis ? C’était une blague, juste une blague. » Je n’ai pas l’impression d’avoir déjà cherché à lui imposer quoi que ce soit, ni sous-entendu que je voulais le contrôler. Je n’ai jamais pensé non plus que son but était de me blesser. Comment peut-il simplement penser ça ? Je ne me justifie pas, je trouve cela impensable de me défendre de ce type d’accusation alors que je n’ai rien fait pour qu’il doute à ce point. Que dire, si ce n’est qu’il est complètement à côté de la plaque ? Qu’à nouveau il nous cherche des faiblesses là où il n’y en a pas ?

Qu’il ait lâché mes doigts me fait mal, j’ai ce sentiment qu’il est sur le point de mettre fin à cette discussion parce qu’elle est désagréable, et je ne sais pas là où ça nous laisserait. « On ne devrait pas parler de tout ça maintenant.  Je suis nerveux à cause de l’autre connard. J’ai du mal à comprendre et à te faire comprendre que j’ai plus confiance en toi qu’en moi et j’ai l’impression que c’est en train de partir en couilles en plus. » est-ce que ce qu’il fait ? Ce pas maintenant signifie-t-il jamais ? Espère-t-il que nous cicatrisions sans la moindre pommade ? « Tu as pas envie qu’on aille discuter de tout ça ailleurs ? Et quand on sera plus calmes ? Quand j’aurai moins l’impression de me noyer dans les mots ? » Quand ? Je suis fébrile, et je n’ai pas l’impression de pouvoir passer encore plusieurs jours dans cette situation. « Je… » Je me tais, parce que malgré mon désarroi à l’idée que les choses en restent ainsi, j’ai moi aussi la sensation que nous avons du mal à aller quelque part. « Oui, si tu veux. Quand ? » Je ne veux pas d’un plus tard sans certitude, j’aurais trop peur malgré moi  que ce soit une façon élégante de se débarrasser de cette discussion.









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(Amelyn #13) ► There'll be birds on the ground Empty
Message(#)(Amelyn #13) ► There'll be birds on the ground EmptyVen 10 Avr 2020 - 18:29




THERE'LL BE BIRDS ON THE GROUND
Elle a compris et dans ma tête résonne un chant d’église, un Alléluia interprété par un chœur de gospel. Mes épaules s’en allègent aussitôt, je savoure ma brève victoire et j’esquisse l’ombre d’un sourire. Sa main sur mon torse libère ma respiration. Mes angoisses battent en retraite et je m’en réjouis évidemment. Je vais jusqu’à me convaincre que je vais enfin pouvoir l’enlacer, la serrer contre moi et l’embrasser jusqu’à moins ressemble à un toxicomane en plein sevrage. Je m’imagine déjà à quelle sauce nous dévorerons notre réconciliation. Sauf qu’elle n’en a pas terminé avec moi. Elle a lancé un hameçon et maintenant que je l’ai mordu, qu’elle me tient au bout de sa canne puisque je me suis exprimé, elle s’oppose à toute impasse sur cette discussion. Ne voit-elle pas que mon compteur de mots a fait banque route ? Toute cette merde est la conséquence d’un malentendu. Il est réglé. Pourquoi m’interdit-elle de m’abriter sous le préau de mes réflexes ? En quoi est-ce si malsain de faire l’amour sur un quiproquo ? C’est la raison qui me souffle que l’incident de la semaine précédente est le résultat d’un problème latent, celui que seule l’honnêteté pourra résoudre. Au contraire, mes explications seraient limpides, claires comme de l’eau de roche et elle saisirait. Elle ne m’offrirait pas ce regard qui sous-entend que je marche à côté de mes pompes, que je la mésestime, que je crache sur toutes ses tentatives de retour à la normale. Ses yeux ne me lanceraient pas des appels à l’aide non plus. « Ben si, d’un côté, il y a moi qui ai le droit de rester et d’un autre, les autres, que tu foutais à la porte. » C’est mathématique. Mais, n’est-ce pas le propre de cette science d’évoluer grâce aux hypothèses ? « Et c’est l’autre jour que je me suis dit que je te forçais la main. Aujourd’hui, je vois bien que ce n’est pas vrai. » ai-je éclairci sans que ça ne soit, de toute évidence, suffisant pour éteindre la flamme qui brûle au fond de ses yeux braqués dans les miens. « Tu crois que j’ai envie de sourire ? Mais, regarde-moi. Je me sens pathétique à parler comme ça. Et, con en plus, parce que j’y arrive même pas. » Je suis tout aussi désœuvré qu’elle ne l’est. Mais, il y a ce regard, ce regard dans lequel je me perds et qui me giflent. Ils me giflent avec une brusquerie telle que je sépare nos mains. J’en ai besoin pour les passer sur mon visage dès lors que je réalise que ma bêtise ne se contente pas de décider pour elle de ce qu’elle pense ou non, elle fait pire. Elle me pousse à traduire tout ce qui sort de sa bouche. Je déforme sa vérité, je la tords jusqu’à lui donner la forme redoutée par mes craintes. Est-ce bien celui que je suis devenu ? Un type, non plus déterminé, mais borné et injuste ? Est-ce bien là ce que les deuils de mon mariage et de ma fille ont fait de moi ? Un pauvre type incapable de reconnaître la beauté dans chaque chose ? Un ingrat qui a maudit le destin mais et qui s’obstine à ne pas le remercier lorsqu’il dépose sur sa route de quoi le soigner ? Un aigri qui ne sait plus apprécier sa chance ? Qui refuse toute notion de bonheur ? Et dire que je pensais me détester. J’approche doucement le non-retour à présent. Je suis horrifié par mes propres conclusions et je l’ai admirée, Raelyn. Je l’ai encensée pour sa patience. Elle est infaillible…ai-je songé en reculant de deux ou trois pas. Je la sens loin à présent et d’emblée je regrette d’avoir rompu ce front à front, ce fil ténu qui nous relialit encore.

J’ai quatre-deux ans – bientôt un de plus – et, au milieu de cette ruelle sombre, je prends une leçon vie, une autre. La culpabilité n’est pas ma meilleure ennemie. C’est moi qui joue ce rôle dans le film de cette existence dont je fus trop longtemps absent. Je l’ai menée en spectateur et, de cette morale, je tire un enseignement. Epargner mon amour-propre, c’est rouler dans la nuit, tout pares éteints, à contre-sens sur l’autoroute et s’étonner que la course s’achève contre un mur. Autrement dit, il est grand temps que je revoie l’ordre de mes priorités, que je choisisse entre moi et mon orgueil et Raelyn et mes sentiments. Le premier et les suivants peuvent coexister en parfaite symbiose, mais pas si cette querelle est semblable à une violente bourrasque qui menace de tout emporter sous son passage. Cette idée seule m’ankylose quand celle de perdre cette femme, suspendue à mes lèvres en quête de soulagement et de réconfort, m’insuffle du courage. Pourtant, j’ai l’impression qu’aucune des options à ma disposition n’est viable, qu’elles mèneront toutes vers un émoi désagréable qui me chahutera et que mon rôle, en cet instant précis, est de décider lequel, entre la honte, le ridicule ou le chagrin d’amour me sera le plus supportable. Mon unique certitude, c’est que ces cinq jours sans elle – ou en partie – ont goûté l’éternité. C’est amer, le “au revoir et à jamais“ pour un cœur lourd de doutes. Alors, je clos temporairement le débat. Il est des conversations qui méritent mieux qu’un bout de trottoir. Je ne le lui impose cependant. Je propose quand elle renonce. Je ne traduis pas, je l’entends. « Tu quoi ? » ai-je essayé avec douceur malgré ma nervosité. Elle est palpable et, contrairement à ce que je prétends, John n’est qu’un gramme dans la balance de ce qui se joue en moi. Je suis agité parce que je rends à notre histoire ses lettres de noblesse, parce que je ne peux décemment envisager d’en écrire une dans laquelle elle ne ferait pas partie, parce qu’une journée de plus dans l’expectative par rapport à notre futur me rend souffreteux, parce que je suis harassé de tout gâcher, parce que j’ai peur de nous abîmer, parce que je préfère me défaire de ce qu’il me reste en vanité si c’est ma seule chance de la garder auprès de moi. Je l’ai choisie, elle, aujourd'hui, comme je l'assumai plus tôt face à Olivia.

