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 (Amelyn #14) ► Cause I've been up all night looking at the big picture

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(Amelyn #14) ► Cause I've been up all night looking at the big picture - Page 2 Empty
Message(#)(Amelyn #14) ► Cause I've been up all night looking at the big picture - Page 2 EmptySam 2 Mai 2020 - 19:06




CAUSE I'VE BEEN UP ALL NIGHT LOOKING AT THE BIG PICTURE
La bombe Lola est désamorcée, enfin. Je pourrais dès à présent m’en réjouir, mais je suis mitigé quant à la manière dont je l’ai invitée à ce repas. Était-il bon d’expliquer, en premier lieu, mon attachement à son égard ? Je l’avais fait parce que sans lui, il était difficile de comprendre les raisons pour lesquelles je m’infligeais ce vernissage. Or, compte tenu de la jalousie de Raelyn, j’en vins à me demander si favoriser une rencontre entre les deux jeunes femmes était réellement indispensable et si m’exprimer sur sa liaison présumément aboutie avec Grace ne l’aurait pas moins inquiétée. Qu’à cela ne tienne, les choses sont dites en partie. Nous pouvons manger en paix, nous provoquer et, du trottoir jusqu’à la voiture, badiner comme deux tourtereaux qui réapprennent par cœur les sortilèges du noble sentiment. Toutes les occasions sont bonnes pour nous dérober un baiser. Ceci étant, à mesure que nous approchons du lieu-dit et que le temps passe, je suis fourbu par une forme d’anxiété nourrie par des futilités : arriver en retard, ne pas saisir l’essence de son art et par conséquent, décevoir Lola ou partir trop vite à cause de la foule. Dans notre duo, c’est Raelyn la plus adroite en société et, dès lors que je cherche auprès d’elle un conseil, elle m’arrache un sourire spontané. « C’est malin. » ai-je commenté sincèrement impression par la tactique. Le tour de passe-passe est intéressant, digne de son aisance en société. « Moi qui espérais qu’on me verrait le moins possible justement. » J'ai soupiré car, de toutes mes angoisses, c’est bien la confrontation avec la plèbe qui m’effraie le plus. Elle m’inquiète au point d’avoir songé, durant un instant aussi furtif qu’une fulgurance, à opérer une marche arrière pour m’enfermer avec la passagère dans ma chambre ou dans son appartement. Qui vais-je rencontrer au de sein de cette assemblée ? Ai-je, parmi mon entourage des amateurs d’art ? Se pourrait-il que je sois confronté à d’autres connaissances de Sofia ? Des jeunes gens avec lesquels elle aurait croisé le crayon, le fusain ou le pinceau ? Ce n’est pas impossible. Le monde est petit et quoique je serais heureux d’échanger avec eux, je déteste assez l’effet qu’à sur moi son prénom prononcé au détour des présentations. Je n’ai pas envie que mon amante soit le témoin privilégié, encore, de mes blessures de père. De plus, l’identité de Sofia s’accompagne souvent de condoléances et de regards compatissants qui, en général, m’irritent puisque je ne sais que répondre. Face à ces constats, je me sens dès lors insulté tant par la faute de leur pitié que par cette haine farouche qu’un non-initié au deuil trouble le repos de ma fille. Sofia ! Ce prénom est un sanctuaire que les croquants souillent de par leurs banalités d’usage. Or, ce soir, je refuse qu’ils ternissent mon humeur et je ne veux me rappeler de ces différences notoires entre Sarah et moi. Elle, elle aime toujours entendre vibrer ces cinq lettres dans ses tympans. Pas moi !

Sarah. Sarah et sa foi seront-elles présentes ? Lola l’aura-t-elle invitée ? Non ! Je l’aurais perçue, la phrase polie qui suggère. Je ne les ai pas quittées d’une semelle durant le pèlerinage sur Kilcoy. Du moins, je pense, mais n’aurait-elle pas pu garder le contact ? L’artiste aurait-elle pris au mot les révérences sincères de ma femme lorsqu’elle lui proposa de revenir, sans moi et aussi régulièrement qu’elle le désirait ? La jeune fille aurait-elle estimé que la compagnie de la mère était plus saine que celle du père ? Qu’elle lui vaudra toujours mieux vu qu’elle l’a portée pendant neuf mois, qu’elle ne brandit pas sa douleur comme un fanion commémoratif, qu’elle n’est pas alcoolique et qu’il ne convient donc pas de s’entourer de mille précautions pour préparer le déplacement ? Faux ! Je divague. Le cas échéant, Lola m’aurait averti et je peine à croire qu’elle ait fait preuve d’une telle indélicatesse. Elle m’apparut bien trop enjouée à l’idée de découvrir la frimousse de Raelyn. Mais, mue par l’enthousiasme, n’aurait-elle pas pu oublier ? Statistiquement parlant, les chances sont aussi maigres que de tirer les bons numéros à la loterie nationale. Sauf qu’il y a des gagnants tous les jours ou presque. Et, quand bien même ne se pavanerait-elle pas au milieu des tableaux – et je prie afin qu’il en soit ainsi sous peine de pouvoir dire adieu à mon divorce – je n’ai pas le pouvoir de museler la volubile enfant. Qu’arriverait-il s’il s’échappait de sa bouche une quelconque allusion à cet après-midi ? Quel message renverrais-je à ma maîtresse dans l’éventualité où une information à propos de cette dernière filtrait de la barrière de ses lèvres ? Rien de glorieux, j’en ai bien peur. Je peux le prédire sans grand mal. Tout comme je réalise de suite ô combien il aurait été préférable de me plier aux prescrits de ma clairvoyance quand j’ai hésité à lui en toucher deux mots, au restaurant, à la petite blonde qui me détaille de son air courroucé. L’ambiance était si agréable que je n’aspirais aucunement à la lester du fardeau qu’est mon épouse. Sur l’heure, ça ne m’avait tout simplement pas semblé de prime importance. Le sujet, à table, c’était ma relation avec Lola, pas mon ressentiment envers la mère de ma fille. Résultat des courses, je fais un tiercé inversé. En tête, ma passagère furibonde fronce les sourcils et m’agresse verbalement. En second vient ma déception d’avoir à me justifier sans trop savoir par où commencer. Et, en dernière position, j’ai ruiné tous mes efforts pour que la soirée soit parfaite étant donné qu’elle était ici, avec moi, sur le parking de la galerie.

Mais quel bougre d’âne. Pourquoi faut-il, quand il s’agit de nous deux, que je m’y prenne systématiquement comme un manche à balai ? Pourquoi ? Je suis furibond, moi aussi, mais uniquement contre ma bêtise. L’agacement de Raelyn, lui, je le saisis et je l’encaisse en luttant. Je lutte, oui, pour ne pas reproduire les schémas d’hier, à savoir me braquer, m’énerver sans raison, décider que cette escapade n’avait pas lieu d’être et présumé que, cette fois, c’est la bonne : elle se lassera de mon inaptitude à communiquer et de ma propension à remuer la merde. Je me débats avec la force du coupable qui espère une réduction de peine et, tandis que je coupe le moteur de la voiture, je fais pivoter mon corps dans sa direction. « Ce n’était pas essentiel, si ? » Approche dangereuse. Elle ressemble à de la mauvaise foi alors que la carte est savamment rangée dans son paquet. La preuve étant, je m’adresse à mon interlocutrice avec douceur. Aurais-je osé que j’aurais été cherché sa main. Plus tard, peut-être, sans doute, lorsqu’elle ne me regardera plus comme si j’étais un traître ou un félon. « Je t’ai dit l’important : tu sais que je la vois de temps en temps, qu’elle voit quelqu’un, une femme, qui sera là et je t’ai prévenu que je montais à Kilcoy. » Par message ! Nous étions en froid à l’époque et, dans l’absolu, j’aurais trouvé particulièrement déplacé de lui préciser, dans ces conditions, que je m’y rendais avec une copine de ma gamine dans le but qu’elle puisse discuter avec sa mère de ses souvenirs. J’aurais aggravé un conflit qui était déjà bien assez compliqué pour que plane plus encore le spectre de Sarah. « Tu sais aussi que c’est une amie de ma fille, qu’elle ne vit pas super bien son deuil. Qu’est-ce qu’il y a de surprenant à ce qu’elle veuille aller à Kilcoy ? Y a rien à comprendre la concernant. » me suis-je justifié avec moins d’habileté qu’un signe épluchant une banane. Je suis consternant et, surtout, consterné, autodésespéré. « Et ce n’est pas à cause d’elle que je ne t’ai rien dit, c’est à cause de Kilcoy. » Et de Sarah !

J’avais déjà évoqué le prénom de cette dernière. Dans mon souvenir, j’en usai comme d’une manœuvre pour ne pas trahir qu’elle est désormais inqualifiable.  Elle n’est plus mon épouse qu’aux yeux de la loi. En mon for intérieur, je peux avancer que c’est terminé, mais je doute franchement que mon interlocutrice, étant donné cette frustration non dissimulée, ne l’appréhende avec flegme. Aussi, me suis-je abstenu de partager mes tracas précédents pour deux raisons indépendantes l’une de l’autre. La première, c’est parce que cette garce m’a blessé, qu’elle m’a écrasé sous la pointe de son talon lorsque j’ai eu besoin d’elle, parce que l’inviter entre Rae et moi, c’est l’encenser d’honneur qu’elle ne mérite plus. La dernière découle directement du pressentiment que l’allusion m’explosera entre les doigts telle une grenade mal goupillée. « Je peux te parler de Lola, longuement, mais ce truc qu’elle m’a fait faire, c’est plus compliqué. Je te l’ai dit, elle en avait plus besoin que moi. C’est rangé quelque part là-dedans. C’est déjà un vieux souvenir. » Si je lui ai servi de guide, c’est davantage parce qu’il m’est difficile d’être insensible à son admiration et à son affection pour mon bébé. Quel père l’aurait forcée à assumer un non franc et massif ? Lequel ? « Qu’est-ce que tu t’imagines, Rae ? Que je suis en train de te tendre un traquenard ? Que je suis un salaud qui va prendre son pied en opposant deux de ses maîtresses ? » La simple idée d’en avoir une, aux prémisses de cette histoire, a suffi à ranimer ma culpabilité. Alors, deux ? Autant admettre que ça relève de l’impensable. « Mais pourquoi ? » Je ne suis pas vénéneux, mais interloqué, assez pour que mes pupilles s’écarquillent. « Je ne te le dis pas là parce que j’ai peur qu’elle me trahisse, mais justement pour éviter que tu le penses si elle en parlait alors que, je le répète, ça n’est pas important pour moi. » Ce voyage, je l’ai fait mille fois avant l’artiste. Hormis mes objectifs par rapport au Club, fuir le lieu de ma naissance ressemblait de plus en plus à une nécessité. « Il ne se passe rien avec Lola et il ne se passera jamais rien. Je ne t’ai pas demandé grand-chose jusqu’ici, à part une promesse, que je t’ai renvoyée. Est-ce qu’une seule fois je t’ai donné l’impression que je n’étais pas un homme de parole ? » Jamais je ne me lierais d’un serment concernant l’organisation des frères Strange ou à propos de mon union. Mais, tout ce qui a trait à mes sentiments pour Raelyn est coulé de force jugée. La relation se construire, mais j’interprète justement, depuis longtemps, ce que me dicte mon cœur lorsqu’il bat trop fort. « Tout ce que je voulais, c’était jouer franc-jeu. » Autant que faire se peut. « Pour qu’on puisse passer une bonne soirée et que tu acceptes de m’accompagner à ce vernissage en toute connaissance de causes, que tu n’aies pas l’impression que je te prenais au piège en t’imposant quoi que ce soit dont tu ne voudrais pas. Je n’ai pas dosé, peut-être, ça, tu peux me le reprocher si tu veux, mais tu ne peux pas me regarder comme si j’étais en train de te trahir parce que je t’ai dit tout ce qu’il y avait à savoir et que je n’ai rien fait de mal. Alors, je t’avoue que là, je ne comprends pas.» Et, pis encore, je ne sais plus quoi dire.


