Après toutes ces émotions et tous ces efforts, la jeune femme a soif. Elle a également tout simplement besoin d’une pause. Helena se rapproche donc du stand des boissons, observant le choix proposé, espérant trouver un peu d’alcool. Elle est perdue dans la contemplation des bouteilles et autres thermos, quand une voix beaucoup trop familière se fait entendre.
« Tu crois qu’ils n’ont toujours pas de bière sans alcool ? Salut. Ça faisait longtemps. »
Helena se fige, sans tourner la tête vers le jeune homme. Merde, c’est Auden. Le même Auden avec qui elle a été en couple pendant 4 ans. Le même Auden qui est parti un beau matin, sans jamais revenir, sans un mot, sans une explication, sans rien. Le même Auden qui lui a brisé le cœur en mille morceaux. La meilleure et la pire relation de sa vie. Les pensées se bousculent dans la tête de la jeune femme, sans qu’elle ne bouge. Peut-être qu’elle pourrait simplement s’éloigner, faire comme si elle n’avait rien entendu, rentrer chez elle, et oublier qu’elle a croisé Auden. Elle pourrait peut-être même prétendre que c’est la gueule de bois qui lui a donné des hallucinations. Avec un peu de persuasion, elle finirait par y croire. Elle pourrait aussi hurler sur Auden : après tout, il le mérite. Elle regrette un instant que Dimitri, son frère, ne soit pas là pour lui coller son poing dans la figure. Puis l’idée de le faire elle-même lui traverse l’esprit, imaginant le bien fou que ça lui ferait. Elle ne sait combien de temps ces moments de réflexion ont duré, mais elle finit par tourner la tête vers Auden qui lui a sorti son plus beau sourire. Elle le dévisage de haut en bas, haussant un sourcil en voyant ses bottes, perplexe. Elle plonge ensuite son regard dans le sien et s’y perd un instant. Ouaw, il est toujours aussi beau, ce con. Et il a le culot de lui sourire, après l’avoir balancé comme une vieille chaussette il y a de cela 4 ans. Alors Helena prend une inspiration, se force à sourire et parle d’une voix un peu trop aiguë.
« Tieeeeens, Auden ! Quelle surprise ! Je ne m’attendais pas à te voir ici ! »
Les pensées continuent à se bousculer dans la tête de la jeune femme. Si lui est toujours canon, elle est couverte de terre, et sans doute un peu blanche avec des cernes. Elle se sent soudain toute petite, comme il y a 4 ans, et la réalité la percute : elle est la même qu’il y a 4 ans ! Elle vit toujours dans le même appartement, elle a toujours les mêmes amis, et surtout, elle est toujours célibataire. Elle aurait aimé ne jamais recroiser Auden. Mais si elle devait le recroiser un jour, elle aurait voulu se présenter sous un meilleur jour. Il ne fait aucun doute qu’elle est la grande perdante de la rupture. Mais doit-elle également être la perdante des retrouvailles ? Alors elle cherche une idée, regarde autour d’elle, et voit Hari en pleine conversation avec Love. Elle esquisse un sourire gêné en direction de Love, comme pour s’excuser, et agrippe Hari par le bras, le tirant jusqu’à Auden.
« Est-ce que tu as déjà rencontré Hari ? »
Pitié, faites que non !
« Hari et moi sommes ensemble depuis quelques années déjà. Nous avons une jolie maison dans Bayside, tu devrais passer un jour ! Enfin, si Hari n’est pas trop occupé. Il est chirurgien, c’est un métier très prenant ! »
Helena affiche toujours un sourire figé sur son visage, lançant un regard suppliant à Hari. Elle parle vite, trop vite, comme elle l’a toujours fait quand elle était stressée, et espère qu’Auden ne se souvient plus de ce détail.
« Et toi, qui est la malheur… heureuse ! Heureuse femme que tu accompagnes ici ? Ne me dis pas que tu es venu de ta propre initiative planter des arbres. »
Helena n’a toujours pas lâché le bras de Hari, s’y accrochant comme à une bouée de sauvetage.
