| I'll never be holy in your eyes - Karlie |
| | (#)Dim 31 Mai 2020 - 2:39 | |
| Allongé sur mon lit dans ma chambre d’enfance, je suis en train de me demander ce que je vais faire aujourd’hui. Ca fait juste deux jours que je suis de retour et j’ai déjà eu le droit de voir toute ma famille. Ils sont tous venu hier pour un grand repas et j’avoue, ça m’a fait super plaisir de les revoir. Six mois c’est long. Je les ai pas vu passer de mon côté. Londres c’était tellement bien. Je suis vraiment trop con de m’être foiré dans les papiers. Mais bon, j’y retournerai un jour. Là j’ai juste six mois de libre. J’ai jamais eu tout ce temps là pour moi depuis la nuit des temps. Comme mon père m’a laissé débloquer toutes mes économies pour mon voyage en Angleterre, travailler reste optionnel. Je vais me la couler douce, je vais me mettre au surf comme je l’ai toujours voulu. Je vais faire tous les trucs que j’ai jamais pris le temps de faire. Je vais aussi contacter le pote d’un pote, on m’a filé quelques contacts pour la peut être direction artistique que je vais prendre. Beaucoup d’idées, mais je ne sais pas si je vais oser. J’ai le temps. Je vais voir.
« Kane ! A table ! »
Je regarde l’heure. 19h. Ma mère a un timing parfait et moi je suis plus habitué à manger à des heures si précise. En plus je suis encore jet lag. Mais je suis un gentil garçon et je vais à table sans la faire répéter cinq fois. Ma mère a fait des lasagnes et je prends cette excuse pourrie pour envoyer un SMS à Charlie. J’ai envie de prendre de ses nouvelles depuis que j’ai touché le sol Australien mais je sais pas si j’ai le droit.
Kane Ma mère vient de me faire des lasagnes ce soir et ça m’a fait penser à toi.
Charlie répond vite. Mon sourire se fait IMMENSE sur mes lèvres. J’en oublie mon repas au fur et à mesure des messages qu’on s’échange. Ca va dans une direction que je n’aurai pas pu espérer. Je sens les regards de mes parents sur moi parce que j’ai mon nez dans mon téléphone au lieu de leur faire la conversation. Ils s’échangent des regards entendus et moi je fais pas de commentaires. Mes joues roses parlent pour moi.
C’est comme ça qu’à presque 22h je me retrouve devant chez Charlie. Je sonne chez elle et je me prends un coup de pression. Je me passe une main dans les cheveux et je regarde comment je suis fringué. Un jeans des vans, un t-shirt Trophy Eyes. Je suis exactement comme quand je suis parti. Peut être juste moins bronzé. Elle va pas s’en rendre compte parce que là mon visage n’est que chaleur. J’entends la porte qui se déverrouille et je suis en train de me dire que j’aurai dû apporter quelque chose. Un souvenir. Mais j’ai rien. J’ai pas pensé.
@Charlie Villanelle
Dernière édition par Kane Williamson le Dim 7 Juin 2020 - 12:32, édité 1 fois |
| | | | (#)Sam 6 Juin 2020 - 17:55 | |
| C’était nul, l’excuse des lasagnes. De toutes les choses du monde il a vraiment choisir les lasagnes pour dire “j’ai pensé à toi” ? Il n’aurait pas pu s’arrêter sur la lune ou les étoiles, comme tout le monde ? N’importe quelle plante aurait aussi sûrement fait l’affaire - mais tout sauf des lasagnes. Elle aurait pu se plaindre et elle aurait pu lui écrire le plus long sms de sa vie pour lui expliquer à quel point il est le roi des cons au pays des imbéciles et pourtant tout ce qu’elle a su faire c’est lui répondre avec toute la douceur dont elle est capable. Il est déjà parti une fois, elle n’a pas envie que cela se reproduise. Elle ne veut pas voir son acolyte blond s’envoler une seconde fois. Littéralement.
Alors en attendant qu’il arrive elle s’assoit pour mieux se relever, elle débute une tâche et l’oublie la seconde qui suit, elle lance un film et s’en désintéresse aussitôt. Elle a l’impression de rencontrer la Reine d’Angleterre, Charlie, alors qu’elle a partagé la vie de Kane pendant six mois et qu’à son échelle cela sonne comme une éternité. Elle aurait continué à partager son quotidien si jamais il ne s’était pas envolé à l’autre bout du monde, c’est une certitude, et c’est aussi un fait qui vient s’ajouter à la liste chaque jour un peu plus longue de pourquoi elle le déteste autant qu’elle l’aime.
Elle a déjà cru l’entendre arriver un millier de fois avant que ce ne soit réellement lui qui enclenche la sonnerie de sa porte d’entrée, laquelle a été réduite au minimum pour ne pas réveiller les bébés quand ils sont à la maison. Ce n’est pas le cas ce soir, cela ne le sera pas demain non plus. C’est la semaine de Tim et elle s’en tient au dicton ‘pas de nouvelles bonnes nouvelles’ lequel correspond désormais parfaitement à leur duo. Pour autant elle ne pense plus à rien alors qu’elle sait que c’est lui et qu’elle lui ouvre en quatrième vitesse simplement pour se figer sur le pas de la porte pendant d’interminables secondes. Elle l’observe un temps sans sourire, elle se remémore tous les instants passés à ses côtés, elle rigole intérieurement de ses cheveux blonds toujours en bataille. “Il est tard.” C’est un fait et pour une fois elle ne dramatise rien. “T’es en retard.” De quelques heures ou de six mois, on ne saurait le dire. Pourtant elle énonce les choses clairement, froide, ses yeux bleus tentant de ne pas se perdre dans les siens.