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Raelyn Blackwell
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la muse des cauchemars
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(Amelyn #14) ► Cause I've been up all night looking at the big picture - Page 2 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et jeune maman, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
(Amelyn #14) ► Cause I've been up all night looking at the big picture - Page 2 399a3a0adac30bc9c964a5ffaa4d4e7f3494aae0
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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maxyn #2 ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 12

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RPs EN ATTENTE : aisling #3

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miles (scénario libre) ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
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(Amelyn #14) ► Cause I've been up all night looking at the big picture - Page 2 Empty
Message(#)(Amelyn #14) ► Cause I've been up all night looking at the big picture - Page 2 EmptyJeu 14 Mai 2020 - 16:25


Cause I've been up all night looking at the big picture
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #14) ► Cause I've been up all night looking at the big picture - Page 2 873483867

J’aime l’idée qu’il paraisse si peu à l’aise à l’idée de devoir être dans une pièce remplie d’inconnus, ou plutôt ce m’attendrit. Je ne l’admettrais jamais à autre voix, parce que ce n’est pas l’image que je souhaite renvoyer : il m’a appris sans forcément le vouloir à m’ouvrir et à accepter l’idée de ne pas toujours paraître froide et fermée mais je ne suis pas prête à ce que l’on me voit comme le genre de femme qui se laisse attendrir, mais je le suis bel et bien. Je me surprends à sourire bêtement lorsqu’on ne m’observe pas, et le voir chamboulé à l’idée de devoir prendre un bain de foule fait partie des choses qui parviennent même à me faire rire. Pourtant je m’emploie à le rassurer, peu désireuse qu’il ne prenne un éclat de rire pour une moquerie. « C’est malin. Moi qui espérais qu’on me verrait le moins possible justement. » Je plisse le nez et fais mine de réfléchir quelques secondes. « Tu pourrais longer les murs, mais si tu me demande quelle est la meilleure stratégie pour rester un minimum de temps sans que personne ne s’en aperçoive, j’ai bien peur que ce soit ça : te faire voir par le maximum de gens. » Y a t’il des gens qu’il ne souhaite pas croiser là bas ? Craint-il de tomber sur des indésirables ou est-ce simplement là l’expression de son manque d’aisance relationnelle ? « Il y a quelqu’un en particulier que tu cherches à éviter ? » Un ex ? Un ancien patron ? Si cette soirée m’a prouvé quelque chose c’est qu’il y a beaucoup de choses que j’ignore concernant la vie et le passé de mon amant. « On peut toujours décider de ne pas y aller si tu as changé d’avis. » Autrement dit : je ne me froisserai pas qu’il décide de changer nos plans, même s’il est celui qui m’a invitée à sortir.

Mais semble semble décidé à prendre son courage à deux mains puisqu’il refuse ma proposition et qu’il nous mène jusqu’à la galerie. Moi, je l’observe en silence alors qu’il gare la voiture. Il est resté silencieux durant les derniers kilomètres et si j’en crois mon instinct c’est parce qu’il cherche à formuler quelque chose ou en tout cas à trouver le courage de se jeter à l’eau. Mais pour avouer quoi ? Qu’est ce qu’il a décidé de partager avec moi à la dernière minute ? Qu’est-ce qui peut-être aussi important pour occuper ses pensées de façon si évidente mais pour qu’il ne m’en ai pas parlé tout à l’heure au restaurant alors que l’heure était aux confidences ? Je n’appréhende pas un revirement de situation. Non, tout à l’heure il m’a rassurée et affirmée que j’étais celle qu’il voulait à ses côté avec une éloquence rare pour lui, et je ne le pense pas capable de me mentir avec un tel aplomb. Alors quoi au juste ? Qu’ai-je peur de l’entendre me dire ? Parce que j’appréhende, je ne me voile pas la face, j’en suis bien incapable tant mon coeur tambourine dans ma poitrine.

Je n’appréhende pas un retournement de situation et pourtant je suis incapable de garder la tête froide lorsqu’il se jette enfin à l’eau. Immédiatement je m’imagine que pour qu’il n’avoue qu’au dernier moment son aller retour dans sa ville natale avec l’artiste à ses côtés c’est qu’il me cache quelque chose. Immédiatement je me retranche derrière mes palissade, sur la défensive et déjà blessée alors qu’il n’a rien confessé. « Ce n’était pas essentiel, si ? » La respiration lente, profonde et bruyante, je l’observe avec méfiance. « Je t’ai dit l’important : tu sais que je la vois de temps en temps, qu’elle voit quelqu’un, une femme, qui sera là et je t’ai prévenu que je montais à Kilcoy. » « Oui tu m’a prévenue que tu montais. » Sous entendu : tu n’as jamais précisé que tu ne serais pas seul. Est-ce important ? Suis-je le genre de femme qui se sent si insécure qu’elle a besoin de tout savoir et de tout contrôler de la vie de son partenaire ? Non, bien sur que non. Pourtant, je n’ai jamais compris où ma possessivité dévorante prenait racine. D’où vient-elle cette jalousie ? Pourquoi l’idée qu’il puisse partager une complicité avec une autre femme, même une complicité parfaitement innocente, m’enrage-t-elle à ce point ?

Il en a fait un secret. Voilà ce qui me dérange, ou en tout cas c’est ce que j’aime à croire. Cela me dérange parce qu’il ne m’en a jamais parlé, et que fatalement j’imagine qu’il y a anguille sous roche. A-t-elle visité son bateau elle aussi ? L’a-t-il emmenée en mer, elle ou une autre ? A-t-elle jouit de privilèges que je pensais m’être réservés ? « Tu sais aussi que c’est une amie de ma fille, qu’elle ne vit pas super bien son deuil. Qu’est-ce qu’il y a de surprenant à ce qu’elle veuille aller à Kilcoy ? Y a rien à comprendre la concernant. » Et te concernant Amos, il y a quelque chose à comprendre ? Qu’il ne veuille pas de moi là bas je pourrais le concevoir, je pourrais même l’accepter : jamais je n’envisagerais de l’emmener avec moi si l’idée farfelue de faire pèlerinage en empruntant la route de mes souvenirs difficiles me prenait. Qu’il le fasse et qu’il s'entoure d’une autre, c’est encore autre chose. « Et ce n’est pas à cause d’elle que je ne t’ai rien dit, c’est à cause de Kilcoy. » Je fronce les sourcils. J’ai envie de croire en sa bonne foi, mais j’ai du mal voir là autre chose qu’une technique d’esquive un peu insultante. « Je peux te parler de Lola, longuement, mais ce truc qu’elle m’a fait faire, c’est plus compliqué. Je te l’ai dit, elle en avait plus besoin que moi. C’est rangé quelque part là-dedans. C’est déjà un vieux souvenir. » « J’ai aucune envie que tu me parles d’elle. » Certainement pas longuement en plus de ça. Je suis sur la défensive, je réagis trop vivement et j’en suis consciente. Pourtant bien sur que les mots qu’il emploie m’interpellent. Ce qu’elle m’a fait faire. A quoi fait-il allusion ? Plus je l’écoute parler et plus j’écoute les affres de ma propre paranoïa j’imagine qu’ils passent beaucoup plus de temps ensemble que ce qu’il a bien voulu me l’avouer lorsque nous étions assis à table et qu’à présent, par crainte de se faire prendre la main dans le sac, il entreprend de disséminer un peu plus d’informations.

Je détourne les yeux pour les fixer sur le mur d’en face. Je tente de me calmer, pas pour apaiser l’atmosphère tendue mais parce que j’ai conscience de ma tendance à parler avant et réfléchir - et regretter - ensuite lorsqu’il s’agit de lui. « Qu’est-ce que tu t’imagines, Rae ? Que je suis en train de te tendre un traquenard ? Que je suis un salaud qui va prendre son pied en opposant deux de ses maîtresses ? Mais pourquoi ? » Il fait appel à mon bon sens et si celui ci était disposé à l’écouter alors que nous étions à l’intérieur du restaurant, à présent il a pris le large. Je ne suis à présent plus qu’une femme jalouse et difficilement raisonnable, et je déteste la façon dont je me laisse tant atteindre par ses révélations. « Je ne te le dis pas là parce que j’ai peur qu’elle me trahisse, mais justement pour éviter que tu le penses si elle en parlait alors que, je le répète, ça n’est pas important pour moi. Il ne se passe rien avec Lola et il ne se passera jamais rien. Je ne t’ai pas demandé grand-chose jusqu’ici, à part une promesse, que je t’ai renvoyée. Est-ce qu’une seule fois je t’ai donné l’impression que je n’étais pas un homme de parole ? » Non bien sur que non. Mais si j’avais entendu ce que je voulais entendre et vu ce que je voulais voir le concernant ? Et si ces sentiments nouveaux que je ressens pour lui avaient déréglé mon mécanismes ? Je suis bien obligée d’admettre qu’après être restée dans ma zone de confort pendant des années je joue à présent avec des cartes que je ne maîtrise pas bien. « Tout ce que je voulais, c’était jouer franc-jeu. Pour qu’on puisse passer une bonne soirée et que tu acceptes de m’accompagner à ce vernissage en toute connaissance de causes, que tu n’aies pas l’impression que je te prenais au piège en t’imposant quoi que ce soit dont tu ne voudrais pas. Je n’ai pas dosé, peut-être, ça, tu peux me le reprocher si tu veux, mais tu ne peux pas me regarder comme si j’étais en train de te trahir parce que je t’ai dit tout ce qu’il y avait à savoir et que je n’ai rien fait de mal. Alors, je t’avoue que là, je ne comprends pas. » A présent qu’il m’observe comme s’il rendait les armes et comme si j’étais celle qui gâchait tout je ne sais quoi penser de tout ça, et moi aussi j’ai envie de jeter les armes à ses pieds. Alors je le fais, je le fais sans convictions puisqu’il a beau m’avoir rassurée il n’a pas éteint complètement l’incendie de mes angoisses, je le fais en secouant les tête et prétendant que tout va bien alors que je suis au bord de l’implosion. « Tu sais quoi ? C’est pas grave. » Je réponds avec bien plus de lassitude que d’agressivité. Je réponds en secouant la tête et en poussant un soupir.

Est-ce que j’aurais voulu qu’il comprenne ? Oui. J’aurais voulu qu’il soit capable d’admettre que de me placer au pied du mur de la sorte n’est pas la solution. J’aurais voulu qu’il passe outre mes protestations et qu’il me prenne dans ses bras. Je me serais débattue, mais j’aurais voulu qu’il passe outre. Mais il ne comprend pas, et devinant que le problème vient autant de ma possessivité maladive que de sa façon bien maladroite de présenter les choses, je ne cherche pas à insister. Je t’ai dis tout ce qu’il y a à savoir. Vraiment ? Ou bien vais-je encore découvrir des choses qui ne comptent pas à ses yeux mais qui pourtant me chagrinent ? Quand ? De la bouche de la jeune artiste ? De la sienne, au moment où je pousserai la porte de la galerie et où je ne pourrais plus faire demi tour ? Quand il sera trop tard, que j’aurais accepté que si je m’emporte autant c’est que je suis folle de lui et que je maîtrise mal mes propres sentiments ?

« Tu ne m’as pas trahie et moi je te fais confiance. Allez viens, on va finir par vraiment être en retard. » Je ne me referme et ne m’échappe pas parce que j’ai l’impression qu’il n’écoute pas, je ne le fais pas pour le punir et le fuir lui, je ne le fais pas plus pour qu’il se sente coupable ou qu’il ne s’énerve, je le fais parce que je suis consciente qu’il n’y a rien qu’il puisse dire qui ne puisse m’aider à accepter cette rage et cette jalousie au fond de mon ventre. Il s’agit de la petite artiste que je trouverai probablement insignifiante dès que j’aurais posé les yeux sur elle, mais il pourrait s’agir de n’importe qui d’autre. Il pourrait s’agir de n’importe quel autre femme avec laquelle je lui prête proximité et complicité et cela me dérange, elles me dérangent ces émotions négatives que je ressens à nouveau et si fort.

