Je ne sais pas pourquoi j'ai pas fait ça plus tôt. . .

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Le temps passe et mon regard sur le monde change au fur et à mesure. Quand je suis revenue à Brisbane, je ne songeais qu'à m'amuser, changer de vie par rapport à ce que je venais de vivre. Trouver l'amour n'était pas ma priorité et les hommes n'étaient que des jouets. Mais avec tout ce qu'i a pu se passer avec Ash, ma vision des choses a bien changé. Si même lui est capable de trouver l'amour et être heureux, je ne vois pas pourquoi je ne serais pas capable de l'être à mon tour. Nous sommes Vendredi soir et pour uen fois, je ne travailles pas. Je décide alors de me prendre un bon bain chaud et dans ces moments là, la reflexion arrive à son apogée. Bercée par la musique et la mélodie de la mousse se frottant contre mon corps, je me met à réfléchir à mes relations amoureuses. Ai-je vraiment été amoureuse dans ma vie ? Oui mais, mes vraies relations amoureuses se compte sur les doigts d'une main. Mis à part l'homme qui a fait de ma vie un enfer, j'ai été amoureuse d'une personne dans ma vie. A croire que le destin a fait les choses de manière drôle, c'était un Shephard. J'ai des antécédents avec cette famille on dirait ! Nous nous sommes mis ensemble un an après mon premier départ de Brisbane. Nous avons réussi à tenir notre relation secrète qui a quand même duré deux ans. Mais étant beaucoup en voyage, j'avais du mal à faire confiance et je devenais invivable. La rupture était inévitable. Compte tenu de la suite, autant dire qu'elle a été doublement amère pour moi.

Depuis que je suis revenue pour de bon, je n'ai pas osé le revoir vraiment. Tout d'abord, je ne voulais pas qu'il voit la loque que j'étais devenue. Et puis je me suis alors promise d'essayer de le retrouver quand je serais devenue une femme bien. C'est ce qu'il mérite et à l'époque, je ne pouvais pas lui apporter ce dont il avait besoin. J'étais jeune et je voulais plus faire la fête que me poser dans une relation amoureuse. A force de penser à lui, je sors de ma douche et la décision se prend sans vraiment temps d'hésitation. Au fond de moi, j'ai toujours un sentiment d'inachevé vis-à-vis de cet homme. Il m'a aimé comme personne n'a réussi à m'aimer. Si je veux pouvoir être heureuse à nouveau, il faut que je me confronte à mon passé. Au fond de moi, je sais que l'amour que j'ai pu avoir pour lui sera toujours présent. Je risque encore de me prendre un mur mais, il faut que je tentes le coup. Je demande alors l'adresse de Cody à Ash. Je prétexte une visite de courtoisie, étant donné que même Ash, n'a jamais été au courant de notre histoire. Nous ne voulions pas le blesser, tout deux sachant très bien ce qu'il pouvait ressentir pour moi. Je m'habille de manière simple mais jolie à la fois. Maquillée et coiffée, je pars en direction de la maison de Cody. Je ne sais pas comment je vais être reçue mais, j'ai besoin de le voir. J'ai besoin d'être près de lui, sans vraiment comprendre le pourquoi du comment. Je gare ma voiture et arrive devant la porte. Je toque, en espérant qu'il veuille bien m'ouvrir évidemment, après tout ce temps.  

Je ne sais pas pourquoi j'ai pas fait ça plus tôt. . .

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Les jours passent et se ressemblent dernièrement. Je sens ma vie tourner en rond depuis plusieurs semaines et je n'aime clairement pas ce sentiment de lassitude qui envenime mon quotidien. J'ai longtemps fait passer les intérêts de ma famille avant mes propres envies et mon bonheur, bien que ce dernier soit de mise grâce à ma famille. Aujourd'hui, Adèle et Ash sont grands, indépendants et n'ont plus autant besoin de moi que par le passé et c'est sans doute pour ça que je remets ma vie en questions, chaque jour. Ma vie est vide de sens et manque cruellement de piquant, il est peut-être le moment pour moi de me reprendre et partir à l'aventure, à la recherche d'un renouveau.

Je suis assis dans le canapé qui longe le mur de mon salon, les yeux rivés sur l'écran de mon téléphone, à la recherche d'une éventuelle soirée organisée dans les alentours. Chose qui semble fortement probable étant donné que nous sommes vendredi soir. Mon doigt frôle mon écran afin de faire défiler l'actualité. Mon index se stop sur un soirée black and White, ça fera très bien l'affaire. Je jette finalement mon portable dans le creux du canapé pour filer sous la douche. L'eau presque bouillante coule le long de mon corps plein de mousse et c'est sous un air de Perfect de Simple Plan que j'enroule une serviette autour de mon bassin. Je passe ma main droite sur le miroir de la salle de bain pour y retirer la buée présente et fini par passer cette dernière dans mes cheveux afin de les remettre légèrement en ordre. Un bruit de fond fini par me rappeler à l'ordre, je coupe donc le son de l'enceinte pour entendre de nouveau que quelqu'un est en réalité en train de taper à ma porte d'entrée. Je fronce les sourcils en me regardant dans la vitre face à moi. " Ouais une seconde, j'arrive !! " histoire de prévenir mon invité mystère.

" Sooo perfeeeect..." murmurais-je encore alors que je viens à m'approcher de la porte. J'imagine trouver dernière cette porte ma petite soeur préférée qui doit avoir encore une idée farfelue en tête et me supplier de l'accompagner afin qu'elle ne soit pas en situation difficile. Ma main se pose sur la poignée de ce qui me sépare de mon visiteur. J'ai encore le rythme de la chanson dans la tête et mon corps le montre bien, si bien qu'une fois la porte ouverte il se fige immédiatement me coupant également la respiration. " Philomenn..? " arrivais-je seulement à laisser sortir de ma bouche. Puis dans une pulsion incontrôlée, je referme la porte au nez de la charmante brunette. Je me retrouve donc face à une porte fermée, la main toujours sur la poignée, laissant sortir un long soupire pour reprendre mes esprits. Puis, une fois que la force et le courage me soient revenu, j'ouvre une nouvelle fois la porte pour partager un regard avec la demoiselle. " Qu'est-ce que tu fais là ? " demandais-je tout simplement... En fait, j'étais clairement dans le flou et dans une tenue peu convenable. Pris au dépourvu et réalisant que notre histoire avait été un véritable chaos, je lâche un soupire de nouveau. " Depuis quand tu es revenue? " peut-être que cela faisait longtemps et que personne ne m'avais mis au courant, ou peut-être venait-elle tout juste d'atterrir ici ? Devais-je la laisser entrer chez moi ? Devais-je lui faire une bise? Devais-je tout simplement tenter de lui parler ?

Je ne sais pas pourquoi j'ai pas fait ça plus tôt. . .

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Pendant le temps du trajet, autant dire que je ne cessais de me poser des questions. Comment allais-je être accueillie ? Cela fait énormément de temps que nous nous sommes pas vus et depuis que je suis revenue, je n'avais pas eu le courage de franchir le seuil de sa porte. Je n'étais pas prête à lui parler de tout ce que j'avais vécu, pas prête à imaginer une réconciliation avec lui. Je ne sais pas pourquoi mais, au fond de moi, je ne me sentais pas de taille à être une femme qu'il pourrait cotoyer au quotidien. Mais ce temps là est révolu. j'ai changé, je suis devenue une femme différente de celle que j'étais quand je suis revenue ici. Mon passé a laissé de sales traces sur ma vie, sur ce que je peux ressentir, ce dont je peux avoir envie. Après avoir passé beaucoup de temps avec moi-même, j'ai compris que je ne pouvais plus me cacher derrière mes peines et mes douleurs. Me laisser submerger ne m'a apporté que du mauvais. Si je veux pouvoir avancer, il faut que j'affronte Cody. Je n'en parles à personne mais cet homme me manque. Il a une place importante dans ma vie, place que j'ai voulu effacer avec tout ce qui a pu m'arriver. Maintenant, j'ai envie de lui redonner cette place, voir ce que cela peut donner, quelques années plus tard. Il a sûrement dû m'oublier avec tout ce temps mais, je n'en serais certaine qu'en essayant. Je savais pourquoi j'y allais mais, je ne savais pas ce que j'allais pouvoir y trouver. Tant c'est une sublime femme qui allait m'ouvrir, une alliance à l'annulaire et je ne pourrais m'en prendre qu'à moi même.

Enfin bref. Ce trajet fut d'une longueur extrême. Je n'arrêtais pas de me poser des questions et c'est le genre de situation qui me rend complètement dingue. J'aurais pu tout simplement l'appeler mais, il fallait que je sois en face de lui pour lui parler de tout ce que j'avais pu vivre. Je ne dis pas que cela me servirait de circonstances atténuantes mais, je pourrais lui expliquer que mon silence n'était pas volontaire. Je voulais l'épargner de mon état qui était horrible. Personne ne me voyait pendant que j'étais dans ma descente aux enfers. J'ai été entourée mais, personne qui me connaissait avant. Je ne voulais pas montrer cela à mon entourage pour ne pas les inquiéter. C'est quelque chose que je devait affronter seule et on peut imaginer que je m'en suis bien sortie. Côté boulot, j'ai repris le dessus mais côté coeur, cela a été un peu chaotique. Peut-être que j'attendais que le retour de Cody dans ma vie pour être heureuse. Je ne sais pas mais je me retrouve rapidement devant chez lui. Mon coeur se serre quand j'entends sa voix à travers la porte. Quand la porte nous séparant s'ouvre, mon souffle se coupe en le voyant. Il est toujours aussi beau et par la circonstance, il est quasi nu. Cette vision se coupe très vite quand il referme la porte après avoir vu ma tête. « Cody s'il te plait ..  » J'ai le point posé sur le mur de sa porte, dans l'espoir qu'il l'ouvre à nouveau. Par chance, c'est ce qu'il fit. Je sens à son visage que ma vision est dure à encaisser mais bon, je ne peux plus reculer maintenant ! Je ne peux plus faire machine arrière. « Qu'est-ce que tu fais là ? Depuis quand tu es revenue? » C'était tant de questions auxquelles il avait le droit d'avoir les réponses. J'ai peur de sa réaction face à mes réponses mais bon, je ne peux plus reculer maintenant. Je le regarde dans les yeux, avec un regard peiné. Je ne veux pas lui faire de la peine mais, il faut que je lui parle. J'ai besoin de lui dans ma vie, je ne peux plus faire semblant. « Je suis venue te parler parce que je ne peux plus rester comme ça. Cela fait un an que je suis revenue mais, je ne pouvais pas te voir avant. Je ne voulais pas que tu me vois dans l'état où j'étais .. Je peux entrer ?  » Il aurait complètement le droit de m'envoyer bouler, de me dire de dégager. Mais je devais avoir la possibilité de m'expliquer. Je n'ai plus le droit de garder cela que pour moi. C'est un homme qui a compté dans ma vie et je ne vais pas continuer à faire comme si cela n'a jamais été le cas.

