« T’as pas à te justifier. » Elle pose son regard triste sur lui. Il est appuyé contre la fenêtre, loin physiquement mais plus proches qu’ils ne l’ont jamais été. Il aura réussi là où les autres auront échoué. A entrouvrir la porte du mur qu’elle a érigé autour d’elle comme une protection contre l’univers trop vaste dans lequel elle a l’impression d’avoir été abandonnée. Elle qui n’avait finalement pas envie de parler se raccroche à la force tranquille de l’homme en face d’elle, comme une bouée de sauvetage. Il ne la pousse pas et pourtant l’effet est le même. La conversation l’apaise, lui permet de mieux comprendre le tourbillon d’émotions qui se déchaîne dans son esprit.
« Et t’auras jamais à avoir honte de quoi que ce soit avec moi. Je suis pas aussi chiant avec tous mes patients, c’est promis. T’es surtout une amie avant toutes choses Dani. » Elle sourit alors. A cette amitié qui s’est développée par le plus grand des hasards. Pourquoi avait-elle choisi son cabinet et pas un autre lorsqu’elle avait cherché une deuxième opinion ? Pourquoi c’était à lui qu’elle avait choisi de se confier quand là aussi son monde avait éclaté en morceaux ? Elle ne savait pas. C’était peut-être parce qu’il était calme là où en temps normal elle était toujours bouillonnante d’énergie et d’émotions qu’elle contrôlait mal. C’était peut-être parce qu’il ne la poussait pas et pourtant sa présence attentive l’incitait à avancer vers lui là où normalement ses premiers réflexes étaient d’enfermer tout à l’intérieur d’elle-même. Son chien, la rejoint sur le canapé venant poser sa tête sur sa jambe et elle caresse doucement la tête de l’animal d’un air pensif.
« Qu’est ce que tu comptes faire maintenant ? Qu’est ce que je peux faire ? »
Elle ne répond pas tout de suite, n’ayant pas de réponse à fournir en réalité. Son regard reste fixé sur Pepsi blotti contre elle. Danika se force à prendre de longues respirations comme pour calmer cette tristesse, ce sentiment d’être perdue là où sa vie avait toujours été parfaitement tracée. Elle se décide de nouveau à regarder Swann et hausse les épaules, un rire peu enjoué venant secouer un bref instant ses épaules. « J’en ai aucune idée. » Elle vient jouer un instant avec ses cheveux, enroulant une mèche autour de ses doigts. « Je pense que je vais accepter ta proposition de venir aux entraînements. Je ne promets pas de revenir au cabinet… Mais j’aimerais bien te voir plus souvent. Parce que ça m’a manqué…Tu m’as manqué. » Elle lui sourit. Danika avait du mal à parler de ce qu’elle ressentait, plus habituée à se cacher derrière sa colère et sa froideur. Mais à lui, elle parlait plus facilement. Bien sûr la peine était toujours là, violente et étouffante et elle était incapable de voir plus loin que le lendemain quand elle semblait avoir perdu sa voie. Elle replie ses jambes contre sa poitrine au regret du chien qui descend de nouveau du canapé pour aller voir Swann. Elle vient entourer ses jambes de ses bras, son menton se posant sur ses genoux repliés. Elle ne le regarde pas quand elle prononce la question suivante. « Ca t’arrive encore d’y penser ? » Elle est revenue au sujet de conversation plus difficile. Sa voix est devenue un murmure hésitant. Comme si soudain elle était terrifiée à l’idée d’avoir loupé quelque chose. De ne pas avoir été là comme il avait été là pour elle. Elle s’était toujours dit que les cicatrices qu’elle avait aperçu un jour entre les bracelets étaient le vestige d’un passé douloureux, mais pas forcément d’un présent peut être encore bien peu tendre avec le McGrath. Lui aurait-il dit si quelque chose n’allait pas ? Allait-il être honnête maintenant ? Elle commençait à bien le connaître et il avait toujours été plus doué pour écouter que pour parler. Et elle avait peur soudain d’avoir trop parlé ces dernières années et peut être de ne pas avoir assez écouté. Son regard se pose de nouveau sur le McGrath. Elle avait peur d'une réponse qui chercherait à la protéger pour ne pas qu’elle s’inquiète. Elle espérait qu’ils étaient aujourd’hui assez honnête l’un envers l’autre pour aborder ce sujet difficile.
