| home sweet home || cosimo |
| | (#)Dim 24 Mai 2020 - 16:40 | |
| Vous êtes de retour depuis quelques jours à Brisbane, toi, Cosimo et Noah, qui lui est retourné chez son père. Les autres, ils sont pas revenus. Pas encore. Il y a Ginny et Auden qui se sont improvisé un mariage à Vegas -non, mais ils vont se marier combien de fois deux-là ? Puis il y a Saül qui les a suivit. Tu le soupçonne de juste pas vouloir rentrer. Ça tombe bien. Tu n'avais pas plus envie qu'il revienne. Pas tout de suite. Il y a encore un énorme nuage de poussière à laisser retomber. Enfin, s'il retombe. Il y a plus de chance qu'il ne fasse que s'épaissir qu'autre chose. Peu importe, ça fait bien qu'il soit pas là de toute façon puisque t'as réussi à convaincre ton fils de passer quelques jours à la maison. C'est la première fois qu'il revient passer une nuit à la maison depuis des semaines. Lui et Saül, ils s’évitent plus qu'autre chose, deux vrais gamins qui ne veulent pas faire le premier pas vers l'autre. C'est ridicule. Il faudra bien qu'un jour ou l'autre tu tordes un bras à Saül pour lui rappeler que c'est lui l'adulte entre les deux.
Il y a ton sourire qui s'illumine lorsque Cosimo descend les marches à moitié endormi. Bon sang ce que tu aimerais voir ça tous les matins. Bien sûr, il a dix-neuf ans, une vie à vivre, mais tu es toujours incapable de l'accepter. C'est que tu n'as pas eu le temps de le voir grandir à l'autre bout du monde ton bébé. Tu as juste l'impression de t'être réveillé un matin et il était déjà rendu un beau jeune homme. Tu en a des regrets et la liste ne fait que s'allonger dernièrement. « Tu as bien dormis ? » Tu n'as rien changé à sa chambre. Elle est comme il l'avait laissé avant de partir. Impeccable. Parce qu'il peut revenir quand il veut. Tout est prêt. Il le sait. Tu lui dit à chaque fois que tu le vois. Il va voir comment on est bien chez maman à ne pas avoir rien d'autre à s'occuper que de sa petite personne. « Tu as faim ? Pancakes ? » Ou n'importe quoi d'autre qui lui tentera. C'est lui qui décide tout.
@cosimo williams
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| | | | (#)Dim 24 Mai 2020 - 17:40 | |
| Le retour d'Afrique s'était passé sans encombre. La seule chose qui m'avait tué, c'est surtout le décalage horaire. Me retaper huit heure dans le visage, ça avait été un peu violent. Mais je suis persuadé que Noah et Maman devait être dans le même cas. Enfin, je suppose. Nous n'avions été que trois à revenir. Ginny, Auden et même Papa avaient fini par rejoindre Las Vegas. Je ne dirais pas que ça m'a gêné. Ginny et Auden font ce qu'ils veulent mais papa aurait pu faire un effort. Ne serait-ce que pour finir le voyage avec nous.. Mais, je pense que c'est trop demandé de sa part.
Alors, j'étais rentré avec Maman et m'était finalement laisser convaincre de passer un peu de temps à la maison. Enfin, chez eux puisque ce n'est plus ma maison. Mais je me doutais qu'elle voulait en profiter pour me faire revenir définitivement. Je ne suis pas bête. Mais passer du temps avec Maman, j'en suis content, je ne peux pas dire le contraire. Je suis le plus proche d'elle par rapport à Papa. Enfin, je pense que jamais je ne seras proche de Papa...
Je ne sais pas quelle heure il est quand j'ouvre les yeux sur le plafond. Ça faisait quelques temps que je n'avais pas dormi dans mon lit. Et je ne peux pas dire que c'est désagréable. La paume dans ma tignasse, je frotte les boucles qui sont dans tous les sens. Avec autant de cheveux sur la tête, on se demande quand même si j'ai besoin d'un casque pour faire des activités compliqués. Je roule sur le lit, reste sur le ventre pendant un bon dix minutes en tentant de retrouver la maîtrise de mon cerveau ou de mon corps, au choix. Je pousse finalement mes paumes sur le lit et pose les pieds sur le sol. Aller, debout. Ou je finirai par me rendormir et passer la matinée dans le lit. Pas sûr que Maman ne soit heureuse de ça.
Je récupère mon t-shirt que j'ai fini par lancer sur le sol et descend les marches. J'en loupe d'ailleurs une et me rattrape alors de justesse à la rambarde de l'escalier. Évitons de mourir tout de suite.. Frottant mon visage avec force, je lève finalement les yeux vers Maman, déjà réveillé et pomponner en plus de ça.
- Oui, et toi ? Le décalage horaire m'a eu.