Parce qu’elles me rendent vulnérables. Je suis vulnérable alors que je rabaisse le rétroviseur pour rectifier mon maquillage du bout du doigt en ne cherchant qu’à me donner une contenance, je suis vulnérable alors que je pose ma main sur la poignée pour ouvrir la portière et je suis vulnérable alors que je me glisse sur le trottoir et me laisse aspirer par la fraîcheur de la soirée. Et il n’est pas question de force physique, pas plus qu’il n’est question de force d’esprit. Il est question de lui et de la vigueur de ce que je ressens pour lui.  

Sur le trottoir je l’invite d’un regard engageant à me rejoindre. Moi, je me contenterai d’un effleurement, d’une caresse dans le dos ou d’une sur sa joue lorsqu’il arrivera à mon niveau. Pourtant, dieu seul sait comme j’aurais besoin d’un entoure mes épaules de ses bras et m’attire contre lui.







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Message(#)(Amelyn #14) ► Cause I've been up all night looking at the big picture - Page 2 EmptyVen 15 Mai 2020 - 0:52




CAUSE I'VE BEEN UP ALL NIGHT LOOKING AT THE BIG PICTURE
M’afficher de sorte que chacun puisse témoigner de ma présence ou de mon intérêt. L’idée est à la fois intelligente et déplaisante. Je ne bouscule pas mes habitudes pour m’épingler au milieu d’une foule d’inconnus ou serrer des mains par politesse. Je roule vers notre destination pour manifester mon soutien et adresser mes encouragements à l’artiste. Rien de plus. Dès lors, à quoi bon trahir mes desseins ? Me fondre dans la masse me correspond davantage que l’étalage de bons sentiments et, pourtant, je considère avec gravité le conseil de Raelyn. De nous deux, c’est elle la plus aguerrie en société. Elle est à l’aise avec un public, a le contact facile et trouve, en toutes circonstances, le mot adéquat pour encenser, recadre ou prendre congé d’un interlocuteur. Moi, sans doute parce que je manque de finesse et d’élégance, j’aime autant grogner ou jouer au roi du silence plutôt que de me confondre en salamalecs. Les us et les coutumes d’un vernissage m’échappant, je ne cache donc ni mon désarroi ni mon hésitation. « J’ai peur de croiser X, Y, Z, Alpha, Omega. » Tout le monde, personne et, quoique la crainte de tomber nez à nez avec Sarah ait gonflé en moi, elle fut si brève que je dicte les pronoms du quidam avec aplomb. « Ou des gens qui l’auraient connue. Je n’aime pas les gens. » Leurs bavardages intempestifs les rendent cons. Quand il est question d’art, les discours des uns sont si abscons que je rêve de me réfugier en ermite sur ma planète. Et, au sujet de Sofia, la compassion des autres me colle au corps un besoin de gifler. Seule la décence me retient et, dans cette voiture, c’est elle qui m’a empêché de renoncer au projet en cours d’un mouvement négatif de la tête. Je ne ferai pas faux bond à Lola. Je ne l’abandonnerai pas même si balayer Sarah n’a pas suffi à m’extirper du crâne une hypothèse : Kilcoy et le pèlerinage en l’honneur de ma gamine.

Un seul de mes cheveux aurait-il songé que cet aveu ternirait cette soirée que je me serais abstenu de l’aborder. La réaction de Rae sue de cette jalousie qui, contre toute attente, ne ravit pas mon cœur. Au contraire, il s’agite dans ma poitrine au rythme d’un rock effréné. Chaque pulsation beugle mon incompréhension, celle qui se lit désormais sur mes traits penauds et agacés. J’oscille d’une émotion vers sa suivante dès lors que je m’interroge sur ce que j’ai raté – encore – ou sur ce qu’elle m’a écoutée, plus tôt, au restaurant. Dois-je répété que Lola est liée à ma fille ? Qu’elle est un tremplin vers la phase d’acceptation du deuil ? Que mon affection se borne à la reconnaissance et à leur ressemblance ? Qu’elle seule compte véritablement à mes yeux ? Pourquoi ai-je l’impression qu’elle se méfie tant de la sincérité de mon attachement pour elle et de mes intentions que de ma fidélité ? Est-ce moi qui, par maladresse, ai complexifié un jeu pour enfant ou est-ce l’attitude de ma maîtresse qui le transforme en casse-tête chinois ? J’ai la sensation d’avoir entre les doigts un rubik’s cube à compteur qu’elle aurait piégé. Si je dépasse le nombre de tentatives au préalable autorisées, il explosera et ce sera la fin de notre belle histoire de non-couple. Alors, je me lance avec précaution. Je me défends avec mes armes en chassant au loin l’éventualité de couper court à cette dispute en promulguant la sentence d’un demi-tour, d’un abandon, d’un “je te ramène, je reviendrai seul.“ Quelle pénible lutte. Elle est d’autant plus difficile à mener que raison et sentiment se disputent mes réactions. La première souhaiterait que je relève la tête, l’air satisfait, pour pointer du doigt l’excessivité de mon amante. La seconde déplore sa respiration lourde, preuve de son anxiété, et ambitionne de mettre un terme à cette discussion stérile d’une sage étreinte ou d’un baiser. Ne seraient-ils pas prématurés ? N’envisagerait-elle pas tout geste de tendresse comme de la fuite, une qui serait motivée par la peur d’être démasqué ? Nul doute que j’appréhenderais cette accusation telle une insulte et qu’au terme d’un “ce n’est pas grave.“, elle n’aura plus rien à attendre de moi jusqu’à ce que je redescende. « Oui. Je t’ai prévenue. Comme je le fais toujours. » Sans rendre de compte sur l’identité de ceux qui comblent mes heures impatientes durant lesquelles je me languis d’elle. Nous ne nous sommes pas accordés sur la transparence quant à mes relations. Raelyn n’a par ailleurs jamais exigé de détails sur mon quotidien ou interrogé sur mon entourage. De mon côté, je ne suis pas tombé dans la paranoïa présumant son désintérêt pour ma vie en dehors du Club. Je n’ai même jamais attendu qu’elle me pose une quelconque question. En revanche, qu’elle sous-entende le reproche que j’ai volontairement omis cette information est une hypocrisie qui serre ma mâchoire. J’en grince littéralement des dents, mais je ne me démonte pas : je bannis le silence, j’essaie de communiquer, de comprendre, mais c’est vain ; elle est sourde. « Très bien. N’en parlons plus. Tu n’es pas obligée de la rencontrer non plus » l’ai-je avertie sous le joug du dépit et non de la colère. C’est une proposition, une promesse que je réitère : je ne lui force pas la main.

J’en ai appelé à son discernement, à la part responsable de sa personnalité. J’ai chatouillé d’une plume nos serments, preuve de mon implication, de la nôtre. Rien n’y a fait : elle a détourné son regard et j’ai déclaré forfait. Je ne veux pas d’une querelle, pas maintenant. Je suis fatigué de vivre avec la peur au ventre de la perdre parce que je ne suis pas à la hauteur ou pour l’avoir blessée. Or, sur l’heure, c’est elle qui me fait mal. Qu’elle soit las n’y change rien, j’ai mal qu’elle me confronte à la formule du détachement. « Et tout le monde est là où il doit être. » ai-je répété en référence à cette maudite nuit au cours de laquelle Tobias a froissé ses draps. Loin de moi le mesquin souhait de sortir du tiroir de ma rancœur un vieux dossier. Je ne lui en veux plus. J’y pense, parfois, mais mon amertume ne nous gâche pas. Mon unique but est qu’elle se souvienne comme la morsure de l’indifférence est douloureuse, qu’elle l'est d’autant plus quand il subsiste le doute raisonnable qu’elle naît de la lassitude et découlera sur une rupture ? Qu’on se méprendrait facilement sur la finalité lorsque, derrière, elle m’endort de deux ou trois déclarations qui empestent le mensonge ? Combien de fois n’ai-je pas claironné que je ne suis pas un enfant de cinq ans ? Que je n’ai pas besoin d’être rassuré sous prétexte que nos tempéraments excessifs s’entrechoquent et nous ferment au dialogue ? Qu’elle peut s’adresser à moi sur un ton à mille lieues de cette condescendance s’il en est ? A l’observer rajuster son maquillage dans le miroir du pare-soleil, je ne jurerais pas de sa superbe. A l’inverse, elle m’a l’air anormalement fragile et le regret a empoigné mon cœur à pleines mains. « Rae. Je… » ai-je amorcé, ma paume ouverte prête à saisir la sienne. Trop tard, cependant. Elle a déjà quitté l’habitacle de la voiture.

C’est mieux ! Qu’aurais-je pu ajouter de toute façon ? Que je suis désolé ? Je n’ai rien fait. Que je n’aime pas qu’elle se mette dans des états pareils pour moi parce que je ne le mérite pas ? Qu’elle peut dormir tranquille puisque je ne vois que par elle ? Que, sans cette réalité, je ne souffrirais pas de sa reddition ? Qu’avant elle, je n’étais plus personne ? Je ne peux pas lui confesser tout ça. Ses graines fleurissent dans mon jardin secret. Alors, a défaut d’utiliser les mots, usé de les assembler grâce à quelques coups de rabot, mu par son regard brillant de la lueur de l’invitation, je l’ai rejointe sur son bout de trottoir. Je l’ai approchée, j'ai ceint sa taille de mon bras et j’ai pressé son corps contre le mien. Elle est si petite, Raelyn. Je pourrais la briser d’une pression malheureuse et soudain, je prends conscience que c’est ce qui l’inquiète, ma maîtresse. Elle ne remet pas en cause la valeur de ma parole ou ma fidélité, elle s’alarme à cause de ses sentiments, ceux qui débordent de tout son être, ceux qu’elles dissimulent de plus en plus mal, ceux qui me réconfortent et qui pansent les plaies de mon ego, ceux qui rencontrent les miens pour qu’ils chantent à l’unisson. « Il n’y pas une femme. » ai-je initié, mon regard braqué dans le fond de ses yeux. « Pas une qui pourrait me détourner de toi, Raelyn. Alors une enfant...» Pas une femme. Pas même la mienne ai-je songé tandis que depuis ma main posée sur sa joue, mon pouce caresse l’ourlet de sa lèvre. « Est-ce que tu crois que tu pourrais croire au moins en ça ? » Et le confirmer autrement que pour avorter d’une discussion mort-née, le prononcer à voix basse, juste après ce baiser que je n’ai pas le sentiment d’avoir volé. Il m’a semblé que sa bouche l’a réclamé autant que je ne l’ai désiré. « On est pas obligés d’aller. » J’expliquerai à Lola. Elle comprendra. « Je veux plus y aller si ça te crispe. » Ce n’est pas mon rôle de la brusquer, de lui imposer des rencontres dont elle n’a pas ressenti le besoin. « On va que si ça peut te rassurer. » Ce dont j’étais somme toute convaincu. Il n’y a pas trace ambiguïté entre l’artiste et moi. Ça saute aux yeux et, c’est mon nouvel objectif à présent : qu’elle puisse seule apaiser ses doutes... Et le cas échéant, peut-être pourrons-nous passer la porte de la galerie main dans la main, peut-être que j'aurai le loisir de chercher du regard l'artiste à fêter, de récupérer sur un plateau tendu par un serveur deux coupes de champagne - si ça se fait - et d'un signe de tête, manifester à Lola notre présence, qu'elle nous honore de la sienne, lorsqu'elle sera libérée de ses admirateurs ou de ses obligations.


