| (jordan#2) le prix à payer |
| | (#)Lun 6 Avr 2020 - 12:31 | |
| « le prix à payer » jordan fisher & adèle shephard
Elle ne traîne jamais trop dans ses quartiers habituellement Adèle. Elle n’en a jamais vraiment eu l’occasion par le passé, parce qu’on ne l’a jamais trop laissé faire ce qu’elle désirait, au point d’abîmer sa vie. Petit enfant de bonne famille, celle qu’on prend soin, qu’on surveille de près, parce qu’Adèle a toujours aimé se brûler les ailes, ne pas toujours aller dans le sens qu’elle devrait, de ce qu’on attend d’elle. Avec la perte de ses parents elle aurait pu se rebeller, partir découvrir le monde. Aller là, où on lui interdisait, enfant. Mais elle n’a pas suivi les traces de son petit frère. Elle n’a pas donné le double de travail à son aîné, Cody. Elle a préféré l’aider, l’épauler. Lui rendre la vie plus facile en protégeant le plus jeune, en voulant faire entendre raison à Ash. Voulant réunir cette famille détruite par des douleurs du passé, qu’elle n’a jamais su réparer avec sa baguette magique. Parce qu’elle-même est fracturée, éteinte. Parce qu’elle saigne elle aussi, même si elle arbore ce sourire éternel, cette joie de vivre et cette positivité à toute épreuve. Que rien ne peut ébranler, pas même la vie. Encore moins la vie. Elle ne s’y rend pas au cimetière, elle ne veut plus y retourner, malgré cette rencontre là-bas. Malgré sa présence à ses côtés. Celle de cet inconnu, qui a tenté, qui a essayé. Au moins. Mais elle souffre Adèle, plus qu’elle n’acceptera de le dire, elle préfère ignorer alors ce principe même de devoir se rendre dans ce lieu. Elle préfère faire comme si ils n’avaient jamais existés autre part que dans son esprit, et dans son cœur. Mais elle a besoin de sortir, d’adrénaline, de se détruire un peu davantage. Malgré la fatigue, malgré ses traits tirés, malgré ses cheveux qui commencent à se détacher, d’où sa perruque de la même couleur que ses cheveux, elle veut vivre. Elle veut sourire. Elle veut rire. Aux éclats, à l’infini. Pour que jamais ne disparaisse ce rire enfantin, ni ce visage naïvement tourné vers le monde qui lui échappe. Elle monte sur son vélo et parcoure un bout de la ville pour se retrouver dans le quartier de fortitude valley, là où elle sa présence se fait mince. Là où les dérives de ses habitués sont à l’opposé de son caractère, à elle. Et quand elle arrive au point culminant, ce sommet qu’on nomme ici, le kangarou point, parce que d’ici, on voit presque tout de la ville. Son fleuve, la couleur de la mer, ses villas, ce soleil qui tape bien volontiers sur son visage. Elle ose respirer ici Adèle, elle ose regarder vers le bas. Elle ose s’appuyer sur la rambarde, y mettre tout son poids plume pour admirer la vue. Parce que le danger ne l’effraie plus, désormais qu’on lui a indiqué une fin proche. A celle qu’on aurait tout miser, à celle qu’on aurait encore voulu entendre rire, la fin est là, plus proche que jamais, et Adèle ne parvient plus à freiner la machine. Etrangement, elle n’a pas peur, elle n’est pas effrayée, au contraire. « Jordan ?! » Debout sur le rebord, d’un côté la terre ferme, de l’autre le vide. Et son sourire qui s’étend sur son visage alors qu’il est là. Ce sauveur du cimetière. Elle ne compte pas sauter, elle ne compte pas partir, c’est pourtant ce qu’elle peut lire quand il la voit droite, à marcher dans l’équilibre qui s’offre à elle. « Toi aussi t’es venu pour la vue ? » Une rencontre encore par hasard alors qu’elle pose avec douceur cette question, avec une légèreté et une naïveté qui lui est propre et qui la caractérise bien, avant qu’elle ne se laisse glisser pour s’asseoir face à la vue. « Ici, le monde s’ouvre à nous… » Le monde, la vie, la ville. Et Adèle laisse ses jambes dans le vide, alors que ses yeux ne dérivent pas de devant elle, alors qu’elle le sent prendre place à côté d’elle.
@jordan fisher |
| | | | (#)Sam 11 Avr 2020 - 8:22 | |
| Kangaroo Point. Un de tes endroits préférés de la ville. Ca fait longtemps que t’es pas venu dans le coin, quelques mois. Tu prenais pas le temps, t’avais une vie bien remplie. Mais avec les distances sociales et les isolements à privilégier, y’a plein de truc que tu ne peux plus faire. T’es chez toi la plupart du temps et t’as beaucoup avancé dans ton travail. Trop même. Tu fais des reprises de chansons à foison, en postant tes préférées sur youtube parce que pourquoi pas.
De manière globale, tu vas bien, mais tu commences à ressentir quelques effets à tout ce qui se passe dans le monde en ce moment. Tu cherches des moyens de t’apaiser l’esprit et c’est pourquoi t’es venu ic. T’es venu à pied parce que c’est juste une demi heure. T’aimes vraiment trop vivre à Fortitude Valley, tu peux tout faire à pied quasiment. Avec tes écouteurs dans les oreilles, t’es en train d’écouter ‘everything i wanted’ de Billie Eilish en repeat. C’est magique d’écouter ça en marchant dans la ville, avec peu de monde aux alentours. T’es dans un clip. Ton propre clip.
Tu arrives au bord de la falaise. Vraiment un des meilleurs endroits de la ville. « Jordan ?! » Tu ne l’entends pas mais tu la vois bien sûr. Elle est une des seules personnes présente. Un léger sourire se forme sur tes lèvres alors que tu la reconnais. Tu mets Billie sur pause, t’enlèves tes écouteurs.
