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 chaos is a ladder

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Message(#)chaos is a ladder EmptyVen 1 Mai 2020 - 20:03

La soirée promet d'être belle.

Le monde est beau, venu des quatre coins de la ville. Un coup d'échauffement pour les soirées futures, qui seront encore plus grandioses. L'italien et sa femme sont seuls, dans l'ascenseur qui les mène au sommet du bâtiment, où on entend de mieux en mieux la musique à mesure que la cage de métal grimpe dans les étages. « Très jolie robe. », qu'il glisse à Elise sans détacher ses yeux des portes devant lui. Rien ne perturbe son regard fixe, à lui, l'homme d'affaires. Lui qui, aussitôt passées les portes de l'ascenseur, accrochera son meilleur masque d'indifférence. Elise l'accompagne, bien sûr, comme d'habitude. Tout est parfaitement comme d'habitude. Ce n'est qu'une soirée de plus, rien qu'une soirée de plus. Sebastian sera là, bien sûr, à traîner quelque part. « On ne rentrera pas tard. » C'est comme ça à chaque fois. Sa phrase pour bénir la soirée. Pour que les apparences, tiennent, comme d'habitude.

Lorsque l'engin de métal suspend son ascension, Saül pose une main entre les omoplates de son épouse, qu'il invite à avancer d'abord. L'endroit est splendide, très bien aménagé. Le vent fait danser les lumignons pendus à travers l'immense terrasse. A peine arrivé Saül récupère-t-il une flûte de champagne pour Elise, et autre pour lui. Déjà, ses yeux se posent sur le roi de la soirée : l'héritier Fitzgerald. Saül glisse à Elise une invitation à le suivre, alors qu'il s'avance à travers la foule. « Sebastian. » Un sourire aimable flotte sur ses lèvres. « Tu connais Elise, mon épouse. » Probablement l'anglais a-t-il déjà rencontré cette dernière lors de l'un de ses passages à la maison de son voisin. Lorsque les présentations sont faites, Saül laisse courir son regard sur la foule. « Le monde est au rendez-vous. »

Oui, le monde, et quel monde. Le regard impassible de l'homme d'affaires est certain d'avoir croisé, au passage, une touche de couleur crépusculaire dans le monde tout en noir et blanc des costumes bourgeois. « Je vois du caviar au buffet. » Ses prunelles se fixent partout, nul part, puis atterrit sur la montre qui brille à son poignet. « Nous ne resterons pas trop longtemps. Comment te portes-tu ? »

La soirée promet d'être belle.

HRP : Vous êtes invités à répondre dans l'ordre qui vous siéra, indépendamment de la liste de tag, qui n'a pas été écrite en fonction de l'ordre d'arrivée des personnages. sisi :l:


Dernière édition par Saül Williams le Dim 3 Mai 2020 - 17:34, édité 1 fois
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Message(#)chaos is a ladder EmptyVen 1 Mai 2020 - 20:19

A Londres, les soirées que j'organisais étaient très prisées. On en parlait des semaines avant et des semaines après. Mais à Brisbane, je sais qu'il y a déjà un roi, et c'est lui qui vient me saluer en premier, tandis que j'observe la multitude qui s'assemble dans le décor élégant de la soirée. Ah, et voilà enfin la fameuse Elise, cette voisine que je n'ai pas encore vue assez longtemps à mon goût et qu'il me tardait de scruter - mais pas trop, Sebastian, pas trop, car on ne cherche pas les ennuis. "Saül", je réponds, tout aussi sobre. "Bonsoir, Elise", et je souris, cordial, poli, mais je sais que mon visage est si froid pourtant : ce soir plus que tout autre, je me dois d'être alerte.

"Le monde est au rendez-vous." Je détache à regret mon regard d'Elise pour me tourner vers la foule, et j'acquiesce. "Je vois du caviar au buffet." "Tout pour mes invités", je confirme, et je sais qu'il comprend le trait d'humour sans que j'aie besoin d'en dire plus. Il jette un oeil à sa montre, et je l'imite, en passionné de ces rouages parfaits ; très beau modèle. "Nous ne resterons pas trop longtemps. Comment te portes-tu ?" Les questions de circonstance. Saül n'attend pas plus une réponse honnête que je ne m'intéresse au réchauffement climatique. "Comme tu le vois", je réplique avec un geste vers ceux qui sont au rendez-vous. Mon état se définit souvent par la réussite des affaires, et ça aussi, le Williams le comprendra très bien.

Je fais un très léger signe de main, et un serveur vient immédiatement proposer des coupes de champagne au couple. J'en profite pour observer la façon dont ils se tiennent, dont ils se comportent. Les apparences sont parfaites, et ils sont aussi beaux l'un que l'autre, mais il y a une tension palpable qui m'intrigue. Je sais que c'est précisément le terrain sur lequel je ne dois pas m'aventurer. Heureusement, quelque chose vient me distraire : du coin de l'oeil, j'aperçois Jet et Ariane. Il m'a prévenu qu'elle serait là, et pourtant les voir ensemble est toujours aussi étrange. "Jet", je l'appelle, et ils s'approchent, "Bonsoir, Ariane, ravi que tu te joignes à nous", et mon sourire dénote le plaisir que j'ai eu à passer une soirée avec elle.

"Saül et Elise, je vous présente Jet, notre musicien à l'honneur ce soir, et Ariane, son invitée."

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Message(#)chaos is a ladder EmptyVen 1 Mai 2020 - 20:49

La soirée promet d'être merdique.

Jet a pris mille ans à trouver un parking, il a tourné pendant des heures - à peine quelques minutes mais c'était bien plus fun de rager en exagérant d'un sens comme de l'autre les chiffres au cadran - dans les rues entourant l'immeuble où on se fait chier à passer la soirée pour je sais plus trop quel événement et quel label et quelle date et quel contrat. Le joint a fait du bien, en sortant, il a enfumé nos esprits et nos prunelles, il a empesté son hoodie qu'il a troqué pour un veston bon chic bon genre qui m'a fait pouffer de rire parce qu'à l'intérieur de la manche y'a encore des taches de sang de la dernière bagarre qu'il s'est pris dans les dents. Le potentiel classe est gâché, quel dommage.

On nous sert du champagne ; je vise le gin plutôt. Les bulles c'est intime, c'est pas fait pour les événements mondains comme ça où je connais personne, où j'ai envie de connaître personne non plus. Le verre de cristal et son liquide assorti me conviennent parfaitement, bien plus que le buffet où y'a pas assez de fraises à prendre en otage, et beaucoup trop de caviar à dénigrer. Jet parle à des tas de gens qui m'importent peu, j'erre du côté de la baie vitrée plutôt, ça c'est cool. Y'a la vue sur la ville qui s'étend et les dizaines d'immeubles en face se confondent tous les uns les autres dans la lumière d'un jour qui a depuis longtemps laissé place à la nuit. C'est toujours mieux, la nuit.

