Vie de merde fut la première pensée de Lola au réveil. Elle était d'humeur exécrable car ç'avait été une des pires semaines de sa vie. Yele était revenu dans sa vie, ce qui amené une conversation mélodramatique de quasi-rupture avec Grace, dont la présentation à Auden et Ginny avait entraîné un refroidissement complet de la relation entre eux et même un arrêt de celle avec Auden. Tout foutait le camp, et elle avait beau essayer de penser à autre chose, rien n'y faisait. Certes, elle avait échangé des textos avec Jordan et avec Yele, mais au fond, elle se sentait seule, et avait envie de rester misérable pour le restant de ses jours, sous la couette, dans le noir. L'ennui, c'était que chaque seconde qu'elle passait dans la chambre lui rappelait qu'elle devrait déménager bientôt. Elle allait devoir trouver un appartement, vite et pas cher, parce qu'elle allait en plus perdre son job. Non, je vous dis : c'était une rumination sans fin et sans plaisir. Donc, en plus de tout, il fallait qu'elle sorte pour se changer les idées. Elle n'avait pas envie d'aller au parc. Pas envie d'aller au café. Elle voulait une salle plongée dans l'obscurité. Le cinéma !

Les yeux à moitié ouverts dans la pénombre, elle regarda la programmation sur son téléphone, et vit, à sa grande surprise, que la médiathèque repassait les deux premiers Animaux Fantastiques. A 10h du matin un dimanche, il risquait de n'y avoir personne (elle espérait que les parents ne seraient pas assez irresponsables pour amener leur progéniture voir des films qui parlaient quand même de créatures persécutées et de montée du fascisme). Elle passa sous la douche, où elle fit semblant de s'étrangler avec le cordon du pommeau (on s'amuse comme on peut), et mit son gigantesque sweatshirt à capuche Hogwarts, un jean et des baskets. Direction la médiathèque.

Elle décida d'y aller à pied, bien sûr, et fut satisfaite de voir qu'il n'y avait personne dans les rues. Qu'ils continuent à faire leur grasse matinée de gens heureux et stupides (bienvenue dans la tête de Lola lorsqu'elle est de très, très mauvaise humeur), elle irait apprendre des sorts qu'elle pourrait leur jeter une fois qu'elle recevrait sa lettre de Poudlard. Elle se dirigea vers la machine plutôt que vers le vendeur de tickets humains, parce qu'elle n'avait envie de parler à personne, puis elle acheta un tonneau de popcorn et un paquet de M&Ms, pour mélanger le tout une fois à l'intérieur. Lorsqu'elle entra dans la salle, elle s'apprêta à crier victoire, mais vit une tête, une seule, au quatrième rang, au milieu. "Mais quelle poisse", marmonna-t-elle, dégoûtée. Qui pouvait être l'imbécile qui venait polluer sa séance ? Lorsque la porte grinça en se refermant derrière elle, l'imbécile en question se retourna, et Lola faillit lâcher ses popcorns. C'était Yele. Are you kidding me?

Lola alla s'installer dans la huitième rangée, au milieu, en l'ignorant royalement. Elle avait décidé qu'elle était tout aussi fâchée contre lui que contre le reste de la planète, et elle comptait bien réussir à voir seule les deux films. Elle mit les popcorns sur un des fauteuils autour d'elle, mais n'avait rien pour couvrir l'autre, donc elle improvisa la position la plus inconfortable du monde en y mettant ses pieds, tout en tournant son cou vers l'écran (ce qu'on est prêts à faire pour éviter les contacts humains, je vous jure). Il y avait encore des publicités à l'écran, mais bientôt le film commencerait, il y aurait la musique parfaite du début, et elle serait tranquille.

@Yelahiah Blythe

Il est bien aujourd’hui Yele. Pour une fois il a bien dormi, pas trop tard non plus d’ailleurs. C’est étonnant pas vrai ? Même lui il est étonné. Il a encore passé sa nuit à l’atelier, il a fait des recherches sur Harry Potter et les Animaux Fantastiques, comme si il n’avait pas lu les sites des dizaines de fois déjà. Mais il cherche, il a passé plusieurs heures à ne faire que ça, pas vraiment productif comme soirée, mais amusant. Et il est tombé par hasard sur la diffusion des deux films des Animaux Fantastiques à la médiathèque de Brisbane. Bien évidemment, quelques minutes après sa place était réservée et il était prêt à aller se coucher pour ne pas louper son réveil le lendemain matin.

Tôt ce matin, il se lève. Il hésite une seconde à envoyer un message à Lola pour la prévenir, mais ça faisait plusieurs jours qu’elle ne lui avait pas donné de nouvelles. Il y a quelques années il l’aurait fait sans hésiter, il serait allé la cherché et lui aurait commandé une place sans même lui demander la permission. Mais il range son téléphone en secouant la tête, elle n’est peut-être même pas réveillée, alors il sort de l’atelier et se dirige jusqu’à la bonne adresse. Il y en a bien plus que prévu des kilomètres entre l’atelier et le film, mais il arrive en avance. Et la salle est vide, il n’aurait pas pu être plus heureux. Il a toujours aimé les salles de cinéma complètement vide. Quand personne ne fait de bruit en mangeant une chips ou en ouvrant une bouteille de soda.

