ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270
TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autruiCODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
famiglia:savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
Le directeur de l’Université ne m’a jamais autant caressé dans le sens du poil. Il a fait fi de toutes les fois où il a menacé de me renvoyer (et la fois où il était vraiment sur le point de le faire), il a fait fi de tous les professeurs que j’ai envoyé en dépression et ramené chez eux. Il a fait fi de tout ce qu’il pouvait se dire à mon sujet à l’époque, entre le mal et le pire. Il a aussi et surtout fait fi de tout le désamour que j’ai pu exprimer pour ces lieux pendant toute ma scolarité, laquelle ne s’est officiellement jamais soldée par l’obtention d’aucun diplôme. Je suis venu, j’ai vu, j’ai foutu ma merde. Une version remastérisée et actualisée de la locution latine emmerdante à souhait.
Pourtant, malgré tout le tort que j’ai pu leur causer il y a à peine une décennie de cela, ils n’ont pas été gêné le point du monde au moment de me rappeler pour mener une conférence au sujet de la Renaissance Italienne. On en revient toujours là, apparemment. C’est ironique quand on sait que c’est justement le cours sur ce sujet particulier qui m’a enfin fait m’intéresser à ce que Warren pouvait dire et m’a fait comprendre que ses cours n’étaient peut être pas aussi inutiles que je voulais le croire. C’est la Renaissance Italienne qui m’a fait m’intéresser à l’Université et c’est elle aussi qui m’y ramène aujourd’hui - comme si je pouvais réellement oublier mes racines italiennes d’une manière ou d’une autre. Ils m’ont plus ou moins supplié pour que mon nom apparaisse quelque part sur une longue liste de conférence mais se sont aussi bien assurés que je n’ai pas assez de temps de parole pour raconter trop de merde. En réalité, ils se sont assurés que je sois entouré dès mon entrée dans l’Université pour ne me laisser aucune seconde de libre, seconde que j’aurais occupé à faire exactement tout sauf ce qu’il m’aurait été ordonné. Ils commencent à bien me cerner, les fourbes.
J’ai l’impression de marcher dans le couloir de la mort et même là bas les condamnés sont sûrement bien moins cernés que je ne le suis en ce moment. Un gamin à ma droite, un autre à ma gauche et on appellera le tout un comité de bienvenue. Conneries, ouais. Ils sont là pour me surveiller et en échange de leur sacrifice pour la partie ils auront un + 0,1 dans leur moyenne sur une matière choisie au hasard (celle qui comptera le moins dans leurs études, assurément). Je souffle déjà, lève les yeux au ciel, me remémore les mille détours que j’ai pu effectuer dans les couloirs divers et variés pour martyriser mes camarades et surtout, surtout, ne jamais mettre un seul pied dans une salle de cours. “Y’a un Simon Adams dans le coin ?” Je suis redevenu le gamin qui doit toquer à la porte de son professeur pour la énième fois de la journée, pour venir s’excuser ou rendre un devoir deux mois après le délai prévu - bref, pour rien d’intéressant. Maintenant pourtant je ne toque qu’une fois et entre de moi même dans la pièce la seconde suivante, pièce d’ailleurs bien trop grande pour le garçon filiforme qui s’y trouve. Garçon, d’ailleurs, pas adulte.
Ils m’ont donné un baby sitter qui a moitié moins de mon âge. Oh, quelle erreur de débutant. “Ça sera toi, alors.” Je me parle à moi même, amusé, mes yeux qui le dévisagent de la tête aux pieds. Il n’a rien d’impressionnant, il n’a même rien d’une personne capable de me raisonner - personne ne l’est de toute façon. “Okay je te le dis direct : ça va être la pire journée de ta vie. Je te propose donc que je vive ma vie et toi la tienne, on se retrouve en fin de journée pour sourire au directeur comme ça t’auras pas à passer sous le bureau pour avoir des bonnes notes.” Le plan me semble être parfait, je ne vois vraiment pas à quel moment il pourrait me refuser quoi que ce soit là dedans. C’est gagnant - gagnant et puis, ce n’est surtout pas comme si j’avais prévu de faire sauter l’établissement. Je le garde pour ma seconde visite, ça.
« Le fou copie l'artiste, et l'artiste ressemble au fou.»
Branle-bas-combat. Ce mot était parfait pour résumer la situation de ces dernier jours. Dantesque ne conviendrait même pas à décrire la chose tant elle semblait lunaire. On aura jamais vu autant de préparatif fait pour accueillir un personnage car oui, ce n’était pas n'importe quelle personne. Auden Williams. Il y avait des gens qui marquait l’histoire en se faisant connaître pour leur atrocité à l’instar de Vlad III l’Empaleur. Dans le cas présent cela aurait été Auden Ier dit le Chieur. Mais cela aurait été trop d’honneur. Il n’avait pas fallu longtemps au bureau des élèves pour comprendre pourquoi le directeur leur avait donné la charge de le surveiller. Un véritable monstre dont les légendes hantent encore les couloirs les plus sombres et étriqués de l’université. Un ennemi de l’ordre établi qui avait mis à mal le caractère disciplinaire de l’université et qui pouvait bien recommencer. L’incompréhension de Simon, comme de biens d’autres autant enseignants qu'étudiants, était total face à cette invitation. Il n’avait pas fallu longtemps pour voir une levée de bouclier se lever du côté du professorat et des membres de l’administration dont la mémoire était suffisamment pour se souvenir de ce désastre ambulant. Face à cela, la charge d’accueillir monsieur Williams ne pouvait revenir qu’aux élèves trop jeunes pour avoir connus cet homme.
Toutefois croire en l’innocence de l’institution estudiantine la plus puissante de l’université brisbanienne était une douce chimère. Des négociations il y en avait eu toute la semaine précédente. Et autant dire qu’elles ont été musclées. Demandes de budgets supplémentaires, de nouveaux locaux, plus de pouvoirs… Autant dire que les pourparlers avaient été âpres. Néanmoins, le directeur avait obtenu ce qu’il souhaitait. A savoir une décharge de responsabilité. De fait, si cela merdait ce n’est pas tant lui qui serait touché que le bureau des élèves. Autant dire que la menace devait être sérieuse. Au sein même des étudiants, il fallait choisir quelqu’un à sacrifier ou alors quelqu’un d’assez fou pour s’occuper de l’énergumène. Le cadet Adams s’était présentait de lui-même. Après tout, il ne lui restait plus énormément de temps ici. Il était également jugé parfait le rôle puisqu’il était considérait, à tort, comme la personne la plus médiatrice. Ces profanes qui confondaient non-interventionniste et diplomatie.
Dans la plus grande des ironies, l’insomniaque avait passé une nuit de sommeil réparatrice. Être en forme pour ce genre de connerie, si cela n’était pas cruel. Que de joie et de bonne humeur. Il aurait préféré afficher une tête de déterré à son interlocuteur même si au fond de lui il savait qu’il aurait fait en sorte de paraître présentable. Après tout l’appât se devait d’être suffisamment intéressant pour attirer l’attention du prédateur. Adams chassé par Williams chassé par l’université. Voyons si la hiérarchie alimentaire se renversera où non.
L’étudiant avait ce petit pincement au coeur, le même lorsque vous attendiez un examen ou un oral. Fortuitement, il n’était pas seul. Enfin, dans la pièce où il se trouvait présentement si. Mais il y avait une trentaine de regards dans l’établissement qui surveillait l’arrivée du démiurge. C’est l’un de ses pas si innocent regard qui envoya un texto au cadet Adams indiquant que l’invité de marque était arrivé. Il le cherchait d’ailleurs. La bienséance aurait voulu que normalement l’étudiant aille le recevoir. Mais dans le cas présent, cela aurait été lui faire trop d’honneur. En somme un simple jeu du chat et de la souris qui ne tarda pas à trouver sa conclusion.
Le cadet Adams feuilletait quelques fiches qui se trouvaient déjà là avant son arrivée lorsque l’acteur principal entra dans la pièce. A sa première interpellation, l’étudiant haussa son sourcil gauche. Un vrai personnage qui ne manquait pas à sa réputation. Des menaces dès la deuxième phrase. Simon n’avait pas eu à attendre longtemps.
Auden Williams je présume. Donner comme probable le fait que la personne qui se tenait devant lui soit celle qu’il attendait n’avait pas grand chose d'anodin. Le ton était calme et posé. Ta légende noire te précède. Je suis tout aussi heureux de te rencontrer que tu ne peux l’être. Malheureusement nous allons devoir nous supporter pour le restant de la journée. J’ai même obtenu la permission de nous menotter. Bien évidemment que c’était faux, il s’agissait de lancer une pique d’humour visant principalement à montrer la détermination de l’étudiant à remplir son devoir. Simon devait éviter de le défier ouvertement, sinon cela pourrait dégénérer. L'enfant aime toujours les interdits. Dans votre plus grand malheur, les méthodes cités ne sont plus pratiquées. Et certainement pour un étudiant qui n’a clairement pas besoin de voir ses notes majorées. Mais il avait obtenu une autre compensation, bien plus importante pour lui que des notes. Mais il n'aborderai certainement pas cela avec son interlocuteur.
Toutefois je suis prêt à faire des compromis. Simon n’avait pas vraiment le choix. Le programme donné est clairement aux fraises. Propose des alternatives raisonnables et tout se passera pour le mieux. Nous n’allons pas nous entendre c’est certains, rendons notre peine commune un plus agréable qu’elle ne l'est déjà.
L’on doit commencer par une visite de la mini-galerie d’art de l’université, cela t'intéresse ou pas. C’est une exposition de blanche à BD et comics.
