I am not the only traveler Who has not repaid his debt I've been searching for a trail to follow again Take me back to the night we met
Juin 2019. Livia sirote son cocktail sans grand entrain, la tête penchée sur son verre et les yeux louchant sur sa paille qu’elle mordille en même temps. Ce n’est qu’après quelques instants qu’elle se ressaisit, réalisant presque avec effroi qu’elle ressemble terriblement à ce pauvre Cal dans Crazy Stupid Love, et personne ne souhaite être ce genre de personnes là, pommées et ridicules. Pas même elle dans ses pires journées. Elle relève donc la tête, fait mine de ne pas être désespérée d’être là, puis met à inspecter du regard les bouteilles qui trônent en face d’elle. Accoudée au bar depuis une dizaines de minutes, elle attend avec impatience que les amies qui lui ont donné rendez-vous daignent se montrer – elle en est sûre, sa ponctualité la perdra un jour. Elle n’a aucune envie d’être ici, et aurait plutôt voté en faveur d’une soirée sous la couette à regarder ses émissions de cuisine préférées, mais ses amies en ont décidé autrement. Il faut que tu te changes les idées, ce n’est pas bon pour toi de t’isoler, qu’elles lui ont dit quelques jours auparavant. Ne voulant pas se lancer dans des débats passionnés pour leur donner tord et leur faire comprendre qu’elle n’a pas grand intérêt pour autre chose que son petit quotidien bien réglé en ce moment, elle a fini par accepter à contre-cœur de se faire entraîner dans ce bar. Son téléphone vibre alors, et elle lève les yeux au ciel tandis qu’elle réalise que ses amies auront encore plus de retard qu’elles n’en ont déjà. Il ne manquait plus que ça.
Elle se contente de regarder discrètement autour d’elle, s’occupant à essayer de déchiffrer les regards et les gestes de toutes ces personnes inconnues, qui ont l’air d’être bien plus heureuses qu’elles d’être là ce soir. Elle a beau avoir fait un effort sur sa tenue, et avoir enfilé un top quelque peu décolleté sur son pantalon, c’était uniquement pour que ses amies ne lui fassent pas la remarque qu’elle devrait se mettre un peu plus à son avantage. Ces derniers mois, elle a trouvé refuge dans son travail, son nouveau quotidien et son appart à aménager – et bien sûr, la garde de son fils, une semaine sur deux. Elle tente de se faire tant bien que mal à cette nouvelle vie, à cette famille disloquée qui est désormais la sienne, mais elle a beaucoup de mal à ne pas voir sa vie comme un échec. Elle, d’un naturel si sociable, se contente désormais de répondre de manière polie lorsque quelqu’un s’adresse à elle, mais elle a en quelque sorte perdue cette lueur d’énergie dans les yeux. Elle s’est quelque peu renfermée sur elle-même sans vraiment le vouloir, et n’a plus cette capacité à prétendre et à s’émerveiller de tout qui la caractérise pourtant habituellement. Lorsque quelque chose l’ennuie, elle ne se prive pas de le faire remarquer – et c’est ce qu’elle s’apprête à faire en préparant un message à l’attention de ses amies, les prévenant qu’elle compte s’en aller si elles ne débarquent pas rapidement. Alors qu’elle se décide à appuyer sur ‘envoi’, elle sent le poids d’un regard posé sur elle. Elle pivote, avise du regard l’homme qui s’est accoudé au bar et la regarde sans broncher. Puis elle remarque ses mains, tuméfiées, marquées. Un bagarreur – il ne manquait plus que ça pour faire sa soirée. Elle secoue la tête en direction de l’arme du crime. « Vous comptez m’en coller une à moi aussi ? Ça rendrait ma soirée moins ennuyante, cela dit. » Si elle avait pu s’observer de loin, elle aurait hurlé de honte d’oser parler comme cela. Ça ne lui ressemble pas le moins du monde, mais l’avantage de se désintéresser de tout en ce moment, c’est aussi de n’avoir plus aucun filtre. Après tout, elle ne voit pas bien ce qu’elle aurait à perdre.
Je me suis servie de ta chronologie parce que j'ai vu qu'en juin 2019 il s'était retrouvé à l'hôpital après s'être pété les phalanges J'espère que ça te dérange pas, hésite pas à me mp sinon, et je modifie
Dernière édition par Livia Oakheart le Mar 19 Jan 2021 - 16:23, édité 3 fois
Atlas Siede
la chute du capitaine
ÂGE : quarante an, né un soir d'halloween quatre-vingt trois. SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes. STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées (par sa faute, parfois) MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident. LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end. POSTS : 8418 POINTS : 1950
TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : anglais par son père › second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2022 › il a perdu quatre ans de souvenirs (période 2018 à 2022) › a 40 ans, il collectionne les regrets sur son parcours personnel › la femme de sa vie en a épouser un autre › les répercussions de son accident se font de plus en plus imposants au quotidienCODE COULEUR : seagreen RPs EN COURS : (09)ginny #1 (fb) › sergio › yasmin #1 › alma #2 › lewis #3
alma #2 › i bet we already knew our names before we met each other. i bet we've sailed the milky way, walked on the sun together. how could i forget those emerald eyes? they took me by surprise, but suddenly, i missed your face, i knew that smile from miles away. i knew that i have loved you forever and a day
lewis #3 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother
ginny #1 › we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd".
gayle #1 › you gotta find your people, the ones that get the joke. who understand what you're saying before a word is spoke. you gotta find your people, that put the needle in the groove. when you're together, you got nothing to prove
Je pensais qu'en fuyant tous les endroits que nous avions pour habitude de fréquenter, le destin serait assez gentil avec moi pour ne pas la mettre au travers de mon chemin. Il faut comprendre que parfois ce dernier aime se jouer de nous. Je l'ai vu, par hasard, au détour d'une rue. Elle est apparue, sortie de nulle part, en compagnie de son nouveau mec et surtout avec ce ventre rond qu'elle ne peut désormais absolument plus cacher.
C'était comme se prendre une claque en pleine figure. Un coup de poing dans le ventre. L'image de tout ce que j'avais toujours voulu avec elle qui m'échappe complètement au profit d'un autre. Ça coupe le souffle, ça empêche de fonctionner.
Puis cela m'a amené dans ce bar. J'aurais pu aller chez Thomas, mais je ne suis pas persuadé que mon meilleur ami aurait accepté de m'écouter parler de tout cela un soir de plus. Il en a déjà fait beaucoup Thomas, il a sa propre vie de famille, il a sa vie de couple. Je ne peux pas constamment être celui qui squatte son canapé tout en se lamentant de son existence. Même moi, je ne supporte plus cet état dans lequel je me trouve. Je n'ai jamais été du genre à me lamenter sur mon sort, mais ces derniers temps, j'ai de plus en plus de mal à me sortir la tête de l'eau. Je rumine le passé, refuse réellement de sortir du schéma, parfaitement cliché, dans lequel je me suis enfermé comprenant un peu trop de soirée au bar et surtout un peu trop de relation sans lendemain basé avant tout sur le plaisir charnel. C'est devenu un automatisme de défense. Peut-être que je finirais par trouver quelqu'un qui me plaît vraiment. Peut-être que je pourrais, enfin, montrer à Eavan que j'avance et que je n'ai définitivement plus besoin d'elle dans ma vie. Peut-être que je me berce d'illusion, aussi.
Alors lorsque je me faufile près du bar, mon regard se pose longuement sur la silhouette d'une brunette. Elle semble s'ennuyer, comme si elle n'avait pas réellement envie d'être là et qu'on le lui avait imposé. Mon regard s'attarde probablement un peu trop alors que je prends appui contre le comptoir. « Vous comptez m’en coller une à moi aussi ? Ça rendrait ma soirée moins ennuyante, cela dit. » Il me faudra quelques secondes pour comprendre ce qu'elle insinue lorsque son regard s'attarde sur ma main droite. Un soupire m'échappe alors que je relève les yeux vers elle. « Cela dépend ? Vous avez levé la main sur ma nièce ? » Je prends place sur le tabouret juste à côté du sien et ajoute sans m'en rendre compte. « Je ne frappe pas les femmes. » Cela sonne si clicher, pourtant, c'est bel et bien pour cela que j'ai éclaté la figure de ce John. Il avait osé lever la main sur ma nièce sans raison apparente. Il en a payé le prix fort.