Et plutôt deux fois qu'une. Je crois que je me suis allongé et il n'y avait plus personne par la suite. Je hoche la tête quand elle me demande si j'ai faim. J'ai tout le temps faim. Je pense que je suis un estomac sur patte et mon visage s'illumine un peu quand elle parle de pancake.
- Je veux bien. On.. a qu'à les faire ensemble ? Sauf si tu as peur que je brûle le dit pancake comme la dernière fois.
Je sais qu'elle veut qu'on passe du temps ensemble. Et je suis une buse en cuisine, de toute évidence. Mais je veux faire des efforts quand même. Je frotte mon visage de mes deux mains avant d'ajouter.
- Enfin, on va y aller doucement parce je n'ai pas mon cerveau d'actif pour l'instant.
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| | | | (#)Mar 26 Mai 2020 - 3:00 | |
| « Oui, et toi ? Le décalage horaire m'a eu. » Pas facile le décalage horaire. Tu ne t'y habitue jamais malgré les années et les nombreux déplacements d'un côté à l'autre du monde. Ça te prends toujours quelques jours à reprendre une routine de vie normale. « Moi aussi » Ta voix est d'une douceur impeccable. Peut-être trop. C'est que tu as vraiment envie que tout soit parfait. Saül, il est pas là pour jouer les grincheux et tout gâcher. Quoi de mieux que des pancakes pour lui rappeler à quel point on est bien chez maman ? L'acheter par l'estomac, par le confort douillet d'une maison aimante qui n'existe qu'en rêve. C'est quand même là dessus que tu mises. « Je veux bien. On.. a qu'à les faire ensemble ? Sauf si tu as peur que je brûle le dit pancake comme la dernière fois. » Tu ris doucement. Comme la dernière fois... Il y a une éternité et puis une autre plutôt. « J'te surveille. »
« Enfin, on va y aller doucement parce je n'ai pas mon cerveau d'actif pour l'instant. » Ce qu'il est beau, parfait, ici, tout endormi. Tu voudrais qu'il ne reparte plus jamais. L'ambiance est mortelle ici sans lui. Non, il n'a jamais vraiment habité ici, mais il n'a jamais eu le choix. Que ce soit lui qui décide de partir, ça t'a brisé le coeur en milles miettes. « Elle te plaît ta nouvelle école ? » que tu lui demandes en fouillant dans les armoires à la recherche de tous les ingrédients pour concocter les fameuses pancakes. Il y a longtemps que vous n'aviez pas vraiment pris le temps de parler. Trop préoccuper à éviter les questions de Cosimo sur la soirée de Noël, perdu quelques part au travers de dispute qui n'était plus dissimuler comme avant et qui se multipliait de semaines en semaines. Il a tellement bien fait de partir, mais tu ne lui diras jamais. Tu es égoïste et tu veux quand même qu'il revienne même si c'est le bordel ici.
« J'suis contente que tu sois ici. » que tu lui dis en venant déposer le tout sur l'îlot de la cuisine. « Tu devrais venir plus souvent. » Parce que tout est plus léger quand il est là. Et tu pousses le bol à mélanger en face de lui. Il voulait participer, non ?
@cosimo williams
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| | | | (#)Mar 26 Mai 2020 - 11:44 | |
| Elle aussi alors. Pourtant, on avait beaucoup voyagé tous ensemble. Je suppose que le corps ne s'habitue jamais vraiment. Elle rigole quand je parle de la dernière fois où j'ai cramé un pancake. C'était il y a bien longtemps. Et bizarrement, mes talents culinaires n'avaient pas plus changer ça. Le cliché sur les italiens disant que l'on cuisinait tous bien ? Bullshit, oui. Je m'approche du lavabo pour me laver les mains. Autant éviter d'avoir les mains sales pour faire ça. Je relève les yeux vers Maman, soufflant sur une des boucles retombant sur mon front. L'école. Elle n'est pas bien différente des autres, en réalité. Queensland était certes, moins stricte qu'Harvard ou Le Rosey. Mais ça restait une université.
- Tu sais, les universités sont un peu toutes similaires. Il y a.. quand même moins de pression qu'à Harvard. Et.. tout va bien, en réalité.
Enfin, si on oublie que je n'aime toujours pas les études que je suis en train de faire. Mais on verra par la suite. Je ne pense pas être prêt à envoyer bouler mes études. J'ai déjà quitté la maison. Je crois qu'inconsciemment, je me dis qu'en continuant à faire de la science politique, Papa aura toujours une chose positive à voir. Au moins une. Et ce sont mes études.
- Hm.. Je suis désolé pour Harvard. Je sais que vous auriez peut-être préféré que je finisse mes études là-bas au lieu de changer pour Queensland..