La seconde d’après elle déglutit lentement, avance d’un pas puis d’un second pour enfin gommer la distance entre eux et le prendre dans ses bras. Elle le serre trop vite et trop fort, elle l’étouffe mais tout est de sa faute parce qu’il est en retard, parce qu’il est parti il y a bien trop longtemps de ça et que rien n’aurait dû se dérouler comme cela a été le cas. La blonde lutte pour rester digne alors que tout le poids de son corps ne repose désormais plus que sur le sien et qu’elle ne risque plus de se défaire de lui avant un très long moment. “Tu sens les lasagnes.” Autour de ses épaules, les bras de la jeune femme se serrent davantage et son nez s’enfonce un peu plus près de son cou. |
| | | | (#)Dim 7 Juin 2020 - 13:02 | |
| Mon coeur bat si fort de savoir qu’elle est de l’autre côté. De savoir qu’elle veut me voir. De savoir que je viens chez elle à cette heure ci… Vu ce qu’on s’est dit dans les messages, y’a des chances que je passe la nuit ici. Je le veux. Je l’espère. Je l’attends. Et la voilà sous mes yeux. En chaire et en os. Toujours aussi magnifique. Personne ne parle. On s’observe. Je ne sais pas quoi dire. Ca fait si longtemps qu’on s’est pas vu et en SMS tout est beaucoup plus simple. Là je sais que je suis écarlate et même si elle est habitué, j’aime pas être mis à nu si rapidement. Si on prend ça dans un entre sens par contre… Impossible de faire croire à qui que ce soit que Charlie me laisse indifférent. C’est l’opposé. Totalement l’opposé. “Il est tard.” Elle aurait voulu que je vienne plus tôt ? “T’es en retard.” Je commence à percevoir le peut être double sens de cette phrase là mais je décide de l’ignorer et je prends le temps de trouver les bons mots. Je n’ai pas envie de m’excuser. Je regrette rien de tout ce qu’il s’est passé. Ou du moins c’est ce que j’essaie de me dire. Je peux pas changer le passer. Il faut que je lâche prise sur le passé et me concentre sur ce que je peux faire du futur.
« Mais je suis venu. » Et elle est même la première personne en dehors de ma famille que je viens voir. Je suis beaucoup trop faible. Elle aussi. Parce que la voilà qui se met contre moi pour une étreinte. Je la lui rends au centuple avec la plus grande des douceurs dont je suis capable. Mes yeux se ferment, un soupire file de mes lèvres. Ses bras me serrent fort. Comme si la pression qu’elle exerce sur moi était sa façon de me dire que je lui ai manqué. Je la serre plus fort en retour. Tu m’as manqué aussi. “Tu sens les lasagnes.” Elle n’a pas l’air de vouloir se défaire. Moi non plus. Je crois qu’on va squatter son palier un moment, je m’en fou. Surtout que j’aime beaucoup trop avoir une conversation au creux de son oreille qui est si proche de mes lèvres. Son visage dans mon cou et mon coeur qui bat plus fort. Mes joues qui sont plus roses.
« J’en ai beaucoup trop mangé. » Mon nez qui va se mettre dans ses cheveux. Je prends une grande inspiration parce que son odeur m’a manqué. Je dépose un baiser un peu au hasard. Là où se trouve mes lèvres. Vraiment à quoi ça sert de faire croire qu’on s’est pas manqué vu cette étreinte qu’on n’arrive même pas à briser. Je ne sais pas combien de temps on reste comme ça mais quand on se détache assez pour que nos visages se fassent face, je vais poser ma main sur sa joue doucement. « J’ai l’impression t’es plus grande. » Oh hello aux milles sens de cette phrase. Parce que son visage est bien trop proche du mien. Parce qu’elle a deux enfants maintenant. Parce que j’ai très envie de l’embrasser et ses lèvres sont trop facile d’accès. Parce qu’elle a un truc différent dans ses yeux. Parce qu’elle a changé. Autant que moi. Plus. Sûrement plus oui. Ma main qui s’enlève pas de sa joue que je continue de caresser.
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| | | | (#)Jeu 11 Juin 2020 - 13:24 | |
| Elle essaye d’être forte, vraiment. Elle essaye de tout son corps et de toute son âme, elle se détache des autres pour voler de ses propres ailes. Elle essaye, en tout cas, puisque dès qu’elle entrevoit la possibilité de retomber sur ses pieds elle est incapable de la laisser passer. Kane représente sa safe zone, il représente tout sauf la stabilité et pourtant c’est dans ses bras qu’elle tombe littéralement dès qu’elle le peut. Il murmure des mots qu’elle n’entend pas à cause du sang qui bat trop fort dans ses tempes et de son souffle bien trop sonore. Tout ce à quoi elle se raccroche ce sont ses bras qu’il place à son tour près d’elle, chaleur étouffante qu’elle ne voudrait changer pour rien au monde.