Elle soupire presque plus fort que moi la brunette, elle semble bien dépitée. « On vous a posé un lapin ? » Et sans même réellement attendre sa réponse, je renchéris : « Je vous offre un autre verre ? »
Spoiler:
C'est parfaiiiiit que tu es choisi cette période Ça va être fuuuuun
When I'm old and getting tired, I'll get stoned, and I'll get high to try and remember what you're like. What I'd do for one more night, take me back, and let me cry, so you can hold me one more time. I know I'll never find, this love of mine
Alors qu’elle interpelle l’homme qui n’a peut-être rien demandé et se contentait de l’observer, Livia arbore une expression où se mêlent l’agacement et le sarcasme. Nul doute qu’elle passe en quelques sorte ses nerfs sur lui, à défaut de pouvoir asséner à ses amies qu’elle est plus que déçue que ces dernières soient en retard alors qu’elles étaient à l’origine du rendez-vous. « Cela dépend ? Vous avez levé la main sur ma nièce ? » Cette réponse, en revanche, elle ne s’y attend clairement pas. Pas plus que le fait qu’il se rapproche et prenne place sur le tabouret à côté du sien, sans qu’elle ne s’y oppose. « Je ne frappe pas les femmes. » Elle n’a pas l’habitude de se faire aborder dans les bars, bien au contraire, mais les rares fois où elle a fait les frais d’avances un peu trop lourdes de la part d’hommes persuadés qu’ils pouvaient la faire craquer, elle avait bien remarqué que leurs réparties étaient assez limitées et tournaient souvent autour de compliments plus ringards les uns que les autres. Alors, cette fois, une expression de surprise teinte son visage et la déride quelque peu alors qu’elle se trouve étonnamment désarçonnée par la réponse de l’inconnu. Au moins, il n’a pas l’air d’être suffisamment impulsif pour se formaliser de la remarque de la brune et vouloir lui faire regretter de s’être mêlé de ce qui ne la regardait pas. Se tournant à son tour vraiment vers lui, signifiant bien qu’elle est finalement plutôt d’accord pour être divertie en cet instant où elle s’ennuie à mourir. « Moi non plus, je ne suis pas vraiment du genre violente. » En effet, Livia a plutôt du mal à accepter que certaines personnes aient recours à la violence comme elle a recours à la parole. Cela dit, elle n’ose imaginer comment elle réagirait si elle apprenait que quelqu’un avait frappé un de ses proches – en soit, elle ne le frapperait sûrement pas à son tour, mais plutôt parce qu’elle n’aurait absolument pas la force suffisante. Alors, à défaut d’être impressionnée par un homme qui répond à la violence par la violence, elle le comprend et respecte le fait qu’il veuille sans doute ainsi protéger sa famille.
En revanche, elle serait bien incapable d’épiloguer sur ce sujet, et l’homme en face d’elle semble le remarquer. « On vous a posé un lapin ? » Deux amies, deux lapins… est-ce que le calcul marchait comme ça ? « Je vous offre un autre verre ? » Livia le fixe quelques instants d’un regard mystérieux, hésitant réellement sur la réponse à lui offrir. Ils ne sont pas vraiment partis du bon pied, et pourtant, il se lance sans ciller – à coup sûr, il a l’habitude de ce genre de rencontres. Alors, faisant fi de ses supposées conventions personnelles, elle acquiesce. « Mes amies sont en retard. » Après tout, qu’a-t-elle vraiment à perdre ? Elle n’ose pas encore s’en aller, dans l’espoir que ses amies arrivent enfin, donc autant profiter d’une distraction. Elle avise d’un œil son verre qui est en effet proche d’être vide. « Pourquoi pas » lâche-t-elle avec un début de sourire. Surtout, ne pas lui donner l’impression qu’elle disait oui à tout en acceptant un simple verre – ce n’était que pour passer le temps, rien de plus, et elle espérait qu’il l’avait bien compris. Il avait beau être son genre, elle n’était pas réellement dans l’état d’esprit nécessaire pour se faire ce genre de remarques. « Je n’ai pas l’habitude d'enchaîner les verres par contre, je vous préviens. » Au cas-où elle se mette à raconter des bêtises après trois verres, sait-on jamais. « Et vous, vous avez l’habitude de voler au secours des femmes qui se font poser des lapins ? » Elle aurait pu être plus sympa, et ne pas le forcer à révéler dès maintenant qu’elle n’était sûrement pas la première dont il s’approchait ainsi, mais elle était d’humeur à être honnête – et embêtante, clairement. Finissant d’un trait le reste de son verre, elle posa à nouveau son regard sur lui, ses prunelles allumées d’une nouvelle lueur de curiosité.
Pardon pour le délai, je ferai mieux la prochaine fois En plus j'ai adoré écrire ce rp, j'ai hâte de la suite
Dernière édition par Livia Oakheart le Mar 19 Jan 2021 - 16:23, édité 1 fois
Atlas Siede
la chute du capitaine
ÂGE : quarante an, né un soir d'halloween quatre-vingt trois. SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes. STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées (par sa faute, parfois) MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident. LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end. POSTS : 8418 POINTS : 1950
TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : anglais par son père › second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2022 › il a perdu quatre ans de souvenirs (période 2018 à 2022) › a 40 ans, il collectionne les regrets sur son parcours personnel › la femme de sa vie en a épouser un autre › les répercussions de son accident se font de plus en plus imposants au quotidienCODE COULEUR : seagreen RPs EN COURS : (09)ginny #1 (fb) › sergio › yasmin #1 › alma #2 › lewis #3
alma #2 › i bet we already knew our names before we met each other. i bet we've sailed the milky way, walked on the sun together. how could i forget those emerald eyes? they took me by surprise, but suddenly, i missed your face, i knew that smile from miles away. i knew that i have loved you forever and a day
lewis #3 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother
ginny #1 › we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd".
gayle #1 › you gotta find your people, the ones that get the joke. who understand what you're saying before a word is spoke. you gotta find your people, that put the needle in the groove. when you're together, you got nothing to prove
Un verre de whisky. C’est tout ce que j’étais venu chercher à ce comptoir. Je ne voulais croiser le regard de personne, comptais bien m’isoler dans un coin dans l’idée d’alimenter mon chagrin au travers de dose d’alcool. En aucun cas, je n’avais prévu qu’une brunette m’interpelle dans un sarcasme autant intriguant que déconcertant. En aucun cas, je n’avais prévu de prendre place à ses côtés en lui répondant dans une franchise quelque peu brute de décoffrage. Quelle entrée en la matière. À son regard, je comprends que ma réponse vient de la déstabiliser. Elle avait sûrement déjà dépeint cette image si clichée du mec qui se soûle dans les bars avant de provoquer une bagarre dans le simple bon plaisir de cogner sur quelqu’un. Cela aurait pu être moi, il y a de cela des années, mais c’est un temps révolu que j’ai laissé derrière moi sans jamais le regretter. « Moi non plus, je ne suis pas vraiment du genre violente. » Un rire nerveux m’échappe à la suite de sa confidence. Loin de moi l’idée de juger une personne au premier regard, mais elle n’a clairement pas le profil d’une femme qui irait se battre. « C’est mieux comme ça. » que je confie en me penchant vers elle, un sourire rieur aux lèvres. Je la taquine, j’entre dans un jeu que je n’avais pas réalisé depuis si longtemps. La pratique semble rouillée, ce genre de comportement légèrement dragueur étant loin de mes habitudes.
