Je ne sais pas pourquoi j'ai pas fait ça plus tôt. . .

⋆ ☽ ⋆ ◯ ⋆ ☾ ⋆

Le plus simple aurait été que Philomenn ne revienne jamais mais évidemment la vie est loin d’être simple comme je le voudrais. Tout le monde serait au courant si l’on pouvait faire à notre guise. Il n’y aurait certainement moins de drames et la vie serait peut-être plus monotone. Quoi qu’il en soit, elle est bien là, chez moi pour m’expliquer le pourquoi du comment de sa disparition soudaine et son silence. Les excuses qu’elle me donne sont recevables oui... mais difficiles à avaler. Le pardon est difficile malgré tout. Je suis rancunier, ce n’est pas nouveau et malheureusement avec le temps ça ne s’arrange pas. Je peux même dire que ça empire. Les expériences de la vie m’ont souvent fait comprendre qu’il fallait se méfier des gens et qu’il était préférable d’être seul que mal accompagner parfois. Les trahisons sont nombreuses dans mon cas. Trop bon, trop con. C’est véridique chez moi. Alors aujourd’hui, j’ai beaucoup plus de mal à faire confiance. Philomenn en fait les frais.   « Je sais que m'excuser ne sert pas à grand chose mais, c'est le ressenti que je peux avoir. J'aurais aimé revenir avant je te l'assures. C'était un déchirement de ne pas sonner à ta porte. Mais je m'étais fait une promesse à moi-même et je me devais de la respecter. Je ne me respectais plus moi-même alors je ne voulais pas prendre le risque de te manquer de respect en te retrouvant dans cette période là.  » je ne peux empêcher un soupire sortir de ma bouche. Je suis à la fois agacé et triste. Un mélange de sentiments indescriptibles et incohérents. Tout se mélange dans ma tête, mon cœur s’emballe à chaque fois qu’elle ouvre la bouche et qu’un son en sort mais en contradictoire, je suis en colère. « Ok... de toute manière je ne peux que te croire... rien ne me prouvera le contraire de ce que tu dis...  et puis, moi je te respecte. J’ai toujours été droit avec toi.» c’est vrai... qui pourrait me dire si oui ou non elle dit la vérité.... personne, je ne peux que croire sa parole. Parfois, son comportement m’agace, les mots sont contradictoires et ils me chamboulent. Dire qu’elle n’a pas avancé dans moi depuis son départ est un mensonge, enfin c’est ce que je pense... « Cela peut paraitre fou mais oui, c'est le cas. Je ne compte pas Cuba parce que c'était dans un mauvais contexte. Mais depuis mon retour à Brisbane, je ne voulais pas avoir de relations amoureuses. Ou alors quand je tentais, c'était vite peine perdue. Il y a un vide en moi que je n'arrive pas à combler et j'ai mis du temps à comprendre que c'est celui de notre histoire. » mes yeux plongés dans les siens, je tente de déceler le vrai du faux, d’essayer de comprendre encore et encore pourquoi nous en sommes là. Sans réponse. « Je suis pas certain d’avoir envie de combler ce vite Philomenn » c’était direct, certes mais il ne fallait pas qu’elle se fasse de faux espoirs...

Et pourtant, quelques minutes après, dans ce hall d’entrée, je me contredis en beauté en l’embrassant. Je ne sais pas où j’ai la tête à ce moment précis mais je me laisse guider par mon envie et l’adrénaline qui m’animent. C’est intense, fort et riche en douceur. Ma respiration se coupe au contact de ses lèvres à nouveau, j’apprécie en prolongeant au maximum cet échange mais je lui demande quand même de partir, rentrer chez elle pour le bien de tous. La séparation est difficile mais ça ne serait un coup de tête, une pulsion et je ne veux pas salir cette histoire que nous avons vécu dans le passé. Mes mains ont trouvé refuge à hauteur de ses hanches afin de garder une proximité avec la belle. Je me sens emprisonné par des bras, elle joue avec moi et je me surprends à apprécier ce petit jeu mais encore une fois, c’est loin d’être la chose la plus raisonnable. « D'accord, si c'est ce que tu veux. Mais je veux que tu saches une dernière chose. Je ne suis pas là pour te faire souffrir. J'ai mis tant de temps parce que je veux faire les choses bien avec toi. Je te promets que plus jamais tu ne souffriras à cause de moi, je n'ai jamais cessé de t'aimer ..  » je lui répond d’un seul sourire. Je ne veux pas m’avancer et me lancer à cœur et corps perdu dans une histoire qui est vouée à l’échec et qui ferait souffrir bien plus de monde qu’elle n’en rendrait heureux. « Rentre bien. » lançais-je a la demoiselle. Elle passe donc la porte de chez moi et je l’a regarde partir, un goût amer quand même, peut-être vais-je le regretter !? Advienne que pourra.