« Hey. » Tu pensais pas la revoir de si tôt. Elle se souvient de ton prénom. Tu te souviens du sien ? Adele. « Toi aussi t’es venu pour la vue ? » Tu hoches la tête. Et la falaise. Mais tu gardes ce détail morbide pour toi. « Ici, le monde s’ouvre à nous… » La mort aussi. C’est si simple de sauter de la falaise. C’est juste là.
« Un de mes endroits préférés de la ville. » Tu t’assois aussi, à une distance de sécurité d'elle. C’est beaucoup moins facile de glisser et tomber comme ça. On est beaucoup plus stable assis que debout. Tu aimes imaginer que tu n’as pas grand chose à faire pour mourir, mais en même temps, tu comptes pas du tout en finir ce soir. Tu réalises qu’elle aussi a l’air de compter rester ici un moment alors tu remets un écouteur dans ton oreille. Celui qui est le plus loin d’elle, tu veux pouvoir l’entendre quand elle va te parler car il est évident que la conversation va arriver. Tu remets ‘play’, toujours la même chanson en repeat. Tu baisses le volume.
« Il est encore tôt mais je suis venu pour le couché de soleil. J’avais plus rien à faire chez moi de toute façon. » Ca te fait sourire de le dire. T’en as bien pour quelques heures avant que le but de ta sortie n’arrive. « Ca fait du bien d’être là. » I had a dream... I got everything I wanted. Tu tournes la tête vers Adèle, un léger sourire aux lèvres parce que deux fois que vous vous retrouvez au même endroit. Vos esprits ont des envies similaires au même moment. « On est encore sur la même longueur d'ondes on dirait. » And you say, "As long as I'm here...No one can hurt you."
@Adèle Shephard
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| | | | (#)Mar 21 Avr 2020 - 14:03 | |
| « le prix à payer » jordan fisher & adèle shephard
Adèle aime jouer à l’équilibriste. Au point de tomber. De se faire mal. Ou d’y rester. Adèle est dans un moment de sa vie où elle n’a plus peur de rien. Où elle vit au gré de ses humeurs, parfois négatives. Souvent, même. Elle a le revers de la médaille. C’est compliqué, houleux tout ce qui se passe dans sa tête. Parce qu’elle le sait, elle le sent, la fin est là, proche douceur qui l’emportera ailleurs. Mais à contrario, quand on l’observe on la voit sourire, des larmes qu’elle sèche d’un revers de main. Elle n’est pas dans la meilleure des positions, mais elle ne s’en plaint pas. Ca pourrait être pire. Il ne sait pas lui, qu’elle est malade. Il ne sait pas lui, ses pleurs, ses fatigues. Et pourquoi elle lui dirait ? Tout se mélange dans sa tête, mais la Shephard a horreur du silence. C’est pesant, ça embrume son cœur. C’est coriace le silence, quand il s’impose dans la vie. Alors comme à son habitude, elle doit le combler, qu’importe. Ce qu’elle dit, ce qui lui passe par la tête, elle doit agir en conséquence. « Hey. » Qu’il répond alors qu’il s’installe pas loin d’elle. Et ça lui fait plaisir de le revoir, de pouvoir de nouveau lui parler, quelques instants. Même si ce sera bref et sans aucun intérêt, sans doute. C’est bien grâce à lui, qu’elle a pu s’approcher de si près de la tombe de ses parents, alors que c’est encore un sujet compliqué. « Un de mes endroits préférés de la ville. » Elle a ce sourire au coin des lèvres qui ne s’efface pas et elle tourne son visage face à elle, pour contempler la vue. « On est deux… » Elle fronce les yeux en regardant devant elle, dans le vide sans vraiment regarder Jordan. Sans y déceler d’importance dans cette venue, avant de souffler, « mais qui n’aimerait pas cet endroit ? » Sa voix qui s’élève dans le silence du lieu, un haussement d’épaule pour dire qu’elle n’en sait rien. Pour elle, n’importe qui, devrait aimer ce lieu. Ceux à la recherche de réponses, pour rester dans le silence et dans le calme environnant. Ceux qui comme elle, ont peur de la solitude, et aime tout le temps bouger, parce qu’il faut l’atteindre ce point culminant, avant d’avoir la récompense de la vue. « Il est encore tôt mais je suis venu pour le couché de soleil. J’avais plus rien à faire chez moi de toute façon. Il avoue, et elle sourit légèrement, elle, elle n’en sait rien pourquoi ce besoin soudain de venir là. Peut-être parce que la vie lui échappe, doucement. Peut-être parce qu’elle ne voudra jamais l’admettre. Ca fait du bien d’être là. » Elle balance ses pieds dans le vide, se penche légèrement en avant pour voir ce qui se passe en bas. Il y a t’il déjà des gens qui ont étés assis au même endroit qu’elle et qui ont sautés ? Ou qui aurait été debout ? « Je… Je peux rester avec toi pour le couché de soleil ? » Sa voix qui résonne dans l’échos. Elle ne l’a jamais vu d’ici, le coucher du soleil, mais en a souvent entendu parler. « On est encore sur la même longueur d'ondes on dirait. » Et il sourit, son regard espiègle et taquin se pose sur sa silhouette, « j’vais finir par croire que tu me suit… » C’est léger, doux, presque naïf. Et elle rigole Adèle, parce que c’est dingue qu’à deux reprises, ils se retrouvent au même endroit, au même moment. Et pas qu’elle vienne souvent par ici, encore moins au cimetière. Ca la surprend d’ailleurs. « Et ça fait un bail que j’étais pas venue ici… » Elle confirme avant de lui demander si à son tour, c’est fréquent, devenu une habitude ? « Tu viens souvent ici ? » |
| | | | (#)Sam 25 Avr 2020 - 13:30 | |
| « On est deux… » La dernière fois elle aimait pas l’endroit. Toi si. Cette fois elle est aussi bien que toi. Ca se voit direct dans son air apaisé ce soir. C’est cool de la voir sous un meilleur visage. « mais qui n’aimerait pas cet endroit ? »
« Vrai. » Tu sais pas qui n’aimerait pas le coin. La vue est magnifique. C’est paisible. La proximité du vide est un petit plus qui n’est pas négligeable dans ton amour pour les lieux. Mais tu ne vas pas en parler. La mort c’était la conversation de la dernière fois. Hmm… Ouais, on sait Jordan, c’est dans ta tête à tous les instants, ou presque. « Je… Je peux rester avec toi pour le couché de soleil ? » Tu hoches la tête sans hésitation. Elle est bien sûr libre de rester si elle en a envie. Tu ne possèdes pas ce bout de falaise et tu comprends tout à fait qu’elle veuille profiter de ce moment où le ciel change en mille couleurs. « j’vais finir par croire que tu me suit… » Tu laisses sortir un léger rire.