Mais quelqu’un entre et il jure entre ses dents avant de tourner la tête et tomber sur Lola. Pourquoi ça l’étonne ? Si il y avait bien deux personnes qui auraient pu se retrouver dans la même salle de cinéma c’était bien eux. Mais il renvoie sa tête en arrière avant de la regarder s’éloigner 4 rangées plus loin. Et il se tourne, elle pense vraiment qu’il va la laisser tranquille aussi facilement ? “Bonjour à toi aussi.” Et il hoche la tête, en parlant fort pour passer au dessus du bruit des pubs. “J’ai la meilleure place tu le sais ça ?” Parce que bien évidemment il l’a totalement calculé. Mais pourquoi elle ne s’est pas assise plus près. Il attrape un pop corn et lui en envoie un qui rebondit sur son crâne.

"Bonjour à toi aussi." "Gna, gna, gna", fit Lola, qui n'était pas d'humeur à plaisanter. Elle faisait semblant de ne pas le voir, regardait fixement le grand écran, comme si la voix venait de nulle part, comme s'il ne parlait pas fort pour qu'elle l'entende au-dessus du bruit incessant des publicités pour la dernière voiture Mercedes, qui était élégante et tout-terrain, pour la modeste somme de vingt-quatre loyers. Encore un rappel qu'elle allait être pauvre et sans-abri bientôt, super. Ils ne voulaient pas aussi faire des publicités sur la formidable atmosphère d'entreprise des banques ? Ah, si, tiens, mais voilà que Lola devenait voyante. "J’ai la meilleure place tu le sais ça ?" Evidemment qu'elle le savait, puisqu'il y était. Lorsqu'ils étaient ensemble, c'était toujours Yele qui choisissait les places de cinéma - ce n'était pas une question de l'homme porte la culotte, c'était une question de calculs et statistiques et probabilités, et au bout de plusieurs protestations, Lola avait réalisé qu'il avait raison et abandonné le combat. Elle avait même fini par adorer la façon dont il analysait la situation pour leur trouver les meilleurs sièges, et les excuses invraisemblables qu'il inventait pour faire sortir de la salle ceux qui seraient arrivés à la même conclusion avant lui. "T'as dû faire pleurer trois gamins pour t'installer là ?" Evidemment que non, puisqu'il n'y avait personne.

Avec un soupir retentissant, elle prit ses popcorn, ses M&Ms, et son humeur de merde, et fit le tour pour rejoindre Yele. Se laissa tomber sur le siège à côté de lui. "Tu parles pas, tu manges pas mes popcorns, et tu me laisses regarder le film. Je me rapproche pas de toi, je me rapproche de la meilleure place, c'est tout." S'il avait eu l'espoir de retrouver la douce et gentille Lola de la dernière fois, il était tombé sur le mauvais jour. Elle était d'humeur exécrable. Elle éloigna le paquet de popcorns de lui, et y versa tous les M&Ms d'un coup. Voilà, c'était mélangé (pas du tout). Les lumières s'éteignaient. Le film allait commencer. "Tu préfères le premier ou le deuxième ?" Elle ne faisait pas la conversation ; elle demandait une information. Ils n'étaient plus ensemble quand ils étaient sortis, donc elle ne savait pas, et ça, c'était quand même pas possible.

@Yelahiah Blythe

Mais c’est qu’elle parle Lola, mais elle ne dit toujours pas bonjour. On dirait Yelahiah. Il continue de lever les yeux au ciel alors qu’elle est d’une humeurs de chien la brune. Etonnant venant de Lola. Mais il continue de parler Yele, il la connait aussi la Lola en colère. Il l’a géré à de nombreuses reprises quand ils étaient ensemble. Mais elle semble avoir pris encore un peu plus de caractère la demoiselle, c’est plaisant. Alors il la nargue, il cherche à la faire se rapprocher de la meilleure place du cinéma. “Yep, je les ai éliminé et coupé en petit morceaux avant de les éparpiller dans les poubelles du cinéma. C’est dommage à quelques minutes près t’aurais pu être témoin.” Il hausse les épaules, toujours tourné vers elle alors qu’elle se force à fixer l’écran. Elle est énervée, vraiment. Mais elle finit par se retrouver juste à côté de lui. Il ne peut retenir un sourire victorieux. Il ne sait pas ce qu’elle a, et il finira peut-être par tout savoir dans quelques heures.