Pourtant, je prête attention à la jeune femme à mes côtés. Elle s’ennuie la brunette, elle est bien trop seule dans cet endroit. Alors, je questionne innocemment. Je propose de prolonger le moment sans aucun arrière pensé. « Mes amies sont en retard. » Je hoche la tête, ose lui proposer un autre verre. Je retiens une remarque si clichée que je pourrais en tomber de mon tabouret. « Pourquoi pas » Je fais signe au barman pour qu’il se rapproche de nous, commande la même chose pour la jeune femme et finis par demander ce whisky auquel j’ai un peu trop pensé aujourd’hui. On ne va pas en parler de tout cela. « Je n’ai pas l’habitude d'enchaîner les verres par contre, je vous préviens. » Elle semble si gênée et je voudrais presque m’excuser de l’avoir importuné. « Je ne compte pas vous soûler. » Taquin, je viens, avec mes doigts, dessiner une croix juste au niveau de mon cœur. « Je jure. » Et déjà, je lève les yeux au ciel. Je dois passer pour un idiot, ce n’est pas possible autrement. « Et vous, vous avez l’habitude de voler au secours des femmes qui se font poser des lapins ? » Le tacle est si bien lancer que je ne peux que le réceptionner, joue tendue. Je le mérite après tout et cela me fait rire. « Pas vraiment non. » Je hoche les épaules, un peu penaud cette fois-ci. Je commence à jouer avec mon verre, viens en boire une longue gorgée comme pour me donner du courage. « Je n’ai pas fait ça depuis longtemps. » que j’avoue sans vraiment croiser le regard de la jeune femme que je sens posé sur moi. C’est jamais évident d’admettre que l’on sort d’une relation, c’est encore moins simple que de se plonger à nouveau dans la recherche de la séduction. « Cian. » que je finis par lui lancer alors que je me tourne à nouveau vers elle. Une nouvelle gorgée d’alcool pour se donner du courage et une confiance en soi légèrement retrouver, façade d’un instant. « Tu semblais juste t’ennuyer à mourir. On pourrait se lamenter à deux. » J’abandonne le vouvoiement, bien trop formel alors que l’on se trouve dans un bar, le cœur sur la main.
When I'm old and getting tired, I'll get stoned, and I'll get high to try and remember what you're like. What I'd do for one more night, take me back, and let me cry, so you can hold me one more time. I know I'll never find, this love of mine
Ses poings défoncés contrastent étrangement avec le sourire rieur qu’il offre à la brune. « C’est mieux comme ça. » Elle n’avait peut-être pas besoin de le préciser, car elle voit bien à son regard qu’il n’a pas imaginé une seconde qu’elle soit du genre à user de la violence - et elle-même s’accorde à dire qu’on peut lire sur ses traits à quel point elle est d’un pacifisme à toute épreuve. Du moins, si ses amies ne lui posent pas un lapin pour de bon, sans quoi elle pourrait peut-être revoir ses intentions pacifistes à la baisse - puisqu’elle hait les faux plans plus que tout, elle qui se targue de toujours tenir ses engagements. Alors contre toutes attentes, et surtout les siennes, Livia se prête au jeu et accepte le verre que lui offre cet inconnu au regard charmeur - ce qui ne suffit pourtant pas à la dérider totalement de la contrariété qui l’assiège. « Je ne compte pas vous soûler. » Elle jette un coup d’oeil vers ses doigts qui dessinent une croix sur son coeur, et elle lâche un léger éclat de rire dont elle n’aurait pas pensé pouvoir faire preuve ce soir-là, agacée qu’elle est. « Je jure. » « Alors si vous jurez, me voilà rassurée » lâcha-t-elle en lui offrant un regard amusé à son tour, malgré le peu de crédit qu’elle accorde réellement aux paroles de cet homme qui ne lui apparaît pour l’instant que comme un beau parleur de plus à la recherche d’un nouveau frisson pour la soirée. Malgré tout, il a cet air sympathique qui donne tout de même envie à Livia de l’écouter un peu plus, un peu trop même pour ce qu’elle compte réellement lui offrir ensuite, c’est-à-dire rien. « Pas vraiment non. » La jeune femme lève un sourcil étonné, comme pour lui faire comprendre qu’elle n’est dupe, mais qu’elle n’est le juge de personne et ne viendra pas le poursuivre s’il décidait d’être honnête - ce qu’elle préférerait, même. Elle le laisse boire une nouvelle gorgée, comme si le feu de l’alcool pouvait le pousser à en révéler un peu plus. « Je n’ai pas fait ça depuis longtemps. » La voilà, la vérité teintée de mensonges derrière laquelle les hommes se cachent souvent. ‘Ce n’est pas mon genre’ ‘Ça fait longtemps’ ce n’est pas la première fois qu’elle entend ce qu’elle qualifie comme des excuses inutiles, mais dans lesquelles elle est bien évidemment tombée en étant plus jeune, persuadée d’avoir rencontré le parfait gentleman qui n’était qu’un tombeur de plus. Elle n’a aucun regret, car elle a vécu ce qu’il y avait à vivre alors, mais malgré les années passées en couple durant lesquelles elle a perdu l’habitude de ces jolis mots, elle sait pourtant les reconnaître. « Longtemps, ça se compte en jours ou en semaines ? » Elle lui lance un regard de défi en reprenant une gorgée à son tour, même si elle doit avouer que cet homme semble porter un poids sur ses épaules qui ne correspond pas vraiment à ce qu’elle a l’habitude de voir chez les charmeurs d’un soir. Il évite son regard, ne plonge pas ses prunelles dans les siennes comme le font beaucoup, et rien que pour ça, la curiosité prend le pas sur la méfiance dans l’esprit de la brune. Il finit par se tourner à nouveau vers lui, tandis qu’elle soutient enfin son regard. « Cian. » Elle a toujours préféré mettre un prénom sur un visage, et ses lippes se fendent alors d’un sourire en coin. « Tu semblais juste t’ennuyer à mourir. On pourrait se lamenter à deux. » Il ose, il n’y a pas à dire - certains auraient préféré la complimenter sur sa tenue, mais lui, il lui rappelle à quel point elle avait l’air de ne pas être à sa place ici, ce qui est par ailleurs tout à fait vrai. « Livia. » Elle finit son verre d’un traite, faisant signe au barman qu’après réflexion, elle en voudrait bien un deuxième. « Ce n’était pas mon idée de venir ici. » Loin de là, même. « C’est mes amies qui m’ont traînée ici. Mes amies qui ne sont pas là, elles. » Alors que son second verre s’approche d’elle, elle l’attrape d’un main et le tend vers lui, comme pour le remercier sans en prononcer les mots - après tout, s’il se montre suffisamment intéressant il se pourrait qu’elle se laisse aller à un autre verre encore, mais elle sait pertinemment qu’elle le paiera, celui-là. « Et toi ? Tu te lamentes à propos de quoi, alors ? » Elle veut bien lui donner le bénéfice du doute, même si elle reste sceptique sur le fait que ce n’était pas l’intention première de ce fameux Cian.
Dernière édition par Livia Oakheart le Mar 19 Jan 2021 - 16:23, édité 1 fois
Atlas Siede
la chute du capitaine
ÂGE : quarante an, né un soir d'halloween quatre-vingt trois. SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes. STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées (par sa faute, parfois) MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident. LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end. POSTS : 8418 POINTS : 1950
TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : anglais par son père › second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2022 › il a perdu quatre ans de souvenirs (période 2018 à 2022) › a 40 ans, il collectionne les regrets sur son parcours personnel › la femme de sa vie en a épouser un autre › les répercussions de son accident se font de plus en plus imposants au quotidienCODE COULEUR : seagreen RPs EN COURS : (09)ginny #1 (fb) › sergio › yasmin #1 › alma #2 › lewis #3
alma #2 › i bet we already knew our names before we met each other. i bet we've sailed the milky way, walked on the sun together. how could i forget those emerald eyes? they took me by surprise, but suddenly, i missed your face, i knew that smile from miles away. i knew that i have loved you forever and a day
lewis #3 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother
ginny #1 › we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd".