Auden Williams
le complexe de Dieu
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23733 POINTS : 350
TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autruiCODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
famiglia:savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
Maintenant je crois que je commence à comprendre pourquoi les gens normaux ne parlant pas à leurs ex - et ce même si Helena n’est pas mon ex, parce que ça serait stupide de penser une telle chose alors qu’elle était seulement une amie. Une amie chez qui je vivais plusieurs jours par semaine. C’est tout. Il n’y avait rien de plus, il n’y a jamais eu rien de plus et si mon coeur se serre un tant soit peu en la revoyant pour la première fois depuis des années, c’est seulement parce que je viens de me rappeler du stock de chaussettes que j’ai laissé dans son appartement, dans le tiroir qui m’était dédié.
« Tieeeeens, Auden ! Quelle surprise ! Je ne m’attendais pas à te voir ici ! » Elle veut me frapper, c’est certain qu’elle veut me frapper. Je le vois dans ses yeux bleus, je le vois dans le sourire qu’elle force et sa voix cristalline qui s’envole déjà bien trop haut. Ouais, je ne m’attendais pas à me voir ici non plus. J’aurais bien été le dernier à croire que j’allais finir dans ce genre d’endroit, de la terre entre les ongles, des horribles bottes au bout des pieds et une femme enceinte que je laisse s’occuper d’arbres parce que non, vraiment, ce n’est pas mon monde à moi tout ça.
« Est-ce que tu as déjà rencontré Hari ? » Est ce que j’ai une tête à vouloir rencontrer Hari ? Est ce que j’ai une tête à vouloir rencontrer qui que ce soit, même ? Mon avis ne semblant pas être pris en compte, mon froncement de sourcils est laissé de côté dès lors qu’elle prend l’inconnu dans ses bras pour l’amener à moi. Si c’est là une offrande, j’aurais dû lui préciser que sacrifier des êtres humains en plein jour et à la vue de tous n’est pas franchement très bien vu en Australie.
De là débute le discours sur sa parfaite vie avec le parfait Hari, lequel j’écoute d’une oreille distraite alors que franchement les tomates cerises proposées sur le buffet sont délicieuses et heureusement que Ginny ne les a pas vues sinon elle m’aurait interdit de les manger parce que ‘oh regarde Auden comment elle sont a-do-rableees’. Bref, on se serait disputés pour des tomates. Quelques années. Bayside. Le reste, j’ai oublié. Le reste, j’ai oublié d’écouter. Je la regarde seulement enfoncer ses doigts dans celui qui est supposément son petit ami ou quelque chose de la sorte, je le plains rien qu’en imaginant sa peau devenir rouge sous la superficielle couche de vêtement qu’elle met à mal. « Et toi, qui est la malheur… heureuse ! Heureuse femme que tu accompagnes ici ? Ne me dis pas que tu es venu de ta propre initiative planter des arbres. » J’avale une tomate et une autre, mon attention concentrée uniquement sur elle et certainement pas sur la troisième roue du carrosse qui ne fait aucune importance à mes yeux. “Ma femme, justement. Là-bas.” Je pointe distraitement du pouce l’endroit où se trouvent Heïana et Ginny et des dizaines d’autres inconnus, désireux de ne pas étaler ma vie personnelle devant qui que ce soit. On s’en tiendra au strict minimum pour aujourd’hui, j’imagine. C’est bien mieux pour tout le monde. “Ouais, nan, les arbres c’est toujours pas ma passion.” Ni les animaux. Ni les êtres humains. Ni pas grand chose qui ne soit pas de l’art, à vrai dire.
“On habite à Bayside aussi. Quelle coïncidence, hen.” Qu’est ce qu’on s’en fout, hen. “Tu es spécialisé dans quoi, Hari le chirurgien ? Ca doit être passionant comme boulot.” La question est pour lui, mes yeux ne la quittent pas elle. Je sais quand elle ment tout comme je sais quand elle est amoureuse. Elle l’a choisie pour s’enfoncer dans ce monde de mensonge, je ne fais que les aider à parfaire leur image. Des questions dont je me moque de la réponse, j’en ai encore beaucoup en stock. "Je peux aussi me choisir un faux petit-ami ou t'as le monopole sur ce jeu ?"