S’imagine-t-elle que je l’installe sur un siège éjectable ? Ce “quand“ qui me déchire le cœur, est-ce une allusion à ce qu’elle croit deviner ? En tout état de cause, je n’ose pas me fier à mon instinct. Il est déconnecté. Mais que dois-je lui dire ? Que je n’abandonne pas ? Que je reporte pour notre bien à tous les deux ? Je ne suis pas en train de fuir sans elle, je compte bien l’entraîner avec moi vers cet “ailleurs“ où je me sentirais en sécurité. Ça aussi, je pensais que c’était clair, mais je loupe le coche. « Ben, maintenant. » J’ai haussé les épaules avant d’ajouter : « Enfin, on ne discute pas maintenant, on va ailleurs maintenant.» Je grimace et je soupire, encore, tellement l’anxiété me bride. Je me sais peu doué avec les grands discours. L’éloquence, je l’effleure du bout des doigts habituellement. Ce soir, je bats le beurre et frôle l’hérésie. « On s’en va, je profite du trajet pour me calmer et rassembler mes esprits. » En réalité, je vais surtout trier dans mon passé ce que je suis prêt à avouer et ce que je conserverai jalousement. « Puis je vais mettre un peu de glace sur ma main parce qu’elle me fait mal. » J’ai oublié de faire semblant avant de cogner la pipelette du Club. « Et puis, on reprendra là ou on s’est arrêté, juste un peu avant que ça ne vrille, oui ? » J’ai pris sa main dans la mienne moins sagement afin de combler la distance. « Me repousse pas, s’il te plaît. J’ai compris qu’il y avait un souci et comme toi, j’ai envie de le régler. » J’ai pressé son corps contre le mien, sans doute un rien trop fort. J’ai puisé dans cette étreinte du  courage pour affronter la suite et, à l’oreille, je lui ai chuchoté qu’elle me manquait… en mots simples, mais néanmoins percutants.

***

Je ne l’ai pas conduite jusqu’à son loft parce qu’il est plus près du Club. Je l’y ai emmenée parce que c’est là que tout à commencer, que ses murs ont été le témoin de toutes nos frasques et parce que je m’y sens bien. Ici, je me souviens ô combien nous sommes beaux, Raelyn et moi. Je me rappelle que je n’ai pas besoin de la déshabiller pour qu’existe notre couple. C’était vrai sur la marina. Mais, mon bateau était également au cœur de souvenirs moins tendres et plus humiliants. N’est-ce pas après l’avoir clandestinement visité que j’ai abusé de ma force physique pour exiger qu’elle rentre avec moi ? N’ai-je pas signé le début d’une mauvaise habitude en faisant fi de ses protestations ? Ici, dans cet appartement, j’ai aussi des points de repères non négligeables et dans un geste routinier, j’ai sorti deux verres et une bouteille du bar. J’en aurais besoin d’un, voire de plusieurs. Il n’y a rien de moins rassurant que de traiter des blessures par les mots. Il n’est rien de solide à bâtir sur un terrain vague non plus. Je suis conscient qu’avancer avec Raelyn, c’est lever un pan du voile sur ce qui m’anime, sur cette morosité qu’elle a un jour qualifié de rigidité. « OK. » ai-je initié en avalant une bonne rasade de whisky. Je me suis assis dans son divan et, sans demander mon reste, je l’y ai entraînée avec moi, juste à côté, estimant de ne pas outrepasser mes droits. « On efface tout, sauf ce que tu as compris, et on recommence, d’accord ? » J’ai pris une énorme inspiration, j’ai fermé les yeux et, tandis que nos doigts entrelacés me font comme une tribune, je me suis lancé. « En gros, maintenant que j’ai eu le temps de me calmer et de réfléchir, tu ne veux plus que je décide pour nous deux et que j’interprète tout ce que tu dis et surtout ce que tu ne dis pas, c’est ça ? » Et à défaut, que faire ?


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Raelyn Blackwell
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la muse des cauchemars
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ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
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PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
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(Amelyn #13) ► There'll be birds on the ground Empty
Message(#)(Amelyn #13) ► There'll be birds on the ground EmptyDim 12 Avr 2020 - 14:11


There'll be birds on the ground
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #13) ► There'll be birds on the ground 873483867

Je sens sa fébrilité, son envie de me prendre dans les bras est communicative et si moi aussi j’écoutais mes pulsions j’aurais entouré sa nuque de mes avant bras et enfouit ma tête dans son cou, je me serai grisée de ressentir son souffle chaud sur mon visage et sur la peau fine de ma clavicule. Mais nous n’irons nulle part si nous cédons à l’appel de la chair nous ne ferons que repousser une dispute qui, le temps que nous la traitons aura eu le temps de s’infecter. C’est aujourd’hui que nous devons crever l'abcès si nous voulons avoir une chance de revenir sur des chemins plus tranquilles après s’être égarés. A continuer à foncer tout droit sans se poser de question, nous nous éloignons trop l’un de l’autre pour qu’un retour en arrière ne soit possible.

Mais je suis perdue, je ne sais comment continuer à défendre mon point de vue puisqu’à chaque fois que j’essaye de le faire, même de façon la plus délicate possible, j’ai le sentiment qu’il comprends l’inverse de ce que je voulais dire, et que cela ne nous mène nulle part. Je n’ai cherché qu’à lui dire que je ne suis pas le genre de personne à se laisser coincer dans une relation sans rien dire, sans oser y mettre fin, et il se sent “mesuré” à d’anciens amants qui n’ont plus aucune importance aujourd’hui. « Ben si, d’un côté, il y a moi qui ai le droit de rester et d’un autre, les autres, que tu foutais à la porte. » Je ferme les yeux un instant, et un soupir passe la barrière de mes lèvres. « Je me suis mal exprimée... » Ou il a mal compris, mais je préfère ne pas jouer avec les mots au détriment de notre complicité. « Je te compare pas aux autres, ok ? T’as rien à voir avec eux. » Et il le sait. Peut-être pas depuis le premier jour, dans nos débuts moi aussi j’ai tenté de me convaincre du contraire, de me prouver en m’abandonner dans les bras d’autres qu’il n’avait rien de plus qu’eux, mais il y a des semaines que la relation que nous entretenons ne laisse plus de place pour le doute. « Et c’est l’autre jour que je me suis dit que je te forçais la main. Aujourd’hui, je vois bien que ce n’est pas vrai. » Alors pourquoi m’en parler ? Je suis perdue tant j’ai l’impression qu’Amos perd le fil de ses propres pensées. Je ne sais que répondre. Pourquoi m’accuse-t-il de ces choses s’il ne les pense plus, et donc ne veut pas entendre mes explications ? « Tu crois que j’ai envie de sourire ? Mais, regarde-moi. Je me sens pathétique à parler comme ça. Et, con en plus, parce que j’y arrive même pas. »

J’ai la sensation de ne jamais avoir autant pris sur moi. Mais je n’ai pas la sensation qu’il n’est pas dans de bonnes dispositions pour m’écouter, ou plutôt pour m’entendre, entendre ce que je cherche vraiment à lui faire passer comme message, et pas ce que lui crois que je dis. Alors je me tais, que lui répondre ? Je n’ai tenté qu’à le rassurer, pas à exiger d’être la seule à décider pour deux, je ne souhaite pas inverser les rôles mais équilibrer la balance. Je me tais et il rend les armes, ou en tout cas il me donne l’impression d’être prêt à les déposer à mes pieds avant de s’enfuir. Il dit plus tard, j’entends jamais, j’ai la sensation qu’il balaye la discussion, et je sais que la pérennité de notre relation risque elle aussi de s’éparpiller au vent s’il jamais j’ai raison et que c’est ce qu’il a décidé de faire. Alors à sa question, « Tu quoi ? », je ne réponds rien et secoue la tête en touchant son bras et en y effectuant une légère pression qui veut dire ”rien, ne t’en fais pas”