« Promis, c’est pas le cas. On a juste de bonnes idées en même temps. » Y’avait pas besoin de faire cette précision mais comme récemment tu t’es fait un peu embarqué dans des trucs qui ont fini en malaise, tu préfères que les choses soient claires. Tu es honnête même si elle plaisante. Tu sais quand même que t’as fait le con dans la situation avec Lennon. Fallait pas l’embrasser. « Et ça fait un bail que j’étais pas venue ici… » Pareil. « Tu viens souvent ici ? »
« Plus autant qu’à une époque. » Et puis tu décides de couper la musique pour donner toute ton attention à la vue et Adèle. Tu mets tes écouteurs dans ta poche. « Ma vie s’est bien remplie. Donc ça m’a l’air d’être une bonne raison de moins venir. » T’es dans tes pensées en même temps que tu lui réponds. Tu dis tes réflexions à voix haute. T’as pas grand chose à cacher. Tu te sens bien ce soir. T’as pas peur de laisser aller tous tes mots. Pas de filtre ou presque. Ton âme est en paix. Cette marche de près d’une heure avec une musique que tu aimes fort dans les oreilles, ça fait des miracles sur ta santé mentale.
« Mais ça fait vraiment du bien d’être là, faudrait que je prenne plus le temps pour passer dans le coin. » Tu détournes les yeux de la vue pour regarder Adèle un instant. « Ca aide à vider l’esprit. Une purge et puis on repart. J’ai cette même sensation quand je vais contempler l’océan. » Pendant des heures parfois. Tu peux rester assis sur une plage juste à regarder le mouvement de l’eau. Des vagues. Le son. La nature qui est face à toi. « Ca donne l’impression d’être tout petit… » Ca remet les choses en perspective dans ta tête. |
| | | | (#)Ven 1 Mai 2020 - 6:47 | |
| « le prix à payer » jordan fisher & adèle shephard
Elle se souvient de sa rencontre au cimetière, il avait été patient avec elle, pour lui permettre d’avancer en direction de la tombe de ses parents. Elle n’a jamais été facile Adèle, concernant leur mort. Elle tente de fuir, toujours, parce qu’elle n’a pas confiance en ses capacités, d’accepter cette réalité. Elle n’était qu’une gamine à cette époque et elle a eu beaucoup de tristesse, qu’elle n’a jamais pu extérioriser comme elle l’aurait dû. Ce sujet fût depuis toujours faîte de discorde avec ses deux frères. Et elle est souvent repartie du cimetière avant même de s’y confronté. Mais ici, ce lieu est différent, tout autant reposant qu’un cimetière, si ce n’est plus. Et elle a toujours aimé s’y plonger, corps et âme. D’habitude seule, mais sa présence ne la dérange pas. Bien au contraire. « Vrai. » Qu’il lâche, le regard dans le vide, ils sont au moins d’accord sur ce point, et elle sourit, avant de le taquiner. Parce que la vie ne vaut pas d’être vécue avec des prises de tête. Adèle veut de l’amour, de l’amitié, des rires autour d’elle. Elle veut sautiller, et toujours regarder droit devant elle. Taquiner ceux qui l’entourent. Elle est optimiste, toujours, et le jour où elle perdra cette flamme, ce jour-là, ce sera la fin. La fin de tout… Elle veut garder son peps, cette naïveté, même si parfois ça lui joue des tours. « Promis, c’est pas le cas. On a juste de bonnes idées en même temps. » Elle hausse les épaules, alors qu’il ose tourner légèrement sa tête vers elle, il tient à lui faire comprendre que c’est pas vrai, qu’il ne la suivait pas. Et elle sourit légèrement, « c’est rien, juste de l’humour. » Qu’elle souffle pour le réconforter dans son idée. Faut pas la prendre au premier degré, même si elle, elle prend souvent les choses au premier degré. Elle est faite de contradiction, en tout point. « En même temps on doit être plusieurs à avoir l’idée de se rendre dans un cimetière, ou ici… » Qu’elle avoue, légèrement parce que c’est vrai, ils doivent pas être les premiers, et ne seront pas les derniers. Et parce qu’elle déteste le silence, parce qu’elle a toujours besoin de tout savoir, de parler, de communiquer même avec ceux qu’elle ne connaît guère, elle en est déjà à pleins de questions le concernant. Mais elle n’en sera jamais rassasiée ! « Plus autant qu’à une époque. Ma vie s’est bien remplie. Donc ça m’a l’air d’être une bonne raison de moins venir. » Elle le regarde et en l’espace de quelques secondes se demande si il venait ici avec Rosa. La femme dont il lui a parlé lors de leur première entrevue. Celle dont son nom est écrit sur la pierre, « mais ça fait vraiment du bien d’être là, faudrait que je prenne plus le temps pour passer dans le coin. » Elle aussi, sûrement. Parce que c’est un lieu reposant, silencieux, où on peut réfléchir, où on peut évacuer les peurs. Et elle en a peut-être besoin ses temps-ci. « J’en connais d’autres de vue, similaire à celle-ci… » Et elle sourit légèrement alors qu’elle croise son visage un instant. « Ca aide à vider l’esprit. Une purge et puis on repart. J’ai cette même sensation quand je vais contempler l’océan. » Elle acquiesce d’un signe de tête positive. « Ca donne l’impression d’être tout petit… » Elle réfléchit un petit moment, et si il ne veut pas piquer sa curiosité, faut pas lui dire des choses pareilles. « Pourquoi, tu as besoin de te vider l’esprit ? » Elle demande avec douceur, Adèle. Elle demande parce que si il a besoin de parler, de se confier, elle sait être une oreille attentive. Elle sait aussi conseiller, malgré son jeune âge. Elle possède cette maturité, parfois. Même si elle ne sait pas si ses conseils sont toujours bons, ou suffisent. |
| | | | (#)Mer 6 Mai 2020 - 18:03 | |
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« c’est rien, juste de l’humour. » Elle doit te trouver bête d’avoir fait cette précision vu cette réponse. Mais tu souris, t’aimes bien que ce soit effectivement de l’humour. Tu l’avais senti, mais parfois les gens en face ne font pas tant dans la plaisanterie. Tu te dis que y’a toujours une part de vérité dans ce qui est dit. Toi t’es beaucoup trop honnête pour ton bien. « En même temps on doit être plusieurs à avoir l’idée de se rendre dans un cimetière, ou ici… » Tu hoches la tête de nouveau, la chanson de Billie Eilish qui n’est plus dans tes oreilles mais qui est toujours dans ta tête. Tu l’as tellement en repeat ces derniers temps. And it feels like yesterday was a year ago…
« J’en connais d’autres de vue, similaire à celle-ci… » But I don’t wanna let anybody know… Et puis tu tournes les yeux vers elle avant de reprendre la parole. T’es à moitié dans tes pensées, à moitié dans la chanson. I had a dream… « Pourquoi, tu as besoin de te vider l’esprit ? » Un sourire se forme tout de suite sur tes lèvres. La réponse à cette question est tellement évidente pour toi.