Je ne sais pas trop pourquoi je m'excuse vraiment. Mais j'avais eu l'impression que je devais au moins le dire à maman. La dernière chose que je veux faire, c'est décevoir. Et je ne sais pas si c'est ce que je suis en train de faire. Ça m'angoisse un peu.. Je fini par me tourner vers maman et pince mes lèvres entre elle. C'est plus facile de parler à maman quand papa n'est pas là. Même si j'aurai aimé avoir une relation similaire à maman avec lui. Il est un peu tard pour les regrets, je pense. Je me rapproche du plan de travail et souris finalement.
- Je suis content aussi d'être ici avec toi.
Je pourrais venir plus souvent. Après tout, mes études prenaient du temps mais pas suffisamment pour pouvoir dire non à aller voir ma mère. Elle pousse le bol vers moi et j'en déduis que je dois commencer. Je récupère les ingrédients secs et bouge pour récupérer une balance. Je suis déjà nul en cuisine alors je préfère éviter le pif quoi.
- Je viendrais plus souvent.. vous voir. C'est juste que c'est difficile avec papa. Et.. j'ai vu qu'il dormait sur le canapé durant le voyage alors.. J'en déduis que ce n'est pas facile pour toi aussi.
A la fin de ma phrase, je glisse la main gauche sur son bras, frottant celui-ci avec gentillesse avant de me concentrer sur le bol. Je récupère la farine, le sucre, levure pour pouvoir tout mélanger dans le bol. Et je me rend aussi compte que je n'ai pas forcément montrer où j'habitais à maman. Je viens ajouter.
- Si tu veux.. tu pourrais venir chez moi aussi, un peu ? Je sais que tu n'as pas encore vu l'appartement. J'ai acheté de quoi mieux dessiner aussi.
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| | | | (#)Mer 27 Mai 2020 - 1:56 | |
| « Tu sais, les universités sont un peu toutes similaires. Il y a.. quand même moins de pression qu'à Harvard. Et.. tout va bien, en réalité. » Pourquoi est-ce que tu as l'impression qu'il y a autre chose qui se cache derrière tout ça ? « Hm.. Je suis désolé pour Harvard. Je sais que vous auriez peut-être préféré que je finisse mes études là-bas au lieu de changer pour Queensland.. » « Dis pas n'importe quoi. On est content que tu sois ici avec nous. » Même si ouais, c'est pas faux que tu aimais glisser dans chaque discussion le fait que ton fils étudiait à Harvard. C'est que tu en étais beaucoup trop fière. Alors que les autres devaient plutôt se dire qu'il était là grâce à un pot de vin glisser par ses parents. Rien à faire de ce que les autres pensent. Enfin, si, sur tout le reste, mais pas sur Cosimo, ta perle précieuse.
« Je suis content aussi d'être ici avec toi. » Et ton sourire, il s'adoucit. Ton menton vient s'appuyer dans la paume de ta main alors que tu l'observe débuter la recette et mesurer chaque ingrédient au millimètre près. Ça va prendre une éternité. « Je viendrais plus souvent.. vous voir. C'est juste que c'est difficile avec papa. Et.. j'ai vu qu'il dormait sur le canapé durant le voyage alors.. J'en déduis que ce n'est pas facile pour toi aussi » Toi qui aurait voulu qu'il ne se rende compte de rien. Toi qui aurait voulu qu'il croit cette histoire bidon "qu'il fait trop chaud dans cette chambre". Il n'est plus si naïf. Il est grand. Il comprend. Il voit et il entend, surtout. Il y a l'angoisse qui te ronge dès lors qu'il pose sa main contre ton bras dans un geste qu'il voudrait tendre et réconfortant. C'est pas son rôle de réconforter, c'est le tien. « Ne t'en fais pas pour ça. C'est déjà réglé. » Le vilain mensonge qui contraste avec le sourire rassurant que tu lui offres. Rien n'est réglé. Ça ne se réglera possiblement jamais.
« Si tu veux.. tu pourrais venir chez moi aussi, un peu ? Je sais que tu n'as pas encore vu l'appartement. J'ai acheté de quoi mieux dessiner aussi. » C'est ici chez toi. qu'il te reste de travers dans ta gorge. Tu détestes déjà cette appartement douillet que tu n'as jamais vu. Tu le détestes parce qu'il est mieux qu'ici, parce qu'il reviendra jamais Cosimo même si tu t'obstines à croire le contraire. « Bien sûr. Il te manque des choses là-bas ? » Il manque de rien ici. Il en a même beaucoup trop. Pourquoi il est là-bas quand ici tout est là ?
@cosimo williams
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| | | | (#)Mer 27 Mai 2020 - 20:04 | |
| Ils sont contents que je sois là. Je ne suis pas si sûr de cette affirmation. Mais je ne veux pas me battre aujourd'hui. Pas vraiment. De toute façon, je ne sais même pas si Maman répondra à mes questions. Elle vient d'ailleurs déjà de jeter un drap sur le cadavre de l'image de Papa sur le canapé en prétextant que tout est déjà réglé. J'en doute. Je ne me souviens même pas les avoir déjà vu s'embrasser. Ou alors, j'étais peut-être trop petit et je ne m'en souviens plus.
