| i forgot where we were (liam) |
| | (#)Mar 19 Mai 2020 - 23:43 | |
| « La période des questions était trop longue. » qu'elle s'annonce, l'ingénue, un immense sourire aux lèvres, ses fossettes bien creusées et la bouteille de rouge qu'elle agite sous ses yeux faisant office de drapeau blanc.
Elle aurait pu rester, aurait dû sûrement. C'était plus poli, plus posé, c'était ce que les gens invités à passer à une conférence font habituellement. Assister à la dite conférence jusqu'au bout.
Et s'il lui demande, elle a aimé, beaucoup. Elle a appris aussi, s'est attardée instinctivement bien plus aux analyses et aux recherches, dramatiquement moins aux quelques bribes de fantastique et de romancé derrière. Elle aime le factuel Cohen, elle apprécie les données concrètes et c'est ce à quoi elle s'est raccrochée pendant tout son discours, lui qui errait d'un sens et de l'autre de l'auditorium avec un naturel déconcertant. Il est naturel aussi, son pas de course, quand ils joggent à deux au détour du parc en face de l'immeuble dans lequel ils habitent tous les deux. Il l'était presque plus, naturel, sur une scène devant une bonne centaine de personnes. Elle l'a remarqué.
Il l'est beaucoup moins, naturel, Liam, quand elle passe sous son bras pour entrer chez lui, pour se faufiler à sa cuisine à lui qui ressemble à quelques détails près à la sienne à elle.
Ils ne sont pas au même étage mais ils ont la même vue, elle le réalise en allongeant la nuque pour voir par-delà la baie vitrée aux rideaux qu'il a dégagés. Alors il aime voir la ville, même lorsqu'il fait nuit, qu'elle songe, sur la pointe des pieds, quand elle ouvre un placard, puis un autre. Dehors, le bruit des avions résonnent, elle s'y est familiarisé l'australienne, elle en a désormais besoin pour dormir. Ses white noises à elle. « Elles sont où, tes coupes? » c'est ça sa question du moment, alors. Le temps qu'il réponde elle a déjà investi une nouvelle armoire, une nouvelle étagère. |
| | | | (#)Mer 20 Mai 2020 - 19:17 | |
| We can stay forever young, living on my sofa, drinking rum and cola underneath the rising sun. Voilà une journée plus que bien remplie qui s’achève ce soir. J’ai l’impression de passer le plus clair de temps en conférence qu’au musée, ce qui m’a d’ailleurs valu un petit mail venant d’en haut. On me demande de mieux gérer mon temps de travail, une grosse livraison devrait avoir lieu d’ici quelques jours. Je me vois mal annuler mes autres déplacements, mais je n’ai plus vraiment le choix maintenant. La nuit tombe peu à peu sur la ville, laissant place à la lumière artificielle et du bruit des derniers avions qui décollent pour des contrées lointaines. Je dois répondre aux autres mails, en envoyer certains et ceux-là me font déjà mal au cœur alors que je dois annoncer la mauvaise nouvelle. Tout ne paraît pas si mauvais, entre deux mails, j’apprends qu’un de mes sujets de recherche va être publié dans la revue britannique, Antiquity, revue qui est publiée par l’université de Cambridge. On me demande mon autorisation ainsi qu’une interview si possible, même si elle doit être faite par internet. J’arrive pas à en croire mes yeux. C’est la première fois que je vais être publié dans une revue comme celle-ci. Je ne sais même pas quelle réaction avoir, qui je dois appeler en premier pour savourer cette réussite ensemble. Ok, on se calme, je vais déjà répondre favorablement et convenir d’une date pour faire cette interview. Je n’arrive toujours pas à y croire…. Un son me tire de ma petite bulle dans laquelle je venais de m’enfermer. Quelqu’un, à cette heure-ci ? La chienne se met à aboyer elle aussi, attendant devant la porte que je vienne ouvrir. « Chloe, c’est toi ? » Je suis plutôt étonné, je ne m’attendais pas du tout à la voir débarquer maintenant. Je me souviens qu’elle m’avait prévenu qu’elle viendrait à la conférence après l’avoir moi-même invité, mais comme je l’ai dit, je ne m’attendais vraiment pas à la voir débarquer ce soir. « La période des questions était trop longue. » Faisant sûrement référence à la dite conférence, je reste toujours un peu étonné de la voir, ne lui proposant même pas de rentrer et j’en suis presque désolé. Elle agite alors une bouteille de vin avant de s’incruster d’elle-même. Si je me rappelle bien, je ne l’ai même jamais invité chez moi. Chloe c’est la voisine du dessous, on a pris l’habitude de faire du jogging ensemble après s’être croisé à plusieurs reprises, mais ce qui m’a le plus étonné, c’est le nombre de personnes qui me demandent de l’aide pour trouver la bonne porte, celle de Chloe, quand je les croise dans le hall. Je peux vous assurer que ça fait bizarre de voir autant d’allées et venues dans la journée. « S’il y a eu beaucoup de questions, c’est que le sujet était assez intéressant non ? » Que je lui réponds avec un air presque satisfait. La porte fermée, Thucy se calme à son tour et se dirige vers la jeune femme afin de lui réclamer des caresses, un bon chien de garde ça…. Chloe n’a pas l’air de se gêner à parcourir le salon puis la cuisine, mon étonnement laissant place à un amusement certain de la voir tourner en rond. « Elles sont où, tes coupes? » Les bras croisés, le dos appuyé contre un mur à l’opposer de la jeune femme et je me pose la question si je ne devais pas la laisser continuer à galérer comme ça. Bon, le risque c’est qu’elle me foute un bordel pas possible dans l’appart. « Elles sont dans la commode de ce côté, rangées avec les bouteilles. Dis-moi, C’est pas très poli de partir en plein milieu d’une explication, surtout que vous n’étiez pas vraiment beaucoup à sortir de la salle. J’ai vu mieux niveau discrétion, même les élèves font preuve de plus d’imagination. » Petite pique envoyée en sa direction, j’en ai bien le droit non ? C’est vrai que ça ne se fait pas de partir avant la fin ! Je me remets alors à bouger, l’invitant à me suivre dans le salon, près de la télé. « Alors que me vaut cette étonnante visite ? D’ailleurs la malheureuse maman a réussi à trouver son chemin jusqu’à ta porte ? Elle avait l’air désespéré ce matin. » Comme je le disais, j’ai l’impression de faire le rôle du concierge dans cet immeuble. Je débouchonne la bouteille avant de nous servir notre premier verre de vin, elle a au moins le mérite de ne pas être venu les mains vides. Je fais également signe à Thucy de descendre du canapé alors qu’elle en avait profité pour s’incruster à mes côtés. « C’est plutôt un bon choix de vin, je ne te savais pas connaisseuse. » En réalité je ne le suis pas vraiment non plus, mais autant faire semblant.
Dernière édition par Liam Taylor le Jeu 21 Mai 2020 - 12:37, édité 1 fois |
| | | | (#)Mer 20 Mai 2020 - 22:13 | |
| « Chloe, c’est toi ? » qui d'autre? Elle n'a pas l'impertinence de se croire évidente, pourtant elle entre comme si elle était chez elle la brune, un peu par défi, surtout par ennui. Elle aurait dû rester jusqu'à la fin de sa conférence et elle se l'était promis, mais la voilà qui a fini par capituler la bouteille à la main et le sourire aux lèvres. Même sa chienne est contente de la voir.
La voilà qui erre à la cuisine et qui fouille, farfouille. Elle l'entend qui s'agite derrière elle, n'en fait pas un cas. Elle sait se mouvoir sans rien brusquer l'australienne, elle sait évoluer dans une pièce sans ne rien casser ni même faire le moindre bruit. C'est sur la pointe des pieds qu'elle se déplace d'une armoire à l'autre, tout sauf brusque, à peine intrusive. Okay, elle l'était déjà en entrant ici sans même un bonjour, elle l'est encore plus en évoluant dans son appartement aux trop nombreuses ressemblances avec le sien. Mais tant qu'il ne dit rien tout va, n'est-ce pas? « S’il y a eu beaucoup de questions, c’est que le sujet était assez intéressant non ? » « Le sujet était intéressant, oui. C'est le moment où je vous encense, le sujet et toi, de qualités, c'est ça? » qu'elle nargue, la brunette haut perchée et dos à lui, le sourire espiègle qu'il dénotera pour sûr à travers sa voix moqueuse de terreur de bac à sable.
Et le voilà enfin, qui se rend utile, qui donne des indications à l'intruse qui se complait dans ses recherches, qui a découvert sa sorte préférée de céréales, de confiture, et de café. Elle a tout enregistré pour un usage ultérieur qu'elle n'a pas encore tout à fait défini mais qui lui sera utile un jour, elle en est persuadée. « Elles sont dans la commode de ce côté, rangées avec les bouteilles. Dis-moi, C’est pas très poli de partir en plein milieu d’une explication, surtout que vous n’étiez pas vraiment beaucoup à sortir de la salle. J’ai vu mieux niveau discrétion, même les élèves font preuve de plus d’imagination. » « Tu m'as vue partir - elle fait volteface l'enfant, les fossettes toujours dégainées et la lueur au creux des yeux. Prenant appui sur le comptoir un temps, elle le scrute, le jauge - et tu ne m'as même pas retenue? » avant d'exhiber une fausse mine outrée qui mime à la perfection celle d'un Liam absolument tout sauf froissé qu'elle soit partie avant la fin. Il ne blaguerait pas autant si c'était le cas, elle s'en assure tout de même d'un coup d'oeil avenant. Puis pouffe de rire l'instant d'après, dégaine les coupes qu'elle lui tend maintenant, poliment.
« Alors que me vaut cette étonnante visite ? D’ailleurs la malheureuse maman a réussi à trouver son chemin jusqu’à ta porte ? Elle avait l’air désespéré ce matin. » oh. Chloe qui vient le rejoindre, prend place - place étant relatif, à voir à quel point Thucy en occupe près de la totalité. « Désolée, encore. Elle avait perdu mon numéro de téléphone, mais apparemment pas mon adresse. » il fait un boulot impeccable en réceptionniste quand bien même il ne s'agit absolument pas de son rôle originel. Elle prend une note mentale de plus Cohen, de s'assurer de lui coller un post-it sur sa porte à chaque fois où elle a écho qu'il a redirigé une âme en peine de plus vers chez elle. C'est sa définition à Chloe, de ramener du travail à la maison. Son appartement vide ne l'est presque jamais, finalement.
