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 Une fugue classique

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Message(#)Une fugue classique EmptyMar 14 Avr 2020 - 10:53


Londres, décembre 1992.

Il neige.
Dans quelques jours, ce sera Noël. J'ai déjà emballé à la perfection un cadeau pour chaque membre de ma famille. Ce sont des offrandes utiles : un peigne en argent pour ma mère, un ouvre-lettres pour mon père, et deux petites haltères pour mon frère. Nous n'aurons pas de sapin extravagant ; un arbre de bonne taille, de constitution solide, avec une étoile en haut, et une guirlande autour. Nous n'y toucherons pas, de toute façon, en tout cas pas moi. Bailey suppliera sûrement pour pouvoir participer à la création de la crèche de Noël, et je tenterai de ne pas l'insulter devant les parents. La routine.

Les parents ont décidé de nous emmener voir un ballet en famille. Tous les ans, autour de Noël, l'opéra fait une représentation suivie d'un cocktail pour remercier ses mécènes. Nous en faisons bien évidemment partie. J'ai mis le costume et le noeud papillon ; j'ai les cheveux peignés sur le côté. A quinze ans, je n'ai pas encore eu ma poussée verticale, donc je suis plutôt petit, mince, agile, mais déjà, j'ai les yeux et les oreilles partout à la fois. J'aime écouter chaque conversation, être partout à la fois, et garder dans ma tête les questions dont je chercherai les réponses plus tard.

La salle est somptueuse, et je suis assis entre mon père et Bailey, qui a maman de son côté, comme d'habitude. Le spectacle a commencé : Giselle. Je ne suis pas sensible à l'aspect mélodramatique de l'histoire, mais mon regard vrille de l'orchestre aux danseurs, admiratif de leur tempo, de la perfection du dialogue. Combien de répétitions a-t-il fallu pour qu'ils atteignent un tel niveau de précision ? Quel entraînement ont dû vivre ces étoiles pour être là, devant nous, sur scène ? Aiment-ils ce qu'ils font ou se sont-ils engagés pour la gloire ?

A côté de moi, je sens que Bailey s'enflamme. Il ne cesse de se pencher en avant ; un peu plus, et il tomberait sur le voisin d'en face. Je pose ma main sur son épaule pour le ramener en arrière, sèchement. Mon père nous jette un oeil désapprobateur, et ça me fait enrager que ce soit la faute de mon frère, comme toujours. Je me tourne de nouveau vers le ballet, en espérant qu'il ne nous fera pas une de ses scènes accablantes de trop-plein d'émotions.

@Bailey Fitzgerald
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Arthur Coventry
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la chute d'Icare
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ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991)
STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal.
MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde...
LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall
Une fugue classique SA0OH
POSTS : 7494 POINTS : 870

TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences.
CODE COULEUR : #0C4857
RPs EN COURS : (06) greta #16swann #17ken #3ottielenamurphy

(ua) bailinny

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moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1#2#3#4#5#6#7#8#9#10#11#12#13#14#15#16

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swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.

― communications ―
gretaswannkendall

RPs TERMINÉS : (2024) swann #15greta #13greta #14ken #1swann #16greta #15kendall #2

(2023) greta #2swann #6swann #7eleonora #3mariage rowanngreta #3swann #9greta #4 (2016)greta #5greta #6swann #10corey #3noorswann #13 (2011)greta #9malone #2london gangemery #1mickey

(2022) rory #1murphy #2seth #3swann #3vivianeleonora #2swann #4greta #1 (2013)channingmalone #1swann #5

(2021) swann #1murphy #1maisiemartinseth #2eleonora #1swann #2

(flashback) greta #12 (fb)

(ua gothique) greta #7swann #11ruben #1itziar ruben #3corey #1greta #8ezra #1ezra #2ruben #4cesar #1tessaruben #6corey #2cesarruben #7itziar #2abecorey #4

(ua space) swann #12ruben #2ruben #5 (ua space)

(ua zombie) ruben #8tessaruben #9
AVATAR : françois civil.
CRÉDITS : brenda-panicstation (avatar), harley (gif profil&signa), harley (gif greta), harley (gif swann), endlesslove (code signa), loonywaltz (ub)
DC : atlas siede (ft. sebastian stan) › shiloh atkins (ft. haley lu richardson) › nina sterling (ft. suki waterhouse) › ollie gallagher (ft. paul mescal)
PSEUDO : paindep.
INSCRIT LE : 19/11/2018
https://www.30yearsstillyoung.com/t40844-icarus-fall-arthur
https://www.30yearsstillyoung.com/t41639-arthur-icarus-fall
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Message(#)Une fugue classique EmptyMer 15 Avr 2020 - 9:38

Il neige.

Le nez collé à la vitre, je regarde les flocons tombés en rythme sur la ville. Mes doigts espiègles sont déjà en train de se glisser autour de la poignée. Une pression et je pourrais me faufiler sur l’immense balcon de la maison afin d’avoir une meilleure vue sur Londres qui se recouvre d’un manteau blanc. C’est ma période préférée de l’année, bientôt papa fera installer l’arbre et on pourra le décorer un peu ainsi que le reste de la maison. Il y aura les chants de Noël, les biscuits que je pourrais aller piquer en cuisine lorsque Marie à le dos tourné et l’ouverture des cadeaux le 25 au matin. Cette année, pour la première fois, j’ai dépensé mon argent de poche pour des cadeaux. Un livre pour Sebastian, un vinyle ancien pour papa et une jolie broche pour maman. J’ai déjà si hâte de leur offrir que j’ai un peu du mal à garder le secret, pourtant tout est bien caché sous mon lit, entre le matelas et le sommier. En attendant Noël, je n’ai qu’une envie, voir la neige. « Monsieur Bailey, je vous interdis de sortir dehors par ce froid. » Un soupire et mes doigts lâchent la poignée. Marie me tire déjà par le bras pour me ramener dans la salle de bain attenante à ma chambre. « Il ne faut pas tacher votre beau costume. » qu’elle dit Marie en serrant encore un peu sur mon nœud papillon. Je grimace rêvant déjà de pouvoir ôter cet engin de torture. Elle passe sa main dans mes cheveux en soupirant. « Laisser les comme ça Marie, c’est pas grave. » Je hausse les épaules en jetant un coup d’œil à mon reflet dans le miroir. Mes boucles partent un peu dans tous les sens, mais je n’ai pas envie de les mouiller et les plaquer sur le côté. Je n’aime pas ça et elle le sait Marie.

On est à l’opéra ce soir. C’est la tradition de fin d’année. Sebastian se pavane comme un adulte tandis que je tente de ne pas soupirer trop souvent. Ça m’ennuie les soirées guindées, je n’aime pas ça. Heureusement, on rejoint rapidement nos sièges et je peux observer l’orchestre qui s’installe. Assis sur le bord de mon siège, j’observe le bal qui commence. Les violons, la harpe, le piano, les différentes flûtes, les contrebasses, les timbales, les cuivres et hautbois. Des étoiles pleins les yeux, je me retiens si fort de ne pas me lever pour aller voir de plus près. Je voudrais pouvoir tout connaître, tout tester, poser un million de questions aux musiciens. Un jour peut-être.