“T’as pas bu ton café ce matin ou quoi ?” Il grogne quand elle éloigne les pop corn ET les M&M’s de lui. Cette femme est un monstre. “Et si je te dis qu’en réalité la meilleure place est au cinquième rang tu recules ?” C’est faux. Il tourne la tête vers elle, il n’a pas besoin de se concentrer sur les pubs. En réalité il n’aurait même pas besoin de se concentrer sur les deux films puisqu’il les connait en partie par coeur. “Mais quel genre de monstre mélange ses pop corn et ses M&M’s ?” Elle a toujours fait ça, il le sait. Mais c’est toujours aussi insupportable. Il déteste totalement cette idée, et c’est presque lui qui est de mauvaise humeur maintenant. “Le premier.” Il n’explique pas plus, il a décidé qu’il était aussi de mauvaise humeur parce qu’il n’a pas le droit de manger dans les trucs qu’elle a acheté. “Et toi ?” Parce qu’il ne sait pas quel film elle préfère, et ça c’est inacceptable.

Lola dut faire un effort pour rire aussi silencieusement que possible à la blague de Yele, parce que certes, le monde était atroce et dégoûtant et puant et nul, mais justement, l'idée d'enfants découpés dans des poubelles, ça aidait. Valait mieux pas les laisser grandir et réaliser que la vie était destinée à être misérable, non ? C'était avoir pitié d'eux, au fond. "J'avais plus de café." Vrai. Dans sa mauvaise humeur de la semaine, elle avait oublié d'en prendre au supermarché ; un cercle vicieux. Le cinéma en vendait, mais elle n'en avait pas pris, et il ne tenait qu'à Yele de réparer cette erreur. Elle ne bougerait plus de son siège. Sauf si la meilleure place était à la cinquième rangée. "C'est vrai ?" demanda-t-elle naïvement, avant de voir son air goguenard et de soupirer. "Pfff." Elle s'enfonça dans son siège, tandis que l'écran diffusait une publicité pour un parfum Dior, où une actrice sublime marchait entre des tissus dorés qui s'envolaient à son passage, avant de se retrouver au milieu d'un safari où elle se retrouvait nez-à-nez avec une panthère. "J'espère qu'elle va la manger", dit Lola, férocement, mais la femme regardait la panthère, qui inclinait sa tête pour montrer qu'elle la respectait ou que c'était une reine ou un autre truc idiot, tout ça à cause d'un parfum. La panthère était trop loin pour le sentir, le parfum, de toute façon.

Lola avait faim. Mais elle avait cette règle indéboulonnable qu'on ne commençait pas à manger tant que le film n'avait pas commencé. Et une nouvelle publicité commençait, donc on n'y était pas, clairement. "Mais tu comprends vraiment rien, c'est le mélange sucré salé qui fait le truc, le goût, le truc, donc tu prends un pop corn salé et en même temps un M&Ms et ça fait des Chocapic. C'est quand même pas compliqué." (Quelqu'un devrait lui expliquer que pour avoir l'air crédible, quand on est fâché, il vaut mieux ne pas expliquer ses théories de confiserie de cinéma.) Et voilà que Yele était fâché aussi. Manquait plus que ça. "Le deuxième." Ils étaient en désaccord sur tout. Ils n'avaient qu'à plus jamais s'adresser la parole et ça règlerait le problème. Le générique du début commença, et Lola eut un minuscule sourire qui commença à grandir sur son visage. Ca la rendait malicieuse rien que de l'entendre, cette musique - et ils l'avaient tant écoutée ensemble, avant de dormir, en se réveillant, le weekend, en semaine, pour tout et pour rien. Mais l'humeur n'était pas à la nostalgie ; elle était au combat sans merci. "Tu trouves que Newt est cool ?" Si oui, il aimait Poufsouffle, et reconnaissait la supériorité de Lola. Si non, il déshonorait sa fandom pour Rowling et pouvait quitter la salle et la laisser profiter seule des films.

@Yelahiah Blythe

”Moi j’en avais.” Et il l’a bu son café avant de partir, et il est bien réveillé, et il aurait pu passer une matinée entière sans être de mauvaise humeur mais Lola en a décidé autrement. Il continue de lever au ciel et finalement, en moins d’une minute elle se retrouve assise à côté de lui. Il n’aurait pas pu se déplacer alors qu’il avait la meilleure place. Mais il aurait pu hurler pendant tout le films pour être sûr qu’elle soit en capacité de l’entendre. Et il pouffe de rire quand elle croit ce qu’il dit, trop facile, toujours aussi facile c’est étonnant. “Wahou ok t’es vraiment dans une salle journée.” Elle se mettait même à souhaiter la mort des mannequins dans les pubs. Et il savait qu’à partir de là il n’allait pas pouvoir totalement se concentrer sur le film. Il allait devoir chercher à voler des M&M’s même si ils étaient déjà mélangé au pop corn.