Est-ce qu'il venait d'offrir le parfait bâton pour se faire battre oui.
(c) DΛNDELION
Auden Williams
le complexe de Dieu
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270
TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autruiCODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
famiglia:savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
Nos premières paroles respectives se résumant au nom de l’autre que l’on répète, je pense qu’on peut considérer cette première entrevue comme réussie. Si après ça on en vient à se tuer l’un l’autre, l’histoire devrait quand même se souvenir que tout n’a pas commencé aussi horriblement que ça aurait pu. Je le déteste déjà lui et ses airs de premiers de la classe dont l’argent dégouline de tous les pores et je sais que ce sentiment n’ira pas en s’améliorant. Il parle trop bien, petit robot formaté pour être parfait. Et il me fait surtout bien trop penser à Cosimo, cet espèce d’imbécile qui doit à peine avoir quelques pairs d’années de plus. J’ai même obtenu la permission de nous menotter. “Désolé petit mais t’es un peu trop jeune pour moi.” Je balaye ses pseudos-menaces du revers de la main, ayant déjà vu et entendu bien pire dans ma vie. Ce n’est certainement pas un gamin qui saurait me faire défaillir.
Mon attention se détache rapidement du gamin et de son flot continu de paroles qui ne m’intéressent pas, je m’occupe plutôt l’esprit en observant les lieux et à quel point tout a pu changer depuis ma scolarité - même si pour être honnête le bureau des élèves n’était pas réellement mon endroit de prédilection. Je suis seulement venu une seule fois sans l’avoir fait exprès, à vrai dire. Les élèves n’étaient pas mes amis, tout comme les professeurs ne l’étaient pas non plus et je ne compte certainement pas rattraper les choses maintenant, bien au contraire. Toutefois je suis prêt à faire des compromis. Quelle grande âme ce gamin, qu’est ce que je ne ferais pas sans son incroyable générosité, hen. Comme si j’avais besoin de qui que ce soit pour me dicter quoi faire et, surtout, quoi ne pas faire. “’Peine commune’, hein ? T’as énervé qui pour en arriver là, donc ?” C’est Sanders, je parie que c’est Sanders. C’est lui qui a aussi failli me faire virer, donc je pense que depuis que je ne suis plus là ses journées doivent être bien vides, bien mornes, bien ennuyantes. Le petit Adams marque enfin un point en soulignant que j’ai certainement aussi peu envie que lui d’être dans cette situation.
L’on doit commencer par une visite de la mini-galerie d’art de l’université, cela t'intéresse ou pas. C’est une exposition de blanche à BD et comics. Je relève un sourcil en sa direction, un peu plus intéressé, certes, mais rien de bien incroyable non plus. Ce n’est pas du tout mon domaine de prédilection ni même celui qui m’intéresse le plus, mais j’imagine qu’ils doivent faire avec les moyens du bord et que peu de leurs élèves finissent par réellement arriver quelque part dans le monde du spectacle. “Montre moi la salle des profs.” J’imagine que cela ne faisait aucunement parti du circuit touristique qu’ils avaient concocté pour moi et c’est donc la raison pour laquelle j’adore mettre à mal tous les plans possibles. “Sinon je peux y aller seul mais je ne pense pas que ce soit conseillé de me laisser traîner dans les couloirs, hein ?” Mon sourire s’étend et la première entrevue s’arrête là maintenant que j’ai fini de toucher à tous les petits objets inutiles de la pièce. J’ouvre de nouveau la porte pour prendre la direction de ladite salle sont je n’ai absolument pas oublié l’emplacement et laquelle j’aurais très bien pu retrouver seul. J’imagine qu’avec un petit adolescent ambulant à mes côtés, ça ne peut qu’être plus drôle. “Je garde le meilleur pour la fin, quand t’en auras marre de jouer au baby sitter mais que je te bombarderai de questions. J’espère que t’as bien révisé.” Genre de prédilection ou pas, un dessin reste un dessin. Je gère ça. Je gérerai les BD, quand lui en aura vraiment marre de moi.
« Le fou copie l'artiste, et l'artiste ressemble au fou.»
Il était évident que deux caractères bien trempés s’affrontait. D’un côté l’un des nombreux clones de la haute société qui était en quête de la perfection de l’autre un excentrique qui rentrait tout aussi bien dans un autre moule. Certes aux antipodes du premier. Pour un premier contact cela aurait pu être bien pire. Simon devait gardait son calme. Il perdrait à l’affronter frontalement. Il était évident qu’Auden allait user de tout son talent pour calciner lentement la résilience du cadet Adams. Les faux-semblants avaient un avantage, il offrait une solide défense, mais pour l’attaque c’était autre chose. L’avantage qu’il avait, c’est qu’aussi chieur soit l’énergumène face à lui, il n’allait pas certainement pas détroné Tony et ses moratoires. Ohh, s’il voulait jouer sur le côté corrosif qu’il vienne donc tâter de l’algide quiétude de l’Adams. Il se briserait les crocs dessus. Du moins c’était cela le plan d’attaque, le lasser. Certainement que le cadet sous-estimait la capacité de nuisance de son interlocuteur. L’excès de confiance était un péché mais il ne pouvait clairement pas se donner le désavantage de partir en se posant trop de questions. Il ne répondit pas à la première pique d’Auden, préférant laisser couler la chose. Ce n’est de toute façon pas comme si premièrement il avait vraiment des menottes et que deuxièmement la solution de s’attacher à l’autre enflure serait une solution viable. Ouais c’était plutôt carrément le contraire dans l’esprit de l’Adams. Il avait bien songé à l’enfermer dans une pièce aussi mais il était presque certains qu’il réussirait à déclencher un incendie avec rien. La seule solution viable le suivre.
Simon fut étonné de réussir à avoir capté un semblant d’attention de son partenaire. Alors comme cela on veut des informations sur moi, péteux. Tu vas aller te gratter. Pour subir telle émasculation, c’est bien plus que du simple énervement. Mais même-toi tu ne pourrais pas imaginer quoi. Mais tu peux essayer. Il ne disait rien de plus. Pas besoin. Il fallait nourrir la curiosité de l’enfant et rester flou. Oui vraiment cette faveur lui rapporterait bien plus dans un avenir proche. Un gage sur l’avenir, n’est pas Monsieur le directeur ?Vous avez intérêt de tenir parole, vraiment. Il continuait à afficher un léger sourire, jaune évidemment.
Il lui proposa d’aller voir une exposition qui s'apparentait au mouvement pop-art utilisant comme base la BD. Il était bien content que l’artiste ne souhaite pas y aller. C’était mieux ainsi. Ce truc l’aurait emmerdé mais à un point. L’art n’était pas déjà sa tasse de thé mais alors l’art contemporain et tout ce qui relevait du pop-art. Cela lui donnait la gerbe rien que d’y penser. Cet art mercantile… Toutefois la contre proposition d’Auden fit sourciller le cadet. Ouais cela sentait le lisier à plein nez. Je ne pense pas que cela soit une bonne idée. Puis un esprit tel que toi n’auras pas oublier son emplacement. Bien évidemment il acquiesça et n'en avait rien eu à foutre des propos de Simon. Sans surprise, il se cassa de la pièce sans attendre la réponse de l’étudiant en affichant un large. Here we go. Simon souffla un grand coup avant d’emboiter le pas de son hôte.
Très heureux d’apprendre que tu me gardes pour la fin. Prends garde à ne pas trop t’épuiser avant, cela serait dommage. J’aime les questions surtout quand elles sont pointues et déstabilisantes. D’ailleurs tu vas devoir m’en poser une là, très bientôt. Quand tu verras que les choses ont suffisamment changé et que la salle des profs n’est plus aussi peuplé qu’autrefois. Quel intérêt d’aller dans un lieu désert ? Bluff ou pas bluff. Mais je t’en prie continue, après tout c'est là-bas que l'on trouve le prétendument meilleur café. Il existait une salle commune principale aux enseignants. C’était vrai. Et au vu du chemin prit, s’était par là qu’Auden se dirigeait. Toutefois vu l’horaire, il n’y aurait pas grand monde et cela pouvait tout autant l’inciter à y aller. Généralement à cette heure-ci, les émérites maître de conférence et enseignants se trouvaient reclus dans leur bureau. A l’instar des élèves, ils ne se mélangent pas tous entre eux à cause de rivalités et divers lieux de rencontres étaient prévus, dont une salle spécialement aménagé pour le corps professoral dans la cafétéria même, refaite il y a deux ans et demi déjà. Si tu recherches quelqu’un en particulier je pourrais mieux t’indiquer le chemin. Voir peut-être même t’aider qui sait. Même les insectes se déplacent . La question était de savoir qui Simon visait en disant cela. Et oui, non clairement pas qui l'aiderait, c’était bien plus pour le faire tourner en rond qu’autre chose et le monde universitaire était rempli de grabataire, donc autant dire que les choses changeaient lentement et que s'il voulait faire chier un enseignant il pourrait le faire.
(c) DΛNDELION
Auden Williams
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270
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Il se la joue aux devinettes pour distiller des informations à son propos et moi je m’en lasse déjà. Ce jeu ci ne m’intéresse pas - et lui non plus, d’ailleurs, n’a rien pour m’intéresser un tant soit peu. Au contraire, il me dit que mon idée est mauvaise (non, sérieux ?) et c’est donc bien parce qu’il s’est arrêté sur cet avis là que je vais aller au bout des choses. Esprit de contradiction oblige, je n’en suis qu’encore plus heureux de me laisser aller où je le veux bien dans cette université. Je la connais comme ma poche, comme il le souligne si bien, et le perdre derrière moi serait simple comme bonjour si jamais j’en avais réellement l’envie. Pour le moment au moins, il reste un amusant petit jouet à mes yeux et je préfère le garder non loin de moi.