Le spectacle commence et je retiens mon souffle jusqu’à la première note de musique. C’est magique. Je tente de rester sagement assis sur mon siège, mais je veux voir mieux, plus près, toujours. J’observe les violonistes qui jouent avec passion avant que Sebastian me colle au fond de mon siège avec violence. « Mais ! » Je parle trop fort et papa nous fusille du regard. Je baisse la tête et reste dans mon siège. Mais l’opéra continue et ce qui se passe sur scène ne m’intéresse absolument pas. Tout ce qui me passionne, c’est les instruments et la musique. Il y a tant d’émotions qui défilent, je suis transporté. Je me penche vers mon frère pour lui dire : « Un jour, je jouerai aussi bien qu’eux, tu crois ? » Je ne lâche pas l’orchestre des yeux. « Tu crois, je pourrais faire du violon ? » Et j’en ai encore tout un tas de questions.




take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel




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Message(#)Une fugue classique EmptyMer 15 Avr 2020 - 18:04

Bailey est rangé dans son siège, il ne devrait pas y avoir de drame. Ma seule inquiétude est qu'il se mette à avoir du mal à respirer ou qu'il commence à pleurer - pas par souci pour son bien-être, mais par respect de la bienséance. Il ne respecte jamais les règles élémentaires de la vie en société, et c'est épuisant pour moi de toujours devoir faire attention à ce qu'il ne se ridiculise pas. Il ne se rend pas compte de la façon dont les autres le regardent, ni de combien ça affecte nos parents, notre famille. Ce n'est pas faute de le lui avoir répété. C'est comme ses boucles, ce soir : j'ai bien vu une famille qui l'a regardé comme si c'était un extraterrestre. Marie lui passe tout. Il faut que j'ai une nouvelle conversation avec mes parents à ce sujet. Elle materne Bailey et le laisse vaquer à des activités qui ne correspondent pas à notre statut ; il est temps qu'elle parte. Nous sommes suffisamment grands, de toute façon.

Tout va bien se passer. Bailey est concentré. Il ne bouge pas. Il - "Un jour, je jouerai aussi bien qu’eux, tu crois ?" Mes yeux triplent en volume. Je vais le tuer. C'est simple : je vais le tuer. Si mon père n'était pas à côté de moi, si nous n'étions pas entourés d'une foule attentive, je passerais un sac plastique autour de la tête de mon frère. "Tu crois, je pourrais faire du violon ?" Je me tourne vers lui au ralenti, imitant au mieux les rares films d'horreur que j'ai vus. Tout est bon pour le faire taire. Mais je les sens, les vingt-six mille questions qu'il a dans le cerveau, qui vont sortir à tout bout de champ si je ne l'arrête pas maintenant. "Promis, si tu te tais maintenant, je répondrai à chaque question après le spectacle." Et je déteste cette promesse, parce que je déteste les conversations avec mon frère, où il est dans l'émotion et moi dans la réflexion, et nous parlons des langages si différents qu'on ne se comprend jamais.

Le deuxième acte se poursuit sans encombre. A la fin, la salle entière se lève et applaudit, et l'enthousiasme de Bailey passe inaperçu (dieu merci) parmi l'ovation. Il se tourne déjà vers moi, et j'ai envie de décéder prématurément. Tandis qu'on suit les parents vers le cocktail qui commence, je soupire, et je réponds déjà à ses deux premières questions restées en suspens. "Non, tu ne joueras pas aussi bien qu'eux. Ils ont commencé entre quatre et six ans, c'est trop tard déjà. Et oui, tu peux faire du violon. Maman sera ravie." Et il y a un soupçon de jalousie dans ma voix, car si notre père m'a toujours fait confiance pour lui succéder à la tête de notre empire, notre mère a la fâcheuse tendance de regarder Bailey avec un sourire. Je déteste ça.

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Message(#)Une fugue classique EmptyJeu 16 Avr 2020 - 17:46

Il ressemble beaucoup trop à papa, Sebastian, quand il se tourne vers moi avec son air dur et ses yeux noirs. Il m’en veut parce que j’ai parlé, mais j’ai fait attention de chuchoter pour déranger personne pourtant. Tout le monde regarde la scène, personne ne semble vraiment se soucier de ce qui se déroule de notre côté. Je voulais vraiment, vraiment, poser ma question, mais Sebastian n’est pas de cet avis. Comme toujours de toute manière, il n’aime jamais qu’on lui parle. « Promis, si tu te tais maintenant, je répondrai à chaque question après le spectacle. » Et c’est encore plus intéressant au final, parce qu’il promet de répondre à toutes mes questions. Il ne le fait jamais habituellement. Sebastian est toujours le premier à dire que je m’intéresse trop à tout et à rien, que je devrais arrêter de papillonner de partout. Il est comme ça Sebastian, toujours trop sérieux, jamais à rire ou s’amuser. Je me mords la langue pour ne pas dire quelque chose de plus. Je veux trop qu’il tienne sa promesse.

Pour le deuxième acte, je reste dans le fond de mon siège. Je tente de ne pas trop bouger et de suivre le rythme de la musique simplement avec le mouvement de mes doigts sur l’accoudoir. Fasciné par les musiciens, je ne piperais mot jusqu’à la fin, que le rideau s’abaisse et que je me lève le premier pour applaudir de toutes mes forces. Ils ont été extraordinaires et j’espère que certains seront présent à la soirée pour que je puisse aller leur parler. Il aimerait ça papa, que je m’intéresse au travail de l’orchestre. J’en suis persuadé. Et peut-être que Sebastian me laissera tranquille dans ce cas-là. En attendant, je n’oublie pas sa promesse et me lance à sa suite pour lui demander son avis. « Non, tu ne joueras pas aussi bien qu'eux. Ils ont commencé entre quatre et six ans, c'est trop tard, déjà. Et oui, tu peux faire du violon. Maman sera ravie. » Je fronce les sourcils, pas vraiment ravie par le ton employé, mais surtout par sa réponse si négative. « Je joue du piano depuis que j’ai six ans. C’est pareil. » J’ai toujours tourné autour du piano à la maison et papa l’avait rapidement compris. C’est lui qui m’a appris au départ et puis j’ai fini par avoir un professeur et c’est bien la seule chose que j’arrive à faire sans me lasser. Maman vient s’immiscer entre nous et redresse mon nœud papillon. « Soyez sage tous les deux. » Et déjà elle file au bras de papa. On va passer le reste de la soirée, nos parents ont du travail à faire, des gens à convaincre et à séduire. Ça va être très long et déjà, je soupire, mais je m’efforce à suivre mon grand frère entre les invités. Il parle comme papa Sebastian et il se prend pour un adulte. « On s’ennuie. » J’ai déjà repéré mille autres choses à faire de bien plus intéressante. Et d’ailleurs, je me gêne pas pour aller prendre quelques petits fours. Personne ne me voit, personne ne me calcule, alors je retire mon nœud papillon et le glisse dans la poche de ma veste. Déjà, je respire un peu mieux et je retourne vers mon frère. « Viens, on va voir les instruments ! » Je tire doucement sur sa manche. « Ou parler aux musiciens ! » Je m’impatiente, je ne tiens pas en place. « Aller t’avais promis. »




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Message(#)Une fugue classique EmptySam 18 Avr 2020 - 14:10

La salle de réception pour le cocktail est magnifique. Ils ont installé des bouquets de roses blanches sur le buffet. Les lustres et les dorures brillent. Trois cent personnes en costumes et robes de soirée vont les uns vers les autres avec des sourires féroces. Des serveurs et serveuses passent avec du champagne. Les petits fours sont impeccablement préparés et alignés. J'aime tant la propreté et la symétrie qui règnent partout, ici. C'est apaisant.