On ne peut ps dire que tu es vraiment envie de rencontrer des gens en ce moment. Tu as plutôt envie de venir te rouler en boule dans ta couette et qu'on te fiche la paix. Mais te renfermer sur toi-même ne te resemble pas. Un bon coup de pied aux fesses et voici dehors, en train de participer activement à cet événement organisé par une ONG visant à planter des arbres afin de réparer les dommages que l'Australie à connu fin deux mille dix-neuf. Tu ne t'attendais pas à rencontrer une personne, deux encore moins. Autour de toi, deux filles se trouvent de part et d'autres de toi. La première se présente à toi, elle porte un prénom très joli et surtout original. "Hum.. je crois que je préfère t'appeler la demoiselle qui parle aux plantes." Surnom très long, à prendre ironiquement bien entendu. "Non je plaisante. J'aime beaucoup votre prénom." Tu finis par lui avouer avant que la seconde demoiselle ne se mette à hurler. Une petite bête pleines de poils et avec des partout sur son corps a fait son apparition. Ni une, ni deux, tu tu prends ton courage à deux mains et viens lui sauver la vie. Tu as un peu l'habitude. Ester a toujours cette peur panique des araignées, libellules ainsi que des guêpes et des abeilles. Nell est un peu pareille que sa mère, elle ne peut pas s'endormir si un simple moustique se trouve dans sa chambre. C'est ainsi que tu t'es retrouvé à trois heures du matin plus d'une fois en train de faire la chasse aux insectes dans la chambre de ta fille. "C'est pas grave, je connais ça ! Ma fille est dans le même cas que vous !" Et puis soudain, la seconde demoiselle -celle qui a peur des bêtes- propose d'aller se rafraichir. Vous avez beau être arrivés à la fin de l'été, il fait encore assez chaud aujourd'hui. C'est l'un des avantages de l'Australie ; vous ne connaissez pas ls grands froids de l'hiver. "Merci beaucoup ! Je ne suis pas le plus doué en jardinage, j'espère seulement ne pas m'être trompé et que cet arbre survivra !" Tu n'as jamais eu la main verte, ce n'est pas faute d'essayer pourtant. T'as beau lire encore et encore des livres concernant le jardinage et l'entretien des plantes, tu t'es fait une raison : le jardinage n'est pas pour toi. À la maison, c'est Ester qui était la reine de l'entretien des plantes. Tu te contentais de la regarder faire, le regard rempli d'admiration. Tel un gentleman, tu laisse les demoiselles passer en premier. La demoiselle brune aux cheveux courts commence à parler avec un homme au look assez particulier. Tu ne fais pas attention à lui jusqu'à ce la jeune femme vienne te mêler à la conversation. Apparemment, elle le connait et tente de le berner en lui raconter que nous sommes ensemble elle et moi. Elle lui ment ouvertement en lui disant que t'es chirurgien, elle ne pouvais pas choisir plus mauvais faux métier étant donné que c'est le domaine de prédilection de ton ex femme. La brune s'accroche à ton bras. "Enchanté Auden !" Tu commence par dire avant que ce dernier ne vienne te demander des explications sur ton métier. "Chirurgien esthétique ! Tu sais, je m'occupe des nanas qui veulent se refaire le nez, les fesses, les seins. J'ai même déjà eu des clients mâles qui voulaient se faire augmenter le pénis !" Ouais bon d'accord, c'est un mensonge mais il n'en saura rien. Tu l'as simplement lu sur internet il y a quelques jours. Une des conséquences de tes récentes insomnies : tu lis tout et surtout n'importe quoi. L'homme en face de toi commence à être méchant avec la brune, tu le fixe d'un regard noir. "Je vous prie de rester cordial envers elle. Nous ne sommes pas des animaux. J'ignore ce qu'il s'est passé entre vous deux mais le passé est le passé." Et pour faire taire l'homme tu viens embrasser la brune tendrement. C'est juste un baiser de rien du tout, rien de sérieux.
Alors qu’Helena lance un regard suppliant à Hari, espérant qu’il joue le faux petit-ami, Auden ne la quitte pas des yeux. Il ne daigne même pas regarder l’homme qu’elle lui présente, et la jeune femme retrouve bien son ex, condescendant et mal élevé au possible. Elle zieute vers la table installée par les bénévoles avec diverses boissons, tentant de repérer la bière qu’elle désirait, ou quelque chose de plus fort. Ho oui, il lui faudrait vraiment quelque chose de bien plus fort pour survivre aux minutes qui vont suivre, elle le sait déjà. Mais ses pensées qui gambadent semblent soudain s’arrêter net, quand Auden lui indique avec qui il est venu ici.