Ô si vous saviez combien de mots il peut enchaîner à la minute, le petit gars. Le rapport mots/taille devrait d’ailleurs réguler la chose parce qu’il parle bien plus que ce que je n’aurais jamais pu croire à en juger par son … quoi ? Un mètre dix de haut ? Les bras levés, qu’on s’entende. Fort heureusement il n’est que mon ombre et j’ai tôt fait de totalement l’ignorer, le laissent finalement parler aux plantes en tout genre qui bordent notre traversée. Elles se portent bien mieux maintenant que je n’éteins plus mes cigarettes sur les tiges, j’imagine. Il suffit apparemment de peu pour les contenter. Mais je t’en prie continue, après tout c'est là-bas que l'on trouve le prétendument meilleur café “Désolé de te dire que j’ai volé la meilleure machine à café de tout le campus pour l’installer dans ma salle, secrète. Le meilleur café du monde doit désormais étouffer sous la poussière, gamin.” Je l’ai volé et Ginny m’a couverte, le début d’innombrables aventures à ses côté. Tout devrait toujours commencer avec un bon café, même si cela implique une machine qu’on vole et amène dans une pièce dans laquelle nous n’aurions jamais dû aller - oups.
Si tu recherches quelqu’un en particulier je pourrais mieux t’indiquer le chemin. Voir peut-être même t’aider qui sait. Même les insectes se déplacent . “T’as gagné ton badge d’ ‘Annuaire ambulant’ chez les scouts ou ça se passe comment ?” Il se croit essentiel à ma (sur)vie en ces lieux alors qu’il ne pourrait rien y avoir de plus faux que cela. Finalement il m’amuse quelque peu, lui qui se prend pour un rebelle mais qui jamais ô grand jamais ne se détournerait du droit chemin et de son vocabulaire emprunté au siècle dernier ou celui d’avant, je ne sais pas, j’ai un doute. “Je ne cherche personne.” J’ai seulement des carnets à fouiller, des notes à me moquer, des devoirs à insulter mentalement. Comme au bon vieux temps. “Dans cette analogie je dois comprendre que les insectes sont les professeurs ? T’as pas été formaté pour les aimer et lécher leurs pompes, toi, p’tite tête ?” S’il m’affirme l’inverse alors je n’aurai qu’à dire qu’il ment. Il n’y a rien de plus facile après tout.
« Le fou copie l'artiste, et l'artiste ressemble au fou.»
La situation restait délicate à souhait. Le benjamin Adams se doutait bien que ses mots ne toucheraient que peu ou proue son interlocuteur. A vrai dire, il a même crû pendant quelques instants qu’il perdrait totalement son intérêt. Cela aurait été la roue libre totale. Même si Simon pouvait comptait sur une bonne vingtaines de pairs de yeux, si Auden se mettait à fuir le rattraper serait compliqué. Et cela serait défaillir à sa mission qui était de garder à l’oeil l’artiste. De fait son obligation ne le condamner nullement à prévenir la moindre catastrophe qu’il provoquerait. Simon ne s’était pas jeté dans l’arène sans précautions et s’ils osaient lui imputer la faute d’un désastre, le retour de bâton serait sévère. Ils avaient semés le vent, ils récolteront la tempête. Avoir invité un tel dégénéré… il fallait le faire. C’est là où s’observait toute la puissance de l’aura des Williams. L’étudiant ne serait pas étonné s’il y avait enjeu de donations derrière ces conneries. Même au sein des élites il y avait hiérarchie et il paraissait évident que sur l’échelle cette famille était haut placé, plus que les Adams d’ailleurs.
La réponse du type sur la machine à café n’avait d’ailleurs pas vraiment de sens. Mais il fallait jouer le jeu. Si on laisse le gamin seul dans le bac à sable, il serait bien capable de s’étouffer avec. Là, c’est pareil. Ohhhh c’était donc toi, disait-il un air faussement surpris. Quel bandit. Et tu l’as caché où ton butin ? Sérieusement il avait que ça à foutre que de planquer une machine à café. Mon dieu. Puis avec un peu de chance, un concierge, un élève, un technicien de surface ou un prof l’aurait ramenné chez lui s'il avait découvert ladite salle. Fallait vraiment avoir 4 ans d’âge pour faire ce genre de choses. C’était peu probable qu’il lui réponde autrement qu'en poussant l’étudiant une nouvelle fois dans les rosiers.
Simon lui propose son aide. Bien évidemment qu’il la refuse. Je préférai que tu m’appelles google maps ou gps. Imagine simplement que je suis la petite voix infâme qui te guide des fois que tu perdrais. Sait-on jamais. L’autodérision était salvatrice face à ce type de situation. Le cadet pouvait faire une croix sur une victoire par joute oral. Néanmoins l’art de la rhétorique n’obligeait nullement à chercher le triomphe. Tant qu’il parvenait à occuper l’énergumène, il remportait la mise. Au moins il savait désormais que son interlocuteur ne cherchait pas à commettre une vendetta, c’est un poids de moins.
Auden le questionna ensuite sur son analogie. Il existe deux manières de confronter les règles. La vôtre qui consiste à être dans l'exubération la plus totale et la mienne qui recherche la discrétion. Il est plus drôle de changer les règles une fois qu’on les a comprise. Un objectif, deux méthodes. Montrer le dos rond est parfois la bonne solution.
Et c’était vrai. L’université avait en partie tué le désir de Simon de poursuivre vers de plus longues études. Certains enseignants méritaient clairement de connaître le supplice. Toutefois, les affronter ouvertement n’avait aucun intérêt. La meilleure des vengeances restaient de détruire leurs petites croyances et de déjouer leur pronostics. Certes, Simon n’avait jamais connu de déboires importants avec ses enseignants mais tranquilité était synonyme de paix. Et il ne restait pas sans rien faire face à certaines injustice.
Finalement, c’est présentement ce que je fais avec toi. Il souriait toujours de la même façon. Mais nous sommes arrivés. Il le doublait. Permet moi de t’ouvrir la porte. Cela serait idiot que tu te salisses les mains. Est-ce qu’il venait indirectement de le traiter d’insectes, oui. Bien que ce mot restait bien trop gentillet pour l’animal qu’il incarnait réellement. Toutefois, ce faisant, il tolérait également la souveraineté de l’artiste sur lui. Ce qui était également vrai et terrifiant. Par la plus grande des ironiques le cadet se montrer presque honnête avec Auden... Que le duel se poursuive.
(c) DΛNDELION
Dernière édition par Simon Adams le Sam 16 Mai 2020 - 3:58, édité 2 fois
Auden Williams
le complexe de Dieu
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270
TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autruiCODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
famiglia:savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
Sa question à propos de la machine à café restera sans réponse puisque je devine qu’il n’en a rien à faire tout comme je n’en aurais rien à faire s’il me parlait de ses petites amourettes de gamins. Tout ce qui se rapporte à Ginny reste de toute façon un secret que je ne souhaite en aucun cas partagé avec le reste du monde, stigmates du passé qui sont loin d’être oubliées. Le gamin passe de toute façon du coq à l’âne à la vitesse de l’éclair, j’imagine qu’il n’aura pas le temps de se vexer que certaines de ses questions restent sans réponses - et même s’il se vexe, autant dire que c’est de loin le cadet de mes soucis.
Il tente de me mener vers une voie pour que je lui attribue un surnom qu’il aurait choisi et c’est donc naturellement que tous mes neurones s’activent pour lui trouver quelque chose qui serait au plus opposé possible de sa suggestion. De toute façon, google maps ou gps, c’est à chier comme surnom. Le mien était bien meilleur et, surtout, le mien restera bien meilleur quoi qu’il arrive. “Niveau petite voix infâme j’ai pas besoin de beaucoup d’imagination, tu t’en sors très bien.” Je vous jure que ça, c’était presque un compliment. Non pas qu’avoir une voix de crécelle soit une bonne chose, mais je lui ai quand même dit qu’il s’en sortait bien. Je ne pouvais pas non plus avancer un compliment sans le reproche qui allait avec, ça aurait été stupide de me part.
Son point de vue se confronte au mien, le gamin un peu trop rangé du côté de la loi s’avérant finalement être une sorte de petit serpent de merde. Soit. Qu’il joue dans la cour des grands si c’est ce qui l’amuse, qu’il se prenne pour mon psy (psy que je n’ai pas) si cela peut égayer sa journée. Il me pense comme la plus brute des personnes qui soit et l’idée me fait sourire puisqu’elle traverse les décennies sans subir les affres du temps. C’est ce qu’ils pensent tous parce que c’est ce que je m’évertue à leur faire croire et, très franchement, c’est parfait ainsi. “L’exubération n’empêche pas de comprendre les règles.” J’appuie cependant mon point en souriant légèrement, bien conscient qu’il ne verra pas la moue de satisfaction s’installer sur mon visage. Je le laisse à ses grands discours, il sera heureux de les proférer quand il sera un véritable adulte sûrement. Finalement, c’est présentement ce que je fais avec toi. Il y croit en plus, le gamin. C’est mignon. Enfin, ça serait mignon s’il n’avait pas la vingtaine et n’était pas supposé être un gamin aussi naïf. Pour Noah, c’est bien plus normal de le laisser gagner des points qui ne font aucun sens mais ça a surtout à voir avec le fait qu’il entame à peine sa dixième année. Deux poids deux mesures, donc.