Le rouge rubis l'attire, elle se penche pour en attraper son verre à pied, le fait délicatement tinter à celui de son ami sans qu'ils n'aient jamais vraiment statué l'être non plus. « C’est plutôt un bon choix de vin, je ne te savais pas connaisseuse. » « C'est pas cool Liam, d'être plein de préjugés comme ça. » elle pique, à peine, nargue en souriant, une gorgée et une autre en attendant. Il a laissé la télé ouverte, il semblait être entre deux actions lorsqu'elle s'est imposée - elle en serait presque désolée. « T'as l'air heureux. Est-ce qu'on célèbre autre chose qu'une longue période de questions? » |
| | | | (#)Jeu 21 Mai 2020 - 16:49 | |
| We can stay forever young, living on my sofa, drinking rum and cola underneath the rising sun. La jeune femme doit à peine remarquer son intrusion. Que se serait-il passé si jamais il y avait une femme nue qui attendait sur le divan ? Ou alors si jamais il y avait l’un de mes frères de présent ? J’en aurais entendu parlé pour le reste de ma vie, depuis quand Liam fait ça sans sentiments ? , bref, on va dire que le timing est bon pour la voisine. Comment ça ça ne pourrait pas arriver et que je me fais encore des films ? « Le sujet était intéressant, oui. C'est le moment où je vous encense, le sujet et toi, de qualités, c'est ça? » Question piège, ça s’entend à sa voix. Il est vrai que j’aime bien les compliments, rien d'égocentrique, mais même si j’ai presque quarante ans, j’ai toujours gardé ce petit côté fier de lui, comme quand j’ai été reçu en tant que major de ma promotion en master. « Exactement, mais je me dis que si tu te trouves ici ce soir, c’est aussi que je t’ai un minimum intéressé. » C’est à ce moment qu’elle prend peur et qu’elle prend ses jambes à son cou ? Visiblement non, elle continue ses petites recherches alors que je décide de la mettre sur la bonne piste, enfin, de carrément lui donner la réponse qu’elle attendait. Je garde bien évidemment tous ses gestes et mimiques en tête pour le moment où je m’incrusterai à mon tour chez elle, juste retour des choses et ne venez pas me dire que c’est un truc de gamin. Finalement, elle se retourne vers moi, plongeant son regard dans le mien où je me surprends à remarquer la nuance de marron présent dans ses yeux verts. « Tu m'as vue partir et tu ne m'as même pas retenue? » Un silence qui ferait pâlir les films d’horreurs et des visages qui arrivent à peine à tenir des mines outrées avant qu’un rire partagé ne vienne mettre fin à ce mutisme. Je baisse alors les yeux, ne me demandez pas pourquoi, peut-être suis-je en train de fuir ses yeux ou que je viens tout simplement de remarquer que ma chienne avait bouffé l’angle du mur…. « Effectivement, j’aurais pu la jouer au Prince avec Cendrillon, mais il n’était pas minuit. » Que je lui réponds tout en souriant alors qu’elle me place les coupes sous mes yeux, me proposant gentiment de passer à l’étape beuverie.
Thucy qui se dit que c’est le meilleur moment pour saper mon autorité. La voilà qui ne veut pas bouger de sa place favorite sur le canapé. Au lieu de se coucher normalement, comme n’importe quel chien au pied de son maître ou même de l’écouter, elle décide de se mettre sur le dos, présentant son ventre attendant toujours plus de grattouilles... Autant faire semblant de la laisser faire à ce niveau-là. « Désolée, encore. Elle avait perdu mon numéro de téléphone, mais apparemment pas mon adresse. » La jeune femme m’ayant rejoint sur le canapé, trinquant avec moi alors que l’expression de Thucy change du tout au tout. Jalouse dans l’âme, elle descend finalement du divan avant de poser sa tête sur mes genoux tout en ne quittant jamais le regard de Chloe. Mon coude posé sur le dossier et mes mains tenant le verre qui se vide plutôt rapidement et je me dis que finalement c’est plutôt amusant de guider ces familles en quête d’aide, même si malheureusement leurs situations ne sont pas vraiment enviable. On va dire que ça me permet de ne pas y penser et de plus ou moins me lancer des petits défis pour connaître la raison de leur présence. « Ne t’inquiètes pas pour ça, ils vont finir par tout aussi bien me connaître que toi au bout d’un moment, je vais même pouvoir faire salle d’attente dans mon appartement si tu veux. » J'essaie de m'en amuser un maximum pour éviter de penser aux malheurs des autres et de lui faire également oublier le temps d'une soirée.
Je pique encore, faisant presque semblant de me payer sa tête alors que je suis probablement l’un des pires connaisseurs en vin au grand damne de Kelly qui aura pourtant, et ce plusieurs fois, vainement essayé de m’inculquer des notions. « C'est pas cool Liam, d'être plein de préjugés comme ça. » L’air faussement désolé, son sourire n’échappe pas à mon regard, alors que ce qui me sert de chien continue de faire son trouble-fête en poussant mon genou avec son museau. « Loin de moi l’idée d’en faire un préjugé, mon ex belle-sœur est sommelière. Ton attaque ne m’atteint donc pas. » J’en rigolerais presque si je ne voulais pas garder ce ton sérieux que j’arrive à peine à tenir. S’en suit alors une ou deux petites secondes de calme, profitant de l’occasion pour essayer de décortiquer ce vin et ses arômes, mais rien n’y fait, je suis nul dans ce domaine. Je me ressers un verre, avant de faire gigoter la bouteille devant ses yeux, lui proposant de se joindre une fois de plus à la dégustation. « T'as l'air heureux. Est-ce qu'on célèbre autre chose qu'une longue période de questions? » Elle pourrait presque être détective, même si pour dire vrai, je ne suis probablement pas très discret et talentueux pour pouvoir cacher la joie qui m’anime depuis plusieurs minutes maintenant. J’ai déjà été publié dans plusieurs revues Historiques etc. mais c’est la première revue importante qui me propose d’être publié. « Effectivement, il y a quelque chose à fêter. Je viens de recevoir un mail comme quoi on voudrait publier un de mes sujets d’études dans une revue archéologique publiée par l’université de Cambridge. » Ce qui est incroyable pour moi. Ça peut me permettre d’avoir des contacts avec une prestigieuse université, qui fait partie des meilleurs dans le monde, pourquoi pas un jour me voir proposer d’y faire un tour le temps d’une semaine de conférence ou quelque chose du même genre. C’est assez compliqué de se faire un nom dans ce genre de domaine, tout comme la science, la médecine etc. La plupart du temps il faut soit être pistonné, soit faire une grosse découverte ou alors travailler d’arrache-pied pour nouer différents contacts qui au fur et à mesure te permettent d’atteindre les bons contacts. « Alors oui, mon nom ne sera pas encore connu dans le monde de l'archéologie pour avoir révolutionné le genre, mais c’est déjà un grand pas en avant pour moi. » Je l’avoue sans m’en vanter, mais également sans cacher cette fierté qui m’envahit peu à peu au fur et à mesure que je prends conscience de ce que ça peut signifier dans mon futur professionnel. « Désolé si je peux paraître arrogant, j’ai déjà été publié, mais de façon local et jamais à l’étranger. » C’est vrai, il ne faudrait pas qu’elle s’imagine des choses fausses sur moi. Mon ventre commence à s’agiter un peu, ce n’est pas encore un concert, mais la faim se fait sentir alors que je tourne la tête pour regarder l’heure et maintenant je comprends mieux pourquoi cette envie de manger survient. « En plus, nous allons également recevoir une collection en provenance du musée d’Histoire Naturelle de Londres en échange d’une collection de fouilles archéologiques qui regroupent plusieurs objets, bijoux etc. d’indigènes australiens. » Un autre bonne nouvelle à mettre au tableau du jour. C’est qu’on l’attend depuis un long moment cette collection, on a même dû repousser l’exposition temporaire à cause de plusieurs retards dans les papiers. Mon ventre continue à me lancer des signaux, silencieux pour le moment, il faudrait que je l’écoute avant que ça ne le soit plus et que ça devienne gênant. « Tu as déjà mangé ? Ça te dit de commander quelque chose ? Ou alors je peux nous préparer un truc vite fait, mais je ne dois plus avoir grand-chose qui traîne dans le frigo. »
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| | | | (#)Dim 24 Mai 2020 - 21:56 | |
| Elle se moque, la femme devenue gamine le temps de s'enfuir de la plus espiègle des façons durant la conférence du pauvre Liam. Pauvre gars au sourire en coin qui la dédouane la seconde d'après. « Effectivement, j’aurais pu la jouer au Prince avec Cendrillon, mais il n’était pas minuit. » si certains pouvaient y voir une touche de flirt, elle se complaisait dans une complicité qu'ils créaient au rythme de l'un l'autre depuis des mois déjà. Lui-même ne lui semblait absolument pas pressé d'établir des faits, et elle s'amusait suffisamment à ses côtés pour ne pas s'attarder à définir d'une étiquette une relation qui se voulait aussi naturelle que la leur. Elle était bien à ses côtés et l'inverse semblait toute aussi vraie. Pourquoi se limiter quand tout n'était que facilité? « J'ai jamais été du genre pantoufle de verre laissée dans mon sillage, de toute façon. » elle ridiculise, elle pouffe aussi, le vin qui vient sceller l'accord sans en être un alors qu'elle ramène sa coupe à ses lèvres.
« Ne t’inquiètes pas pour ça, ils vont finir par tout aussi bien me connaître que toi au bout d’un moment, je vais même pouvoir faire salle d’attente dans mon appartement si tu veux. » de sa vie à lui, ils passent à sa vie à elle. Les rebondissements que Liam a eu tôt fait de remarquer. Lui qui est éternellement aux premières loges de la ribambelle de visages parfois connus parfois embrouillés qui viennent toquer à la porte de l'australienne trop fréquemment pour ne pas être catalogués. « Attention, je risquerais de vouloir t'engager si tu continues à proposer de bonnes idées du genre. » elle le tente une seconde de plus, l'air sérieux, l'entente qui serait si facile à prendre tant il a une aura qui calme. Tant il semble aussi posé et calme qu'elle tente de l'être, pour eux tous. Les âmes en peine ont tendance à trouver les meilleures oreilles pour les écouter semblerait-il.
Le vin qui les rassemble, un temps. « Loin de moi l’idée d’en faire un préjugé, mon ex belle-sœur est sommelière. Ton attaque ne m’atteint donc pas. » il nargue et elle ne fait qu'éclater de nouveau de rire. La chienne de Liam qui n'en a pas fini de la scruter, son amusement ne fait que dresser l'une de ses deux oreilles le temps qu'elle s'en voit apaisée par les doigts que Chloe perd à lui gratter distraitement le front. La seconde d'après, le canin l'oublie déjà. « La prochaine fois, c'est toi qui s'occupe du vin. » qu'elle ajoute, maligne, ne pouvant pas s'empêcher d'allonger la nuque à la recherche d'un cellier qu'elle n'aurait peut-être pas remarqué et qui en dirait long sur les goûts de l'homme avec qui elle a naturellement décidé de passer la soirée.