Elle ne mange pas tant que le film ne commence pas, et lui non plus. Ils ont une règle commune au cinéma. Il rit vraiment quand elle lui donne son mélange aussi étrange que très peu appétissant. “T’es trop bizarre.” à quel moment un pop corn salé et un M&M’s ça faisait un chocapic ? Lola était vraiment une personne à part entière. Il hausse les épaules, et il fait en sorte qu’elle n’ait pas repéré le sachet de maltesers qui sur le siège à sa gauche. Si elle ne partage pas il ne partage pas non plus. De vrais enfants. “Pourquoi le deuxième ?” Il est presque offusqué. Le 1 était tellement mieux, il y avait bien plus d’animaux intéressant, et la scène de la découverte de la valise était si bien construite. Il grogne, elle n’est pas d’accord et il peuvent débattre de la question pendant des heures, des jours même peut-être. C’est une question piège, il le sent dans son ton. “J’aime bien le rapport qu’il a avec les animaux et sa passion.” Mais, parce qu’il ne peut pas dire oui ou non, l’art d’éviter les questions pièges de Lola. “Mais il est mou je trouve, et un peu trop étrange et positif.” Si il avait été serpentard il aurait sûrement été parfait. Le générique a démarré au moment où elle a posé sa question, et il le voit le sourire se dessiner sur les lèvres de la jeune femme. Cette salle de cinéma est juste une bulle gigantesque. "Tu m'avais dit de pas parler pendant de film." Mais qui pensait réellement qu'ils allaient tenir leurs langues pendant 2 films ?

"Super, t'as gagné", répondit-elle, exécrable, parce qu'en quoi ça l'aidait que Yele ait bu du café et pas elle ? Et il riait de sa crédulité, et il s'étonnait qu'elle veuille la mort de tout le monde, y compris de la femme, là, sur l'écran, qui n'avait rien demandé. C'est un film gore qu'ils auraient dû voir plutôt, ça l'aurait peut-être détendue (non, car elle aurait eu peur). Renfrognée, elle ressemblait à un hamster en fin de vie. Le rire de Yele aidait, ceci dit, un tout petit peu ; c'était comme une goutte de baume sur ses blessures. D'ici à ce qu'elle l'admette, il pouvait toujours aller s'enterrer la tête dans un désert et se faire manger par des araignées venimeuses. "C'est pas bizarre, c'est scientifique." C'était pas du tout scientifique. C'était juste le résultat d'un heureux accident qui avait eu lieu une fois, et depuis elle était amoureuse du goût et de la coïncidence.

"Pourquoi le deuxième ?" Elle lui jeta un regard pas convaincu, genre tu penses vraiment que je vais t'expliquer ? Mais bien sûr, l'envie d'avoir raison l'emporta sur l'envie de ne pas lui adresser la parole, donc elle se lança. "Déjà, on en apprend plus sur les Lestrange, ce qui est la base de la vie. Ensuite, il y a le meilleur discours sur les débuts du fascisme dans un film de fantaisie. Puis", elle s'obstinait à faire des transitions par adverbe comme si ça allait donnait une autorité inégalable à ses arguments, "ils évoquent l'histoire d'amour entre Dumbledore et Grindelwald, en mode pacte de sang et tout. Sans oublier qu'on voit Poudlard et McGonagall." Plus bas, presque un murmure, elle ajouta : "Et enfin, Jude Law." Elle fit un geste de mic drop. "Mais vas-y, je t'en prie, essaie de défendre la supériorité du premier."

Mais qu'allait-il faire de sa question piège sur Newt ? Lola se régalait déjà de sa défaite inévitable, et eut l'air atterrée quand il s'en sortit parfaitement. "Moi aussi, tu me trouves un peu trop étrange et positive ?" Elle était vexée, comme s'il avait cherché à parler d'elle indirectement. Ou peut-être cherchait-elle simplement des sujets de dispute, car elle avait besoin de s'énerver contre quelqu'un, et qu'il était là, c'était pratique. "Tu m'avais dit de pas parler pendant le film." "Gna, gna, gna", et elle enfourna du popcorn et un M&M dans sa bouche. Mâcha bien fort à travers toute la partie croustillante juste à côté de l'oreille de Yele. Elle avait désormais décidé de lui gâcher le film, pour aucune raison valable. Ah si, parce qu'il était au mauvais endroit au mauvais moment.

@Yelahiah Blythe

Elle est de mauvaise humeur. Et lui il est partagé entre rire à gorge déployée ou bouder comme un enfant. Donc il fait un peu des deux. Il pourrait vraiment bouder si elle ne passait pas son temps à parler. Et, même de mauvaise humeur, elle n’arrête pas Lola. Il rit, il lève les yeux au ciel et il soupire à de nombreuses reprises. Le schéma se répète même quand la brune décide de venir s’asseoir sur le siège à sa droite. “Ta science est bizarre.” Comment elle peut oser comparer la science à ce mélange des plus étrange. Il se demande comment elle a pu trouver cette idée. Il essaie de se faire quelques scénarios dans sa tête, mais il n’arrive jamais à comprendre comment un M&M’s a pu être ingéré en même temps qu’un grain de pop corn. Il avait encore pas mal de chose à apprendre sur cette brune apparemment.