gayle #1 › you gotta find your people, the ones that get the joke. who understand what you're saying before a word is spoke. you gotta find your people, that put the needle in the groove. when you're together, you got nothing to prove
Un léger éclat de rire s'échappe d'entre ses lèvres ce qui provoque la montée d'un sourire sur les miennes. Elle est d'un naturelle presque déconcertant la jeune femme, qui détonne presque avec le lieu si commun dans lequel on se trouve où les âmes en peine côtoient les pochtrons et les fêtards. « Alors si vous jurez, me voilà rassurée » Son regard amusé, mais méfiant me laisse comprendre qu'elle n'est pas du genre à tomber dans un piège facile. Elle semble avoir la tête sur les épaules et surtout savoir ce qu'elle veut. C'est-à-dire ne pas se faire draguer par un inconnu dans un bar. C'était ma spécialité, avant. Aborder une jolie fille, la faire rire avec des idioties, lui proposer un verre. C'était simple, sans jamais trop jouer avec les limites. Je n'ai pas toujours été le parfait gentleman, c'est vrai, mais jamais je n'ai insisté auprès du femme. Pour le moment, elle ne semble pas trop réticente mon inconnue et je crois que l'on a tous les deux désespérément besoin de compagnie. Elle semble étonnée puis légèrement dépitée par les réponses que je lui apporte. Elle doit s'imaginer une technique de drague ancestrale quand en réalité, je crois n'avoir jamais été aussi franc. « Longtemps, ça se compte en jours ou en semaines ? » À mon tour de rire légèrement alors que j'avale une gorgée de mon verre. « Tu risques d'être déçue. » Et par avance, je sais ô combien tout cela va lui sembler encore plus ringard. « Ca se compte en année. » Deux pour être exact, mais à ses yeux ce ne sera qu'une technique de plus, une excuse pour attendrir. J'accepte mon sort quand en réalité il ne ressortira probablement rien de cette rencontre si ce n'est le souvenir d'un joli sourire.
« Livia. » « Enchanté. »
Un énième sourire lancer dans sa direction alors que je l'observe se commander un deuxième verre. Je termine le mien afin de suivre le rythme, après tout. « Ce n'était pas mon idée de venir ici. » Sans vouloir la vexer, cela se voit. « C'est mes amies qui m'ont traînée ici. Mes amies qui ne sont pas là, elles. » Dommage pour elles dans ce cas. « On pourrait se tirer dès qu'elles arrivent. » Par vengeance, pour les faire ruminer un peu. Elle aura toute la liberté de les retrouver après, mais ça je ne le précise pas. Je joue encore un peu, ça me donne la sensation d'oublier pourquoi je suis venu ici en premier lieu. « Et toi ? Tu te lamentes à propos de quoi, alors ? » Jusqu'à ce qu'elle pose la question en tout cas. Mon sourire disparaît bien vite derrière mon verre, une nouvelle gorgée pour se donner du courage où un semblant de en tout cas. Un soupir m'échappe. « À propos de ma copine qui m'a tromper et qui maintenant va avoir un enfant avec un autre. » Elle est douloureuse la vérité, elle a grandement besoin d'être anesthésié à coup d'alcool. « C'est vraiment pas fou pour tenter la drague, hein? » que je la taquine malgré tout.
When I'm old and getting tired, I'll get stoned, and I'll get high to try and remember what you're like. What I'd do for one more night, take me back, and let me cry, so you can hold me one more time. I know I'll never find, this love of mine
Deux semaines, pourquoi pas trois, ou pire, moins de quelques jours depuis qu’il a prononcé ces exacts mots à quelqu’un d’autre, peut-être même au même endroit pour peu qu’il manque d’originalité ? « Tu risques d'être déçue. » Ca se discute, et Livia se réserve encore le droit d’estimer elle-même à quel point la réponse pourrait la faire perdre l’intérêt soudainement éveillé en elle par cet homme. Il a l’air presque honnête - presque, mais sans doute pas suffisamment pour lui avouer la vérité si cela fait vraiment moins de trois jours. Alors elle attend, les lippes plongées à nouveau dans son verre, comme si la réponse ne l’intéressait moyennement, alors que cet échange la captive déjà bien plus que tous les regards désespérés jetés à la salle durant ces dernières minutes en solitaire. « Ça se compte en année. » Les sourcils de l’italienne se soulèvent d’étonnement et elle ne tente même pas de cacher sa surprise face à cette réponse si imprévue qu’elle en sonne étonnamment réelle - et pourtant, elle a encore du mal à croire que le brun l’ait approché si facilement si cela fait vraiment aussi longtemps qu’elle n’a pas pratiqué. A croire que certaines choses ne se perdent pas, et plutôt que d’en pleurer, elle préfère en rire. « Ça ne se voit pas. Et ça nous fait un point commun. » Les mots sonnent comme un compliment, tandis qu’elle daigne finalement lui offrir son prénom. Peu importe ce qu’il cherche réellement à obtenir d’elle, son instinct la pousse à croire qu’elle n’a pas grand chose à perdre aux côtés de cet homme dont le visage l’inspire, à tort ou à raison. « Enchanté. »
Le deuxième verre arrive plus rapidement que le premier, à croire qu’il s’agit là du signe que ce n’est que le nouveau d’une longue série - qui risque de se prolonger si les amies de l’italienne tiennent vraiment à ce qu’elle leur reproche leur retard, qui devient de plus en plus long, et pourtant de plus en plus facile à supporter, étonnamment. « On pourrait se tirer dès qu'elles arrivent. » Le naturel revient au galop et Livia toussote légèrement dans un éclat de rire, éternellement surprise et gênée de se sentir si facilement amusée par cet inconnu qui pourrait être le dernier des pervers manipulateurs, ce qu’elle se refuse pourtant à croire. « C’est pas dans mes habitudes, mais l’idée est tentante. Ta voiture ou la mienne ? » Vraiment ? Sa conscience est à deux doigts de l’étrangler, et pourtant, les paroles franchissent la barrière de ses lèvres bien trop naturellement pour qu’elle veuille les retenir. Et puis, une fois devant le fait accompli, rien ne l’empêcherait vraiment de se tirer en quelques secondes et d’abandonner cet homme devant son verre trop rempli et ses yeux qui s’assombrissent instantanément alors qu’elle lui retourne la question de sa présence là, ce soir. « À propos de ma copine qui m'a trompé et qui maintenant va avoir un enfant avec un autre. » Cette fois, Livia ne s’étrangle pas mais lève des yeux étonnés, emplis non pas de fierté mais d’un mélange de respect et d’incompréhension. « C'est vraiment pas fou pour tenter la drague, hein ? » Un instant, elle reste silencieuse, baisse les yeux brusquement avant de reprendre une gorgée et de se retourner vers lui, un fin sourire sur les lèvres. « J’ai connu pire, crois-le ou non. Au moins ça a le mérite d'être honnête. » En d’autres circonstances, elle serait de ceux qui réconfortent, qui soutiennent, mais l’instant ne lui semble pas propice, et ce n’est sans doute pas ce que cet homme est venu chercher là - et surtout pas ce qu’elle compte lui donner. Jouer à la femme bienveillante, elle l’a trop fait, trop longtemps, et ce n’est pas non plus ce pourquoi elle est là ce soir. « T’aurais préféré pas le découvrir ? » C’est personnel, bien trop personnel, et pourtant la jeune femme ne ressent pas la moindre gêne lorsque la question fuse avec toute la franchise possible. Au pire, Cian la renverra chez elle, ce qui ne sera ni plus ni moins que l’attente interminable dans laquelle elle était plongée avant qu’il ne s’installe à ses côtés.