Je ne sais pas pourquoi j'ai pas fait ça plus tôt. . .

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Ma soirée était prédestinée à être consacrée à fête organisé par un ami de longue date. Un petit comité réuni pour mettre à l'honneur le fameux Black&White. Pour ce fait, une douche et une tenue plutôt convenable étaient de mises. Je frotte le visage avec de la mousse, me prenant un instant pour le père noël en chantant sur cet air de Simple Plan. Je suis fan de ce groupe depuis tellement d'années, impossible pour moi de choisir une chanson particulière et dire qu'elle est ma préférée. Je suis déjà impatient de me retrouver au milieu de la foule pour danser et boire quelques verres, histoire de changer un peu d'air et de voir une autre sorte de transpiration que celle des abonnés de la salle où je travaille. Je n'ai malheureusement pas le temps de terminer ma préparation qu'un bruit venant de la porte d'entrée retentit. C'est avec un visage étonné que je parcours mon appartement afin d'aller ouvrir, le bassin enroulé d'une serviette. Ce n'est pas vraiment très chaleureux comme tenue, mais je suis pris au dépourvu et je n'ai pas le choix que d'assumer.

Mon visage se crispe davantage alors que je découvre qui se trouve sur le pas de ma porte. Juste à l'entrée de mon appartement. Philomenn. Une histoire du passé qui m'a laissé un goût amer depuis la rupture. Je ne vais pas dire que c'était le véritable amour, le grand amour, ça non, mais une affection forte oui.. et vivre cette relation dans le secret la rendait un peu plus piquante et véritablement unique. « Cody s'il te plait ..  » Entendre de le son de sa voix me replonge dans une sorte de bulle, celle qui pouvait nous envelopper lorsqu'on se retrouvaient. Après avoir repris mon souffle pendant quelques secondes qui me semble être des heures, j'ouvre de nouveau la porte pour faire face à mon passé et à cette histoire. Immédiatement, la question est évidente, le besoin de réponse semble s'imposer à moi sans me demander mon avis. Mes yeux ont du mal à rester dans les siens. Je suis quelque peu perturbé et pris au dépourvu. « Je suis venue te parler parce que je ne peux plus rester comme ça. Cela fait un an que je suis revenue mais, je ne pouvais pas te voir avant. Je ne voulais pas que tu me vois dans l'état où j'étais .. Je peux entrer ?  » mes yeux s'écarquillent en apprenant la nouvelle de son retour. Un an... Je tombe de haut et la nouvelle me reste en travers de la gorge. « Pardon? Tu veux entrer chez moi ? C'est une blague ? Qu'est-ce que tu as besoin Philomenn ? » Je sais me montrer désagréable parfois. « Tu te pointes chez moi aujourd'hui alors que tu me dit que tu es en ville depuis un an... Je pense qu'on a plus rien a se dire non ? » ma respiration est complètement désordonnée et donc coeur bat si fort dans ma poitrine qu'il menace de sortir, pourquoi ? La colère ? Peut-être, mais pour en avoir le coeur net, je devais entendre ses explications et les raisons de sa venue aujourd'hui. Je finis donc par me décaler en ouvrant davantage la porte pour qu'elle puisse entrer. « Vas y, entres. Je vais passer un teeshirt. J'arrive. » dis-je d'une voix sèche, distant comme jamais. Je laisse donc la jolie brune quelques minutes afin d'aller enfiler une tenue plus convenable pour une discussion sérieuse. Je retrouve Philomenn dans la salle et je passe à côté de la table basse, attrapant la télécommande pour couper le son de la télévision, afin que le silence règne ici. « Je t'écoute...» soupirais-je, croisant les bras contre mon torse, restant debout face à la jeune brune, qui s'était assise en m'attendant.

Je ne sais pas pourquoi j'ai pas fait ça plus tôt. . .

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Souvent, on dit que les idées venant la nuit, ne sont pas souvent les meilleures. Après, on ne va pas dire que la nuit était à son apogée mais, le soleil n'était plus du tout parmi nous. Il arrive toujours un moment où on pense avec nostalgie à ses exs. Ce qu'ils ont apporté dans notre vie, ce qu'ils peuvent représenter maintenant. La plupart du temps, quand il y a rupture pour moi, c'est soit qu'il n'y a plus de sentiments, soit il y a eu fautes ou soit il a fait de ma vie un enfer. Mais pour Cody, il ne rentre dans aucunes de ces catégories. J'ai juste été bête. Je n'étais pas près de lui, je savais qu'il utilisais des filles pour cacher notre relation. Et pour tout dire, cela me rendait dingue. Je sais que c'est quelqu'un de bien, mais j'avais sans cesse peur qu'il me quitte pour une fille qu'il utilisais. Et c'est avec cette peur que je l'ai quittée. J'étais toujours amoureuse et il a fallu que je passes à autre chose pour ne pas souffrir encore plus. Je n'ai pas eu de relations pendant 6 mois, le temps de faire mon deuil. On parlaient avec Cody mais, je lui expliquais clairement que je n'allais pas revenir avec lui tant que je n'avais pas fini mes voyages. La peur qu'il me remplace était trop grande et je ne pouvais pas avancer comme cela. Mon père m'a toujours appris à faire passer le boulot avant les sentiments et c'est dans cette optique là que j'ai perdu ma relation avec Cody. Je l'ai longtemps regretté parce que c'est un homme qui m'a vraiment rendu heureuse. Il a tout de suite su me comprendre et faire de ma vie un petit compte de fée. Nous devions vivre cacher pour ne pas blesser Ash. Cody était au courant de la tentative de son petit frère de m'embrasser et par amour pour son frère, il a préféré que l'on soit cachés. J'ai toujours respecté ce choix mais, cela a été dur pour moi. L'amour, le vrai, c'était tout nouveau pour moi et j'avais envie de le partager avec le monde entier. Enfin bref.

En arrivant devant cette porte, je savais que j'avais une chance sur deux de me heurter à un mur. Contrairement à Ash, j'avais engagé de réels sentiments pour Cody et la séparation a été très dure, autant pour l'un que pour l'autre. Je sais qu'il a été amoureux par la suite ou quoi mais, pour ma part, cela n'a été que malheur et tristesse. Cette rupture a eu son lot de tristesse pour moi, encore plus que la rupture elle-même. Devant cette porte ouverte, je ne le montre pas mais, mon coeur manque de sortir de ma poitrine. Cela fait bizarre de le voir. J'ai envie de lui sauter dans les bras, mais je sens que le plaisir n'est pas réciproque. Il me ferme une première fois la porte au nez, je sens que les choses ne vont pas être simples. J'essaye bêtement de m'expliquer mais, c'est très dur d'être comprise. « Pardon? Tu veux entrer chez moi ? C'est une blague ? Qu'est-ce que tu as besoin Philomenn ?  »  J'ai peut être besoin de t'expliquer à quel point je peux être désolée de t'avoir fait du mal. T'expliquer que la rupture a été la pire erreur de ma vie et que j'aimerais commencer doucement à recoller les morceaux entre nous. Je ne demande pas de reprendre tout mais au moins, d'être dans une bonne entente. Je sais pas si ça sera simple mais, j'ai envie d'essayer. Mais ça, je ne le dis pas. Je reste muette face à la détermination de Cody. «Tu te pointes chez moi aujourd'hui alors que tu me dit que tu es en ville depuis un an... Je pense qu'on a plus rien a se dire non ?  » C'est vrai que j'aurais du venir plus tôt mais, j'en étais incapable. J'étais devenue un déchet, loin de la femme qu'il a pu aimer dans le passé. J'avais honte de tout ça.  « Je sais que j'aurais du venir plus tôt mais, je peux tout expliquer ..   » J'étais toujours devant la porte, me demandant si j'allais encore me prendre un mur ou si il allait être ouvert à la discussion. Je ne demandes pas qu'il me pardonne. Mais je trouve qu'il est normal qu'il apprenne la vérité. Il me laisse entrer et part s'habiller. Il reviens quelques instants et me regarde en croisant les bras.   «Je t'écoute... » Bon, il va falloir faire encore une fois face à ses démons Philo ! Je sors de mon sac le petit bout de papier froissé par Ash le jour où il l'a lu. Je n'arriverais jamais à parler de ce que j'ai vécu à ce moment là. Je suis maintenant assise devant lui et je le regarde tant que je peux dans les yeux.  « Ca sert à rien de revenir sur la rupture, nous l'avons vécu tous les deux .. Je n'ai pas été en couple pendant 6 mois, je ne pensais qu'à toi. Mais avec le temps, j'ai voulu passer à autre chose et c'est là que mon cauchemar à commencé. Je ne cherches à ce que tu me pardonnes, mais, je veux que tu comprennes pourquoi je n'ai pas donné de nouvelles pendant tout ce temps ..   » Je sentais que la discussion allait être compliquée. Je me relève et me met devant Cody pour lui donner cette fameuse lettre. Il la prend et je tourne la tête quand il la lit, c'est trop dur encore pour moi.