"Je joue du piano depuis que j’ai six ans. C’est pareil." "Non, c'est pas pareil, à six ans ils jouaient déjà du Mozart, tu comprends ?" Mon compositeur préféré, depuis la première fois que je l'ai écouté. Bailey, lui, a une appréciation pour tout type de musique, ce qui m'a toujours rendu méfiant : peut-on vraiment tout aimer ? Où est sa cohérence, sa logique ? J'aimerais que quelqu'un me donne le manuel du cerveau de mon frère pour comprendre comment ça marche là-dedans. "Soyez sage tous les deux." Je regarde les parents s'éloigner avec une seule envie : les suivre et participer aux conversations. C'est là que tout se passe, entre deux bises et mains qui se serrent ; c'est là que les contrats sont discutés ; c'est là que les dynamiques de pouvoir se jouent, bien plus que dans les bureaux. Un jour, mon heure viendra. Oui, très bientôt, je vais faire, dans la cour des grands, une entrée triomphale.

"On s’ennuie." Non, pas du tout. Je regarde chaque visage et chaque costume. J'essaye de me souvenir des noms, des postures. J'essaye de deviner les marques. A chaque accoutrement correspond un statut, un titre, une position. Ici, ce n'est pas la noblesse : c'est le fond marin rempli d'animaux sauvages et terrifiants - mon environnement préféré. "Viens, on va voir les instruments ! Ou parler aux musiciens ! Allez, t’avais promis." Je me retiens de soupirer. J'ai promis. Bailey s'est bien tenu pendant le ballet. Je ne reviendrai pas sur ma parole. Je le suis dans sa course effrénée vers les musiciens. Je sais qu'il va déverser un flot de paroles sur eux, donc, avant qu'il ne puisse commencer, je leur exprime déjà mon admiration : "C'était magnifique." "Merci beaucoup." Il y a trop de sourires dans ce cercle pour que je sois à l'aise. C'est au tour de Bailey de briller, de toute façon, je n'ai qu'à attendre qu'il finisse.

@Bailey Fitzgerald
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Message(#)Une fugue classique EmptyVen 24 Avr 2020 - 16:33

« Non, c'est pas pareil, à six ans, ils jouaient déjà du Mozart, tu comprends ? » Il est direct Sebastian, il ne mâche jamais ses mots. C’est vexant et je suis déstabilisé par ses paroles. J’ai toujours voulu apprendre à jouer du piano et ce sont les seuls moments que papa veut bien m’accorder dans son emploi du temps chargé. Ce sont les rares moments où il s’intéresse pleinement à moi. Et je n’oublierai jamais la première fois où il m’a fait un compliment après que j’aie joué un morceau complexe. Je cherche toujours à m’améliorer, pour que papa le voit, pour qu’il l’entende. Je ne joue peut-être pas tel un professionnel, mais j’y déverse toutes mes émotions et c’est devenu une véritable passion. « Tu dis ça parce que tu ne sais pas jouer. » que je tente de répliquer avec hargne. Je n’aime pas lorsque Sebastian prend son air supérieur avec moi, même si c’est devenu de plus en plus habituel. Il aime me rappeler que je ne serais à jamais que son petit frère, celui qui ne sait rien et qui se laisse toujours trop transporter par ses émotions.

Tant pis pour lui, ce soir, il a promis de passer du temps avec moi. Peut-être que je vais, enfin, pouvoir attirer sa curiosité. Peut-être que l’on va pouvoir passer un bon moment de complicité comme ce n’était pas arriver depuis des années. J’ai encore l’espoir qu’un jour, on s’entende bien, que l’on soit une véritable équipe que personne ne pourra détruire. En attendant, je me plie trop souvent à la volonté de mon aîné. Mais pas ce soir. Non, ce soir, à cette réception, il va venir avec moi pour parler aux musiciens. Oh, il présente bien Sebastian, il connaît toutes les petites courbettes et autre formule d’usage. Il complimente et on le remercie. « C’était vraiment superbe. » que j’ajoute alors que déjà mon regard se perd entre les musiciens. « L’instant de la fugue, nous sommes vraiment rattrapés par l’émotion et la spontanéité classique et lyrique du moment. Une très belle performance. » « Merci jeune homme. »

Et la conversation se poursuit, nous échangeons quelque peu sur les instruments et la place du lyrique dans notre société, lorsqu’une voix me ramène un peu sur terre. « Bailey Fitzgerald. » Cet homme, je le reconnais, Monsieur Luhrmann. Très connu dans le milieu de la musique, mais surtout au sein de notre famille comme étant le concurrent numéro un de papa. Il essaye toujours de venir me parler lors de ce genre de soirée, il pense que parce que je suis le plus jeune, il pourra m’arracher des informations. « Monsieur Luhrmann. » On nous a appris la politesse malgré tout. « Alors, comme ça votre père aurait signé un jeune musicien récemment. » Je déteste ce genre d’instant et déjà mon regard accroche celui de Sebastian alors qu’il revient précipitamment vers moi. Instinctivement, je me place derrière mon frère. Dans ce genre d’instant, c’est lui qui gère. « Oh Sebastian Fitzgerald. Voilà toute la petite fratrie. » Il nous prend de haut Monsieur Luhrmann, il est arrogant. « Je souhaitais simplement avoir une discussion avec votre frère. » Et il me lance un sourire que je n’aime pas. Je me fais encore plus petit dans le dos de Sebastian, ne voulant en aucun cas être associé à cet homme qui ne se gênera pas de mentir pour semer la zizanie dans nos rangs.




take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel




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Message(#)Une fugue classique EmptyLun 27 Avr 2020 - 9:10

"Tu dis ça parce que tu ne sais pas jouer." Je réfléchis pour voir s'il n'y a pas un fond de vérité dans l'attaque gratuite de mon frère. Je n'ai fait qu'émettre des constats, et il cherche à me blesser. Je me souviens d'avoir essayé de jouer du piano, pour battre Bailey sur quelque chose, pour prouver encore une fois que je suis meilleur que lui. Mon professeur avait secoué la tête avec désapprobation une fois de trop, et je l'avais remis à sa place, et nous avions arrêté les cours. "En partie, oui", j'admets avec un hochement de tête. Et c'est tout ce qu'il obtiendra de moi, donc il a intérêt à s'en contenter.