« Mon cerveau pense trop. » Puis tu hausses une épaule alors que tu continues de répondre. « Plein de soucis. Plein de trucs à faire. Pas beaucoup de sommeil… Si je pouvais mettre sur OFF je pourrais sûrement faire une nuit complète. » Une nuit c’est mignon comme terme vu que t’as pas d’horaires de boulot, tu dors n’importe comment. Ton cycle est pourri. Murphy… Voilà. La voilà celle qui te tient éveillé. Le souvenir de vous deux ensemble te hante. Le souvenir de son stop qu’elle t’a mis en SMS aussi. Tu réfléchis à tellement de trucs tout le temps Jordan.
« T’as pas besoin de te vider l’esprit toi ? » T’es sûr que si, mais c’est pas dit qu’elle réponde ça pour autant. C’est assez indiscret comme question. T’as eu aucun soucis à y répondre cela dit. T’as pas tout dit non plus. T’as même quasiment rien dit. Juste des généralités. Tu te sens pas vraiment de raconter tes problèmes là. Elle a l’idée générale au moins. « Tu fais parti des gens qui arrivent à dormir 10h par nuit ? Je sais pas si ça existe vraiment. » Si c’est le cas, tu seras en présence d’une espèce rare. Rare dans ton entourage surtout, c’est ça le truc. Parce qu’il doit y en avoir un tas sinon. Juste tu les connais pas.
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| | | | (#)Jeu 7 Mai 2020 - 17:34 | |
| « le prix à payer » jordan fisher & adèle shephard
Adèle ne voit le mal nulle part, elle ne fait pas vraiment attention à ce mal qu’on pourrait lui faire, elle est sans doute trop naïve, trop douce pour ce monde. Alors elle ne voit pas tout ce qui se passe autour d’elle, toute cette tension, dans ce monde. Elle vit avec trop de légèreté sans se soucier du lendemain. Elle est encore dans son monde de douceur, remplie d’étoiles et d’espoirs. Surtout d’espoir. Mais le fait qu’il soit présent près d’elle lui procure une satisfaction, et une assurance. Il lui sourit de loin, à l’instant même où elle voudrait savoir, chopper cet instant. Elle aime bien parler de tout et de rien, laissant son imagination faire en sorte de faire le boulot. « Mon cerveau pense trop. » Elle hausse les épaules, alors qu’elle regarde fixement devant elle, et même vers le bas, elle n’a pas peur de la chute. Elle n’a pas peur de tomber. Parce qu’on a toujours été là pour la soulever, pour l’aider. Pour la secourir. Jusqu’à la fois de trop, jusqu’à celle qui la mènera droit vers le néant, le vide. « Tu devrais l’alléger, je veux dire trouver quelqu’un à qui tu pourrais tout raconter… » Parce qu’elle le sait, Adèle, que ça fait du bien. Parce qu’elle, elle a souvent trouvé quelqu’un en qui se confesser, et qu’elle le sait, c’est ce qui nous libère. Même si elle ne parle pas de tout. « Plein de soucis. Plein de trucs à faire. Pas beaucoup de sommeil… Si je pouvais mettre sur OFF je pourrais sûrement faire une nuit complète. » Elle ne sait pas ce qu’il peut le déranger ainsi, si c’est lié à Rosa. Ou à autre chose. « Alors fais le… Si tu as besoin de ça… » C’est plus facile à dire qu’à faire et Adèle le sait mieux que personne. Mais il n’a pas envie d’en dire plus, et elle peut le comprendre. Elle n’est pas prête à mettre de mots sur ce qu’elle vit actuellement. « T’as pas besoin de te vider l’esprit toi ? » Elle hausse les épaules, bien sûr qu’elle fait partie de ses personnes. Après tout, quand elle a perdu ses parents, elle a eu ce besoin de s’entourer de sa famille, plus que jamais. Mais ils ont préférés se déchirer, se haïr. Se détester. Se séparer. A tel point d’avoir laissé ce fossé entre eux et jamais elle ne parviendra à effacer cette souffrance, ses mots en trop, ou pas assez. « Si parfois… Mais la vie m’a toujours permis de rebondir. » Elle n’a pas laissé le choix à la vie, plutôt. Elle ne lui a jamais demandé son avis, ni si elle pouvait se le permettre. « Tu fais partie des gens qui arrivent à dormir 10h par nuit ? Je sais pas si ça existe vraiment. » Elle réfléchit un court instant, elle ne sait pas si ça existe mais elle se dit qu’il y en a bien à qui on doit le lui permettre. A qui la vie est simple et limpide. A ceux qui n’ont jamais étés égratignés ou blessés. Cela doit bien exister et elle veut espérer Adèle. Il ne reste plus que ça, désormais. « Si ça doit exister… » Sans doute. « La vie n’est pas si triste, elle aime juste qu’on se surpasse… » C’était sa façon à elle de dire que la vie ne lui a pas fait de cadeau, mais qu’elle voulait juste qu’elle se surpasse. Encore et toujours. |
| | | | (#)Dim 10 Mai 2020 - 8:52 | |
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« Tu devrais l’alléger, je veux dire trouver quelqu’un à qui tu pourrais tout raconter… » Nouveau sourire sur tes lèvres. Tu en parles déjà, mais toi tu y penses à la puissance mille. Encore et encore. Si tu leur racontais en permanence ce qui te passe par la tête, ils t’auraient déjà viré de leur cercle d’amis. Tu serais juste quelqu’un d’insupportable. « Alors fais le… Si tu as besoin de ça… » Hein ? C’est si simple pour elle te mettre son cerveau sur OFF ? Faut qu’elle te file son truc parce que tu veux savoir. T’es en train de te demander si c’est pas un robot la personne à côté de toi. Tu l’as rencontré au cimetière et elle avait beaucoup d’émotions ce jour là. Elle ne peut pas être une machine. « Si parfois… Mais la vie m’a toujours permis de rebondir. » Tu hoches la tête. Ca tu comprends. T’as toujours rebondi d’une certaine façon toi aussi. Des fois c’était pas prévu. D’autres fois suite à un immense passage au fond du trou. Malgré tout t’es toujours là. C’est ce qui compte. Mais tu ne fais pas parti du cercle fermés des gens qui dorment 10h par nuit. Ca n’existe pas. « Si ça doit exister… » Sa réponse te confirme qu’elle n’est pas dans ce groupe non plus. « La vie n’est pas si triste, elle aime juste qu’on se surpasse… » Ses paroles te laissent pensif. T’aimes les mots qu’elle a choisit.
