« je ne sais plus qui en vaut la peine » heather harris & elias sanders
Il y a des instants où tout perturbe la solitude de chacun, où le monde peut s’imbiber de ses blessures, aucunes ne seront assez fortes pour qu’on s’en souvienne. Et c’est de ce principe même qu’Elias Sanders reproduit inlassablement les même erreurs sans néanmoins se douter à un seul instant qu’il faudrait qu’un jour ils les retiennent. Qu’il cesse de s’y rendre fidèle et qu’il observe d’autres manières d’accéder à cette misère. Un verre de whisky à la main, il joue à tourner ce dernier sur lui-même en le fixant avec cet éloignement qui lui est propre, mais pourtant si semblable à la fois. Comme un goût de déjà vu, il ne sait plus depuis combien de temps il est là, assis sur cette chaise de bar. Depuis combien de temps il se lamente sur son sort ? Bien des années sans aucun doute. Et c’est toujours la même rengaine, le même exploit. Il finira par trouver une nouvelle distraction comme chaque soir, et n’y verra qu’un challenge supplémentaire à cette vie déjà bien remplie. L’ascension est fulgurante, bien trop osée pour qu’il veuille le témoigner à voix haute, et pourtant la descente s’en suit après. Funeste, et incorrigible. Lamentable, et incontrôlable. La musique qui tape dans ses oreilles alors qu’il évite soigneusement de penser à celles qui lui sont si proches. A celles qu’il pourrait trahir en passant son temps à boire. Parce que l’alcool qui coule dans sa gorge, lui fait ressentir inexorablement cette douleur dont il ne peut s’empêcher de posséder. Une vision absurde sur sa vie, à présent qu’elle n’en fait plus partie, parce qu’il ne mérite que ses nuits d’excès, celles qui ne le rendra jamais heureux et satisfait d’une vie loin de ses principes, qu’il mène à présent. Parce qu’il est plus facile de se détruire que de vouloir réparer. Parce qu’il est plus facile de rejeter que pardonner. La musique qui se répand dans ses oreilles comme une vermine sans limite, l’assourdissant bien plus que nécessaire, mais il faut croire que ça ne l’empêche pas de revenir le lendemain, et les jours qui suivent. Faut croire qu’il aime ça, Elias. Il se surprendrait même à rester là, dans cette position pendant des heures. A refaire le monde à sa manière, à la manière d’un flic désabusé par une situation, qui lui échappe chaque jour un peu plus. Ses courses de voitures qui le rattrapent de bien des façons, aucune peur de sombrer. Rien n’empêchera une chute, pas même de s’y accommoder. Sanders n’a pas appris à réfléchir, à calmer le jeu, lui vit dans l’excès, dans la passion qui déferle dans ses veines, jusqu’à ses propres organes. Mais elle est là, ce soir. Cette solitude, plus qu’un autre soir. Elle est là et elle est tourmentée par l’arrivée de cette femme, à deux chaises près de la sienne. Elle est affalée sur le comptoir, probablement dans un état aussi lamentable que le siens. Il a ce sourire arrogant, et ce regard malveillant. Elle a tiré la première, à la seconde même où elle a échangé le regard avec le flic, et il se contente de dire, bien fort sans même prendre la tête de tourner le visage vers elle. Ils sont seuls, personne d’assez proche pour concevoir que Elias pourrait parler à eux. A moins qu’elle considère qu’il parle tout seul… « L’alcool n’a jamais aidé quiconque… » Et il est plutôt bien placé pour le savoir Elias. Il hausse les épaules, prend son verre encore plein dans ses mains et se lève finalement, pour retrouver un tabouret identique à celui avec lequel il a passé sa soirée jusqu’ici… Sans même avoir la prétention de lui demander si elle attendait quelqu’un ou si tout simplement elle avait envie de la partager avec autrui. Il prend la décision à sa place en s’y installant, bien trop marqué par cette arrogance sans faille dont il fait preuve. « La journée a été longue ? » Audacieux, il demande soudainement, avant de boire cul sec son verre. Il grimace par ce contact du liquide qui passe la barrière de sa gorge. Et avec un peu de chance elle allait être bavarde…
Heather est crevée finalement boire un coup dans un bar avant de rentrer chez elle n’était peut-être pas une bonne idée. Heureusement le bar n’était pas encore plein à cette heure-ci mais la montée de la musique au fur et à mesure ne faisait pas le plus grand bien à ses oreilles. Contrairement à la dernière fois le décalage horaire était bien plus compliqué à rattraper. Quand elle était revenue pour un week-end la blonde n’avait pas eu trop de mal à gérer mais là elle était K.O. Est-ce que c’était l’accumulation de trois mois tournages assez intensif entre le tournage des scènes, les chorégraphies plus les chansons et ensuite les rendez-vous à droite à gauche qu’elle avait eu qui l’a crevé ? La jeune femme ne voyait pas vraiment d’autres raisons mais pourtant ce n’était pas la première fois qu’elle enchainait comme ça. Avant sa grosse pause de 6 mois elle avait toujours vécue dans un rythme à peu près pareil. Heather devait avoir perdu l’habitude de vivre avec un rythme aussi intense et avec des nuits de sommeils beaucoup plus courte qu’auparavant. La blonde se rappelait à présent pourquoi elle avait rarement prit de vacance avant cette grande pause. L’habitude de vivre de manière pépère était rapidement prise mais revenir en arrière