Le souffle du blond lui donne la chair de poule et elle se trouve plus stupide encore que jamais, poupée abandonnée au détour d’un chemin qui se réjouit bien trop vite de retrouver son ancien propriétaire. « J’en ai beaucoup trop mangé. » A son tour de sourire, elle expire contre son torse et y laisse reposer ses lèvres sans que pour autant cela ne puisse être qualifié de baiser. Si elle accepte enfin de desserrer son étreinte, ce n’est finalement que pour se poster face à lui et poser son front contre le sien. « J’ai l’impression t’es plus grande. » La blonde sourit, incapable de déjà lui faire part de ses reproches à propos de quoi que ce soit. Derrière sa nuque, ses doigts s’amusent à se lier et se délier alors que maintenant ce sont ses yeux qu’elle se refuse de poser où que ce soit ailleurs que dans les siens. Ses doigts finissent inexorablement par remonter le long de sa nuque et l’amener un peu plus près d’elle encore si c’est possible alors qu’en même temps elle a un sourire béat dû au simple contact de sa main à lui contre sa joue. Puisque ce n’était de toute façon qu’une question de temps, elle est la première à gommer la distance entre leurs deux visages et venir l’embrasser avec tout l’amour dont elle est capable à son égard - c’est à dire beaucoup. Elle se raccroche à lui comme s’il s’apprêtait à partir de nouveau tout comme elle s’accroche à l’instant comme si elle doutait de sa véracité. Après tout, cela semble trop beau pour être vrai et la seule chose qui la conforte dans son idée que rien de tout cela n’est un rêve, c’est qu’il ne sentirait pas les lasagnes sinon. “J’ai l’impression que tu vas repartir.” Elle reprend ses mots avec un but bien différent en lui faisant part tant de son empressement que de ses peurs. Il repartira quoi qu’elle en dise. Tout à l’heure, demain, dans une semaine ou dans un an ; ce n’est toujours qu’une question de temps. “Je t’aime.” Sotte qui murmure contre ses lèvres, elle qui ne sait même plus s’ils étaient supposés rester amis ou amants ; autant dire que maintenant elle n’est plus à une promesse brisée près. “Reste.” S’il te plaît. Je t’en supplie. |
| | | | (#)Jeu 11 Juin 2020 - 14:18 | |
| Je ne la quitte pas des yeux. Je sens très bien ses mains sur ma nuque et j’imagine les miennes sur elle. Elles le sont déjà. Ouais mais plus encore. Sur sa peau. C’est pour ça que je ne quitte pas sa joue. Je me retiens tellement de juste la porter et lui faire l’amour sauvagement sur son canapé ou peut importe. Je ne connais pas cet appartement. Je ne suis pas difficile, tant que mes parents n’ont pas la possibilité d’ouvrir la porte, tout va bien. Je suis perdu dans mes pensées non chaste quand elle vient m’embrasser. Fuck yes. Je savais que ça allait arriver mais j’ai toujours un coin de ma tête qui n’est sûr de rien. Beaucoup trop de déception avec la gente féminine. Je ne m’avance plus en rien. Je n’attends plus rien. Je suis résigné et forever alone. Mais pas là parce qu’elle est dans mes bras et que je suis en train de répondre à son baiser avec beaucoup trop d’amour. Elle m’a tellement manqué. Je pensais pas qu’elle me laisserait entrer de nouveau dans sa vie si facilement. “J’ai l’impression que tu vas repartir.” J’ai envie de lui dire que je partirai jamais mais ce serait mentir. Je me suis tellement remis en question pendant ces quelques mois loin de tout. “Je t’aime.” Je ferme les yeux en l’entendant. Elle me voit peut être, on est trop proche, nos lèvres les unes contre les autres. Elle ne t’aime pas comme ça Kane. Je sais. On s’aime mais elle veut pas construire quoi que ce soit avec moi. C'est trop compliqué. Ca fait quand même plaisir de l’entendre dire. Surtout quand c’est réciproque. “Reste.” Et c’est mes lèvres qui retournent l’embrasser délicatement alors que j’ai pris son visage en coupe.
« Je reste ce soir. » Je la regarde dans les yeux, caressant sa joue toujours. Pas de promesses s’il te plaît. Parce que tu l’as croiras pas. T’as trop souffert déjà. Elle aussi. Je retourne l’embrasser avec tout mon amour et j’en ai tellement… « On va à l’intérieur ? » Ce sera mieux quand même vu comme on a l’air d’être sur la pente glissante des conversations sérieuses. « T’es seule ? » Tu parles de ses enfants ? De son oncle? De la personne qu’elle voit en ce moment ? De Tim? Tout à la fois, mais en même temps je préfère pas demander directement. J’attends rien. Je demande rien. Je prends ce qu’elle m’offre et là, j’ai le droit à ses lèvres et son hospitalité pour la nuit. Je suis tellement résigné et pathétique, je le sais. Je m’en fou. Je l’aime.
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| | | | (#)Jeu 11 Juin 2020 - 19:14 | |
| « Je reste. » Elle n’entend pas la précision, elle n’entend pas les limites temporelles de cette promesse. Il reste. Il reste et elle est heureuse, elle sourit un peu plus encore, elle est une enfant à qui on vient d’accéder à son plus grand souhait. Non seulement elle ne sera plus toute seule mais surtout elle sera avec lui, des longs mois sans l’avoir vu. La donne est changée, le jeu n’a plus rien à voir avec ce qu’il était au début. Elle pourrait tout abandonner si elle avait la certitude qu’il puisse rester quelles que soient les circonstances. Son ordre de priorité n’est pas celui qu’il devrait être mais ce n’est un secret pour personne : Charlie n’a rien de rationnel.
