ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994 SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram. STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur. MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps. LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe POSTS : 1377 POINTS : 40
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 moisCODE COULEUR : #ff6699 RPs EN COURS : Sid [14] ♡ Sid [16] ♡ Sid [fb2] ♡ Sinner [r.a.] ♡ Robin [4] ♡
Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.
Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!
Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!
When I'm nervous I have this thing, yeah, I talk too much. Sometimes I just can't shut the hell up. It's like I need to tell someone, anyone who'll listen, and that's where I seem to fuck up.
Un fin rayon de soleil filtre à travers la fente entre les épais rideaux tirés à la va-vite et chatouille sa paupière. Aisling s’agite dans son sommeil et ouvre brutalement les yeux. Les bribes de son mauvais rêve lui échappent mais son cœur bat la chamade et pompe nerveusement le sang dans ses veines. En face d’elle, le réveil indique 9h00. Le rendez-vous avec Caroline n’est pas avant un moment et elle pourrait encore arracher une petite heure à la nuit. Le poids rassurant du bras autour de sa taille lui rappelle la présence de Sid à ses côtés, diffuse une onde de chaleur et chasse son anxiété matinale avec plus d’efficacité que ses cachetons ne l’ont jamais fait. Apaisée, elle caresse sa peau du bout des doigts et se tourne pour le regarder. Les yeux clos, il est encore profondément endormi. Elle en profite pour l’observer, fascinée par la quiétude de ses traits, et s’amuse du désordre dans ses mèches brunes. Le cœur gonflé d’affection, elle se demande pour la énième fois ce qu’elle a bien pu faire pour mériter ces petits instants de pur bonheur. Elle pourrait le contempler ainsi pendant des heures, mais une mission de la plus haute importance l’arrache à son étreinte. À contrecœur, l’irlandaise se glisse discrètement hors du lit. Sur la pointe des pieds, elle récupère sa trousse de toilette dans son petit sac alien et se dirige vers la salle de bain.
Une bonne douche pour se réveiller et effacer toute trace du maquillage de la veille. Enroulée dans sa serviette, Aisling applique sa crème de jour et passe un coup de brosse dans ses cheveux pour les ordonner. Elle dépose ensuite quelques couleurs pâles sur ses paupières et entoure ses yeux d’un trait d’eye-liner noir. Un maquillage bien plus discret que ce à quoi elle est habituée. La déclinaison pin-up de jour de son style gothique de nuit, en quelques sortes. C’est qu’elle n’a pas envie de faire mauvaise impression auprès de Caroline. Elles se sont déjà vues, ouai. Mais leurs présentations balbutiantes autour d’un lit d’hôpital alors que la belle Bauer était piquousée aux antidouleurs et les quelques mots échangés lors de leurs rares rencontres fortuites n’ont jamais rien eu d’aussi officiel que ce brunch familial. Au moment d’appliquer son rouge à lèvres, Aisling réalise que sa main s’est mise à trembler. Merde ! Elle a beau essayer de relativiser, se rappeler le grand sourire que Caroline lui a réservé chaque fois qu’elles se sont croisées, la brune ne parvient pas à chasser l’angoisse qui déferle sous sa peau. Car elle craint douloureusement de ne pas se montrer à la hauteur, de faire honte à Sid ou de ne pas plaire à sa sœur. Avec des gestes nerveux, elle enfile ses sous-vêtements et ses collants en résille puis fouille dans son sac à la recherche de ses tenues. Au pluriel, évidemment. Comme elle n’arrivait pas à choisir la veille, elle en a emporté deux : une petite robe noire avec de jolis détails en dentelle et un ensemble short en jean charbon assorti d’un cropped top à pois. Le problème, c’est qu’elle n’est absolument pas plus décidée ce matin. Avec un grognement de frustration, elle se glisse dans un tee-shirt Batman de Sid qui qui traînait par là et file vers la cuisine pour lancer la cafetière.
Il est 9h55 quand elle se faufile dans la chambre, une tasse fumante entre les mains. Elle sévit quelques minutes avant l’alarme que Sid a programmée au coucher pour être certain d’être debout à temps. Un sourire malicieux au coin des lèvres, Aisling s’infiltre sous les draps et se coule contre son corps en se disant qu’il préfèrera certainement le réveil en douceur qu’elle lui réserve plutôt que la sonnerie stridente de son téléphone. Du bout des doigts, elle écarte les mèches rebelles de son visage et dépose une traînée de baisers dans son cou tatoué. « Hey… » Elle murmure en le sentant émerger doucement. « Bien dormi ? » Il affiche cet air un peu désorienté qu’elle commence à lui connaître et ses lèvres esquissent un sourire attendrit alors qu’elle le regarde lutter contre le sommeil pour lui répondre. N’y tenant plus, elle lui vole un baiser, puis un deuxième. Au troisième, il a visiblement retrouvé la force d’attraper sa taille pour la retenir tout contre lui et Aisling en conclut qu’il est prêt. « J’vois que t’es assez réveillé, parfait. » Elle lui échappe avec un petit rire farceur et écarte les rideaux pour faire entrer le jour dans la pièce. Sans lui laisser le temps de se remettre de ses émotions, elle lui tend sa tasse de café en gage d’offrande et incline la tête d’un air mutin et vaguement contrit. « J’ai besoin de toi pour un truc. » Assise en tailleur à ses côtés sur le matelas, elle plonge en arrière pour attraper ses tenues, dont elle triture nerveusement le tissu entre ses doigts. « A ton avis, je mets quoi pour le brunch ? » Tout en posant sa question, Aisling place alternativement la robe et l’ensemble devant elle pour lui permettre de visualiser. Elle espère seulement que le café a suffisamment ouvert ses yeux pour la tâche cruciale et décisive qui lui incombe. Dans le doute, elle précise le fond de son dilemme : « La robe fait un peu plus habillé, genre j’en ai pas rien à foutre et je veux faire bonne impression mais euh… c’est peut-être un peu too much justement ? Puis bon le short il a un côté naturel et décontracté mais en même temps j’voudrais pas qu’elle s’imagine que j’prends ça à la légère tu vois ? » Aisling sent son appréhension revenir au galop et fronce les sourcils sous sa frange. Cependant un coup d’œil en direction du visage de Sid et elle s’apaise aussitôt, attendrie par son regard mi endormi, mi rieur. « Arh je sais pas ! » Elle se plaint en laissant retomber les vêtements, comme pour baisser les bras et tout abandonner. J’peux pas plutôt me blottir dans tes bras et on dit au reste du monde d’arrêter d’tourner ? Sauf que ça ne marche pas comme ça, évidemment. Et le pire dans tout ça c’est qu’une partie d’elle – celle qui n’est pas en train de paniquer – se réjouit sincèrement à l’idée d’apprendre à connaître Caroline… Et aussi d’avaler un énorme petit déjeuner salé à la britannique. Mais pour ça, il faut faire un choix. Une moue plissée au coin de ses lèvres, elle examine encore ses options puis relève les yeux vers Sid pour sonder la moindre de ses expressions. « Toi, tu préfères quoi ? »
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
F R I M E L D A
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Dernière édition par Aisling Hayes le Mer 10 Juin 2020 - 12:28, édité 1 fois
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990. SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent. STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise... MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink. LOGEMENT : #55, spring hill [appartement] POSTS : 1630 POINTS : 170
TW IN RP : TW IRL : GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #0489B1 RPs EN COURS : aisling #14 • aisling #16 • aisling [r.a. sinling] • min-kyung #2
RPs EN ATTENTE :
wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.
blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
Un corps souple se presse contre lui, des lèvres le chatouillent en embrassant délicatement son cou. Des doigts fins repoussent les mèches qui tombent sur son front. Une voix douce l’interpelle et essaie de le tirer de la bulle de sommeil qui l’enveloppe. Il a beau savoir à qui elle appartient, ça ne l’empêche pas de pousser un soupir de désapprobation et d’enfouir son visage dans le cou d’Aisling, avide de pourchasser sa chaleur et de se rendormir. Mais bientôt, il doit se rendre à l’évidence qu’il est trop tard et que le sommeil lui échappe. Alors il entrouvre les yeux, un peu à contre-cœur malgré sa résignation. « Bien dormi ? » Ouais, ça allait plutôt bien jusqu’à maintenant, songe-t-il. Mais les mots ne réussissent pas à traverser le brouillard qui lui enfume le cerveau et meurent avant qu’ils ne se soient rendus à sa bouche. Il réussit seulement à pousser un grondement plus ou moins approbateur quand Aisling l’embrasse. Il lui faut quelques secondes pour réagir, mais il finit tout de même par poser ses mains sur sa taille pour l’attirer un peu plus près de lui. Mais au lieu de se couler contre lui, elle s’arrache à son emprise en riant et se redresse pour ouvrir les rideaux. Un flot de lumière entre d’un coup dans la pièce et aveugle le tatoueur. « Hmph, » grogne-t-il en se retournant sur le dos, l’avant-bras posé sur les yeux pour bloquer les impertinents rayons de soleil qui l’agressent. Cependant, il ne résiste pas longtemps à l’arôme de café qui vient lui chatouiller les narines. Vaincu, il émerge de son déni pour voir la main d’Aisling qui lui tend sa tasse préférée. Heureux de voir qu’elle a au moins eu la décence de se préparer convenablement avant de le réveiller, il s’assoit, le dos appuyé contre la tête de lit. Il hume l’odeur riche du breuvage avant de tremper les lèvres dans le liquide. Un soupir de contentement au bord des lèvres, il observe d’un œil intéressé Aisling qui s’est assise à côté de lui. « J’ai besoin de toi pour un truc. » Il abaisse sa tasse et l’appuie contre sa cuisse, où il la tient mollement en équilibre. « D’accord, » acquiesce-t-il d’une voix rauque en espérant que ça suffira à lui démontrer qu’il est tout disposé à l’écouter malgré son esprit encore légèrement embrumé de sommeil. « A ton avis, je mets quoi pour le brunch ? » Elle brandit d’abord une petite robe noire plutôt mignonne, mais l’abandonne presque aussitôt avec une moue incertaine, au profit d’un short et d’un haut qu’elle ne tient aussi que quelques secondes. Perplexe, Sid cligne des yeux à quelques reprises comme si ce simple geste pouvait magiquement départager les deux looks, qui lui paraissent tout à fait corrects. Il ne comprend pas vraiment son dilemme, mais il n’a pas le cœur de le lui dire. Pas quand elle a l’air sincèrement stressée. Heureusement pour lui, elle devine qu’il n’a rien compris et lui explique un peu plus en détail son raisonnement. Même s’il est touché de voir qu’elle tient autant à faire bonne impression, il voudrait lui rappeler qu’elle s’en fait pour rien, que Caro l’adore déjà. Du reste, elles partagent un passe-temps favori qui leur permettra sûrement de se rapprocher : se moquer gentiment de lui. Pendant qu’elle soupire de désespoir, il pose sa tasse de café sur la table de nuit. « Toi, tu préfères quoi ? » Attendri par sa nervosité, il enroule un bras autour de sa taille pour la rapprocher de lui jusqu’à ce qu’elle soit assise sur ses cuisses. « Moi… j’préfère quand tu portes presque rien, » répond-il d’un ton faussement sérieux. Il laisse néanmoins un sourire rieur naître sur son visage tandis qu’il se penche vers Aisling pour l’embrasser. Baladeurs, ses doigts se glissent en douce sous son t-shirt volé pour se poser sur sa hanche.
Avant qu’il n’ait pu approfondir le baiser, toutefois, l’alarme désagréable de son téléphone retentit dans la pièce. Avec un soupir agacé, Sid s’écarte pour l’éteindre avant de ramener son attention sur Aisling. « Mais comme c’est vrai que c’est probablement pas l’option la plus appropriée pour un brunch avec ma sœur, tu pourrais la mettre la robe. J’mettrai une chemise et comme ça on sera too much ensemble. Qu’est-ce que t’en dit ? » Comme la jeune femme semble d’accord, il hoche la tête, résigné à l’idée de devoir quitter pour de bon le confort de son lit. « J’pense que je devrais aller me préparer. » Aisling descend de son perchoir, mais avec nettement moins d’entrain qu’elle n’en a mis pour y grimper, ce qui le console quand même un peu. Il se lève et s’étire sommairement pour chasser l’engourdissement de ses membres, puis se rend à la salle de bain, non sans avoir d’abord avalé à grandes gorgées la moitié de sa tasse de café. La chaleur revigorante de l’eau, couplée à la caféine qui se fraie un chemin dans son système, finit de le réveiller. Quand il émerge de sous la douche, il se sent à peu près comme un humain fonctionnel. Après s’être brossé les dents et s’être rasé, il sort de la salle de bain, une serviette nouée autour de la taille. Aisling, qui a profité de son absence pour s’habiller, est assise sur le rebord du lit. Un sourire en coin aux lèvres, il s’assure d’accrocher son regard en se dirigeant vers l’armoire où il pend ses vêtements. Tournant le dos à la jeune femme, il dénoue sa serviette pour enfiler un boxer propre et son pantalon noir. Puis, jugeant sa modestie suffisamment préservée, il se retourne vers sa copine et constate avec un amusement à peine dissimulé qu’elle l’observe, les pommettes rougies. « Le spectacle t’a plu ? » demande-t-il en boutonnant sa chemise blanche à manches courtes. Il complète le look avec les bretelles qu’il a portées sur scène pendant leur spectacle de danse et quelques bijoux – sa bague fétiche en forme de crâne et deux de ses chaînes préférées. Il retourne ensuite dans la salle de bain. Il est en train d’appliquer un peu de pommade dans sa chevelure encore humide pour la dompter quand Aisling le rejoint. Ils finissent de se préparer ensemble, en s’envoyant à tour de rôle des coups d’œil affectueux par le biais du miroir. Incapable de résister, il pose une main sur la taille d’Aisling quand il a terminé et se penche vers elle. « T’es belle, » lui souffle-t-il à l’oreille avant de planter un baiser sur sa joue pour éviter de ruiner le rouge à lèvres qu’elle vient de tracer avec précision.
Quelques minutes plus tard, une fois une fois qu’ils ont tous les deux enfilé leurs Doc Martens, ils descendent main dans la main jusqu’au parking et s’installent dans la voiture de Sid. Le trajet jusqu’au restaurant n’est pas très long. Comme toujours Aisling a choisi la musique, mais elle ne chantonne pas vraiment en chœur avec la radio comme elle en a l’habitude. Devinant qu’elle est trop nerveuse pour le faire, Sid presse délicatement sa cuisse. Depuis qu’ils ont commencé à se fréquenter, il y place souvent sa main pendant qu’il conduit, quand la jeune femme ne l’attrape pas carrément entre les siennes. Une fois garé dans la dernière place de parking devant le resto, il se tourne vers Aisling. « J’te promets que tu t’inquiètes pour rien. Ça va bien aller. » Elle n’a pas l’air totalement convaincue, mais elle lui offre tout de même un sourire timide et il lui donne un baiser délicat en retour. En contournant le coffre de la voiture pour rejoindre Aisling, il jette un coup d’œil à son téléphone. « Caro est déjà arrivée, elle a pris une table sur la terrasse. » À l’entrée du restaurant, il donne le nom de sa sœur à l’hôtesse, qui les entraîne vers le fond du resto, où une porte vitrée s’ouvre sur la terrasse. Il repère aussitôt sa sœur et s’avance vers elle après avoir remercié l’hôtesse. En les voyant approcher, Caroline se lève. Arrivé à sa hauteur, Sid lui tend les bras et l’étreint affectueusement. En la relâchant, il la retient un instant pour l’observer des pieds à la tête. « Tu as l’air en forme. » Comme à chaque fois qu’il l’a revue depuis sa sortie de l’hôpital, il éprouve un soulagement immense en constatant qu’elle se porte bien. Le souvenir de son corps frêle, bleui et écorché reposant sous le drap fin du lit d’hôpital le hante encore, tant dans ses cauchemars que lorsqu’il est éveillé. Mais ce matin, elle a en plus une étincelle brillante au fond du regard qui lui rappelle la Caro d’avant l’accident et le réchauffe de l’intérieur. Il constate bien vite qu’Aisling est restée quelques pas derrière lui, comme figée sur place. Il reconnaît aussitôt son expression, c’est la même qu’elle affichait quand elle hésitait à aller parler aux musiciens d’Hardcore Superstar à la fin du concert. Alors il glisse un bras autour de sa taille et l’encourage à s’avancer vers Caroline, confiant que sa sœur réussira à la mettre à l’aise.
just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes
Éveillée depuis une bonne demi-heure maintenant, Caroline s’activait dans sa petite maisonnette pour la mettre en ordre, un ordre qui lui plaisait. En réalité, les lieux n’avaient pas besoin d’un profond nettoyage ou rangement, c’était surtout une bonne excuse pour que l’australienne décharge toute l’énergie qu’elle avait déjà en elle à l’idée du programme de la journée. Stressée ? Elle ne l’était pas vraiment, ce n’était pas réellement du stress qu’elle ressentait mais plutôt une excitation étrange, mixée avec de l’inquiétude et de la hâte. Même une précipitation en fait. L’heure du rendez-vous était encore loin, beaucoup trop loin pour la brunette qui, désormais dépourvue de toutes tâches ménagères, se retrouvait comme perdue au sein même de son propre repère. Malgré le temps qui lui restait pour se préparer, elle décida de s’y mettre de suite. Elle aurait ainsi l’opportunité d’essayer et de changer certains points de sa tenue, coiffure ou maquillage si, au final, cela ne lui convenait plus.
La demoiselle n’était pas une vraie fashionista, elle était coquette c’était certain mais elle était loin de collectionner les palettes de fards à paupières et elle ne faisait pas partie de ces personnes à mettre littéralement une paye dans un mascara d’une marque internationale et reconnue. Elle se contentait souvent du minimum syndical pour ne pas avoir l’air malade. Cela formait sa base. Elle n’avait d’ailleurs appris que très récemment à faire son teint ! Et c’était une technique qu’elle ne maîtrisait pas encore très bien. C’est sur cette phase importante que Caroline passa le plus clair de son temps préparatoire. Foncé un peu plus le creux des joues, puis remonter sur les tempes pour terminer par assombrir un brin la mâchoire inférieure dans le but ultime d’affiner le visage et le rendre davantage féminin.
C - « Qu’est-c’qui faut pas faire franchement.. »
Caroline se regarda longuement dans le miroir de sa chambre avant d’opiner du menton en guise d’acceptation de la vue qui lui était offerte. Elle se contenterait de ça, cela lui plaisait plutôt bien. Enfin pour le teint seulement. Une chose qu’elle ne mettait jamais : le fond de teint. Elle n’avait jamais aimé ça, se sentant littéralement noyée sous une couche étouffante. Peut-être n’avait-elle tout simplement pas trouvé la peinture adéquate à son type de peau ? Mais ce n’était pas son objectif premier non plus. Elle passa donc ensuite à ses sourcils qu’elle disciplinait un minimum puis qu’elle comblait par un léger très de crayon assorti les endroits plus dépourvus de poils. C’était la partie la plus important selon elle, avoir les sourcils bien tracés changeait profondément un visage. Elle termina son make-up par du mascara qu’elle appliquait avec précision et concentration car elle adorait voir ses cils s’épaissir et s’allonger au gré de l’application de la matière noire. Un dernier check-up dans le miroir pour valider ou invalider le résultat final puis il serait temps de passer à la tenue.