était beaucoup plus compliqué. Heather prit une nouvelle gorgée de ce verre qui était censé à la base la remettre d’aplomb mais qui au final l’endormait encore plus. Sa décision était prise après celui-là, elle rentrerait chez elle. Cela ne servait à rien de tenter le diable et l’envie de rentrer avec quelqu’un n’était pas présente. Si elle avait eu le courage, elle se serait surement fait un bon bain tout en buvant un dernier verre. Mais là Heather avait peur de s’endormir dedans et il était hors de question qu’elle meurt noyé dans son bain, elle laissait les morts connes aux autres. Alors qu’elle lève la tête de son verre pour regarder un peu le monde autour d’elle qui arrive doucement, l’actrice croise le regard de son voisin de bar sans réellement y prêter attention pour se reconcentrer sur sa boisson presque finit. C’est la première fois qu’elle veut finir un verre aussi rapidement, l’idée de le finir cul sec lui traverse mais avec sa fatigue ce n’est pas un bon plan. Elle sent déjà les effets de l’alcool alors que son verre n’est pas réellement fini, c’est que l’heure de rejoindre les bras de Morphée a réellement sonné. La jeune femme finit par sortir de ses pensées quand elle entendit le jeune le plus proche d’elle lui adresser la parole. Elle haussa un sourcil, elle devait vraiment avoir l’air misérable pour qu’il lui sorte ce genre de propos. D’ailleurs comment se permettait-il de lui sortir qu’elle avait une gueule de merde alors qu’il ne la connaissait ni d’eve ni d’adam. Elle se contenta de l’ignorer en prenant une autre gorgée de son verre en espérant que sa non réaction le dissuaderait de venir taper la causette. Heather n’était réellement pas d’humeur à traiter un boulet ce soir, elle était proche de pouvoir partir alors ce n’était pas maintenant qu’il fallait que quelqu’un lui prenne la tête. Malheureusement le fait qu’elle ne dise rien n’eut pas du tout l’effet escompté car le brun s’approcha d’elle. Heather finit par se retourner quand elle sentit sa présence et le regarda avec dédain. Lorsqu’il lui adressa de nouveau la parole pour ensuite boire son verre cul sec surement pour prouver sa virilité, la blonde ne put s’empêcher de rouler des yeux avant de finir le sien à son tour.
- Oui assez et j’espère qu’elle ne va pas durer plus longtemps si tu vois ce que je veux dire.
Son ton était froid, elle espérait qu’il allait comprendre le message qu’elle n’avait pas envie de parler. Elle n’avait pas envie de passer en mode parade nuptiale ce soir et encore moins avec un homme.
« je ne sais plus qui en vaut la peine » heather harris & elias sanders
Il ignore la raison qui le pousse à lui parler, et ce n’était sans doute pas seulement parce que lui-même est dans une situation pitoyable, où il est amoureux, en vain d’une personne avec laquelle, rien ne saura retrouver la paix. Il le pensait, sincèrement, mais plus le temps passe, et plus le fossé s’élargit. Un triste constat, alors qu’ils pourraient être heureux, enfin c’est ce qu’il pense mais on va épargner ce détail. Parce que de toute évidence ce n’est pas pour lui, la paix ne sera jamais présente dans sa vie, et il ne cherche pas à reproduire tout ça. Et d’ailleurs, il ne songe guère à repartir avec quelqu’un ce soir, il n’est pas de nature joviale, et de ce fait, ne sera sans doute pas de meilleure compagnie. Et pourtant ses yeux frôlent avec insistante cette silhouette, assise à quelques mètres. Il ignore réellement la raison qui le pousse à se lever pour rompre la distance. Très certainement, aurait-il préféré faire demi-tour qu’affronter ce regard teigneux, et qu’elle le dévisage de la sorte. Poussé lui-même par une certaine fierté mal placé, n’acceptant aucun échec. Ca n’était jamais les autres qui le repousse, jamais les autres qui avec ingratitude, lui balance ses quelques vérités à la tronche. En règle général, c’est lui qui flirt avec le diable, avec le danger et une fois qu’il a obtenu grâce, il se casse. Vite et loin. Sans une once de remord. Sans jamais rien regretter. Et pourtant. « Oui assez et j’espère qu’elle ne va pas durer plus longtemps si tu vois ce que je veux dire. » Elle arque un sourcil en sa direction, prenant à peine le temps de le détailler après son silence de marbre, et elle a bien vu que ça ne fonctionnait pas avec le flic. Qu’il est du genre à rompre les chaînes, à vouloir tout faire dès lors qu’on le met en défi. Et même si ouvertement, elle n’a rien fait pour, le fait de rester silencieuse ne joue malheureusement pas en sa faveur. Elle ferait mieux de se lever et de partir si elle voudrait lui montrer qu’il la dérange. « Qu’est-ce que je devrais voir ? » Il souffle en sa direction, amusé, de la voir agacée. Est-ce normal ? Sans doute que non, mais qu’importe elle voulait jouer avec le feu, et il répondrait toujours présent… « Ca peut s’arranger tu sais… » Sous-entendu éphémère qui ne restera pas bien longtemps parce qu’Elias se lasse aussi vite de ses prétendantes, une fois qui l’obtient l’objet de la miséricorde. « Tu fais quoi dans la vie ? » Douce provocation qu’il saurait faire si elle le laisse deviner ce qu’elle pourrait être, mieux vaut pas lui laisser ce champ libre. Il faut savoir mettre ses limites dès le début avec Sanders, sinon il empiète, sans y trouver de frein.