J'ai peur qu'il se tourne en ridicule devant les musiciens, mais Bailey, pour une fois, m'étonne. "L’instant de la fugue, nous sommes vraiment rattrapés par l’émotion et la spontanéité classique et lyrique du moment. Une très belle performance." Je n'entends même pas la réponse du musicien, car mes yeux sont rivés sur le minuscule Fitzgerald qui parle de la musique mieux que 90% des invités. J'ai toujours cru qu'il ne trouverait pas sa place dans notre famille, mais j'ai l'intuition maintenant que son rôle sera différent du mien, et que s'il peut aussi bien articuler ses émotions musicales à douze ans, il sera un atout majeur dans notre équipe. Je le laisse converser avec les instruments, et me perds dans mes pensées pour occuper le temps.

Lorsque je me retourne, Bailey n'est plus là. Je regarde partout - soudain mère poule affolée - et je le vois avec le pire être humain de la planète, Sir Thomas Luhrmann. Il nous ressort son titre à chaque fois qu'il nous voit ; il ne s'en lasse pas, et ne semble pas se rendre compte de la grossièreté de ses manières et de son arrogance. "Oh Sebastian Fitzgerald. Voilà toute la petite fratrie." Mon sourire devient si féroce qu'il est courageux de ne pas s'enfuir. "Monsieur Luhrmann." Mon corps se place devant celui de Bailey, dans un geste protecteur qui s'est fait si rare avec les années.

"Je souhaitais simplement avoir une discussion avec votre frère." "Vous cherchez souvent la compagnie des pré-adolescents ?" L'insulte est si brutale que Thomas en reste bouche-bée un instant, et son visage prend un air absolument furieux. "Je vois que vos parents n'ont pas réussi à améliorer vos manières, Sebastian." "Mes manières sont parfaites, contrairement aux vôtres." Je baisse la voix, pour que Bailey ne puisse pas m'entendre. "Approchez-vous encore une fois de mon frère, et je ferai de votre vie un cauchemar." J'ai renoncé à tout sens de politesse, et les hormones de mes quinze ans me rendent plus combattif qu'un soldat dans les tranchées. Thomas a un sourire supérieur, puis s'éloigne de nous à grands pas.

Je me tourne vers Bailey, scrutant son visage pour voir s'il va bien. "Tu sais très bien que tu ne dois pas t'approcher de lui même s'il t'appelle." J'aimerais que mon ton soit plus ferme, mais lorsque mon frère est en danger, je deviens doux. C'est détestable, mais c'est comme ça. "Tu as très bien parlé de musique à l'orchestre. Je suis fier de toi." Je ne souris pas, car il ne faudrait quand même pas exagérer, mais j'entraîne Bailey vers le buffet. "Tu veux qu'on joue au blind test de nourriture ?" Nous n'avons pas joué depuis des années, mais le principe est simple : on goûte chacun le même petit four, et on doit deviner le plus d'ingrédients possibles. Bailey y va à l'intuition, et moi à l'érudition, comme d'habitude.

@Bailey Fitzgerald
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Arthur Coventry
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ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991)
STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal.
MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde...
LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall
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TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences.
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― communications ―
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Message(#)Une fugue classique EmptyMar 28 Avr 2020 - 16:27

Lorsque je complimente les musiciens, je sais que je n’ai pas à contrôler la moindre de mes paroles. Tout ce que je peux dire est on ne peut plus sincère et surtout dénoter d’une passion qui est mienne et que personne ne pourra revendiquer. Je ne suis peut-être pas le meilleur à l’école, mais lorsqu’il s’agit de musique, je suis toujours le premier à glaner des informations. Et bien entendu, je me suis renseigné sur l’Opéra que nous allions voir. Papa nous a toujours appris que pour savoir tenir une conversation, il faut en savoir plus que la personne en face de nous. Alors même du haut de mes douze ans, je me renseigne lorsque l’on doit se rendre quelque part. Surtout lorsque l’image de notre nom de famille est en jeu. Fitzgerald veut dire quelque chose dans le monde de la musique, et ça, papa nous le rappelle quotidiennement.

Je voulais simplement tenir la conversation avec les musiciens qui sont, à mon avis, mille fois plus intéressant que les autres invités. Ils sont vrais dans leur nature, juste ici pour jouer leur musique et non pas pour prétendre à un certain statut social. Mais rapidement, on me rappelle à mes origines, surtout lorsque Luhrmann se présente devant moi. Je déteste cet homme. Il ne m’inspire pas confiance et aurait même tendance à me faire peur parfois. Il cherche toujours à glaner des informations. Il voudrait avoir une longueur d’avance sur notre paternel et par conséquent choisi le plus jeune de la famille pour mener sa petite investigation. Heureusement, Sebastian arrive dans la minute et gère la conversation. Il sait être froid sans jamais insulter Sebastian. On comprend toujours où il veut en venir sans jamais que ça ne soit déplacer. Et enfin Lurhmann s’en va. Je soupire de soulagement alors que Sebastian se tourne d’un bloc vers moi. « Tu sais très bien que tu ne dois pas t'approcher de lui même s'il t'appelle. » « Je l’ai pas vu arriver. » J’étais bien trop accaparé dans ma conversation pour réellement prendre conscience de ce qui se tramait autour de moi. Et même si j’avais senti un regard se poser sur moi, je n’avais qu’imaginer celui de mon père ou de mon frère. « J’allais rien lui dire, je te promets ! » que je me défends immédiatement avant la moindre accusation. Je sais parfaitement qu’il ne faut pas approcher cet homme. Et en aucun cas, je ne comptais m’adresser à lui.

« Tu as très bien parlé de musique à l'orchestre. Je suis fier de toi. » Et soudainement, j’en oublie la présence de Lurhmann. Mon sourire s’illumine alors que je regarde mon grand frère. Il a dit qu’il était fier de moi. J’ai la sensation de l’avoir rêvé mais son air gêné me confirme ses paroles passées. « Merci. » c’est timide, mais c’est là. Parce qu’il ne le dit pas souvent Sebastian, il préfère passer son temps à me dire ce qui ne va pas. Je prendrais toutes les marques d’affection qu’il voudra bien me donner, aussi minimes soit-elle. « Tu veux qu'on joue au blind test de nourriture ? » « OH OUAIS ! » Une fois encore, je m’exclame trop fort, emporter par la joie de pouvoir partager un moment avec mon aîné. Je colle une main sur ma bouche alors que certains invités se tournent vers nous. « Oops. » Je hausse les épaules et pouffe un peu. Tant pis, Sebastian à proposer et déjà, je l’entraîne vers le buffet. Lorsque j’étais plus jeune, j’adorais ce jeu, cela signifiait que j’avais l’attention de mon frère pour moi tout seul, au moins pour un temps de la soirée. Et ça me manque souvent. Alors, ce soir, on va jouer un peu. J’attrape deux petits fours et en refile un à mon frère. Déjà, je dévore ma part et tente de découvrir le plus de saveur possible. « Tomate, olive. » Je mâche encore un peu. « C’est un truc ‘à la provence’ » Je tente mon meilleur français même si je ne suis clairement pas très bon dans la prononciation de cette langue. « Maman, elle aime bien celui-là. » Je hoche la tête et pars déjà à la quête d’un prochain petit four à me mettre sous la dent. « Faut que tu découvres celui que je préfère moi ! » Il faut rendre le jeu un peu plus fun. Et dans ma quête, je tombe devant la table où se range les flûtes de champagnes et autres alcools en tout genre. Le barman est occupé dans une conversation et moi, je ne suis qu’un gamin intrigué de tout. « Tu crois qu’on peut goûter ? »




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Message(#)Une fugue classique EmptyVen 1 Mai 2020 - 9:05

"Je l’ai pas vu arriver. J’allais rien lui dire, je te promets !" Je jauge Bailey du regard, et je décide qu'il dit la vérité. "Je te crois." Les sourcils froncés, je regarde Sir Thomas s'éloigner avec la certitude qu'il prépare un coup néfaste envers notre père ; il faudra que je le prévienne quand nous rentrerons à la maison. Ou demain, plutôt : nos parents détestent qu'on discute après une soirée, ils disent qu'ils sont fatigués et que nous devons aller nous coucher en silence. Ca ne me dérange pas. Ca me donne le temps de réfléchir.