Dernière édition par Livia Oakheart le Mar 19 Jan 2021 - 16:22, édité 1 fois
Atlas Siede
la chute du capitaine
ÂGE : quarante an, né un soir d'halloween quatre-vingt trois. SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes. STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées (par sa faute, parfois) MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident. LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end. POSTS : 8418 POINTS : 1950
TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : anglais par son père › second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2022 › il a perdu quatre ans de souvenirs (période 2018 à 2022) › a 40 ans, il collectionne les regrets sur son parcours personnel › la femme de sa vie en a épouser un autre › les répercussions de son accident se font de plus en plus imposants au quotidienCODE COULEUR : seagreen RPs EN COURS : (09)ginny #1 (fb) › sergio › yasmin #1 › alma #2 › lewis #3
alma #2 › i bet we already knew our names before we met each other. i bet we've sailed the milky way, walked on the sun together. how could i forget those emerald eyes? they took me by surprise, but suddenly, i missed your face, i knew that smile from miles away. i knew that i have loved you forever and a day
lewis #3 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother
ginny #1 › we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd".
gayle #1 › you gotta find your people, the ones that get the joke. who understand what you're saying before a word is spoke. you gotta find your people, that put the needle in the groove. when you're together, you got nothing to prove
Les minutes passent et nos verres se vident sans que ses amies semblent presser de la rejoindre. Du coin de l’œil, je la vois observer la porte de temps à autre. Au moindre signe de sa part, je prendrais tout le recul dont elle a besoin. Dès l’arrivée de ses camarades, ce sera le temps pour moi de m’éclipser, me semble-t-il. Pourtant, je n’ai pas envie que la soirée se termine. Sans verser dans le mélodrame, il paraîtrait que nous ayons quelques points en commun. Si on l’a forcé à sortir, c’est probablement pour qu’elle se change les idées, c’est ce que demandent nos amis la plupart du temps non ? Que l’on oublie la raison du chagrin, que l’on vienne noyer tout cela dans une soirée où l’alcool coulera probablement à flot même si cela ne semble pas être son genre. L’ambiance est détendue, j’en oublie un instant la raison de ma propre présence dans ses lieux. Je tente une proposition un peu folle, craignant sa réaction, n’attendant rien d’autre qu’une coupure net dans l’échange. Son éclat de rire me déstabilise, ses pupilles qui cherchent à scanner mon âme m’ordonnent de ne pas broncher. Elle se demande quel rôle, je joue quand pour une fois, je ne suis que moi. Il paraît que le naturel revient toujours au galop, pourtant en rien, je ne compte l’attirer dans mon lit pour mieux la rejeter demain. C’était peut-être l’idée de base, mais je vois bien qu’en rien cela ne pourrait fonctionner avec Livia. « C’est pas dans mes habitudes, mais l’idée est tentante. Ta voiture ou la mienne ? » « La tienne. » que je réponds du tac au tac. Cela lui laissera toujours l’occasion de repartir en me laissant planter au milieu de la route, elle aura probablement un meilleur sentiment de sécurité. Je n’en sais rien. « Laissons-leur encore la chance de se pointer. » que j’ajoute, ne voulant pas paraître trop presser de l’arracher des griffes de ses amies.
La discussion semble si naturelle que j’en oublie même de tourner sept fois ma langue dans ma bouche avant de parler. La raison de ma présence est sur la table, le cœur à nu, je ne peux plus faire marche arrière. À elle d’en rire, d’en juger la crédibilité même si c’est nécessaire. Nerveux, ne voulant pas réellement croiser son regard, je me concentre sur mon verre à moitié vide. Très bientôt, il sera remplacé par un autre, c’est certain. « J’ai connu pire, crois-le ou non. Au moins ça a le mérite d'être honnête. » Un léger rire m’échappe alors que je hausse les épaules. « T’aurais préféré pas le découvrir ? » Une grimace se dessine sur mes lèvres alors que je cherche la réponse la plus approprié à sa question. Ne pas savoir semble être la meilleure des solutions, mais Eavan aurait continuer à me mentir, encore et encore. « Je vais sonner si clicher. » que je pouffe en levant les yeux au ciel. « J’aurais préféré ne pas la rencontrer. » Oublié les deux dernières années qui désormais ne sonnent que comme un sac de nœuds empli de mensonge à tout va. Je remets en cause chacun de mes départs, chacune de mes absences, me demandant bien avec qui elle pouvait passer son temps. Cela n’a rien de sain. « Et ce n’est clairement pas une conversation que je vais t’imposer, pardonne-moi. » Vider son sac d’accord, mais auprès d’une si jolie demoiselle qui n’as jamais rien demander à personne ? Certainement pas.
Un cri me fait tourner la tête, une bande de demoiselles s’agite en apercevant Livia, crie son prénom en la saluant de la main. « La cavalerie est arrivée. » que je ricane un peu, finissant mon verre d’un trait. Il est temps pour moi de tirer ma révérence. Ou de lui laisser le choix de s’échapper une dernière fois. « Tu me suis ? »
When I'm old and getting tired, I'll get stoned, and I'll get high to try and remember what you're like. What I'd do for one more night, take me back, and let me cry, so you can hold me one more time. I know I'll never find, this love of mine
Elle joue avec le feu sans bien savoir où cela pourrait la mener réellement, ni même si le brun s’amusera de cet échange d’ici quelques secondes lorsqu’il réalisera qu’elle est capable de le prendre au mot. S’il est vraiment qui il prétend, s’il noie son chagrin et sa déception dans l’alcool et qu’il n’est pas vraiment dans ses habitudes d’aborder la première femme venue lors de ce genre d’occupation, il pourrait se raviser bien rapidement en réalisant que Livia est prête à flirter avec l’interdit. Interdit qui n’a ce nom là qu’à ses yeux à elle, tant il s’agit d’un comportement qu’elle a parfois mal jugé à tort, et qu’elle peine encore à croire être sur le point d’y céder. « La tienne. » L’italienne relève le menton à cette réponse, comme si elle cherchait encore à déceler le piège tout en prétendant qu’il ne s’agit pas de la chose la plus folle qu’elle ait faite ces derniers mois. « Laissons-leur encore la chance de se pointer. » Un hochement de tête, et une moue dubitative plus tard, elle accroche son regard à nouveau. « Je ne sais pas si j’en ai envie. » Et c’est la plus pure vérité, car à cet instant, elle ne sait pas réellement ce dont elle a envie – et c’est sûrement ce qui la pousse à agir en dépit de sa raison, au-delà de ses habitudes et de ses limites habituelles. Car elle est perdue, que sa vie s’est effondrée comme un château de cartes et qu’elle ne sait réellement de quoi l’avenir sera fait.
Pour toutes ces raisons, que Cian partage peut-être, elle garde ses yeux ancrés dans les siens comme s’il était la réponse à toutes ses interrogations passées, futures et présentes. Est-ce qu’elle s’est trompée ? Est-ce que la vie qu’elle recherche est en fin de compte différente de celle qu’elle a menée jusque-là. Elle sait que non, qu’elle a atteint ce qu’elle désirait de plus au monde, et pourtant elle se perd à imaginer la vie qu’il a mené, lui. « Je vais sonner si cliché. J’aurais préféré ne pas la rencontrer. » Si Livia ne peut en aucun cas comparer sa séparation à la trahison dont il semble avoir été victime, elle se reconnait en cet espoir qui lui a parfois traversé l’esprit : ne pas avoir rencontré Cameron, ne pas avoir souffert à en pleurer toutes les larmes de son corps sur le sol de son nouvel appartement qui n’a plus rien d’un foyer. Et pourtant, cela signifierait de n’avoir jamais eu ce fils qu’elle chérit, et rien que pour ça, les moments où son esprit se perd en questions prennent vite fin lorsqu’elle pense au visage souriant de Gabi. « Et ce n’est clairement pas une conversation que je vais t’imposer, pardonne-moi. » « En d’autres circonstances, je suis une oreille attentive. » Peut-être pourra-t-il lui en parler plus longuement s’il en a envie, mais pas maintenant, pas cette nuit, et tous deux semblent l’avoir compris. C’est à cet instant-là que les amies de l’italienne font enfin irruption, et qu’elle capte de grands signes de la main – comme si elles ne l’avaient pas fait poireauter plus d’une demi-heure toute seule, en théorie. « La cavalerie est arrivée. » La brune lâche un éclat de rire, comme s’il n’y avait meilleure explication pour décrire celles qui sont là pour la sauver, en théorie toujours. « Tu me suis ? » Elle devrait hésiter, l’italienne, recouvrer un peu de sa raison et se poser trois fois la question maintenant que le choix est réellement face à elle. Pourtant, elle avise ses amies d’un regard à la fois amical et féroce, avant de leur rendre leur salut tout en fixant Cian du coin de l’œil. Il a fini son verre et ne pas tarder à s’éclipser – tout comme elle, il semblerait. « Je suis garée à côté, par contre j’habite loin. » Ni oui, ni non, et pourtant tout est dit alors qu’ils passent tous deux devant les amies de Livia qui la regardent d’un air ébahi. Car elle est avec un homme, un inconnu, et surtout que c’est bien la première fois depuis tant d’années qu’elles ne l’ont pas vu faire une sortie pareille. « On remet ça à une prochaine fois, amusez-vous bien » que leur glisse l’italienne, en réalité peu soucieuse de leur soirée à elles. Tout ce qu’elle espère, c’est ne pas regretter la sienne.
