Le deal à ne pas rater :
LEGO Icons 10331 – Le martin-pêcheur
35 €
Voir le deal

Aller à la page : 1, 2  Suivant

 You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18

Anonymous
Invité
Invité
  

You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 Empty
Message(#)You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 EmptyMar 14 Avr 2020 - 23:26



You saved me once, you know i'll save you too.
I won't hesitate for you.

J’avais du temps libre maintenant que je ne pouvais plus assumer mes séances de sports habituels. Il fallait que je réduise le rythme, que je laisse à mon corps le temps de récupérer, que je ne force pas alors que mon corps se remettait peu à peu de cette fausse couche dite partielle. Parce qu’il en restait deux, bien accrochés, bien présents mais le risque de fausse couche totale restait tout de même présent alors à défaut de pouvoir contrôler ça, je respectais les précautions à la lettre, pour donner toutes ces chances à cette grossesse déjà à risque afin d’éviter d’autres risques. Nous avions eu assez d'émotions avec Caleb, et il était hors de question de revivre de tels moments. Ils étaient deux, on avait entendu plusieurs fois les deux cœurs battre, on les avait vu plusieurs fois, et désormais, dans mon esprit c'était ainsi. Ils étaient deux, et je donnerais naissance à deux enfants. Les choses devaient se passer comme ça et pas autrement. C'était des jumeaux, et on parlait d'eux au pluriel maintenant. J'avais déjà perdu un bébé, et les différents professionnels avaient beau tenter de me rassurer et d'expliquer que c'était plus courant qu'on ne le pensait, que c'était sûrement la nature qui avait joué son rôle et qu'à ce stade de la grossesse c'était sans doute mieux ainsi. Ça ne me rassurait pas, ça ne m'aidait pas, ça ne me faisait pas me sentir mieux. Ce bébé je l'avais perdu, et rien, ni personne hormis Caleb, ne pourrait le savoir, le reconnaître. Alors non, je n'allais pas revivre ça, il était hors de question. Et s'il fallait que je me repose et que je reste calme j'allais le faire. Alors exit les séances de footing, ou de boxe. Et puisque je devais m’occuper l’esprit et le corps, et que je comptais bien profiter de ces quelques semaines où je pouvais encore bouger un peu avant de devenir énorme, j’avais profité de vivre chez Caleb depuis cette fameuse nuit, pour commencer à faire quelques cartons. Avec des consignes strictes et sous le contrôle de Caleb, je ne risquais absolument rien. Mais, je ne pouvais pas rester à rien faire. Un déménagement enceinte de jumeaux, j’étais pas réellement pressée de voir ce moment, mais on avait eu la maison, et désormais il fallait commencer à regrouper les souvenirs de nos vies respectives et de nos appartements respectifs pour les emmener dans un lieu commun dans lequel nous nous apprêtons à vivre ensemble cette nouvelle aventure. Et aujourd’hui, on s’attaquait à sa chambre, à son placards plus précisément, alors que je me sentais prête à rentrer chez moi. Et alors qu’il avait délaissé l’activité mise en carton au profil de la conception d’un repas, je m’étais retrouvée seule dans sa chambre au milieu de ses affaires.

Assisse par terre, le dos contre le lit, je finis de ranger l’armoire de vêtements de Caleb, une bonne moitié de ses affaires étant déjà chez moi, son armoire semble bien vide et je ne mets pas longtemps à tout vider. Et c’est une fois l’armoire vide que je vois cette boîte, avec deux livres qui ressemblent à des albums photos. Je sors tout ça du placard et je dépose l’intégralité devant moi, m’apprêtant à demander à Caleb ce que je dois faire de ça, mais dans la manœuvre une photo tombe sur le sol et je vois Caleb et Victoria souriants devant la Tour Eiffel. Je n’ai pas mis longtemps à la reconnaître, son visage à pendant assez longtemps entretenu une certaine insécurité et jalousie chez moi à son encontre alors je n’ai pas de difficulté à la reconnaître. J’observe cette photo, Caleb semble si heureux sur la photo, il a ce sourire que j’aime tant, et il n’est pas pour moi, je le sais et pourtant ça me fait sourire. Parce qu’il semble vraiment heureux et apaisé sur cette photo. Je retourne la photo, désireuse de savoir de quand elle date, mais au lieu d’une date, je trouve un petit mot que je suis incapable de lire. A part trois petits mots en Français que je comprends « je t’aime » signés Victoria. Je maudis mon français exécrable, et j’ouvre l’album photo pour remettre la photo à sa place. Ou pour satisfaire cette curiosité que je ressens plutôt. Victoria il n'en parle pas, jamais. Et je crois que je le comprends, vu ma réaction la seule fois où on en a parlé. Mais au fond je ne sais même pas s’il en parle avec d’autres que moi. Je me rends compte que j’étais tellement jalouse d’une femme même plus de ce monde, que je ne sais presque rien d’elle, de leur relation et de ce qu’il ressent depuis qu’elle est morte. Je ne sais rien de tout ça. Je tourne les pages du premier album photo, sans réellement m’attarder sur les photos, découvrant des visages inconnus sur certaines photos, mais sur la plupart toujours le même sourire de Caleb. Et ce regard qu’il a sur certaine photo quand il la regarde elle plutôt que le photographe. Et je connais très bien ce regard, il a le même pour moi. Et même si ça me fait bizarre de le voir regarder une autre femme ainsi, je ne me sens pas menacée, je ne me sens pas jalouse, enfin presque pas, parce que je sais que ce regard maintenant il est pour moi et uniquement moi. Je continue de fouiller, sans vraiment savoir si j’ai le droit ou pas de me plonger dans son intimité comme ça. J’ouvre la boîte qui accompagnait les albums photos et je vois des enveloppes, beaucoup d’enveloppes et je reconnais facilement l’écriture de Caleb sur certaines. Son écriture mais dans une langue que je me maudis de ne pas être capable d’en saisir plus que les deux trois mots d’usages courants. Tant pis je referme la boîte et je me contente des photos que je regarde avec plus d’attention cette fois. Je tourne quelques pages, et sur chacune la même impression, celle d'un vrai bonheur partagé à deux. Il a été heureux grâce à elle, je peux le voir sur chaque photo, Victoria l'a rendu heureux après mon départ, et finalement, cette pensée ne me semble plus aussi douloureuse que la première fois. Je n'aime pas le voir avec une autre femme, mais je ne me sens pas en danger, je ne me sens pas en concurrence avec elle, sans doute parce qu'elle est morte et que désormais, Caleb m'a assez prouvé qu'il pensait à moi. Et peut-être que le fait de porter ses enfants et d'avoir signé les papiers de la maison, ça suffit à me prouver que sa vie est avec moi maintenant.

Je relève la tête et il est là. Je ne sais s’il vient d’arriver ou si ça fait déjà plusieurs minutes qu’il m’observe mais je referme l’album un peu honteuse et légèrement inquiète à l’idée qu’il m’en veuille d’avoir fouillée dans ses affaires. « Cette photo est tombée au moment où j’ai vidé ton armoire, je ne voulais pas fouiller. Je suis désolée. » Je lève les épaules doucement, tout en le regardant avec un sourire désolé sur le visage et en lui montrant la photo dont je parle. « Elle était belle. Et j’aime beaucoup ton sourire sur cette photo. Elle était de Paris ? » J’hésite en lui posant ces questions, j’hésite vraiment parce que j’ai peur qu’il se braque. Est-ce que ça se dit à son mec que son ex était belle ? En vrai je suis tellement mal à l'aise, Victoria est le dernier sujet tabou entre nous. Même Nathan ne semble plus si délicat à aborder, même si nous n'en parlons pas vraiment. Alors forcément, me tenir avec leurs photos sur les genoux, c'est pas la situation la plus simple pour moi et j'imagine pour lui non plus. Et pourtant, je ne bouge pas, je ne sais pas pourquoi, je ressens le besoin d’en savoir plus sur elle et sur eux. Parce qu’elle a fait parti de sa vie, parce qu’il l’a aimé, j’ai accepté ça et ça se voit sur toutes les photos, Caleb quand il aime il ne peut pas faire les choses à moitié, il ne peut pas le cacher. Alors je vois comme il l’aimait et j’ai envie de savoir ce qu’il ressentait pour elle et comment il se sent depuis qu’elle est morte. Parce que j’en viens à me demander s’il a fait son deuil, pas par jalousie comme il y a quelques mois, mais plutôt par préoccupation pour lui. J’en viens à avoir envie d’en savoir plus sur leur histoire, mais je ne suis pas sûre que lui ait envie de me partager un peu de son histoire avec elle. Alors je le regarde, hésitante, toujours assisse par terre, en attendant de voir sa réaction.


@Caleb Anderson    You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 2396639051  I love you   

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 Empty
Message(#)You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 EmptyMer 15 Avr 2020 - 11:32

Alex & Caleb
“Kiss the tears right off your face. Won't get scared, that's the old, old, old me. I'll be there, time and place, lay it on me, all you're hold, hold, holding. Time, time only heals if we work through it now and I promise we'll figure this out. I will take your pain and put it on my heart I won't hesitate just tell me where to start. I thank the oceans for giving me you, you saved me once and now I'll save you too”
Bientôt deux semaines que nous savons que dans quelques mois nos vies allaient radicalement changer. Enfin ça nous le savions depuis le jour où elle m’a annoncé la grossesse mais maintenant on sait que nous l’allons pas accueillir un bébé mais plutôt deux. Bien que la peur soit toujours assez présente on a fini par s’y faire et parler d’eux au pluriel fait partie de notre quotidien. Comme elle me l’avait bien demandé en sortant de l’hôpital nous sommes restés chez moi depuis. Je suis juste retourné une fois chez elle pour récupérer quelques affaires pour elle et j’en ai profité pour nettoyer sa salle de bain autant que je le pouvais. Ces tâches de sang qui avaient maintenant une toute autre signification ; la perte de ce troisième enfant. Trois enfants c’est beaucoup. Déjà que j’ai peur de ne pas être à la hauteur pour en élever deux en même temps alors trois, je n’ose même pas imaginer la galère que ça doit être. Mais pourtant en nettoyant cette salle de bain je ne peux pas m’empêcher d’être triste et de me demander comment aurait été notre vie si cette fausse couche partielle n’avait pas existée. Elle aurait mis eu monde trois enfants, on aurait dû gérer autant que possible, elle m’aurait sûrement encore plus détestée de lui avoir fait trois enfants d’un coup. Mais malgré la difficulté que cela aurait été je me rends finalement compte que j’aurais aimé voir cet enfant naître, mais de toute façon se torturer l’esprit ne sert à rien puisqu’il n’est malheureusement plus là. Je ne sais pas comment Alex gère cette perte parce qu’au final on en a jamais réellement parlé, mais c'st peut-être mieux comme ça ? En tout cas ce troisième enfant qui aurait dû normalement voir le jour je n’en ai toujours pas parlé à qui que ce soit et je ne compte pas le faire parce qu’au final je n’en vois pas l’intérêt.

Ce soir je n’ai pas franchement faim et comme toujours c’est à moi de cuisiner pour nous alors je décide de faire quelque chose de simple et de léger ; une soupe. De toute façon Alex a encore quelques nausées, et pas seulement le matin, alors elle ne va certainement pas manger grand-chose alors raison de plus pour ne pas me casser la tête à faire un grand plat pour nous ce soir. Alex est dans ma chambre en train de préparer des cartons. Les papiers de la maison ont été signés il y a quelques jours et c’est donc officiel ; nous achetons une maison ensemble pour commencer cette toute nouvelle vie qui s’ouvre à nous et tout ça semble bien trop beau pour être vrai. Une grossesse, deux bébés qui vont venir bouleverser notre quotidien dans à peu près sept mois et une maison pour construire et élever notre famille comme il se doit. Et oui, c’est beaucoup trop beau pour être vrai, ça risque de ne pas durer et je me demande vraiment ce qu’il va bien pouvoir se passer pour venir casser ce petit rêve que nous sommes en train de vivre tous les deux. Parce que maintenant je suis heureux. Le plus heureux des hommes et avec moi ça ne dure jamais. Alors j’appréhende. J’ai peur parce que je me doute bien que ça ne va pas durer. Ça ne dure jamais. Je ne suis pourtant pas d’une nature pessimiste mais je suis simplement réaliste, c’est tout.

La soupe en train de chauffer, la table dressée et la télé allumée pour maintenir un petit bruit de fond je rejoins Alex dans la chambre pour la prévenir que le dîner sera prêt dans une petite heure. Elle est assise par terre le dos contre le lit et elle n’est pas en train de ranger mes vêtements dans mon carton comme je le pensais mais je la vois tourner les pages d’un album photos. Je sais tout de suite de quoi il s’agit. Parce que des albums photos, j’en ai pas beaucoup. C’est Victoria qui adorait en faire, c’était son petit truc. Je m’arrête à la porte et la voir tourne les pages de cet album me fait complètement perdre mes moyens, j’en viens même à oublier ce que je voulais lui dire à la base. « Cette photo est tombée au moment où j’ai vidé ton armoire, je ne voulais pas fouiller. Je suis désolée. » Mes yeux glissent tout de suite sur la photo qu’elle me montre. Victoria et moi à Paris et je me souviens très bien de cette photo, ça faisait trois mois qu’on était ensemble et ce jour-là elle m’avait préparé le parcours typique du touriste voulant découvrir Paris. Elle était fière de me montrer et de me faire découvrir sa ville tout en me montrant des petits raccourcis que la plupart des touristes ne connaissaient pas. « Elle était belle. Et j’aime beaucoup ton sourire sur cette photo. Elle était de Paris ? » Oh que oui elle était belle. Elle était tellement belle mais je ne peux pas lui répondre ça. Clairement pas. Je bouge enfin, je m’avance vers elle pour m’asseoir sur le bord du lit et je lui prends la photo qu’elle a dans les mains et je la regarde sans rien dire pendant je ne sais pas combien de temps. De longues secondes ? Une minute ? Je ne sais pas. Mais je finis par lui rendre la photo toujours sans rien dire alors que cette fois mon regard se pose sur l’album qu’elle a sur les jambes. Je regarde chacune des photos, toujours sans ouvrir la bouche. En fait j’ai l’impression de ne pas avoir vu ces photos depuis des années et des années et au fond ce n’est pas qu’une impression, mais la réalité. Pendant longtemps je n’étais pas prêt à ré-ouvrir ces albums pour tourner ces pages. Et puis après il y a eu Alex, alors je les avais un peu laissés de côté sans pour autant les oublier. Je me rends compte seulement maintenant que je n’ai toujours pas répondu à sa question alors c’est avec un peu de difficulté que je parviens tout de même à détacher mon regard de ces photos pour poser mes yeux sur Alex. « Oui, oui elle était Parisienne. » Très vite je regarde à nouveau ces photos et l’une d’entre elles avait été prise le jour de son anniversaire et cette fois c’était en Italie que nous étions. Elle était venue passer un week-end de trois jours à Rome, là où je suivais mon stage de cuisine italienne. Je souffle doucement, un peu pris au dépourvu parce que je ne m’attendais pas à me retrouver face à ces photos. Pas maintenant. Pas aujourd’hui. « Je venais juste te dire que le dîner sera prêt dans une heure. J’ai fait une soupe, essaye quand même de manger un peu. » Je me penche vers elle pour déposer un léger baiser sur sa joue et à nouveau, mes yeux se reposent sur ces photos. Non, non. Toujours aussi déstabilisé je me lève, parce que je ne pense pas que rester à côté d’elle à regarde des photos de mon ex fiancée décédée soit la meilleure des choses à faire.
© nightgaunt


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 Empty
Message(#)You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 EmptyMer 15 Avr 2020 - 21:11



You saved me once, you know i'll save you too.
I won't hesitate for you.

