C'est bientôt fini, donc c'est pas le moment de l'ouvrir..:
Si mes muscles se tendaient sous son savoir-faire, que mes grognements s’échappaient aussi aisément que sa langue qui dessinait chacune des courbes de mon anatomie, je n’en restais pas moins pressé de pouvoir à mon tour goûter à cette sensation d’ivresse qui traversait mon corps quand je sentais le plaisir traverser le sien, faisant frissonner sa peau contre mes lèvres, déclenchant des soubresauts sous mes doigts que je prenais soins de déplacer pour repartir sur cet endroit si réceptif. Ma pression se transformait en cercle et l’angle de mouvement provoquait des cambrures qui me rendaient aussi fou que ce que mon corps pouvait provoquer en elle. J’avais le sang chaud, les mains chaudes, le torse humide et les lèvres brulantes. A tel point que même sans que nos corps ne se touchent, cette chaleur, cette tension et ce désir qui était visible, se ressentaient sans aucun contact. Une sensation de chaleur qui enveloppait nos corps qui étaient prêts à faire qu’un. Après tout j’avais eu le droit de goûter aux délices de sa langue, je me devais de lui rendre la pareille. Elle avait semblé si imperturbable pendant que j’atteignais le paroxysme de l’excitation. Elle savait y faire. J’étais prêt à lui laisser mon corps entre ses doigts si expérimentés tant que ce frisson de plaisir m’habitait.
Je ne voulais pas me montrer si impatient. Après tout, n’avions-nous pas déjà attendu assez de temps pour se permettre de continuer à repousser les limites invisibles de nos attisements ? Il n’y avait plus de Keith et Dani. Mais simplement un homme qui avait entre ses bras l’objet de ses revendications. J’aurais pu avoir tout, tout de suite, et ici. Pourtant mon appétence me poussait à venir goûter à ses seins, embrassant son extrémité à pleine bouche pour venir accompagner ses gémissements. J’aimais le son de sa voix, sentir son corps se courber sous mes gestes, m’obligeant à amplifier la profondeur de ces derniers, sentant pourtant cette raideur contre sa cuisse, ne demandant qu’à faire une avec elle. Voilà ce que je cherchais… Et sans me faire prier plus d’une fois, je m’immisçais en elle, venant l’embrasser pour étouffer nos gémissements respectifs. Autant son corps se cambrait, autant je ressentais l’étroitesse m’enivrer, m’obligeant à la tenir fermement. S’il y avait bien une chose que j’appréciais, c’était de voir le désir de mon corps naitre dans son regard. Alors je laissais parcourir mon souffle court sur sa nuque, remontant jusqu’à la naissance de ses cheveux pour venir poser mon visage dans cet endroit, faisant en sorte que l’espace entre nos deux bassins soit restreint pour jouer sur la rapidité du mouvement plutôt que l’amplitude. Et sans plus attendre, les mouvements se voulaient intenses, bref et réguliers, laissant la souplesse de mes hanches répéter le mouvement à plusieurs reprises. Je décidais de lâcher ses mains pour venir me saisir de l’un de ses seins tandis que ses jambes venaient entourer mon bassin, m’arrachant un râle de satisfaction, me faisant cesser le mouvement un court instant, mes dents s’abattant sur son lobe d’oreille que je ne lachais pas le temps d’un instant.