Swann Craine
la loi des sentiments
ÂGE : Trente quatre ans. (20/01/1990) STATUT : Il a épousé son amour de sept ans, Rory, le 2 juin 2023 après l’avoir longtemps aimé en secret. Aujourd’hui il ne pourrait être plus fier ni plus heureux de porter son nom. MÉTIER : Kinésithérapeute, il a un cabinet en ville. LOGEMENT : Une villa à Bayside accueille sa famille, loin du tumulte de la ville et de la curiosité des journalistes de bas-étage. POSTS : 52561 POINTS : 630
TW IN RP : adoption (passé: automutilation, pensées suicidaires) ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Père inconnu, mère absente, sujet tabou › Médiateur par excellence › A fui Londres pour Brisbane en 2016 en pensant y trouver son père: c'était un mensonge › Passionné par son métier › A eu besoin de six ans pour accepter sa bisexualité et son couple › Terrorisé à l'idée d'être différent › Deux tentatives de suicide au compteur › Poignets marqués par les cicatrices, aujourd'hui cachées par deux tatouages floraux › Ecoute beaucoup, se confie peu › Prêt à tout pour sa famille et ceux qu'il aime › Ne dites pas du mal de Doctor Who, il risque de froncer les sourcils › Pur produit anglaisCODE COULEUR : mediumpurple (plum pour design sombre) RPs EN COURS : (05) › rory #60 › rory #61 › scarlett #6 › greta #12 › arthur #18
rowann #60 › when i was a ghost inside, you were there for me. legend never lies, we were meant to be. i'm blessed to be alive when i'm in your company. memories we've made could fill a whole book. if we were a movie, we'd be in Hollywood. on my lowest days, you were all it took. you make my demons go away, bleach the sky on rainy days.
arwann #17 › why don't you just take what you want from me? i think you should take what you want and leave. you're changing everyday, you played me, you're taking everything. i let you run the game.
mccraine #7 › straighten up, little soldier. stiffen up that upper lip. what you cryin' about? you got me. i can see you're sad, even when you smile, even when you laugh. i can see it in your eyes, deep inside you wanna cry. we gon' pull together through it, we gon' do it.
swanta #10 › i learned that there's beauty i can't keep, learned that there's demons in stories. whenever she's calling, she'll call me. promise you'll smile off a memory. some summer night, I hope I see you again. you'll find your way.
RPs EN ATTENTE : ginny #7 › min-kyung #6 › lucas #3 RPs TERMINÉS : (beaucoup)
cf. fiche de liens AVATAR : Evan Peters CRÉDITS : showmeyouricons (avatar) › harley (rowann, arwann) › fuckyou (ginny) › margotrobbie (scarlett) › haydenpanettieres (greta) DC : Auden & Ambrose PSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 01/08/2019
L’attitude de Danika évolue au fil de la discussion et le blond est sincèrement heureux pour elle à ce propos là. Elle ne le sait peut être pas mais elle est en train de faire mille pas en avant et de grandir à la vitesse de l’éclair. Chaque mot est douloureux, tout autant que le sont ses sourires et le moindre de ses gestes mais elle n’abandonne pas pour autant. Si elle a pu parfois en douter, Swann, lui, n’a jamais eu l’idée de remettre en question ni sa force ni son courage. Il sait que chacun agit différemment face à la douleur et ne peut que comprendre le réflexe qu’elle a eu de se terrer dans sa prison de sable rose. « J’en ai aucune idée. » Hochant doucement la tête pour lui même, il ne se vexe pas d’une telle réponse. Au moins la jeune femme sait que si un jour elle a besoin de lui, pour quoi que ce soit, elle n’aura même pas à douter de la volonté de ce dernier à l’aider. Leur discussion n’aura peut être pas de conséquences directes et immédiates mais elle a permis de ressouder leur amitié que chacun pensait volatile. « Je pense que je vais accepter ta proposition de venir aux entraînements. Je ne promets pas de revenir au cabinet… Mais j’aimerais bien te voir plus souvent. Parce que ça m’a manqué…Tu m’as manqué. » S’abaissant à hauteur du chien pour lui offrir une caresse réconfortante, il ne met aucune pression sur les épaules de son amie en évitant aussi de la regarder dans les yeux. Derrière son visage baissé vers l’animal lui pourtant le plus grand des sourires. Il finit par s’asseoir à même le sol pour continuer à caresser Pepsi, son dos collé au mur et ses yeux désormais remontés vers ceux de Danika. “Mardi et mercredi. 18 heures. Le stade de Toowong.” Les informations s’accumulent avec lenteur alors qu’il garde toujours un sourire franc mais moins visible au coin des lèvres. “Tu viens quand tu veux, si tu le veux. Pas besoin de me prévenir en avance.” Avec ces précisions il la libère de tout carcan et l’informe qu’elle peut aller et venir à sa guise sans se penser redevable de quoi que ce soit. Il n’attendra jamais sa visite mais sera le plus heureux des hommes si jamais il venait à simplement l’apercevoir sur le banc des spectateurs. “Si tu fais quelques tours de terrain avec elles, parfois, j’imagine que ça comptera comme une visite au cabinet.” Il devine que la simple idée de se retrouver dans le centre médical pourrait être la cause de stress supplémentaire alors il opte pour une surveillance de son état de santé bien différente. L’air frais lui fera du bien, autant à elles qu’aux enfants et à lui aussi, oui, sans aucun doute. Chacun semble peu à peu y trouver son compte, même le chien désormais couché contre le McGrath, quémandeur de toujours plus de caresses entre les oreilles.