Son silence. C’est le premier élément face auquel je me retrouve confrontée. Et si ce n’est pas inhabituel de sa part, cette fois ce silence est clairement compliqué à déchiffrer pour moi. Il ne bouge pas, il reste à me regarder ou à regarder la photo plutôt. Mais il ne dit rien, ne fait rien et même quand je lui parle, il ne me réponds pas. La seule chose que je retiens, c'est qu'il ne semble pas m’en vouloir de regarder ses photos, ce qui est déjà un petit soulagement pour moi mais le fait qu’il ne dise rien reste tout de même perturbant parce que je n’arrive pas à savoir à quoi il pense ni même ce qu’il ressent. Je vois qu’il est déstabilisé mais je n’arrive pas à savoir réellement ce qui le met dans cet état. Si c’est moi tenant les photos de son ex, ou si c’est de la revoir en photo qui le rends si silencieux. Parce qu’au fond je ne sais rien de ce qu’il ressent en la voyant. S’il ressent plus d’amour que de tristesse. S’il revit les souvenirs ou s’il souffre de ne plus pouvoir en avoir d’autres avec elle. Je ne sais pas si ça lui fait plus de bien que de mal. Je n’en sais rien parce que comme toujours j’ai été égoïste et j’ai évité de parler d’elle parce que ça me faisait mal à moi alors que c’est lui qui devait avoir le plus de mal. On en a jamais reparlé depuis la dernière fois et c'est sans doute parce que lorsque que l’on en a parlé de Victoria, ça n’a pas été une grande réussite. J’ai paniqué complètement. Beaucoup trop. Par jalousie, par crainte de ne jamais pouvoir être à la hauteur de cette femme, par peur qu’il ne puisse jamais oublier son histoire avec elle et que je sois reléguée au second plan tout le temps. Cette nuit la j’avais eu peur. Peur en constatant qu’il avait encore des sentiments pour une autre femme. Peur aussi quand j’avais pris conscience qu’il avait failli mourir avec elle dans un accident de voiture. J’avais eu peur de tellement de chose, de le perdre. Au profil d’une autre ou de ne jamais l’avoir pour moi toute seule. J’avais été jalouse d’une femme morte et je sais que c’était pathétique au fond mais à ce moment entre nous c’était encore incertain et j’étais incertaine. Pas sur l’amour que j’éprouvais pour lui mais sur ma capacité à le rendre heureux alors l’ombre de Victoria qui planait sur sa table de chevet m’avait fait paniquer. Au point que je n’avais pas cherché à en savoir plus sur elle, uniquement sur les sentiments qu’il éprouvait encore pour elle et ça avait été déjà assez bien compliqué. Sauf qu’aujourd’hui, en voyant les photos et des fragments de leurs vies, je réalise qu’il a vraiment vécu avec une autre femme. Qu’il a partagé sa vie avec elle, je suis un peu jalouse oui, le voir avec une autre ne me plaît pas vraiment, mais je prends un peu conscience qu’il a perdu cette femme avec qui il a vécu plusieurs années. Et je n’ose pas imaginer les épreuves qu’il a du vivre après l’accident. Je n'ose pas imaginer et pourtant, j'ai envie de savoir, de comprendre, pour le comprendre lui.

Il bouge enfin, il se pose près de moi sur le lit, alors que je reste assisse par terre, sans oser réellement toucher à l'album photo ou à quoique ce soit d'autres d'ailleurs. Il bouge mais il ne parle toujours pas. Il me prends la photo des mains, et je m'attends à ce qu'il me demande de ranger tout ça. Mais même ça il ne le fait pas. Et, je ne sais pas si c’est pour me protéger moi ou pour se protéger lui qu’il reste silencieux mais pendant quelques secondes j’accepte son silence. Je le laisse regarder la photo en silence et j’accepte de lui laisser le temps nécessaire avant de se sentir prêt à me parler et puis il me redonne la photo. Et c'est le premier geste qui m'étonne, parce qu'il me la rends, ça veut donc dire que ça ne le dérange pas que je regarde ses photos ? Il faut qu'il parle, parce que j'en viens à chercher des explications là ou il n'y en a sans doute pas à trouver. Et finalement, après un long moment de silence, peut-être pas très long pour lui, mais extrêmement pour moi, il finit par me regarder et me parler, enfin. « Oui, oui elle était Parisienne. » Et c'est tout. Donc c'est tout ce qu'il compte me dire sur elle, sur eux, sur cette photo ? Elle était Parisienne. Et de nouveau il regarde les photos, alors que moi je ne peux m'empêcher de le regarder lui, parce que je dois comprendre son silence, son attitude, je dois comprendre pourquoi il me tient à distance, pourquoi il semble si fermé. « Je venais juste te dire que le dîner sera prêt dans une heure. J’ai fait une soupe, essaye quand même de manger un peu. » Et il finit par me parler de notre repas. Et là cette fois c’est moi qui suis déstabilisée. C’est tout ce qu’il a à dire ? Je tiens un livre sur sa vie avec Victoria et il me parle de sa soupe ? Il m’embrasse sur la joue, et je fronce les sourcils. Est-ce qu’il a peur que je sois jalouse ou que je me sente menacée par la présence de ces albums ? Je cherche à analyser ses gestes à défaut de pouvoir analyser ses mots. Mais je suis obligée de constater que je n’arrive pas à comprendre son attitude. Je lève la tête vers lui pour le voir se lever. Et s’il y a une chose que je connais parfaitement c’est la fuite et si je n’arrive pas à le comprendre, là je sens qu’il cherche à fuir. Et je ne sais pas pourquoi. Je ne sais pas si c’est parce que c’est trop douloureux pour lui. Si c’est parce qu’il ne veut pas partager tout ça avec moi. Si c’est parce qu’il est mal à l’aise à cause de moi. Si c’est parce qu’il se sent encore mal à l'idée de penser à elle. Je ne sais pas pourquoi il ne dit rien et je crois que son silence m’inquiète plus que les mots qu’ils pourraient me dire. Parce que je n’aime pas le voir ainsi, vraiment pas. Je lui attrape la main avant qu’il ne parte, juste au moment où il se lève du lit. « Ça te dérange que je regarde les photos ? » Je ne veux pas d’un conflit entre nous, et s’il ne veut pas que je m’immisce dans cette partie de sa vie alors je n’aurais pas d’autre choix que d’accepter mais plus je regarde les photos et plus j’ai de questions concernant leur vie, la concernant aussi. Et si avant je n’aurais jamais pu l’entendre me parler d’une autre femme, parce que j’aurais sans doute eu toutes les peines du monde à ne pas me dévaloriser face à elle, aujourd’hui, je veux connaître cette partie de la vie de Caleb. Je veux tout savoir de lui. Et ça aussi. Parce que je m’apprête à construire ma vie avec lui et que je ne veux plus de sujet tabou entre nous. Elle fait partie de sa vie, elle fait partie de son histoire, que ça me plaise ou non, elle fait partie de lui. Elle a marqué la vie de Caleb, et je ne veux pas qu'il ait à oublier une partie de sa vie juste pour que je me sente soulagée. « Si je te demande de me parler d’elle et de tes souvenirs un peu tu veux bien le faire ? » J’essaye de lui montrer que c’est moi qui en ai envie pour le rassurer sur mes capacités à entendre ce qu’il a à dire. Pour l'encourager aussi peut-être à me parler d'autre chose que de sa soupe. Je lui fais signe de s'asseoir par terre avec moi, en espérant qu'il accepte et qu'il renonce à son envie de quitter la chambre. « Je sais pas si c’est une chose normale à faire, parler de son ex ça se fait non ? Je sais pas, mais je sais qu'elle a fait partie de ta vie, je vois sur les photos comme vous semblez être proche. Et je me dis que tu dois avoir de beaux souvenirs, c’est dommage que tu ne puisses pas en parler. » Je regarde les photos, sur l'album photo ouvert sur mes cuisses. Je la regarde elle et son sourire, et je me sens conne, parce que ce sourire je l'ai tellement détesté quelques mois plus tôt. Je soupire légèrement, parce que je ne sais pas comment me comporter, je n'ose plus tourner les pages, je n'ose plus vraiment bouger de peur de faire un truc maladroit.S’il savait à quel point je pèse tout mes mots avant de m’autoriser à parler. Je suis tellement capable de dire un truc qui jette un froid que je fais attention à ce que je dis. Mais j’ai vu sur les nombreuses photos tout les lieux qu’ils ont pu visiter ensemble et j’aimerais être capable de pouvoir entendre Caleb me raconter toutes ses expériences même s’il les a vécu avec une autre. « Vous êtes restés combien de temps ensemble ? » J’insiste un peu, je le questionne, peut être trop au risque de l'énerver ou de le braquer, mais je veux qu’il comprenne qu’il ne risque pas de me voir paniquer. Que j'ai vraiment envie de l'entendre me parler de son passé même si cela m'oblige à faire face à l'amour qu'il a éprouvé pour une autre. Je veux qu'il puisse avoir confiance en moi, et qu'il puisse me parler de tout, et de ça aussi. Je veux lui prouver que j'ai changé aussi, que j'ai assez confiance en nous pour laisser une place à son histoire avec Victoria.  


@Caleb Anderson    You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 2396639051  I love you   

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr

[/quote]
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 Empty
Message(#)You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 EmptyJeu 16 Avr 2020 - 11:33

Alex & Caleb
“Kiss the tears right off your face. Won't get scared, that's the old, old, old me. I'll be there, time and place, lay it on me, all you're hold, hold, holding. Time, time only heals if we work through it now and I promise we'll figure this out. I will take your pain and put it on my heart I won't hesitate just tell me where to start. I thank the oceans for giving me you, you saved me once and now I'll save you too”
Elle est là, assise au pied du lit les albums photos posés sur ses genoux. Elle attend que je parle que je réagisse mais j’en suis incapable, je me retrouve bloqué à la regarder elle et ces photos que je n’avais pas vues depuis un long moment. Peut-être trop longtemps ? Je ne sais pas. Ce n’est qu’après l’avoir rejoint sur le lit, quelques longues secondes de mutisme encore et je finis enfin par briser mon silence. Je me contente de répondre à sa question sans en dire plus. Oui elle était de Paris toute sa famille y habitait. Je sens qu’elle attend de moi que je lui en dise plus mais je ne vois vraiment pas ce que je peux lui dire alors comme je fais bien souvent je me tais et je ne dis rien. Enfin si, je lui dis que le dîner sera prêt dire une heure, je l’embrasse sur la joue et je me lève, prêt à quitter la chambre sauf qu’elle m’en empêche en m’attrapant la main. Je ne sais pas vraiment quoi faire alors je baisse les yeux vers elle, je la regarde elle, sa main qui vient d’attraper la mienne et puis à nouveau mes yeux se relèvent vers son visage. « Ça te dérange que je regarde les photos ? » Si ça me dérange ? En soit, non bien que ça me prenne un peu de cours et que je ne sache pas réellement quoi en penser ni même tout ce qui lui passe par la tête quand elle nous voit sur ces photos. Je secoue la tête avant de lui répondre. « Non, non. » Je me pince les lèvres et cette fois c’est à nouveau les photos de l’album que je regarde. « Je les avais pas regardées depuis… » Depuis sa mort. « …donc ça me fait un peu bizarre, c’est tout. » Mais non je ne lui en veux pas du tout. Si elle veut les regarder libre à elle, mais je suis assez étonné de la voir feuilleter cet album photo sans avoir l’air paniquée. Parce que la seule fois où nous avons parlé de Victoria, elle s’est braquée et j’en avais conclu que ce prénom était à bannir entre nous et que je ne pourrais certainement jamais la mentionner. « Si je te demande de me parler d’elle et de tes souvenirs un peu tu veux bien le faire ? » Elle vient réellement de me poser cette question ? Je suis étonné, vraiment étonné et je sais que ça doit se voir. Elle me fait signe de m’asseoir à côté d’elle et je m’exécute sans vraiment essayer de négocier et je hausse les épaules. « Si tu veux. » Je n’ai pas envie qu’elle me refasse une crise de jalousie comme la dernière fois que je lui ai un peu parlé d’elle, je ne veux pas qu’elle finisse par me demander de me débarrasser de ces albums comme elle m’avait demandé d’enlever cette photo qui était sur ma table de chevet, alors j’appréhende cette conversation. « Je sais pas si c’est une chose normale à faire, parler de son ex ça se fait non ? Je sais pas, mais je sais qu'elle a fait partie de ta vie, je vois sur les photos comme vous semblez être proche. Et je me dis que tu dois avoir de beaux souvenirs, c’est dommage que tu ne puisses pas en parler. » Oui, j’ai de très beaux souvenirs avec celle et en soit, les partager ne me dérange pas bien que je ne le fasse vraiment pas souvent. Mais avec Alex, ça me fait peur. Parce qu’elle va se mettre à paniquer, à penser que je ne l’aime pas ou du moins pas autant que j’ai pu aimer Victoria alors aborder cette partie de ma vie avec elle ne m’enchante pas vraiment. « Vous êtes restés combien de temps ensemble ? » Doucement, elle entre dans le vif du sujet, elle me questionne elle cherche à en savoir plus. Mais contrairement à d’habitude elle semble assez sereine. Peut-être un peu trop, d’ailleurs ? « Cinq ans. » Je commence par lui répondre, simplement. Cinq ans. Cinq années passées avec elle. Cinq ans c’est pas rien, c’est pas mal mais en même temps c’est pas grand-chose non plus. J’ai cru comprendre qu’elle aimerait que j’aille plus loin dans mes explications alors sans trop savoir ce que je peux dire, ou non je me lance un peu tout en restant assez vague. « On s’est rencontrés dans un petit restaurant à Paris dans lequel j'allais souvent. C’est elle qui est venue m’aborder, mais au début je n’étais pas forcément hyper réceptif malgré le fait que je la trouvais vraiment très jolie. Je me sentais vraiment pas prêt à me lancer dans une nouvelle relation, mais elle a réussie à se monter convaincante, j’ai fini par céder. On est sortis quatre fois ensemble avant d’officialiser notre relation. » Je ne sais pas si elle voulait savoir tout ça, je ne sais pas si j’en ai trop dit et j’ai presque peur de la regarder pour voir sa réaction. J’ai peur de voir son visage se décomposer, de lire de la panique dans ses yeux alors je regarde droit devant moi. J’ai peur qu’elle me repose les mêmes questions que la dernière fois, qu’elle me demande si j’ai toujours des sentiments pour elle, e que je ressens quand je pense à elle quand je la vois sur ces photos. J’en ai peur déjà parce que je ne saurais vraiment pas quoi lui répondre. Je ne sais pas ce que je ressens encore pour Victoria, si c’est encore un peu de l’amour ? De l’affection ? Une certaine forme d’attachement ? Peut-être un petit mélange de tout ça mais je suis incapable de mettre des mots sur mes sentiments.   « Je ne sais pas ce que tu veux savoir, Alex. » Moyennement convaincu par le fait que lui raconter les détails de notre relation soit la meilleure des choses à faire alors je préfère lui dire clairement que je ne sais pas quoi lui dire, et c’est la vérité. Je suis complètement perdu et si elle veut en savoir plus il va falloir qu’elle me guide en me posant des questions.
© nightgaunt


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 Empty
Message(#)You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 EmptyJeu 16 Avr 2020 - 20:09



You saved me once, you know i'll save you too.
I won't hesitate for you.