Puis dans cette course infernale, mes mouvements reprenaient de plus belles, perdant toute barrière de délicatesse. Mes doigts s’agrippaient à ses cheveux tandis que je la plaquais fermement au lit, me redressant pour amplifier le mouvement d’inclusion. Puis je ressortais dans un soupir avant de reprendre le même procédé, mes soupirs se voulant plus bestiaux. Un de mes bras vint se glisser dans le creux de ses reins pour l’aider à soulever son bassin et à supporter mes coups de hanches, venant percuter son entrejambe de la mienne à maintes reprises avec force pour ma plus grande satisfaction. Je venais jouer de mes hanches, offrant un mouvement circulaire à chaque aller-retour pour venir découvrir un peu plus son intimité. J’exhalais en la sentant de nouveau retourner nos corps, prenant soin de rentrer bien rapidement en elle, appréciant la vision qu’elle m’offrait. Je suais, mes yeux étaient habités de ce feu ardent et mon souffle se voulait court, ne cachant plus le plaisir qui m’avait pris depuis le début de notre rapport. Je sentais être proche de l’arrivée et pourtant je n’avais plus la main mise sur le rythme de nos ébats. J’avais l’impression que mon cœur ratait un coche à chaque fois que ses mouvements se ralentissaient, et venant aspirer son sein avec sensualité, mes mains redécouvraient ce corps. Je venais saisir son bassin entre mes mains, la soulevant pour l’aider à chaque mouvement, m’allongeant, les yeux clos pour savourer ce moment dans un délicieux soupir. Je la laissais se saisir de ma main, suivant le mouvement qu’elle venait de me demander tandis que je relevais nos deux corps, faisant tendre chacun des muscles de mon torse par la même occasion de ce mouvement. La sentant atteindre l’apothéose, ma main de libre vint appuyer sur le haut de sa poitrine pour amplifier son lâcher prise, me redressant par la même occasion, laissant ma langue glisser entre ses seins jusqu’à sa nuque où je sentais son rythme cardiaque pulser contre mon isthme. Je la sentais se resserrer contre moi, me raidissant par la même occasion, prêt à atteindre moi aussi le Nirvana. Mes mains parcouraient ses bras tendus, venant chercher ses mains comme pour me raccrocher à elle tandis que je venais lui rendre son baiser exaltant, abandonnant mon corps au sien dans un dernier mouvement de hanche qui se voulait être le plus ample et le plus vif, comme pour venir couronner cette partie où nos corps ne faisaient qu’un. Je restais en elle, ma bouche venant buter contre le haut de son épaule tandis que tout mon corps se tendait une dernière fois, laissant les tremblements de l’occasion prendre part de moi, resserrant fermement mes doigts contre ses mains, mes dents venant s’ancrer tandis que je me délestais en elle.
Mon souffle se coupait, et je fis basculer son corps allongé sur le mien, venant caresser le haut de son dos avec délicatesse comme si le temps s’était ralenti pour nous offrir cette apothéose de délicatesse. Je savourais le lien de nos corps, son parfum qui m’enveloppait et sa peau si salée qui m’enivrait encore. Alors je resserrais mon étreinte, ne voulant me retirer encore. Puis penchant légèrement la tête sur le côté, je venais caressais sa joue pour l’embrasser avec tendresse, ma langue caressant la sienne avec raffinement. Je laissais tomber ma tête contre la sienne, un sourire béat sur mes lèvres. Je n’avais pas envie de parler, me satisfaisant parfaitement de la position, de la chaleur ambiante et du moment. Je ne voulais pas que le moindre mot ne vienne rompre ce cocon. Alors je décidais de tirer la couette sur le côté de nous pour nous enrouler dedans, recouvrant le corps de Dani tandis que l’une de mes mains vint se poser sur sa fesse, comme si l’endroit avait été fait pour accueillir ma paume de main. « Je pourrais faire ça toute la journée… » riais-je légèrement de façon ironique, tandis que j’ouvrais un seul œil pour observer sa réaction. J’étais prêt à passer la nuit dans cette positon, car je me sentais invincible entre ses bras.
Cette danse improvisée de nos deux corps liés avait été presque de trop courte durée mais je m’étais délecté de ce plaisir sans fin, profitant du corps de Danika, brulant contre le mien. Je m’étais allongé, resserrant mon étreinte tandis que mes mains parcouraient avec délicatesse la peau de son dos, dessinant de petits cercles en descendant dans le creux de ses reins, mes lèvres posées sur son front, elle qui venait d’enfouir son visage contre mon cou. Je laissais ma seconde main jouer avec ses mèches de cheveux, les yeux toujours clos avec un sourire béat qui ne me quittait pas. Je n’avais aucune envie de me retirer de cette étreinte, lui faisant comprendre mon bien-être en resserrant mes bras autour de son corps. Pourquoi quitter le navire quand nous étions si bien l’un contre l’autre, ne pouvant être brisé face à la moindre tempête ? Je lui rendais son baiser avec passion, ma main faisant en sorte de maintenir au maximum nos visages rapprochés, tandis que je venais poser mon front contre le sien, le regard brillant de satisfaction. Puis elle revenait vers mes lèvres, dérivant vers mon oreille tandis que je riais légèrement « On risquerait d’y passer la nuit… » lui dis-je en me reculant de ses lèvres légèrement, ne voulant pas qu’elle joue avec mes nerfs.