Puis, elle semble toucher le Graal, quand elle le questionne et qu'il s'emballe. « Effectivement, il y a quelque chose à fêter. Je viens de recevoir un mail comme quoi on voudrait publier un de mes sujets d’études dans une revue archéologique publiée par l’université de Cambridge. » attentive, elle replace l'une de ses jambes sous sa silhouette, s'appuie de façon à ne pas manquer un seul mot qu'il avance, ses prunelles ne lâchant à aucun moment son profil de plus en plus illuminé. Il est beau, quand il est autant inspiré. « Alors oui, mon nom ne sera pas encore connu dans le monde de l'archéologie pour avoir révolutionné le genre, mais c’est déjà un grand pas en avant pour moi. » elle est à mille lieux de son domaine et n'en connaît que quelques bribes à peine. Probablement qu'elle serait plus calée si elle ne quittait pas les conférences qu'on pouvait donner sur le sujet avant la fin, se garde d'en faire une pointe envers elle-même quand il se réjouit tellement qu'elle réalise l'instant d'après que son sourire à elle n'en finit plus de grandir, autant que son sourire à lui. « Désolé si je peux paraître arrogant, j’ai déjà été publié, mais de façon local et jamais à l’étranger. » il s'excuse, mais elle redresse doucement la main en signe de négation, l'encourageant à poursuivre sur sa lancée lui qui remplit leurs coupes au passage. Bien élevé. « En plus, nous allons également recevoir une collection en provenance du musée d’Histoire Naturelle de Londres en échange d’une collection de fouilles archéologiques qui regroupent plusieurs objets, bijoux etc. d’indigènes australiens. » le voilà qui reprend enfin son souffle, quand elle pose sa paume sur son avant-bras, qu'elle sourit encore et toujours, éternellement. « Nerd. » sa taquinerie qui vaut pour tous les félicitations du monde, elle qui ne se fait pas prier pour lui dédier le prochain cheers qui est si mérité. Si elle comprend son engouement, c'est bel et bien qu'elle est aussi passionnée par son métier qu'il semble l'être pour le sien lui aussii. Elle se note d'office de lui demander les noms des ouvrages où il sera publié, pour ainsi l'encourager à sa façon aussi bien qu'elle y arrivera.
« Tu as déjà mangé ? Ça te dit de commander quelque chose ? Ou alors je peux nous préparer un truc vite fait, mais je ne dois plus avoir grand-chose qui traîne dans le frigo. » sa question lui fait réaliser qu'elle a à peine avalé un morceau de la journée, et qu'ainsi elle risque de bien mieux tenir le vin que sur un estomac vide. « Ça sonne comme un défi. J'aime. » elle en oublie le restaurant et la livraison, quand l'idée de le voir tenter d'improviser un repas lui apparaît comme le plus alléchant des scénarios. Déjà, elle reprend ses habitudes qui ne sont nées que ce soir seulement lorsqu'elle se lève du canapé, Thucy dans son sillage, pour retourner investiguer la cuisine en chantonnant doucement. Un placard qu'elle entrouvre, le frigo avec, elle l'entend qui la suit docilement quand elle lui improvise le canevas du soir sans broncher. « Je choisis, et t'inventes un truc à partir de ce à quoi tu as accès. » si ça lui semble être parfaitement jouable, c'est à lui que reste le dernier mot de l'histoire, maintenant qu'elle accumule légumes, épices, viandes, fromages et casseroles sur l'îlot de travail.
L'instant d'après, elle se hisse sur le comptoir l'effrontée, la coupe de vin entre ses paumes et le coup d'oeil qui vole vers la silhouette de Liam qu'elle encourage d'un sourire, jambes ballantes, à procéder à la fameuse préparation. « Mon jugement final sera impitoyable. Donne tout ce que tu as. » son rire la trahit, la lueur de malice dans son regard aussi. Peu importe ce qu'il cuisinera, elle est assurée de se régaler. |
| | | | (#)Lun 1 Juin 2020 - 5:10 | |
| We can stay forever young, living on my sofa, drinking rum and cola underneath the rising sun. Cette impression de retourner peu à peu en enfance m’envahit de minute en minute, cette impression de ne pas avoir à réfléchir à ce que je dois dire, que tout vient naturellement. Il n’y a rien de forcé, sûrement rien de transcendent, d’intéressant pour quiconque serait présent avec nous, mais c’est notre truc. Notre truc que l’on partage au cours d’une séance de jogging, de petites piques balancées à la va vite en coup de vent quand l’on se croise dans le hall et aujourd’hui, ici, dans mon appartement. Nous sommes simplement deux gosses qui retournent à cette époque lointaine où l’on avait pas à se méfier, à se soucier de ce que pourrait bien être demain. Elle, sûrement pour oublier la tristesse qu’elle doit ressentir à longueur de journée au contact de ses clients et moi, pour simplement décompresser, arrêter de tout le temps penser boulot. Je continue donc de m’amuser de cette situation, de ce nouveau lien qui est récent, qui se tisse entre nous alors que ses déplacements dans mon appartement pourraient dire tout le contraire. Je la laisse faire, attendant de voir jusqu’à où elle ira, savoir si sa petite visite se poursuivra dans le moindre recoin de mon petit chez moi. La discussion reprend, un coup l’on parle de moi : « J'ai jamais été du genre pantoufle de verre laissée dans mon sillage, de toute façon. » Un énième rire non dissimulable qui se manifeste alors que j’ai déjà arrêté de les compter me demandant même si l’on pouvait avoir une discussion sérieuse un jour ou l’autre. Puis on en vient à parler d’elle, de ce travail, qui même si j’essaie de dédramatiser les situations, doit lui peser sur les épaules. J’essaie de m’en amuser même si cela est difficile, nous avons toujours été tellement proche chez les Taylor que je n’arrive même pas à penser une seule seconde ce que peut bien ressentir ces familles qui recherchent avec désespoir de l’aide. « Attention, je risquerais de vouloir t'engager si tu continues à proposer de bonnes idées du genre. » L’air faussement sérieux qu’elle prend ne marche pas avec moi, alors que j’essaie à mon tour de le garder. Il faudrait peut-être que je tourne quand même deux fois ma langue avant de parler, elle pourrait presque m’y prendre au mot et dès demain je verrai déjà des familles en détresses squatter mon appart attendant d’avoir de bines meilleurs conseils que les miens afin de sauver leur famille. « Si on pouvait quand même l’éviter, si j’arrive à ne pas déprimer de leurs histoires c’est parce que je n’en connais pas les détails. Je suis beaucoup trop sensible pour ce genre de travail. » Un léger sourire s’échappe alors que je me fais probablement passer pour le mec le plus fragile de la ville, mais c’est presque la réalité. Même si je ne peux pas comprendre ce qu’ils traversent, ça resterait une torture de les voir aussi mal et de seulement pouvoir être ce rocher auquel ils se raccrochent afin d’avoir cet espoir que les conseils puissent un jour marcher. « Je pense qu’on va devoir, malheureusement, oublier cette idée. C’est vraiment dommage. » Je lui confesse, j’essaie de cacher au mieux ce sourire qui commence à se former sur mes lèvres, petit amusement qui me rend tout de même un peu coupable de rire d’une situation comme celle-ci.
Je ne sais pas comment j’en suis venu à évoquer mon ex belle-sœur, ce qui est bizarre c’est qu’à chaque fois que j’ai un verre de vin dans les mains je me dis que je ne l’ai peut-être pas assez écouté quand elle me parlait de ce sujet. Nous n’étions pas vraiment très proches, mais elle était vraiment de bonne compagnie. « La prochaine fois, c'est toi qui s'occupe du vin. » J’affiche un large sourire loin, vraiment très loin, d’être serein. Je ne suis vraiment pas doué pour choisir le mariage entre tel vin et tel plat ou même choisir une bouteille pour déguster. J’ai quelques bons crus, enfin je crois, ce sont surtout des cadeaux reçus au travail et dont je n’ai jamais vraiment touché. Je préfère pas en boire tout seul, alors qu’au contraire, Chloe a l'air de s’y connaître un minimum et semble particulièrement apprécier ce poison. Je vois déjà son regard plein de faux jugements afin de me faire comprendre que je suis vraiment nul en œnologie, je ne pourrais pas lui en vouloir. « Avec plaisir, j’ai toute une sélection de bouteilles qui n’attendent que ça à être ouvertes ! » J’essaie de garder mon air sérieux, une connerie de plus de dite et elle ne lui faudra pas très longtemps pour se rendre compte de ce mensonge que j’arrive déjà à peine à cacher.
