Qu'est-ce que tu fou ici ? Tu sais pas. C'est une mauvaise idée. Ça tu sais. Tu vas le regretter. Ça aussi tu sais. Mais t'es quand même planté devant sa porte. Ça te démange depuis hier soir de venir ici. Tu aurais voulu rentrer chez lui au lieu de chez toi après ta soirée de merde. Ça n'aurait pas été raisonnable. Ce ne l'est pas plus aujourd'hui. Et si sa fille était là ? Quoi si sa fille était là ? C'est pas comme si vous aviez quelque chose à cacher... Justement, elle est là. Avant même que tu cognes à la porte, c'est Ellie qui l'ouvre en fracas. C'est ça une vraie adolescente. « Est-ce que ton - » « Dans le jardin » qu'elle répond, te coupe plutôt sans jamais lâcher son téléphone des yeux. Tu la suis du regard alors qu'elle s'éclipse tu ne sais où sans regarder, sans trébucher dans rien. Elle connaît le chemin par coeur. Fascinant.

Tu trouves facilement le chemin jusqu'au jardin. Il est bien là à gratter une mélodie. Tu te fais discrète. Tu restes dans l'embrasure de la porte quelques minutes à juste l'observer. T'es vraiment rendue au niveau de baver devant un musicien ? On dirait bien. Le pire c'est quand il se retourne et que tu es prise en flagrant délit. Misère. « Ta fille est sortie. Au cas où tu la cherches » Tu traverses finalement la porte pour aller le rejoindre dans le jardin. Tu prends place sur l'un des fauteuils devant lui. « Je me suis dit que c'était une bonne idée. D'arriver à l'improviste. » Ses paroles que tu reprends. Son sourire qui arrive à te faire baisser les yeux quelques secondes. « J'voulais te laisser la chance de te faire pardonner. C'est que j'ai eu mal à la tête pendant trois jours » Gracieuseté du gin. Tu exagères à peine. Mais c'est quand même vrai que t'était loin d'être au meilleur de ta forme le lendemain matin. Tu bois trop peu. Encore moins du fort. Ton corps n'a pas supporté. Sa faute à lui. Juste à lui.

@jack epstein

Il sent son regard à elle sur lui bien avant de lever la tête Jack. C'est qu'il s'en amuse presque, de l'imaginer être ici, quand y'a une poignée de jours encore il doutait même que cela puisse se produire. Certainement pas après qu'il ait joué aux intrus, certainement pas après qu'il se soit pris pour un ami ou ce qui s'en rapproche, quand ils n'avaient jamais véritablement échangé plus que quelques banalités d'usage. Peut-être qu'ils étaient réellement plus sages auparavant, peut-être qu'ils avaient compris bien avant aujourd'hui - pourtant, il ne pense pas Epstein, il pense peu, quand son menton se redresse et qu'il trouve ses yeux.

« Ta fille est sortie. Au cas où tu la cherches »
« Si elle te demande, tu m'as rien dit et réaliser qu'elle était pas là m'a fait flipper. » Ellie adorait laisser dans son sillage une traînée de chaos - elle jubilerait de la simple image de son père qui avait retourné la maison en entier pour tenter de la trouver, qui s'était rongé les sangs jusqu'à ce qu'elle rentre. Il lui faisait confiance à Ellie, il avait toujours un pincement au coeur quand elle disparaissait sans lui faire un état de la chose, mais il avait tant foi en elle qu'il ne doutait jamais de ce qu'elle avait au programme. À ça s'ajoute le fait qu'il ne rendait jamais de comptes lui-même pour ses propres déplacements. Tel père, telle fille apparemment.

Il se décale en la voyant s'approcher, les coussins de jardin qu'il lui aménage question de lui faire une place confortable au sol - mais elle choisit l'un des fauteuils de jardin Elise, se pose en hauteur. Il remontera ses solaires sur sa tête Jack, il la regardera à s'en tordre le cou le pauvre gars. Et il ne s'en plaint même pas. « Je me suis dit que c'était une bonne idée. D'arriver à l'improviste. » un fin sourire vient se lover sur ses lèvres, elle fait pareil. Alors ils se sourient naturellement, maintenant. « J'voulais te laisser la chance de te faire pardonner. C'est que j'ai eu mal à la tête pendant trois jours » dans un rire, il pose sa guitare à droite, s'active une seconde après. « Tu veux du thé? » la tasse qu'il attrape pour elle dans un plateau qui traînait entre les instruments amassés autour de lui. Il a toujours des tas de sachets d'infusion de prêts Jack, des tasses et de l'eau bouillante avec. Son jardin est souvent le point de rencontre de toute la ville ou du moins c'est la sensation qu'il s'en fait - il est toujours là, à accueillir comme s'il s'agissait de la chose la plus normale qui soit. Une autre chose normale serait qu'il sent sa respiration se calquer sur celle d'Elise, quand il dédramatise à nouveau, presque taquin, presqu'espiègle. « C'est un peu tard pour soigner ta gueule de bois, mais au moins tu choisiras ta sorte préférée au cas où y'ait une prochaine fois. » le rire qui suit est accompagné de l'eau bouillante qu'il verse dans sa tasse à lui, après avoir préparé le plus poliment du monde celle de la brune.