Citation :

Philomenn,

A l'heure d'aujourd'hui, tu peux être fière de te lever tous les matins. Tu peux être fière de vouloir être cette femme que tu a laissé le soir où tu l'as rencontré. Tu ne pouvais pas te douter qu'il était comme ça. Il paraissait si doux, si gentil, si attendrissant. Il était pour toi, l'homme que tu as toujours rêvé et en plus, mon dieu qu'il était beau. Mais tout cela cachait quelque chose de sombre et c'est quand tu as emménagé avec lui que tu as commencé à comprendre. Tu ne sortais quasiment plus, il te faisait croire que votre couple était la seule chose qui pouvait être bénéfique dans ta vie. Un soir, c'était la sortie de trop. Tu es allée boire un verre avec tes copines et quand tu es rentrée, tu l'a surpris dans le salon, ivre mort, il t'attendait. C'est à parti de ce moment que ta descente aux enfers a commencé. Ce soir-là, il t'a presque tabassée à mort. Tu ne pouvais plus respirer, tu ne pouvais plus penser et tu ne pensais qu'à une chose, qu'il réussisse à te faire mourir. Mais la phrase qu'il a prononcé a été celle qui allait celler ta vie pendant cette longue année : " Je ne te laisserai plus jamais partir, tu m'as trop manqué. " A ce moment là, tu as pensé qu'il était tellement amoureux qu'il s'est mis dans tout ses états et qu'il ne s'est pas contrôlé. Alors tu as pardonné. Maintenant, tu sais que tu n'aurais clairement pas du. Les mises à tabac ont augmenté et cela pour n'importe quelle raison. Tu avais peur de respirer au risque de le blesser. Tu étais tout simplement devenue sa chose et il pouvait faire ce qu'il voulait de toi. Mais tu restais, espérant qu'il allait changer. Ton regard a changé le jour où il a ramené ses amis à la maison. Ils te dévisageaient tous, te regardaient de haut en bas comme si ils repéraient la marchandise. Tu ne t'est pas méfiée mais tu aurais du. A 00h30, l'homme dont tu es éperdument amoureuse te dit qu'il va s'absenter et qu'en attendant, tu dois t'occuper gentiment t'occuper des messieurs sinon, il va arriver des problèmes. C'est ainsi que commence ta prostitution. Ce soir là, tu perds ton âme, ton corps et surtout ta dignité. Ce soir là, ils étaient 4 et tu as subi cela pendant presque une heure. Tu n'étais plus la chose que d'un seul homme, tu étais celle de celui qui en voulait. Cela a duré pendant le reste du temps que tu as passé avec lui. Le respect était mort et quand ce n'était pas ses amis qui te violaient, c'était lui. Tu as survécu à tout cela pour avoir l'espoir de revoir les personnes que tu aime. Un jour, il a carrément décidé de se débarasser de toi contre une somme d'argent. Il pensait qu'il pourrait te garder sous le coude mais, avec ta rage de vaincre, tu as réussi à t'échapper et c'est dans ta chambre d'adolescente de Brisbane que tu as réussi à te réfugier. C'est là que ton combat a commencé. Parce que pour supporter tout cela, tu éteignais ton esprit avec toutes les drogues qui peuvent exister et quand tu es revenue à Brisbane, tu était en mille morceaux. Mais maintenant tu va mieux et tu commences à te reconstruire. Ta carrière est au plus haut et les séances chez la psy t'aident à être une femme meilleure. Maintenant, il ne te manque plus qu'à retrouver les gens qui te sont chers mais, il te faudra encore un peu de temps. Tu ne peux pas leur montrer que tu as souffert, même si cela expliquait ton silence et ton absence. Tu peux être fière de ce tu deviens Philomenn. Tu as vécu l'enfer et maintenant, tu respires à nouveau, tu aimes à nouveau et surtout, tu vis à nouveau.

J'ai beau avoir changé, rien que le fait d'évoquer tout cela me met les larmes aux yeux. Je suis moins touchée qu'avant, j'arrive à avancer. Mais quand je dois faire face à cela avec des personnes qui ont été chers à mes yeux, cela me fragilise beaucoup plus. J'essaye d'essuyer mes larmes pour ne pas les montrer à Cody. Je ne veux pas de la pitié, je veux juste de la compréhension. Je me retourne et le regarde tandis qu'il continue de lire cette lettre. « Tu peux pas savoir à quel point je m'en veux d'être partie .. Je voulais être totalement moi avant de te retrouver .. » Mes mots étaient quasiment bouffés par les larmes qui commençaient à couler sur mes joues. Cela faisait longtemps que je n'avais pas versé de larmes mais là, face à la situation, face à Cody, je n'arrivais pas à me contenir. Encore une fois, j'étais obligée de me dévoiler et raconter mon calvaire. En plus de devoir montrer à un homme que j'ai aimé, le calvaire que m'a fait vivre le seul homme qui a réussi à entrer dans ma vie à part lui. C'est une situation très dure à gérer.

Je ne sais pas pourquoi j'ai pas fait ça plus tôt. . .

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Parfois la vie est étonnante, en une fraction de seconde tout peu basculer. Ce soir c’est le cas. Moi qui pensais pouvoir profiter de mes amis et de quelques boissons alcoolisées, je me retrouve finalement dans une situation difficile et surtout imprévue. Peu vêtu et surtout encore humide à cause de la douche prise quelques minutes auparavant, je fait rattraper par le passé. Philomenn se trouve devant chez moi. Une histoire ancienne, pour laquelle j’ai tourné la page. C’était la meilleure chose à faire puisque cette relation était vouée à l’échec. Dans un premier temps ma réaction est de refermer la porte au nez de cette dernière pour finalement reprendre mes esprits et réussir à écouter les raisons et les excuses qu’elle me donnera. « Je sais que j’aurais dû venir plus tôt mais, je peux tout expliquer... » je lève rapidement les yeux au ciel dans un soupire évocateur. Elle entre chez moi, dans mon univers et je me sens d’un coup vulnérable. J’ai besoin d’être plus habillé pour me sentir un peu plus libre de mes mouvements et surtout moins accessible. Mon regard ce pose sur elle, assise sur le canapé de mon salon. « Ça sert à rien de revenir sur la rupture, nous l’avons vécu tous les deux... je n’ai pas été en couple pendant 6 mois, je ne pensais qu’à toi. Mais avec le temps, j’ai voulu passer à autre chose et c’est là que mon cauchemar à commencé. Je ne cherches à ce que tu me pardonnes, mais, je veux que tu comprennes pourquoi je n’ai pas donné de nouvelles pendant tout ce temps... » j’ai du mal à faire semblant, je suis agacé par la situation. « Peu importe ce que tu diras, ça ne changera rien Philomenn » déclarais-je un brin très sérieux, les bras toujours croisés contre mon torse. Puis elle se lève, m’offrant un bout de papier chiffonné. Je soupire en la réceptionnant, posant mon regard brièvement sur cette lettre. Puis les premiers mots m’empêche de relever les yeux et me forcent à lire davantage les phrases les unes après les autres. Mon cœur se serre et ma respiration se coupe par moment. Les yeux plisser par la dureté des mots, je poursuis sans aucune coupure. Le « Tu vis a nouveau » donne la fin de cette lecture torturante. Je reste cependant quelques secondes les yeux rivés sur le papier, cherchant les mots que j’allais bien pouvoir lui offrir. Que dire ? Quoi faire ? Je me sens petit et minable d’avoir été si désagréable et pourtant... j’ai du mal a oublier. Je trouve enfin le courage d’affronter son regard et les larmes qui coulent le long de ses joues. Je reste silencieux, incapable de trouver les mots justes pour lui apporter du réconfort. « Tu peux pas savoir à quel point je m’en veux d’être partie... je voulais être totalement moi avant de te retrouver... » j’ai de la compassion, oui mais la pitié ne fait pas parti de moi. « Je vais aller te chercher un verre d’eau... » voilà ce que je trouve à dire. Un verre d’eau. Je quitte la pièce pour me rendre dans la cuisine afin d’attraper un verre et d’y ajouter de l’eau fraîche. Me retrouver seul me permet de souffler, respirer et essayer de me remette les idées en place. Mon retour à ses côté reste dans le silence alors que je lui offre ce verre frais. « Je... j’aurai pu te sortir de la... t’aurais du m’appeler... je pensais... » en réalité je n’ai pas les mots. « Je n’sais pas quoi te dire d’autre... j’ai pas les mots pour... j’sais pas comment réagir, j’ai pas envie de te détester mais... je comprends pas. » dis-je en me laissant tomber dans le canapé.

Je ne sais pas pourquoi j'ai pas fait ça plus tôt. . .

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Il est souvent expliqué que le retour dans le passé n'est pas la meilleure à faire. J'aurais du les écouter plus souvent parce que là, je me mords les doigts de ce que je venais de faire. Je ne regrettes pas d'être venue voir Cody, loin de là. Je regrette d'être obligée de me confronter à tout ce que j'avais pu vivre pour justifier mes faits et gestes. Jamais je ne l'aurais ignoré autant de temps, jamais je ne serais restée sans nouvelles autant de temps. Quand je me retrouvais dans la rue, complètement camée en quête de ma substance, je n'aurais pas voulu qu'il me voit comme ça. C'est une honte que je devais assumer seule . Je n'utilise pas ce que j'ai vécu pour me dédouaner de tout et n'importe quoi. J'ai souvent pensé à Cody, beaucoup plus qu'on ne pourrait l'imaginer. Dans une premier temps, il prend le papier sans grande conviction. Je sentais qu'il ne voulais pas faire attention à ce que je pourrais essayer de dire. Il était perdu dans sa colère et je peux le comprendre. Je suis partie du jour au lendemain, le laissant seul avec les sentiments qu'il pouvait avoir. Je ne pouvais pas rendre notre situation encore plus compliquée. Je voulais en quelques sortes lui rendre sa liberté, qu'il puisse aimer quelqu'un qui le rendra heureux, chose que je ne pouvais pas faire pour le moment. Cela peut paraître égoiste mais, c'est la décision la plus dure que j'ai eu à prendre dans ma vie.  « Peu importe ce que tu diras, ça ne changera rien Philomenn » Je m'apprêtais à lui répondre quand je l'ai vu alors se plonger dans la lettre. Au fur et à mesure de la lecture, je sens que son attitude change. Je le choque, je le touche. Après ce n'est pas fait exprès puisque c'est tout simplement ce que j'ai vécu. Le seul à l'avoir lu à part lui a failli déchirer l'intégralité de cette lettre, ne supportant pas ce que l'on a pu me faire. Mais je sais que Cody, ne réagira pas de la même manière. Cela doit être compliqué d'être partagé entre la haine et la compassion. Je sais qu'il est touché par ce qu'il lit, je le vois à son visage. Je continue de le regarder, les yeux bouffis de larmes. Il termine et me regarde, comme cherchant ses mots.  « Je vais aller te chercher un verre d’eau... » J'esquisse un mince sourire comme pour approuver sa demande. J'avais besoin de me rafraichir un peu parce que ma gorge se noue à chaque fois qu'il pose les yeux sur moi. J'ai envie qu'il me prenne dans ses bras, qu'il me rassure sur ce qu'il peut penser de tout ça. Je ne demande pas qu'il ne me déteste plus mais au moins, qu'il oublie sa rancoeur le temps d'un instant. Je venais de lui ouvrir mon coeur en l'espace d'une seule seconde. Je n'avais pas eu le temps d'arriver que je me lançais dans le bain. Il me donne mon verre d'eau et je m'asseois sur le canapé pour commencer à boire. Je garde les yeux sur mon verre, comme pour éviter une nouvelle fois le regard de Cody.  « Je... j’aurai pu te sortir de la... t’aurais du m’appeler... je pensais... » Il pensait qu'il aurait pu faire quelque chose pour moi mais personne ne le pouvait. Je le regarde, il a l'air dépité par la situation. Je reste assise avec mon verre d'eau, essayant de trouver un équilibre à tout ça.   « Tu n'aurais rien pu faire .. Personne n'a pu faire quelque chose .. Au fond, je penses que je devais le mériter .. »  Je ne cherchais pas à recevoir de la pitié mais, je me suis souvent poser la question. Si je n'avais pas quitté Cody, les choses ne se seraient pas passées de la même manière. Je n'aurais pas cherché à le remplacer et je n'aurais pas rencontré cet homme. C'est pour ça que je suis souvent rongée par la culpabilité à ce sujet. Il tombe sur le canapé à côté de moi et je le regarde.   « Je n’sais pas quoi te dire d’autre... j’ai pas les mots pour... j’sais pas comment réagir, j’ai pas envie de te détester mais... je comprends pas. » Je m'approche doucement de lui sans pour autant en faire trop. Je garde comme une distance de sécurité pour ne pas être trop proche. Je ne veux pas lui faire imaginer que je profite de la situation ou quoi. La seule chose dont j'ai besoin, c'est de le retrouver. Après toutes ces années, il y a un équilibre que j'ai besoin de retrouver. J'ai réussi à faire le travail avec beaucoup, il ne me manque plus que Cody.   « Je sais que j'ai fait n'importe quoi et je ne m'en excuserais jamais assez. Je ne peux pas réparer le passé. » Je prends une gorgée de mon verre d'eau, essayant tant bien que mal de ne pas pleurer. Je me vante d'être une femme forte mais, je suis encore qu'une enfant dans mon coeur.  « Je ne te demandes pas de me pardonner .. Mais je penses avoir assez souffert pour notre rupture .. Il ne s'est pas passé une seule journée sans que je le regrette. Quand je suis revenue à Brisbane, j'étais une loque humaine. Je me battais avec des prostituées pour une dose de drogue. J'ai mis quelques mois avant de faire une cure de désintoxication. Ma vie commence à peine à se reconstruire. Je voulais être celle que tu as toujours connu avant de te revoir. Il était hors de question pour moi que tu puisses voir cette version sale et impure de moi. J'aimerais pouvoir effacer ta colère .. » Encore une fois, les mots que je prononçaient étaient difficiles. En plus de l'eau que je buvais, je me retrouvais avec un gout salé lorsque mes larmes venaient jusqu'à ma bouche. J'ai assez payé de mes erreurs, je ne demande qu'à tourner la page et aller de l'avant. Même si nous devions plus jamais être ensemble, je voudrais au moins qu'il puisse me pardonner. Etre en froid avec lui est une chose très dure à supporter.