Là était le plus grand dilemme. Pour être sûre de choisir la bonne association, elle se repassait en tête le brunch à venir. Un repas convivial, sympathique, en toute intimité avec son frère et son amie. Une amie qu’elle connaissait et qu’elle appréciait déjà tant elle procurait un bien-être indescriptible à son frère. Le voir heureux était le plus beau cadeau. Il s’agissait donc d’un événement, d’une rencontre basé sur la simplicité et la profonde amitié. Quelque chose de décontracté pourrait être une chouette idée. Mais d’un autre côté, c’était un repas aux notes « officielles » et pour cela une tenue un peu plus chic serait plus adaptée. Une robe ? Une combinaison ? Une chose est sûre, des escarpins seraient de la partie. Mais, déjà, Caroline s’éparpillait en pensant déjà aux chaussures.. Elle secoua vigoureusement la tête pour se concentrer à nouveau sur sa tâche à l’instant T : trouver une tenue. Elle passait devant elle, face à son miroir sur pied, les différents ensembles ou pièces uniques qu’elle avait mis de côté afin de voir quel vêtement allait-elle porter pour ce jour particulier.
C - « Oh oui ça c’est parfait. »
Son choix se porta sur une combinaison noire dont les bas de jambes étaient un brin plus larges que le haut. La combinaison comportait un bustier formé d’une doublure grise qui permettait de dégager son haut de buste et dénuder ses épaules, une chose qu’elle adorait tant elle aimait cette partie de son corps. Elle ne voulait pas être vulgaire mais se voulait élégante et, selon elle, ce type de tenue remplissait parfaitement ce rôle. Elle agrémenterait ça d’une paire d’escarpins ouverts et c’était tout ce qu’elle porterait. Elle termina sa préparation par secouer, de façon brouillon, ses cheveux pour leur donner un effet coiffé-décoiffé qui lui plaisait beaucoup en ce moment. Ils avaient un côté sauvage qui cassait bien la rigidité de sa sobre combinaison. Elle était prête à prendre la route du restaurant. Son sac à main pris à la volée, une petite veste en jean au cas où le temps se gâte, elle put fermer sa maison à clefs et monter dans sa voiture.
Le restaurant était à une petite vingtaine de minutes de Sherwood Road, c’était un choix qu’elle avait fait il y a quelques mois maintenant en devenant propriétaire d’une maison dont il fallait apporter quelques rafraîchissements. Devenir propriétaire d’un tel bien en centre-ville lui était tout bonnement impossible là. Bien que son gain lui ait permis cet achat là, il ne lui avait pas permis de regarder plus proche de la vie citadine. Mais cela ne l’a dérangeait pas, elle préférait le calme et c’était de toute façon l’aspiration vers laquelle elle souhaitait se diriger. Et cela lui avait permis d’avoir, en plus de sa maisonnette, un garage assez grand pour lui permettre d’envisager la rénovation d’un petit bolide. Non pas qu’elle souhaite reprendre quoique ce soit mais.. Cette idée n’était pas totalement rayée. Sortie de sa rêverie par l’arrivée sur le parking du restaurant, l’australienne se cherche une place correcte, à l’ombre, puis s’y insère avant d’en sortir. Le bruit de ses talons résonnent sur le macadam et elle aime plutôt bien cette sensation. Parfois, elle avait l’impression d’avoir une Caroline-vedette parmi ses nombreuses personnalités. Cette Caroline l’amusait grandement.
En pénétrant dans le restaurant, Caroline est accueillie par une hôtesse qui lui demande sa réservation. Après un échange professionnel sans chi-chis, la responsable de salle lui demande ses préférences.
C - « C’est possible d’avoir une table tranquille ? »
Il fallait entendre par là une table reculée, la plus isolée possible. Caroline n’avait pas du tout envie d’entendre les discussions des autres clients, préférant être totalement attentive à ce qui allait se dire à sa propre table. Quitte à passer pour la cliente pénible, ça elle s’en moquait un peu. L’hôtesse lui sourit et l’amena dans le fond de la salle pour pénétrer sur une terrasse séparée de la salle par une sublime porte vitrée. Après lui avoir proposé plusieurs tables encore vides, la brunette en choisi une parfaite puis s’y installa. Désormais, il ne restait plus qu’à attendre ses invités d’honneur. Les-dits invités ne furent pas long à montrer le bout de leur nez. Caroline guettait la porte vitrée avec impatience et lorsqu’elle vit son frère entrer le premier, elle se leva aussitôt en tentant de masquer son excitation.
C - « Je suis tellement contente de vous voir ! »
Une longue étreinte avec son frère lui rappelait son cesse à quel point il était important pour elle et à quel point il marquait son quotidien. Sa remarque sur l’état physique de Caroline la fit sourire.
C - « Tu as sorti la chemise dis ?! Quelle élégance ! »
Elle émit un bref rire avant de se tourner vers la jolie demoiselle qui accompagnait son frère, la belle Aisling. Il est aisé de voir qu’elle n’est pas totalement à l’aise, un peu à l’écart et c’est compréhensible. S’immiscer entre un frère et une sœur, d’autant plus lorsque le lien est aussi fort que celui entre Sid et Caro, on peut rapidement se sentir de trop, pas à sa place. C’était quelque chose que l’australienne voulait détruire avec une telle vigueur que ce sentiment ne reviendrait plus jamais hanter l’esprit de la jolie Aisling. En complément de la discrète invitation de Sid à faire un pas en avant, Caroline tendit les bras à la jeune femme avant de faire quelque pas en sa direction et la prendre également dans ses bras et lui faire une bise. Encore une fois, Aisling était radieuse et sa robe lui allait à merveille. Un rapide coup d’œil sur ses deux invités et elle put facilement se dire qu’ils étaient beaux. Juste beaux. Ensemble et séparément. Après cette embrassade qui se voulait chaleureuse et bienveillante, il était temps de se mettre à l’aise.
C - « Asseyez-vous ! J’ai pris cette place pour être côté « air frais » mais je peux très bien aller de l’autre côté si vous préférez cette place ! »
Elle et son désir profond d’avoir toujours de l’air « frais ».. Elle savait qu’il allait falloir creuser ce TOC mais elle ne s’en sentait pas capable encore.
C - « Vous avez bien dormi ? Je vous avoue que j’étais debout hyyyyper tôt tellement j’étais pressée de vous voir ! Et la combi vous la trouvez comment ? » – Caro fit une petite pause qui se voulait plus amusante que prétentieuse puis repris. « Vous avez soif ? »
Elle était impatiente, heureuse, pressée, bref.. Tout un tas de sentiments venaient s’entremêler dans sa tête et elle ne savait plus trop où aller. Elle parlait donc à outrance, elle se calmerait c’était certain. Elle était heureuse, c’était tout.
ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994 SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram. STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur. MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps. LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe POSTS : 1377 POINTS : 40
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 moisCODE COULEUR : #ff6699 RPs EN COURS : Sid [14] ♡ Sid [16] ♡ Sid [fb2] ♡ Sinner [r.a.] ♡ Robin [4] ♡
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Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!
When I'm nervous I have this thing, yeah, I talk too much. Sometimes I just can't shut the hell up. It's like I need to tell someone, anyone who'll listen, and that's where I seem to fuck up.
Sid enroule un bras autour de sa taille et Aisling se laisse guider jusqu’à ses genoux avec un soupir à fendre l’âme. Sa moue angoissée s’étiole dès qu’elle croise le regard tendre et rieur de son copain. « Moi… j’préfère quand tu portes presque rien. » Ça alors… je m’en serais jamais doutée ! Leurs regards s’accrochent et elle hausse les sourcils en secouant la tête, un sourire indulgent au coin des lèvres. Elle n’a pas le temps de lui faire remarquer que ça ne l’aide absolument pas à résoudre son dilemme qu’il se penche pour l’embrasser. Apaisée, l’irlandaise noue ses bras autour de son cou pour le retenir et laisse échapper un petit rire conquis contre ses lèvres en sentant ses mains se glisser sous son tee-shirt. Elle s’abandonnerait volontiers à ses caresses pour se distraire de son appréhension, mais la sonnerie stridente du réveil l’arrache à la douceur de leur étreinte avec un sursaut. Une main sur le cœur pour en calmer les battements erratiques, elle laisse à Sid le soin d’étouffer ce son atroce et ses craintes en profitent pour lui sauter de nouveau à la gorge. Heureusement, le tatoueur semble avoir trouvé un moyen de les dompter. « Mais comme c’est vrai que c’est probablement pas l’option la plus appropriée pour un brunch avec ma sœur, tu pourrais la mettre la robe. J’mettrai une chemise et comme ça on sera too much ensemble. Qu’est-ce que t’en dit ? » Un sourire amusé puis profondément ému se dessine sur les lèvres d’Aisling. « Ça me semble parfait. » Elle murmure en laissant courir ses doigts le long de sa mâchoire. Elle voudrait se blottir dans ses bras quelques minutes de plus, mais c’est un coup à en oublier toute notion du temps et ils le savent dangereusement. Alors elle le libère à contrecœur et le suit des yeux jusqu’à ce qu’il disparaisse derrière la porte de la salle de bain. Elle s’arrache au matelas avec un soupir déterminé, troque le t-shirt Batman pour sa petite robe noire et inspecte son reflet dans le miroir. Un peu goth, un peu rock, sans pour autant donner l’impression qu’elle vient de s’évader d’un concert. Un peu rassurée, l’irlandaise récupère la tasse que Sid a laissée sur sa table de nuit et retourne à la cuisine pour se préparer un thé. Sa boisson entre les mains, elle revient s’assoir sur le lit pour gratouiller délicatement la fourrure derrière les oreilles de Mouse. Sid les rejoint quelques minutes plus tard, à peine vêtu d’une serviette qui la laisse songeuse. Elle ne se lasse pas de la vision qu’offre sa musculature nerveuse sublimée de tatouages et il le sait, comme l’indique le sourire en coin qu’il lui lance en passant. Ses lèvres lui répondent rêveusement, mais sa pudeur l’arrache brutalement à sa contemplation quand il fait glisser la serviette à ses pieds. Les joues brûlantes, elle se détourne et plonge tête la première dans son mug ; se brûle la langue et le palais en voulant boire trop vite. Elle risque un nouveau coup d’œil dans sa direction juste à temps pour le voir remonter son jean. « Le spectacle t’a plu ? » Qu’il lui lance en se retournant, un sourire goguenard aux lèvres. « Tu sais bien qu’oui. » Elle répond en roulant vaguement des yeux, en profite quelques secondes supplémentaires avant qu’il ne boutonne sa chemise. Elle a toujours aimé son sens du style, la façon dont ses vêtements tombent sur son corps élancé et les accessoires qu’il choisit pour compléter son look. Elle le suit dans la salle de bain pour terminer de se préparer et souligne ses lèvres d’un rose naturel pour ne pas avoir à s’en inquiéter en mangeant. Ou si j’ai envie de l’embrasser… Leurs regards se croisent dans le miroir et Aisling esquisse un sourire plein d’affection en le voyant se battre avec quelques mèches rebelles. « T’es belle. » Le compliment qu’il glisse à son oreille et le baiser sur sa pommette la font rougir de plaisir. « Toi aussi t’es beau mon vampire dandy. » Elle lui répond tendrement en réajustant sa chaîne et le col de sa chemise.
Ils sont dans la voiture quand l’anxiété revient serrer la gorge d’Aisling. Les yeux rivés sur les rues qui défilent derrière la vitre, la brune repousse les scénarios catastrophes qui tentent de se frayer un chemin dans son esprit. Tu dis qu’elle m’adore, mais c’est parce qu’elle me connait pas. Qu’est-ce qu’elle penserait de moi si elle savait pour mon passé avec les drogues, comment j’ai fui ma famille sans jamais donner de nouvelles, et que j’vends mon corps pour gagner ma vie ? Elle se dirait que j’te mérite pas, et elle aurait franchement pas tort. Oubliée ces dernières semaines, cette peur destructrice s’infiltre dans ses veines et comprime ses poumons. La main que Sid a placée sur son genou au début du trajet ne parvient pas à la chasser, mais l’apaise assez pour qu’Aisling arrive à donner le change. Du moins c’est ce qu’elle croit, jusqu’à ce qu’il se gare devant le restaurant et tente de la rassurer : « J’te promets que tu t’inquiètes pour rien. Ça va bien aller. » Elle s’en veut d’avoir laissé transparaître son stress, sait à quel point il doit trouver ça étrange, lui qui est si proches des deux jeunes femmes qu’il ne les imagine que devenir amies. En fait, il a l’air tellement à l’aise avec la situation qu’elle en vient à se demander combien de ses copines il lui a déjà présenté. Oh please God no… et si elle en adorait une autre avant moi ? Si elle m’en veut d’avoir pris sa place ?! Mains moites, vague de froid, palpitations. Depuis presque neuf mois de sobriété, Aisling commence à reconnaître les premiers symptômes d’une crise d’angoisse. Ta peur te joue des tours, c’est pas le reflet de la réalité. Elle se répète pour se rassurer. Les lèvres pincées pour ne pas craquer, elle parvient à hocher la tête avec un sourire aussi convainquant que possible. Elle trouve dans le baiser que Sid lui offre la force de s’extirper de la voiture et profite qu’il consulte son téléphone pour faire un rapide exercice de respiration. Inspire. Bloque. Expire. Elle se sent déjà plus légère quand il la rejoint pour lui annoncer que Caroline les attend déjà en terrasse. Ça c’est bien, y’aura de l’air frais. Elle songe en se glissant sous ses épaules et se laisse entraîner vers le restaurant.
Elle se lève dès qu’ils pénètrent dans le petit patio ensoleillé. Elle a une classe naturelle, Caroline. Grande et élancée, comme son frère. Ainsi enveloppée dans une combinaison noire qui met son corps en valeur, elle semble sortir d’un défilé de mode. Intimidée, Aisling reste un peu en retrait, regarde le frère et la sœur s’enlacer, échanger quelques mots pour se saluer. Et brusquement ça la frappe aussi clairement qu’une batte en pleine face : elle n’a pas uniquement peur de ne pas plaire à Caroline, mais aussi de ne pas réussir à trouver sa place face à la force du lien qui les unit. Alors elle reste plantée là, observant le tableau qu’ils forment sans oser y participer. Il est tout pour moi. Mais moi… j’fais pas trop l’poids par rapport à toi. Son cœur se serre douloureusement à cette pensée. Comme s’il sentait son trouble, Sid l’arrache à ses ruminations en enroulant un bras autour de sa taille et une vague de culpabilité la submerge aussitôt. De retour dans la réalité, elle lui adresse un regard reconnaissant et les rejoint avec un sourire aux lèvres destiné à Caroline. Moins timide, cette dernière lui tend les bras avec une telle bienveillance qu’Aisling s’y glisse sans la moindre hésitation, plaquant une bise contre sa joue. « Ça fait plaisir de te revoir ! » Elle lance en la serrant délicatement contre elle. Les deux jeunes femmes se séparent, et le regard de la cadette Bauer s’attarde un instant sur leurs silhouettes. Les joues rosies, Aisling ne peut s’empêcher de se demander quelle pensée lui traverse l’esprit, mais elle n’a pas le temps de se torturer davantage sur le sujet que Caroline leur désigne la table qu’elle a réservée. « Asseyez-vous ! J’ai pris cette place pour être côté « air frais » mais je peux très bien aller de l’autre côté si vous préférez cette place ! » Sid n’a pas le temps d’ouvrir la bouche ou d’esquisser le moindre geste qu’Aisling se jette sur une autre chaise en s’empressant de la rassurer : « Non non non t’inquiète y’a pas de souci j’vais me mettre là ça me va très bien aucun problème ! » Débit rapide, accent irlandais plus marqué que d’ordinaire qui rebondit sur chacun de ses mots. Aisling ne s’en rend même pas compte, s’assoit rapidement pour appuyer ses paroles. La table est ronde et assez étroite, si bien que lorsque Sid s’installe à son tour, ils sont tous les trois entourés des deux autres. « Vous avez bien dormi ? Je vous avoue que j’étais debout hyyyyper tôt tellement j’étais pressée de vous voir ! » La remarque arrache un petit rire compatissant à Aisling. Moi j’ai fait plutôt l’inverse : j’étais tellement excitée à l’idée de prendre un brunch avec toi que j’ai mis un temps fou à fermer l’œil ! Le temps n’est cependant pas au partage des leurs anecdotes nocturnes car Caroline requiert leur avis esthétique « Et la combi vous la trouvez comment ? » et Aisling s’empresse de lui fournir le sien : « C’est la première chose que j’ai remarqué en arrivant ! Elle te va hyper bien franchement t’es magnifique. Moi j’ose jamais porter des trucs comme ça j’ai l’impression que j’aurais l’air d’une fraude j’ai genre pas le calibre ou j’sais pas mais toi on dirait une mannequin clairement, tu trouves pas ? » La question s’adresse à Sid, mais elle ne lui laisse pas le temps de répondre, distraite par la vision glorieuse qu’il lui offre. « Mais en fait ça m’étonne pas, Sid aussi ça lui va bien les trucs classe, vous êtes pas frère et sœur pour rien ! » Ferme la Aisling… juste ferme la. Les lèvres pincées pour s’empêcher d’ajouter le moindre mot, elle plaque discrètement ses paumes moites contre ses cuisses pour les essuyer. « Vous avez soif ? » « Oui ! » Réponse trop rapide, trop enthousiaste. Pareil quand elle tend la main pour attraper le menu des boissons et plonge la tête dedans. Sauf que là le seul truc qui pourrait me calmer c’est un bon gros cocktail à base de vodka… Honteuse, elle prend une inspiration et referme le livret aussi rapidement qu’elle l’a attrapé et le repose devant elle pour éviter de tenter le diable. Faut que j’me calme si j’veux pas qu’elle me prenne pour une folle et embarrasser Sid. Pour se recentrer, elle se repasse rapidement en mémoire l’article qu’elle a lu la veille et la liste de conseils détaillés pour réussir une rencontre avec la sœur de son copain. Le plus facile à retenir était de partager des anecdotes sur ce dernier, puisque leur affection pour lui est après tout ce qui les rassemble. Avide de mettre cette recommandation en pratique, elle se lance sans réfléchir : « Sinon ouai j’ai bien dormi mais j’me suis réveillée en avance aussi comme j’savais pas quoi mettre. D’ailleurs j’ai pu tester l’efficacité de Sid au matin, il est opérationnel pour me conseiller en genre cinq minutes chrono à condition de lui agiter un café sous le nez, c’est quand même impressionnant. » Un sourire aux lèvres, elle lève les yeux vers le visage de Sid et lui adresse un regard plein de tendresse, puis se fige, les yeux vaguement écarquillés, en réalisant que ce détail était peut-être un peu trop personnel. ohmondieu ça s’trouve elle sait pas que j’dors souvent chez lui. Mes frères lui feraient sauter les rotules s’ils nous trouvaient dans le même lit ! Faisant de son mieux pour ignorer la vague de panique qui lui gèle les tripes, Aisling jette un coup d’œil à Caroline pour jauger sa réaction. Comme elle ne semble pas particulièrement offensée, l’irlandaise tente un rattrapage. Deuxième méthode : trouver un centre d’intérêt commun. « Au fait ! Sid m’a dit que t’es en pleines rénovations avec ta maison et que tu comptes sur l’aide d’un beau voisin… ça avance bien ? » Cette fois elle espère bien ne pas avoir mis les pieds dans le plat. La question l’intéresse réellement et elle espère pouvoir échanger des tuyaux avec la jeune femme à l’occasion. C’est que depuis qu’elle est sobre, Aisling fait beaucoup plus attention à son appartement. Petit à petit, elle passe le temps en retouchant certaines décorations, principalement grâce à des tutos trouvés sur internet. Quelque part, elle adorerait avoir un endroit bien à elle, où aucun proprio acariâtre ne viendrait gueuler si elle s’amuse à repeindre les murs.