Bailey irradie de bonheur quelques minutes après, lorsque je le félicite et lui propose un jeu en récompense. Je m'étonne toujours de sa métamorphose en chiot réjoui. "OH OUAIS !" Je me crispe tout entier lorsqu'il fait trop de bruit, mais je me retiens de le réprimander, pour une fois. C'est un enfant, je me répète, et je vois que les sourires des adultes sont indulgents. Il ne sera jamais très crédible dans le monde des affaires, mais ils sont amusés par sa naïveté. Il me tend un petit four, et émet ses propres conclusions. "Ils l'ont mariné dans une sauce pesto et mozzarella." Il en a choisi un très simple pour commencer. Mais déjà, il s'agite de nouveau.

J'ignore le commentaire sur notre mère, car ça ne ferait que m'assombrir, et je pars à la place sur l'énigme qu'il me tend : son préféré. "Sucré ou salé ?" Je demande un indice, car il y a des dizaines d'options. Je prends deux minuscules tiramisus, lui en donne un, et goûte l'autre. C'est parfait.

Il file vers la table suivante, et il y a du champagne à la hauteur de ses yeux, et il aimerait goûter. Je réfléchis. Mon frère est émotif par nature, et avec de l'alcool dans le système, il peut faire un carnage. Je ne suis en revanche pas contre le principe qu'il boive une gorgée pour la saveur, la texture. Je prends une coupe pour nous deux, et l'entraîne dans un coin de la pièce, d'où nous pouvons observer le monde sans être vus. "Tiens, une seule gorgée." Il goûte, me la rend, et je bois à mon tour. Je plisse le nez. C'est sucré, envahissant, et je n'aime pas le goût du champagne.

"Bai, tu vas devoir réfléchir à ce que tu veux faire dans la vie, car ça se prépare longtemps en avance, tu comprends ? Traditionnellement, les Fitzgerald ne sont pas artistes ; on produit, mais on ne crée pas nous-mêmes. J'ai l'impression que toi tu veux être musicien, et je ne sais pas si papa sera d'accord."

@Bailey Fitzgerald
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Message(#)Une fugue classique EmptySam 2 Mai 2020 - 16:04

Je préfère largement lorsque mon frère me proposer de jouer à un jeu que nous avions inventé il y a des années plutôt que de devoir se mêler aux grands ce monde. Sir Lurhmann semble avoir trouvé une nouvelle proie et je sais que Sebastian s’empressera de faire un rapport à papa demain à la première heure. En attendant, il semble bien vouloir passer un moment avec moi et je compte bien profiter de chaque minute. Je n’ai plus l’habitude que Sebastian soit aussi gentil avec moi et bien entendu, je m’emballe. Et bien entendu, je fais trop de bruit, mais cela passe presque inaperçu tandis que l’on se dirige vers le buffet. Même les petits fours semblent hors de prix et je fais très attention lorsque j’en prends deux pour démarrer notre petit jeu. « Ils l'ont mariné dans une sauce pesto et mozzarella. » Je hoche la tête même si je ne suis pas vraiment d’accord avec mon aîné. « La mozzarella ça n’a pas de goût. Marie elle dit que ça ne devrait même pas être un fromage. » Je ris un peu en pensant à ce que la jeune femme me raconte parfois lorsque l’on se retrouve tous les deux dans la cuisine. Elle est française Marie et elle aime la bonne cuisine de son pays.

« Sucré ou salé ? » que me demande Sebastian alors qu’il tente de deviner ce qui pourrait être mon petit four favori. Elle semble si simple sa question et pourtant sur l’instant elle me paraît insurmontable. Je me mets à réfléchir en fronçant les sourcils. « Salé. » que je finis par m’exclamer avant de reprendre la seconde d’après. « Non en fait sucré. » Je hoche la tête un peu plus sûre de moi. « Ouais salé. » Et je vois la tête que tire mon aîné. « Juré, je change pas. » Je sais parfaitement qu’il déteste lorsque je suis indécis comme cela, mais c’est souvent bien plus fort que moi. Et je tente de calmer le train de mes pensées en goûtant le tiramisu qu’il me donne. « C’est trop bon. » Et peut être que dans le fond, je ne suis qu’un gamin de douze ans qui aime un peu tout.

Mon regard se retrouve attirer par les coupes de champagnes alignés sur un plateau. Je sais que l’on n’a pas vraiment le droit de toucher à de l’alcool, mais j’ai envie de goûter, de voir ce que ça fait et pourquoi les adultes que l’on fréquente ne jure que par cette boisson aux bulles dansantes. Alors, lorsque Sebastian m’entraîne dans un coin de la pièce comme si nous étions deux espions en mission, j’ai du mal à contenir mon sourire. « Tiens, une seule gorgée. » « Chouette. » Je bois une longue gorgée du liquide jaune, mais plisse de suite le nez. « Ewh c’est pas vraiment bon. » Je redonne le verre à mon frère, n’appréciant pas vraiment l’arrière-goût qui me reste sur la langue. Je secoue la tête alors que Sebastian se rapproche de moi.

« Bai, tu vas devoir réfléchir à ce que tu veux faire dans la vie, car ça se prépare longtemps en avance, tu comprends ? Traditionnellement, les Fitzgerald ne sont pas artistes ; on produit, mais on ne crée pas nous-mêmes. J'ai l'impression que toi, tu veux être musicien, et je ne sais pas si papa sera d'accord. » Un long soupire m’échappe alors que je lève déjà les yeux au ciel. Papa m’a déjà parlé de tout ça, parce que je n’ai pas de très bons résultats dans toutes les matières et il n’aime pas cela. « Mais je sais pas Sebastian, j’aime bien la musique, c’est tout. » C’est probablement l’une des seules choses qui me plaît réellement dans le fond. « Puis je peux bien être musicien et faire comme papa, non ? » Je hausse les épaules et mon regard va se poser sur notre paternel, en grande discussion avec un homme d’un certain âge. « J’ai envie de découvrir de la musique qui parle aux gens, tu vois ? » Ils sont beaux mes rêves de gamins de douze ans. « Puis avoir une session d’enregistrement au studio Abbey Road ! Avec quelqu’un d’important, genre les meilleurs musiciens du monde ! » Je me perds dans mon rêve et ma vision idéale du métier de mes rêves. « Papa, il devrait être content si je veux continuer comme lui, non ? »




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Message(#)Une fugue classique EmptyDim 3 Mai 2020 - 11:59

"La mozzarella ça n’a pas de goût. Marie elle dit que ça ne devrait même pas être un fromage." Non seulement Bailey me contredit, mais en plus il avoue passer du temps avec notre domestique, alors qu'on lui a dit mille fois de ne pas le faire. "Marie se trompe", je dis froidement, exaspéré par le fait qu'il puisse mettre en doute ma parole sur quelque chose que notre employée a pu dire. C'est sûrement à cause d'elle s'il est incapable de choisir entre sucré ou salé comme si c'était le Jugement Dernier. Mon visage devient de plus en plus catatonique tandis qu'il va de l'un à l'autre, pour finalement choisir le salé. A moitié pour le faire taire, je lui donne du tiramisu, et il est ravi.