Ses iris dérivent, de son visage à sa main à elle, celle qu'il scrute trop longtemps pour qu'elle ne le remarque pas. « T'aurais des doigts parfaits pour jouer. » du menton, il pointe la guitare laissée là, au sol. Parfaits.

@elise williams

« Si elle te demande, tu m'as rien dit et réaliser qu'elle était pas là m'a fait flipper. » « Je lui passerai le message la prochaine fois. » Alors, il aura une prochaine fois ? Peut-être. Peut-être pas. « Elle part longtemps d'habitude ? » que tu demandes sans aucune arrière pensée. Aucune. Ou presque. On a combien de temps ? C'est la réel question dans tout ça. Combien de temps avant de faire semblant qu'il ne se passe rien ? Il fait semblant lui parfois Jack ? Ou il n'y a que toi qui sait jouer le double jeu, la double vie ? Probablement que c'est que toi. Les gens normaux ne font pas ça.

« Tu veux du thé? » « Volontier » C'est mieux que cet horrible gin qui pourtant ne goûtait plus si horrible rendu au deuxième verre, qui goûtait plus rien au troisième. Le thé, c'est mieux. D'ici la fin de la soirée, tu auras encore toute ta tête. Tu arrivera encore à réfléchir adéquatement. Qu'est-ce que tu fou ici si, vraiment, ta toute ta tête ? Tu ne sais pas. Tu devrais pas. Jack revient quelques minutes plus tard avec deux tasses en main. La tienne d'abord, puis la sienne. « C'est un peu tard pour soigner ta gueule de bois, mais au moins tu choisiras ta sorte préférée au cas où y'ait une prochaine fois. » « Je préférais pas. Pour la gueule de bois. » Pas pour la prochaine fois. « Ne me fait plus jamais boire. Ça me rend trop bavarde. » Tu ne lui aurais jamais déblatéré tes problèmes sans ça. Tu n'aurais jamais voulu percé son intimité, qui ne te regardais absolument pas. Tu ne sais pas vraiment si tu regrettes ou non de l'avoir. Tu ne sais surtout pas si tu peux lui faire confiance, s'il va garder ce secret pour lui. Probablement. Pour Saül. Pas pour toi.

Ton regard suit le sien qui descend jusqu'à tes mains. Il regarde quoi ? Ton alliance qui y brille ? Celle qui fait que ce soit inapproprié de vouloir être ici ? « T'aurais des doigts parfaits pour jouer. » Ton regard dévie finalement jusqu'à sa guitare qu'il désigne du menton. « J'ai joué du piano. Il y a longtemps. Ça s'arrête là mes connaissances en musique. » Le piano. Le classique. La musique pour les riches. Tu n'en garde pas particulièrement un bon souvenir entre un enseignant narcissique et des parents exigeant. « De quel autre instrument tu joues ? » que tu lui demandes. Il y a la guitare, mais il y en sûrement d'autres.

« Tu vas me faire visiter ta maison ? » que tu lui demandes ensuite sur une toute autre ordre d'idée. Ton regard passe de la porte par lequel tu venais de passer à lui. « Ou peut-être que j'aurais dû le faire avant de venir ici » T'imposer chez lui comme il l'avait fait chez toi.

@jack epstein

« Je lui passerai le message la prochaine fois. Elle part longtemps d'habitude ? » « Entre quelques heures et quelques jours. » qu'il souffle, qu'il s'amuse, avant de dénoter le potentiel dissipé de sa réponse. S'il s'essaie à être un meilleur père et à avoir un semblant de figure d'autorité, c'est pas ainsi qu'il prouvera sa qualité à réussir quoi que ce soit.  « Elle appelle, quand elle revient pas dormir. » ça c'est mieux, Jack. Et c'est aussi vrai depuis peu, mais depuis assez longtemps pour qu'il se rassure de la relation qui s'améliore avec elle.

Un thé donc, au cas où y'ait une prochaine fois? « Je préférais pas. Pour la gueule de bois. » il s'affaire à tout préparer Epstein, l'entend le mettre en garde tout aussi bien qu'il entend le sourire qu'elle arbore au passage d'une menace qui n'en a que le nom. « Ne me fait plus jamais boire. Ça me rend trop bavarde. » « Je note. » il l'aime bien, bavarde. Mais il ne le précisera pas, la lueur de malice qui illumine son regard s'en chargera toute seule.