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Raelyn Blackwell
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la muse des cauchemars
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ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et jeune maman, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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(07) cecilia #1chad #3atlasspencer #14danaë #3katherinemaxwell #2

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maxyn #2 ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 12

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #3 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #1 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

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miles (scénario libre) ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
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DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
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Message(#)(Amelyn #14) ► Cause I've been up all night looking at the big picture - Page 2 EmptyVen 15 Mai 2020 - 18:17


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Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #14) ► Cause I've been up all night looking at the big picture - Page 2 873483867

« J’ai peur de croiser X, Y, Z, Alpha, Omega. Ou des gens qui l’auraient connue. Je n’aime pas les gens. » Sa confession me tire un sourire, parce que ce n’en est pas une de confession, ou en tout cas parce qu’elle ne revêt pas pour moi les couleurs de la surprise. Je n’irai pas jusqu’à dire que j’ai senti en mon amant l’âme d’un misanthrope, parce que je ne pense pas qu’il s’agisse réellement de ne pas aimer les gens en ce qui le concerne, mais je sais qu’il n’est pas à son aise face ou en présence d’un trop grand public. Il n’aime pas l’idée d’être le centre de l’attention, il n’aime pas être observé et préfère se fondre dans la masse, et là dessus nous sommes en parfaite opposition puisque moi, j’ai passé ma vie à vouloir que l’on me remarque. « Ou des gens qui l’auraient connue. Je n’aime pas les gens. » Je hoche la tête, signe que je comprends, mais sans me permettre la moindre remarque. Que dire ? De toute façon il y a peu de change que quiconque te reconnaisse ? Brisbane est une grande ville ? Non, ce serait traiter sa peine et son deuil avec une désinvolture que je n’ai pas envie d'insuffler à mes propos, je n’aurais que faire de froisser un autre mais pas lui.

Parce que je tiens à lui. Et je réalise à quel point alors qu’il se gare et ajoute une confession à la montagne des révélations du soir, une qui arrive un peu tardivement, une qui me laisse le goût désagréable du secret sur la langue, puisqu’il aurait pu m’en parler au restaurant et qu’il ne l’a pas fait. Pourquoi ? C’est la question qui me taraude, et les affres de la jalousie répondent pour moi : parce qu’il a quelque chose à cacher. Parce qu’il y a plus à gratter sous la surface que ce qu’il veut bien laisser entendre. Moi, je réagis vivement, je lui demande s’il se moque de moi, s’il se fout de ma gueule plus exactement, et je sens la colère monter de me dévorer les entrailles en même temps qu’elle emporte ma maîtrise de moi. J’arrive à la repousser mais pas à me rassurer, j’arrive à ne pas exploser mais en contrepartie je ne suis capable d’offrir que de l’indifférence. De l’indifférence feinte, évidemment, puisque mon calme apparent dissimule mal mes émois. « Très bien. N’en parlons plus. Tu n’es pas obligée de la rencontrer non plus. » Oh pourtant j’y compte bien, j’ai besoin de mettre un visage sur cette jeune artiste, celle qui d’après les dire du brun n’est qu’une enfant, celle qui s’est bien malgré elle trop immiscée entre nous deux ce soir. « Et tout le monde est là où il doit être. » Je fronce les sourcils, et alors que d’une main je retouche mon maquille je lui jette un dernier regard. Il s’éloigne, je ne sais pas pourquoi mais j’en suis persuadée. Sa phrase fait écho dans mon esprit sans que je n’arrive à retrouver les circonstances exactes et il vaut mieux : je pense que cela m’aurait blessée que d’être confrontée au souvenir de sa réaction face à ma traîtrise qui n’en était pas réellement une, si ce n’est au regard de ce que nous ressentions déjà l’un pour l’autre.

Je descends de la voiture, je m’échappe le temps de recomposer mon masque de froideur mais alors que mon regard croise le sien il le fait fondre. Avec lui je ne suis pas capable de le conserver, je ne le suis plus depuis des semaines déjà, et alors qu’il s’approche de moi, ses actes rencontrent mes désirs, ceux qui prennent les traits du besoin. J’ai besoin qu’il me prenne dans ses bras, j’ai besoin qu’il me souffle au creux de l’oreille ces phrases que toutes les femmes veulent entendre, même si je ne pensais jamais faire partie du lot. Quand ses bras s’enroulent autour de ma taille et qu’il m’attire à lui je ne songe pas à le repousser, je n’en ai pas envie, et mes mains qui se posent sur son torse n’y appliquent aucune pression, elles ne font que se réchauffer, se rassurer de la chaleur de sa peau à travers son t-shirt. « Il n’y pas une femme. » Je sens son regard peser et je relève les yeux vers lui, sentant qu’il cherche à croiser mon regard. « Pas une qui pourrait me détourner de toi, Raelyn. Alors une enfant... » Il attrape mon visage entre ses mains, il caresse délicatement ma joue et l’ourlet de ma lèvre et je ferme les yeux l’espace d’un instant.

Cette jalousie maladive finira-t-elle par disparaître un jour ? Non, bien sûr que non parce qu’elle fait partie intégrante de cette que je suis. Ces sentiments que je ressens, apprendrais-je à les appréhender assez pour museler ma possessivité ? Depuis Aaron j’ai grandi, et si je reste démunie par rapport aux plus nobles du lot je sais que mes réactions naissent de ma peur de le voir m’échapper. Je n’aime pas cette idée, j’ai du mal à l’accepter, mais c’est là il faut que j’apprenne à composer avec.

Est-ce qu’elle disparaîtra un jour ? Non. Est-ce pour autant que je ne lui fais pas confiance ? Non, je sais qu’il ne me mens pas, je le savais avant qu’il le confesse au fond. Est-ce qu’elle me rassure ? Oui, plus qu’elle me flatte, moins qu’elle me plait et me donne envie de l’attirer un peu plus contre moi. « Est-ce que tu crois que tu pourrais croire au moins en ça ? » Il approche ses lèvres des miennes et y dépose un baiser. Mes phalanges se plient et s’enroulent dans son t-shirt, et à l’issue de notre baiser je dépose mon front contre son torse. « Je te crois. » Pour de vrai, pas pour mettre fin à tout ça. « Je te crois. » L’une de mes mains quitte son torse pour détacher l’une des sienne de ma taille et s’y glisser. Mes doigts s’enroulent autour des siens, et je resserre ma prise. « Tu sais que c’est réciproque hein ? » C’est plus facile de dire ça que de prononcer les mots, même si je les pense. Moi aussi, t’es la meilleure chose qui me soit arrivée depuis des années. Moi aussi, il me donne l’impression d’être vivante, pour de vrai.

« On est pas obligés d’aller. »
« Si on va y aller. T’as envie d’y aller. »
« Je veux plus y aller si ça te crispe. »
« Je veux y aller, ça me crispe pas. » Et c’est vrai, j’étais touchée qu’il veuille me partager un peu plus son histoire et son quotidien, et ça n’a pas changé.
« On va que si ça peut te rassurer. »
« J’ai pas besoin d’être rassurée. »

J’ai plus besoin. Je ne suis pas une femme enfant, ni une insécure, et je n’ai pas envie que ce soit ça l’image qu’il ait de moi. Alors je me recule, je m’éloigne mais je garde ma main dans la sienne, simplement pour mieux pouvoir planter mon regard dans le sien. « On y va. On reste pas longtemps. » Parce que j’ai envie de le retrouver après ça. Lui, sans personne autour. Parce que les discussions difficiles que nous venons d’avoir ne changent rien à ce que je ressens pour lui, à ce que j’ai envie de faire de nous.

Je l’entraîne avec moi, et alors qu’il glisse sa main libre dans mon dos je pousse doucement la porte de la galerie. Je dépose un baiser furtif sur ses lèvres, sur la pointe des pieds, avant de me glisser à l'intérieur.





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Message(#)(Amelyn #14) ► Cause I've been up all night looking at the big picture - Page 2 EmptyVen 15 Mai 2020 - 22:29




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La pudeur déplorerait le choix de l’endroit pour un tel échange. Ces quasi-réconciliations, aussi sages soient-elles, appartiennent à l’ordre de l’intime. Pourtant, je ne m’inquiète ni des passants ni des invités du vernissage qui nous frôle du regard et qui se hâte vers l’entrée de la galerie. J’y prête si peu d’attention qu’aux insectes que l’on piétine à chaque pas dans l’herbe. Là, debout sur le trottoir, les paumes de Raelyn posées sur mon torse, je suis uniquement concentré sur les bienfaits de l’avoir contre moi. Je ne suis préoccupé que par le désir de la soulager de ces peurs palpables, légitimes et néanmoins culpabilisantes. Je les comprends tellement.  Elles font écho à mes propres inquiétudes nous concernant puisque je ne suis pas aussi franc du collier que je ne le prétends. Certes, je ne l’endors pas d’aveux malhonnêtes. Depuis Sarah, aucune autre femme ne m’a bousculé autant que mon amante. J’ai jugé qu’il leur manquait, à toutes, cette particularité capable de faire vibrer les violons de mon âme. En soi, la couleur du mensonge ne teinte donc pas l’affirmation. Je ne la manipule pas non plus lorsque je réclame une preuve de sa confiance en moi. En revanche, je ne peux lui promettre de la préserver de moi maintenant que je mesure la hauteur de son attachement. Je vais la blesser, Rae, et ce baiser s’habille d’un double costume : il est rassurant autant qu’il ne lui demande pardon.

Je lui présente, par anticipation, d’humbles excuses pour mon inévitable trahison, pour mes associations malfaisantes qui abîmeront son coeur, pour ces projets malveillants ourdis contre le Club. “Pardon de t’adorer, de t’autoriser à m’aimer en retour et d’être trop lâche pour te libérer avant qu’il ne soit trop tard“ déclament mes lèvres tout contre les siennes. Elles récitent et, moi, j’espère que le moment venu, elle se souvienne de ces tirades sincères et de mes gestes tendres. Je prie pour qu’elle se rappelle de ce que mes yeux l’ont enveloppé d’amour et de douceur. J’aspire à ce que sa colère soit fulgurante, mais passagère, qu’elle ne me reproche jamais de l’avoir bercée d’illusions en l’introduisant, sans invite, au cœur de mon univers. « Bien sûr. » Ai-je avoué en serrant cette menotte qu’elle a entrelacée à la mienne. Je le sais, pertinemment. Doutant toutefois du bien-fondé de mon entreprise et de son réel désir à participer à ce vernissage – les circonstances y sont moins favorables – je lui ouvre en grand une issue de secours. Je propose également un demi-tour dont je ne lui tiendrais pas rigueur. Or, elle la referme franc battant, sans la franchise et je suis une fois de plus déchiré par des sentiments contraires. D’une part, je suis touché qu’elle ne renonce pas à m’accompagner à cette exposition. Sa présence m’est capitale : je n’ai pas envie de m’y présenter autrement que ma main prisonnière de la sienne, comme si elle ne tenait pas, dans mon quotidien, le rôle d’une privilégiée. D’autre part, je redoute les affres de sa jalousie si, d’aventures, elle interprétait un comportement de la candide Lola. Sauf que je n’y crois pas. Rasséréné par la vigueur de ses assentiments, je me raisonne et me fie à ce que l’artiste et moi nous sommes : les membres par alliance rapprochés par le mariage de la peine et du deuil. « Alors, allons-y. Pas longtemps. Je te dois un dessert.» ai-je ponctué, égrillard, au terme d’un dernier baiser aussi fugace que le trait unique qui trace un paraphe sur les feuillets d’une demande de divorce, mon divorce. Aujourd’hui, plus qu’hier, j’en rêve. J’en rêve du trajet durant le parcours qui nous mène vers la galerie. J’en rêve alors que Raelyn, non sans m’insuffler du bout des lèvres une dose de bravoure, me pousse dans le grand bain de la foule.