Je lui pose la question, parce  je ne peux supposer que c’est ce qu’il est en train de faire simplement parce que c’est ce que j’ai compris, ce serait me conduire exactement de la même façon que celle que je lui reproche. « Ben, maintenant. » Je relève mes yeux dans les siens. Je ne comprends plus rien. « Enfin, on ne discute pas maintenant, on va ailleurs maintenant. » Il a dit ailleurs, et il a dit quand on sera plus calmes ne réalise pas l’impression que cela donne et les conclusions que j’ai pu en tirer ? « On s’en va, je profite du trajet pour me calmer et rassembler mes esprits. Puis je vais mettre un peu de glace sur ma main parce qu’elle me fait mal. » Je baisse les yeux vers ses phalanges rougies.
« Et puis, on reprendra là où on s’est arrêté, juste un peu avant que ça ne vrille, oui ? » Que ça ne parte en vrille. C’est donc ça qu’il s’est passé ? Nous sommes partis en vrille ? A-t-il la sensation que nous approchons le point de non retour quand moi, je me bat pour nager à contre courant et me rapprocher de la rive ? Il prend sa main dans la mienne pour m’attirer à lui et se rapprocher de moi, et j’accroche mon regard au sien pour ne plus le lâcher. « Me repousse pas, s’il te plaît. J’ai compris qu’il y avait un souci et comme toi, j’ai envie de le régler. » Il a envie de le régler. Je ne sais pas ce que je dois en tirer comme conclusion après qu’il m’ait dit qu’il ne fallait pas se forcer, mais j’ai envie de s’accrocher à ça alors qu’il s’approche de moi à nouveau pour presser son corps contre le mien. Il m’appuie fort contre le mur, un peu trop, mais le soulagement de sentir son corps contre le mien surpasse largement la douleur du béton ciré dans mes omoplates. « Je te repousses pas... » Il enfouit son visage dans mon cou, et là il me glisse à nouveau que je lui manque. Je lui réponds dans un souffle, je lui murmure que moi aussi, que je n’aime pas l’état dans lequel les choses sont, et je le suis en silence jusqu’à la voiture.

Il m’a dit avoir besoin du trajet pour se calmer et  rassembler ses esprit, alors j’ai respecté ça. Le temps de nous rendre jusqu’au loft - je n’ai été surprise qu’il en prenne la route - je me suis tue. J’ai regardé par la fenêtre, mon téléphone aussi parfois dans le simple but de ne pas faire peser sur lui mon regard inquisiteur. J’y ai mis un point d’honneur jusqu’à ce que nous pénétrions dans l’appartement et alors qu’il se dirige vers le bar et en sort deux verres et une bouteille d’alcool, j’ouvre mon congélateur pour en tirer un sac de glace pilée pour sa main. Je me laisse guider au salon, et lorsqu’il attrape ma main pour m’attirer sur le sofa je m'assois doucement. « OK. » Je plante mes yeux dans les siens avant de les baisser sur son poing, de l’attraper délicatement entre mes deux mains et d’y déposer la poche de glace. « On efface tout, sauf ce que tu as compris, et on recommence, d’accord ? » J’enroule mes doigts autour de ceux de sa main libre et pivote mon corps dans sa direction, m’installant en tailleur face à lui sur le canapé. « En gros, maintenant que j’ai eu le temps de me calmer et de réfléchir, tu ne veux plus que je décide pour nous deux et que j’interprète tout ce que tu dis et surtout ce que tu ne dis pas, c’est ça ? » C’est un rapide résumé. « Le problème c’est pas tant que tu interprètes tout, c’est que dès que tu le fais tu imagines le pire, et tu ne reviens plus dessus. Et quand tu fais ça, c’est ça qui me donne l’impression que tu n’as pas confiance en moi. Comment je pourrais alors qu’au moindre doute ou à la moindre crainte que je peine à formuler tu imagine tout de suite que je te demande de partir, ou que je fais marche arrière ? » Ne comprend-il pas qu’avec mon vécu, c’est normal de douter ? « Je veux pas décider et que tu te la fermes. Je t’ai déjà dit qu’un type que je pourrais modeler à ma façon ça m’intéresse pas. » Et c’est toujours le cas, j’aime que l’on me tienne tête, sans un caractère de la même trempe que le mien je m’ennuie. J’aime l’idée d’être avec un homme qui sache parfois m’intimer à la fermer. « L’autre jour, ce que je t’ai dit c’était pas pour que tu me rassures, que tu me prenne dans tes bras ou parce que j’étais en mal d’attention. Tu m’as posé la question et j’ai estimé que t’avais le droit de savoir ce qui m’agitait, mais ça change rien. » Rien au fait que j’ai envie d’être avec lui, même si c’est pas facile, peut-être aussi justement parce que c’est pas facile, que cela demande de s’accrocher mais que pour l’instant ça en vaut la peine. « Et quand tu me dis qu’il ne faut pas se forcer, c’est blessant. Se forcer de quoi ? Qu’est ce que tu cherchais à dire, que ça n’en vaut pas la peine ? » Que “ça”, nous, cela ne vaut pas la peine de se mettre dans ces états ? J’ai besoin qu’il sache la façon dont je me suis sentie, que j’ai eu l’impression qu’il me conseillait de baisser les bras, à défaut d’assumer que c’était ce qu’il voulait faire. Qu’il parte n’a fait que me confirmer ça.








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(Amelyn #13) ► There'll be birds on the ground Empty
Message(#)(Amelyn #13) ► There'll be birds on the ground EmptyDim 12 Avr 2020 - 18:02




THERE'LL BE BIRDS ON THE GROUND
Prendre pour argent comptant qu’elle était la cause même de la stérilité du dialogue aurait été tentant. Evidemment. Aurait-elle été une autre, une qui compte peu et qui m’ébranle à peine, je me serais sans vergogne engouffré dans la brèche. Tous moyens susceptibles de me préserver du grotesque m’auraient semblé parfaits. La fuite, la mauvaise foi ou l’impudence ne sont valables que lorsque l’on a plus rien à perdre, plus rien de girond, d’éclatant ou de grand. J’en fus persuadé durant longtemps et, si nul ne pourra jamais me guérir du décès de ma fille, l’honnêteté suppose d’admettre que Raelyn n’a plus rien d’une infirmière. Je ne peux pas lui dire qu’elle tient lieu, dans ma vie, d’un mur porteur. Je lui ferais peur puisque d’aucunes ne se chargeraient volontairement d’un boulet de prisonnier accroché à sa cheville. Certes, je n’en suis pas là. Je m’enferme toujours dans ma bulle et mène une existence parallèle dont elle soupçonne simplement l’existence. Elle n’a pas encore réclamé que je l’introduise au sein de mon quotidien. Elle n’a pas non plus formulé l’envie d’en apprendre davantage sur mes relations. Par la même, j’ai enfoncé sur ma tête la casquette du capitaine de mon navire. Je ne la colle pas aux basques du matin au soir non plus. Je fonctionne sans elle, mais sous certaine condition. Je dois la savoir avec moi, en pensées. Je dois être certain que tout va bien et que le soir venu, je la retrouverai. Dans le doute, j’arrête tout bonnement de respirer et de réfléchir avec cohérence. Au contraire, ma maîtresse devient mon unique tracas. La preuve étant, j’ai sollicité les conseils de Lola qui brille de son insouciance, pas de son expérience sur les questions du cœur. J’appréhende le choix d’une rupture lourdement et la peur au ventre. Et, elle s’étonne que l’on ne se comprenne pas ? Que mes idées affluent jusqu’à mes lèvres dans un discours décousu ? Que je perds le nord et vivote quelque part à l’ouest ? Plus nous nous débattons pour protéger ce que nous avons de cette dispute, plus je réalise que je passe à côté de l’essentiel : nous. Je complique tout parce que cette discussion à bâtons rompus est fastidieuse, autant pour elle que pour moi puisque nous refusons de mépriser, de renier, de cracher sur nos sentiments. Alors, je nous offre une pause. J’ai besoin d’un temps mort au cours duquel je me décrisperai, réfléchirai, travaillerai à ne pas reproduire trop tôt ces erreurs qui ne tarderont pas à la braquer, lassée de déployer de vains efforts. Bien sûr, les miens seront provisoires. Je ne peux décemment virer à 180 degrés en quinze minutes, mais je pourrai profiter d’un sursis si, bien entendu, nous arrivons à accorder nos diapasons.