"Jet" je rage qu'on s'adresse à lui d'abord, même 15 ans après on y est toujours. "Bonsoir, Ariane, ravi que tu te joignes à nous" enfin un qui oublie pas que j'existe, quand ma silhouette s'additionne à celle d'Etish et qu'on s'approche d'un pas d'un seul. Sebastian sourit, ça me fait toujours étrange de le voir sourire le gars, lui qui porte un masque impassible en toute circonstance. Lui que j'ai longtemps associé à un robot tellement il est immuable, tellement il reste stoïque, ne montre rien, absolument rien. Sauf cette soirée-là. "Saül et Elise, je vous présente Jet, notre musicien à l'honneur ce soir, et Ariane, son invitée." mes prunelles dérivent de lui à elle, et elle est belle sa femme, elle a l'air docile aussi, presque paisible.

« Ça implique quoi déjà, qu'il soit à l'honneur? Mis à part le fait qu'il va s'en vanter lourdement pendant des millénaires. » je raille, me moque, pique à peine, le regard lové dans celui de Jet maintenant. Fût un temps on se moquait de ce genre de rassemblements, des gens qui s'y trouvaient, de tout le faux qu'ils y montraient. Apparemment, on fait partie d'eux, maintenant, avec les masques et avec tout le reste.

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Message(#)chaos is a ladder EmptyVen 1 Mai 2020 - 22:57

J’arrive en retard. Et, vu qu’elle est venue, je peux mettre ça sur le dos de la rousse. Je pourrais toujours dire qu’elle a mis trop de temps à coiffer ses cheveux quand en réalité c’est moi qui ai cherché une veste un peu plus classe pour entrer dans la salle. Je sais que mon nom est sur la liste, et ça aussi c’est bizarre encore. C’est pas ce genre de soirées qu’on fait avec Ariane en général. Mais, allez savoir pourquoi, ce soir on est tous les deux là. Elle est là depuis le début et elle continue de me suivre alors que ma carrière prend un autre tournant. C’est moi qui lui propose, et elle accepte, et j’ai l’impression qu’on évolue vraiment sans même en avoir parlé. Comme si cet anniversaire avait été un tournant pour ma vie entière. “Arrête de rire” Je suis pas du tout crédible parce que je dis ça en rigolant quand j’essaie de cacher la tache de sang sur ma manche.

On me parle dès que je rentre dans la pièce et je n’ai pas le temps de me rendre compte de quoi que ce soit que Ariane s’est un peu éloignée et se retrouve devant la baie vitrée. Je discute sans vraiment m’intéresser aux conversations. Je peux la jouer chanteur mystérieux c’est bien non ? Mais quelques minutes après mon arrivée Sébastian me prend à partie. Alors je m’approche de lui, c’est la personne qui m’a fait signé, alors je reste aimable avec lui. Je hoche la tête en m’approchant du couple qu’il a apparemment décidé de me présenter. Je me fiche des gens qu’il me présente, je passe mon bras dans le dos d’Ariane. “Juste Ariane.” Pas besoin de savoir qu’elle est mon invitée, elle se suffit à elle-même la rousse. Et même si je ne l’avais pas invité elle aurait sûrement trouvé un moyen de s’infiltrer dans la soirée. “Tu gagnes à être à l’honneur aussi quand je te présente.” Un clin d’oeil amusé quand je me tourne vers elle et capte son regard. Mes doigts pincent légèrement sa hanche droite quand mon bras est toujours enroulé autour de sa taille. “C’est qui que je dois impressionner ce soir ?” Mon regard se tourne vers Fitzgerald. J’imagine qu’il n’a pas organisé ça pour rien. Il doit y avoir une raison.

Je m’éloigne un peu en gardant Ariane proche de moi, on finira sûrement par retrouver Sebastian au cours de la soirée, et peut-être le type dont j’ai oublié le prénom. Pas très important sûrement. “Je te présente comment ?” Je me mets à rire en lui volant le verre d’alcool qu’elle avait en main. “Je sens que cette soirée va être longue.”



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Message(#)chaos is a ladder EmptySam 2 Mai 2020 - 2:07

« Très jolie robe. » Tu tournes doucement la tête vers lui qui ne pose même pas un regard sur toi. L'art de faire un compliment sans vraiment en faire un. « Tu l'as même pas regardé » que tu lui reproches déjà. Tu as presque envie de lui demander de quelle couleur elle est. Certaine qu'il ne saurait y répondre sans te regarder. Mais lui, il est sauvé par les portes de l'ascenseur qui s'ouvre sur tes paroles. Tu sens la main de Saül se poser contre ton dos, alors que vous sortez tous les deux de l'ascenseur qui vous mène jusqu'à cette soirée qui sera d'un ennuie mortel. À peine arrivé, Saül repère déjà Sebastian, le voisin un peu bizarre, mais surtout difficile à cerner. Il faut avouer que vous vous étiez croiser qu'une fois ou deux. Difficile de vraiment y mettre une opinion. Mais le voilà ton problème, tu jugeais un peu trop vite. Tout était dans la première impression. Il était toujours très difficile de te faire changer d'opinion. « Sebastian. Tu connais Elise, mon épouse. » « Bonsoir, Elise » « Bonsoir » Et les voilà, les sourires hypocrites qui se font aller. Le sien. Le tien. Celui des autres. Et tout le monde fait semblant d'y croire. Sebastian finit par faire signe à l'un des serveurs qui vint offrir une coupe de champagne à chacun d'entre vous. Puis, les deux hommes partent dans une discussion sur la soirée, le buffet, les invités, sur tout et rien. Tu t'accroches au bras de Saül. Tu souris l'air intéressé, mais franchement, tu t'en moque. Tu cherches plutôt quelqu'un que tu pourrais connaître des yeux pour te sauver de tout ça. Mais dès lors que tu t'apprêtre à les laisser entre eux, le groupe s'agrandit. « Saül et Elise, je vous présente Jet, notre musicien à l'honneur ce soir, et Ariane, son invitée. » Ton regard se porte sur lui, et puis sur elle. Sur ces deux personnes qui ne semblent pas appartenir à ce monde. Tu te demandes ce qu'ils font là. Tu les détails. Ton attention est sur eux. C'est dommage, tu manques la tête de ton époux. Tu manques l'effet de surprise qui a dû apparaître - et qui l'aurait trahi- sur son visage entre autre. Tu manques le malaise. Quelques paroles échangé, et ils repartent aussi rapidement qu'ils étaient arrivés. « Où est-ce que tu l'as trouvé ? » que tu demandes en les observant quelques secondes s'éloigner avant de reporter ton regard sur Sebastian. Ta voix manque peut être un peu d'impartialité. Juste un peu.