Il me confirme que ça ne le dérange pas et pourtant, je sens quand même comme une tension. Une tension que je comprends quand il me dit qu'il n'avait pas regardé les photos depuis, ce que je déduis être la mort de la jeune femme. Je comprends mieux son attitude, et j'en déduis (ou je me rassure) que ce n'est pas à cause de moi qu'il semble distant, ce n'est pas moi regardant les photos mais les photos tout simplement qui le mettent mal à l'aise. Alors, rassurée de ne pas être la source du problème, je me lance et je lui demande de me parler d'elle et de ses souvenirs. Et je vois que ça l'étonne, beaucoup. Et le pire c'est que je comprends son étonnement, il y a quelques mois, je ne pouvais même pas accepter l'idée qu'il ait une photo d'elle sur sa table de chevet, et aujourd'hui, je lui demande de me parler d'elle tout en observant leurs photos. Je comprends son étonnement mais je suis rassurée quand je le vois s’asseoir à mes côtés. J'en déduis qu'il accepte de me parler d'eux ? Et pourtant même avec son accord, ça ne semble pas plus simple pour autant. Je me rends compte à ce moment précis, que je suis assisse par terre dans sa chambre, un album photo souvenir de son couple sur les genoux. Je me rends compte que je suis en train de parler avec mon mec de son ex morte et c'est quand même ultra étrange au fond, même si c'est mon idée, même si j'en ai envie et besoin aussi. Alors j'évite de vraiment trop réfléchir sur le sens de tout ça, je cherche à rester détachée et je le questionne sur sa relation avec Victoria. Une première question pour lui prouver que je suis prête à avoir cette discussion.  « Cinq ans. »  5 ans c’est long et je réalise que leur histoire devait être solide, très solide. 5 ans je n’ai jamais vécu aussi longtemps avec une même personne. En même temps je n’ai jamais vécu avec personne d’autre que Caleb. Mais nos un an et demi de relation à vingt ans semblent finalement si court à côté de leurs cinq années. Et voilà que je commence déjà à comparer, à me demander s’il a vécu ces cinq ans avec autant d’intensité qu’il l’avait fait avec moi. Je ne peux pas penser ainsi, je le sais, je ne peux pas comparer, je ne peux pas chercher à savoir ce qu’il a préféré, avec laquelle il a été le plus heureux, ni même laquelle il a le plus aimé. Je le sais, ça ne se fait pas, ça n'apporte rien et pourtant. Il m’aime, je porte ses enfants et je suis vivante, ça devrait me suffire pour savoir que quoiqu’il puisse dire, c’est son passé et je suis son présent. Et c’est définitivement à ça que je dois penser. A nous et la réalité de notre histoire. A notre couple et à l'amour que j'ai pour lui. Et, même si Victoria peut me faire penser à des choses dont je ne suis pas totalement fière, je veux connaître sa vie, les années qu’il a vécu après mon départ, je veux vraiment savoir comment il était, qui il était et ça passe par sa relation avec Victoria. Je ne veux plus me sentir menacée par elle, ou par son souvenir et je pense que j’ai moi aussi besoin d’entendre parler d’elle. Besoin de connaître la vérité de leur histoire pour éviter de laisser une part de fantasme ou d’incertitude à leur sujet. C’est le passé de Caleb. Son passé et je veux en savoir plus. Je suis prête à entendre tout ça. Je le sais et je le veux.  « On s’est rencontrés dans un petit restaurant à Paris dans lequel j'allais souvent. C’est elle qui est venue m’aborder, mais au début je n’étais pas forcément hyper réceptif malgré le fait que je la trouvais vraiment très jolie. Je me sentais vraiment pas prêt à me lancer dans une nouvelle relation, mais elle a réussie à se monter convaincante, j’ai fini par céder. On est sortis quatre fois ensemble avant d’officialiser notre relation. » Il la trouvait très jolie, et il peut le dire, je l’ai moi même dit et l’entendre dire qu’il trouvait une autre femme jolie ne semble même pas vraiment me déranger. En revanche l’entendre dire qu’il se sentait pas prêt à se lancer dans une autre aventure me fait légèrement réagir. Je baisse les yeux, je sais que ça c’est ma faute. Et je me retiens de m’excuser pour ça mais je ne le coupe pas le laissant parler. Pour une fois qu’il le fait. Je l’écoute me raconter sa rencontre avec Victoria. C’est étrange oui mais pas dérangeant. Pour le moment. Peut-être que ça me rassure de savoir que ce n’est pas lui qui a fait le premier pas ? Peut être que ça me rassure de réaliser que leur histoire a été différente de la nôtre finalement ? Peut être. J’en sais rien. Je sais juste qu’il n’a pas semblé réceptif à elle au premier coup d’œil. Est-ce que ça fait de moi une connasse si cette pensée me rassure ? J’en sais définitivement rien, et je ne saurais jamais puisque je me garde bien de lui faire part de toutes mes pensées. Je prendrais soin de m’excuser plus tard auprès d’elle, je ne sais pas vraiment comment, pour toutes mes pensées plus ou moins respectueuses. « Déjà qu’en anglais tu es pas très doué en drague, je serais curieuse de voir en français comment tu te débrouillais. Elle a du faire tout le travail pour te faire parler. » Est-ce que cette réflexion était utile ? Sûrement pas. Mais il semble tendu, peut-être que je le suis aussi un peu et je crois que je sors cette phrase pour détendre cette tension que je ressens. Pour lui prouver aussi que je peux entendre ce qu'il me dit, pour le rassurer sur ma capacité à être là et à écouter sans paniquer ce qu'il peut me dire. Parce que je veux vraiment savoir ce qu'il a vécu, avec elle, sans elle, enfin avant moi quoi. « Je ne sais pas ce que tu veux savoir, Alex. » Il n'est pas fermé à l'idée de me parler d'elle et d'eux donc, mais il semble quand même pas ultra convaincu par cette idée. Est-ce que c'est lui qui a raison ? Douter de la pertinence de ma demande ? Ou est-ce que pour une fois c'est moi qui aie raison ? J'en sais absolument rien, encore une chose que je sais pas. Mais même si je ressens certaines émotions un peu honteuses et dérangeantes, je veux vraiment savoir, ça ne change pas ça. « Je sais pas Caleb. Je crois que je veux tout savoir de toi. Mais ça me semble compliqué. » Je lui souris, je ne sais pas pourquoi. Mais je suis sincère, je veux tout savoir de lui. Tout ce que je ne sais pas, ces années durant lesquelles nous avons été séparés. Je veux savoir ce qu’il a fait, ce qu’il a vu et ce qu’il a aimé, ou plutôt celle qu’il a aimé. « Elle était comment ? » Réalisant rapidement que la question n’était peut être pas assez précise et qu’elle risquait de dérouter un peu Caleb, un peu plus encore, je me lance dans une série de question sans vraiment lui laisser le temps de répondre, juste parce que j’ai aucune envie de m’arrêter pour prendre le temps de réfléchir à ce que nous sommes en train de faire. Je veux qu’il me parle d’elle, je le veux vraiment je ne sais juste pas jusqu’où je suis prête à aller alors pour éviter d’avoir à trop me questionner, c’est lui que je questionne. « Vous avez beaucoup voyagé ensemble ? C'est quoi le meilleur souvenir que tu as avec elle ? Elle faisait quoi dans la vie ? Elle a quitté la France pour toi ? Elle devait vraiment tenir à toi. » Je pose les questions sans vraiment réfléchir et je me permets même de laisser des commentaires sans vraiment savoir si je peux ou non. Rien dans cette discussion ne me semble finalement normal alors à partir de là je pense que je peux m’autoriser à parler librement. Quoique pas trop quand même. « Elle a l’air souriante et joyeuse sur toutes les photos, elle était comme ça dans la vie aussi ? » Je tourne les pages, m’attardant sur certaines photos, et beaucoup moins sur d’autres, je peux les regarder ensemble, mais les photos ou Caleb l’embrasse, ne sont clairement pas mes préférées. Je la regarde, elle est toujours souriante, tournant encore les pages et sur la plupart elle est seule ou accompagnée de gens que je ne connais pas. « Je vois que même elle avait du mal à te faire accepter les photos. » Est-ce que je suis encore en train d’inconsciemment faire un parallèle entre ce que je vois de Caleb avec elle et comme Caleb est avec moi ? Peut être j’en sais rien. Je ne veux pas, je ne le veux vraiment pas alors je reste calme, juste calme mesurant mes propos, mon ton de voix, mon attitude. Pour ne pas le déstabiliser, enfin pas plus qu’il ne l’est déjà. C’est à moi d’être là pour lui aujourd’hui, à moi de l’écouter pour une fois.


@Caleb Anderson    You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 2396639051  I love you   

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 Empty
Message(#)You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 EmptyVen 17 Avr 2020 - 11:45

Alex & Caleb
“Kiss the tears right off your face. Won't get scared, that's the old, old, old me. I'll be there, time and place, lay it on me, all you're hold, hold, holding. Time, time only heals if we work through it now and I promise we'll figure this out. I will take your pain and put it on my heart I won't hesitate just tell me where to start. I thank the oceans for giving me you, you saved me once and now I'll save you too”
Parler de ma relation avec Victoria avec Alex n’était clairement pas dans mes plans immédiats voire même, pas dans mes plans du tout. Ça me fait bizarre et surtout je ne sais pas du tout quoi lui dire. Elle me guide un peu en me posant une première question concernant la durée de notre relation je lui réponds tout en lui apportant des informations supplémentaires sur notre rencontre ; c’est elle qui a fait le premier pas vers moi mais moi au début je prenais mes distances parce que je ne me sentais pas prêt à me lancer dans une nouvelle relation, pas dans quelque chose de sérieux du moins. Mais elle était tenace, Victoria, quand elle voulait quelque chose elle se donnait tous les moyens pour y arriver et elle savait très bien se montrer persuasive. Alors j’ai fini par lui proposer un premier rendez-vous, on est allé au cinéma et après elle m’a fait visiter le quartier. C’est à partir de ce moment-là que je me suis rendu compte que cette fille me plaisait. Beaucoup. Et que maintenant je n’allais plus pouvoir faire machine arrière même si j’avais peur de souffrir comme j’avais pu souffrir quand Alex est partie et aussi parce qu’elle était Française, moi Australien et je savais très bien que dans quelques mois j’allais devoir quitter Paris pour retourner à Brisbane. Mais j’ai fini par accepter que si j’avais une histoire à vivre avec elle, je la vivrai même si elle ne pourra durer que quelques mois. « Déjà qu’en anglais tu es pas très doué en drague, je serais curieuse de voir en français comment tu te débrouillais. Elle a du faire tout le travail pour te faire parler. » Je lâche un petit rire amusé à sa réflexion et le pire c’est qu’elle n’a pas tort. Je ne suis pas doué en drague mais ça ne semble pas la déranger parce qu’au final j’ai réussi à la séduire deux fois. « Justement, un étranger qui essaye de parler ta langue pour te séduire c’est super mignon. Enfin moi c’est ce que je pensais pour elle du moins. » Donc je pense que justement, mon accent quand je lui parlais français et les petites fautes que je pouvais faire ont jouées en ma faveur. Pour elle ça a été le cas du moins. J’aimais son petit french accent quand on parlait anglais bien qu’elle essayait de le cacher un maximum en essayant d’attraper un accent qui sonnait un peu plus anglais, australien ou américain. Ensuite je fais part à Alex de mes difficultés à savoir quoi lui dire, je tente de lui faire comprendre que j’ai besoin qu’elle me pose des questions pour savoir ce qu’elle veut savoir, ou non. « Elle était comment ? » Ça, c’est une question vague mais je n’ai même pas le temps de réfléchir à la réponse que je vais lui donner qu’elle reprend la parole encore une fois. « Vous avez beaucoup voyagé ensemble ? C'est quoi le meilleur souvenir que tu as avec elle ? Elle faisait quoi dans la vie ? Elle a quitté la France pour toi ? Elle devait vraiment tenir à toi. » Et cette fois c’est toute une série de questions qu’elle me pose. Au moins cette fois j’ai de quoi dire et je vois qu’elle s’y intéresse vraiment et le pire ? C’est qu’elle ne semble même pas paniquer. « Je suis resté huit mois à Paris pour mon stage de cuisine mais quand je l’ai rencontrée et surtout quand on s’est mis ensemble on a visité plusieurs grandes villes de France. Après ces huit mois normalement j’étais censé rentrer en Australie sauf que j’avais vraiment pas envie de la quitter et je savais que notre relation ne tiendrait pas la distance alors j’ai trouvé un stage en Italie, à Rome il a duré quatre mois. On se voyait un week-end sur deux et on a pas mal bougé en Italie. Une fois ce stage-là terminé cette fois je devais vraiment rentrer et je lui ai demandé de venir trois semaines avec moi en Australie pour que je puisse lui faire découvrir ma ville ma culture et ma famille. On est restés deux semaines à Brisbane et quelques jours à Melbourne et Sydney. Deux jours avant son retour en France je lui ai demandé de rester avec moi ici parce que je ne m’imaginais plus vivre sans elle et qu’on ne supporterait pas la distance, elle a tout de suite accepté. Elle est quand même rentrée en France pour passer un peu de temps avec sa famille et ses amis. Elle a eu du mal mais elle a quand même réussi à obtenir un visa et quelques mois plus tard elle m’a rejoint à Brisbane. Elle travaillait dans le tourisme donc elle n’a pas eu de mal à trouver du travail ici sachant qu’elle parlait français couramment. » Je m’arrête un peu en partie pour me remettre les idées un peu en place et aussi parce que j’ai tellement parlé que j’ai l’impression de me sentir comme Alex quand elle fait ses monologues. « Elle avait deux ans de mois que moi. » Cette année elle aurait dû avoir vingt-neuf ans, seulement. Elle était encre tellement jeune. Beaucoup trop jeune et j’en viens presque à me dire que je n’aurais pas dû lui demander de tout abandonner pour venir vivre avec moi en Australie. Elle serait certainement encore en vie. « Elle a l’air souriante et joyeuse sur toutes les photos, elle était comme ça dans la vie aussi ? » J’hoche la tête parce que la réponse n’est pas très compliquée à trouver pour moi et mes yeux se posent sur les photos, ces pages qu’elle tourne. Une certaine tristesse et nostalgie certainement dans le regard. « Elle était pleine de vie, toujours souriante. » Pleine de vie. Sauf que maintenant elle est morte et cette pensée me déstabilisé un peu. « Elle allait facilement vers les autres elle était très sociable et elle était très tenace quand elle voulait quelque chose elle se donnait toujours tous les moyens de l’obtenir. » Parler d’elle me fait vraiment du bien même si j’ai toujours peur de trop en dire ou de faire paniquer Alex comme la dernière fois alors je me contente simplement de répondre à ses questions. « Je vois que même elle avait du mal à te faire accepter les photos. » Je souris un peu. Victoria passait son temps à me dire que j’étais photogénique et que je devrais me laisser être pris en photo plus souvent mais la plupart du temps elle me contredisait jusqu’à ce que je cède et que j’accepte de prendre une photo avec elle. « Je déteste mon sourire sur la plupart des photos. Que ce soit avec toi ou avec elle. » Et il n’y a pas que sur les photos que je n’aime pas mon sourire d’ailleurs mais ça je n’ai pas à lui dire elle doit bien s’en douter.
© nightgaunt


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 Empty
Message(#)You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 EmptyVen 17 Avr 2020 - 22:21



You saved me once, you know i'll save you too.
I won't hesitate for you.