Dernière édition par Livia Oakheart le Mar 19 Jan 2021 - 16:22, édité 2 fois
Atlas Siede
la chute du capitaine
ÂGE : quarante an, né un soir d'halloween quatre-vingt trois. SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes. STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées (par sa faute, parfois) MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident. LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end. POSTS : 8418 POINTS : 1950
TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : anglais par son père › second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2022 › il a perdu quatre ans de souvenirs (période 2018 à 2022) › a 40 ans, il collectionne les regrets sur son parcours personnel › la femme de sa vie en a épouser un autre › les répercussions de son accident se font de plus en plus imposants au quotidienCODE COULEUR : seagreen RPs EN COURS : (09)ginny #1 (fb) › sergio › yasmin #1 › alma #2 › lewis #3
alma #2 › i bet we already knew our names before we met each other. i bet we've sailed the milky way, walked on the sun together. how could i forget those emerald eyes? they took me by surprise, but suddenly, i missed your face, i knew that smile from miles away. i knew that i have loved you forever and a day
lewis #3 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother
ginny #1 › we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd".
gayle #1 › you gotta find your people, the ones that get the joke. who understand what you're saying before a word is spoke. you gotta find your people, that put the needle in the groove. when you're together, you got nothing to prove
« En d’autres circonstances, je suis une oreille attentive. » « Je retiens. »
Un regard échangé et j’imagine qu’en réalité, on pourrait en avoir des conversations qui durent tant cela semble fluide entre nous. Il y a quelques minutes encore, on ne se connaissait pas. Deux inconnus, deux âmes en peine qui se rencontre, qui cherche à briser la glace sans trop savoir où tout cela va bien pouvoir mener. On marche sur une fine couche de glace, c’est autant intimidant que grisant. Pourtant, à cet instant, les conversations emplies de sens et de révélation semblent obsolètes tant, le décor ne s’y prête guère. Elle attend ses amies la brune, en rien, elle n’avait prévu d’écouter un pauvre mec venir lui raconter ses malheurs. Pourtant, lorsque lesdites amies débarquent enfin, si en retard qu’on aurait presque pu les oublier, je lui offre une dernière chance de tout de même continuer cette conversation ailleurs. L’offre est sur la table dès l’instant où mon verre vide rejoins le granit du comptoir. Elle hésite, elle jette des coups d’œil à son groupe d’amies, revient croiser le mien. Timidement, je lui offre un sourire qui se voudrait charmeur, qui en réalité ne l’incite qu’à réellement me suivre en dehors d’ici. Je ne sais ce qui adviendra si on rejoint l’extérieur ensemble, mais j’ai envie d’essayer. « Je suis garée à côté, par contre j’habite loin. » Elle en offre plus que ce que je pensais sans jamais répondre à la question. Je me contenterais de cela, lorsque je laisse un billet sur le comptoir et la regarde se frayer un chemin vers la sortie. Le spectacle semble surréaliste pour la bande de demoiselles qui me regarde tel un extraterrestre. J’exagère peut-être un brin lorsque je laisse ma main glisser dans le creux de ses reins, effleurant le tissu de son haut sans jamais imposer une présence. Elle glisse quelques mots au groupe et je retiens un rire jusqu’à ce que l’on atteigne l’extérieur. « Vu leurs têtes, j’imagine que tu ne fais pas ça souvent. » Ça. Suivre un inconnu, partir sans attendre les autres. Et on a l’air bien malin désormais à ne plus trop savoir ce qu’il faut faire.
En silence, je la suis jusqu’à sa voiture. Voilà que devrait sonner la fin de l’aventure, mais lorsque mon regard croise à nouveau le sien, je comprends que ma chance se situe juste là. En rien, je n’ai envie de rentrer seul chez moi, pas de suite, pas maintenant. Alors, je tente le tout pour le tout et me glisse sur le siège passager de son véhicule. Je ne sais pas vraiment ce qui se passe, mais on se laisse porter, on ne s’impose rien. « A tout le moment, tu peux me jeter sur le bord de la route. » que je commente en souriant alors qu’elle démarre. « Ce n’était pas ton idée d’aller dans ce bar, alors c’est quoi le truc que tu aimes faire pour passer une bonne soirée ? » Je veux en savoir un peu plus, peut-être tenter de la charmer en lui proposant de faire ce qu’il lui plaît. Je n’en sais rien. Tout semble en roue libre alors que l’on s’éloigne du centre-ville. Tout semble possible.
When I'm old and getting tired, I'll get stoned, and I'll get high to try and remember what you're like. What I'd do for one more night, take me back, and let me cry, so you can hold me one more time. I know I'll never find, this love of mine
« Je retiens. » Le sourire de la brune ne se fait que plus sincère alors même que leurs semblants de confessions sont interrompus par ce qu’elle pensait attendre depuis un moment mais ne cherche plus réellement maintenant - la présence de ses amies. Alors elle se délecte des regards aussi surpris que presque choqués qu’elle aperçoit sur la tête des filles lorsqu’elle passe à côté d’elles en s’arrêtant à peine, le temps de les rassurer et pourtant de leur fausser compagnie. Elle voit bien les yeux curieux qui scannent du regard celui qui lui emboîte les pas, comme si elle n’était pas capable de faire une chose pareille et s’enfuir sans demander son reste - et c’est justement pour cette raison qu’elle s’apprête à le faire. Pour prouver à ses amies, mais surtout à elle-même, qu’elle est capable de sortir de sa zone de confort qu’elle a si soigneusement formée autour d’elle ces dernières années, et qui ne lui apporte désormais qu’une nostalgie malheureuse. « Vu leurs têtes, j’imagine que tu ne fais pas ça souvent. » « Pas vraiment. » En réalité, ‘pas souvent’ signifie plutôt ‘jamais’, du moins jamais au cours des dix dernières années. Plus jeune, elle s’est laissée aller à ce genre de soirées n’allant que d’imprévus en imprévus, mais depuis longtemps, cela ne lui ressemble plus. Jusqu’à ce soir, visiblement.
Alors que Livia s’approche enfin de sa voiture sans avoir prononcé un mot de plus, de crainte de faire éclater ce moment aussi irréaliste que grisant, elle se demande encore si le brun ne va pas simplement faire demi-tour une fois qu’il réalisera qu’elle est vraiment sérieuse - et clairement moins sûre d’elle qu’elle ne l’est apparue durant un instant. Et pourtant, contre toute attente, il se laisse glisser sur le siège passager alors qu’elle ne tarde pas à mettre le contact. « A tout moment, tu peux me jeter sur le bord de la route. » « Je retiens. » Elle en rit, surtout, alors que la route commence à se dérouler devant eux sur un fond de musique acoustique qu’elle ne prend même pas la peine de couper. « Ce n’était pas ton idée d’aller dans ce bar, alors c’est quoi le truc que tu aimes faire pour passer une bonne soirée ? » L’italienne jette un coup d'œil au brun avant de reporter son attention sur la route, tandis qu’elle réalise que cela bien trop longtemps qu’elle n’a pas eu ce genre de conversation tendancieuse pour être réellement à l’aise. « Tu vas te jeter tout seul sur la route si je dis que j’aime prendre le temps de cuisiner et d’ouvrir un bon vin ? » Elle peut poser la question autant qu’elle le veut, il s’agit pourtant de sa réalité - mais elle lui laisse encore un échappatoire, l’occasion de réaliser qu’il ne veut finalement pas l’accompagner jusqu’à chez elle. « Mais je suis pas contre d'autres idées. » Ses sourcils s’arquent tandis qu’elle se tourne vers lui, comme pour lui retourner silencieusement la question. Ce soir, elle peut être tout ce qu’il veut - même une oreille attentive, aussi paradoxal que celui puisse paraître.