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Arthur Coventry
Arthur Coventry
la chute d'Icare
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ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991)
STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal.
MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde...
LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall
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PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences.
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Message(#)chaos is a ladder EmptyDim 3 Mai 2020 - 15:35

Je fais juste une apparition.

Il ne m’a pas vraiment parlé du nouvel artiste qu’il a signé Sebastian et cela ne veux dire qu’une seule chose : je ne vais pas apprécier. Alors, lorsque Sara m’a demandé si je me rendais à la soirée organiser par le label, je n’ai pas hésité une seconde pour lui demander l’adresse de la petite sauterie. Depuis qu’il s’est définitivement installé à Brisbane, mon frère, prends de plus en plus de liberté en ce qui concerne le label et il est, tout de même, temps de lui rappeler que tout comme lui, j’ai un pouvoir décisionnaire sur ce qui se passe au sein de l’affaire familiale. La soirée promet d’être riche.

L’événement se déroule au sixteen antlers, l’un des rooftops les plus prisés de la ville. Le choix paraît si simple et si cliché que je questionne l’implication de mon frère dans la préparation de la soirée. Je me faufile dans l’ascenseur entre deux couples tirés à quatre épingles pour l’occasion. Face au miroir, je remets ma cravate en place, réajuste mes boutons de manchettes et inspire un bon coup. Je n’ai pas eu l’occasion de croiser Sebastian depuis la soirée où Jill m’a conté leur petite entrevue. Il est au courant pour notre mariage, pour la grossesse de la brunette et j’attends son prochain coup nerveusement. Mais ce soir, je vais m’aventurer sur son terrain, alors qu’il ne s’attend probablement pas à me voir arriver. Je vais lui prouver que je n’ai absolument rien oublié des leçons de notre paternel.

Lorsque j’arrive sur la terrasse, la soirée bat déjà son plein. Il y a du monde, probablement trié sur le volet, mais je ne m’attarde pas sur la marée d’inconnu lorsque mon regard se pose sur mon frère accompagné de Saül et Elise Williams. Parfait. Je soupire une dernière fois et me dirige vers eux alors qu’ils semblent être en pleine conversation avec un jeune brun. « C’est qui que je dois impressionner ce soir ? » C’est donc lui, le nouveau. « Moi. » que je lui réponds en m’imposant dans leur petit cercle. « Bailey Fitzgerald. » que j’annonce en lui tendant la main. Il n’a pas l’allure d’un DJ idiot, c’est déjà cela de gagner pour lui. « Elise, Saül. Un plaisir de vous revoir. » Le mensonge est si criant qu’aucun d’entre nous n’y croira une seule seconde, mais il faut toujours jouer pour les apparences. Je lance un sourire à mon frère avant de regarder à nouveau le sujet de la soirée qui s’éloigne auprès d’une rousse. Je suis surpris de voir la jeune femme ici et hausse les sourcils. Définitivement, cette soirée va être intéressante. « Où est-ce que tu l'as trouvé ? » Je retiens un rire face à la remarque d'Elise et me tourne également vers mon frère. « Oui je suis curieux de savoir où tu l'as trouvé celui-là. »

Je m’excuse auprès du groupe et pars me chercher un verre de scotch avant de me glisser aux côtés d’Ariane. « Tu te mêles à la bourgeoisie fade et coincée maintenant ? » Je suis réellement surprise de la compter parmi les invités et au vu du regard qu’elle jette sur l’assemblée, elle n’aime pas vraiment être ici. « C’est ton petit ami ? » que je finis par lui demander en pointant du doigt le brun qui reste sagement aux côtés de mon frère.



j'ai vu de la lumière:




take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel




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Message(#)chaos is a ladder EmptyDim 3 Mai 2020 - 17:40

C'est un groupe mal assorti, depuis les favelas d'Australie aux quartiers chics d'Europe. Ariane et Jet se comportent comme deux enfants gâtés, et je dois admettre qu'au moins ils sont cohérents quelles que soient les circonstances. Ils ont l'arrogance de la jeunesse invincible et ils promènent sur tout un regard amusé, sans savoir que Saül et moi pourrions faire dépecer chaque personne qu'ils aiment lentement sous leurs yeux si l'envie nous en prenait. Heureusement, nous sommes rarement d'humeur meurtrière - ce qui change très vite lorsque mon frère apparaît. Je me débrouille toujours pour que l'invitation de Bailey se perde en chemin, car il apporte une tonalité qui ne correspond pas à ce que je cherche, à ce qu'il faut.

"Ca implique qu'il représente le label, maintenant, et d'autant plus pendant sa tournée", je réponds à Ariane, et je ne peux retenir un sourire d'échanger avec elle sur un sujet autrement plus banal que les questions et réponses que nous échangions seuls au casino. Jet détourne son attention, et pavane. Mon frère décide d'intervenir à ce moment-là, ce qui, pour une fois, fait preuve d'un bon timing de sa part. Je me tourne vers Jet, ignorant Bailey, et ajoute : "Tu as un court set à jouer, deux chansons de ton choix", et mon regard dérive sur Saül, car ce n'est pas mon frère (quelle idée), mais mon partenaire de travail, le Williams, qu'il s'agit d'impressionner.

Tandis que le jeune couple s'éloigne - je me tends en voyant Jet tendre la main vers un verre, je ne veux pas qu'il se donne en spectacle - Elise révèle tout son mépris en une seule question. J'éprouve une grande satisfaction à la voir retirer son masque immédiatement. J'ignore une fois de plus mon frère. En public, il vaut mieux que je ne pose pas trop mes yeux sur son visage, car ma colère en deviendrait trop évidente, et ce ne serait pas poli. L'indifférence mesurée est donc préférable. "Il a appelé tous les jours pendant un mois pour un entretien avec moi et l'opportunité de me faire écouter quelques-unes de ses chansons. J'apprécie la persévérance, et sa musique était moins désagréable que nombre des autres artistes qui viennent frapper à notre porte." Et enfin, mes yeux s'attardent une seconde sur Bailey, pour qu'il comprenne que je parle de ses compositions.