Ce soir n’était pas réellement le soir pour qu’un homme vienne ennuyer Heather, elle avait juste envie de boire un coup et de rentrer chez elle. Et pour que cela soit vraiment son seul objectif et qu’il n’y ait pas la possibilité de rentrer accompagner ce soir, c’est qu’elle était vraiment crevée. Du coup sa patience était encore plus inexistante surtout face à un mec qui venait la draguer alors qu’elle n’avait rien demandé. Alors quand le brun vient l’aborder pour flirter avec elle, Heather ne passe pas par quatres chemins en lui sous entendant qu’elle n’a pas envie de discuter avec lui. Et elle espère réellement qu’il comprendra le message car franchement ils ne se rendent pas compte à quel point elle trouve ça ridicule quand un homme vient la draguer. Cependant l’actrice se rend compte que son souhait ne va pas se réaliser ce soir. Pendant un instant lorsqu’il lui demande ce qu’il devrait comprendre, elle se demande si le jeune homme et bête ou pas ? Elle ne lui montre aucun signe pour dire qu’elle est intéressée bien au contraire. La demoiselle continue de le regarder avec dédain et se dit qu’elle va peut-être reprendre une gorgée de son verre et l’ignorer tout simplement. Elle manque de s’étouffer lorsqu’elle l’entend reprendre la parole et tousse pour faire passer l’alcool qu’elle a avalé de travers. Contrairement à lui la blonde avait un minimum de cerveau pour comprendre ce que le brun lui sous entendait. Mon dieu qu’il n’avait pas froid aux yeux celui-là, elle allait encore devoir gérer un gros boulet. C’est qu’en plus il avait un sourire arrogant sur le visage, du peu qu’ils avaient déjà échangé Heather savait qu’elle n’allait absolument pas aimer ce type. Cela ne devait même pas faire 5 minutes qu’il lui avait adressé la parole et il avait déjà réussi à lui faire bouillonner le sang.
- T’arrives à conclure souvent en sortant ce genre de conneries ? Parce que si j’étais hétéro et donc avec une mini chance que je puisse être intéressée au début, tu aurais grillé toutes tes chances.
C’était vraiment dit avec dédain et avec un ton qui sous entendait qu’elle le trouvait stupide. Franchement personne ne pouvait tomber dans un panneau pareil ? Si c’était le cas elle allait changer de technique de drague et cela lui permettrait de ne plus perdre de temps à discuter parfois un moment. Maintenant qu’elle lui avait dit qu’elle n’aimait pas les hommes, Heather se disait qu’il allait probablement la laisser tranquille. Mais bon elle se méfiait tout de même, ça arrivait des fois qu’elle se retrouve avec le type qui lui expliquait qu’il pourrait lui faire apprécier les hommes et parfois même une demande de plan à 3. S’il était de cette catégorie-là, elle ne payait pas cher de sa peau car c’était une chose qui la mettait facilement hors d’elle. Un rire s’échappa de sa bouche en l’entendant lui demander ce qu’elle faisait, il ne se rattrapait même pas en la reconnaissant. Cela aurait pu à la limite calmer Heather quelques minutes.
- Je ne pense pas que notre discussion durera assez longtemps pour que cette information te soit utile, dès que mon verre est vide je rentre chez moi.
« je ne sais plus qui en vaut la peine » heather harris & elias sanders
Elias ignore sur quelle genre de folle il est encore tombé, sans doute que si il savait, il prendrait ses jambes à son cou et partirait loin… Très loin même de ce cirque qui ne l’amuserait pas. Mais comme à son habitude, il persiste le flic, il ne veut pas lui donner le dernier mot, alors ça le fait sourire. Le peu d’intérêt qu’elle veut lui donner ne lui fait ni chaud ni froid et il va sans doute pas s’arrêter à ça. Ce serait mal le connaître, très mal le connaître même. En le repoussant, en ne lui donnant pas satisfaction, elle ne fait qu’octroyer ce besoin de réussir, de prendre le dessus sur l’autre. Pourquoi est-il arrogant et fier à ce point ? Pourquoi ne peut-il juste pas la laisser comme elle le demander, et partir voir d’autres femmes, sans doute plus sympathique que cette créature qui n’en vaut pas la peine ? Parce qu’Elias n’écoute pas les autres et qu’il a besoin de se servir avant de servir les autres. Il faudra qu’elle utilise la manière forte pour se débarrasser de lui, autre que des discussions futiles. Dont il se fiche éperdument. « T’arrives à conclure souvent en sortant ce genre de conneries ? Parce que si j’étais hétéro et donc avec une mini chance que je puisse être intéressée au début, tu aurais grillé toutes tes chances. » Il arque un sourcil, sa tête qui change radicalement en entendant le terme hétéro. Parce qu’elle ne l’est pas ? Il grimace, à savoir si sa tronche est défigurée juste par le terme qui l’effraie ou si en réalité c’est plus une question de fierté. « Parce que t’es pas hétéro ? » Et pourquoi diable serait-elle pas hétéro d’ailleurs ? C’était pas écrit sur sa tronche ! « Tu vas sérieusement me dire que tu es plus intéressée par la chose là-bas, que par moi ? » Qu’il dit en point d’un signe de tête une petite blonde à l’autre bout du comptoir. Qu’est-ce qu’il faut pas entendre en 2020 ! Elle ne grillera pas toute ses chances la blonde ! « Je ne pense pas que notre discussion durera assez longtemps pour que cette information te soit utile, dès que mon verre est vide je rentre chez moi. » Est-ce qu’elle a appris à sourire ? A vivre ? A respirer ? Certainement pas non… « Laisse-moi deviner, chiante ascendant chiante… » Qu’il avoue avec détachement certain, soupirant, ne lui portant sans doute plus l’intérêt désiré depuis qu’elle a avoué aimé les gonzesses. « Tu es donc techniquement l’une de mes concurrentes… » Tout n’est qu’un jeu pour Sanders, à celui qui sera le plus fort, le meilleur. Et dans la matière il n’était pas en reste, surtout pas avec gueule d’ange !