« Vrai. » T’es tout à fait d’accord avec elle. T’as toujours su voir le positif dans tout le négatif et c’est sûrement pourquoi t’es encore là. En vie. Eternel optimiste, même dans les plus grandes galères. « Happiness can be found, even in the darkest of times, if one only remembers to turn on the light. » Une de tes citations préférée que tu dis alors que t’es encore pas mal dans tes pensées. Tes yeux qui admirent la vue. Le soleil qui commence à être de plus en plus bas. « C’est quoi ta technique pour mettre ton cerveau sur OFF ? La seule solution saine que je connaisse c’est écouter de la musique, mais ça fonctionne pas toujours. » C’est même pire parfois si tu commences à analyser les paroles que tu écoutes. Faut la playlist qui va bien. Un truc super calme parce qu’il faut pas oublier que la base du truc, c’est que tu veux dormir. T’espères qu’elle va pas te parler de drogue ou d’alcool, parce que ces techniques là, tu connais. C’est testé et approuvé pour être le meilleur sur le moment et le pire ensuite. Tu retournes ta tête vers Adèle, attendant de voir ce qu’elle va t’apporter comme solution miracle.
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| | | | (#)Lun 11 Mai 2020 - 6:12 | |
| « le prix à payer » jordan fisher & adèle shephard
La fraîcheur de la tombée de la nuit qui commence doucement à l’envelopper, et ce sourire qui ne s’efface pas de son visage, quand elle laisse ses yeux se promenaient autour d’eux. Elle se sent bien dans cet endroit, elle se sent en sécurité, en pleine réflexion sur elle-même, sur ses nouveaux problèmes qui arrivent en fanfare dans sa vie. Mais c’est peut-être ça qui la tient encore debout, qui parvient encore à lui faire garder les yeux ouvert sur ce monde qu’elle ne comprend pas toujours. Un regard bienveillant pourtant, un regard qui ne trompe personne. « Vrai. » Et elle sourit, avant de replier sur elle-même ses jambes et les entourer de ses bras. Le regard un peu pensif alors que la voix de Jordan arrive doucement au creux de son oreille, « Happiness can be found, even in the darkest of times, if one only remembers to turn on the light. » une citation tirée d’Harry Potter, qui ne la connaitrait pas ? « La lumière est en chacun de nous… » Qu’elle répond doucement en souriant, avec une naïveté qui lui est propre, même elle parfois ne parvient pas à la trouver cette lumière. Elle ne parvient pas à trouver le bout du tunnel, la plongeant dans un noir terrifiant. « C’est quoi ta technique pour mettre ton cerveau sur OFF ? La seule solution saine que je connaisse c’est écouter de la musique, mais ça fonctionne pas toujours. » Elle hausse les épaules. Elle aimerait pouvoir répondre à cette question, en toute franchise, elle aimerait pouvoir lui dire ce qu’elle fait, elle. Mais elle ne sait pas si c’est suffisant, et ça ne l’est pas toujours pour elle. « Moi quand ça va pas, je sors de chez moi, j’affronte le monde. Peu importe si tu les connais ou pas, certains vivent la même chose et tu le sais pas… » Elle glisse sa tête contre ses jambes repliés sur elle-même, la posant dessus alors qu’elle le regarde quelques instants, en fronçant les sourcils. « Il y a la musique, le sport, l’alcool… Mais tout ça n’est qu’illusoire. » Et ça enchaîne d’autres problèmes, comme sa soirée avec Freya Doherty au tout début de sa chimio, Adèle ne voulait pas affronter cette vérité pesante pour une enfant comme elle : qui voit le monde en grand, et qui a encore tant de choses à vivre. La peur de mourir, la peur de laisser ses gens qu’elle aime, de ne jamais connaître le grand amour… Tout ça c’est inconfortable et l'a poussée dans ce vice de l’alcool, avant de se réveiller le lendemain et d’avoir eu besoin de plusieurs jours avant de réaliser que ce n’est pas cette vie qu’elle veut mener. « Je dis pas que j’ai trouvé la méthode miracle, mais j’essaye du moins. » Et n’est-ce pas le plus important finalement ? D’essayer ? De se relever quand on tombe ? |
| | | | (#)Mer 13 Mai 2020 - 17:21 | |
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« La lumière est en chacun de nous… » T’aimes vraiment les mots qu’elle utilise encore une fois. T’écoutes pas Spotify mais les jolies phrases qu’elle dit sont comme de la musique pour tes oreilles. Celle là et celle d’avant aussi. La vie n’est pas si triste, elle aime juste qu’on se surpasse. C’est d’une simplicité qui t’amène de la fraicheur d’une certaine façon. « Moi quand ça va pas, je sors de chez moi, j’affronte le monde. Peu importe si tu les connais ou pas, certains vivent la même chose et tu le sais pas… » Ah ça. Tu le sais. Tu sais aussi que malheureusement pas tout le monde arrive à en parler facilement. Certains sont sur la défensive quand tu leur parles de tes problèmes ou pire, de tes solutions. Ceux qui en face n’oserait jamais faire ce que tu as décidé de changer pour aller mieux. Parce que tu leurs mets en plein visage ce qu’ils n’oseront jamais faire. Et ils se ferment comme une coquille et la conversation n’a servi à rien. T’as pas eu le retour espéré. « Il y a la musique, le sport, l’alcool… Mais tout ça n’est qu’illusoire. » Elle n’a donc pas la solution miracle. T’es un peu déçu, elle avait l’air de posséder une recette à sa façon. Un truc que tu ne connaissais pas. Tant pis. Tu vas continuer tes marches nocturne avec ta musique préféré dans les oreilles. Ca aide pour te fatiguer. « Je dis pas que j’ai trouvé la méthode miracle, mais j’essaye du moins. »
