| (Amelyn #16) ► I CAN'T GO ON WHITHOUT YOU. |
| | (#)Lun 1 Juin 2020 - 1:10 | |
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I CAN'T GO ON WHITHOUT YOU. Au grand damne du personnel médical, je n’ai pas fait long feu à l’hôpital. Lui, il a jugé que sa sortie était prématurée. Pour moi, il s’agissait avant tout de survie et j’ai fi de leur recommandation. J’ai considéré que ces médecins et leurs infirmières m’oublieront pour la plupart vu que j’ai signé, de ma plus belle écriture, une décharge de responsabilité. Mon alcoolisme ne sera bientôt plus qu’un lointain souvenir. Mon bras est plâtré, il ne nécessite aucun soin. Quant à ma côte fêlée, qu’auraient-ils pu faire de plus si ce n’est me gaver d’analgésiques par intraveineuse, histoire de me préserver d’un ulcère à l’estomac ? Rien ! Néant. Et, à mon sens, aucune de ses raisons n’aurait pu justifier que j’investisse par ma liberté. À mon sens, je souffrirai bien moins des conséquences d’une ingestion orale de paracétamol que d’être loin de Raelyn un jour de plus. Ça fait un peu plus de quarante-huit heures qu’elle est sortie de scène et c’est pour moi un véritable supplice que d’être ignoré alors que je la harcèle – n’ayons pas peur des mots – d’appel, de textos et de messages sur sa boîte vocale. J’ai été jusqu’à lui faire envoyer assez de fleurs pour tapisser le sol de son appartement. Saut que c’est sans effet. Elle n’a ni décroché ni pris la peine de me renvoyer dans mes buts. Elle est muette, trempée toute entière dans le bain de l’indifférence et mes espoirs se sont amenuisés à chaque tiqueté de la trotteuse de ma montre. Alors, je suis parti vers l'unique objectif d’attraper les cornes du taureau à pleines paumes. J’ai appelé Olivia, qu’elle vienne me récupérer dans la rotonde de ce mouroir et je me suis fait déposer sur la marina. J’ai, en tête, l’ébauche d’une solution éventuelle qui mérite d’être préparée un minimum, sans quoi je serais déjà Spring Hill. Mais, j’y ferais quoi sans le paquetage d’un bon petit scout ? Frapper inlassablement à sa porte au risque de l’agacer ? Nul doute que je prendrai racine sans remporter un point vers la victoire. L’astuce – quoique je ne la vanterais pas infaillible – c’est qu’elle plie en douceur devant ma détermination et, pour ce faire, mon seul atout sera ma patience. J’en ai, un sacré paquet, autant l’utiliser à bon escient à cette fois puisque je n’ai rien à perdre, autant camper devant chez elle – au sens littéral du terme – jusqu’à obtenir audience de Sa Majesté blessée. Je ne la raille pas par ce sobriquet. Sa peine, je la comprends aisément. J’use de ce nom commun parce qu’elle est reine sur mon cœur et, preuve en est, je vide mes armoires dans mon sac de sport au préalable débarrassé de son contenu. J’y glisse de quoi grignoter, une enveloppe, des médocs et tout ce qui me semble utile à tenir le coup jusqu’à ce qu’elle me concède voix au chapitre. Je ne veux pas qu’elle écrive celui de notre rupture. Je suis prêt à lui voler sa plume, s’il le faut, quitte à ce qu’elle vole dans les miennes sans ménagement. Je n’ai plus grand-chose à perdre désormais. Je joue donc le tout pour le tout.