Oh mon dieu, Heather s’était vraiment faite accoster par le pire lourdeau de la soirée. Encore un qui n’avait l’air de pas vouloir comprendre le mot « non ». L’actrice ne supportait pas ce genre de personne, elle avait immédiatement envie de leur coller son poing dans la figure. Elle sentait d’ailleurs plus il ouvrait la bouche que son sang froid allait craquer. Elle essayait de se rappeler mentalement, de pas créer de vague, de ne pas craquer et prendre le risque de nouveau faire la couverture des tabloids. Mais c’était dur, son main se serra contre son verre incosciemment, tellement la connerie du brun commencé à sérieusement l’énerver. Alors elle par jouer directement carte sur table en lui disant qu’elle n’est pas hétéro. Peut-être qu’il comprendra que ça ne sert à rien de la faire chier et elle finira son verre et rentrera. Et pendant un court instant elle avait eu un minimum d’espoir.
- C’est bien tu as compris la phrase, on dirait que ton seul neurone fonctionne finalement.
Mais malheureusement l’espoir d’Heather fut vite anéanti par un propos qui la choqua. Presque elle ouvrit la bouche en « o », en entendant ce qu’il venait de lui dire. Il venait sérieusement d’insulter une jeune femme de « chose », devant elle, sans complexe. Heather se mit d’un coup à voir rouge et a élever la voix.
- T’es sérieux mec ? Tu viens réellement de traiter cette fille de «chose » ? Tu t’es pris pour quoi toi ? Un dieu greque ? Avec ta barbe mal rasé et ton sourire d’abruti, tu devrais redescendre un peu sur Terre, ça te ferait du bien.
Elle en avait rencontré des boulets dans sa vie mais celui là, il dépassait l’entendement. Plus il ouvrait la bouche, plus il disait des horreurs. La blonde méritait une médaille pour ne pas avoir encore perdu totalement son sang froid. Et si elle se disait qu’il ne pouvait pas faire pire il lui prouva le contraire en la traitant de chiante.
- Et toi c’est con ascendant con ?
Elle ricana ensuite qui il lui dit qu’ils étaient en concurrence. Pour qui se prenait il ? Déjà il n’était personne comparé à elle, alors il n’allait pas lui faire croire une seconde qu’il pouvait se permettre de se mettre à son niveau. Sa main était tellement crispée sur son verre que c’était un miracle qu’il ne se soit pas encore brisé. Elle ricana de plus belle en le prenant de haut avec un ton très hautain.
- Pour être concurrent, il faudrait déjà qu’on soit dans la même ligue et crois moi, tu es bien en dessous de la mienne.
« je ne sais plus qui en vaut la peine » heather harris & elias sanders
La petite blondinette lui faisait de l’œil, malgré ses soupires et son regard noir, il ne désespérait pas de la voir sombrer dans son lit – et pas que pour faire une sieste. Elias avait un don de persuasion, plutôt efficace, et du moins le flic était de ce genre à se croire au-dessus de la moyenne. Mais la Harris, se jouait de lui, très clairement. Il ne voulait pas en croire ses yeux quand elle tentait en vain de le repousser. On ne lui résistait jamais bien longtemps, pas quand il avait envie de finir dans le même lit qu’une nana – même si clairement il n’avait pas choisi la bonne personne. Il aurait mieux fait d’analyser autour de lui, au lieu de boire plusieurs verres, cela lui aurait enfin permit d’agir différemment et dans le fond, ça le faisait rire son comportement. Il n’y avait rien de drôle à pousser à bout les autres, pourtant, à insister comme il le fait. Pour autant sa grimace se lisait à présent sur son visage, maintenant qu’il comprend combien les hommes ne l’intéressent pas, mais comme ça se fait ? « C’est bien tu as compris la phrase, on dirait que ton seul neurone fonctionne finalement. » Il lève les yeux au ciel, comment voulait-elle qu’il lâche l’affaire ou encore qu’il parle autrement quand en face de lui, il avait le même genre : Elias est quelqu’un de fier, d’imbus, d’arrogant. Et plus on lui apprend à jouer, plus les limites il les repousse… C’est exactement ce qui se passe avec le flic, elle ne sait pas comment faire pour l’amadouer pour qu’il la lâche, pour qu’il s’en aille, et ça le fait plutôt sourire. « Tu en doutais ? » En référence à son doit disant unique neurone, avant de jouer de ses sourcils en ricanant. Mais elle n’a pas le temps de répondre, de rétorquer qu’elle fait une mine choquée, il lève les yeux au ciel, sur quoi il est tombé encore ?! « T’es sérieux mec ? Tu viens réellement de traiter cette fille de «chose » ? Tu t’es pris pour quoi toi ? Un dieu greque ? Avec ta barbe mal rasé et ton sourire d’abruti, tu devrais redescendre un peu sur Terre, ça te ferait du bien. » Elle est agaçante comme nana, celle-là ! Il lève les yeux au ciel, n’ayant aucune envie d’écouter avec plus d’attention que ça son discours, ça rentre d’un côté, ça ressort de l’autre. « Dionysos me plaît bien… » Le dieu de la fête et du vin, à savoir si il lui parle à elle, ou plutôt à lui-même. « Détends-toi… Toutes ses ondes négatives autour de toi, j’en veux pas… » Il lui offre un beau sourire, un peu prétentieux, okay, mais un sourire quand même. « Et toi c’est con ascendant con ? Sans doute moins qu’elle… Pour être concurrent, il faudrait déjà qu’on soit dans la même ligue et crois-moi, tu es bien en dessous de la mienne. » Qu’elle avoue, avec son air supérieur, si elle savait combien il en a vu des nanas de son style. « Tu paris quoi ? » Sourire charmant, petit clin d'oeil. Fallait pas glisser sur cette pente-là, très chère Heather, jamais, avec lui. Le jeu c’est dans ses veines, dans son sang et elle n’en serait que perdante, il la regarde avec défi, maintenant qu’elle a lancé les paris, jamais il ne battra retraite !