La guitare désormais oubliée, il reporte son attention sur une Elise qui semble un peu moins fatiguée que la dernière fois - mais tout de même toujours préoccupée. Il ne questionnera pas Jack, ou plutôt, il questionnera sur autre chose. Si elle veut parler, elle parlera. S'il doit écouter, il ne fera que ça. « J'ai joué du piano. Il y a longtemps. Ça s'arrête là mes connaissances en musique. » du piano, bien sûr, son ton en appellerait presque au jugement. Il se brûle les lèvres sur son thé bouillant sans même broncher Jack, totalement habitué. « De quel autre instrument tu joues ? » son visage se contracte une fraction de seconde le temps de recenser tous les instruments qu'il a bien pu avoir entre les mains. « Un peu de tout, j'essaie plus que je maîtrise. » jack of all trade but master of none.

« Tu vas me faire visiter ta maison ? » t'en aurais envie? que son sourcil haussé et son éternel sourire en coin semblent vouloir préciser. « Ou peut-être que j'aurais dû le faire avant de venir ici » elle lui arrache un rire de nouveau, elle est belle sous le soleil que creusent des sillons de lumière entre les arbres dégagés sur la terrasse. « On est bien dehors, là. Non? » elle est belle quand elle se moque, alors il se moque lui aussi. « Tu peux aller voir tout ce que tu veux, mais je doute que tu survives au bordel là-dedans. » qu'il pouffe de plus belle. Le contraste entre la maison de Spring Hill et celle de Bayside en est un de taille, il s'étonne même qu'elle ne l'ait pas encore souligné. Il s'étonne de bien des choses au sujet d'Elise et de lui, finalement.

« T'es dans ma verrière, ici. » qu'il finira par souffler, ses yeux qui trouvent instinctivement ceux de la brune. Un clin d'oeil à sa safe zone à elle qu'il n'a jamais vue, qu'il ne forcerait jamais à voir non plus. « Tu veux essayer? » et déjà il dérive ailleurs le musicien, sa guitare qu'il reprend en mains simplement pour la lui tendre à elle.

@elise williams

« Entre quelques heures et quelques jours. Elle appelle, quand elle revient pas dormir. » Elle va appeler ce soir ? « Elle m'aurait détesté. J'aurais appeler la police après deux heures. » C'est la maman poule qui parle. Tu es un peu, ok beaucoup, intense. Tu le sais. Tu l'assumes. Tu n'as pas vraiment le choix de vivre avec. Ça se contrôle pas au grand désarroi de ton fils, mais il est bien trop poli pour le dire. Finalement, il peut se considérer chanceux d'avoir vécu son adolescence loin de toi. Tu pouvais pas tout surveiller de si loin, même si tu en aurais eu cruellement envie. Pauvre petit mari qui a du subir tes angoisses non justifiable pendant des années simplement parce que ton fils n'avait pas décroché le téléphone. Il est mort. C'est sûr.

« On est bien dehors, là. Non? » Si. Tu as quand même envie d'aller épier sa maison. Tu n'en a pas assez vue. Tu ne t'y est pas assez attardé. Tu n'as pas porté attention attiré par la douce mélodie qui se jouait à l'extérieur. « Tu peux aller voir tout ce que tu veux, mais je doute que tu survives au bordel là-dedans. » Ton rire se mêle au sien. « Je passerai la chambre de ta fille. J'suis certaine que je vais survivre » C'est sûrement la pire pièce de la maison. C'est un cliché l'ado qui se laisse traîner un peu partout. Elle collait bien au cliché Ellie, mais peut-être que tu es complètement à côté de la plaque. Bon sang, ce qu'elle te détesterait cette gamine avec tes lois trop strict, ceux que tu détestait à son âge, mais que tu répètes quand même. Tu n'es définitivement pas faite pour son monde à lui. Il est encore temps de partir.

« T'es dans ma verrière, ici. » Et quand son regard vient retrouver le tien, on dirait presque tu en oublie de respirer. « C'est vrai ? On dirait que j'ai sauté quelques étapes » Ou simplement qu'il est un jardin ouvert et toi un jardin fermé. À l'opposé sur tout. « Tu veux essayer? » Changer de sujet, c'est mieux. Tu lui souris doucement en venant attraper la guitare qu'il te tend. Tu viens croiser tes jambes ensemble sur le fauteuil avant de venir y déposer l'instrument. « Tu vas me montrer ? » Parce que t'as aucune idée quoi faire. Tu n'as jamais joué de ta vie, mais tu apprends vite. « Je serais la meilleure de toute tes élèves » Et c'est tellement la pire idée qui soit.

@jack epstein

« Elle m'aurait détesté. J'aurais appeler la police après deux heures. » deux heures c'est généreux, qu'il retient Jack, lui-même ayant provoqué quelques appels de la part de ses parents - et du directeur - pour bien moins que ça dans son jeune temps. « Des fois, je me dis qu'elle fait exprès pour voir si je vais l'appeler la police, moi. » et ça ne l'étonnera même pas le gars, tant sa fille était rusée. Elle serait dans la voiture d'un pote en face de la rue à admirer le spectacle d'un père paniqué sans qu'il ne s'en brusque Epstein. Il lui fait si confiance qu'il l'élève au rang de gamine la plus brillante qu'il connaisse. Il en est tellement fier, faudrait qu'il le lui dise plus souvent. Faudrait qu'il le lui dise tout court.