Permet moi de t’ouvrir la porte. Cela serait idiot que tu te salisses les mains. Entrant dans son jeu, je ne m’attarde pas sur quoi que ce soit d’autre. “En effet, on ne sait jamais où les étudiants mettent leurs sales doigts.” Je ne voulais pas avoir de réponse à cette question à l’époque et aujourd’hui cela n’a toujours pas changé. L’intérieur de la salle, non plus, n’a absolument pas changé. La tapisserie date de deux siècles plus tôt tout comme le cuir des fauteuils dans lequel je suis certain de pouvoir lire la trace du fessier de certains professeurs. Tout est comme figé dans le temps, ce qui m’amuse autant que m’exaspère pour un artiste comme moi qui se renouvelle chaque jour. “T’es déjà venu ici, Simon ?” Parce que du temps de mes études cet endroit était ma seconde salle préférée (après la nôtre bien sûr) alors que je n’avais strictement aucun droit de m’y rendre. J’en viens à m’installer sur un fauteuil de cuir avant de le laisser tourner un temps sur lui même, mes doigts pianotant sur les accoudoirs. Y’a pas à dire, tout est toujours aussi moche. “Je te conseillerais de fermer la porte si tu veux retarder un peu ton renvoi.” Je doute qu’aujourd’hui les règles aient changé et que j’ai le droit de me rendre en ces lieux, encore moins en la compagnie du jeune prodige Adams. Adams, tout le monde connaît cette graine là. “Munoz garde les notes de ses élèves sur un cahier, noté au crayon gris. Juste là.” J’ouvre un tiroir au hasard et en sort le Saint Graal que j’ai falsifié pendant des années. “Smith a une photo de son chat et de lui sur son bureau. Sa femme est cachée derrière.” J’imagine que les problèmes dans son couple ne se sont pas réglés en une décennie, il aurait eu besoin de tout recommencer à zéro pour ça. “William - rien à voir avec moi, qu’on s’entende - a un string bien trop petit pour lui qui traîne tout au fond du second tiroir, derrière les copies qu’il a à corriger. J’espère qu’il n’est pas un de tes professeurs.” La liste des petits secrets de chacun est aussi interminable qu’amusante et j’ose espérer qu’il a compris que je pourrais jouer à ce jeu pendant des années. J’arrête enfin de tourner sur moi et m’arrête face à lui avant de poser mes coudes sur mes genoux. “Tu fois. Exubérant mais au courant des petits secrets de chacun. Ca aussi, ça fait changer les règles, petite tête.” Sourire.
« Le fou copie l'artiste, et l'artiste ressemble au fou.»
Bien évidemment, Auden acquiesce le propos de l’étudiant lorsque ce dernier lui parle de sa petite voix nasillarde. Je le prends comme un compliment. C’était à peu près la meilleure chose qu’ai dit son interlocuteur sur le cadet Adams. Un rien suffit donc aisément à galvaniser l’orgueil… ou pas. Mais pour le moment, l’étudiant encaissait plutôt bien le choc. Les rumeurs étaient prétendument exagérées sur le personnage. Ou alors Simon était en-train de le sous-estimer. C’était d’ailleurs plutôt le second cas. Clairement il se sentait pousser des ailes. Un peu trop. Il se tente à une réflexion qui aurait pu lui coûter très cher et dont il ne pouvait pas encore comprendre l’ampleur. On disait que le meilleur des hommes est celui qui a la mémoire la plus longue. Dans le cas présent, il n’a pas cette avantage. Il se retrouve face à un inconnu autant mystifié que minoré par des propos non-objectifs. Jusqu’ici le benjamin Adams pouvait croire qu’il était presque sur un pied d’égalité. Inconsciemment peut-être se rend-t-il compte de la situation. Cette proposition d’ouverture de porte est d’autant plus une soumission qu’une provocation sous ce prisme. Et il le faisait à dessein pour une raison propre. Les deux hommes rentraient dans la pièce. A sa question sur ses venues ici, il aurait préféré dire non. Mais c’était évident qu’un membre du bureau des élèves était forcément venu ici. Oui, la plupart du temps dans le cadre de mes fonctions qui me sied. "Plupart du temps" étant spécifiquement choisi pour l’occasion. Encore une fois il n’en dirai pas plus. Autant garder quelques secrets. L’étudiant n’était pas dupe que la perfection qu’il renvoyait était un aveuglement intéressant. Le cadet Adams l’observait fouinait un peu partout. L’artiste était clairement à son aise, c’était son milieu. Sa demeure osait-il penser. Auden lui suggère de fermer la porte. Je te remercie de te soucier de ma scolarité. L’énergumène commence son show. Impressionnant oui. Véritablement. Sortir autant de choses sur des personnes prêtes à tout pour garder leur vie privée loin du milieu estudiantin. Un frisson parcourt l’échine de Simon. L’enfant modèle avait clairement mésestimé son adversaire. Heureusement qu’il n’en avait pas profité pour lui faire un coup fourré sinon la situation aurait été compliquée à redresser. Tout comme la perfection aveuglée autrui son exubérance le faisait tout autant. Elle servait à camoufler sciemment son jeu. Aussi terrifiant que fascinant. Mais pouvait-on attendre autre chose d’un Williams. Bien sûr que non. Sinon cela ferait bien longtemps que le monde se serait débarrassé de lui. Simon devrait le détester, et il le faisait. Mais il était assez honnête, au moins intellectuellement, pour reconnaître un bon stratagème.
L’étudiant est sortit de ses pensées lorsqu’il lui parle du professeur William. Malheureusement si, l’université a d’ailleurs bien vite étouffée une affaire concernement du harcèlement envers des étudiantes. Une injustice de plus ou de moins. Un enseignant vaseux comme on en trouvait parfois. Difficilement déboulonnable car le système universitaire protégeait les siens. C’était logique après tout. Bien évidemment, le virtuose de l’art se posa en vainqueur. Qu’il en profite tant qu’il le peut. Simon lâchait un léger rire.
Impressionnant, vraiment. Il y a eu erreur d’appréciation. Pas besoin de préciser que c’est la sienne cela ne ferait que galvaniser son interlocuteur qui semble déjà être au ange. Les procédés sont différents mais non dénudés de la recherche d’assouvir un désir. Je comprends, partiellement, comment tu as réussis à survivre à ta scolarité ici. Avec ou sans diplôme d’ailleurs. Il apparaissait clairement désormais aux prunelles de l’Adams qu’il était toléré car il était "amusant", pour le moment. Cela n’allait certainement pas plus loin. Cycle de répétitions méphistophéliques pestait-il intérieurement, au moins cela ne lui changeait pas de d’habitude. Finalement la suréminence que je renvois peut être comparé à votre exubérance dans la forme. Laquelle restait la plus efficace ? Cela pouvait difficilement être quantifiable. Bien que tu n’en auras strictement rien à foutre, je reconsidère incomplètement ma vision de toi, le virtuose. Je serais presque tenté de te demander d’être mon mentor si tu n’étais pas aussi bilieux et si je n'avais pas la certitude que tu refuserais. Là, il s’agissait clairement d’ironie.
Permet moi tout de même de t’annoncer que des caméras ont été installées dans l’université suite à certains actes de vandalismes il y a un an et demi. Et qu’il est très probable que notre entrée ici ait été aperçue. Mais tu l'auras remarqué toi aussi. Oui, non, Simon n'en avait rien à faire. Tu t’en fiches, moi aussi. Il afficher un sourire plus satisfait que précédemment. Il tapotait sur sa montre. Nous avons un semblant de programme à respecter. Puisque de toute évidence je n’aurai pas la main sur les décisions, une prochaine destination à suggérer ?
Autant se laisser guider dans cette rocambolesque odyssée. De toute évidence, l’idée d’écornifler une victoire était trop lointaine désormais. Il se contentera de garder un oeil sur lui. C’était autant amusant qu’épuisant. La suite n’en serait que plus intéressante. Toutefois, Simon prenait garde à son souhait de découvrir plus cet intriguant personnage. Il aurait fait un parfait doge de la Sérénissime République de Venise.
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Auden Williams
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270
TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autruiCODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
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willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
Du vouvoiement il passe au tutoiement et c’est finalement tout ce que je retiens de son discours mi ironique mi lèche bottes, je ne sais plus trop, la frontière est fine. Je m’installe un peu plus confortablement sur la chaise de bureau, un crayon taillé comme une arme dans la main, lequel me sert seulement à m’occuper et m’amuser. On ne se refait pas. J’étais bien trop hyperactif dans le temps et je le suis toujours encore aujourd’hui, maintenant je n’ai simplement plus à rester assis sur une chaise telle une torture des temps modernes (aussi appelée ‘cours’ dans le jargon). J’essaye de comprendre le gamin et la manière dont il fonctionne et je dois dire que si pour le moment il colle parfaitement au cliché de perfection de sa famille, n’en reste pas moins que je doute réellement qu’il n’y ait que ça à voir en lui. Il est justement bien trop parfait pour que le tout soit crédible. Il surjoue, il le sait. Je le vois ; et ça il ne le sait peut être pas. “Le virtuose.” Je répète ses mots à voix basse, amusé du titre qu’il me donne, jouant de nouveau du siège pour pouvoir tourner sur moi même quelques tours durant. Le virtuose, ça sonne bien. Être son mentor, par contre, ça me semble surtout amusant. Mentor de quoi, au juste ? Pour retrouver les petits culottes au fond du tiroir des professeurs ? Non merci, j’ai désormais bien mieux à faire de mes journées. Je doute que l’art ne l’intéresse d’aucune manière tant qu’il n’en est pas mention dans les classiques de la littérature ou les théorèmes mathématiques. “Si tu n’avais pas la certitude que je refuserais, tu le ferais ?” Ce n’était qu’hypothétique, ce n’était qu’une raison de plus pour aligner bien trop de mots à la suite et pourtant je me permets de le prendre au sérieux simplement parce que je trouve le tout affreusement amusant.