Je sentais que cette question pourrait arriver à tout moment, j’ai beaucoup de mal à retenir mon excitation quand quelque chose d’énorme arrive, surtout quand ça touche à ma passion, cette passion qui fait partie intégrante de mon travail. J’ai tendance à toujours m’emporter quand je parle d’Histoire, d’archéologie ou d’art. Je prends pour acquis que ce sont des sujets que tout le monde aime et malheureusement je sais que ce n’est pas vraiment le cas, au contraire ce sont des sujets barbants pour beaucoup. Cette peur de l’emmerder s’estompe peu à peu, son visage me fixant et s’illuminant au gré du mien, elle semble ne pas perdre une seule miette de ce que je peux bien lui dire. Je ne reprends que très peu mon souffle, alors que j’accompagne mes nouvelles de gestes toujours plus amples les uns que les autres, puis arrive le moment où je me confonds en excuse. Voilà un de mes traits de caractère, j’ai toujours cette impression d’emmerder le monde, ce soir encore plus et je ne peux m’empêcher de m’excuser. Peut-être cela vient-il de cette femme avec qui je partage cette soirée inattendue ? Je ne pense pas que ce soit vraiment un manque de confiance en moi, ou peut-être bien, mais je n’ai jamais ce problème pendant mes conférences ou les expositions au musée. Un simple signe de sa main pour me dire de continuer et je m’exécute, je reprends alors de plus bel et je lui partage la dernière bonne nouvelle de la soirée, dernière nouvelle qui se transforme presque en invitation à venir voir cette fameuse collection si ça l’intéresse. Je reprends doucement mon souffle après ce long moment où je me suis permis de m’accaparer l’a totalité du temps de parole, ne sentant qu’à peine sa main effleurer mon bras et pourtant j’ai une étrange sensation qui parcourt tout mon corps, je n’ai pas vraiment le temps de réfléchir à sa nature alors que Chloe arrive de nouveau à la charge avec un magnifique : « Nerd. » Je ne peux m’empêcher de lui sourire, je sais très bien qu’elle ne pense pas à mal en disant ça, bien au contraire, je sens que l’on peut discuter de n’importe quel sujet ensemble. Il sera forcément de bon goût et de nature passionnée, intéressante, si ce n'est totalement amusante, ça sera assurément un bon moment à passer ensemble. « Je ne peux pas te contredire, il est très difficile de m’arrêter quand je m’embarque sur ce genre de sujet. »
Arrive finalement ce moment où la faim se fait tellement ressentir que tu ne peux plus te retenir, ça serait un vrai concerto digne des plus grands compositeurs du siècle des lumières si jamais tu oses le faire. Je lui propose alors simplement de choisir entre plats commandés ou alors cuisinés par mes soins. Sur ce coup-là je suis plutôt serein, je ne suis pas un professionnel de la cuisine, mais on va dire que je me démerde plutôt très bien, sans vouloir me vanter une nouvelle fois. « Ça sonne comme un défi. J'aime. » Elle a tout compris, c’était clairement le choix que je voulais qu’elle fasse. Par contre, elle ne doit pas vraiment se souvenir de ce que je lui ai dit au tout début de la soirée, mais on va passer outre. Thucy la suit dans la cuisine alors que la jeune femme se retourne vers moi, m’invitant à la rejoindre, visiblement tout aussi affamé que moi. « Je choisis, et t'inventes un truc à partir de ce à quoi tu as accès. » Je me frotte alors les mains, signe que j’accepte son défi. Elle choisit les quelques produits qui traînent dans le frigo tout en choisissant méticuleusement les condiments qui pourraient accompagner le tout. Je réfléchis petit à petit à ce que je pourrais bien faire, il me faut quelque chose de simple et rapide à faire, mais qui reste tout de même un peu original par rapport à un simple plat pâtes/carbo. « Très bien ! Alors, voyons voir ce que tu m’as sorti de beau. » Je continue de scruter le plan de travail, j’ai une petite idée qui me vient en tête, mais j’ai besoin de quelques ingrédients en plus. « Excuse-moi, il va me falloir des champignons et des oignons. » Je passe proche de la jeune femme alors qu’elle venait de se hisser sur le comptoir avec les placards derrières elle. J’attrape ce qu’il me manque, je range ce dont je n’aurais pas besoin et tout me semble clair, je sais ce que je vais lui proposer ! « Ce soir, veuillez découvrir la recette du Risotto aux champignons, une recette facile, à base de champignons avec un bon riz bien crémeux. » La voix se rapprochant le plus possible d’un grand maître cuisinier, le tablier attaché, une serviette sur l’épaule et me voilà fin prêt pour commencer l’aventure. « Mon jugement final sera impitoyable. Donne tout ce que tu as. » Petit coup de pression de la jeune femme afin de me déstabiliser, mais ça ne fonctionne pas, contrairement au vin je suis ici dans mon élément. Je sais ce que je dois faire et je sais le faire bien, très bien. J’utilise la plupart des ingrédients qu’elle avait choisis de m’imposer, sauf la viande, je ne devrais pas en avoir pour très longtemps, une petite demi-heure tout au plus. « Alors, à ton tour de parler maintenant ! Qu’est-ce que tu as de beau à me raconter ? » J’essaie d’en apprendre un peu plus sur elle, de comprendre pourquoi pas comment elle arrive à gérer ce qu’elle peut bien ressentir quand une famille en détresse lui demande son aide. J’essaie de me montrer intéressé tout en continuant mon petit plat, entendant ses petites jambes se ballotter d’avant en arrière. Je me retourne de temps en temps afin de jeter un petit coup d’œil à son visage, qui me semble pressé de dévorer ma préparation, ajoutant un petit sourire au retour me reconcentrant sur mon travail. « J’ai juré avoir vu un petit filet de bave sur le coin de ta bouche là! » Je lui montre du doigt et je m’en amuse lui coupant au passage la parole, sûrement pour rien, sûrement est-ce la faute des quelques verres de vin qui commencent à me monter à la tête. Je fais le con, mais j’avance bien, préparation terminée, c’est ce qu’il y a de plus rapide à faire et je commence alors les cuissons. « Pardon j’ai oublié le persil, mais je t’en prie, continue ! » Énième petite excuse alors que je me dirige de nouveau vers elle afin d’attraper ce dont j’ai besoin.
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| | | | (#)Dim 14 Juin 2020 - 0:07 | |
| « Je ne peux pas te contredire, il est très difficile de m’arrêter quand je m’embarque sur ce genre de sujet. » « Tant que tu restes intéressant, je resterai intéressée. » qu'elle scande la brune, le sourire mutin aux lèvres et les prunelles brillantes. Il parle et elle écoute, elle a toujours été douée pour rester sagement posée à analyser, à comprendre, à décortiquer. C'est probablement ce qui la rend aussi agile à son boulot, c'est probablement ce qui fait d'elle une bonne amie aussi - sa capacité à délaisser le monde en entier lorsqu'on lui parle, lorsqu'on se confie. Se concentrer peu importe le niveau de confidences. Non, elle ne nargue pas vraiment, et non, même si elle additionne un rire espiègle à ses mots elle ne se moque absolument pas. Elle est intéressée et au-delà de tout ça, elle est fière de lui. Ce qui reste relativement étonnant pour un type qu'elle connaît de quelques allers et retours dans le couloir commun, de sourires échangés et de conférences additionnées au planning. On dira qu'ils sont amis, on dira qu'ils le sont depuis bien plus longtemps qu'ils ne l'ont réalisé, on dira qu'ils aiment la présence l'un de l'autre aussi, et rien de tout ça ne serait faux. Bien au contraire. Et ça lui fait du bien Cohen un peu de vrai, un peu de simple, un peu de facile dans un monde qu'elle complique à chaque nouvelle seconde qu'on lui donne.
Le duo se déplace du salon à la cuisine non sans qu'elle égare ses orteils dénudés sur le parquet qui craque de Liam. Elle connaît l'appartement par coeur même si elle ne l'a jamais visité, mis à part la décoration il est identique au sien et rend ainsi la scène beaucoup plus naturelle qu'intrusive à ses yeux à elle. Lui, il doit la voir comme une envahisseuse, lui, il doit la trouver impolie à ouvrir les placards et à envahir le réfrigérateur, à inventer des trajets et énièmes scénarios dans un quelques mètres carrés qui semble lui appartenir autant à elle qu'à lui. « Très bien ! Alors, voyons voir ce que tu m’as sorti de beau. » elle fronce du nez d'amusement et arbore un nouveau sourire bien plus grand que tous les autres quand ses iris scintillants s'attachent à ceux de Liam qui passe à ses côtés, cédant au plan improvisé. « Je t'en prie, découvre. J'ai choisi la meilleure sélection pour le meilleur des chefs. » ce n'est pas du flirt parce qu'elle ne ment pas, ce n'est pas du charme parce que lorsqu'elle s'installe sur la plan de travail jambes dansantes et tête qui dodeline, elle est totalement elle-même Chloe, absolument authentique. Elle n'a pas appris à charmer autrement, la voilà qui dévoile qui elle est vraiment sans même penser une seule fois à enfiler le moindre masque assorti à son trait de khôl, à son carmin à lèvres. « Excuse-moi, il va me falloir des champignons et des oignons. » ses mains qu'elle hausse paumes ouvertes, en signe de capitulation quand nul n'a besoin de lever le drapeau blanc pour être à l'aise dans cette cuisine qui sent déjà bien le beurre grillé, le vin corsé. Vin qu'elle porte à ses lèvres sans jamais lâcher le profil d'un Liam faussement concentré passant d'un côté à l'autre d'elle sans qu'elle ne bouge d'un centimètre. « Ce soir, veuillez découvrir la recette du Risotto aux champignons, une recette facile, à base de champignons avec un bon riz bien crémeux. » « Arrête de parler et cuisine ; je suis affamée. » ses mots de fillette l'agacent, son ton d'adulte chante presque. Elle a tout son temps et elle n'oserait jamais le presser vraiment. Mais ça, elle ne le précise que d'un rire et d'un autre, l'écho cristallin se mariant au bruit des champignons qui commencent à dorer doucement.
« Alors, à ton tour de parler maintenant ! Qu’est-ce que tu as de beau à me raconter ? » hm. Il demande et elle réfléchit. Elle n'a pas des tonnes d'aventures à raconter Chloe, du moins, elle n'est pas de ceux qui vivent des milliers d'épopées aussi variées que colorées. Il connaît son boulot, il connaît son horaire d'entraînement pour le marathon - il ne connaît pas les soirées qu'elle s'improvise à charmer en solo quelques fois par mois mais il n'a pas besoin d'entendre parler de ça. « Qu'est-ce que tu voudrais savoir? » alors elle joue franc-jeu. Encore une première ou du moins, encore quelque chose dont elle devrait s'étonner elle qui multiplie les filtres et les mensonges, elle qui performe parfaitement dans l'art de masquer les pistes, de cacher chaque bribe de privé au profit de l'importance qu'ont ses secrets pour elle. « T'as droit à deux vérités et un mensonge. Choisis bien. » et elle, elle choisit un morceau de champignon et un autre au passage. Elle y ajoute du parmesan et elle y ajoute aussi un regard de défi - aussi gamine puisse-t-elle avoir l'air dans l'instant.