Pando + whitefalls
you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
F R I M E L D A
:
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990. SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent. STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise... MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink. LOGEMENT : #55, spring hill [appartement] POSTS : 1630 POINTS : 170
TW IN RP : TW IRL : GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #0489B1 RPs EN COURS : aisling #14 • aisling #16 • aisling [r.a. sinling] • min-kyung #2
RPs EN ATTENTE :
wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.
blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
Comme Sid l’espérait, Caroline se montre parfaitement accueillante. Le regard pétillant de bonne humeur, elle tend immédiatement les bras à Aisling. Il observe leur étreinte d’un œil attendri, heureux de voir que sa copine semble déjà… bon, peut-être pas tout à fait à l’aise, mais au moins un peu plus détendue. En indiquant d’un geste large la table qui leur a été attribuée, sa sœur leur propose gentiment de changer de place. Avant qu’il n’ait pu répondre quoi que ce soit, Aisling se précipite sur la première chaise libre à portée de sa main en affirmant avec enthousiasme qu’elle lui convient parfaitement. Sid, heureusement, n’avait pas d’opinion particulière sur le sujet. De toute façon, la table étant ronde, il allait forcément se retrouver assis entre les deux femmes, peu importe l’endroit qu’il aurait choisi. Satisfait, il s’installe donc à son tour sur le dernier siège libre. Caro, qui a toujours quelque chose à dire ou presque, s’empresse de lancer la conversation avant qu’un malaise ou le moindre petit instant de flottement n’ait eu le temps de s’installer. Confortablement appuyé contre le dossier de sa chaise, Sid lance un coup d’œil complice en direction d’Aisling quand Caroline leur demande s’ils ont bien dormi. C’est que la question lui évoque la fin de soirée agréable qu’ils ont passée ensemble à discuter, blotti l’un contre l’autre, avant de s’endormir, mais aussi le réveil tout en douceur que la jeune femme lui a réservé ce matin.
« Et la combi vous la trouvez comment ? » C’est la deuxième fois en quelques heures qu’on lui demande son opinion mode, et il n’a jamais été aussi content de voir qu’Aisling a retrouvé sa langue. Il ne fait pas partie des mecs qui se plaignent des filles et de leur amour des fringues, mais ça ne veut pas dire qu’il est un expert en la matière non plus. S’il a réussi à comprendre comment mettre en valeur sa propre silhouette d’asperge longue et mince, au prix d’essais et d’erreurs plus ou moins fructueux étalés sur presque trois décennies, il a rarement une opinion bien arrêtée sur ce que les autres choisissent de porter. « Moi j’ose jamais porter des trucs comme ça j’ai l’impression que j’aurais l’air d’une fraude j’ai genre pas le calibre ou j’sais pas mais toi on dirait une mannequin clairement, tu trouves pas ? » En fronçant légèrement les sourcils, il hoche distraitement la tête pour acquiescer. Sauf qu’il ne peut s’empêcher de penser qu’Aisling a tort. Le problème, ce n’est pas la jeune femme, mais la combinaison de Caro, qui ferait un peu trop sage sur elle. Cependant, il pourrait très bien la voir porter quelque chose dans le même genre, peut-être un peu plus ajusté aux jambes, avec un perfecto et son smokey eye habituel pour donner au look une touche un peu plus rock, un peu plus « Aisling ». Tiens, semblerait que t’as des opinions mode après tout… songe-t-il avec une pointe d’amusement tandis que la voix perçante de Caroline l’arrache à ses réflexions. « Ouais, j’prendrais bien quelque chose à boire, » confirme-t-il. Même s’il est encore un peu tôt, le soleil australien n’est jamais bien loin et il fait déjà plutôt chaud.
Il attrape l’un des menus placés au centre de la table et le parcourt du regard. Un léger malaise le prend aux tripes quand il constate que le resto offre essentiellement une sélection de cocktails alcoolisés. Même si ça fait déjà un moment qu’il ne boit presque plus, sa sœur n’est toujours pas au courant de ses nouvelles résolutions. Ce n’est pas qu’il n’a pas envie de lui en parler, seulement il sait très bien qu’elle serait certainement curieuse de savoir ce qui l’a motivé après toutes ces années à mettre un frein à sa consommation d’alcool. Il n’a pas envie de lui mentir, mais il n’est pas non plus prêt à lui révéler le passé compliqué d’Aisling. Outre le fait qu’il est conscient que ce n’est pas vraiment son secret à partager, il voudrait que les deux femmes aient le temps d’apprendre à se connaître avant que Caroline n’apprenne pour les drogues. Et… il craint un peu sa réaction. Il craint qu’elle ne puisse s’empêcher de souligner les parallèles inconfortables entre son histoire avec Aisling et celles de leurs parents. Or, il a déjà du mal à les ignorer lui-même, à étouffer la petite voix narquoise qui lui souffle qu’ils savent tous pertinemment comment tout ça va se terminer. Il n’est pas certain qu’il réussirait à faire taire celle de sa sœur en plus. En déchiffrant le petit encadré présentant la sélection de jus de fruit fraîchement pressés et de smoothies, il se rabroue légèrement. Non mais tu t’en fais pour rien, c’est vraiment pas si inhabituel de boire un jus d’orange pendant un brunch. Si ça se trouve, elle remarquera rien du tout.
Quelque peu rasséréné, il referme son menu et relève la tête, juste au bon moment pour croiser le regard affectueux d’Aisling, qui cherchait le sien en terminant son anecdote : « D’ailleurs j’ai pu tester l’efficacité de Sid au matin, il est opérationnel pour me conseiller en genre cinq minutes chrono à condition de lui agiter un café sous le nez, c’est quand même impressionnant. » Il a à peine le temps de lui offrir un sourire en coin amusé que ses yeux s’arrondissent déjà d’effroi. Il n’est pas exactement certain de ce qui vient de lui passer par la tête pour qu’elle panique comme ça, mais il s’empresse de voler à son secours, aussi délicatement que possible : « Heureusement qu’elle avait pensé au café, va savoir ce que je lui aurais conseillé de mettre sinon… » Il ignore si son commentaire léger a réussi à détendre Aisling, mais il arrache au moins un sourire à Caroline. Il jette un coup d’œil discret en direction de sa copine. Elle semble s’être plus ou moins remise de sa frayeur. Assez, du moins, pour réussir à poser une question sur les rénovations que sa sœur a décidé d’effectuer dans sa petite maison… et sur le voisin étrangement serviable qui a offert de l’aider. Incapable de résister à une occasion aussi parfaite de se moquer un peu de sa sœur comme elle l’a fait si souvent avec lui, il se redresse légèrement sur sa chaine et pose ses coudes sur la table. « Aaah oui, ton beau voisin… Il a toujours ses dix doigts ou il en a perdu quelques-uns en se concentrant sur tes beaux yeux plutôt que sur la planche qu’il clouait ? » Il se demande si sa boutade lui vaudra l’une des grimaces mi-agacées, mi-affectueuses dont Caroline a le secret. Chaque fois que c’est le cas, il a l’impression d’avoir remporté une petite victoire. « Si t’as besoin d’aide, on pourrait peut-être venir faire un tour Aisling et moi ? » Il accroche le regard de sa copine, hausse un sourcil comme pour lui demander ce qu’elle en pense, avant de ramener son attention sur sa sœur. « On serait sûrement capable d’apprendre à manier un marteau, » précise-t-il, un brin d’humour dans la voix. Ce n’est un secret pour personne qu’il est loin d’être le mec le plus manuel de la planète. S’il a quelques connaissances de base, il n’y a que le fonctionnement des aiguilles, des crayons et des pinceaux qu’il maîtrise vraiment. Leur père était peut-être un mécano bricoleur, mais le tatoueur n’a presque rien appris de lui. Par manque d’intérêt, surtout. C’est Caro qui aimait aller traîner au garage. Sid, lui n’a jamais trouvé rien de passionnant à ces moteurs en pièces détachées et, du reste, il a détesté toujours l’odeur de l’huile à moteur et du cambouis. Ce n’est donc pas particulièrement surprenant que ce soit la cadette de la famille Bauer qui ait hérité de la majorité des connaissances sur le sujet.
just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes
A - « C’est la première chose que j’ai remarqué en arrivant ! Elle te va hyper bien franchement t’es magnifique. Moi j’ose jamais porter des trucs comme ça j’ai l’impression que j’aurais l’air d’une fraude j’ai genre pas le calibre ou j’sais pas mais toi on dirait une mannequin clairement, tu trouves pas ? Mais en fait ça m’étonne pas, Sid aussi ça lui va bien les trucs classe, vous êtes pas frère et sœur pour rien ! »
C'est officiel, Aisling peut aisément faire partie de la famille. Une pensée que l'australienne eut à l'instant même où la phrase de la jeune femme fut terminée. Elle prit un court instant pour toiser son frère qui, Aisling avait bien raison, portait sa tenue du jour à merveille.
C - « Si nous ne sommes pas frère et soeur pour rien, vous êtes particulièrement bien assortis tout les deux aussi..! Moi ? Un mannequin ? Penses-tu mais en effet, tu n'as pas tort, je suis pas certaine que ce type de combi te mette en valeur comme il se doit. Les pattes d'éléphants comme ça ne vont clairement pas à tout l'monde, toi j'pense qu'un truc plus serré aux chevilles t'irait mieux pour mettre tes jambes en valeur ! »
Un petit sourire en coin de la bouche et un petit air malicieux dans le regard et Caroline fut fière d'avoir fait sa petite allusion taquine sur le couple encore timide formé par la jolie femme aux cheveux de jais et son frère aux nombreux tatous. Qui plus est, parler de vêtements lui plaisait pas mal, malgré qu'elle ne soit pas une fashion victime avérée. Il était certain que sa combi actuelle ne serait peut-être pas l'habit idéal pour la jeune femme mais tout comme sa tenue n'irait pas forcément à Caroline. A chacun son style qui fait de l'individu un être unique et singulier. La brunette aimait cette idée d'unicité.
La carte que proposait ce restaurant était plutôt courte en terme de repas, préférant un choix restreint pour une qualité bien meilleure dans les assiettes mais en ce qui concerne les boissons, ils avaient une multitude de proposition. Caroline hésita un instant, elle aimait beaucoup les cocktails fruités et sucrés, dont elle diminuait à chaque fois la dose d'alcool par deux, laissant les barmans en total désarroi. Une chose qui la faisait bien rire. Mais là, elle se demandait si c'était approprié. Elle était devant son frère et sa copine après tout, ce n'était pas un rendez-vous de beuverie (elle ne tenait pas l'alcool de toute façon..). Elle opterait plutôt pour un jus d'ananas. Aisling d'ailleurs referma rapidement la carte, peut-être avait-elle déjà choisi ? La brunette décida de laisser du temps à chacun avant d'appeler un serveur. En attendant, imaginer Sid au réveil, particulièrement efficace, fit faire une petite moue à Caroline, une moue partagée entre l'incompréhension totale et la croyance d'un mensonge. C'était impossible. Café ou pas.
C - « Pardon ? Efficacité t'as dis ? Efficacité de Sid ?? Au réveil en plus ?! »
Caroline émit un rire sincère et réellement amusé. Il se pourrait que ce soit vrai finalement, il avait été efficace toute son enfance finalement. Il pouvait l'être une fois un matin, dès le réveil, sur une question vestimentaire en prime ! Les miracles arrivent ! Elle décida aussi de ne pas relever le partage du même lit afin de ne pas les embarrasser de suite, elle réserverait ça pour plus tard, la sournoise.
C - « Tu lui aurais certainement conseillé une salopette verte sur un pull rouge comme j'ai pus être accoutrée plus petite.. Ne dis pas le contraire, les photos sont à l'appui ! »
Une nouvelle fois, elle éclata de rire en repensant à cette fameuse photo. Malgré que leur famille ne soit pas la plus idéale du monde, les souvenirs étaient marqués sur pellicule et Caroline commençait à les faire développer. Elle s'était lancé dans la confection d'albums photos souvenir qu'elle garderait précieusement. C'était une façon pour elle aussi de se remémorer son enfance, leur enfance. Photos qu'elle accrocherait sans doutes sur un pan de mur de sa maison, une fois qu'elle serait à son goût.
C - « Écoutez, pour le moment le beau voisin a toujours ses dix doigts, et MALGRÉ mes yeux bleus ! »
Un regard accusateur, à la manière d'une mère qui réprime d'un coup d'oeil son jeune fils ayant fait une bêtise. Comme si Caroline voyait son secret le plus enfoui être révélé sur la place publique. Un affront en somme! Affront qui n'en était pas vraiment un et son sourire revint rapidement sur ses lèvres.
C - « J'ai des voisins, effectivement, mais ils sont.. Bizarres. Ou alors c'est moi qui suis dans une période un peu.. Louve solitaire. Mais je garde l’œil ouvert ! »
Elle émit un petit rire. Effectivement, elle gardait l'oeil ouvert car elle pensait de plus en plus au fait qu'elle était fraichement entré dans l'année de ses vingt-sept ans, qu'elle avait désormais un travail et donc, la suite logique de toute cette affaire serait d'envisager de devenir sérieuse avec une personne, puis les enfants, puis le chien.. Le chien d'abord ce serait une certitude. Mais tout de même.. La vie finalement. Elle revint rapidement au sujet de l'instant T: sa maison.
C - « Plus sérieusement, ça avance à son rythme mais plutôt bien je trouve. Mais si ça vous tente, j'ai pas mal de peintures à faire car les couleurs initiales ne me plaisent pas du tout, c'est beaucoup trop sombre.. »
Elle avait la chance d'avoir de superbes fenêtres fraichement changées qui laissaient une ouverture sur l'extérieur très agréable et voulait profiter de cette lumière naturelle pour en tirer le plus grand bénéfice. Avec des murs sombres, ce bénéfice est coupé à la source tandis qu'avec des couleurs claires, dans les tons beige, crème, blanc cassé, blanc ce serait nettement plus joli.
C - « C'est pas contre toi Sid mais.. Je ne te mettrais pas de marteau entre les mains.. Désolée.. »
Elle fit une petite moue à la fois tristounette pour lui, compatissante mais aussi un peu jugeuse, pour le côté taquin qu'elle voulait mettre à sa remarque. Elle le connaissait. C'était l'argument principal.
C - « Si vous avez choisi une boisson, ça vous dit qu'on commande ? On sirote l'apéro pendant qu'on choisit nos plats ! »
Après un petit moment d'attente pour avoir l'accord des deux beaux gosses, Caroline appela un serveur qui vint assez rapidement.
C - « Vous avez un jus d'ananas ? Je vais vous en prendre un pour moi merci. »
Le serveur se tourna ensuite vers Aisling et Sid afin d'attendre leurs directives. Lorsque la commande fut notée sur le petit papier du serveur, celui-ci tourna les talons et fila au bar préparer les boissons. Caroline, n'ayant absolument pas sa langue dans sa poche tellement elle était heureuse d'être entourée de personnes aussi chouettes que son frère et que sa copine, se lança dans une annonce.
C - « J'dois vous dire, j'vais adopter un chien. Je sais pas encore si je me centre sur une race en particulier ou si je vais en refuge. L'idée du refuge me plaît pas mal, ça donnerait une deuxième chance à un pauvre petit coeur. »
Tellement de bêtes étaient abandonnés par leurs propriétaires chaque année que ça en devenait déprimant. Les croyances en la bonté humaine étaient mises à mal dans de tels cas. L'australienne était passionnée par le secours à ces animaux délaissés, laissés pour compte et parfois terrorisés. Cela n'était pas sans lien avec sa profession.
C - « Mais j'aime aussi l'idée de devenir famille d'accueil pour des chiens soit en apprentissage pour devenir chien guides, chien d'assistance ou tout simplement famille pour des chiens en recherche d'adoptants.. Je sais pas. Toutes ces idées sont tellement.. Parfaites. Vous en dites quoi ? »
Sid avait un chat, que sa soeur adorait. Mais Caroline s'était tournée depuis un moment vers la "dog team" et elle était curieuse et désireuse d'avoir l'avis de ses deux invités (car évidemment, ils étaient ses invités aujourd'hui).
ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994 SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram. STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur. MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps. LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe POSTS : 1377 POINTS : 40
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 moisCODE COULEUR : #ff6699 RPs EN COURS : Sid [14] ♡ Sid [16] ♡ Sid [fb2] ♡ Sinner [r.a.] ♡ Robin [4] ♡
Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.
Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!
Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!
When I'm nervous I have this thing, yeah, I talk too much. Sometimes I just can't shut the hell up. It's like I need to tell someone, anyone who'll listen, and that's where I seem to fuck up.