Alors que je me glisse péniblement dans le taxi et que je transmets au chauffeur l’adresse du loft, trois questions échaudent mon esprit malade. La première provient de l’idée reçue que toute réconciliation s’amorce par un cadeau. Se présenter les mains vides chez l’humilié serait, d’après les coutumes, une erreur sans précédent. Or, elles sont chargées des preuves de ma bonne foi et j’estime que c’est suffisant. On n’achète pas Raelyn Blackwell en caramel et en chocolat. Elle n’est pas non plus sensible aux mots mielleux. Pour gommer de sa bouche le goût amer de mon mensonge, je dois l’aider à faire le tri entre ses idées d’ivraie et les semences riches pour l’avenir. En résumé, je dois parvenir à la convaincre que, si j’ai menti sur mon état civil, l’essentiel n’avait rien d’une mascarade et, si la tâche est ardue et fatigante, je me sens armé pour la mener à bien. La seconde n’a rien d’aussi pragmatique malheureusement. Elle ressemble à : va-t-elle m’ouvrir ? S’attendrit ? Où est-il déjà trop tard ? Pour que mon courage ne fonde comme neige au soleil, je statue par la négative. Je réfute la dernière hypothèse parce que je suis persuadé qu’on peut survivre à tout ou presque. Si je n’ai pas imaginé mes sentiments, elle non plus. Elle a sacrifié une part de son indépendance afin que nous partagions une bulle commune et unique. En revanche – et c’est la conséquence de mon troisième doute – je suis mort de trouille qu’elle ait cru possible que son chagrin beuglerait moins si elle renouait avec un ancien amant. J’ai même envisagé de ce qu’elle se soit déjà convaincue que je ne méritais pas son affection, que je suis en définitive aussi insignifiant qu’une goutte d’eau dans l’océan. Et, contre ça, je serai muselé. Mes pieds et mes poings seront liés. Un sentiment profond d’impuissance me percutera de plein fouet et je regretterai. Je regretterai d’avoir tout gâché et de m’être agenouillé à ses pieds pour ne recevoir en retour qu’un violent coup de bâton. Je regretterai de le lui avoir tendu moi-même et, bien que je ne lui en voudrais pas, je me détesterai et oublierai tout espoir de rédemption sur le long terme. Pas la sienne, mais la mienne d’être ainsi devant un fait inéluctable : je casse tout ce qui m’est confié par la vie.
M’extirper du véhicule et payer la course ont fendu mes traits d’une grimace de douleur. L’une et l’autre m’ont poursuivie du trottoir jusqu’au sas d’entrée. Et, dans l’ascenseur, j’ai déployé un effort considérable pour maintenir droit le pot de mes résolutions. Demander pardon exige de la dignité et, dans le couloir que j’ai traversé d’un pas presque alerte, je l’ai recomposée tant bien que mal. Bien sûr, mon visage n’est pas réparé, le plâtre me gratte et je n’ajouterai aucun commentaire sur mon flanc. Mais, je troque mon air abattu contre un autre, indéfinissable. C’est un savant mélange de hardiesse, de fermeté et de douceur. En mon for intérieur, je ressemble surtout à un môme, mais l’œil de bœuf de sa porte est sur l’instant mon pire ennemi : j’ai l’impression qu’il se moque d’ailleurs. Sauf que je ne démonte pas sous les affres de ma fertile imagination. Au contraire, je tends l’oreille dans l’espoir d’entendre un bruit depuis l’autre versant de la porte, mais mon cœur criard me prive du loisir de percevoir un indice. « Je sais que tu es là. » Faux. Je suis surtout soumis à une intuition. « Tu veux bien m’ouvrir s’il te plaît ? Qu’on puisse au moins en parler ? » J’ai posé la paume de ma main valide sur le chambranle et je me suis penché vers la serrure – non sans mal – comme si elle était juste là, à quelques centimètres de moi, prompt à m’écouter malgré tout. « Je comprends. Tu n’as pas envie de me parler et, à ta place, je n’aurais pas envie non plus. » J’ai soupiré, reculé et je me suis laissé tomber le long du mur en face avec toutes les précautions du monde pour ne pas réveiller un mal à peine ensommeillé. « Je peux attendre, le temps qu’il faudra. C’est toi qui décides. Tu peux cueillir autant d’abricot que tu veux. Je ne bouge pas de toute façon. » Quiconque m’aurait rapporté le récit de cet homme qui, désespéré, s’est assis devant la porte de sa compagne pour lui présenter d’humbles excuses, m’aurait horrifié. J’aurais traité le héros de fou et j’en suis : je dois me rendre à l’évidence.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34326 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Lun 1 Juin 2020 - 1:42 | |
| I can’t go on without you Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Colère. Peine et Affliction. En colère. Le cocktail d’émotion qui m’agite depuis deux jours me fait passer en quelques secondes de l’envie de briser de la vaisselle à celle de m’ouvrir une bouteille et me rouler un joint pour oublier ce qu’il s’est passé à l'hôpital, ces scènes de tendresses qui se sont joués dans mon appartement ces derniers mois, pour oublier mes sentiment à l’égard de celui qui m’a - je n’arrive pas à voir les chose autrement - planté un couteau dans le dos après m’avoir convaincue de lui faire confiance, d’être à l’aise à l’idée de lâcher prise. Une chose est sûre : je n’arrive pas à redescendre et j’ai été parfaitement exécrable à la moindre contrariété ces dernières quarante huit heure, plus désagréable encore qu’à l’ordinaire avec toute personne me donnant l’impression de me faire perdre mon temps. Amos je ne veux pas en entendre parler. Je ne veux pas répondre à ceux qui me demande si je sais où il est, et le pense d’ailleurs face à mes réponses passives agressives et mes regards noirs le message est bien vite passé. On m’évite au Club, et ça m’arrange.