Elise n'a rien dit sur le bordel, et il en est presque déçu Jack. Il aurait adoré l'entendre râler à ce sujet. « Je passerai la chambre de ta fille. J'suis certaine que je vais survivre » « Tu me diras si tu trouves mon ukulele, je l'ai perdu depuis des semaines et j'ose pas y entrer. » Ellie qui lui pique ses t-shirts et ses vinyles, ses instruments avec. Elle était une copie conforme de lui sur des tas de points - ses défauts - et de Jude sur d'autres - ses qualités.

Et puis ils boivent un thé. Et puis, il passe une seconde et cinq autres à détailler sa peau de porcelaine, à se demander si le coup de soleil qui rougit son nez date d'avant aujourd'hui, où s'il a glissé sur son épiderme bien avant qu'il n'y pose ses iris inquisiteurs. « C'est vrai ? On dirait que j'ai sauté quelques étapes » qu'il lui montre sa verrière à lui sans jamais s'imposer dans la sienne à elle semble logique au yeux d'Epstein. Tout vient en temps et en heures, semblerait-il. « Ou que t'as le traitement de faveur. » parce qu'ils se connaissent depuis longtemps. Parce qu'elle est la femme de son meilleur ami. Parce qu'il rêve de la voir, l'étincelle de fierté dans son regard, à la première chanson qu'elle arrivera à jouer toute seule, comme une grande. « Tu vas me montrer ? » toutes ces réponses? « Je serais la meilleure de toute tes élèves » « Tu vas rager à la seconde où tu joues une fausse note. » et il en jubile déjà.

« Viens. » il casse tout Jack, quand elle s'installe sur le fauteuil en tailleur, quand il aurait dû la laisser faire elle qui est déjà naturelle. Pourtant il se décale sur les coussins, lui en tapote quelques uns à ses côtés, son sourire avec qui l'encourage sans qu'il n'en rajoute. « On est mieux en bas. » ok, il en rajoute maintenant. « Avec le peuple. » ok, il en rajoute encore.


@elise williams

« Tu me diras si tu trouves mon ukulele, je l'ai perdu depuis des semaines et j'ose pas y entrer. » « Donne-moi cinq minutes et je te le retrouve. » Ne dit-on pas que rien n'est perdue tant que maman n'a pas cherché ? Tu mises sous le lit. Non mieux, sous un tât de linge sale. C'est presque tentant. C'est sûr. Tu iras faire le tour tantôt. Tu en fais une mission. Les hommes ça trouve jamais rien de toute façon. Il a sûrement passé à côté des milliers de fois.

« Ou que t'as le traitement de faveur. » « Traitement de faveur ? » que tu répètes après lui en te penchant légèrement vers lui, tes avant-bras venant s'appuyer sur tes genoux. « Ça inclus quoi d'autre ? » Tes lèvres qui se pince. Vilaine curiosité qui n'a pas sa place. Les regards avec qui ont encore moins leur place. Juste le fait que tu sois ici est déjà de trop. Ça inclut quoi d'autre ? Des leçons de guitare apparament. « Tu vas rager à la seconde où tu joues une fausse note. » Tes yeux se lève au ciel immédiatement. « Je vais pas rager. Tu dis n'importe quoi. » que tu réponds presque offusqué. Toi, t'offusqué facilement ? hahaha. Oui. Très facilement. Beaucoup trop. Il l'apprendra.

« Viens. On est mieux en bas. Avec le peuple. » « C'est drôle. On dirait que ça me revient tranquillement pourquoi je t'aimais pas trop » C'est avec le sourire sarcastique -ou pas- aux lèvres que tu obéis tout même en allant le rejoindre sur les coussins. Dès que tu te retrouves au sol, il y a comme ton épaule qui frôle la sienne. C'est rien. C'est juste une épaule. Tu as quand même le réflexe de te pousser un peu, juste assez pour ce contact si léger n'existe plus. Ce qui est complètement idiot puisqu'il devra probablement se rapprocher pour te montrer. Soudainement, tu as envie de changer d'idée. Encore plus quand tu retournes ta tête vers lui, quand ton regard part instinctivement à la recherche du sien. Elle est déroutante cette proximité. Il est déroutant son regard. Il fait toujours chaud dans ce pays. « Satisfait ? Tu me montres avant que je change d'idée ? » C'est que tu es presque en train de t'impatienter. N'importe quoi pour penser à autre chose.

@jack epstein

Le bordel de la chambre d'Ellie en devient presque une vendetta personnelle à les entendre. « Donne-moi cinq minutes et je te le retrouve. » qu'elle avance, qu'il entend le sourire aux lèvres. « Quelle confiance. » elle est sûre d'elle et elle l'est pour tout Elise. C'est probablement l'un de ses traits qui le fascine le plus Jack, lui qui n'arriverait jamais à être aussi fort qu'elle-même semble et peut l'être face à n'importe quelle difficulté. Elle pointerait la dernière fois comme une faille, lui ne la verrait que comme une énième confirmation qu'elle est humaine, authentique. Sa vulnérabilité la rend tellement belle, il aimerait tant qu'elle le réalise.