Dernière édition par Livia Oakheart le Mar 19 Jan 2021 - 16:22, édité 1 fois
Atlas Siede
la chute du capitaine
ÂGE : quarante an, né un soir d'halloween quatre-vingt trois. SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes. STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées (par sa faute, parfois) MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident. LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end. POSTS : 8418 POINTS : 1950
TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : anglais par son père › second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2022 › il a perdu quatre ans de souvenirs (période 2018 à 2022) › a 40 ans, il collectionne les regrets sur son parcours personnel › la femme de sa vie en a épouser un autre › les répercussions de son accident se font de plus en plus imposants au quotidienCODE COULEUR : seagreen RPs EN COURS : (09)ginny #1 (fb) › sergio › yasmin #1 › alma #2 › lewis #3
alma #2 › i bet we already knew our names before we met each other. i bet we've sailed the milky way, walked on the sun together. how could i forget those emerald eyes? they took me by surprise, but suddenly, i missed your face, i knew that smile from miles away. i knew that i have loved you forever and a day
lewis #3 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother
ginny #1 › we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd".
gayle #1 › you gotta find your people, the ones that get the joke. who understand what you're saying before a word is spoke. you gotta find your people, that put the needle in the groove. when you're together, you got nothing to prove
Le pari est un peu fou. À chaque coup d’œil qu’elle lance dans ma direction, je me demande si c’est réellement une bonne idée de la suivre encore. Il paraît clair que rien de tout cela n’entre dans des habitudes qu’elle aurait améliorer avec le temps. Tout semble nouveau pour elle et un souvenir bien trop distant pour moi. On avance sur la pointe des pieds, inconscients de ce qui nous attends au prochain virage. Tout n’est que découverte et c’est peut-être cela qui rend le moment si enivrant. Il serait temps de lâcher prise et de simplement profiter de l’instant présent. Sa voiture nous emmène vers un champ de possibilités autant que je lui offre une porte de sortie sur le ton de l’humour. Elle doit se sentir maître de la situation quand je me sentirais comme le dernier des connards si elle m’assurait être mal à l’aise. Elle a besoin de se lâcher autant que j’ai besoin de me vider la tête. Dès l’instant où elle démarre, c’est le feeling qui prend le dessus. Le reste importe bien peu au final.
« Tu vas te jeter tout seul sur la route si je dis que j’aime prendre le temps de cuisiner et d’ouvrir un bon vin ? » Mon regard croise le sien au moment où j’éclate d’un rire franc. Elle semblait si nerveuse de m’annoncer cela quand il n’y a rien de honteux au travers de ses mots. « Ça me semble en tout point correct. » Il faut se rendre à l’évidence, nous sommes bien loin de notre adolescente et des soirées passés à enflammer le dancefloor. Il n’y a rien de mal à savoir apprécier un bon plat accompagné d’un verre. « Ton plat signature, ce serait ? » Je ne sais cuisiner pour sauver ma vie, mais il est vrai que je sais apprécier un bon plat cuisiné maison. C’est différent en tout point, de converser avec quelqu’un qui n’a pas honte d’affirmer préférer un moment calme et serein à la frénésie d’une jeunesse effacée. « Mais je suis pas contre d'autres idées. » Elle semble prête à cueillir le moindre défi. À nouveau, mon regard croise le sien dans un sourire qui se veut un brin joueur, malgré tout. « Ma définition d’une bonne soirée se doit d’impliquer l’Océan. » Le bruit des vagues, l’odeur saline et caractéristique d’une plage. « La déformation professionnelle, paraît-il. » que je taquine alors que mon regard se perd à nouveau sur la route qu’elle emprunte. Tout semble si calme autour de nous. Ce soir, tout me semble possible, pour la première fois depuis ce qui me semble être des mois. « J’ai un voilier à la marina, si ça te dit. » La proposition est aussi clichée que sincère.
When I'm old and getting tired, I'll get stoned, and I'll get high to try and remember what you're like. What I'd do for one more night, take me back, and let me cry, so you can hold me one more time. I know I'll never find, this love of mine
Il s’en est passé, de longues années depuis qu’elle n’a pas eu un tel comportement. Entre temps, elle s’est mariée, a eu Gabi, s’est projetée dans une vie parfaite qui s’est écroulée comme un château de cartes bribe par bribe, jusqu’à la laisser seule - littéralement - à traîner dans un bar un soir de semaine. Ça ne lui ressemble pas et pourtant, elle ne s’est pas sentie aussi libre depuis longtemps. Sa séparation est toute fraîche, elle peine encore à s’y faire ou même à accepter que cela puisse être définitif, mais elle a besoin de faire des choses pour elle, et c’est exactement ce que le retard de ses amies lui ont permis d’entrevoir. Dire qu’elle est sûre d’elle ou même certaine qu’il s’agisse là d’une bonne idée serait faux, et pourtant, le regard dépourvu de jugement qu’il lui jette la confirme un peu plus dans ce choix fou et pourtant presque dénué de doute. « Ça me semble en tout point correct. Ton plat signature, ce serait? » « Me demander ça à moi, c’est pire que de vouloir connaître mon âge. » Elle plaisante, mais en passionnée de cuisine, le choix est si difficile à faire. « Mais en tant qu’italienne qui se respecte, je dirais des cannelloni ou un tiramisu. » A la manière de sa nourrice de l’époque et revisités par ses propres soins - sans doute beaucoup de détails dont il n’a pas besoin, alors que son accent italien ne la trahit justement que sur le nom des plats qu’elle prononce encore comme au pays.
Pourtant, il n’est clairement pas question qu’elle sorte de sa manche des cannelloni ou même qu’elle se propose de cuisiner pour lui - ils ne sont pas là pour ça, même s’il est désormais difficile de définir ce pourquoi ils se trouvent côte à côte, dans cette voiture qui les mène chez elle. L’attraction est réelle tout autant que les confessions le sont, les projetant dans un espace qu’elle ne maîtrise pas totalement mais qu’elle se laisse à apprécier un instant, répondant du tac au tac sans réfléchir. Il ne lui donne pas envie de réfléchir, et simplement d’être elle-même, pour une fois. « Ma définition d’une bonne soirée se doit d’impliquer l’Océan. La déformation professionnelle, paraît-il. » Cette fois-ci, c’est une expression réellement intriguée qui s’imprime sur ses traits alors qu’elle hausse les sourcils quand elle se tourne brièvement vers lui. « Déformation professionnelle? » Elle se demande un instant si elle est tombée sur un pêcheur, même s’il n’en a ni le look ni le comportement - mais tout est possible, ce soir, qu’elle a décidé. « J’ai un voilier à la marina, si ça te dit. » Ses yeux s’écarquillent encore plus alors qu’un sourire se fait jour à la commissure de ses lèvres. « Je ne suis jamais montée sur un voilier. » Elle en a pratiqué, des sports et des activités variées, mais le voilier n’en a jamais fait partie. « Donc ça me dit, forcément. » La logique de cette soirée est quelque peu étrange, mais la crainte a déserté l’esprit de la blonde alors qu’elle prend la direction de la marina sans plus hésiter. « Elles ont toutes le droit au coup du bateau? » Les autres, les femmes, celles dont il a nié l’existence alors qu’il a prétendu que cela ne lui ressemble pas non plus. Pour autant, elle s’en amuse quand même, le taquine en se demandant s’il sera peut-être plus honnête maintenant qu’il pense avoir réussi son coup.