Je ne sais pas pourquoi j'ai pas fait ça plus tôt. . .

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Le retour de Philomenn n’était pas prévu dans mon planning. Je ne suis pas du genre à remuer les blessures du passé mais il est clair que cette fille va en ouvrir une et certainement en offrir de nouvelles. Ma relation avec Ash n’est toujours pas au beau fixe alors inutile de dire que s’il apprenait cette histoire entre la belle brune et moi allait détruire définitivement notre lien fraternel déjà bien mit à rude épreuves depuis plusieurs années. Je me retrouve impuissant devant cette ex dont personne ne connaît l’existence dans ce rôle auprès de moi. Je pensais avoir tiré un trait sur toute cette histoire, d’avoir oublié les ravages tout en pendant ce qu’allait penser mon petit frère s’il apprenait la vérité. A ce moment, j’oubliais Philomenn. J’essaie de paraître impassible, distant face à elle. Chose qui n’est pas si facile quand on connaît notre passif ensembles. Alors pourquoi mon cœur s’emballe ainsi alors que les yeux parcourent cette lettre, ligne après ligne, mot...après mot.... pourquoi je ressens cette colère en moi ? Pourquoi je ressens l’envie de la serrer dans mes bras lorsque je relève les yeux dans les siens ? Pourquoi suis-je déboussolé ? A tel point que la seule chose que je trouve à faire c’est aller lui chercher un verre d’eau ? Ne trouvant aucun mot à dire. Pendant l’espace de quatre minutes, je respire essayant d’avoir un peu de lucidité. Mon retour aux côtés de Philo n’est pas plus cohérent, les mots qui sortent de ma bouche ne sont pas réconfortants, je n’y arrive pas. Mon ego revient au galop. « Tu n’aurais rien ou faire... personne n’a pu faire quelque chose... au fond, je pense que je devais le mériter. » mes yeux qui regardaient le sol, sans y prêter véritablement d’attention viennent se poser sur la brune à mes côtés. « Ne dit pas ça. Personne ne mérite ça. » dis-je d’une voix sèche. « Tu restes une fille bien et... j’suis désolé. » haussais-je les épaules. Je n’étais pas doué pour mes beaux et grands discours, elle allait devoir se contenter de ça. C’était bien trop compliqué. Tout avait été compliqué entre nous et voilà que ce retour confirmait la donne. « Je sais que j’ai fait n’importe quoi et je ne m’en excuserais jamais assez. Je ne peux pas réparer le passé. » ma bouche se met en coin, brièvement pour confirmer ses dires. « C’est vrai, personne ne le peut en réalité... » c’était bien vrai. « Écoute, on va pas pleurer dans les chaumières éternellement... c’est pas mon genre mais.. » rapidement coupé par la suite de son discours. « Je ne te demandes pas de me pardonner... mais je pense avoir assez souffert pour notre rupture. Quand je suis revenue à Brisbane, j’étais une loque humaine. Je me battais avec des prostitués pour une dose de drogue. J’ai mis quelques mois avant de faire une cure de désintoxication. Ma vie commence à peine à se reconstruire. Je voulais être celle que tu as toujours connu avant de te revoir. Il était hors de question pour moi que tu puisses voir cette version sale et impure de moi. J’aimerais pouvoir effacer ta colère... » la proximité est palpable entre nous et sentir son parfum envahir les narines me perturbe et son discours me fait faiblir petit à petit. Je ne veux pas passer l’éponge si facilement. « J’entends bien que tout ce que tu as vécu est véritablement une horreur... mais t’as pas donné de nouvelles pendant tellement de temps ! Et là tu reviens comme une fleur pour me demander d’oublier en me balançant une telle chose ? Désolé mais c’est trop pour moi... » je secoue alors la tête de gauche à droite, avalant difficilement ma salive avant de relever le regard dans des beaux yeux rempli de larmes. Je pouvais passer pour un mec sans cœur, c’est vrai mais la nouvelle était trop difficile à avaler et le fait qu’elle n’ai pas eu assez confiance en moi pour me demander de l’aide... même après son retour était coincé au fond de ma gorge. « J’te pardonne... j’te pardonne mais... je sais pas si on pourra redevenir aussi proches qu’on l’a été Philomenn... j’suis désolé. » je me surprends à lui offrir un léger sourire, qui se veut rassurant, tendre et sincère.

Je ne sais pas pourquoi j'ai pas fait ça plus tôt. . .

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En l'espace de quelques instants, ce fut les montagnes russes dans le coeur et le corps de Philomenn. Elle était heureuse de revoir Cody mais savait que les choses allaient être très compliquées. C'est un homme qu'elle a aimé mais, à qui elle a fait du mal sans vraiment le vouloir. Cela n'a jamais été volontaire de sa part de lui faire de la peine alors autant dire que les choses sont assez compliquées pour elle. Elle ne voulait pas qu'il reste blessé indéfiniment par tout ce qu'il a bien pu se passer entre eux. L'amour ? Elle ne sait pas vraiment ce qu'il peut rester entre eux et pour l'instant, elle ne se pose pas la question. La seule chose que la demoiselle recherche, c'est d'avoir son pardon, qu'ils puissent avancer ensemble et voir où cela peut les mener. Peut-être qu'à force de se voir, ils se rendront compte de quelque chose et une construction plus stable pourrait se faire. Enfin encore une fois, ce n'est pas la priorité de la brunette. Pour le moment, elle se concentre sur ce moment qu'elle est en train de vivre avec Cody. Oui, elle venait de parler de son passé et c'était quelque chose de vraiment délicat pour elle. Avec le temps, elle y arrive plus facilement mais, quand c'est des personnes qui ont compté dans sa vie, la chose n'est pas encore des plus simples. Elle se découvre à des personnes qui la connaissent, qui savent comment elle est et dans le cas de Cody, à une personne qui a été dans son coeur et dont les rancoeurs ne sont pas simples à défaire.  « Ne dit pas ça. Personne ne mérite ça. Tu restes une fille bien et... j’suis désolé. » Cela fait plaisir à Philomenn d'entendre cela sortir de la bouche de Cody. Cela veut dire qu'il la prend un minimum en considération même après ce qu'il a bien pu se passer entre eux. Elle avait vraiment peur qu'il n'arrive pas à aller au delà de sa colère envers elle. Il avait de quoi mais, pour elle, cela a été encore plus dur après tout cela. Elle aurait voulu ne jamais l'avoir quitté.  « J'aimerais pouvoir me dire la même chose que toi mais, c'est assez dur de ne pas le penser ..  » La culpabilité n'avait jamais cessé de quitter le flanc de la demoiselle depuis son départ de Cuba. Elle s'en voulait d'avoir été aussi stupide, d'avoir fait confiance à la mauvaise personne et de s'être laissée embarquée dans tout ça. Malgré toutes les bonnes volontés, le sentiment d'avoir mérité cela ne l'a jamais quittée. On dit souvent que notre vie est tracée et pour elle, c'était comme une sentence pour avoir fait souffrir des personnes comme Cody. Elle ne lui a pas fait assez confiance et elle en a payé le prix fort. Entre deux paroles de la demoiselle, Cody commença à lui répondre mais, elle lui coupa la parole pour continuer ce qu'elle voulait dire. Elle parlait avec son coeur et s'arrêter serait compliqué à vrai dire. Cela ne se contrôle pas, c'est instantané et c'est sincère. Quand elle termine, il la regarde, toujours rempli d'interrogations.   « J’entends bien que tout ce que tu as vécu est véritablement une horreur... mais t’as pas donné de nouvelles pendant tellement de temps ! Et là tu reviens comme une fleur pour me demander d’oublier en me balançant une telle chose ? Désolé mais c’est trop pour moi... » Au fond d'elle, elle comprend complètement ce qu'il peut ressentir. Philomenn aurait aimé être capable à l'époque de toquer à sa porte mais, elle en fut incapable. C'était plus fort qu'elle. Ce combat, elle devait le mener seule et elle ne voulait pas impliquer les personnes à qui elle tient. La demoiselle a mit énormément de temps avant de reprendre contact avec ses proches et après tout ce qu'elle a vécu, c'est assez délicat de le faire sans encombres. « Je ne te demandes pas d'oublier en te parlant de ça. Je veux juste que tu comprennes mon silence. Il n'était pas volontaire. J'avais honte de ce que j'étais devenue et ce combat, je devais le mener seule. Si je suis là, c'est que je peux dire avec fierté que j'arrive à relever la tête. Je ne voulais pas que tu vois ce que j'étais devenue. Cela peut paraître le contraire mais, c'est par respect pour toi, pour ce que nous avons vécu que je me suis mise à l'écart .. »  Les sentiments se bousculent dans le petit coeur de la demoiselle et la proximité avec Cody ne fait que renforcer ce méli-mélo qui mettait son coeur en bouilli. Elle avait envie de lui sauter dans les bras, de pleurer sur son épaule. Mais elle ne peut pas le faire, elle le respecte trop. C'est un homme qui a compté dans sa vie et qui compte encore. Par moments, on aurait pu croire le contraire mais, c'était une question de temps avant que la demoiselle ouvre les yeux sur ses réelles envies. Elle voulait renouer avec le jeune homme, quel qu'en soit le prix. Cela ne sera pas toujours facile mais, après avoir tant refoulé ce qu'elle pouvait ressentir, elle y fait face pendant cette soirée.  « J’te pardonne... j’te pardonne mais... je sais pas si on pourra redevenir aussi proches qu’on l’a été Philomenn... j’suis désolé. » A ces mots, Cody adresse un léger sourire qui fit fondre Philomenn. Les larmes continuent de couler mais cette fois-ci de joie. Elle ne demande pas à ce qu'il lui saute dans les bras et qu'il fasse comme si de rien n'était. La demoiselle voulait juste retrouver celui qu'elle a toujours connu. Cet homme qui était capable de la faire sourire quand elle était triste. Cet homme qui arrivait toujours à la surprendre même après deux ans de relations. C'est un homme qui a beaucoup compté pour elle. D'ailleurs, elle s'en approche maintenant encore un petit peu. Ils se retrouvent maintenant presque collés, leurs jambes pourraient même se frôler. Elle prend les mains de Cody et le regarde dans les yeux, ceux-ci encore embués par les larmes récemment coulées. « Ne t'excuses pas, je ne te demandes pas de tout oublier du jour au lendemain. J'ai mis du temps à m'en rendre compte mais, j'ai besoin de toi dans ma vie que ce soit en amour ou en amitié. Tu me manques .. » La proximité se fait telle qu'elle pouvait sentir l'odeur émanant du corps de Cody. C'est un moment très fort pour Philomenn parce qu'elle se libère enfin de ce qu'elle a sur le coeur. Elle peut parler sans avoir peur d'être jugée. Il fallait qu'elle partage son passé avec Cody. Ce n'est pas quelque chose qu'elle utilise pour l'amadouer, sa démarche est vraiment sincère et elle serait prête à tout pour le lui prouver.