Il s’apprêtait à changer de sujet mais elle lui rappelle douloureusement qu’il fait souvent les choses avec bien trop de hâte. « Ça t’arrive encore d’y penser ? » Le rappel à l’ordre anticipé fige son sourire un temps alors qu’il pensait naïvement avoir clôt ce sujet là. Pour autant il semble improbable de se défiler. “Je te mentirais si je disais non.” Elle a l’air frêle, dans cette position là, sur le canapé trop grand pour elle. Un coup de vent provenant de la fenêtre ouverte au dessus de lui pourrait sans doute la faire s’envoler. Ce sont pour ces raisons ci qu’il décide d’enfin la rejoindre à son tour, s’enfonçant dans les coussins près d’elle et ramenant à son tour ses genoux contre son torse. “Je ne t’en parle qu’aujourd’hui. Tu n’as pas à te sentir coupable de quoi que ce soit. Tu ne peux pas changer le passé, peu importe ô combien tu vas essayer.” Tête posée contre le dossier, il l’a légèrement tournée en sa direction alors qu’il évoque ce qui pour lui semble être une vérité générale. Il ne lui a pas fait part de son passé pour obtenir de l’aide. Tout va bien mieux aujourd’hui et elle y a sûrement participé sans même le savoir, quand elle égayait ses journées par sa simple présence au cabinet. “Tu me promets que si tu vas mal, tu m’appelles ? Peu importe l’heure, d’accord ?” Ce n’est pas être faible que de se reposer sur ses proches et bien au contraire, c’est une preuve de force ultime que d’avouer que parfois on ne peut pas tout gérer seul. “Et je te promets la même chose.” Son bien, c’est tout ce qu’il désire, de la manière la plus pure et sincère qui soit.
Certaines choses paraissent compliquées et deviennent simples l’instant suivant. Il lui avait été impensable de retourner au cabinet, de parler à Swann avec la facilité avec laquelle elle lui parlait habituellement. Elle s’était enfermée dans un cercle vicieux, repoussant les gens dont elle était proche, ne voulant pas parler, ne voulant pas admettre qu’elle n’allait pas bien, que tout quitter avait été un moyen pour elle d’ignorer sa vie comme sa peine. Pourtant tout lui semblait plus simple maintenant qu’elle était là dans ce canapé et qu’il lui demandait ce qu’elle allait faire.
Il ne l’avait pas poussé là où d’autres avait essayé et c’était peut-être ça qui ne l’avait pas fait s’enfuir en courant. « Mardi et mercredi. 18 heures. Le stade de Toowong. Tu viens quand tu veux, si tu le veux. Pas besoin de me prévenir en avance. »Pas de pression, elle pourrait y passer avant de travailler ou les jours où elle ne travaillait pas. Cela lui allait. Elle n’allait pas promette qu’elle irait, mais elle allait essayer. Pour le voir. Pour ces moments où elle ne fuyait pas. « Si tu fais quelques tours de terrain avec elles, parfois, j’imagine que ça comptera comme une visite au cabinet. » Danika lui renvoie un sourire. L’idée lui plaisait elle n’allait pas se le cacher. Elle avait adoré donner des cours aux enfants, coacher les plus jeunes vers la compétition, comme son père l’avait fait avec elle. C’est pourquoi se retrouver sur un terrain avec des gamines à les encourager, peut être que cela pourrait l’aider. Elle le regarde seulement après avoir posé la question suivante, celle qui les ramène à une conversation plus difficile. Le sourire s’est figé sur le visage de Swann.