« Traitement de faveur ? » qu'elle questionne, qu'il ricane. « Ça inclus quoi d'autre ? » de son ton le plus sérieux, de sa mimique la plus posée, il reprend au fur et à mesure qu'il sent la commissure de ses lèvres se retrousser avec amusement. « La classe de guitare. Le choix final du thé. Les coussins les plus confortables. » il improvise au fur et à mesure et dans tout, pour tout Jack. Pourtant, il ne s'imagine pas offrir ce même traitement de faveur à quelqu'un d'autre tant il le moule sur elle, sur ses besoins actuels évidemment. Si elle est venue, c'est qu'elle cherche un échappatoire, c'est qu'elle a besoin de casser sa routine et de trouver réconfort dans le chaos qu'il personnifie. Alors il ose, lui donne une excuse, justifie la situation pour elle quand elle n'en a peut-être même plus l'envie. « Je vais pas rager. Tu dis n'importe quoi. » et déjà elle est outrée. Il laisse résonner à travers le jardin un rire qui n'aidera certainement pas à sa cause. « Tu rages déjà, c'est adorable. »

Epstein qui tapote le siège qu'il lui improvise, au sol. Et contre toute attente la voilà qui le rejoint. Il jubile. « C'est drôle. On dirait que ça me revient tranquillement pourquoi je t'aimais pas trop » « C'est là où je te présente mes plus plates excuses? Fais juste me dire, que je prépare mon discours et qu'il ait l'air convaincant. » sa voix qui nargue, qui augmente sur la fin d'une octave à peine, pour racheter la distance qu'elle impose entre eux et qu'il aurait dû remarquer - qu'il ne remarque pas, parce qu'il ne voit rien Jack. Qu'il ne veut peut-être pas voir non plus. Peut-être. « Satisfait ? Tu me montres avant que je change d'idée ? »

« J'enseigne très mal sous pression. » il voit rien, et surtout pas quand il passe son bras à lui autour de ses épaules à elle pour la rapprocher, anéantissant ses efforts ignorés par le fait même. Il lui cale la guitare entre les doigts au fur et à mesure où il égare les siens sur l'instrument, sur sa peau à elle, sur les cordes, sur ses phalanges, il accorde au passage. « On va jouer un truc qui me fait penser à toi. » Epstein qui rigole de plus belle, Epstein qui initie la première gamme avec elle, leurs doigts qui s'enlacent et le rythme qu'il tient et la blague qui en est presque attendrissante quand il entame les premières notes, rieur une seconde, dédié la suivante.

@elise williams

« La classe de guitare. Le choix final du thé. Les coussins les plus confortables. » Il y a ta tête qui hoche en signe d'affirmation. « Intéressant. » Il y aura quoi d'autre quand tout ça sera terminé ? Rien. Il n'y aura rien d'autre. Il en a déjà trop. « Tu rages déjà, c'est adorable. » Et de nouveau, il y a tes yeux qui lève au ciel. Tu rages pas et c'est pas adorable. C'est surtout pas adorable. Tu t'exécutes tout de même en venant t'installer sur les coussins qu'il place soigneusement pour toi. « C'est là où je te présente mes plus plates excuses? Fais juste me dire, que je prépare mon discours et qu'il ait l'air convaincant. » « Vas-y. Je meurs d'envie d'entendre ça. » Tu en perds ton sarcasme quand Jack vient briser la distance entre vous deux. Elle était mince, mais elle était là. Elle était surtout nécessaire.

« J'enseigne très mal sous pression. » J'apprends très mal si tu es si proche. Et comme si ce n'était pas assez, son bras vient se glisser autour de tes épaules, innocemment. Lui qui semble si à l'aise, alors que toi t'arrives même plus à respirer. Quand ses doigts viennent enlacer les tiens. Ton cœur manque un battement. C'était vraiment la pire idée qui soit. Il y a cette partie de toi qui voudrait s'enfuir à l'autre bout du monde et l'autre, incapable de bouger d'un millimètre qui ne voudrait pas être ailleurs. « On va jouer un truc qui me fait penser à toi. » Par chance qu'il se tape tout le boulot, parce que, honnêtement, tu sais même pas ce que tu fais. Tu sais même pas quelle mélodie il joue. Tu n'es plus là. Tu es ailleurs. Dans un monde auquel tu n'es pas supposé avoir l'accès. C'est dans ce monde là, que tes mains relâche la guitare, qu'elles viennent se poser de chaque côté de son visage et que tes lèvres viennent chercher les siennes. Oups.