Et il lui demande pourquoi elle aime plus le deuxième et elle part dans une tirade attendue. Et il l’écoute, comme il l’a toujours fait. Il le sait que ça lui change les idées de se concentrer sur ça. “Tu crush sur Jude Law ?” Il se tourne vers elle en levant les yeux au ciel, encore. Ses yeux vont finir par rester coincé si il continue comme ça. “T’as peut-être, je dis bien peut-être, raison sur certains points.” Et si ça ça la met pas de bonne humeur, il ne sait plus quoi faire (bon en fait si il a pas mal de cordes à son arc en réalité.) “Les animaux sont cool.” L’explication est vraiment pourrie. “Les plans sont beaux, les effets spéciaux pareils mais on peut dire que cet argument fonctionne pour les deux.” Il réfléchit un peu à voix haute. “Je trouve qu’on en apprend plus sur la magie de l’époque, on voit un autre côté, bien plus accès sur ce que tu peux faire après poudlard que sur les études. Et il est marrant. Je trouve que le deux est bien moins surprenant.” Il ne fait pas le geste de drop the mic parce qu’il n’a pas d’aussi bons arguments qu’elle, il le sent. Mais il ne flanche pas.

“Etrange toujours.” Mais il sourit en se tournant vers elle, c’est ce qui fait son charme. “Positive tu l’étais bien plus avant.” Et il l’attend la pique, l’énervement, le truc qui va la faire hurler. Il doit bien y avoir un point sensible sur lequel appuyer pour qu’elle craque, parce qu’elle va mal Lola. “J’aime le fait qu’il y ait des gens contre les sorciers dans ces films.”
Et elle mâche, elle fait du bruit juste à côté de ses oreilles et il pourrait totalement l'étrangler avec ses mains ou en essayant de lui enfourner tout ce qu'il y a dans ce sceau dans sa gorge. Ca ce serait sûrement efficace. "Si tu continues comme ça, je renverse ce sceau, et je vais te balancer à l'accueil pour que tu sois obligée de tout nettoyer."

"La science est la science", répliqua-t-elle, car leur grand jeu était d'avoir le dernier mot, et elle l'aurait, même s'il fallait qu'elle parle sans arrêt. Certes, elle avait dit qu'ils ne s'adresseraient pas la parole, mais il y a des choses plus importantes que bouder : gagner, notamment. "Bon, et sur Zoe Kravitz", avoua-t-elle, puisqu'au stade où elle en était, autant assumer tous ses crushs. "Bon, et sur Colin Farrell, mais après c'est tout promis." Et elle ne put empêcher un sourire, mais le retira aussitôt. "Dans les deux films il y a les animaux, les effets spéciaux, les plans, donc perdu là-dessus. Pour l'après-Poudlard, tu gagnes un petit point. Dans l'ensemble, médiocre. Je t'ai connu plus convaincant." L'avantage de faire passer sa mauvaise humeur sur Yele, c'était qu'il n'y avait aucun risque qu'il se vexe. Elle pouvait dire tout et n'importe quoi et il resterait convaincu qu'il est un des meilleurs êtres humains sur la planète (voire le meilleur de tous).

"Je serais positive si tu n'avais pas tout gâché", et c'était gratuit, car les changements dans sa vie n'étaient pas tous causés par Yele, mais qui n'aime pas un bon bouc émissaire ? "Tu aimes le fait qu'il y ait des gens contre les sorciers ?" répéta-t-elle, ahurie. "Mais tu cherches la guerre, en fait. T'es complètement fou." Il n'y avait que lui pour sortir des absurdités pareilles. "Ah, et tu menaces maintenant, c'est - CHUT !" Newt venait d'apparaître à l'écran. "C'est mon animal totem. Newt, pas le Niffleur." Le bateau arrivait à New York, et oui, elle avait dit que Yele ne pouvait pas parler pendant le film, mais elle n'avait pas promis de se taire, elle. "J'aimerais tellement aller à New York", soupira-t-elle avant de manger plus de popcorn. Newt arrivait dans la banque, et le Niffleur se faisait aboyer dessus par un chien, et Lola lâchait des "awwww" à chaque fois qu'il y avait un animal à l'écran (la séance risquait d'être longue).

Lorsque Newt lança un Petrificus Totalus sur le gérant de la banque, Lola se tourna vers Yele, index pointé, "Petrificus Totalus !" Il n'y eut aucun changement et elle fit une moue. "Bon, ça valait le coup d'essayer."