Soulagé qu’elle accède à ma requête, je suis impuissant devant l’envie continue de la prendre dans mes bras et de serrer son corps gracile contre le mien. Je crève de réprimer celle de l’embrasser, mais je m’y tiens, redoutant qu’elle me prête des intentions fallacieuses. Je n’essaie pas de l’endormir de mon affection afin qu’elle renonce à régler ce problème. Je ne lui chuchote pas que son absence est à mesure que défilent les heures viscéralement insoutenable et je ne feins pas mon apaisement d’être accueilli et reconnu en mots simples et rassurants. C’est prometteur, assez pour respecter mes propres serments et de faire honneur à ma proposition. Ce silence, dans la voiture, il m’est salutaire. Je me sens moins rigide tant psychologiquement que physiquement et l’impression s’est confirmé du hall de son immeuble jusqu’à son salon. Je respire plus librement déjà. C’est bon signe. Un verre pour me soutenir et déjà je redoute la suite avec plus de sérénité tandis qu’elle me touche de sa délicatesse. Cette fois, c’est elle qui maintient sur mon poing une poche de glace récupérée plus tôt dans son congélateur et j’ai souri à l’évocation du souvenir de cette nuit où je l’accusai d’être une capricieuse. Je refusais catégoriquement d’être son jouet alors que s’installait durablement cette irréductible tension sexuelle, cette attirance maladive et obsessionnelle dont nous souffrons toujours. Je lui souffle un merci, faiblard, mais sincère, avant d’entrer en piste.

Je me sens artiste non chevronné à qui l’on demanderait de se surpasser pour éblouir son public et, pourtant, je ne recule pas. Je cherche des encouragements au creux de sa main nouée à la mienne et je lui tends le panier de ma récolte afin qu’elle trie, qu’elle distingue les fruits sains des pourris. Suspendu à ses lèvres, je l’écoute avec l’attention d’un enfant devant un jeu d’adresse. Je l’écoute et j’entends que mes intuitions ne sont pas toutes bonnes pour la poubelle. J’entends et je soupire, dépité par mon portrait peu louangeur. Je soupire et je simplifie en quelques mots : je suis pessimiste, têtu et incisif. Je simplifie et je lui concède d’une grimace qu’elle a raison. « Je sais. » ai-je déclaré, penaud et exerçant sur ses doigts une légère pression avant de la relâcher pour puiser du réconfort dans mon verre et une cigarette dans le paquet au préalable abandonné sur sa table basse. « C’est vrai que je broie souvent du noir, mais c’est pas lié à toi. C’est pas parce que j’ai pas confiance en toi, mais pour me préparer à tout ce qui pourrait m’échapper. » J’ai tiré sur ma cigarette, espérant que les volutes de la fumée expirée par mes poumons me souffleront la première phrase, celle qui suffit à dénouer la pelote de laine. « Un jour, je me suis levé un matin, tranquillement, j’avais eu ma fille au téléphone la veille. Tout avait l’air d’aller au mieux et l’après-midi, tout a explosé comme une bulle de savon. » Parce que notre structure familiale était plus fragile que je n’avais bien voulu l’admettre. « Je te passe la suite, parce qu’elle n’a pas grand intérêt. » Qu’ai-je à gagner à relater les faits les moins glorieux de mon existence. Et quelle image vais-je renvoyer alors que je détourne les yeux ? « Un autre jour, je suis rentré chez moi. » Dans un état lamentable, mais le détail valait-il la peine d’être narrer ? « Je ne demandais rien à personne, je voulais juste aller me coucher. » Décuver. « Et plus tard, essayer d’arranger les choses. Mais, on m’a sauté à la gorge et foutu à la porte. Alors, je ne vais pas jouer les victimes. J’ai ma part de responsabilité dans ce qui a foiré. » J’ai négligé ma fille et ma femme pour mon métier. J’ai raté les plus belles années de mon bébé. Je l’ai retrouvée qu’elle approchait de l’adolescence.

Après sa mort, j’ai savamment ignoré la douleur de mon épouse. Tout à ma peine, j’ai oublié qu’elle avait porté notre enfant durant neuf mois et qu’elle était meurtrie, au même titre que je ne l’étais, de cette soudaine disparition. «Et je ne te dis pas tout ça pour que tu t’apitoies sur mon sort non plus.  Je n’ai pas besoin de ça. Je te le dis pour que tu comprennes que j’ai vite tiré la conclusion que c’est quand tu crois que tout va bien ou que tout va s’arranger que la vie s’organise pour te mettre KO. Alors, j’ai appris à tout contrôler, tout baliser pour me protéger, pour ne plus me laisser surprendre. » A contrario, la douleur n’en est que plus cuisante et je n’ai pas envie d’être à nouveau à terre. « Je n’aime pas les surprises et c’est comme ça que j’ai vécu la situation parce que j’ai perçu un truc, mais que je n’avais pas les infos pour déterminer ce que c’était exactement. Par réflexe, j’ai imaginé la version la plus dramatique pour limiter les dégâts. Tu sais… » J’ai aspiré un peu de nicotine. Ça m’a fait du bien, tout comme cette gorgée de whisky qui m’a brûlé l’œsophage et qui a fait écho à la morsure du froid sur mon poing. « Il m’arrive parfois de me demander ce que tu as vu en moi qui t’a poussé à rester alors que, je te l’ai déjà dit, je suis cassé de partout. Ça fait pas de moi le gars plus sain et le plus avenant du monde. On va pas se le cacher. » Bien qu’avec elle, c’était différent. Je m’évade dans mes pensées. Même dans ses bras, je lui échappe régulièrement, mais je me réconcilie aussi avec la plus belle part de ma personnalité. « Mais ça veut pas dire que je doute de toi ou que je considère qu’on n’en vaut pas la peine. Tu crois que je me force ? » me suis-je enquis en retrouvant ses yeux. Je n’avais plus rien à dire d’honteux désormais. « Tu es la meilleure chose qui me soit arrivée depuis des années. Si je pouvais, je nous mettrais sous cloche. » J’ai ricané tant le message est éloquent et presque effrayant. « Parfois seulement. » me suis-je corrigé avant de renchérir : « Alors, non, je ne me force pas. J’ai cru que toi, tu étais en train de le faire pour contredire ta peur. C’est ça que j’ai essayé de dire. Je ne voulais pas te blesser et, depuis, j’ai compris ta comparaison douteuse. » Chaque allusion à ses précédents amants réveillent ma jalousie que je m’efforce de dompter. « J’ai compris que tu te forces pas souvent, en tout cas pas, dans des conditions comme celle-là. » Sauf quand il s’agit de parler de ce que tu ressens.