Mais il était pire qu’un morpion celui-là, franchement Heather se demanda même s’il n’était pas un peu masochiste sur les bords. La blonde n’arrivait pas comprendre comment il pouvait continuer en faisant le beau alors qu’elle ne lui laissait vraiment aucune ouverture. Surtout qu’elle ne se gênait pas de le traiter d’abrutis ou de faire dans la dentelle pour montrer le fait qu’elle était plus répugnée que l’inverse. Surtout le voir faire sa tête de péteux qui se prenait pour un beau gosse, lui donnait envie de lui mettre son poing dans la figure. Encore plus quand il osa lever les yeux au ciel, si en ce moment elle essayait de se réconcilier avec la gente masculine sur le plan amical, c’était en voyant ce genre de loustique qu’elle se rappelait pourquoi elle avait tant de mal à les supporter. Le bon genre macho, qui devait être persuadée que les nanas leur devaient tout. Si un jour il arrivait à se trouver une copine, elle aurait de la peine pour celle-ci. Mais pas trop non plus car il fallait vraiment être débile pour se coltiner au quotidien un engin pareil.
- Oh oui parce que franchement, je me dis que tu dois pas avoir la lumière à tous les étages.
Encore plus lorsqu’il osa lui montrer une femme un peu plus loin dans le bar comme un objet. Il jouait clairement avec ses nerfs et elle sentait son sang-froid partir au fur et à mesure. Dans sa tête, Heather se voyait déjà expliquer à John les raisons de son acte. Franchement comment pouvait-elle rester impassible quand il y’avait des mecs qui la testait de cette manière. Surtout qu’il continuait à la prendre de haut en ce comparant effectivement avec un dieu grec. Si les regards pouvaient tuer, cela fait longtemps qu’Elias serait en train de faire un petit séjour aux enfers.
- Je t’aurais plus vu en satyre tu vois, avec des petites cornes et pattes de bouc. Et si tu veux que je me débarrasse des ondes négatives, je te dirais de dégager de mon chemin.
Heather finit son verre en regardant le barman qui vaquait à ses activités comme si de rien n’était. Franchement dans ce genre de situation, ils ne pouvaient pas faire dégager les lourdauds de ce genre ? Elle était persuadée que si Elias commandé des verres, on lui servirait tranquillement alors qu’il était clairement en train de la faire chier. L’actrice essaya de se débarrasser de lui en prenant un effet hautain en lui disant qu’ils étaient incomparables. Cependant le brun prit ça plus comme un challenge qu’une énième menace.
- Rien du tout, j’ai pas de temps à perdre avec des petits cons dans ton genre.
Finalement Heather finit par perdre patience, après avoir dit ça elle attrapa le verre d’Elias et lui jeta le liquide qu’il y’avait à l’intérieur au visage. Son regard était froid et elle n’hésiterait pas à aller plus loin s’il le fallait. Tant pis des conséquences, elle avait été clémente jusqu’à présent. S’il ne comprenait rien quand on lui parlait, il allait finir par comprendre par une autre méthode.
« je ne sais plus qui en vaut la peine » heather harris & elias sanders
En réalité Sanders se fichait bien d’avoir cette gonzesse dans sa poche ou pas, le challenge ne faisait que commencer désormais qu’elle tente de le nier. Elle semble lever les yeux au ciel à chacun de ses mots, il pourrait presque la considérait comme une pieuse croyante, se référant à son dieu invisible de là-haut devant la connerie humaine. Et vous voulez savoir ? Ca le faisait franchement rire ! La pauvre petite, elle ne savait sans doute pas sur qui elle est tombée, parce qu’elle serait partie depuis longtemps, elle aurait quitté le lieu, mais peut-être aussi est-elle du genre à se considérait comme au-dessus de ses hommes – à se dire que puisqu’elle était là, avant lui, c’était à lui à partir… Peut-être qu’ils se ressemblaient assez pour pas vouloir donner raison à l’autre, « oh oui parce que franchement, je me dis que tu dois pas avoir la lumière à tous les étages. » Il se la racontait, c’était évident, mais désormais qu’elle l’avait lancée, il ne pouvait malheureusement plus faire marche arrière, maintenant que son égo est piqué. « Si tu veux visiter tous les étages, je suis ton homme… » Pure provocation, clin d’œil grossier, regard volage, il s’en délectait, elle, sûrement moins. Sanders jouait à la perfection ce bonhomme qu’elle aurait envie de taper, sans aucun doute. Tant pis pour elle, elle n’savait pas ce qu’elle perdait. « Je t’aurais plus vu en satyre tu vois, avec des petites cornes et pattes de bouc. Et si tu veux que je me débarrasse des ondes négatives, je te dirais de dégager de mon chemin. » Au lieu de le faire fuir, lui qui se battait dans son travail tous les jours pour arrêter les hommes lourds, qui parfois passent à l’acte de façon violente sur les femmes, voudrait sans aucun doute en terminé si il était extérieur à cette scène. Mais parce qu’il a légèrement bu, et surtout qu’on l’a mis au défi – c’est du moins ce qu’il a compris derrière l’intonation de l’actrice, et ses regards. « En même temps, je te retiens pas… » Si ça lui chante, qu’elle se tire, après tout il n’allait pas lui courir derrière. Une blonde de plus, ou de moins dans les parages, ça ferait de mal à personne… « Rien du tout, j’ai pas de temps à perdre avec des petits cons dans ton genre. » Mais elle manquait d’humour la jeune femme, et il s’essuya le visage lorsqu’elle lui balança le liquide en pleine tronche, heureusement il n’était pas plein parce que le gaspillage… Pour quelqu’un qui aime l’alcool comme lui, ça tombait mal… Il essuie le haut de son crâne où quelques gouttes de l’alcool dégoulinent, mais surtout il pue l’odeur maintenant à des mètres à la ronde. Et ne compte pas en rester là… Et franchement il n’en attendait pas moins d’elle, d’ailleurs il attrapa la bouteille derrière le bar, se penchant légèrement en avant, « je vois que tu te dessèches… » Qu’il avoue avant de la retourner au-dessus de sa tête, un sourire victorieux en coin. Dent pour dent, œil pour œil ma jolie. « Sans rancune… » Levant les yeux au ciel, presque forcé d’ajouter ses quelques mots, provoquant.