Et il pointe du doigt maintenant Liam, c'est lui qui lui vole le rôle de l'impoli quand elle en rigole encore. « J’ai juré avoir vu un petit filet de bave sur le coin de ta bouche là! » « Où ça? » qu'elle joue, l'innocente ingénue, la tête qui bouge d'un sens et de l'autre, les yeux qui volent au ciel une seconde et une seule. « Pardon j’ai oublié le persil, mais je t’en prie, continue ! » le voilà qui erre et qui nargue, qui passe et qui repasse encore, qui presse. « J'oserais pas te déconcentrer. » son sourire de Joconde qui s'additionne au pied qu'elle étire, pied qu'elle dédie à attraper sa jambe à lui entre un passage et un autre. « Comme ça, par exemple. » elle l'embête en le repoussant d'un sens, quand sa coupe se pose sur le plan de travail pour que ses doigts l'embêtent de l'autre. « Ou comme ça, je te déconcentre pas trop, t'es sûr? » qu'elle ricane de plus belle, le prochain champignon qu'elle lance vers lui, immature au possible. |
| | | | (#)Dim 14 Juin 2020 - 16:56 | |
| We can stay forever young, living on my sofa, drinking rum and cola underneath the rising sun. C’est un sentiment bizarre que d’être à ses côtés, c’est comme si je ne suis plus vraiment le même, comme si elle était quelqu’un de différente, pas en mal bien sûr, nous sommes simplement des adultes de retour à l’adolescence. Quelque chose de vrai, sans faux-semblant, rien n’est exagéré, un rire sincère par ici et un regard qui se croise par-là, les verres de vins qui s’enchaînent, une première bouteille vide, est-ce que j’ai besoin de continuer à résumer la soirée jusqu’à maintenant ? Chloe me nargue du haut de son mètre soixante, perchée sur le plan de travail, les jambes ballottant dans le vide, attendant tranquillement dans son coin que ma préparation avance. Je fais fonctionner mes derniers neurones qui peuvent marcher et qui ne sont pas encore détruits par l’alcool afin de trouver une recette rapide et simple à concocter. Ses yeux essaient d’accaparer les miens à la moindre occasion, attisant toujours un peu plus à chaque fois ce sentiment qui naît au fond de moi. Son compliment ne peut qu’élever mon petit ego de Taylor qui est déjà bien assez grand comme ça. Il manque quelques ingrédients, mais je dois avoir ça qui traine quelque part, je ne saurais même plus où me mettre si elle m’annonce qu’elle déteste ça, je suis beaucoup trop sûr de moi. Le rapprochement se fait tout aussi naturellement que les réactions qu’on peut bien avoir à chaque connerie sortie par l’autre. Un simple sourire me suffit pour lui en retourner un, un simple regard et elle pourrait presque réussir à détourner mon attention de la tâche qui m’incombe actuellement. Je me débrouille comme je peux afin de réunir ce dont j’ai besoin afin de ne manquer de rien en cours de route, mais elle ne bouge pas la brune, elle préfère s’amuser à défier une énième fois ma concentration plutôt que de se déplacer ne serait-ce que d’un centimètre et je le prends comme un autre défi, j’en rigole comme un con à imaginer ma réaction de gamin de quinze ans tout au plus alors que j’en ai vingt-trois de plus. « Surtout ne te gêne pas pour moi, c’est juste là. » J’arrive à les attraper, je continue ma préparation alors que je lui fais une petite présentation en même temps, mais elle n’en a que faire et son ton faussement autoritaire ne marche pas avec moi. « La gastronomie demande de la patience et être méticuleux, donc avoir une extrême concentration. » A peine énervé, je n’arrive pas à m’empêcher de piffer de rire alors que je lui fais largement remarquer que si ça prend du temps c’est que c’est elle la responsable de cette déconcentration. Je détourne alors son attention en m’intéressant un peu plus à elle, en cessant de toujours parler de ma petite personne. « Je ne sais pas. Disons quelque chose que je ne sais pas encore. Tu ne vas pas me faire croire que tu ne fais rien d’intéressant en dehors de ton métier ? » Je pointe la cuillère en bois dans sa direction alors que je la mets moi aussi au défi de m’étonner, de me montrer un peu plus qui elle est vraiment derrière la jeune femme que je connais de part nos jogging quotidien ou par son activité pro. Un petit mouvement pour tapoter sa main, petite voleuse qui essaie de se donner une première idée du goût que va bien pouvoir avoir mon petit plat. « Pas touche avant la fin ! Sacrilège ! » Lui dis-je les yeux grands ouverts. Je réfléchis à mon tour sur ce que j’aimerais bien savoir d’elle, sur ce qu’elle pourrait bien me dire qui pourrait attiser ma curiosité. En règle générale il ne me faut pas grand-chose surtout quand la personne devant moi arrive à me laisser la faire rentrer sans invitation dans mon appart et à la laisser faire comme si elle était déjà chez elle. « On va commencer simplement. Tu connais maintenant ma passion pour tout ce qui touche à l’Histoire et surtout à l’antiquité, maintenant à toi de m’émerveiller et de me faire rêver en parlant de ce qui te passionne et interdiction d’utiliser la carte de la facilité avec ton job, je le sais déjà ça. » Sa gourmandise n’a visiblement pas de limite, au point même qu’elle ne fasse même plus attention à comment elle mange, la trace est sur le coin de la bouche alors qu’elle s’agite dans tous les sens. J’efface tout signe du crime avec mon pouce et un sourire qui va bien avec alors qu’elle se met enfin à bouger, mais pas forcément pour me laisser le champ libre. Sa jambe attrape la mienne me ramenant presque violemment vers elle, j’essaie d’étirer le bras afin de continuer à agiter mes condiments dans la poêle, mais rien n’y fait, je me retrouve face à elle. « Exactement comme ça, mais ça ne sert à rien, tu n’arriveras jamais à me détourner du droit chemin, celui de la gastronomie ! La cuisine est plus forte que tout ! » Mes yeux accrochent les siens laissant l’impression de ne plus pouvoir les quitter, une main remontant le long de sa jambe afin de m’en dégager tranquillement, je tiendrais ma promesse, ce repas ne sera pas un échec. Chloe me repousse d’elle-même du bout de ses doigts alors qu’elle essaie de nouveau à m’interrompre avec sa main précédemment occupée par son verre de vin. « Tu veux manger quelque chose de dégueulasse ? » La tête faussement accusatrice alors que je lui envoie ma plus belle grimace avec un mouvement de la tête. Un champignon arrive directement contre ma joue, je plisse alors les yeux, jusqu’où pourrait-elle bien aller pour m’empêcher de faire ce qui est mon devoir ? Surtout que je le fais aussi en partie pour elle ! « Ne recommence jamais ça ! Attention ! » Bien évidemment que ça ne marchera pas comme avertissement ? mais ce n’est pas le but recherché. Je laisse ma cuillère sur le plan de travail avant de me charger de ses petites mains qui n’arrêtent pas de venir m’interrompre. Je les lui repose sur la table, les miennes par-dessus les siennes, l’empêchant de bouger ses bras. « Je te l’ai dit ça ne marchera pas sur moi. » Je me répète comme si j'avais besoin de m'en convaincre moi-même. Je m’approche de son oreille afin de lui chuchoter d’autres petits mots. « Il m’en faudrait beaucoup plus pour me faire chavirer. » lui dis-je avec un sourire en coin de bouche qui, je suis certain, ne lui aura pas échappé. Je retourne à la préparation de ma recette, la cuisson n’est pas très loin d’être terminé, il ne va plus me rester qu’à tout rassembler dans une casserole afin d’achever le tout. « Si tu recommences, ça risque de partir en guerre et personne n’en rechapera. » Si elle comptait avoir quelqu’un de mature en face d’elle c’est foutu, je suis le premier à m’engager sur la voie de la gaminerie.
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| | | | (#)Dim 5 Juil 2020 - 22:24 | |
| Il la fait rire, il la fait rire quand il fronce des sourcils et quand il laisse sa ride du lion prendre toute la place à défaut de grogner au passage. Il la fait rire quand il grogne et quand il l'avertit, quand il n'a pas la moindre bribe d'autorité ni maintenant ni jamais. « Pas touche avant la fin ! Sacrilège ! » ses paumes se dégagent et elle les redresse en guise de drapeau blanc, la langue qu'elle lui tire à la seconde où il se détourne pour retourner s'occuper d'un risotto qui ne l'intéresse même plus quand l'entière soirée vient de prendre une nouvelle tangente qui a tout pour l'amuser. Elle n'a plus faim Chloe, elle s'amuse trop pour être affamée.
« On va commencer simplement. Tu connais maintenant ma passion pour tout ce qui touche à l’Histoire et surtout à l’antiquité, maintenant à toi de m’émerveiller et de me faire rêver en parlant de ce qui te passionne et interdiction d’utiliser la carte de la facilité avec ton job, je le sais déjà ça. » hm? Oh, oui, vrai, il veut en savoir plus sur elle. La coupe de vin qu'elle vole, la faisant danser entre ses paumes sans lâcher son profil des yeux. Cohen qui pense à la suite elle qui adore tout savoir chez les autres autant qu'elle déteste qu'on lui renvoie le même intérêt qu'elle extrapole. « J'aime mieux répondre à des questions que de m'étaler en dialogues. » elle trouve un compromis l'australienne, une longue lampée de vin plus tard et ses prunelles qu'elle couve d'un voile presque mystérieux, presque intriguant. La vérité étant que moins on en sait sur la vraie Chloe mieux elle se sent - mais ce serait mentir de dire qu'à Liam elle n'a pas enve de la dire, la vérité. Seulement, plus il y va lentement, plus elle arrivera à laisser glisser ses barrières les unes à la suite des autres. Elle aimerait tellement lui dire ça, elle ne cèdera pourtant pas un seul mot, pas déjà. « T'as droit à cinq réponses ; choisis bien. » en attendant elle impose ses règles et ses limites, elle qui se braquerait si on lui faisait vivre l'inverse.
Et il se débat Liam, il tente de s'esquiver quand elle ne fait que resserrer l'étreinte. « Exactement comme ça, mais ça ne sert à rien, tu n’arriveras jamais à me détourner du droit chemin, celui de la gastronomie ! La cuisine est plus forte que tout ! » elle est fourbe Chloe, bien sûr qu'elle l'est, quand ses prunelles rieuses lui permettraient presque de se retrouver à être pardonnée pour des monts et des merveilles. Elle ne fait rien de mal, quand elle laisse ses doigts danser sur les avant-bras du brun, elle ne fait rien de trop quand elle pouffe de rire de le voir mélanger ses aliments à bout de forces. Elle ne fait pas le moindre effort pour lui rendre la tâche plus facile, plus simple, plus viable. Il a ouvert une boîte de Pandore sans même le savoir le Taylor, et elle s'en voudrait presque quand il tient tant à ce que leur dîner soit délicieux, quand elle fait tout pour que l'inverse se produise.
« Tu veux manger quelque chose de dégueulasse ? » non, du tout, pardon, retourne à ton plat. Elle pouffe de rire, le libère rien que pour le voir se presser à ses plats. « Ne recommence jamais ça ! Attention ! » sinon quoi? Son sourcil se hausse, son rire fait dresser les oreilles de Thucy qui évidemment est venue à la rescousse de son maître pris entre les filets de la voisine depuis une poignée de minutes déjà. « Je te l’ai dit ça ne marchera pas sur moi. » ah oui, vraiment? La voilà qui arque la nuque et qui y voit un défi, un de plus, notant mentalement toutes les raisons et tous les détails et tous les signaux qui lui confirment que oui, évidemment que ça marche sur lui. « Il m’en faudrait beaucoup plus pour me faire chavirer. » « On t'a jamais dit que c'était pas gentil de menacer les gens? » il chuchote à son oreille, elle fait exprès de chuchoter à la sienne, sa paume logée sur son torse à lui, ses doigts qui gardent son t-shirt en otage une seconde une seule.