Je m'excuse auprès de mes invités et récupère Jet au passage. Tandis que nous nous éloignons seuls vers la scène, je lui dis : "Je préfère qu'on fasse ton set en début de soirée", avec un bref regard vers le verre qu'il tient à la main, "Notre cible, c'est Saül Williams, à qui je t'ai présenté. S'il te trouve bon, on pourra t'inclure à une série d'événements qu'on organise. Si tu te rates, je ne pourrai rien dire pour te sauver. A toi de faire tes preuves." Je lui fais signe d'attendre une minute, tandis que je monte sur scène devant le micro : "Bonsoir et merci à tous d'être venus. Nous sommes ici pour célébrer notre nouvel artiste, Jet, qui va interpréter pour vous deux chansons de son choix. N'hésitez pas à venir l'aborder ensuite, et surtout, amusez-vous bien." Je n'ai rien d'un G.O. de Club Med, donc mon visage et mon ton reste froid, malgré un sourire que je concocte pour l'occasion, et qui ressemble plus à une grimace qu'à quoi que ce soit de chaleureux.

Je descends de scène et m'avance vers le buffet pour demander un verre de gin. Tandis que Jet commence à chanter, je bois une gorgée. Pourvu que le set se passe bien.
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Message(#)chaos is a ladder EmptyDim 3 Mai 2020 - 19:53

La tension n'a pas encore atteint son paroxysme, entre les époux Williams. C'est une soirée ordinaire, un échange commun de banalités, entre eux. Les habitudes ont la vie dure. Tout a retrouvé son calme, surtout la vie de l'italien. Sebastian a su faire fort, avec sa soirée. Le regard de Saül se promène partout. « Comme tu le vois. » Fort bien, donc. L'homme d'affaires opine du chef. « Tu sais y faire. » L'attention de Sebastian se déporte tout de suite vers un certain Jet, qui accompagne Ariane. Ou l'inverse - peu importe. « Bonsoir, Ariane, ravi que tu te joignes à nous » La politesse, toujours. « Saül et Elise, je vous présente Jet, notre musicien à l'honneur ce soir, et Ariane, son invitée. » Son invitée, alors. Les yeux de l'italien passent de l'un à l'autre, ne s'attardent qu'une seconde sur la main baladeuse de Jet d'un regard qu'on prendra pour de l'exaspération - ha, cette jeunesse, frivole et mal éduquée, incapable de se tenir en public blablabla. Saül écoute distraitement Sebastian parler tournée, label. Lui n'entend que ce qui implique des contrats, de coquettes sommes, des invitations à envoyer partout en ville et ailleurs.

Les deux jeunes gens se chamaillent, lorsque entre un autre acteur. La scène du théâtre commence à se remplir. La main de Saül grimpe à nouveau contre les omoplates de son épouse, lorsque l'attitude de Jet frôle l'indécence. « C’est qui que je dois impressionner ce soir ? » En tout cas, probablement pas l'italien, dont le regard s'est de nouveau posé ailleurs. « Moi. » Le voilà, le protagoniste suivant. Bailey s'annonce, froid comme la glace. « Elise, Saül. Un plaisir de vous revoir. » Ce n'est pas réciproque. « C'est très réciproque. » Le quarantenaire accroche à ses lèvres un sourire de convenance. « Tu as un court set à jouer, deux chansons de ton choix » Là commencent les affaires, plus distrayantes que l'attitude barbante du jeune homme. Là commence le temps où l'attention de Saül ne file plus. Là commence le moment où Elise se plaindra probablement de la soirée après coup, elle qui déteste tout ça. Jet et Ariane s'éloignent, la main couverte d'or de l'homme d'affaires quitte le dos de Elise. « Où est-ce que tu l'as trouvé ? » En voilà, une excellente question. « Il fait drôle dans le décor. », que commente Saül, dont le ton rieur cache toute l'amertume qui lui pique la langue. « Oui je suis curieux de savoir où tu l'as trouvé celui-là. » En tout cas, il fait consensus. Pas le bon, mais quand même. « Il a appelé tous les jours pendant un mois pour un entretien avec moi et l'opportunité de me faire écouter quelques-unes de ses chansons. J'apprécie la persévérance, et sa musique était moins désagréable que nombre des autres artistes qui viennent frapper à notre porte. » Le regard à Bailey ne trompe pas, et Saül ne peut s'empêcher de lancer pour personne - pour tout le monde - un sourire amusé. « Au moins, il est audacieux, c'est toujours cela de pris. Voyons comment il se comporte sur une scène, maintenant. » C'est là le cœur du problème.

Chacun semble avoir envie de s'éloigner, soudain. Saül reste planté à côté d'Elise, descend gentiment sa coupe de champagne. Ses yeux repèrent Ariane - et Jet - que les frères Fitzgerald séparent. « Décidément, je ne sais pas comment ils travaillent ensemble. » Quel enfer ce doit être. Saül compose très bien avec sa sœur, lui. Probablement est-ce parce qu'ils n'ont pas de différends à régler - ce qui semble être le cas des Fitzgerald. Avant que Sebastian ne monte sur scène, Saül sort distraitement son téléphone pour envoyer un message.

Stu Ungar
Le champagne est mauvais.


Les coupes sont vides. « Vas donc empêcher Bailey de se jeter sur scène pour tuer son frère. Vous vous entendez bien, non ? Je vais nous chercher de quoi apprécier la soirée. » Saül décoche à Elise son meilleur sourire. L'indifférence qu'ils éprouvent pour le cadet Fitzgerald est probablement tout à fait égale. Quand Sebastian grimpe sur scène pour annoncer la soirée, Saül file du côté du buffet.

Trop de caviar. Les yeux de l'italien se promènent sur le splendide assortiment de verres et de mets. « Tu crois qu'ils ont des fraises ? », qu'il marmonne lorsqu'il sent qu'il n'est plus seul. A quelques pas, Sebastian est là, lui aussi. Mais ce n'est pas à lui que Saül s'adresse. Ce n'est pas à lui qu'il lance un regard et un seul, avant de demander deux nouvelles flûtes de champagne. « Alors, est-ce que tu es honorée d'être présentée par ce... Jet, c'est ça ? » L'impassible visage de Saül ne se fend pas même d'un sourire. « Je n'ai jamais reçu les chapitres. Gagnés à l'amiable. Tu es très ingrate de ne pas me les envoyer. » Ce n'est que sur la dernière phrase que ses yeux toujours impassibles rencontrent ceux de Ariane, bleu contre bleu.