« Pardon, je- » Et il y a la liste d'excuse qui se défile dans ta tête sans jamais parvenir à en choisir une valable, parce qu'il en avait aucune. Tu n'aurais pas dû. « J'devrais, hum- » Malaise. Tes mains font des signes incompréhensible vers la sortie. Ouais. Tu devrais juste partir. Tu devrais plus jamais revenir. C'est malsain ici, avec lui. Pourquoi est-ce que tout ton corps lui hurle de te demander de rester ?

@jack epstein

« Vas-y. Je meurs d'envie d'entendre ça. »
« Le trac me prend, laisse-moi une minute pour répéter, au moins. »

Tel est pris qui croyait prendre, et il s'esclaffe Jack, quand elle en rajoute une couche, quand elle demande à voir et à entendre, et qu'il n'est pas foutu de faire autre chose que de rire un peu plus, de la rapprocher un peu mieux.

Ce n'est qu'une classe de guitare sans prétention, ce n'est qu'un après-midi entre amis (?), ce n'est qu'une note et une autre, ce ne sont que ses doigts qui se faufilent entre ceux d'Elise pour lui apprendre un accord supplémentaire, juste un. Elle a la peau glacée, et il devrait l'apparenter à la même froideur qu'a l'épiderme de son mari, quand ils en viennent à se serrer la main, meilleur ami d'une vie à laquelle il ne pense tragiquement pas une seule seconde aujourd'hui.

Il n'y pense pas parce qu'il pense qu'à ses gammes Jack, et pas au parfum d'Elise qui est beaucoup plus omniprésent depuis que son souffle au musicien, il se casse sur la nuque de la brune à la dérobée. Beaucoup plus
ubiquiste depuis que ses paumes frigorifiées à elle se sont posées sur ses joues bouillantes à lui. Depuis que leurs lèvres se sont chassées trouvées, une seconde seulement, une seconde et une autre. « Pardon, je- »

Et elle s'éloigne de nouveau, il ne pense qu'à rattraper ses doigts pour les réchauffer juste ça, naïf et idiot et certainement déboussolé personnage. « J'devrais, hum- » il secoue la tête et il reprend contenance pour deux Jack, quand elle suggère partir et qu'à ses yeux ça n'en serait que pire. « T'excuse pas. Tout va, tout est okay. » si elle part c'est qu'ils ont fait quelque chose de mal, si elle part c'est qu'ils caractérisent ça d'être quelque chose de plus. Si elle reste, sa logique insensée lui suggère que ce n'était qu'une dérive, que ce n'était rien de sérieux. Autant veut-il qu'elle reste, autant déteste-t-il les raisons qu'il y associe.

« Par contre, le rouge à lèvres me va pas aussi bien à moi qu'à toi. » une blague nulle de plus, un sourire en coin avec. Elle n'a pas besoin de partir et au-delà de ça, il ne veut pas qu'elle parte, ne se l'explique même plus finalement. « Tu devrais goûter ton thé oui, il doit être refroidi maintenant. » et tu lui donnes toutes les justifications possibles et inimaginables maintenant, Jack?

@elise williams

« T'excuse pas. Tout va, tout est okay. » Tu hoches la tête, bois ses paroles comme s'il était le seul à avoir la vérité absolue. Il y a ton regard qui ne peut s'empêcher de s'attristé. C'est pas de la déception. C'est pas lui. C'est autre chose. Rien ne va. Rien n'est okay. Tu comprends pas trop pourquoi il est si gentil avec toi. Tu le mérites pas, toi, qui n'a jamais démontré une once de bonté envers lui depuis le début. Il n'y avait que du mépris injustifié. « Par contre, le rouge à lèvres me va pas aussi bien à moi qu'à toi. » « Pas faux. » Son éternel sourire en coin qui vient immédiatement décrocher le tien. Ta main qui retrouve sa place initial pour cette fois-ci juste venir enlever l'excédent de rouge à lèvres étampé sur les siennes, juste pour effacer les traces. Comme si ça n'avait jamais eu lieu. « Voilà. C'est mieux »

« Tu devrais goûter ton thé oui, il doit être refroidi maintenant. » Oui le thé. C'est mieux pour tenir tes mains et tes lèvres occupés. Ton bras s'étire pour aller ramasser ta tasse refroidi. Il a vu juste. « Il est... partie avec elle. » La bombe que tu lui lance alors que ton regard dérive vers le fond de ta tasse juste avant de venir en prendre une gorgée. Tu sais pas trop pourquoi tu lui dis tout ça. Tu espères sûrement naïvement que les fautes de Saül puissent justifier les tiennes. Il y a un peu de ça, mais il n'y a pas que ça. « Il sait pas, que je sais. » Un mince sourire qui se glisse sur tes lèvres, alors que ta tête se retourne vers lui. Il sait pas Saül. Il doit simplement espérer que tu sois redescendue de tes grands chevaux quand il sera rentré -c'est quand ça au juste ?- mais ce sera un véritable carnage. Parce que vous serez incapable d'avoir une discussion calme et rationnelle. Les insultes et les cris vont rapidement prendre le dessus. C'est toujours comme ça. Ça se termine toujours mal, mais ça ne se termine jamais. Parce qu'il vaut mieux être beau et malheureux.