Pourtant, ce n'est pas ce qui l'arrêtera, lui qui retourne docilement finaliser la recette sous l'oeil presque déçu, tout sauf ravi de Chloe. « Si tu recommences, ça risque de partir en guerre et personne n’en rechapera. » si elle recommence, donc. Si elle recommence quoi? Si elle recommence à sourire, si elle recommence à boire dans sa coupe à lui, si elle recommence à piquer des ingrédients, si elle recommence à en lancer dans sa direction? Ou si elle se lève à son tour, l'adulte passée enfant, elle qui se faufile entre lui et le comptoir, elle qui rend la suite bien plus ardue de son air mutin et de son immense sourire qui n'augure rien de bon. Derrière elle le risotto crépite doucement, le feu est presque éteint. Pas qu'elle y accorde la moindre importance, seulement qu'elle sent ses doigts à lui qui réduisent le feu derrière elle quand ses doigts à elle, ils grimpent jusqu'à sa nuque. Le four dans son dos brûle à peine, ses mots à son oreille à lui brûleront sûrement un peu plus. « Désolée. Je recommencerai pas. » elle y ajoute un rire et un souffle de plus, elle l'embrasse aussi, pauvre petite créature concentrée à cuisiner, qui l'a trop longtemps grondée pour qu'elle ne lui montre pas à quel point elle réagit mal, très mal à l'autorité. |
| | | | (#)Jeu 9 Juil 2020 - 1:37 | |
| We can stay forever young, living on my sofa, drinking rum and cola underneath the rising sun. Ça serait un mensonge que de dire que la présence de Chloe à quelques centimètres de moi ne me fait rien, ça serait illusoire de dire que ces petites palpitations ne sont le fruit que de ma petite passion pour la cuisine. Dans un sens c’est bizarre, nous nous connaissons depuis quelque temps, mais ça n’a jamais vraiment été plus loin qu’un petit bonjour, un signe de la main ou alors un jogging avec les écouteurs aux oreilles. Sa présence suffit à elle seule à me lâcher, à ne pas être ce mec tout dans la retenue, qui s’exprime comme à un auditoire avec la politesse qu’il faut. Et ce soir elle est là, malgré-moi au début, mais je ne l’ai pourtant pas forcé à partir, je l’ai laissé s’incruster, faire comme si elle était déjà chez elle. Ça me rappelle ce que l’un de mes frères m’avait dit : Décoince-toi ! Mon travail prenant une place tellement importante, surtout en ce moment, je ne compte même plus les jours où j’ai bien pu me lâcher, mettre ma vie sur pause l’espace d’une soirée, de quelques heures seulement. Par sa présence ce soir, c’est ce qu’a réussi à faire Chloe, réussir à me faire oublier mes tracas du quotidien. Je lui souris alors qu’elle m’impose à son tour ses propres règles à respecter si jamais je désire en savoir plus sur elle que les nombreux passages éclair que certaines familles en besoin réalisent. Elle m’en fait part et j’en écoute que la moitié alors que je me surprends à me perdre dans ses yeux bleus tout en me reconcentrant l’instant d’après sur ce que je suis en train de lui concocter. Plat qui mijote tranquillement alors que la jeune femme s’accapare mon verre de vin que j’avais préalablement déposé sur le comptoir, mon regard est plein de jugements alors qu’elle ne sembla n’avoir que faire de mes avertissements. « On va commencer par quelque chose de simple, mais qui est d’une importance capitale. Plutôt Vin rouge ou vin blanc. » Choix qui peut être difficile pour certaine personne alors que je lui montre mon verre du doigt, lui faisant remarquer que j’aimerais quand même pouvoir le terminer tranquillement. « Attention à ce que tu peux bien répondre, sinon ça ne pourra jamais marcher entre nous. » Le ton est à la plaisanterie alors que je secoue ma tête l’air dépité à l’avance par ce que je vais bien pouvoir entendre comme réponse. Les palpitations reprennent alors qu’elle m’attire à elle ne laissant qu’une infime distance nous séparer. Proche, on est plutôt très proche non ? Ses doigts parcourent mon bras alors que je peux sentir un frisson m’envahir. J’arrive tant bien que mal à me délaisser de son étreinte, essayant de comprendre à quel moment la situation a bien pu changer. C’est moi où il y a de la séduction qui s’est installé là ? Ou peut-être qu’elle était déjà présente depuis le moment où la jeune femme a franchi le seuil de la porte, mais je ne m’en aperçois que maintenant ? Je suis vraiment le pire pour comprendre ce qu’il se passe. C’est de mon propre chef que je me retourne, délaissant au passage ce qu’il y a sur le feu, mes mains emprisonnant délicatement les siennes contre la table, je ne contrôle probablement pas la situation, mais ce n’est pas la seule chose, je n’arrive plus à me concentrer sur ma préparation et oui je sais, je viens à la seconde de lui balancer un mensonge afin de ne pas lui montrer que ça marche, qu’elle arrive à détourner mon attention vers elle alors que je n’arrive plus à quitter ses yeux. « Ce ne sont pas des menaces, seulement des petits avertissements. Regarde à tes pieds qui est en train de te dévisager. » Thucy est là, ne nous laissant pas une seule seconde de répit alors qu’elle doit sûrement sentir cette délicieuse odeur de cramé qui s’échappe de la plaque. Mais elle ne se laisse pas faire, Chloe est toujours là, sa main parcourant maintenant la surface de mon t-shirt alors que je relève ma tête tout en fermant les yeux, le frisson se montrant à nouveau. Ma main se referme de nouveau contre la sienne alors que je peine à trouver la force de la lui retirer. C’est avec la plus grande difficulté que j’arrive finalement à m’en détacher, retourner devant ce qui devait être notre petit repas. « Regarde ça, par ta faute on va manger quelque chose qui ne devrait même pas exister pour notre palais. Ça va être un vrai supplice. » Concentré à regarde le désastre qui se trouve devant moi, je ne remarque qu’au dernier moment le mouvement de la jeune femme alors qu’elle s’insère entre moi et la poêle. Un énième échange de regard alors que j’arrive tant bien que mal à accéder à la plaque afin de baisser la chaleur. « Il faudrait peut-être ouvrir les fenêtres non ? Il commence à faire un peu chaud. » Le rire niais, sa main accède sans aucune opposition de ma part à ma nuque, sentant ses doigts faire une pression plus insistante alors que ses derniers mots ne sont que de la poussière qu'elle balaie la seconde d'après alors que ses lèvres se déposent contre les miennes. L’action m’a paru durer une éternité alors qu’elle n’avait sûrement fait que de m’effleurer avant d’afficher se sourire montrant à quel point elle est satisfaite d’elle. « Je suppose qu’il est trop tard pour manger ? Pauvre risotto, il ne va pas être dégusté à sa juste valeur. » Toujours ce même sourire niais alors que je me pose la question, était-ce simplement une autre provocation de sa part ? Un simple geste réalisé afin de me faire perdre pied, sa dernière carte abattue depuis sa main alors que les possibilités de son jeu diminuaient au fur et à mesure que je lui résistais ? Ma main vient replacer une de ses mèches derrière son oreille avant de m’accaparer sa joue, rapprochant de nouveau ma tête alors que c’est à mon tour de jouer, à mon tour d’abattre mes cartes, mauvais bluffeur que je suis alors que je ne m’attendais pas vraiment à ce genre de dénouement pour cette soirée. Ce ne sont pas ses lèvres que les miennes effleurent, mais bien son cou, mon souffle irrégulier s’échouant près de sa peau, mon autre main glissant délicatement vers le bas de son dos avant de m’éloigner brusquement et prenant appuie sur le meuble derrière moi. Le regard plongé dans le sien est étonnement empli de désir, ce qui je suis sûr ne lui échappe pas. Je ne veux rien forcer, je ne sais même pas ce que bien cacher ce petit jeu entre nous, mais je veux être certain que ce n’était pas simplement pour se venger de mes petits ordres qu’elle a donné une toute autre tournure à notre soirée. Le silence règne alors que les crépitements des mets présents sur la plaque se stoppent, ne laissant plus que le bruit des pattes du chien s‘éloignant vers son panier ainsi que le bruit des palpitations de mon cœur s’accélérant sans donner signe de vouloir s’arrêter.
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| | | | (#)Lun 27 Juil 2020 - 1:06 | |
| « On va commencer par quelque chose de simple, mais qui est d’une importance capitale. Plutôt Vin rouge ou vin blanc. » la question la fait éclater de rire. Il n'est pas allé vers quelque chose de trop personnel, il lui a laissé de la marge et rien que pour ça elle sera fairplay. L'idée de lui mentir ne lui effleure même pas l'esprit, elle qui ment comme elle respire hors de son appartement habituellement. « Attention à ce que tu peux bien répondre, sinon ça ne pourra jamais marcher entre nous. » pourtant, rien ne l'empêche de jouer et c'est bien ce qu'elle fait pour une poignée de secondes encore. À jouer du bout de pied donc, à balancer ses jambes de façon à toujours finir par entrer en contact avec les siennes. Elle est gamine et elle est maligne, elle a toutes les cartes et lui en cède une seule, mais une véritable. Ça compte, non? « Rouge. » comme si ça étonnait qui que ce soit que la mystérieuse Chloe Cohen préfère des vins aux notes charnues, boisées et complexes, plutôt que des blancs ou des rosés parfois trop sucrés, trop édulcorés à son goût? « Alors? Comment on s'en sort? » a-t-il assez de caractère pour préférer l'un à l'autre? Son sourire le lui suggère à ses yeux à elle.
Le plat qu'il prépare devient bien vite autant alléchant qu'il l'emmerde. Elle cherche son attention de tous les moyens possibles, elle se veut fourbe et il cède, par moments. « Ce ne sont pas des menaces, seulement des petits avertissements. Regarde à tes pieds qui est en train de te dévisager. » n'en reste qu'il est bien trop concentré pour qu'elle faiblisse à toutes formes d'autorité qu'il lui impose, elle-même incapable de se plier à quoi que ce soit lui étant demandé. « Regarde ça, par ta faute on va manger quelque chose qui ne devrait même pas exister pour notre palais. Ça va être un vrai supplice. » et c'est sa faute en plus? Tant mieux, alors. Ça justifiera ses fausses excuses, ça mettra d'emblée de l'avant la moue aussi piteuse qu'exagérée qu'elle lui offre fièrement, retrouvant le sol strictement pour se glisser entre lui et la cuisinière. Ses lèvres sur les siennes ne sont qu'un dommage collatéral. Ses mains qui glissent de son torse jusqu'à ses épaules pour venir se nouer derrière sa nuque le font si délicatement qu'il s'en rendra sûrement compte au dernier moment. « Il faudrait peut-être ouvrir les fenêtres non ? Il commence à faire un peu chaud. » elle hoche de la tête de la positive avec gravité, pourtant la seconde qui suit ses paumes le gardent tout près en s'investissant de la mission de le rapprocher un peu plus d'elle. « Je suppose qu’il est trop tard pour manger ? Pauvre risotto, il ne va pas être dégusté à sa juste valeur. » il est trop tard pour manger mais il n'est pas trop tard pour laisser s'échapper un soupir de contentement alors que ses lèvres à lui trouvent une place de choix contre sa nuque à elle.