« Je te mentirais si je disais non. » Elle s’en doutait. Tout comme elle se doutait que Swann était depuis longtemps habitué à être celui sur lequel on se reposait, celui à qui on se confiait. Elle le regarde se lever et se poser sur le canapé à côté d’elle, imitant sa position, ramenant ses genoux contre son torse.
« Je ne t’en parle qu’aujourd’hui. Tu n’as pas à te sentir coupable de quoi que ce soit. Tu ne peux pas changer le passé, peu importe ô combien tu vas essayer. » Il avait raison, mais pourtant la culpabilité et la peur d’avoir été aveugle à des émotions difficiles restaient présentes. “Tu me promets que si tu vas mal, tu m’appelles ? Peu importe l’heure, d’accord ? Et je te promets la même chose.” Elle n’était pas sûre d’être capable de le faire en réalité, trop habituée à fuir, à enfermer ce qui n’allait pas derrière des murs faits de dignité, de fierté et de froideur. Mais elle pouvait essayer s’il était prêt à faire de même. Elle pouvait tenter d’affronter ses démons, de les avouer et de se confier. Danika aurait aimé être capable de le faire avec tous ses proches. Elle n’en avait pas encore le courage. Mais c’était un premier pas. Alors elle hoche la tête et tend son petit doigt à l’homme à côté d’elle avec un demi sourire. « Promis. » Doucement elle laisse ses jambes retomber au sol et se lève un instant juste pour aller chercher les fameux cocktails qu’elle avait préparé et qui ont été délaissés pendant leur conversation. Elle lui tend le sien et boit une gorgée du sien, se décidant à changer de conversations.
« Tu dois être content d’avoir trouvé la fratrie McGrath en arrivant en Australie. » Elle soupire en sirotant son cocktail. Elle avait toujours envié les familles nombreuses. Même si celle de Swann était particulière, ce dernier n’ayant jamais été reconnu par son père. Mais elle savait qu’il était devenu un membre à part entière de ce clan et parfois elle enviait ce lien fraternel. Surtout depuis que sa mère était partie et que son père était mort, maintenant qu’il n’y avait plus qu’elle. Il y avait son oncle bien sûr et son cousin, mais ce n’était pas pareil, bien qu’elle avait toujours été très proche du reste de sa famille. « C’est dans ces moments-là que je me dis que j’aurais aimé ne pas être fille unique. Pour avoir quelqu’un qui comprend. Bien sûr tout le monde peut comprendre mais… mon père, depuis que ma mère s’est cassée, c’était… » C’était quoi ? Son héro ? Même ce mot ne semblait pas suffisant pour décrire la relation entre le père Riley et sa fille. « C’était lui et moi contre le reste du monde je suppose. » Elle lui adresse un demi sourire. Essaie de retrouver un sujet de conversation moins sombre en tentant un peu d’humour, lui donnant un coup d’épaule : « Allez avoue, c’est lequel ton préféré ? Matt ? Ginny ? Jill ? »
Swann Craine
la loi des sentiments
ÂGE : Trente quatre ans. (20/01/1990) STATUT : Il a épousé son amour de sept ans, Rory, le 2 juin 2023 après l’avoir longtemps aimé en secret. Aujourd’hui il ne pourrait être plus fier ni plus heureux de porter son nom. MÉTIER : Kinésithérapeute, il a un cabinet en ville. LOGEMENT : Une villa à Bayside accueille sa famille, loin du tumulte de la ville et de la curiosité des journalistes de bas-étage. POSTS : 52561 POINTS : 630
TW IN RP : adoption (passé: automutilation, pensées suicidaires) ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Père inconnu, mère absente, sujet tabou › Médiateur par excellence › A fui Londres pour Brisbane en 2016 en pensant y trouver son père: c'était un mensonge › Passionné par son métier › A eu besoin de six ans pour accepter sa bisexualité et son couple › Terrorisé à l'idée d'être différent › Deux tentatives de suicide au compteur › Poignets marqués par les cicatrices, aujourd'hui cachées par deux tatouages floraux › Ecoute beaucoup, se confie peu › Prêt à tout pour sa famille et ceux qu'il aime › Ne dites pas du mal de Doctor Who, il risque de froncer les sourcils › Pur produit anglaisCODE COULEUR : mediumpurple (plum pour design sombre) RPs EN COURS : (05) › rory #60 › rory #61 › scarlett #6 › greta #12 › arthur #18
rowann #60 › when i was a ghost inside, you were there for me. legend never lies, we were meant to be. i'm blessed to be alive when i'm in your company. memories we've made could fill a whole book. if we were a movie, we'd be in Hollywood. on my lowest days, you were all it took. you make my demons go away, bleach the sky on rainy days.