Dernière édition par Amos Taylor le Mar 14 Avr 2020 - 3:28, édité 1 fois
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Raelyn Blackwell
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la muse des cauchemars
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STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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(Amelyn #13) ► There'll be birds on the ground Empty
Message(#)(Amelyn #13) ► There'll be birds on the ground EmptyLun 13 Avr 2020 - 17:06


There'll be birds on the ground
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #13) ► There'll be birds on the ground 873483867

Il me devance au salon et dès qu’il le fait des souvenirs aux émotions contradictoires me reviennent en tête. Je le revois récupérer ses affaires et claquer la porte la semaine dernière, après qu’il ait fui et me laissant les bras ballants et le sentiment d’être passée à côté de quelque chose : le problème plus profond, la discussion ou pire, lui et la façon dont il voit notre relation et son évolution. Je n’ai pas aimé qu’il saute sur l’occasion parce que j’ai eu la sensation qu’il s’est réveillé en se disant que ces quinze derniers jours avaient été étouffants, et qu’il a sauté sur l’occasion lorsque je lui ai confié mes appréhensions, c’était plus ça que des doutes, pour prendre le large sans avoir à être celui qui s’engagerait sur la voix de cette délicate discussion. Pourtant, pour moi ce n’était pas l’effet escompté qu’il me laisse, ce matin là et qu’il me laisse de l’espace et du temps cette semaine. Je n’ai pas besoin de prendre du recul, je n’ai pas besoin de prendre le large, j’ai simplement eu la sensation de boire la tasse en réalisant la profondeur de ce que je ressens et de ce qu’il se passe entre nous.

Le second souvenirs est bien plus agréable. Je revois ce soir où après l’avoir attendu des heures en descendant seule ma bouteille d’alcool il s’est finalement montré, a pris le chemin de mon appartement. Il s’est dirigé de la même façon sur le canapé, moi je me suis installée sur ses genoux plutôt que sagement à ses côtés et tournée vers lui, et c’est ce soir là véritablement que notre égarement s’est transformé en liaison. A partir de là que nous avons cessé d’essayer d’être raisonnable et que j’ai arrêté de compter le nombre de soir que nous passions ensemble et de me dire que cela faisait trop. Ce soir je suis plus sage, je lui apporte une poche de glace, la dépose sur sa main endolorie, et prends ses doigts entre les miens, parce que ce simple contact m’a manqué. Mon corps ne sera rassasié du sien que lorsque je pourrais le prendre dans mes bras, l’attirer à mon et enfouir ma tête dans sa nuques, mais c’est mon coeur qui a besoin de trouver un peu de repos et de savoir qu’il a été entendu. « Je sais.  » Sa main glisse des miennes et ses doigts lâchent les miens et si la sensation m’est désagréable, comme un millier de picotement dans mon estomac, je ne dis rien et me tais, je lui laisse le temps et l’espace nécessaire à son cheminement. Il allume sa cigarette et je l’observe, accrochée à ses lèvres. « C’est vrai que je broie souvent du noir, mais c’est pas lié à toi. C’est pas parce que j’ai pas confiance en toi, mais pour me préparer à tout ce qui pourrait m’échapper. » Je fronce les sourcils et plisse le nez, cherchant à comprendre où il veut en venir puisque, par définition, dans notre relation ce qu’il ne peut contrôler c’est moi. Quoi d’autre ? Je ne le quitte pas des yeux, ne manque rien à ses joues qui se creusent alors qu’il tire sur sa cigarette et surtout, je j’aperçois une trace de tristesse dans ses yeux avant qu’il ne la remplace par du détachement. « Un jour, je me suis levé un matin, tranquillement, j’avais eu ma fille au téléphone la veille. Tout avait l’air d’aller au mieux et l’après-midi, tout a explosé comme une bulle de savon. » Je garde un visage neutre alors que l’évidente réponse à ma question me frappe. Ce n’est pas moi et mes réactions qu’il appréhende, il ne craint pas que je m’égare dans les bras d’un autre ou que je me lasse parce qu’il n’a pas confiance en moi. Il n’appréhende pas le pire parce que c’est ce dont il me pense capable. Il le fait parce que jusqu’ici, le destin l’a mis à terre un certain nombre de fois. « Je te passe la suite, parce qu’elle n’a pas grand intérêt. » Doucement et sans un mot je hoche la tête. Je n’ai pas besoin de connaître les circonstances, de savoir si elle a eu un accident ou si elle a été agressée. Je sais que sa fille n’est plus là et je ne suis pas assez cruelle pour l’interroger et lui demander les détails de cette histoire là. « Un autre jour, je suis rentré chez moi. Je ne demandais rien à personne, je voulais juste aller me coucher. Et plus tard, essayer d’arranger les choses. Mais, on m’a sauté à la gorge et foutu à la porte. Alors, je ne vais pas jouer les victimes. J’ai ma part de responsabilité dans ce qui a foiré. » S’il a peur que je le mette à la porte sans ambages, c’est parce que cela lui est déjà arrivé. Mais je ne suis pas elle, je ne suis pas l’épouse qui le chassa et je soupçonne que nous n’ayions pas grand chose en commun. « Et je ne te dis pas tout ça pour que tu t’apitoies sur mon sort non plus.  Je n’ai pas besoin de ça. Je te le dis pour que tu comprennes que j’ai vite tiré la conclusion que c’est quand tu crois que tout va bien ou que tout va s’arranger que la vie s’organise pour te mettre KO. Alors, j’ai appris à tout contrôler, tout baliser pour me protéger, pour ne plus me laisser surprendre. » J’écoute mais je ne réponds rien. Le sujet est trop délicat pour que je me risque à une remarque qui aurait vocation à le réconforter et trop grave pour que j’en tente une pour le dérider. Alors j’écoute, je me tais, et je comprends. « Je n’aime pas les surprises et c’est comme ça que j’ai vécu la situation parce que j’ai perçu un truc, mais que je n’avais pas les infos pour déterminer ce que c’était exactement. Par réflexe, j’ai imaginé la version la plus dramatique pour limiter les dégâts. Tu sais… Il m’arrive parfois de me demander ce que tu as vu en moi qui t’a poussé à rester alors que, je te l’ai déjà dit, je suis cassé de partout. Ça fait pas de moi le gars plus sain et le plus avenant du monde. On va pas se le cacher. » Et je suis saine peut-être ? Il ne connaît pas tous mes démons, mais me connaît assez moi et a entendu assez de choses au Club pour en soupçonner l’existence à défaut d’en appréhender l'étendue. Je ne suis pas un bon pari. Avant lui je me lassais, je refusais toute forme d’attachement et aurait ri au nez d’un autre me demander l’exclusivité. Aucun homme sain d’esprit ne souhaiterais construire une histoire, quelque chose de sain et solide avec moi. Jusqu’ici tous me voyait comme un passe-temps agréable, une amante audacieuse avec laquelle passer du bon temps. Ma réputation me précède et aucun homme soucieux de protéger son coeur ne se serait approché de moi comme il l’a fait. Ce qu’il se passe entre nous, je pense qu’aucun de nous deux ne l’a vu venir, et je ne suis pas capable de l’expliquer. « Mais ça veut pas dire que je doute de toi ou que je considère qu’on n’en vaut pas la peine. Tu crois que je me force ? » Ses yeux se plongent dans les miens et s’il m’était resté un doute suite à ses confession, j’y aurais trouvé une réponse dans son regard bleu qui me couvre. « Tu es la meilleure chose qui me soit arrivée depuis des années. Si je pouvais, je nous mettrais sous cloche. »