« Liam? » qu'elle murmure à son oreille, joueuse, tellement qu'il devrait se méfier. Il en est encore temps. « Tu parles trop. » elle mordille la peau de son lobe d'oreille, dérive vers son cou pour y répéter le même stratagème. Elle se moque sans rire pourtant, ses baisers découvrant chaque partie d'épiderme dévoilée par un pull qu'elle rêve désormais de lui retirer. « Vraiment, vraiment - » elle s'y dédie même, maintenant, ses doigts agiles qui quittent la nuque du brun pour refaire le trajet en sens inverse et s'immiscer, glacés, sous les tissus contre la peau bouillante de Liam. « Trop. » là elle rigole pourtant, un rire qui s'estompe d'un nouveau baiser. Le sourire sur ses lèvres tatouant celles qu'elle reprend en otage de la plus langoureuse des façons. |
| | | | (#)Lun 27 Juil 2020 - 3:24 | |
| We can stay forever young, living on my sofa, drinking rum and cola underneath the rising sun. Liam attendait sa réponse comme la jeune femme le lui avait promis. Il ne voulait pas y aller trop personnellement, il connaissait la jeune femme depuis un petit moment maintenant et ce même si pour lui c’était comme s’ils venaient de se croiser en tant que voisins pour la première fois. Ils n’ont jamais été aussi proche que ce soir-là. Et ce n’est pas la réponse de la brune qui pouvait bien mettre un terme à cette dernière, elle a choisi le ving rouge. Liam esquissa un léger sourire alors qu’il se doutait déjà de la réponse. Le verre qu’il partageait maintenant avec Chloe était vide et il se chargea de le remplir à nouveau avant d’en prendre une gorgée. « Très bien, regarde cette jolie robe rouge. » Il avait déjà sa prochaine question dans un coin de sa tête, il n’avait pas encore oublié les quatre réponses qu'on lui doit et pour sûr il allait bien choisir ses questions. La seule chose sur laquelle il hésita était l’ordre, quelle question il allait bien pouvoir lui poser avant de trop s’immiscer dans sa vie personnelle. « Maintenant ce que j’aimerais savoir c’est : qu’est-ce que tu as bien pu penser de ton voisin du haut la première fois que tu l’as rencontré ? » Bien évidemment que Liam se faisait lui-même allusion et s’il se doutait qu’elle lui répondrait sans sérieux il voulait tout de même savoir ce qu’elle pouvait bien avoir pensée de lui au premier regard croisé. D’habitude Liam n’est pas vraiment du genre à prêter attention à ce que les gens peuvent bien penser de lui pour preuve la réaction de certaines personnes la fois où il a frappé son ancien meilleur ami après une énième dispute, mais sa curiosité lui avait tout de même forcé à lui poser la question. « Encore une fois, ça peut être une question éliminatoire. » Le jeune homme retint alors difficilement son sourire. Il espérait seulement ne pas recevoir la même question en retour, Liam et les compliments c’était très compliqué.
La suite s’enchaîna rapidement, tellement vite que Liam ne remarqua même pas le moment où la soirée a bien pu autant dévier – à son plus grand plaisir -. Le contact avec la jeune femme se faisait de plus en plus intime, les palpitations s’accéléraient alors que Liam essayait tant bien que mal de se concentrer sur son " dîner " afin de ne pas céder, ne pas céder à la tentation que pouvait représenter Chloe à ses côtés. Combat perdu d’avance me diriez-vous ? Et…. Vous n’avez pas tort. Malgré toutes ses tentatives de continuer la préparation du repas, Chloe revenait tout le temps à la charge et il se laissait faire, il se laissait faire quand il voyait qu’elle prenait un malin plaisir à le cuisiner lui-même. Ses lèvres se déposèrent en premier sur les siennes, sa main venait caresser sa nuque avant de la saisir délicatement et il continuait à se laisser faire, il continuait à délibérément baisser sa garde à chaque seconde qu’il passait entre ses mains. Mais il ne voulait pas être le seul à se dévoiler, le seul à baisser sa garde. Il prit alors à son tour une initiative qui pourrait encore l’étonner aujourd’hui. Ses lèvres vinrent effleurer sa peau au niveau du cou alors que sa main glissait dangereusement au niveau du creux de ses reins. Ses lèvres continuaient de parcourir sa peau alors qu’il pouvait sentir à son tour le souffle de la jeune femme s’accélérer, il prit une nouvelle initiative qui lui aurait bien valu de s’en prendre une – peut-être la dixième de la soirée – alors que ce dernier s’éloigna de la jeune femme. Liam recula et contempla la Chloe avant de l’ouvrir une fois de plus, l’ouvrir afin de se laisser une dernière seconde pour se demander si c’était bien, si ce qu’il se passait entre eux pouvait bien arriver. Chloe ne lui en laissa pas une de plus en venant murmurer son prénom à son oreille avant de venir la mordiller lui arrachant un sourire de plaisir – ça existe vraiment ? -. Il la laissa faire une fois de plus ne prenant même pas la peine de lui répondre. Le plaisir qu’il commençait à ressentir lui coupait toute possibilité de pouvoir ne serait-ce que prononcer une seule syllabe. Les mains gelées de la brune se faufilèrent jusqu’à dessous le col roulé de Liam alors qu’un frisson lui parcourut le dos, frisson de plaisir qui était aussi provoqué par la température de ses doigts.
Liam aida Chloe et retira son pull puis son t-shirt avant de reprendre délicatement le visage de la jeune femme dans ses mains afin de l’embrasser, cette fois-ci ce n’était plus le cou de la jeune femme que ses lèvres effleurèrent, mais bien ses lèvres à elle. « Maintenant c’est toi qui parles un peu trop. » Dit-il alors qu’un sourire se dessinait facilement sur son visage. Liam avança doucement, utilisant aussi l’astuce précédemment appliquée par Chloe. Ses lèvres vinrent attraper délicatement son oreille alors que la jeune femme se retrouva contre le meuble derrière elle. Les mains de Liam parcoururent de nouveau les cuisses de la jeune femme alors que ses lèvres venaient s’emparer de nouveau des siennes. « On fait un accord ? On ne dit plus un mot ! » Dans un léger effort Liam porta délicatement la brune afin de la faire s’assoir là où elle se trouvait il y a encore à peine quelques minutes. Il se chargea à son tour de lui débarrasser de son haut, dévoilant toujours un peu plus le corps de la brune. Les lèvres de Liam descendaient peu à peu, parcourant tout en lenteur la peau de la jeune femme, sa main saisissant soigneusement le cou de Chloe avant de lui faire pencher légèrement la tête en arrière. Les lèvres de Liam continuaient de parcourir le corps de la jeune femme avant de s’arrêter au milieu de son torse. Il releva à peine la tête de quelques millimètres avant de faire le sens inverse, ses lèvres n’effleurant maintenant qu’à peine la surface de sa peau avant de finir par s’échouer sur ses lèvres à elle, lui dérobant un énième baiser au passage. Les mains de Liam se voulaient rassurantes et sûres d’elles, mais il n’arriva plus à les contrôler et laissa transparaitre de légers tremblements sûrement dû au plaisir quand il ressentait la douceur de la brune au creux de ses mains. « Bravo... Tu as réussi. » Chuchota-t-il à son oreille avec un large sourire, faisant référence à ce combat perdu d’avance qu’il avait engagé en laissant entrer Chloe dans son appartement.
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| | | | (#)Dim 30 Aoû 2020 - 1:20 | |
| Si une seconde plus tôt il semblait absolument incertain de la suite, c'est là où Chloe brille de sa pédagogie quand elle la lui dresse au fil de ses caresses, au fil de ses baisers. Ce serait mentir de dire qu'elle avait le moindrement planifié, ce serait encore plus erroné d'affirmer qu'elle ne s'amuse pas particulièrement de la tournure de la soirée. Elle, elle ne venait que pour le voir, et la voilà qui ne voit désormais que lui, ses doigts glissant contre chaque parcelle d'épiderme qu'il la laisse toucher sans qu'elle ne demande l'autorisation de le faire. Les coups d'oeil complices et les sourires partagés entre les cages d'escaliers de l'immeuble se transposent désormais par ses prunelles à lui qu'elle cueille au vol des siennes à elle, par ses lèvres qui investissent sa nuque, sa mâchoire, ses lèvres encore. Les souffles haletants de leurs courses partagées autour du quartier font place à des expirations qu'elle niche contre son cou, admirant la chair de poule qui s'y dessine au fil de ses contacts de plus en plus entreprenants. Elle a bien remarqué comment il la regardait, elle a bien remarqué l'étincelle qui brillait dans son regard toutes les autres fois et maintenant encore plus. C'est ainsi qu'elle souhaite être vue ce soir. Demain, ce sera différent. Demain elle voudra autre chose, le lui fera savoir seulement si elle décide de le faire. Pourtant, lorsque ses baisers se mêlent à ses paumes, lorsqu'elle trace des lignes de ses lèvres pour mieux les effacer de ses doigts, elle ne pense à rien d'autre qu'à maintenant, pas à déjà.
« Maintenant c’est toi qui parles un peu trop. » « Hm? » elle se contentera d'onomatopées à partir de là, alors. De soupirs étouffés contre sa peau, de rires noyés contre ses lèvres. Elle fera l'ingénue en redressant le menton vers lui pour battre la mesure des paupières. Elle ne laissera aller aucun mot de plus pour se contenter de moins. Il retire ce qu'elle peinait à lui enlever et c'est tant mieux, il lui offre donc un nouveau terrain de jeu aussi brûlant que tout le reste. Elle n'est pas surprise Chloe, des lignes de son corps dénudé qu'elle redécouvre de cette manière quand elle les connaissait déjà très bien. On mettra la faute sur les séances de sports et l'avant/après, on justifiera la raison en clamant que c'est à ce moment-là et celui là seulement qu'elle a appris à connaître son profil à lui autant qu'il apprend à connaître le sien à elle. Cohen qui pouffe de plus belle quand elle entend le bruit distinct d'un plat qui tombe au sol sous une paume qu'elle pose pour prendre appui sur le comptoir derrière elle. La coupe de vin de Liam qui manque de chuter également, qu'elle attrapera pour la sauver en la vidant d'une gorgée, lui refusant la dernière en posant le verre hors de sa portée.
« On fait un accord ? On ne dit plus un mot ! » « Hm. » de retour à ses rires et à son intonation bien plus sérieuse, bien plus posée. Ses fossettes au creux de ses joues transparaissent lorsqu'elle dégage son visage du sien strictement pour planter ses prunelles dans celles du brun. L'instant d'après, elle soulève les bras pour l'aider dans son entreprise, le bruit distinct de ses vêtements qui tombent au sol quand à son air intéressé se mêlent des pommettes rosées qu'elle n'en fini plus d'embrasser. Il parcourt son corps avec bien plus de tendresse que ce à quoi elle est habituée depuis des mois maintenant, il la couve d'une douceur qu'elle croyait avoir reléguée aux oubliettes en bousillant une éternelle fois sa vie de tous bords et de tous côtés. Elle qui croyait désormais à tort que la luxure n'était faite qu'à coups brusques et pressés, elle découvre en Liam une patience incroyable qu'il dégage autant sur son corps qu'à son oreille. Chaque geste est tendre et chaque initiative est précieuse, chaque intention vient avec une appréhension presque trop polie qu'elle se sentirait bien mal de brusquer.