arwann #17 › why don't you just take what you want from me? i think you should take what you want and leave. you're changing everyday, you played me, you're taking everything. i let you run the game.
mccraine #7 › straighten up, little soldier. stiffen up that upper lip. what you cryin' about? you got me. i can see you're sad, even when you smile, even when you laugh. i can see it in your eyes, deep inside you wanna cry. we gon' pull together through it, we gon' do it.
swanta #10 › i learned that there's beauty i can't keep, learned that there's demons in stories. whenever she's calling, she'll call me. promise you'll smile off a memory. some summer night, I hope I see you again. you'll find your way.
RPs EN ATTENTE : ginny #7 › min-kyung #6 › lucas #3 RPs TERMINÉS : (beaucoup)
cf. fiche de liens AVATAR : Evan Peters CRÉDITS : showmeyouricons (avatar) › harley (rowann, arwann) › fuckyou (ginny) › margotrobbie (scarlett) › haydenpanettieres (greta) DC : Auden & Ambrose PSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 01/08/2019
« Promis. » Il lui rend sa pinky promise, heureux que ce soit finalement le seul mot qu’elle trouve à lui répondre après tout son beau discours. Il le préfère à de longues réponses sans queue ni tête, désormais certain qu’elle est franche avec lui et que ce soir ils ont fait un nouveau pas, ensemble. Oser montrer ses faiblesses et blessures à l’autre est une étape primordiale et tout aussi douloureuse du processus d’amitié et peu de gens ont finalement passé ce stade là dans la vie de l’anglais. Danika prend donc une place toujours un peu plus particulière à chaque jour qui passe. C’est avec un soulagement non dissimulé qu’il commence à son tour à boire le cocktail qu’elle lui tend. Son esprit est désormais bien plus serein et apaisé. A partir de maintenant, tout ne peut que s’améliorer. C’est ce qu’il se dit et c’est aussi ce qu’il pense, aussi naïf cela puisse-t-il être.
Ses lèvres autour de la paille multicolore, il relève pourtant deux yeux curieux alors qu’elle décide de changer drastiquement de sujet. « Tu dois être content d’avoir trouvé la fratrie McGrath en arrivant en Australie. » L’instant d’après, il sourit. Partir en Australie n’a pas été un choix facile mais il a sans aucun doute été le meilleur de son existence. C’est ici qu’il vit désormais, auprès de sa véritable famille et des gens qui (qu’il) l’apprécient (l'apprécie). “Je me sens chanceux, dans un sens.” Si ses premières années de vie n’ont pas été rythmées par de bons souvenirs familiaux, il sait désormais que cela ne sera plus le cas et qu’il pourra toujours compter sur sa fratrie, indépendamment des problèmes qui la rongent de l’intérieur. Tout n’est pas parfait mais il y travaille.
A son tour elle fait part de ses doutes et appréhensions à propos de sa propre famille et il juge le moment opportun pour reposer son cocktail sur la table pour la rassurer au mieux d’un sourire. Chaque famille est unique et s’il peut comprendre son état d’esprit dans l’ensemble, ce ne pourra jamais être le cas dans chaque détail et spécificité. Il comprend qu’elle a mal, il ne sait simplement pas où ni à quel point et ce sentiment d’inutilité est un des pires qu’il puisse supporter. “Maintenant tu n’as plus à te battre contre le reste du monde.” Il esquive ses paroles et pourtant à ce propos il sait ce qu’elle veut dire. Ses genoux se reposent contre le canapé et sa tête avec, le cocktail une fois de plus abandonné à son triste sort. Il avance une main, une seule, pour tenter de la réconforter en caressant la sienne mais bien vite le geste s’estompe et s’arrête quand elle passe à autre chose. Swann la laisse mener la danse sans amertume.
