« n'oublie pas de sourire en chemin »     cody shephard & adèle shephard

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Adèle avait le pouvoir de me faire craquer sur n’importe quel sujet, la preuve encore ce soir, j’étais dans un casino en sa compagnie alors qu’il était pas question que j’y aille en début de soirée. Même si je faisais ma mauvaise tête, je passais quand même une bonne soirée, il fallait que je l’avoue. J’avais souvent besoin de me retrouver avec ma petite soeur, partager de bons moments et surtout qu’elle sente que pour rien au monde je lui tournerait le dos. Elle pouvait toujours compter sur moi, même pour me rendre pauvre en allant dépenser tout mon argent au casino. Cette soirée, c’était le moment pour se confier un peu l’un a l’autre, dans la délicatesse et la tendresse. Un sujet glissant sur lequel je n’aime pas spécialement me confier, surtout lorsqu’il faut laisser apparaitre certaines failles de mon quotidien. J’ai toujours été très possessif envers mon frère et ma soeur, ce n’est pas par plaisir, mais j’ai hérité du rôle le plus difficile a assumer après la mort de nos parents. Je me devais de ne pas les décevoir, je me devais d’assurer ce rôle comme eux l’aurait sans doute fait. Prendre soin d’Adèle et surtout de Ash, avait été si compliqué pendant plusieurs années et d’ailleurs, la vie n’avait encore pas épargner notre famille. C’était quelque chose qui pouvait me rendre hors de moi, lorsque face à la maladie, je suis impuissant. « La vie ne nous a pas toujours facilité la tâche, mais on est toujours là, un peu bancale, mais toujours là… » j’hausse les épaules, elle a raison sur plusieurs points, nous sommes encore là, tous les trois vivants mais bancales, tous autant les uns que les autres. « Je ne survivrais pas si je devais vous perdre, toi ou Ash. » c’était s’en doute la phrase la plus censée et la plus sincère que j’ai pu dire au cours de mon existence.

Fort heureusement, la soirée ne tournait pas autour de sa maladie ou encore de ce que la vie pouvait nous infliger, mais plutôt autour de la rigolade, la légèreté et le bonheur d’être ensemble malgré tout. Addie, aussi curieuse soit-elle, avait bien l’intention de découvrir si une jeune femme se pavanait dans ma vie privée dernièrement. Il était hors de question qu’elle trouve quoi que ce soit, c’était bien trop dangereux au vu de qui était présente justement. Ca ne pourrait que faire couler la famille Shephard dans quelque chose de pénible. « Un petit indice… Tu peux bien faire ça… » je ricane, et la pointe du doigt. «  T’es trop jeune pour ça » je me moquais un peu d’elle, sachant pertinemment qu’elle avait déjà eu des petits copains sans que je le sache, mais l’idée me déplaisait fortement. « Inutile de faire cette tête, tu as déjà utilisé cette carte ce soir… » en me faisant céder pour que je vienne ici avec elle d’ailleurs. « Elle est blonde, brune ou rousse ? Elle est grande ou petite ? Elle est beeeeelle comment sur une échelle de un à dix ? » Ce petit monstre ne comptait pas lâcher l’affaire, j’aurai du m’en douter. « Personne ne sera jamais aussi belle que toi. » répondis-je simplement pour lui clouer le bec un moment et qu’elle change de sujet… Je pouvais bien me mettre le doigt dans l’oeil. La persévérance, c’était quelque chose qu’on partageait tous les deux, c’est pourquoi, je comptais moi aussi avoir des informations sur celui qui comptait me prendre ma petite soeur. Vu qu’elle ne voulait rien cracher étant donné que je ne lui avais pas donner ce qu’elle voulait, je jouais la carte du cousin. « Bon courage, je suis sûr qu’il pourrait te raconter tous les derniers jeux vidéo à la mode, mais rien sur ta petite sœur… » je plisse les yeux en la regardant. Elle n’avait pas tord au sujet de notre geek préféré. « Arf, peut-être que je peux l’amadouer avec.. mmmh une partie justement… » je me grattait le menton, en faisant mine de réfléchir. Je n’étais pas aussi accro que lui aux jeux vidéo, mais pour avoir des réponses sur Adèle, j’étais prêt a sacrifier quelques heures a jouer à la console et me faire laminer par le pro Will. « mais tu peux aller le voir, j’suis sûr qu’il serait ravi que vous complotez contre moi… » je lâche un rire machiavélique en direction de ma petite soeur. J’osais espérer que cette visite soit concluante.