Ils sont installés depuis une quinzaine de minutes et Caroline n’a toujours pas appelé l’asile, c’est plutôt bon signe. Les mains plaquées contre le tissu de sa robe sur ses cuisses pour absorber la moiteur de ses paumes, Aisling tente de museler sa nervosité en se repassant les paroles encourageantes qu’ils viennent d’échanger. Elle a dit qu’on était bien assortis, ça veut dire qu’elle approuve notre relation, pas vrai ? Et puis il y a l’adorable compliment que Caro lui a offert et laissait entendre qu’elle pourrait tout à fait mettre sa silhouette en valeur avec une combinaison plus près du corps. L’irlandaise a d’ailleurs accueilli ces paroles avec son flegme habituel, à savoir en bafouillant un timide remerciement tandis que ses joues se teintaient de rose. En plus, il semblerait qu’elle n’ait pas trop mit les pieds dans le plat en laissant entendre qu’elle et Sid ont passé la nuit ensemble. « Heureusement qu’elle avait pensé au café, va savoir ce que je lui aurais conseillé de mettre sinon… » La remarque de Sid lui arrache un petit rire amusé et elle lutte contre l’envie d’attraper sa main sous la table pour le remercier de ce sauvetage discret mais assez efficace pour détourner l’attention de sa sœur. A croire que les Bauer sont définitivement plus ouverts sur la question des rapports intimes que les Hayes. Pas étonnant du coup que Sid paraisse tout le temps aussi fluide et moi si coincée… Ses réflexions sont vite évincées alors qu’elle se concentre sur la petite joute verbale qui s’engage aussitôt entre le frère et la sœur. Un sourire amusé et ému aux lèvres, Aisling suit leur échange avec une pointe de nostalgie. Car leur complicité naturelle évoque des images de son passé, le rire qui touchait les grands yeux bleus-gris d’Oisín quand ils se cherchaient ainsi, avant que les rôles qui leur ont été assignés ne finissent par entailler leur lien et les éloigner. Ignorant le petit pincement au cœur qui l’étreint tout à coup, elle se concentre plutôt sur l’énergie de Caroline et sa bonne humeur contagieuse. « Tu lui aurais certainement conseillé une salopette verte sur un pull rouge comme j'ai pu être accoutrée plus petite… Ne dis pas le contraire, les photos sont à l'appui ! » Une main plaquée devant ses lèvres pour retenir le rire attendri qui enfle dans sa gorge, Aisling lance un regard intéressé en direction de Sid. Ses yeux pétillent, accrochent le mot photos qui sonne comme une promesse alléchante, et son cœur s’emballe à l’idée de découvrir des bribes de son enfance auxquelles elle n’a jamais eu accès avant, puisque le tatoueur n’a amené presque aucun souvenir de son ancienne vie en quittant Melbourne. Elle garde précieusement cette information et raccroche le fil de la discussion au moment où Sid rebondit sur sa remarque pour asticoter sa sœur au sujet de son voisin un peu trop serviable. « Aaah oui, ton beau voisin… Il a toujours ses dix doigts ou il en a perdu quelques-uns en se concentrant sur tes beaux yeux plutôt que sur la planche qu’il clouait ? » Les lèvres pincées pour contenir son hilarité, Aisling ne peut s’empêcher de compatir avec le pauvre bougre. Il faut dire qu’elle ne comprend que trop bien cette hypothétique maladresse puisqu’elle-même trouve le moyen de se blesser par inadvertance chaque fois que Sid se dénude devant elle. « Écoutez, pour le moment le beau voisin a toujours ses dix doigts, et MALGRÉ mes yeux bleus ! » Ok, je retire ce que j’ai dit, il est clairement plus résistant que moi au charme des Bauer. Silencieuse, elle suit leur échange du regard et s’étonne de constater à quel point ce sujet semble simple et léger entre eux. C’est que malgré l’ouverture d’esprit manifeste de Sid, Aisling est aussi bien placée pour connaître son côté surprotecteur et chez les Hayes, cet instinct s’est toujours exprimé à travers un contrôle sévère des frères sur leurs sœurs. Surtout au sujet des hommes qui pourraient leur tourner autour. « J'ai des voisins, effectivement, mais ils sont... Bizarres. Ou alors c'est moi qui suis dans une période un peu... Louve solitaire. Mais je garde l’œil ouvert ! » Aisling accueille cet aveu avec intérêt. De sa vie, elle n’a jamais été une louve solitaire, et s’est toujours accrochée à une personne plus forte ou plus courageuse qu’elle dans l’espoir de survivre. Pour autant, avant Sid, elle n’avait jamais ressenti la moindre attraction qui puisse lui donner l’envie de surmonter sa crainte de l’intimité physique et émotionnelle. Caroline… c’est autre chose, et quelque part Aisling est persuadée qu’à l’instant où son œil repèrera un homme digne de son intérêt, l’heureux élu sera tout simplement incapable de lui résister. Parce qu’elle dégage ce même charisme doux qui l’a immédiatement séduite chez Sid, saupoudrée d’une énergie flamboyante contrastant avec la présence calme et rassurante de son frère. Ce dernier revient d’ailleurs à la charge et Aisling se tourne naturellement vers lui en entendant sa voix s’élever. « Si t’as besoin d’aide, on pourrait peut-être venir faire un tour Aisling et moi ? » L’idée la séduit, lui offre la possibilité de se sentir utile tout en ouvrant une toute petite porte au sein de leur famille. Le cœur remplit d’une affection survoltée, elle hoche vigoureusement la tête. « On serait sûrement capable d’apprendre à manier un marteau. » Du moment qu’tu gardes ton tee-shirt, j’devrais trouver le moyen d’garder tous mes doigt, ouai... Elle songe avec amusement. Portée par cet élan, elle ne résiste plus à l’envie qui la tiraille depuis un moment. Sa main glisse jusqu’à la cuisse de Sid et son petit doigt s’enroule timidement autour du sien.
Caroline semble apprécier la proposition elle aussi, bien qu’elle la conçoive d’une manière un peu différente : « Si ça vous tente, j'ai pas mal de peintures à faire car les couleurs initiales ne me plaisent pas du tout, c'est beaucoup trop sombre… » Les yeux d’Aisling s’illuminent et l’exclamation excitée qu’elle était parvenue à contenir jusque-là s’échappe sans le moindre filtre : « Oh mais oui, carrément, j’ai toujours voulu faire ça ! » Elle adore se peindre le visage et l’idée de s’attaquer à un mur pour donner une âme et une personnalité à une pièce lui semble tout à fait réjouissante. « En plus j’ai des horaires décalés donc j’peux venir dans la journée on y verra plus clair. » Et merde… Elle se mord vigoureusement l’intérieur des joues, prie pour que Caroline ne saisisse pas cette opportunité pour lui demander ce qu’elle fait dans la vie. Elle déteste mentir, mais elle aurait bien trop honte pour lui avouer la vérité. Heureusement, la cadette Bauer reporte plutôt son attention sur son frangin et se moque gentiment de lui. « C'est pas contre toi Sid mais... Je ne te mettrais pas de marteau entre les mains… Désolée… » L’irlandaise se retrouve une fois de plus partagée entre l’amusement et l’incompréhension. Sid est si habile de ses mains quand il s’agit de la soigner ou de dessiner, elle a du mal à imaginer qu’il puisse ne pas savoir se servir d’un marteau. Surtout que bon ils sont peut-être ouverts, modernes et tout c’qu’on veut mais ça reste lui l’homme de la famille… pas vrai ? Paumée dans ses réflexions, elle ne trouve même pas la place d’angoisser à propos de la commande de boissons qui se profile et prend seulement conscience de la tension qui entravait encore ses poumons quand elle se relâche d’un coup en entendant Caroline commander un jus d’ananas. « Euh… moi j’vais prendre un smoothie à la fraise, merci. » Elle enchaîne en tendant la carte des boissons au serveur tandis que Sid lui fait part de son choix. Le type a tout juste le temps de tourner les talons que Caroline relance la conversation avec une information qui fait frétiller Aisling d’excitation : « J'dois vous dire, j'vais adopter un chien. Je sais pas encore si je me centre sur une race en particulier ou si je vais en refuge. L'idée du refuge me plaît pas mal, ça donnerait une deuxième chance à un pauvre petit cœur. » Ainsi, la belle australienne hésite entre adopter un compagnon sur le long terme et accueillir chez elle des chiens en apprentissage ou qui ont tout simplement du mal à trouver leur famille définitive. Trop contente de donner son avis sur le sujet, c’est tout juste si Aisling attend la fin de sa phrase pour répondre à sa question : « Oh mais oui c’est une trop bonne idée ! J’sais pas si tu sais mais j’ai un chat… Halloween. J’l’ai trouvée toute cabossée dans le caniveau. J’l’ai aimée tout d'suite mais j’étais pas sûre de pouvoir m’en occuper à l’époque… » Entre mes frasques avec les drogues et le fait que j’étais à la rue moi aussi… « Mais quand on a mis les pieds au refuge… j’ai juste pas eu l’cœur de la laisser. Y’en avait trop, ils avaient l’air si triste... j’l’ai rembarquée direct même si au fond ça m’a fait mal de laisser les autres. » Une boule d’émotion se forme dans sa gorge et Aisling prend une inspiration pour la faire passer. Car si Sid connait sa propension à laisser couler ses larmes au moindre changement d’humeur, elle préfère éviter que Caroline le découvre si rapidement. « Enfin bref, clairement tu feras un heureux si tu adoptes ! D’ailleurs tu préférerais un petit ou un gros ? Après être famille d'accueil ça pourrait t'aider à choisir aussi, mais bon moi j’crois pas que j’y arriverais… t’imagines ? Je m’attacherais à chaque fois et j’voudrais pas les rendre après ! » Elle avoue avec un petit rire. Leur conversation est interrompue par le retour du serveur armé de leurs boissons. Aisling le remercie et trépigne d’impatience en attendant que tout le monde ait attrapé son verre. « Sláinte* » Elle lance alors, en se disant que cette tradition à l’irlandaise ne lui a jamais paru aussi appropriée que depuis qu’elle ne détruit plus sa santé avec de l’alcool et des pilules, justement. « Attendez, j’vais les prendre en photo ! » Elle profite du fait qu’ils ont tous leurs mains tendues vers le milieu de la table pour immortaliser leur toast coloré d’été. Ce geste amène bien évidemment une pensée qui mûrit tranquillement dans son esprit tandis qu’elle savoure sa gorgée à la fois douce et sucrée. « Alors comme ça t’as toujours des photos de quand vous étiez petits ? » Elle demande d’un ton faussement innocent à Caroline avant de préciser le fond de sa pensée : « Non parce que ça m’dirait bien de les voir… surtout si Sid portait des couleurs comme t’as l’air de le décrire… J’crois que je l’ai jamais vu qu’en noir et blanc ! » Elle laisse échapper un petit rire étouffé puis relève les yeux vers son vampire dandy, qui, à son grand désarroi, ne semble jamais emballé à l’idée qu’on puisse capturer son image… et ce malgré ses traits parfaitement symétriques qui affoleraient n’importe quel photographe. « Pas que j’m’en plaigne, hein ! Ça t’va bien le monochrome, ça te donne un air rebel without a cause tout droit sorti d’un vieux film culte. » Elle s’empresse de préciser, un sourire taquin au coin des lèvres. En temps normal, elle aurait ponctué ce compliment d’une caresse le long de sa mâchoire, mais comme elle ne veut pas mettre Caroline mal à l’aise, elle se contente de serrer discrètement sa main sous la table avant de retourner son attention vers la jeune femme qui - en l’absence d’une grand-mère embarrassante - pourra peut-être satisfaire sa curiosité en l’aidant à se faire une idée de ce à quoi ressemblait Sid quand il était gamin ou ado.
Pando + whitefalls
Spoiler:
@Caroline Bauer & @Sid Bauer désolée pour le retard je me suis laissée dépasser par mes réponses *Sláinte veut dire "santé" en irlandais
you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
F R I M E L D A
:
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990. SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent. STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise... MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink. LOGEMENT : #55, spring hill [appartement] POSTS : 1630 POINTS : 170
TW IN RP : TW IRL : GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #0489B1 RPs EN COURS : aisling #14 • aisling #16 • aisling [r.a. sinling] • min-kyung #2
RPs EN ATTENTE :
wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.
blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
Caroline prend un air vaguement ennuyé qui ne réussit pas du tout à camoufler son amusement tandis qu’elle confirme qu’en dépit du charme irrésistible des yeux bleus des Bauer dont ils ont tous les deux hérités, les mains de son voisin sont toujours intactes. Après une courte pause, elle leur confie d’une voix douce qu’elle a plutôt envie de rester seule ces temps-ci et qu’elle évite ses voisins. Sid s’inquiéterait presque de son état mental – après tout, il est rarement bon signe qu’une personne cherche à s’isoler – mais elle semble profondément sereine, pleine d’une d’énergie qui l’avait quittée pendant son séjour à l’hôpital et la période de convalescence qui a suivi l’accident. Elle accepte d’ailleurs avec enthousiasme la proposition de Sid, bondit sur l’occasion pour suggérer qu’ils pourraient repeindre les murs tous les trois. L’idée plaît beaucoup au tatoueur. Parce que c’est une tâche manuelle qui correspond suffisamment à ses habiletés générales pour qu’il ait confiance de pouvoir la réaliser. Et puis aussi parce qu’il a réussi à repeindre deux fois son appartement sans que ça ne tourne à la catastrophe. La première fois, c’était en compagnie de son colocataire de l’époque. La deuxième, quelques années plus tard, lorsque le coloc en question est parti. La couche de peinture fraîche avait donné un coup de neuf au logement… et avait permis à Sid de se débarrasser des couleurs affreuses qu’ils avaient choisis comme deux grands ados pas particulièrement doués pour le design intérieur. Aisling s’est redressée dans son siège, visiblement intéressée elle aussi par le projet. Elle a des étoiles dans les yeux, et il ne se lasse jamais de la voir aussi enthousiaste. « En plus j’ai des horaires décalés donc j’peux venir dans la journée on y verra plus clair, » précise-t-elle. Sid hoche la tête pour acquiescer à son idée. Il pourrait se garder une matinée ou un après-midi libre lui aussi pour venir mettre la main à la pâte. Voyant que l’expression d’Aisling tourne légèrement à l’orage, sans doute à cause de cette référence involontaire à son boulot qui pourrait provoquer des questions, il glisse subrepticement sa main sous la table pour presser affectueusement le genou de la jeune femme. Caroline, qui n’a rien remarqué ou qui a senti qu’il valait mieux ne rien dire, se tourne à nouveau vers lui. « C’est pas contre toi Sid mais… Je ne te mettrais pas de marteau entre les mains… Désolée… » Même s’il est assez d’accord avec elle – il a trop besoin de ses dix doigts pour risquer d’en sacrifier sous un marteau – il prend tout de même un air vexé. « Bon, j’suppose que ça laisse toujours les tournevis… » soupire-t-il d’un ton boudeur.
Mais Caroline ne rétorque rien. Elle se contente d’interpeller le serveur, et la moue dubitative que la réponse de son frère avait fait naître sur ses lèvres se mue presque aussitôt en un sourire naturellement charmeur. Par politesse autant que par indécision, il laisse les deux femmes de sa vie commander en premier. « Un jus d’orange fraîchement pressé pour moi, s’il vous plaît. » Le serveur s’est à peine éloigné que Caroline reprend aussitôt la parole pour leur expliquer d’un ton enjoué qu’elle a décidé d’ouvrir sa maison à un chien. De toute évidence, elle hésite encore sur la façon dont elle réalisera son plan d’adoption, mais il y a dans son regard cette petite étincelle d’entêtement qui fait comprendre à Sid qu’elle mettra assurément son idée à exécution. Il est sincèrement heureux pour elle, convaincu que ça ne pourra que lui être bénéfique. Mouse lui a apporté du réconfort à de nombreuses occasions, assez souvent pour qu’il croit profondément au pouvoir salvateur des animaux de compagnies sur leurs humains. Et si en plus, elle donne une deuxième chance à un chien qui a connu un début de vie difficile, c’est encore mieux. Aisling semble d’ailleurs avoir tiré la même conclusion que lui, puisqu’elle s’est mise à raconter sa rencontre avec Halloween. Ça lui rappelle l’état pitoyable dans lequel il a trouvé Mouse, blessé, à moitié aveugle et tout sale dans sa boîte de carton. Le vrai miracle dans leur histoire, ce n’est pas tant que le tatoueur lui ait sauvé la vie, mais plutôt que le chaton ait accepté de faire confiance à ce grand humain qui aurait bien pu être pareil à tous ceux qui l’avaient déjà blessé. « Après être famille d’accueil ça pourrait t’aider à choisir aussi, mais bon moi j’crois pas que j’y arriverais… t’imagines ? Je m’attacherais à chaque fois et j’voudrais pas les rendre après ! » conclut-elle avec entrain. Sid esquisse un sourire en coin. « Ça c’est sûr. J’pense que tu ferais même semblant de les avoir égarés juste pour pouvoir les garder. » Un instant, il imagine un tas de chiots ou de chatons couchés sur une couverture dans le placard et une Aisling à l’air pas du tout naturelle qui s’appuie sur la porte, comme pour dire Y’a rien à voir ici, promis… L’image lui arrache un petit rire plein d’affection.
Captant du coin de l’œil la silhouette de leur serveur qui s’avance vers eux, un plateau en main, il se penche légèrement vers Aisling pour lui permettre de poser leurs boissons sur la table. Chacun des verres est garni d’une brochette de fruits et d’un petit parasol en papier qui donne un look plutôt estival, presque tropical, à leurs consommations. « Sláinte ! » En tendant la main vers son verre, il lance à son tour un « Cheers ! » bien senti. Sans grande surprise, Aisling tire son téléphone de sa poche pour croquer la scène. Bon joueur, il attend qu’elle ait terminé pour porter le verre à ses lèvres. Après tout, elle peut prendre autant de photos de ses mains qu’elle le désire. Tant qu’elle se concentre là-dessus, elle ne braque pas son objectif sur sa tête. Le jus est délicieusement sucré et juste assez acidulé pour être rafraîchissant. En reposant sa boisson devant lui, le tatoueur pousse un soupir de contentement discret. « Alors comme ça t’as toujours des photos de quand vous étiez petits ? » Il aurait dû se douter que ça allait arriver, mais il est tout de même étonné de découvrir qu’Aisling a envie de voir des photos de son enfance. Son estomac se tord bizarrement à l’idée de revoir ces souvenirs immortalisés sur le papier glacé. « Non parce que ça m’dirait bien de les voir… surtout si Sid portait des couleurs comme t’as l’air de le décrire… J’crois que je l’ai jamais vu qu’en noir et blanc ! » C’est presque un automatisme : il baisse le nez et louche vers la chemise blanche et le pantalon noir qu’il a choisis ce matin. Un sourire amusé naît sur ses lèvres. « Pff, t’exagères, j’porte du gris aussi parfois ! » Ce n’est techniquement pas une couleur, pas plus que le noir ou le blanc, et Sid l’artiste le sait très bien. Sa contestation n’empêche d’ailleurs pas Aisling de se tourner vers lui et de l’observer d’un air taquin. « Pas que j’m’en plaigne, hein ! Ça t’va bien le monochrome, ça te donne un air rebel without a cause tout droit sorti d’un vieux film culte. » Comme pour appuyer ses paroles, la main de la jeune femme trouve la sienne et leurs doigts s’entrelacent. « Si tu le dis… » rétorque-t-il d’un air légèrement songeur. C’est qu’il pense encore à ces clichés et à ce qu’ils pourraient révéler sur son enfance troublée. Puisant un peu de réconfort dans la chaleur de la main d’Aisling dans la sienne, il se tourne vers Caroline. « T’en as beaucoup, des photos de famille ? » lui demande-t-il d’un ton un brin trop timide pour être totalement naturel. « J’sais pas pourquoi, j’ai toujours pensé qu’on s’en était débarrassé. Ou qu’les bobines de film avaient été endommagées… » Comme animé d’une curiosité morbide, il se demande à quoi les clichés peuvent bien ressembler. Les plus anciens doivent sans doute raconter l’histoire d’une famille heureuse. Normale, même, avec ses deux gamins qui portent des vêtements moches à la mode des années ’90 et des parents au look un peu atypiques, mais qui semblent heureux ensemble. Les photos plus récentes, en revanche, doivent dépeindre une réalité beaucoup plus sombre. Il se souvient d’avoir posé pour des portraits de famille forcés où tout le monde devait sortir son plus grand sourire pour camoufler les zones d’ombre. Debout devant l’objectif, il détestait chaque seconde qui l’obligeait à faire semblant d’être un ado normal, à faire comme s’il n’avait pas le poids du monde sur les épaules, comme s’il ne se battait pas à tous les instants pour ne pas courber l’échine. L’illusion serait-elle parfaite ? Ou un œil aiguisé pourrait-il trouver des signes qui trahissent la dynamique dysfonctionnelle de leur famille ? Malgré toutes ces questions sans réponse, l’idée qu’Aisling voie ces photos lui plaît. Il a envie de lui montrer d’où il vient, à quoi ressemblait sa famille, même si ça signifie qu’elle aura les munitions parfaites pour se moquer de lui. Et quelque part au fond de lui, le gamin qui n’est jamais complètement disparu brûle d’envie de revoir le visage de sa mère. La dernière fois qu’il l’a vu, c’était le matin de sa mort, dix ans plus tôt. Et encore, ce visage dont il se souvient si clairement, c’est celui, émacié et crevassé de rides, que la drogue lui a donné. Il voudrait remonter encore plus loin, jusqu’à ce visage encore sain, aux traits doux, au sourire lumineux et aux yeux rieurs dont le souvenir flou s’étiole année après année dans son esprit. Peut-être que ces photos de famille sauraient le raviver, l’imprimer pour toujours dans ses neurones pour qu’il ne puisse plus jamais l’oublier.
just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes
La proposition "peintres du dimanche" semblait intéresser toute la tablée. Caroline était donc aux anges, à l'idée d'imaginer cette petite troupe sous son toit, à manipuler des gros rouleaux rendus luisant de couleur, l'amusait énormément. Elle était très touchée aussi. Outre le fait de poursuivre cette "reconstruction" du lien avec son frère, elle allait pouvoir en apprendre davantage sur celle qui partageait visiblement ses matinées, et donc plus. Cette curiosité n'était pas une question de surveillance ou de surprotection. C'était réellement sincère et l'australienne y voyait là une belle occasion de se faire une nouvelle amie. Elle "sentait" qu'Aisling possédait un cœur pur. C - « Oh! Tu as des horaires décalés ? C'est super ! Je vous tiens au courant de toute façon car mon planning est tellement varié en ce moment.. Une catastrophe. Mais on se prévoit ça au plus tôt ! ». L'excitation que lui procurait ce rendez-vous était impossible à retenir ni à cacher, de toute façon rares étaient les fois où elle masquait vraiment ses émotions en situations sociales extérieures au travail. C - « L'idéal ce serait que vous passiez à la maison pour la visiter une première fois, vous pourriez peut-être avoir des idées de couleur et/ou de tapisserie à me conseiller.. Ça n'vous embêterait pas ? ». Caroline fit une petite moue, un peu à l'image de celles qu'elle pouvait faire lorsqu'elle était petite afin d'obtenir ce qu'elle désirait. Cette petite moue allait donc particulièrement à Sid, qu'elle cherchait à amadouer en priorité. Ses techniques fonctionnaient-elles encore ? Elle espérait que oui !