Je m'occupe alors de peser les ingrédients et les incorporent déjà dans le bol pour pouvoir mélanger. Je récupère les oeufs et réussi à séparer le blanc des jaunes sans péter une coquille. Amen comme dirait maman. Je met les jaunes, le lait et met tous dans le premier mélange. Je regarde autour de moi et récupère le fouet pour mélanger et essayer de ne pas avoir de grumeau. Bah ouais, ce n'est pas bien bon à la cuisson, je pense. Je souris alors quand elle est d'accord pour voir où j'habite. Je sais qu'elle voudrait que je revienne ici. Mais, je ne pense pas que ce soit une bonne chose.
- Hm.. Non, je ne pense pas. J'ai tout ce qu'il faut. Je n'ai pas besoin de beaucoup, tu sais. J'ai des meubles, de quoi manger, dessiner et travailler. Alors, non.
Enfin, j'oublie souvent de refaire les courses pour pouvoir remplir mon frigo. Mais ce n'est pas grand chose. Je ne risque pas d'en mourir. Soit je commande à manger, soit je bouge finalement mes fesses pour aller au magasin. Je finissais de mélanger dans le bol et le reposait.
- Aucun grumeau, c'est une petite réussite !
Je rigole finalement et repose les yeux sur maman. Je bouge pour pouvoir fouiller dans le placard et récupérer la poêle. Je me redressais, décalait les mèches présentes devant mes yeux et allumait la plaque pour poser la poêle dessus.
- Est-ce que.. je peux te poser une question ?
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| | | | (#)Jeu 28 Mai 2020 - 0:29 | |
| « Hm.. Non, je ne pense pas. J'ai tout ce qu'il faut. Je n'ai pas besoin de beaucoup, tu sais. J'ai des meubles, de quoi manger, dessiner et travailler. Alors, non » Il n'a pas besoin de beaucoup. Où est-ce qu'il a grandit cet enfant ? Comment n'a t-il pas eu la piqûre de la luxure ? Pas certaine que tu survivrait longtemps si on te coupait les vives. C'est bien le fils de Auden, tristement. « Tu n'hésites pas si tu as besoin de quoique ce soit. » Mais il le sait. Bien sûr qu'il le sait. Ici c'est demandez et vous recevrez deux fois plus. T'es pas possible là dessus. Encore pire si c'est pour Cosimo. Tu ne voudrais pas qu'il manque de quoique ce soit. Tu veux qu'il soit bien, même s'il n'a rien demandé. Ouais, t'es un peu chiante comme mère a en faire toujours trop.
« Aucun grumeau, c'est une petite réussite ! » « Parle pas trop vite » Tu ris doucement. Il est encore dans le facile, à suivre une recette beaucoup trop à la lettre. C'est difficile à manquer. Mais oui, on peut dire que la première étape est une réussite. Cosimo se dirige maintenant vers le four, y pose sa poêle en allumant le feu. Un feu que tu prends l'initiative de baisser. C'est qu'il va encore tout faire cramer « C'est mieux comme ça. » Ou peut-être que tu devrais simplement reprendre la relève. Tu es sur le point de lui proposer quand sa voix s'élève à nouveau. « Est-ce que.. je peux te poser une question ? » Tu aurais aimé lui dire qu'il pouvait te poser tous les questions de l'univers, qu'à toi, il pouvait tout dire, tout demander, mais il y a cette petite cloche qui te dit que tu n'aimera pas la question. Il va quand même pas revenir sur Noël, encore ? On a pas encore fait le tour de la question ? « À propos de quoi ? » Tes lèvres se pincent, incertaine sur quel terrain tu t'apprêtait à t'aventurer. N'importe quoi, mais pas Auden, pas Saül, juste quelque chose de léger tiens pour une fois. Mais non, on ne commence pas une discussion relaxe par une tel question. Il s'attend à ce que tu ne répondes pas ou pire à ce que tu lui mente. C'est triste quand même de mentir autant à la personne que tu aimes le plus sur cette planète.
@cosimo williams
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| | | | (#)Jeu 28 Mai 2020 - 12:28 | |
| Je n'ai jamais compris pourquoi on avait besoin d'avoir trop de chose. Ce n'était pas nécessaire. Je ne manquais de rien. N'avait jamais, d'ailleurs, manqué de quoi que ce soit. Même à Le Rosey ou Harvard. J'étais plutôt celui qui refilait aux autres ce que j'avais en trop. Enfin, je serais toujours reconnaissant de ce qu'ils ont fait pour moi. Je serais un fils indigne si ce n'était pas le cas.