Je ne sais pas pourquoi j'ai pas fait ça plus tôt. . .

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C’était difficile de revoir Philomenn. Tout le passé que je pensais enfouie a jamais venait de ressortir. Croiser son regard me replongeais dans cette période où tout était simple et si compliqué à la fois. Se cacher pour se voir était à la fois existant et désarmant mais pourtant tout ceci a duré plusieurs mois sans que jamais personne ne le sache et la séparation en est de même. Je ne pouvais pas montrer cette souffrance à mon entourage puisque personne n’était au courant. Son départ avant clairement laissé un vide dans ma vie mais retomber nez à nez avec elle ne me rendait pas aussi joyeux que je l’aurai souhaité. J’aurai aimé... vraiment, pouvoir tout effacer et repartir comme avant mais ma fierté et mon ego de mâle de liaient contre ma raison et mon cœur. Son histoire était à dormir debout, ça me broyais de l’intérieur mais encore une fois, difficile de montrer mes véritables émotions. « J'aimerais pouvoir me dire la même chose que toi mais, c'est assez dur de ne pas le penser ..  » je grimace, instinctivement. « Tu n’as rien à te reprocher... c’est toi la victime dans cette affreuse histoire » je me voulais, malgré moi réconfortant, rassurant. J’arrivais peut-être un peu trop tard... mais avec mes mots, je tentais de lui faire comprendre que personne ne méritait de vivre ce qu’elle a vécu. C’était tellement de choses à encaisser en si peu de temps... c’était difficile d’avaler tout ça et oublier le passé et la souffrance que tout ça avant engendré. Après lui avoir dis le fond de ma pensée, mon regard s’était posé sur elle. Je ne pouvais qu’admirer chaque parcelle de sa beau, les traits de son visages si angélique parfois. La profondeur de son regard lorsqu’elle pose les yeux sur moi. C’est désarmant. Vraiment désarmant. « Je ne te demandes pas d'oublier en te parlant de ça. Je veux juste que tu comprennes mon silence. Il n'était pas volontaire. J'avais honte de ce que j'étais devenue et ce combat, je devais le mener seule. Si je suis là, c'est que je peux dire avec fierté que j'arrive à relever la tête. Je ne voulais pas que tu vois ce que j'étais devenue. Cela peut paraître le contraire mais, c'est par respect pour toi, pour ce que nous avons vécu que je me suis mise à l'écart .. » je remuais la tête de gauche à droite. « C’est là que tu te trompes ! » un trop plein d’émotions qui ne demande qu’à sortir à ce moment précis. « C’est très égoïste de ta part de m’avoir mis à l’écart ! Tu t’ai pas demandé ce que moi j’avais ressenti quand t’es parti ? Toutes les questions !? Alors oui, ce que tu as vécu est horrible et jamais je n’arriverai à retirer cette haine en moi de ne pas avoir su te protéger.... mais comment le faire si tu ne me dis pas tout !? » tout se mélange dans ma tête. C’est flou, je n’arrive plus à mettre mes idées en ordre. « Tu n’aurais jamais dû me quitter et partir. Il est là le véritable problème » j’avais encore un goût amer de cette séparation. Même si aujourd’hui j’étais passé à autre chose, il y avait toujours une gout d’inachevé. Et ce, dans la plupart de mes relations. C’était bien trop pour moi à encaisser pour aujourd’hui... tous les mots quelle avait employé résonnaient encore dans ma tête. Mon regard croise une nouvelle fois le sien, la gorge nouée, je déglutis tant bien que mal. « Ne t'excuses pas, je ne te demandes pas de tout oublier du jour au lendemain. J'ai mis du temps à m'en rendre compte mais, j'ai besoin de toi dans ma vie que ce soit en amour ou en amitié. Tu me manques .. » je ferme les yeux l’espace de quelques secondes pour réfléchir à ce que je viens d’entendre, prenant une grande respiration. Mon cœur s’emballe à l’intérieur. C’est le foutoir. Son retour vient de tout retourner sur son passage. Elle vient de mettre ma vie en champs de bataille. Mes yeux s’ouvrent de nouveau pour se poser sur cette belle brune à mes côtés. « Tu m’as manqué aussi... » voilà ce qu’il sort de ma bouche. Je ne peux pas le nier. Sa présence dans ma vie m’a manqué. Son rire, sa bonne humeur, sa folie aussi m’ont manqué. Tout m’a manqué. Mais ça... qui peut l’entendre ?

Je ne sais pas pourquoi j'ai pas fait ça plus tôt. . .