Il m’informe finalement d’une chose que je ne savais pas. La première, depuis notre arrivée. J’en oublierais presque que les choses changent et que mes tags sur les casiers ont été nettoyés il y a de bien nombreuses années de ça, les concierge ayant sûrement usé d’acide pour venir à bout des marques diverses et variées. “Ta famille n’aura qu’à donner un billet ou deux pour que l’incident te soit pardonné.” Dans Simon Adams il y a justement Adams et stupide seraient le peu de personne qui n’arriveraient pas à faire le rapprochement avec ses aînés ou ses géniteurs. Un fin sourire assuré fend mon visage, faux au possible. Ce n’est pas mon problème et cela ne le sera jamais, après tout. Qu’il soit renvoyé ou major de promo ne changera rien à ma propre vie et par conséquent cela ne m’importe pas.
Finalement le gamin se montre un tant soit peu intéressant alors qu’il en vient à demander la suite du programme. Mon programme. Mon programme qui est le parfait opposé du sien, sinon cela n’aurait rien de drôle. “La salle où les peintures sont exposées. Amène moi là bas.” S’il y a bien une chose en ce monde qui m’intéresse bien plus que de faire de la vie des autres un enfer, c’est bien l’art. Pour autant la salle en question a la fâcheuse tendance à souvent changer de place et je ne peux m’avancer sur sa position en ce moment même, raison pour laquelle j’en viens à me reposer sur l’annuaire ambulant. “T’as encore combien d’années à faire, Simsim ?” J’interroge comme s’il était un prisonnier et, pour être franc, c’est du pareil au même à mes yeux. Prisonnier, étudiant, la frontière est mince entre eux deux. “T’étudies quel domaine emmerdant à souhait ?” Non pas que cela m’intéresse réellement (voire pas du tout), je cherche simplement à le cerner. "Version courte. C'est pas une dissertation." J'en ai jamais fait mais ça doit être aussi chiant que l'est le nom.
« Le fou copie l'artiste, et l'artiste ressemble au fou.»
Auden jouait. Simon imaginait que pour ce personnage la vie n’était qu’une vaste blague ou quelque chose de ce genre là. Un terrain de loisir fertile où l’amusement devait primer par dessus tout et où règles et normes sociales n’étaient que des inconvénients oiseux et inféconds en terme de gain de temps ou relationnel. Le cadet Adams ne pouvait faire que faire des conjectures sur ce curieux homme. Lui qui s’attendait à subir les propos d’un jeune sénile, l’étudiant s’amuserait presque. Présentement, il était légèrement ébaudi de la situation. Cela sortait de l’ordinaire et s’il y a bien une chose que Simon détestait c’était bien la monotonie. Sa vie n’était certainement pas rythmait par un planning bien défini. Il présumait la même chose de son interlocuteur. Finalement, c’était presque une répétition d’une banale discussion avec son frère ou ses soeurs, le bon vieux temps que l’on aime idolâtrer sans fondement autre qu’une sensibilité qui a oublié.
Simon a tapé juste en usitant le terme "virtuose". Caresser la cible dans le sens du poil. Autant en remettre une couche. De quoi éviter les grognements du fauve au moins temporairement. C’était l’avantage de la langue finalement, savoir en user permettait d’être délicieusement ironique. Peut-être le Williams n’était-il pas totalement dupe, mais il n’y était pas non plus totalement insensible. L’orgueil est-ce qui ramène les hommes à égalité en les faisant chuter. C’était presque le cas ici selon le prisme de l’étudiant. Il gardait la situation sous contrôle jusqu’ici. Certainement autant désennuyer que jeune homme, l’artiste le questionna sur les propos d’un mentorat. Le cadet aurait pu prendre quelques secondes pour réfléchir mais il s’élança directement dans la fosse. Outre la certitude de ta négation pour une telle requête, il me faudrait être capable de supporter ton caractère et réciproquement.. Manière simple et détournée de dire que c’est qu’un con exubérant et que jamais il n’aurait émis cette proposition. De la fantasie pure. Curieuse réaction néanmoins. Pourquoi ? Tu recherches quelqu'un ? .
Simon en vint finalement à aborder les caméras. Le but recherché était-il de dérouter son antagoniste ? Non, il semblait bien trop placide dans son excentricité. A vrai dire le cadet aurait peut-être mieux fait de se taire. Enfin, ce qui est dit est dit. Ma famille, comme tu dis, n’aura même pas cette peine à se donner. Auden comprendrai peut-être, si son attention était encore suffisamment portée sur les propos de Simon, une première esquisse d’un accord passé entre le directeur et l’Adams. Est-ce qu’il creuserait de toute façon ? Conjecture peu probable dans l’esprit de l’étudiant.
Le “virtuose” devait définir la suite du programme. Il souhaitait se rendre à la galerie de peinture. L’université de Brisbane avait quatre espaces réservés à l’art. Un pour les étudiants, celui sur les planches de bandes dessinés programme de graines d’artistes. Il y avait ensuite trois autres lieux d’expositions, rarement tous remplis en même temps. Il voulait de la peinture, l’avantage dans le cas présent c’est qu’il n’y avait qu’un endroit où se trouvait de la peinture. Cela faciliterait les choses. Et bien en avant toute. Ce n’est pas comme s’il avait vraiment le choix. Il semblait qu’Auden soit plus loquace qu’auparavant. Ce n’est pas tant sa question qui interpella l’étudiant que le surnom employé. Il écarquilla les yeux témoin d’une légère stupéfaction. Il me reste encore une demie-année ici avant de sortir du cocon des études. Est-ce qu’il avait hâte ? Pas qu’un peu. Et ce que dans une ou deux années il regretterait le moment des études ? C’était presque une certitude. Auden posa de nouveau une question. Décidément. Il aimait cela, et ce n’était certainement pas par charité. Toutefois, égal à lui-même Auden précisa pas de dissertation. Cela convenait parfaitement au cadet Adams. Sciences Politiques, je suis dans un allègre master portant le doux sobriquet de gouvernance et politique publique. Cela donne envie poursuivait l’étudiant sur un ton railleur. Mais je suis étonné que le virtuose s'intéresse à mon parcours. Il ne lui offrait pas plus d’information que ce qu’il demandait.
D’ordinaire, l’étudiant aimait s’entendre parler et raconter ses projets mais là, il n’en avait pas envie. C’était offrir des informations à l’ennemi. J’imagine que tu ne poses pas ces questions par courtoisie. Si tu veux une info, demande directement. C’était un peu la même technique que Simon utilisait lorsqu’il avait une personne “récalcitrante” face à lui. Mais je suis flatté que le plus grand peintre d’Australie me porte un intérêt aussi piètre soit-il. Non il n’en avait rien à faire. Vu le personnage, il ne serait même pas un soutien efficace pour faire campagne donc aucun intérêt. A vrai dire c’était même plutôt inquiétant ce revirement d’attention. Toutefois, cette série de question s’arrêtait là, tout du moins Simon l’espérait. La galerie était devant eux.
Nous y sommes, prêt à voir l’exposition Music of Spheres ? Il disait cela comme s’il c’était une attraction palpitante. Pas du tout, l’art contemporain et Simon faisaient deux, neuf fois et demi sur dix. Autant dire que les oeuvres présentes ici ne faisaient pas exceptions à la règle. Cette exhibition est censée évoquer tout le mysticisme lié au genre humain, le cosmos et les constellations d’idées, les univers parallèles et tout un tas de truc que le cadet ne comprenait pas. Esprit trop obtus ? Peut-être. Il voyait au mieux dans certaine oeuvre une inspiration pythagoricienne. Mais cela n’allait pas plus loin.
Oeuvres:
Un avis sur ce que tu vois ? Peut-être Auden était-il plus intéressé que Simon. En tout cas il était évident que l’étudiant était vraiment, mais vraiment ravi d’être là.
(c) DΛNDELION
Auden Williams
le complexe de Dieu
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270
TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autruiCODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
famiglia:savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
La possibilité d’un mentorat m’amuse et lui tout autant. Il a tout d’un gamin de riche bien trop habitué et voué à suivre le droit chemin et pourtant il me fait penser à Cosimo. Une part de moi ne sait faire rien d’autre qu’espérer que je me trompe et qu’un jour il fera bien plus que ce que tout le monde attend de lui. C’est ennuyant que de marcher dans les pas de ses aînés et parents sans jamais oser regarder ce qu’il pourrait exister ailleurs. Même si mon corps tout entier semble dire le contraire, j’écoute pourtant chacun de ses mots que son petit corps peut proférer. Il parle trop bien et surtout il parle trop tout court, et ça, au delà de toute la curiosité qu’il peut éveiller en moi, c’est exaspérant. Pour autant il a le courage de mettre en lumière mon caractère atroce et je dois bien avouer qu’il a bien plus de courage que jamais je n’aurais osé lui en donner. Il est sûrement bien plus qu’il ne le laissera jamais transparaître, pour autant s’il refuse que je m’en mêle alors je ne risque pas de le faire : les causes perdues ont déjà volé assez de mon temps. Pourquoi ? Tu recherches quelqu'un ? Un rire étouffé, un sourire qui remonte jusqu’à ses yeux et les miens avec. “Absolument pas.” Les déconvenues ont été bien assez nombreuses pour que j’apprenne à être plus sélectif encore pour ceux que j’autorise à entrer dans le cercle ne serait-ce de mes connaissances.