A ce moment-là de la soirée, Heather se demandait simplement si ce n’était pas une caméra cachée où une autre supercherie du genre. Elle émettait plusieurs hypothèse dans le comportement d’Elias, soit il était complétement débile et prenait un malin plaisir à la faire tourner en bourrique et donc c’était un sociopathe. Soit il l’a connaissait et il tentait de lui faire perdre patience pour qu’elle finisse par craquer et se retrouve avec un nouveau bad buzz sur les épaules. Ce n’était pas la première fois que cela arrivait, des paparazzis avaient tenté de l’énerver en la prenant en photo pour avoir de nouveaux les clichés qui les rendraient riches. Alors un idiot dans un bar qui avait la même idée ne lui semblait pas une hypothèse tirée par les cheveux, s’il faut c’était même un photographe qui tentait le tout pour le tout. Mais au fur et à mesure de leur discussion elle penchait vraiment pour l’idiot du coin. Dès qu’elle disait quelque chose il enchainait avec une connerie encore plus grosse et le pire c’est que vu son sourire, le brun avait l’air fier de lui. Elle ne prit même plus le temps de lui répondre tellement l’actrice était soûlée et qu’elle voulait se débarrasser de lui. Elle se contenta de soupirer en levant les yeux en l’air en buvant son verre. De plus quand Heather rappliqua de nouveau il eut le culot de dire que c’était à elle de partir. C’est lui qui venait l’emmerder et c’était à elle de partir ? C’était vraiment bien les mecs ça, toujours à penser que tout leur été dû. C’était eux qui venait t’agresser et c’était presque à toi de t’excuser parce que tu n’étais pas réceptive ?
- C’est toi qui est venu m’emmerder le premier, je vois pas pourquoi ça serait à moi de partir.
Heather voyait rouge, cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas été autant énervée contre quelqu’un. La dernière fois qu’elle l’avait été cela lui avait valu 6 mois sans travail. Jusqu’à présent elle avait fait un énorme travail sur elle-même pour garder son sang-froid. Mais aujourd’hui et surtout ce soir avec la fatigue ce n’était pas possible. La blonde en avait assez de ce genre de comportement et elle n’allait pas se laisser faire par le premier trou du cul venu. Elle n’en pouvait plus de voir ce sourire fier et provocateur sur le visage d’Elias. Son dernier commentaire avait fini par être celui de trop et le verre du jeune homme avait fini dans sa figure. Mais même après ça, il n’avait pas l’air plus calmé pour autant. Au contraire, il s’essuya sans rien dire et elle le regarda attraper la bouteille derrière le bar, cherchant à comprendre ce qu’il allait faire avec. Et là, la scène se déroula au ralentit lorsqu’il prit la parole. Elle sentit l’alcool coulait tout le long de son corps, de la tête aux pieds et lui toujours avec ce sourire qu’elle avait envie d’exploser au visage. La jeune femme bondit en regardant ses vêtements trempent et puant à présent l’alcool.
- Oh mon dieu !!! Mais t’es sérieux là ? T’es sérieux ? Tu vas pas bien dans ta tête !
Elle secoua ses bras pour faire partir le liquide toujours choquée par ce qu’il venait de se passer. Putain ça n’allait jamais partir cette odeur, elle aimait bien la tenue qu’elle avait. Puis elle sentait déjà que tout allait devenir collant en un rien de temps. Heather regarda de nouveau Elias avec des yeux de tueuse sur le visage bien prête à en découdre avec lui.
Win : Sans prévenir elle finit par craquer et son poing rencontra la joue d'Elias. Close : Avec le peu de retenu qu'il lui resta au lieu de cogner, elle lui donna une baffe. Fail : Alors qu'elle allait le frapper, la sécurité arrive pour les sortir tous les deux du bar.
