« je ne sais plus qui en vaut la peine » heather harris & elias sanders
Pas grand-chose ne pouvait toucher le flic en réalité et la jeune femme semble peinée à trouver son point sensible, celui qui le ferait flancher. Elle ne manquait pourtant pas d’audace pour vouloir s’en débarrasser mais Elias est un homme paradoxal, et peut-être que si elle avait voulu de lui à la première occasion qui s’était présenté à elle, ils n’en seraient pas là à cet instant. Peut-être auraient-ils tirer un coup à la va-vite, mais peut-être aussi qu’il s’en serait lassé plus rapidement que prévu. Elle a mal joué Heather, parce qu’il suffit de dire non à Elias pour qu’il insiste bêtement, et surtout quand il voit ce genre de comportement en sa personne. Qu’elle ne fasse pas longtemps la dégoûtée, c’est son ego qui parlera, c’est certain. Elle se retrouve à avoir le flic sur son dos, qui n’est pas prêt de la quitter, préférant l’emmerder plus que de raison. « Non je pense plutôt que je resterais là et offrirait une tournée à tout le bar pour mettre débarrassée de toi. » Qu’elle répond, évidemment il n’est pas vraiment surpris, « je serai vraiment triste… » Il n’en pense pas moins et elle n’a pas besoin d’être diplômée d’Harvard pour s’en douter. Entre eux, tout est faux, de la tonalité à leurs paroles. Mais ce jeu est léger, et il n’est pas prêt à y tourner le dos pour le moment. « Effectivement vu que je suis lesbienne, je n’ai pas spécialement cherché à savoir comment cela se passait. Bien joué Sherlock, tu as découverts que le monde des femmes ne tournaient pas à prodiguer du plaisir aux hommes. » Il n’comprenait toujours pas ce qui tourne pas rond chez elle, il n’comprenait pas comment une femme pouvait être attirée par d’autres femmes et pas par son corps d’athlète. Il avait beau tenter de comprendre, chercher à trouver les réponses de lui-même mais c’était peine perdue, probablement aussi qu’il n’y mettait pas vraiment du sien, fallait être honnête ! « Tu es policier ? J’y crois pas… Montre-moi ton badge pour voir ? » Il semble avoir marqué un point Elias, elle semble surprise et à la fois gênée de savoir ça. Comme si elle n’comprenait pas, et que tout à coup, elle pouvait jouer gros. Il pourrait très bien lui demander de le suivre jusqu’au poste, ça ne le dérangerait pas vraiment. Les motifs il ne manque pas d’imagination, à vrai dire. Il lève pourtant les yeux au ciel quand elle se retourne vers lui pour lui demander son insigne. Il ouvre sa poche intérieure de sa veste pour lui montrer rapidement, alors qu’elle s’avance d’un pas pour constater la plaque. C’était bien sa veine ! « Et tu veux voir mon arme ? » Bon okay, il plaisantait, c’était de l’humour très particulier, parce qu’il ne l’avait pas sur lui, mais c’était simplement de la provocation. Elle l’avait offusquée en ne le croyant pas sur parole, fallait qu’il lui rende la chose. « Et ben il a fallu un moment pour que tu lâches enfin l’affaire. » Il lève une nouvelle fois les yeux au ciel en soupirant. « M’provoque pas ! Je pourrai te trouver une nouvelle occupation pour les prochaines heures… » Maintenant qu’elle sait qu’il est flic, le outrage à agent fonctionne davantage n’est-ce pas ? « Rentre chez toi maintenant ! » Ce rôle de flic qui prend le dessus, cette discipline au carré, cette manière bien à lui de devoir tout maîtriser reprend vite du service.
Heather n’en revenait toujours pas de la situation dans laquelle elle se trouvait, s’être faite virée du bar à cause d’un gars relou. Déjà que la soirée n’avait pas commencé dans la meilleure humeur quand elle était seule, là elle avait atteint de pompon. Le pire dans cette histoire ? C’était que le gros lourd sur qui elle était tombée, était un policier. Si la soirée ne pouvait pas empirer plus, il fallait qu’elle tombe sur un flic. Cependant elle n’arrivait pas à y croire, c’était une bien trop grosse blague pour elle. A force Heather allait finir par croire qu’il s’agissait vraiment d’une caméra caché et qu’il était un acteur qui la faisait tourner en bourrique depuis le début. L’actrice lui demanda de voir son badge pour voir dans un premier temps s’il disait réellement la vérité mais aussi avec une deuxième idée en tête. A sa grande surprise celui-ci lui montra réellement un badge et franchement elle était désespérée de voir que la police pouvait engager des gens aussi cons. Mais en s’approchant de lui pour bien l’inspecter elle attrapa rapidement son téléphone de sa poche pour le prendre en photo.
- Non ça ira. Son ton était nonchalant. Je voulais juste m’assurer que tu étais réellement un flic et avoir ton numéro pour appeler tes supérieurs et leur dire à quel point c’est honteux d’avoir un agent comme toi.