Les moments de pause sont ceux qui en disent le plus, quand sur leur visage se lit tant la souffrance que l’amour et que le seul remède qu’ils trouvent à cela c’est de s’embrasser pour repousser à plus tard encore ce qui est finalement inévitable. Ils devront en parler, ils devront faire quelques chose, ils devront accorder leurs violons. « On va à l’intérieur ? » Plus tard, donc. Plus tard, quand elle aura cessé de l’embrasser et de mordiller sa lèvre, quand elle aura enfin compris qu’elle ne devrait pas rester dehors en short et tee shirt alors que l’hiver arrive peu à peu. Si seulement elle en avait quelque chose à faire, de ça et de tout le reste. « T’es seule ? » Elle quitte ses lèvres simplement pour prendre sa main dans la sienne. Il marche derrière elle alors qu’elle lui vrille le bras dans un sens et dans un autre, posant finalement sa main près de sa hanche. “Y’a juste quelqu’un qui voudrait te voir.” L’annonce pourrait effrayer, si ce n’était pas le Labrador qui sortait de la pièce d’à côté, plus heureux que jamais de retrouver Kane. Il ne l’a pas oublié, lui non plus, et si elle lâche sa main c’est parce que le chien est sûrement le seul être vivant avec qui elle accepte de le partager.
Elle est seule, sinon. Pas de jumeaux, pas de qui que ce soit d’autre. Simplement eux trois, comme avant. La porte est refermée et ils sont de nouveau dans leur bulle et dans leur monde, ils ont laissé tous les problèmes à l’extérieur et alors que le chien s’amuse avec le blond, elle reste simplement postée derrière lui, ses mains sur ses hanches et son visage collé à sa nuque. Sa présence lui avait manqué bien plus qu’autre chose, bien sûr, mais son odeur et sa chaleur ne la laissent pas indifférente non plus. Ses ongles s’y accrochent sans faire mal et se faufilent sous son tee shirt où ils restent finalement immobiles, acceptant le peu qu’on peut leur offrir. Il est là et c’est tout ce qui importe. |
| | | | (#)Jeu 11 Juin 2020 - 19:58 | |
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Elle n’a pas l’air de vouloir se défaire de mon visage. Je réponds à ses baisers avec grand plaisir. J’ai un si grand sourire accroché aux lèvres. J’essaie de penser qu’au moment présent pour pas me ruiner cette soirée, cette nuit. Qui sait de quoi demain sera fait ? Pas moi et j’ai décidé de ne pas cogiter là dessus. Ca ne sert strictement à rien. Elle m’entraine à l’intérieur, je me laisse faire sans prier parce que je suis encore en train d’imaginer Charlie sans ses vêtements. “Y’a juste quelqu’un qui voudrait te voir.” Je fronce les sourcils au début et puis je le vois. Hope.
« Oh mon dieu… » Je n’ai pas oublié son existence mais depuis que les lèvres de Charlie sont sur les miennes, mon cerveau a oublié pas mal de choses. Ca me frappe d’un coup. L’émotion de revoir mon chien. Son chien. Notre chien. Je m’accroupis à la vitesse de l’éclaire pour le prendre dans mes bras. Je le serre fort alors qu’il me lèche un peu partout, je le laisse faire. Mes yeux sont fermés fort parce que j’essaie de pas pleurer mais on sait tous que ça va être - c’est - un échec cuisant. Comme elle a déménagé je ne sais pas pourquoi je me suis dit qu’éventuellement elle ne vivait plus avec Hope. La vie de Charlie est tellement éparpillé. Ses enfants ne sont pas là, le père des enfants non plus, est-ce qu’on est chez son oncle ? C’était le plan de ce que je me souviens mais là j’y pense pas plus, je serre Hope fort, je suis si heureux de le retrouver. Tellement d’émotions que je perds l’équilibre et je me retrouve par terre avec Hope qui continue de me faire la fête comme jamais. Je ne sais pas combien de temps je laisse passer comme ça mais tout porte à croire que j’avais sous estimé l’amour que j’ai pour ce chien. Il finit par se calmer et je le garde fort contre moi alors qu’il a l’air de vouloir filer de son côté. Il a eu son quota. La fête est fini. Je l’embrasse fort avant de le lâcher, mes yeux humides.
« Il a grandit lui aussi… » Je fais cligner plusieurs fois mes paupières pour essayer de faire partir les larmes qui sont pas loin l’air de rien. Echec. Parce qu’en plus je finis juste par m’essuyer les yeux. « Je sais pas pourquoi je me suis dit qu’il serait peut être pas là. C’est ton appart’ ici ? » Je commence à regarder un peu autour de moi alors que je me remets debout, essayant de trouver des indices de qui vit ici à part elle si c’est bel et bien son lieu de résidence officiel. Ca m’étonnerait pas qu’elle soit que de passage ici. Si elle me disait qu’elle a piqué les clés d’un ami qui est en voyage ça me surprendrait pas non plus.
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| | | | (#)Lun 15 Juin 2020 - 3:09 | |
| Les retrouvailles entre Hope et Kane l’émeuvent bien plus qu’elles ne l’auraient dû et la blonde affiche le plus grand sourire qui soit. Elle est incapable de s’en défaire et de cacher tant sa joie que son enthousiasme à toute chose. Si le chien hésite une seconde et une seule, il reconnaît Kane la seconde qui suit et il a droit à la fête qui lui est due. Charlie n’est donc pas la seule à qui il avait manqué, cela ne faisait aucun doute. « Il a grandit lui aussi… » La remarque lui vole un sourire de plus et même si elle ne mène à rien en particulier, elle pourrait expliquer pendant de longues et ennuyantes minutes l’évolution de la courbe de poids et de taille de l’animal de compagnie.