Il est difficile pour moi d’appréhender la façon dont cette confession me fait me sentir. Je ne suis pas de celles qui avoueront avoir attendu ces mots toute leur vie, prié pour rencontrer un homme qui ressente ce genre de choses à leur égard. Je n’ai jamais rêvé au prince charmant. Je n’ai même jamais poursuivie cette chimère d’une histoire d’amour. Je n’en ai connue qu’une et elle m’est tombée dessus alors que je n’étais qu’une gamine assommée par la reconnaissance. Alors ça m’effraie. Ca m’effraie à cause de ce qu’il vient de me confier et des responsabilités que cela fait peser sur mes épaules : je n’ai pas envie d’être, à cause de ce que je suis, celle qui le mettra à nouveau à terre. Je ressens de l’appréhension mais je ne lutte plus contre ce que je ressens moi : ces cinqs derniers jours m’ont prouvé qu’être séparée de lui était plus douloureux que d’affronter mes sentiments. Je suis soulagée aussi de comprendre que son comportement m’avait emmenée sur une fausse piste, et qu’il n’a jamais pensé que tout ça, que nous n’en valons pas la peine. « Parfois seulement. » Je laisse un léger rire passer la barrière de mes lèvres en baissant les yeux. Je ne m’offusque pas au nom de mon indépendance. J’ai compris qu’il ne parlais pas de m'emprisonner mais de nous préserver : est-ce réellement surprenant après tout ce qu’il a perdu ?  « Alors, non, je ne me force pas. J’ai cru que toi, tu étais en train de le faire pour contredire ta peur. C’est ça que j’ai essayé de dire. Je ne voulais pas te blesser et, depuis, j’ai compris ta comparaison douteuse. J’ai compris que tu te forces pas souvent, en tout cas pas, dans des conditions comme celle-là. » Je me fous qu’il tienne sa cigarette dans une main, je penche mon corps vers le sien, noue mes bras autour de sa nuque et vient coller mon corps au sien. Je prends de grandes inspirations, j'hume son parfum parce qu’il m’a manqué et je dépose, là au creu de son cou, un sage baiser avant de me reculer. Ses bras s’enroulent autour de ma taille et il m’attire à lui. Toujours en tailleurs mais installée au creux de ses bras, je cherche une réponse à apporter à tout ça. « Amos, je te promets de pas me réveiller un matin en décidant de te mettre à la porte du jour au lendemain. » Je ne peux pas lui promettre que lui et moi c’est pour la vie et que nous évoluerons toujours ensemble contre vents et marées, je ne suis pas une adolescente naïve, je sais tout des aléas de la vie. Mais ça, je peux le lui promettre. « Je te comparerais plus à qui que ce soit. » Un sourire se dessine sur mon nez alors que je plisse le nez. « Mais j’ai assez de caractère et de franc parlé pour te dire ce que je pense et au moment où je le pense. Et ce que je ressens pour toi, disparaîtra pas du jour au lendemain. » Ce que j’essaye de dire c’est que je ne lui enverrai pas mes reproches au visage après qu’il soit trop tard pour crever l’abcès et repartir sur des choses saines. « Je suis plus du genre à être trop sincère que pas assez. » Je le suis parfois tant que j’en deviens blessante. « Si j’avais voulu que tu partes, je te l’aurais dit, ok ? Si un jour je me sens mal, je te le dirai aussi. » J’accroche mes yeux aux siens et trouve un peu de force dans ce regard qu’il pose sur moi. « Je peux pas t’expliquer pourquoi je tiens à toi ou pourquoi je ressens ce que je ressens. Je l’ai pas vu venir non plus. » A comprendre moi aussi, parce que je suis certaine qui lui aussi s’est senti renversé et dépassé sans s’y être préparé. « Mais ça existe, et ça disparaîtra pas parce que tu peux être difficile à vivre. » Je lui adresse un sourire mutin. « Je le suis aussi, je sais pas si t’avais remarqué. » Bien sûr que si. « Et c’est pas parce que je l’ai pas vu venir que je le subis. Je suis exactement où j’ai envie d’être. » Là, avec toi, dans tes bras. C'est décousu mais c'est moi : je ne suis pas à l'aise avec les grands discours sur ce que je ressens.









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(Amelyn #13) ► There'll be birds on the ground Empty
Message(#)(Amelyn #13) ► There'll be birds on the ground EmptyLun 13 Avr 2020 - 22:41




THERE'LL BE BIRDS ON THE GROUND
J’ai choisi d’emprunter la route de son appartement parce qu’il fut moins à l’usage de nos dissensions que mon bateau et je n’ai pas regretté. Je n’y suis pas moins bien que chez moi d’ailleurs. J’y évolue comme un poisson combattant dans un aquarium, quoique je ne mène aucune bataille pour y trouver ma place. C’est en moi et entre nous qu’elle se joue, mais j’ai l’espoir que cette parenthèse mutique, dans la voiture, suffise à me ramener à la raison et à la tempérance. Je me souviens, durant le trajet, m’être fait la réflexion qu’en outre ma propre histoire, j’extrapolais les réactions de Raelyn à cause de la violence de mes sentiments. Ils sont intenses, douloureux. Ils m’ont attrapé par le collet avec la vigueur d’un titan mais je me suis persuadé que l’assaut était vain. Convaincu d’être immunisé grâce à Sarah, j’ai tenté de me débarrasser de cet adversaire mollement et sans songer à me préparer. Ma liaison avec cette créative maîtresse, elle n’était pas destinée à mûrir, à s’ériger ailleurs que sur le sol friable de la distraction et de ma guérison. Elle n’avait pas non plus vocation à s’étendre dans le temps. Ce n’était pas stipulé au contrat. Ni Rae ni moi n’avons jugé bon d’y ajouter la clause. Il était évident pour nous deux que ce compérage d’adultes consentants et avertis du risque s’achèverait sur le happy end frustrant d’un drame moderne. La chute de l’un, la mort de l’autre, la complicité qui s’éteint à cause de la lassitude ou des objectifs divergents. De toutes ces hypothèses, la dernière remportait tous les suffrages. Le Club est son chaton et j’aspire à le noyer au fond d’un seau. Dans ces conditions, inutile de prêter l’oreille à la mélodie de mon cœur un soupçon trop bruyant. Ne m’aurait-il pas assourdi que j’aurais perçu le tintement des gros sabots du noble sentiment. Et, moins aveuglé par le corps menu et parfait qui s’associe si bien au mien, nous n’en serions pas là, elle et moi. Nous ne nous serions pas disputés comme des chiffonniers sur un malentendu. J’aurais dit : "Tu veux que je m’en aille", elle aurait acquiescé et nous nous serions quittés sur des remerciements et d’un commun accord. Au lieu de ça, nous nous enfonçons dans la fange de l’incompréhension et des incertitudes. Je m’en sentirais moins con d’avoir été modelé en suivant le patron du défaitisme par le destin. Je n’ai pas été épargné par la vie et, bien que je ne me considère comme ni à plaindre ni à sauver, je mesure aujourd’hui l’ampleur de mes cicatrices avec la gravite qui s’impose. Je ne peux plus verser dans cette fausse indifférence parce qu’elle me permet d’avancer. Je ne suis plus tout seul dans cette aventure désormais ; nous sommes deux à nous débattre pour ce couple, non estampillé, mais qui fonctionne selon le protocole de l’étiquette.

À l’initiative de cet ajournement, la bienséance exige que ça soit moi qui réanime le débat. Dès lors, après m’être entouré de mes pseudo-antidépresseurs – alcool, cigarette, sa main et sa prévenance – j’ai répondu présent le temps d’un résumé. Assis sur le bord du divan, mon corps néanmoins tourné vers elle, j’ai également pris la peine de digérer ses émotions avant d’ouvrir à nouveau la bouche. Plus tôt, j’ai opté pour les révélations sur mon vécu, mais seulement si elles sont pertinentes. Au contraire, je refuse de me jeter dans la gueule du loup. C’est déjà bien assez pénible de remuer la merde de mes souvenirs parce qu’ils nous éclaboussent. Je sus, au premier mot prononcé, que l’exercice m’assommerait de tristesse si je ne me détachais pas du récit. Aussi, l’ai-je raconté comme s’il appartenait à un autre, comme si je n’étais pas le père endeuillé ou le mari indiscipliné qu’on a fini par sortir du décor, comme s’il ne m’ébranlait plus ou à peine. J’ai prié pour ne pas m’attirer sa pitié ou des questions qui m’obligeraient à réinvestir mon propre rôle dans le scénario. Je n’ai pas envie d’être déçu de m’être livré ni de me braquer à cause d’un détail qu’elle me réclamerait et que je ne suis pas prêt à rapporter. Pas maintenant. C’est trop tôt, tant pour mon projet, pour mon amante que pour mon cœur mal pansé. Par chance, elle n’a pipé mot. Elle ne m’a pas ignoré, elle m’a au contraire dévisagé, a détaillé chaque mouvement de mes lèvres. Elle a écouté l’inflexion de ma voix, neutre et dénuée d’âme et, quelques fois, probablement soucieuse d’affirmer qu’elle n’a pas raccroché les gants de son attention, elle a hoché de la tête. Moi, je n’attendais rien de plus et, d’emblée, un profond soulagement m’a envahi. Il s’est mélangé à de la gratitude envers sa discrétion et de la satisfaction d’être arrivé – enfin – à poser sur mes émois le verbe adéquat. Je n’ai ni noirci ni assaini le tableau. J’ai accouché de la vérité dans sa plus simple expression en tirant calmement sur une cigarette suivie d’une autre. J’ai siroté mon verre comme si la conversation était futile et anodine et, en relevant les yeux vers Raelyn, j'ai compris qu'elle avait défalqué de l’opération “confession“ la commisération. Je crois me rappeler que j’ai esquissé un sourire intègre quand j’ai vidé le contenu de mon cœur. Elle est, depuis ma descente aux enfers, la lumière d’un phare dans la nuit. C’est effrayant, mais me demanderait-on, à cet instant précis, ce qui me maintient en vie entre la vengeance et cette femme, j’affirmerais sans hésitation qu’elle supplante ma rancœur. Je me répugne à l’idée de lui faire du mal à nourrir le projet d’exécuter son bébé d’un headshot. Sauf que cette impression-là, elle est provisoire. Mitchell me dégoûte, il réveille mes plus bas instincts. Son timbre de stentor et sa fausse autorité m'écoeurent au plus haut point. Alors, j’oublierai, je le sais.