Paris est loin.

sisi:
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Message(#)chaos is a ladder EmptyDim 3 Mai 2020 - 21:42

Je te présente comment ?” et il revient direct et d'office, mon rire mauvais. À la seconde où on se détache du petit groupe pour errer un peu plus loin. « Juste Ariane. » je raille, tapotant sa joue du creux de ma paume comme si ça le récompensait pour ses bons et loyaux services. On est pas du genre à faire dans les étiquettes et on est pas du genre à non plus les affirmer haut et fort. Surtout pas.Je sens que cette soirée va être longue.” il me pique mon verre que je reprends d'office, si on est à un seul gin pour les deux c'est vrai qu'elle sera foutument longue, sa soirée de merde. « Garde ton énergie au lieu de te plaindre, gars. T'as un set à faire pour impressionner les gens blablabla. » les mots de Sebastian que je reprends, celui-là même qui passe de plaisant à professionnel au point où il m'ennuie. Là, c'est moi qui se moque, là, c'est moi qui pointe le fait qu'habituellement le seul fait qu'on ait demandé à Jet de faire un truc aurait motivé qu'il fasse tout l'inverse. Pourtant il y tient à ce soir, il y tient vraiment. Vaut mieux faire gaffe, alors.

Et il file Etish, il s'envole ravir la foule avec son agent son boss son boytoy Sebastian et mon roulement d'yeux n'est là que parce qu'il a l'air d'un con à sourire autant. Je l'ai pas vu heureux comme ça depuis longtemps.

« Tu te mêles à la bourgeoisie fade et coincée maintenant ? » et t'as absolument aucune idée d'à quel point t'as raison, Fitzgerald deuxième du nom. « Ils ont de jolis colliers à voler. » fuck you, regard de merde, qui se perd par-dessus l'épaule de Bailey pour voir si justement, l'autre voleur de colliers est encore dans les environs. Il est caché par une tête et une autre et tant mieux, vraiment. « C’est ton petit ami ? » mes sourcils se froncent, mes prunelles acérées arrêtent de voguer sur la salle pour revenir attraper avec condescendance celle du blond dangereusement solo à mon sens. J'ai pas envie de me faire chier à fabuler, je demande donc d'emblée. « Ta femme est pas là? » elle est cool Jill. Elle me manque, aussi.

Mon portable vibre, je soupire, fort.

Bryn Kenney
Tu râles encore pour rien, c'est devenu une habitude.

Je confirmerai pas. À la place, c'est le verre de scotch de Bailey que je kidnappe, le descendant d'un coup d'un seul. « T'es à sec. Je reviens. » qui vient comme un drapeau blanc, kinda, après lui avoir dédié un sourire, un clin d'oeil.

« Tu crois qu'ils ont des fraises ? »
« Tu crois que s'ils en avaient je te le dirais? »

Il les veut tous, il veut tout de toute façon. C'est à lui de faire l'effort de toutes les trouver, les mériter aussi. Passons. « Alors, est-ce que tu es honorée d'être présentée par ce... Jet, c'est ça ? » il est glacial, son regard. Le mien s'y additionne avec l'air entier que je lui renvoie, fermé au possible. Même assis face l'un à l'autre cartes en main, on n'arriverait pas à tenir une aussi bonne poker face que maintenant. « Avoue, t'aurais été honoré qu'il t'adresse la parole. » ma vanne pique mais pas assez à mon goût, la faute au barman qui passe prendre ma commande, glissant deux flûtes de champagne à un Saül que je couronne d'un sourcil haussé, un seul.

Mauvais, hm?
Cheers.

« Je n'ai jamais reçu les chapitres. Gagnés à l'amiable. Tu es très ingrate de ne pas me les envoyer. » « J'ai été très occupée. » depuis Paris.

Ça en devient trop personnel. La paille que j'attrape dans l'un des points de service au bar, que j'use pour dégager le replis de la manche de sa chemise. Elle est là sa montre, elle nargue la fourbe. « Le couvre-feu approche. » et notre bulle est brusquée, les quelques notes de guitare qu'on entend qui suggèrent que c'est au tour de Jet d'impressionner, apparemment.

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Dernière édition par Ariane Parker le Mar 9 Juin 2020 - 0:20, édité 2 fois
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Message(#)chaos is a ladder EmptyDim 3 Mai 2020 - 22:18

J’ai dit que la soirée se passerait bien. Que ça allait être chiant, certes, mais que tout se passerait bien parce que c’est trop important. J’ai répété mes chansons des centaines de fois pour que tout soit parfait. J’ai repris les accords, j’ai repris quelques paroles. Et Ariane était là pour bien me faire comprendre que je faisais des conneries dans chacune de mes notes. Elle a disparu pendant quelques jours, mais elle a fini par retrouver le chemin de mon appartement quand l’envie lui a pris. 


On est monté, et quelques minutes après être arrivé je retrouve Sébastian. Un couple de gens que je ne connais pas, mais je ne dis rien. Aucune pique, aucune phrase déplacée parce que si Sébastian traine avec c’est qu’il doit être important. Vous avez vu comment je peux être civilisé quand c’est dans mon intérêt ? Je discute vaguement avec lui, sans vraiment me préoccuper des gens qui nous entoure avant qu’un type inconnu débarque dans mon dos. Un autre Fitzgerald ? Mes sourcils se froncent quand je regarde de nouveau Sébastian. Je lui serre la main sans grande conviction. Mais je m’éloigne rapidement pour prendre un nouveau verre et parler seul avec Ariane quelques courtes minutes. Bien sûr qu'elle ne met pas d'étiquette, j'en mets pas non plus. Qui a besoin de mot de toute manière ? Certainement pas nous. Alors mon sourire s'agrandit quand elle répond exactement comme je l'avais prévu. "Une promenade de santé" je hoche la tête, je stresse quand même un peu. Je refais les accords dans ma tête, mes doigts bougent malgré moi. 


Sébastian m'éloigne d'Ariane, c'est pour la bonne cause mais je l'ai toujours à l'oeil. Mon regard se tourne vers le mec à qui je n'ai pas adressé la parole en début de soirée. C'est donc lui le gars riche à impressionner ce soir. Lui et sa femme ont l'air de n'avoir rien vécu depuis genre 1000 ans tellement leurs visages sont froid et dénués d'expressions. "Il aime la musique au moins ?" mes sourcils se froncent parce que ce type n'a pas l'air d'aimer autre chose que son argent. "Je vais gérer"  et il m'emmène vers la scène. Je cherche Ariane du regard, elle est loin, vers le buffet. Mais je la vois. Elle n'est pas partie voler tout le stock d'alcool ou de montres de la salle. Mon regard traîne sur l'assemblée. Ils sont tous pareils, juste là pour les mondanités. Ils ne connaissent sûrement rien à la musique ou à quoi que ce soit d'autre d'ailleurs. J'attrape ma guitare et je respire. Tout va bien se passer. Je ne louperai pas la note cette fois. 