- Promis Mamma.
Je suis fier de mes non grumeau mais maman me dit de ne pas parler trop vite. Et à ça, je ne fais que rigoler. Elle n'a pas tort. C'était la partie encore simple pour le moment. Et elle évite déjà un potentiel feu de pancake en baissant le feu que j'ai mis à fond. Le con. Je regarde maman alors qu'elle me demande de quoi. Elle se doute de quoi. Je ne veux pas qu'on se batte comme la dernière fois. Je ne veux plus être irrespectueux comme je l'ai été. Mais ça m'énerve qu'on me traite encore comme un enfant. Je suis capable de comprendre, je ne suis pas stupide.
- Est-ce que c'est si important pour qu'on me tienne autant à l'écart ? Je veux dire.. vous avez préféré me laisser partir plutôt que de me parler..
Je récupère la louche pour pouvoir déposer de la pâte dans la poêle. Disons que ça en dit long. J'étais quand même surpris de voir que l'on ne me retenait pas en répondant à ma question. J'aimerai que l'on repart sur de bonnes bases. Mais j'en ai marre de poser des questions qui obtiennent des mensonges au final. Je repose les yeux sur maman.
- Je suis désolé.. Réponds pas.
De toute façon, on ne me dira rien. Je vais devoir chercher de moi-même. Je ne sais pas s'il y a des trucs, des documents peut-être que je pourrais trouver dans le bureau de papa. Il y a des zones ou je ne vais pas. Mais je vais trouver. De toute façon, il le faudra. Je regarde le pancake prendre forme. C'est drôle le concept de famille quand il n'y a que les apparences qui comptent plus qu'autre chose.
- Tu as aimé le voyage en Afrique ? Ca n'a pas été de tout repos mais. J'espère que ça t'a plus.
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| | | | (#)Jeu 28 Mai 2020 - 18:12 | |
| « Est-ce que c'est si important pour qu'on me tienne autant à l'écart ? Je veux dire.. vous avez préféré me laisser partir plutôt que de me parler.. » Et oui, vous revenez vraiment là dessus, encore. Pourquoi il démord pas ? Pourquoi il est si convaincu que ça le concerne ? « Cosimo... On en a déjà parler. » « Je suis désolé.. Réponds pas. » La déception qui se lit dans son visage te fend le coeur. Tu ne sais plus quoi lui dire pour qu'il passe a autre chose. La vérité n'est pas envisageable. Pas maintenant. Pas tout de suite. Tu ignores si un jour Auden voudra qu'il sache. Il est probablement le seul qui, peut-être, lui dira un jour. Quand ce jour là viendra, tu lui dira à Cosimo. Vaut mieux que ça vienne de toi que de lui. Pas question que Auden vous traite de voleur d'enfants. « Tu as aimé le voyage en Afrique ? Ca n'a pas été de tout repos mais. J'espère que ça t'a plus. » Et il change de sujet. C'est sûrement mieux. Tu devrais probablement le laisser faire, mais tu as l'impression qu'il ne lâchera pas le morceau pour autant si tu ne dis rien. Pourtant, tu choisis quand même de zapper la question et de revenir sur la précédente sans savoir si c'est réellement une bonne idée.
« Il y a des choses que toi, tu veux pas que je saches ? Peut-être que ça me regarde pas. Peut-être que tu es juste pas prêt » Et tu le vois dans ses yeux que lui aussi il a ses secrets. Tout le monde en a. C'est que tu te détestes presque d'avoir posé la question. Si toi tu lui caches tout, tu voudrais que lui ne te cache rien. Égoïste que tu es. Tu voudrais qu'il se sente assez à l'aise pour tout te dire, parce que tu peux tout encaisser, tu peux tout porter, les beaux et surtout les moins beaux. « Tu vois, ça, c'est mon secret à moi. Et je suis pas prête. Je le serais peut-être jamais. Tu crois que tu peux l'accepter ? » Et voilà que tu prenais le blâme pour tout. C'était votre secret, à toi et à Saül, mais c'était avant tout le tien. Il existait par ta faute. Et tu osais espéré que Cosimo pourrait l'accepter, s'il le faisait pour toi. Tu aurais envie de lui dire que tu avais peur qu'il te déteste s'il savait. Mais lui dire ça, c'était l'encourager à persister dans ses recherches. C'était te tirer dans le pied, carrément. « Tourne. Ça va brûler » Les pancakes. Vraiment pas une bonne idée d'avoir une telle discussion en cuisinant.