« Bravo... Tu as réussi. » hm? Là par contre, elle ne dit rien, se contentant juste de ralentir ses avances, détachant son visage du sien une ultime fois pour regarder ce qu'il peut bien signifier, ce qu'il tente d'avancer. Un nouveau rire la fait froncer du nez, une nouvelle esquive la fait grimper sur le plan de travail rien que pour enlacer ses hanches à lui de ses jambes à elle. Ses bras reprennent la place qu'ils clament désormais leur autour de ses épaules, et encore deux salves de baisers qui lui confirment que la soirée ne fait que commencer, elle vient à nouveau murmurer à son oreille. Bien trop confiante, bien trop imbue, bien trop belle tant elle se sent elle-même. « Je réussis toujours. » elle est loin la première de classe qui aurait pu tenir ce genre de discours en recevant son bulletin de fin d'année. Pourtant, elle en a gardé les mêmes traits perfectionnistes, eux qui s'appliqueront à lui arracher des soupirs d'aise de plus en plus profonds tout au fil de la nuit. |
| | | | (#)Mer 21 Oct 2020 - 18:58 | |
| We can stay forever young, living on my sofa, drinking rum and cola underneath the rising sun. Liam n’a jamais pensé ne serait-ce qu’une seule petite minute à ce que la soirée en arrive à devenir aussi intime. Elle avait commencé par une proposition à laquelle il ne s’attendait également pas, celle de partir pour Cambridge avant de se trouver dans les bras de Chloe. Une voisine parmi d’autre, mais pas pour lui. La brune hantait parfois ses nuits sans qu’il arrive à se l’expliquer, elle lui procurait un sentiment qu’il ressentait que très rarement ce qui ne faisait qu’accentuer ses interrogations. C’est que Chloe était totalement différente de Liam, que ce soit au niveau de caractère, de leur façon de faire, mais ils avaient cette même passion dans les yeux pour ce qu’ils faisaient. Il avait cette même passion quand il a posé ses yeux ce soir-là alors que les mains de la brune parcouraient tranquillement chaque centimètre de la peau du brun. Le toucher de la femme qui pouvait s’apparenter un supplice tant elle profitait de l’instant et tant le désir d’aller plus loin brûlait en Liam. Un désir qu’il n’avait que trop peu ressenti lui qui a toujours fait passer son travail avant le plaisir charnel. Chaque baiser de la jeune femme le faisait tomber un peu plus dans ses bras lui qui essayait tant bien que mal d’y résister, de résister à tout ce qu’il pouvait bien ressentir pour elle depuis qu’ils se sont croisés du regard pour la première fois. Il ne savait pas de quoi serait fait le lendemain, ni des jours suivants, il ne voulait pas y penser, il voulait simplement profiter de l’instant et aviserait plus tard des conséquences qu’aura eu cette soirée. Ce dont il était certain en revanche, c’est qu’il ne voulait pas qu’elle relâche son étreinte, il ne voulait pas cesser de ressentir cet étrange frisson parcourir tout son corps à chaque contact avec ses lèvres, à chaque fois que sa main à lui arrache un nouveau souffle à la jeune femme alors qu’il entreprend à son tour à retirer le haut de son amante le temps d’une soirée. Toute la délicatesse dont fait preuve Liam par habitude ressortit une nouvelle fois. Chaque geste était contrôlé, chaque baiser était accompagné d’une expiration qui trahissait le plaisir que ressentait Liam. Les mains glacées de Chloe se réchauffèrent peu à peu au contact de la peau brûlante de l’historien qui s’en était accommodé petit à petit. Une énième assiette qui trouve place sur le sol après une chute vient briser le silence qui s‘installait en leur arrachant un rire. Le regard de Liam s’accrocha une fois de plus à celle de la jeune femme le temps d’une pause, le temps qu’il replace une des mèches de la jeune femme derrière son oreille avant de rapprocher sa tête délicatement de ses deux mains afin de l’embrasser. L’odeur de plat brûlé laissait place au parfum enivrant de la jeune femme qui profita de l’occasion de voler la dernière gorgée de vin avant d’éloigner le verre et de se placer sur le plan de travail. Liam poussa un peu plus les affaires qui étaient encore utilisées il y a peu pour concocter un repas, certains tombèrent à nouveau arrachant un énième sourire alors que Thucy - qui était toujours présente à leurs pieds - prit la fuite. Liam déposa délicatement les mains de la jeune femme sur le plan et les scella des siennes les posant par-dessus. Il finit par les libérer tout en quittant plus ses lèvres, sa main était venue déboutonner le premier bouton de la jeune femme la portant par la suite jusqu’au salon. Liam éteignit la lumière de la cuisine ne laissant plus qu’une petite lumière tamisée et celle de la lune les éclairer. Le tapis n’était peut-être pas aussi confortable qu’un lit, mais ce n’était pas non plus une torture. Le Taylor étira les bras de la jeune femme au-dessus de sa tête passant sa main dans la sienne avant de reparcourir de ses lèvres ses courbes jusqu’au bas de son ventre libérant de son autre main le dernier vêtement qui couvrait le haut du corps de la brune. Ses lèvres refaisaient le parcours inverse, passant entre la poitrine de la Cohen lui arrachant à l’arrivée un baiser. Il se laissa alors bousculer sur le dos, caressant la joue de la jeune femme de sa main, plongeant ses yeux dans les siens à peine éclairés par le peu de lumière restant dans la pièce. Liam avait l’esprit vide de tout, il ne pensait plus à rien, il voulait simplement profiter de l’instant présent espérant que tout ceci n’était pas un simple rêve et qu’aux premières lueurs du jour clap de fin, retour à la réalité. Il ferma ses yeux une petite seconde avant de les rouvrir et de constater avec une certaine joie non dissimulée que Chloe était toujours présente au creux de sa main. Ces nuits qu’elle a passées à le hanter, ces nuits qu’il a passées à rêver d’elle se transformant peu à peu en une forme de fantasme tellement il n’était pas envisageable pour lui que cela puisse se produire un jour. Ce soir-là, ce n’était plus une question d’imaginaire, il n’était plus question de refouler des sentiments qu’il ne comprenait pas, mais de les libérer en les acceptant. Liam se redressa légèrement, embrassant de nouveau le cou de la Cohen avant de se retrouver de nouveau contre le sol la jeune femme se penchant sur lui. Il se laissait faire, il ne protesta aucune prise d’initiative provenant de Chloe. Les mains de l’historien parcouraient tantôt les cuisses ou ses hanches, tantôt sa poitrine. Le souffle de Liam s’accéléra de nouveau ne remarquant pas la coupure de courant qui venait de survenir dans l’appartement.
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| | | | (#)Ven 23 Oct 2020 - 22:48 | |
| Chloe apprend par coeur chaque terminaison nerveuse, elle mémorise chaque réaction. Pendant la poignée d'heures qu'elle leur accorde, l'australienne reste attentive à tout ce que Liam lui offre sans mettre la moindre barrière, le moindre filtre. Il n'en ressent fort probablement même pas le besoin, lui qui agit avec elle d'un naturel presque désarmant. Elle n'est pas habituée à ce qu'on prenne autant son temps contre sa silhouette. À ce que les baisers papillonnent, à ce que les doigts s'égarent pour mieux refaire le trajet à l'inverse. Ce genre de tendresse elle ne l'avait vécue qu'avant, au coeur de la seule véritable relation à long terme qui avait pu compter pour elle et qui se calculait en années plutôt qu'en nuits volées. Cette nuit pourtant, elle ne pense à rien d'autre qu'aux éclats de rire qu'elle entend résonner sur les murs de la cuisine, elle ne s'accroche à rien d'autre qu'à la nuque de Liam quand celui-ci se fait un peu plus entreprenant.
La pièce et le décor changent mais leurs corps restent les mêmes, ancrés l'un à l'autre comme s'il s'agissait de l'évidence alors que rien ne le suggérait à prime abord. Elle n'avait aucune arrière pensée en franchissant le seuil de sa porte ce soir, elle n'avait rien prévu comme elle ne prévoit plus rien Chloe, depuis des mois. Trop de déceptions l'ont rendue amère envers l'avenir. Mais pour l'heure rien ne l'est, amer, alors que ses lèvres tracent des mots contre la nuque et la mâchoire de Liam, qu'elle chasse ses homologues avec un égoïsme qui s'accorde parfaitement aux mains aventureuses du professeur. Dehors, la nuit avance et elle n'y fait déjà plus attention. L'appartement qui précédemment n'était empli que du fracas des assiettes qu'ils oubliaient la seconde d'après n'est témoin que de leurs souffles parfois rauques souvent mélangés. Leurs baisers qui ne cessent que pour mieux recommencer.
Elle ne sait pas ce qu'elle venait chercher ici, ce soir. Elle ne le sait pas plus une fois les couvertures volées aux canapés et les coussins avec. Elle l'ignore au mieux de ses capacités de gamine lâche, lancée dans un monde qu'elle ne comprend pas mais qu'elle se tare de maîtriser sur le bout des doigts. Il dort et elle a fini par appuyer son menton contre sa paume, son coude creusant son sein entre les quelques bribes de confort qu'ils ont éparpillées autour d'eux pour former un lit de fortune au beau milieu de la pièce. Ses paupières ne se ferment pas à Chloe, elle n'est pas fatiguée. C'est pourtant ce qu'elle se dit, quand au final elle ne fait que ne pas déroger à sa règle principale celle de ne jamais dormir sur place, après. Elle ne partage ça avec personne, se garde de dévoiler le secret, de l'assumer après. Aujourd'hui elle n'est que de passage, pourtant polie au point d'attendre que les premiers éclats de l'aube se dessinent sur le visage de Liam. Elle ne sait pas ce qu'elle venait chercher ici, mais l'impression de l'avoir trouvé tatoue un sourire en coin sur ses lèvres. Le même qu'il a pu y voir avant de s'assoupir, le même qu'il verra lorsqu'il finira par ouvrir les yeux. Il n'est pas encore des leurs, le matin. Il est bien trop tôt pour que le soleil se lève, pourtant lorsqu'elle le sent bouger contre elle, qu'il expire un peu plus fort que les fois précédentes et qu'il lui donne l'impression d'être entre deux sommeils elle se penche à son oreille, mutine. « T'as des bougies? » durant la nuit il y a eu une panne dont elle ne pouvait pas se ficher plus qu'en l'instant. Pourtant lui ne sait pas plus, n'a pas plus réalisé. Elle l'imagine être de ceux qui doivent en avoir des chandelles. Au fin fond d'un placard, poussiéreuses, offertes soit par une ex d'une autre vie ou par son actuelle petite amie. Évidemment qu'elle n'a pas posé la moindre question concernant son statut, figée dans les limbes entre le fait qu'elle redoute qu'il lui renvoie l'interrogatoire, comme la possibilité qu'il lui réponde quelque chose qu'elle ne voudrait pas entendre.
Derechef elle s'échappe, se répondant avant même qu'il n'ouvre la bouche. Ses pas s'égarent dans l'appartement et sa silhouette est camouflée sous une couverture attrapée à la va vite. Quand elle évite les éclats de verre et de céramique au sol, son visage laisse entrevoir des fossettes d'amusement. Leur empressement d'hier qui a laissé quelques dommages collatéraux. Thucy reste cachée entre une porte et un couloir, Chloe ne la voit même pas. Alors qu'elle attrape les quelques ingrédients qu'il n'avait pas encore cuisinés - calcinés - avant de partir à la recherche d'une lampe de poche au fond d'un placard ou d'un tiroir. « J'ai quand même réussi à en rescaper pas mal, avoue. » c'est qu'elle l'a entendu s'approcher derrière elle, lorsqu'elle fait volteface pour lui tendre l'assiette crue qui a visiblement survécu à leur idylle. |
| | | | | | | | i forgot where we were (liam) |
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