J'attrape le micro, pas besoin de me présenter, Sebastian l'a déjà fait. Mon regard la cherche mais elle elle ne cherche pas le mien malgré le moment. Trop concentré sur celui que je dois impressionner. Elle le regarde avec sa putain de poker face que je connais par cœur, elle joue avec les manches du type et là, là j'aurais pu bondir de la scène pour aller briser chaque os de ce connard que je vais détester de toute mon âme à partir de maintenant. Parce qu'il a été pris dans ses filets, je le sens, lui aussi il a été con à s'approcher un peu trop près de la rousse. Mais je respire, je me calme. J'ai dit que je louperai pas la note, et je chercherai plus son regard de tout le set. Je vais en trouver d'autres, des yeux à charmer. Il y a la femme du type quelque part, et j'espère sincèrement qu'elle voit le manège de l'autre con. Je pourrais toujours capter son regard à elle, je dois trouver quelqu'un d'autre que la rousse si je ne veux pas que mon regard et mon intonation trahisse ma colère. Et je chante, je chante vraiment comme si ma vie en dépendait. C'est le seul moment où mes émotions ont le droit de transparaître, c'est là,  et je le fais à fond. Je ne loupe aucune note, aucun accord, et je suis essoufflé à la fin des deux morceaux. Je n'entends même pas les applaudissements, j'aimerais juste rester accroché à ma guitare pour chanter et jouer pendant des heures. 



Musique à retrouver dans le moodboard de Jet, les deux qu'il a écrite et déjà joué en publique.

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Message(#)chaos is a ladder EmptyLun 4 Mai 2020 - 0:02

(je fais juste une petite réponse pardon pardon pardon de griller la place des autres je vous aime pardon)

« Tu crois que s'ils en avaient je te le dirais? »
« Non. » Il ne croit pas. Il en est sûr.
Était. Était sûr. Hier pendant les jours de plus. Les jours de trop, visiblement, ceux qui font des dommages plus qu'autre chose.

Saül ne fait plus beaucoup attention à son environnement et c'est probablement son erreur. Les deux verres vides lui semblent très lourds. Le mauvais champagne n'a pas le goût de d'habitude. Qui n'aura probablement plus le goût de d'habitude. « Avoue, t'aurais été honoré qu'il t'adresse la parole. » L'italien lâche un rire, un seul, plus amer qu'autre chose. Ses yeux se détachent un instant de Ariane, pour aller chercher la scène. L'artiste lui semble minuscule, là-haut. Minuscule. « Honoré, oui, au moins. »

Le voilà désormais encombré de deux flûtes inutiles. Elise boira la sienne, lui peut déjà poser celle qui lui revient. « J'ai été très occupée. » Evidemment. « Je comprends. Sophie doit te prendre tout ton temps. » Elle et ses contrats qui sentent la fraise dans le champagne, les terrasses, les briquets volés qui servent de prétexte et tant d'autres choses. Ou alors c'est ce type, sur scène. Les flûtes que Saül tient entre les doigts les lui glacent. Autour, la musique n'a pas encore pris toute l'attention de la foule. Le regard de Saül se repose sur la montre, révélée au grand jour. « Le couvre-feu approche. » Les premières notes fendent le silence qui s'est fait dans la tête de l'homme d'affaires.

L'ascenseur n'est pas loin. La sortie est à portée de jambes. Elise ne se rendrait pas compte du départ de son époux, pas tout de suite. La foule est captivée par la musique. Il suffirait d'un peu d'audace, juste d'un peu d'audace, pour envoyer paître toute cette tripotée de gens ennuyeux. De l'audace et un regard. Elle comprendrait, Ariane. Et c'est cela, le plus terrifiant - le plus emmerdant, dans les mots de Saül. Et c'est l'audace, qui pourrait lui faire poser les flûtes de champagne qui lui glacent les doigts. L'audace encore qui pourrait lui faire ramasser le briquet sur la table haute à sa droite. Un truc qui semble vieux comme le monde - leur monde - qui rappelle Sophie et l'associée de Saül, qui lui fait trop vite oublier qu'il n'est pas venu seul et que le monde d'avant la route est littéralement partout autour, à leur empoisonner l'air.

« Tu l'écris quand, ton prochain livre ? » Qu'il puisse parier pages, jours de plus, chapitres, ville de lumière, quais parisiens. Son regard est retombé dans celui de Ariane. Juste un peu d'audace, rien qu'un peu d'audace. « Demain ? » Pas pendant un jour de plus, en tout cas. Il n'y aurait eu que son regard pour le trahir, s'il ne l'avait pas tourné à temps vers la scène. La musique a peut-être couvert son dernier mot. Pour une fois, il n'espère pas l'avoir, le dernier mot. C'est un progrès, non ? -comme tes sièges qui chauffent t'as vu c'est le cuir qui est vieux pas toi. Je fais du progrès râle pas. - Ariane.

La prestation de l'artiste est réussie. Enfin, aux oreilles de Saül, qui n'y connaît rien en musique, mais qui mesure les chances de le transformer en tas d'or à l'applaudimètre. Lui n'applaudit pas. Lui termine de scruter la scène, quelques secondes encore. Les verres de champagne lui encombrent si bien les mains qu'il manque de les laisser échapper par terre à de trop nombreuses reprises. « Il n'est pas mauvais, ton ami. Cela doit faire plaisir à Sebastian. » Leur connaissance commune, visiblement. « Il n'a pas l'air de manquer de créativité, lui. » Tout l'inverse.

On se sent comment quand on peut se coucher à l'heure des grandes personnes?
Libre.
On se sent libre.
Tout l'inverse de maintenant, en somme.
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Message(#)chaos is a ladder EmptyLun 4 Mai 2020 - 2:02