Ma main, oubliée dans le creux de ses reins, m’a servi de tremplin pour ne pas verser dans le désagréable alors que j’ai d’emblée jugé la plèbe hostile. Elle ne m’a rien fait, elle m’oppresse puisque je n’ai pas souvenir d’avoir déjà nagé en société comme un poisson dans l’eau. Pourtant, j’ai fait fi de la présence de ces inconnus et j’ai entraîné ma partenaire un peu plus allant dans la pièce. À quoi bon être venu si je ne prête aucune attention aux œuvres visibles ? À quoi bon m’être déplacé si je n’ai l’occasion de féliciter la jeune artiste ? Sans surprise, certaines toiles ou photographies sont inaccessibles tant le monde s’est agglutiné autour de ces dernières. J’en ai déduit qu’il s’agissait des plus touchantes ou des plus abouties. Toutes étaient très jolies néanmoins. Je ne suis pas assez aguerri pour en percevoir les subtilités ou l’entièreté du message, mais c’était plus parlant que ce que font certains peintres : jeter de la couleur sur fond blanc. Parce que les choses n’ont pas été faites à moitié, une serveuse nous a proposé de quoi nous accueillir. J’ai décliné les fours au profit d’une coupe de champagne. Je présume que, ce soir, Lola ne m’en voudra pas de fêter ses progrès de quelques bulles d’autant que manger au restaurant sans boire du vin n’a aucun sens et que j’ai surveillé ma consommation tout au long de la journée. Bien sûr, dans le fond et au quotidien, je ne me réserve jamais de picoler sous prétexte que l’artiste m’a un jour proposé les AA. Sauf que lorsqu’il convient de partager un peu de notre temps, je m’arrange pour ne pas la mettre mal à l’aise. « Tu vois la petite brune, là-bas ? Celle qui discute avec je ne sais qui ? » ai-je interpellé ma partenaire. Je n’ai pas pointé du doigt, mais un mouvement du menton lui a indiqué la bonne direction.  « C’est elle. » Lola. Tout sourire, comblée, qui a tourné sur l’instant ses traits doux vers nous. Je l’ai aussitôt saluée d’un signe de la tête. Elle était occupée. Elle ne viendrait pas de suite. Mais, que son cœur soit à l’aise, je ne partirai pas sans l’avoir louangée, congratulée et sans avoir satisfait sa curiosité à propos de ma maîtresse.


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Message(#)(Amelyn #14) ► Cause I've been up all night looking at the big picture - Page 2 EmptyLun 18 Mai 2020 - 14:26

Lola était survoltée par les émotions de l'exposition, de Grace, d'Auden et Ginny, de Jill et Bailey, de Jordan et Lennon. Il y avait des myriades de pensées qui la traversaient trop fugacement pour qu'elle puisse faire le point. Tout ce qu'elle savait, c'est qu'elle allait sûrement vendre deux des six toiles, que c'était la première fois de sa vie qu'elle allait gagner de l'argent pour ses créations, mais aussi qu'elle devrait se séparer de ses pièces, qui iraient chez quelqu'un d'autre. On lui colla dans les pattes Allan, qui avait l'air original et intrigant, mais pas le temps de faire la conversation, car elle repéra Amos, et la fameuse amoureuse dont elle avait entendu parler. Elle planta le Winchester aussi élégamment que possible et fila vers le couple.

L'inconnue était intimidante, et elle sut immédiatement qu'elle allait dire n'importe quoi, bégayer, improviser, car elle ne savait pas encore comment se tenir lorsqu'elle se trouvait face à quelqu'un comme ça. Amos, d'abord. "C'est trop chouette que vous soyez venus !" Et c'était bien, aussi, qu'ils se retrouvent dans des circonstances plus joyeuses que la dernière fois. Kilcoy avait été si difficile à vivre pour chacun d'entre eux, et enfin, enfin, ils célébraient du neuf, de la vie, plutôt qu'une procession de souvenirs qui appartenaient à leur fantôme commun. Lola avait délibérément refusé de repenser à leur voyage, parce que ça faisait tourner les rouages du deuil, mais maintenant qu'elle posait les yeux sur Amos de nouveau, elle sentait comme une sérénité, comme un espoir. Ils étaient en vie, et le jour où il arrêterait de boire - elle jeta un oeil à la coupe dans sa main - ils le seraient pour longtemps.

Immédiatement après, Lola se tourna vers Rae. Il y avait des univers qui séparaient les deux femmes ; c'était invisible, inodore, et pourtant ça emplissait l'espace entre elles. Elles avaient chacune vécu des épreuves, mais il y avait un tank face à une libellule. Lola décida de se lancer, même si elle avait un peu peur de se faire dévorer crue avec un peu de pesto sur le crâne. "Je suis super heureuse de vous... de te rencontrer, Amos m'a énormément parlé de vous... de toi." Elle fit une minuscule grimace, car elle commençait exactement comme elle l'avait prédit : en mélangeant les mots, bégayant. Ses yeux allaient d'Amos à Rae et de Rae à Amos. Elle sentait des tensions latentes qu'elle ne comprenait pas, mais elle voyait surtout comment Amos la regardait, et l'émotion qui se dégageait de lui. Il y avait de l'amour.
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Message(#)(Amelyn #14) ► Cause I've been up all night looking at the big picture - Page 2 EmptyVen 22 Mai 2020 - 22:41




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Entre le moment où j’ai aperçu au loin l’artiste-vedette et celui où elle fendit la foule, il s’écoula moins d’une minute. Raelyn eut à peine le temps de commenter, non par les toiles ou les photographies, mais Lola que je venais de lui désigner du menton. Cette rapidité, celle qui traduit l’enthousiasme de cette enfant pour notre présence, m’arrangeait bien pour deux raisons. La première, c’est que je pourrai enfin me débarrasser de cette impression de quitte ou double qui me pend au nez. Dans les faits, j’aimerais qu’elle s’apprécie. Je pense même que ça me tient à cœur alors que je n’envisage pas d’organiser des repas à quatre au cours desquels nous discuterions d’art, de musique ou de la météo. Je ne me fais pas d’illusion. Le bout de femme et Raelyn ne deviendront jamais les meilleures amies du monde. Mais, je n’ai pas envie de me sentir mal à l’aise vis-à-vis de la seconde lorsque je m’en irai partager un petit-déjeuner avec la première. La seconde résulte de ce qu’il y a trop de gens à mon goût. Beaucoup trop. J'en suis heureux pour la fêtée, mais l’air est irrespirable et, si les coupes tombent à pic, l’alcool ne suffira pas à me détendre. Évidemment, je ne soufflerai pas à l’oreille du peintre que j’ambitionne de partir à peine sommes-nous arrivés de peur de la blesser. Néanmoins, outre la promesse d’un dessert, je ne serai pas mécontent de me retrouver seul avec ma maîtresse. Trop souvent nous avons failli nous disputer aujourd’hui. J’en garde d’ailleurs un goût amer dans l’arrière-gorge et il me tarde de balayer la rancœur à l’aide de douceur. « Je t’avais dit que je viendrais pourtant. Et que je ne viendrais pas tout seul non plus. » ai-je remarqué non sans avoir, au préalable, saluer Lola. « Je te présente donc Raelyn. Raelyn. Lola. » Existe-t-il formule plus idiote que celle-là ? La bienséance ne les aurait-elle pas exigées que je me serais volontiers déchargé de ces présentations pompeuses. Elles sont assez grandes et responsables pour échanger leur prénom si ça les chante. Mais, c’est pour moi que Raelyn et là. Quant à l’artiste, je la sais assez sensible pour me prêter à ce jeu obséquieux et somme toute inutile.  La petite brune enjouée n’est plus concentrée que sur ma cavalière. Certes, elle n’est pas aussi à l’aise qu’à l’habitude, Lola. Elle oscille entre le tutoiement et son pendant plus poli. Elle précise qu’elle est heureuse et me surprend à prétendre que je lui ai énormément et mon orgueil se défend aussitôt. « Énormément, c’est peut-être pas le bon mot non plus. » Je ne suis pas désarçonné. Plutôt, au restaurant, j’ai avoué à Raelyn que j’ai pris Lola pour conseil pour mieux appréhender notre dispute. Si je grimace, c’est de réaliser que, si j’en avais l’opportunité et si, bien sûr, je me l’autorisais, je crierais au monde entier que j’ai à mon bras une femme épatante qui gagne à être connue, mais qu’il ne faut plus approcher. « Alors ? Tout se passe bien ? Tu es contente ? Comment tu te sens ? » ai-je fini par m’intéresser au vernissage. J’ai jeté quelques regards dans la salle par curiosité. Où est cette Grâce ? À quoi ressemble-t-elle ? Ai-je le droit de m’enquérir de son identité et de son faciès auprès de sa “copine“ ? J’en doute. Je ne suis pas son père. Et, pourtant… « Elle n’est pas loin ou je peux poser la question qui me brûle les lèvres ? » Soit : l’avez-vous eue cette fameuse conversation ? Celle que je n’ai pas menée avec Rae ? Celle qui n’arrivera probablement jamais sans que ça ne soit grave pour autant cependant.


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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
la muse des cauchemars
(Amelyn #14) ► Cause I've been up all night looking at the big picture - Page 2 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et jeune maman, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
(Amelyn #14) ► Cause I've been up all night looking at the big picture - Page 2 399a3a0adac30bc9c964a5ffaa4d4e7f3494aae0
POSTS : 33482 POINTS : 3400

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―

(07) cecilia #1chad #3atlasspencer #14danaë #3katherinemaxwell #2

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

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maxyn #2 ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 12

(Amelyn #14) ► Cause I've been up all night looking at the big picture - Page 2 3a44d144a8bde068fb9bbf98d07bff96bdb42f25
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

(Amelyn #14) ► Cause I've been up all night looking at the big picture - Page 2 30
danalyn #3 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

(Amelyn #14) ► Cause I've been up all night looking at the big picture - Page 2 297a714e8dfbe2965870bfed0f152606f9c9e175
cecilia #1 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

(Amelyn #14) ► Cause I've been up all night looking at the big picture - Page 2 Tumblr_inline_pq7a8g2DmG1u9urvd_400
miles (scénario libre) ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

(Amelyn #14) ► Cause I've been up all night looking at the big picture - Page 2 0ca41f4f930cbaeae8e9a2d29a926cecd384086c
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

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Message(#)(Amelyn #14) ► Cause I've been up all night looking at the big picture - Page 2 EmptyLun 25 Mai 2020 - 11:00


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Raelyn Blackwell & @Amos Taylor & @Lola Wright (Amelyn #14) ► Cause I've been up all night looking at the big picture - Page 2 873483867

Cette réciprocité, je cherche à insuffler à notre duo qui n’a pas encore de nom même s’il a déjà les couleurs du couple. C’est la première fois pour moi qu’elle est tant au coeur des débats, la première fois que je m’y attache tant ou plutôt de cette façon. Elle m’a toujours préoccupée d’une certaine manière, mais dans l’absence de sentiments. Aujourd’hui, c’est dans l’engagement qu’Amos et moi la travaillons et s’il n’a pas éteint toutes mes angoisses je suis soulagée d’entendre ses mots, soulagée aussi que mon attachement envers lui soit transparent. « Alors, allons-y. Pas longtemps. Je te dois un dessert. » Un sourire mutin étire mes lèvres et s’il n’accompagne pas sa phrase d’une tape sur les fesses qui aurait rendu le message limpide, je le comprends toutefois aisément. Nos lèvres se scellent une dernière fois à l’entrée de la galerie et d’une main au creu de mes rein il m’encourage à y entrer. Je tourne la tête dans sa direction pour l’observer un instant et constate que c’est lui qui aurait besoin d’encouragement. Je sais qu’il n’est pas à l’aise en société mon amant, pas lorsqu’il ne maîtrise pas en tout cas puisqu’au Casino il semble comme un poisson dans l’eau, et si c’est lui qui aurait besoin d’un geste rassurant dans le dos, pas moi, je m’abstiens par souci de ne pas commettre un impair qu’il trouverait dégradant.

Je balaye la pièce des yeux un instant mais n’y reconnais aucun visage familier, je ne m’y attarde pas de toute façon, avant de me concentrer à nouveau sur le brun. Les oeuvres elles sont secondaires : je n’ai jamais été attirée par l’art, ce sont les gens qui m’intéressent. « Tu vois la petite brune, là-bas ? Celle qui discute avec je ne sais qui ? C’est elle. » J’attrape la coupe de champagne qu’il me tend avant de détailler quelques secondes la petite brune qu’il désigne du doigt. Si les affres de la jalousie me poussent toujours à détester qu’il passe autant de temps avec une autre, mon coeur lui est rassurée de voir qu’effectivement la demoiselle semble encore coincée dans l’enfance. Elle n’a rien de ce qu’il recherche chez une partenaire, j’en suis presque certaine bien que n’ayant pas la prétention de connaître les goût d’Amos sur le bout des doigts. Certes ma carrure n’est pas plus impressionnante que la sienne, je devine qu’elle me dépasse même de quelques centimètres, mais si elle n’a rien d’une gamine elle ne ressemble pas tout à fait à une femme non plus.  Le soupir de soulagement que je pousse est presque audible, mais je n’ai pas le temps de faire un commentaire qu’elle s’approche déjà de nous avec sur les lèvres le même sourire qu’un enfant le matin de noël. « C'est trop chouette que vous soyez venus ! » Elle m’inclut dans sa phrase et si je ne décide de ne répondre que d’un sourire et d’un hochement de tête, Amos décide de faire les présentation. « Je t’avais dit que je viendrais pourtant. Et que je ne viendrais pas tout seul non plus. Je te présente donc Raelyn. Raelyn. Lola. » Amusée, je tourne les yeux dans sa direction. Tient-il que les choses se passent bien au point de devenir notre entremetteur ? J’ai une langue et je connais mon prénom. Je ne suis pas piquée dans ma fierté d’être supplantée cependant, je le connais assez pour deviner qu’il est tendu, qu’il appréhende - je ne peux lui en vouloir après ma réaction au restaurant, réitérée dans la voiture - et qu’il est suspendu à mes lèvres plus qu’à celle de la demoiselle : elle, elle ne m’a pas l’air d’être de celles qui commettent des impairs. « Je suis super heureuse de vous... de te rencontrer, Amos m'a énormément parlé de vous... de toi. » Elle a pris la parole deux fois et je suis déjà persuadée d’une chose : elle ne pourrait pas être plus différente de moi. Elle est enjouée, enthousiaste, spontanée et profondément candide, et je n’ai même pas le coeur à jouer les reines de glace, tant j’ai compris à quel point mon amant avait besoin que cette rencontre se passe bien. « Énormément, c’est peut-être pas le bon mot non plus. » Je ne sais s’il s’agit là d’un sursaut de son orgueil ou s’il pense que je risque de prendre la mouche en entendant qu’il a parlé de nous et potentiellement de moi à la jeune femme, mais je glisse une main sur son épaule au cas où il s’inquiète de la façon dont je pourrais prendre la chose.

Je n’ai pas besoin d’être devin pour deviner que la demoiselle est du genre à s’emballer et je crois que maintenant que je l’ai en face de moi, l’idée qu’il ressente le besoin de parler de ce que nous vivons ne m’est plus totalement désagréable. « Et qu’est ce qu’il dit, quand il se plaint ? » Mes lèvres se tordent en un sourire amusé, presque provocateur lorsque je pose mes yeux sur Amos et je me reconcentre sur la demoiselle. « Félicitations en tout cas, la soirée m’a tout l’air d’être un succès. » Je me fie au nombre de personnes qui ont fait le déplacement. L’art lui, il ne me parle pas.








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Message(#)(Amelyn #14) ► Cause I've been up all night looking at the big picture - Page 2 EmptyJeu 28 Mai 2020 - 18:20

En théorie, les amis de nos amis sont nos amis. En pratique, la maîtresse mystérieuse et intimidante d'Amos transformait Lola en hamster qui bégaye trois fois la même syllabe. Heureusement que c'était pour une conversation de passage, et pas pour un dîner entier. "Je t’avais dit que je viendrais pourtant. Et que je ne viendrais pas tout seul non plus." Lola n'était pas habituée à ce que les gens se tiennent à leur parole, et appréciait d'autant plus quand c'était le cas. "Je te présente donc Raelyn. Raelyn. Lola." A noter que la peintre concentrait toute son énergie à se retenir d'applaudir de joie. A la place, elle balbutia une phrase - ce qui lui prit deux minutes montres en main - et elle regarda avec de grands yeux le couple se taquiner, et la main de Rae se poser sur l'épaule d'Amos. Si elle s'était un jour demandé ce que ça voulait dire d'être adulte, elle avait maintenant le sentiment de l'avoir sous les yeux ; c'était indéfinissable, mais c'était en tout cas très loin de ce qu'elle était et ressentait. "Et qu’est ce qu’il dit, quand il se plaint ?" Lola plissa les yeux, sentant le piège à plein nez, avant de secouer la tête. "Il ne se plaint pas", répondit-elle seulement, en toute sincérité.

"Félicitations en tout cas, la soirée m’a tout l’air d’être un succès." Lola regarda autour d'elle, hallucinée du monde qui était venu. C'était l'équivalent pour elle d'un saut en parachute droite dans un océan infesté de requins affamés depuis des mois. "Merci, j'ai du mal à y croire. Vous- tu travailles dans quoi ?" Elle se fit la réflexion que la prochaine fois qu'elle la vouvoierait sans faire exprès, elle ne corrigerait pas ; elle se contenterait de la vouvoyer pour le restant de la décennie. "Alors ? Tout se passe bien ? Tu es contente ? Comment tu te sens ?" Le sourire de Lola se propulsa jusqu'à ses oreilles et elle prononça une phrase mais sans aucun son, en bougeant juste ses lèvres, ce qui eut pour effet d'être incompréhensible. Elle les invita à se déplacer vers un coin de la pièce, pour répéter, cette fois audiblement : "Je crois que j'ai vendu quelques toiles. C'est pas incroyable ? Je ne sais pas du tout ce qu'il se passe, je suis trop heureuse."

Amos gardait la mémoire intacte malgré les coupes de champagne, et entama la question : "Elle n’est pas loin ou je peux poser la question qui me brûle les lèvres ?" Lola jeta un oeil de chaque côté, mais Grace n'était pas à côté. Elle poussa un soupir et fit une grimace - une enfant de deux ans et demi. "On a eu un début de conversation. Mais je sais pas, elle a dit qu'elle avait peur de l'engagement, des sentiments, qu'elle avait été blessée dans le passé." Lola se tourna vers Rae avec un air interrogateur, comme si celle-ci pouvait lui apporter un conseil ou des réponses trente secondes après l'avoir rencontrée. "On n'a pas vraiment fini la conversation, donc ça reviendra bien à un moment ou à un autre, je pense." Elle haussa les épaules. Gérer des relations n'était pas son fort.

@Amos Taylor & @Raelyn Blackwell
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(Amelyn #14) ► Cause I've been up all night looking at the big picture - Page 2 Empty
Message(#)(Amelyn #14) ► Cause I've been up all night looking at the big picture - Page 2 EmptyLun 1 Juin 2020 - 19:53




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J’ignore ce qui m’a motivé à me défendre de l’aveu de Lola, mais la réaction de Raelyn m’a confortée dans l’idée que nous formions un couple malgré l’absence de mot. Cette main sur mon épaule, cette boutade adressée à Lola, mais qui m’est pourtant destinée, elle entérine notre complicité et je la gratifie d’un sourire d’une douceur infinie : la matérialisation de mes sentiments. Nous avons manqué de nous disputer aujourd’hui, souvent, peut-être même que l’altercation dans la voiture avait la couleur du conflit, mais c’est déjà derrière. Loin ! Très loin. Et, je savoure cet instant inédit qui, autant que le baiser sur le trottoir, signe notre réconciliation. Je ne l’aurais pas rêvé ailleurs qu’à mon bras pour honorer le travail de Lola qui hésite entre familiarité et tutoiement, qui danserait presque d’un pied sur l’autre tant elle est intimidée et qui pourtant, malgré ces précédents bafouillements, n’hésite pas à affirmer que je ne me plains jamais de ma maîtresse. J’en parle souvent pour en dire du bien, la globalité de celui qu’elle m’inspire. Je l’en ai remerciée intérieurement, mais je ne suis pas intervenu. J’ai laissé ma petite artiste apprivoiser de sa candeur la beauté qui m’accompagne. Cette dernière se rendra compte très vite que le tableau peint par mes soins du restaurant jusqu’au vernissage était teinté d’une sincérité déconcertante. Lola est parfois naïve. Lola est dynamique comme une adulescente. Lola ressemble à ma propre fille. « Vraiment ? Mais, c’est une très bonne nouvelle. » ai-je lancé après qu’elle nous ait conduit à l’écart, dans l’un de ses recoins où nous nous entendons parlé et ou nous sommes également à l’abri des regards. Je m’en suis senti mieux et je me suis exclamé distraitement, mais sans fausse pudeur : je suis heureux pour elle. Vendre des toiles lors de sa première exposition, ça n’arrive pas tous les jours, pas à tous les gribouilleurs (sans insulte aucune). « Tu peux être fière de toi. » Parce que sa réussite est normale. J’ai contemplé son talent en direct et j’ai su que cette soirée chère à son cœur serait une parfaite réussite. Mais, qu’en est-il de sa relation amoureuse ? l’a-t-elle eu cette discussion avec Grace ? Celle à laquelle elle semblait tant tenir et qui m’échappait complètement. Curieux, tant d’entendre la suite de l’histoire que d’apercevoir le minois de l’élue, je n’hésite pas à lui poser la question, mais j’ai aussitôt regretté. Son minois s’est défait et j’en ai déduit que ça ne s’était pas déroulé comme elle l’aurait espéré. Ai-je le droit de lui demander si elle est déçue ? Si elle a toujours envie de se jeter dans la gueule du loup ? Je me retiens. S’il lui reste un espoir, je ne serai pas celui qui le brisera. Je m’en remets plutôt à Raelyn puisque le commentaire lui semblait tout destiné. Je m’autorise seulement une remarque qui, dans le fond, est propre à ma propre histoire et à mes défauts. « Voilà pourquoi il n’est pas toujours bon de parler ? » Les mots ne sont rien par rapport aux actes. Et que disent-ils ? Ceux de Grace ?


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Raelyn Blackwell
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la muse des cauchemars
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ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et jeune maman, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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POSTS : 33482 POINTS : 3400

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
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(07) cecilia #1chad #3atlasspencer #14danaë #3katherinemaxwell #2

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

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maxyn #2 ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 12

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #3 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #1 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

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miles (scénario libre) ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

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Raelyn Blackwell & @Amos Taylor & @Lola Wright (Amelyn #14) ► Cause I've been up all night looking at the big picture - Page 2 873483867

La jeune femme est hésitante, elle me tutoie pour repasser au vouvoiement l’instant d’après, elle me regarde droit dans les yeux pour détourner le regard dès que le mien l’intimide ou lui pèse trop et ne sais globalement sur quel pied danser face à moi. Je suis pourtant restée sage, je sais être intimidante mais je ne cherche pas à l’être, et je m’amuse à me demander ce qui la rend si mal à l’aise. Il faut dire qu’il y a un monde entre la peintre et moi, cela se voit au premier coup d’oeil, et je comprends ce qu’Amos essayait de me dire plus tôt au restaurant. Notre complicité à nous irradie et si j’avais peur qu’il jette de l’eau dessus s’il voyait Lola comme une amante potentielle, il n’en est rien. Moi, je le taquine parce que j’aime l’idée de voir comment il se comporte avec moi en public, il s’agit d’une première et je le réalise. Connaît-il d’autres personnes que la jeune femme ici ? Il ne me lâche pas et j’en déduis que si c’est le cas, il est à l’aise à l’idée de m’avoir à son bras. « Il ne se plaint pas. » Un sourire étire mes lèvres et je jette un regard de connivence en direct de mon amant. « Étonnant. » Je joue, je joue avec lui et la petite Lola et son malaise ne sont que des dommages collatéraux. Je le taquine et, si nous étions en privé, je me permettrais certainement d’être plus provocative encore.

« Merci, j'ai du mal à y croire. Vous- tu travailles dans quoi ? » J’ai fait une remarque polie, elle pose une question polie et si je m’ennuie déjà d’échanger des civilités je ne suis pas désarçonnée pour autant : j’ai perfectionné ma couverture au fil des années et je déroule mon mensonge sans la moindre hésitation, avec la touche de naturel nécessaire. « Dans la pharmaceutique. J’ai travaillé pendant des années à la logistique, et je suis devenue responsable des ventes il y a quelques mois. » Je jette un coup d’oeil circulaire à l’exposition. « Rien qui puisse faire vibrer une âme comme la tienne je suppose. Une commerciale pure et dure. » J’esquisse un sourire de rigueur et maintenant que les présentation sont faites, je laisse Amos guider la discussion. Il connaît la demoiselle mieux que moi et elle l’intéresse certainement bien plus aussi. Moi c’est pour lui que je suis là, pour lui que je joue le jeu et prétend être intéressée.

Elle nous entraîne à l’écart et si je reste accrochée à lui je ne prête qu’une oreille distraite à ce qu’il se dise, bien trop occupée à balayer la pièce du regard et à essayer de deviner les jeux qui se jouent entre les invités sous la surface. Cela m’intéresse plus que les peintures et plus que la vie de couple de la jeune femme, maintenant que je suis rassurée quant à sa relation avec mon amant. « On a eu un début de conversation. Mais je sais pas, elle a dit qu'elle avait peur de l'engagement, des sentiments, qu'elle avait été blessée dans le passé. » Elle tourne son visage vers moi, comme si c’est de ma part et pas de celle d’Amos qu’elle attendait une réaction, et je fronce les sourcils. Me prend-t-elle comme alliée simplement parce que mon statut de femme la pousse à croire que je serais de bon conseil ? Ou fait-elle référence à quelque chose qu’Amos lui aurait dit à mon sujet, que j’ai peur de l’engagement, des sentiments parce que j’ai été blessée par le passé ? Ce n’est pas tout à fait faux mais ce sont des choses si personnelles, des choses dont lui et moi n’avons même pas parlé ouvertement, et je serais blessée d'apprendre qu’il le fait avec elle. Pense-t-elle grâce aux confession du brun que j’ai ça en commun avec sa propre compagne ? « On n'a pas vraiment fini la conversation, donc ça reviendra bien à un moment ou à un autre, je pense. » Je hoche la tête, comme si je n’avais rien à dire de plus. A elle non, à mon amant, je poserai la question plus tard. « Voilà pourquoi il n’est pas toujours bon de parler ? » Je me déride et cette fois ci je lève un sourcil, plus amusée que préoccupée et irritée, et je tourne la tête vers lui. Cette fois ci il est impossible de m’y tromper et c’est à lui qu’il fait référence, à ses propres difficultés. Je garde pour l’instant ma position d’observatrice, peu désireuse de m’avancer sur un terrain que je maîtrise mal, puisque je ne sais rien de l’histoire de la peintre et sa compagne, et ne sait pas non plus ce que lui a dit Amos à mon sujet qui aurait pu la pousser à faire un rapprochement.







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Message(#)(Amelyn #14) ► Cause I've been up all night looking at the big picture - Page 2 EmptyJeu 18 Juin 2020 - 11:34




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Je me doutais bien qu’il existait, pour la sacro-sainte question qui tombe à chaque rencontre : “que fais-tu dans la vie ?“, une réponse toute faite, un mensonge cousu de fil blanc et qui tient la route. Or, je n’ai pu réprimer un regard de biais et un sourire de connivence en direction de Raelyn. Quant à la grimace de Lola, c’était un mélange entre admiration et intimidation. C’est sans surprise. Je ne répéterai jamais que si Lola a l’âge d’une adulte, elle ne se sent pas à sa place ou pas tout à fait. Elle oscille entre la candeur et les comportements plus raisonnables tels que tout expliquer au travers de la discussion. Je les fuis, mais j’entends qu’on ait pu un jour lui confier que quitter l’enfance, c’est parler de tout, avec tout le monde, sans honte et sans faire d’exception. C’est une opinion que je ne partage pas, mais je ne suis plus vraiment certain qu’elle s’adresse tout à fait moi. Est-ce par politesse qu’elle s’est tournée vers Raelyn en quête d’un conseil ? A-t-elle eu à cœur de l’intégrer à cette conversation pour ne blesser personne ? S’imagine-t-il, au vu de mes précédentes confidences, qu’elle trouvera chez mon amante un assentiment ? Un peu d’aide ou de réconfort ? Quand bien même Raelyn aurait elle été la cliente idéale que l’échange fut rapidement avorté. La vedette de cette soirée est appelée auprès d’un futur acquéreur et, non sans s’excuser d’un signe de la main, nous remercie de nous être déplacé et nous saluer d’un “à bientôt, j’espère“, elle s’est éclipsée pour profiter de son succès. « Trois minutes. Voire moins. » ai-je annoncé Raelyn dont la main est toujours posée sur mon épaule, mais que je sens préoccupée. Par quoi ? Sa jalousie aurait remarqué entre l’artiste et moi une quelconque ambiguïté ? Impossible. Il n’y en a pas et la jeune femme a fait plus qu’étalage de son insouciance. Elle a sué de chaque mot, chaque œillade, chaque grimace, chaque entortillement de ses doigts. « Ça va ? » me suis-je tout de même enquis l’air soupçonneux. C’est idiot évidemment. Quoi qu’elle puisse avoir à me reprocher, ce n’est ni le moment ni l’endroit pour régler ses comptes. Aussi, ai-je glissé ma main dans la chute de ses reins pour nous diriger vers la sortie. La peintre sera occupée pour le reste de la soirée. J’ai tenu ma promesse. Plus rien ne nous retient dans la galerie et, qui plus est, ma curiosité est à son comble. Je ne suis pas mal à l’aise. Je n’ai rien de plus à me reprocher que la maladresse de mes aveux précédents, ceux déposés entre eux dans la voiture, mais je ne suis pas l’abri d’un malentendu qui me priverait d’un dessert malheureusement.

Je n’ai pas insisté pour qu’elle vide son sac sur le parking. Les oreilles sont indiscrètes et si Lola est source de dispute, je ne prendrais pas le risque qu’une anicroche ne lui soit répétée d’une quelconque bouche malapprise du contexte. En revanche, à peine ai-je démarré le moteur de la voiture que j’ai repris la parole. « Alors ? Un commentaire ? Je suppose que tu comprends mieux quand je t’ai dit qu’elle était plus enfant que femme. » ai-je avancé en choisissant une autre approche. Elle est irréfléchie, bien sûr. Je n’ai pas le temps de calculer comment l’amener vers ce qui la travaille. Mais, est-ce bien nécessaire de ruser ? Rae, embêtée, dégaine plus vite que son ombre habituellement. « Commerciale. Dans le pharmaceutique. Ce n’est pas tout à fait faux finalement. » Je lui livre un large sourire et je renchéris. « Je n’étais pas prêt, mais je salue la couverture. » Et, tandis que nous sommes arrêtés à un feu rouge, ma main accroche la sienne et la porte à mes lèvres. « Spring Hill ou la Marina ? » Pour le dessert, on s’entend. Je ne conçois pas m’endormir ailleurs que contre elle, mais le lieu m’importe peu finalement.






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MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et jeune maman, une vie somme toute bien remplie.
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danalyn #3 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #1 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #14) ► Cause I've been up all night looking at the big picture - Page 2 873483867

Elle s’éclipse la demoiselle, elle s’éclipse avant que je n’ai l’occasion de comprendre ce qu’elle entendait par à travers sa question, ce qu’elle voulait dire lorsqu’elle a posé son regard sur moi en abordant le sujet de la peur de l’engagement liée aux blessures du passé et moi je reste du ma faim. Mon corps se tend mais je tente de ne pas tirer de conclusion : je ne suis pas rodée aux relations comme celles que nous partageons, je ne suis pas rodée au degré d’intimité - pas uniquement physique - qu’elles impliquent et j’apprends. Et si j’ai appris quelque chose ce soir, c’est que je suis excessive et qu’il mérite le bénéfice du doute mon amant, alors je m’emploie à le lui laisser, je chasse mes réactions les plus impulsives.

S’il le mérite, au delà de la profondeur de nos sentiments et la beauté de notre dynamique, c’est la jeune Lola qui me le prouve à nouveau : en quelques phrases et un coup d’oeil j’ai compris qu’il ne m’avait pas menée en bateau, qu’il a été maladroit certes mais qu’elle n’est qu’une enfant, c’est évident pour quiconque pose les yeux sur elle. Leur avoir prêté une liaison me semble incongru et idiot à présent, et il a raison : il ne m’a jamais donné de raison de ne pas croire en sa bonne foi. « Trois minutes. Voire moins. » Je lâche l’artiste qui s’éloigne du regard pour tourner la tête dans la direction d’Amos, un timide sourire au bord des lèvres. « C’est bientôt fini. » Je l’encourage en serrant mes doigts un peu plus fort sur son épaule. Il n’aime pas les bains de foule mon amant, et moi c’est l’art qui ne m’émeut pas. « Ça va ? » Je hoche la tête doucement, d’un air un peu trop distrait pour qu’il soit dupe. Je sais mentir. Je n’en ai simplement pas envie puisqu’ici il ne s’agit pas d’un reproche à son égard que je garde en moi, mais bel et bien d’une question, d’un doute que je n’ai pas envie de garder pour moi. Pense-t-il que je le suis, trop abîmée par mon passé ou par une vie solitaire pour ressentir quelque chose de fort et parvenir à m’attacher ? Est-ce à ça que la demoiselle faisait écho, le lui a-t-il confié ? Où cela nous laisse-t-il si c’est là la vision qu’il à de moi, et qu’il l’accepte sans m’en parler, se contentant d’en parler à l’adulescente ? Quand il a posé sa main au creu de mes reins la mienne n’a pas quitté son épaule : il ne s’agit pas de colère, il ne s’agit pas de rancoeur et au contraire, je m’accroche à lui un peu plus fort.

C’est à l’intérieur de la voiture qu’il a fini par se risquer à engager à nouveau la conversation, comme si nous avions besoin d’être seuls pour réellement nous ouvrir l’un à l’autre. Et nous le sommes exclusifs, nous avons besoin de demeurer à l’abri des regards non pas parce que nous avons honte l’un de l’autre ou de cette relation, mais parce que c’est là notre mode de fonctionnement. J’ai apprécié cette soirée, du restaurant jusqu’à notre bref passage à la galerie, mais je suis maintenant habitée de l’envie de m’enfermer avec lui au loft où à la Marine pour glisser mon visage dans son cou et profiter d’une intimité que les regards extérieurs ne nous permettent pas d’avoir. Il ne s’agit pas de sexe, il ne s’agit même pas de caresses sensuelles, simplement du besoin de ne retrouver à deux. « Alors ? Un commentaire ? Je suppose que tu comprends mieux quand je t’ai dit qu’elle était plus enfant que femme. » J’esquisse un sourire en confirmant. « Elle est d’une candeur presque effrayante. » Trop pour qu’elle et moi ne soyons vouées à devenir autre chose que de vagues connaissances, liées par le simple fait d’avoir un proche en commun. Elle ne deviendra pas mon amie Lola, nous ne nous tresserons pas les cheveux devant une comédie romantique en parlant de nos peines de coeur. « Commerciale. Dans le pharmaceutique. Ce n’est pas tout à fait faux finalement. » Un rire plus franc s’échappe de mes lèvres. A trop vivre dans nos univers Amos n’avait jamais eu le loisir de m’entendre en sortir et mentir avec une aisance déconcertante sur mon gagne pain. « Je n’étais pas prêt, mais je salue la couverture. » Je lui accord que la chose a pu sembler déstabilisante et je ris de bon coeur. « J’ai des années de répétition, je n’ai aucun mérite. » L’entreprise a varié avec les années, j’ai travaillé dans le milieu du luxe et de la parfumerie avant de trouver ma voie dans une grosse entreprise de pharmaceutique. Je suis capable de parler de mon parcours et de mon faux curriculum vitae sans la moindre hésitation. « Les meilleurs mensonges ont toujours une part de vérité, il paraît. » Un air amusé sur le visage, je me demande déjà comment il prendra la question que j’esquisse déjà dans ma tête. Celle qui ne change rien au fait que j’envisage de passer la nuit avec lui, celle qui ne remet rien en question mais qui me travaille. « Le loft ? » Je rajoute un haussement d’épaule. « Comme tu préfères, ça n’a pas d’importance. » Et je le pense, il ne s’agit nullement d’une façon de lui passer de la pommade en prévision du sujet que je m’apprête à aborder : c’est sa compagnie qui m’importe, pas l’endroit qui nous accueillera ce soir. « Qu’est ce qu’elle entendait quand elle a parlé de peur de l’engagement et de blesures du passé. » Et surtout. « Pourquoi c’est moi qu’elle a regardée ? » Lui a-t-il confié quelque chose à mon sujet qui a laissé penser à l’artiste que je comprendrais son amante parce que je lui ressemble ?