La situation est vraiment étrange oui. Parler de l'ex de son mec avec son mec, c'est déjà un exercice plutôt bizarre en temps normal, mais parler de l'ex morte de son mec, ça devient encore plus compliqué d'un coup. Mais les photos ont éveillé ma curiosité à son sujet. Et Victoria fait partie du passé de Caleb, j'ai accepté cette idée, ou du moins je l'accepte un peu plus désormais et ce que j'accepte vraiment, c'est d'en parler avec lui. Parce que je crois vraiment que j'en ai besoin, et que notre couple a besoin qu'on passe par cette étape. Il a accepté mon passé, et pourtant il est honteux et pas simple, alors je peux accepter son passé. Accepter qu'il y ait eu une autre femme dans sa vie. Une autre femme dont il a été amoureux. C'est son passé et je veux véritablement en savoir plus sur tout ce qu'il a vécu. Je le veux vraiment même si l'entendre parler de Victoria fait naître un sentiment d'insécurité chez moi, voir même une certaine jalousie à certains moments, je veux qu'il me parle d'elle et c'est ce qu'il fait. Et après m'avoir parlé de leur rencontre, et avoir dit qu'il la trouvait 'très jolie', voilà qu'il me dit qu'il la trouvait mignonne. Je me concentre sur l'emploi du passé, c'est ce qu'il pensait d'elle. Pensait et non ce qu'il pense d'elle. C'est bête peut-être, mais ça me rassure quand même. Un peu. Son petit rire amusé aussi me rassure, parce que la tension que je ressens depuis le moment ou il m'a surprit regardant les livres est quelque peu compliqué à gérer, surtout que je me concentre pour ne rien laisser paraître de ce que je ressens. Je ne veux pas qu'il se concentre sur moi, je veux qu'il puisse parler librement, même si les choses qu'il a à dire ne me plaise pas, ce n'est pas mon histoire. C'est la sienne et je dois être en mesure de l'entendre. Alors je lui souris aussi, je tente de me montrer ouverte sincèrement à la discussion, pour l'encourager à me parler, parce qu'il me dit clairement qu'il ne sait pas quoi me dire. Je ne sais pas ce que je veux savoir non plus, mais je me lance posant plusieurs questions à son sujet, à leur sujet. Et je ne sais pas si je veux savoir qui elle était ou qui il était avec elle. Ou quel couple ils formaient ensemble. Je ne sais pas alors je pose plusieurs questions, pour lui montrer que je suis vraiment déterminée à en apprendre plus sur cette partie de sa vie. L'encourageant ainsi à se livrer à moi. Et c'est ce qu'il fait. A ma grande surprise, il parle, il parle encore et encore. Et je suis presque surprise, non enfaîte totalement surprise de l'entendre parler autant sans s'arrêter. Surprise et peut-être un peu déstabilisée par le fait qu'il parle autant mais surtout qu'il parle autant d'elle, d'eux. Mais je l'écoute, les yeux qui fixent les photos, comme pour essayer de réellement comprendre tout ce qu'il me dit, comme si les photos pouvaient donner un sens encore plus important à ses mots. Et je vois certaines photos de leurs voyages, illustrant les propos de Caleb. Mais je l'écoute surtout, et je crois que regarder les photos plutôt que lui me permet surtout de lui cacher ce que je ressens à l'entendre me parler d'elle. Je ne veux pas être jalouse, j'en ai réellement pas envie parce que merde, je le sais qu'on ne peut pas être jalouse d'une femme morte, mais l'entendre dire qu'il ne s'imaginait plus vivre sans elle, c'est rude quand même. Et, je note aussi que c'est lui qui lui a demandé de vivre avec lui, de rester avec lui à Brisbane. C'est lui qui voulait qu'elle reste, je ne sais pas pourquoi mais c'est une information que je retiens, et pourtant au fond ça ne devrait pas me surprendre. C'est Caleb ça. Celui que je connais, il est intense et entier quand il aime, alors est-ce que c'est surprenant qu'il ait voulu du sérieux entre eux ? Je l'écoute, vraiment, silencieuse alors qu'il semble en avoir des choses à dire. La France, l'Italie, l'Australie, ils en ont fait des choses ensembles, et je me dis que je n'ai pas vécu la moitié de ce qu'elle a vécu avec Caleb. Oui encore une comparaison inutile, mais je peux contrôler ce que je laisse percevoir, un peu moins ce à quoi je pense. « Elle avait deux ans de mois que moi. » Donc un an de moins que moi. C'est une pensée étrange, parce que je réalise qu'elle est morte si jeune. Je regarde à nouveaux les photos, réalisant peu à peu que c'est, avec les souvenirs de Caleb, tout ce qu'il reste de leur histoire. Enfin je crois, au fond je ne sais pas s'il a gardé d'autres choses d'elle. Je la regarde et je vois ce sourire figé sur le papier, un sourire présent sur quasiment toutes les photos, un élément dont je fais part à Caleb, tout en le questionnant encore un peu sur cette femme qu'il a aimé. Oui, j'ai accepté ça, et la façon dont il parle de leur histoire, ne laisse pas vraiment de place au doute. Il l'a aimé, et j'accepte cet élément, de toute façon je n'ai pas d'autre choix. Et le plus important, c'est qu'aujourd'hui, ce soit moi qu'il aime, moi qui vive avec lui, moi qu'il veut pour être avec lui. « Elle était pleine de vie, toujours souriante. » Je regarde Caleb et je vois la tristesse dans son regard. Elle était pleine de vie et maintenant elle est morte. C'est dur comme pensée, comme réalité. « Elle allait facilement vers les autres elle était très sociable et elle était très tenace quand elle voulait quelque chose elle se donnait toujours tous les moyens de l’obtenir. » Et à nouveau, il me parle d'elle encore. C'est moi qui lui ai demandé, je ne dois pas oublier que c'est moi qui ai tenu à ce  que l'on ait cette discussion. Mais il me parle d'elle avec beaucoup d'émotion, je sais que c'est sans doute du au faite qu'elle est morte et que ça fasse remonter des choses difficiles pour lui, enfin je crois, mais il parle tellement d'elle que j'en viens à me demander comment il la voit encore aujourd'hui. Il parle d'elle au passé, il évoque leur souvenirs au passé, mais je ne sais pas ce qu'il ressent pour elle encore aujourd'hui et je crois que plus j'entends parler d'elle, plus cette question m’obsède. Mais je ne dis rien, beaucoup trop silencieuse pour que ça en soit normal pour moi, je préfère me taire que de dire une connerie, alors qu'il semble enfin se livrer à moi avec moins de retenue. « Ça avait l'air d'être quelqu'un de bien. » Je prononce mes premiers mots, et je ne sais même pas au fond comment j'arrive à dire cette phrase sans laisser transparaître une certaine émotion. Le portrait qu'il me fait d'elle, semble pourtant clair, elle était souriante, sociable, tenace, joyeuse, mignonne, optimiste, très jolie. « Tu devais être heureux avec elle. » Est-ce que je suis jalouse ? Oui. Est-ce que je le montre ? J'espère pas. Mais leur histoire semblait si simple, si belle, que je l'envie un peu. Oui, c'est con ! Je sais. Et j'ai encore d'autres questions, pleins d'autres mais je ne suis pas sûre de pouvoir entendre la réponse là tout de suite. Alors je me concentre encore sur les photos, sur ce visage si doux et souriant de la jeune blonde, tout en faisant remarquer à Caleb son absence d'une bonne partie des photos quand même. « Je déteste mon sourire sur la plupart des photos. Que ce soit avec toi ou avec elle. »  Avec toi ou avec elle. Il n'y a donc pas que moi qui compare ? J'espère vraiment qu'il ne me compare pas à elle, parce que de ce qu'il m'en dit, j'ai absolument aucune chance d'être à la hauteur. Je détache mes yeux de l'album photo, pour regarder Caleb. Me concentrer sur lui et sur sa présence à mes côtés. « Tu sais que je l'aime ton sourire moi ? Entre autre chose, je trouve ton sourire parfait et je milite pour plus de photos de ta part. » Son sourire, c'est d'ailleurs, l'une des premières choses que j'ai vu chez lui. Son léger sourire désolé, son air sincèrement navré le jour ou il a abîmé ma voiture. Ce sourire si doux qui avait calmé en quelque seconde à peine mon envie de m'énerver contre lui. C'est aussi ce sourire, sur notre photo, qui m'a apaisé quand j'ai découvert que j'étais enceinte il y a un peu plus de deux mois. Je crois d'ailleurs qu'à ce moment précis j'aurais bien besoin de son sourire pour me montrer que tout va bien pour lui et pour nous. « Tu te sens comment en ce moment ? » Je ne sais pas s'il est gêné, s'il est mal à l'aise, s'il a mal d'en parler ou si au contraire ça l'aide, je n'en sais absolument rien, alors au lieu d'essayer de comprendre ce qu'il ressent, je lui demande. Tout simplement. Parce que je sais que je risque de mal interpréter les choses, mon jugement étant sans doute un peu biaisé par ce que je ressens en ce moment. Par toutes ces pensées parasites sur lesquelles j'essaye vraiment de ne pas me concentrer pour ne pas me laisser atteindre. Je me concentre sur lui et son émotion, plutôt que sur la mienne. « Elle te manque ? » Et au moment où je prononce cette phrase je me rends compte de ma maladresse, bien sur qu’elle doit lui manquer je le sais alors pourquoi je lui demande ça ? J’ai perdu ma mère et bien que nos rapports n’étaient pas des plus simples, elle me manque alors bien sûr que Victoria doit lui manquer. Je le sais ce que je ne sais pas c’est pourquoi je lui ai demandé ça. Mais bon mieux vaut ça que la question qui me brûle les lèvres depuis quelques minutes, à savoir ce qu'il ressent pour elle encore. « C'est pas exactement ce que je voulais dire, c'est maladroit désolé. Je voulais savoir si tu avais accepté, enfin si tu avais fais le deuil de votre histoire. » Je joue avec mes doigts, nerveuse à l'idée d'avoir pu poser une question dérangeante, mais pourtant, j'ai l'impression que c'est légitime comme question, pas parce que je me sens menacée par elle ou par son souvenir, enfin si peut-être un peu, je ne sais pas. Mais surtout parce que je sais que refuser d'accepter la mort de quelqu'un peut être douloureux, et je veux juste savoir comment il va finalement. Parce que c'est lui qui compte, lui et lui seul et je dois faire abstraction de ce que je ressens parce que ça n'a pas sa place ici. Je veux savoir ce qu'il ressent, je veux savoir comment il va, je veux vraiment tout savoir de lui et ça aussi, je veux le savoir au risque d'être perturbée par sa réponse.


@Caleb Anderson    You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 2396639051  I love you   

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 Empty
Message(#)You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 EmptySam 18 Avr 2020 - 18:50

Alex & Caleb
“Kiss the tears right off your face. Won't get scared, that's the old, old, old me. I'll be there, time and place, lay it on me, all you're hold, hold, holding. Time, time only heals if we work through it now and I promise we'll figure this out. I will take your pain and put it on my heart I won't hesitate just tell me where to start. I thank the oceans for giving me you, you saved me once and now I'll save you too”
Je ne sais pas si parler de Victoria avec Alex me fait du bien, ou pas. En fait je crois que j’ai peur. Peur de dire quelque chose qu’il ne faut pas, peur d’aller trop loin, peur de la voir s’éloigner de moi comme la première fois que je lui ai parlé de mon ex-fiancée. Parce qu’on ne peut pas dire que c’est un très bon souvenir entre nous. Alex qui me pose des questions et moi qui lui réponds beaucoup trop honnêtement. Moi qui lui avoue à demi-mots avoir encore des sentiments pour la femme qui a partagé ma vie pendant des années, mais qui n’est désormais plus parmi nous. Alex qui me lâche la main alors que je me confie à elle, comme elle me l’avait demandé. À ce moment-là je pensais que je venais de la perdre une deuxième fois alors ce moment que nous sommes en train de vivre a comme une sensation désagréable de déjà-vu. Alors je reste sur mes gardes, je lui parle, je lui réponds sans trop en dire parce que je n’ai pas envie de l’effrayer je ne veux pas qu’elle se mette à paniquer comme elle l’avait fait la dernière fois et au fur et à mesure de ma prise de parole je me rends compte que je n’ose même pas la regarder parce que j’ai peur. Peur de ce que je peux voir dans ses yeux, dans son regard. C’est pour ça que je ne lui ai jamais plus reparlé de Victoria. Ça ne semblait pas l’intéresser et elle avait été tellement jalouse la dernière fois qu’elle avait presque réussi à me faire culpabiliser d’avoir été heureux après son départ. D’être retombé amoureux, d’avoir voulu me marier avec une autre femme qu’elle. Parce qu’il y a dix ans quand on était ensemble je pensais déjà au mariage avec Alex. Moi quand j’aime une femme, je l’aime vraiment et je ne fais pas les choses à moitié. Mais en tout cas je parle, comme elle me l’a demandé. Je sais bien qu’elle ne doit pas aimer tout ce qu’elle entend et c’est bien la raison pour laquelle je préfère ne pas me confronter à son regard. Pas tout de suite. Pas maintenant.  « Ça avait l’air d’être quelqu’un de bien. » Elle l’était. Mais qu’est-ce que vous voulez que je réponde à ça ? Je ne dis rien, je ne bouge même pas et j’appréhende presque à chaque fois que je sens qu’elle est prête à de nouveau parler.  « Tu devais être heureux avec elle. » Je l’étais. Mais elle doit bien s’en douter alors est-ce réellement utile que je lui réponde ça ? Non je ne pense ça. Elle paniquerait, elle serait jalouse alors je pense que la meilleure option est celle de rester silencieux. « Tu sais que je l'aime ton sourire moi ? Entre autre chose, je trouve ton sourire parfait et je milite pour plus de photos de ta part. » Elle aime mon sourire ? Sûrement pour la première fois depuis que nous avons commencé cette conversation je tourne mon visage vers le sien pour la regarder quelques secondes et un léger sourire se dessine sur mon visage avant que je ne brise ce contact visuel pour regarder à nouveau en face de moi. Ça ne change en rien le fait que je n’aime vraiment pas mon sourie mais si elle l’apprécie, c’est déjà ça. « Tu te sens comment en ce moment ? » En voilà une bonne question. Sûrement un petit mélange entre la gêne, la nostalgie, la tristesse et le soulagement. Parce que parler de Victoria c’est tout ça que ça me procure. Un peu de nostalgie parce qu’on était heureux, c’était simple, j’étais amoureux d’elle et je n’avais aucun doute sur la nature de ses sentiments pour moi. De la tristesse mais surtout de la culpabilité. Une énorme culpabilité que j’ai encore sur les épaules et dont je ne parviens pas à me débarrasser. Et le soulagement parce que malgré tout ça, parler d’elle et de nous au final je me rends compte que ça me fait du bien. Mais je finis par hausser les épaules avant de lui répondre. « Je ne sais pas c’est pas facile à expliquer. » Je cherche les bons mots pour lui faire comprendre ce que je ressens. « Ça me fait du bien mais en même temps c’est compliqué. » À cause de l’accident, à cause de cette culpabilité qui me ronge et que je mérite au fond. Parce que c’est moi qui conduisais, c’est moi le responsable de sa mort. Le seul et l’unique. Et c’est ça qui est réellement compliqué à gérer, même si je ne le montre pas ou plus je m’en veux toujours énormément et je pense que je m’en voudrais pour toujours. Je suis responsable de la mort de quelqu’un, de la mort d’une femme dont j’étais amoureux. De la fille d’un couple, de la sœur d’un autre homme, de l’amie de plusieurs personnes. Parce que Victoria, des amis elle en avait beaucoup et quand on la connaissait on comprenait facilement pourquoi.  « Elle te manque ? » Je bloque, je ne bouge plus et j’ai presque l’impression que je ne respire plus pendant quelques secondes. Je dois répondre à ça, vraiment ? Si elle me manque ? Oui. Bien sûr que oui elle me manque, après tout ce que je viens de lui dire la réponse me semble évidente. Mais je ne peux pas lui répondre ça. Je ne peux pas dire à ma petite-amie, à la femme que j’aime et qui porte mes enfants que oui mon ex fiancée me manque. Ça serait déplacé et franchement pas très bienveillant de ma part. Elle me manque mais ça ne veut pas dire que je n’aime pas Alex. Croyez-moi, je l’aime comme un fou. J’ouvre la bouche pour répondre mais rien ne sort. Je referme la bouche en inspirant un grand coup et tout en fronçant les sourcils et heureusement qu’elle finit par reprendre la parole. « C'est pas exactement ce que je voulais dire, c'est maladroit désolé. Je voulais savoir si tu avais accepté, enfin si tu avais fais le deuil de votre histoire. » J’ai envie de souffler pour montrer que je suis soulagé de ne pas avoir à répondre à sa première question mais je me retiens. Au lieu de ça je regarde Alex une nouvelle fois et je la vois stressée, nerveuse, anxieuse, elle joue avec ses doigts. « Oui. » Je commence par dire dans un premier temps et je laisse quelques secondes de battement entre mes deux réponses. « Ça ne veut pas dire que je ne pense jamais à elle mais oui j’ai fait le deuil de notre histoire. » Comme ça, ma réponse semble plus claire qu’elle ne l’était avec un simple ‘oui.’ « Grâce à toi, à nous. » Parce que clairement quand nous nous sommes revus il y a bientôt un an mon deuil n’était toujours pas terminé mais l’arrivée fracassante d’Alex dans ma vie est venue tout chambouler comme lors de notre première rencontre. « Mais c’est compliqué. » Je lui dis à nouveau. Faisant référence à ma culpabilité mais sans le dire à voix haute, elle ne peut pas le comprendre c’est sûr. Cette fois c’est à moi de montrer quelques signes de nervosité en tordant mes doigts.
© nightgaunt


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 Empty
Message(#)You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 EmptyDim 19 Avr 2020 - 6:03



You saved me once, you know i'll save you too.
I won't hesitate for you.

Je savais qu'évoquer Victoria serait sans doute compliqué, mais peut-être qu'au moment ou j'ai ouvert ses albums photos, je n'étais pas encore consciente de la difficulté que ce serait pour nous. Pour moi. Pour lui. J'aimerais être assez forte pour juste le regarder, et l'écouter me parler de cette femme avec un air détaché et sans crainte aucune. J'aimerais vraiment pouvoir être une épaule pour lui, un soutien, j'aimerais pouvoir l'entendre me parler de son ex sans ressentir une once de jalousie, sans me dévaloriser par rapport à elle. J'aimerais tellement, mais je crois que la situation montre que j'en suis incapable. Je cherche vraiment à en savoir plus sur eux, je le veux vraiment et même si depuis le début de cette discussion, Caleb semble avoir du mal à me regarder, chose qui est réciproque ceci dit, je suis persuadée que nous en avons besoin. Lui comme moi, nous avons besoin de parler de Victoria, de cette période de sa vie. Je ne sais pas réellement pourquoi, mais je sais que c'est important, en tout cas ça l'est pour moi et je pense que ça l'est pour lui aussi. Mais j'aimerais que cela se passe avec plus de sérénité, pourquoi alors que je sais qu'il m'aime, je me sens mal face au sourire de cette femme qui était là avant moi certes, mais qui n'est plus là, plus là du tout. Elle avait l'air de rendre Caleb heureux, elle avait l'air d'être quelqu'un de bien, elle. Peut-être que c'est ça au fond qui me perturbe et m'empêche d'être sereine ? L'image que j'ai d'elle. Celle d'une femme capable de faire sourire Caleb. Celle d'une femme capable de le rendre heureux, de lui proposer une vie simple et calme, de lui apporter tout ce qu'il a toujours désiré. Et c'est tellement con, parce que c'est moi qui suis là dans sa chambre, enceinte de ses enfants. C'est moi à qui Caleb prouve son amour tout les jours, alors pourquoi Victoria me fait douter ? Je partage avec Caleb mes réflexions sur Victoria, sans réellement savoir si cela l'intéresse de savoir ce que je remarque ou constate. Ni même s'il a vraiment envie que j'ai un avis sur elle. Après tout, je ne l'ai pas connu et je ne la connaîtrais jamais. Et pourtant je parle, et il ne me réponds pas, et je crains de l'avoir perturbé par mon attitude et mes réflexions. Peut-être que demander à son mec s'il était heureux avec son ex, c'est clairement pas à faire. Peut-être, voir sûrement, mais je le sais au fond de moi, il était heureux avec elle. Et j'espère un jour pouvoir le rendre heureux moi aussi, pleinement heureux. Je crois que j'en suis capable, je l'espère sinon que ferait-il ici avec moi ? Et s'il ne réagit pas à mes remarques au sujet de Victoria, il réagit lorsque je lui dis que j'aime son sourire, pendant quelques secondes, j'ai le droit à un sourire, léger mais ça me rassure même s'il détourne le regard assez rapidement. Cette discussion semble nous rendre incapable de nous regarder, et je sais que de mon côté j'ai honte de ce que je peux ressentir, et je préfère qu'il ne comprenne pas tout ce qui se trame en moi. Mais je ne comprends pas pourquoi lui refuse de me regarder, pourquoi il détourne aussi rapidement son regard. Est-ce qu'il a comprit que j'étais mal à l'aise et qu'il a honte de moi ? Non, non c'est pas possible ça. Il doit juste être en train de gérer ses émotions, je sais qu'il aime pas se montrer vulnérable, alors j'en déduis que s'il préfère fixer le mur c'est que ça lui permet de se concentrer sur ses émotions, enfin j'en sais rien. Alors finalement, je lui demande, je lui demande comment il se sent, espérant pouvoir y voir un peu plus clair sur la situation que nous sommes en train de vivre, sur ce qu'il ressent aussi face à mes questions soudaines et aux photos que je tiens toujours devant moi. « Je ne sais pas c’est pas facile à expliquer. » Ça je veux bien le croire, rien n'est facile dans tout ça. Que ce soit la mort de son ex-fiancée ou moi qui le questionne. J'attends encore un peu, je lui laisse le temps nécessaire pour me répondre, parce que je sais que c'est pas simple d'exprimer ce que l'on ressent, peut-être encore plus pour lui que pour moi. « Ça me fait du bien mais en même temps c’est compliqué. »  Bon déjà ça lui fait du bien. On fait pas tout ça pour rien, et c'est la première chose  que je retiens. C'est utile, même si c'est compliqué. Et même si je ne comprends pas réellement tout ce qu'il peut vouloir dire derrière son 'c'est compliqué', si c'est en parler avec moi, en parler tout simplement, je reste là silencieuse, à regarder le visage de Victoria sur les photos. Tout est compliqué, parce qu'elle est morte, parce que finalement leur histoire ne s'est pas terminé par qu'ils l'ont voulu, et j'en déduis que c'est ça qui rends les choses si compliquées finalement. Le fait de devoir renoncer à quelqu'un parce que la vie l'a décidé à votre place, et je ne sais pas finalement s'il est en colère, s'il est triste et s'il vient de me dire que ça lui faisait du bien, finalement, je me rends compte que je suis en train de chercher derrière les mots qu'il ne dit pas. Parce que j'aimerais pouvoir le comprendre, comprendre pourquoi c'est compliqué sans avoir à faire des hypothèses. Sans avoir à me questionner sur ses sentiments au sujet de Victoria, mais aussi de sa mort. S'il pouvait me parler librement peut-être que ce serait plus simple pour lui et pour moi ? Mais est-ce que je suis réellement prête à entendre tout ce qu'il pourrait dire s'il devait le faire librement ? Et comme une conne, comme si toute la situation n'était pas déjà assez compliquée, je lui demande si son ex-fiancée morte lui manque. Et je sais que je suis pas totalement prête à entendre la réponse à cette question. Alors pourquoi je lui pose ? J'en sais rien, mais je vois bien qu'il est surpris par ma question, en même temps qui ne le serait pas ? Il ne réponds pas, et il me laisse le temps de me rattraper. Reformulant ma question de manière bien moins dérangeante pour lui et pour moi, espérant cette fois pouvoir obtenir une réponse de sa part. « Oui. » Je crois qu'entendre ce petit mot me soulage vraiment, et je ne sais pas s'il le dit avec sincérité ou juste pour me rassurer, mais sur le moment, l'entendre me dire qu'il a accepté la mort de son ex, me soulage grandement. J'en oublie presque l'autre question que j'avais qui me semble plus si importante. Enfin plus vraiment. S'il a accepté qu'elle est morte, s'il a fait le deuil de leur histoire, ça veut dire qu'il est prêt pour une autre non ? Et il suffirait sans doute que je pose une main sur mon ventre pour le savoir, pour me rendre compte que je n'avais pas à attendre cette réponse pour le savoir, mais je me sens d'un coup un peu moins anxieuse. « Ça ne veut pas dire que je ne pense jamais à elle mais oui j’ai fait le deuil de notre histoire. » Et il peut penser à elle, je crois que je peux le gérer parce que cette femme a fait partie de sa vie, c'est normal non qu'il pense à elle ? Mais il a renoncé à leur histoire, enfin c'est comme ça que j'entends ce qu'il me dit. Comme ça que je le comprends. Peut-être parce que c'est aussi ce que j'ai envie de comprendre. « Grâce à toi, à nous. »  Je tourne la tête vers lui pour l'observer au moment ou il me dit que c'est grâce à moi et surtout à nous qu'il a pu faire le deuil de son histoire avec Victoria. Alors je l'ai aidé un peu quand même ? C'est pour moi qu'il a accepté d'avancer et d'accepter la mort de son ex ? Pour nous ? Et moi, je doute comme une conne. Je doute alors que je l'ai pour moi, qu'il est là à mes côtés malgré ce que je lui ai fais vivre ces derniers mois. Qu'il est là avec moi, qu'il me montre chaque jours avec tendresse qu'il tient à moi. Et moi, je me sens menacée par son ex, par un souvenir. Alors que ce que j'ai est réel. Et je me sens véritablement conne de me sentir incapable de croire en moi, au point de douter de nous. Je l'observe réellement, peut-être pour la première fois depuis le début de la conversation. Je l'observe alors qu'il est à côté de moi depuis plusieurs minutes. Je le regarde et je crois que d'un coup, je n'ai plus peur de lui montrer ce que je ressens, parce que je veux que lui aussi n'ait plus peur de me montrer ce qu'il ressent vraiment et pour ça je dois être sincère. Sans retenu, sans craindre de ce que l'autre peut penser, parce que c'est comme ça que nous arriverons à surmonter les épreuves non ? Je dois être honnête et penser à lui, plutôt qu'à moi. Être honnête et altruiste. Je dois être comme lui enfaîte. « Mais c’est compliqué. » Il le redit et il suffit que je le regarde pour savoir que oui effectivement ça semble compliqué pour lui, même si je ne sais pas ce qui est réellement compliqué, je le vois. Je ressens sa nervosité, je la vois aussi alors que ses doigts s'agitent. Après quelques secondes à le regarder, je viens poser ma main sur la sienne, comme pour calmer sa nervosité. C'est le premier contact physique entre nous depuis le début de cette discussion. Je referme l'album photo avant de me tourner vers lui. « Je suis là pour toi Caleb. » Des mots que j'aurais du prononcer y'a bien longtemps, mais que je ne pouvais pas assumer avant d'être certaine de pouvoir encaisser tout ce qu'il pouvait me dire. Mais, je suis là avec lui, prête à entendre ce qu'il a à me dire, parce que je sens qu'il a encore des choses qu'il garde pour lui, qui l'éloigne de moi. Des choses qu'il retient en lui et qui lui font du mal. « Je sais que je n'ai pas été à la hauteur pour toi mais je suis là maintenant. Je peux t'aider si tu me laisses le faire. » Et j'essaye de le rassurer, de le convaincre, de me convaincre aussi que je peux véritablement être là pour lui. Être la pour lui comme il l'a été pour moi quand j'ai merdé, plus d'une fois. Et si je viens d'apprendre que je l'ai aidé à avancer, sans même le savoir, je veux désormais l'aider réellement en agissant pour lui, en étant là pour lui. « Je sais pas si c'est toi que tu souhaites protéger ou si tu veux me protéger en restant aussi vague sur ce que tu ressens, mais je ne mentais pas quand je t'ai dis que je voulais que tu me parles d'elle. » Je pose une main sur son visage pour l'obliger à me faire face, je ne veux plus de cette situation ou chacun de notre coté, on fait face à nos émotions à distance en évitant de se regarder l'un, l'autre. « Regarde moi Caleb. Je suis là et je veux vraiment savoir comment tu vas. Je te cache pas que j'ai encore un peu de mal à ne pas me sentir menacée par son souvenir, parce que ça semblait si simple entre vous et que le fait que votre histoire n'ait jamais eu de fin, ça peut me faire peur, mais je suis là, et je peux gérer, je t'assure que je le peux. Parce que je sais que ce que l'on a, est fort et réel, je crois que ces deux là peuvent le témoigner non ? » Mes yeux qui glissent vers mon ventre, encore discret mais qui cache la présence de deux bébés, nos futurs enfants et si ça c'est pas réel, rien ne le sera. « Alors, parle moi. Explique moi pourquoi c'est compliqué Caleb. Je veux que tu puisses partager ça avec moi. » Je prends le risque de lui demander, pour essayer de le comprendre, parce qu'il a répété deux fois que c'était compliqué pour lui mais je ne sais toujours pas ce qui l'est et ça peut-être tellement de chose, et je ne veux plus me lancer dans des théories sans pouvoir avoir de réponses à mes questions.


@Caleb Anderson    You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 2396639051  I love you   

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 Empty
Message(#)You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 EmptyDim 19 Avr 2020 - 18:02

Alex & Caleb
“Kiss the tears right off your face. Won't get scared, that's the old, old, old me. I'll be there, time and place, lay it on me, all you're hold, hold, holding. Time, time only heals if we work through it now and I promise we'll figure this out. I will take your pain and put it on my heart I won't hesitate just tell me where to start. I thank the oceans for giving me you, you saved me once and now I'll save you too”
Dans la vie rien n’est jamais simple. Se retrouver veuf à vingt-huit ans ça ne devrait pas pouvoir être possible. Devoir organiser les funérailles de sa fiancée à vingt-huit ans c’est sûrement la chose la plus difficile que je n’ai jamais eue à vivre et je ne le souhaite à personne. Vérifier sa boîte mail un matin et recevoir un e-mail du fleuriste qui devait s’occuper de la décoration de notre mariage, réaliser que j’allais devoir un par un appeler chaque personne que l’on avait engagé pour l’organisation du mariage pour leur dire que la cérémonie est annulée suite au décès de la mariée. Ça par contre, je n’en ai pas été capable et j’ai laissé cette lourde tâche à mes parents. Parce que devoir répéter sans cesse que ma femme était morte je ne pouvais pas. Se réveiller tous les matins dans un lit vide. Tomber par hasard sur son film préféré qui passe à la télé. L’appeler en boucle sur son portable dans le seul et unique but d’entendre sa voix une dernière fois. Deux semaines après sa mort, recevoir une énième paire de chaussures qu’elle avait commandée certainement quelques jours avant l’accident. Et encore, j’en passe. J’en passe tellement. Mais je ne pensais pas pouvoir un jour m’en sortir. Je ne pensais pas qu’un jour j’arriverai à parler d’elle sans avoir envie de pleurer. Que je serai capable de sourire en évoquant des souvenirs d’elle ou de notre couple. Je pensais que je serai en dépression toute ma vie. Est-ce que j’ai un jour pensé à mettre fin à mes jours pour pouvoir la rejoindre ? Oui et non. Les premières semaines c’était tellement dur et la douleur était tellement insoutenable que l’idée d’atténuer ces souffrances m’a traversée l’esprit. Mais je savais que je ne le ferais pas. Parce que je n’en ai pas le courage et aussi parce que même si à ce moment-là j’avais du mal à le voir, j’avais encore ma famille et des amis qui étaient là pour moi qui m’aimaient et qui ne voulaient pas me voir partir à mon tour. Alors j’ai essayé de garder la tête haute tant bien que mal en travaillant quinze heures par jour au restaurant pour être sûr que mon esprit soit assez occupé pour ne pas penser à elle parce que c’était beaucoup trop douloureux et je ne m’en sentais pas capable. Au bout d’un an et demi, deux ans, je commençais à me sentir un peu mieux même si je n’avais toujours pas fait mon deuil de Victoria. Donc oui ces dernières années ont été compliquées pour moi et elles le sont toujours parce que même si j’ai enfin réussi à accepter la mort de Victoria je n’en accepte pas les circonstances ni même ma part de responsabilité dans sa mort. Et c’est même bien plus qu’une part de responsabilité puisque je suis la seule et unique personne à blâmer. « Je suis là pour toi Caleb. » C’est en sentant sa main se poser sur la mienne que je parviens enfin à sortir de mes pensées. Je la sens qui me regarde alors que mes yeux sont toujours baissés, je déglutis difficilement ne sachant pas trop quoi lui répondre. Merci ? Non ça serait un peu bizarre. Donc comme bien trop souvent je choisis l’option du silence et je ne dis rien de plus. « Je sais que je n'ai pas été à la hauteur pour toi mais je suis là maintenant. Je peux t'aider si tu me laisses le faire. » Sauf que je ne suis pas sûr qu’elle puisse réellement m’aider. Je ne vois pas ce qu’elle pourrait faire pour moi à part m’écouter me lamenter sur mon sort, sauf que je n’ai pas vraiment le droit de faire ça parce que je suis le responsable de sa disparition. « Regarde moi Caleb. Je suis là et je veux vraiment savoir comment tu vas. Je te cache pas que j'ai encore un peu de mal à ne pas me sentir menacée par son souvenir, parce que ça semblait si simple entre vous et que le fait que votre histoire n'ait jamais eu de fin, ça peut me faire peur, mais je suis là, et je peux gérer, je t'assure que je le peux. Parce que je sais que ce que l'on a, est fort et réel, je crois que ces deux là peuvent le témoigner non ? » Elle m’avoue se sentir encore menacée par le souvenir d’une femme morte et ça c’est quelque chose que je n’arrive pas à comprendre. Alex est en vie assise à côté de moi dans ma chambre, c’est à elle que je dis je t’aime, c’est elle que j’embrasse tout le temps, c’est à elle que je pense quand elle n’est pas avec moi, c’est à elle que je fais l’amour, et surtout c’est elle qui porte mes enfants. Elle est enceinte, dans quelques mois nous allons avoir des enfants ensemble et pourtant elle se sent menacée par mon ex-fiancée morte. Elle semble sincère quand elle me dit qu’elle veut m’aider mais ça ne m’aide pas à me livrer à elle tout simplement parce que ce que j’ai à dire n’est  pas facile. « Alors, parle moi. Explique moi pourquoi c'est compliqué Caleb. Je veux que tu puisses partager ça avec moi. » Alors que je la regardais depuis qu’elle avait repris la parole mes yeux se ferment et je lâche un soupir. Elle ne lâchera pas, je le sais et bien que la conversation qui arrive ne sera pas agréable pour moi j’ai l’impression que je n’ai pas le choix et qu’il faut que je lui explique ce que j’essayais de lui dire tout à l’heure. Les yeux toujours fermés je passe mes mains dans mes cheveux pour essayer de me remettre les idées en place et trouver les bons mots pour lui expliquer mon ressenti. Mais de toute façon est-ce qu’il y a vraiment des mots corrects pour ça ? Alors je me lance. « Comment est-ce que tu veux que je vive ma vie comme si tout allait bien alors que je suis le seul responsable de sa mort ? » Ce n’est pas une réelle question parce qu’au fond il n’y a pas de réponse. « On peut pas se pardonner ce genre de chose. C’est pas possible. » Pas quand on a une conscience et des valeurs du moins. Mais en fait Alex ne sait absolument pas ce qu’il s’est passé ce soir-là. Tout ce qu’elle sait c’est que je conduisais et que j’ai bien failli y passer moi aussi. « Ça a été super dur pour moi tout ça. Deux mois plus tard, le jour où on était censé se marier j’ai complètement péter un câble dans un bar, j’ai dû me faire hospitaliser pendant quelque temps en psychiatrie. Les psychiatres m’ont dit que je faisais une dépression et que le risque de passage à l’acte était trop important, ils ont fini par me laisser sortir à condition que je continu à voir un psychiatre et un psychologue pour continuer mon suivi et s’assurer que je prenais bien mes médicaments. » Et ça, précisément cette partie-là seule Prim est au courant. Mes parents ne le savent pas, Romy ne le sait pas non plus. Elle voulait que je me confie alors je le fais. Je lui dis quelque chose que personne à part ma sœur ne sait.
© nightgaunt


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 Empty
Message(#)You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 EmptyDim 19 Avr 2020 - 23:58



You saved me once, you know i'll save you too.
I won't hesitate for you.

J'essaye d'être un peu plus comme lui et un peu moins comme moi. J'essaye surtout de mettre de côté mes sentiments, mes incertitudes parce que je ressens qu'il ne va pas bien. Et si habituellement, il sait le cacher, ou peut-être que c'est moi qui ne le regarde pas assez. Je sais pas. Mais si habituellement, il est plutôt doué pour ne pas laisser transparaître toute son émotion, aujourd'hui, c'est différent je vois qu'il fixe le vide devant lui, je vois qu'il semble parfois loin de moi et j'aimerais vraiment pouvoir l'aider mais je ne sais pas si j'en suis capable, ni même si je suis la bonne personne pour ça. Mais après beaucoup trop de temps à éviter de se regarder, je brise cette distance qu'il y avait entre nous. D'abord en le regardant, puis en posant ma main sur la sienne, pour lui rappeler que je suis là. Et l'inciter à me regarder à son tour, au lieu de fixer le mur devant lui. Et c'est ce qu'il fait, il me regarde mais je le sens pourtant pas totalement là. Silencieux, il m'écoute et moi j'essaye comme je peux, de le rassurer tout en restant honnête avec lui. Je ne lui cache pas ce que je ressens alors que l'on parle de son ex-fiancée, mais je lui dis à plusieurs reprises que je suis là pour lui, parce que je veux vraiment être à ses côtés même dans les moments compliqués, même quand c'est pas agréable, je ne veux plus être lâche et m'enfuir. Je veux être capable d'être là pour lui, je veux qu'il se sente assez en confiance avec moi pour me parler librement sans craindre quoique ce soit. Mais pour ça, je dois lui montrer que je peux tout entendre, tout accepter, et c'est ce que j'essaye de faire en lui parlant tout en le regardant dans les yeux. Il m'écoute mais ne réagit pas, il reste silencieux jusqu'à ce que je lui demande à nouveau de me parler, de m'expliquer pourquoi c'est compliqué pour lui. Et je le vois qui se referme, enfin il ferme les yeux et soupire. Je ne sais pas si j'ai été trop loin, si j'en ai trop dis, si je l'agace mais il garde les yeux fermés, et moi je le regarde cherchant un signe de sa part, quelque chose pour m'aider à comprendre, ce que je ne parviens pas à saisir. Je cherche à le comprendre vraiment, mais le silence qu'il laisse est beaucoup trop énigmatique pour moi, alors j'attends. Je le regarde toujours, je le vois se passer les mains dans ses cheveux, je le regarde suspendue à ses lèvres espérant qu'il se décide à me parler parce que j'ai réellement besoin de comprendre ce qui semble le bloquer autant. Et après avoir parlé, je suis suspendue à ce silence qu'il maintient entre nous. « Comment est-ce que tu veux que je vive ma vie comme si tout allait bien alors que je suis le seul responsable de sa mort ? » Le silence est fracassé par sa prise de parole, je veux qu'il parle et il le fait. Mais je ne m'attends pas à une telle émotion, à de tels mots. Et c'est à moi de souffler légèrement bouleversée par ses mots. Je cherche toujours à comprendre, toujours à l'écouter, mais la façon avec laquelle il parle me déstabilise. Alors comme ça, il ne peut pas vivre sa vie ? Il se sent responsable de la mort de Victoria et c'est à cause de ça que c'est si compliqué ? Je fronce les sourcils, réalisant que finalement, je ne sais pas grand chose de la mort de Victoria, des circonstances de l'accident. Je n'avais retenu de cette discussion, uniquement le fait qu'il avait failli mourir et sa cicatrice m'avait pendant quelques temps perturbée me rappelant que la vie était fragile et que j'aurais pu le perdre dans cet accident. Mais je ne sais rien d'autres de l'accident, ou du moins je n'ai rien voulu savoir, et en l'entendant me parler, je me souviens sa culpabilité déjà exprimée ce soir là. Je me souviens certains de ces mots, de la froideur et du détachement avec laquelle il avait évoqué ses propres blessures, minimisant le fait qu'il avait failli mourir. Je me souviens de certains de ses mots, et de la façon dont il s'était placé en tant que responsable, mais je n'avais pas voulu en savoir plus. Cette nuit là, je n'avais pas pu le questionner, je n'avais pas pu entendre ce qu'il avait à dire, parce que je n'en étais pas capable. J'étais restée sur le fait qu'il avait failli mourir et c'était déjà bien assez perturbant. « On peut pas se pardonner ce genre de chose. C’est pas possible. »  Donc c'est de ça dont il s'agit, c'est pas qu'il ne peut pas faire le deuil de la jeune femme, c'est qu'il ne peut pas se pardonner ? Et je ne sais pas ce qu'il se reproche exactement, enfin si je sais, il se reproche d'être le responsable de sa mort, il vient de le dire. Mais la notion de responsabilité et de culpabilité est subjective, chacun la perçoit avec sa propre sensibilité et sa propre histoire. Et je ne peux pas dire à Caleb que ce n'est pas sa faute alors que j'en sais absolument rien, puisque j'ai été assez conne pour ne jamais m'intéresser à cet accident et aux circonstances. Je ne peux pas non plus minimiser ce qu'il ressent, ça ne l'aiderait sans doute pas. Et à défaut d'avoir des mots justes, ou au moins apaisants, je viens joindre ma main à la sienne, pour lui montrer mon soutien, pour lui montrer que je n'ai pas peur de ce qu'il me dit même si je me sens un peu démunie. J'aimerais pouvoir l'aider et apaiser sa peine et sa culpabilité, mais je ne peux pas lui dire que je ne lui en veux pas, ça ne l'aiderait pas. Il est le seul à pouvoir se pardonner. « Tu es capable de tout pardonner aux autres, pourquoi tu es si dur avec toi même ? » Mais une chose est sûre, je n'aime pas le voir être aussi dur avec lui même et j'aimerais vraiment pouvoir alléger ses souffrances, parce qu'il est le premier à pardonner à tout le monde, à être indulgent avec tout le monde, mais je vois comme il est dur avec lui et il ne mérite pas de vivre en se blâmant autant. Caleb est le genre de gars rare, capable de faire passer ses intérêts après ceux des autres, capable de s'inquiéter du bien-être de tout ses proches avant lui même et il est tellement dur avec lui même. Il mérite pas ça. Pas lui. « Ça a été super dur pour moi tout ça. Deux mois plus tard, le jour où on était censé se marier j’ai complètement péter un câble dans un bar, j’ai dû me faire hospitaliser pendant quelque temps en psychiatrie. Les psychiatres m’ont dit que je faisais une dépression et que le risque de passage à l’acte était trop important, ils ont fini par me laisser sortir à condition que je continu à voir un psychiatre et un psychologue pour continuer mon suivi et s’assurer que je prenais bien mes médicaments. » Je l'écoute, émue par ce qu'il est en train de me dire. Émue par ses mots, par son émotion et par sa sincérité. Et quand j'entends les mots 'dépression' et 'passage à l'acte', mon cœur se serre et je crois même que pendant un dixième de seconde j'ai arrêté de respirer avant de soupirer pour expulser l'air que j'avais gardé en moi. Ma main se resserre sur la sienne. Et je me sens conne, tellement conne. De n'avoir rien vu avant, de n'avoir rien sentie, de ne pas avoir deviné qu'il n'allait pas si bien qu'il semblait le dire. Je me sens tellement conne et horrible de ne pas avoir compris, de ne pas m'être intéressée plus à lui. Depuis mon retour, je lui en ai fais voir de toutes les couleurs, je lui ai déversé mes problèmes semaines après semaines, et je n'ai jamais vu qu'il avait lui aussi ses problèmes. Et je m'en veux tellement. « Caleb, tu ne penses pas à … partir ? » Les mots sont hésitants, pas assumés, mais je dois lui demander, je dois savoir s'il pense encore à partir, enfin à se suicider, mais je ne peux pas prononcer ces mots. Je ne peux pas, mais je dois quand même lui demander, parce que si je ne le fais pas, je vais avoir cette pensée encore et encore en tête, et ma mère l'a fait, je ne pourrais pas supporter de revivre ça. Je ne peux pas le perdre, et je dois juste être certaine, qu'il ne le fera pas, jamais. « Tu vois encore quelqu'un ? Tu prends un traitement ? Pourquoi tu ne m'as rien dis ? » Je me demande pourquoi il m'en a pas parlé quand il a évoqué l'idée que je vois quelqu'un pour m'aider. Et je me surtout demande comment j'ai pu passer à côté de ça, comment j'ai pu être aussi égoïste pour ne pas voir tout ça. Je suis vraiment pas à la hauteur, jamais. Il m'a aidé, il m'a soutenu, il m'a accompagné quand je n'allais pas bien et c'est à moi de le faire. Je lui dois au moins ça. Je dois comprendre, je dois savoir tout ce qu'il cache, tout ce qu'il garde en lui. Je dois savoir tout ce qu'il se reproche et à quel point il se sent coupable et pour ça je dois connaître les circonstances de l'accident, je dois pouvoir comprendre pourquoi il n'arrive pas à se pardonner pour l'aider. « C'était un accident Caleb. » Et au fond, j'en sais rien finalement. Je crois que ça me rassure aussi de le penser ainsi. Un accident aussi regrettable et dramatique mais un accident. Mais il s'en veut et c'est pas rappeler que c'était un accident qui va l'aider. Alors je me risque, je prends une expiration plus longue que les autres et je me lance, au risque de le braquer, de lui faire du mal, il faut que je sache pour l'aider, pour le comprendre. « Je veux t'aider Caleb, mais je ne sais pas ce qu'il s'est passé. Je vois que tu t'en veux, et ça m'inquiète que tu te condamnes comme ça, c'est pas possible de vivre avec une telle responsabilité, je voudrais pouvoir te comprendre et te rassurer mais je ne sais pas ce qu'il s'est passé. » Je sais juste qu'il a eu un accident, que Victoria est morte et qu'il a failli mourir. « Tu te souviens de ce qu'il s'est passé ? » Et j'en viens à me dire que peut-être qu'il se croit responsable alors qu'il ne se souvient pas ? Ou peut-être qu'il l'est vraiment et que je ne le sais pas ? Je serre sa main plus fort, l'empêchant de s'enfuir parce que j'ai peur qu'il veuille partir après ma question. J'ai vraiment peur de l'avoir trop poussé. J'ai vraiment peur d'avoir été trop loin cette fois en évoquant l'accident et ce moment ou il a perdu sa futur femme. Et alors qu'il vient de m'avouer qu'il a complètement perdu pied après cet accident, j'ai peur de remuer le couteau dans la plaie, j'ai peur de le voir craquer finalement. Parce que je réalise peu à peu, que lui aussi a ses faiblesses et ses failles et qu'il est pas invincible et je crois que ça me fait peur parce qu'il est celui qui me donne ma force, alors s'il craque, s'il lâche prise j'ai juste peur de ne pas être capable de le soutenir comme lui le fait.


@Caleb Anderson    You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 2396639051  I love you   You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 2396639051  You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 4014933344

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 Empty
Message(#)You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 EmptyMar 21 Avr 2020 - 11:31

Alex & Caleb
“Kiss the tears right off your face. Won't get scared, that's the old, old, old me. I'll be there, time and place, lay it on me, all you're hold, hold, holding. Time, time only heals if we work through it now and I promise we'll figure this out. I will take your pain and put it on my heart I won't hesitate just tell me where to start. I thank the oceans for giving me you, you saved me once and now I'll save you too”
Elle veut tout savoir, je ne sais pas pourquoi mais aujourd’hui elle semble être d’une humeur plutôt curieuse et elle a envie de savoir ou de comprendre ce qui semble être si compliqué pour moi. Pourtant je lui en avais déjà parlé. Plus ou moins. Une fois. Mais elle n’avait pas cherché à mieux comprendre ou à en savoir plus, elle était bien trop préoccupée à se dévaloriser et à me dire qu’elle avait peur que je sois encore amoureux de mon ex-fiancée morte. Du moins c’est comme ça que je l’avais perçu, je m’étais confié une première fois à elle et je ne me suis pas senti très soutenu de sa part. Pas du tout même, soyons honnêtes. C’est sûrement la raison pour laquelle je ne lui ai plus jamais parlé de Victoria mais ce soir c’est elle qui lance le sujet, c’est elle qui me pose des questions et qui semble vraiment vouloir mieux comprendre et en savoir un peu plus sur elle. Sauf que la conversation prend une tournure qui ne me plait pas du tout quand elle commence à me questionner sur mon ressenti, sur ma culpabilité. Et alors que je commence à lui expliquer que je n’arrive pas à me pardonner je sens sa main prendre la mienne. Geste qui peut paraître anodin mais qui me fait quand même du bien. Parce que comme ça je ne me sens plus seul même si en soit, elle ne peut rien faire pour moi. « Tu es capable de tout pardonner aux autres, pourquoi tu es si dur avec toi même ? » J’ai toujours été bien plus dur avec moi-même qu’avec les autres, ce n’est pas du tout nouveau mais j’ai quand même l’impression qu’Alex est en train de découvrir cette part de mon caractère. Mais la réponse à sa question est pourtant simple. Vraiment très simple même si elle risque de lui sembler crue mais en même temps c’est la vérité et je ne peux pas le dire autrement. « Parce que les autres n’ont jamais tué quelqu’un, Alex. C’est aussi simple que ça. » Et elle ne pourra pas le nier parce que c’est la vérité, sauf qu’elle ne le sait pas. Elle ne sait pas exactement ce qu’il s’est passé alors elle va sûrement essayer de me dire le contraire, que je ne suis pas responsable de cet accident et que je n’ai absolument rien à me reprocher. Si elle savait. Elle n’a pas demandé à en savoir plus mais pourtant je continue, je lui fais part de mon hospitalisation en psychiatrie de mon ressenti à ce moment-là. Je lui fais comprendre que sa mort m’a complètement fait perdre pied et qu’il m’a fallu du temps pour m’en remettre. Beaucoup de temps. Déjà parce que perdre la personne qu’on aime c’est certainement l’épreuve la plus difficile à vivre mais quand on est responsable de sa disparition c’est encore pire. « Caleb, tu ne penses pas à … partir ? » Surpris par sa question je fronce brièvement les sourcils en me retournant vers elle et je lui réponds assez rapidement pour ne pas lui permettre de se mettre à paniquer. « Non non t’en fais pas. Je vais beaucoup mieux maintenant je t’assure. » Si elle m’avait vu il y a trois ans elle pourrait le constater par elle-même : je vais beaucoup mieux. Et même il y a un an lors de nos retrouvailles en soit, j’allais déjà mieux à ce moment-là. J’étais encore un peu triste mais quand on compare à mon état après sa mort, c’était rien du tout. « Tu vois encore quelqu'un ? Tu prends un traitement ? Pourquoi tu ne m'as rien dis ? » Tout simplement parce que ce n’est pas le genre de chose qui se dit facilement autour d’un repas ou pendant une soirée romantique. Et puis encore une fois, mentionner Victoria auprès d’Alex me semblait être la pire des idées à chaque fois que je me remémorais son attitude la seule fois où je l’avais fait. « J’ai vu un psy pendant un an environ. Et j’ai été sous antidépresseur et anxiolytique à peu près pendant la même période mais non je ne prends plus rien maintenant. Je vais mieux, ne t’inquiète pas. » Parce que pour le coup ça c’est vrai. Je me souviens de ce que ça fait, être déprimé. Être cliniquement déprimé ce n’est pas du tout la même chose qu’avoir un petit coup de blues. « Et comment est-ce que tu voulais que je te parle de tout ça alors que la seule fois où j’avais osé mentionner Victoria tu étais à deux doigts de la crise de panique ? » Est-ce que c’est un reproche ? Oui et non. Je veux simplement lui faire comprendre que je ne pouvais pas lui en parler parce que j’avais trop peur qu’elle panique autant – voire plus – que la dernière fois et que je ne voulais pas la perdre à cause de ça. Alors j’ai préféré me taire et ne pas lui parler de tout ça. Et surtout ce soir-là quand je lui ai parlé de Victoria elle était certes à deux doigts de la crise de panique mais j’avais aussi eu l’impression qu’elle était prête à se lever et partir. « C'était un accident Caleb. » Là, je soupire. Un peu agacé par cette phrase. Déjà parce qu’elle n’en sait rien mais aussi parce que ces quelques mots que je les ai entendus un bien trop grand nombre de fois. Ils pensaient tous qu’entendre ça me ferait du bien alors qu’au contraire, c’était horrible et encore plus difficile. « Je veux t'aider Caleb, mais je ne sais pas ce qu'il s'est passé. Je vois que tu t'en veux, et ça m'inquiète que tu te condamnes comme ça, c'est pas possible de vivre avec une telle responsabilité, je voudrais pouvoir te comprendre et te rassurer mais je ne sais pas ce qu'il s'est passé. Tu te souviens de ce qu'il s'est passé ? » Et voilà cette question que j’attendais, que je redoutais. Elle veut savoir maintenant, elle me pose directement la question. Elle veut connaître la vérité et les circonstances de l’accident. C’était à prévoir, mais je n’ai pas forcément envie de me replonger dans mes souvenirs de cette soirée. Je ne réponds pas immédiatement je me laisse un petit laps de temps avant de répondre à sa question. Parce que je n’en ai pas reparlé depuis longtemps et que je n’étais pas forcément prêt pour ça. Je ne sais pas combien de temps s’est écoulé depuis qu’elle m’a posée cette question mais je finis enfin par reprendre la parole.  « On était chez des amis à elle pour un anniversaire et il devait être…trois ou quatre heures du matin quand elle a voulu rentrer. » Je m’arrête de parler. Pas parce que je ne me souviens pas du reste mais parce que c’est difficile à dire – bien que mes souvenirs soient très flous. – Je prends une grande inspiration pour me motiver à reprendre la parole. « Je ne sais pas ce qu’il s’est passé, certainement un manque d’attention de ma part et j’étais super fatigué. Mais il y avait un stop et je ne me suis pas arrêté. Je me souviens pas du tout de l’accident. La première chose dont je me souviens c’est mon réveil à l’hôpital, personne ne savait me dire comment elle allait. » Et c’était horrible parce que j’ai posé plusieurs fois la question à chaque personne qui entrait dans ma chambre et ils se contentaient tous de me dire qu’elle était encore en salle d’opération et qu’ils n’avaient pas plus d’informations. Elle voulait en savoir plus et maintenant elle sait tout. J’espère juste qu’elle ne m’en tiendra pas rigueur.
© nightgaunt


@Alex Clarke You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 2396639051 You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 2954228499  You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 4014933344  You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 4014933344  
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 Empty
Message(#)You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 EmptyMer 22 Avr 2020 - 15:51



You saved me once, you know i'll save you too.
I won't hesitate for you.

« Parce que les autres n’ont jamais tué quelqu’un, Alex. C’est aussi simple que ça. » Et encore une fois je me sens conne, très conne de ne pas avoir cherché à en savoir plus. Je me prends de plein fouet sa remarque et la façon avec lequel il dit ça. Et si ça avait été n’importe qui d’autre, peut être que j’aurais eu un mouvement de recul parce qu’il semble déterminé à me faire comprendre qu’il a tué quelqu’un. Sauf que je ne peux pas imaginer Caleb tuer quelqu’un, du moins pas de façon voulue. C’est impossible. Alors je ne bouge pas, tenant toujours sa main sans la mienne. Je ne bouge pas et je ne le lâche pas malgré ses propos crus. Mais ses mots ont capté mon attention et je comprends que le mal est plus profond et que je n’aurais jamais du me laisser aveugler par ma peur. Que j’aurais du être là pour lui. Il se livre à moi, pour la première fois, il m’avoue des choses qu’il n’avait jamais abordé auparavant. Des choses qui me font peur. Plus peur que le faite qu’il m’avoue qu’il ait tué quelqu’un. J’ai peur qu’il puisse se tuer lui. Et je lui demandé hésitante, incertaine et surtout inquiète. « Non non t’en fais pas. Je vais beaucoup mieux maintenant je t’assure. » C’est fou comme pour une fois ses mots ne me rassure pas. Ou du moins ne m’apaise pas. Parce qu’il me demande de ne pas m’en faire, mais je ne peux pas. Il me dit qu’il va beaucoup mieux, et pourtant là sur le sol de sa chambre, j’en doute. Peut-être parce que je l’ai très très très rarement vu aussi fébrile qu’aujourd’hui ? Et qu’il vient de m’avouer avoir complètement craqué au point de représenter un danger pour lui même ? Alors non, il ne peut pas s’attendre à ce que je ne m’en fasse pas pour lui. Mais je ne dis rien, me contentant de le regarder avec une inquiétude et une tendresse dans le regard. Je découvre peu à peu cette fébrilité en lui, et j’aimerais pouvoir juste l’apaiser comme lui sait le faire. Sauf que je vois bien que c’est au delà de mes moyens. Et de nouveaux il réponds à mes interrogations, me répétant encore une fois que je ne dois pas m’inquiéter parce qu’il va mieux. « Tu vas mieux ? Selon qui ? » Je n’arrive pas à cacher le doute dans ma voix parce que oui je doute. Je doute qu’il aille mieux, je doute qu’il soit aussi bien qu’il veut le dire alors que son attitude me prouve le contraire. Je doute qu’il me dise la vérité pour me protéger ou pour ne pas m’inquiéter. Mais je m’inquiète pour lui. Et quand il me met face à mes propres failles, je comprends que je n’ai vraiment pas été à la hauteur pour lui. Tout ça à cause de ma jalousie et de mon sentiment d’infériorité. « Mais il ne s’agit pas vraiment de Victoria la. Mais de toi. De ta santé. De comment tu vas. Et tu peux pas me demander de ne pas m’inquiéter pour toi c’est pas possible. J’aurais du le voir plus tôt je suis désolée. » Voir qu’il n’allait pas bien. Voir qu’il ne pouvait pas s’épanouir pleinement, être pleinement heureux. J’aurais du le voir et je m’en veux réellement d’être passé à côté des signes. C’est peut être pour ça que je ne peux pas le croire quand il me dit qu’il va mieux, que je ne dois pas m’inquiéter. Parce qu’il sait cacher les choses et si je n’ai rien vu avant peut être que je verrais rien encore après. Alors s’il va mal et que je passe à côté ? S’il va mal et que je ne vois rien ? S’il va mal et qu’un jour il fasse une connerie ? Me voilà totalement inquiète pour lui. Et je ressens un peu la même émotion que le jour où il m’avait annoncé avec détachement qu’il avait failli mourir et que la cicatrice sur son corps était le résultat du travail des médecins pour le sauver. Je ressens cette même peur, celle de le perdre. Mais je garde pour moi ce que je ressens, me concentrant sur ce que lui ressens. Je dois comprendre où il en est, comment il va vraiment, comment il gère aussi. Et si je sais qu’il se sent coupable ou responsable, je ne sais rien des circonstances et visiblement lui dire que c’était un accident n’apaise pas sa conscience bien au contraire. Je sens que ça l’énerve. Alors je lui demande de me parler. De m’expliquer. Je dois savoir, pour avoir une vision globale de la situation. Et pouvoir l’aider. Enfin j’espère. Et après un moment de silence de sa part il finit par se lancer dans le récit de la soirée qui a changé sa vie. Je l’écoute, serrant toujours sa main dans la mienne. Je l’écoute et je lui laisse le temps pour aller au bout de ce qu’il veut ou qu’il peut me dire. Je l’écoute essayant de ne pas me laisser obnubiler par mes sentiments que je refoule pour me concentrer sur lui. Et il se tait. Après m’avoir raconté les choses qu’il voulait bien me dire il se tait. J’ouvre la bouche mais aucun mot de sort. Rien ne semble à la hauteur. Je ne sais pas ce que je peux dire ou non. A mes yeux, C’est un accident, un terrible accident comme il y en a malheureusement beaucoup mais je ne peux définitivement pas dire ça. Il a commis une erreur. Une seule erreur de sa part qui a coûté la vie à une femme. Mais ça reste un putain d’accident non ? Mais je ne peux pas lui dire ça je l’ai déjà dit et ça n’a pas semblé lui plaire pas du tout. Alors qu’est-ce que je peux lui dire ? Que je suis désolée ? Que je ne lui en veux pas ? Qu’il ne mérite pas ça ? Qu’il a vraiment pas eu de chance de croiser une voiture sur une route à 4h du matin au moment même où il grillait ce stop ? En soit je le pense tout ça. Mais je ne sais pas ce que je peux dire ou ne pas dire. Je ne sais pas ce qu’il a besoin d’entendre. Et je me sens démunie face à tout ça. J’ouvre à nouveau la bouche, je ne sais pas quoi dire mais je sais que je dois dire quelque chose. Je ne peux pas rester silencieuse à ce moment. De toutes les fois où je dois parler ou je dois dire quelque chose, et ou c’est vraiment important, je semble incapable de le faire. « Caleb tu avais bu ? » Eh merde pourquoi je dis ça moi ? Pourquoi je prononce cette putain de phrase. J’aurais mieux fais d’être silencieuse si c’est pour sortir une telle connerie. Je soupire complètement déstabilisée, sensible à la fois à ses émotions et aux miennes. Et je me ressaisis parce que je lui dois d’être à la hauteur. « Caleb tu as commis une erreur, mais jamais tu n’as voulu ça. Jamais tu n’as cherché à faire du mal à qui que ce soit. C’est injuste ce qui t’est arrivé. Tu ne le mérites pas, tu ne mérites pas de vivre avec l’idée que tu as tué quelqu’un. » Et j’en viens à en vouloir au destin alors que je ne suis pas du genre à croire en tout ça. Quoique. Mais Caleb ne mérite pas de devoir vivre avec cette culpabilité. Pourquoi des gens comme lui qui se comportent bien, qui prennent soin de autres, sont pas récompensés ? Pourquoi son erreur il a du la payer aussi cher ? C’est injuste. Et je suis en colère. En colère mais pas contre lui. Pas contre Victoria. Juste en colère parce que c’est vraiment injuste de lui avoir fait vivre tout ça. S’il savait le nombre de fois ou j’ai conduis en ayant bu, en ayant forcément fait des erreurs d’inattention à cause de l’alcool et il ne m’est jamais rien arrivée. Et c’est injuste. Et je repense à ses mots crus assez froid. Alors oui les autres n’ont peut être jamais tué quelqu’un mais ils n’ont pas le tiers de la bonté de Caleb. Et ça m’énerve tellement de constater qu’être une bonne personne n’est jamais récompensé. Je suis pas croyante, je ne crois pas au destin, je ne pense même pas croire au karma et pourtant tout ceci me dégoûte. « Je suis tellement désolée que tu aies du vivre ça. » Je le suis vraiment et y’a pas une partie de moi même infime qui est choquée de savoir que ses actes ont indirectement amené à la mort d’une femme. Pas une partie parce que je sais que c’est quelqu’un de bien Caleb. Quelqu’un qui cherche à faire le bien, à prendre soin des autres et que jamais il n’aurait pu faire de mal volontairement ou consciemment. Et sa réaction le prouve. Il a une conscience Caleb, et s’il n’en avait pas ce serait sans doute bien plus simple pour lui d’oublier, de passer à autre chose. Mais c’est aussi pour ça que je l’aime. « Mais je maintiens ce que j’ai dis. C’était un accident, tu as commis une erreur et je crois que tu t’es déjà assez puni pour ça. Tu mérites pas ça Caleb. Tu mérites tellement pas ça et ça m’énerve parce que tu prends soin des gens, et pourtant tu continues à croire que tu mérites pas de te pardonner et d’avoir le droit de vivre normalement. » Il pardonne tout même l’impardonnable. Il m’a pardonné alors que tout le monde devait lui dire de ne pas le faire, que je ne le méritais pas et ils avaient sans doute raison. Moi c’était des choix volontaires qui ont blessé beaucoup de monde. C’était volontaire alors que lui ne fait que subir les conséquences d’une action involontaire. Mais il m’a pardonné et grâce à lui j’ai pu le faire. Sauf que lui, la seule personne qui pourrait l’aider à se pardonner est morte. Et je me retrouve tellement démunie face à tout ça. Face à ses émotions, face à la colère que je ressens contre cette vie de merde qui continue à nous balancer des baffes dans la gueule. Et celle là est violente pour Caleb. En plus de lui avoir prit sa future femme, elle lui a prit aussi des années de vie, et sa capacité à vivre sa vie sans se sentir coupable de la mort d’une personne. « Je sais que ça ne va pas t’aider mais je suis là. Je ne te verrais jamais comme quelqu’un qui est responsable de la mort d’une personne et s’il te plaît arrête de te voir comme ça. » J’aimerai qu’il puisse se voir comme moi je le vois. Qu’il puisse voir à quel point je l’aime, à quel point je le respecte aussi pour ce qu’il est, pour ce qu’il fait. « Tu es quelqu’un de bien et tu as le droit d’être heureux. » Et je le pense sincèrement. Il le mérite et même s’il semble en douter, il a le droit de tourner la page et de se pardonner. Mais bien sûr pour moi c’est facile à dire.


@Caleb Anderson    You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 2396639051  I love you   You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 2396639051  You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 4014933344

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 Empty
Message(#)You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 EmptyMer 22 Avr 2020 - 23:10

Alex & Caleb
“Kiss the tears right off your face. Won't get scared, that's the old, old, old me. I'll be there, time and place, lay it on me, all you're hold, hold, holding. Time, time only heals if we work through it now and I promise we'll figure this out. I will take your pain and put it on my heart I won't hesitate just tell me where to start. I thank the oceans for giving me you, you saved me once and now I'll save you too”
Est-ce qu’elle vient vraiment de me demander selon qui je vais mieux ? C’est quoi cette question ? C’est bizarre, ça ne se demande pas ça. On parle de la mort de mon ex-fiancée et j’ai l’impression qu’elle ne me croit pas quand je lui dis que je vais mieux et que mon deuil d’elle et de notre relation est fait. Je ne comprends pas sa question alors je n’y réponds pas, je la regarde un court instant et elle a ce regard. Ce regard que j’ai réellement détesté à l’époque, j’avais l’impression que tout le monde me prenait en pitié. Elle a ce regard inquiet que je n’aime pas alors j’essaie de me concentrer sur autre chose. « Mais il ne s’agit pas vraiment de Victoria la. Mais de toi. De ta santé. De comment tu vas. Et tu peux pas me demander de ne pas m’inquiéter pour toi c’est pas possible. J’aurais du le voir plus tôt je suis désolée. » J’ai l’impression qu’elle est complètement en train de se faire des films et j’en viens presque à regretter de lui avoir parlé de mon mental breakdown, de ma dépression et du fait que j’ai dû consulter un psychologue pendant un peu plus d’un an. J’ai l’impression que même si je lui dis cinquante fois que je vais mieux elle ne me croira pas. Et pourtant je vais vraiment mieux et je ne comprends pas pourquoi elle refuse de me croire. Bien sûr que parler de l’accident ne me plait pas et réveille cette culpabilité toujours énorme que je ressens toujours. Alors là, maintenant tout de suite en parlant de cet accident, non je ne me sens pas au top de la forme mais sinon, oui je vais mieux. Pourquoi est-ce qu’elle ne me croit pas ? « T’es parano là, Alex. Je vais mieux je t’assure. C’est pas parce que je te dis que je n’arrive pas à me débarrasser de cette culpabilité que je ne suis pas heureux dans ma vie. » Elle est en train de paniquer. C’est comme ça que je le perçois. Je ne comprends pas pourquoi elle a décidé de se mettre en tête que je n’allais pas bien et ça m’énerve parce que la pitié et l’empathie j’en ai déjà eu assez comme ça il y a trois ans. J’y ai même été beaucoup trop confronté et je ne pensais pas devoir faire face à ça de nouveau. Et elle me demande enfin les circonstances de l’accident. Elle veut savoir ce qu’il s’est passé et je pense que j’aurais préféré que la conversation s’arrête là, me lever et repartir dans le salon dans mon coin. Parce que parler de l’accident ça pour le coup, je déteste le faire. Je peux lui parler de Victoria si elle le veut, je peux lui parler de notre couple, de notre rencontre, de la personne géniale qu’elle était mais l’accident, non je n’en ai vraiment pas envie et pourtant j’ai l’impression d’être mis devant le fait accompli, je ne peux pas faire demi-tour et je suis obligé de tout lui raconter. Bien que je n’en ai pas du tout envie et j’ai peur que si je lui dis que je n’ai pas envie d’en parler elle se braque ou encore pire, qu’elle me force à le faire comme elle m’avait forcé à lui parler de Nathan pendant une de nos disputes. Même si je ne le veux pas je lui raconte tout. Sans rentrer dans les détails parce que de toute façon mes souvenirs de cette soirée sont assez flous. Sauf qu’elle ne répond pas, elle ne dit rien pendant un bien trop long moment. Elle qui a tendance à parler beaucoup trop et surtout la plupart du temps pour ne rien dire, le moment où elle devrait vraiment dire quelque chose elle ne dit rien. Je lui en veux presque de me demander de lui parler de ça et de n’avoir aucune réaction face à ce souvenir que je ne partage pourtant avec personne. « Caleb tu avais bu ? » Je fronce les sourcils pour la regarder et pour le coup je retire ce que je disais, j’aurais préféré qu’elle ne dise rien. Elle sait très bien que je ne bois pas quand je conduis. En l’occurrence pour cette soirée-là, j’avais bu deux verres en début de soirée avant vingt-deux heures alors non ce n’est pas à cause de l’alcool que j’ai eu cet accident et j’ai vraiment du mal à croire qu’elle vient de me poser cette question. « T’es sérieuse là ? » Déçu de sa réaction je lâche sa main, fixant toujours le mur devant moi et je soupire. Elle se rattrape, elle me dit que je ne mérite pas ça et elle me dit une deuxième fois que ce n’était qu’un accident. Et non, cette phrase il va falloir qu’elle arrête de me la dire parce que je l’ai déjà entendue des millions de fois et je n’en peux plus. Elle me dit aussi que j’ai commis une erreur qui n’était pas volontaire et je sais qu’avec toutes ces phrases elle pense bien faire mais ce n’est absolument pas le cas. Au décès de Victoria ce genre de phrase toute faite avait le don de m’énerver et ne m’aidaient absolument pas. bien au contraire et je me rends compte que c’est une chose qui n’a vraiment pas changée. Je la laisse me dire tout ça mais je ne réagis à aucune de ses phrases tout simplement parce qu’il n’y a vraiment rien à dire. Et je ne veux pas m’énerver contre elle comme j’avais pu m’énerver contre ceux qui me disaient tout ce genre de chose à l’époque. De toute façon c’est simple je m’énervais contre tout le monde à ce moment-là et je me montrais injuste envers tout le monde, même contre mes parents qui faisaient tout pour m’aider. « On s’en fout de tout ça Alex, ça change absolument rien. Elle est quand même morte et c’est toujours moi le responsable. » Et ça elle ne pourra toujours pas le contredire. Je déteste cette conversation qui a déviée sur l’accident et sur mon rôle dans celui-ci parce que connaissant Alex j'ai bien peur qu'elle continue à me dire à quel point je suis une personne en or à ses yeux et que je ne dois pas me sentir coupable de tout ça. Je sais qu’elle veut faire bien je vous assure, mais moi j’ai juste envie de ne plus parler de tout ça. « On peut arrêter cette conversation ? » Je lui demande tout en posant sur mes cuisses la boîte qui était avec les albums photos. Je sais très bien ce qu’il y a dedans mais tout comme les photos je n’avais pas ouvert cette boîte depuis son décès. Pourtant elle était là dans mon armoire et savoir qu’elle était à portée de main avait quelque chose d’apaisant. De toute façon l’ambiance de la soirée est définitivement gâchée alors au point où j’en suis, je sors une lettre de la boîte pour la lire rapidement. C’est une lettre de Victoria, à ce moment-là ça faisait très exactement deux mois que nous ne nous étions pas vus puisqu’elle était rentrée en France pour annoncer à ses proches qu’elle allait partir vivre en Australie avec moi. « Ne me demande pas de me débarrasser de tout ça s’il te plaît. » Tout ça. Ces lettres, ces photos. Parce que je lui en voudrais et cette fois je ne me laisserais pas faire et elle n’aura pas le dernier mot. Ne désirant pas forcément en lire une autre je range la lettre dans la boîte avant de la refermer. La seule chose que j’espère vraiment c’est qu’elle accepte de ne pas insister sur l’accident. Je peux lui parler de tout ce qu’elle veut, sauf de ça.
© nightgaunt


@Alex Clarke You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 2396639051 You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 2954228499  You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 4014933344  You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 4014933344  
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 Empty
Message(#)You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 EmptyJeu 23 Avr 2020 - 23:38



You saved me once, you know i'll save you too.
I won't hesitate for you.

Je vois bien que cette discussion semble l'agacer, je le vois à son attitude, mais je ne sais pas comment faire. Je ne sais pas ce que je dois dire ou faire. Je veux le comprendre, je veux qu'il partage tout ça avec moi, mais je crois que j'ai peur de ce qu'il me dit. Peur pour lui. Peur des mots qu'il a employé aussi. Oui, j'ai peur de le perdre, j'ai peur qu'il s'éloigne, j'ai peur qu'il perde le goût de la vie, j'ai peur qu'il me laisse. J'ai peur qu'il aille mal, j'ai peur de l'idée de le voir craquer parce que je sais que je ne pourrais pas l'aider, même si je le voulais. J'ai déjà échoué une fois, alors peut-être que mes peurs sont exagérées, peut-être que je ne vois les choses que par ma vision pessimiste et mon expérience de vie, mais je m'inquiète pour lui et le pire c'est que ça semble le déranger. Et c'est ça au fond que je ne comprends pas. « T’es parano là, Alex. Je vais mieux je t’assure. C’est pas parce que je te dis que je n’arrive pas à me débarrasser de cette culpabilité que je ne suis pas heureux dans ma vie. » Parano sans doute oui, mais je découvre tout ça, je découvre qu'il y a pas si longtemps, il a été diagnostiqué comme étant un danger pour lui même, et cette pensée me semble encore difficile à accepter. Mais il m'assure qu'il va mieux, encore une fois, il le redit et je sens que ça l'agace vraiment que je lui fasse part de mes inquiétudes -sans doute le fait qu'il m'ait traité de parano ça m'a aidé à comprendre qu'il en avait marre. Alors, je me tais, et je décide de lui faire confiance, enfin de le croire, sans pour autant que cela me permette de lever toutes les craintes que je ressens. « Si un jour ça va pas tu me promets de me le dire ? » C’est la seule chose que je me permets de rajouter. Sans en faire trop, mais je veux qu'il me promette de me dire quand il va pas bien. Parce que j’ai besoin de savoir qu’il pourra se tourner vers moi s'il ne se sent pas bien. Je sais que je ne suis pas la définition même du calme, et de la sérénité, mais je veux qu'il puisse avoir confiance en moi. Et malgré tout, même si je sens que les événements prennent une tournure peu agréable, j'ose lui demander. J'ose lui poser des questions sur les circonstances de l'accident. J'ose là ou quelques mois plus tôt j'avais évité la discussion. Je le questionne malgré le fait que je sente qu'il n'apprécie pas. Mais j'ai besoin de savoir, de comprendre. Alors, quand il me parle de l'accident, je l'écoute, serrant sa main pour lui montrer que je le soutiens comme je peux. Mais au moment ou il finit par se taire et que je dois parler, je ne sais plus quoi dire, comment réagir devant tant d'émotions. Je dois parler et je finis par le faire, mais je le regrette immédiatement.  « T’es sérieuse là ? »  Et j'ai pas besoin d'attendre sa réaction pour savoir que j'ai merdé. Je baisse les yeux, et je regarde ma main qu'il a lâché. J'ai merdé, je le sais. « J'aurais pas du dire ça, je suis désolée. » Et non clairement, je n'aurais pas du dire ça, mais je l'ai dis. Comme une conne, je l'ai dis et j'ai beau essayé de me rattraper comme je peux, je n'y arrive décidément pas. Je le sens en colère contre moi. Il semble l'être réellement et je ne sais même pas ce que j’ai dis ou fais pour l’énerver. Enfin si je sais. La question sur l’alcool, mais pourtant j’ai essayé de me rattraper. J’ai vraiment essayé mais je n’y arrive pas. Je n’arrive à rien à part l’agacer encore plus qu’il ne semble l’être. Je voudrais tellement alléger sa conscience, je le voudrais mais je suis incapable de réussir à trouver les mots justes. Je suis incapable de l’aider et ça me frustre réellement en plus de m’énerver parce que je ne supporte réellement pas de le voir comme ça. « On s’en fout de tout ça Alex, ça change absolument rien. Elle est quand même morte et c’est toujours moi le responsable. » Comment clore le débat ? Caleb a trouvé je crois. Oui Victoria est morte. Elle est 'quand même morte' et elle le sera toujours. Qu’il se sente responsable ou pas d’ailleurs. Mais je ne peux définitivement pas lui dire ça. Je ne peux définitivement pas trouver d'arguments pour le contredire, et je crois que c'est ce qu'il cherche. Je voudrais tellement l'aider, je le voudrais mais je n'y arrive pas. Et j'ai l'impression de lui faire plus de mal que de bien et c'est juste ultra frustrant finalement. De le voir se débattre avec ses souvenirs et sa culpabilité sans rien pouvoir faire. Je n'aime pas cette discussion, je n'aime pas le savoir comme ça, je n'aime pas la distance avec laquelle il me garde, mais je ne sais plus quoi faire pour lui. « Je ne sais pas comment t’aider. » Et c’est un putain d’aveu d’impuissance que je lui fais et je déteste ça. Je déteste parce que ça me fait me sentir inutile et incapable d’être là pour lui. Si je ne peux pas l’aider, le soutenir à quoi ça sert ? Je souffle parce que je me rends juste compte que cette partie de sa vie a laissé des blessures que je ne pourrais jamais apaiser. Je ne peux juste pas l'aider, je n'y arrive pas, je ne sais pas comment faire et il semble pas vouloir de mon aide de toute façon. Je ne suis même pas sur qu'il veuille de l'aide de toute façon. Alors, je ne sais pas comment faire, je ne sais pas quoi faire des nouvelles informations que j'ai. Mais une chose est sur, ça ne change pas ce que je ressens pour lui. Rien ne pourra changer l'amour que j'ai pour lui. « On peut arrêter cette conversation ? » Je crois que ce n'est pas une question, mais plutôt une demande à laquelle il n'y a qu'une réponse possible. Il ne veut plus parler, mais je ne sais pas exactement s'il veut arrêter toute cette conversation ou juste sur l'accident, son implication ? Je ne sais pas, et comme j'ai l'impression d'être totalement à côté de la plaque depuis un moment, je me tais. Je reste silencieuse, tout en le regardant s'emparer de la boite qui contient leurs lettres. Je le sais puisque je l'ai ouverte avant qu'il n'entre dans la chambre. Je le regarde prendre une lettre et la lire, moi j'en suis incapable, putain de français de merde. J'aimerais savoir ce qu'ils se racontaient, pourquoi il a gardé les lettres, et savoir s'il les relie de temps en temps. Pas par jalousie, mais par curiosité, ou peut-être les deux ? J'en sais rien, mais j'aimerais savoir ce qu'il ressent en relisant ces lettres mais j'ose pas lui demander ça. Alors je reste silencieuse, le laissant lire la lettre qu'il a choisi, finissant par me concentrer sur le mur qui se trouve devant moi, tout en essayant de faire abstraction du silence qui devient pesant. « Ne me demande pas de me débarrasser de tout ça s’il te plaît. » Je sais pas si c'est sa phrase, la façon dont il la dit ou le fait qu'il ait rompu le silence de manière inattendue, mais je détourne mon regard du mur pour le regarder même si lui ne me regarde pas. J’ai l’impression qu’il est presque en train de me supplier de ne pas le forcer à se débarrasser de tout ça. Mais à aucun moment je ne lui ai fais comprendre ça. Enfin je crois ? Je repense à l'épisode de la photo et à ce moment où je lui ai demandé de cacher la photo de Victoria. Et je comprends sa demande, sa peur. « Je n’ai pas l’intention de te demander ça. » Je le rassure tout de suite. Parce que c’est vrai. Je n’ai à aucun moment eu l’idée de lui imposer de se séparer de tout ça. S’il venait à vouloir afficher une photo de son ex dans notre maison, la discussion serait sûrement différente mais se sont ses souvenirs et je n’ai pas le droit de décider à sa place ce qu’il veut en faire. « On trouvera une place pour que tu puisses ranger tout ça. » Je ne veux pas qu'il puisse penser que tout cela me perturbe. Bien sur que le fait qu'il ait gardé les lettres me questionne, parce que je ne sais pas ce que ça représente pour lui, ni la valeur sentimentale qu'elles ont à ses yeux. Alors oui, j'aimerais en savoir plus, mais j'ai peur d'oser lui poser la question. Je vois qu'il referme la boite, et j'ai peur qu'il quitte la chambre. Je ne veux pas que nous restions sur cette discussion, sur ce froid entre nous. Alors avant qu'il puisse s'en aller, je me lance. « J’ai vu les lettres en ouvrant la boite, mais tu connais mon niveau de français. J’ai pas fouillé mais vous aviez l'air de vous écrire beaucoup. » Je ne sais pas si ça me regarde, un peu ou pas du tout. Je ne sais pas, s'il veut en parler. Je ne sais plus vraiment ce que je peux ou non aborder, mais je tente. Calme. « La lettre que tu as lu, elle a une importance particulière ou tu l'as prise au hasard ? » Je cherche à me montrer vraiment calme, pour lui montrer que je ne panique pas, pour lui montrer que je ne doute pas. Oui Victoria reste un sujet sensible, oui elle me déstabilise par l'image que j'ai d'elle, par ce qu'elle représente, et je lui ai dis, mais j'ai pourtant toujours ce besoin d'en apprendre davantage, pour comprendre leur histoire et ce qu'ils ont partagé. « Je suis désolée d'avoir insisté tout à l'heure. Tu m'en veux ? » J'ai un peu peur de sa réponse, j'ai un peu peur qu'il soit vexé, énervé, ou déçu, alors qu'au fond tout ce que je voulais c'était l'aider. A ma manière, de façon maladroite, mais je voulais vraiment comprendre ce qu'il ressentait. Et je crois que je le veux toujours, même si je sais que certains sujets risquent d'être encore compliqués, j'accepte ça. Mais je profite de la présence des souvenirs de Victoria, pour continuer à en apprendre encore un peu. Jusqu'à ce qu'il me dise clairement qu'il ne veut plus en parler.


@Caleb Anderson    You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 2396639051  I love you   You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 2396639051  You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 4014933344

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr

Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé
  

You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 Empty
Message(#)You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18 Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

You saved me once, you know i'll save you too. I won't hesitate for you • Calex 18

Aller à la page : 1, 2  Suivant