« C’est le plus important. » Toi aussi tu fais de ton mieux tout le temps. Tu regardes la vue devant vous. Un silence s’installe un instant. C’est paisible. Ca fait vraiment du bien. Les silences que tu peux partager avec quelqu’un sont les meilleurs. Mais tu reprends la parole. « J’aime ton état d’esprit. Parce que je suis pareil. » Un coup d’oeil vers Adèle. « Et c’est en parlant de ça avec des autres qu’on découvre des astuces. Faut juste… oser parler de ces trucs là. Y’en a que ça met mal à l’aise. » Tu n’as pas l’impression que ce soit son cas, mais tu ne le dis pas ouvertement. Peut être que c’est juste une exception ce soir. Tu sais rien sur elle à part ce qu’elle t’a dit l’autre fois au cimetière. T’es pas du genre à poser des questions indiscrete aux gens qui ont l’air fragile. Un peu comme elle. Comme toi aussi.
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| | | | (#)Lun 18 Mai 2020 - 5:04 | |
| « le prix à payer » jordan fisher & adèle shephard
Cette sensation de perdre pied, de ne plus pouvoir faire confiance autour d’elle, Adèle n’aimait pas la ressentir, et elle s’était toujours vouée à voir les choses différemment. A ne plus ressentir ce vide en elle, elle ne dirait pas qu’elle est devenue cette femme qui se libère du poids, ni qui parvient fréquemment à faire part de ses émotions facilement. Pas quand ça concerne deux points douloureux de sa vie. Et Jordan en sait déjà une sur deux, ce qui en somme, c’est déjà beaucoup. Même si il ne s’en rendra pas compte, parce qu’il ne la connait pas, et qu’il ne sait pas à quel point normalement elle se cache derrière ce qu’elle peut ressentir. Elle ne doute pas une seconde qui sera parfaitement cette oreille attentive sur laquelle, elle peut glisser ses pensées sans qu’il ne la juge. Il a cette patience, il a ce regard et cette attention à son égard, qui lui prouve bien qu’il sait écouter. Qu’il sait conseiller, de loin. « C’est le plus important. » C’est comme à son habitude, remplie d’un besoin d’en savoir davantage alors qu’il n’imposera jamais rien. Et elle aime bien sa compagnie Adèle, si bien que son regard se promène autour d’eux, un soupire sort de ses lèvres. Elle aimerait lui parler. Lui confier pour sa maladie, mais elle n’ose pas. Elle n’a jamais su affronter sa maladie, elle n’a jamais eu réellement s’en faire une arme. Bien trop fragile intérieurement, même si elle souhaiterait se montrer extérieurement forte. Elle se mord la lèvre, et finit par sourire, laissant échapper de ses pensées, cette maladie qui trône au-dessus de sa tête comme une épée de Damoclès. « J’ai appris à vivre avec… » Cette douleur constante, ses choix qui ne sont pas toujours sien, alors qu’elle fourre ses mains dans ses poches, balançant ses pieds dans le vide. Regardant vers le bas en se penchant, se demandant un instant ses chances de survie si elle sautait de là ? « J’aime ton état d’esprit. Parce que je suis pareil. » Son sourire qui s’intensifie, il la rappelle à l’ordre, inconsciemment et elle se redresse, profitant de pouvoir encore respirer. Elle ne sait jamais de quoi sera fait demain, et tente de pas trop y penser… « Et c’est en parlant de ça avec des autres qu’on découvre des astuces. Faut juste… oser parler de ces trucs là. Y’en a que ça met mal à l’aise. » Elle hausse les épaules, elle ne sait pas dans quelle case elle se trouve, elle. « J’ose pas toujours… » Elle confesse, en tournant ses yeux vers lui. Et c’est bien vrai, elle n’en parle jamais à ceux qui comptent pour elle. Adèle pourrait pourtant les laisser entrer dans son jardin, un peu davantage, entrouvrir cette porte. Mais elle a peur, elle n’ose pas. « Je suis malade. » Qu’elle dit, ne sachant jamais vraiment comment en parler. De peur de faire fuir, de peur de voir le regard de l’autre changer. De peur qu’on la prenne comme une incapable, qui allait bientôt laisser de sa vie. De peur qu’on lui cache des vérités pour pas la blesser, mais elle peut encaisser elle. Elle a déjà encaissé la mort de ses parents à peine adolescente, et à vingt-trois elle a dû encaisser son cancer. « J’ai un cancer… » Elle poursuit comme si elle voulait lui montrer qu’elle ne parlait pas juste d’un rhume, ou d’un mal de dos. Mais de quelque chose de plus grave, de plus abstrait aussi. Quelque chose qui lui échappe pour dire vrai. Elle est pourtant bien rayonnante, et respire encore cet air frais. Sentant qu’elle pourrait se confier davantage à Jordan qu’à ses propres frères, qui s’affoleraient aussitôt… |
| | | | (#)Jeu 21 Mai 2020 - 7:53 | |