Elle le regarda avec un sourire satisfait et arrogant sur le visage. S’il pensait qu’il allait s’en tirer simplement car c’était un membre des forces de l’ordre, il était tombée sur la mauvaise starlette à emmerder. Elle vérifia son téléphone pour s’assurer que l’image n’était pas floue et qu’elle voyait bien les numéros. Est-ce qu’elle le ferait réellement, pour le moment elle ne pensait pas car elle avait d’autre chose à faire. Mais elle pensait que la mise en garde le calmerait. Et si la blonde pensait qu’Elias ne pouvait pas tomber encore plus bas. Celui-ci tenta de lui faire peur en lui disant de rentrer chez elle comme si elle posait problème lors d’une manifestation. La jeune femme ouvra la bouche de manière offusquée, n’en revenant pas.
- Pardon ? Pour qui tu te prends de me parler sur ce ton ?! Tu m’emmerdes toute la soirée et tu as le culot ensuite de me parler comme ça ! Même les producteurs les plus cons je ne leur laisse pas me parler de cette manière. Alors ce n’est pas un petit policier qui n’a pas réussi à faire autre chose de sa vie qui va hausser le ton de cette manière et me dire de rentrer chez moi.
« je ne sais plus qui en vaut la peine » heather harris & elias sanders
La situation venant à s’envenimer, enfin sans doute beaucoup moins que précédent, avant qu’on les foute dehors. Il en avait rien à faire Elias, elle n’avait eu que ce qu’elle méritait ! Ce genre de nana qui croit que les choses doivent se dérouler que comme Madame le veut, le saoule au plus haut point. Il avait voulu rigoler, et s’était laissé entraîner devant son arrogance et sa fougue lorsqu’elle a voulu le recaler et désormais qu’il pouvait la voir un peu plus prêt, face à la lumière, il se contentait de se foutre de savoir si il irait la mettre ou non dans son lit. Tant mieux même, il ne perdra pas son temps inutilement au moins. Elle semble surprise de le savoir flic, elle pensait quoi ? Qu’il était dealer, un arnaqueur de service ? Il n’a pas la tête de l’emploi selon lui. « Non ça ira. Je voulais juste m’assurer que tu étais réellement un flic et avoir ton numéro pour appeler tes supérieurs et leur dire à quel point c’est honteux d’avoir un agent comme toi. » Il pouffe, sérieusement elle sort d’où celle-là ? « Je tremble… » Qu’il rigole avec exagération montrant ses mains à la femme en les faisant trembler davantage devant elle, avant de s’arrêter net, le regard bien plus sérieux. « Tu crois qu’ils vont croire qui ? » Qu’il demande, sans une once d’hésitation, « une recrue qui ramène du chiffre ou une simple habitante… » Lui aussi, pourrait inventer tout un tas d’excuse pour montrer qu’elle est juste amère, de la situation. Qu’elle ne joue pas trop à ce jeu avec lui, elle aurait bien plus à perdre que lui, c’est une évidence. Elias voyait bien que la situation ne s’arrangera pas, autant qu’elle rentre chez elle, qu’il n’est pas besoin d’intervenir une seconde fois dans la soirée, mais elle semble mal le prendre, et il croise les bras quand elle parle, d’un air ennuyeux. « Pardon ? Pour qui tu te prends de me parler sur ce ton ?! Tu m’emmerdes toute la soirée et tu as le culot ensuite de me parler comme ça ! Même les producteurs les plus cons je ne leur laisse pas me parler de cette manière. Alors ce n’est pas un petit policier qui n’a pas réussi à faire autre chose de sa vie qui va hausser le ton de cette manière et me dire de rentrer chez moi. » Des producteurs ? « Parce que tu crois que t’es connue ? » La blague, sa tronche ne lui rappelle pourtant rien, elle doit sûrement faire des navets ! « T’es relayé en figurante hein ? » Il provoque, il titille, il sent qu’il va l’irriter davantage et ça lui plait ! De narguer, d’emmerder son petit monde et surtout quand ça fonctionne comme ça. « Ma pauvre, on peut pas tous avoir du talent faut croire… » C’est cadeau, elle a critiqué son merveilleux métier qu’il fait d’ailleurs avec passion, et surtout pour pouvoir un jour empêcher son père de nuire davantage, le jour où il le rencontrera. Elle n’a que la pièce qu’elle mérite !
Elias faisait le malin depuis tout à l’heure mais au final, il ne savait pas réellement à qui il parlait réellement. S’il pensait que lui annoncer qu’il était flic quand Heather menaçait de les appeler lui faisait peur, il se mettait réellement le doigt dans l’œil. L’actrice n’allait pas se laisser malmener comme ça. Qu’il fasse son intéressant à la prendre de haut quand elle lui disait qu’elle allait utiliser sa photo du badge pour relever son numéro et appeler ses supérieurs. S’il pensait qu’un coup de fil de sa part à la police ne pourrait pas faire grand-chose. On verrait qui rirait le dernier, certes cela n’aboutirait surement à rien mais une story sur instagram de sa part, racontant sa soirée et elle pouvait savoir qu’instantanément la police de Brisbane se ferait emmerder par beaucoup de monde sur les réseaux sociaux et pourrait même se prendre quelques articles people dans la tronche. Pour une fois qu’elle pourrait utiliser ses torchons en sa faveur.