« Ma femme, justement. Là-bas. »
Il continue à parler, mais Helena ne l’entend plus. Sa femme ? Auden est marié ? Auden … est … marié ? Elle n’en revient pas. Lui qui était si réfractaire au moindre engagement, a prêté serment pour la vie, promettant d’aimer sa femme pour l’éternité. Et ça, ça fait mal. Ca fait mal parce qu’il y a quatre ans, elle aurait tout donné pour être cette femme. Elle l’aimait tellement fort, elle a fait tellement d’efforts pour lui, qu’elle aurait aimé qu’il parvienne à changer quelque peu, lui aussi. Et ça fait mal parce que oui, il a finalement réussi à changer, parce qu’elle avait raison : il pouvait évoluer. Mais pas pour elle. Ce qu’il ressentait pour Helena n’était visiblement pas assez fort.
La jeune femme a l’impression qu’Auden lui a arraché le cœur de la poitrine et qu’il le poignarde encore et encore. Elle ne pensait pas qu’il pourrait lui briser le cœur une deuxième fois. Elle ne pensait pas qu’avoir le cœur brisé lui ferait ressentir une telle douleur physique.
Helena, plus pâle que jamais, semble revenir sur terre quand Hari prend la parole. Elle se félicite d’être toujours accrochée à son bras, faute de quoi ses jambes se seraient sans doute dérobées sous elle.
« Chirurgien esthétique ! Tu sais, je m’occupe des nanas qui veulent se refaire le nez, les fesses, les seins. J’ai même déjà eu des clients mâles qui voulaient se faire augmenter le pénis. »
La jeune femme respire un peu mieux, soulagée de voir qu’Hari est entré dans son jeu. Puis elle hausse un sourcil, surprise par tant d’audace. Le Auden de l’époque lui aurait déjà cassé le nez. Un instant, elle se dit que peut-être, elle n’aurait pas dû entrainer Hari là-dedans. Mais ses pensées sont à nouveau interrompues par Auden, qui poursuit la conversation, ne l’ayant toujours pas lâché du regard.
« Je peux aussi me choisir un faux petit-ami ou t’as le monopole sur ce jeu ? »
Helena se fige. Merde. Il sait qu’elle ment. Elle aurait dû s’en douter … En quatre ans de relation, on apprend forcément beaucoup de l’autre. Et visiblement, on s’en souvient. Et merde. Elle aurait dû le frapper dès le début. Peut-être qu’il n’est pas encore trop tard. Hari interrompt cependant ses réflexions, la surprenant une nouvelle fois.
« Je vous prie de rester cordial envers elle. Nous ne sommes pas des animaux. J’ignore ce qu’il s’est passé entre vous deux, mais le passé est le passé. »
L’étonnement d’Helena ne s’arrête pas là, puisqu’Hari se penche vers elle et l’embrasse tendrement. Leur étreinte ne dure que quelques secondes, mais elle suffit à redonner quelque espoir à la jeune femme, et lui permet en tout cas de remettre un tout petit peu d’ordre parmi ses pensées. Elle sourit à Auden quand le baiser avec Hari prend fin, rougissant un peu. Sa voix est basse, posée, calme. Tout le contraire de sa tête et son cœur, sens dessus dessous à l’heure actuelle.
« Comme le disait Hari, le passé est le passé. D’ailleurs, en parlant de passé … Je peux me tromper, mais je crois ne jamais avoir reçu ton message expliquant que notre relation était terminée et que tu ne reviendrais jamais. Tu avais oublié de le laisser avant de partir ? »
Une explication. Elle mérite bien une explication. Au moins ça. Son visage est toujours figé sur un sourire crispé alors qu’elle poursuit.
« D’ailleurs, tu ne nous présentes pas ta femme ? Vous êtes ensemble depuis longtemps ? »
Peu importe le mal que ça fera, Helena voudrait tout savoir. Son cœur est de toute façon déjà en miettes.