Blablabla blablabla et tout le monde part chacun de son bord te laissant seul avec Saül.  Voilà ce que tu as retenu de cette discussion, ou plutôt ce qui t'en a intéressé. L'arrivée de Bailey dans le décor ne t'aide en rien a apprécié cette soirée. « Décidément, je ne sais pas comment ils travaillent ensemble. » Tu hausses les épaules. Tu en a rien à faire de savoir comment ils arrivent à s'endurer. Toi t'es plutôt en train de te demander ce lesquels des deux frères que t'aime le moins. Bailey. Simplement parce que tu le connais plus que Sebastian. Ils vont rapidement tomber à égalité. L'artiste fait son entrée sur scène. Ton regard se pose sur lui quelques secondes jusqu'à ce que tu tournes de nouveau la tête vers ton époux, le surprenant sur son cellulaire. « Range ça. J'suis certaine qu'ils peuvent attendre à demain »  Parce que t'as pas regarder à qui il envoie ce message. Tu as juste conclus que c'était du boulot. Parce que c'est toujours ça. Ton regard dévie de nouveau vers la scène. « Vas donc empêcher Bailey de se jeter sur scène pour tuer son frère. Vous vous entendez bien, non ? Je vais nous chercher de quoi apprécier la soirée. » Et il a ce sourire que tu voudrais lui arracher du visage. Et il n'y a rien ici qui te fera apprécier la soirée. Tu voudrais rouler les yeux. Tu voudrais poser un regard méprisant sur lui, mais non. Il y a seulement ce tendre sourire qui se dessine sur tes lèvres. Même si personne n'entend cette conversation, il reste le non-verbale qui peut être remarqué de loin. Les apparences. Toujours les apparences. « Oh vraiment ? Préviens-moi. Je veux être aux premières loges pour assister au massacre » Non mais pour qui il se prend ? Tu ne passeras certainement pas une seule seconde avec Bailey si tu n'en ai pas obligé. Saül part donc de son côté et toi du tiens. Tu repères assez facilement un visage connu. Connu pas aimé. Disons simplement que tu sais te faire apprécier par les bonnes personnes, par celle qu'il faut, par celle qui permette à ton époux de faire d'argent. Tu ris à ses blagues nuls. Tu complimentes l'horrible robe de sa femme. Tu prends des nouvelles de leurs enfants dont tu connais leur parcours par coeur. Tu fais semblant que ça t'intéresse et ils marchent tout simplement. Les secondes passent. Les minutes passent et Saül ne reviens jamais. Tu le cherches du regard jusqu'à retomber sur lui qui n'a toujours pas bouger du buffet. Pourquoi c'est si long ? En moins de deux, tu te retrouves aux côtés de lui. Entre elle et lui. Toi qui voit toujours tout, tu ne vois rien pour une fois. Heureusement pour lui. Malheureusement pour toi. « Qu'est-ce que t'attends ? » que tu lui demande en remarquant les deux coupes entre ses mains. Tu le questionne du regard juste avant de lui voler l'une des coupes. « Merci » Malgré le retard. Malgré que finalement t'es du aller la chercher toi même.Tu te retournes vers la droite, et tu tombes sur elle. Tu lui souris, simplement parce que vos regards se croisent par hasard. C'est sûrement un hasard quoi d'autre ? Et t'es déjà repartie. L'art d'être ensemble sans vraiment être ensemble. Vous étiez parfaitement doué là dedans. Après t'être un peu promener parmi la foule, tu opte finalement pour la terrasse. Pas de Fitzgerald, pas de Saül, pas de vieille gribiche à amadouer. Juste la paix avant que Saül ne retentisse pour annoncer votre départ. Après tout, vous ne comptiez pas rentrer trop tard...

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Message(#)chaos is a ladder EmptyLun 4 Mai 2020 - 2:17

J'ai été occupée, depuis.  « Je comprends. Sophie doit te prendre tout ton temps. » c'est ce qui justifie avec brio les silences, les textos sans réponses, ceux abrégés volontairement, ou envoyés des heures après. J'ai été occupée sans vraiment l'être, j'ai erré bien plus que j'ai pu paraître. Mais ça il le voit pas et c'est tant mieux, vraiment. C'est tant mieux qu'il détourne la tête, et les yeux avec. Ses yeux que je crèverais s'ils en venaient à s'accrocher aux miens. « Elle est tenace. Elle devrait travailler pour toi. » elle est tenace et elle tient aux chapitres finis, elle aussi. Ceux laissés en suspens depuis Paris, ceux que j'ai retravaillés d'un sens et de l'autre, ceux que je déteste à la seconde où je les relis. Connerie.

Ses flûtes jurent, les bulles crépitent. Mon scotch est fumé, il brûle ma gorge, les prunelles d'un Jet ambiant ne brûlent pas ma peau elles - il rage, sur scène. « Tu l'écris quand, ton prochain livre ? » Jet rage et Jet a remarqué, et ça se dénote, à chaque accord. Il a remarqué ce que moi, surtout moi, je veux pas capter, comprendre, assumer. « Demain ? » « Ce soir. » ils applaudissent tous, ils m'enragent. Ils applaudissent et ils sourient et Saül est là, avec moi, à pas bouger d'un millimètre, à respirer à peine, souffler surtout. Deux idiots, deux ratés, deux foutus bâtards qui ont fait tout ce qu'il fallait pas, dit tout ce qui ne se disait pas. Il en avait pas plus le droit que moi.

« Il n'est pas mauvais, ton ami. Cela doit faire plaisir à Sebastian. » ce soir, c'est ce soir que je l'écris, la suite, le reste.
« Il n'a pas l'air de manquer de créativité, lui. » c'est ce soir, c'est ici, c'est maintenant.

J'inspire. Le temps que l'italien inspire aussi, je crois, j'espère. Ça non plus j'y ai pas droit. « Fais pas ça. » je gronde, entre un sourire forcé et un soupir las, cassé. Mes prunelles attrapent celles de Saül, elles les ont jamais vraiment lâché. Mon orgueil s'est juste assuré de me donner l'impression que je regardais ailleurs. L'évidence est amère, acide. Mais j'ai tout vu, je vois tout, lui pareil. « Pas ici. » je vois tout, et je la vois la terrasse, par-dessus son épaule. « Dehors. » je le vois le balcon, je la vois la ville. L'immeuble d'en face est loin, si loin, trop. Ma silhouette se détache, passe à sa droite, le briquet sur la table haute comme ultime alibi, il le sait et moi aussi.  

Fais pas ça.
Tu sais qu'on va perdre.
Qu'on déteste perdre.
Mais j'ai envie de gagner.
Je gagne pas sans toi. Je sais.

« Qu'est-ce que t'attends ? » ah, la blague, la douce ironie.
« Merci » pour quoi, maintenant? Oh, les flûtes. Et son sourire à elle, il fait echo au mien. Sans même qu'elle sache, elle doit pas savoir, jamais.

L'instant d'après, mon épaule pousse la porte donnant sur la terrasse.
Pas ici. Dehors.