ÂGE : quarante an, né un soir d'halloween quatre-vingt trois. SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes. STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées (par sa faute, parfois) MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident. LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end. POSTS : 8418 POINTS : 1950
TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : anglais par son père › second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2022 › il a perdu quatre ans de souvenirs (période 2018 à 2022) › a 40 ans, il collectionne les regrets sur son parcours personnel › la femme de sa vie en a épouser un autre › les répercussions de son accident se font de plus en plus imposants au quotidienCODE COULEUR : seagreen RPs EN COURS : (09)ginny #1 (fb) › sergio › yasmin #1 › alma #2 › lewis #3
alma #2 › i bet we already knew our names before we met each other. i bet we've sailed the milky way, walked on the sun together. how could i forget those emerald eyes? they took me by surprise, but suddenly, i missed your face, i knew that smile from miles away. i knew that i have loved you forever and a day
lewis #3 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother
ginny #1 › we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd".
gayle #1 › you gotta find your people, the ones that get the joke. who understand what you're saying before a word is spoke. you gotta find your people, that put the needle in the groove. when you're together, you got nothing to prove
« Me demander ça à moi, c’est pire que de vouloir connaître mon âge. » L’espace d’un instant, j’ai peur d’avoir fait le faux pas de trop, celui qui mettrait un terme à la soirée. Je retiens mon souffle avant de l’entendre rire légèrement, signe que je n’avais, pas encore, abuser de sa patience. « Mais en tant qu’italienne qui se respecte, je dirais des cannelloni ou un tiramisu. » Comme pour illustrer ses propos, mon ventre se met à gronder, faisant monter le rouge à mes joues. « Ça sonne délicieux. » Un rien semble appétissant lorsque le nom du plat sonne un brin exotique et surtout lorsque l’on est un piètre cuisiner comme ma personne. Je ne saurais cuisiner pour sauver ma vie et ne relance en rien le sujet pour éviter toute une humiliation lorsque j’avouerais ne savoir que cuir des pâtes à l’eau. À la base, on est nourri comme des rois et la plupart du temps je me commande à manger lorsque je suis seul chez moi. Pire cliché de l’homme célibataire qui se fiche bien de ce qu’il va pouvoir avaler pour le dîner.
On oublie la cuisine lorsque je finis par évoquer l’Océan. C’est bien moins personnel, ça n’impose aucune invitation dans mon appartement, mais plutôt vers un lieu ouvert à tous. C’est l’endroit que je préfère, celui où je me sens bien, ce que je sais le mieux partager avec les autres. « Déformation professionnelle? » Je hoche la tête, attends une grimace quand elle pensera à la pêche et finis par ajouter : « Je suis militaire pour la Navy. » L’Océan, c’est mon bureau, le ciel mon terrain de jeu, mais ce serait trop en dire. C’est bien plus simple de lui offrir une porte de secours en évoquant le voilier. J’ai comme le sentiment qu’aller chez elle, immédiatement, serait le pas de trop, celui qu’aucun de nous ne semble vouloir franchir dans l’instant. La compagnie agréable, il s’agit juste de trouver le lieu qui pourra recueillir notre présence en toute aisance. « Je ne suis jamais montée sur un voilier. Donc ça me dit, forcément. » « Parfait, alors. » Le compromis semble idéal, mais déjà, je vois un léger sourire taquin se dessiner à l’orée de ses lèvres alors que la voiture prend la direction de la marina. « Elles ont toutes le droit au coup du bateau? » J’éclate de rire secouant la tête rapidement. « Tu es la première. » Oh que cela pourrait sonner comme un mensonge honteusement réchauffé. Ce n’est qu’en réalité que la stricte vérité. « J’en suis le propriétaire depuis trois jours. » Et à mon tour de la taquiner quelque peu. « A toi de me dire si ça fonctionne. » Je me mords la lèvre retenant un rire alors que lentement, on arrive à destination.
La voiture est laissée sur le parking et je dirige la jeune blonde vers ma propriété. Le voilier se tient immense et solitaire au bout d’un ponton sans fin. La lumière est diffuse, l’air agréable et les vagues au plus calment. Je grimpe en premier, lui tendant la main pour l’aider à me rejoindre. « Bienvenue à bord. » L’espace d’un instant, nos visages se retrouvent bien plus proches l’un de l’autre. Nos regards se croisent et je souris à nouveau. Elle est magnifique, je ne vais pas le cacher, mais jamais me viendrais l’idée de franchir une limite. Lui laissant de l’espace, je me dirige vers le cockpit pour allumer quelques lumières. « Tu veux boire quelque chose ? » J’évite le pire cliché du monde en lui proposant un tour de la cabine, ce ne serait pas approprié.
When I'm old and getting tired, I'll get stoned, and I'll get high to try and remember what you're like. What I'd do for one more night, take me back, and let me cry, so you can hold me one more time. I know I'll never find, this love of mine
“Ça sonne délicieux.” Son ventre gronde au même moment et cela tire un sourire amusé à la jeune femme. Elle montre son affection à travers la nourriture comme certaines personnes le feraient à travers des cadeaux, mais malgré tout elle ne se sent pas à l’aise à ce point-là avec lui pour déjà lui promettre un plat de sa confection la prochaine fois. Y aura-t-il une prochaine fois? Est-elle vraiment sûre qu’elle ne va pas faire demi-tour à quelques pas de chez elle, réalisant qu’elle est sur le point d’inviter un inconnu dans l’appartement dans lequel vit habituellement son fils?
Pourtant, ce n’est finalement pas chez elle qu’ils se dirigent et elle prend la tangente avec plaisir, bien que n’étant pas certaine de ce que cet inconnu fait réellement de sa vie. Elle ne sait rien, et c’est à la fois incroyablement excitant et pourtant terriblement dangereux, que la partie restée raisonnable de son cerveau lui rappelle. “Je suis militaire pour la Navy.” Pourtant, l’aveu lui tire un hochement de sourcils impressionné alors qu’elle hoche la tête. “J’ai toujours eu un truc pour les uniformes.” Et encore bien davantage de respect pour les militaires, mais la soirée ne serait pas ce qu’elle est si la blonde ne saisissait pas là l’occasion de rappeler la raison pour laquelle ils sont montés en voiture, tous les deux. “Parfait, alors.” L’hésitation n’a pourtant plus sa place alors que la voiture prend la direction de la marina, même si Livia n’est pourtant pas assez dupe pour croire qu’elle est la première à laquelle il sert réellement l’option du bateau, trop originale pour être réellement inédite. “Tu es la première.” Les lèvres de l’italienne s’étirent en une moue ironique - elle n’y croit que moyennement, mais si elle est pourtant là, c’est que la vérité n’est pas forcément ce qu’elle est venue chercher là ce soir. Bien au contraire, elle veut s’en échapper, ne serait-ce que pour quelques heures. “J’en suis le propriétaire depuis trois jours.” Cette fois-ci son sourire se fait plus étonné, si bien qu’elle serait presque tentée de le croire. “Quel timing.” Le sarcasme est plus que palpable dans ses mots, même si cela ne change en rien la direction qu’elle emprunte, alors qu’ils arrivent enfin à proximité du parking. “A toi de me dire si ça fonctionne.” Elle incline légèrement la tête, plisse les yeux et lui offre un sourire énigmatique derrière lequel se cache pourtant une gêne certaine, avant de sortir enfin de la voiture et de la verrouiller sans attendre.
Le temps est clément et le silence seulement bercé par le clapotis des vagues qui se brisent contre le ponton, alors que Livia se laisse guider sagement vers le voilier qui lui tire un regard d’appréciation. “Bienvenue à bord.” Ses pas se font mal aisés quand elle saute sur le pont du bateau, avec juste suffisamment de maladresse pour que leurs visages se frôlent et que cela leur tire mutuellement un sourire. “Merci” qu'elle chuchote en reprenant contact avec le sol, alors qu'il s'éloigne déjà. “Tu veux boire quelque chose?” De l’alcool - c’est ce dont elle manque encore cruellement pour être certaine que tout cela est en réalité une vraie bonne idée. “Parce qu'un voilier c'est livré avec une cave?” qu'elle répond du tac au tac, avec ce sarcasme habituel qui lui vient souvent comme une sorte de défense pour ne pas perdre ses moyens. Ce serait une idée, la cave, pourtant - et c'était peut-être même déjà le cas, mais elle ne s'y connait définitivement pas assez en bateau pour savoir si c'est réellement possible. “Ce que tu as, je ne suis pas difficile.” Ils se sont rencontrés autour d’une bière, ce ne serait que justice de continuer dans la thématique. Ou non, après tout. “Le bateau, c’est pour… y vivre?” Il a mentionné une femme et une tromperie, alors si l’achat date réellement d’il y a trois jours, elle ne peut que se demander s’il s’agit-là d’une fuite vers un lieu où il se sentirait mieux. Dieu seul sait que ce serait là ce qu’elle ferait, si jamais elle découvrait une telle nouvelle.