Un point commun entre nous, que nous découvrons en même temps, c'est qu'on n'aime pas le champagne. "Pourquoi tous les adultes sont si excités quand quelqu'un ouvre une bouteille de ça ?" Je grimace en éloignant le verre. Décidément, il y a certaines parties de la vie des adultes que je ne comprends toujours pas, mais jamais je n'admettrai cela à voix haute.

J'engage plutôt la conversation sur le futur de Bailey, car il est temps qu'on se penche là-dessus tous les deux. Il a douze ans : l'âge, comme tout le monde le sait, de commencer à préparer sa carrière. "Tu peux faire les deux, oui, mais seulement si les gens n'entendent pas ta musique. Si tu représentes d'autres musiciens, tu ne peux pas laisser à d'autres l'opportunité de juger ce que tu crées, tu comprends ?" Non, il ne comprendra pas ; il ne comprend jamais rien quand il s'agit de stratégies aussi simples qu'engranger des informations pour les utiliser contre ses ennemis après. Il parle de musique qui parle aux gens, et ça me fait grimacer. Ce n'est pas notre métier, ce n'est pas ce que nous faisons. Et on enregistre dans notre studio, pas chez Abbey Road. Je lève les yeux au ciel, puis je me concentre sur le positif, le constructif. "C'est qui les meilleurs musiciens du monde, pour toi ?"

La dernière question de Bailey me fait réfléchir, et je finis par acquiescer. "Oui, mais pour continuer comme lui, il faut certaines... aptitudes. Il faut avoir envie d'être meilleur que tout le monde, quel qu'en soit le prix. Et il faut être bon en mathématiques... J'ai vu ton dernier bulletin." Je n'essaye pas de le casser, mais de le ramener à un sens des réalités. Je juge qu'on n'est jamais trop jeune pour entendre la vérité.

@Bailey Fitzgerald
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LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall
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POSTS : 7494 POINTS : 870

TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences.
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RPs EN COURS : (06) greta #16swann #17ken #3ottielenamurphy

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moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1#2#3#4#5#6#7#8#9#10#11#12#13#14#15#16

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swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.

― communications ―
gretaswannkendall

RPs TERMINÉS : (2024) swann #15greta #13greta #14ken #1swann #16greta #15kendall #2

(2023) greta #2swann #6swann #7eleonora #3mariage rowanngreta #3swann #9greta #4 (2016)greta #5greta #6swann #10corey #3noorswann #13 (2011)greta #9malone #2london gangemery #1mickey

(2022) rory #1murphy #2seth #3swann #3vivianeleonora #2swann #4greta #1 (2013)channingmalone #1swann #5

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AVATAR : françois civil.
CRÉDITS : brenda-panicstation (avatar), harley (gif profil&signa), harley (gif greta), harley (gif swann), endlesslove (code signa), loonywaltz (ub)
DC : atlas siede (ft. sebastian stan) › shiloh atkins (ft. haley lu richardson) › nina sterling (ft. suki waterhouse) › ollie gallagher (ft. paul mescal)
PSEUDO : paindep.
INSCRIT LE : 19/11/2018
https://www.30yearsstillyoung.com/t40844-icarus-fall-arthur
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Message(#)Une fugue classique EmptyLun 4 Mai 2020 - 12:09

« Marie se trompe. » Il est en colère Sebastian, parce que je viens d'avouer à demi-mot que je passe du temps avec Marie. Il aime pas ça Sebastian, que je sois toujours fourré avec Marie, mais ce n'est pas ma faute si elle est la seule qui s'intéresse réellement à moi dans cette maison. Avec elle, je sais que je peux discuter sans me faire juger ou sans que l'on cherche à me rabaisser tout de suite derrière. Elle est à l'écoute de ce que je ressens et parfois ça me rassure de juste pouvoir être moi à ses côtés, mais je ne vais pas dire tout cela à Sebastian. Ce serait provoqué un conflit pour rien. Je sais parfaitement que je suis en tort, alors je ravale mes remarques, je redresse la tête et je suis mon frère dans un coin de la pièce. On aimerait jouer aux adultes, mais on s'accorde sur le point que tout cela n'est pas encore pour nous. « Pourquoi tous les adultes sont si excités quand quelqu'un ouvre une bouteille de ça ? » « Je sais pas. » Je grimace encore un peu et avale ma salive plusieurs fois pour faire passer ce goût qui me déplaît fortement. Au moins, nous avons goûté. Et peut-être que dans quelques années, nous aussi on se pavanera avec une coupe à la main.

Il ne lâche jamais son rôle d'aîné Sebastian, soit en veillant sur moi, soit en s'assurant de lancer une conversation sur mon avenir professionnel. À douze ans, je ne suis sûr que d'une seule chose : je veux faire de la musique. Je ne sais pas encore comment je ne sais pas encore sous quelle forme, mais je souhaite rester dans ce domaine. Je suis né là-dedans, et même si j'ai commencé le piano pour faire plaisir à mon père, je sais que c'est quelque chose qui me plaît. J'aime beaucoup trop les jours où papa nous autorise à venir au studio avec lui. Je n'ai le droit de toucher à rien, je ne dois rien dire, mais j'ai le droit d'assister aux enregistrements et c'est probablement le truc le plus cool qui puisse exister. Mais je vois le visage de mon frère s'assombrir au fur et à mesure de mes paroles. « Tu peux faire les deux, oui, mais seulement si les gens n'entendent pas ta musique. Si tu représentes d'autres musiciens, tu ne peux pas laisser à d'autres l'opportunité de juger ce que tu crées, tu comprends ? » Il n'aime pas la musique Sebastian. Il prétend s'y intéresser, mais en rien, il ne se laisse émouvoir par l'instant, il se fiche bien de comprendre pourquoi un compositeur a choisi tels instruments, telles notes, tel tempo. Il pense aux affaires, toujours. Alors, non, je ne comprends pas vraiment son résonnement et je le montre en secouant la tête. « Y a bien des producteurs qui écrivent pour leurs artistes. » Je le sais, c'est papa qui me l’a dit la dernière fois. « Puis j'ai pas dit que je voulais chanter, j'ai dit que je voudrais faire de la musique. » Elle se situe là, la différence pour moi. « Aider des artistes à trouver une mélodie ou alors leur donner ce que moi, j'aurais écrit. » Je secoue la tête. « Mais tu comprends jamais. » Et ça je le dis tout bas, un peu dans ma barbe. « C'est qui les meilleurs musiciens du monde, pour toi ? » La meilleure question que l’on pourrait me poser. « David Bowie, Freddie Mercury, Bruce Springsteen, Bob Dylan, Ray Charles. » Et je pourrais continuer encore longtemps, mais vu l’expression de mon frère, je préfère m’arrêter. « Ils sont les meilleurs même si t’aime pas. »