Il ne se relève que de longues minutes plus tard mais le temps semble désormais s’écouler différemment et ce n’est pas elle qui s’en plaindra. « Je sais pas pourquoi je me suis dit qu’il serait peut être pas là. C’est ton appart’ ici ? » La question la fait rire, ou ce sont peut être les joues rosées du garçon - ou bien même ses yeux de la même couleur. Elle sait que pour une fois elle n’a rien à voir dans ces larmes et qu’elles n’existent que grâce à un surplus de bonheur - ce dont elle ne peut que se réjouir. Ses mains remontent le long de ses côtes pour ensuite venir se poser de part et d’autre de son visage alors qu’elle n’a aucun mal à se hisser à sa hauteur, tout sourire. “C’est vraiment de titre de propriété dont tu veux parler, là, maintenant ?” Parce que pour elle la réponse semble évidente et ses lèvres se posant de nouveau sur celles de Kane en sont un indice plus que visible. Son sourire l’est tout autant et ses yeux qui ne lâchent pas les siens sont la dernière pièce du puzzle. Lui aussi peut lire en la Villanelle comme dans un livre ouvert. “Tu veux vraiment parler, en fait, là ?” Faisant un pas et un autre, elle le force doucement à reculer vers sa chambre. La sienne et la seule sienne, à elle à qui appartient l’appartement.
Son large sourire ne se déloge pas de son visage lorsque le blond tombe au ralenti sur le lit et qu’à son tour elle se pose à califourchon sur lui, troquant ses baisers pour d’autre dans son cou et sa nuque. C’est de lui dont elle a besoin, pas de ses mots et encore moins de ses questions. “On est chez moi.” Elle souffle entre deux approches pour le rassurer avant de finalement terminer d’un ton amusé. “Personne ne va venir.” Pas de coloc, pas de famille, pas d’invité surprise. Ce sera eux et seulement eux, cette fois. |
| | | | (#)Lun 15 Juin 2020 - 14:53 | |
| Je suis pas sûr de ce qui est drôle dans ma question mais j’en ai rien à faire. Elle est tellement jolie comme ça. Je veux voir Charlie sourire tous les jours. Si elle est heureuse je suis heureux. Si elle me touche, je suis heureux. Et elle est déjà de nouveau à poser ses mains sur moi alors que je me suis relevé. Keep going. Elle continue. Elle arrive à mon visage et j’ai déjà glisser mes bras autour d’elle parce qu’elle est trop proche, parce qu’elle est trop jolie, parce qu’elle a ce sourire toujours sur le visage. C’est communicatif. “C’est vraiment de titre de propriété dont tu veux parler, là, maintenant ?” Oui? Non? Je sais pas en vrai. Mais si c’est bel et bien son appart’, je me demande avec qui elle vit. Pourquoi je n’arrive pas à l’imaginer vivre seule ? Parce qu’elle vient d’avoir deux gosses et qu’à la dernière nouvelle elle n’était pas riche. Mais j’oublie bien vite toutes mes réflexions quand elle revient m’embrasser. Mes yeux se ferment automatiquement pour profiter encore plus des sensations qu’elle me procure. “Tu veux vraiment parler, en fait, là ?” Ah non clairement là j’ai plus rien à dire, on est mieux à mélanger nos salives. Je la sens qui me guide dans une direction, je la laisse faire parce qu’elle connait bien mieux les lieux que moi. Je tombe assis sur le lit. Elle se met aussitôt sur mes genoux. Oh my god. Elle a l’air plus déterminée que jamais à me manger tout cru. Quand elle veut. Je suis clairement en train de perdre la tête juste de la sentir dans cette position sur moi. Elle s’arrête pas en si bon chemin. Oh my god. Une de mes mains est déjà en train de se glisser sous son haut, dans son dos alors que mes yeux s’ouvrent. “On est chez moi.” J’allais contempler sa poitrine mais je monte jusqu’à ses yeux. Chez toi chez toi ? “Personne ne va venir.” Je réalise que c’est surtout cette information là qu’il me fallait. Peu importe le reste.
On ne perd pas une seconde de plus à se faire du bien. Je fais durer le plus possible les baisers et les caresses parce que je ne sais pas s’il me sera donné l’occasion de recommencer un jour futur. Sa poitrine est si parfaite. Je prends bien soin d’elle, genre, je pense plus à elle qu’à moi. Je sais pas trop où donner de la tête. Sa personne entière me rend dingue. Y’a vraiment tout qui me plaît chez Charlie. Her boobs more. Peut être léger avantage oui. En plus elle a fait un tatouage juste là c'est super méga hot. Elle a deux gosses, j’ai l’impression que sa vie fun est fini. Je veux qu’elle s’amuse avec moi là. Qu’elle oublie ses responsabilités. Je donne vraiment toute ma personne attendant de la voir se crisper sous les effets et puis encore plus encore. Je n’oublie pas la protection car je sais très bien que la miss est tout à fait fertile. Je n’ai pas prévu d’être père sans être dans une relation stable. Et puis il me faut beaucoup moins de cinq minutes une fois au creux de ses reins pour atteindre l’orgasme. J’essaie de pas y penser alors que je me détache d’elle, un sourire aux lèvres malgré tout… Mes joues très roses par le plaisir mais aussi la honte. « No comment. » Je me sens bête mais en même temps, elle me connait. Je la connais aussi, elle va pas pouvoir s’empêcher de me taquiner et elle aurait raison. Je le ferai aussi si les rôles étaient inversés. « Si tu arrives à t’abstenir de tout commentaires je te dis un secret. » Est-ce que ça va marcher ? Je suis sûr qu’elle va juste attendre d’avoir mon secret pour se moquer de moi. C’est ce que je ferai.
Dernière édition par Kane Williamson le Jeu 18 Juin 2020 - 12:06, édité 1 fois |
| | | | (#)Mer 17 Juin 2020 - 21:09 | |
| Elle continue de perdre des baisers contre sa mâchoire en même temps qu’elle se repose près de lui, un sourire toujours scotché à ses lèvres. Il est rouge pour une raison et elle pour une autre, la comparaison pourrait la faire rire mais elle s’amuse déjà ailleurs alors que ses doigts courent au hasard sur son torse. « No comment. » Son sourire ne fait que s’agrandir un peu plus encore, comme si elle détenait désormais l’un des plus grands secrets de l’univers et avec lui tous les pouvoirs sur Kane. Elle ne s’en moquera pas, non. Pas pour le moment, en tout cas. Elle lui en reparlera plus tard, elle s’en moquera lorsqu’il s’en doutera le moins, elle le fera chanter comme si cela avait réellement eu une quelconque importance pour elle. Cela en a en tout cas beaucoup plus pour lui mais elle se garde bien de le lui préciser et le rassurer.
Pour autant il rend les choses bien plus amusantes encore. « Si tu arrives à t’abstenir de tout commentaires je te dis un secret. » Les yeux de la jeune femme remontent en sa direction, espiègles, comme s’il venait de lui lancer un défi - ce qui semble être le cas. Ses doigts cessent de sautiller et se content désormais de caresses alors qu’elle fait doucement tourner sa tête vers elle pour le rassurer d’un doux baiser. Ce soir encore, tout reste simple. Il n’a pas demandé aucune explication, il n’a pas demandé aucune mise à jour sur sa vie et elle aucune sur la sienne non plus. Il n’a toujours pas d’anneau à l’annulaire et c’est tout ce dont elle se contentera - autant dire que même s’il en avait eu un, la blonde n’aurait eu aucun remord à reproduire le même schéma. “Motus et bouche cousue.” Elle susurre contre ses lèvres, sérieuse au possible. Des secrets à son sujet, elle en a sûrement de bien pires encore. “J’espère que ton secret en vaut la peine.” Si non, pour le coup, elle n’aura aucun mal à se moquer de lui pendant des heures entières - pour ce sujet ou pour un autre. |
| | | | (#)Jeu 18 Juin 2020 - 12:29 | |
| J’essaie de me rassurer de me dire que y’a rien d’anormal. Ca fait longtemps que je l’ai pas vu, elle me rend fou, ces sensations dans cette disposition là font que j’ai du mal à retenir quoi que ce soit. J’ai juste besoin de me réhabituer à elle. A nous deux. A nos corps l’un dans l’autre. Comme souvent je cogite trop pour pas grand chose. Elle a pas l’air traumatisé. Le lâché prise est si compliqué pour moi. Elle est toute sourire, ça me fait du bien. Elle est même encore en train de me caresser, me regarder. “Motus et bouche cousue.” Bien évidemment qu’elle va dans ce sens. Je lui tends la plus grande perche du monde là. Au passage j’aime beaucoup trop qu’elle soit toujours sur mes lèvres. Mes bras qui s’enroulent de nouveau autour d’elle. Reste. “J’espère que ton secret en vaut la peine.” Léger coup de pression parce qu’en réalité, j’en ai plusieurs sous le coude. Je me mordille la lèvre, en pleine réflexion, comme si j’étais en train de jouer ma vie. Relax Kane. Oui faut vraiment que j’arrête de trop réfléchir. Je vais reposer mes lèvres sur les siennes pour m’aider à me calmer. Ca marche. J’entame un baiser un peu plus approfondit. Je profite de tous les instants vraiment. Trop l’impression que rien va durer. Je sais que ce n’est pas qu’une impression. Tout l’amour que je lui porte n’est pas non plus une impression…
« Je t’aime. » Vraiment. Je l’aime vraiment. Sûrement trop. Certainement trop. Parce que je vais juste en souffrir au final je le sais. Au moins tu sais. Ouais et je vais tout faire pour me surprendre moi et tous les autres aussi. Je ne serai pas prévisible. C’est beau l’espoir. Shut up. « C’était ça mon secret. » Un sourire sur mes lèvres parce que j’ose espéré qu’elle le savait déjà. Peut être pas. Si j’ai pas tant changé que ça en Angleterre. T’aurais pu trouver ton âme soeur là bas. Nope. J’ai une de mes âmes soeurs juste là devant moi et je vais essayer de pas gâcher tout et l’avoir pour un autre bout de chemin de nos vies respectives. Elle m’a avoué son amour sur le pas de sa porte, je lui avoue le mien enfin en retour. Je sais qu’à sa place j’aurai aimé l’entendre aussi, même si je le sais.
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| | | | (#)Jeu 18 Juin 2020 - 17:29 | |
| Il en vaut la peine, son secret. Il en vaut définitivement la peine mais jamais elle ne le lui spécifiera de cette façon là. Ses mots soulagent et pansent une plaie dont elle ne connaissait même pas l’existence. Charlie souffre imperceptiblement contre ses lèvres alors qu’il l’embrasse un peu plus vigoureusement de nouveau ; elle est soulagée. Soulagée de ne pas l’avoir perdu, soulagée que le temps n’ai pas pu faire trop de son oeuvre, soulagée de plaire malgré les nouveautés récentes dans sa vie. La liste pourrait s’étendre longtemps encore, les raisons en seraient plus ou moins valables mais le résultat resterait inchangé : elle l’aime aussi. Elle l’aime comme elle en aime bien d’autres, mais avec lui c’est différent.
“C’était pas un secret.”
Il n’en avait que le nom. Elle le savait avant qu’il la recontacte, elle le savait quand il était à l’autre bout du monde, elle le savait bien avant qu’il ne parte. Elle l’a toujours su, il le lui a toujours dit. Entre deux mots qu’il n’aurait jamais dû prononcer et deux disputes qu’ils n’auraient jamais dû connaître, il le lui a dit des centaines de fois et même sans ça, elle sait. Pour autant ses paroles la rassurent et ça, à défaut de pouvoir le nier, elle ne le pointera pas. A défaut, ses bras viennent entourer sa tête et une de ses jambes se place par dessus la sienne simplement pour le garder un peu plus proche encore. Sa tête posée contre son torse, elle se rassure de son rythme cardiaque comme si elle y connaissait réellement quelque chose. Tant que ça fait boum boum c’est que c’est une bonne nouvelle, sûrement. “Je suis désolée. Ca c’est un secret.” Désolée pour hier et pour aujourd’hui, désolée pour demain sans aucun doute. Peut être qu’elle le lui a déjà dit, peut être que non, mais jamais elle n’a été autant au fait de sa propre instabilité et de son caractère changeant, en plus de son incapacité probante à simplement se poser et être heureuse. Elle croyait naïvement que la maternité l’aiderait à rentrer dans le moule mais cela n’a fait qu’empirer les choses. Le retour de Kane n’est qu’un facteur de plus dans cette immense équation à laquelle elle ne comprend absolument rien.
“Tu comptes faire quoi maintenant que t’es de retour ?”
Elle espère des milliers de réponses se résumant en des mots simples, pourtant elle se doute qu’il n’en formulera aucune. Pourtant elle lui laisse sa chance, elle le laisse voler de ses propres ailes quitte à les lui couper dès qu’elle retournera dans ses travers et lui en voudra pour un simple mot mal formulé. “A propos de nous, aussi.” Là, elle l’aiguille. Elle le prend déjà en pitié, elle repousse un peu plus l’échéance si tant est qu’il existe encore un nous ou qu’il n’ait même jamais existé. Les yeux perdus dans le vide, elle attend, se rassurant seulement de ses mains qu’elle perd dans sa blondeur. |
| | | | (#)Jeu 18 Juin 2020 - 18:27 | |
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“C’était pas un secret.” Ravi de voir qu’elle le savait déjà. Je me sens quand même bien mieux de l’avoir dit avec des mots, pas juste avec mes gestes, avec mes yeux. Elle vient s’enlacer encore plus près de moi, mes bras qui la serrent doucement mais fermement. Mine. I wish… Je ferme les yeux, profitant de sentir son poids sur moi, sa cage thoracique qui bouge au rythme de sa respiration. Je cale la mienne avec elle sans m’en rendre compte. “Je suis désolée. Ca c’est un secret.” Mes yeux s’ouvrent. Je pensais pas du tout qu’on irait par là. Je pensais pas du tout qu’elle dirait ça. Je pensais pas du tout qu’il y avait besoin de s’excuser aussi. Nos vies respectives étaient très compliqué. Surtout la sienne. Je sais pas quoi répondre à ça. Je pense qu’il n’y a rien à répondre mais mes bras se serrent plus fort encore et une petite voix haut loin dans ma tête qui me fait penser des choses que je n’aime pas. Elle est désolé de pas t’avoir choisit ? Elle est désolé de toujours pas te choisir ? Je sais pas, je m’en fou, je veux m’en foutre. Je reste silencieux je pense que ça vaut mieux. Je suis, il est vrai, bien perdu là. “Tu comptes faire quoi maintenant que t’es de retour ?” Pourquoi je viens d’avaler ma salive et je l’ai bien senti passer ? Pourquoi j’ai l’impression qu’elle va s’en rendre compte alors qu’elle ne peut pas voir mon visage là. “A propos de nous, aussi.” Oh my god. Parce que le nous je le sens trop bien passer.
« J’ai été retenu pour une émission je pars mi juin pour une ou plusieurs semaine… Ca dépend si je me fais éliminer rapidement ou pas. Je peux gagner 100 000 dollars si j’arrive au bout. C’est comme Amazing Race. » La réponse la plus simple à donner. La chose la plus concrète qui soit pour mon avenir proche. Je me retiens très fort de lui dire que si j’avais su qu’on serait dans les bras l’un de l’autre aussitôt, aussi facilement, dès mon retour, j’aurai pas accepté. Mais c’est trop tard. Je suis engagé et je pense sincèrement que c’est pas plus mal. A propos de nous, aussi. Elle a fait cette précision est-ce que j’esquive ou pas? Non. « A propos de nous… Je sais pas. Ca nous a jamais réussi de prévoir quoi que ce soit. » Je me mordille un peu la lèvre. Est-ce qu’elle a un truc en tête ? Est-ce que je lui demande ? Est-ce qu’elle va me dire ? Est-ce qu’au final on va aller dans la direction opposée parce que c’est juste ce qu’il se passe à chaque fois ?
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| | | | (#)Mer 24 Juin 2020 - 12:55 | |
| “A peine revenu et tu penses déjà à partir.” Bien plus qu’un reproche ce n’est finalement qu’une simple constatation d’une jeune femme fatiguée de devoir se battre pour tenter de garder ceux qui sont lui chers près d’elle. “J’ai jamais aimé Amazing Race.” Elle souffle contre son torse sans émotion, il en déduira ce qu’il voudra. Elle même ne sait réellement quoi en penser, ni de lui et de sa stupide émission, ni même d’elle et de ses réactions - ou plutôt son manque de réaction. Si elle ne l’empêchera jamais de partir, il se peut pourtant qu’elle se montre bien moins accueillante à force. Il le découvrira en temps et en heure puisqu’il a apparemment décidé de ne s’en tenir qu’aux explications factuelles alors elle en fait de même.
La suite ne la rassure en rien et l’apaise encore moins. « A propos de nous… Je sais pas. Ca nous a jamais réussi de prévoir quoi que ce soit. » Ce n’est pas une réponse, ça. Ce n’est pas ce qu’elle attendait. Ce n’est pas même ce qu’elle a demandé. Tout ce qu’il a dit elle le savait déjà, elle a tout vécu en même temps que lui et avec des émotions décuplées dues à la grossesse. Elle a tout vécu en pire encore, voilà ce qu’il s’est passé. “Demain matin je me lève tôt, j’ai un cours.” Au jeu des informations factuelles, elle sait qu’elle peut gagner. Il y a toute une ribambelle de choses qu’il ignore encore à son sujet et elle ne se fera pas prier pour les lui annoncer sans douceur aucune. De toute façon, il n’y a sûrement rien dans cette masse d’informations qui ne l’intéresserait. “Tu peux m’attendre jusqu’à midi ici mais ma coloc sera revenue avant moi.” Elle ne lui précise pas que les deux jeunes femmes sont bien plus que de simples colocataires ; ça aussi il l’apprendra en temps et en heure.
Un tee shirt dérobé au hasard dans sa penderie glisse finalement sur son torse pour le couvrir et lorsqu’elle se retourne en direction du blond, ce n’est finalement que pour l’embrasser une fois de plus. Elle est paradoxale au possible mais sait très bien que de tout son entourage, Kane est sans doute l’un des mieux placé pour connaitre parfaitement ce trait qui la caractérise. “Et tu ferais quoi, avec autant d’argent ?” Elle sourit sans joie, questionne sans intérêt. |
| | | | (#)Mer 24 Juin 2020 - 13:57 | |
| “A peine revenu et tu penses déjà à partir.” J’étais même pas sensé être revenu. Peut être que ça aurait mieux valu que je ne la recontacte pas deux jours après avoir touché le sol de Brisbane. Mais j’ai été trop faible. Impossible de ne pas la contacter si on est dans la même ville. Je ne m’attendais à rien et voilà que je suis dans son lit. “J’ai jamais aimé Amazing Race.” Elle peut pas être plus claire que tout ça pour me faire comprendre qu’elle veut pas que j’y aille. C’est compliqué pour moi intérieurement mais je sais que je vais y aller quoi qu’il arrive. Je suis engagé, il faut vraiment que j’arrête de penser aux excuses que je pourrais éventuellement donner à la production pour annuler ma participation mais non. Il faut pas que je tourne toute ma vie autour de Charlie. Même si je l’aime de tout mon coeur. C’est beaucoup trop compliqué comme ça. Il faut tant bien que mal que je tienne une distance. C’est une de mes résolutions de ce nouveau départ. C’est important. Très important. Et comme je ne sais pas quoi répondre à ça sans faire de promesses ou quoi que ce soit, je reste silencieux. Je profite juste de sa proximité tant qu’elle me l’offre. Je me détacherai pas le premier.
“Demain matin je me lève tôt, j’ai un cours.” Je suis agréablement surpris par cette donnée. Elle a repris les cours. Comment elle fait ? Elle a des gosses. Ca doit être beaucoup de boulot tout ça. Quoi que je pense ça mais… Les gosses ne sont pas là. Est-ce qu’elle a la garde à temps partielle ? Est-ce qu’elle les a juste donné à garder ce soir ? Cette nuit ? “Tu peux m’attendre jusqu’à midi ici mais ma coloc sera revenue avant moi.” Elle veut que je reste ? Elle me demande de rester ? Oui. Elle a donc une coloc. Est-ce que y’a une chambre pour les gosses? Je sais pas si j’ai envie de me retrouver avec sa coloc sans Charlie. Je sais pas si j’ai envie de rester dans la chambre de Charlie sans elle. Je ne me sens pas à ma place et pas non plus en droit de faire comme chez moi. Mais j’ai très envie d’aller la retrouver à la sortie de sa matinée de cours à l’université. « Noté. »
Elle se détache pour se rhabiller. J’ai presque l’impression qu’elle met un t-shirt sur elle juste pour avoir une couche entre sa peau et la mienne. Sauf qu’elle revient m’embrasser. “Et tu ferais quoi, avec autant d’argent ?” Je vais caresser doucement sa joue sans la quitter des yeux. « Je voulais m’acheter un appartement… Tu sais… Pour mon piano. » Souvenirs d’une lointaine conversation qu’on a eu tous les deux. Je n’ai pas encore acheté le dit piano alors qu’elle a eu ses enfants de son côté. Les deux nouveautés allaient de paires à cette époque même si je suis tout à fait conscient que y’a rien de comparable. Assis sur le lit, je continue de la regarder en me disant que je devrais vraiment pas aller par là mais si, j’y vais. « Je te tiendrais au courant dès que je suis de retour. » Ma main qui va prendre la sienne. Mes doigts qui s’enlacent aux siens. « Ca te plaît tes études? »
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| | | | | | | | I'll never be holy in your eyes - Karlie |
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