J’oublierai mon besoin de nous préserver de l’enfer que sont les autres, l’enfer que je prétends à devenir pour les siens. J’oublierai que son rire, alors que ma plaisanterie est aussi bancale qu’une chaise en équilibre sur deux pieds, m’a remué et que je l’ai instamment désirée là, entre mes bras. J’oublierai que c’est le mien qui a flatté ses oreilles et quand elle s’est jetée à mon cou, qu’elle m’a serré contre elle et qu’elle a respiré mon parfum d’apaisement comme si sa vie en dépendait. J’oublierai tout ça, mais pas elle. Elle, je l’entraînerai dans mon sillage de gré ou de force. Je lui proposerai d’accomplir des rêves plus fous et plus ambitieux que tous ceux que les Strange lui auront fait miroiter. Je lui rappellerai qu’elle vaut mieux que ces gagne-petit qui, sans elle, ne sont rien. J’appuierai sur le bouton qui actionne son plaisir de jouer, de s’élever, de défier le sain au profit du malsain. Je lui expliquerai que, si elle marche avec moi, si elle sort des sentiers rebattus par la routine, je la porterai aux nues. Je la prierai de ne pas négliger ce que nous partageons par loyauté envers ceux qui ne la méritent pas. Je la supplierai s’il le faut. J’assassinerai mon orgueil et ma fierté. Je ne lui lâcherai pas la main, et ce, qu’importe qu’elle se débatte, fermement ou qu’elle me repousse. Je serai là, derrière elle, jusqu’à ce qu’elle me pardonne. Mais, en attendant, j’écrase à la hâte ma cigarette de peur de brûler son tapis ou son canapé et je ressers ma prise autour de sa taille pour l'imiter. J’inspire les relents de groseille et de lilas qu’elle dépose sur mes oreillers ou sur mes t-shirts, qui me happent malgré la foule, qui me suit partout. « Et je te promets que je déciderai plus pour nous deux ou, en tout cas, je vais essayer. Si je le fais, faudra que tu me le dises. On peut choisir un mot de passe si tu veux. Genre : abricot.» ai-je chuchoté, un serment sincère pour un autre. Je n’ai qu’une parole et elle le sait. Ce qui n’est pas avouable n’est pas abordé. « Pour ne rien te cacher, je ne suis pas sûr d’avoir envie que tu m’expliques parce que comme toi, je l’ai pas vu arriver et…. » Et, je n’aime pas les surprises. Parler d’exclusivité était l’amorce de ce qui se déroule sous nos yeux ébahis. Ça sentait déjà mauvais à l’époque. C’est trop tard à présent. Ça l’est depuis que ses sourires espiègles découlent sur la nécessité de l’embrasser, depuis que la réprimer est malaisé : elle n’a pas fini de parler. « Je ne suis pas difficile à vivre, qu’est-ce que tu racontes ? » ai-je rétorque, feignant l’offense. « Je te fais même à manger. » Ce qui n’est qu’une bagatelle finalement.

Après cette anicroche, ne serait-il pas appréciable de nous évader un peu ? De nous retrouver sur une terre non occupée ? De nous isoler du rester du monde pour quelques jours ? À méditer ! « Ingrate. » Bien entendu, je ne le pense pas. J’allège l’ambiance, je me lave des salissures de mon passé et je nous anoblis enfin de mes lèvres contre les siennes. Mes mains l’ont soulevée par la taille afin qu’elle quitte sa position de bouddhiste en méditation. Puis, j’ai accroché l’arrière de ses cuisses et je me suis démené pour l’asseoir à califourchon sur les miennes. Elle a compris. Elle m’a aidé et, si je fus tenté de conclure par mon langage préféré, je me suis ravisé, moins par envie, que pour vérifier que nous l’avions remportée, la victoire. Nous avons triomphé, ensemble, sur cette querelle. « C’est bon ? On peut se réconcilier ou il y a encore un truc qu’il faudrait ajouter ? » Quoi d’autre ? Elle est aussi amoureuse de moi que je ne le suis moi-même. Nous ne le formulons pas en ces termes, mais ça transpire de chaque porte de notre peau. Et, mieux, nous sommes parvenus à nous comprendre : nous avons de quoi tremper tout entier dans le bain de la sérénité puisque toute fébrilité semblait nous avoir quittés. « Et si… et si on allait manger un bout ? » ai-je lancé tout de go, comme si c’était l’essentiel. « Je ne suis pas Alec, je sais, mais… » J’ai ri et lui ai adressé un regard malicieux. « En parlant des Strange, et blague à part, tu veux un compte-rendu de ma conversation avec Mitch ou tu pourras te contenter d’un conseil du genre : faut arrêter de me dévorer des yeux, Blackwell, le patron est jaloux. » ai-je ponctué avec amusement. Je suis libéré d’un tel poids que ce qui m’a déplu hier est un prétexte à rire aujourd’hui.



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Raelyn Blackwell
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la muse des cauchemars
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(Amelyn #13) ► There'll be birds on the ground 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

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(Amelyn #13) ► There'll be birds on the ground Empty
Message(#)(Amelyn #13) ► There'll be birds on the ground EmptyMar 14 Avr 2020 - 14:50


There'll be birds on the ground
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #13) ► There'll be birds on the ground 873483867

Il se confie et j’écoute, je me tais et je tente de comprendre ce qu’il dit et surtout pourquoi il le dit, pourquoi maintenant pour m’expliquer ses agissement de ce début de semaines et ceux plus anciens qui jonchent les bords de notre relation. Il parle de sa fille dont il n’a pas vu la fin venir, et même à travers son détachement et le peu de détails qu’il me donne je ressens sa culpabilité, il parle de son ex-femme qui l’a mise à la porte après ça, il ne me donne pas les raisons mais à nouveau malgré son recul j’entrevois des blessures qu’il ne veut simplement pas rouvrir de peur qu’elle ne s’infecte à nouveau. J’entends ce qu’il cherche à me dire : ce n’est pas toi, cela aurait été pareil avec une autre, j’ai peur que tu me mettes à la porte parce qu’on me l’a déjà fait, j’ai peur que tout s’écroule sans l’avoir vu venir parce que c’est déjà arrivé, et je suis consciente du cadeau qu’il me fait. Parce que c’est ce qu’est une confession à mes yeux. Il s’agit dans ce cas d’un présent un peu lugubre mais d’un gage de sa confiance en moi dont j’ai tant douté. Je sais pour avoir des démons si pas similaires aussi présents et douloureux qu’on n’en parle pas au premier venu. Les miens je ne les partage pas, je déteste que Mitchell ou même Alec me reparlent de mon ancien amant, s’en octroyant le droit parce qu’il était aussi leur meilleur ami. Amos j’ai envie de le prendre dans mes bras, pas parce qu’il me fait pitié mais parce que je sais qu’il enfile un masque d’indifférence et prend du recul simplement pour ne pas craquer sous mes yeux et broyer du noir. Parce que l’unique fois où je me suis laissée submerger sous ses yeux c’est ce qu’il a fait, me prendre dans ses bras sans rien m’imposer de plus, et que je m’y suis sentie bien et libérée d’une partie de ma peine.