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« J’ai appris à vivre avec… » Tu comprends cette phrase que trop bien. Toi aussi. T’as appris à vivre avec tout ce qui te pèse, tout ce qui te tourmente, tous tes démons qui te suivent depuis que t’es né. Si souvent tu te demandes comment t’es encore en vie. Quand tu repenses aux années précédentes. Comment t’as pu avoir cette volonté de rester en vie malgré certaines épreuves de ta vie. Les tentatives de suicide, t’as été plus ou moins proche, mais la finalité est que tu es toujours en vie quand même. Malgré quelques trucs, tu considères que t’as une bonne vie et que ça en a valu la peine de surmonter tout ça. « J’ose pas toujours… » Tu commentes pas. T’es pas là pour la brusquer. T’es juste là pour voir le couché de soleil sur cette falaise. Tu trouves qu’elle en a dit déjà pas mal l’autre soir parlant de trucs super perso comme ses parents qui sont décédés. « Je suis malade. » Tes yeux toujours sur l’horizon, tu fronces un peu les sourcils. Tu sens la truc pas drôle arriver ensuite. « J’ai un cancer… » Fuck. Putain, le big C. Tu tournes les yeux vers elle.
« Putain… Quelle merde… » Vraiment y’a pas d’autres mots qui te viennent en premier suite à sa confession. Tu as de la chance d’être en bonne santé de ton côté. Vraiment, tu le sais. Tu n’es plus sous l’emprise des antidépresseur et c’est une grande victoire personnelle de vivre sans être accroché à une drogue, même si elle est prescrite légalement. « T’as un traitement ? » Ou une façon plus douce de demander si elle va mourir… Fuck. Putain, tu te sens tellement démuni face à la maladie, y’a absolument rien que tu puisses faire. Life is a bitch and then, you die. C’est beaucoup trop vrai. C’est beaucoup trop triste. Pour ça que tu essaies de profiter de tous les jours à leur maximum. La vie ne tient pas à grand chose, rien n’est jamais acquis. Le fait d’être conscient de ça, tu profites et apprécies tout, même les choses les plus insignifiantes, car ça ne l’est pas tant que ça au final.
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| | | | (#)Ven 22 Mai 2020 - 16:57 | |
| « le prix à payer » jordan fisher & adèle shephard
Elle ne sait pas vraiment comment face à Jordan, elle trouve le courage de parler de choses qu’elle ne parle même pas à ses propres frères. Peut-être parce que eux, s’inquiéteront tout de suite et ne voudront plus la lâcher. Qu’ils lui poseront un tas de questions, dont elle n’a pas toujours les réponses. La mettre sous cage. Ils savent ce qu’elle a, ce cancer. Ils savent cette gangrène qui pousse en elle, sans qu’elle ne puisse rien y faire. Mais ils s’inquiéteront au moindre signe de sa part, et puis Adèle n’est pas réellement du genre à parler de ses soucis, elle est plutôt celle qui relativise, qui veut voir le monde en blanc. Qui ne cesse de sourire au monde entier, en montrant que tout va bien. Jordan ne la juge pas, elle le lit dans son regard, leur entrevue se fait toujours dans la simplicité. Il la laisse venir à lui, sans rien forcer, et ça devient naturel tout ça. Pendant un moment son attention est ailleurs, elle regarde dans le vide, espérant y trouver cette force d’affronter son regard, peut-être ses questions. Parce qu’il est légitime d’en avoir. Elle-même en a, mais les réponses ne viennent pas toujours. « Putain… Quelle merde… » Qu’il dit, parce que c’est souvent celle-là comme réaction. Elle y est habituée, et c’est légitime. Elle est si jeune, elle n’a que vingt-quatre ans. C’est pas bien vieux pour mourir. A vrai dire Adèle ne connaît pas son avenir, et c’est peut-être mieux ainsi, qu’elle est l’espoir de guérir un jour. « Ca t’fait pas peur ? » Sa voix est douce, elle lui demande parce que parfois les gens ont peur. Peur de ce qu’elle ne sait pas vraiment, peut-être qu’il la contamine, ou peur d’être auprès d’une personne qui va bientôt y passer. C’est plus facile de tourner le dos que d’affronter et Adèle en sait quelque chose, pour parfois agir ainsi. « T’as un traitement ? » Elle ignore réellement si elle a bien fait lui dire, mais c’était une impulsion, soudaine, incontrôlée. Comme sa vie actuelle, qu’elle voit défiler sans pour autant pour la ralentir. Et ça l’effraie la jeune Adèle. « Je suis sous chimio depuis fin septembre. » Et ça commençait à faire long, mais elle arrivait au bout. Au bout de quoi, elle-même l’ignore, parce que ce n’est pas pour autant que la maladie n’est plus là. Une épée de Damoclès toujours au-dessus de sa tête qui l’a rappelle à l’ordre quand plus rien ne va, quand elle ne fait plus attention. « Et je suis suivie par une association aussi. » Qu’elle ajoute, doucement avant de tourner son visage vers le soleil au loin, qui continuait sa chute vertigineuse, comme elle… Elle lui ressemble, elle brille comme lui. Mais finira par s'éteindre aussi. |
| | | | (#)Lun 25 Mai 2020 - 12:31 | |
| « Ca t’fait pas peur ? » « Quoi ? » T’es surpris par sa question. Peur de quoi ? Qu’elle te refile sa maladie ? Peur qu’elle meurt là maintenant devant toi ? Peur de souffrir de savoir qu’elle va mourir ? Sa question n’est pas assez précise pour que tu lui répondes sans être à côté de la plaque. T’as pas envie de lui dire des trucs indélicats. Toi et la mort vous êtes de vieux amis. Toujours présent dans ta vie depuis que tu as vu le jour sur cette planète. « Je suis sous chimio depuis fin septembre. » Tu l’écoutes. T’as l’impression qu’elle dit toutes ces choses là pour la première fois. T’as l’impression que ses épaules se déchargent petit à petit à chacune des phrases qu’elle te confie. Et toi tu l’écoutes sans soucis. Elle ne parle pas trop cependant. Le silence est assez présent là. C’est de circonstance à ton avis. C’est délicat comme sujet. « Et je suis suivie par une association aussi. » Tu en connais une d’assoc qui s’occupe de gens atteint du cancer. Tu sais pas s’il y en a beaucoup à Brisbane.