@jack epstein

Il se moque, certainement pas des dernières secondes scotchées dans le temps, mais plutôt par tentative de sauvetage inopiné. Il le voit bien Jack, qu'elle est inconfortable, qu'elle aurait toutes les raisons de l'être. Lui a retrouvé un rythme de respiration normal quand elle s'est détachée de ses lèvres, et il s'y raccroche en oubliant le plus volontairement du monde le battement qu'il a manqué quand elle a fait le chemin inverse, quand elle a initié le baiser.

« Pas faux. » et ses doigts, et ses gestes, et son coup d'oeil, et son sourire. « Voilà. C'est mieux » « Trop aimable. J'te mérite pas. » quel idiot, quel ignare. Quel con Epstein, qui croit que plus il ajoute de millimètres à son sourire en coin, plus il calme le jeu et les coeurs.

Il a complètement oublié la leçon de guitare et à peine pense-t-il au thé en attente, thé qu'il utilise comme carte Joker comme s'il s'agissait de la plus brillante des idées qu'il ait pu avoir depuis des années. Pathétique. « Il est... partie avec elle. » stop, arrêt sur image, il déglutit difficilement, n'oserait jamais lui demander de préciser où ni quand. Surtout pas qui. Il sait, bien sûr qu'il est tout sauf ignorant dans l'histoire. Si elle l'a embrassé, c'est que pour ça, évidemment. « Il sait pas, que je sais. »

« Tu voudrais qu'il sache? » sa voix est rauque, il toussote faiblement, se replaçant sur les coussins au sol de façon à lui faire face, à pouvoir lui consacrer le plus rassurant des coups d'oeil qu'il a en banque. Le mal-être d'Elise pèse bien plus dans la balance que des bribes d'amourettes d'ados avortées. « Ou tu préfèrerais qu'il te l'ait dit avant que tu l'apprennes? » son ton est doux, posé, il ne presse pas la réflexion encore moins que l'issue de la conversation. « Y'a pas de bonne ou de mauvaise réponse. » Jack qui tente au mieux de la dédouaner, de soulager les noeuds de tension qu'il a remarqués au creux de sa nuque, quand ses doigts s'y sont liés sans le moindre droit une poignée de secondes plus tôt. Le fantôme de leur étreinte volée sied encore sur ses lèvres pressées.

« T'as le droit tu sais, d'avoir mal. C'est humain. » elle n'a pas à tout supporter, à tout ravaler non plus. Elle est en sécurité ici, du moins, il espère qu'elle le sait.

@elise williams

« Trop aimable. J'te mérite pas. » « Tu es entrain d'inverser les rôles là » Tu n'as rien d'aimable. C'est lui qui l'est, qui te trouves des excuses alors que c'est toi la fautive dans toute l'histoire. C'est toi qui ne mériterait jamais quelqu'un comme lui. Jack, dans toute sa simplicité, toi, dans toute ta complexité. À l'opposé sur tout. Toujours.

« Tu voudrais qu'il sache? » Oh qu'il va le savoir. Plus c'est long avant qu'il revienne, plus il empire son cas. « Ou tu préfèrerais qu'il te l'ait dit avant que tu l'apprennes? » L'honnêteté, c'est important. Même entre Saül et toi. Qu'il t'ai dit qu'il partait avec elle à Vegas ? Tu lui aurait assurément arraché la tête. « Y'a pas de bonne ou de mauvaise réponse. » Tu lèves ton regard vers lui qui s'est finalement positionné pour te faire face. Distance acceptable. « J'aurai juste voulu qu'on soit plus important qu'elle. » On. Cosimo et toi. Parce que ça l'a toujours été votre fils le ciment de votre mariage. Aujourd'hui, ça ne semble plus le cas, pour Saül du moins. C'est quelque chose d'avoir une maîtresse. Ça en ait une autre qu'elle passe avant la famille. C'est impardonnable.

« T'as le droit tu sais, d'avoir mal. C'est humain. » Tu sais oui. En vrai, il y a tellement d'émotions qui se bousculent à l'intérieur de toi que tu ne sais même plus comment tu te sens réellement vis-à-vis tout ça. La tristesse commence tranquillement à se placer en dernière position pour laisser place à la colère, la rancune. « Il le mérite pas. » que tu réponds dans toute ta froideur. La mince fenêtre de confidences est déjà refermé. Non. Saül ne mérite pas que tu aies mal à cause de lui.

« Tu me remontres ? » Changer de sujet. Faire comme si cette conversation n'avait jamais eu lieu en replaçant la guitare convenablement entre tes mains. « Désolé, j'ai rien retenu. » Un peu trop déconcentré par la proximité entre vous deux, par sa peau qui frôlait la tienne, et pire encore son souffle contre ta nuque. Idiotement, tu te relance dans la guerre du loup. Finalement, tu es la pire élève qui soit.