L'adoption d'un animal de compagnie est toujours une décision à ne pas prendre à la légère. Il s'agit de mois et semaines de réflexion, de renseignements, d'avis récoltés. C'est l'accueil d'un être vivant, d'une responsabilité donc et Caroline ne le sait que trop bien. Mais elle aime les animaux, c'est difficile de vivre sans. Réflexion qu'elle s'est faite il y a quelques temps déjà. Être allongée sur un lit d'hôpital laisse le temps de penser, de repasser son début de vie en images et de constater ce qui a bien fonctionné de ce qui n'a pas du tout était simple. Cette donnée "bestiaire" manque beaucoup à son quotidien. Suite au commentaire d'Aisling, l'australienne repensa à la réflexion qu'elle s'était elle-même faite sur l'accueil d'un chat chez elle. Elle en aura forcément un à un moment donné. Mais c'est d'un chien dont elle rêve depuis petite. L'adoption dans un refuge est, pour Caroline, plus qu'un simple secours c'est un véritable don du cœur, la possibilité de nouer un lien particulier avec un animal ayant vécu des choses bien trop complexes. Mais difficile pour elle d'envisager de trouver le chien de ses rêves en refuges ou SPA.. C - « Clairement, ce sera un gros, je préfère. Mais je ne suis pas à l'abri de craquer pour une toute petite boule de poils qui m'regarderait avec ses grands yeux hyper expressifs..! ». Rien qu'imaginer la scène provoque, chez Caro, une petite moue de tendresse. La remarque de la jolie brunette sur la difficulté émotionnelle d'être famille d'accueil ne put que mettre d'accord l'australienne. C - « M'en parle pas.. c'est pour ça que j'hésite autant ! Le matin je suis sûre de moi, je me sens capable d'aider de cette manière les associations, mais le soir même j'me dis que ce sera impossible de le redonner en fin de dressage.. ». Elle émit un petit rire suite à l'annonce de Sid, il avait tapé dans le mille, c'est exactement ce qu'elle finirait par faire.. Les séquestrer, dans des conditions de rêve, dans sa maison et feindre les avoir déjà rendus à l'association. C - « C'est mort je pourrais jamais faire ça.. Tu t'rends compte ?! Je risquerais de faire de la prison pour enlèvement de chiots trop mignons ! ». Elle se mit à rire de bon cœur. Elle était persuadée d'avoir des traits de psychopathe, elle ne pouvait pas aimer autant les affaires de meurtres et d'enlèvement sans en avoir, mais prendre en otage des petites boules de poils.. Elle ne pourrait jamais. C - « Du coup je vais plutôt me renseigner sur les refuges et voir ceux qui sont dans la région. Ce n'est pas une urgence, je veux prendre mon temps de toute façon mais voilà.. Mon petit projet en cours! ».
Les verres déposés sur la table, Aisling profita des bras tendus pour prendre une petite photo. C - « Tu pourras me l'envoyer please ? C'est notre premier souvenir du jour. ». Caroline et son envie de se souvenir de tout en photo prenait les devants. C - « Kampaï ! ». trois langues différentes, c'était amusant. Une première gorgée prise de son verre, l'australienne le reposa sur son petit cercle de carton prévu pour y déposer les boissons. Les photos de Sid plus petits n'étaient pas passées inaperçues.. Elles faisaient des curieux, ou plutôt une curieuse ! Caroline afficha un petit sourire en coin digne des plus grandes figures malignes du siècle puis se rapprocha malicieusement d'Aisling, intéressée par sa curiosité. C - « Tu n'oses même pas imaginer toutes les photos que j'ai pu récupérer. » Caroline était bizarrement très excitée d'un seul coup, comme si elle était seule détentrice de l'arme nucléaire et que tout les pays la regardait d'un œil à la fois intimidé mais aussi envieux. C - « J'en ai récupéré un petit tas chez papa ouais ! Apparemment, on en a perdu pas mal mais en fouinant bien chez lui, j'ai retrouvé certains cartons qui en contenait. Elles n'étaient pas triées par contre, elles s'étaient retrouvées dedans un peu par hasard selon moi.. ». Les souvenirs que Caroline pouvait avoir de son enfance étaient soit parfaitement clairs, soit totalement troubles. Les photos l'aidait énormément à reconstituer son passé, reconstitution qui lui était importante pour pouvoir avancer correctement. C - « J'en ai une qu'il faudra absolument que je te montre. Aisling tu vas adoré c'est suuuur ! Sid, tu étais à dos de moto, sûrement celle de papa, mais tu fais genre.. Tellement bad boy dessus. T'es ca-non. » Elle a l'image en tête, cette veste en cuir, ces boots luisantes, ce regard surtout à la fois perdu et déterminé. Il est à tomber raide sur cette photo, encore plus que d'habitude en fait. C - « D'ailleurs si tu veux, tu pourras m'aider à les dater ! Pour certaines, ça m'est impossible de retrouver quand est-ce qu'elle a été prise.. Peut-être que tu auras une idée toi. ». Caroline but une nouvelle gorgée de sa boisson à l'idée de pouvoir reconstituer certaines partie du puzzle de son enfance et de celle de Sid.
Sentant que le sujet des photos d'enfance pouvait basculer dans quelques choses d'un peu plus sombre qu'elle ne l'imaginait, Caroline décida de revenir sur sa jolie cible du jour: la belle Aisling. Elle ne ferait pas son rôle de petite soeur-fouine correctement si elle ne la cuisinait pas un tout petit peu. C - « Aisling, je reviens sur tes heures décalées, tu bosse dans le milieu médical ? ». Première idée qui vint à l'esprit de l'australienne. D'autres métiers étaient effectivement en décalé mais c'est au milieu médical et principalement au monde hospitalier qu'elle pensa en priorité. De part la douceur qui se dégage de sa personne, Aisling pourrait parfaitement entrer dans cette catégorie de profession. Caroline aimait beaucoup connaître le rythme de vie de chacun, elle était fascinée par la faculté du corps humain et de l'esprit à s'adapter aux changements que peut imposer un travail, une vie de famille, etc. Cela pouvait provoquer quelques soucis chez certains mais, généralement, l'adaptation se faisait naturellement. Elle se demandait ce que pouvait représenter une journée dans la peau de la jolie brune.
ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994 SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram. STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur. MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps. LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe POSTS : 1377 POINTS : 40
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 moisCODE COULEUR : #ff6699 RPs EN COURS : Sid [14] ♡ Sid [16] ♡ Sid [fb2] ♡ Sinner [r.a.] ♡ Robin [4] ♡
Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.
Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!
Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!
When I'm nervous I have this thing, yeah, I talk too much. Sometimes I just can't shut the hell up. It's like I need to tell someone, anyone who'll listen, and that's where I seem to fuck up.
Les doigts d’Aisling glissent sur le verre frais qu’elle a reposé après sa première gorgée. Sans qu’elle sache trop comment ni pourquoi, l’anxiété qui lui rongeait les entrailles s’est étiolée au cours de la discussion. Il y a la paume de Sid qui s’égare parfois sur son genou ou contre la sienne, son regard tendre et ses sourires qui l’ancrent dans le présent. Mais il y a aussi cette lueur de sincérité dans les grands yeux de Caroline, son énergie tranquille et sa façon naturelle de l’inclure dans la conversation, comme si l’australienne cherchait à lui faire comprendre qu’elle accepte sa présence à leur table et dans la vie de son frère. C’est dans ces projets qu’elle partage comme si elles se connaissaient déjà, son air emballé lorsque Sid lui propose leur aide pour les rénovations. Aisling se réjouit de cette occasion d’apprendre à la connaître tout en étant utile, rêve de projeter son imagination créative sur les murs fraîchement acquis de l’australienne. Alors quand Caro leur suggère de passer chez elle pour visiter les lieux et éventuellement lui donner quelques idées, elle n’hésite pas une seconde : « Oh mais oui ! J’adore la déco, ça me ferait trop plaisir de t’aider ! » Elle n’ose pas lui dire qu’elle a déjà vu sa maison, ce soir brumeux après son accident de moto. Ereintée, elle y avait même fait une petite sieste en compagnie de Sid, qui avait désespérément besoin de se remettre de ses émotions avant de se lancer dans la mission qui l’avait conduit chez sa sœur. Elle ne se souvient de rien en dehors du grand mur encore vide qu’elle avait fixé avant de sombrer dans le sommeil, l’esprit embrumé par le choc et un tiraillement difficile à expliquer. A leur réveil, elle avait préparé des sandwichs tandis qu’il rassemblait quelques affaires pour que Caroline ne manque de rien à l’hôpital. Puis elle était rentrée dans son appartement et Sid était retourné au chevet de sa sœur. En ces conditions, une deuxième visite, en compagnie de la propriétaire cette fois-ci, s’avèrera nécessaire pour rafraichir sa mémoire. Ce sera surtout l’occasion d’écouter les idées de Caro et d’ajuster les siennes en fonction de la personnalité que la jeune Bauer veut donner à son logis. Elle a hâte de mieux la connaître, soupçonne que leurs caractères diffèrent sur de nombreux points même si d’autres les rapprochent indéniablement, comme leur amour pour les petites boules de poil adorables. Car si la réaction pétillante de Caroline prouve bien une chose, c’est que Sid a raison sur toute la ligne : aucune des deux jeunes femmes ne serait capable de rendre un chiot après l’avoir accueilli, même seulement pour quelques nuits ! « J’suis sûre que tu le sentiras de toutes les façons… » Comme elle l’a senti avec Halloween, comme elle est certaine que Sid l’a senti avec Mouse. « Et j’compte sur toi pour m’envoyer une photo quand t’auras trouvé ton compagnon ! » Enfin, il y a tous ces petits témoignages qui pourraient sembler anodins, mais qui signifient beaucoup pour Aisling. Comme le fait que Caro souhaite elle aussi avoir un souvenir de leur premier brunch tous les trois. « Je te l’envoie tout de suite. » Elle assure d’ailleurs après avoir repris une gorgée de sa boisson. Pianotant sur son clavier, elle n’hésite qu’une seconde avant de mettre Sid dans la boucle, pour qu’il ait lui aussi accès aux clichés qu’elle vient de capturer.
Saisissant la perche en plein vol, Aisling en profite d’ailleurs pour questionner Caroline sur les photos de leur enfance qu’elle pourrait encore détenir. Malgré sa tentative d’humour, Sid semble sur la réserve. Il plonge dans un de ces silences un peu trop calme qui avaient tendance à la faire paniquer au tout début de leur relation, mais qu’elle apprend désormais à reconnaître pour ce qu’ils sont : une tentative de mettre de l’ordre dans ses pensées et ses émotions. Alors elle presse délicatement sa main dans la sienne, comme pour lui signifier qu’elle est prête à abandonner le sujet s’il n’a pas envie de l’aborder. « T’en as beaucoup, des photos de famille ? » Il finit par demander d’une voix hésitante qu’elle ne lui connaît pas vraiment. Comme s’il ignorait lui-même s’il espérait savoir les clichés en sa possession ou perdus au fil des années jusqu’à ce qu’il n’en reste plus aucun. « J’sais pas pourquoi, j’ai toujours pensé qu’on s’en était débarrassé. Ou qu’les bobines de film avaient été endommagées… » Avec un pincement au cœur, Aisling comprend que la réticence de Sid ne vient peut-être pas uniquement de son inexplicable malaise face à la caméra. Attends… me dis pas que t’as vu aucune photo de ton enfance depuis que t’as quitté Melbourne ? Elle n’a pas le temps de creuser la pointe de tristesse qui lui serre la poitrine car une lueur passionnée s’allume dans les grands yeux de Caro qui se rapproche de l’irlandaise comme pour lui confier un secret. « Tu n'oses même pas imaginer toutes les photos que j'ai pu récupérer. » Elle a un petit air mutin diablement contagieux sur le visage, si bien Aisling s’empresse de le reprendre alors qu’elle l’encourage à se livrer : « C’est vrai ? » Trop contente de se prêter à ce jeu complice, elle n’a pas à feindre l’excitation qui vibre dans sa voix à l’idée de découvrir à quoi ressemblait l’homme qu’elle aime quand il était petit. « J'en ai récupéré un petit tas chez papa ouais ! Apparemment, on en a perdu pas mal mais en fouinant bien chez lui, j'ai retrouvé certains cartons qui en contenaient. Elles n'étaient pas triées par contre, elles s'étaient retrouvées dedans un peu par hasard selon moi. » Malgré son effervescence, Aisling ne peut s’empêcher de jeter un coup d’œil au visage de Sid pour savoir comment il prend la nouvelle. Toujours passablement cryptique, son expression se marque toutefois d’un intérêt qui la rassure assez pour qu’elle puisse écouter le rester des révélations de Caroline sans trop de culpabilité. « J'en ai une qu'il faudra absolument que je te montre. Aisling tu vas adorer c'est suuuur ! Sid, tu étais à dos de moto, sûrement celle de papa, mais tu fais genre... Tellement bad boy dessus. T'es ca-non. » Amusée, l’irlandaise porte une main à ses lèvres pour étouffer le petit rire tendre qui monte dans sa gorge tandis qu’elle essaie de se représenter la photo. Quand elle visualise Sid enfant, elle imagine toujours un gamin qui lui ressemble, avec d’immenses yeux bleus et le visage balayé de mèches noires comme la nuit. C’est idiot, car elle sait bien pour les lui teindre régulièrement que ses cheveux sont naturellement d’un blond foncé qui tire légèrement vers le roux. « T’as raison, je veux a-bso-lu-ment la voir ! » Elle s’emballe aussitôt, les yeux remplis d’étoiles. Puis, se tournant vers Sid, elle ajoute songeusement : « Mon Sid en mini bad boy… tu dois être tellement mignon dessus. » Cette fois, elle ne résiste pas et colle un baiser chaste sur sa joue, comme pour lui souffler : Tu vois, c’est ça que je voudrais. Découvrir celui que t’as été, fondre devant ta bouille et avoir une image à laquelle me raccrocher quand tu me parles de ton passé. Et certainement pas fouiner dans ce qu’il n’est pas prêt à lui dévoiler. « D'ailleurs si tu veux, tu pourras m'aider à les dater ! Pour certaines, ça m'est impossible de retrouver quand est-ce qu'elle a été prise... Peut-être que tu auras une idée toi. » Cette fois, Aisling garde le silence et se contente se siroter son smoothie pour laisser le frère et la sœur s’organiser. Tout en laissant son pouce courir sur le dos de sa main, elle songe que ce serait là l’occasion parfaite pour lui de se réconcilier avec son passé. Car si replonger dans cette période de sa vie qui l’a tant fait souffrir est difficile pour Sid, peut-être que mettre le nez dans ces photos en compagnie de sa sœur pourrait l’aider à renouer en douceur avec les moments agréables, dans un premier temps, puis l’amener à s’ouvrir sur le reste par la suite. C’est un truc qu’elle a appris auprès de son groupe de parole Drogues Dures Anonymes. Il faut parler des choses qui nous font mal. Sinon elles s’entassent et ça fait comme un abcès de plus en plus douloureux qu’on essaie d’ignorer comme on peut. Dans le travail, la violence, les drogues ou l’alcool.