@Yelahiah Blythe

”Tu parles trop quand t’es de mauvaise humeur.” Son ton ne change pas et il hoche la tête. Elle va finir par s’énerver de toute façon. Et puis elle parle trop tout le temps, elle n’a pas changé sur ça. Elle crush sur des acteurs et il grogne Yelahiah. Il fronce les sourcils, elle ne peut pas le voir ils sont dans le noir, et il se retrouve à manger ses maltersers sans vouloir partager. “Arrête je vais être jaloux.” Faux, ou peut-être vrai allez savoir. Même lui il ne sait pas. Il cherche juste à la taquiner parce que ça le fait rire en général, et ça le fait encore plus rire quand elle est énervée. “Non, les animaux sont bien mieux représentés dans le 1, ça tourne plus autour d’eux et je trouve ça mieux.” Donc son argument tient la route. “Je t’ai connu moins chiante.” Elle commence à l’énerver aussi. Parce qu’elle ose dire que ses arguments sont médiocres et Yele n’est jamais médiocre.

“Wahou on repart sur ce terrain t’es vraiment pas passée à autre chose.” Vas y Lola, énerve toi, on a déjà vu ce film des centaines de fois de toute manière. Elle commence à hausser le ton et ça le fait un peu rire. “L’histoire de la famille est sympa à suivre arrêtes de monter sur tes grands chevaux.” Il se tourne vers elle sans la toucher. Qu’est ce qui peut la mettre dans un état pareil. Et elle lui dit de se taire quand Newt apparait. Et la seule chose qu’il a envie de faire c’est parler encore plus. “Bah vas faire ta vie au 8ème rang pour baver sur Newt.” Il lève les yeux au ciel et se renfonce dans son siège. “Tu pourrais y aller.” Il suffit d’organiser le voyage, de commander des billets d’avion de faire un sac et organiser des visites chaques jours. Il pourrait l’organiser, un jeu d’enfant. Un sourire naît sur le visage de Yele quand elle s’extasie sur les animaux. “Si j’étais pétrifié tu t’ennuirais t’aurais personne sur qui passer tes nerfs.” Bien sûr qu’il a vu, qu’il a remarqué parce qu’elle ne le cache même pas. Mais il s’en fiche Yele, il la supporte encore. Et il se concentre sur le film quelques minutes, juste au moment où ils échangent de valises, il aime vraiment ce film.

"Je parle trop toujours", se défendit-elle, ce qui était d'une défense assez pathétique, si vous voulez mon avis, mais elle faisait avec ce qu'elle avait. Ceci dit, c'était un débat majeur, car ils en avaient eu sur tous les livres et films sauf ceux-là. Les arguments des crushs irritaient Yele, ce qui mit Lola d'un peu meilleure humeur (un tout petit peu), et elle haussa un sourcil quand il dit qu'il allait être jaloux. Heureusement qu'il ne la voyait pas dans le noir, parce qu'elle rougissait - vieux réflexe de temps anciens. Ce n'était pas le passé, et la façon la plus simple de le voir, c'était qu'ils se chamaillaient de plus en plus agressivement, et lorsque Yele lâcha le mot chiante, tous les points accumulés furent reperdus. Cagnotte à zéro. Lola en colère.

"Gna, gna, gna" devint sa réponse préférée. Pour l'histoire d'être passée à autre chose, pour les grands chevaux, pour baver sur Newt, pour New York. Elle ferait semblant qu'il parlait pour rien dire, et ça le rendrait fou, et il l'assassinerait, et sa mort ferait la une des journaux, et il y en a plein qui seraient grave désolés (mode drama queen : activé). Heureusement qu'il y avait la musique de James Newton Howard, le visage angélique d'Eddie Redmayne, et surtout le Niffleur. "Si j’étais pétrifié tu t’ennuirais t’aurais personne sur qui passer tes nerfs." Lola poussa un soupir. "Je passe mes nerfs sur toi parce que je sais que tu ne m'en voudras pas." Une pause, tandis que Tina confrontait Newt et qu'ils allaient au Congrès de la Magie. "J'aimerais aller dans le monde magique et ne jamais revenir." Elle croisa les bras et s'enfonça dans son siège.

Il y eut la maison des méchants ("Ca fait peur") et la libellule bleue et violette ("Ohhh, j'aimerais trop en voir une"). Puis, tout le monde arriva chez Tina, et on voyait Queenie pour la première fois. Au ralenti, aussi menaçante que possible, Lola se tourna vers Yele. "Si tu oses baver devant Queenie, je t'enfonce le paquet de popcorn sur la tête avec de la colle éternelle. Le truc, là, dans la pub, la super glu. Ouais, et tu parleras pour le restant de tes jours avec la voix d'un mec dans un paquet de popcorn. Même au téléphone les gens ils sauront." Oui, peut-être parlait-elle pour qu'il n'écoute pas la voix de Queenie, et peut-être que sa main était entre lui et l'écran pour qu'il ne puisse pas la voir non plus.