@jack epstein

« J'aurai juste voulu qu'on soit plus important qu'elle. » si son coeur n'était pas encore brisé de voir son regard à elle si voilé, d'entendre sa voix se casser à chaque nouvelle mention, là, il l'est véritablement. Elle mélange probablement les cartes et ne laisse que sa douleur parler, elle se fait tant de mal à ressasser quand Jack y voit autant de nuances qu'il ne lui ferait jamais l'affront de préciser. Il a été de l'autre côté et il peut le lui dire, il peut le lui affirmer, il pourrait le lui répéter une infinité de fois si ça pouvait apaiser son coeur à Elise. Ça n'a rien à voir avec l'importance de sa famille, ça n'a rien à voir avec la valeur qu'elle peut avoir à ses yeux non plus. C'est tellement plus complexe que ça. « Il le mérite pas. »

Comme elle ne mérite pas d'avoir aussi mal que ça. Personne ne mérite de se trouver dans telle situation, pourtant les occurrences n'arrêteront pas de sitôt et il y aura toujours des tromperies, et il y aura toujours deux versions d'une même histoire. Ça l'enrage Jack, qu'elle se sente qu'un grain de sable parmi tout le reste. Que ses démons et ses problèmes la terrassent quand il n'a autant pas le pouvoir comme la crédibilité de tout changer, arranger.

« Tu me remontres ? » la guitare qu'elle reprend, force tranquille qu'elle personnifie quand le rictus qu'elle affiche n'est qu'un indice de plus montrant comment elle tente de sauver les apparences. Elise qui renfile son masque parfait, Jack qui souffle. Elle n'en a pas besoin, pas ici, et certainement pas avec lui. « Désolé, j'ai rien retenu. » il veut la vraie Elise, il veut lui donner toute la place, il veut qu'elle se sente importante, autant qu'elle l'est vraiment.

Et il avait raison, le rouge à lèvres lui va bien mieux à elle qu'à lui.

Pourtant, il les bousille tous ses efforts de nettoyer ses lèvres, tous ses efforts de se distancer, de reprendre la leçon qu'il a déjà oubliée. Quand c'est lui maintenant qui initie le baiser, qui l'allonge et l'adoucit. C'est lui, qui pose son front la seconde d'après et toutes les autres qui suivront sur celui glacé d'une Elise qu'il tente d'instinctivement réchauffer. « Je m'excuserai pas. » qu'il murmure contre ses lèvres, le con, l'ingrat, le sourire en coin éternellement là. « Tu l'as fait pour deux de toute façon. » il ne s'excusera pas, pas de ressentir. Autant qu'il espère qu'elle, elle ressent aussi.

@elise williams

Te concentrer sur les notes, les accords et rien d'autre. Oublier ce délicieux frisson qui te parcours dès que ta peau touche la sienne, qu'elle la frôle à peine. C'est ce que tu te répète tel un mantra, alors que tu lui referme ton jardin secret pour cette pseudo leçon de guitare qui n'en ai pas vraiment une, qui est plus une défaite pour rester qu'autre chose. C'est tout de même là dessus que tu te concentres quand Jack s'approche de toi, quand son visage s'approche du sien. Tu tournes la tête vers lui naïvement, et cette fois-ci, c'est lui qui vient chercher tes lèvres tout en douceur. Tu figes une fraction de seconde, surprise du baiser qu'il t'offrait. Alors, c'était pas que dans ta tête à toi ? Il n'y avait pas que toi qui la ressentais la décharge inexplicable entre vous deux ? C'était quand la dernière fois que quelqu'un t'a embrassé comme lui le fait ? Tristement, tu n'arrives même plus à te souvenir.

Tu en restes presque sur ta faim lorsque son front viens s'appuyer contre le tien, lorsque vos lèvres se séparent sans pour autant s'éloigner. Ta main qui, elle, vient se glisser jusqu'à sa nuque, s'agrippe à la naissance de ses cheveux. « Je m'excuserai pas. Tu l'as fait pour deux de toute façon. » Son sourire qui se dessine sur le tien. Il est vraiment certain qu'il a envie de jouer sur ce terrain là ? Non. Il ne réalise pas dans quoi il s'embarque. « Tu vas le regretter » que tu le préviens en suspens, même si pourtant, tu reviens presque immédiatement reprendre possession de ses lèvres, à croire que tu as envie qu'il oublie ses regrets. Égoïste. Il va le regretter. Tu en es certaine. Tu restes encore la femme de son ami. Même si c'est possiblement un mariage à la dérive, ce n'est pas encore arrivé. Vous auriez probablement dû attendre encore un peu. Être sage. Il va regretter. Il va t'en vouloir, mais tu restes assez naïve pour espérer qu'il ne s'en rende compte seulement demain matin, toi qui s'accroche à lui comme si ta vie en dépendait.

@jack epstein