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Quand Philomenn a décidé de prendre la route pour se retrouver en face de Cody, elle savait pertinemment que les choses n'allaient pas être simples. Elle ne s'attendait pas à des embrassades et des actions comme si rien ne s'était passé. Elle sait qu'elle a blessé et que les choses allaient être compliquées à remettre dans l'ordre. Mais après toutes ses erreurs, elle sait qu'aller voir Cody n'en est pas une. C'est un homme qui a compté dans sa vie et c'est une personne qui peut lui apporter l'équilibre qu'elle a besoin pour être mieux dans sa vie. Elle savait très bien qu'un retour de Cody dans sa vie ne serait que bénéfique. Enfin, si on ne prend pas en compte Ash qui ne risque pas de le voir d'un bon oeil. Surtout que si elle doit un jour se remettre avec Cody, elle ne fera pas deux fois la même erreur et le monde entier sera au courant. Elle ne veut pas que les secrets continuent de gâcher sa vie. Elle en a encore quelques uns dans son tiroir mais bon, elle ne va pas les dévoiler tout de suite. Elle veut pouvoir tenter sa chance avec la vie avant de tout gâcher. Pour une fois, elle avait envie de faire les choses bien, pas trop vite et surtout de la manière la plus droite qui existe. Philomenn a beaucoup changé. Avant, elle était capable de sauter dans le bain sans chercher à comprendre si cela pouvait comporter des risques. Maintenant, elle prend le temps de réfléchir et même si elle est venue chez Cody sur un coup de tête, elle sait que c'est ce qu'elle a besoin pour être heureuse en ce moment précis. Même si cela devait se terminer maintenant, elle a fait les choses comme il se doit et ça, elle pourra dormir en paix. « Tu n’as rien à te reprocher... c’est toi la victime dans cette affreuse histoire. » Philomenn a toujours eu du mal avec le statut de victime. Cela fait penser à ces moments où elle était sans défense, qu'elle ne pouvait que subir. Elle n'a pas été victime d'un homme, elle a été victime de sa naïveté, de son amour pour cet homme qui a été que néfaste pour elle. La demoiselle aurait préféré ne pas l'avoir rencontré, ne pas être partie, bref, elle aurait aimé que les choses soient totalement différentes.  « Si je n'avais pas fait l'imbécile, je ne l'aurais jamais rencontré et je n'aurais jamais vécu tout ça. J'ai beau avoir été " victime ", je suis la seule responsable de mes malheurs et je m'en veux à moi-même de m'avoir infligé cela ..  » La vision de Philomenn pourrait être horrible à imaginer mais, c'est comme cela qu'elle pense. Oui, elle est tombée dans les griffes d'un malade mais, si elle ne lui avait pas fait confiance, rien de tout ça serait arrivé. Elle aurait du partir à la première gifle et au lieu de ça, elle est restée, croyant bêtement que cela ne se répèterait pas. Et bien évidemment, au fur et à mesure, elle trouvait toujours des excuses, bêtement amoureuse de cet homme qui avait décidé de faire de sa vie un enfer. Il n'en avait rien à faire d'elle, il voulait juste s'amuser et ça, elle n'a pas été capable de le voir. Elle s'en voudra toujours d'avoir été assez bête d'être restée quand la terre entière lui envoyait des signes pour lui dire de se barrer.  «  C’est là que tu te trompes ! « C’est très égoïste de ta part de m’avoir mis à l’écart ! Tu t’ai pas demandé ce que moi j’avais ressenti quand t’es parti ? Toutes les questions !? Alors oui, ce que tu as vécu est horrible et jamais je n’arriverai à retirer cette haine en moi de ne pas avoir su te protéger.... mais comment le faire si tu ne me dis pas tout !?  Tu n’aurais jamais dû me quitter et partir. Il est là le véritable problème » Si seulement elle ne le savait pas déjà. Toute sa vie, depuis Cuba, elle s'est demandé ce qu'aurait été sa vie si elle n'avait pas quitté Cody. Ils auraient sûrement réussi à avouer à la famille Shephard qu'ils sont ensemble. Ils auraient évolué ensemble et peut-être qu'ils se seraient même mariés avec des enfants. C'est un mystère qui restera tel quel. On ne pourra jamais savoir ce que la vie leur aurait donné si ils avaient eu la possibilité de continuer leur vie ensemble.  « Il ne se passe pas une journée sans que je regrette ce que j'ai pu te faire. Même sans Cuba. J'ai voulu te remplacer parce que la vie sans toi était tout simplement insoutenable. Je sais que je n'aurais jamais du te quitter mais, j'ai préféré t'éloigner de moi plutôt que de prendre le risque de te perdre en étant loin de toi. J'avais peur que tu te lasses de notre histoire et qu'une femme arrive à t'apporter ce que je ne pouvais pas faire. Je n'ai jamais eu l'occasion de vraiment m'excuser mais, je suis désolée de t'avoir fait du mal. Tu es quelqu'un de bien et je m'en voudrais toujours d'avoir tout gâché entre nous. »  La sincérité était devenue une chose inconnue à Philomenn depuis son retour à Brisbanne. Elle faisait toujours tout ce qu'il fallait pour cacher ses émotions et surtout, pour ne pas montrer qu'elle peut avoir mal. Les seuls personnes qui ont réussi à la voir vraiment snicère, sont Cody & Ash. Oui, les frères Shephard ont un pouvoir sur la demoiselle qui reste incompréhensible. Ils sont les seuls à voir la vraie facette de Philomenn. Sous ses airs de tigresse sauvage, c'est un petit ourson qui ne demande que tendresse et affection. C'est une femme qui peut avoir des sentiments et tout faire pour rendre heureux la personne qui tient à elle et à qui elle tient en retour. Philomenn dit alors à Cody qu'il lui a manqué. Elle prend le risque de se faire envoyer balader mais, les choses en fut différentes. « Tu m’as manqué aussi...  » Philomenn a toujours ls mains de Cody dans les siennes et son corps se rapproche encore un petit peu tout en le regardant dans les yeux. En temps normal, elle aurait tout de suite cessé ce petit jeu et aurait sauté sur lui mais là, elle veut faire les choses bien. Elle ne veut pas se brusquer et faire n'importe quoi. Cody est quelqu'un de bien et c'est pas le genre de personne avec qui on joue. La demoiselle n'a jmaias joué avec les sentiments de cet homme. Elle a vraiment été amoureuse de lui et le revoir est quelque chose de fort à encaisser, autant pour elle que pour lui. Elle approche son visage du sien pour déposer un tendre baiser sur sa joue. Elle préfère rester chaste. Si quelqu'un devra faire le premier pas c'est lui. Elle ne prendra jamais le risque de se faire envoyer balader, c'est lui qui a les cartes en main. « Ca m'a fait du bien de parler avec toi Cody. Tu es important dans ma vie et je m'en veux d'avoir passé tant de temps loin de toi. Mais je ne vais pas te forcer à me voir après tout ce temps. Si tu veux que je m'en ailles, tu me le dis et je partirais ..  » Tout en disant cela, elle était presque collée à lui. Leurs visages sont très proches et Philomenn regarde Cody dans les yeux de manière forte et intense. Il y a comme une connexion qui se fait entre eux sans qu'ils puissent vraiment comprendre ce qu'il se passe. Elle sait que les choses ne seront pas simples mais autant dire qu'elle n'avait pas envie de partir. Philomenn avait dit tout cela pour faire comprendre à Cody qu'elle ne ferait pas n'importe quoi, qu'elle était prête à l'attendre, attendre qu'il lui accorde complètement son pardon pour qu'ils puissent de nouveau avancer ensemble, que ce soit en amour ou en amitié. Elle acceptera tout tant que Cody reste dans sa vie.

Je ne sais pas pourquoi j'ai pas fait ça plus tôt. . .

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La vérité est que le retour de Philomenn m’est difficile à encaisser. Je me sens vulnérable et faible face à ce revirement de situation. Je pensais avoir tirer un trait sur elle, sur notre histoire mais en la voyant dans le même canapé que moi, à seulement quelques centimètres de moi, je sens que rien n’est véritablement terminé. Rien n’est correctement clôturé, toute cette histoire semble avoir un goût amer. Mais retenter quelque chose serait certainement une erreur. Le passé doit rester dans passé. Ça n’est jamais bon de revenir en arrière, surtout après toutes les révélations que la brunette venait de me faire après toutes ces années de séparation et toute cette souffrance. Me mettre à l’écart de son malheur avait été une erreur incontestable. Malgré notre rupture, et avant notre histoire, nous étions amis... elle aurait du pouvoir me confier toutes ses souffrances. De me faire confiance et de me donner par la même occasion, la chance de la sortir de tout ce carnage « Si je n'avais pas fait l'imbécile, je ne l'aurais jamais rencontré et je n'aurais jamais vécu tout ça. J'ai beau avoir été " victime ", je suis la seule responsable de mes malheurs et je m'en veux à moi-même de m'avoir infligé cela ..  » mes sourcils se froncent face à cette révélation qui est difficile à entendre encore une fois. « T’étais sûrement amoureuse... » soufflais-je en haussant les épaules. « Mais tu n’aurais jamais dû affronter tout ça seule et je t’en veux encore plus pour ce silence. » lui avouais-je avant de détourner le regard pour le poser sur le sol un instant. M’avoir mit à l’écart de son malheur était clairement difficile à digérer, peut-être même plus que la rupture. Finalement il n’y avait pas eu de véritables raisons valables et recevables qui justifient notre séparation, surtout pour aller vivre ce qu’elle a vécue par la suite. Mon cœur s’emballe alors que mes yeux se reposent sur elle, cette proximité est désarmante et son parfum envahis mes narines. La tension en palpable. « Il ne se passe pas une journée sans que je regrette ce que j'ai pu te faire. Même sans Cuba. J'ai voulu te remplacer parce que la vie sans toi était tout simplement insoutenable. Je sais que je n'aurais jamais du te quitter mais, j'ai préféré t'éloigner de moi plutôt que de prendre le risque de te perdre en étant loin de toi. J'avais peur que tu te lasses de notre histoire et qu'une femme arrive à t'apporter ce que je ne pouvais pas faire. Je n'ai jamais eu l'occasion de vraiment m'excuser mais, je suis désolée de t'avoir fait du mal. Tu es quelqu'un de bien et je m'en voudrais toujours d'avoir tout gâché entre nous. » je soupire, essayant de rester concentrer, mes yeux planter dans les siens. « On ne peut pas revenir en arrière de toute façon... donc ça ne sert plus à rien de remuer le couteau dans la plaie. Il faut passer à autre chose.... » des paroles si faciles à dire mais plus difficile à exécuter. Surtout maintenant que son retour est fait en ville. Je vais certainement l’a croiser à de nombreuses reprises. Elle fait partie de la famille grâce à Ash... officiellement, elle doit être plus proche du cadet Shephard... plutôt que de moi. Ce secret difficile à porter durant notre histoire... aujourd’hui, tout est différent. Mes mains sont bloquées entre celles de Philomenn qui se rapproche bien trop dangereusement de moi... mon corps est figé, je suis en apnée, et mon cœur s’emballe, tout le semble incontrôlable la, maintenant. Ses lèvres se posent contre ma joue et mes paupières se ferment à ce contact, libérant un long soupire. « Arrête... » murmurais-je si faiblement que personne ne peut l’entendre. Elle se recule finalement un peu, me laissant la possibilité d’ouvrir de nouveau les yeux et de croiser les siens, difficilement. « Ca m'a fait du bien de parler avec toi Cody. Tu es important dans ma vie et je m'en veux d'avoir passé tant de temps loin de toi. Mais je ne vais pas te forcer à me voir après tout ce temps. Si tu veux que je m'en ailles, tu me le dis et je partirais ..  » ma gorge est nouée, aucun sons ne peu en sortir. « Peut-être que pour aujourd’hui... il serait préférable que tu partes oui... » les mots raisonnent dans la pièce, presque comme un supplice pour abréger cette souffrance qu’il règne au dessus de nous, si proches et pourtant si loin l’un de l’autre. « Mais... je ne dis pas non pour... pour qu’on... enfin qu’on se voient bientôt. Peut-être même demain soir si tu veux? » demandais-je d’une voix plus rassurante et posée. Un léger sourire aux lèvres. Elle ne tente pas d’insister et nous nous levons tous deux du canapé. Je l’a raccompagne jusqu’à la porte, dans l’entrée. Son corps prêt du mien... je suis maladroit, je ne sais comment lui dire au revoir, c’est délicat. Je souris, bêtement peut-être et m’approche finalement d’un pas déterminé pour venir plaquer mes lèvres contre les siennes, tendrement alors que mes mains viennent se poser contre ses joues, délicatement, retrouvant cette joie et cette adrénaline d’autrefois.