Finalement, leur discussion se ponctue sur un rire franc et sonore lorsqu’elle l’interroge. « Allez avoue, c’est lequel ton préféré ? Matt ? Ginny ? Jill ? » “T’aimerais beaucoup Matt.” Impossible de dire lequel il préfère, ce serait trahir son propre sang et ses sentiments avec puisqu’il les aime et les supporte tous, au final. Il accepte les mauvaises blagues de Matt, il endure le tempérament électrique de Jillian et il combat l'hypoglycémie en compagnie de Ginny et son fils. Lier Danika à Matt est pourtant la première chose qui lui vient à l’esprit, certain qu’elle pourrait retrouver de la joie de vivre en restant dans le sillage de son aîné. “Il a un bar, je pourrais lui demander s’il recrute. Au moins tu ne t’ennuierais pas là bas.” Le blond ne précise pas que son aîné a aussi pour habitude de recueillir tous les oiseaux blessés des environs, elle risque de rapidement le découvrir seule. “Jill est enceinte, elle ne pourra plus travailler. A côté d’elle, tu passeras pour un ange tombé du ciel, je t’assure.” Dramatique, il ajoute de gros yeux et un lent hochement de tête à cette annonce.
La promesse est faite, elle espère pouvoir la respecter. Les deux amis semblaient avoir passé une nouvelle étape de leur amitié, un pas en avant qui les rapproche un peu plus. Mais la promesse ne vaudrait rien si le jour où cela n’irait pas elle ne prendrait pas la peine de l’appeler. Et Danika savait qu’elle avait encore beaucoup de travail faire. Sa fierté, son égo, sa fuite bien facile étaient des obstacles qui la poussaient à repousser les gens lorsque cela n’allait pas. C’était ce qui c’était passé ces derniers mois. Et si ce soir avait été un pas en avant énorme pour la brune, il allait maintenant falloir qu’elle continue, ce qui allait se révéler beaucoup plus difficile. Elle regarde Swann et se dit qu’elle aurait aimé avoir quelqu’un comme lui comme frère. Les McGrath sont, à ses yeux, ceux qui sont chanceux. Bien sûr elle ne connait d’eux que ce que Swann a mentionné, elle n’est donc pas bien objective, mais elle savait que l’amitié et l’amour fraternel de l’homme étaient à chérir et c’était ce soir qu’elle s’en rendait peut-être encore plus compte.
« Maintenant tu n’as plus à te battre contre le reste du monde. » Elle esquisse un sourire triste. Se battre aux côtés de son père avait l’honneur de sa vie. Il l’avait formé, lui avait offert une passion et le meilleur des apprentissages. Danika voit la main de Swann s’avancer pour la réconforter mais déjà elle a changé de sujet, tentant d’égayer cette conversation en lui demandant lequel de ses frères et sœurs il préférait.
« T’aimerais beaucoup Matt.» Ce n’était pas une réponse mais elle ne s’attendait pas à ce qu’il fasse réellement un choix entre les membres de sa fratie. Elle se doutait bien qu’ils avaient chacun une place différente mais tout aussi importante dans sa vie. Danika sirote la fin de son cocktail. « Il a un bar, je pourrais lui demander s’il recrute. Au moins tu ne t’ennuierais pas là bas. Jill est enceinte, elle ne pourra plus travailler. A côté d’elle, tu passeras pour un ange tombé du ciel, je t’assure » La remarque lui arrache un sourire plus franc, plus sincère que les précédents. Le ton employé et la tête qu’il a fait ont ajouté un côté dramatique qui fait pétiller son regard.
« Pourquoi pas… » Elle est hésitante, consciente que travailler dans un endroit le bar de Matt serait sûrement une bien meilleure option que le bar dans lequel elle travaille. Qu’elle pourrait bénéficier d’un environnement plus positif. « C’est sûr que ça doit être plus sympa que l’endroit où je travaille… » Elle fait tourner sa paille dans le verre. « Je ne te proposerais pas d’y aller boire un verre, je dirais que le thème général se résume par le terme « mal famé » ». Elle rit, mais le rire est gêné comme si elle cherchait à minimiser la situation. « Ils ont vu mon CV ils ont dû se dire que j’allais savoir gérer les petits malfrats du coin s’il y en avait un qui faisait des histoires. » Elle avait beau rire, il était clair que c’était la raison principale de son embauche. Ça et le charme assumé mêlé à la certaine froideur qu’elle montrait aux inconnus comme un jeu lancé. Danika savait pertinemment qu’elle avait accepté ce job justement pour le risque, pour l’opportunité de remettre à sa place la première personne qui l’emmerdait et l’autorisation à moitié assumée qu’on lui avait donné pour mettre à terre le premier qui causerait des ennuis.