Je pensais que notre père serait heureux de m'entendre parler comme ça, de me voir avec cette vision de mon avenir, mais Sébastian n'est jamais loin pour tout ruiner. « Oui, mais pour continuer comme lui, il faut certaines... Aptitudes. Il faut avoir envie d'être meilleur que tout le monde, quel qu'en soit le prix. Et il faut être bon en mathématiques... J'ai vu ton dernier bulletin. » Immédiatement, je baisse la tête et perds mon sourire. Il a trouvé des défauts, encore. « Je m'ennuie à l'école. » que je bredouille sans jamais relever la tête vers mon frère. Personne ne le comprend ça, que je n'arrive pas à vraiment à m'intégrer au groupe, que je ne comprends pas toujours parce que leur logique est si différente de la mienne ou que je panique lorsque je vois l'enseignant perdre patience devant mon manque de compréhension. « Je comprends, mais j'arrive pas à retranscrire. » que j'avoue en rougissant encore plus. « Papa, il est fâché, hein? Il m'en a pas encore parlé... »




take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel




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Message(#)Une fugue classique EmptyLun 4 Mai 2020 - 14:53

Je ne veux pas que Bailey fasse des erreurs. Il se fait constamment disputer, et ça ne l'aide pas à prendre confiance en lui. Alors, il fait d'autres erreurs, et c'est un cercle vicieux que j'aimerais pouvoir arrêter. C'est pour ça que je le prends à part, dans une conversation sérieuse. Si seulement il pouvait se lancer dans un projet clair et productif, notre père le laisserait tranquille. Mais Bailey proteste, comme d'habitude : il veut vivre à sa façon, et pas autrement. Quand comprendra-t-il qu'on ne veut que son bien ? "Y a bien des producteurs qui écrivent pour leurs artistes." "Oui, tu peux écrire des paroles pour d'autres, ça, c'est acceptable." "Puis j'ai pas dit que je voulais chanter, j'ai dit que je voudrais faire de la musique. Aider des artistes à trouver une mélodie ou alors leur donner ce que moi, j'aurais écrit." Je ne comprends pas ce qu'il veut dire. Pourquoi s'empêtrer de préoccupations comme celles-là quand il pourrait juste suivre le chemin de notre père et apprendre les affaires de la musique ? Les contrats, les listes de meilleurs albums, les concerts ?

Je m'intéresse à ses musiciens préférés, pour tenter de nous trouver des points communs, un lieu de conversation possible, mais c'est un cauchemar : "David Bowie, Freddie Mercury, Bruce Springsteen, Bob Dylan, Ray Charles." Je grimace, tant, de fait, qu'il ajoute : "Ils sont les meilleurs même si t’aime pas." Je soupire. Il est si jeune et si arrogant à penser qu'il connaît la musique mieux que tout le monde. "Je te ferai écouter mes préférés, si tu veux." Mais j'ai peur que, le connaissant, il s'ennuie au bout de dix secondes, décroche, et passe à une autre activité. C'est généralement comme ça que ça se passe.

Alors, je me penche, en attendant, vers ses résultats scolaires catastrophiques. "Je m'ennuie à l'école." "Il faut que tu te concentres. Ce n'est pas difficile si tu écoutes bien les consignes." Mais c'est bien ça, tout le problème, et nous avons un dialogue de sourds, parce que mon frère est incapable de se focaliser sur un sujet précis pendant longtemps, sauf si c'est un concert ou un enregistrement. "Je comprends, mais j'arrive pas à retranscrire." J'apprécie tant que Bailey dise la vérité que je ne montre aucun jugement. Je hoche de la tête. "Qu'est-ce qu'il s'est passé avec le dernier tuteur ? Il est resté deux semaines, et puis tu n'as plus voulu le voir. Il était méchant ?" Je n'ai jamais eu besoin de professeurs particuliers (j'en prends pour le plaisir), mais Bailey oui, et nos parents lui en collent trois cours par semaine, en espérant que ça provoque soudain un déclic et l'amour des études chez lui. J'ai pourtant l'impression que c'est tout le contraire, et qu'il ressort de chaque séance de tutorat de pire humeur encore.

"Papa, il est fâché, hein? Il m'en a pas encore parlé..." Je soupire et baisse la tête. Fâché ne commence même pas à décrire l'état de notre père. "Ne t'inquiète pas pour papa, je vais lui parler." Je déteste les scènes qui se jouent à chaque bulletin : les parents qui crient, Bailey qui pleure, et moi entre les deux, incertain de comment me comporter. C'est pour ça que j'ai intercepté le bulletin cette fois, mais inutile de préciser tout cela à mon frère. Je m'en occuperai tout seul. "Viens, maman et papa nous font signe qu'ils veulent partir. T'inquiète pas, d'accord ?"

@Bailey Fitzgerald
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Arthur Coventry
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la chute d'Icare
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ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991)
STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal.
MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde...
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Message(#)Une fugue classique EmptyLun 4 Mai 2020 - 16:20

« Oui, tu peux écrire des paroles pour d'autres, ça, c'est acceptable. » Acceptable. Tout est dans le mot. C’est pas parfait, c’est pas ce qu’il voudrait, mais cela reste acceptable. Dans les cordes de ce qui pourrait ne pas trop faire d’ombre à la famille. Je soupire, mais ne dis rien. Tant que je reste dans l’acceptable, je m’en contente. Je n’ai que douze ans, mais déjà, j’ai compris que je ne serais jamais réellement à la hauteur pour ma famille et cela se confirme lorsque je cherche simplement à parler de mes artistes préférés et que Sebastian juge sans aucun mot. Son expression faciale ne laisse place à aucun doute. Il ne partage pas mes goûts. « Je te ferai écouter mes préférés, si tu veux. » Et encore une fois, il va chercher à me modeler à sa façon, mais la proposition n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Plus ont grandi, plus Sebastian s’éloigne de moi. Il utilise les trois années qui nous séparent comme l’excuse parfaite. Je suis encore un gamin, il cherche à devenir un adulte. On se sépare et ça me fait peur. On n’a jamais été très proche, mais plus le temps passe et plus je réalise que je n’aurais probablement jamais une relation forte avec mon frère.