J’ai émis une hypothèse à propos du pouvoir de sa famille mais apparemment la simple évocation de leur nom suffit à effacer toutes les ardoises du monde. L’évocation de mon prénom aurait eu l’effet tout inverse et j’imagine qu’à nous deux, l’équilibre ne doit pas être si terrible que ça, finalement. J’en viens enfin à me déloger du fauteuil pourtant confortable et à peine de nouveau debout sur mes jambes, j’en profite pour tenter quelques questions de manière à le connaître un peu plus. Non pas que cela m’intéresse réellement ou que je sois curieux, c’est simplement un moyen pour moi d’apprendre à le connaître et ainsi donc prévoir la suite des évènements en conséquence. Sciences politiques ce sera donc. J’aurais dû m’en douter et pour autant je ne fais aucun commentaire à cela, me contenant finalement d’hocher la tête en silence - une première. Sciences politiques. J’imagine que tu ne poses pas ces questions par courtoisie. Si tu veux une info, demande directement A défaut d’être outré des sous entendus de sa remarque, j’en suis simplement étonné et quelque peu flatté. Le gamin sort enfin ce qui semble ressembler à des griffes et je trouve cela follement amusant. “Et j’imagine que d’habitude quand tu exiges quelque chose, le monde entier se plie à tes ordres ?” Mon ton n’est en rien accusateur, pour une fois, et le sourire qui s’affiche sur mon visage le prouve bien. Je ne cherche pas à entrer en conflit avec lui - pas pour le moment du moins. Nous n’en sommes qu’à l’étape du jeu où chacun tourne autour de l’autre en apprenant à le connaître. Ce moment est toujours celui qui sait gagner toutes mes faveurs. “T’es sacrément bossy pour un gamin.” J’étais bien pire que lui à son âge mais je me garde bien de le préciser. Mais je suis flatté que le plus grand peintre d’Australie me porte un intérêt aussi piètre soit-il Foutaises. Le plus grand peintre d’Australie a un sourire figé et sans vie, désormais. Il a un don certain pour mettre à mal tous les jeux qui pourraient m’amuser.
Nous y sommes, prêt à voir l’exposition Music of Spheres ? Et déjà je ne l’écoute plus. Les gens apprennent bien vite que dès lors qu’il s’agit d’art, je n’écoute plus personne et reste seulement focus sur ce que je peux arriver à observer et surtout toucher. Toucher le mot qui fait grincer les artistes coincés, les gardiens de musée sous payés et les conservateurs d’art qui n’y comprennent rien. Pour apprécier un travail à sa juste valeur il faut pouvoir être capable de le découvrir dans son entièreté et pas seulement avec les yeux, raison pour laquelle j’ai toujours trouvé stupide ce besoin que de mettre une distance entre l’oeuvre et son spectateur. Raison pour laquelle, aussi, j’ai été quelque peu blacklisté de la Galerie des Offices. Et d’une bonne dizaines d’autres musées. Rien qu’en Italie. Un avis sur ce que tu vois ? “Le choix des teintes est intéressant.” C’est la première chose qui me vient à l’esprit et je me sens obligé d’en parler même si je me doute qu’il n’en aura strictement à faire. “Par contre c’est moche.” Ce genre d’oeuvre ne m’a jamais attiré alors que j’ai grandi au milieu des statues de marbre et des scènes bibliques. Autant dire que les scènes bibliques ne m’ont jamais attiré non plus, mais elles permettaient au moins une bonne étude des mouvements, couleurs et de la disposition de chaque chose dans un espace donné. Ici je ne vois que des cercles chromatiques remaniés, un travail que j’aurais pu donner à faire à Noah en lui promettant double ration de dessert s’il s’appliquait. “Et ça vaut un bras, je parie.” Mon rire est étouffé, moqueur. J’en viens à franchir la limite invisible entre mes doigts et la toile et laisse glisser le bout de mes empreintes sur la surface travaillée par le temps et la peinture. “Si tu comptais sur moi pour une étude de cette chose, je suis presque désolé de te décevoir.” Je n’ai jamais écouté les cours, je n’ai jamais porté aucune attention à tout ce qui ne m’intéressait pas et la liste est presque aussi longue de ce qui peut bien m’intéresser. J’imagine qu’il serait tout aussi bon que moi à cet exercice lequel je n’ai jamais trouvé aucun intérêt. “Un enfant aurait pu faire la même chose avec les bonnes indications et le matériel adéquat.” Je ne précise pas que je pensais à Noah en disant cela, distance nécessaire que je garde peu importe les circonstances. “C’est une perte de temps.” J’aurais dû me douter que l’université n’aurait jamais exposé des œuvres subversives. Dommage, ce sont sûrement les seules qui m’intéressent. "Ou pas ?" Je demande son avis avec l'espoir naïf qu'il sera constructif et qu'il n'en viendra pas à me sortir toute une explication ésotérique que l'auteur aura trouvée à la va-vite pour tenter de donner un sens à ses cercles et triangles. “Montre moi ton endroit préféré à toi. Et après on pourra peut être être quittes pour la journée.” Le mien a bien changé, il a dépéri et il ne m’amuse plus. Mes espoirs restent encore tournés vers les bandes dessinées qui m’a promis mais il faut garder le meilleur pour la fin, j’imagine, et je vais devoir participer à cette conférence à un moment ou à un autre. Mes derniers espoirs reposent sur ses goûts seuls et c’est risqué à en juger par le simple choix de ses études. Sciences politiques. Quelle merde.
« Le fou copie l'artiste, et l'artiste ressemble au fou.»
“Absolument pas.” Cette réponse n’étonnait guère le cadet Adams. Bien trop évident pour réussir à créer une gêne quelconque chez Simon. Tant de prévisibilité ennuyait le jeune brun. Même s’il avait tenté de désarçonner Simon en disant oui, ce dernier aurait répondu par la négative, en somme un dialogue de sourd s’opérait entre les deux. Clairement ils se cherchaient chacun à leur manière. Un petit jeu qui pourrait s’avérer bien dangereux si cela se poursuivait mais c’était plus fort que Simon, il ne savait pas résister à l’appel du danger. Excitant, partiellement oui.
Le Williams tentait une vague approche sur la famille Adams. Si leur famille était bien plus puissante en terme de capital économique, la seconde avait le sérieux avantage de posséder une bien plus large influence à échelle locale ou nationale. Par ailleurs elle était partiellement par des accords tacites entre les deux patriarches de famille. Il n’était pas dit par ailleurs que Simon ne vienne pas à fréquenter légèrement plus cette lignée. Tant de joie. S’il pouvait ne jamais recroiser Auden après cette journée, cela l’arrangerait beaucoup. C’était pire que de surveiller une bande de marmots qui avaient appris à utiliser leurs petites jambes pour marcher. C’était un peu cette impression là que lui donnait son interlocuteur en définitive. Un type qui jouissait de sa liberté en faisait tartir les autres. Drôle de façon de vivre.
Simon oscille entre trop plein de manières et moment plus brute. Il n’y a pas vraiment de calcul ou d’erreur derrière cela, c’est bien plus au tac-au-tac qu’il répond. Il ne devait pas laisser planer d’hésitation, cela offrirait une trop large fenêtre d’attaque pour l’intervenant en art. “Et j’imagine que d’habitude quand tu exiges quelque chose, le monde entier se plie à tes ordres ?” Le major de promo lui avait demandé d’être franc il l’avait été. Et à sa phrase il ne peut s'empêcher de lâcher un rire mi-nerveux mi-amusé. Simon se donnait effectivement une image de petit prince, cet amalgame était compréhensible après tout. “Cela serait vraiment chouette mais malheureusement non. Et j’avouerai même que je trouve cela plus truculent de conquérir que d’obtenir.” Il pourrait juger cela faux s’il le souhaitait. “T’es sacrément bossy pour un gamin.” “Certainement” et il était temps d’arrêter ce petit jeu. Un peu de flagornerie mal placée et voilà comment on refermait les portes du démiurge.
Le départ de la salle des enseignants et le trajet jusqu’à la galerie d’art se firent dans un silence un peu pesant. Simon avait de nouveau cessé d'intéresser son interlocuteur. Il aurait peut-être préféré que le jeu continue puisque désormais il ne savait pas vraiment à quoi s’attendre. Enfin, ce qui était fait était fait. Pas de retour en arrière possible. Au moins dedans la zone d’exposition, il était absorbé par les oeuvres et ne risquait pas de faire de connerie. Simon tentait de lui demander vaguement un avis. “Le choix des teintes est intéressant.” Pa-ssio-nant, décidément… c’est le fun. “Par contre c’est moche.” Au moins il était d’accord sur ce point. “Et ça vaut un bras, je parie.” “Plusieurs millions de dollars, mais tu connais le monde de la spéculation dans le marché de l’art”. Forcément il fallait qu’il fasse l’intéressant en allant toucher la toile. Un vrai gosse vraiment. “Si tu comptais sur moi pour une étude de cette chose, je suis presque désolé de te décevoir.” Au contraire il le remerciait. “Un enfant aurait pu faire la même chose avec les bonnes indications et le matériel adéquat." Encore une fois, Simon ne pouvait qu’être d’accord. “C’est une perte de temps.” Simon leva le premier sourcil, "Ou pas ?" il leva le second. Bullshit is coming. Vu la tournure interrogative cela ne présageait rien de bon. Qu’est ce qu’il allait encore pouvoir demander comme chose délirante.