Nouveau jeu au casino, la roulette, je n’avais jamais trop compris le principe de ce jeu. Je fondais tous mes espoirs sur la chance d’Adèle. Ma seule participation, c’était donner les fonds et donc de devenir pauvre. « grognon va ! » je lui tire la langue, cherchant du regard sur quoi la boule allait tomber. J’étais en stresse, c’était insoutenable et affreusement long. « Tu me stresses frangin ! » Je serre les dents, regardant autour de nous, cherchant dans les mimiques des gens des signes qui pourraient me donner des réponses, mais rien, puisqu’il ne s’agit que de hasard ? Adèle se cache les yeux alors que le croupier relance. Mes yeux ne lâchent pas la boule blanche, me donnant le tournis par moment. « Héé merde… Tu vas devoir rentrer à pieds.. je vais devoir hypothéquer ma voiture. » perdu. « Bon… je crois qu’on va s’arrêter la pour ce soir non ? » Je grimaçais un peu. « C’était pas notre jour de chance. »  

 « n'oublie pas de sourire en chemin »     cody shephard & adèle shephard

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Adèle sait bien que son frère se plaint mais qu’il n’en est rien. Qu’il aime être là avec elle-même si elle joue comme trop souvent aux petites chieuses. Il n’a guère le choix que d’accepter de toute façon, que de comprendre si elle agit ainsi c’est pour le bien de tout – et surtout le sien. Un peu de piquant dans sa vie ne lui fait pas de mal, il serait sinon du genre à rester tout le temps chez lui, à regarder la télé, mais ça lui est impossible à Adèle, elle a besoin de bouger, de se dépenser. Elle a besoin d’emmener son frère avec elle, de le voir rire, et s’amuser, comme au bon vieux temps quand leur parents été encore là. Il a perdu cette petite lumière quand il a dû veiller sur eux, il a pris en maturité trop vite. Et si ça a servi aux deux plus jeunes pour avoir ses épaules tenaces et féroces dans ce monde pas toujours agréable, Addie devait avoue aussi, que voir son frère redevenir un adolescent la faisait rire, beaucoup rire ! « Je ne survivrais pas si je devais vous perdre, toi ou Ash. » Elle fronce les sourcils Adèle, ses paroles ne l’étonnent pas, mais lui font mal, parce qu’elle ne sait pas Adèle si elle arrivera à rester encore longtemps sur cette terre. Elle a peur de rompre le contrat aussi rapidement. Sa maladie n’est pas anodine, ce n’est pas à prendre à la légère et si c’est ce qu’elle faisait en premier, elle a vite changé grâce à Beauregard. Ils lui ont fait prendre conscience qu’elle devait réellement y mettre du sien si elle voulait un jour que ça lui soit bénéfique. Elle ne veut pas faire de promesse qu’elle ne pourrait pas tenir – et au jour d’aujourd’hui, elle n’est pas certaine de pouvoir avoir cette certitude. « Vous vous en sortirez tous les deux… » Ses mots qui lui font mal, qu’elle ne fait même pas exprès, alors qu’elle ne regarde plus vraiment son aîné, elle poursuit néanmoins, bien que la douleur ne disparaîtra pas aussi facilement, « faudra que vous soyez là l’un pour l’autre… » Pourquoi elle a ce besoin d’en parler, coûte que coûte même si elle sait que ce n’est pas à ses deux frères qu’il faut en parler, qu’ils ne supportent pas plus qu’elle, cette image. Elle n’en sait rien, elle aimerait avoir une seconde chance, elle aimerait qu’on efface tout et qu’elle puisse continuer de vivre, mais tout ça semble être au-dessus de ses forces et elle s’en rend compte. « T’es trop jeune pour ça… Inutile de faire cette tête, tu as déjà utilisé cette carte ce soir. » Elle lui tire la langue alors que désormais la discussion de sa maladie est derrière elle, et il n’en n’a pas fallu longtemps pour Adèle pour changer la conversation. Et quoi de mieux que de parler des amourettes de son frère ? « Il me reste quoi ? Le 50/50 et l’appel à un ami ? » En serait-elle capable ? Il en faudrait pas autant et il le sait ! Mais c’est pas juste parce que d’habitude ça fonctionne toujours ce regard et elle boude Adèle ! Elle peste intérieurement que cette fois ça ne fonctionne pas. « Personne ne sera jamais aussi belle que toi. » Elle lève les yeux au ciel, « on parle pas de moi monsieur Shephard, n’essaye même pas de noyer le poisson dans l’eau ! » Ca n’fonctionnera pas avec elle ! « Arf, peut-être que je peux l’amadouer avec.. mmmh une partie justement… » Qu’il dit en parlant de Will, elle hausse les épaules, « le vrai souci c’est que comme il a le nez plongé en direction de sa télé le plus régulièrement du temps, je suis même sûr qu’en disant haut et fort le prénom du fameux garçon, il n’saurait même pas te le répéter ! » Elle abusait peut-être légèrement, mais elle n’avait pas envie de tester, au cas où elle attirerait son regard sur elle et qu’il la questionne ! Elle se concentre pour autant en parlant, Adèle. « Héé merde… Tu vas devoir rentrer à pieds.. je vais devoir hypothéquer ma voiture.  Bon… je crois qu’on va s’arrêter la pour ce soir non ?  C’était pas notre jour de chance. » Elle hochait la tête, c’est sans doute mieux pour tout le monde, aussi elle commence à se retourner, « tu vas te refaire une santé et on reviendra par ici… » Aussi déterminée que quand elle est rentrée dans le casino, elle entendait déjà le soupire de son frère. « C’était pas TON jour de chance grand frère, nuance. » Qu’elle taquine bien volontiers, avant de sourire, « tu veux déjà rentré, te mettre sous un duvet sur la banquette avec un thé à la main ? » Serait-elle en train de se moquer gentiment de lui ? Si peu…