Aisling sait tout ça, ouai. Et pourtant ça ne l’empêche pas de tout oublier quand la discussion s’éloigne des photos et que Caro ramène son regard doux sur son visage. Une lueur de curiosité s’allume dans ses yeux bleus quand elle lui demande : « Aisling, je reviens sur tes heures décalées, tu bosse dans le milieu médical ? » Le sang quitte son visage et le sourire léger qu’elle abordait fane sur ses lèvres pâlies. Oh non. Oh non, non, non… Naïvement, elle avait pensé que cette question resterait derrière eux, habilement évincée par le cours de la discussion qui s’était poursuivi sans se troubler ni revenir en arrière. Mais c’était sous-estimer la curiosité naturelle des Bauers à laquelle l’irlandaise devrait pourtant être habituée. J’aurais jamais dû dire ça, j’suis trop conne, trop conne, trop conne ! Ses doigts glacés se crispent autour de la main de Sid puis la lâchent aussitôt pour venir se planter dans la chair de son avant-bras à l’abri des regards sous la table. Elle y taille quelques lignes rougeâtres dont la douleur aigüe fait comme une ancre lucide. Elle doit absolument répondre quelque chose avant que son silence ne la trahisse plus vite que ses paroles. Un sourire distant se peint sur son visage, oublie de toucher ses yeux gris. « Euh ouai… plus ou moins. » Une honte vorace lui éclabousse l’estomac à l’instant même où le mensonge glisse insidieusement de ses lèvres pour aller stagner entre eux. Viscérale, mais pas aussi insoutenable que celle qui l’aurait engloutie si elle avait dû avouer à la sœur de Sid ce qu’elle fait de sa vie. Car elle craint que la belle Caroline ne découvre à quelle point elle est indigne de son frère, mais aussi qu’une question en amène une autre, et que la conversation dévie inévitablement vers l’enfer des drogues, rouvre leurs blessures béantes et mal recollées. « J’bosse parfois en journée, mais j’vois la majorité de mes cl- euh mes patients en soirée. » La légèreté de son ton sonne faux, les images nobles qu’elle laisse miroiter se heurtent brutalement à sa vile réalité. Elle s’enfonce et elle le sait, mais Aisling n’a pas la force de se corriger. Son regard accroche celui de Caroline puis plonge dans son verre sans avoir pu lire quoi que ce soit sur ses traits. Elle n’ose pas affronter celui de Sid, douloureusement consciente du silence de son petit ami. Car il sait, lui, à quelles activités infâmes elle se livre à la tombée de la nuit. Aisling n’a jamais compris comment il peut encore vouloir d’elle et la respecter en dépit de ce métier abject qu’elle continue d’exercer. Ce métier si moche qu’elle ne devrait jamais en parler, surtout pas à un brunch, encore moins en famille. Elle a bien fait de mentir, ouai. D’enrober la vérité dans un mensonge innocent. Pour préserver l’équilibre, protéger l’honneur de Sid. Alors pourquoi j’me sens aussi mal ? La gorge nouée, Aisling réalise que ce n’est plus tellement la réaction de Caroline qui la terrifie… mais celle de son petit ami. Et s’il lui en voulait de ce manque d’honnêteté ? Si c’était l’erreur de trop, celle qui lui ouvrait enfin les yeux, le poussait à la planter ? Je t’en prie pardonne moi… Elle voudrait avoir le courage de sonder son regard, tendre la main dans sa direction et chercher sa chaleur rassurante, mais elle n’ose pas. Alors elle garde les yeux braqués sur l’assiette que le serveur dépose devant elle, accueille la diversion avec une pointe de soulagement. « Merci. » Elle souffle d’une petite voix. Mais elle n’a plus faim, sa fourchette effleure à peine l’omelette aux champignons qui recouvre sa tartine. « Et toi… paraît que t’as bientôt fini tes études ? » Elle tente, dans l’espoir de détourner l’attention de Caroline en recentrant la conversation sur elle. « T'es en psychologie, c'est ça ? » Pitié, me psychanalyse pas... Baratiner une future psy, ce n'était vraiment pas sa meilleure idée en date. Elle donnerait n’importe quoi pour rembobiner le temps, effacer les dernières paroles qui viennent d’être échangées. Je savais que j’allais tout faire foirer, je le savais !
Pando + whitefalls
Spoiler:
@Caroline Bauer & @Sid Bauer oups (contente que tu sois de retour parmi nous Caro et désolée pour le retard, Aisling a hésité longtemps dans ma tête )
you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
F R I M E L D A
:
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990. SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent. STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise... MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink. LOGEMENT : #55, spring hill [appartement] POSTS : 1630 POINTS : 170
TW IN RP : TW IRL : GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #0489B1 RPs EN COURS : aisling #14 • aisling #16 • aisling [r.a. sinling] • min-kyung #2
RPs EN ATTENTE :
wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.
blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
Une lueur taquine au fond des yeux, Caroline se penche vers Aisling avec un air de conspiratrice. La complicité naissante et pourtant bien évidente entre sa petite sœur et sa copine lui fait plaisir et il doit se mordre l’intérieur de la joue pour empêcher un sourire amusé de s’étirer sur ses lèvres. Caro a, semble-t-il retrouvé des tonnes de photos, même s’il y en a aussi beaucoup qui ont été perdues. Sid est un peu surpris. Il n’aurait pas cru qu’il existerait autant de vestiges de leur enfance après toutes ces années. Étrangement, ça ne l’angoisse pas particulièrement d’apprendre que tous ces souvenirs cristallisés sur du papier glacé existent encore. Même qu’il ressent une certaine curiosité, doublée d’un sentiment qui s’apparente vaguement à de l’excitation. Peut-être parce qu’il y a quelque chose d’absolument irrésistible dans la façon dont Aisling boit les paroles de Caro, un air émerveillé sur le visage tandis qu’elle imagine le portrait que lui décrit la jeune femme. Il sait exactement de quelle photo elle parle. Il se souvient d’avoir avoir enfilé le blouson gigantesque de Randy avant de grimper sur la moto trois fois trop grande pour lui. Il arrivait à peine à effleurer les repose-pieds du bout des orteils. Au bout de quelques minutes, quelqu’un avait finalement déposé une mini Caroline devant lui sur la selle. Il se demande si elle a aussi en sa possession ces clichés où ils font semblant de conduire la moto, les cheveux dans le vent et le regard perdu loin devant comme des roadies chevronnés. Évidemment, Aisling ne tente même pas de cacher son enthousiasme à l’idée de mettre la main sur la photo. « Mon Sid en mini bad boy… tu dois être tellement mignon dessus, » s’exclame-t-elle en faisant claquer un baiser sur sa joue.
Dans ses souvenirs, il l’essayait d’avoir l’air d’un dur à cuir badass, mais il se doute bien que le résultat a dû être tout autre. Sûrement qu’il ressemblait plutôt à un gamin qui tente de jouer dans la cour des grands qu’au motard endurci qu’il visualisait. « D’ailleurs si tu veux, tu pourras m’aider à les dater ! » lui propose Caroline d’une voix enjouée. Il sait d’avance qu’il va accepter. Comment pourrait-il lui refuser une chose pareille ? D’autant plus qu’il serait sûrement plus facile de continuer à recoller les parcelles manquantes sur la mosaïque des souvenirs de Caroline s’ils peuvent s’appuyer sur des photos plutôt qu’uniquement sur la mémoire de Sid. « Pour certaines, ça m’est impossible de retrouver quand est-ce qu’elle a été prise... Peut-être que tu auras une idée toi. » Il hoche lentement la tête en trempant machinalement les lèvres dans son jus d’orange pour se donner le temps de réfléchir. Il n’y a toujours aucune trace de la panique incontrôlée qui l’envahit normalement à l’idée de se replonger dans son passé. Même s’il ne regrette aucunement de ne pas ressentir sa poitrine se serrer inconfortablement et son cœur s’accélérer comme s’il était en danger de mort imminent, ce calme inhabituel le met presque mal à l’aise. Mais puisqu’il lui faut répondre et qu’il a déjà bien assez fait patienter Caro, il décide de faire confiance à ses ressentis. « Pourquoi pas ? Ça serait cool. Peut-être qu’on pourrait même les regarder tous ensemble ? Tu les montreras à Aisling et moi j’vous raconterai c’qui se passait. Si je m’en souviens, évidemment, » précise-t-il avec une pointe d’humour. Après tout, il n’est pas infaillible et rien ne dit qu’il saura associer un souvenir à chaque photo. Ce n’est qu’une fois qu’il s’est tu qu’il comprend pourquoi cette idée s’est imposée dans son esprit. La présence d’Aisling à ses côtés lui apporte une sérénité qu’il avait rarement connue auparavant et dont il aura sûrement besoin pour se plonger dans les albums. Un peu embarrassé, il s’éclaircit la gorge, se demande si c’est aussi évident pour ses deux compagnes. Il s’inquiète pour rien : l’idée semble plaire à Caroline, qui lui renvoie un sourire éblouissant, mais aussi à sa copine, qui lui offre un sourire attendri en l’enveloppant d’une œillade affectueuse.
Malheureusement, sa proposition clôt aussi le sujet et Caro, qui n’est jamais à court d’idée, se lance sans hésiter dans le prochain : « Aisling, je reviens sur tes heures décalées, tu bosses dans le milieu médical ? » Oh non, songe-t-il en se retenant de grimacer. Bien qu’il apprécie que sa petite sœur veuille apprendre à connaître sa copine, il aurait grandement préféré qu’elle choisisse… littéralement n’importe quelle autre question pour le faire. S’il se retient de lui décocher un regard noir, c’est seulement que ça aurait l’air étrange. Et puis, ce n’est pas sa faute : elle ne pouvait pas savoir qu’il s’agit d’un sujet sensible pour Aisling. Il se permet néanmoins de jeter un coup d’œil discret dans la direction de la jeune femme. Elle blêmit à vue d’œil et, derrière le masque neutre et vaguement embarrassé affiché sur son visage, il reconnaît les premières notes d’une panique qu’il ne pourra pas prévenir. Il voudrait pouvoir la rassurer, lui rappeler qu’elle n’a rien à craindre en avouant son métier à Caro. Cependant, il peut difficilement le faire discrètement. De toute façon, la main d’Aisling lui échappe déjà, rompant du même coup le lien physique qui les unissait. Figé, il se demande s’il devrait tenter de détourner la conversation ou de répondre à sa place. Cependant, il ne voit aucun scénario dans lequel une intervention de sa part ne ferait pas naître plus de questions chez Caro. Il reste donc muet, un sourire désolé et légèrement mal à l’aise flottant sur ses lèvres, tandis qu’Aisling finit par répondre d’une petite voix mal assurée à la question. « Euh ouai… plus ou moins. J’bosse parfois en journée, mais j’vois la majorité de mes cl- euh mes patients en soirée. » Il pince les lèvres pour camoufler sa déception. Même si, dans les circonstances, il n’est pas terriblement surpris qu’elle ait choisi de mentir, une pointe de tristesse le transperce tout de même. Il aurait voulu qu’elle ait assez confiance en Caroline pour ne pas avoir à embellir la vérité, mais il comprend aussi qu’elle n’ait pas été prête à franchir cette étape tout de suite.
La tête baissée, le regard fuyant dissimulé derrière sa frange, elle lui semble si lointaine. Il voudrait l’envelopper dans une étreinte chaleureuse, la rassurer pour qu’elle retrouve sa bonne humeur passée. Mais il ne voit toujours pas comment le faire sans révéler son mensonge à Caro et, du reste, le serveur vient d’apparaître de nulle part, une assiette fumante entre les mains qu’il vient poser devant Aisling. La jeune femme semble trouver au fond de son omelette le courage de reprendre la conversation. « Et toi… paraît que t’as bientôt fini tes études ? T’es en psychologie, c’est ça ? » Il espère que sa petite sœur mordra à l’hameçon et ne poussera pas plus loin les questions sur le métier d’Aisling. Elle est observatrice et perspicace : sûrement qu’elle a senti le changement d’humeur de la jeune femme ? En voyant approcher le serveur avec son repas et celui de Caroline, il songe que c’est l’occasion parfaite de glisser un mot d’encouragement à sa copine sans que ça soit trop évident. Comme il l’avait fait plus tôt, il se penche vers elle pour libérer l’espace nécessaire pour que le serveur dépose une énorme assiette ovale devant lui. Le visage tourné vers Aisling, il détaille son profil en lui souriant tendrement. « J’comprends. J’suis pas fâché, » lui souffle-t-il à l’oreille comme s’il lui murmurait des mots doux. Pour parfaire la supercherie, et aussi parce qu’il en a envie, il pose un baiser délicat sur sa tempe avant de se redresser et de remercier le serveur à son tour. Ne reste plus qu’à espérer que Caro n’a rien remarqué de son petit manège. Préférant ne pas laisser la suite de la conversation au hasard (ou, pire, entre les mains curieuses de sa petite sœur), il décide de faire un peu diversion : « Fais gaffe, Leen. Quand elle s’y met, elle peut parler de Pavlov et de ses théories pas nettes pendant des heures si personne ne l’arrête, et toi t’oseras plus rien acheter. » Il sourit tout grand, amusé par le regard irrité que vient de lui lancer Caroline. En temps normal, ça ne l’aurait pas particulièrement dérangé de l’écouter disserter sur ce sujet qui la passionne énormément, mais comme il espère empêcher que la conversation ne dévie à nouveau vers leur boulot respectif, il décide de porter le coup de grâce : « J’sais que tu affectionnes plutôt les chiens, mais Aisling et moi on se demandait si ça te dérangerait de t’occuper de Mouse et Halloween pendant notre voyage ? » Avec un peu de chance, la perspective de parler à nouveau d’animaux la dissuadera de poser plus de questions. Et puis, ils ont aussi véritablement besoin de savoir si elle est prête à jouer les nounous pour leurs félins, sinon ils devront trouver une autre personne de confiance pour le faire pendant qu’ils exploreront Melbourne et ses environs.
just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes
Aisling Hayes
les fleurs du mal
ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994 SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram. STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur. MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps. LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe POSTS : 1377 POINTS : 40
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 moisCODE COULEUR : #ff6699 RPs EN COURS : Sid [14] ♡ Sid [16] ♡ Sid [fb2] ♡ Sinner [r.a.] ♡ Robin [4] ♡
Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.
Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!
Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!
When I'm nervous I have this thing, yeah, I talk too much. Sometimes I just can't shut the hell up. It's like I need to tell someone, anyone who'll listen, and that's where I seem to fuck up.
Pendant un instant, le silence est si lisse qu’Aisling est persuadée de pouvoir entendre les battements désordonnés de son cœur. « J’étudie la psychologie, oui… mais ce n’est pas ma spécialité. En fait mon truc c’est plutôt le marketing et la communication. » Le ton est calme, naturel. Et pourtant Aisling ne peut s’empêcher d’y lire une pointe de jugement. Elle a compris, elle sait que j’ai menti. Ils savent tous les deux. J’ai tout gâché, c’est fini. Les paumes moites s’enfoncent dans ses cuisses, ses jambes s’agitent nerveusement sous la table, ses poumons se compriment, la panique s’insinue dans ses veines pour glacer son sang. Dans son assiette, les couleurs tournent et se mélange. Faut que j’me tire d’ici. S’excuser maladroitement, prétexter un besoin pressant, courir à l’extérieur et se replier contre un mur, expirer, essayer d’inspirer pour ne plus suffoquer. Elle est sur le point de mettre son plan à exécution. L’arrivée du serveur avec les plats des Bauer offre une parfaite distraction. Quand soudain, Sid se penche doucement vers elle. Son épaule effleure la sienne et elle peut presque sentir la chaleur naturelle qui émane de sa peau. Pour autant, elle n’ose le regarder, ses yeux obstinément rivés sur l’omelette dégoulinante qui trône dans son assiette colorée. « J’comprends. J’suis pas fâché. » Elle tremble sous l’assaut de sa voix douce, sent sa gorge se contracter quand le sens de ses paroles se fraie un chemin jusqu’à sa conscience. J’te mérite tellement pas… Elle n’est pas digne de son amour, ni de son indulgence qu’il lui réserve pourtant erreur après erreur et cette pensée répand une marée noire de culpabilité gluante dans ses veines. Le baiser qu’il presse contre sa tempe s’applique à la dissiper et fait naître un petit espoir fébrile dans son cœur pétri de gratitude. Les lèvres pincées pour contenir les sanglots de soulagement qui menacent de lui échapper, Aisling relève un regard désolé vers son petit ami. Mais déjà, il s’écarte et reporte son attention sur le serveur puis sa petite cœur, qu’il s’empresse de taquiner comme pour laisser à Aisling le temps de reprendre ses esprits. « Fais gaffe, Leen. Quand elle s’y met, elle peut parler de Pavlov et de ses théories pas nettes pendant des heures si personne ne l’arrête, et toi t’oseras plus rien acheter. » Elle ne l’écoute qu’à moitié, toute son énergie consacrée à camoufler les dernières vagues de la crise d’angoisse qui subsiste encore dans son système nerveux. Un petit rire dissonant s’échappe toutefois de ses lèvres et elle parvient même à esquisser l’ombre d’un sourire. « Au moins j’en ai pas des posters et calendriers sexy plein ma chambre. Tu dors toujours avec l’immense signe de Batman au-dessus de ton lit ? » Soulagée de ne plus être au centre de l’attention, Aisling profite de leurs taquineries pour relever timidement le bout de son nez et les observer. C’est fou comme ils se ressemblent. Avec leur longue silhouette élancée, leurs yeux bleus pâles, la courbe douce de leurs lèvres pleines. C’est fou comme ils sont différents. Les angles escarpés de Sid, la pâleur de sa peau et la noirceur de ses cheveux contrastant avec les lignes douces de Caroline, le teint de pêche et les longs cheveux ondulés embrassés par le soleil et l’océan. Comme si l’un avait été taillé en pierre de lune et l’autre forgée au cœur d’un volcan. Issus du même marbre mais de deux artistes très différents. Ou peut-être que Sid est soigneusement repassé après, pour poncer les contours de Caroline et les rendre moins coupants. En la protégeant comme il vient de le faire avec elle, s’interposant pour servir de cible à la curiosité de sa sœur et l’arracher à ses angoisses, reprenant le contrôle de la conversation pour l’amener vers des rivages moins périlleux. Lui montrer surtout qu’il ne lui en veut pas, et peut-être lui faire comprendre qu’elle a eu raison de ne pas révéler l’affreuse vérité sur ses horaires décalés. Rassurée par cette éventualité, elle couve Sid d’un regard reconnaissant et sent son cœur se presser d’excitation alors qu’il demande : « J’sais que tu affectionnes plutôt les chiens, mais Aisling et moi on se demandait si ça te dérangerait de t’occuper de Mouse et Halloween pendant notre voyage ? » Les yeux pleins d’espoir, Aisling tortille ses doigts sous la table en guettant la réponse de Caroline. « Attends… si je comprends bien tu veux que je m’occupe de deux boules de poils pendant une dizaine de jours ? » Le ton est traînant, comme si elle allait s’offusquer ou émettre une objection, mais le sourire qui s’étire au coin de ses lèvres ne laisse que peu de doutes quant à sa réponse. « Comme si j’allais laisser passer une occasion pareille ! » Soulagée, l’irlandaise laisse échapper un petit rire sincère avant de se risquer à ajouter : « Tu verras, ils sont adorables et ils s’entendent super bien en plus. On a fait le test à Noël, pour être sûrs. » Chargé d’une lueur d’intérêt, le regard de Caroline revient aussitôt sur elle. « A Noël, hein ? » Troublée par cette remarque, Aisling sent sa nervosité remonter d’un cran et lance un coup d’œil en biais à Sid pour tenter de lire sur son visage ce qu’elle entend par là. Mais il ne laisse rien filtrer, évidemment. De son côté, Caroline hausse un sourcil inquisiteur, glisse négligemment un bout de pancake recouvert d’avocat entre ses lèvres et le mâchonne tranquillement avant de poursuivre le cours de sa pensée : « Donc si je résume : tu es non seulement parvenue à obtenir de Sid un conseil de mode dès son réveil et qu’il porte une chemise à un brunch mais aussi qu’il fête Noël avec toi ? » Euh… oui ? Elle laisse échapper un petit sifflement faussement impressionné, hausse les sourcils en direction de son frangin et se rince le gosier d’une gorgée de jus d’ananas. « Eh ben, je sais pas ce qu’elle te fait mais ça m'a l'air d'être efficace. » Sans qu’elle puisse le contrôler, Aisling sent une rougeur intense colorer ses pommettes. Persuadée qu’elle devrait intervenir d’une façon ou d’une autre, elle ouvre la bouche pour atténuer la portée de ses insinuations mais aucun son n’en sort ; ce qui ne semble pas perturber Caroline, qui reprend aussitôt : « Sans compter votre voyage fin janvier ! » Le petit air fripon et malicieux qui illuminait son visage s’efface au profit d’une expression passionnée. « A ce propos ! Sid, tu savais que t’es passé à deux doigts de naître le jour le plus déprimant de l’année ? C’est peut-être pour ça que tu t’habilles toujours en noir, tiens… » Amusée malgré elle, Aisling pince ses lèvres pour retenir le rire spontané qui enfle dans sa gorge. Elle ne peut toutefois s’empêcher d’enrober son copain d’un regard tendre et tend discrètement la main dans sa direction pour reprendre la sienne et lui témoigner silencieusement son affection. « D’ailleurs, vous savez pourquoi ça tombe toujours le troisième lundi de janvier ? » Se prêtant au jeu, l’irlandaise se lance : « Pour qu’on se souvienne comme le monde était déprimant quand Sid était pas encore né ? » Un rire sincère et surpris s’échappe des lèvres de Caroline et l’espace d’une seconde, Aisling croit surprendre une onde de tendresse dans son regard. « J’aimerais bien que ce soit aussi romantique… mais ce serait pas marrant. A la base c’était soi-disant une formule basée sur le temps écoulé depuis Noël, les dettes à rembourser pour les cadeaux et la date trop éloignée des prochaines vacances… sauf que c’est pas du tout scientifique. Figurez-vous qu’en fait c’était rien de plus qu’une stratégie marketing élaborée par une agence de voyage pour booster les ventes de billets d’avion vers des destinations ensoleillées ! » Profitant du petit discours enthousiaste de Caroline, Aisling attire l’attention de Sid en effectuant une petite pression autour de sa main. Quand leurs regards se croisent enfin, une pointe d’amusement mêlée d’incertitude luit dans le sien. Merci, elle articule alors du bout des lèvres, comme elle aurait dû le faire bien plus tôt. « Bref, en gros ils ont exploité le principe de la compulsion d’achat pour élaborer une campagne de communication qui pousserait les gens à acheter des billets quand les ventes et leur moral sont au plus bas. C’est ces trucs-là que j’étudie. Passionnant, non ? » Elle demande, radieuse, pile au moment où Aisling se disait justement que c’est affreusement barbare. « C’est… aussi brillant que terrifiant. » Elle avoue, incapable de dissimuler entièrement son ressenti. Un sourire complice au coin des lèvres, elle se tourne vers Sid pour lui confier : « T’as raison, j’oserai plus rien acheter. » N’empêche que quand on vend son corps comme une traînée, mieux vaudrait ne pas la ramener… La réflexion la prend de court et lui noue la gorge. Embarrassée, elle pince les lèvres pour tenter de repousser les pensées envahissantes qui dansent dans son esprit, saturées des photos osées qu’elle vend à prix bradés début janvier pour écouler les stocks de ses calendriers. Un étrange malaise se creuse une place dans ses tripes alors qu’une remarque de Caroline lui revient à l’esprit. « Tu… euh... » Ses yeux fouillent ceux de Sid avant de se détourner pour se concentrer sur le set de table qu’elle gratouille du bout des ongles. « T’avais vraiment des calendriers de Batman sexy dans ta chambre ? » Elle demande innocemment, autant pour le taquiner que pour tenter d’élucider ce point qui ne manque pas de la troubler.