CODE BY MAY
Dernière édition par Heather Harris le Mer 10 Mar 2021 - 4:55, édité 1 fois
LE DESTIN
l'omniscient
ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé. STATUT : marié au hasard. MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a). LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines. POSTS : 31460 POINTS : 350
TW IN RP : nc PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris.AVATAR : je suis tout le monde. CRÉDITS : harley (avatar), in-love-with-movies (gif) DC : nc PSEUDO : le destin. INSCRIT LE : 15/12/2014
« je ne sais plus qui en vaut la peine » heather harris & elias sanders
Elle aurait mieux fait de lâcher prise dès le début, il n’aurait pas été autant insistant. Parce que ça l’énerve celles qui par fierté ou autre chose, insiste bêtement à vouloir le remettre dans le droit chemin, quand lui-même n’a pas l’impression de dépasser les limites. Il n’aurait jamais dû les dépasser si les choses avaient étés différentes. Si elle s’était montrée moins obstinée, et plus sympa. Elle aurait pu jouer le jeu, quelques minutes, et il s’en serait lassé. Parce qu’il aime pas quand on lui offre les choses facilement. C’est pas parce qu’elle n’aime pas les mecs (visiblement) qu’on devrait les rayer de la terre, qu’à cela ne plaise ! Il joue d’elle, la provoque bien trop facilement et ça l’amuse le flic. C’est trop facile de l’énerver, si bien qu’il ne compte pas partir de suite. « C’est toi qui est venu m’emmerder le premier, je vois pas pourquoi ça serait à moi de partir. » Peut-être parce que c’est qu’une gonzesse, non ? C’est pas suffisant ? Sanders soupire en levant les yeux au ciel, qu’est-ce qu’elle pouvait être chiante. « Ta présence ne m’est pas si insupportable que ça… » Qu’il dit sans même la regarder, en haussant les épaules avant de poursuivre, « mais la mienne si, visiblement d’où la raison de ton futur départ… » Il est presque fier de lui, il agite même sa main dans un espèce d’au revoir vulgaire en sa direction sans effacer son sourire mesquin qu’il lui offre. Il a plus de temps à perdre, mais elle, si. Et pourtant, il n’est pas prêt à la satisfaire, jamais ! Et d’ailleurs il était déjà en train de réfléchir à ce qu’il allait pouvoir faire à présent pour l’énerver davantage, quand voulant lui rendre la monnaie de sa pièce, elle se mit alors à hurler. « Oh mon dieu !!! Mais t’es sérieux là ? T’es sérieux ? Tu vas pas bien dans ta tête ! » Ca le ferait presque rire, qu’elle lui hurle dans les oreilles, de l’atteindre si facilement, « ne t’énerve pas comme ça… » Qu’il se contente de dire, d’un air banale dans une indifférence, avant de jouer davantage de ses nerfs, « tu vas finir ridée dans quelques mois, à tes quarante-ans… » Elle n’avait pas quarante ans ? Il s’en fichait bien, il haussait les épaules et avait encore bien des outils sous la main pour l’entendre geindre. Il ne s’en plaindrait pas. « Quitte à rester ici, offre moi un verre… » Autant joindre l’utile à l’agréable. Il se contente de faire son fier, alors qu’elle se tourne en sa direction, lui offrant une claque en guise de réponse. Pas de verre… Dommage. « Ca commence par une gifle, et ça finit souvent dans un lit… » Qu’il pouffe en passant sa main sur sa joue, c’est qu’elle ne l’a pas raté la bougre (mais il ne l’avouera jamais). C’est pas comme si elle était la première, fallait appeler un chat, un chat…
Pourquoi est-ce qu’il continuait à lui parler, c’était le mystère qu’elle n’arrivait pas à résoudre. Quoi qu’elle dise il continuait d’avoir son putain de sourire un peu trop fier sur le visage qui lui donnait envie de lui mettre son poing dans sa figure. C’était ce genre de moment qui lui rappelait que les hommes pouvaient être la pire espèce du monde. Ca la dégoutait de voir des mecs de ce type qui s’amusait d’harceler les femmes et continuer alors qu’on leur disait non. Et quand elle voulait avoir un peu de tranquillité, Elias lui proposait de partir. Comme si c’était à la victime de devoir s’accommoder des désirs du con qu’elle avait en face d’elle. Franchement part fierté et égo Heather ne bougerait pas, si elle essayait d’avoir encore un peu de retenu pour ne pas avoir un nouveau scandale sur son CV, elle était capable de jouer à qui était le plus con des deux.
- Sinon je peux simplement appeler la sécurité et demander à ce qu’on ne t’escorte pas trop gentiment vers la sortie devant tout le monde.
Ne pouvant plus se retenir elle avait fini par renverser un verre sur lui mais malheureusement cela c’était vite retournée contre elle car il fit de même mais avec une bouteille. Elle n’avait jamais eu autant envie de meurtre que ce soir. Presque le paparazzi de son scandale était une partie de plaisir à côté c’était fou. Heather rêvait de trouver un moyen de faire partir ce stupide sourire de son visage, surtout qu’il cherchait par tous moyens possibles de l’énerver encore plus. Elle se contenta de rouler les yeux quand il l’a traita de vieille.
- 40 ans ? Je pensais que tu ne t’intéressais pas aux femmes qui avaient dépassé 19 ans. Il y’a une erreur quelque part. A part si au final tu cherches une femme avec plus d’expérience pour t’apprendre comment ça se passe au lit ?
Le culot de dire qu’elle était vieille, il n’arriverait à convaincre personne s’il y’a bien une chose qui ne pouvait pas l’atteindre c’était le fait que la jeune femme connaissait sa propre beauté et qu’il faudrait plus pour l’atteindre que ça. Mais sa main finit par glisser lorsqu’il lui demanda une nouvelle fois de prendre un verre avec lui. L’actrice n’en pouvait plus son quota de patience avait bien été dépassé et tant pis si quelqu’un l’avait reconnu et se faisait un plaisir de le raconter sur les réseaux sociaux. Elle avait vécue pire elle s’en remettrait. Son prochain commentaire lui donna envie de lui en donner une deuxième mais avant qu’elle eut le temps de lever sa main elle entendit une voix venir de derrière eux.
- Je vais vous demander à tous les deux de partir.
Elle se retourna choquée de voir que c’était le mec de la sécurité qui lui demandé à elle aussi de partir.
- Mais c’est lui qui est venue me souler depuis le début !
Vu le regard qu’il lui lança elle n’essaya même pas d’insister et se contenta d’attraper ses affaires de manière très énervée. Quand il finit par les escorter dehors, Heather se retourna vers Elias avec un regard meurtrier sur le visage.
- C’est bon tu es content ? Tu as réussis à totalement me gâcher la soirée, j’espère que tu vas me laisser tranquille maintenant, sinon j’appelle la police.