@cosimo williams
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| | | | (#)Jeu 28 Mai 2020 - 19:37 | |
| On en a déjà parlé. Oui. Mais non. Au final, à part essayer de me faire croire que ça ne me concerne pas, on ne me dit rien. J'essaye finalement de changer de sujet, en essayant de cacher la déception que ça me procure. Pas de secret entre maman et moi. Mais c'est faux. Elle ne réponds pas à ma question. Non. A la place, elle en pose une autre qui me sort de ma zone de confort. Est-ce que j'ai des secrets ? Peut-être. Oui, c'est même sûr que j'en ai. Mais si je n'arrive déjà à découvrir moi-même ce qui se passe, comment je peux essayer d'en parler à qui que ce soit ? Je baisse finalement les yeux, fixant le pancake comme s'il s'agissait de quelques chose de soudainement intéressant.
- Il y a des choses sur moi que j'essaye déjà de comprendre... Je suis désolé, ce n'est pas que je ne veux pas te parler. Sans les comprendre avant... Je serais incapable de te les expliquer..
Je lève les yeux vers elle. J'aimerai utiliser l'art de la fuite pour couper court à la conversation. J'aimerai vraiment. Je l'écoute mais je suis désolé de me dire que je ne serais probablement pas capable de l'accepter. Simplement parce que si ça me concerne, non.. Juste, non. Ce n'est pas juste. Je soutiens le regard de Maman. J'aimerai lui dire que non. Mais est-ce qu'elle pourrait le comprendre.
- Je... J'accepte.. que ce soit ton secret et.. que tu ne sois pas prête à le partager.. Mais..
Mais. Parce qu'il y a un mais derrière tout ça. Et j'ai un peu de mal à réfléchir correctement. Elle me dit de tourner le pancake et je récupère déjà la spatule pour pouvoir retourner le pancake présent dans la poêle. Comment je pourrais expliquer correctement ? Je ne veux pas faire de mal. Et surtout pas à maman. Mais j'aimerai qu'on comprenne quand même mon point de vue.
- Mais.. j'ai besoin de savoir.. E-Et, je ne veux pas te faire de mal. Mais.. il faudra que je sache. Quand tu jugeras que.. c'est le moment.
Autant couper court à cette conversation. Je n'en tirerais rien. J'en suis persuadé. Je prend finalement une respiration et me déplace de la poêle pour pouvoir prendre de l'eau. Juste être de dos pendant quelques minutes. Je pense que c'est bénéfique au final. Du moins, pour moi. Je reviens vers la poêle et pose le verre à ma droite. Je sors le pancake et m'occupe du second.
- Du coup, le voyage ? Tu savais que c'était moi qui avait eu l'idée ? Je m'étais dit.. que ça pouvait être un bon voyage tous ensemble.
Ca m'a plus à moi malgré les quelques circonstances un peu compliqué. Je préférais ne plus en parler. Je ne veux pas que cette histoire de secret ne fasse un demi tour en plein sur moi.
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| | | | (#)Sam 30 Mai 2020 - 18:11 | |
| « Il y a des choses sur moi que j'essaye déjà de comprendre... Je suis désolé, ce n'est pas que je ne veux pas te parler. Sans les comprendre avant... Je serais incapable de te les expliquer.. » Tu fronces un peu les sourcils. Qu'est-ce que s'est ? Tu voudrais pouvoir lire en lui comme dans une lire ouvert, mais ce n'est pas le cas. Pas cette fois-ci. Tu voudrais insister, tourner tes phrases, tes questions, lui faire dire ce qu'il ne veut pas te dire sans même qu'il ne s'en rende compte qu'il le fasse. Mais tu peux pas. Pas aujourd'hui. Pas dans cette situation. Laisse son secret tranquille, si tu veux qu'il laisse le tien. Mais, est-ce suffisant ? « Ça fait rien. Tu as droit à tes secrets. Laisse-moi avoir droit aux miens. » Il y a ton regard qui scrute le sien. Dis-oui. Juste accepte et passe a autre chose Cosimo. Oublie cette histoire. Si seulement ce serait si simple...
« Je... J'accepte.. que ce soit ton secret et.. que tu ne sois pas prête à le partager.. Mais..j'ai besoin de savoir.. E-Et, je ne veux pas te faire de mal. Mais.. il faudra que je sache. Quand tu jugeras que.. c'est le moment. » Et non, ce n'est pas si simple. Il ne démord pas le gamin. Tu soupires un peu. Ça t'épuiserait probablement moins de lui dire la vérité que de t'acharner à lui cacher, et surtout, à lui faire oublier cette histoire. Comment il peut penser qu'une bagarre entre frères peut avoir un quelconque rapport avec lui ? A-t-il entendue quelque chose qu'il ne te dit pas ? Non. Tu étais là toi aussi et les bribes de voix étaient inaudible. Comment lui sait que ça le concerne alors que, toi, qui connait la vérité, tu ne t'en ai pas douter une seule secondes ? Il te manque des informations. Clairement. « Tu sais, il y a jamais personne qui a dit que ça te concernait. C'est toi qui t'es mis ça dans la tête tout seul. » Mensonge. Mensonge. Ta voix, elle essaie de garder sa douceur, mais elle a un peu de mal à y parvenir. Et il le remarque Cosimo, puisqu'il préfère changer de sujet. C'est probablement mieux ainsi. Personne n'arrivera jamais sur un terrain d'entente avec cette discussion.