“Montre moi ton endroit préféré à toi. Et après on pourra peut être être quittes pour la journée.” Cette question là, il ne l’avait pas vu venir le moins du monde. Elle était stratosphérique et encore ce terme était un doux euphémisme. Pour la première fois l’enfant prodige marqua un temps de réflexion. Ce n’était pas vraiment le genre de choses à laquelle il avait vraiment réfléchi et il allait devoir rapidement trouver une solution à ce petit contretemps auquel cas il allait vraiment être terriblement embêté. “Si tu y tiens tant que cela”. Est-ce qu’il y allait en totale improvisation, oui. Même s’il avait d’une petite idée du lieu où il allait le conduire. Il allait prendre de la hauteur, direction les escaliers pour rejoindre les escaliers. Alors qu’ils étaient en plein exercice de montée Simon lança une série de mots, histoire de combler le vide.
"Il y a votre neveu Cosimo qui est aussi partie de la promotion de sciences politiques. Cela t’ennuies qu’il devienne lui aussi l’une des futures élites coincés que tu apprécies aussi peu ? Pourquoi tant de rage envers le conformisme. Le subversif est si attirant que cela ?" Le ton était neutre.
Finalement, ils atteignirent le toit. Avec un passe-partout, Simon déverrouilla le cadenas qui bloquait la porte. “Nous y sommes, je te priererai de ne pas sauter avant la conférence, après tu fais ce que tu veux et je pense pas avoir besoin d’expliquer pourquoi j’apprécie ce lieu”. Techniquement il y était allé plusieurs fois, même si c’était assez rare. Il appréciait simplement la vue qu’offrait les lieux. Cela n’allait pas plus loin. Normalement il aurait choisi la bibliothèque, mais vu le personnage.
(c) DΛNDELION
Auden Williams
le complexe de Dieu
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270
TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autruiCODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
famiglia:savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
Il me donne raison en précisant le prix de la toile mais je ne m’attarde pas davantage à ce propos. J’avais raison, c’est évident, il est donc temps de passer à un autre sujet sur lequel j’aurai aussi totalement raison. C’est ainsi que j’imagine l’évolution de notre discussion jusqu’au moment où je jugerai l’avoir assez tourmenté pour enfin passer à la conférence que je suis supposé donner. Mes agissements n’étonnent sûrement personne tellement je suis devenu prévisible à ce niveau là : le monde entier sait que jamais je ne rentrerai pas dans le monde ; ce qu’il ignore c’est la manière dont je ferai mon possible pour justement ne pas rentrer où que ce soit. C’est là que je rivalise d’ingéniosité, de gaminerie et d’amusement.
L’art m’intéresse toujours mais tout a une date d’expiration et celle pour cette toile à laquelle je ne trouve aucun intérêt arrive assez vite. Il me semble donc logique de faire dévier le centre d’attention de moi vers lui. N’allez pas croire que ses goûts m’intéressent réellement, je cherche simplement par là à connaître mon interlocuteur pour mieux m’amuser soit de lui soit avec lui, je n’ai pas encore décidé de cette partie là. “Si tu y tiens tant que cela.” Non, à vrai dire je n’y tiens pas tant que cela mais après tout il peut bien croire ce qu’il veut tant que ça lui fait plaisir. Je doute qu’entre ces murs qui que ce soit s’intéresse réellement à lui autrement que par son patrimoine génétique ou sa capacité à obtenir de bonnes notes. Après tout je n’y connais pas grand chose pour l’un ou pour l’autre et autant dire que ces sujets m’ennuient autant que la toile et son putain de triangle.
On monte les marches les unes à la suite des autres et il est stupide, le Auden qui ne comprend pas qu’à force de monter encore et encore et toujours on finit inévitablement par atterrir haut. Le genre de haut qui est trop haut, justement, quand ma limite se situe à peine deux mètres et me donne donc une marge de vingt centimètres. On se trouve plus sur vingt mètres (qui sonnent comme vingt kilomètres) en ce moment plutôt que quoi que ce soit d’autre. Pour autant je ne me rends pas encore compte puisqu’il converse et qu’il comble le vide dont il n’a pas l’air de se complaire autant que moi - dommage. "Il y a votre neveu Cosimo qui est aussi partie de la promotion de sciences politiques. Cela t’ennuies qu’il devienne lui aussi l’une des futures élites coincés que tu apprécies aussi peu ? Pourquoi tant de rage envers le conformisme. Le subversif est si attirant que cela ?" Puisqu’il est à portée de main, une claque se perd sur le haut de son crâne. Elle ne ferait pas de mal au plus comédien des enfants mais j’imagine qu’elle est simplement là pour lui remettre les idées en place et pour l’occuper ailleurs alors que tous les muscles de mon corps se raidissent encore et toujours à l’évocation du prénom de mon fils. “Arrête de voir le monde tout blanc ou tout noir.” Il se compare à Cosimo là où il ne devrait pas. Il se compare à lui alors que je suis présent et qu’il s’agit sûrement du plus mauvais move de sa vie. Il se compare à lui alors qu’il ne le connaît pas, alors que même moi j’apprends à connaître un peu plus chaque jour mon propre sang et qu’il voit le tout comme acquis simplement parce qu’il partage une partie de son emploi du temps. Il se croit déjà roi du monde alors qu’il n’est même pas maître de ses mots et encore moins de ses émotions. Il n’est qu’un gosse qui grandit trop vite et il m'agace encore plus, ce qui devient de plus en plus évident. “Il est mon neveu, pas mon ombre. Il peut bien faire ce qu’il veut.” Il est le fils de Saül, pas le mien. Il sort des plus prestigieuses écoles du monde parce que mon frère le voulait aussi loin et intelligent que possible et voilà au moins quelque chose qu’il aura réussit à entreprendre avec lui. Ce que Simon ne sait pas c’est que son camarade vit au delà de ça, qu’il dessine et qu’il peint et qu’enfin il s’autorise à laisser ses émotions s’exprimer mais cela s’ajoute à la liste des choses que je me garde bien de lui préciser. Notre famille a autant de secrets que la sienne, j’imagine. “Parfois se conformer à la société est la meilleure manière d’en voir les défauts et les failles.” Parfois faire imploser les choses depuis le coeur est ce qu’il y a de mieux à faire. Là encore, pourtant, pas mon fils et pas mon problème. Qu’il fasse ce qu’il désire. “Ajoute-y un peu de subversion et tu as un mélange détonnant.” Boum, font les bombes qui explosent tant de l’intérieur que de l’extérieur.
Il est un gamin avec un putain de passe-partout et même moi je ne savais pas que ce genre de connerie existait, sinon j’en aurais fait mon affaire de rapidement m’en procurer un. “Nous y sommes, je te prierai de ne pas sauter avant la conférence, après tu fais ce que tu veux et je pense pas avoir besoin d’expliquer pourquoi j’apprécie ce lieu.” J’imagine que c’est pour la vue sur la ville et le campus, c’est pour voir tout le monde d’en haut et blablabla merde c’est haut ces conneries et je le déteste réellement. Je garde mes yeux vissés sur l’horizon, là où on ne peut qu’apercevoir les nuages qui restent toujours les mêmes peu importe à combien de mètres du sol je me trouve. Autant dire que si lui se délecte de la vue, il en est bien différent pour moi qui ne rêve désormais plus que de descendre. Pour autant, encore une fois je conserve les apparences et fais mine de rien puisqu’apparaître faible ou en tout cas perfectible devant qui que ce soit sonnerait comme une mort assurée. “Dommage, j’ai toujours rêvé de reproduire The Falling Man pourtant.” Mon rire est là, nerveux au possible. “Tu rêves de grandeur et de pouvoir et de toutes ces merdes mais ton endroit favori est le toit d’un immeuble, là où tu peux simplement observer tout le monde et être seul.” Mes yeux cherchent les siens à défaut de se poser ailleurs et je le mets au défi de nier ce que je suis en train de pointer du doigts. Il est empli de paradoxes, et pour son âge il y en a vraiment beaucoup. “L’observation joue beaucoup là dedans mais tu sais que ça ne te suffira pas toujours, hm ? Tu vises quoi ? Gouverneur, sénateur ? T’as pas la tête de l’emploi pour être un détracteur, en tout cas.” Les mains dans mes poches cachent mes poings refermés et les tremblements mineurs allant avec. Je ne rêve que de passer à la conférence mais avant toutes choses j’ai encore besoin de marquer mon point une dernière fois.
« Le fou copie l'artiste, et l'artiste ressemble au fou.»
Simon tente de trouver un sujet de conversation, difficile quand le type est aussi bavard qu’un cénotaphe. C’était le fun assuré cette longue montée dans les escaliers. Les bruits des pas qui résonnaient dans le couloir était tellement splendide à l’oreille du jeune brun. Le cadet fait tourner dans son esprit divers sujets de conversations qu’il pourrait aborder. C’était un peu une loterie, finalement c’est le sujet de Cosimo qui sortit de la bouche de l’étudiant. Une certaine hésitation pouvait s’entendre lorsqu’il passa cette fois-ci du vous au tu sans prendre garde et sans recherche d’effet. Peut-être pas le meilleur sujet. Oui après réflexion certainement pas au vu du taquet que lui mit le virtuose sur la tête. Sujet sensible apparement. C’était tout de même curieux la capacité des Adams et des Williams à se “lier”. Saül avec Grant, entre patriarche, et Cosimo avec Hazel. Simon avait donc eu le privilège de pouvoir observer et échanger à plusieurs reprises le jeune étudiant. Et Dieu seul sait à quel point il ne tenait pas de son père pour ce qui s’agit des ambitions. Simon observait toujours avec grande attention l’arrivée des nouvelles promotions et il est vrai que le personnage éveillait parfois la curiosité du membre du bureau des élèves. Néanmoins pas suffisamment pour que Simon se mette à faire quelques recherches sommaires pour mieux cerner le personnage comme il avait pu le faire avec Sixtine. “Arrête de voir le monde tout blanc ou tout noir.” “Ce n’était nullement mon attention”. “Il est mon neveu, pas mon ombre. Il peut bien faire ce qu’il veut.” “C’est une évidence”. Il se contente de plussoyer son interlocuteur sans vraiment chercher plus que cela. Apparement des tensions internes existent au sein de la famille Williams. “Parfois se conformer à la société est la meilleure manière d’en voir les défauts et les failles.” Un propos d’une rare banalité pour un excentrique. Parlait-il de lui ou y avait-il autre chose ? Toutefois Simon ne pouvait encore qu’une fois être d’accord avec le personnage bien que cette fois-ci il ne répondait pas. “Ajoute-y un peu de subversion et tu as un mélange détonnant.” “Ou un pétard mouillé si les choses tournent mal. Toutefois se conformer en apparence offre biens des atouts pour provoquer un effondrement” Bonjour très chère fratrie Adams.