Pando + whitefalls
you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
F R I M E L D A
:
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990. SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent. STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise... MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink. LOGEMENT : #55, spring hill [appartement] POSTS : 1630 POINTS : 170
TW IN RP : TW IRL : GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #0489B1 RPs EN COURS : aisling #14 • aisling #16 • aisling [r.a. sinling] • min-kyung #2
RPs EN ATTENTE :
wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.
blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
Un air faussement sérieux peint sur sa frimousse espiègle, Caroline fait semblant de réfléchir à la question que vient de lui poser Sid. En dépit de tous ses efforts, il n’est pas du tout inquiet : il sait très bien qu’elle ne résistera pas à l’appel des boules de poils. D’ailleurs, elle ne réussit même pas à faire durer le mystère plus que quelques secondes avant de s’exclamer d’une petite voix excitée qu’elle n’a pas l’intention de laisser passer une occasion pareille. Un peu plus et elle battrait des mains comme une gamine à qui on viendrait d’offrir des bonbons. « Tu verras, ils sont adorables et ils s’entendent super bien en plus. On a fait le test à Noël, pour être sûrs. » S’il est soulagé d’entendre qu’Aisling a retrouvé une partie de son enthousiasme, il doit toutefois se retenir de plisser le nez en l’entendant parler de Noël. Sa sœur le connaît assez bien pour savoir comment il avait l’habitude de célébrer les fêtes de fin d’année par le passé et c’est précisément pourquoi il s’est bien gardé de trop lui parler de leur petite soirée en tête à tête. Sans pouvoir se l’expliquer, il s’inquiétait qu’elle ne découvre tout de suite à quel point sa relation avec Aisling est sérieuse… même si elle s’en doute déjà puisqu’ils mangent tous ensemble ce matin. En tartinant distraitement une mince couche de Vegemite sur sa toast, il souhaite silencieusement qu’Aisling s’abstiendra de mentionner qu’ils ont aussi célébré l’arrivée de la nouvelle année ensemble. Il sait que son départ précipité du réveillon a blessé Caro, elle qui souhaitait tellement qu’ils puissent profiter d’un beau moment en famille, et il préfèrerait qu’elle ne sache pas qu’il a couru rejoindre sa copine à la première occasion. Comme il s’y attendait, sa cadette bondit sur l’occasion comme Halloween sur sa petite tortue jouet : « A Noël, hein ? » Imperturbable, il mâchonne sa bouchée pendant qu’elle énumère gaiement les petits miracles dont Aisling est responsable dans sa vie. « Eh ben, je sais pas ce qu’elle te fait mais ça m’a l’air d’être efficace. » Elle semble si satisfaite de sa conclusion que Sid ne peut retenir un reniflement amusé et évasif tout à la fois. Hors de question qu’il confirme ou nie quoi que ce soit; de toute façon, ça ne la fera pas changer d’idée. Il se contente donc de noyer le sourire qui s’étire sur ses lèvres dans sa tasse de café presque vide.
Sans se laisser déconcentrer, Caroline poursuit : « Sans compter votre voyage fin janvier ! A ce propos ! Sid, tu savais que t’es passé à deux doigts de naître le jour le plus déprimant de l’année ? C’est peut-être pour ça que tu t’habilles toujours en noir, tiens… » Le tatoueur hoche aussitôt la tête, faussement offensé et prêt à défendre son honneur en même temps que son sens de la mode. « Mais rien à voir ! C’est juste que c’est ce qui me va le mieux. » Comme pour appuyer silencieusement son affirmation, Aisling lui tend la main sous la table. Heureux de sentir ses doigts se glisser à nouveau entre les siens, il les serre tendrement. Avec aplomb, Caro leur demande s’ils savent pourquoi ce fameux jour le plus déprimant de l’année tombe toujours le troisième lundi de janvier. Les coudes appuyés sur la table, elle les observe, le regard illuminé de l’intérieur par sa passion manifeste pour le sujet. Sid adore la voir comme ça… même si ça laisse présager un long discours compliqué sur les mérites occultes du marketing. Sa copine, qui ne voit rien venir, tente de répondre à sa question : « Pour qu’on se souvienne comme le monde était déprimant quand Sid était pas encore né ? » Le rire du tatoueur se joint à celui de Caro tandis qu’il enveloppe la jeune femme d’un regard affectueux et un peu surpris. Ce n’est pas la première fois qu’elle lui raconte la genèse du Blue Monday et il se contente d’écouter son histoire d’une oreille distraite en se concentrant sur la nourriture délicieuse dans son assiette et le contact chaleureux de la main d’Aisling qui retient toujours la sienne en otage. Lorsqu’elle la presse, il tourne discrètement le regard vers elle et croise aussitôt ses grands yeux lumineux et pleins de gratitude tandis qu’elle lui murmure silencieusement ses remerciements. N’osant trop attirer l’attention de sa sœur beaucoup trop perceptive sur eux, il se retient de hocher la tête mais tente quand même de lui communiquer silencieusement toute la tendresse qu’il ressent pour elle.
Leur complicité totalement retrouvée, il n’a aucun mal à s’intéresser à la fin de l’anecdote que Caroline leur raconte. Si elle a remarqué quoi que ce soit de leurs échanges silencieux, elle n’en laisse rien paraître et conclut simplement sa tirade d’un « Passionnant, non ? » qui donne envie à Sid de rigoler. Amusé par son enthousiasme, il se demande si c’est à ça qu’il ressemble quand il se met à parler des théories de la couleur ou d’une nouvelle technique d’ombrage qu’il a testée. « C’est… aussi brillant que terrifiant. » En quelques mots à peine, Aisling a résumé à merveille sa pensée et il n’est pas surpris de l’entendre ajouter en lui décochant un regard faussement horrifié qu’elle n’osera plus rien acheter. Cependant, le visage de la jeune femme s’assombrit d’un coup et il fronce légèrement les sourcils, curieux et soucieux tout à la fois que ce soit son petit mensonge de tout à l’heure qui menace sa bonne humeur. Au final, ça semble pourtant être un tout autre sujet qui lui occupe l’esprit : « Tu… euh… T’avais vraiment des calendriers de Batman sexy dans ta chambre ? » La question le prend par surprise et arrache un rire franc à Caro, qui se garde bien d’apporter la moindre précision, sûrement trop fière d’avoir été à l’origine de cette méprise. Malgré ses joues qui le brûlent, il s’accroche à sa dignité et s’efforce de garder contenance en buvant une gorgée de son jus d’orange. Puis il s’éclaircit la gorge, conscient de devoir se résoudre à répondre à la question avant que son silence n’ait l’air complètement suspect. « Euh non… J’avais une tapisserie avec Batman dessus accrochée à mon plafond, au-dessus de mon lit. » Et si l’ado en plein questionnement et aux hormones déchaînées qu’il était à l’époque s’est parfois pris à rêvasser au regard intense et aux muscles définis du Dark Knight, ça ne regarde que lui et il n’a absolument pas l’intention de le révéler aujourd’hui. Encore moins quand il doit déjà avouer un autre détail qui, en plus d’être vaguement embarrassant, risque d’être passablement délicat dans les circonstances. « Mais j’avais aussi des posters de mes groupes préférés sur les murs et… euh… quelques photos de filles sexy. » Des filles comme toi… Même s’ils ne les a pas prononcés, il a l’impression que ces mots grandissent entre eux comme un non-dit inconfortable et presque tangible. Inquiet de ce qu’elle pourrait penser, il presse délicatement sa main, puise un peu de réconfort dans le fait qu’elle ne l’ait pas retirée de la sienne. « Il y avait toujours des calendriers accrochés un peu partout au quartier général des Devils et… euh… de temps en temps, Bear me laissait piquer quelques images. » Il se souvient très clairement de ces moments où il s’installait dans un coin isolé, là où personne ne lui porterait la moindre attention tandis qu’il découpait soigneusement les photos qui lui plaisaient avant de les glisser dans sa veste pour les rapporter à la maison. En mordillant distraitement son piercing, il se demande si Aisling serait rassurée ou horrifiée d’apprendre que ses modèles préférées étaient souvent des brunes tatouées. Peu enclin à le découvrir, il retient sagement la précision derrière ses lèvres pincées.
Évidemment insensible à la tension bizarre qui s’est installée entre eux puisqu’il lui manque un morceau important du puzzle, Caro ricane. « Il disait qu’il aimait bien leur style ou leurs tatouages, mais on sait très bien pourquoi il les collait sur les murs… et pourquoi il devenait tout rouge chaque fois qu’on lui en parlait ! » Il sait bien qu’elle essaie juste de l’embarrasser comme le ferait n’importe quelle petite sœur, mais il grimace en passant une main gênée dans ses mèches. C’est que ce commentaire fait douloureusement écho à ses propres paroles, qui lui reviennent en tête, floues et tordues par les années qui se sont écoulées depuis leur rencontre, mais pas assez pour chasser le malaise qui s’est niché dans sa poitrine. C’est ton tatouage qui a attiré mon attention et pas… le reste de la photo. Bêtement, il craint que cette révélation ne vienne remettre en cause ses intentions et la confiance qu’Aisling lui accorde. Même s’il se trouve idiot, essaie de se rassurer en se disant que le lien qui les unit est bien plus solide que ça, il n’arrive pas à chasser complètement le petit pincement au cœur désagréable qu’il ressent. Déterminé à changer de sujet avant que l’inquiétude ne le submerge et ne vienne gâcher l’ambiance légère, il darde un regard moqueur doublé d’un sourire facétieux sur Caro. « Au moins, moi j’avais le courage de les accrocher sur mes murs au lieu de les cacher sous mon lit. Tu tiens encore les Backstreet Boys en otage sous ton matelas ? » Il n’en faut pas plus pour relancer le feu roulant de boutades entre le frère et la sœur. De temps à autres, Aisling s’y joint elle aussi pour ajouter une remarque taquine entre deux éclats de rire.
Lorsqu’ils ont terminé leurs assiettes, Sid se laisse convaincre sans trop se faire prier de partager avec les deux femmes de sa vie une fondue au chocolat accompagnée de fruits et de guimauves, qu’ils dégustent en discutant. Elles ne manquent pas une occasion de le charrier chaque fois qu’il perd sa fraise ou son morceau d’ananas au fond du chocolat, ce qui le pousse à ronchonner à tous les coups contre sa fourchette défectueuse et déclenche les rires contagieux de sa copine et de sa sœur. Une fois l’addition payée, ils libèrent leur table et discutent pendant un moment sur le trottoir en avant du resto, jusqu’à ce que Caro ne remarque l’heure et s’excuse, prétextant devoir se rendre à un autre rendez-vous avec une amie. Tour à tour, elle les serre dans ses bras. « Ça m’a fait trop plaisir de te rencontrer pour vrai, Aisling ! J’ai déjà hâte de te revoir. » Puis elle s’éloigne d’un pas rapide, mais pas sans se retourner une dernière fois vers eux pour leur adresser un petit signe de la main et lancer par-dessus son épaule : « C’était sympa le brunch, on devrait en faire une tradition ! » Dans le vide nouvellement créé par le départ de l’ouragan Caroline, Aisling fait un pas vers la voiture, mais Sid la retient en refermant sa main autour de son poignet. Ses doigts entrelacés avec les siens, il désigne d’un coup de menton la plage bordée d’un petit sentier sablonneux qui s’étend derrière le resto. « J’ai un peu trop mangé… J’crois que ça m’ferait du bien de marcher un peu. Tu viens avec moi ? » Ce n’est pas exactement un mensonge, mais ce n’est pas non plus toute la vérité. En fait, il sent que, maintenant qu’ils sont à nouveau seuls, ils auront envie d’aborder certains sujets délicats. Il espère que l’atmosphère tranquille de la plage ainsi que le roulis agréable des vagues permettront à cette discussion de couler plus facilement. Après l’avoir dévisagé un instant d’un air vaguement incertain, comme si elle essayait de décoder la sincérité sur ses traits, Aisling accepte. Main dans la main, ils rejoignent le sentier. Au bout d’un court moment de silence, Sid dévie de sa trajectoire pour décocher un petit coup d’épaule affectueux à sa copine. « Ça s’est super bien passé, j’savais que Caro t’adorerait ! » Un simple coup d’œil dans la direction de la jeune femme, qui l’observe d’un air suspicieux, lui apprend qu’elle n’est pas du tout convaincue par son affirmation. « J’te jure, je connais ma sœur. Elle ne se serait pas gênée pour te faire comprendre qu’elle ne t’aimait pas si ça avait été le cas. » Car Caroline a toujours été d’une franchise désarmante, pas méchante pour deux sous mais toujours très convaincue et pleine d’aplomb dans ses opinions. « Comment tu l’as trouvée, toi ? » Il espère que la réponse d’Aisling pourra lui permettre de faire naturellement le lien avec leur conversation de toute à l’heure sur son métier. Car s’il veut vraiment la rassurer et lui dire qu’elle n’avait pas besoin de mentir, il craint qu’elle ne se sente attaquée s’il aborde le sujet de front.
just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes
Aisling Hayes
les fleurs du mal
ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994 SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram. STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur. MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps. LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe POSTS : 1377 POINTS : 40
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 moisCODE COULEUR : #ff6699 RPs EN COURS : Sid [14] ♡ Sid [16] ♡ Sid [fb2] ♡ Sinner [r.a.] ♡ Robin [4] ♡
Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.
Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!
Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!
When I'm nervous I have this thing, yeah, I talk too much. Sometimes I just can't shut the hell up. It's like I need to tell someone, anyone who'll listen, and that's where I seem to fuck up.
Une seconde de silence accueille sa question, suivie d’un éclat de rire en provenance de Caroline. Inquiète d’avoir embarrassé son copain, Aisling relève furtivement les yeux vers lui et se pince les lèvres en remarquant la teinte rosée de ses joues. Son visage reste toutefois remarquablement neutre alors qu’il trempe ses lèvres dans son jus de fruit avant de se lancer : « Euh non… J’avais une tapisserie avec Batman dessus accrochée à mon plafond, au-dessus de mon lit. » Pendue à ses lèvres, l’irlandaise ne peut s’empêcher de ressentir une pointe de soulagement. Sans trop savoir pourquoi, l’idée que Sid ait eu une grande tapisserie de Batman pendue à son plafond lui semble bien moins perturbante que la perspective de l’imaginer en possession d’un calendrier sexy à son effigie. Même qu’elle trouve cette confession plutôt adorable tant elle lui rappelle la passion inexplicable qui l’anime pour son héros préféré, les tatouages ou la musique. Sa description des autres éléments qui composaient la décoration de sa chambre d’adolescent vient d’ailleurs confirmer son intuition. « Mais j’avais aussi des posters de mes groupes préférés sur les murs et… euh… » Interpellée par son hésitation, Aisling sent son sang se glacer dans ses veines et un frisson désagréable lui parcourt l’échine quand il précise : « ...quelques photos de filles sexy. » Comme s’il sentait son trouble, Sid la ramène doucement à lui d’une pression enveloppante autour de sa paume. « Il y avait toujours des calendriers accrochés un peu partout au quartier général des Devils. » Luttant contre l’inquiétude qui s’écoule dans sa poitrine, elle s’efforce de l’écouter sans laisser ses angoisses distordre ces bribes de passé en quelque chose de laid et terrifiant. Car elle connait ces ambiances masculines taillées dans la taule et le cuir. Elle y a dansé quelques fois avec les filles au début, mandatée par le club pour servir de jolie distraction pendant que les hommes discutaient les termes d’un accord brumeux. Elle se souvient la fumée dans ses poumons, l’alcool collant sous ses plateformes en vinyle transparent, les rires gras, les basses sourdes, le raclement des tabourets sur les lattes imbibées de bière et la dureté râpeuse des mains calleuses empoignant ses fesses. Des mains si différentes de celles de Sid. Comme elle aurait aimé voir son visage se détacher des autres et se réfugier contre son flanc. Et comme elle refuse de l’imaginer dans un tel endroit, glissant des billets froissés entre les seins d’une fille déchue dans son genre. « Et… euh… de temps en temps, Bear me laissait piquer quelques images. » La confession l’arrache à la spirale angoissante dans laquelle elle s’enfonçait. Le parfum léger des gaufres dilue doucement celui du tabac, la voix de Sid chasse les sifflements grossiers, et son regard d’un bleu si pur enrobe l’anecdote d’une innocence presque touchante. L’ambiance sombre se dissipe, remplacée par une autre. Un bar rustique où filtre la lumière d’une fin d’après-midi ensoleillée. Un ado trop grand, à la mèche trop longue et aux yeux rêveurs qui s’émeut en mordillant son piercing devant de jolies photos refilées avec une grande claque dans le dos par un nounours imposant mais pas méchant.