Le "nous" n'est pas obligatoire, Mr. Williams, je ne dispense des conseils qu'aux personnes vraiment intéressées. c'est qu'elle semblerait presque le gronder Heïana, et si je n'avais pas peur qu'Auden arrache l'arbre que je suis en train de planter de tous mes bons soins pour le lancer le plus loin possible dans la forêt en mode va voir si par là je suis intéressé, j'aurais éclaté de rire. À la place, je ne fais qu'arborer le plus grand sourire que j'ai en stock, celui copié au sien. Il déteste ça.
Et une seconde plus tard, il file s'hydrater je crois. Je suis arrivée tôt ce matin, j'ai déjà planté mon arbre. C'est gentil de proposer; mais autant qu'on se concentre sur le vôtre, du coup. « Tôt, tôt comment? » le conversation coule doucement, maintenant que j'ai appris que la bêche devait être tenue d'un sens et pas de l'autre. C'est beaucoup plus facile de creuser ainsi, et c'est presque fascinée que je réalise que mon jeans ne sera pas si taché de terre et que mes ongles ne seront pas si noirs de crasse une fois la journée terminée. On a bien travaillé. « T'as même pas de cernes, tu triches. » je pouffe bien vite, quand son tôt tôt à mes yeux sonne étrange, autant mon sommeil est déphasé depuis toute ma vie. Et après on se demande pourquoi je carbure autant au café - d'ailleurs, j'ai compté, il ne me reste que 209 jours avant de pouvoir prendre une nouvelle gorgée caféinée. Le rêve.
« Ça t'ennuierait de prendre une photo? » le rêve qui en devient un autre, quand je sais pas du tout de quoi Auden discute là-bas mais que j'a-do-re l'angle et la lumière qui donnent sur son accessoire mode du jour. Mon téléphone que je tends à Heïana, l'avertissant tout de suite qu'il ne s'agit pas d'une simple demande pour prouver mon acte de présence et justifier l'arbre bien planté, la fierté du jour. Non, non, mes intentions sont tout sauf honorables. « Pas de moi ; de ses bottes. » ma silhouette se cadre, se place de façon à ce qu'elle ait l'air de m'immortaliser moi - alors que mon immense sourire ne sera absolument pas croqué par la caméra.
Auden Williams
le complexe de Dieu
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23733 POINTS : 350
TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autruiCODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
famiglia:savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
Je savais que planter des arbres n’était pas une bonne idée. Ce que je ne savais pas, par contre, c’était à quel point j’allais justement tout faire sauf planter des foutus arbres. J’écoute l’histoire (les mensonges) de Hari en me retenant de lever les yeux au ciel à chaque seconde, je me contente donc de le faire qu’une seule seconde sur deux. L’effort est considérable, mes yeux me brûlent. C’est sûrement le prix à payer pour être la seule personne de bon sens sur cette planète.
"Chirurgien esthétique ! Tu sais, je m'occupe des nanas qui veulent se refaire le nez, les fesses, les seins. J'ai même déjà eu des clients mâles qui voulaient se faire augmenter le pénis !" C’est cool. C’est cool et sur une échelle de 1 à 10, j’en ai absolument rien à faire tant de l’échelle que des images du boulot qu’il peut garder en tête en rentrant chez lui le soir. Le chez lui qui n’a rien à voir avec le chez elle d’Helena, donc.
"Je vous prie de rester cordial envers elle. Nous ne sommes pas des animaux. J'ignore ce qu'il s'est passé entre vous deux mais le passé est le passé." Mes sourcils se haussent tous deux en même temps et je fais face à bien trop d’émotions en même temps pour en piocher un seul dans la liste. Mes yeux dérivent de la brune au parfait inconnu, l’incrédulité se lisant sur mon visage. J’aurais pu le frapper dès ses premiers mots mais je me suis contenu et voilà qu’il m’offre un retour de bâton que je n’oublierai pas. Mes poings me démangent déjà, de nouveau. Ils sont trop sensibles à la stupidité ambiante. “Tu veux vraiment que je te montre ce que c’est que de ne pas être cordial ?” La bonne réponse à la question est ‘non’. J’étais poli, j’étais sage. Je posais simplement quelques questions comme le font les gens normaux et j’ai même tenté de commencer à jouer au même jeu qu’eux. Et il ose me dire que je ne suis pas cordial. Conneries. Le passé est le passé et quand j’aurai fait rencontrer son nez avec mon genou, ça fera déjà parti du passé au moment où il devra aller consulter un de ses collègues pour se le refaire. Il pourra en profiter pour mettre en place d’autres aménagements, j’imagine.