Et lorsqu’il aborde le sujet de l’école, je comprends qu’il remplace papa. Il me donne un avant-goût de ce qui va probablement me tomber dessus, en deux fois plus fort, dans les prochains jours. Je ne suis pas un mauvais élève, en soit, je comprends ce que j’étudie et je sais l’analyser. Mais lorsqu’il s’agit de le retranscrire sous forme d’un examen tout part de travers. Je panique, je ne sais plus et j’oublie des éléments. En cours, je m’ennuie, je ne comprends pas toujours la logique et personne ne cherche à voir ma vision des choses pour m’aider dans ce sens. On m’enferme dans une cage qui n’est pas la mienne, alors je décroche. « Il faut que tu te concentres. Ce n'est pas difficile si tu écoutes bien les consignes. » « Si c’est difficile. » Peut-être pas pour lui, mais pour moi ça le devient de plus en plus. « Qu'est-ce qu'il s'est passé avec le dernier tuteur ? Il est resté deux semaines, et puis tu n'as plus voulu le voir. Il était méchant ? » Je ferme les yeux et frissonne en repensant à ce tuteur. Il était horrible avec moi. « Il disait tout le temps que j’étais bête et que j’irais nulle part dans la vie en pensant comme ça. » Comment donner le goût des études à quelqu’un en employant ce genre de terme. « Il avait sa logique et cherchait jamais à comprendre la mienne. Pourtant, j’avais pas faux, je te jure. » Non je n’avais pas faux, j’avais juste le tort de penser un peu différemment. « Peut-être que des fois, je me trompe et oui, j’arrive pas à me concentrer, mais je suis pas bête. » J’ai laissé couler quelques jours, mais il a trop insisté sur ce terme pour que cela puisse réellement fonctionner à longtemps.

Sebastian m’assure qu’il va parler à papa à propos de mon bulletin et je hoche la tête en essayant de ne pas fondre en larmes. Je déteste cette période de l’année, quand mon premier bulletin arrive et que les remarques des professeurs y sont pour la plupart assez négative. Je vais m’en vouloir pendant des jours et au final je ne ferais que décrocher un peu plus du système scolaire imposé. Mais on verra plus tard, qu’il a dit mon frère. « Viens, maman et papa nous font signe qu'ils veulent partir. T'inquiètes pas, d'accord ? » « D'accord. »

Dans la limousine, tout est calme. Papa discute avec maman d’un de ses associés. Ils se moquent un peu parce que le monsieur à visiblement une autre amie que sa femme. J’aime pas ces histoires-là, alors je regarde Londres défilé par la fenêtre. Lorsque l’on arrive à la maison, nos parents nous disent bonne nuit et avec Sebastian on se retrouve à l’étage qui est le nôtre. Sa chambre tout au fond, la salle de bain au milieu, puis ma chambre à moi. Je me change pour enfiler mon pyjama et file me brosser les dents. La porte de la chambre de Sebastian est entrouverte et je le vois au lit avec un livre sur les genoux. J’hésite longtemps avant de courir dans ma chambre pour récupérer mon vinyle de Bowie et venir frapper à sa porte. « Je suis pas trop fatigué. » Et puis les vacances ont officiellement débuté alors c’est pas grave si on déborde un peu sur le couvre-feu. Je viens faire glisser mon vinyle sur la couette de mon aîné. « Tu écouteras tout seul. » Je lui fais confiance en lui donnant le CD que je chéris le plus. « Puis si t’aime pas c’est pas grave, mais écoute un peu d’accord ? » Je lui souris et grimpe sur le lit sans vraiment attendre son autorisation. « Tu me fais écouter le tien ? Celui que tu préfères le pluuuuuuus. »




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Message(#)Une fugue classique EmptyMar 5 Mai 2020 - 17:44

Quand Bailey était tout petit, il faisait des insomnies la nuit, et il pleurait, se réveillait, gigotait. Mes parents sont de l'école : laisse crier tes enfants, ça leur forge le caractère. J'attendais, j'attendais, et puis au bout de quarante minutes, je finissais par aller dans sa chambre et je posais ma main sur son front, et il s'apaisait. Je n'en ai jamais parlé à personne. C'est mon secret, et même Bailey ne peut pas vraiment s'en souvenir, du moins je ne pense pas, car il était minuscule encore.

Depuis, j'ai pris mes distances, et j'utilise toutes les excuses pour qu'il ne vienne pas empiéter sur mon territoire. Ses émotions continuent d'être tout aussi fortes qu'avant, et je n'y comprends rien ; je n'essaye pas vraiment, pour être honnête, j'ai d'autres préoccupations en tête. De loin, cependant, je continue à le protéger, et lorsqu'il me parle de son tuteur, j'ai la chair de poule tellement je suis en colère. Personne d'autre que moi n'a le droit d'appeler mon frère bête. Tandis que Bailey raconte l'histoire en détails, je prévois toutes les façons où je vais me venger de cet homme qui ne verra rien venir et ne pourra jamais soupçonner l'adolescent de quinze ans qui l'a salué cordialement au détour d'un couloir. "Je sais que tu n'es pas bête, Bailey. T'as bien fait de le faire partir. On trouvera quelqu'un de mieux." Et ma voix est sévère et froide, car je contiens toute ma rage.

Dans la voiture, j'écoute attentivement la conversation des parents. Alors comme ça, Robert aurait une amante ? Intéressant. Je note ça sur un carnet mental, et je le retranscrirai dans un des cahiers que j'ai dans ma chambre, cachés, où j'ai des informations sur toute la ville - enfin, le peu que j'arrive à glaner à mon âge. Je ne pose pas de questions aux parents, ceci dit, car ils font semblant qu'on ne les entend pas, lorsqu'ils abordent ces sujets. Ca me convient.

Rentrés à la maison, je me prépare pour dormir, et une fois dans ma chambre, j'ouvre mes cahiers pour trouver le nom du tuteur en question. Je lis les premières impressions que j'avais notées sur lui. N'importe quel détail pourrait servir. Rien de probant pour le moment, ceci dit. Je fulmine dans mon lit en quête d'une idée, lorsque Bailey fait irruption. "Je suis pas trop fatigué." En quoi ça me concerne ? Il place un vinyle de Bowie sur ma couette. "Tu écouteras tout seul." Je ne peux retenir un sourire face à son obstination, et acquiesce. "Puis si t'aimes pas c'est pas grave, mais écoute un peu, d'accord ?" "D'accord." Il grimpe à côté de moi, et je mets mon cahier sous mon oreiller, là où il ne pourra pas l'atteindre. "Tu me fais écouter le tien ? Celui que tu préfères le pluuuuuuus."

De quel droit entre-t-il dans ma chambre, s'installe-t-il sur mon lit, et demande-t-il de la musique ? "Je suis occupé, Bai." Et l'expression de tristesse et déception sur son visage est si intense que j'en grince des dents. "Fine." J'ai l'air furieux tandis que je sors du lit, mais ça, il s'en fout, Bailey, j'en suis sûr. Je vais fouiller dans ma bibliothèque de vinyles et trouve l'ouverture de Don Giovanni. Dès que le morceau commence, dès la première note, je m'apaise. Je ferme la porte pour ne pas que les parents nous entendent, et je me hisse sur le lit à côté de Bailey. "T'entends comme c'est parfait ? Pas une note qui dépasse", je murmure.

@Bailey Fitzgerald
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