« C’est une bonne chose d’être suivi dans une association. Les réunions de groupes tout ça. Ca aide vraiment. » Tu espères aussi que ses docteurs sont bons parce que si elle est sur des nuls, c’est beaucoup moins évident. Pas dans leurs capacité à prescrire les traitements, mais leur capacité à être emphatique et préparer les gens à une mort éventuelle. « Comment ça se passe la chimio? » Parce qu’elle a l’air d’aller. Elle t’aurait rien dit t’aurais absolument rien deviné. T’as toujours pas d’indices sur son pronostic vitale et elle n’a pas l’air de vouloir lâcher cette info. Peut être qu’elle sait juste pas. Elle doit avoir une idée quand même. Peut être que la véritable réponse à cette question est celle qu’on ne veut pas entendre. Encore moins dire. Tu as l’impression qu’elle ne doit plus en avoir pour longtemps, mais les apparences sont souvent très trompeuses. T’es en train juste de te faire plein de films dans ta tête et si elle ne te dit rien de concret, tu ne sauras jamais. Tu attends de voir ce qu’elle est d’accord de partager encore.
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| | | | (#)Ven 29 Mai 2020 - 4:49 | |
| « le prix à payer » jordan fisher & adèle shephard
Si on lui avait dit à Adèle d’une rencontre au cimetière, qu’ils finiraient ici, entre deux confidences, elle n’aurait sûrement pas cru la personne. Mais Adèle est quelqu’un qu’on approche facilement, qu’on apprivoise aussi facilement, faut croire. Elle se laisse complètement berner par cette lueur douce que lui apporte Jordan à présent. Par ses regards rassurants, et cette façon de ne pas brusquer, de ne rien forcer. Il la laisse parler, il l’écoute, et parfois même la conseille. C’est tout ce qu’elle a besoin Adèle, d’une main tendue, même si elle a cette tendance à vouloir les repousser habituellement. « Quoi ? » Il demande, brusquement, posant ses yeux sur elle, cherchant des réponses là, où même elle ne s’était jamais posé de questions. Elle détourne son regard, le fuit avec une vivacité qui lui est propre, se sentant coupable de ses mots. « Je sais pas. » Qu’elle lâche, presque déçue. Elle ne sait même pas elle-même où elle voulait en venir. Voulait-elle l’effrayer ? Bien sûr que non, elle l’aime bien Jordan, et avec lui, elle parvient à se libérer un peu de ce fardeau qui repose sur ses frêles épaules. Mais la méchanceté est humaine, et elle fait encore partie de ce monde pour l’avoir déjà vécu. Ses regards, ses messes basses. Elle n’a jamais eu la carrure pour supporter tout ça Adèle, elle joue à la grande dans un monde de petit. Elle avance d’un pas, puis recule de deux, elle titube et recommence, inlassablement. Elle a toujours finit par se relever la jeune femme. Elle ne s’est jamais laissé abattre, parce qu’elle a toujours eu des piliers dans sa vie, toujours eu un appuie sur lequel elle pouvait se reposer. « Parfois c’est pas facile… » Elle se contente de dire, sans pour autant trop en dire. Peut-être qu’il allait devoir faire sa propre opinion. « C’est une bonne chose d’être suivi dans une association. Les réunions de groupes tout ça. Ca aide vraiment. » Elle ne voulait pas y aller au début, elle avait résister, se pointant seulement devant la porte d’entrée sans oser y entrer, laissant juste ses yeux voir ce qui s’y passait à l’intérieur. Elle avait peur Adèle, et très certainement que ce n’était pas sa place là-bas. Elle ne voulait pas que ça le soit du moins. « L’association Beauregard. » Qu’elle avoue en pensant à Noa, la directrice, celle qui pense que Adèle va s’en sortir haut la main, comme elle lui dit, elle n’en sait rien Adèle. Elle doute aujourd’hui… « Ca m’a beaucoup aidé… » Et elle ne peut pas le nier, à comprendre sa maladie, à respecter son corps, à le comprendre tout au long de sa maladie. « Tu connais ? » Pourquoi connaîtrait-il cette association ? Elle n’en sait rien, mais elle demande quand même, avec cette douceur qui lui est propre. « Comment ça se passe la chimio? » Elle hausse les épaules, sans doute que ça pourrait être pire, comme mieux. « Il y a des moments sans, et des moments avec. » Mais elle ne sombre presque jamais, elle garde toujours ce sourire aux lèvres, cette manière à elle de voir les choses dans le positif. Elle y a rencontré des gens formidables qu’elle n’aurait probablement jamais pu approcher comme ça, sans sa maladie. « Ils veulent que j’arrête la chimio. » Les médecins, elle entend. Et elle a peur du après, il y a-t-il une chance de guérison si elle venait à arrêter, mais en même temps ça fait six mois qu’elle est sous chimio, il est peut-être temps non ? |
| | | | | | | | (jordan#2) le prix à payer |
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