Au fur et à mesure de la conversation, Philomenn a l'impression de tourner en rond. Elle ne cesse de s'excuser mais, elle a l'impression qu'il est difficile pour lui de passer à autre chose. C'est compréhensible par rapport à ce qu'ils ont vécu dans le passé. La rupture a été très compliquée et les sentiments ont toujours été là. Ce n'est pas une rupture parce qu'ils n'étaient plus amoureux ou parce qu'il y a eu tromperie. C'est justement pour éviter toutes ces peines là que la demoiselle avait décidé de rompre. A l'époque, elle était moins regardante sur les dangers de la vie et ses choix n'étaient pas toujours les bons. Et autant dire que la rupture avec Cody fut l'un de ses plus mauvais choix. Après, il y a tout ce qui a pu se passer par la suite, jusqu'à maintenant. Elle a envie de passer un nouveau cap dans sa vie et c'est seulement avec Cody qu'elle y arrivera. C'est l'un des rares hommes dont elle est vraiment tombée amoureuse. Pour être la personne qu'elle veut devenir, il fallait qu'elle se confronte à cet homme et qu'elle voit où cela pourra la mener. Si il envoie balader, elle sera capable d'accepter. Ce n'est plus la gamine capricieuse qui faisait tout pour avoir ce qu'elle veut. Elle a envie de s'assagir et compte bien prendre les décisions d'adulte. La discussion par rapport à Cuba est assez compliquée à assumer pour Philomenn parce que tout cela a emmené beaucoup de mauvais choix.  « T’étais sûrement amoureuse ...  Mais tu n’aurais jamais dû affronter tout ça seule et je t’en veux encore plus pour ce silence. » En écoutant Cody, elle se doute très bien que les choses sont assez compliquées dans son coeur. Elle n'avait pas envie de se débattre encore et toujours sur le fait d'avoir été toute seule. C'est un besoin qu'elle avait parce que c'est comme ça qu'elle règle ses soucis. Cela peut lui être souvent reproché mais c'est comme cela qu'elle a toujours agi. Au moins, elle ne peut pas jeter la responsabilité sur les autres si les choses tournent mal.  « Quand j'étais à Cuba, j'ai été coupée du monde. Je ne pouvais appeler personne, voir personne. Je ne peux pas passer mon temps à m'excuser mais c'est comme ça que j'ai réussi à sortir la tête de l'eau. Toute seule, si j'échouais, je ne pouvais m'en prendre qu'à moi même. Je ne voulais impliquer personne dans tout ça. Je sais que tu aurais voulu m'aider mais ce n'était pas contre toi. Je suis encore une fois désolée pour tout ça. » La sincérité été terre promise pour ce qui est de la conversation avec Cody. Elle ne veut rien lui cacher et veut être comme une page blanche pour lui. Il fut un temps où elle se fichait de ce que les autres pouvaient penser d'elle. Mais pour Cody, elle a vraiment envie d'être une fille bien. C'est un homme qui a toujours été droit dans ses baskets et c'est un homme qui ne fait pas de mal aux gens. Il subit beaucoup plus de douleurs que ce qu'il peut en infliger. C'est pour ça qu'elle était tombée amoureuse de lui. La discussion sur Cuba bat son plein et c'est assez compliqué pour Philomenn. Mais ce qu'elle aime avec Cody, c'est qu'il ne lui accorde pas sa pitié à cause de ce qu'elle a vécu. Elle trouve ça beau qu'il soit encore capable de lui en vouloir même après tout ce qu'elle a dit. Elle n'aurait pas aimé qu'il lui pardonne tout. C'est assez maso mais c'est comme ça. C'est un homme bien et sa réaction le prouve encore une fois.  « On ne peut pas revenir en arrière de toute façon... donc ça ne sert plus à rien de remuer le couteau dans la plaie. Il faut passer à autre chose.... » Il n'a jamais eu autant raison. Cela fait un bout de temps qu'elle essaye de passer à autre chose. Enfin, d'oublier le malheur qu'elle a vécu. Elle a fait beaucoup de chemin mais, elle avait besoin de cette conversation pour terminer son processus. Parler de ce qu'il s'est passé est toujours douloureux mais, bizarrement, avec Cody, elle l'a fait de manière sereine. C'est comme si elle écrivait la dernière ligne de son roman. Il fallait qu'elle ai cette conversation pour pouvoir avancer. La situation est assez dure mais, elle se devait de vivre cela pour pouvoir être mieux dans sa vie. Si Cody doit la rejetter, elle l'acceptera quoiqu'il arrive. Philomenn ne veut pas lui forcer la main, loin de là.   « Tu as totalement raison Cody. Il fallait que je te retrouve pour avancer dans ma vie. Tu es très important pour moi et je n'avais pas d'équilibre dans ma vie tant que je ne t'avais pas parlé. Je n'ai jamais été aussi sincère avec quelqu'un parce que je tiens énormément à toi. »  La proximité était de plus en plus forte et sans mentir, le baiser qu'ele a donné sur la joue, elle aurait préféré pouvoir le donner ailleurs. Malgré tout ce qui a pu se passer, la connexion qu'il y a entre eux est indéniable. C'est comme si un avion venait de les prendre et les amener dans le passé. C'est pas toujours bien de plonger dans le passé mais cette partie là, Philomenn est bien d'accord de s'y plonger dedans. Elle aimerait pouvoir comprendre ce qu'il se passe dans la tête de Cody mais elle sentait que c'était assez dur pour lui. Philomenn ne veut pas le faire souffrir plus longtemps.  « Peut-être que pour aujourd’hui... il serait préférable que tu partes oui... Mais... je ne dis pas non pour... pour qu’on... enfin qu’on se voient bientôt. Peut-être même demain soir si tu veux? » A cette réponse, elle sourit même si elle avait un peu de mal à partir. Mais malgré tout, elle respecte. Elle veut faire les choses bien avec Cody et insister pour rester ne serait pas la meilleure des choses à faire. Philomenn se lève doucement du canapé mais, ils restent toujours proches jusqu'à ce qu'ils se retrouvent devant la porte. Ils se regardent dans les blanc des yeux en souriant, tels des adolescents. Elle ne savait pas comment lui dire au revoir parce qu'elle ressentait le besoin de l'embrasser. Cette proximité est trop forte pour pouvoir y résister. Mais elle prend sur elle et s'apprête à partir quand il s'approche d'elle pour l'embrasser. Ses mains se posent sur les joues de Philomenn et celle-ci prolonge le baiser aussi tendrement qu'elle le peut. Elle ne sait pas si il y en aura d'autre alors elle profite de ce moment. C'est tellement fort, tellement intense qu'à la fin de ce baiser, Philomenn en est toute étourdie.  « Une partie de moi pourrait prendre cela pour une invitation à rester .. L'autre me dit que c'est une jolie façon de se dire au revoir .. Quelle est la bonne conclusion ?  » Avant d'avoir la réponse de celui-ci, elle l'embrasse à nouveau en posant sa main sur la nuque de Cody. Si il l'envoie balader, autant qu'elle ai fait quelque chose qu'elle avait vraiment envie de faire. Lui seul a les cartes en main pour savoir ce qu'ils feraient tous les deux. Une chose est sûre, Philomenn veut faire les choses bien, c'est d'ailleurs pour cela qu'elle lui donne le choix. Elle sent qu'il en a autant envie qu'elle mais ne veut pas faire les choses de travers.

Je ne sais pas pourquoi j'ai pas fait ça plus tôt. . .

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La vie n’est pas faite pour être simple à longueur de temps. Il faut parfois vivre des drames pour devenir plus fort et plus solide face à l’adversité. Parfois on tombe mais on se relève encore et toujours pour affronter le reste de l’humanité, pas toujours facile. Aujourd’hui Philomenn m’avoue après des mois de silence, avoir subit des violences impardonnables, atroces. Elle a vécu l’enfer. Et pourtant, elle est encore debout, face à moi plus forte que jamais. C’est une des qualités indéniables chez elle. Sa force de caractère a toujours eu raison des autres et encore une fois alors qu’elle était seule face à cet homme violent, elle s’en ai sorti. Je m’en veux de l’avoir détesté après son départ, sachant maintenant ce qu’elle avait vécue. Mais son silence... elle seule l’a choisi. De rester éloigné de moi, d’affronter seule ses problèmes qui auraient pu lui coûter la vie. C’est sur ce point qu’il m’est difficile de passer l’éponge.  « Quand j'étais à Cuba, j'ai été coupée du monde. Je ne pouvais appeler personne, voir personne. Je ne peux pas passer mon temps à m'excuser mais c'est comme ça que j'ai réussi à sortir la tête de l'eau. Toute seule, si j'échouais, je ne pouvais m'en prendre qu'à moi même. Je ne voulais impliquer personne dans tout ça. Je sais que tu aurais voulu m'aider mais ce n'était pas contre toi. Je suis encore une fois désolée pour tout ça. » mes sourcils se froncent une fois de plus. Et l’imagine qui me passe dans la tête est horrible. J’ai un noeud dans l’estomac. « C’est bon, stop les excuses... ça ne sert à rien. » lançais-je d’une voix sèche et peu contrôlée. « Et pourquoi tu as attendu tout ce temps pour venir me voir ? Tu croyais quoi? Que j’allais te rejeter ? » demandais-je simplement. Bon il est vrai que je n’avais pas été très accueillant tout à l’heure en lui fermant la porte au nez... mais c’était plus ou moins justifier. « Bon, ok, j’ai mal réagi tout à l’heure mais c’était un choc de te voir ici... j’aurais aimé que tu reviennes avant. » lui avouais-je par la suite. Il fallait passer à autre chose pour pouvoir avancer. Ensemble ou pas... c’était au destin d’en décider.. je ne voulais pas m’éterniser sur cette situation et ce passé qui m’avait laissé un goût amer sur l’amour, sur l’attachement, les sentiments. Oublier n’était pas la solution mais... peut-être que passer à la prochaine étape serait plus judicieux. « Tu as totalement raison Cody. Il fallait que je te retrouve pour avancer dans ma vie. Tu es très important pour moi et je n'avais pas d'équilibre dans ma vie tant que je ne t'avais pas parlé. Je n'ai jamais été aussi sincère avec quelqu'un parce que je tiens énormément à toi. » je soupire face aux mots qu’elle dit. C’est si facile de dire tout ça après tout ce temps passé sous silence. « Tu vas pas me dire que... t’as pas avancé sans moi pendant tout ce temps ? » j’étais un peu rancunier c’est vrai... et c’était difficile d’entendre tout ça sans pouvoir rien dire. J’en étais incapable... inconsciemment, je voulais peut-être lui faire mal comme elle m’avait fait mal.... l’a piquer à vif.