Et la porte du Paradis est ouverte, il ne le dit pas à haute voix mais cela le fait rire intérieurement. Auden était peut-être l’ancien bouffon de la faculté mais Simon en était le souverain bien-aimé. Le premier pouvait se targuer de ses secrets, il n’était pas le seul à en avoir loin de là. Chacun son domaine. L’étudiant le laisse à ses hypothèses diverses et variés sur le sujet. A vrai dire, elle pouvait surprendre et était peut-être atypique si l’on se donner la peine de tomber dans le très éculé cliché de l’horizon. En réalité il n’y avait rien d’exceptionnel. “Dommage, j’ai toujours rêvé de reproduire The Falling Man pourtant.” “Tu peux dans le fond je ne te retiendrais pas, cela en arrangerait plus d’un je pense bien que ”. “Tu rêves de grandeur et de pouvoir et de toutes ces merdes mais ton endroit favori est le toit d’un immeuble, là où tu peux simplement observer tout le monde et être seul.” Il sent qu’Auden cherche avec son regard à entrecroiser le sien. Il esquive et se rapproche du précipice. “Incomplet mais ta fléchette atteint la cible” sous-entendu pas dans le mille. “L’observation joue beaucoup là dedans mais tu sais que ça ne te suffira pas toujours, hm ? Tu vises quoi ? Gouverneur, sénateur ? T’as pas la tête de l’emploi pour être un détracteur, en tout cas.” Le début de sa phrase le faisait beaucoup rire, d’ailleurs il ne parvient pas à se retenir. “On ne naît pas toujours prince. Et combattre le système frontalement est peine perdue” Il baisse sa tête vers le sol, ils étaient à quoi, huit, dix voire douze mètres de hauteur. Il adorait cette sensation de montée d’adrénaline, ces petits éphémères qui apparaissaient dans son ventre. Ce désir de faire le pas de l’interdit avant de se rappeler que cela serait définif, très peu pour lui. "Gouverneur et sénateur sont des ambitions bien trop réalistes. La chimère que je poursuis n’est autre que le poste de premier ministre". Plausiblement cela ferait rire son interlocuteur mais il s’en fichait. Ce n’est pas comme si toute sa vie l’on avait pas rit de ses ambitions. Le jeune homme rêvait de grandeur, de réformes. Ses inspirations politiques étaient clairement américaine, les Roosvelt entre autres. Certainement n’atteindrait-il jamais son dessein, il n’employait pas le mot chimère pour rien après tout. « Ma vanité se traduit par une volonté de réussir à créer l’impulsion d’une réforme de notre société, au moins politique, si tu veux tout savoir. Je serais bien incapable de résister à tant de pressions sociales si je n’avais pas un projet, aussi imparfait soit-il en l’état. » Il ne parlerait pas plus, certainement en avait-il déjà trop dit. Toutefois il était prêt à de nombreux sacrifices pour se rapprocher de son but à atteindre.
“Ce que je viens voir ici c’est l’artificialité de la vie” il reculait du bord pour se tourner vers Auden “et pour me rappeler qu’un rien pourrait entraîner une redoutable chute, mais c’est le jeu après tout”. Le cadet Adams avait beau se donner des airs, il n’était pas -encore- suffisamment imbu de lui-même pour croire échapper à certaines règles.
"Dis-moi toi qui dis avoir choisis le chemin de la subversion, du moins de ce que j’ai compris, comment vis-tu le fait que tes productions artistiques soient si bien accueillis par les élites conformistes australiennes ? Certes tu me diras que tu peux penser les pigeonner et que cela t’amuses d’autant plus toutefois finalement tu restes dans la norme du virtuose excentrique non ? "
(c) DΛNDELION
Auden Williams
le complexe de Dieu
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270
TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autruiCODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
famiglia:savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
Il veut être Premier Ministre et révolutionner la société. Rien que ça. Je rigole devant ses rêves qui en resteront sûrement toute sa vie. Au moins, je lui concède le fait qu’il ne manque pas de culot - ce qui à mes yeux est une qualité à part entière. Je ne lui en fais pas part, bien sûr, parce que je tiens un minimum à sa santé. En effet, avec quelques mots de ma part je suis prêt à parier qu’il aurait eu les chevilles qui explosent. Non pas que sa mort me soit d’un quelconque effet, cependant je doute fort que personne ne cherche ensuite à me jeter la faute dessus. J’ai ouïe dire qu’en prison, l’art n’est pas vraiment la priorité de personne. La vie là dedans doit être bien ennuyante. “Ce que je viens voir ici c’est l’artificialité de la vie et pour me rappeler qu’un rien pourrait entraîner une redoutable chute, mais c’est le jeu après tout”. Qu’il s’approche du bord autant qu’il le souhaite, le gamin, mais qu’il ne vienne pas ensuite se plaindre d’avoir chuté à cause d’un coup de vent un peu trop fort. A être filiforme comme lui, j’imagine que c’est tout ce qu’on peut en récolter. “Il n’y a que ceux qui échouent qui chutent.” Je ne dis pas ça parce que je pense qu’il n’échouera pas, loin de là. Je le dis simplement parce qu’à mon sens il s’agit là du genre de vérité générale que personne n’ose prononcer à haute et intelligible voix. Les faits sont pourtant là. Si on est bon dans ce qu’on fait, si on a de bonnes idées, si on le vaut alors on ne choit pas.
Lorsque sa bouche s’ouvre de nouveau, je ne devine malheureusement que trop vite et trop bien qu’il s’apprête à enchaîner bien trop de mots les uns à la suite des autres. "Dis-moi toi qui dis avoir choisis le chemin de la subversion, du moins de ce que j’ai compris, comment vis-tu le fait que tes productions artistiques soient si bien accueillis par les élites conformistes australiennes ? Certes tu me diras que tu peux penser les pigeonner et que cela t’amuses d’autant plus toutefois finalement tu restes dans la norme du virtuose excentrique non ?" Qu’est ce que je disais. “Elles sont bien accueillies parce qu’elles coûtent cher. Ce qui coûte cher les amuse, ils exhibent tout de partout sans se soucier de savoir dans quel sens l’oeuvre est supposée être exposée. Ils ne sont pas mon problème.” Je lui fais fis des dizaines de plaintes à mon sujet, je lui fais fis de la censure qui fait partie de mon quotidien, je lui fais fis de bien des choses dont jamais il n’aurait osé se douter simplement parce que cela me ferait rester plus longtemps encore sur ce toit de malheur et que j’imagine avoir déjà assez subit la chose pour me procurer un temps de répit. “Tu dois pas m’emmener faire mon petit discours, à tout hasard ? T’es à chier, en responsable des élèves-je-sais-pas-quoi.” La mauvaise foi a fait son retour en force et avec elle mon corps tout entier se pressant de nouveau pour descendre les escaliers. Je sais très bien dans quelle salle aller et n’ai absolument pas besoin de son aide pour quoi que ce soit ; j’imagine cependant qu’on lui a vivement conseillé de ne pas me lâcher d’une semelle.
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Je commence enfin à parler sans me perdre en aucune excuse à propos de mon retard (sans même parler de mon retard ni proférer aucune excuse d’aucune sorte, à vrai dire) avant de faire l’intervention pour laquelle j’ai été demandée ici. Le fait est que l’exercice de la rhétorique est un de ceux pour lequel je m’entraîne depuis toujours et que j’ai appris à ne pas être mauvais avant de réellement devenir bon. J’aime transmettre ce que je sais à la nouvelle génération, aussi épuisants et horripilants puissent-ils être. L’université que j’ai toujours cherché à fuir est finalement devenu mon monde, maintenant que je la choisis. “Et on m’a expressément demandé de ne pas ternir l’image de cette Université alors je e vous ferai pas part de …” Et pourtant voilà que le discours continue, j’imagine déjà le directeur demandant à ce qu’on me coupe le micro avant qu’il ne finisse par se rendre compte que je n’ai pas besoin de micro ni même de public pour me lancer dans des discours sans fin. Le jeu ne se termine que lorsque je le décide, après avoir fait l’apologie de l’art et leur avoir expressément expliqué que ce n’est pas parce qu’ils dessinaient de jolis soleils dans le coin de leur feuille à la maternelle qu’aujourd’hui ils seront capable de se distinguer de la masse difforme de pseudo-artistes que compte l’Australie. Je conclus en leur souhaitant bonne chance quand, finalement, c’est tout ce que je puisse faire pour eux. Mon regard file ultimement vers le brun, un sourire en coin. “Tu vois : libéré de tes obligations. Et j’ai même pas tué qui que ce soit. Belle journée, non ?” Bon, ceci dit ne je suis pas encore sorti de l’Université. Mais on est sur la bonne voie, là.