« Comme le disait Hari, le passé est le passé. [...] Tu avais oublié de le laisser avant de partir ? » “Oh, les pigeons voyageurs, tu sais. Ce n’est plus ce que c’était. Mais le passé est le passé, hein ?” J’entre dans ce jeu là à défaut de pouvoir moi aussi me trouver un faux époux. Ce n’est pas si mal, au moins cela n’implique pas d’embrasser de parfait inconnu à la manière d’un adolescent. Pour autant cela aurait pu dévier le sujet de la discussion assez aisément pour ne pas qu’Helena trouve le temps de remuer un passé que j’aurais sans doute préféré oublier. Je ne l’ai pas quittée de gaieté de coeur, pour autant j’aurais été incapable de poser des mots sur mes raisons à l’époque. Aujourd’hui, le contexte n’est pas au beau fixe.
« D’ailleurs, tu ne nous présentes pas ta femme ? » Un sourire d’un genre nouveau apparaît sur mon visage alors que je me garde bien de mêler Ginny à cette discussion. Je ne veux pas la considérer comme un trophée et encore moins un faire-valoir. Elle est parfaitement heureuse avec Cadburry et je sais que si ce n’est pas mon cas, elle aime réellement se rendre utile. Elle est bien mieux là bas qu’elle ne le sera jamais ici avec moi, raison pour laquelle je ne risque pas de la présenter à qui que ce soit. « Vous êtes ensemble depuis longtemps ? » La question me fait rire alors que rien ne sous entend une quelconque blague là dedans. Il n’y en a même aucune, d’ailleurs. Toujours me semble être une réponse adaptée bien qu’elle ne pourra sûrement jamais le comprendre ; ni elle ni personne. “Ça fait longtemps, oui.” Les détails ne l’intéressent pas. Les détails n’ont pas lieu d’être expliqués à qui que ce soit. “C’était quand ton anniversaire, déjà ? Il y a un mois, non ? J’espère que tu lui as offert un truc cool, Hari.” Son anniversaire, lequel n’est pas avant de longs mois. J’imagine que son mari est au courant de ce genre de choses.
Helena se crispe quand Auden répond à Hari, en rajoutant une couche dans la bataille de testostérone. Elle serre fort le bras d’Hari, auquel elle est toujours accrochée, ne sachant pas s’il est bagarreur ou pas. Après tout, elle ne connait rien sur lui, à part son prénom. Et sans doute le fait qu’il n’est pas chirurgien. Pendant quelques instants, Helena pensait qu’Auden allait directement envoyer son poing dans le visage d’Hari. Et pendant un bref moment, très court, elle a même souhaité que ça arrive. Pourquoi ? Parce qu’elle aurait voulu qu’Auden se batte pour elle. Mais elle reprend très rapidement ses esprits : cela fait longtemps qu’on ne s’est pas battu pour elle. Et si Auden et Hari en venaient aux mains, ce serait pour une histoire d’honneur masculin et de biceps. Pas pour Helena. Alors la jeune femme resserre son emprise autour du bras d’Hari, prête à le retenir au besoin, ne désirant pas que son mensonge soit à l’origine d’une bagarre.
Zut, elle aurait vraiment dû frapper Auden dès le départ. Etait-ce trop tard ?
La jeune femme profite de la suite de la conversation et de l’évocation du passé pour parler de leur rupture, ou plutôt du départ soudain d’Auden. La réponse de ce dernier le laisse sans voix.
« Ho, les pigeons voyageurs, tu sais. Ce n’est plus ce que c’était. Mais le passé est le passé, hein ? »
Helena a la désagréable sensation qu’Auden se moque d’elle. L’humilier à l’époque n’était visiblement pas suffisant : il a besoin de recommencer encore. Sa réponse est presque comme une gifle qu’elle recevrait en plein cœur, et elle entendrait presque les rires tout autour d’eux.