Attendrie par cette image pleine de candeur, elle referme délicatement ses doigts autour de sa main comme pour lui souffler : t’inquiète, j’comprends, et le malaise qui semblait flotter entre eux s’évapore doucement… du moins jusqu’à ce que Caroline ajoute avec un ricannement : « Il disait qu’il aimait bien leur style ou leurs tatouages, mais on sait très bien pourquoi il les collait sur les murs… et pourquoi il devenait tout rouge chaque fois qu’on lui en parlait ! » Sa remarque évoque les souvenirs doux-amers de leur première rencontre, l’instant où sans qu’elle n’en dise rien, Ivana et Aisling s’étaient confondues dans l’esprit de Sid pour devenir une seule et même entité. T’es étendue sur le dos, tu portes quasiment rien… mais c’est ton tatouage qui a attiré mon attention. Elle avait trouvé l’explication douteuse, et c’est peut-être bien ce qui l’avait poussée à le croire. Ça, et la sincérité transperçant ses yeux grands océans. Et si c’était pas vrai ? Troublée, Aisling relève timidement le menton pour tenter de trouver dans leur profondeur apaisante le réconfort dont elle a besoin. Mais il évite soigneusement son regard et braque plutôt le sien sur sa jeune sœur. « Au moins, moi j’avais le courage de les accrocher sur mes murs au lieu de les cacher sous mon lit. Tu tiens encore les Backstreet Boys en otage sous ton matelas ? » Il a sur les lèvres un sourire aiguisé qu’elle ne lui a jamais vu, un sourire qui lui fait comprendre à quel point il la ménage chaque fois qu’il la taquine. Un traitement de faveur dont Caroline ne bénéficie apparemment pas. « Pour la dernière fois, c’est parce que le orange de leur t-shirt n’allait pas avec le violet de ma chambre ! » Elle réplique après avoir poussé un petit cri offusqué. Mais Aisling l’écoute à peine, trop soulagée par l’indice qu’il vient inconsciemment de laisser filtrer : tout ce qu’il aime et tout ce qu’il est, Sid l’affiche clairement. Ses passions encrées sous sa peau et dans ses carnets, son originalité comme un badge d’honneur à travers son style décalé, ses idées progressistes un peu trop franches balancées dans les réflexions qu’il partage spontanément. Ses actes qui reflètent ses valeurs et l’authenticité dans son regard qui ne vacille jamais. Aisling n’a pas besoin de connaître tous les détails de sa vie pour savoir que depuis l’instant où ils se sont rencontrés, Sid ne lui a jamais caché qui il est. Alors peu importe, au fond, s’il regardait ses tatouages ou bien ses seins. Ça change rien. Parce que t’as compris tout de suite pour Ivana… et ça t’a pas empêché de m’traiter comme une fille bien. Rassurée, elle trouve dans cette certitude la force de s’interposer : « Pis même, y’a aucun mal à cacher des posters sous son lit ! » Les yeux rieurs et les joues brûlantes, elle accroche le regard de Caroline qui ouvre grand la bouche en se tournant vers son frère. « Tiens, tu vois ! Même ta nana est d’accord avec moi : les coups de cœur c’est privé ! » Elles rient ensemble, amusées de le voir secouer la tête avec un soupir désabusé. Un sourire tranquille aux lèvres, Aisling ne peut s’empêcher de caresser tendrement l’avant-bras de son copain tandis que Caro en profite pour défendre l’autel douteux qu’elle érigeait à ses célébrités préférées.
A chaque nouvelle bouchée, à chaque éclat de rire et taquineries partagées, Aisling a l’impression de sentir son angoisse se dissiper jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien. Ou peut-être est-elle simplement trop concentrée sur les fruits qu’elle trempe précautionneusement dans la fondue au chocolat pour éviter de les perdre une fois sur deux comme Sid, dont la maladresse fait fleurir une douce tendresse dans sa poitrine. Ainsi, quand elle le prive subrepticement de sa dernière bouchée en la lui volant sous le nez, Aisling ne peut résister à l’envie de prendre son visage entre ses mains pour se faire pardonner. Luttant pour retenir un éclat de rire affectueux, elle presse un baiser contre sa joue et s’amuse de le sentir grommeler sous ses lèvres. Quelques minutes plus tard, ils finissent par quitter leur table et s’attardent devant le restaurant, étirant la discussion jusqu’à ce que les yeux de Caro s’égarent sur sa montre et s’arrondissent tout grand. En retard pour rejoindre une amie, elle les étreint contre son cœur pour les saluer. « Ça m’a fait trop plaisir de te rencontrer pour vrai, Aisling ! J’ai déjà hâte de te revoir. » Ses mains encore posées sur les épaules d’Aisling, elle arbore un grand sourire et un regard si franc que l’irlandaise sent une petite joie rougeoyer dans sa poitrine, si pure que la culpabilité ne parvient pas tout à fait à l’étouffer. « Moi aussi, hésite pas à nous appeler pour les peintures ! » La jeune femme lui répond d’un clin d’œil ravi. « Je n’y manquerai pas. » Ses cheveux caramel scintillant sous le soleil australien, elle s’éloigne d’un pas gracieux avant de se retourner une dernière fois. « C’était sympa le brunch, on devrait en faire une tradition ! » Ravie, Aisling hoche vigoureusement la tête pour approuver : « J’adorerais ! » Gagnée par une vague d’espoir et l’envie de trouver sa place auprès des Bauer, elle en oublie ses horaires peu compatibles avec des rencontres au cœur de la matinée, ses samedis soirs enroulée autour d’une barre en acier, ses dimanches matin à roupiller jusqu’à ce qu’elle ait assez récupéré pour rejoindre Sid et oublier dans ses bras la semaine à venir et celle qui vient de s’écouler. Flottant sur cette perspective réjouissante, elle descend du trottoir pour rejoindre le parking quand la main de son copain retient son poignet. Intriguée, elle relève les yeux vers lui tandis que ses doigts se glissent entre les siens. « J’ai un peu trop mangé… J’crois que ça m’ferait du bien de marcher un peu. Tu viens avec moi ? » Son ton est léger, ses gestes naturels alors qu’il désigne un petit sentier longeant la plage. Pourtant, Aisling sent son cœur se contracter dans sa poitrine. C’est vraiment qu’t’as envie de marcher un peu ou… t’as un truc à m’dire ? Rongée par l’incertitude, elle fouille en vain son regard et finit par hocher la tête, un sourire incertain sur ses lèvres. « Ça m’ferait du bien aussi. » Elle souffle d’une voix moyennement assurée. Il a dit qu’il comprend, qu’il m’en veut pas. Elle se répète pour tenter de réguler les battements désordonnés de son cœur. Peut-être, mais ça veut pas dire qu’il a toujours envie d’être ton mec. La clarté de cette pensée la prend par surprise. Crainte récurrente au début de leur relation encore fragile, elle avait fini par s’estomper à mesure qu’ils prenaient leur marque dans cette nouvelle dynamique. Il me prendrait pas par la main comme ça s’il voulait me larguer sur la jetée… Elle essaie de relativiser. Toutefois, Aisling se prend à resserrer l’étreinte de ses doigts autour de la paume de Sid alors qu’ils quittent l’asphalte pour rejoindre la terre sableuse de la petite promenade.
Le regard dans le vide, elle essaie de se concentrer sur le bruit des vagues pour ne pas donner l’impression d’être pendue à ses lèvres, dans l’attente qu’il parle le premier. Le petit coup d’épaule qu’il presse contre la sienne la rassure et lui laisse le temps de se préparer. Pourtant, les mots qui finissent par lui échapper ne manquent pas de la déstabiliser. « Ça s’est super bien passé, j’savais que Caro t’adorerait ! » C’est vraiment c’que tu penses ? Les sourcils légèrement froncés, elle relève les yeux pour tenter de lire sur son visage s’il est sincère ou s’il a simplement remarqué son angoisse et essaie de la rassurer. « J’te jure, je connais ma sœur. Elle ne se serait pas gênée pour te faire comprendre qu’elle ne t’aimait pas si ça avait été le cas. » L’affirmation l’apaise et la terrifie tout à la fois. « Si tu m’avais dit ça avant qu’on arrive, je sais pas si j’aurais osé te suivre au restau… » Elle réplique avec un petit rire nerveux tout en pressant tendrement son épaule contre son bras. Imperturbable, il continue sur sa lancée, le ton si léger qu’Aisling sent ses nerfs la ronger : « Comment tu l’as trouvée, toi ? » Elle le dévisage un instant de ses grands yeux délavés puis se détourne, un petit air presque triste placardé sur son visage tout froissé. « Je l’ai trouvée absolument géniale. » Elle souffle, ses paroles comme une plainte portée par le vent côtier. « Elle est belle et intelligente, drôle et tellement vivante ! » Elle est comme toi. Et moi… moi j’fais pas le poids. L’anxiété qui s’était alors contentée de louvoyer cruellement dans l’ombre compresse désormais ses poumons, agite son cœur d’un rythme insoutenable, enfle jusqu’à ce qu’éviter ce sujet qui l’effraie devienne plus insupportable encore que de l’aborder. Les mains moites et le corps agité d’un soubresaut angoissé, elle s’arrête net. « Sid, j’suis tellement tellement désolée de lui avoir menti ! » Elle expire d’une petite voix pressée, comme si expier son péché pouvait lui rendre la sérénité qu’elle craint d’avoir perdu à jamais. « Je sais que ça t’met dans une position impossible… j’ai pas réfléchi, j’ai paniqué, j’voulais pas t’faire honte, je- » Elle se tait brusquement, ferme les yeux, prend une profonde inspiration et s’efforce d’expliquer d’une voix plus calme : « Elle t’aime énormément. Elle voudra ce qu’il y a de mieux pour toi. C’est normal c’est ta sœur, et moi… » La gorge nouée, les yeux obstinément rivés sur les coquillages et petites pierres qu’elle remue du bout de sa chaussure, elle s’oblige à aller jusqu’au bout de sa pensée : « J’ai peur qu’elle se rende compte que c’est pas moi. Que j’suis pas assez bien pour toi. » Sa voix devient un filet inaudible. Et qu’si ça vient d’elle… tu finisses par le voir toi aussi. Elle s’efforce de croiser son regard mais ne peut se résoudre à le soutenir, terrifiée à l’idée de ce qu’elle pourrait y découvrir. Alors elle prend plutôt ses mains dans les siennes et profite du couvert de sa frange pour demander timidement : « C’est de ça qu’tu voulais parler, non ? »
Pando + whitefalls
you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
F R I M E L D A
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Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990. SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent. STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise... MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink. LOGEMENT : #55, spring hill [appartement] POSTS : 1630 POINTS : 170
TW IN RP : TW IRL : GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #0489B1 RPs EN COURS : aisling #14 • aisling #16 • aisling [r.a. sinling] • min-kyung #2
RPs EN ATTENTE :
wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.
blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
D’abord, seul le silence lui répond. Ses grands yeux braqués sur son visage, Aisling l’observe un moment, puis elle se détourne, mais pas avant que Sid ait pu voir un voile de tristesse assombrir son regard. « Je l’ai trouvée absolument géniale. » Le message est positif, mais le tatoueur ne peut ignorer le pincement au cœur qu’il ressent en entendant la mélancolie dans sa voix éteinte. Tout en l’observant du coin de l’œil, il fronce légèrement les sourcils. « Elle est belle et intelligente, drôle et vivante ! » Ces mots devraient sûrement le rendre heureux. Après tout, il espérait sincèrement que sa sœur et sa copine s’entendraient bien et Caroline a visiblement fait bonne impression sur Aisling. Cependant, le ton franchement lugubre avec lequel elle présente ses compliments le perturbe. Il est presque soulagé quand il la sent s’arrêter brusquement. Obéissant à la traction de sa main qui le retient dans son élan, il se retourne et lui fait face. Il a à peine le temps de scruter son visage affolé avant qu’elle ne l’éclabousse de ses angoisses. « Sid, j’suis tellement tellement désolée de lui avoir menti ! » Surpris par l’intensité du chagrin qui semble l’étreindre, il presse délicatement sa main dans la sienne pour lui rappeler qu’il ne lui en veut pas. Toutefois, ça ne suffit pas à tarir le flot d’excuses qui s’échappe de sa bouche. « Je sais que ça t’met dans une position impossible… j’ai pas réfléchi, j’ai paniqué, j’voulais pas t’faire honte, je- » Confus, il hausse les sourcils. Pendant le repas, il avait cru que son mensonge avait pour but de la protéger elle en camouflant la réalité et ce métier qu’elle déteste profondément. Il n’avait pas envisagé une seule seconde qu’elle aurait pu vouloir embellir la réalité pour le préserver lui. La réalisation le rend perplexe, tellement qu’il ne sait pas trop s’il devrait être touché ou vexé. Aisling le distrait de ses réflexions en prenant une longue inspiration saccadée, sans doute dans l’espoir de réussir à se calmer. « Elle t’aime énormément. Elle voudra ce qu’il y a de mieux pour toi. C’est normal c’est ta sœur, et moi… » Elle n’a pas besoin de terminer sa phrase pour que le tatoueur comprenne ce qu’elle essyait de dire. Ses yeux bleu gris se sauvent, vont se coller au sol sablonneux tandis qu’elle penche la tête, dissimulant son visage pour ne plus lui laisser entrevoir que sa chevelure de jais. Les lèvres pincées, il pousse un soupir discret. Une fois de plus, ils se heurtent à cette blessure qui la fait souffrir et douter, la même qu’elle lui avait exposée au beau milieu de leur dispute le jour de la Pride. Pis j’comprends pas… j’comprends pas comment tu peux vouloir de moi. Encore aujourd’hui, ces mots lui brûlent le cœur comme s’ils l’avaient marqué au fer rouge, mais plutôt que de le pousser à baisser les bras ou à se mettre en colère, ils lui donnent envie de la serrer tout contre lui et de l’envelopper de tendresse. « J’ai peur qu’elle se rende compte que c’est pas moi. Que j’suis pas assez bien pour toi. » Il comprend qu’elle s’inquiète à ce sujet. Il est vrai que l’opinion de Caroline est importante pour lui et qu’il l’estime plus que celle de la plupart des autres personnes dans son entourage. Cependant, il sent que, pour Aisling, il serait prêt à défier l’avis de sa sœur s’il le fallait et il a bien conscience qu’il n’avait encore jamais ressenti une telle certitude à ce sujet. Ébranlé une fois de plus par la puissance de ses sentiments, il puise un certain réconfort dans les doigts de la jeune femme qui cherchent les siens. « C’est de ça qu’tu voulais parler, non ? » Il ne devrait vraiment pas être surpris qu’elle ait été aussi perspicace ni qu’elle ait si vite compris que cette balade n’était essentiellement qu’un prétexte pour engager la conversation, mais il ne peut retenir le petit rire tendre qui enfle dans sa gorge. « J’avais aucune chance, hein ? Moi qui pensais avoir été subtil… » Affectueusement, il fait courir ses pouces sur les phalanges d’Aisling, tente silencieusement de l’encourager à relever la tête. « Oui, c’est de ça que j’voulais te parler, mais pas parce que je suis fâché. T’avais pas besoin de t’excuser. » Ses efforts sont finalement récompensés lorsqu’il voit son visage refaire timidement surface sous la frange sombre. En retour, il lui offre un sourire plein de douceur. « Tu pourrais jamais me faire honte, Leen. T’es pas obligée d’me protéger de ton boulot comme ça. J’me fous de ce que les gens peuvent en penser, même Caro. » Du reste, il sait bien que le risque est minime : il connaît assez sa sœur pour savoir qu’elle a l’esprit ouvert et qu’elle n’est pas du genre à juger les gens sur la façon dont il vivent leur vie.
Un instant, il détourne le regard, le laisse se perdre dans les vaguelettes limpides qui viennent s’échouer jusqu’à la plage. Les phrases se bousculent dans sa tête et il veut être certain de les organiser le mieux possible avant de reprendre la parole, d’autant plus qu’il sent qu’il devra se montrer un peu vulnérable pour complètement rassurer Aisling. Il tourne à nouveau les yeux vers elle. Un sourire vague se peint sur ses lèvres lorsqu’il aperçoit leurs mains toujours entrelacées. « Tu sais, ça fait longtemps qu’elle entend parler de toi. Même avant qu’on commence à sortir ensemble, je lui racontais souvent nos soirées. Elle sait qu’t’es ma meilleure amie et combien t’es importante pour moi. » S’il ne lui a évidemment jamais décrit leur relation dans ses moindres détails, il lui racontait souvent des anecdotes un peu drôles ou des moments cocasses. Pendant sa convalescence, alors qu’elle souffrait pendant les séances de rééducation ou étendue dans son lit d’hôpital, il passait des heures à lui parler pour la distraire de sa douleur et, plus souvent qu’autrement, il se mettait à lui narrer les aventures parfois bizarres qu’il a vécu avec Aisling. Il est d’ailleurs presque certain que Caroline a deviné bien avant lui la véritable nature des sentiments qu’il éprouvait pour sa meilleure amie et elle lui avait semblé sincèrement heureuse lorsqu’il avait enfin trouvé le courage de proposer une véritable date à Aisling. « La seule chose qu’elle espère pour moi, et j’le sais parce que c’est exactement ce que je lui souhaite aussi, c’est que j’sois heureux. » À son tour, il relève les yeux pour croiser le regard de la jeune femme, les joues vaguement rougies par la confidence qui s’apprête à franchir ses lèvres. « Et tu m’rends heureux. » Même s’il arrive de mieux en mieux à apprivoiser la vulnérabilité qui l’envahit chaque fois qu’il exprime ainsi ses sentiments, il ne s’habitue tout simplement pas à voir les grands yeux d’Aisling s’illuminer et se remplir de larmes. Suffoqué par l’intensité de ses émotions, il s’empresse de poursuivre, la gorge un peu serrée. « Je la connais. Elle se fichera complètement de ton boulot et elle t’aimera tout autant même si elle sait c’que tu fais.» En revanche, il sent que son passé trouble avec les drogues risque de semer la discorde. Ce n’est pas un hasard s’il a soigneusement évité ce petit détail depuis des années. Cependant, il n’a aucunement l’intention de soumettre sa copine à la potentielle réaction négative de Caro. Lorsqu’il lui en parlera, il compte le faire seul à seul avec elle pour préserver Aisling de potentiels commentaires blessants qui auraient peu à voir avec elle et beaucoup avoir avec les traumatismes de leur enfance. Délaissant les paumes d’Aisling, il enroule ses bras autour de sa taille pour l’étreindre tandis qu’un sourire facétieux s’étire au coin de ses lèvres. « Par contre, j’peux pas te promettre qu’elle n’aura pas un million de questions à te poser pour satisfaire sa curiosité… » Comme il l’espérait, ses prunelles sombres se teintent de cet amusement indulgent qu’il aime tant provoquer chez elle. Un court instant, il profite de cette complicité délicieuse avant de reprendre son sérieux. « Même si j’pense que tu devrais le lui dire, j’comprends si t’es pas prête à le faire et je lui dirai rien, promis. » Car s’il est convaincu qu’il pourra se faire pardonner par Caroline si elle apprenait qu’il lui a menti, il sent que ce serait beaucoup plus difficile de regagner la confiance d’Aisling s’il devait révéler ses secrets.
just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes