ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994 SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram. STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur. MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps. LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe POSTS : 1377 POINTS : 40
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 moisCODE COULEUR : #ff6699 RPs EN COURS : Sid [14] ♡ Sid [16] ♡ Sid [fb2] ♡ Sinner [r.a.] ♡ Robin [4] ♡
Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.
Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!
Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!
I'm gonna hold you close, make sure that you know I was lost before you. Christmas was cold and grey, another holiday alone to celebrate. But then one day everything changed, I found, what I was looking for. A love that's meant for me, a heart that's mine completely.
Ses jambes tressautent au rythme des miaulements tantôt courroucés, tantôt paniqués d’Halloween. Embarrassée par la puissance vocale de son chat, Aisling n’ose pas écouter sa musique aussi fort que d’ordinaire et n’est que trop consciente des regards qui se tournent dans leur direction. « J’te promets qu’on va pas chez le véto. On va voir Sid et tu vas t’faire un copain j’suis sûre que tu vas bien l’aimer. » Elle explique pour l’apaiser, puis chantonne à voix basse une de ses chansons préférées en lançant des petits sourires contrits à la ronde. La méthode fonctionne et la chatte se roule au fond de son sac de transport, l’air passablement méfiant. Quant aux autres, ils finissent par se désintéresser d’elles, préoccupés par le déroulement de leur propre journée. En ce 24 décembre, le bus est bondé de passagers dont l’attitude plus ou moins détendue semble refléter leur degré de préparation. Le front barré de fatigue et les bras encombrés de sacs, un retardataire supplie une vendeuse de lui mettre une ceinture de massage de côté, « non pas la grise mais celle avec le liseré rose gold, ma femme me tanne depuis des mois pour l’avoir » et promet de passer dans l’heure « si ce putain de bus veut bien avancer ! ». D’autres regardent nerveusement leur montre, inquiets de ne pas rentrer chez eux à temps pour commencer la préparation du repas ou empaqueter leurs présents. Un gamin hurle un peu plus loin, essaie de grimper sur les genoux de sa mère, déjà occupés par un immense emballage contre lequel un ado n’arrête pas de se cogner. Et puis il y a les derniers qui, comme elle, quittent leur logis pour passer le réveillon avec leurs proches. On les reconnaît facilement à leur look soigné, leur air serein, leurs sacs pleins de cadeaux déjà empaquetés.
La « crise Halloween » passée, Aisling replace sa boite de transport entre ses jambes et appuie son visage contre la vitre. Un sourire rêveur se fraie un chemin sur ses lèvres tandis qu’elle resserre les bras autour de l’énorme sac posé sur ses genoux. Ses grands yeux charbonneux bouffent toutes les lumières ornant les vitrines scintillantes et son cœur se gonfle de joie à l’idée de fêter Noël, le fêter vraiment pour la première fois depuis qu’elle a débarqué sur le sol australien, près de sept ans plus tôt. Des précédentes années il ne lui reste que quelques flashs colorés, les bribes d’une musique trop forte et le souvenir d’affreuses gueules de bois à l’aube du 25, quand la migraine et la tristesse venaient la punir des écarts de la veille. Abu de cachetons et d’alcool pour tromper la solitude et son mal de vivre. Ce soir, c’est différent. Elle se répète pour repousser la pointe de culpabilité qui remonte avec ces vestiges du passé. Ce soir, c’est notre premier vrai Noël ensemble. Une douce chaleur se répand dans son être et chasse l’anxiété alors que ses pensées s’envolent vers cette nuit d’octobre qui a tout changé. Ce soir, c’est le début de nous deux, il lui avait promis d’une voix chargée d’émotion, son visage tourmenté éclairé par les néons du diner. Il n’avait pas menti. Car depuis cet instant, Aisling a l’impression que chaque jour est une renaissance, l’occasion de créer de nouveaux souvenirs, plus beaux et plus forts, pour remplacer les anciens et construire une vie qu’elle ne cherche plus à fuir. Evidemment, tout n’est pas parfait. Les cerbères du club l’attendent encore dans les coins sombres, même s’ils se font plus rares et moins exigeants ces derniers temps. Et puis il y a toujours les photos et les danses, le Candy qui ferme en janvier, mais Aisling refuse d’y penser. Ça sert à rien d’angoisser maintenant. J’trouverai bien où danser après. Alors elle se raccroche à la soirée qui se profile, laisse ses pensées dériver vers Sid et Mouse qui les attendent, Halloween et elle, pour fêter cette jolie tradition ensemble. Un bonheur pur et intense enfle dans sa poitrine et colore ses joues tandis que ses doigts errent distraitement sur le paquet encombrant qu’elle transporte. J’espère que c’est pas trop niais… mon Dieu faites que ça lui plaise ! Son cœur s’emballe comme chaque fois qu’elle essaie d’imaginer sa réaction ; petite panique impromptue qu’elle apaise en se rappelant l’assurance dans son regard, la chaleur de sa voix et la force de son étreinte alors qu’il lui révélait ses sentiments quelques jours plus tôt. Il aimera, c’est sûr qu’il aimera. Elle se répète avec un soupir pour chasser les dernières bribes de trac qui crépite sous sa peau. Toute à ses rêveries, l’irlandaise ne reconnaît pas immédiatement le grand bâtiment qui précède son arrêt. Les portes se sont déjà ouvertes quand elle repère brusquement son arbre, celui sous lequel elle s’abrite du soleil quand elle attend son bus en sens inverse. Le cœur en panique, elle saute sur ses pieds, bouscule quelques passagers pour se frayer un chemin vers la sortie, puis, frappée par la foudre, plonge en arrière pour récupérer Halloween qui lui rappelle sa présence d’un hurlement indigné.
Les bras chargés, Aisling se faufile dans l’immeuble et bénit le ciel qu’il possède un ascenseur. Elle profite de la montée pour poser la boite de transport à ses pieds, reprendre son souffle et vérifier son maquillage dans le miroir usé plaqué contre les parois vibrantes. Une fois sa frange lissée d’un geste expert, elle se tourne pour arranger les plis de sa robe en velours lie-de-vin, ajuste son perfecto noir puis sourit à son reflet, satisfaite du résultat. C’est qu’elle a fait un effort sur sa tenue en l’honneur des traditions catholiques de son enfance – le tout remis au goût du jour selon l’esthétique rock-goth qu’elle et Sid affectionnent tant. Une fois arrivée au bon étage, elle file vers l’appartement sous les protestations d’Halloween, qui n’apprécie guère le sautillement enjoué de ses pas. « Ça y est, on est arrivées ma-lloween. » Elle promet, toute guillerette, enfonçant son doigt manucuré sur la sonnette. La voix de son beau brun lui parvient aussitôt pour lui dire d’entrer, que c’est ouvert, et la frustration qu’il ne vienne pas lui-même l’accueillir fait rapidement place à une petite joie étrange et éphémère à l’idée de pénétrer chez lui sans l’aide de personne. Comme si c’était un peu mon endroit à moi aussi… Son cœur manque un battement et Aisling se faufile rapidement dans l’appartement, claquant la porte derrière elle pour laisser cette pensée aussi perturbante que séduisante dans le couloir. Elle a à peine le temps de déposer ses paquets (comprenant chat, cadeaux et affaires de toilettes) dans l’entrée que Mouse louvoie dans sa direction sur la pointe de ses petites pattes délicates. Elle se penche déjà pour le caresser quand les yeux pâles du matou croisent ceux de la mini panthère noire, déclenchant sa fuite prématurée. Oh non ! Aisling résiste à l’envie de se précipiter à sa suite pour cajoler le petit être sensible en se rappelant les conseils qu’elle a lu sur internet. Faut lui laisser se rassurer dans un coin familier, il sortira quand il sera prêt. Du reste, les vestiges de sa culpabilité s’évaporent tandis qu’elle virevolte vers Sid qui s’affaire dans la cuisine, un torchon négligemment placé par-dessus son épaule. C’est en baissant les yeux vers ses grandes mains pleines de farce qu’Aisling comprend pourquoi il ne pouvait pas lui ouvrir la porte. Un sentiment étrange se diffuse dans sa poitrine sans qu’elle comprenne trop son origine ou sa raison. Ça t’fait juste bizarre de le voir cuisiner. Depuis plus de quatre ans qu’ils se connaissent, ils ont tellement pris l’habitude de commander des pizzas chaque fois qu’ils passent la soirée ensemble chez l’un ou chez l’autre qu’elle ne l’a jamais vu aux fourneaux. « Hey… » Elle murmure en glissant ses bras autour de sa taille pour réclamer son attention. Il ne résiste pas longtemps et se retourne presque aussitôt dans son étreinte. Amusée de le sentir la serrer contre lui sans poser ses paumes sur elle pour ne pas salir sa veste, Aisling sourit malicieusement et se hisse sur la pointe des pieds pour lui voler un baiser, puis un deuxième. « T’es beau. » Elle souffle contre son visage en le dévorant des yeux avant de lui en offrir un troisième un peu plus appuyé, qu’elle savoure les paupières fermées avant de s’écarter. « C’est quoi qu’tu prépares ? Ta fameuse spécialité australienne ? Ça sent super bon ! J’peux regarder ? » Elle mitraille sans lui laisser le temps d’en caser une, le nez frétillant tandis qu’elle se contorsionne pour tenter de voir par-dessus son épaule le plat traditionnel à la sauce Aisling qu’il lui a promis. Elle n’a pas le temps d’apercevoir quoi que ce soit qu’un miaulement à fendre l’âme la fait sursauter et lui rappelle la présence du petit démon de minuit toujours enfermé dans sa cage. « Mince, elle m’a fait flipper ! » La main plaquée sur son cœur, elle laisse échapper un petit rire nerveux. « J’ferais mieux de m’occuper d’elle. Tu… euh, j’lui ouvre comme ça ou tu veux prévenir Mouse qu’il a la visite d’une future copine ? » Si présenter deux chats peut s’avérer complexe, Aisling espère que la sociabilité légendaire d’Halloween permette à leur rencontre de se dérouler sans trop de problèmes. Depuis qu’ils ont décidé de fêter Noël avec leurs chats, elle rêvasse sans cesse de passer la soirée blottie tous les quatre sur le canapé et prie pour qu’ils ne doivent pas enfermer les félins dans deux pièces distinctes pour éviter qu’ils ne se crachent dessus jusqu’au matin. Nan, il pourra pas résister au charme d'Halloween... tout comme moi j'ai pas pu résister à celui de Sid, elle songe avec une pointe d'amusement, la nostalgie se mêlant à la tendresse tandis qu'elle relève les yeux vers le visage de son copain.
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
F R I M E L D A
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Dernière édition par Aisling Hayes le Mar 16 Juin 2020, 16:40, édité 1 fois
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990. SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent. STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise... MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink. LOGEMENT : #55, spring hill [appartement] POSTS : 1630 POINTS : 170
TW IN RP : TW IRL : GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #0489B1 RPs EN COURS : aisling #14 • aisling #16 • aisling [r.a. sinling] • min-kyung #2
RPs EN ATTENTE :
wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.
blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
I don't want a lot for Christmas, there is just one thing I need. I don't care about the presents underneath the Christmas tree, I just want you for my own. More than you could ever know, make my wish come true, all I want for Christmas is you.
Déterminé à ce que tout soit absolument parfait, Sid pivote lentement sur lui-même pour s’assurer que tout est en place. Pour l’occasion, et même si Aisling a l’habitude de son bordel depuis le temps qu’ils se connaissent, il a fait un minimum d’effort côté ménage. Disparus les carnets, les fusains et les crayons au graphite qui sont normalement éparpillés partout dans le salon. Il les a regroupés avec ses bouquins abandonnés en deux jolies piles qu’il a placées sur l’une des petites tables d’appoint à côté du canapé. Il a aussi rangé les autres babioles qui traînaient, ce qui donne une allure sacrément plus ordonnée à la pièce. Il a même pris la peine de replacer les coussins du canapé et de remplacer les bougies noires à moitié fondues sur la table basse par un ensemble tout neuf de bougies rouge et vertes entourées d’un petit ruban tartan. Il les a disposées sur un petit plateau qu’il a placé sur le coin de la table, le reste de l’espace étant occupé par la fougère qu’il a achetée et décorée de quelques guirlandes et boules colorées pour qu’Aisling ne soit pas totalement dépaysée par l’absence d’un arbre de Noël. Sa famille n’a jamais été de celles qui installaient un sapin dans la maison, même quand il était tout petit. Les quelques Noëls heureux dont il se souvient se passaient sur la plage, autour d’un barbecue, en compagnie d’autres Wild Devils et de leur famille. Par la suite, il avait pris l’habitude de décorer un peu la maison familiale pour mettre Caroline dans l’esprit de Noël. Mais depuis qu’il habite à Brisbane, il n’a jamais vraiment décoré son appartement. Les premières années, les fêtes de fin d’année servaient seulement à souligner sa solitude. Il passait la veille de Noël seul chez lui et célébrait pendant la journée dans un bar de quartier avec d’autres fêtards esseulés qui, comme lui, noyaient leur tristesse dans la bière et le whisky. Après avoir renoué avec Caro, il avait essayé de recommencer à célébrer Noël en famille, mais Caroline et Randy ne pouvaient pas toujours venir à Brisbane et Sid refusait de retourner à Melbourne. Il avait essayé, une fois, mais il n’avait pas supporté de remettre les pieds dans la maison de son enfance. Pour la première année depuis qu’il est gamin, il attendait Noël avec une certaine excitation, nourrie par l’enthousiasme contagieux d’Aisling à l’idée de fêter ensemble. Il espère que ce sera l’occasion pour eux de créer de nouvelles traditions ensemble, des traditions qui n’incluent pas de se noyer dans des vapeurs de drogue ou d’alcool pour voir passer les heures et atténuer la douleur de la solitude.
La pièce lui paraît suffisamment ordonnée et festive, mais il manque la touche finale. Après un aller-retour dans le placard de sa chambre, Sid pose ses paquets multicolores sous la fougère de Noël. Un coup d’œil à l’horloge lui apprend qu’il a intérêt à commencer à préparer le repas s’il veut que ça soit prêt à temps pour qu’il puisse profiter de l’arrivée de sa douce. Il y a des années qu’il n’a pas cuisiné de meat pies mais dès qu’ils ont décidé de préparer eux-mêmes leur repas plutôt que de commander quelque chose comme ils en ont l’habitude, il a su que c’est ce qu’il voulait faire goûter à Aisling. Parce que ça a toujours été l’un de ses classiques de Noël préférés, mais aussi parce que ce serait une recette facile à adapter au régime végétarien de la jeune femme. Après quelques recherches, il a trouvé une version farcie aux champignons qui lui semblait appétissante. En préparant la farce, il modifie toutefois légèrement l’assaisonnement pour que le goût se rapproche autant que possible de ce qu’il avait l’habitude de manger quand il était enfant. Bientôt, une odeur délicieuse embaume la cuisine. Curieux de tester la recette, Sid plonge une cuillère dans le mélange. La texture est un peu différente de la version à la viande, mais le goût est très semblable à ce dont il se souvient. Plutôt fier du résultat, il retire le poêlon du feu pour laisser la farce refroidir. Il s’attaque ensuite à la pâte feuilletée. Après l’avoir étalée sur le comptoir, il taille deux ronds légèrement plus grands que les petites assiettes à tarte qu’il a achetées spécialement pour l’occasion. Malgré les années qui ont passé, les gestes lui reviennent facilement et il réussit du premier coup à placer les abaisses au fond des moules, puis il répartit le mélange de champignon entre les deux tourtes.
Il est en train d’aplatir la farce encore tiède dans la première abaisse quand la sonnette retentit. Par réflexe, il s’écarte du comptoir pour aller ouvrir à Aisling, mais il se ravise brusquement en constatant qu’il mettra de la farce partout sur la poignée s’il le fait. « Entre, c’est ouvert! » déclare-t-il plutôt d’une voix assez forte pour que la jeune femme l’entende. Le déclic de la porte retentit dans l’appartement. Satisfait, le tatoueur se repenche sur son œuvre. Bientôt, deux bras fins serpentent autour de sa taille tandis que le corps d’Aisling se presse dans son dos. « Hey… » souffle-t-il en se retourner dans son étreinte pour lui faire face. Il ne peut pas exactement l’étreindre comme il le voudrait sans étaler des champignons sur ses vêtements, mais il se console car ses lèvres sont bien libres, elles, et il en profite pour répondre avec bonheur aux baisers que la jeune femme lui vole. « T’es beau. » Le compliment lui arrache un sourire attendri, même s’il n’est pas totalement certain de l’avoir mérité. Car, contrairement à Aisling qui s’est fait belle pour la soirée avec sa robe qui épouse parfaitement ses courbes et le maquillage qui met en valeur ses grands yeux bleu-gris, il porte toujours son t-shirt fétiche (aussi vieux que décoloré) et un jean ancien (aussi confortable que moche). Il ne voulait pas se salir en cuisinant les tourtes et comptait se changer une fois qu’il aurait terminé. Il est encore plus décidé à le faire maintenant. Aisling mérite qu’il mette au moins autant d’effort dans son look qu’elle dans le sien alors qu’ils célèbrent leur premier Noël ensemble. Visiblement peu perturbée par l’air légèrement débraillé du tatoueur, la jeune femme se penche vers le comptoir pour mieux voir les tourtes et humer l’odeur délicieuse qui en émane. « C’est quoi qu’tu prépares ? Ta fameuse spécialité australienne ? Ça sent super bon ! J’peux regarder ? » Les réponses à cette cascade de questions dansent sur les lèvres du tatoueur, mais il a à peine le temps d’essayer de les articuler qu’un miaulement retentit dans l’entrée et lui coupe la parole. « Mince, elle m’a fait flipper ! » Elle, c’est Halloween. Sid a reconnu sa voix mélodieuse. « J’ferais mieux de m’occuper d’elle. Tu… euh, j’lui ouvre comme ça ou tu veux prévenir Mouse qu’il a la visite d’une future copine ? » En se retournant vers le comptoir, le tatoueur hoche la tête. « Tu peux la laisser sortir et explorer. J’connais Mouse, il s’est terré dans un coin où elle le trouvera jamais. Il sortira quand il sera prêt. » Même si les présentations seront sans doute un peu difficiles à cause du caractère un brin antisocial du félin noir et blanc, Sid est convaincu qu’il réussira à s’entendre avec sa nouvelle amie. S’il est plutôt misanthrope, il n’a jamais rien eu contre les autres chats et, du reste, il s’est pris d’affection pour Aisling alors que ça ne faisait que quelques mois qu’ils se connaissaient. Sûrement qu’il ne saura pas résister à l’enthousiasme d’Halloween… et que cette dernière tolérera bien les grondements de vieux garçon malcommode de Mouse.
Pendant que la jeune femme va ouvrir la cage de la petite panthère, Sid se lave vite fait les mains et les essuie sur le torchon qu’il a posé sur son épaule. Armé de son petit couteau, il découpe dans la pâte feuilletée deux couverts, qu’il pose sur les tourtes. À l’aide d’une fourchette, il trace le contour des tourtes pour s’assurer que le couvert et l’abaisse fusionnent hermétiquement. Il est en train d’entailler le centre des meat pies quand Aisling réapparaît à côté de lui. « C’est prêt à enfourner! » annonce-t-il fièrement. Elle en profite pour se pencher, l’air fouineur, pour voir d’un peu plus près ce qu’il prépare. « C’est effectivement mon classique australien. Des meat pies. Sans viande, évidemment. J’les ai farcies aux champignons juste pour toi. » Tout en parlant, il pose ses mains maintenant propres à leur endroit habituel, dans le creux de la taille d’Aisling. « T’es toute jolie… » Il l’observe un instant d’un regard un peu rêveur avant de se penche pour l’embrasser délicatement. « J’dois me changer. Pendant que j’m’habille, tu pourrais t’installer pour préparer tes… euh… mini toasts ? » Son hésitation lui vaut un regard amusé de la part de la jeune femme. Délaissant la taille de la jeune femme, il débarrasse rapidement le comptoir pour faire de la place à Aisling et lui donne le plateau qu’il avait prévu pour sa recette. Puis, la laissant envahir la cuisine, il disparaît dans sa chambre. Il a prévu sa tenue la veille aussi se déshabille-t-il sans la moindre hésitation pour enfiler la chemise noire à motif qu’il avait achetée en prévision de leur spectacle de danse (avant de finalement décider de ne rien porter sous ses bretelles) et un pantalon noir un peu plus chic que ses paires de jean habituelles. Le résultat lui plaît et, tandis qu’il roule les manches de la chemise pour dégager ses avant-bras tatoués, il esquisse un petit sourire satisfait. Dans la cuisine, Aisling prépare d’un air concentré ses toasties. Heureux d’avoir l’occasion d’être celui qui la distrait pour une fois, il s’avance en faisant juste assez de bruit pour annoncer sa présence et vient se couler derrière elle. « Ça a l’air délicieux… » lui souffle-t-il à l’oreille en glissant un bras autour de sa taille. Incapable de résister à l’envie d’embêter un peu la jeune femme, il plonge le doigt dans le pâté qu’elle est en train de tartiner, ce qui lui vaut une taloche affectueuse et une exclamation scandalisée, mais ne l’empêche pas de porter son échantillon volé à ses lèvres. « Hmmm, c’est super bon ! » Pour se faire pardonner son impolitesse, il pose un baiser sur la joue d’Aisling et s’écarte pour la laisser travailler. Les bras croisés, il s’appuie contre le comptoir. « J’ai pas préparé le dessert. J’ai pensé qu’on pourrait le faire ensemble si ça te dit ? » Il laisse son regard errer vers les ingrédients qu’Il a mis de côté pour préparer les White Christmas. À la base, il avait prévu un dessert complètement différent, mais en apercevant les céréales de riz soufflé à l’épicerie, il n’avait pas su résister à son envie soudaine de cuisiner ce dessert de son enfance.
Le look de Sid
just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes
Aisling Hayes
les fleurs du mal
ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994 SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram. STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur. MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps. LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe POSTS : 1377 POINTS : 40
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 moisCODE COULEUR : #ff6699 RPs EN COURS : Sid [14] ♡ Sid [16] ♡ Sid [fb2] ♡ Sinner [r.a.] ♡ Robin [4] ♡
Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.
Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!
Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!
I'm gonna hold you close, make sure that you know I was lost before you. Christmas was cold and grey, another holiday alone to celebrate. But then one day everything changed, I found, what I was looking for. A love that's meant for me, a heart that's mine completely.
Sans avoir besoin d’y réfléchir davantage, Sid décrète qu’il est temps de libérer le mini fauve. « Tu peux la laisser sortir et explorer. J’connais Mouse, il s’est terré dans un coin où elle le trouvera jamais. Il sortira quand il sera prêt. » Infiniment plus simple que les conseils qu’elle a passé la soirée à éplucher sur internet, la stratégie du tatoueur lui plait aussitôt. C’est vrai qu’il connait Mouse mieux que personne après tout. Quant à Aisling, elle ne se fait pas trop de souci pour Halloween. « Ça, c’est mal connaître son petit côté fureteur… » Un sourire mutin au coin des lèvres, elle recule vers l’entrée où la furie en question manifeste son impatience en grignotant les rebords de sa prison de tissu. « Ça va, j’arrive, pas la peine de tout détruire ! » Le rire aux lèvres, l’irlandaise s’accroupit à côté du sac de transport pour faire glisser la fermeture éclair. La petite panthère n’attend même pas la fin de l’opération pour s’en échapper d’un bond agile, souligné par un roucoulement aussi indigné qu’interrogatif. Alerte et curieuse, Halloween hume l’air avec intérêt, longe les murs, étudie le coin des meubles et s’empresse d’y déposer soigneusement l’odeur de ses babines. Attirée par les sons et odeurs qui en émanent, elle trottine fièrement vers la cuisine, s’arrête net en repérant Sid et baisse une oreille comme il hausserait un sourcil, l’air de lui demander ce qu’il fout là. T’es chez lui ma belle… Sa surprise passée, le félin vient s’enrouler autour de ses jambes pour le saluer puis repart furtivement explorer les recoins de sa nouvelle aire de jeu. Aisling la suit des yeux d’un air songeur, étrangement attendrie par cette scène toute simple. Ramenée au présent par son retour chantant, elle tire ses gamelles et sa couverture préférée de son sac pour lui installer un petit coin dans le salon. C’est en balayant la pièce du regard pour tâcher de repérer l’emplacement idéal qu’elle remarque les efforts de décoration fournis par son copain. Non seulement son petit bordel créatif habituel a disparu, rangé en pile un peu plus loin, mais tout semble soigneusement ordonné et décoré aux couleurs de leur Noël australien. Envahie par un mélange de joie pétillante, d’affection pure et de nostalgie poignante, l’irlandaise s’approche lentement de la table basse où trônent d’adorables bougies et une énorme fougère festive. La gorge nouée, elle caresse son feuillage du bout des doigts, joue avec une petite boule de couleur vive, effleure les paquets colorés qu’elle abrite. Occupé par sa préparation, Sid ne remarque rien de ses émois. Il serait si facile d’en profiter pour tendre la main, tâter et soupeser ses présents et essayer de deviner ce qu’ils renferment. Mais elle se retient de toutes ses forces pour ne pas gâcher la surprise. Les mains tremblantes d’émotion, elle s’applique plutôt à la création qu’un panier de fortune pour tenter d’oublier sa soudaine fébrilité. Une fois le coin d’Halloween arrangé, elle ne résiste pas à l’envie d’ajouter sa touche au décor. Luttant contre le trac, elle récupère discrètement ses paquets et les places à côté de ceux de Sid sous la plante. L’allure austère du plus grand cadeau, enrobé dans un papier noir mat, contraste joliment avec l’aspect douillet de l’emballage doré qu’elle pose par-dessus. Satisfaite, elle sort son téléphone et prend quelques clichés pour immortaliser leur soirée de Noël.
Sid a quasiment terminé sa spécialité quand elle le rejoint dans la cuisine. Aussi curieuse que son chat, elle se penche par-dessus le comptoir pour le regarder creuser de fines entailles au centre de la pâte feuilletée. « C’est prêt à enfourner ! » Le petit air de fierté qu’il affiche est si irrésistible qu’elle ne sait pas ce qu’elle préfèrerait goûter entre sa bouche ou son plat. Les deux, définitivement les deux. « Ça donne trop envie… » Pendue à son épaule, elle se pince les lèvres pour éviter de tremper son doigt dans un petit morceau de farce oublié entre les deux tourtes. « C’est effectivement mon classique australien. Des meat pies. Sans viande, évidemment. J’les ai farcies aux champignons juste pour toi. » Une vague d’affection brûlante comme de la lave coule dans sa poitrine. Peu habituée à ce qu’on lui témoigne une telle sollicitude, Aisling est profondément touchée par toutes ses petites attentions. La tendresse de sa voix grave, ce plat cuisiné rien que pour elle, la chaleur de ses paumes dans le creux de sa taille, l’esprit Noël insufflé à son appartement pour la première fois depuis qu’elle le connaît et la complicité brillant dans ses grands yeux bleus comme le ciel en été. « T’es toute jolie… » Inspirées par ce compliment, ses joues assortissent leur rouge à celui de sa robe. « J’voulais marquer l’coup… » Elle murmure avec un sourire tendre où se mêlent le plaisir et la timidité. Elle perd aussitôt le fil de ses pensées car les lèvres de Sid viennent effleurer les siennes pour y cueillir un baiser. Tendre et délicat, il prend fin trop tôt à son goût, bien avant qu’elle ait le temps d’y déverser la pléthore de sentiments qui l’étreignent. « J’dois me changer. Pendant que j’m’habille, tu pourrais t’installer pour préparer tes… euh… mini toasts ? » Pour lutter contre le besoin de le retenir contre elle, Aisling se concentre sur la vague d’excitation qui l’envahit à l’idée de se lancer dans sa spécialité de Noël… que Sid semble avoir tant de mal à visualiser depuis le début. Elle secoue la tête, un sourire indulgent aux lèvres et le libère pour le laisser faire un peu d’espace dans la cuisine. « Tu verras, une fois que t’auras goûté, tu pourras plus t’en passer. » Elle le taquine en s’éloignant pour fouiller dans le sac qu’elle a apporté et en sortir son matériel. Les bras chargés de plusieurs bocaux de tailles différentes, elle s’étale un peu partout, virevoltant autour du tatoueur qui finit par s’éclipser discrètement sans demander son reste. Une fois installée, elle connecte son téléphone à l’enceinte Bluetooth qui traîne sur le comptoir et lance la playlist de Noël qu’elle a préparé la veille pour l’occasion. Aussitôt, de vieux titres et chansons plus modernes envahissent l’appartement. Chantant et dansant distraitement au rythme des classiques festifs qui s’enchaînent, Aisling fait chauffer les blinis et les dispose soigneusement sur le plateau. Elle vient tout juste de commencer à étaler son pâté sur les petits pains quand elle sent la présence de Sid derrière elle. Un sourire rêveur aux lèvres, elle se laisse distraire par la pression agréable de son corps dans son dos et le bras qu’il enroule autour de sa taille. « Ça a l’air délicieux… » La tête appuyée contre son épaule, l’irlandaise se mordille la lèvre inférieure et se réfugie derrière ses paupières pour mieux savourer la vibration de sa voix à son oreille. « Peut-être, mais c’est pas encore prêt… » Elle le prévient d’un ton autoritaire. Pas assez apparemment. Car elle a tout juste le temps d’ouvrir les yeux avant de le voir plonger un doigt rebelle dans son mélange. « Hé ! » Elle proteste de vive voix en lui décochant une petite tape réflexe sur le poignet. Délicieusement imperturbable, le grand brun glisse son indexe entre ses lèvres dans un geste qui lui donne étrangement envie de le dévorer en guise de pénitence. « Hmmm, c’est super bon ! » Si elle n’était pas déjà assez amadouée, la sincérité de son exclamation et le baiser qu’il dépose sur sa joue font tomber ses dernières défenses. « Mouai, j’ai un peu foiré la recette je crois que j’l’ai fait cuire trop longtemps… » Elle proteste, à la fois touchée par son compliment et vaguement embarrassée de réaliser qu’à l’âge de presque 25 ans, elle n’est toujours pas fichue de suivre les instructions pourtant simplifiées du pâté qu’elle préparait avec sa mère dans son enfance.
Il finit par la libérer et vient s’appuyer à ses côtés contre le plan de travail. « J’ai pas préparé le dessert. J’ai pensé qu’on pourrait le faire ensemble si ça te dit ? » Relevant les yeux pour lui répondre avec enthousiasme, Aisling se laisse déconcentrer par son nouveau look. Débarrassé de son vieux jean et du t-shirt élimé qu’il porte parfois lorsqu’ils traînent devant une série, Sid a opté pour un pantalon noir bien coupé et une chemise à l’allure aussi rock que créative. L’ensemble flatte sa silhouette élancée et renforce son air de vampire dandy qu’elle aime tant. Un sourire appréciateur au coin des lèvres, elle abandonne sa préparation, essuie ses mains dans un torchon et louvoie dans sa direction. « Parce que c’est pas toi, mon dessert ? » Elle demande innocemment, une moue espiègle sur ses lèvres tandis qu’elle noue ses bras autour de son cou. Amusée par l’éclat de surprise et d’intérêt qu’elle lit sur son visage, elle se hisse sur la pointe des pieds et lui vole un baiser. « J’plaisante... bien sûr que ça m’dit ! » Elle glisse ses doigts sous son col comme pour le réarranger et profite de sa prétendue mission pour lui souffler : « Elle te va super bien cette chemise mon Sid. » Touchée par son effort vestimentaire, elle ne peut s’empêcher de lui jeter un coup d’œil par-dessous sa frange et lui offre un sourire plein de tendresse. Leurs lèvres se retrouvent aussitôt, et l’envie d’approfondir ce baiser et de s’abandonner entre ses bras s’éveille doucement en elle, mais Aisling se concentre sur tout ce qu’il leur reste à préparer pour éviter d’y succomber. Elle s’écarte à contrecœur, sans pouvoir s’empêcher de caresser distraitement sa nuque du bout de ses doigts. « Avant qu’on s’attaque au dessert, tu veux bien m’aider à finir les toasties ? » Sans attendre sa réponse, elle lui glisse un couteau à beurre entre les mains et désigne sa création d’un geste de la main. « Le but c’est d’faire un damier. T’as qu’à continuer ceux au pâté de champignon avec le confit d’oignon, j’me charge des mini toasts au chèvre. » Ils se remettent au travail, s’imprègnent de la musique et des bonnes odeurs émanant du four pour ressentir pleinement l’esprit de Noël. Déterminée à ce que tout soit parfait, Aisling supervise minutieusement les opérations. Elle ne peut toutefois s’empêcher de lui lancer des regards pleins de tendresse en le voyant si appliqué… et amusés chaque fois qu’il essaie de grappiller des miettes sous son nez. Il profite d’ailleurs qu’elle réarrange consciencieusement la présentation du plateau pour piquer le mini toast qu’elle vient d’y poser. C’est mal connaître sa vigilance car elle le repère du coin de l’œil, se redresse vivement et secoue la tête, prête à le sermonner. Seulement quand elle ouvre la bouche, c’est une toute autre remarque qui s’en échappe : « Tu m’as manqué, tu sais ? » Elle souffle avec un sourire affectueux. Ça ne fait que deux jours qu’ils se sont quittés, et pourtant son absence lui était presque douloureuse la veille au soir. Seule entre ses draps, elle s’est retrouvée prisonnière d’une langueur que seule l’excitation à l’idée de le retrouver pour passer leur premier vrai Noël ensemble est parvenue à chasser. « C’est trop joli c’que t’as fait à côté. » Les joues un peu roses, elle tente de camoufler son émotion en étalant précisément la confiture de canneberge sur son dernier blini. « Bon, par contre, va falloir que j’m’habitude à ta version d’un sapin de Noël…! » Un sourire complice aux lèvres, elle se penche légèrement pour appuyer son épaule contre celle du tatoueur. Quelques mois plus tôt, c’est sûr qu’elle aurait flippé, se serait torturée sur la signification de ces mots balancés sans réfléchir, inquiétée de se porter la poisse en osant ainsi se projeter, ne serait-ce qu’un tout petit peu, dans un avenir où ils auraient une chance. Mais ce soir, il n’y a pas de place pour les doutes dans son cœur déjà plein. Quant à son esprit, il est bien trop occupé à s’imbiber des traditions de l’homme qu’elle aime dans l’espoir de pouvoir y entrelacer les siennes.
Pando + whitefalls
you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
F R I M E L D A
:
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990. SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent. STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise... MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink. LOGEMENT : #55, spring hill [appartement] POSTS : 1630 POINTS : 170
TW IN RP : TW IRL : GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #0489B1 RPs EN COURS : aisling #14 • aisling #16 • aisling [r.a. sinling] • min-kyung #2
RPs EN ATTENTE :
wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.
blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
I don't want a lot for Christmas, there is just one thing I need. I don't care about the presents underneath the Christmas tree, I just want you for my own. More than you could ever know, make my wish come true, all I want for Christmas is you.
Aisling tourne la tête vers lui. Son regard se teinte d’un intérêt qu’elle n’essaie même pas de dissimuler. Sid esquisse un demi-sourire charmeur, celui auquel elle ne résiste jamais. Cette fois ne fait d’ailleurs pas exception à la règle. Elle s’avance d’un pas vers lui, l’air adorablement coquin. « Parce que c’est pas toi, mon dessert ? » minaude-t-elle en venant se pendre à son cou. Amusé, il hausse un sourcil tandis qu’il entoure sa taille fine de ses bras. « Si c’est c’que tu veux, ça peut s’arranger… » Pour toute réponse, elle pose ses lèvres sur celles du tatoueur. Le baiser est doux et chaste, mais surtout beaucoup trop court à son goût, car elle s’écarte déjà pour s’exclamer d’une voix toute pleine d’enthousiasme : « J’plaisante… bien sûr que ça me dit ! » Ses doigts s’insinuent habilement sous le col de sa chemise, effleurent ses épaules à travers le tissu fin du vêtement, lui arrachent un frisson dangereusement agréable. « Elle te va super bien cette chemise mon Sid. » Elle l’observe par en-dessous ses longs cils et sa frange. Son air timide la rend totalement irrésistible, tant et si bien que le compliment que Sid allait lui retourner se meurt quelque part entre deux neurones inutiles avant même d’avoir pu franchir ses lèvres. Déconcentré, il répond à l’appel sournois de sa bouche, se penche vers elle pour la capturer tendrement. Du bout de la langue, il effleure sa lèvre inférieure, invitation silencieuse pour encourager la jeune femme à approfondir le baiser. Mais Aisling ne tombe pas dans le piège et, plutôt que de se laisser entraîner, elle brise leur étreinte. Malgré la pointe de déception qui le traverse, le tatoueur songe qu’elle a raison de se montrer aussi sage. Après tout, il leur reste encore des trucs à préparer pour pouvoir manger lorsque les tourtes seront prêtes. « Avant qu’on s’attaque au dessert, tu veux bien m’aider à finir les toasties ? » Il n’a même pas le temps de donner son accord qu’elle lui a déjà mis un couteau entre les mains et s’est lancée dans une explication des prochaines étapes à suivre. Somme toute, c’est plutôt simple. Il n’a qu’à tartiner le pâté de champignon et y ajouter une petite cuillérée de confit d’oignon avant de poser la bouchée sur le plateau. Le plus difficile, c’est encore de résister à l’odeur délicieuse qui émane de tous les ingrédients. L’envie de goûter aux toasties chèvre-canneberges se fait de plus en plus envahissante. Alors il s’applique à la tâche, les sourcils légèrement froncés par la concentration. Il étale avec précision le pâté, recouvre parfaitement chaque millimètre carré du blini en veillant à ce que le mélange ne déborde pas. Surtout, il s’assure que le résultat final est aussi lisse que possible pour bien mettre en valeur le confit d’oignon doré qu’il dépose au centre de chaque bouchée. Ses efforts ne l’empêchent pas de chantonner tranquillement la mélodie des chansons de Noël qui s’échappent du petit haut-parleur auquel Aisling a connecté son téléphone. Même s’il n’est pas très juste de chanter les louanges d’un Noël blanc en Australie, le tatoueur ne peut s’empêcher de trouver que les classiques de l’hémisphère Nord ont quand même nettement plus de charme que le fameux Aussie Jingle Bells de son pays natal.
Profitant de ce qu’Aisling a commencé à réorganiser les toasties dans le plateau, il allonge le bras aussi discrètement que possible pour attraper l’une des bouchées chèvre-canneberges qu’elle a préparées. Comme la vitesse est essentielle dans cette opération risquée, il ne fait ni une ni deux et l’engouffre d’un coup, juste à temps pour se faire prendre en flagrant délit, la bouche bien pleine. Un instant, la jeune femme l’observe d’un air vaguement découragé, mais adouci par l’amusement qui brille au fond de ses yeux bleu-gris. Sid est certain qu’il devra l’amadouer une deuxième fois pour se faire pardonner. « Tu m’as manqué, tu sais ? » Il s’attendait à une petite remontrance tendre, pas à un aveu aussi chargé d’émotion. Toutefois, sa surprise se mue rapidement en une vague d’affection pure. Les mots veulent s’étrangler à nouveau dans sa gorge, mais cette fois, il s’oblige à les prononcer. « Toi aussi tu m’as manqué… » C’est toujours le cas quand ils ne sont pas ensemble. Le manque d’elle se transforme immanquablement en une énergie étrange qui circule dans son système, comme un bourdonnement incessant qui ne s’apaise que lorsqu’il se trouve en sa compagnie. Et la soirée riche en émotions et en découvertes qui a suivi leur spectacle de danse n’a servi qu’à exacerber ce ressenti. S’il a mis tant d’effort dans le ménage et la décoration, c’est que ça lui a permis de canaliser cette fébrilité qui menaçait de le faire exploser. D’ailleurs, ses efforts ne sont pas passés inaperçus : « C’est trop joli c’que t’as fait à côté. » Elle baisse la tête, se concentre sur le dernier toasty en rosissant de plaisir, mais ça ne suffit pas à camoufler les étoiles qui dansent dans ses yeux. « Bon, par contre, va falloir que j’m’habitue à ta version d’un sapin de Noël… ! » Elle appuie son commentaire d’un petit coup d’épaule tendre. Mais Sid ravale son amusement et son attendrissement pour prendre un air aussi offusqué que possible. « Quoi, elle est pas majestueuse ma fougère ? Ne l’écoute pas ma chérie, elle ne sait pas ce qu’elle dit, » lance-t-il d’une voix un peu plus forte et clairement destinée à la plante qui trône toujours sur la table basse du salon. Le regard en coin que lui lance Aisling lui apprend tout ce qu’elle pense de la supposée majesté de la fougère. En la voyant se mordre la lèvre pour s’empêcher d’éclater de rire, il se déride à son tour, incapable de conserver son air vexé une seconde de plus. « Bon okay, peut-être que ça pourrait être mieux. » Il lui retourne son geste affectueux en pressant à son tour son épaule contre la sienne. « T’auras qu’à m’aider à choisir le sapin l’année prochaine. » Ce commentaire nonchalant fait naître une foule de questions dans l’esprit du tatoueur. À quoi ressemblera leur deuxième Noël ? Habiteront-ils encore chacun leur appartement ou auront-ils plutôt choisi de se construire un petit nid douillet à deux ? Le décoreront-ils ensemble sous le double regard plein de jugement de leurs félins ? Il n’a aucun moyen de le savoir. Le futur est nébuleux, après tout, mais la vision qu’il en a, aussi floue et imprécise soit-elle, lui remplit le cœur d’espoir et d’un bonheur tranquille qu’il n’avait encore jamais connu.
En secouant légèrement la tête, il s’arrache à ses rêveries d’avenir pour revenir à l’instant présent. Les toasties sont terminés, le damier est aussi coloré qu’appétissant, et il ne leur reste plus qu’à s’attaquer au dessert. Aisling, qui doute visiblement du self-control de son copain, s’occupe de déplacer le plateau jusqu’à la table de la salle à manger. Sid, lui, en profite pour récupérer ses petits pots en verre ou en plastique et les empile dans l’évier, où la vaisselle s’accumulera jusqu’à ce qu’ils trouvent le courage de s’y atteler. En quelques minutes à peine, leur espace de travail a retrouvé toute sa propreté et Sid s’occupe déjà de regrouper les ingrédients dont ils auront besoin pour le dessert : les pastilles de chocolat blanc, la boîte de Rice Bubbles, les amandes, les pistaches, les canneberges et les abricots séchés, les flocons de noix de coco et la bouteille d’essence de vanille. Pour le dessert, il n’a même pas eu besoin de chercher de recette. Malgré les années qui se sont écoulées, il se souvient encore parfaitement de celle de sa mère, notamment parce qu’elle s’est toujours montrée particulièrement souple en ce qui concerne les quantités précises des ingrédients. À son avis, c’est en partie ce qui fait le charme de cette recette : même si chaque version est légèrement différente de la précédente, le goût reste invariablement le même. « C’était mon dessert préféré quand j’étais gamin. » Depuis longtemps, presque toujours même. Depuis avant la naissance de Caroline et les rechutes de leur mère, depuis l’époque où Noël était encore une fête spéciale qui valait la peine d’être célébrée en famille. Pour Sid, les White Christmas auront toujours un goût de nostalgie et d’innocence. Ces pensées provoquent un flot d’émotions inconfortable. Pour s’en distraire, il se penche et sort des tiroirs deux planches à découper, deux gros couteaux et un bol suffisamment grand pour contenir les noix et les fruits confits. « Si tu veux, tu peux hacher les amandes et les pistaches. Grossièrement, ça n’a vraiment pas besoin d’être parfait. Une tasse de chaque, environ. » Après avoir fait glisser les noix vers la jeune femme, il prend les canneberges. Il en verse une bonne quantité sur sa planche à découper et entreprend lui aussi de les hacher. « Tu savais que c’est la recette de ma mère ? » Évidemment pas. Comment le pourrait-elle puisqu’il ne le lui avait encore jamais dit ? « J’devais avoir trois ou quatre ans la première fois où je l’ai aidée à préparer les White Christmas. Elle m’avait laissé verser les fruits et les noix dans le chocolat fondu. » Il se revoit, haut comme trois pommes, debout sur une chaise pour rejoindre le comptoir. Il avait essayé de soulever le lourd bol en verre pour ajouter les ingrédients au mélange. Le souvenir est imprécis, grugé par le temps, mais il rappelle qu’une main blanche lui était venue en aide et le visage souriant de sa mère qui s’était penchée au-dessus de lui. Elle l’avait félicité de son bon travail juste avant de poser un baiser au sommet de sa tête. La gorge nouée, il transverse les canneberges hachées dans le bol avant d’attraper l’emballage d’abricots séchés. Le regard légèrement embrumé, il observe les petits fruits jaunes et ratatinés dans leur prison de plastique. « Les abricots, c’était son ingrédient secret. Les White Christmas, c’est un classique de Noël australien, tout le monde a sa propre recette, mais j’ai jamais vu personne d’autre qu’elle s’en servir… » Il se replonge si peu dans son passé qu’il n’évoque presque jamais ces souvenirs heureux, même dans son esprit. Ça lui fait comme une sensation douce-amère au fond de la poitrine de les raconter de cette façon à Aisling. Il a un peu l’impression de lui offrir une fenêtre sur son passé, l’occasion de voir les rares taches lumineuses sur la ligne du temps charbonneuse de sa vie.
just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes
Aisling Hayes
les fleurs du mal
ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994 SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram. STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur. MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps. LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe POSTS : 1377 POINTS : 40
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 moisCODE COULEUR : #ff6699 RPs EN COURS : Sid [14] ♡ Sid [16] ♡ Sid [fb2] ♡ Sinner [r.a.] ♡ Robin [4] ♡
Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.
Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!
Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!
I'm gonna hold you close, make sure that you know I was lost before you. Christmas was cold and grey, another holiday alone to celebrate. But then one day everything changed, I found, what I was looking for. A love that's meant for me, a heart that's mine completely.
Une expression outragée se peint aussitôt sur le visage de Sid, contraste avec l’éclat de malice qui luit au fond de ses grands yeux bleus. « Quoi, elle est pas majestueuse ma fougère ? Ne l’écoute pas ma chérie, elle ne sait pas ce qu’elle dit. » La bouche arrondie, Aisling hausse les sourcils de surprise. Ah parce que maintenant c’est elle ta chérie ?! La récrimination faussement offensée fond sur le bout de sa langue, balayée par le rire qui enfle dans sa gorge. Elle pince les lèvres pour le contenir, relève les yeux vers son visage. Leurs regards se croisent et celui de Sid s’adoucit aussitôt, éclairé par un sourire si tendre qu’il semble l’envelopper toute entière. « Bon okay, peut-être que ça pourrait être mieux. » Elle rosit de plaisir en sentant la petite pression complice de son épaule contre la sienne. « T’auras qu’à m’aider à choisir le sapin l’année prochaine. » Sa conclusion tranquille déclenche un étrange fourmillement qui se déverse dans ses veines et vient picorer le bout de ses doigts. « Ça va s’imposer, oui. » Elle plaisante avec un petit sourire en coin, les yeux obstinément rivés sur le plateau qu’elle réarrange fébrilement pour tenter d’oublier l’énergie nerveuse qui crépite sous sa peau. Sans qu’elle sache trop pourquoi, cette allusion à un futur qu’ils partageraient la perturbe davantage quand elle vient de Sid. Peut-être parce que la légèreté de sa remarque abrite une promesse d’engagement à laquelle elle n’ose pas tout à fait s’abandonner, malgré l’espoir vacillant qu’elle fait naître dans sa poitrine. Troublée, l’irlandaise puise un réconfort dans le souvenir de leurs célébrations passées. Les comédies romantiques de Noël qu’ils regardaient en sirotant un cocktail épicé avec leur pizza festive de l’été, les babioles symboliques qu’ils s’échangeaient quelques jours avant ou après l’événement, que Sid fêtait habituellement en compagnie de Caroline. Au fond, ils ont toujours eu leurs petites traditions, nées de leur amitié et de ce qui les rapprochait. La véritable différence cette année, c’est leur volonté silencieuse de les revisiter pour y insuffler un peu de leurs célébrations familiales, comme pour retrouver ce dont ils ont dû se priver si longtemps pour survivre. Pendant des années, ils ont tenté d’ignorer leur histoire, comme si en l’effaçant ils n’auraient plus qu’à se gorger du présent. Mais ce n’était rien qu’un leurre destructeur. Et maintenant qu’Aisling comprend l’importance de penser au futur, elle éprouve parfois le besoin de renouer avec ses racines. Seule, elle en aurait été incapable. Mais avec Sid à ses côtés, elle commence à croire que tout est possible.
L’air se fait plus rare, et Aisling prend une inspiration pour tenter d’ouvrir ses poumons comprimés. « J’vais mettre ça à côté. » Le plateau entre ses mains, elle file vers la salle à manger, habile tentative visant à protéger ses toasties de Sid tout en échappant au trop plein d’émotion qu’il éveille en elle sans même le savoir. Inspirée par l’esthétique de la pièce, elle en profite pour installer sa création sur la petite table ronde et la mettre en valeur à l’aide des décorations qu’elle a apporté : bougies noires et or, branches de sapin et pommes de pin pour une touche naturelle. Satisfaite de son travail, elle ajoute les deux crackers assortis et immortalise la scène avec quelques photos avant que la curiosité de Sid ne revienne menacer l’équilibre de sa présentation. Apaisée par son petit interlude créatif, elle sautille vers la cuisine pour voir son copain terminer de rassembler les ingrédients nécessaires à la préparation de ses fameux White Christmas. « C’était mon dessert préféré quand j’étais gamin. » Il lance comme s’il sentait sa curiosité. Etonnée par sa confession, Aisling sent un sourire ému se dessiner sur ses lèvres tandis qu’elle se réjouit à l’idée de découvrir une saveur de son passé. « J’suis encore plus curieuse d’y goûter. » Elle tente d’accrocher son regard, mais le tatoueur disparaît dans ses tiroirs pour en tirer deux petites planchettes en bois et un grand bol. « Si tu veux, tu peux hacher les amandes et les pistaches. Grossièrement, ça n’a vraiment pas besoin d’être parfait. Une tasse de chaque, environ. » Ravie d’avoir des instructions claires et précises à suivre, Aisling attrape délicatement les fruits à coque qu’il lui a préparé pour les étaler sur sa planche. Tes désirs sont mes ordres… Qu’elle aimerait bien lui souffler d’un ton taquin. Sauf qu’ils tiennent tous les deux un couteau passablement aiguisé entre leurs mains, aussi ce n’est peut-être pas le moment de glisser sur le terrain de la séduction. D’autant qu’elle s’est promis de rester sage ce soir, un peu inquiète de constater la rapidité avec laquelle son désir s’emballe et les choses peuvent déraper quand elle se laisse happer par le havre de sensualité que Sid lui offre si naturellement. Alors elle reste concentrée sur sa tâche et hache précisément les amandes et les pistaches pour remplir la petite tasse placée entre eux.
« Tu savais que c’est la recette de ma mère ? » J’ai bien fait de pas sortir ma blague moi… Clairement, leurs pensées ne suivaient pas du tout le même courant. Heureuse de son partage, Aisling en oublie toutefois rapidement ses noix comme ses réflexions pour le rejoindre sur son rivage. « Non, j’savais pas. » Elle murmure en relevant les yeux vers son visage, mais il garde les siens obstinément fixés sur ses canneberges. « J’devais avoir trois ou quatre ans la première fois où je l’ai aidée à préparer les White Christmas. Elle m’avait laissé verser les fruits et les noix dans le chocolat fondu. » L’émotion qui l’étreint en plongeant dans ses souvenirs reste palpable malgré tous ses efforts pour la dissimuler. Un sourire attendri sur ses lèvres, Aisling se prend à imaginer un petit blond-rouquin encore adorablement malhabile s’investir avec application dans la création de son dessert préféré. Sid ne parle presque jamais de son enfance. Tout ce qu’elle sait de sa vie à Melbourne, elle l’a reconstruit à partir de fragments éparpillés qu’il lui a laissé entrevoir au fil des années. Souvent abordés avec un détachement glacial, plus rarement enrobés d’une cuirasse trop fine pour véritablement masquer sa vulnérabilité. Mais ce soir, c’est un voile de nostalgie qui enveloppe ses mots alors qu’il s’ouvre timidement à elle. La gorge nouée, Aisling suit ses mouvements précis, presque trop maîtrisés, tandis il transverse les canneberges dans le bol. Ce n’est que lorsqu’il attrape les abricots que sa main se fait plus hésitante, suspendue dans son geste comme il l’est dans le temps. « Les abricots, c’était son ingrédient secret. Les White Christmas, c’est un classique de Noël australien, tout le monde a sa propre recette, mais j’ai jamais vu personne d’autre qu’elle s’en servir… » Touchée par son trouble, elle lui retire délicatement le petit sachet en plastique à l’aide de sa main droite tandis que la gauche glisse le long de son avant-bras tatoué pour nouer ses doigts entre les siens et le ramener à elle. « Tu devais être beaucoup trop mignon. » Sa voix est pleine d’affection et son pouce caresse tendrement sa peau pour lui apporter le réconfort dont il semble avoir tant besoin. Sans prévenir, une pointe de malice vient éclairer ses traits alors qu’elle ajoute d’un ton léger : « Va vraiment falloir que je harcèle Caro pour qu’elle me trouve des photos de toi à l’époque ! » La lueur qui se rallume dans les yeux de Sid lui apprend que son instant de fragilité est passé. Un sourire mutin au coin des lèvres, elle se hisse sur la pointe des pieds et picore un baiser sur sa joue avant de se détacher pour ouvrir le sachet et déverser les petits fruits orangés sur sa planche. « J’suis touchée que tu m’aies mise dans le secret des abricots, Sidney. » Elle souffle avec un petit sourire. Elle espère qu’il comprendra le message qui se cache derrière ses mots et sa pointe d’humour. J’suis touchée que t’aies envie de partager ça avec moi ce soir. Que tu m’invites dans ce moment de complicité qui n’était qu’à vous deux. Car elle devine aisément à quel point ce souvenir de sa mère compte pour lui. Assez pour avoir survécu à la lave de colère, tristesse et ressentiments sous laquelle il a tenté d’ensevelir son passé. Leurs regards se croisent, chargés d’affection et d’une émotion mal contenue. Sentant qu’ils pourraient s’y noyer, Aisling profite de cet instant de flottement pour faire courir ses doigts sur le plan de travail et voler une pastille de chocolat blanc qu’elle glisse entre ses lèvres avec un petit rire espiègle. « C’est ma revanche pour tout à l’heure ! » Une vengeance délicieuse au demeurant, qui lui donne vraiment envie de tester le résultat final.
Reprenant son sérieux, elle termine de couper ses pistaches et les ajoute au bol pendant que Sid s’occupe de faire fondre le chocolat blanc. « J’faisais les toasties avec ma mère tous les ans. » Elle lance distraitement en mélangeant les fruits secs avant de les verser lentement dans la crème sucrée. « Ma sœur l’aidait avec les recettes plus compliquées et moi j’avais la mission de faire un joli plateau. » Elle est vraiment pas futée mais pour sûr elle a du goût ! J’aurais au moins eu une vraie fille sur les deux… Disait alors son père d’un ton bourru où perçait néanmoins une pointe d’affection. Un rare compliment qui la plongeait dans une confusion où se mêlaient sentiment de honte et plaisir coupable. Rien à voir avec la tendresse brûlante ou le bonheur tranquille que ceux de Sid éveillent en elle. La comparaison fait naître un étrange tiraillement dans sa poitrine. Pour y échapper et s’ancrer dans le présent, Aisling s’accroche à leur préparation. Fascinée, elle regarde les mouvements souples de ses grandes mains alors qu’il mélange les ingrédients à l’aide d’une spatule. « J’adore, ça fait tout neigeux ! » Elle s’émerveille en le regardant renverser la bouillie blanche dans un plat rectangulaire relativement peu profond. Armés d’une cuillère, ils entreprennent d’aplatir la pâte de façon plus ou moins uniforme. Son impression de Noël enneigé n’est que renforcée quand ils saupoudrent le tout de petits grains de riz soufflés. Un sourire ravi aux lèvres, elle se demande si c’est pour ça que les australiens aiment tant cette recette, eux pour qui cette fête hivernale ne se joue jamais que sous les palmiers. Une fois l’opération terminée, elle laisse Sid ranger le fruit de leur labeur et retourne fouiller parmi ses affaires dans l’entrée. Elle revient quelques secondes plus tard, chargée d’une bougie blanche qu’elle tient précieusement entre ses paumes. « Tu veux bien la mettre sur le rebord de la fenêtre ? » Ses joues prennent une teinte rosée face à la confusion somme toute compréhensible qui tournoie dans le regard de Sid. « C’est… une coutume irlandaise que j’aime bien. » Elle explique maladroitement, sans trop savoir quel niveau de détail lui révéler sans le mettre mal à l’aise. Elle décide finalement de tout déballer, en espérant que sa curiosité naturelle lui évite de trop s’embourber dans la symbolique du geste qu’elle aimerait tant le voir accomplir. « Ça date de quand la religion catholique était interdite en Irlande. A Noël, les fidèles ouvraient leur porte à un prêtre pour qu’il vienne célébrer la messe illégalement. Puis pour révéler aux autres le lieu, l’homme de la maison mettait une bougie à sa fenêtre. » Elle tente d’ignorer le froissement agréable qui serre sa poitrine quand elle associe ces mots -l’homme de la maison- à Sid et enchaîne rapidement sur la suite du rituel pour ne pas trop s’attarder sur la signification de cet émoi. « Après, tout l’quartier en allumait une pareil pour brouiller les pistes. Ça sert plus à rien aujourd’hui évidemment, mais on continue de l’faire par tradition… et puis parce que c’est joli. » Elle a l’impression de déposer bien plus qu’une bougie ou une simple coutume entre ses mains quand elle la lui remet enfin. Son cœur s’emballe quand leurs doigts s’effleurent, et elle ne résiste pas à l’envie de laisser les siens courir un peu plus longtemps que nécessaire sur la peau de Sid. « Par contre c’est la personne la plus jeune qui doit l’allumer. Donc cette année, ce sera moi ! » Elle plaisante avec un petit rire en agitant joyeusement sa boite d’allumette, ravie de pouvoir enfin prendre sa revanche sur toutes les fois où ce plaisir lui est passé sous le nez pour être réservé à Oisín.
Pando + whitefalls
you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
F R I M E L D A
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Dernière édition par Aisling Hayes le Jeu 23 Juil 2020, 19:20, édité 1 fois
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990. SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent. STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise... MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink. LOGEMENT : #55, spring hill [appartement] POSTS : 1630 POINTS : 170
TW IN RP : TW IRL : GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #0489B1 RPs EN COURS : aisling #14 • aisling #16 • aisling [r.a. sinling] • min-kyung #2
RPs EN ATTENTE :
wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.
blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
I don't want a lot for Christmas, there is just one thing I need. I don't care about the presents underneath the Christmas tree, I just want you for my own. More than you could ever know, make my wish come true, all I want for Christmas is you.
Le sac d’abricots lui glisse entre les doigts sans qu’il n’ait même remarqué qu’Aisling tendait la main pour le prendre. La caresse de ses doigts chauds sur son avant-bras le ramène doucement au présent et il relève la tête avec la sensation d’émerger d’un rêve éveillé pour croiser le regard chaleureux de sa copine. « Tu devais être beaucoup trop mignon. » La lueur taquine qui s’allume dans les prunelles bleu-gris arrache un sourire au tatoueur avant même qu’elle n’ajoute : « Va vraiment falloir que je harcèle Caro pour qu’elle me trouve des photos de toi à l’époque ! » Son sourire se teinte d’une tristesse un peu amère à l’idée de revoir ces souvenirs de son enfance immortalisés sur du papier glacé. En reste-t-il seulement quelque chose ? Ils prenaient souvent des photos, ça il s’en souvient, mais à sa connaissance, ils n’ont fait développer que quelques-unes des bobines de film. Il ignore ce qu’il est advenu des rares albums de photos qu’ils possédaient. Peut-être que Caro a réussi à les sauver. Il ne serait pas non plus particulièrement étonné d’apprendre que Randy s’en est débarrassé pour essayer de chasser le souvenir de sa femme qui hantait la maison après sa mort. Aisling le distrait de ses pensées en posant un baiser délicat sur sa joue et achève de chasser la nostalgie gluante qui l’avait pris aux tripes en la remplaçant par une bouffée d’affection pure. Il aime sa façon de le réconforter, ces petits gestes tendres qui lui rappellent qu’elle est là pour l’appuyer sans pour autant se montrer envahissants ou appuyer inconfortablement sur sa vulnérabilité. Il ne s’était jamais douté du gouffre affectif dans lequel il évoluait avant qu’elle ne lui tende la main pour l’en tirer. Aujourd’hui, il sait trop bien qu’il ne pourrait plus se passer de ses gestes câlins, de la tendresse qu’il lit dans son regard lumineux, de ses doigts qui effleurent son front pour mener la guerre à ses mèches rebelles… D’elle, tout simplement. L’idée qu’il pourrait un jour devoir s’en priver lui tord violemment le cœur et fait enfler en lui une émotion étouffante qui se rapproche désagréablement de la panique.
Ce soir aussi, elle le repêche au bord de l’angoisse sans même s’en douter. « J’suis touchée que tu m’aies mise dans le secret des abricots, Sidney. » Abruptement tiré de son marécage émotionnel, il darde un regard étonné sur Aisling. Il y a des années que plus personne ne l’appelle ainsi. Depuis Terrence, probablement, qui s’amusait à appuyer sur tous ses boutons pour le faire sortir de ses gonds. Même Randy, qui s’est pourtant entêté à refuser d’utiliser son surnom pendant la totalité de son enfance, a fini par abandonner. Aisling se fout de sa gueule, il en est certain, et il se promet de se jeter sur son téléphone à la première occasion pour engueuler Caro par SMS. Qui d’autre qu’elle aurait pu révéler à la jeune femme la vérité sur ce prénom qu’il déteste ? Et pourtant, le sourire en coin qui orne les lèvres rosées le fait douter. Il y a trop de tendresse et pas assez de malice sur son visage. Avec un brin de stupéfaction, il comprend qu’elle n’est probablement pas au courant… et qu’elle n’essaie donc pas de le taquiner. Au final, il décide de passer sous silence ce Sydney sorti de nulle part qui l’a perturbé. « Fais gaffe, tous ceux qui ont appris le secret de la recette ont fini par disparaître sans laisser de traces… » Visiblement, elle ne le prend pas trop au sérieux, à en juger par le regard caressant qu’elle fait courir sur son visage. Mais avant que l’intensité du moment ne devienne insupportable, la jeune femme pique une pastille en chocolat. « Ça va ruiner la recette ! » Son ton faussement désapprobateur lui vaut à peine un haussement d’épaule et un petit rire de la part d’Aisling. « C’est ma revanche pour tout à l’heure ! » Il hausse un sourcil dubitatif avant de se détourner. « Mouais, on va dire… » Bientôt, il remue les pastilles de chocolat blanc avec une spatule en silicone au-dessus du bain-marie pour les faire fondre. Le toc toc régulier du couteau d’Aisling qui retentit contre le bois de la planche à découper le berce et il savoure le bonheur simple de cette scène parfaitement domestique.
Au bout de quelques minutes, elle s’approche, le bol entre les mains. « J’faisais les toasties avec ma mère tous les ans. Ma sœur l’aidait avec les recettes plus compliquées et moi j’avais la mission de faire un joli plateau. » Il sourit en imaginant une Aisling à frange blonde-rousse s’appliquer avec le même air concentré qu’elle affichait tout à l’heure pour que son damier soit parfait. Amusé, il l’observe à la dérobée lorsqu’elle verse son butin fruité dans le chocolat fondu. « Ça explique pourquoi t’es aussi douée. » Il a senti la nostalgie qui vibrait dans sa voix et il espère que ce commentaire tout simple lui offrira le même sentiment de réconfort qu’elle lui a donné tout à l’heure. Puis, un pli sérieux entre ses sourcils froncés, il entreprend la seule étape un peu critique de la recette : verser le mélange de chocolat, de fruits et de noix, et l’étendre dans le moule avant qu’il ne commence à durcir. « J’adore, ça fait tout neigeux ! » L’exclamation enthousiaste d’Aisling lui arrache un petit rire. « Pourquoi tu penses que ça s’appelle des White Christmas ? C’est les seuls qu’on a en Australie. » Il est tout de même beaucoup plus efficace d’étaler le mélange à deux et, quand ils ajoutent les bulles de riz soufflé, elle s’intègrent sans mal à la recette. Quand ils ont terminé, Sid observe le plat en souriant d’un air satisfait. « Ils sont parfaits ! » Quand aucune réponse ne lui parvient, il constate qu’Aisling n’est plus à côté de lui. Il la repère rapidement d’un coup d’œil à la ronde. Agenouillée dans l’entrée, elle fouille dans ses affaires. Curieux, il se demande ce qu’elle peut bien chercher comme ça.
La réponse lui apparaît quand, après avoir placé leur dessert dans le frigo, il va à sa rencontre dans le salon. Elle tient une bougie, l’étreint presque cérémonieusement tandis qu’elle lève les yeux vers lui. « Tu veux bien la mettre sur le rebord de la fenêtre ? » Ouais, j’veux bien, mais… pourquoi ? Convaincu que ce n’est pas une demande anodine et qu’une raison bien particulière se cache derrière sa question, il hésite à donner son accord sans comprendre exactement à quoi il acquiesce. Comme si elle percevait sa confusion, elle précise : « C’est… une coutume irlandaise que j’aime bien. » Il attend patiemment alors qu’elle semble chercher ses mots, la couve d’un regard plein d’affection comme pour l’encourager. Enfin, elle lui parle de l’interdiction de pratiquer la religion catholique, des fidèles qui trouvaient quand même le moyen de célébrer leur foi clandestinement, de cette bougie qu’ils allumaient pour communiquer entre eux et qui servait aussi de symbole de solidarité. Il est profondément touché qu’elle veuille l’inclure de la sorte dans cette coutume qui lui est chère et qui lui a été transmise par sa famille. Encore plus parce qu’elle se rattache à cette foi de son enfance dont il ne connaît presque rien et qu’il comprend à peine. La gorge nouée, il lève les mains pour recevoir la bougie qu’elle lui tend comme une offrande. Leurs doigts s’effleurent. Magnifié par l’intensité du moment, le contact envoie comme une décharge électrique qui remonte jusqu’à la colonne vertébrale de Sid. En se retirant, les doigts d’Aisling laissent une agréable impression de chaleur sur la peau du tatoueur. « Par contre c’est la personne la plus jeune qui doit l’allumer. Donc cette année, ce sera moi ! » Heureux que sa plaisanterie ait dilué la solennité du moment, il esquisse un sourire moqueur. « Étant donné que j’ai toujours pas découvert le secret d’la fontaine de jouvence, j’pense que ça sera toujours à toi de l’allumer. » Il ignore à dessein ce que ce commentaire implique : qu’ils passeront tous les Noëls à venir ensemble et que cette coutume deviendra une tradition. Ça n’empêche pas un nuage de papillons de voleter dans son estomac à cette idée. Ou peut-être est-ce la timidité qui l’envahit tandis qu’il s’approche de la fenêtre de la salle à manger qui en est responsable. Envahi de doutes et soucieux de se montrer à la hauteur de la tâche, il se sent un peu maladroit. Doit-il faire ou dire quelque chose de spécial en posant la bougie sur le rebord de la fenêtre ?
Encouragé par le regard plein d’affection d’Aisling, il écarte légèrement les rideaux et pose la bougie tout au centre de la fenêtre. Il fait ensuite un pas en arrière pour permettre à la jeune femme de s’avancer avec ses allumettes. Il l’observe tandis qu’elle en sort une de la boîte et frotte la tête contre le carton rugueux. Une odeur de soufre vient lui chatouiller les narines quand elle s’enflamme. La petite flamme s’approche de la mèche et Sid s’éclaircit la gorge. « Est-ce qu’on doit… dire quelque chose ? » Il porte une main à sa nuque, baisse un regard légèrement embarrassé vers les lattes du plancher. « Parce que… j’aurais un truc à dire. » Il relève la tête. La bougie est maintenant allumée et Aisling, qui a déjà soufflé son allumette, se tourne vers lui d’un air curieux. Il fait un pas en avant pour se rapprocher d’elle, tend les mains pour attraper les siennes. « J’suis content qu’tu m’aies montré cette coutume. » Il esquisse un sourire, jette un coup d’œil à leurs doigts entrelacés avant de revenir scruter le visage d’Aisling. « Y’a longtemps que j’crois plus à la magie de Noël. » C’est d’abord celle du Père Noël qui s’est émoussée, quand il a compris que les cadeaux qu’il recevait n’étaient pas toujours de valeur égale à ceux de ses amis ou ses collègues de classe. Mais ce qui lui avait vraiment fait mal, c’est de comprendre que la magie de Noël ne pouvait rien contre les maux de sa famille dysfonctionnelle. Adele consommait toujours autant. Randy n’était pas plus présent. Caroline baignait toujours dans son bonheur factice. Et Sid lui-même était toujours perdu au milieu de ce bordel, sans la moindre issue à l’horizon. Se mordant discrètement l’intérieur de la joue pour contrôler les émotions qui menacent de déborder dans tous les sens, il inspire profondément avant de poursuivre. « Mais cette année, pour la première fois depuis… presque toujours, j’la sens et j’ai envie d’y croire. Grâce à toi… » Sa main quitte celle de la jeune femme, glisse et remonte le long de son bras, dévie vers sa taille, où elle vient se nicher. Il l’attire un peu plus près de lui. Lentement, il se penche vers elle. Il fait durer le moment aussi longtemps qu’il l’ose, pour le simple plaisir de savourer la tension qui grandit entre eux alors que leurs lèvres s’effleurent et se cherchent sans totalement oser se trouver. Il ne sait pas exactement qui d’elle ou de lui succombe finalement à l’envie, mais le baiser est langoureux et doux, rempli de toutes les émotions vives qu’ils n’arrivent pas à mettre en mot.
Quand ils se séparent, c’est pour mieux se retrouver. Aisling enfouit son visage dans le cou de Sid, qui en profite pour enrouler ses bras autour de sa taille. Ils viennent à peine de se plonger dans cette confortable étreinte qu’un mouvement sur la droite attire l’attention du tatoueur. Sorti de sa cachette, Mouse louvoie entre les pattes de la table basse, la queue dressée en point d’interrogation et le pas prudent tandis qu’il hume l’air et se frotte contre le meuble. Halloween l’a aussi repéré et s’approche déjà d’une démarche de prédatrice. Pressentant la rencontre qui est sur le point de se produire, Sid s’écarte légèrement et pose une main sur l’épaule d’Aisling, qu’il presse délicatement pour attirer son attention. Quand elle émerge, il porte son index à ses lèvres pour lui indiquer de ne pas faire de bruit, avant de pointer les deux félins. Il retient presque son souffle, inquiet à l’idée de perturber le cours naturel de la rencontre entre Mouse le timide et Halloween l’intrépide. À son grand soulagement, ni l’un ni l’autre des chats n’a adopté une posture particulièrement agressive. Mouse semble prudent, mais pas hostile, tandis qu’il étire le cou pour venir frôler le bout du museau d’Halloween du sien. Vivace et pleine d’entrain, comme toujours, la mini panthère prend ce rapprochement pour une invitation et c’est tout juste si elle se retient de bondir en avant pour frotter sa tête contre celle de Mouse. Ce dernier recule aussitôt de quelques pas en poussant un grondement désapprobateur, les oreilles plaquées sur la tête et la queue agitée. Tout en observant Halloween, qui refuse bien évidemment de se laisser démonter et reprend l’approche, un peu plus prudemment cette fois, Sid ne peut empêcher un sourire amusé de naître sur ses lèvres. « Dis, ça t’rappellerait pas quelque chose par hasard ? » souffle-t-il à l’oreille de sa copine pour ne pas déconcentrer les chats. Il a carrément l’impression de regarder une version féline de leur rencontre, de sa tentative de drague ratée qui avait été très mal accueillie par une Aisling terrifiée à sa deuxième tentative d’approche plus soft et nettement moins charmeuse pour tenter de la convaincre qu’elle n’avait rien à craindre. En quelque part, cette idée le rassure. S’ils ont pu parcourir tout ce chemin et se trouver là où ils se trouvent ce soir, il ne doute pas un instant que Mouse et Halloween arriveront à s’apprivoiser eux aussi.
just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes
Aisling Hayes
les fleurs du mal
ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994 SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram. STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur. MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps. LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe POSTS : 1377 POINTS : 40
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 moisCODE COULEUR : #ff6699 RPs EN COURS : Sid [14] ♡ Sid [16] ♡ Sid [fb2] ♡ Sinner [r.a.] ♡ Robin [4] ♡
Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.
Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!
Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!
I'm gonna hold you close, make sure that you know I was lost before you. Christmas was cold and grey, another holiday alone to celebrate. But then one day everything changed, I found, what I was looking for. A love that's meant for me, a heart that's mine completely.
« Étant donné que j’ai toujours pas découvert le secret d’la fontaine de jouvence, j’pense que ça sera toujours à toi de l’allumer. » Qu’il lui lance aussitôt, une lueur amusée dans le fond des yeux et un sourire à croquer au coin des lèvres. Les pommettes roses de bonheur, Aisling secoue la tête avec indulgence. J’pensais pas vraiment à toi mon Sid… mais plutôt aux enfants de Caro, si un jour elle en a et qu’on fête Noël tous ensemble. Sans qu’elle puisse rien faire pour l’en empêcher, la scène se dessine déjà dans son esprit : Sid, bien habillé comme ce soir, les bras encombrés d’un bambin aux yeux bleus comme les siens, guidant sa main potelée et encore maladroite jusqu’à la bougie qu’il vient d’installer. Un éclair d’inquiétude la traverse, fige le sourire tendre qui s’éveillait sur ses lèvres. Car l’espoir est une braise dangereuse qu’elle n’ose attiser, par crainte de la voir s’enflammer et réduire ses rêves en fumée. La gorge nouée, elle tapote la petite boite d’allumettes du bout des doigts, se raccroche à la sensation du carton contre sa peau pour ne pas se laisser happer dans son imagination nébuleuse. Elle suit Sid jusqu’à la plus grande fenêtre, son angoisse passagère noyée dans l’affection qui embrase son cœur quand il y place la bougie pour perpétuer sa tradition familiale. Elle s’avance à son tour, fait craquer le petit bâtonnet et l’approche cérémonieusement de la mèche comme elle a toujours rêvé de le faire. Alors que la flamme vacille devant ses yeux, elle ne peut s’empêcher de se demander si Oisín accomplira encore ce rituel ce soir, ou si des nièces et neveux dont elle ignore l’existence ont déjà pris la relève. « Est-ce qu’on doit… dire quelque chose ? » La voix de Sid l’arrache aux relents de nostalgie et de regrets qui la guettent pour la ramener à lui. « Parce que… j’aurais un truc à dire. » Intriguée par sa soudaine timidité, elle repose l’allumette carbonisée et la petite boite sur le rebord de la fenêtre et relève les yeux pour scruter ses traits. Il y a de l’incertitude dans ses iris océan quand il se rapproche. Elle tournoie et se fond dans une rafale d’émotions plus troublantes encore. « Dis-moi. » Un murmure pour l’encourager tandis que leurs mains se retrouvent, chaudes et rassurantes. « J’suis content qu’tu m’aies montré cette coutume. » Touchée, elle lui adresse un sourire plein de tendresse, mais Sid se dérobe presque aussitôt, son regard plongeant momentanément vers le sol avant de remonter jusqu’à elle. L’intensité qu’elle lit dans ses yeux fait courir une étrange nervosité sous sa peau, qu’elle chasse en resserrant doucement l’étreinte de ses doigts autour des siens. Et moi j’suis contente que t’aies accepté d’y participer… « Y’a longtemps que j’crois plus à la magie de Noël. » Le cœur serré par cet aveu, Aisling doit lutter contre l’envie d’effleurer tendrement son visage alors qu’il tente de dissimuler les émotions qui l’étreignent. « Mais cette année, pour la première fois depuis… presque toujours, j’la sens et j’ai envie d’y croire. Grâce à toi… » Ses mots touchent une corde sensible en elle et une boule d’affection enfle dans sa gorge. La main qu’il fait remonter jusqu’à son coude envoie un frisson le long de son échine. Les yeux brillants d’émotion, elle se fond dans son regard jusqu’à ce qu’il place sa paume dans le creux sa taille et se penche vers son visage. « J’savais bien que j’finirais par t’avoir à l’usure avec mes comédies romantiques de Noël. » Elle plaisante avec un petit sourire en coin, sans pour autant chercher à fuir l’intimité qui se tisse entre eux. Ses yeux glissent vers ses lèvres, leurs nez s’effleurent, leurs soufflent se mêlent. Les paupières closes, Aisling se laisse envahir par la délicieuse anticipation qui crépite dans sa poitrine et la houle de sentiments que Sid éveille si naturellement en elle. Le cœur battant, elle noue ses bras autour de son cou et savoure l’attente de ce baiser inatteignable qu’il lui fait miroiter. Jusqu’à ce que le désir devienne torture, le manque de lui si tangible qu’elle se hisse sur la pointe des pieds pour cueillir sur ses lèvres la seule caresse qui pourra l’apaiser. Blottie contre son corps, elle se laisse envelopper par la chaleur réconfortante de ses bras, en parfaite opposition avec le feu d’artifice qui fait rage en elle. Elle voudrait lui dire tellement, mais les mots fondent dans cette lave d’émotions, infusent son baiser d’une passion brûlante et langoureuse à la fois. Leurs fronts se frôlent quand ils s’écartent pour reprendre leur souffle, et le sourire qui orne leurs lèvres brille jusque dans leurs yeux. Peu pressée de mettre fin à ce moment de tendresse, Aisling embrasse sa mâchoire et enfouit son visage dans son cou.
Elle serait probablement restée longtemps ainsi, bercée dans leur étreinte, si la main de Sid n’était pas venue presser doucement son épaule. Les sourcils légèrement froncés d’incompréhension, elle relève les yeux vers son visage. Pour toute réponse, il lui intime de rester silencieuse. Intriguée, elle suit son indexe du regard et repère aussitôt Halloween, dont la démarche conquérante ne présage rien de bon. Le cœur froissé d’incertitude, Aisling esquisse un mouvement pour récupérer sa mini panthère avant qu’elle n’ait le temps de traumatiser le chat de Sid. Heureusement, ce dernier la retient délicatement par la taille, l’empêchant par la même occasion de perturber la rencontre féline. Ils s’observent d’abord curieusement, humant l’air comme pour tâter le terrain. Etonnement, c’est Mouse qui s’avance en premier, effleure timidement le museau frétillant de l’intruse, qui se sent aussitôt invitée à faire plus amplement connaissance. Son nouveau compagnon bat aussitôt en retraite, les oreilles plaquées en arrière et le pelage un peu ébouriffé. Le grondement qui vibre dans sa gorge convainc Aisling d’intervenir, mais Sid l’en dissuade une fois encore en soufflant d’un ton léger : « Dis, ça t’rappellerait pas quelque chose par hasard ? » Stoppée dans son élan, elle lui adresse un regard incertain avant de reporter son attention vers les deux chats. Halloween s’est départie de son entrain caractéristique et s’avance plus précautionneusement, comme pour montrer à Mouse qu’il n’a rien à craindre. En réponse, ce dernier se détend légèrement et ses gestes timides se teintent d’un intérêt certain. Comprenant soudain que Sid fait référence à leur première rencontre, elle plisse le nez et lui donne une petite tape sur le poignet. « Sauf que moi je t’ai pas craché dessus ! » Elle réplique vivement sans hausser la voix, un mélange de tendresse et de protestation dans le fond ses yeux gris. Sauf qu’elle est bien forcée d’admettre qu’il a totalement raison. L’irlandaise secoue la tête et pince les lèvres pour retenir l’éclat de rire qui s’agite en elle. En dépit de cette plaisanterie, une vague de soulagement l’envahit. Car elle est persuadée que comme Sid avec elle, Halloween saura gagner la confiance de Mouse. Quant à toi mon petit, tu viens peut-être de rencontrer la personne qui va changer ta vie… Comme s’il l’avait entendue, Mouse agite ses oreilles et jette un coup d’œil sceptique dans leur direction. Ouai je sais, je l’avais pas vu venir non plus. Un soupir bienheureux s’échappe de ses poumons tandis qu’elle resserre légèrement son étreinte autour de la taille de Sid. « Tu veux bien les garder à l’œil pendant qu’il font connaissance ? J’vais préparer un truc à boire pour aller avec les toasties. » Après avoir ponctué sa demande d’un baiser sa joue, Aisling retourne vers la cuisine le plus discrètement possible pour ne pas déranger leurs chats. Habituée aux dîners de Noëls noyés dans l’alcool, elle a passé les derniers jours à éplucher différents sites pour tenter de trouver un apéritif de remplacement. Son choix s’est finalement porté sur une recette très simple alliant thé vert, jus de pamplemousse, menthe, sucre et citron vert. Après avoir reposé toute la nuit au frigo et voyagé dans un thermos, le liquide rosé trouve sa place dans de beaux verres transparents où une feuille de menthe fraîchement coupée, des zestes d’écorce et une rondelle de citron viennent compléter la présentation qui remplit sa créatrice de satisfaction.
Quand Aisling revient dans le salon pour poser les verres sur la table basse, Halloween et Mouse se tournent toujours autour avec curiosité. Un peu en retrait, Sid les observe d’un air attendri qui la distrait presque du mini toast à moitié mangé bien en évidence dans sa main droite. « Sid ! » Elle s’insurge en roulant des yeux. « J’savais bien que j’pouvais pas t’laisser seul avec ça ! » Malgré ses reproches, une note d’amusement perce dans sa voix. Elle récupère farouchement la preuve de son crime avant qu’il ait eu le temps de l’avaler et la fourre entre ses lèvres. Fière de son petit effet elle mâchouille allègrement sa prise en se pendant au cou de son copain avec un air de défi. « T’as vraiment de la chance que j’ai pensé à prendre des photos tout à l’heure. » Adoucie, elle presse un baiser chaste contre sa bouche et se détache légèrement, ses doigts effleurant encore le tissu de sa chemise au niveau de ses flancs comme si elle ne pouvait tout à fait se résoudre à creuser l’écart entre eux. C’est sans doute pour cette raison qu’elle finit par l’entraîner vers le canapé, où elle pourra bien plus facilement se blottir contre son corps que s’ils s’asseyaient sur des chaises séparées. A peine installée, elle glisse d’ailleurs ses jambes sur les genoux de Sid avant qu’il n’ait le temps d’y poser le plateau. Le voyant bien embarrassé avec leur apéritif, elle le lui prend délicatement des mains et le pose sur ses cuisses pour qu’ils puissent piocher dans les toasties tous les deux. « Sláinte ! Puisse la magie de Noël continuer d’opérer sur nos chats… » Elle propose timidement, sans la moindre pensée pour les vœux religieux et révolutionnaires que déclamait si passionnément son père. Le regard plein de tendresse plongé dans celui de l’autre, ils font tinter leurs verres avant de le porter à leurs lèvres. Le résultat est surprenant, frais et désaltérant. Assez satisfaisant pour qu’Aisling ne résiste pas à l’envie de capturer la scène. Son cocktail dans une main, le téléphone dans l’autre, elle photographie leurs verres sur un fond de fougère festive et de cadeaux à l’emballage soigné. Après quelques clichés, elle relève un regard à la fois taquin et plein d’espoir vers Sid, dont le sourcil se redresse ostensiblement. « Et peut-être aussi te donner envie de faire quelques selfies… ? » Depuis le temps qu’elle le connaît, Aisling sait très bien que prendre des photos est loin d’être l’activité préférée de son copain. Une tragédie qu’elle ne parvient pas à s’expliquer. Pour autant, elle aime trop revisiter les souvenirs de leurs soirées pour songer à s’en priver. Convaincue qu’il apprécie tout autant qu’elle de pouvoir s’y replonger, elle ne perd jamais une occasion de l’encourager à immortaliser ces instants précieux. Du reste, son battement de cils charmeur semble avoir raison des défenses du tatoueur car il finit par capituler et prend le téléphone pour étendre son bras devant eux. Un petit sourire de victoire plaqué sur ses lèvres, Aisling ne s’empresse pourtant pas de regarder l’objectif, trop occupée à couver son beau brun des yeux. Elle ne s’anime que lorsqu’il finit par jeter un coup d’œil intrigué dans sa direction. Mais au lieu de prendre la pose, elle noue ses bas autour de son cou et picore une traînée de baisers taquins le long de sa mâchoire, s’amusant de le voir sans défense face à l’assaut de ses lèvres comme ses deux bras sont déjà occupés. « All I want for Christmas is you… » Elle chantonne d’une voix basse à son oreille pour tester sa patience, et peut-être un peu curieuse de goûter à sa revanche.
Pando + whitefalls
you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
F R I M E L D A
:
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990. SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent. STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise... MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink. LOGEMENT : #55, spring hill [appartement] POSTS : 1630 POINTS : 170
TW IN RP : TW IRL : GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #0489B1 RPs EN COURS : aisling #14 • aisling #16 • aisling [r.a. sinling] • min-kyung #2
RPs EN ATTENTE :
wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.
blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
I don't want a lot for Christmas, there is just one thing I need. I don't care about the presents underneath the Christmas tree, I just want you for my own. More than you could ever know, make my wish come true, all I want for Christmas is you.
Sid, qui observe Aisling du coin de l’œil, est témoin de l’instant précis où ses sourcils froncés de confusion se détendent alors que la compréhension se peint sur ses traits. Son trait d’humour lui vaut une petite tape amicale sur le poignet. « Sauf que moi je t’ai pas craché dessus ! » Il laisse échapper un ricanement amusé. « Non, mais j’ai cru qu’t’allais me lancer du poivre de cayenne, c’est pire ! » Encore aujourd’hui, il revoit parfaitement son air paniqué tandis qu’elle fouillait frénétiquement dans son sac à main et son embarras lorsqu’il avait abordé le sujet au diner. Le mystère ne s’était élucidé que des mois plus tard, quand il avait appris pour son problème de drogue. C’est là qu’il avait compris ce qu’elle cherchait probablement. Ce soir, il refuse de faire place aux souvenirs inconfortables et il concentre toute son attention sur Aisling pour les laisser retomber dans le néant d’où ils ont essayé d’émerger. Même si elle essaie de lui jeter un regard agacé, il voit bien qu’elle a du mal à s’empêcher de rire elle aussi. Elle est tellement mignonne avec ses lèvres pincées et ses yeux qui brillent qu’il ne résiste pas à l’envie de resserrer tendrement le bras enroulé autour de sa taille pour la serrer contre lui. En silence, ils observent encore un petit moment la rencontre des félins, jusqu’à ce qu’Aisling se tourne vers Sid. « Tu veux bien les garder à l’œil pendant qu’il font connaissance ? J’vais préparer un truc à boire pour aller avec les toasties. » D’un hochement de tête, il accepte et la jeune femme le remercie en posant un baiser délicat sur sa joue avant de s’échapper vers la cuisine. Fidèle à sa promesse, il se concentre sur la danse des chats qui, pour l’instant, semble s’être calmée. Mouse s’est assis, la queue enroulée sagement autour de son postérieur, et observe d’un œil circonspect Halloween qui, couchée sur le dos et le ventre en l’air, tente de le convaincre de se joindre à elle à grands renforts de coups de pattes maladroits et de regards charmeurs.
Du coin de l’œil, il aperçoit le plateau de toasties qui trône sur la table, esseulé. Il n’en faut pas plus que pour son estomac presque vide s’anime d’un grondement peu discret. C’est qu’il n’a pas mangé beaucoup aujourd’hui. Trop préoccupé par les préparatifs de la soirée, il n’a pensé qu’à avaler une petite collation entre deux tâches il y a de cela quelques heures déjà. En tendant le cou vers la cuisine, il constate qu’Aisling est bien absorbée par sa préparation. Il se risque donc à s’avancer à pas de loup jusqu’à la table. Il attrape entre le pouce et l’index l’un des toasties au fromage-canneberges et n’en fait qu’une bouchée. Le mélange aigre-doux est suffisamment délicieux pour le convaincre d’en piquer un deuxième dans le coin opposé du plateau, histoire d’équilibrer les trous qu’il a causés dans le damier. Un miaulement indigné le distrait toutefois de sa dégustation. Aussi silencieusement que possible, il se rapproche à nouveau des chats, pas particulièrement inquiet ni étonné de voir que le moment de tranquillité est terminé et qu’ils ont recommencé à se tourner autour en se reniflant de temps en temps le bout des moustaches. Même si tout semble sous contrôle, il continue à les observer d’un œil prudent pour s’assurer qu’ils ne décident pas de commencer à s’entretuer. « Sid ! » Il sursaute. Trop concentré sur les félins, il n’a même pas remarqué qu’Aisling approchait et sa voix perçante l’a arraché d’un coup à sa contemplation. « J’savais bien que j’pouvais pas t’laisser seul avec ça ! » Une moue contrite aux lèvres, il louche vers la moitié de toastie abandonnée qui repose dans sa paume, juste à temps pour la voir disparaître, gobée sans pitié par Aisling. Elle semble tellement fière de son coup qu’il hausse un sourcil amusé en secouant lentement la tête. « T’as vraiment de la chance que j’ai pensé à prendre des photos tout à l’heure, » l’informe-t-elle en nouant ses bras derrière le cou du tatoueur, qui en fait de même autour de sa taille comme pour l’empêcher de s’échapper. « J’t’ai vu faire, tu penses bien que j’aurais pas osé si t’avais pas déjà immortalisé le moment ! » C’est qu’il ne connaît que trop bien sa passion dévorante pour les clichés souvenirs et il n’aurait certainement pas voulu réduire à néant tous leurs efforts et ruiner le damier avant qu’elle n’ait pu le photographier. Charmée, la jeune femme l’enveloppe d’un regard affectueux avant que ses lèvres ne viennent trouver les siennes et se pressent délicatement sur sa bouche. Elles y cueillent un baiser chaste et beaucoup trop sage au goût de Sid, qui aurait certainement aimé en profiter un peu plus.
Il se laisse néanmoins entraîner sans rechigner jusqu’au canapé, le plateau de toasties qu’ils pourront enfin grignoter en main. En s’assoyant à sa place habituelle, il se penche pour attraper son verre et se retrouve donc bien embarrassé quand Aisling balance ses longues jambes en travers de ses cuisses. Bien qu’il apprécie grandement ce rapprochement, il ne peut s’empêcher de se demander comment il pourra déguster les bouchées et boire son cocktail s’il ne se libère pas au moins une main. Heureusement, la jeune femme vient à sa rescousse et attrape le plateau de toasties, qu’elle place en équilibre sur ses cuisses. Satisfait, il pose sa main nouvellement libre sur le mollet d’Aisling tandis qu’il lève sa flûte pour trinquer. « Sláinte ! » clame-t-il en cœur avec sa douce, habitué depuis qu’ils se connaissent à la prononciation étrange de ce mot irlandais. « Puisse la magie de Noël continuer d’opérer sur nos chats… » Touché sans trop savoir pourquoi qu’elle reprenne ainsi ses mots, il esquisse un sourire et plonge son regard dans le sien. « Et sur nous… » Son vœu est accueilli par le tintement de son verre qui entre délicatement en collision avec celui d’Aisling. Enfin, il trempe les lèvres dans la boisson, curieux de découvrir quelle saveur se cache derrière le liquide rosé. D’abord surpris par l’amertume qui chatouille ses papilles, il se laisse rapidement séduire par l’arôme fruité et désaltérant. Mais le cocktail n’est pas juste délicieux, il est aussi joli. D’un œil intéressé, il observe la présentation soignée, les morceaux d’écorce colorés et la feuille de menthe vert vif. L’ensemble lui gonfle le cœur d’un espoir prudent qu’il s’explique mal. Peut-être est-ce parce qu’il a remarqué que, si Aisling a toujours eu un intérêt pour la décoration et les trucs jolis, cet intérêt est nettement plus marqué depuis qu’elle est sobre. Comme si, en se reconnectant avec la réalité, elle retrouvait aussi l’envie de semer un peu de beauté autour d’elle. Il ne peut s’empêcher d’y voir un signe, comme une confirmation qu’elle va de mieux en mieux et qu’ils n’auront peut-être pas à vivre ce retour en arrière brutal qu’il craint tant.
Pour chasser ces pensées déstabilisantes, il veut complimenter Aisling, mais il n’en a pas le temps. Elle reprend déjà la parole, un sourire aussi coquin qu’enjôleur aux lèvres. « Et peut-être aussi te donner envie de faire quelques selfies… ? » Il pince légèrement les lèvres pour s’empêcher de soupirer. Elle avait déjà la manie de vouloir immortaliser leurs sorties avant qu’ils commencent à sortir ensemble et ça ne s’est pas amélioré depuis qu’ils sont en couple. S’il s’est résigné à l’idée de se plier au jeu parce qu’il sait que ça lui fait plaisir (et qu’au fond, il aime bien regarder leurs clichés lui aussi de temps en temps), ça ne sera jamais son moment préféré de la soirée. Et, comme à toutes les fois, elle semble si enthousiaste à l’idée de prendre des photos qu’il n’ose lui refuser ce petit plaisir et finit par hocher la tête. « Mais juste quelques-unes ! » précise-t-il, tout en sachant très bien qu’ils se prendront au jeu jusqu’à ce qu’Aisling soit satisfaite du résultat et pas avant. Il attrape le téléphone qu’elle lui offre et, par habitude, lance l’appareil photo avant de tendre le bras devant lui. Mais plutôt que de regarder l’objectif, la jeune femme continue à fixer le tatoueur. Curieux, ce dernier détourne le regard du téléphone pour lui jeter un coup d’œil qui semble finalement l’animer, mais pas de la façon dont il l’avait prévu.
Ses bras fins serpentent sur sa nuque pour se nouer autour de son cou. Pas trop certain de savoir ce qu’elle a en tête, il prend son meilleur air agacé pour la caméra et immortalise le moment. Bien vite, toutefois, les baisers doux qu’elle dépose le long de sa mâchoire ont raison de sa concentration. Son bras s’abaisse tandis que Sid constate, à son grand désarroi, qu’il est totalement sans défense contre le tendre assaut qui se rapproche dangereusement de son oreille. « All I want for Christmas is you… » Sa voix soyeuse et la caresse de son souffle envoient un agréable frisson le long de son échine. Amusé et décidé à lui rendre la pareille malgré ses mains occupées, il tourne la tête vers Aisling. Ils sont presque nez à nez, leurs visages tout près l’un de l’autre. Il n’a qu’à tendre le cou pour frôler ses lèvres. Il s’y attarde un court instant avant de feinter vers le coin de sa bouche et de poursuivre sa caresse légère sur sa pommette. « I just want you for my own… » murmure-t-il à son oreille avant de reprendre son exploration sur la courbe de sa mâchoire. Il descend jusqu’à son cou, y flâne comme s’il avait l’intention de poser ses lèvres sur la peau fine, avant de finalement se redresser. Satisfait de sa petite vengeance et du regard contrarié d’Aisling, il hausse un sourcil et l’observe d’un air faussement innocent. « Alors, tu les veux ces selfies ? » lui demande-t-il comme pour la convaincre de se lancer.
Et elle se lance. Avec l’assurance d’une réalisatrice qui réalise son chef-d’œuvre, elle guide la séance photo. Ils posent face à la caméra, joue contre joue, tête contre tête, ensemble puis séparés; de profil aussi, front contre front ou comme s’ils allaient s’embrasser. Ils tentent même une pose un peu acrobatique au goût de Sid, où, après avoir entrecroisés leurs bras, ils prennent chacun une gorgée de leur verre. Quand elle décrète finalement qu’ils ont tout ce qu’il leur faut, Sid n’essaie même pas de camoufler son soulagement. Pour se féliciter de ses efforts, il attrape un toastie et le gobe en poussant un soupir de satisfaction. « J’arrive pas à décider lequel j’préfère. T’avais raison, j’pourrai plus m’en passer. » Il offre la prochaine bouchée à Aisling et, bientôt, ils piquent allègrement dans le plateau pour s’échanger des toasties entre deux gorgées d’apéritif en discutant tranquillement. Sans même s’en rendre compte, le tatoueur laisse reposer sa main libre sur le genou d’Aisling, qu’il caresse distraitement du bout des doigts. Quand la minuterie du four retentit, le plateau est vide, tout comme leurs verres qui sont retournés sur la table basse. « Tu veux bien mettre la table ? » Il appuie sa demande-proposition d’un sourire charmeur qui semble faire effet sur sa copine, puisqu’elle le libère pour qu’il puisse se lever, non sans avoir d’abord posé un baiser rapide au coin de ses lèvres.
De retour dans la cuisine, il commence par éteindre le four et la minuterie qui beuglait encore son désagréable signal sonore. Armé du torchon qu’il avait abandonné sur le comptoir, il sort les meat pies et les pose sur le comptoir. Pendant qu’elles refroidissent, il tire deux assiettes blanches de l’armoire et les ingrédients qu’il a préparés pour la salade du frigo. D’abord, il étale le mélange de roquette, d’épinards et de fines herbes sur la moitié de l’assiette, puis il y éparpille des morceaux d’orange et des canneberges séchées. Il verse finalement un filet de sa vinaigrette aux agrumes sur la salade. Satisfait du résultat, il offre un sourire tendre à Aisling, qui vient de le pousser d’un coup de hanche plus ou moins délicat pour attraper les couverts dans le tiroir devant lequel il se tenait. Il démoule ensuite délicatement les tourtes et en place une dans chaque assiette à côté de la salade avant de les garnir d’un petit bouquet de persil. « C’est prêt ! » s’exclame-t-il d’une voix enthousiaste. Il attrape les assiettes et les apporte jusqu’à la table. Il en pose une, la plus jolie, devant Aisling, et l’autre à la place qu’elle lui a réservée. Une fois installé à côté d’elle, il lui sourit. « J’espère qu’ça te plaira. » Leurs regards se croisent, pleins de tendresse et d’émotions à peine contenues. Il se demande si ça lui fait étrange à elle aussi d’être assis ensemble à table devant un repas qu’ils ont préparé. C’est qu’ils n’ont pas l’habitude, et Sid a l’impression que ça confère à la soirée un aspect quelque peu cérémoniel qui ne lui déplaît pas pour autant. Cette idée en amenant une autre, il penche légèrement la tête sur le côté. « Tu veux… euh… dire une prière avant qu’on mange ? » Il ignore si c’était une tradition dans sa famille à elle, mais il se souvient que les parents plutôt religieux de l’un de ses amis récitaient une petite bénédiction avant le repas. La première fois où il avait été témoin de ce rituel, il avait d’abord cru être tombé sur un culte un peu bizarre. À la dernière seconde, il avait fermé les yeux et baissé la tête pour avoir l’air de se recueillir comme tout le monde. Il avait fini par comprendre que c’était une tradition assez commune dans les familles pratiquantes. Une tradition qu’il aimerait honorer avec Aisling si elle le désire, même s’il n’y connaît rien. « J’veux dire… j’sais qu’on le fait pas d’habitude, mais… c’est Noël et… » La fin de sa phrase meurt dans sa gorge tandis qu’une chaleur traîtresse lui monte aux joues devant le regard attendri que lui lance sa copine, celui qu’elle réserve habituellement à Halloween quand la mini panthère se retrouve une énième fois coincée sous le canapé en essayant de récupérer sa souris qui couine.
just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes
Aisling Hayes
les fleurs du mal
ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994 SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram. STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur. MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps. LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe POSTS : 1377 POINTS : 40
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 moisCODE COULEUR : #ff6699 RPs EN COURS : Sid [14] ♡ Sid [16] ♡ Sid [fb2] ♡ Sinner [r.a.] ♡ Robin [4] ♡
Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.
Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!
Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!
I'm gonna hold you close, make sure that you know I was lost before you. Christmas was cold and grey, another holiday alone to celebrate. But then one day everything changed, I found, what I was looking for. A love that's meant for me, a heart that's mine completely.
Les lèvres pincées pour retenir le rire qui enfle dans sa poitrine, Aisling caresse la courbe de son oreille du bout de son nez. Il lui échappe cependant, se tourne pour lui faire face. Surprise par la soudaine proximité de son visage, elle retient son souffle. Leurs regards s’accrochent, taquins et plein de tendresse. Persuadée qu’il va l’embrasser, l’irlandaise frémit d’anticipation et incline légèrement la tête pour mieux l’accueillir contre sa bouche. Mais le fourbe profite de sa garde abaissée pour reprendre le dessus. Il feinte, attise son désir en effleurant à peine le coin de ses lèvres, s’égare sur sa pommette. Elle frissonne sous l’assaut de ses caresses, faiblit au son de sa voix grave qui vibre à son oreille et coule le long de son échine. « I just want you for my own… » Oubliés, les toasties et les photos. Consumée par la sensualité de ses murmures, Aisling renverse légèrement sa tête vers l’arrière pour lui offrir un meilleur accès à son cou, menace de faire tomber le plateau par la même occasion. Elle l’aurait évincé d’un revers de main sans le moindre regret pourvu qu’il presse enfin ses lèvres contre sa peau, ses mains dans le creux de sa taille, son corps contre le sien. Mais il lui refuse cette délivrance. Elle fulmine quand il s’échappe, les joues rouges d’embarras de s’être ainsi laissé prendre à son propre jeu. Sid est bien conscient de sa victoire, si elle en croit le sourcil arrogant qui vient trahir l’innocence apparente de son sourire. « Alors, tu les veux ces selfies ? » Luttant contre l’envie dévorante de capturer ses lèvres, elle fait mine d’abandonner la partie, se disant qu’après tout, elle se vengera bien à travers leurs clichés. « Evidemment que je les veux ! » Elle rouspète, secoue la tête d’un air faussement boudeur. Puis, les bras noués autour de son cou, elle écrase un baiser contre la joue du tatoueur avant de se tourner vers la caméra. La vision satisfaisante de leurs visages à l’écran l’inspire assez pour l’inviter à enchaîner différentes poses. Attendrie de le voir se prêter au jeu malgré ses réticences, Aisling savoure ces instants de complicité créative sans pouvoir s’empêcher de se demander s’il parviendra un jour à prendre autant de plaisir qu’elle à raconter leur histoire à travers une série de clichés. Visiblement c’est pas pour aujourd’hui… Du moins si elle en croit le soulagement qui vient aussitôt imprégner ses traits si photogéniques que c’en est presque frustrant. Un sourire indulgent aux lèvres, elle lui offre un moment de répit et parcourt leurs photos du regard pendant qu’il reprend des forces avec quelques toasties. « J’arrive pas à décider lequel j’préfère. T’avais raison, j’pourrai plus m’en passer. » Le compliment brûle délicieusement dans sa poitrine. Se désintéressant de son écran, elle relève les yeux vers Sid. « J’te l’avais dit. » Elle se départit rapidement du petit sourire taquin qui ornait son visage pour entrouvrir les lèvres et gober la bouchée qu’il lui tend. C’est vrai qu’ils sont bons, presque meilleurs que dans ses souvenirs. Troublée, Aisling se dit que c’est surement grâce à la douceur tranquille qui les enrobe, si différente de l’atmosphère chargée d’amertume et la retenue infestée de non-dits qui caractérisaient ses Noëls irlandais. Blottie contre Sid, elle savoure la chaleur de sa paume contre sa jambe nue et s’imprègne de la magie de ce réveillon qui crépite bien plus fort que d’ordinaire, comme il l’a souhaité en faisant tinter leurs verres. Elle voudrait le lui souffler, mais n’ose briser la légèreté de leurs échanges avec cette confession plutôt solennelle. Alors elle laisse plutôt courir sa main libre sur son avant-bras, inspire sa présence et ces instants précieux comme pour les imprimer dans sa mémoire.
Une sonnerie stridente résonne dans l’appartement et l’arrache à la sérénité du moment dans un sursaut. Une main appuyée contre son cœur, Aisling lève un regard paniqué vers Sid qui l’apaise aussitôt de son calme enveloppant. « Tu veux bien mettre la table ? » Sa demande éveille un bonheur confortable et sécurisant qu’elle ne s’explique pas vraiment. Elle hoche la tête pour cacher son trouble, dépose un baiser au coin de ses lèvres avant de se relever sans la moindre protestation. A quoi bon ? Elle ne peut rien lui refuser quand il lui sourit de cette façon. Elle retient ses doigts entre les siens quelques secondes encore, ne les laisse lui échapper que lorsqu’il retrouve la cuisine et elle ses décorations. Les vibrations distraites d’une chanson dans le fond de sa gorge, elle réarrange les serviettes sur la petite table ronde sans pouvoir se départir de cette étrange impression. Celle d’avoir enfin trouvé sa place, de s’épanouir aux côtés de Sid et de construire ensemble quelque chose qui en vaut la peine ; au point que ces petits gestes du quotidien, qui l’ennuyaient tant dans son enfance et lui paraissaient inutiles dans sa solitude, semblent désormais chargés de sens et presque sacrés. Comme arranger les feuillages et les bougies, ou se glisser dans la cuisine pendant qu’il sort du four ses tourtes au fumet délicieux. Lui donner un petit coup de hanche joueur pour fouiller dans le tiroir où se trouvent les couverts qu’elle convoite. Fondre encore devant le sourire qu’il lui réserve avant de reporter son attention sur les assiettes qu’il prépare avec soin. Émue sans trop savoir pourquoi, Aisling l’observe songeusement avant de tourner les talons pour compléter sa mission. Alors qu’elle termine de placer leurs verres, elle s’étonne de voir ses doigts trembler. J’me sens trop bien, c’est louche, c’est trop beau pour être vrai… « C’est prêt ! » Sid n’a pas parlé fort, ce qui ne l’empêche pas de sursauter quand le timbre de sa voix s’immisce dans le voile des angoisses qui se resserrait sournoisement autour d’elle. Luttant contre ce doute destructeur, elle se retourne pour le voir arriver avec le repas qu’il a concocté. Un pincement presque inconfortable étreint son cœur lorsqu’elle découvre la petite tourte bien fière sur le lit de salade coloré qu’il dépose devant elle. « J’espère qu’ça te plaira. » Le sourire chaleureux qu’il lui réserve se charge de dissiper les dernières volutes de son trouble et elle plonge sans retenue dans son regard océan. « Elles sont tellement belles ! » Elle voudrait lui dire à quel point ses efforts la touchent, et l’émotion qui l’étreint chaque fois qu’il se dévoile un tout petit peu, l’invite à entrevoir ses coutumes familiales jusqu’alors farouchement préservées. Mais les pensées se dissolvent avant d’avoir pu se former et ainsi éloignée par la distance de leurs chaises, elle n’ose prendre sa main. « Tu veux… euh… dire une prière avant qu’on mange ? » La proposition la surprend assez pour l’arracher à son magma émotionnel. Sa confusion doit être palpable car, en proie à un de ses rares moments de timidité, Sid précise le fond de sa pensée : « J’veux dire… j’sais qu’on le fait pas d’habitude, mais… c’est Noël et… » Il est tellement mignon à chercher ainsi les mots justes pour l’inviter à pratiquer cette tradition catholique qu’une affection presque étouffante déferle dans sa poitrine. Mon Dieu, je l’aime tellement. Touchée par sa proposition, elle contemple l’idée sans trop savoir ce qu’elle en pense. Gamine, elle redoutait les prières interminables de son père qui repoussaient le repas, augmentaient le risque de faire une bourde qui déclencherait sa colère et l’enverrait se repentir dans sa chambre l’estomac vide de nourriture et plein de culpabilité. La religion de son enfance, elle a dû la quitter de longues années avant de pouvoir s’essayer à l’apprivoiser de nouveau. Et si elle trouve réconfortant de renouer avec la spiritualité dans la solitude, elle n’éprouve pas nécessairement le besoin d’invoquer cette connexion en présence de Sid. Peut-être parce qu’il lui offre depuis toujours la réassurance et l’amour qu’elle a autrefois cherché en vain entre les murs froids des églises où on voulait bien la traîner. Et puis bon Owen a beau dire que c’est pas un péché tout c’qu’on fait, faudrait quand même voir à pas trop tenter l’diable en attirant inutilement l’attention sur nous… « Tu sais, ça fait des années que j’ai pas fait ça… j’sais pas trop si j’saurais quoi dire. » Elle finit par avouer d’un ton un peu incertain. « Puis quand j’étais p’tite, j’avais qu’une hâte… c’était qu’mon père arrête de parler pour que j’puisse enfin manger ! » Elle laisse échapper un petit rire mutin, plaque une main devant ses lèvres pour tenter de le contenir. C’est la première fois qu’elle ose exprimer cette pensée à voix haute, et dans sa poitrine son cœur s’emballe comme si une partie d’elle paniquait encore à l’idée de se montrer si effrontée. Un sentiment si semblable à celui qui l’étreignait quand Oisín et elle se risquaient parfois à l’imiter, une fois certains de ne pas se faire prendre. Des bribes de son passé l’assaillent et elle se revoit feindre l’endormissement tandis qu’il prenait sa plus grosse voix pour prêcher les louanges d’Óglaigh na hÉireann, Dieu tout puissant et l’Irlande bientôt libérée. Et comment elle faisait mine de se précipiter sur son assiette chaque fois qu’il marquait une pause dans son discours, seulement pour reprendre avec plus d’emphase encore et une nouvelle prière vengeresse qui n’en finissait jamais. Comme ils riaient aux larmes et redoublaient d’imagination pour repousser ce amen libérateur qui ne venait jamais, trop soulagés de relâcher un peu la pression avant de se soumettre à ce rituel qui les terrorisait.
« D’t’façons t’es la seule bénédiction dont j’ai besoin ce soir. » Renouant avec le présent avant que ses craintes passées ne puissent la rattraper, elle tend la main sous la table et glisse délicatement ses doigts entre ceux de Sid. « Merci d’m’avoir proposé d’fêter Noël avec toi, d’avoir tout décoré comme ça… ça compte vraiment beaucoup pour moi. » Pour tenter de camoufler l’émotion qui s’est invitée dans sa voix, elle presse un baiser sur le dos de sa main. « Amen. » Un sourire espiègle vient conclure sa petite prière pas très catholique. Le regard chargé d’affection, elle serre tendrement sa paume dans la sienne sans trop savoir ce qu’elle essaie de lui communiquer, mais persuadée qu’il a compris quand même. Et puis elle prend une grande inspiration, s’enivre de l’odeur délicieuse qui émane de sa petite tourte et ne le libère que pour céder à la tentation d’immortaliser sa jolie présentation à travers quelques photos. « Oh, et puis merci pour c’repas qu’j’ai horriblement hâte de goûter… et qu’j’ai déjà bien assez retardé comme ça ! » Elle lance enfin en plantant délicatement sa fourchette au milieu de la tourte, libérant une vapeur agréable. Les toasties n’ont pas assouvi sa faim et elle meurt d’envie de goûter cette spécialité australienne que Sid a cuisinée pour elle. Sans plus attendre, elle place une bouchée sur le bout de sa langue, agite ses mains en gonflant les joues pour apaiser la brûlure et laisse échapper un petit rire, une main placée devant ses lèvres quand elle remarque le regard tendrement moqueur de son copain. « ‘est ‘aud. » Elle articule, les joues rouges de chaleur et d’embarras. Sa surprise passée, elle se concentre sur les arômes, le goût riche, la texture fondante de la farce et croustillante de la pâte qui n’est pas sans lui rappeler les repas du dimanche de son enfance, et la fameuse Guinness Pie dont sa mère avait le secret. « Mais c’est trop bon ! J’savais pas qu’tu savais cuisiner comme ça ! Pourquoi on passe notre vie à commander nos repas ?! » Ses yeux pétillent tandis qu’elle le bombarde de compliments enjoués, sincèrement impressionnée par ses talents culinaires. « Bon… en vrai j’pense qu’on peut quand même garder les pizzas. » Elle précise en lui lançant un regard complice, tout de même attachée à ce petit rituel qui les lie depuis des années. Elle ne se détourne que pour se risquer à goûter la salade, dont les couleurs vives lui font étrangement envie. A sa grande surprise, le feuilles d’épinards et la roquette sont délicieuses aussi, finement relevées par le goût acidulé de la sauce vinaigrette. Après la vie, manquerait plus qu’il réussisse à m’faire aimer les crudités… Amusée par cette idée, Aisling reprend sa dégustation sans pouvoir s’empêcher de le couver des yeux à la dérobée. « T’sais, ça m'rappelle une recette que ma mère faisait quand j’étais p'tite. » La réflexion lui revient quelques minutes plus tard, alors qu’elle termine consciencieusement les dernières miettes de tourte qui ont osé lui échapper. « Entre nous, j’préfère pas mal ta version… mais j’suis p’t-être influencée par les beaux yeux du cuistot. » Un sourire tendre au coin des lèvres, elle fait courir ses doigts le long de son avant-bras tatoué avant d’y placer sa paume. Un bruit en provenance du salon attire son attention, et Aisling tourne la tête juste à temps pour voir Halloween sauter sur le canapé où Mouse s’est roulé en boule. Provocante, elle s’assoit en face de lui tandis qu’il émerge de son sommeil pour la toiser d’un air plein de méfiance. Voyant qu’elle ne bouge pas, il finit par se désintéresser d’elle et repose sa petite tête sur ses pattes. Satisfaite, la mini panthère lève une cuisse pour entamer sa toilette, et peut-être aussi exhiber sa jolie fourrure et lui faire un petit numéro de charme – ce serait bien son genre. « T’avais raison. » Elle souffle avec un sourire, ravie et profondément rassurée de voir leurs chats cohabiter. L’idée de les réunir lui avait semblé périlleuse, mais Sid avait fini par la convaincre qu’Halloween saurait se faire accepter par son matou grognon. Une théorie qu’Aisling n’était pas pressée de vérifier, terrifiée à l’idée d’y lire un présage néfaste de leur propre incompatibilité. Libérée d’un poids qu'elle n’avait même plus conscience de porter, elle se laisse distraire par les cadeaux étincelants qui décorent la table basse. « Dis mon Sid. » Son pouce caresse songeusement sa peau douce tandis qu’elle relève les yeux vers lui. « D’habitude t’ouvres les cadeaux le soir ou l’matin ? Parce que dans ma famille c’était l’matin… mais j’crois que j’ai vraiment très envie qu’on l'fasse ce soir. »
Pando + whitefalls
you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
F R I M E L D A
:
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990. SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent. STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise... MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink. LOGEMENT : #55, spring hill [appartement] POSTS : 1630 POINTS : 170
TW IN RP : TW IRL : GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #0489B1 RPs EN COURS : aisling #14 • aisling #16 • aisling [r.a. sinling] • min-kyung #2
RPs EN ATTENTE :
wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.
blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
I don't want a lot for Christmas, there is just one thing I need. I don't care about the presents underneath the Christmas tree, I just want you for my own. More than you could ever know, make my wish come true, all I want for Christmas is you.
Après un moment d’hésitation, elle lui répond un peu timidement, comme si elle ne connaissait pas vraiment la réponse à la question : « Tu sais, ça fait des années que j’ai pas fait ça… j’sais pas trop si j’saurais quoi dire. » C’est pas grave t’sais, j’verrais même pas la différence si tu disais n’importe quoi vu comment j’y connais rien du tout en prière… songe-t-il avec une pointe d’amusement. « Puis quand j’étais p’tite, j’avais qu’une hâte… c’était qu’mon père arrête de parler pour que j’puisse enfin manger! » Elle rigole d’un petit rire cristallin, une main plaquée sur sa bouche comme une gamine espiègle prise en défaut. Un sourire attendri aux lèvres, Sid essaie d’ignorer les sombres implications qui se dissimulent sous son apparente bonne humeur. Ça ne l’empêche pas d’imaginer le père Hayes comme il l’a toujours imaginé, sans pourtant avoir vu la moindre photo : comme un homme sévère, aux traits durs et volontaires, planté au bout de la table à vociférer devant les membres de sa famille qui ploient l’échine, écrasés par son aura menaçante. Mais déjà la main d’Aisling se glisse dans la sienne et achève de l’ancrer au présent en renvoyant ses idées noires dans l’oubli. « D’t’façons t’es la seule bénédiction dont j’ai besoin ce soir. » Submergé d’une émotion difficile à décrire et pourtant douloureusement agréable, il presse délicatement ses doigts pour lui communiquer la pensée qui vient de lui traverser l’esprit. Moi j’crois bien qu’t’es la seule qu’il me faut pour toujours… « Merci d’m’avoir proposé d’fêter Noël avec toi, d’avoir tout décoré comme ça… ça compte vraiment beaucoup pour moi. » Pour Sid aussi, ça compte beaucoup. Qu’elle soit là, avec lui. Que sa simple présence lui ait donné envie de faire tous ces efforts. Qu’ils profitent de la sécurité de leur bulle de bonheur pour créer de nouvelles traditions ensemble. C’est le premier Noël de sa vie d’adulte où il ne ressent ni tension ni inquiétude, qu’un cocktail de douceur et de tendresse. Sans même le savoir, Aisling lui a offert le plus beau cadeau du monde en acceptant de venir passer Noël avec lui. « Amen, » souffle-t-elle. « Amen, » répète-t-il alors que les lèvres de la jeune femme se posent sur sa main.
La solennité du moment passée, Aisling lui rend sa liberté et se penche au-dessus de sa tourte. Jugeant qu’il s’agit là du signal indiquant qu’ils peuvent commencer à manger, le tatoueur s’empare de ses couverts. Mais c’est évidemment sans compter l’enthousiasme débordant de sa copine pour les photos. Amusé, il l’observe immortaliser son assiette sous tous les angles en remuant du bout de la fourchette un bout d’agrume qui traîne dans sa salade. Enfin, elle a terminé : « Oh, et puis merci pour c’repas qu’j’ai horriblement hâte de goûter… et qu’j’ai déjà bien assez retardé comme ça! » Cette fois, elle attaque et il l’imite en plongeant lui aussi dans sa tourte. C’est qu’il crève d’envie d’essayer la farce avec un peu de pâte feuilletée. « Ça me fait plaisir, j’t’assure. » Mais Aisling ne lui répond pas, trop occupée à essayer de survivre à la bouchée brûlante qu’elle vient de gober. Ses grimaces arrachent à Sid un éclat de rire qui se transforme en sourire tendrement moqueur tandis qu'il souffle sur le morceau qu’il vient de découper pour s’éviter le même sort. Une fois confiant qu’il a suffisamment refroidi, il se permet enfin de tester le fruit de son travail. Étonné, il constate que c’est vraiment très réussi. Non seulement le goût est presque identique à son souvenir, la texture des champignons mélangée à celle de la pâte se rapproche elle aussi de la viande dont ils farcissaient les tourtes quand il était gamin. Une bouffée de nostalgie qu’il n’attendait pas le prend brusquement aux tripes. Un souvenir oublié, presque refoulé, s’impose dans son esprit. Il a quatre ans, peut-être cinq. Caché sous la table où s’accumulent les victuailles de Noël, il surveille le va-et-vient des pieds qui s’activent de l’autre côté de la nappe fleurie. C’est qu’il guette le moment propice pour bondir de son repaire et piquer dans l’assiette qui trône tout au centre de la table l’une des mini meat pies qu’il convoite depuis que leur odeur délicieuse s’est échappée de la cuisine. Or, depuis quelques secondes, c’est le calme plat. Il retient son souffle, compte jusqu’à cinq… C’est le moment! Il jaillit de sous la table comme un diable d’une boîte à surprise et, après avoir jeté un coup d’œil furtif qui lui confirme qu’il est bien seul dans la pièce, grimpe sur le banc pour rejoindre la table et attraper l’une des petites tourtes. De retour dans sa cachette, il grignote lentement et avec bonheur son petit plaisir volé. En rétrospective, il se rend compte qu’il n’était probablement pas si discret que ça. Sûrement que les adultes savaient qu’il y avait un petit voleur de meat pies caché sous la table. Et il leur est incroyablement reconnaissant d’avoir joué le jeu, de lui avoir offert ce petit bout d’enfance et de l'innocence à laquelle il a si peu goûté.
La voix d’Aisling le ramène au présent et il tourne un regard encore un peu perdu vers elle. « Mais c’est trop bon! J’savais pas qu’tu savais cuisiner comme ça! Pourquoi on passe notre vie à commander nos repas?! » Sûrement parce que la cuisine et Sid, c’est une relation amour-haine un peu complexe. Il a appris à préparer des repas sur le tas, par nécessité, pour se nourrir et nourrir Caro quand personne d’autre n’était là pour le faire. Si au début, il détestait parce qu’il ne savait pas du tout s’y prendre, il a fini par se découvrir un intérêt pour cette activité à mesure que ses connaissances s’étoffaient. À force, il a même fini par trouver une certaine paix d’esprit dans les mouvements répétitifs qu’il effectuait en préparant ses ingrédients et dans la prévisibilité des recettes qu’il connaissait sur le bout des doigts. Une fois en colocation, il prenait véritablement plaisir à cuisiner pour Noa et à lui faire tester ses nouvelles expériences culinaires pas toujours heureuses. Puis Noa était déménagé, Sid s’était retrouvé seul et il avait rapidement perdu l’envie et l’habitude de cuisiner. À quoi le bon le faire seulement pour lui-même? Mais en voyant l’air émerveillé d’Aisling et en songeant au bonheur simple qu’il a ressenti en préparant les White Christmas avec elle, il se dit qu’il est peut-être temps de se remettre aux fourneaux. Ne serait-ce que pour cuisiner ensemble de temps en temps des repas plus sains que les plats à emporter qu’ils ont l’habitude de déguster tous les deux. « Bon… en vrai j’pense qu’on peut quand même garder les pizzas. » La remarque lui arrache un petit rire amusé. « Évidemment! Une tradition est une tradition après tout! » rétorque-t-il en hochant la tête d’un air entendu.
Leurs assiettes sont presque vides quand Aisling lui souffle : « T’sais, ça m’rappelle une recette que ma mère faisait quand j’étais p’tite. » Sans qu’il ne sache trop pourquoi, l’idée qu’ils aient pu partager certaines coutumes semblables même s’ils ont grandi à des milliers de kilomètres l’un de l’autre lui plaît beaucoup. « Entre nous, j’préfère pas mal ta version… mais j’suis p’t-être influencée par les beaux yeux du cuistot. » La délicate caresse de ses doigts sur son avant-bras fait remonter un frisson agréable le long de sa colonne vertébrale. Mais avant qu’ils n’aient vraiment pu se concentrer sur l’énergie qui commençait à crépiter entre eux, Aisling se détourne, déconcentrée par quelque chose qu’elle a aperçu dans le salon. Curieux, il suit son regard, juste à temps pour voir Halloween s’avancer à grands pas élégants sur le canapé, la queue dressée en point d'interrogation. « T’avais raison. » Aisling a parlé tout bas, comme si elle ne voulait pas distraire les félins et, instinctivement, Sid l’imite quand il lui répond : « Bien sûr qu’j’avais raison. » Malgré son assurance, il doit admettre qu’il est lui aussi un peu soulagé que la rencontre se soit bien déroulée. Car même s’il était à peu près convaincu que Mouse saurait au minimum tolérer la présence d’une autre boule de poil dans son entourage, il craignait tout de même vaguement que la personnalité passablement entreprenante d’Halloween ne le rebute.
« Dis mon Sid. » Délaissant le spectacle tranquille offert par les chats, il ramène son attention vers sa douce, qui l’observe d’un air curieux. « D’habitude t’ouvres les cadeaux le soir ou l’matin? Parce que dans ma famille c’était l’matin… mais j’crois que j’ai vraiment très envie qu’on l'fasse ce soir. » Une pointe d’amusement traverse le tatoueur. Son impatience ne l’étonne pas tellement. Nettement moins, en tout cas, que le fait qu’elle ait su résister à l’appel des paquets colorés posés sur la table basse jusqu’à maintenant. En vérité, il doit avouer qu’il est lui-même assez curieux de découvrir ce qui peut bien se cacher sous le papier noir et doré de ceux qu’elle a apportés. « Normalement, on les ouvrait aussi le matin dans ma famille. Mais… » Il hésite un instant, soucieux de ne pas plomber l’atmosphère. Cependant, il y a les grands yeux d’Aisling qui semblent l’encourager à parler et son pouce qui effleure toujours son avant-bras d’une tendre caresse. Surtout, il a envie de se confier et de lui raconter une bribe supplémentaire de son enfance. Alors il reprend : « Mais parfois on les ouvrait le soir aussi. Les dernières Noëls où j’habitais à Melbourne, y’avait souvent juste Caro et moi. Alors j’lui donnais mes cadeaux avant qu’elle aille dormir et elle me donnait les siens. » Ils s’échangeaient de petits trucs, des babioles glanées ici et là. Une année, elle lui avait offert le premier briquet moche d’une longue collection qu’elle persiste encore à agrandir aujourd’hui.
Sentant qu’une vague d’émotions désagréables rôde dangereusement autour de lui, il s’éclaircit la gorge et s’oblige à sourire pour chasser les ombres qui lui assombrissent le visage. « Bref, j’ai rien contre l’idée d’ouvrir les cadeaux ce soir. Même que j’ai plutôt hâte de te donner les tiens… » Il est à peu près certain qu’ils lui plairont, même s’ils ne mèneront certainement pas au même genre de découvertes sensuelles que son dernier cadeau. Il attrape la main d’Aisling dans la sienne et l’entraîne vers le salon. Soucieux de ne pas déranger les félins qui occupent plus ou moins la moitié du canapé à eux tout seuls, il attrape ses paquets et s’assoit le premier en laissant juste assez d’espace à Aisling pour qu’elle puisse s’installer à côté de lui et passer ses jambes par-dessus ses cuisses comme elle aime le faire. Un peu nerveux tout à coup, il triture un instant les paquets avant de les tendre à la jeune femme. « Celui-là est pour toi et celui-là est pour Halloween, » indique-t-il en les pointant tour à tour de l’index. « Pour m’faire pardonner de t’avoir monopolisée l’autre jour. » Un demi-sourire moqueur s’étire sur ses lèvres tandis qu’il croise le regard amusé et un peu gêné d’Aisling qui, comme lui, se remémore sûrement l’arrivée impromptue au cœur de leurs ébats de la boule de poil offusquée d’avoir été ignorée. « Et il y a une carte aussi, » précise-t-il comme si la jeune femme pouvait ne pas avoir remarqué la petite enveloppe noire accrochée au ruban qui ceint le coin du paquet. Pour l’avoir écrit et réécrit une dizaine de fois sans jamais être totalement satisfait, il connaît par cœur le petit message qu’il a inscrit derrière le sapin gothique qu’il a griffonné au feutre noir sur le devant de la carte et, tandis qu'Aisling détache l'enveloppe du paquet, il se prépare à le réciter mentalement pendant qu'elle le lira.
Leen, Que ce Noël t’apporte joie, bonheur, santé et prospérité. Je ne te le dis sûrement pas assez, mais je suis incroyablement fier de toi et de tout ce que tu as accompli. Je lève un verre imaginaire à toutes tes réussites et à tous ces Noëls à venir. Je t’aime, Ton Sid
La carte :
Le cadeau d’Aisling :
Les cadeaux sont enveloppés individuellement dans du papier soie noir et placés dans cette boîte :
La boîte est enveloppée dans ce papier avec les rubans dans le coin comme ça. La petite carte est coincée sous l'un des rubans.
Les cadeaux maintenant :
Le cadeau d'Halloween :
Cet ensemble de jouets pour chat, à partager ou non avec Mouse.
Et les jouets sont placés dans ce petit tote bag :
just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes
Aisling Hayes
les fleurs du mal
ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994 SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram. STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur. MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps. LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe POSTS : 1377 POINTS : 40
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 moisCODE COULEUR : #ff6699 RPs EN COURS : Sid [14] ♡ Sid [16] ♡ Sid [fb2] ♡ Sinner [r.a.] ♡ Robin [4] ♡
Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.
Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!
Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!
I'm gonna hold you close, make sure that you know I was lost before you. Christmas was cold and grey, another holiday alone to celebrate. But then one day everything changed, I found, what I was looking for. A love that's meant for me, a heart that's mine completely.
Une lueur d’imploration à peine dissimulée dans le fond de ses yeux gris, Aisling guette le visage de Sid à l’affût du moindre indice. Un petit sourire fugace flotte au coin de ses lèvres, vite remplacé par une étrange incertitude qui voile son regard alors qu’il lui confie : « Normalement, on les ouvrait aussi le matin dans ma famille. Mais… » Sentant que les mots lui échappent, elle l’encourage à les retrouver en caressant tendrement la peau de son avant-bras. « Mais parfois on les ouvrait le soir aussi. Les dernières Noëls où j’habitais à Melbourne, y’avait souvent juste Caro et moi. Alors j’lui donnais mes cadeaux avant qu’elle aille dormir et elle me donnait les siens. » Avec un pincement au cœur, Aisling comprend à retardement la raison de son hésitation et la douleur qui se cache derrière l’apparent détachement de son ton. Quand son père se tirait on se sait où et que sa mère comatait dans sa chambre. Quand il se raccrochait aux dernières bribes de normalité pour repousser l’horreur gluante qui se terrait dans l’ombre. L’image fait naître une culpabilité amère dans sa poitrine, comme si quelque part elle était en partie responsable de toute cette souffrance. Elle en avait parlé à Larry une fois, paniquée et dépassée par le malaise qui la ronge chaque fois qu’elle entrevoit ce que l’addiction de sa mère lui a fait endurer. « C’est son histoire, c’est pas à toi de porter ce poids. » Il lui avait alors assuré, une main compatissante sur son épaule. « N’aies pas honte de ce que tu as traversé… mais ne cherche pas à fuir cette culpabilité : c’est une alarme qui t’implore de ne pas replonger. » Alors elle se raccroche à cette réflexion et presse délicatement son avant-bras comme pour le ramener à elle, lui promettre qu’il n’aura plus jamais à vivre ça. Le sourire qu’il lui offre est trop lointain pour être entièrement convaincant mais elle y répond avec tendresse, espérant lui transmettre la douceur dont il semble avoir besoin. « Bref, j’ai rien contre l’idée d’ouvrir les cadeaux ce soir. Même que j’ai plutôt hâte de te donner les tiens… » Une joie effervescente déferle dans ses veines, chasse les dernières volutes de mélancolie qui y rampaient encore, allume un éclat mutin dans le fond de ses yeux pâles. « Tant mieux, parce que j’aurais tenté d’te soudoyer toute la soirée sinon… » Savourant la chaleur de sa grande main enroulée autour de la sienne, elle se laisse guider jusqu’au canapé où Sid se fait une place en prenant soin de ne pas déranger leurs matous princièrement installés. Le cœur gonflé d’une affection brûlante, elle vient se nicher tout contre son flanc et glisse ses jambes par-dessus sa cuisse.
Ses longs doigts repliés autour des jolis paquets, le tatoueur semble hésiter mais finit par les lui tendre d’un geste un peu trop vif pour ne pas trahir sa nervosité. Attendrie, l’irlandaise les récupère précautionneusement et se concentre sur ses explications pour résister à l’envie de déchiqueter trop tôt l’adorable papier cadeau. « Celui-là est pour toi et celui-là est pour Halloween. Pour m’faire pardonner de t’avoir monopolisée l’autre jour. » Les joues brûlantes, elle laisse échapper un petit rire embarrassé en réponse au sourcil taquin qu’il ne peut s’empêcher de relever. « Entre nous, j’trouve qu’elle s’est déjà pas mal vengée… » Un sourire timide au coin des lèvres, elle incline légèrement la tête pour retrouver l’abri de sa frange. Car elle est profondément touchée par son geste, et s’en veut d’autant plus de ne pas avoir pensé à Mouse en faisant ses emplettes. J’suis trop bête, trop bête, trop bête ! « Et il y a une carte aussi. » La voix de Sid la repêche dans ses regrets, l’encourage à renouer avec la curiosité qui la grignote depuis le début de la soirée. « Je l’ouvre d’abord ? » Sans attendre la réponse, elle libère la petite enveloppe noire et un sourire ravi éclaire son visage dès qu’elle reconnaît son coup de crayon si particulier. « Mais c’est trop mignon ! » Elle s’extasie en relevant ses grands yeux vers Sid, serrant contre sa poitrine le petit sapin gothique et sa décoration creepy. Avant même de l’avoir lue, Aisling sait qu’elle conservera précieusement sa carte, comme toutes les toiles improvisées sur lesquelles le tatoueur a pu griffonner au fil des années et qu’elle collectionne religieusement depuis qu’il lui a offert son premier croquis, son portrait réalisé sur le coin d’une serviette au Diner le soir où ils se sont rencontrés. Émue, elle ouvre fébrilement la note en priant pour qu’il ne remarque pas le tremblement de ses doigts tandis que ses yeux embués glissent le long des lignes qu’il a tracées. « Oh… mon Sid… » Elle chevrote d’une petite voix, n’hésite qu’une poignée de secondes avant d’enrouler un bras derrière la nuque de son copain pour le serrer tout contre son cœur. Les yeux fermés, elle inspire son odeur réconfortante et trouve dans son étreinte une ancre pour faire face à la houle d’émotions qui l’a envahie sans prévenir. Car si l’entendre murmurer ces mots d’amour contre sa peau l’autre soir l’a profondément chamboulée, elle avait fini par se persuader que c’est le genre de confession spontanée que les hommes ne peuvent s’empêcher de souffler après un tel moment d’intimité. Mais en les lisant ce soir, elle revoit avec clarté la sincérité de son regard et la force enveloppante de ses bras quand elle s’y était abandonnée. Et pour la première fois depuis cette soirée, elle s’autorise à les savourer, s’en imprégner, effleurer enfin l’idée que ce bonheur qu’elle craignait éphémère pourrait bien perdurer. Je t’aime tellement si tu savais… L’aveu la brûle et la déchire ; mais une fois encore sa gorge se bloque, en proie à une peur irrationnelle qui refuse de s’exposer. Alors elle s’écarte juste assez pour planter un baiser plein d’affection dans le creux de son cou. « J’vais vraiment devoir arrêter d’porter du maquillage quand j’te vois. » Elle grommelle avec un petit rire, l’air faussement offensé tandis qu’elle glisse maladroitement ses doigts sous ses yeux pour vérifier qu’aucune larme traîtresse n’a fait couler son maquillage. Car au-delà de son affection, Sid lui offre une confiance et un soutien qu’elle n’a jamais connu et n’aurais jamais cru pouvoir recevoir.
Avant de se laisser submerger par une nouvelle vague d’émotions, l’irlandaise se redresse légèrement et s’empare du paquet destiné à Halloween. « Tu sais… j’pense bien que j’vais lui piquer son sac. » Elle plaisante en lui décochant un sourire espiègle avant de plonger à l’intérieur pour en tâter le contenu. Un couinement émerveillé s’échappe de ses lèvres quand elle découvre la palette multicolore de jouets soyeux qui y sont dissimulés. « Toi, t’as vraiment envie d’te faire pardonner ! » Taquine, elle relève les yeux vers le visage de Sid et ne résiste pas à l’envie de glisser une main derrière sa nuque pour l’attirer contre elle et lui voler un baiser. C’est qu’il est beaucoup trop mignon avec ce petit air fier et empreint d’une timidité qu’il laisse trop rarement filtrer. « T’as vu ça ma-lloween ? » Elle lance en glissant ses doigts dans la fourrure sombre de son ventre pour attirer l’attention du félin sur la petite tortue fluffy qu’elle dépose doucement devant son museau. Curieuse, la mini panthère sort de son sommeil, renifle consciencieusement sa peluche, donne un petit coup de patte délicat entre ses yeux écartés, puis repose paresseusement sa tête sur le divan pour reprendre sa sieste. « Bon… clairement faudra attendre qu’elle ait finit sa digestion, mais j’suis sûre qu’elle va adorer. » Un sourire tendre aux lèvres, elle fait glisser sa paume sur le bras de Sid de l’épaule jusqu’à son coude pour le remercier. Puis elle tire sur le ruban blanc de son cadeau et glisse ses doigts entre les fentes pour en décrocher le papier imprimé d’adorables chats festifs. La boite qu’il recouvre est si jolie qu’Aisling se voit déjà y ranger ses vernis à ongle pour ne plus les éparpiller partout dans son appartement. Comprenant toutefois que le véritable cadeau se trouve à l’intérieur, elle soulève délicatement le couvercle et sent son cœur trépider d’excitation en repérant les petites formes enrobées dans du papier de soie noire qui l’attendent bien sagement. Le premier est plutôt lourd et d’une forme si étrange qu’elle n’essaie même pas d’en deviner le contenu avant d’en déchiqueter l’emballage. « C’est Halloween tout craché ! » Elle s’exclame en laissant courir ses doigts sur la surface sombre et lisse de la statuette. Conquise, l’irlandaise se dit que la ressemblance sera encore plus frappante quand la bougie sera allumée et que le petit chat noir donnera l’impression de jouer avec la flamme. Impatiente de découvrir la suite, Aisling s’attaque aux autres paquets, qui renferment des petites boucles d’oreilles si originales qu’elles semblent avoir été créées spécialement pour elle. « Oh… mon Sid tu m’connais par cœur ! » Elle souffle sans chercher à dissimuler la pointe d’émotion qui s’est invitée dans sa voix. Incapable de résister à l’envie de les essayer sur le champ, elle dépose les petites plaquettes dans le creux de sa main. « Tu veux bien m’les mettre ? Une de chaque… j’ai pas trop envie d’devoir choisir ce soir. » Sur ces instructions précises, Aisling retire les petites boules de Noël noires qu’elle portait en le regardant détacher adroitement un chat squelette et une mini pizza. Inclinant la tête, elle glisse une main dans sa courte chevelure sombre pour lui offrir un meilleur accès à son oreille. Un frisson de plaisir naît dans sa nuque et se propage le long de son échine lorsque Sid effleure son lobe pour y insérer le bijou. Instinctivement, ses doigts se contractent contre le tissu soyeux de sa chemise au niveau de ses abdominaux, là où sa main reposait négligemment. Sans chercher à dissimuler l’étincelle de désir qui s’est allumé dans ses yeux, Aisling se coule dans le regard de son copain, puis laisse glisser le sien jusqu’à ses lèvres pulpeuses. Elle doit faire un effort conscient pour se raccrocher à sa petite résolution et lutter contre l’envie de l’embrasser jusqu’à en perdre le souffle, basculer contre son corps sur le divan, retrouver la pression délicieuse de ses mains dans le creux de sa taille. La gorge un peu sèche, elle se contente de presser contre sa bouche un baiser où se mêlent un étrange mélange de passion et de pudeur. Réfugiée derrière ses paupières, elle s’attarde quelques instants contre son visage et appuie tendrement son front contre le sien. « Merci, ça me fait trop plaisir. » Elle fait courir ses doigts sur sa nuque et lui vole un baiser supplémentaire puis s’écarte avant de céder à d’autres envies. « A ton tour maintenant ! » Un sourire mutin tinté de timidité sur ses lèvres, elle se penche pour récupérer ses paquets et les dépose sur ses genoux pour que Sid puisse facilement les atteindre. « J’me sens bête par contre, j’ai rien acheté pour Mouse… du coup tout est pour toi. Mais bon j’suis quasiment sûre que le cadeau noir, il aimera. C’est… euh… un remix d’une tradition un peu nulle de chez moi. » Elle plaisante pour tenter de gérer son stress et oublier son trac comme son cœur qui bat à lui dégommer la poitrine.
La carte:
Mon Sid, Quand j’étais gamine, j’adorais la neige, les sapins, les chocolats chaud au coin du feu, les guirlandes, les bougies, les cannes à sucre et les toasties…. Mais vous avez pas trop ça en Australie. Et c’est pas grave, parce que ce que j’aime le plus à propos de Noël aujourd’hui, c’est de pouvoir le passer avec toi. T’es le plus beau cadeau que mon cœur puisse avoir, et je sais pas comment te dire à quel point je suis heureuse de t’avoir dans ma vie. Joyeux Noël mon vampire dandy, Aisling ♡
Le cadeau noir:
Le cadeau noir est tout moelleux et contient cette magnifique grenouillère de Noël unisexe
Sur laquelle Aisling a brodé ce patch vampire mignon :
J’ajoute au passage un bout de narration dont tu auras peut être besoin :
Une lueur malicieuse au fond des yeux, elle l’observe ouvrir son cadeau, prête à plonger dans le petit sac qui traîne aux pieds du canapé pour en sortir sa propre grenouillère de Noël, assortie à celle qu’il va découvrir.
Aisling a donc exactement le même accoutrement, sur lequel elle a brodé un patch licorne:
Le cadeau doré:
Le cadeau doré quant à lui est celui qu’Aisling manigance depuis des semaines. Il s’agit d’une aquarelle de leurs mains jointes, réalisée d’après une de leurs photos qu’elle a envoyé à une artiste dont elle sait que Sid aime le travail pour avoir stalké les comptes qu’il suit sur Instagram
Crédit : @ Maria Vilboa
Pando + whitefalls
you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
F R I M E L D A
:
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990. SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent. STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise... MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink. LOGEMENT : #55, spring hill [appartement] POSTS : 1630 POINTS : 170
TW IN RP : TW IRL : GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #0489B1 RPs EN COURS : aisling #14 • aisling #16 • aisling [r.a. sinling] • min-kyung #2
RPs EN ATTENTE :
wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.
blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
I don't want a lot for Christmas, there is just one thing I need. I don't care about the presents underneath the Christmas tree, I just want you for my own. More than you could ever know, make my wish come true, all I want for Christmas is you.
« Je l’ouvre d’abord ? » Aisling a posé la question, mais elle n’attend pas la réponse. Elle a à peine fini de parler que ses doigts fins ont déjà libéré la petite enveloppe noire de son écrin de ruban et s’attaquent au rabat qui dissimule la carte. L’estomac de Sid tressaille désagréablement. Pour calmer cette nervosité imprévue, le tatoueur caresse du pouce le genou dénudé de la jeune femme tandis qu’elle s’extasie sur le petit sapin de Noël gothique qu’il a griffonné sur le devant de la carte. Comme toujours, l’image lui est venue alors que les mots lui échappaient, et il a terminé le dessin bien avant d’avoir réussi à formuler le message parfait. Message qu’elle est d’ailleurs sur le point de lire. Le cœur de Sid tambourine un peu plus fort dans sa poitrine. Le regard fixé sur Aisling, il essaie de lire sur son visage ce qu’elle pense sans vraiment y arriver. Un instant, le temps se suspend. Et puis elle souffle son prénom d’une petite voix tremblotante et chasse d’un coup tous ses doutes. Il se laisse attirer tout contre elle sans se faire prier, la serre tendrement en savourant la douceur de ce moment. Cette fois-ci non plus, elle ne lui a pas retourné ses mots d’amour, mais ce n’est pas dans l’espoir de les entendre qu’il les a notés tout au bas de la carte. S’il l’a fait, c’est qu’il voulait lui partager une fois de plus ce qu’il ressent, mais aussi lui confirmer que ce n’étaient pas des paroles en l’air et lui donner une version concrète de son aveu à laquelle s’accrocher si le doute la gagne pendant leur prochaine dispute ou une soirée de solitude remplie d’idées noires.
C’est elle qui s’arrache la première à l’étreinte et s’écarte, non sans avoir posé un baiser rapide dans le cou de Sid, pour s’essuyer délicatement les yeux. « J’vais vraiment devoir arrêter d’porter du maquillage quand j’te vois. » Sid ne peut s’empêcher de rigoler doucement. Ça serait bien la première fois qu’il la verrait sans maquillage. Depuis qu’il la connaît, il ne l’a jamais vue totalement au naturel. Il suppose que leur voyage sera l’occasion parfaite de découvrir la véritable longueur de ses cils, encore qu’il ne serait pas totalement étonné non plus qu’elle se ne se lasse pas de tracer son eyeliner, même en camping. Il ne peut résister à l’envie de la taquiner un peu : « Tu t’en fais pour rien, t’es de loin le panda le plus mignon que je connaisse. » Tandis qu’elle attrape le cadeau d’Halloween, Aisling lui lance un regard amusé. « Tu sais… j’pense bien que j’vais lui piquer son sac. » Nonchalant, le tatoueur hausse une épaule. « Pourquoi pas ? J’crois que ça lui servirait à rien, sauf peut-être si elle décidait d’dormir dedans. » Ce serait certainement le genre de Mouse qui, une fois sur deux, s’endort dans un endroit totalement inusité alors qu’il a déjà toutes les surfaces moelleuses de la maison à sa disposition. Mais Aisling a déjà plongé au fond du sac et piaille de joie en découvrant son contenu. « Toi, t’as vraiment envie d’te faire pardonner ! » Un demi-sourire aux lèvres, il hoche la tête. « Elle m’aime bien, t’sais, faudrait pas gâcher notre relation. » Halloween est adorablement possessive d’Aisling et il préfèrerait rester dans ses bonnes grâces pour qu’elle continue à accepter de la partager avec lui. La jeune femme place la petite tortue qu’elle a repêchée dans la collection d’animaux marins devant le nez de la mini panthère endormie. « T’as vu ça ma-lloween ? » Halloween, nettement moins impressionnée par le cadeau que sa maîtresse, ouvre à peine un œil paresseux pour observer le jouet qui lui est offert avant de reposer sa tête sur ses pattes pour reprendre sa sieste là où elle a été interrompue. « Bon… clairement faudra attendre qu’elle ait finit sa digestion, mais j’suis sûre qu’elle va adorer. » La chatouille délicate de la main d’Aisling qui parcourt son bras fait naître un frisson agréable dans sa colonne vertébrale. « Reste à voir si la tortue va adorer elle aussi… » C’est que la mini panthère est une féroce chasseresse de mini peluches fluffy et il a vu dans quel état lamentable finissent ses jouets adorés. Il y a fort à parier que, si la petite tortue pouvait parler, elle se plaindrait certainement des mauvais traitements qui l’attendent entre ses griffes.
Mais pour l’instant, l’heure est à la suite des cadeaux. Aisling a jeté son dévolu sur le papier coloré décoré de têtes de chat qui recouvre le sien et elle a tôt fait de le déchiqueter pour révéler la boîte en-dessous, à laquelle elle réserve un regard ravi avant de soulever le couvercle. Une vive affection flambe dans sa poitrine alors qu’Aisling s’extasie sur le petit chat noir fraîchement déballé et dont la ressemblance flagrante avec Halloween est précisément ce qui avait attiré son attention. À en juger par sa réaction, les boucles d’oreille aussi lui plaisent : « Oh… mon Sid tu m’connais par cœur ! Tu veux bien m’les mettre ? Une de chaque… j’ai pas trop envie d’devoir choisir ce soir. » Il esquisse un sourire en coin en refermant la main autour des bijoux qu’elle vient de lui donner. Il ne peut s’empêcher de penser à la dernière soirée qu’ils ont passée ensemble et à la façon dont son envie de ne pas choisir entre ses cadeaux les avait menés vers d’agréables découvertes sensuelles. Il détache délicatement l’une des petites pizzas, puis l’un des chats-squelettes avant de replacer les plaquettes dans la boîte. Aisling repousse les mèches qui recouvre son oreille, incline légèrement la tête. Le tatoueur résiste à l’envie de caresser du bout des doigts sa nuque offerte et se concentre plutôt sur sa tâche. Il insère d’abord le chat, puis glisse avec précision le papillon pour le retenir contre le lobe d’Aisling. Malgré la simplicité apparente du geste, une tension agréable vibre entre eux et, quand elle tourne la tête pour lui offrir un meilleur accès à son autre oreille, il s’autorise à faire courir un index léger sur la courbe de cette dernière avant de lui mettre la boucle pizza. Amusé de sentir ses doigts se contracter dans le tissu de sa chemise, il s’oblige à ignorer l’étincelle de désir qui s’est allumée entre eux. Aisling la sent aussi, s’il se fie à la lueur un peu sauvage qui brille au fond de ses yeux clairs et qu’il commence à reconnaître. Pourtant, lorsque leurs lèvres se trouvent enfin, c’est avec une certaine pudeur, presque de la timidité, qu’ils s’embrassent, comme s’ils n’osaient pas trop se lancer sur cette pente glissante par peur de déraper.
Front contre front, ils s’accordent un moment de silence pour savourer la présence de l’autre. « Merci, ça me fait trop plaisir, » finit-elle par souffler avant de lui voler un autre baiser. Ça lui fait plaisir à lui aussi. Il a toujours aimé offrir des cadeaux aux gens qu’il aime, goûter au plaisir simple de voir leur visage s’illuminer d’un bonheur scintillant. Cette pensée fait naître un doux souvenir dans son esprit, l’un des rares sursauts de sa mémoire qui n’éveillent aucuns sentiments négatifs chez lui. « Oh… c’pour moi ? » La surprise et le reste d’un sommeil pas totalement naturel rendent la voix de sa mère étrangement pâteuse, remplie de syllabes bizarrement mâchouillées. Ça n’empêche pas Sid d’agiter avec enthousiasme le petit paquet pour qu’elle le prenne. Enfin, elle se redresse, réussit au prix d’un certain effort à stabiliser son corps qui tangue en position assise, affalée contre le dossier du canapé sur lequel elle s’était assoupie. « Mais c’pas mon anniversaire pourtant, hein Sidney ? » Il hoche la tête, laisse échapper un petit rire encore empreint d’une touche d’innocence enfantine. « Non m’man ! J’voulais juste te faire plaisir. » Il aime voir sa mère sourire. Ces temps-ci, elle ne le fait pas beaucoup. Elle préfère observer longuement le mur comme si elle le voyait pour la première fois, le regard perdu dans le vide. Alors Sid s’est donné comme mission de l’aider à sourire. Et dès qu’il a vu ce pendentif en forme de papillon coloré au centre commercial, il a su que c’était le cadeau parfait. Il avait tiré sur la manche du blouson de cuir de son père jusqu’à ce qu’il s’arrête et lui avait montré le papillon. Après quelques secondes d’hésitation, le motard lui avait ébouriffé les cheveux. « You’re a good kid. T’as raison, ça fera plaisir à ta mère. » Elle a enfin accepté la petite boîte dont elle soulève délicatement le couvercle. Ses yeux pétillent de curiosité, plus vivants qu’ils ne l’ont été depuis longtemps. « Mais c’est trop joli mon chéri ! » Non seulement elle sourit, mais ses syllabes ne sont plus molles et confuses. Radieuse, elle noue déjà le bijou autour de son cou. « Merci ! » Tandis qu’il se glisse entre les bras de sa mère, une fierté difficile à décrire brûle dans la poitrine de Sid. Elle n’a jamais enlevé ce pendentif. Le jour où la cordelette de cuir du collier a cassé, elle avait été horriblement bouleversée et ne s’était calmée que lorsque Randy lui avait trouvé une chaîne délicate pour remplacer la cordelette originale. À sa mort, c’est Sid qui a hérité du papillon. Randy le lui a rendu après les funérailles. Il a failli le jeter des dizaines de fois, a même songé à le balancer au fond de l’océan, sans jamais pouvoir se résoudre à le faire. Depuis, le pendentif dort dans une petite boîte avec les carnets de dessin dans lesquels il a déversé sa rage à grands coups de crayon.
« À ton tour maintenant ! » Une fois de plus, la voix d’Aisling qui fend l’air, pleine d’excitation et d’enthousiasme, le ramène au présent. Maintenant que la nervosité d’avoir à offrir ses propres cadeaux est passée, la curiosité qui le tenaille depuis qu’il a aperçu les paquets qu’Aisling a posés sur la table du salon est de retour. La jeune femme se penche pour les rapprocher. Sid les suit du regard, fasciné par le papier chatoyant. « J’me sens bête par contre, j’ai rien acheté pour Mouse… du coup tout est pour toi. » Il sourit, amusé et attendri de la voir s’inquiéter comme ça de ne pas avoir pensé au chat. Un coup d’œil rapide en direction du matou en question lui apprend que la boule de poils noire et blanche, qui dort toujours profondément, plus près d’Halloween qu’il ne l’avait été jusqu’à maintenant, ne sera pas particulièrement vexé de cet oubli. « Mais bon j’suis quasiment sûre que le cadeau noir, il aimera. C’est… euh… un remix d’une tradition un peu nulle de chez moi. » Autant commencer par ce cadeau qui risque de plaire aussi au chat. Il attrape donc le paquet noir et découvre avec étonnement que quelque chose de moelleux se cache sous le papier joliment décoré d’étoiles dorées. Un sourcil curieux haussé, il tâte légèrement le cadeau sans arriver à déterminer de quoi il s’agit. Il entreprend donc de déchirer délicatement l’emballage pour révéler un amas de tissu doux à carreaux rouges et noirs. « J’crois effectivement que Mouse aimera. » En digne chat australien, il est plutôt frileux. Dès que le soleil se couche et que le mercure descend, il part à la recherche de l’endroit le plus chaud et doux dans l’appart pour dormir, qui s’avère généralement être les genoux de Sid.
Après avoir laissé tomber le papier au sol, il déplie le tissu pour mieux voir. À moitié convaincu qu’il s’agit d’une couverture, il remarque avec une certaine confusion qu’il y a des manches et un capuchon. « Qu’est-ce que… ? » Brusquement, il comprend de quoi il s’agit et un grand rire enfle dans sa poitrine. Les bras étirés devant lui pour étendre son cadeau, il observe d’un œil amusé la grenouillère et tous les petits détails qui la rendent spéciales, du patch vampire brodé sur la poitrine aux minuscules cornes de renne posées au sommet du capuchon. Son ravissement s’accentue encore un peu quand Aisling se penche pour sortir d’un petit sac qu’il n’avait pas remarqué une deuxième grenouillère à sa taille. « Attends, mais on sera irrésistibles là-dedans ! » L’idée qu’ils enfilent des pyjamas assortis fait surgir une bouffée d’affection si pure dans sa poitrine qu’il en est presque étouffé. Pour se distraire de cette effervescence qu’il s’explique mal, il pose la grenouillère sur le bras du canapé à côté de lui et vole un baiser à la jeune femme. « J’ai hâte de l’essayer. Mais avant… » Le cadeau doré attend toujours d’être ouvert et, des deux, c’est celui qui l’intriguait le plus. Plutôt long, relativement mince, il a un poids intéressant quand le tatoueur le soulève. Contrairement à l’autre cadeau, il est bien rigide et, en faisant courir ses doigts sur le contour, le tatoueur croit reconnaître les rainures d’un cadre. C’est peut-être une photo ? Vu le nombre de clichés qu’Aisling prend d’eux, il suppose que c’est possible qu’elle en ait fait agrandir un ou qu’elle ait créé un genre de collage de leurs moments préférés. Il dénoue le ruban et réfrène sa curiosité juste assez longtemps pour ouvrir la petite enveloppe et en sortir une carte. Charmé par le dessin à la fois mignon et légèrement glauque, il lève les yeux vers sa copine. « Semblerait qu’on a eu la même idée… » Car le cupcake s’agencerait magnifiquement au sapin à tentacules que Sid a dessiné. À l’intérieur de la carte, il reconnaît l’écriture ronde et féminine d’Aisling. Il lit le message lentement, prend pour une fois le temps de savourer le tourbillon d’émotions que ses mots font naître chez lui, un mélange délicieusement brûlant de tendresse, d’amour et d’affection, additionné d’un bonheur qui lui ferait presque peur. La gorge nouée, il attrape la main de la jeune femme dans la sienne, la serre délicatement avant de la porter à ses lèvres pour déposer un baiser dans sa paume. « T’es aussi le plus beau cadeau que j’aurais pu avoir. » Merci d’être là, avec moi, tu m’rends tellement heureux... voudrait-il ajouter. « Quoique celui-là a l’air pas mal aussi, » blague-t-il plutôt pour atténuer un peu la charge émotionnelle du moment.
Puis, il libère la main de la jeune femme et s’attaque enfin au papier doré. Comme il le pensait, il s’agit bien d’un cadre, mais ce n’est pas une photo qui se trouve à l’intérieur. Enfin, pas exactement. Car il reconnaît l’image; elle provient d’une séance photo improvisée (ou peut-être pas tant que ça, en rétrospective) réalisée quelques semaines plus tôt. Cependant, la photo originale a été transformée en aquarelle. Pour avoir louché des heures durant sur les œuvres qu’elle a postées sur Instagram, il n’a même pas à vérifier la signature pour reconnaître l’artiste. « Leen… » souffle-t-il, la voix étranglée par l’émotion. « C’est magnifique. » Surpris par le picotement indécent qui vient chatouiller ses yeux, il se concentre sur l’aquarelle et la technique irréprochable de l’artiste pour enfouir ses émotions en vrac. Mais elles acceptent difficilement d’être ignorées et son attention ne cesse de dévier vers tous les petits détails qui témoignent du soin qu’Aisling a manifestement apporté à son cadeau. L’image elle-même, si symbolique, avec leurs mains entrelacées et tout ce qu’elles représentent. L’hémoglobine grenat et luisant qui s’écoule entre leurs doigts, comme s’ils venaient de signer un pacte de sang. La précision avec laquelle l’image a été rendue, jusqu’aux plus infimes détails de ses tatouages qui ont été reproduits. Le temps que sa copine a certainement mis à la planification pour réussir à commander une œuvre réalisées par l’une de ses artistes préférées.
Quand il relève enfin les yeux vers Aisling, il est certain qu’ils sont encore un peu trop brillants pour que ce soit totalement naturel. Il s’efforce néanmoins d’agir comme si de rien n’était et s’éclaircit délicatement la gorge pour empêcher sa voix de s’effriter. « J’ai jamais reçu un cadeau comme ça avant. » Avec précaution, il pose le cadre sur la table basse pour éviter de l’abîmer. À son tour, il serre Aisling contre lui, tente de communiquer dans l’étreinte chaude et rassurante tout ce qu’il ne sait pas exprimer à voix haute. « Merci, » murmure-t-il à son oreille. Quand ils se séparent, Sid balaie d’un regard distrait la pièce. « Il faudra que j’trouve l’endroit parfait où l’accrocher. » D’un côté, il songe que le salon ou la salle à manger serait l’endroit parfait pour le faire, car c’est assurément une œuvre qui mérite d’être admirée. En même temps, il y a quelque chose de profondément intime dans l’image qui lui fait penser qu’elle aurait peut-être sa place dans la chambre. « Mais en attendant, j’crois qu’on a deux choses très importantes à faire. » Le regard d’Aisling se charge de curiosité. Pour la torturer un peu, le tatoueur laisse planer à dessein le mystère pendant quelques secondes avant de préciser le fond de sa pensée. « Enfiler nos grenouillères et tester les white christmas, » énumère-t-il en dressant d’abord l’index puis le majeur. Comme il soupçonne que le tissu doux du pyjama sera peut-être un peu chaud à l’intérieur, il poursuit sa proposition. « Une fois changés, on pourrait s’installer sur le balcon pour les manger. » Blottis l’un contre l’autre sur la chaise longue, ils pourront profiter de l’air frais de la nuit et déguster leur dessert en regardant les étoiles. « Qu’est-ce que t’en dis ? » demande-t-il pour la forme, déjà convaincu de toute façon par l’air conquis d’Aisling qu’elle est d’accord avec son idée.
just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes
Aisling Hayes
les fleurs du mal
ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994 SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram. STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur. MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps. LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe POSTS : 1377 POINTS : 40
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 moisCODE COULEUR : #ff6699 RPs EN COURS : Sid [14] ♡ Sid [16] ♡ Sid [fb2] ♡ Sinner [r.a.] ♡ Robin [4] ♡
Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.
Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!
Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!
I'm gonna hold you close, make sure that you know I was lost before you. Christmas was cold and grey, another holiday alone to celebrate. But then one day everything changed, I found, what I was looking for. A love that's meant for me, a heart that's mine completely.
Une lueur malicieuse au fond des yeux, Aisling suit du regard le mouvement souple de ses doigts qui tâtent la texture moelleuse empaquetée de noir. L’emballage craquèle avec un crépitement si agréable qu’il parvient presque à apaiser sa nervosité quand Sid libère le tissu carrelé de sa grenouillère. « J’crois effectivement que Mouse aimera. » Son expression neutre et le ton tranquille qu’il emploie ne laissent aucun doute : il n’a pas encore découvert la nature exacte de ce qu’il tient entre ses mains. Pourvu qu’t’aimes toi aussi et que tu trouveras pas ça affreusement ringard… genre, quand tu verras qu’c’est pas un joli plaid d’hiver. Elle songe avec une pointe d’amusement mêlée d’une légère appréhension. Pour se distraire, l’irlandaise ramasse le papier qu’il vient de laisser tomber, le froisse consciencieusement puis le repose sur la table basse pendant que Sid déplie le vêtement, révélant enfin le pyjama emo-bucheron qu’elle a choisi pour lui. « Qu’est-ce que… ? » D’abord interdit, le regard du tatoueur s’illumine de compréhension et il éclate d’un rire si pur qu’il dissipe instantanément toutes ses inquiétudes. Gagnée par son enthousiasme, Aisling plonge aussitôt dans le petit sac savamment planqué sous le canapé pour en tirer sa propre grenouillère de Noël qu’elle brandit fièrement devant lui. « Surprise ! » Les traits de Sid se peignent d’une joie incrédule qui la comble de bonheur. Un mélange troublant d’affection poignante et de tristesse se consume dans sa poitrine quand elle réalise que c’est la première fois qu’elle l’entend rire de cette façon, comme libéré de toute réserve. « Attends, mais on sera irrésistibles là-dedans ! » « Mais oui ! J’ai tellement hâte de t’voir avec ! » Pis j’espère que t’as encore un peu de patience pour une séance photo parce que t’y couperas pas, clairement… La perspective fait naître un petit rire espiègle qui enfle dans sa gorge et vibre contre les lèvres de Sid quand il les presse contre les siennes. « J’ai hâte de l’essayer. Mais avant… » Son attention se reporte sur le cadeau doré et ses grands yeux pâles luisent de curiosité tandis qu’il en effleure la surface pailletée. « Oublies pas ta carte… » Elle souffle timidement, inclinant la tête pour dissimuler ses pommettes brûlantes sous sa lourde frange. « Semblerait qu’on a eu la même idée… » Le petit cupcake flippant semble lui plaire, si elle en croit l’éclat complice qui pétille dans son regard quand il accroche le sien. « Semblerait, oui. » Un sourire au coin des lèvres, elle appuie délicatement son épaule contre celle de Sid, puise dans cette tendresse taquine le courage de rester sagement contre son flanc sans chercher à fuir ni le distraire. Terrifiée à l’idée de paniquer et tout regretter si elle se perdait à nouveau dans ses lignes maladroites, Aisling se concentre sur les traits fins de son copain, tente de deviner ce qu’il ressent en étudiant le plissement subtil de ses lèvres, le tressaillement de sa pomme d’Adam. Pile quand son silence commençait à remuer en elle bien trop de questionnements, Sid enveloppe sa main dans la chaleur de ses doigts. Une pluie brûlante l’inonde de l’intérieur quand il appuie sa paume contre ses lèvres, dans un geste si doux et si intime qu’elle ne l’associe plus qu’à lui et refuserait de partager avec qui que ce soit d’autre. « T’es aussi le plus beau cadeau que j’aurais pu avoir. » Ses mots soufflés contre sa peau font naître un frisson agréable le long de son échine. Paradoxalement, ils serrent aussi sa gorge et picotent le coin de ses yeux. C’est pas possible que tu m’fais ressentir autant de trucs à la fois ! Comme s’il sentait lui aussi l’ouragan d’émotions prêt à les emporter, Sid s’empresse de les abriter sous une blague légère : « Quoique celui-là a l’air pas mal aussi. » Un petit rire de joie lui échappe et Aisling secoue doucement la tête. «C’est c’que j’allais dire… »
La paume qu’il vient d’embrasser appuyée contre son cœur comme pour en réguler les battements inégaux, Aisling regarde Sid ouvrir son dernier cadeau. Elle a dû combattre tant de craintes pour capturer la photo parfaite, présenter son idée à l’artiste minutieusement sélectionnée, empaqueter l’aquarelle et enfin l’amener jusqu’ici pour la déposer entre ses mains. C’est trop, j’vais le faire flipper. Et si on est plus ensemble fin décembre ? Mon Dieu, faites qu’il n’y voit pas des chaînes et se sente étouffé… Trop de fois, elle a failli abandonner ; se raccrochait de justesse à une étrange intuition. La sensation que derrière l’armure inébranlable qu’il présente au reste du monde, se cache un cœur sensible et assoiffé de romance que Sid refuse de dévoiler. Elle le perçoit à sa loyauté sans faille, le lit dans l’intensité de son regard océan, le devine aux mots tendres qu’il souffle du bout des lèvres et imprime dans sa chair. Elle le sent, tout simplement, même quand il essaie aussitôt de détourner son attention, comme s’il regrettait d’avoir succombé à l’assaut de ses sentiments. « Leen… » Touchée par le trouble qu’elle perçoit dans sa voix, Aisling relève instinctivement les yeux vers son visage tandis qu’il murmure : « C’est magnifique. » Il élude son regard, le sien rivé sur la toile comme pour en détailler chaque nuance. Malgré ses efforts, il ne parvient guère à dissimuler le tressaillement incertain de ses doigts enroulés autour du cadre noir et or brossé. «J’ai jamais reçu un cadeau comme ça avant. » Le cœur froissé d’émotion, elle accroche son regard océan, tente de ne pas faire naufrage dans les vagues agitées qui y tourbillonnent. « Mon Sid... » La gorge nouée, elle lève délicatement une main vers son visage, place sa paume contre l’angle de sa mâchoire et caresse tendrement sa joue. Mais t’aimes les gens si fort, pourquoi ils te montrent pas plus comme ils tiennent à toi ? Elle n’a pas le temps d’élucider la question, car Sid lui échappe presque aussitôt pour reposer le cadre sur la petite table et l’attirer tout contre sa poitrine. Soulagée sans trop savoir pourquoi, Aisling se coule dans la force de son étreinte. Les bras noués derrière sa nuque, elle a presque l’impression de sentir son cœur battre contre le sien dans un ballet désordonné. « Merci. » Les lèvres pincées pour les empêcher de trembler, elle le retient un peu plus fort encore, glisse une main dans ses mèches folle, y sème le désordre du bout des doigts. « J’suis si contente que ça t’plaise. » Elle voudrait lui dire tellement plus, mais les mots refusent de libérer les sentiments qui la rongent. Alors elle les évacue dans ces marques d’affection qu’ils échangent si naturellement et expriment avec bien plus de clarté tout ce qu’elle ressent. Elle ne s’écarte que lorsqu’il desserre son étreinte après un long moment. L’air songeur, le tatoueur laisse errer son regard sur les murs de son salon. «Il faudra que j’trouve l’endroit parfait où l’accrocher. » Sans qu’elle sache trop pourquoi, cette réflexion la surprend. C’est logique pourtant, ce tableau a clairement été réalisé dans le but d’être exposé. Pour autant, à aucun moment l’irlandaise ne s’est inquiétée de savoir où il le mettrait. Comme si elle n’était pas totalement certaine d’oser le sortir de son placard, ou que Sid ne veuille pas instantanément l’y replacer, à l’abri des regards, avec les sentiments qu’ils ont tus pendant tant d’années. «J’pense que ça ferai joli sur un mur sombre. » Un sourire contrit étire ses lèvres à l’instant où ces mots lui échappent quand elle prend conscience de la teneur incroyablement vague de sa recommandation. Autrement dit partout quoi. Car lorsqu’il a tout repeint il y a quelques temps, le grand brun n’a pas hésité à plonger dans les teintes sombres pour honorer son sens de l’esthétique gothique et masculin. Genre… pourquoi pas dans ta chambre au-dessus du fauteuil, ou bien ici pour que j’puisse le voir quand on se blottit sur le canapé ? Elle ouvre la bouche pour partager sa suggestion, mais se retient au dernier moment. Parce que cet appartement, c’est un condensé de Sid, une ode à ses goûts spécifiques et parfois fouillis, et c’est pour ça qu’elle aime tant s’y terrer en sa compagnie. Mais aussi parce que cette peinture est si personnelle qu’elle n’a pas envie de l’influencer, même quand elle brûle de découvrir la place qu’il finira par lui réserver. « J’suis sûre qu’tu vas trouver. » Elle souffle plutôt d’un air entendu en caressant la peau douce de son avant-bras.
Le tatoueur semble d’accord, car ses pensées filent déjà vers la suite des festivités : « Mais en attendant, j’crois qu’on a deux choses très importantes à faire. » Il marque une pause, les traits empreints d’un sérieux feint qui pique sérieusement son intérêt. « Ah oui, et c’est quoi ces deux choses ? » Elle l’encourage d’un ton faussement nonchalant, son empressement trahi par ses yeux crépitants de curiosité. Heureusement, Sid ne teste pas davantage sa patience, du reste inexistante. «Enfiler nos grenouillères et tester les white christmas. » Un sourire ravi se peint sur les lèvres d’Aisling. C’est qu’elle peut presque visualiser les fils de leurs coutumes respectives se mêler pour tisser une nouvelle toile, plus douce et plus résistante que la trame pleine de trous qui régissait leur enfance. « Une fois changés, on pourrait s’installer sur le balcon pour les manger. Qu’est-ce que t’en dis ? » Aisling est certaine qu’il peut lire sur son visage à quel point cette idée la séduit. Pour autant, elle décide de faire planer le mystère elle aussi, esquisse une petite moue et tapote délicatement ses lèvres de son indexe pour faire mine d’y réfléchir. « Humm voyons voir… » Sans penser à la portée de son geste, elle replie ses jambes contre son corps et se soulève adroitement pour chevaucher les cuisses de son copain. Du bout des doigts, elle caresse distraitement le tissu sombre de sa chemise au niveau de ses épaules, regrette déjà de le voir la quitter tant la coupe ajustée flatte sa silhouette élancée. Pour autant, elle rêve de se glisser dans la texture moelleuse de sa grenouillère et se blottir dans ses bras sous la voute étoilée. « J’en dis qu’c’est une idée parfaite. » Elle finit par décréter, un sourire espiègle au coin des lèvres tandis qu’elle laisse courir ses doigts sous le col de son copain. Leurs regards s’accrochent et celui de Sid s’éclaire d’un intérêt qu’elle commence à reconnaître et apprivoiser. Un peu trop, ouai… Désarçonnée par le désir qui flambe aussitôt en elle comme pour y répondre, Aisling en oublie momentanément sa petite résolution. Une lueur de malice s’allume dans ses yeux gris alors qu’elle se penche vers son visage, effleure ses lèvres des siennes, s’enivre de leur proximité. Elle se dérobe sans lui offrir le baiser qui pourrait les soulager, fait durer l’attente, poursuit ses caresses sensuelles le long de sa mâchoire et disparaît dans son cou. Amusée de le sentir frémir contre sa bouche, elle le taquine de son souffle, l’embrasse avec une pointe de convoitise tandis que ses doigts continuent leur exploration le long de la doublure soyeuse, atteignent le premier bouton qui cède aisément sous leur assaut délicat. Complètement allumée par la pression de ses paumes qui remontent sur ses cuisses et ses soupirs évocateurs, Aisling recouvre de baisers la peau fraîchement libérée et continue sa besogne jusqu’à ce que ses mains rencontrent la résistance de sa ceinture. Seulement alors elle se redresse et s’écarte juste assez pour contempler son œuvre. Mais qu’est-ce que t’es beau ! Les dents mordillant délicatement la pulpe de ses lèvres, elle effleure songeusement la ligne sombre de ses tatouages, dévoilés par les pans ouverts de l’étoffe. Une chaleur un peu trop familière se répand dans son bas-ventre, la pousse à renouer avec ses chastes intentions. Avec un petit soupir dépité, elle relève un regard incertain vers le visage de Sid et se coule contre son corps pour fondre son désir inassouvi dans un baiser empreint d’une passion un peu plus contrôlée. « J’vais… euh… m’changer dans ta chambre. » Elle souffle tout contre ses lèvres, lutte contre l’envie d’éveiller sa fougue pour s’abandonner entre ses mains expertes. « J’fais vite, promis. » Elle déplie ses longues jambes sans cesser de l’embrasser, puis se relève un peu précipitamment et s’enfuit dans le couloir en lui jetant un coup d’œil mutin par-dessus son épaule, les doigts enroulés autour du tissu douillet de son pyjama carrelé.
Une fois réfugiée dans sa tanière, Aisling s’appuie contre la porte comme pour la maintenir fermée. C’était quoi l’idée de te jeter sur lui pour lui arracher ses fringues ? D’une main nerveuse, elle repousse sa frange vers l’arrière, agrippe ses cheveux à la racine, s’accroche à la douleur presque agréable que ce geste lui procure pour reprendre ses esprits. Tu peux pas t’laisser aller comme ça, t’as bien vu c’que ça a donné l’autre soir… Bien qu’elle ne regrette absolument pas leurs rapprochements et les sensations délicieuses qui en ont découlé, l’irlandaise craint de s’offrir trop rapidement et s’inquiète de la prochaine étape à laquelle leurs explorations passionnées pourraient les mener si elle succombait à son désir plutôt que d’écouter sa raison. Ouvrant les yeux, Aisling pousse un long soupir, laisse son regard errer vers le lit, s’amuse de voir que Sid en a même tiré les draps sombres pour l’occasion. Un sourire attendri se fraie un chemin sur son visage, dissipe ses remords et atténue ses angoisses. Mais il est beaucoup trop mignon, prévenant et terriblement sexy, j’suis censée résister comment moi, aussi ? Amusée malgré tout, elle s’arrache au bois peint avec un petit grognement de frustration et fait quelques pas jusqu’au centre de la pièce. Avec des gestes méticuleux pour ne pas abimer son maquillage, elle s’extirpe de sa robe et de ses collants en résille. Seulement vêtue de son sous-vêtement, elle se glisse dans la grenouillère, remonte sagement la fermeture éclair jusqu’à son cou puis vérifie rapidement son apparence dans le miroir qui recouvre la porte de sa penderie. Bien. Avec ça, pas de risque de déraper. Sans pouvoir retenir un petit ricannement, elle remet en place quelques mèches ébouriffées et retouche délicatement son maquillage. Puis elle forme une petite boule avec ses vêtements qu’elle balance dans la direction générale du fauteuil et quitte la chambre aussi rapidement qu’elle y est entrée.
Lorsqu’elle revient dans le salon, Sid a déjà troqué ses vêtements pour sa grenouillère et s’active dans la cuisine. Un sourire attendri aux lèvres, Aisling profite de sa concentration pour l’observer en douce. Elle s’attendait à l’amusement qui fleurit en elle en le découvrant ainsi affublé, mais ne s’était pas préparée à la vague d’affection qui menace de la renverser. Avide de le retrouver, l’irlandaise se glisse jusqu’à la cuisine et laisse ses doigts courir sur le plan de travail tandis qu’elle le rejoint. « J’savais qu’tu serais magnifique en renne de Noël mon Sid. » Elle plaisante, les joues tout de même un peu rosies tandis qu’elle arrange les petites cornes sur sa capuche pour s’occuper les mains et se donner une raison d’être si proche de lui. Attirée par le mouvement de ses mains, le regard d’Aisling glisse vers le plan de travail, suit la lame du couteau de cuisine qui pénètre aisément dans la pâte neigeuse pour en découper de petits morceaux festifs. « C’est tellement joli ! » Un peu émerveillée, elle relève les yeux vers son visage pour lutter contre la tentation d’en voler un morceau. Incapable de résister à l’éclat de fierté qui brille dans les yeux de son copain, Aisling se hisse sur la pointe des pieds et dépose un baiser sur sa joue. « J’vais préparer le balcon. » Elle l’informe avant de filer vers le salon, où elle sera certainement plus utile. Fredonnant distraitement une chanson de Noël dont elle a oublié les paroles, l’irlandaise rassemble quelques coussins, une couverture douce et deux bougies avant de se faufiler par la porte fenêtre. Le corps agité d’une énergie un peu étrange, elle leur installe un petit coin douillet sous les étoiles. Elle vient tout juste d’allumer les bougies noires et or quand Sid revient, les mains chargées de son assiette festive. Le sourire ravi qui étire ses lèvres pleines la fait fondre avec bien plus d’efficacité que la flamme qui se consume entre ses doigts. Agitant frénétiquement sa main pour l’éteindre, elle le laisse s’installer avant de le rejoindre entre les coussins. Le cœur battant, elle se coule contre son flanc et s’imprègne de sa présence tranquille, un bras glissé autour de sa taille. Amusée quand un morceau de white christmas apparaît devant ses yeux, Aisling entrouvre ses lèvres pour que Sid y glisse le chocolat. Un délicieux bouquet de saveur sucrée et vanillée envahit aussitôt sa bouche. « Hummm c’est super bon ! » Elle s’extasie sans prendre la peine de le mâcher, une tâche qui s’avère d’ailleurs difficile, à sa grande surprise. « Par contre… j’crois qu’on devrait attendre un peu avant de les manger. » Elle plaisante, une main devant sa bouche pour dissimuler son rire. A en juger l’expression de Sid, il semble plutôt d’accord avec elle.
Sans avoir à échanger la moindre parole, ils se recouchent tranquillement dans leur nid d’appoint, blottis l’un contre l’autre et le visage tourné vers le ciel étoilé. Au cours des dernières années, ils se sont souvent installés ici pour profiter de la nuit. Un verre à la main, une cigarette qui achève de se consumer entre les lèvres, la distance réglementaire entre leurs corps refroidis par la brise nocturne. Car la dernière fois remonte à de longs mois déjà, bien avant qu’ils n’osent s’avouer leurs sentiments. Depuis, ils se sont surtout vus à Redcliffe, profitant de la surface offerte par le toit de son hôtel secret pour répéter les mouvements de leur chorégraphie. Le souvenir de leurs habitudes passées se mêle à celles qui rythment leur présent et lui font réaliser à quel point leur dynamique a changé au cours des dernières semaines. Une évolution tout en douceur, qui leur a permis de redéfinir leur relation tout en conservant les aspects si réconfortants qui forgent leurs fondations. Apaisée par ce constat sans trop savoir pourquoi, elle relève discrètement les yeux vers Sid et observe à la dérobée son profil harmonieux qu’elle connaît par cœur. Le nez droit, la courbe délicate de sa bouche, les mèches sombres qui effleurent ses pommettes hautes, l’éclat de sa peau pâle, rehaussé par les carreaux rouges et noirs de son capuchon. Il finit par la surprendre, hausse un sourcil comme pour l’interroger, un sourire incertain au coin des lèvres. « C’est rien mon Sid… c’est juste… » que j’repensais à tout c’qu’on a vécu, et comme j’aurais donné n’importe quoi pour que tu m’tiennes comme ça contre toi. Le cœur gonflé d’affection, elle lève une main vers son visage et repousse tendrement les mèches rebelles qui balaient son front. « Que ça t’va un peu trop bien ce look emo-bucheron. » Ses mots lui échappent en un murmure, dessinent un sourire conquis sur son visage, teintent ses joues d’une couleur rosée. Elle ignore ce qui lui fait un tel effet ce soir. Si c’est l’effervescence de leur derrière étreinte qui pulse encore en elle ; ou bien cette assurance irrésistible dont il ne se départit jamais, même ainsi affublé d’une grenouillère que tant de mecs n’oseraient pas enfiler par peur de paraîtres ridicules ou efféminés. Charmée par cette pensée, elle tend le cou pour réclamer un baiser qu’il lui accorde sans hésiter. Tendre, délicieux, délicat. Trop délicat. Sans creuser la distance entre eux, Aisling caresse le visage de Sid du regard, s’attarde sur ses lèvres pleines, remonte jusqu’à ses yeux océan dans lesquels elle se coule comme pour l’implorer de recommencer, d’éteindre les braises qu’il vient d’allumer. Ses doigts effleurent sa nuque, glissent le long de son bras, s’enroulent autour de son poignet pour placer sa main dans le creux de sa taille. Leurs bouches se retrouvent aussitôt, flirtent avec la tension qui crépite entre eux, échangent un baiser sensuel qui ne fait qu’attiser son désir. Joueuse, Aisling s’écarte juste assez pour accrocher le regard de Sid tandis qu’elle fait lentement glisser la fermeture éclair de sa grenouillère pour libérer son décolleté. Encouragée par la lueur qui embrase ses yeux, l’irlandaise capture sa bouche, mordille délicatement le piercing qui orne sa lèvre inférieure, enroule une jambe autour de sa taille pour l’inciter à s’appuyer tout contre elle. La pression grisante lui arrache un soupir discret. Là, c’est là qu’elle a besoin de le sentir. Ses paumes se plaquent contre ses reins, remontent le long de son dos, effleurent le col de sa capuche, en suivent la couture jusqu’à rencontrer la fermeture éclair. Un sourire malicieux au coin des lèvres, Aisling cherche son regard tandis que ses doigts font lentement glisser la tirette, avides de reprendre leur exploration là où ils l’ont laissée. Et pourquoi déjà ? Elle ne sait plus, et elle s’en fiche. N’écoutant que la douceur brûlante de son désir, elle promène ses lèvres le long de sa mâchoire, s’amuse de le sentir tressaillir sous la caresse de ses doigts qui repoussent le tissu moelleux de la grenouillère, s’infiltrent sous le vêtement, serpentent sur la peau brûlante qui l’attire tant, glissent lentement le long de la pente de ses abdominaux qui se contractent sur leur passage, s’aventurent un peu plus bas… toujours plus bas.
Pando + whitefalls
you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
F R I M E L D A
:
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990. SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent. STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise... MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink. LOGEMENT : #55, spring hill [appartement] POSTS : 1630 POINTS : 170
TW IN RP : TW IRL : GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #0489B1 RPs EN COURS : aisling #14 • aisling #16 • aisling [r.a. sinling] • min-kyung #2
RPs EN ATTENTE :
wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.
blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
I don't want a lot for Christmas, there is just one thing I need. I don't care about the presents underneath the Christmas tree, I just want you for my own. More than you could ever know, make my wish come true, all I want for Christmas is you.
Une lueur amusée flambe dans le regard d’Aisling tandis qu’elle fait mine de réfléchir à sa proposition. « Humm voyons voir… » En attirant irrémédiablement le regard de Sid, le mouvement de son index fait naître chez lui une envie folle de goûter à ses lèvres rosées et délicieusement tentantes. Gracieuse, elle se redresse et vient s’installer à califourchon sur ses cuisses. La course suave de ses doigts qui parcourent ses épaules lui arrache un frisson agréable. Le menton levé vers elle, il attend la suite en retenant son souffle. « J’en dis qu’c’est une idée parfaite. » Elle reste néanmoins là où elle se trouve, confortablement installée sur Sid. Ses grands yeux gris plongés dans les siens, elle se penche lentement vers lui. Enfin, ses lèvres glissent contre les siennes. Il n’aurait qu’à tendre le cou pour cueillir ce baiser avec lequel elle le tente impunément. Pourtant, il ne le fait pas. Le cœur battant, il reste comme paralysé par l’intensité du regard d’Aisling. Déjà, elle lui échappe. Ses lèvres brûlantes se posent sur sa mâchoire. Légères, elles en tracent l’arête, descendent nonchalamment vers son cou où elles dessinent une chaîne de baisers délicats. La tête renversée contre le dossier du canapé, il s’abandonne à ses explorations en luttant pour contrôler le désir qui flambe chaque fois qu’elle effleure sa peau fiévreuse. Elle a atteint sa clavicule et l’embrasse soigneusement tandis que ses doigts habiles viennent tirer sur le premier bouton de sa chemise. L’espace d’une éphémère seconde, il songe à l’arrêter avant que la caresse de sa bouche sur sa poitrine et le courant d’excitation qui le traverse ne lui fassent oublier ses doutes. Un bouton à la fois, elle poursuit sa course. Elle prend manifestement plaisir à la douce torture qu’elle lui inflige, et le mélange de satisfaction et de fierté qu’il lit sur son joli visage ne fait que décupler l’envie d’elle qui commence sérieusement à le tarauder. L’air frais de la pièce qui se heurte à sa peau dénudée le fait frissonner. À moins que ça ne soit le trajet assuré de sa main qui suit les traits sombres incrustés dans sa peau. Depuis la première fois où elle les a vus, elle semble fascinée par ses tatouages. Il aime sa façon de les explorer, comme si elle espérait découvrir du bout des doigts les secrets qu’ils recèlent. Ses mains fébriles remontent le long des cuisses de la jeune femme. Il les oblige à rester sagement à l’extérieur pour résister à l’envie de se montrer un peu plus entreprenant, savoure la douceur veloutée de la peau chaude sous le collant de résille dont il se serait bien passé. Une main posée au creux de sa taille, il plonge dans ce baiser qu’elle lui offre enfin et qu’il désirait si ardemment. « J’vais… euh… m’changer dans ta chambre. » Il lui faut quelques secondes pour comprendre le sens des paroles qu’elle vient de murmurer tout contre sa bouche. Quand il percute enfin, elle s’est déjà redressée. « J’fais vite, promis, » souffle-t-elle avant de disparaître sans qu’il n’ait pu la retenir.
Vaguement essoufflé, un peu trop allumé, il tente de reprendre ses esprits. Il en viendrait presque à croire qu’il a imaginé toute la scène si la vue de sa chemise toujours ouverte ne contredisait pas cette idée. Les sourcils froncés, il tourne la tête vers les félins qui dorment toujours à côté de lui, un peu plus loin sur le canapé. « Mais qu’est-ce qui vient d’se passer ? » demande-t-il à Mouse en gratouillant délicatement sa petite tête entre ses deux oreilles. Pour toute réponse, le chat lui offre un ronronnement paresseux, doublé d’un bâillement qui arrache un petit rire au tatoueur. « T’en sais rien non plus, ça va, j’ai compris. » Avec un hochement de tête amusé, il se lève à son tour. Son regard tombe sur le tableau que lui a offert Aisling. Sans hésiter, il soulève le cadre et va le ranger dans sa bibliothèque, à plat par-dessus les livres, pour éviter que l’aquarelle ne soit endommagée en attendant qu’il trouve l’endroit parfait où l’accrocher. Il revient ensuite vers le canapé, où l’attend sa grenouillère neuve. Il se débarrasse d’abord de son pantalon, puis retire sans mal la chemise qu’Aisling a déjà presque complètement déboutonnée. En enfilant le pyjama à carreaux, il se prend d’ailleurs à rêvasser à la douce caresse de sa bouche et de ses mains sur sa peau. Une fois enveloppé dans le tissu doux et la fermeture éclair remontée jusqu’au-dessus de l’aigle qui décore son torse, il abandonne ses vêtements sur le canapé et se dirige vers la cuisine en remontant la capuche pour compléter le look. Après avoir fait un peu de place sur le plan de travail en empilant la vaisselle sale dans l’évier, il sort les white christmas du frigo et une petite assiette propre du lave-vaisselle. Il remplit aussi d’eau chaude une tasse à mesurer en verre pour réchauffer la lame et permettre au couteau de s’enfoncer plus facilement dans le mélange de chocolat durci, une technique qu’Adele avait aussi l’habitude d’employer et qu’il reproduit sans même y penser, par habitude. Le mouvement qu’il perçoit sur sa gauche lui apprend qu’Aisling est revenue quelques secondes avant qu’il ne sente ses doigts fignoler avec les petites cornes dressées au sommet de la capuche. « J’savais qu’tu serais magnifique en renne de Noël mon Sid. » Il tourne la tête vers elle pour détailler sa silhouette affublée de la grenouillère avant de lui offrir un sourire plein d’affection. Il ignore comment c’est possible, mais il la trouve aussi belle dans son pyjama de Noël informe que dans la jolie robe qu’elle portait auparavant. « C’est plutôt réussi sur toi aussi… » Amusé de voir ses joues prendre une teinte rosée, il revient au dessert, qu’il a entrepris de découper avec précision en petites bouchées carrées. « C’est tellement joli ! » Il y a de la joie pure dans la voix de la jeune femme, une joie contagieuse qui serre agréablement le cœur du tatoueur quand elle vient déposer un baiser sur sa joue. « J’vais préparer le balcon. » l’informe-t-elle avant de s’éloigner d’un pas dansant. Il la suit un instant du regard, en profite pour apprécier la courbe appétissante de son derrière que la grenouillère souligne étonnamment bien jusqu’à ce qu’elle ait disparu sur le balcon.
Comme il n’a pas particulièrement envie de s’attarder dans la cuisine en solitaire, il étale rapidement les bouchées déjà coupées dans l’assiette. Satisfait du résultat, il sort à son tour. À quelques pas de lui, Aisling est en train d’allumer les bougies qu’elle a subtilisées dans le salon, son visage illuminé par la lueur instable de la flamme. Il s’étend le premier parmi les coussins, l’assiette de white christmas posée en équilibre sur ses cuisses, et tend le bras à sa copine, qui vient le rejoindre et se glisse contre lui, la tête appuyée sur son épaule. L’effluve délicate de vanille qui s’échappe des desserts tente Sid, qui meurt d’envie de tester le produit fini et de voir si ça lui rappellera le goût qu’il aimait tant dans son enfance. Il offre pourtant un premier petit carré à Aisling, qu’elle prend délicatement entre ses lèvres. « Hummm c’est super bon ! » Encouragé par son enthousiasme, il teste à son tour la friandise. Le délicieux mélange de saveurs le ramène aussi efficacement en arrière qu’une machine à voyager dans le temps l’aurait fait. « Ils sont réussis, » conclut-il sobrement. La texture, cependant, est un peu trop croquante et pas assez fondante. « Par contre… j’crois qu’on devrait attendre un peu avant de les manger. » Il hoche la tête. « Sûrement, on risque d’y laisser une dent sinon, » prophétise-t-il avec un petit ricanement en se tournant pour poser l’assiette sur la petite table, à côté des bougies dont la flamme délicate aidera peut-être à ramollir le dessert. Naturellement, ils reprennent place l’un contre l’autre, blottis dans une étreinte que Sid espère ne jamais voir se terminer. Le moment est parfait. Au loin, les bruits étouffés de la ville se transforment en un bruissement discret qui meuble confortablement le silence. La brise nocturne leur apporte de temps à autres l’odeur saline du fleuve. Au-dessus de leur tête, les étoiles scintillent, brillantes comment une multitude de petits diamants étincelants incrustés dans la voûte céleste. Sid se perd dans leur immensité, submergé par une vague de gratitude telle qu’il n’en a jamais vraiment connue. Le regard tourné vers le ciel sombre, il laisse les ondes de bonheur et de sérénité qui semblent émaner de lui s’envoler dans l’univers, comme un remerciement à cette puissance supérieure à laquelle sa copine croit.
Il finit par baisser la tête. Aisling l’observe, les yeux si lumineux et tendres qu’il se demande si son visage n’a pas involontairement trahi le fond de ses pensées. Timidement, il hausse un sourcil en lui offrant un petit sourire curieux. « C’est rien mon Sid… c’est juste… » Elle marque une courte pause, en profite pour caresser tendrement son front et faire la guerre aux mèches folles qui y retombent presque aussitôt, comme pour la narguer. « Que ça t’va un peu trop bien ce look emo-bucheron. » Il la connaît assez pour se douter que ce n’était pas vraiment à ça qu’elle réfléchissait, mais cette impression s’évapore presque aussitôt. Car elle lève vers lui un regard plein d’un désir qu’elle ne tente même pas de dissimuler et qui donne à Sid l’envie de l’étreindre pour ne jamais la laisser partir. Doucement, elle s’avance et ses lèvres se posent sur les siennes. Le baiser est envoûtant et étonnamment tendre vu la passion qui ne demande qu’à être libérée. L’air se charge d’une électricité pleine d’anticipation tandis qu’ils restent en suspens, leurs visages s’effleurant presque, dans l’attente du mouvement qui amorcera leur prochaine danse. C’est Aisling qui fait le premier pas. Sa main se coule contre sa nuque, lui arrachant un frison de délice au passage, avant de dévaler lentement son bras. Sans la moindre hésitation, elle s’empare de son poignet, guide sa main jusqu’à sa taille qu’il serre délicatement tandis que leurs bouches se retrouvent. Sid capture la lèvre inférieure de la jeune femme entre les siennes, la mordille consciencieusement avant de la laisser s’échapper. La descente douloureusement mesurée de la fermeture éclair qui révèle peu à peu la peau laiteuse cachée sous les carreaux le distrait de l’emprise de ses yeux bleu-gris. Fasciné par la légèreté avec laquelle elle s’est dévoilée, il fait courir un regard gourmand sur sa poitrine joliment mise en valeur par un soutien-gorge en dentelle noire. Il s’imagine déjà pencher la tête pour la couvrir de baisers et goûter au sel de sa peau, mais Aisling a une autre idée en tête. Elle resserre sa prise, se coule tout contre lui jusqu’à ce que leurs corps soient pressés l’un contre l’autre. Ses lèvres souples taquinent les siennes sans répit, repartent à l’assaut en lui laissant à peine le temps de reprendre son souffle. Il a terriblement chaud et il accueille avec un brin de soulagement la fraîcheur nocturne qui s’insinue sous le tissu de sa grenouillère en même temps que les doigts d’Aisling. Tranquillement, presque paresseusement, elle explore son torse, découvre sans hâte les zones plus sensibles qui lui arrachent des soupirs saccadés. Ses caresses l’enflamment de l’intérieur, laissent dans leur sillage une brûlure délicieuse qui lui fait tourner la tête.
Sa main descend toujours, se rapproche dangereusement du cœur de son désir comme il en rêve si souvent depuis des mois. Pourtant, quand ses doigts s’immiscent sous l’élastique de son boxer, son cœur fait un bond pas totalement agréable dans sa poitrine. Par réflexe, sa paume vient se poser sur la main baladeuse pour l’immobiliser. Le souffle un peu court, il prend conscience de la portée de son geste en accrochant le regard confus d’Aisling. Peu enclin à analyser la pointe de malaise qui l’a traversé, il laisse un sourire en coin charmeur s’afficher sur ses lèvres tandis qu’il penche la tête et fait courir sa bouche sur la courbe de l’oreille de la jeune femme. « Pourquoi tu serais la seule à t’amuser, hmm ? » lui souffle-t-il d’un ton taquin en effleurant son lobe du bout des lèvres. Amusé de la sentir frissonner, il le mordille amoureusement en glissant ses mains le long de son dos et de sa chute de rein, puis sur ses fesses qu’il empoigne fermement par-dessus le tissu doux. Il s’égare sur sa gorge, l’embrasse tendrement à quelques reprises avant de poursuivre son chemin. Il atteint enfin son décolleté où il saupoudre la peau dénudée de baisers délicats avant de remonter jusqu’à la clavicule en prenant bien son temps. Plutôt que de s’écarter, il enfouit son visage dans son cou, hume son parfum délicatement floral, entoure sa taille fine de ses bras pour la retenir contre lui. Peu à peu, l’énergie instable qui crépitait entre eux se mue en une agréable tendresse. Il ronronnerait presque de bonheur quand les doigts de la jeune femme viennent se nouer dans sa chevelure et gratouiller délicatement son cuir chevelu. « J’suis tellement bien avec toi, » murmure-t-il rêveusement contre sa peau. Alors c’est quoi le problème, hein ? Il s’explique mal d’où venait cette pointe d’appréhension inattendue, encore moins ce qui l’a poussé à mettre un frein à leurs activités sensuelles. Il rêve de ces explorations depuis si longtemps, il n’avait aucune raison de vouloir s’arrêter. Vaguement embarrassé, il songe à confesser ses doutes étranges à Aisling. Cependant, c’est plutôt une autre confidence qui s’échappe de ses lèvres : « T’es tout c’que j’ai toujours voulu, t’sais ? » lui confie-t-il tout bas. « Tout c’que je savais même pas que j’voulais aussi. » Au détour de cet aveu, il découvre une parcelle de réponse. Cette relation est vite devenue immensément importante pour lui et il craint de gâcher quelque chose entre eux en allant trop vite. Ça ne lui était jamais arrivé auparavant et ça ne serait pas loin de le faire flipper plus que tout le reste s’il n’était pas aussi profondément convaincu d’avoir fait le bon choix. C’est peut-être aussi ce qui lui donne le courage de lutter contre l’envie de se défiler. Accroché à la taille d’Aisling, il se permet même de ressentir et d’accepter la vulnérabilité qui l’assaille pour une fois, confiant qu’il ne risque rien en le faisant. Et, plus encore que le temps qu’ils ont passé ensemble, les traditions qu’ils ont partagées, les mots doux qu’ils ont échangés ou la toile qu’elle lui a donnée, ce sentiment de sécurité libérateur qu’elle lui offre sans même le faire exprès est sûrement le plus beau cadeau qu’elle pouvait lui faire.
just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes
Aisling Hayes
les fleurs du mal
ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994 SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram. STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur. MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps. LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe POSTS : 1377 POINTS : 40
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 moisCODE COULEUR : #ff6699 RPs EN COURS : Sid [14] ♡ Sid [16] ♡ Sid [fb2] ♡ Sinner [r.a.] ♡ Robin [4] ♡
Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.
Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!
Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!
I'm gonna hold you close, make sure that you know I was lost before you. Christmas was cold and grey, another holiday alone to celebrate. But then one day everything changed, I found, what I was looking for. A love that's meant for me, a heart that's mine completely.
Ses yeux s’égarent sur le visage de Sid, s’enivrent de son expression voluptueuse, effleurent la courbe de sa bouche entrouverte et terriblement tentante. Ses lèvres se pressent à la base de sa gorge, taquinent sa peau brûlante, le recouvrent de baisers. Sa main explore la fermeté de ses flancs, la douceur de son épiderme, le relief de ses abdominaux. Il y a quelque chose d’irrésistible dans la façon dont son corps frémit sous ses caresses, dans le chant discret de ses soupirs languissants. Comme une supplication à laquelle Aisling brûle de répondre, un plaisir à peine goûté qu’elle rêve de lui offrir depuis l’autre soir, quand il y a succombé sous son regard. Sa paume recouvre son nombril, ses doigts se contractent sur son ventre, reprennent leur chemin, s’aventurent encore plus bas. Jusqu’à la lisière de son boxer où elle hésite, indécise. La curiosité, l’envie de sentir la chaleur de sa peau et d’envelopper son désir finit par la convaincre. Le cœur battant, Aisling glisse ses doigts sous l’élastique, effleure délicatement le duvet qui l’accueille. Elle n’a pas le temps de pousser l’exploration plus loin que la paume de Sid recouvre sa main et l’immobilise avec un mélange de douceur et de fermeté qui la surprend. Une pointe d’angoisse perce sa poitrine et le trouble s’installe. Mortifiée à l’idée d’avoir commis un impair, Aisling relève le menton pour scruter ses traits. Leurs regards s’accrochent et il lui semble déceler une lueur d’incertitude dans celui de Sid. Elle disparaît aussitôt, remplacée par un éclat envoûtant, reflet du sourire séducteur qui s’étend sur ses lèvres et lui donne quelques palpitations. « Pourquoi tu serais la seule à t’amuser, hmm ? » Sa fougue domptée par l’étreinte de sa main autour de son poignet et les vibrations de sa voix contre sa peau, Aisling frémit de désir. Elle s’abandonne à la caresse effilée de ses dents sur le lobe de son oreille comme à la volonté de sa paume qui coule le long de son échine, erre dans le creux de ses reins, s’égare sur la courbe de ses fesses. La fermeté de son étreinte lui arrache un soupir fiévreux, imbibé de la lave en fusion qu’il fait couler en elle. Haletante, elle referme ses doigts autour de sa nuque et de ses épaules, se cambre de plaisir sous la caresse languissante de ses lèvres qui embrassent consciencieusement son cou et glissent lentement jusqu’à son décolleté. Le souffle court, Aisling frissonne sous la tendresse de ses baisers, savoure l’anticipation d’un dérapage qui ne vient pas, s’étonne de le sentir remonter jusqu’à sa clavicule.
Le visage enfouit dans son cou, Sid enroule ses bras autour de sa taille et l’attire tout contre son corps. D’abord, le contact de sa peau nue contre la sienne l’électrise et lui donne envie de s’arquer dans son étreinte afin de pourchasser la caresse qui saura soulager le tiraillement qu’il éveille en elle. Mais les secondes s’étirent et il ne desserre pas son emprise. Lentement, le feu qui crépitait dans ses veines se transforme en une douce chaleur diffuse. Plus ancrée, moins volatile. Le cœur battant, Aisling enroule ses bras autour des épaules de Sid pour le retenir tout contre elle. Avec un soupir de contentement, elle effleure sa tempe, enfouit ses doigts dans ses mèches sombres et cajole son cuir chevelu du bout des ongles. Les yeux fermés, elle s’imprègne de sa présence et inspire son odeur, mélange des effluves délicatement boisés de son shampoing et de l’arôme naturel de sa peau. « J’suis tellement bien avec toi. » La confidence inattendue froisse son cœur d’un bonheur si puissant qu’il n’est pas loin de l’effrayer. Instinctivement, elle resserre son étreinte autour de son copain et presse un baiser contre sa tempe. Moi aussi, mon Sid, si tu savais à quel point… Ce n’est pas la première fois qu’elle lui murmurerait cet aveu, et pourtant elle le retient. Car il y a dans l’étreinte de Sid comme une palpitation qui l’interpelle. Lorsque sa voix basse s’élève de nouveau, elle fait comme une caresse contre sa peau. « T’es tout c’que j’ai toujours voulu, t’sais ? Tout c’que je savais même pas que j’voulais aussi. » Un courant d’air les enrobe et Aisling frisonne dans son étreinte. Les lèvres pincées pour tenter de contenir le flot d’émotions discordantes qui éclabousse son cœur, elle s’étonne de sentir une larme rouler sur sa joue. Non, mon Sid… j’savais pas. Car elle a longtemps rêvé d’amour sans jamais penser le mériter. Persuadée d’être indigne de ce bonheur, incapable de faire celui de quelqu’un d’autre. Ces doutes l’étreignent avec plus de force encore depuis le début de sa relation avec Sid. Ils rôdent parfois dans l’ombre quand elle est avec lui, guettent la prochaine dispute, se tiennent prêts à s’engouffrer à travers chaque brèche qu’ils s’infligeraient. Au plus noir de la nuit, ils écrasent ses poumons et la tiennent éveillée, lui susurrent qu’elle n’est pas assez, ne le sera jamais. Que si elle tient à lui et à leur amitié, elle devrait s’effacer avant de le voir s’effriter sous le poids des dommages qu’elle lui aura infligé.
Mais les bras de Sid enroulés autour d’elle lui prouvent le contraire en lui rappelant qu’il la soutient depuis des années et ne compte pas s’en aller. Les mots tendres qu’il murmure à son oreille lui assurent qu’elle est tout ce qu’il a toujours souhaité, tout ce dont il a besoin aussi. Même si elle n’est pas prête à lui retourner ces mots d’amour qui la brûlent et qu’il a déjà laissé couler contre sa peau l’autre nuit. Parce qu’il l’aime, en dépit de ses névroses et de ses blessures, de son besoin constant de réassurance et des crevasses dans son armure. Emue, elle comprend que dans une certaine mesure, c’est peut-être encore ce qu’il essayait de lui signifier en retenant sa main tout à l’heure. Comme pour lui souffler qu’elle est assez là où elle en est. Qu’elle n’est pas obligée de lui offrir ça tout de suite, même s’il en a envie. De le laisser venir à elle, qu’il se chargera de la guider quand le moment viendra. Qu’elle ne doit pas presser les choses et qu’il l’attendra, aussi longtemps qu’il le faudra. Comme s’il la sentait faiblir, Sid la retient encore un peu plus contre lui. Un bras enroulé autour de ses épaules et l’autre enlaçant sa taille. Aisling se sent enrobée, enveloppée et protégée dans son étreinte. Elle s’abandonne entre ses bras, se presse contre son cœur, appuie délicatement son front contre le sien pour mieux inspirer sa présence. « J’me sens jamais aussi bien que quand j’suis avec toi. » Elle souffle à mi-voix en caressant son cou du dos de ses doigts. « J’savais pas c’que c’était que d’me sentir en sécurité avant d’t’avoir rencontré, tu sais ? » Elle plonge dans l’océan de ses yeux, accroche son regard et le laisse filer aussitôt. « J’savais pas c’que c’était que d’être heureuse avant qu’tu m’prennes dans tes bras. » Sa voix n’est plus qu’un murmure. Ses paumes recouvrent fébrilement ses tatouages tandis que ses lèvres effleurent les siennes comme pour quémander son affection. J't'aime tellement... et j’ignorais tout de l’amour avant de le découvrir avec toi. Le baiser qu’ils échangent est long et langoureux, empreint d’une tendresse presque fragile, infusé d’une passion aussi timide qu’inaltérable. Lorsque leurs lèvres se séparent, Aisling se blottit contre son corps et enfouit son visage dans le cou de Sid. Le cœur gonflé d’affection, elle laisse ses pensées dériver, jusqu’à ce que sa gourmandise lui rappelle l’existence des white christmas qui ont certainement ramolli à la lueur des bougies. Un sourire mutin au coin des lèvres, elle récupère leur assiette festive, prend un malin plaisir à glisser un carré entre les lèvres de Sid avant d’en faire de même pour elle. Le goût est fondant, réconfortant, délicieux. Soupirant d’aise, elle repose leur dessert sur la petite table et retrouve sa place contre le flanc de son copain. Les yeux fermés, elle savoure la fraîcheur de la nuit et le couvert des étoiles. Emmitouflée dans sa grenouillère mais surtout dans la chaleur de Sid où elle finit par s’endormir, complètement détendue entre ses bras. A l’abri du monde, dans cette bulle d’affection où rien ne peut jamais l’atteindre.
Rien sauf peut-être la brise saline du vent qui se lève et s’infiltre sous leurs vêtements malgré la fermeture éclair promptement remontée. Alors Aisling laisse échapper un petit rire de défaite avant de s’écarter à contrecœur. Les white christmas sont disparus et les bougies presque entièrement brûlées. Une paume devant les lèvres pour étouffer un bâillement, elle tend la main à Sid pour l’encourager à se redresser et la suivre à l’intérieur. Pressée de retrouver la chaleur de sa peau, elle traverse le salon pour récupérer dans ses affaires le débardeur qu’elle a prévu pour la nuit. Seulement, elle s’immobilise en plein milieu du salon, arrêtée par la vision d’un petit miracle de Noël qu’elle espérait sans vraiment oser l’attendre. « Sid… » Elle souffle d’une petite voix excitée, serrant délicatement sa main entre ses doigts pour attirer son attention. Un sourire ému aux lèvres, elle désigne le canapé du menton. Là, blottis l’un contre l’autre entre les coussins et les cadeaux éparpillés, Halloween et Mouse se sont fait un nid sur les vêtements de soirée que Sid a abandonné. Les lèvres pincées, Aisling relève un regard brillant vers lui et doit faire preuve de tout le self control dont elle est capable pour continuer son chemin sans déranger les deux félins. Elle ne résiste pourtant pas à l’envie de distribuer une caresse affectueuse à chacun avant de revenir vers son copain pour l’entraîner vers la chambre, son change à la main. Là, Aisling profite de l’obscurité pour ôter sa grenouillère qu’elle ne retrouvera qu’au matin et enfile son débardeur sans s’inquiéter de la présence de Sid à ses côtés tant son corps fourbu rêve de se glisser contre lui dans son lit. Une fois débarrassée de son soutien-gorge, elle le rejoint sous les draps et se faufile dans le creux de ses bras. « Joyeux Noël mon Sid. » Elle murmure tendrement contre la peau de son cou où elle dépose un baiser. La joue appuyée sur son épaule, les yeux à demi fermés, elle laisse courir ses doigts sur sa poitrine avant de poser sa paume contre le cœur qui y est tatoué. « Tu sais, c’était l’plus beau d’toute ma vie. » Elle avoue d'une petite voix, sans plus parvenir ni chercher à cacher l'émotion pure et la gratitude qui l'ont envahie.
Pando + whitefalls
you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.