@Yelahiah Blythe

Gna gna gna est apparemment devenu sa réponse préférée puisqu’elle l’utilise pour répondre à chaque question. Ok il a envie de la tuer, elle aurait pas pu rester loin derrière finalement ? C’était bien plus fun quand il pouvait l’énerver de loin. Il décide d’essayer de se concentrer vraiment sur le film. Et elle continue de parler pourtant, elle est insupportable. Et pourtant, il reste assis juste à côté d’elle sans bouger. C’est la meilleure place, et il ne bougera pour rien au monde. Il sourit, les musiques sont toujours aussi magnifiques, et tout est toujours bien fait. Il adore ces films, il adore cet univers. Si seulement ça pouvait réellement être le sien.

“Je suis presque trop gentil.” Il n’est pas gentil, c’est juste qu’il la connait. Et peut-être que peu de personnes sur cette planète ont cette chance. Elle parle parce qu’elle est énervée, parce qu’elle rumine quelque chose depuis des jours et qu’elle n’a personne sur qui s’énerver. Alors il subit sa mauvaise humeur en réussissant à l’énerver un peu plus après chaque réponse. Même si lui écoute bien plus le film qu’elle. “T’as le droit que si tu m’emmènes avec toi.” Il hoche la tête, elle n’a plutôt pas intérêt de partir dans un monde aussi beau sans lui. Elle s’enfonce dans son siège et elle continue de bouder. Il secoue la tête, elle n’a pas encore parlé mais ça va bien finir par arriver.

Elle commente tout. Et si ça avait été une autre personne Yele l’aurait sûrement étouffé avec un poignet de pop corn. Mais elle fonctionne comme ça, elle est le genre de fille qui ne s’arrête pas de parler même au cinéma. Le moment préféré de Yele approche, et il se concentre vraiment quand une main vient barrer la vue. Mais il ne tourne pas la tête, il écoute. Il attend qu’elle ait fini sa tirade en se décalant pour pouvoir voir la scène dont il se fout totalement. Et elle arrête de parler, et la scène se termine. “Pardon tu m’as parlé ? J’étais trop occupé à baver j’ai pas écouté.” Mais il est ravi qu’elle fasse la jalouse. “Là tu te tais c’est ma scène préférée.” La découverte de la valise, c’est le plus beau moment. Et la scène passe alors que le sourire de Yele s’agrandit. Quand il a tout vu il se tourne vers elle. “Tu veux en parler ?” Elle sait de quoi il veut parler.

Lola avait beau essayer de lancer une dispute avec Yele, il ne semblait pas mordre à l'hameçon. Elle l'avait privé de confiseries, lui avait dit de se taire, avait appelé ses arguments médiocres. Que pouvait-elle bien faire de plus ? "Je suis presque trop gentil", disait-il, et elle ne put qu'acquiescer, un peu déboussolée, mais pas tout à fait prête à devenir plus sympathique. "T'as le droit que si tu m'emmènes avec toi." "Personne ne te manquerait ?" Ce n'était pas comme s'il fallait se couper du monde pour entrer dans la communauté des sorciers - quoique, aux Etats-Unis à l'époque, si. "Tu es devenu aussi solitaire que moi ?" Elle l'avait moins été, récemment, mais lorsqu'elle allait mal, elle se sentait comme un loup dans la forêt, seule et aux aguets.

Il n'était pas question que Yele contemple Queenie, et pourtant il se penchait pour continuer à la regarder, et plaisantait même sur le sujet. Lola, à peine mélodramatique, se décala d'un siège et en laissa un vide entre eux, embarquant son popcorn et ses M&Ms avec elle. A ce rythme-là, ils allaient se mettre à jouer aux chaises musicales dans le cinéma. Et Yele lui disait de se taire, et elle n'avait aucune intention de parler, de toute façon. Et plus rien n'importa pendant la séquence passée dans la valise, car tout était si incroyablement beau et magique. Pourquoi on ne passe pas notre vie à aider les animaux plutôt ? Pourquoi on ne passe pas notre vie dans cette valise, loin de tous les humains, avec les créatures qui s'y promènent ? Pourquoi faut-il que tout soit compliqué ?

"Tu veux en parler ?"

Newt poursuivait le Niffleur dans une vitrine et ils démontaient un magasin de bijoux. "Je me sens comme Newt. J'essaye de faire les choses bien, mais je ne comprends pas grand-chose aux gens. Je sais pas. J'aimerais adopter des animaux, m'installer dans une maison au milieu de nulle part, et qu'on me laisse tranquille." Newt et Jacob allaient ensuite à Central Park, où il y avait la fameuse chorégraphie pour impressionner l'hippopotame magique géante. Lola lâcha un même rire. "Avoue, t'as appris la choré au cas où tu rencontrerais une dame hippo, un jour."