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La vie est parfois cruelle et la famille Shephard est bien placée pour l’affirmer. J’ai souvent refuser de parler de ce sujet, j’ai souvent éviter de montrer a quel point cette histoire me touchait, a quel point je souffrais en silence. J’ai longtemps joué les costauds face à Ash et Adèle, mais si j’ai fait tout ça, si je suis si protecteur, si envahissant c’est simplement parce que j’ai peur qu’un drame s’abatte de nouveau sur la famille. Pourtant la maladie est présente dans notre quotidien et la vie tient à un fil, ma cadette le sait bien et rien que l’idée de devoir vivre sans elle n’est pas envisageable pour moi, alors je suis sur son dos, sans cesse. Je sais que ça ne doit pas être facile pour elle d’endurer ça, mais j’ai si peur, si peur au fond de moi que je donnerais ma vie en échange de la sienne sans hésiter une seconde. « Vous vous en sortirez tous les deux… » je fronce les sourcils et un noeud se forme dans mon estomac, ma gorge devient douloureuse, j’ai mal, comme ci je venais de prendre un couteau en plein coeur. « Arrête » le sujet est vraiment affreux, je préfère rester dans l’ignorance de peur que d’en parler rende sa maladie plus ‘vraie’ « faudra que vous soyez là l’un pour l’autre… » s’en ai trop, les larmes me montent aux yeux, sans contrôle, je ne veux pas voir la réalité en face, je ne veux pas. « Tais-toi ! » Je secoue la tête, voulant oublier cette discussion maintenant, TOUTE SUITE. « Tu peux pas dire ça, t’as pas le droit de dire ça, tu peux pas ! » J’insistais bien, pour que plus jamais je n’étende cette phrase.

Fort heureusement, le sujet disparait de la soirée pour laisser place à un peu plus de joie, de légèreté. « Il me reste quoi ? Le 50/50 et l’appel à un ami ? » je laisse échapper un rire, elle est forte, elle est très forte ! C’est pas une Shephard pour rien. « L’appel à un ami.. mmh, j’ai peur que ça ne te serve à rien et le 50/50… entre quoi et quoi? » Demandais-je donc à la mini Shephard. Evidemment, personne, aucune femme ne pourra égaler ma petite soeur à mes yeux. Personne ne sera à la hauteur de ce premier amour de ma vie qu’est Adèle. « on parle pas de moi monsieur Shephard, n’essaye même pas de noyer le poisson dans l’eau ! » Je tire la langue sans retenue, sachant bien qu’elle ne va pas lâcher le morceau, mais il s'avère que j’ai hérité du même caractère têtu, donc cette discussion n’aura jamais de fin satisfaisante pour aucun de nous deux. « Tu n’auras aucun indices mon petit coeur ! » Lâchais-je pour la taquiner une nouvelle fois. Par contre, lorsqu’il s’agit d’avoir des informations concernant ma soeur et sa vie amoureuse, qui elle pouvait fréquenter, je pouvais être redoutable, quitte à aller chercher des informations auprès de notre cousin adoré. « le vrai souci c’est que comme il a le nez plongé en direction de sa télé le plus régulièrement du temps, je suis même sûr qu’en disant haut et fort le prénom du fameux garçon, il n’saurait même pas te le répéter ! » Je fronce les sourcils. « Peut-être que contre un nouveau jeu, ou des accessoires, il aura la langue un peu plus pendue pour me raconter deux trois trucs… » je n’allais pas lâcher l’affaire.

Les jeux sont faits, nous sommes ruinés. « tu vas te refaire une santé et on reviendra par ici… » je lui lance un regard noir. Mon compte bancaire ne va pas apprécier cette soirée. « On ne va jamais revenir ici ! » précisais-je en la pointant du doigt. « C’était pas TON jour de chance grand frère, nuance. » je lève les yeux au ciel, voyant très bien où elle veut en venir. « Tu m’as porté la poisse ! » Précisais-je à nouveau. « tu veux déjà rentré, te mettre sous un duvet sur la banquette avec un thé à la main ? » Je soupire, l’observant se moquer de moi ouvertement. « Je vais aller te border d’abord, histoire que tu n’ailles pas vendre ton corps pour me rembourser ! »