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Message(#)(Amelyn #14) ► Cause I've been up all night looking at the big picture - Page 2 EmptySam 20 Juin 2020 - 13:50




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Moins de trois minutes ! Le temps de faire un dernier tour de la salle, le pas lent, sans longer les murs, même si c’est tentant, de feindre qu’une pièce esseulée a attiré mon regard pour mieux prendre le chemin vers la sortie. J’aurais bien fait l’effort de saisir deux coupes supplémentaires du plateau tendu par le serveur, mais quelque chose dans l’attitude de Raelyn vient d’allumer un feu d’alerte. A-t-elle trouvé Lola moins candide qu’annoncé ? Impossible. Ses hésitations entre le vouvoiement et le tutoiement fut somme toute la preuve qu’elle oscille entre se juger femme et demeurer une adolescente. Au contraire, elle aurait tranché entre le respect et la familiarité avec aisance et en fonction de ce que lui aura inspiré ma cavalière. L’artiste, ne sachant sur quel pied danser, ne s’est aventurée sur aucun des deux terrains dans l’espoir d’obtenir une autorisation au même titre que les enfants qui réclament une faveur à un adulte. Ce fait, banal, n’est qu’un exemple parmi d’autres que la peintre aura semé au cours de cette brève rencontre et je sais ma maîtresse perspicace. Alors, où se situe-t-il le problème ? Ai-je dit ou fait quelque chose de contraire ? Qu’a-t-elle remarqué et qui m’aura échappé ? Et, question plus importante encore, comment l'aborder en douceur ? Si j’ai passé une bonne soirée, j’ai commis mon lot de maladresse déjà. J’ai le sentiment qu’une de plus nous propulsera vers une querelle qui me laissera pantois et que je n’arriverai pas à gérer. Alors, dans la voiture, je profite à peine de mon soulagement d’être enfin libéré de cette obligation de côtoyer du monde, être présent pour soutenir Lola durant cette étape cruciale pour sa carrière n’en étant pas une en soi. Je n’accorde pas au silence l’occasion de s’installer : je recueille plutôt les impressions de ma passagère. « Effrayante, oui. C’est le mot.» J’aurais ajouté inquiétante, de mon point de vue, mais Rae n’a que faire du sort de cette presque-femme. Il n’importe que moi. Il est lié à ce que j’aimerais la préserver de ce monde qui, tôt ou tard, la piétinera d’avoir reconnu l’innocence en elle. Elle deviendra une victime de choix si elle ne s’endurcit pas. Mais, ce n’est pas mon rôle de la protéger ou de la garder d’elle-même. Quel est-il d’ailleurs ? J’ai souvent l’impression que nous sommes l’un l’autre un trépied vers la fin d’un deuil interminable. L’un est par ailleurs plus efficace que l’autre. Moi, je ne suis pas prêt. Je n’ai pas non plus envie de m’étendre sur le sujet qu’est Lola puisqu’elle n’est pas la source de ce qui semble crispé Raelyn et je bifurque donc vers son job de couverture, sur le lieu qui nous accueillera pour la nuit. D’instinct, j’ai paré au plus pressé et j’ai la route vers le loft. Là où ailleurs n’a que peu d’importance à mes yeux, moins encore que je n’ai toujours pas mis le doigt sur le noeud du problème et je suis déjà à court de ressources pour la faire parler.

De guerre lasse, j’ai opté pour le silence en espérant qu’elle le comblerait d’elle-même à l’aide d’un reproche ou d’un aveu. Que puis-je dire de plus ? Il n’y a plus trace d’enthousiasme dans la voix de Rae et je n’ai pas envie de brasser de l’air ou la merde avec un bâton d’une allusion à l’anicroche pré-galerie. Est-ce bien ça le souci ? La peur de l’engagement de Lola ? C’est improbable. Elle la connaît peu et, par conséquent, je doute qu’elle puisse l’avoir adorée au premier regard, adorée au point de s’intéresser à ses failles. « Comment veux-tu que je le sache ?» Mauvaise pioche. «Elle a été déçue souvent si j'ai bien compris. Elle n'est pas rentrée dans les détails, mais elle a peur de se lancer dans quelque chose parce qu’elle n’a pas envie de se planter. » La peur de l’échec rend Lola frileuse et je ne blâme pas, je comprends. Ce qui me surprend, par contre, c’est le regard chargé d’avertissement que me lance Raelyn depuis son siège. Il a frappé mon profil et j’ai quitté la route des yeux un instant pour vérifier mon hypothèse : était-ce une question piège ? Oui ! C’est évident et je les déteste, ces dernières. J'ai appris d’expérience qu’il n’y a aucune bonne réponse à formuler. « Pour t’intégrer à la conversation, je suppose. Pour être polie. » Les possibilités sont nombreuses. Parmi celles-ci, je n’ai puisé que des échantillons à la couleur de l’évidence, mais je soupçonne qu’elles ne satisferont par la belle agacée. « Tu penses qu’elle a dit ça pour toi ? C’est ça ? » Pour une œillade somme toute anodine ? Je fronce les sourcils. Je rembobine la scène pour y déceler un indice. Je remonte la bande jusqu’à notre discussion dans le train. Ai-je laissé sous-entendre quelque chose qui aurait conduit Lola vers des conclusions hâtives à propos de Rae ? De Rae et ses engagements ?  « Ça n’aurait pas de sens. Tu étais là et c’est engageant finalement. Qu’est-ce te déplaît en fait ? » Que j’aurais pu brosser en ces termes la description de mon amante à la brune adulescente ? « Si tu veux savoir ce que je lui ai raconté, je peux te dire que ce n’était pas grand-chose. Je lui ai juste demandé ce que j’aurais dû dire quand tu m’as demandé si j’avais réfléchi. Je lui ai parlé de moi, pas de toi. » Ben qu’elle ait tiré des conclusions, Lola, mais sur ces dernières, je n’ai aucune prise, aucun contrôle. « Et, je lui ai aussi demandé, en tant que femme. » Ou presque. « Pourquoi tu as si mal vécu que je sois parti. Rien de plus. » ai-je avoué puisqu’il est inutile de faire des secrets sur ce qu’il n’a pas lieu d’en porter les traits. N’est-elle pas elle aussi concernée ?  




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Raelyn Blackwell
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la muse des cauchemars
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ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et jeune maman, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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maxyn #2 ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 12

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danalyn #3 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #1 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

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miles (scénario libre) ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
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PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
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Message(#)(Amelyn #14) ► Cause I've been up all night looking at the big picture - Page 2 EmptySam 20 Juin 2020 - 15:46


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Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #14) ► Cause I've been up all night looking at the big picture - Page 2 873483867

« Effrayante, oui. C’est le mot. » J’ai du mal à comprendre comment il est possible de porter des oeillère au quotidien  et, à mes yeux, c’est ce qu’elle fait cette demoiselle coincée dans l’enfance. J’évolue dans un univers bien trop dur pour comprendre le sien et pour envisager son innocence autrement que comme, au mieux un défaut et au pire une faiblesse. Elle la rend fragile et il n’y a rien qui soit pire à mes yeux que de l’être. Et Amos, est-ce ça qui le touche chez elle ? Je ne suis plus jalouse, je ne me compare pas à elle mais je ne peux m’empêcher de me demander si à ses yeux c’est ce qui manque chez moi ? Je balaye cette pensée rapidement : je n’ai jamais joué avec celle qui je suis, jamais cherché à prétendre en être une autre et il n’est pas juste tombé sous le charme d’une charmante enveloppe et d’un joli minois, c’est en connaissance de cause qu’il a joué avec le feu, en connaissance de cause qu’il s’est laissé tenté et c’est en sachant de quel bois je suis faite qu’il continue à me fréquenter. Les sobriquets utilisés pour me qualifier au Club il les connaît, autant les plus dégradants que ceux qui me dépeignent comme une femme incapable d’éprouver le moindre sentiment et il ne m’ont jamais semblé l’ébranler.

Mais au départ rien n’était censé devenir sérieux entre nous. Maintenant que notre relation en prend le chemin se pose-t-il des questions à ce sujet ? Se surprend-il à se demander ce qui motive cette réputation et si, au final, elle ne serait pas un peu méritée ? Ne dit-on pas qu’il n’y a pas de fumée sans feu ? Je suis dure et intransigeante, il ne s’agit pas là de diffamation. Mais Amos accède à un pan de ma personne que je ne laisse que peu entrevoir, en a-t-il conscience ? Ou bien se pose-t-il des questions face au rythme doux et lent qu’il faut adopter avec moi pour que je ne craigne pas l’engagement ? « Comment veux-tu que je le sache ? » Il ne voit pas où je veux en venir ou bien il fait exprès, mais je retiens la première théorie parce que je le connais mon amant, et qu’il n’est pas rare qu’il ne lise pas d’un coup toutes les couches d’une discussion ou d’une question. « Elle a été déçue souvent si j'ai bien compris. Elle n'est pas rentrée dans les détails, mais elle a peur de se lancer dans quelque chose parce qu’elle n’a pas envie de se planter. » Je me fiche de Lola, je me fiche de son histoire, ce qui m’inquiète c’est ce sentiment qu’elle a tenté de faire le parallèle avec la mienne. Je ne suis pas tant préoccupée par l’idée qu’il ait pu se confier à elle sur celle que je suis que par ce que cela trahit de cette qu’il se fait de moi. « Pour t’intégrer à la conversation, je suppose. Pour être polie. » J’ai envie de croire qu’il ne s’agit que de ça, mais derrière ses airs d’adolescente elle m’a semblée perspicace la demoiselle, assez pour que je me pose la question.

Je reste interdite et je ne le quitte pas du regard. J’essaye de puiser dans sa réaction pour me rassurer, puisqu’elle me semble sincère. Mais je ne serais tranquillisée que lorsqu’il aura compris où je veux en venir et qu’il m’aura détrompée. « Tu penses qu’elle a dit ça pour toi ? C’est ça ? » Je n’ose hocher la tête mais mon visage en dit long : il a visé juste. « Ça n’aurait pas de sens. Tu étais là et c’est engageant finalement. Qu’est-ce te déplaît en fait ? Si tu veux savoir ce que je lui ai raconté, je peux te dire que ce n’était pas grand-chose. Je lui ai juste demandé ce que j’aurais dû dire quand tu m’as demandé si j’avais réfléchi. Je lui ai parlé de moi, pas de toi. Et, je lui ai aussi demandé, en tant que femme pourquoi tu as si mal vécu que je sois parti. Rien de plus. » Je n’avais pas besoin qu’il se justifie et qu’il me confie les détails de ses conversations avec la jeune femme : je ne suis pas inquisitrice à ce point. Pourtant il pique ma curiosité. « Et elle a dit quoi ? » Quand au reste, je précise le fond de ma pensée. « Ça ne me déplait pas que tu parles de moi. » Je n’ai pas envie qu’il l’imagine et qu’il pense que j’ai honte, ou que je préfère que notre relation reste un secret. « Ça me déplairait que ce soit ce que tu penses à mon sujet. » Et que par extension il finisse un jour par se dire que je n’en vaux pas la peine, que je suis trop abimée ou que mon coeur est trop sec pour qu’il soit possible de construire quelque chose avec moi. « Parce que je suis consciente de ma réputation. » Celle que je traîne derrière moi au Club et que j’appréciais avant lui, que j’apprécie toujours lorsqu’elle n’est pas utilisée pour discréditer notre histoire. Rapidement les immeubles de mon quartier se détachent et il se gare au pied de mon immeuble. J’hésite un instant, avant de préciser. « Je veux pas que tu me vois comme ça, c’est tout. » C’est celle que je suis pourtant, mais pas avec lui. Pas lorsque je suis dans ses bras.







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