Auden est ensuite évasif en évoquant sa femme, indiquant qu’ils sont ensemble depuis longtemps, avec un sourire. Ouaw, c’est un nouveau poignard qu’Helena reçoit en plein cœur. A l’époque où ils étaient ensemble, Auden n’a même jamais admis officiellement qu’ils étaient en couple. Alors le mariage … inutile même d’y avoir pensé. Mais aujourd’hui, Auden est marié, et c’est avec un immense sourire qu’il parle de son épouse. La jeune femme aimerait qu’il mente. Elle aimerait que ce sourire soit un sourire malicieux, celui qui accompagne une énième blague. Mais elle le connaît, et elle sait qu’il dit la vérité. Et ça fait mal.
Auden reporte ensuite son attention sur Hari, tentant de faire éclater le mensonge sur leur « couple » au grand jour, alors que tout le monde a déjà compris qu’Helena avait menti.
« C’était quand ton anniversaire, déjà ? Il y a un mois, non ? J’espère que tu lui as offert un truc cool, Hari. »
Helena lève les yeux aux ciels et se rapproche d’Auden, lâchant enfin le bras d’Hari qu’elle a serré si fort et auquel elle s’était accrochée pendant de longues minutes. Elle martèle le torse de son ex avec son doigt, comme pour rendre son discours plus pénétrant. La colère l’empêche pour l’instant de pleurer, mais elle n’en a pas moins les larmes aux yeux. Elle essaie de rester digne, mais pense que sa dignité a fichu le camp dès qu’Auden s’est adressé à elle aujourd’hui.
« Ok, ça suffit ! Auden, t’es un vrai conn*** ! »
Ca alors ! Helena n’est pas du genre malpoli, d’habitude. A croire que l’homme face à elle fait ressortir le pire d’elle-même. Elle parle de plus en plus fort.
« Tu disparais un matin, après 4 ans de relation, sans jamais donner de nouvelles, et tout ce que tu trouves à dire, c’est que les pigeons voyageurs n’ont pas délivré ton message ?! Tu te fous de ma gueule ?! Tu ne crois pas que je méritais mieux ? Tu ne crois pas qu’aujourd’hui encore, je mérite mieux ?! Une explication, des excuses ? »
Helena se radoucit.
« Au moins une explication … »
Elle plonge son regard dans celui d'Auden, retenant toujours ses larmes, tenant de ne pas avoir l'air trop suppliante.
C'était vraiment une super idée de pouvoir offrir aux habitants un moment pour planter des arbres et prendre conscience de l'importance de la végétation. Je m'étais présenté aux deux personnes à mes côtés et j'entendais d'ailleurs Hari me dire "Hum.. je crois que je préfère t'appeler la demoiselle qui parle aux plantes. Non je plaisante. J'aime beaucoup votre prénom." Je riais légèrement avant d'entendre Helena confirmer les dires de l'homme. J'étais rarement à l'aise avec les compliments, alors je faisais en sorte de rapidement détourner les choses pour proposer à Hari qu'on plante un nouvel arbre ensemble. J'étais bien et je n'avais pas envie de rentrer tout de suite après avoir mis mon arbre en terre. L'homme accepta et on partait tout les deux pour trouver l'endroit idéal.
Je laissais la tâche de faire le trou à Hari qui était surement plus costaud que moi et alors que le trou était entrain de se former petit à petit, j'entendais Helena pousser un cri et venir se réfugier derrière moi. Je remarquais alors une énorme araignée sur sa pioche et je frissonnais légèrement, puis je prenais sur moi pour réconforter la jeune femme un maximum. Finalement, la bonne humeur était au rendez-vous et Helena proposa qu'on s'arrête un peu pour boire un coup. Je suivais mes deux acolytes de la matinée lorsque Helena se stoppa et salua un homme.
Elle semblait bien le connaître, peut-être un peu trop d'ailleurs. Je ne m'y pas longtemps à comprendre que s'était son ex petit-ami. Je restais à bonne distance tandis que je voyais Hari mêlé à cette histoire sans réellement le vouloir. Je m'éloignais légèrement pour récupérer une boisson. Je n'étais pas très à l'aise avec ce genre d'histoire, mais je compris bien vite une chose. L'ex petit ami d'Helena était maintenant marié et je fus surprise de découvrir sa femme. Je me trompais peut-être, c'était peut-être celle à côté de Ginny ? Pourtant, j'avais eu l'impression que s'était bien elle qu'il avait indiqué. J'avalais une nouvelle gorgée de ma boisson avant de décider qu'il était grand temps pour moi de rentrer à la maison.