@Yelahiah Blythe

Il ne dit pas grand chose Yele, il l’écoute surtout. Il n’est pas trop gentil, il n’est pas méchant non plus. Il répond comme il aurait répondu même si elle avait été de bonne humeur. Il attend qu’elle ait envie de parler de plus, il finira par lui demander de toute façon. Il continue de lutter contre sa propre mauvaise humeur, parce que Lola peut quand même être chiante quand elle est dans cet état. Il lui dit qu’il partirait avec elle dans le monde des sorciers. “Je pense pas.” Son frère lui manquerait, mais ça fait déjà des mois qu’il ne lui a pas donné plus de nouvelles. A Chloe non plus. La seule personne sur qui il sait qu’il peut compter c’est Ginny. “Peut-être même plus.” Il a toujours été solitaire, il n’a jamais eu besoin d’avoir des tas d’amis, et depuis qu’il a perdu son boulot, c’est encore pire.

Les scènes s’enchaînent, le temps passe vite et Lola finit par s’éloigner d’un siège. Il tend son bras pour qu’il arrive à la moitié du siège abandonné par Lola. Il tourne la tête et fait la moue, elle est vraiment en train de jouer à la fille jalouse ? “Tu sais que Queenie n’est pas mon style de fille !” Il n’a jamais été du genre à mater les filles parce qu’il y a des choses bien plus intéressantes à faire dans une journée. Il la pose la question, et elle répond. Etonnant. “Arrête d’essayer de faire les choses bien.” Il essaie de donner des conseils, à voir si il est réellement capable d’être utile. “Pense à toi Lola, à ce que tu veux.” C’est ce qu’il fait souvent lui. “Tu peux toujours le faire.” Elle pourrait prendre des animaux de compagnie dans une maison, rien ne l’en empêche. Et Newt danse devant l’hippopotame étrange, et il arrache un rire à Lola et à Yelahiah. “Oui ça a toujours été mon rêve de séduire une femelle hippo pour la mettre dans une valise” Et il roule des yeux même si elle ne peut pas le voir. “Et toi t’as appris quel genre de choré pour séduire Newt ?” Sa voix pique un peu, et il râle alors qu’il n’a toujours pas quitté la meilleure place du cinéma pour se rapprocher d’elle.

Ils étaient donc deux tristes âmes solitaires qui seraient prêts à quitter le monde entier pour poser un pied dans le Congrès de la Magie. Cela expliquait pourquoi ils se retrouvaient un dimanche matin dans un cinéma, au lieu de décuver d'une fête du samedi soir, ou de dormir du sommeil du bienheureux. Ils n'étaient pas heureux, ni l'un, ni l'autre, et il n'y avait que Rowling pour soigner leurs coeurs en peine.

"Queenie est le style de tout le monde ! Enfin, pas du mien, mais de tout le monde sauf moi !" Lola se rendait bien compte que l'argument ne tenait pas. Si Queenie n'était pas son style, elle pouvait très bien ne pas plaire à Yele non plus. Peut-être que c'était juste plus simple de s'éloigner et de bouder que de passer un moment agréable avec Yele ; car cela voudrait dire faire confiance, baisser l'armure, les barrières, et elle n'en avait plus la force. Les conseils de Yele résonnaient fortement en elle, ceci dit. Faire ce qu'elle voulait. Ses sourcils se froncèrent tandis qu'elle réfléchissait. Le problème était justement qu'elle ne savait pas ce qu'elle voulait. Après des années passées à faire plaisir à tout le monde, elle n'avait pas la moindre idée de ses rêves ou envies. Elle se laissait traîner par le courant, en espérant qu'une noyade déciderait pour elle. Et il disait que son idée de s'isoler avec des animaux était possible, et il n'avait pas tort - bien sûr, venant de quelqu'un dont le frère s'isolait à la ferme depuis toujours, ce n'était pas étonnant qu'il soit aussi sûr de lui là-dessus. Dans la famille de Lola, un rêve comme ça, c'était impensable. Mais de toute façon, elle ne voulait devenir ermite que pour se protéger. Elle aimait trop Brisbane pour en partir, c'était chez elle. Il fallait qu'elle trouve une façon d'y être plus sereine.

"Te moque pas de la valise", rétorqua-t-elle, car elle savait parfaitement qu'il venait de lever les yeux au ciel. "Et toi t’as appris quel genre de choré pour séduire Newt ?" Lola pouffa de rire. Newt n'était pas du tout, du tout son genre. "Il aime beaucoup qu'on jongle, il paraît, donc je me suis concentrée là-dessus. Je peux le faire sur un vélo à une roue, tu voudras que je te montre ?"

Enfin, enfin, Lola posa le paquet de popcorn entre eux, comme invitation pour qu'il puisse se servir. Et s'il prenait un M&M sans faire exprès, il pourrait découvrir que c'était la vérité du monde et de la vie de mélanger les deux. "Ca va, toi ? Je suis vraiment désolée pour l'appartement."

@Yelahiah Blythe