Mais elle est là, bien sûr qu’elle est là, dehors, elle aussi. Il ne suivra pas, il va voir dans la distance et il va la garder, la distance. Une nouvelle inspiration et mes idées se clarifient, l’air frais de la nuit suffit amplement à le faire tout seul, même si sa femme est dans l’angle. Mes mots volent vers elle quand mes prunelles restent vrillées sur l’horizon illuminé de buildings anonymes. « Vous fumez? » les apparences.
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Arthur Coventry
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ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991)
STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal.
MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde...
LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall
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Message(#)chaos is a ladder EmptyLun 4 Mai 2020 - 17:57

Il m’ignore royalement mon frère et je pourrais lever les yeux au ciel, mais j’y suis tellement habitué que je n’y prête même plus attention. Je préfère me concentrer sur le nouvel artiste qui semble ne pas vraiment savoir ce qu’il fait ici. Il détonne dans le paysage et habituellement, c’est tout ce qui me plaît chez un musicien. Ce soir, rien que pour le principe, je n’aime pas. Je pourrais presque bénir Elise lorsqu’elle pose la question qui me brûlait les lèvres et bien entendu, Sebastian préfère lui répondre à elle. C’est un jeu de gamin et j’en ai plus vraiment la patience. Au moins, il répond à quelqu’un. « Il a appelé tous les jours pendant un mois pour un entretien avec moi et l'opportunité de me faire écouter quelques-unes de ses chansons. J'apprécie la persévérance, et sa musique était moins désagréable que nombre des autres artistes qui viennent frapper à notre porte. » « Au moins, il est audacieux, c'est toujours cela de prix. Voyons comment il se comporte sur une scène, maintenant. » Ça se croit meilleur que les autres parce que ça nage dans le fric. Il a l’air paumé son petit prodige, dans cinq minutes, il va se ruer au bar pour boire et il sera incapable de sortir la moindre note quand il sera l’heure de faire ses preuves. « Je demande à voir. » Je ne suis pas convaincu et il a intérêt à avoir de quoi m’impressionner en réserve. Sebastian ne veut pas de mes artistes, de mes compositions, mais j’en ai marre qu’il m’impose ces choix.

Et je préfère filer auprès d’Ariane qui semble prête à tuer la prochaine personne qui osera l’approcher. Il faut croire que j’aime vivre dangereusement. Elle est la seule que j’apprécie dans ce guêpier. « Ils ont de jolis colliers à voler. » Le ton est donné. Au moins, elle arrive à m’arracher une sourire la rouquine. « Ta femme est pas là ? » Je sais qu’elles sont amies les deux jeunes femmes et je crois qu’elle ne se sont pas vu depuis bien longtemps. « Elle est à la maison, elle avait besoin de se reposer. » Je ne sais même pas si Ariane est au courant de la grossesse. Je n’ai pas vraiment le temps de lui en dire plus, son téléphone sonne, son expression change et déjà elle s’envole emportant mon verre vide avec elle. Je vois Saül rôder puis s’approcher. J’observe sans rien dire. Ce milieu est fascinant.

Le jeune brun monte sur scène et je viens me glisser auprès de mon frère. On va voir ce qu’il a dans le ventre ce fameux Jet. Un serveur s’approche de nous, tend une coupe de champagne à mon frère qui l’ignore complètement. Je soupire et m’adresse au jeune homme. « Deux gins. » Les frères Fitzgerald ne boivent pas de champagne, on n’aime pas ça. Je me concentre sur le musicien qui gratte sa guitare et commence à chanter. Je me laisse porter par les notes, je fais attention aux accords, aux paroles. Merde. Il est bon… Il y a encore beaucoup de travail à faire, mais il y a du potentiel. « Y a du travail. » Je soupire et jette un coup d’œil à mon frère. Il n’observe pas le chanteur, il observe la foule et les réactions sont bonnes. La deuxième chanson se termine et les applaudissements retentissent. « Il a un mauvais rythme, on a vu mieux niveau paroles et va falloir qu’il se calme sur les drogues. »

Au même moment, mon regard attrape celui d’Ariane au loin. Piégée entre Elise et Saül. Elle ne reviendra jamais avec mon verre Ariane et je ne lui en veux pas. Je ne connais pas les relations, je ne suis plus à jour sur les coulisses de la haute société, je me trompe probablement, mais j’ai longtemps joué à ce jeu-là, moi aussi.

Je ne m'en mêle pas et préfère attraper Jet au passage, c’est lui que je suis venu voir après tout. « C’est toi qui écris tes chansons ? » Il a attiré l’attention de mon frère simplement en le suppliant et je suis curieux d’en savoir plus.




take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel




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Message(#)chaos is a ladder EmptyLun 4 Mai 2020 - 21:40

Tout repose sur les frêles épaules de Jet, maintenant. Et il ne déçoit pas. Mon frère me rejoint au bar, tandis que j'observe du coin de l'oeil le musicien, la foule, Saül, Ariane et Elise. Heureusement qu'il commande les boissons, parce que je n'y suis pas. Je toise les coupes de champagne des autres avec un dédain manifeste. Toute personne qui se respecte sait qu'il n'y a que le gin, et c'est un des seuls points sur lesquels on a réussi à s'accorder avec Bailey. Le set est parfait. Il y a des pointes de colère qui ne m'étonnent pas - c'est un sang-chaud, le gamin, et il n'a pas encore appris à se contrôler. Dans l'ensemble, c'est satisfaisant.

Et mon frère est d'accord, je l'entends dans ses critiques : s'il prend le temps de commenter ce qui ne va pas, c'est qu'il trouve assez de qualités pour s'y intéresser. "Rythme, paroles, drogues, c'est noté." Pour une fois qu'il tient des propos cohérents - et le fait qu'il ait commandé ma boisson préférée aide - je ne vais pas le rabrouer. Je compte sur lui pour améliorer les performances de Jet. "Je compte passer le voir pendant la tournée, est-ce que tu voudras venir un soir ou deux ? Lui donner des conseils sur sa musique, sur sa façon d'être sur scène ?" Ces questions me font grimacer parce qu'un voyage avec mon frère est la dernière de mes envies, mais là, ce serait avantageux pour notre label, donc ce n'est pas le moment de se quereller.

Dès que Jet finit, Bailey se précipite vers lui, et je suis satisfait : mon travail de ce côté-là est donc achevé. Reste le crocodile.

"Alors ?" Je regarde Saül, dont les yeux se perdent vers la terrasse, où j'aperçois Elise et Ariane discuter. Je ne m'attendais vraiment pas à ce que ces deux-là en particulier décident de converser en privé. Elles se ressemblent plus qu'elles ne l'aimeraient l'admettre, pourtant : deux femmes fortes qui n'ont peur de rien et méprisent tout le monde. C'est exactement pour cette raison qu'elles ne s'entendront jamais. Je repose mes yeux sur l'italien pour obtenir son avis. Jet fera-t-il partie des artistes de nos soirées ? Une fois que j'ai cette réponse, je pourrai quitter cette soirée, qui m'ennuie déjà profondément.
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