Mettre un terme à cette soirée c’était sans doute la meilleure solution. C’était bien trop d’informations aussi difficiles à encaisser les une que les autres. Un vrai champs de bataille, mon cœur et mon esprit semblaient être en perpétuel combat lorsque Philomenn était à mes côtés. Je lui demandais alors de partir... mais que ce n’était pas un adieu mais plutôt un au revoir et qu’on pouvait se voir éventuellement le lendemain. Sans broncher et tenter quoi que ce soit, la belle brune accepte de partir. Dans l’entrée, c’est une tout autre ambiance qui y règne. Me déstabilisant, me donnant surtout un goût de déjà vu. Le jour où elle m’a quitté dans aucunes raisons recevables. La peur ou simplement une pulsion passagère? Je ne sais pas, mais mes lèvres se retrouvent contre les siennes. Inconsciemment ou totalement conscient, je savoure ce moment délicat, comme une première fois mais également comme si c’était une dernière. Mon cœur se serre et mes mains se déposent contre ses joues pour plus de douceur. Les quelques secondes qui défilent me semblent des heures et c’est appréciable. Il est clair que nos lèvres sont en parfaite symbiose, reliées par un désir palpable. Comme toute bonne chose à une fin, ce baiser se termine alors que nos regards se croisent dans un silence pesant mais appréciable pour ce doux moment. Je reste sans voix, incapable de mettre des mots sur ce qu’il vient de se produire. C’est finalement mon acolyte qui va prendre la parole la première. « Une partie de moi pourrait prendre cela pour une invitation à rester .. L'autre me dit que c'est une jolie façon de se dire au revoir .. Quelle est la bonne conclusion ?  » elle m’embrasse de nouveau me laissant quelques secondes de réflexion pour répondre à sa question mais, ce baiser le démunis de tous mes moyens. A la fois si instance et si doux. Je ne peux repousser cet échange et je me laisse entraîner dans ce tourbillon qui causera certainement ma perte. Je me dois de cesser ceci avant de perdre totalement le contrôle sur la situation. Mes lèvres se décollent donc des siennes, un léger sourire sur les lèvres. « Bonne nuit Philomenn.... » soufflais-je a proximité de sa bouche, encore humide par cet échange. Croisant son regard plein d’envie... c’était réciproque oui. Mais lui demander de partir était sûrement la meilleure solution, il ne fallait rien précipiter. Je tentais de me convaincre alors que mes mains glissaient le long de ses courbes pour se poser à hauteur de ses hanches. Ne pas se jeter à corps perdu dans une histoire qui risque de faire bien plus de dégâts que de bonheur... tout est chamboulé avec son retour et je ne sais plus quoi penser. Il était plus simple pour moi de l’a détester... mais là... tout est de nouveau remis en jeu. « Aller... rentres chez toi... c’est mieux. pour tout l'monde » les mots sortaient de la bouche et pourtant je n’arrivais pas à me convaincre qu’il fallait qu’elle parte.... c’était un supplice. Mon corps, mon esprit et mon cœur étaient tous en désaccord total. J’avais besoin de son aide pour mettre un terme à tout ça. Maintenant avant de déraper.

Au fur et à mesure de la conversation, Philomenn a l'impression de tourner en rond. Elle ne cesse de s'excuser mais, elle aIl y a encore quelques mois, Philomenn n'aurait jamais imaginé franchir le pas de la porte de Cody. Loin de l'idée qu'elle n'ai pas envie de le voir. C'est juste qu'elle s'est toujours promise de le retrouver quand elle sera dans de bonnes conditions. Cody n'est pas n'importe quel homme pour la demoiselle. Elle n'a pas eu beaucoup d'histoires d'amour mais, celle qu'elle pouvait avoir avec Cody était l'une des meilleures de sa vie. Même la meilleure en vrai. il a toujours été bon avec elle, il la connaissait par coeur et savait tout ce qu'il fallait faire pour la faire sourire. Philomenn le lui rendait en faisant tout ce qu'elle pouvait pour être la petite amie parfaite. Sauf que les ambitions professionnelles se sont au mises au milieu et la distance leur a fait du mal. Elle avait peur de le perdre alors ellea  préféré renoncer à lui, à leur histoire. C'est le pire et le plus dur des choix qu'elle ai eu à faire. Elle a toujours été attachée à cet homme et devoir dit adieu à leur histoire a été la chose la plus déchirante à faire pour Philomenn. Les regrets sont assez destructeurs et au lieu de faire les choses correctement, elle s'est jetée sur le premier venu et a voulu avoir la même relation. Sauf que la suite, tout le monde la connait. Elle s'est mangée les dents et a bien été punie de ses erreurs. Suite à ça, une descente aux enfers et une indifférence totale face à la gente masculine. Philomenn voulait faire payer à tous les hommes ce qu'un seul lui a fait. « C’est bon, stop les excuses... ça ne sert à rien. Et pourquoi tu as attendu tout ce temps pour venir me voir ? Tu croyais quoi? Que j’allais te rejeter ? » Philomenn ne répondit pas tout de suite à ce qu'il dit mais, faisant une petite grimace. Cette grimace est censée lui rappeler la manière dont elle a été accueuillie quand elle est arrivée. Que ce soit quelques mois ou une année, elle sait au fond que le résultat aurait été le même. Il n'était pas heureux de la retrouver avant qu'elle lui explique toute la vérité. « Bon, ok, j’ai mal réagi tout à l’heure mais c’était un choc de te voir ici... j’aurais aimé que tu reviennes avant. » Philomenn esquisse un petit sourire quand il fait son mea culpa. Elle comprend totalement ce qu'il ressent parce que ne pas le voir pendant les premiers mois a été assez dur. Le temps de se rendre compte qu'elle ne peut aller le voir tant qu'elle n'était pas redevenue quelqu'un de bien. Philomenn ne se respectait même pas elle-même alors comment respecter une personne comme Cody. Ce n'est pas le genre d'homme avec qui on peut jouer. Enfin, elle ne sait pas ce qu'il en est maintenant, mais à cette époque, c'était comme ça.   « Je sais que m'excuser ne sert pas à grand chose mais, c'est le ressenti que je peux avoir. J'aurais aimé revenir avant je te l'assures. C'était un déchirement de ne pas sonner à ta porte. Mais je m'étais fait une promesse à moi-même et je me devais de la respecter. Je ne me respectais plus moi-même alors je ne voulais pas prendre le risque de te manquer de respect en te retrouvant dans cette période là.  » Si un jour Cody a le coeur bien accroché, elle pourra lui raconter en détail ce qu'elle a vécu mais pour le moment, il faut faire les choses doucement. C'est déjà beaucoup de lui avoir montré la lettre. Ce n'était pas une obligation mais, elle se devait de donner sa vérité à Cody. Elle ne pouvait pas rester dans le mensonge et les nons-dits. C'est le genre d'homme avec qui elle a envie de réinstaller de bonnes bases. « Tu vas pas me dire que... t’as pas avancé sans moi pendant tout ce temps ? » Quand on voit le parcours de la demoiselle, on peut vite comprendre que ses propos ne sont pas exagérés. Depuis Cody, elle n'a eu d'histoire amoureuse qu'avec son bourreau. Le reste, étant des tentatives échouées ou des jeux pour elle.  « Cela peut paraitre fou mais oui, c'est le cas. Je ne compte pas Cuba parce que c'était dans un mauvais contexte. Mais depuis mon retour à Brisbane, je ne voulais pas avoir de relations amoureuses. Ou alors quand je tentais, c'était vite peine perdue. Il y a un vide en moi que je n'arrive pas à combler et j'ai mis du temps à comprendre que c'est celui de notre histoire. » Philomenn en disait peut-être beaucoup mais , elle se sent plus qu'à l'aise en compagnie de Cody. Comme si tout leur passé avait refait surface mais, ne gardant que les bons côtés. Elle arrive le temps d'un instant à oublier la peine qu'elle a pu ressentir à leur rupture et la peine qu'elle a pu imaginer pour Cody. Philomenn aurait préféré réussir à le détester pour l'effacer de sa vie. Enfin, ce n'est pas ce qu'elle veut mais, l'avoir en face d'elle sans rien pouvoir faire est insoutenable pour elle. Au fur et à mesure de leurs échanges, elle se sent de plus en plus proche de lui, comme si ils ne s'étaient jamais séparés. Elle sait qu'il faut faire les choses doucement mais, c'est assez compliqué à réaliser dans la vraie vie. Quand Cody lui demande de partir, elle est consciente que ce n'est pas pour lui faire du mal et elle abdique. L'ancienne elle aurait tout fait pour le mettre dans son lit mais, elle veut changer. Elle veut faire les choses bien comme elle pouvait le faire avant de vivre tout ce calvaire. C'était une fille bien et même si les obstacles seront durs à passer, elle redeviendra cette fille. Devant la porte d'entrée, un premier baiser s'échange entre les deux anciens amants. La passion est présente et les souvenirs y vont de plus belle. Philomenn pourrait facilement recommencer encore et encore. Il se décroche tout doucement d'elle ayant toujours son visage près du sien. « Bonne nuit Philomenn....  » Cody était très contradictoire parce qu'après le deuxième baiser échangé, il commence à parcourer son corps de ses mains et en l'espace d'un instant, une chaleur intense commence à parcourir le corps de Philomenn. Si elle est revenue le voir après tout ce temps, c'est qu'elle sait qu'elle pourrait faire les choses bien avec lui. Dans sa vie, elle n'a jamais essayé de retourner avec un ex. Elle s'est toujours dit que si cela ne marche pas une fois, ça ne le fera pas deux fois. Mais pour Cody, c'est différent. Philomenn veut se racheter et lui prouver que c'est une fille bien. « Aller... rentres chez toi... c’est mieux. pour tout l'monde  » Elle sent dans les propos de Cody qu'il n'a pas envie qu'elle parte. A vrai dire, elle n'a pas envie de partir mais, si c'est ce qu'il veut, elle respectera quand même. Après, elle n'est pas du genre à partir sans laisser une trace d'elle. Elle le regarde intensément dans les yeux et entoure son cou de ses bras, tandis qu'il a toujours ses mains sur les hanches de la demoiselle.  « D'accord, si c'est ce que tu veux. Mais je veux que tu saches une dernière chose. Je ne suis pas là pour te faire souffrir. J'ai mis tant de temps parce que je veux faire les choses bien avec toi. Je te promets que plus jamais tu ne souffriras à cause de moi, je n'ai jamais cessé de t'aimer ..  » Elle pose la main sur sa joue qu'elle caresse tendrement. Philomenn se sent comme dans une bulle entourée des bras de Cody. Les certitudes se sont faites au fur et à mesure de la soirée, elle a besoin de Cody dans sa vie. C'est lui qui l'aidera à devenir la femme parfaite qu'elle a toujours rêvé d'être. Elle approche une dernière fois son visage de celui de Cody pour lui donner un dernier baiser. Si elle devait ne plus jamais le revoir, autant qu'elle garde un excellent souvenir de cet instant. Philomenn se détache de Cody non sans difficultés. Elle prend sa main sur laquelle elle dépose un tendre baiser et commence à marcher vers sa voiture, dans l'espoir qu'il la rattrape pour la laisser passer la nuit avec lui. Même si il ne se passe rien entre eux, c'est horrible de se quitter comme ça. Elle avait envie de passer la soirée avec lui, même pour juste discuter de tout et de rien.