« Du coup, le voyage ? Tu savais que c'était moi qui avait eu l'idée ? Je m'étais dit.. que ça pouvait être un bon voyage tous ensemble. » Qui d'autre aurait pu avoir l'idée de réunir autant de personnes qui de déteste, ou plutôt qui ont du mal à se supporter, dans le même endroit ? Pire dans un voyage ? Lui, bien sûr. Le seul qui voudrait que tout le monde s'aime. « Bien sûr. C'était une très bonne idée » La pire idée du monde oui. Tu t'actives, alors que tu fouilles armoires et tiroirs, afin d'amasser assiettes et ustensile pour mettre la table. « C'était bien de voir ton père et Auden... se supporter. » C'est quand même pas l'amour fou, mais oui, pour une fois, c'est pas eux qui ont fait des vagues. C'est pas eux qui ont gâché l'ambiance. C'est toi et Saül, ceux qui n'aurait jamais fait aucune vague peu importe à quel point tout allait mal par le passé.
@cosimo williams
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| | | | (#)Lun 1 Juin 2020 - 9:49 | |
| Les adultes ont toujours dit que le passage à l'adolescence était compliqué. Entre les changements physiques, morales. Non, ce n'est pas une partie de plaisir. J'avais des questions. Que je ne pouvais pas forcément poser à n'importe qui. Et j'aimerai déjà me comprendre complètement avant de me hâter à donner des informations qui s'avéreront erroné dans quelques mois. Je vois bien le visage de maman face à ma phrase. Et je ne veux pas l'inquiéter.
- Ne t'inquiète pas. Ce n'est rien de grave. Je te le promet.
Je me concentre sur la cuisine, ça ne sert à rien de remuer les questions. Je n'obtiendrais pas ce que je veux. Maman comme tous les Williams sont plutôt doués pour camoufler. Moi aussi, d'ailleurs. Je regarde son visage quand elle me dit que je me suis mis seul dans la tête que c'était me concernant. Certes, peut-être. Mais je ne pense pas que l'on me tiendrait autant à l'écart si ce n'était pas sur moi.
Parler du voyage me semble mieux. Certes, il y a encore eu des choses négatives sur le voyage. L'engueulade de Papa et Maman, papa sur le canapé, moi-même avec papa. Non.. Ce n'était pas toujours simple mais j'essayais de voir le côté positif du voyage. C'est beau l'Afrique.
- Oui.. c'est vrai. Tu sais, je ne comprends pas vraiment la relation d'Auden avec Papa.. D'aussi longtemps que je m'en souviens, Papa n'a jamais jeté de fleur à Auden. Et inversement, je pense. Mais, il n'est pas mauvais. Sûr, ce n'est pas Mère Théresa mais..
Elle m'apporte une assiette et je met déjà le pancake dessus. Je réitère le même geste. Ajoutant de la pâte dans la poêle tout en réfléchissant. Je me rend compte que l'on ne parle plus autant avec maman. Et ça me manque un peu quand même. Je repose les yeux sur elle avant d'ajouter.
- Les cours de peinture avec lui, c'est super. Ça m'a permit de m'améliorer en dessin aussi. Enfin, je galère avec les détails sur la peinture avec mes mains monumentales mais..
Je rigole finalement. Le problème est surtout que j'ai du mal à ne pas poser ma main sur la toilette. Dessiner sans reposer ma main est compliqué alors avec la toile et la peinture. Ce n'est pas bien mieux. Je me rappelle quand même de mes premiers dessins. C'était moche mais j'étais suffisamment jeune pour que ça soit normale. Et je sais que malgré les études toutes choisis, maman m'avait quand même encouragé à dessiner.
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| | | | (#)Sam 6 Juin 2020 - 17:37 | |
| « Ne t'inquiète pas. Ce n'est rien de grave. Je te le promet. » Tu lui souris doucement. Ne pas t'inquièter. Plus facile à dire qu'à faire. Même du haut de ses dix-neuf ans. Tu peux pas t'empêcher de te faire du soucis pour ton bébé. Tu peux pas t'empêcher d'imaginer les pires scénarios lorsqu'il ne décroche pas dès le deuxième appel. Le deuxième. Il y a une amélioration là, non ? Malgré tout, tu as une entière confiance en lui. Cosimo est si sage. Il ne t'a jamais donné la moindre raison de ne pas avoir confiance en lui. Il a un bon jugement, une tête sur les épaules. C'est un bon garçon. Il l'a toujours été. Il le sera toujours. Peu importe comment ça se terminera toute cette histoire.