Je n’en fait rien parce que je sais qu’il pourrait mal l’interpréter. J’attends un moment plus opportun pour céder à l’envie de le sentir contre moi et je l’observe, attentivement, réagissant parfois à ce qu’il me dit d’un hochement de tête. Je crois que je dessine un peu mieux les contours de ses états d’âme et je réalise que c’est ça qu’il me manquait pour comprendre sa réaction face aux mieux. Je ne sais que peu de chose de son passé et de son quotidien en dehors du temps qu’il passe avec moi et celui qu’il passe au Club, même si du temps libre il en a de moins en moins au fur et à mesure que notre relation gagne en intensité. Quand vient le moment de lui répondre je choisi chacun de mes mots méticuleusement, désireuse de ne pas nous enterrer d’un nouveau malentendu. Je n’ai plus envie de ça et si le temps que nous avons passé chacun de notre côté n’a en rien amenuisé mes angoisse et ma peur, il m’a fait comprendre que celle de le perdre les supplantait toute. Quand le moment me semble plus opportun et que résister à l’envie de me réfugier dans se bras devient trop douloureuse je m’y perds. J’enroule sa nuque de mes avant bras et je le serre contre moi, peut-être un peu fort, profitant de la vague de soulagement qui me renverse. Il est là, il ne va nul part et il croit en nous. Il y croit si fort qu’il affirme que je suis la plus belle chose qui lui soit arrivée depuis des années. Je ne peux exprimer à quel point je suis touchée par cette affirmation, à quel point j’ai la sensation que je ferai bientôt le constat que la réciproque est vraie, même s’il est trop tôt pour l’exprimer. Je n’ai jamais été de celles qui ont besoin d’un homme à leur côté pour exister et se sentir élevée, mais j’aime sa présence, elle ne me dérange pas le moins du monde, il n’est pas le fardeau que j’imaginais autrefois lorsque je songeais au concept d’une relation de couple suivie. Il n’a rien d’un fardeau même, je ne prétendrai pas des conneries : qu’il me donne envie de devenir meilleure par exemple, mais avec lui je sais que je le suis. « Et je te promets que je déciderai plus pour nous deux ou, en tout cas, je vais essayer. Si je le fais, faudra que tu me le dises. On peut choisir un mot de passe si tu veux. Genre : abricot. » Sa main dans mes cheveux, il chuchote à mon oreille et je ferme les yeux un instant avant de les rouvrir et de me reculer doucement en arborant un sourire rieur. « Abricot ? C’est ce que tu as trouvé de mieux ? » Le taquiner me permets de revenir doucement vers un semblant de normalité, notre normalité. « Pour ne rien te cacher, je ne suis pas sûr d’avoir envie que tu m’expliques parce que comme toi, je l’ai pas vu arriver et…. » Mes doigts caressent doucement son visage : je sais tout de ce qu’il essaye d’exprimer, parce que je le ressens. Comme lui je ne pensais pas vouloir de ce qu’il nous est arrivé, de ce qu’il se passe entre nous et de la profondeur des sentiments que nous éprouvons l’un pour l’autre. « Je sais... » Mes doigts glissent de sa joue pour s’accrocher derrière sa nuque. « Tu t’y attendais pas. » Moi non plus. Et c’est dur d’accepter une chose à laquelle on ne s’est pas préparé, surtout lorsqu’il s’agit de quelque chose de si intense. « J’ai pas besoin de l’expliquer. » C’est vrai. J’ai tenté pendant des semaines, rationaliser, expliquer, mais je n’en ai plus envie. Cela existe et ça me suffit. « Je ne suis pas difficile à vivre, qu’est-ce que tu racontes ? » Son air outré est feint et je ne m’y trompe pas. Comme moi, Amos a de l’orgueil et une fierté qui parfois écrase ses plus beaux côtés, et je sais qu’il en est conscient. « Je te fais même à manger. » Je lève un sourcil en souriant. « Non tu as raison. Tu es souple, conciliant… Quoi d’autre ? Accomodant. » J’aurais pu continuer ma liste de synonyme lentement si je n’avais pas été prise d’un éclat de rire, simple et sincère, et s’il ne m’avait pas coupée d’un « Ingrate. » sur le ton de l’humour.

Ses mains se pose de part et d’autre de ma taille pour me tirer à lui, il accroche mes cuisses pour m’installer sur ses genoux et je l’y aide. J’enserre ses cuisses à l’intérieur des miennes et dépose mes avant bras sur ses épaules. « C’est bon ? On peut se réconcilier ou il y a encore un truc qu’il faudrait ajouter ? » Je ne réponds pas, je me contente de l’attirer à moi pour enfin profiter d’un baiser que j’ai ardemment désiré ces derniers jours : celui qui a le goût de la réconciliation. Nous n’avons pas cédé au besoin de régler notre différend sur l’oreiller et j’en suis soulagée : je sais que ce serait revenu à les enterrer superficiellement et qu’ils auraient ressurgi un jour ou un autre, bien rapidement. Ce baiser là n’a pas le goût de l’urgence comme ceux qui servent à éteindre les flammes du brasier d’une dispute. Il a le goût des retrouvailles, de l’apaisement, et je m’y abandonne. Je n’y mets fin que pour reprendre ma respiration alors que je manque d’air, et dépose ma tête sur son épaule. « Et si… et si on allait manger un bout ? » Je décolle à regret ma joue de sa peau pour redresser ma nuque, et alors que mes mains retrouvent leur emplacement favori, dans ses mèches de cheveu, je réfléchis. Je n’ai pas réellement faim, j’ai surtout envie de profiter de ce sentiment de paix. « Je ne suis pas Alec, je sais, mais… » Je penche la tête en arrière et ris à gorge déployée. « Je suis pas en train d’hésiter parce que ta cuisine ne vaut pas celle d’Alec. Je suis en train d’hésiter parce que tu n’es pas lui justement, et qu’avec toi il y a tout plein d’autres activités qui me font de l’oeil. Plus que la cuisine. » Surtout après cette courte séparation. Au delà de sa longueur, c’est le doute qui m’a perturbée. Le fait de n’avoir aucune certitude de retrouver cette place que j’occupe à nouveau dans ses bras. « En parlant des Strange, et blague à part, tu veux un compte-rendu de ma conversation avec Mitch ou tu pourras te contenter d’un conseil du genre : faut arrêter de me dévorer des yeux, Blackwell, le patron est jaloux. » Je fronce les sourcils et plisse le nez. « Il t’a parlé de moi ? » Je trouverais ça profondément déplacé, surtout après notre violente altercation de ce début de mois. « Il est pas jaloux. Il est simplement contrarié parce qu’il ne peut pas me contrôler. Parce qu’il a aucune emprise sur nous, et qu’il déteste ça. » Mais je ne suis pas son laquais, et je ne suis pas disposée à la lui offrir, cette emprise. « Et un simple résumé me suffit. Il dépasse les bornes et je le lui ai déjà dit. S’il n’a pas compris il va finir par réellement me mettre hors de moi... » Alors quoi, il n’a pas réussi à m’impressionner et à me convaincre d’arrêter tout ça, alors il est allé en parler à Amos ? Et quoi d’autre ? « Il t’as menacé ou donné l’ordre d'arrêter ? » Je n’ai pas besoin d’un résumé détaillé mais ça j’ai besoin de le savoir. Pas pour défendre l’honneur d’Amos qui n’a pas besoin, mais pour me défendre moi, et défendre bec et ongles cette liberté à laquelle je suis trop attachée. Beaucoup trop pour envisager de laisser le boss continuer à s’octroyer le droit de me dicter ma conduite dans le domaine du privé.
 







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