« je ne sais plus qui en vaut la peine » heather harris & elias sanders
Sanders est pas du genre à se démonter, il est un brin arrogant et a cette prétention de se croire au-dessus des lois, sûrement un truc de flic. Mais surtout sa fierté l’empêche d’imaginer une seule seconde qu’elle ne veuille pas de lui, elle ou une autre, en réalité il s’en fiche, c’est le geste qu’il ne supporte pas. Il n’a jamais de mal pour flirter, pour attirer les femmes dans son lit, mais visiblement celle-là n’en fera pas partie, et au lieu de l’accepter, il veut lui faire entendre raison. Il n’comprend pas où la chose coince jusqu’à ce qu’elle lui laisse entendre qu’elle aime les femmes, évidemment ce n’était pas écrit sur son visage. Jamais, il n’aurait pu penser à ça, et ça l’excède au flic, de s’être trompé ainsi. Il voulait avoir le dernier mot, et obtiendrait ce foutu dernier mot ! Même si pour ça, il passerait pour un gros con, c’était pas nouveau de toute évidence ! « Sinon je peux simplement appeler la sécurité et demander à ce qu’on ne t’escorte pas trop gentiment vers la sortie devant tout le monde. » Il prend son petit air innocent (qui en réalité n’est pas si innocent que ça), avant de mettre sa main sur sa bouche d’un air surpris, « oh tu ferais ça pour moi ? » Que de gentillesse de sa part, « je suis certain que tu voudrais m’accompagner… » Peut-être pas pour les mêmes raisons que lui : mais le fait de le voir se faire dégager par des hommes aux gros bras ce serait sans doute un kiff pour cette femme au goût douteux… « 40 ans ? Je pensais que tu ne t’intéressais pas aux femmes qui avaient dépassé 19 ans. Il y’a une erreur quelque part. A part si au final tu cherches une femme avec plus d’expérience pour t’apprendre comment ça se passe au lit ? » Il ricane Elias, « c’est peut-être toi, qui cache bien ton jeu… » Qu’il nargue à son tour, elle l’a bien cherché après tout, « tu n’as peut-être jamais rien fait dans un lit, et tu saurais pas comment t’y prendre avec moi… » Elle l’a défié, et il ne perd jamais à ce jeu le flic. Pas au jeu de ce qui se passe dans un lit. « Je vais vous demander à tous les deux de partir. » Il suffirait juste qu’il montre son insigne, et la narguer qu’elle doive, elle partir et lui, rester là. Ce serait vraiment vilain de sa part. « Mais c’est lui qui est venue me souler depuis le début ! » Pauvre enfant à qui le monde en veut… Ca le fait rire Elias, il a ce sourire satisfait au coin des lèvres. Il obtempère et finalement ils se retrouvent rapidement hors des murs. « C’est bon tu es content ? Tu as réussis à totalement me gâcher la soirée, j’espère que tu vas me laisser tranquille maintenant, sinon j’appelle la police. » Il secoue un peu ses vêtements avec ses mains avant de relever son visage vers elle, un sourire en coin, « la police ? » Qu’il demande d’un air presque affolé, « elle est devant toi la police… » Qu’il avoue et il se satisfait de la gueule qu’elle tire à présent, « t’en fais pas, tu m’as coupé l’envie de toute façon. » Il hausse les épaules, avec une grimace sur son visage.
Heather ne savait vraiment plus comment se débarrasser d’Elias, elle avait l’impression d’avoir tout tenté pour qu’il lui foute la paix. Même le menacer d’appeler la sécurité, semblait l’amuser plus qu’autre chose. C’était tellement pathétique de voir que surement la seule chose qui devait mettre un peu d’action dans ses journées était le fait d’emmerder une femme au bar. Franchement cet air prétentieux, elle avait tellement envie d’y mettre un terme. Quoi qu’elle dise, il s’en amuse comme s’il se sentait intouchable et trouve un moyen de faire ou de dire une connerie plus grosse que la précédente.
- Non je pense plutôt que je resterais là et offrirait une tournée à tout le bar pour mettre débarrassée de toi.
Et franchement cette situation était bien tentante, même si personne ne comprendrait son geste. Au pire quelqu’un la reconnaitrait et prendrait son geste pour de la générosité. Surtout que les mimiques qui fait l’agace et elle finit par craquer. En pensant l’énerver encore plus en la traitant de vieille, Heather ne se laisse pas démonter et lui montre simplement les incohérences de plus en présente dans ses discours.
- Effectivement vu que je suis lesbienne, je n’ai pas spécialement cherché à savoir comment cela se passait. Bien joué Sherlock, tu as découverts que le monde des femmes ne tournaient pas à prodiguer du plaisir aux hommes.
Bon elle lui mentait en disant qu’elle n’avait jamais fait quoi que ce soit avec un mec, elle avait bien tenté à une époque pour espérer que ce ne soit qu’une phase le fait d’aimer les filles mais cela ne lui avait fait que confirmer ce qu’elle ne voulait pas assumer. A force de faire du grabuge, ils furent escortés à l’extérieur du bar, alors qu’elle était la victime de l’histoire, l’homme ne voulut rien entendre. Et bien au moins elle savait qu’elle ne retournerait jamais dans celui-ci, car s’ils rendaient même fautif les filles qui se faisaient agresser, elle ne voulait pas trainer dans un lieu pareil. Finalement, elle finit par craquer et menacer Elias d’appeler la police si même après leur expulsion, il continuait de l’emmerder. Ca lui ferait une belle jambe si le lendemain on le retrouvait dans la presse people à avoir tenu la patte à une actrice qui ne voulait pas lui. Cependant la réaction d’Elias avec un sourire en coin, ne présagea rien de bon. Le choc traversa un instant son visage quand il lui avoua être policier. Shit ! C’était une blague. Elle était vraiment en train de se faire enquiquiner par un flic depuis le début ? Elle comprenait mieux son sentiment d’invincibilité. Elle se mordit la joue, ça pouvait très mal tourner et en sa défaveur en plus.
- Tu es policier ? J’y crois pas… Montre-moi ton badge pour voir ?
Après tout, il pouvait très bien lui mentir et lui dire ça pour qu’elle se calme. Mais bon si c’était réellement un policier, bonjour l’image que cela donnait des forces de l’ordre de cette ville.
- Et ben il a fallu un moment pour que tu lâches enfin l’affaire.