- Humm je sais pas tu penses qu’entre un policier accusé de harcèlement sexiste et homophobe par une actrice connue à l’internationale avec la possibilité de démarrer un scandale en quelques clics en leur encontre. Tu penses qu’ils puniront qui pour avoir la paix en premier lieu ?
Ils pouvaient être deux à jouer à ce petit jeu et elle n’était pas persuadée qu’Elias aurait le résultat et la protection qu’il était si persuadé d’avoir. Et le jeune homme lui donnait vraiment des raisons de la ramener auprès de ses supérieurs. A lui parler de haut comme s’il avait une quelconque autorité sur elle. Il l’avait emmerdé toute la soirée et en plus ça il allait lui faire croire qu’il pouvait lui donner des ordres ? Il allait se calmer bien rapidement. Elle avait l’impression d’avoir touché une corde sensible d’Elias car celui-ci tenta de la décrédibiliser en tant qu’actrice. Certes il ne l’avait pas reconnu à son plus grand soulagement car les fans lourds, elle en avait mais s’il avait fait partie du lot, il aurait explosé des records. Mais de là à l’insulter et lui dire qu’elle n’était bonne qu’à des rôles de figurantes, il ne fallait pas se foutre de la gueule du monde. Cela faisait depuis qu’elle avait 8 ans qu’elle était dans ce milieu, il y’avait bien longtemps qu’elle avait fait ses preuves. Elle attrapa son téléphone portable et alla sur un de ses réseaux sociaux pour lui montrer de loin.
- Oh oui je suis tellement une figurante que ma tête est sur l’abri bus sur le trottoir d’en face, que j’ai plus de 96 millions de personnes qui me suivent sur internet et plus d’une dizaine de récompenses. A tenter d’insulter quelqu’un, essaye de faire un minimum de recherche. Mais bon je ne devrais pas m’attendre à grand-chose de la part de quelqu’un qui s’occupe de gérer la circulation pour que les enfants puissent aller à l’école en marchant sur les passages piétons.
« je ne sais plus qui en vaut la peine » heather harris & elias sanders
Cette soirée prenait une tournure tout à fait étrange, et si Elias avait pu lâcher prise au bon moment, elle ne lui donnerait pas le mal de tête actuel à parler pendant des heures. Mais parce que son égo est bien trop présent, le flic ne peut totalement s’empêcher de poursuivre son envie de l’emmerder, un peu plus loin. Visiblement la jeune femme n’a pas accepté le fait que Elias gagne face à elle, en la faisant virer de la boite de nuit. Elle n’allait pourtant pas le lâcher rapidement, il devrait se douter. Qu’elle persiste la nana. « Humm je sais pas tu penses qu’entre un policier accusé de harcèlement sexiste et homophobe par une actrice connue à l’internationale avec la possibilité de démarrer un scandale en quelques clics en leur encontre. Tu penses qu’ils puniront qui pour avoir la paix en premier lieu ? » C’est si bien joué, il devrait le reconnaître (mais jamais à haute voix, fallait pas déconner quand même !), mais ça l’effrayait pas vraiment. Il avait beau chercher si il l’avait vu un jour dans un film, mais il n’est déjà pas du genre à rester assis devant un écran, alors s’en souvenir relève de l’impossible pour lui. « Une actrice connue à l’internationale, quand moi-même je t’ai jamais vu dans un seul film… » Qu’il relève, un sourire en coin. « Oh oui je suis tellement une figurante que ma tête est sur l’abri bus sur le trottoir d’en face, que j’ai plus de 96 millions de personnes qui me suivent sur internet et plus d’une dizaine de récompenses. A tenter d’insulter quelqu’un, essaye de faire un minimum de recherche. Mais bon je ne devrais pas m’attendre à grand-chose de la part de quelqu’un qui s’occupe de gérer la circulation pour que les enfants puissent aller à l’école en marchant sur les passages piétons. » Il la fusille du regard aux derniers mots, si seulement elle savait. « Je te souhaite à n’avoir jamais besoin de nous, dans ce cas, parce que si tu savais combien mon métier est bien plus passionnant qu’à sourire devant des caméras. » Une chose est certaine, c’est que Elias n’a pas fait la circulation depuis bien longtemps, il est très fier d’être devenu flic, et qu’en dise cette pouffe, il n’a nullement l’intention de fermer son clapet plus longtemps. « Mais te gêne pas, avertie tout ton petit monde, contrairement à moi, sans eux tu n’arriveras jamais à rien. » Il lève les yeux au ciel, un sourire satisfait. Il ne regrette pas encore cette rencontre, mais qui sait, si elle ne lui fera pas plus de mal qu’il ne le pense. « Rêve pas trop de moi, j’me casse ! » Et qu’elle croit pas avoir gagné pour autant, il avait juste autre chose à faire de plus important, et elle lui avait déjà suffisamment pris de son temps comme ça, la blonde.