« Oui.. c'est vrai. Tu sais, je ne comprends pas vraiment la relation d'Auden avec Papa.. D'aussi longtemps que je m'en souviens, Papa n'a jamais jeté de fleur à Auden. Et inversement, je pense. Mais, il n'est pas mauvais. Sûr, ce n'est pas Mère Théresa mais.. » Tu hausses les épaules. Les emmerdes ont commencés dès la naissance de Cosimo entre Saül et Auden. Sans que ces deux moments n'aient aucun lien entre les deux. Ou peut-être que si. Peut-être qu'au fond, Auden a toujours su. Tu ne l'a pas vécu longtemps toi non plus la belle relation fraternelle qu'ils avaient tous les deux. Ce bonheur qu'ils avaient de se retrouver, alors qu'ils se voyaient de moins en moins. Mais ils en profitaient les deux frères dès qu'ils posaient tous deux pieds dans la maison de leur enfance. C'est si loin que tu as l'impression que ça n'a jamais eu lieu. « Ça fais longtemps que j'ai arrêté d'essayer de les comprendre, tu sais. J'suis presque certaine qu'ils ne se souvienne même plus pourquoi ils se détestent. » Tu l'as jamais vraiment compris toi même. C'est que deux gamins capricieux.
« Les cours de peinture avec lui, c'est super. Ça m'a permit de m'améliorer en dessin aussi. Enfin, je galère avec les détails sur la peinture avec mes mains monumentales mais.. » Il rigole. C'est si beau à voir. Ton sourire s'attendrit dans la seconde suivante. « Tu as pris des photos de ce que tu fais avec lui ? » que tu lui demande ensuite. Qu'il ne te demande pas de venir voir c'est tout simplement impossible que tu mettes les pieds là-bas. Ça gâcherait l'ambiance, carrément. Il n'y avait jamais eu de courant d'air froid entre Auden et toi. Mais ça, c'était avant. Et tu n'as pas envie d'expliquer à Cosimo pourquoi toi aussi, tu ne supportes plus la présence de Auden dans cette famille.
@cosimo williams
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| | | | (#)Sam 20 Juin 2020 - 21:08 | |
| J'essaye de rassurer maman mais à son sourire, je me doute qu'elle continuera à s'inquiéter. Lorsque je suis parti, si je ne répondais pas tout de suite au téléphone, j'avais l'impression qu'elle appellerait les flics. Mais je suppose que toutes les mères doivent être comme ça. Et la dernière chose que je veux, c'est l'inquiéter. Elle comme n'importe qui dans la famille d'ailleurs.
Elle hausse les épaules. Je ne sais pas si je dois continuer dans ce cas. Est-ce que la conversation l'ennuie ? Je dois peut-être changer de sujet ? Je suppose que parler d'Auden et Papa ne lui plait pas tant que ça. Les yeux rivés sur les pancakes que je tente de ne pas laisser brûler. Si même maman ignore ce qui déchire autant les deux frères, je ne suis pas près de comprendre non plus.
- C'est dommage.. si j'avais un frère, j'aimerai être proche de lui et pas me battre toutes les cinq minutes avec.
Mais la question ne se pose pas dans mon cas, vu que je suis fils unique. Ça m'empêche au moins de devoir faire la moindre concession. Je met plusieurs pancake dans l'assiette et je reporte mon attention sur les cours de peinture que je peux faire avec Auden. Il m'aide à m'améliorer et me faire voir son monde sous un autre oeil. Et je dois dire que ça fait du bien. Parce que je sais qu'il m'écoute. Je ne dis pas que Papa et Maman ne m'écoute pas. Mais ce n'est pas pareil. Je baisse les yeux vers Maman et agite la tête.
- Je ne les ai pas sûr moi. Mais je pourrais repasser pour te les montrer ?
Je n'ai pas besoin de demander à ce qu'elle ne vienne voir. Parce que je sais bien que ça sera un non catégorique. Si elle ne dit pas ce qui ne va pas avec Auden, j'ai bien remarqué que c'est tout aussi tendu avec elle. A croire que tout le monde lui en veut. Enfin, tout le monde. Auden n'est pas facile mais il ne mérite pas non plus que tout le monde lui tourne le dos.
- Ou même t'en apporter des petits ? Je ne pense pas que ça vaut l'art des tableaux dans la maison mais... ça me ferait plaisir que tu en ais quelques uns.
Je sais que les quelques dessins que je faisais avaient l'air de lui plaire. Et ça me faisait plaisir aussi de voir un sourire sur son visage quand je lui en donnais un. Qu'il soit d'une qualité immonde comme les premiers que j'ai pu faire ou de bonne qualité comme je peux en faire maintenant... Je repose les yeux sur Maman et vient finalement me pencher pour embrasser sa joue.
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| | | | | | | | | | | | home sweet home || cosimo |
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