Par chance, elle était restée dans cette position, me permettant de savourer le temps silencieux, laissant mon cœur s’adapter au rythme du sien, tout comme ma respiration. Je grognais en la sentant se déplacer, un œil ouvert dans sa direction comme pour la supplier de ne pas se déplacer. En vain, je sentais déjà son corps se retirer du mien, et je ne pus que suivre le mouvement, la rejoignant dans la salle de bain. J’attrapais un gant, fessant son postérieur au passage dans un rire, puis je décidais de me glisser sous la douche froide, qui fût relativement rapide. Je ne pris pas la peine de me rhabiller, revenant simplement avec une serviette autour de la taille avant de me reposer de nouveau sur le lit comme si de rien n’était. Je souriais en tirant vers moi le carton contenant ma pizza, venant la remercier d’un délicat baiser avant de soupirer. « Fais attention à ce que tu fais là… Le jeu peut être dangereux ! » soupirais-je en me laissant embrasser, mes mains venant attirer le corps de Danika contre le mien, prenant soin de ne pas renverser les cartons de pizzas. Je venais l’embrasser longuement, ne la libérant que pour venir récupérer une part de pizza que je portais à mes lèvres, totalement affamé. J’admirais du coin de l’œil Danika, un sourire indélébile sur mes lèvres tandis que je finissais mon repas, m’étirant par la suite tout en me tournant sur le côté, ma tête appuyée sur ma main tout en la regardant finir. J’étais admiratif face à elle comme un adolescent après sa première fois. Je me mis à bailler, commençant à m’allonger quand Danika alla jeter les cartons, lui laissant une place contre moi sans même hésiter. Je refermais mes bras contre son corps, me sentant bercé par ses caresses, son souffle chaud contre ma peau et je me sentais rassuré, serein et pour la première fois depuis longtemps, je dormis comme un bébé, ne me réveillant pas de la nuit entière.
Ce ne fût qu’à quelques heures de la sonnerie de mon réveil que mes yeux s’ouvrirent, le corps de Danika profondément endormi contre le mien. Je restais presque surpris, prenant conscience de ce qui s’était passé hier, moi qui avait cru rêvé pendant des heures. Je venais de coucher avec la fille du meilleur ami de mon père, celle avec qui j’avais grandi. Mon cœur rata un coche, et je retirais doucement mon bras de sa nuque, prenant soin de ne pas la réveiller. D’un mouvement bref, je tirais les draps sur son corps nu, venant embrasser sa tempe tendrement. J’attrapais dans son sac son appareil photo et décida à mon tour de prendre un cliché de la jeune femme endormie, le laissant sur le rebord du lit. Puis attrapant des affaires de rechange, je venais quitter ma chambre refermant la porte derrière moi. J’allais préparer un petit déjeuner, prenant ma douche le temps que le café coule, en faisant attention de ne pas réveiller la jeune femme. Je ne réussissais pas à réfléchir convenablement, ayant encore en image ce moment partagé et l’idée même que j’avais apprécié cet intermède, mais l’image d’Andréa me revenait en tête, comme si je m’interdisais de vivre autre chose. Je devais être là pour ma partenaire, et être prêt à l’accueillir. Je ne pouvais pas autoriser quelqu’un à occuper cette place qui lui était destinée. J’avais fait une erreur… Je devais aller voir Andréa pour lui expliquer qu’elle en avait fait une elle aussi en se mettant en couple avec son copain actuel alors que je l’aimais. J’attrapais donc un calepin, commençant à griffonner quelques mots à l’attention de Danika : « Dani, je suis désolé, j’ai dû partir en urgence sur une affaire et je n’ai pas voulu te réveiller. Tu trouveras du café, de quoi manger dans les placards, et les clés de ma voiture pour que tu puisses rentrer au dojo… Je la récupèrerais plus tard. Je t’embrasse. Prends soin de toi. Keith ». Je déchirais le bout de papier, le posant bien en évidence sur le comptoir, puis j’attrapais mon blouson, mon casque et quitta mon logement, la porte ayant claqué malencontreusement lors de ma sortie. J’étais en train de démarrer ma moto avec une seule idée en tête : espérer que toute cette situation ne pouvait qu’être une erreur. Tant pour le désir ressentit, que pour la réciprocité comme l’éloignement d’Andréa. Car il n’y avait qu’elle dans ma tête.