J’ai cru m’effondrer sur le chemin du retour de l’hôpital, je n’ai d’ailleurs pas décroché un mot au chauffeur de taxi qui m’a déposée au pied de mon immeuble. La rage est la première à avoir pointé le bout de son nez une fois à l’abri des regards. Je l’ai haï de toute mon âme, j’ai brisé le premier verre à vin que j’ai voulu attraper pour me servir un verre, j’ai passé ma colère sur mon mobilier et ma maigre décoration, j’ai bu jusqu’à plus soif, trop, beaucoup trop, j’ai fumé tout autant avant de m’effondrer sur le canapé, d’être emportée par la fatigue accumulée des vingt quatre heures précédents. Quant à savoir si j’ai pleuré, c’est un secret que j’emporterai avec moi dans ma tombe, je me le suis jurée.
Il me manque. Il me manque mais je m’interdis de laisser cette pensée m’effleurer l’esprit plus de quelques secondes, je la chasse aussi vite qu’elle est venue en me répétant que je ne suis qu’une idiote et que ce sentiment, comme tous ceux qui le concernent, ne devrait pas exister. Il ne devrait pas exister parce que j’ai eu tort de baisser ma garde, il ne devrait pas exister parce qu’il m’a menti, il ne devrait pas exister parce qu’une partie de ce que nous avons vécu n’était qu’un mensonge. Non, il ne me manque pas. Je m’assomme de cette phrase autant de fois que c’est nécessaire, je continuerai à le faire jusqu’à ce qu’elle devienne une réponse universelle, jusqu’à ce qu’elle prenne des airs de vérité. Je me le répète à nouveau en me glissant hors de la douche ce matin, je me le répète alors que je m’habille, que je sèche mes cheveux, je me le répète alors que je me maquille et à chaque fois que mes yeux se posent sur un objet qui me rappelle que je sens sa présence dans chaque pièce de mon appartement, qu’il est chargé de souvenirs d’une esquisse de vie à deux. Ses messages n’aident pas. Il aurait saturé ma boite vocale si je ne m’appliquais pas à les effacer après les avoir écouté en tentant de me détacher de la situation, des dizaines de textos s’accumulent sans que je n’ai plus la force de les ouvrirs, et j’ai senti mon coeur se serrer lorsque plusieurs livreurs ont sonné la veille pour venir déposer assez de rose pour remplir une pièce entière. Dans un regain de colère je les aie entreposées dans la seconde salle de bain, celle que je n’utilise pas, attendant d’avoir la force de m’en débarrasser.
A quoi s’attendait-il ? A m’attendrir en m’offrant des fleurs ? Pense-t-il que je suis le genre de femme que dont on peut acheter le pardon ? Quelle est la prochaine étape, un bijou hors de prix ? Il passerait par la fenêtre, et le livreur avec si je m’écoutais. Il m’a fait mal, bien plus qu’on ne m’a fait mal depuis bon nombre d’années, et je n’ai pas l’intention de me laisser attendrir par de grands gestes romantiques. Quand je me sens partir et verser dans le sentimental, je rappelle à moi les images de l’hôpital, de sa femme qui glisse ses mains dans ses cheveux, de ce sobriquet qu’elle a utilisé, je rappelle à moi ce sentiment de trahison qui me donne la nausée. Je m’y emploie d’ailleurs quand la sonnerie de la porte d’entrée me tire de mon travail de sape.
Mon ventre se serre parce que je pressens qui se trouve derrière la porte. Sinon je ne m’approcherais pas sans un bruit, je ne me glisserais pas jusqu’à la porte discrètement pour poser doucement mon oeil sur le judas. Evidemment. Je savais qu’il finirait par venir en personne tenter de me faire entendre raison, tenter de me vendre sa version des faits et j’appréhendais ce moment. Parce qu’à l’instant où mes yeux se posent sur lui ma volonté se morcèle, mes mensonges implosent et la vérité nue s’impose à la place. Il me manque. Il me manque depuis le moment où la porte de l'ascenseur s’est refermée, il me manque depuis l’instant où j’ai quitté ses bras. Mais je lui en veux, je lui en veux terriblement et ça aussi, je ne réalise à quel point qu’à présent. « Je sais que tu es là. » Je déglutis difficilement en posant mon front contre la porte. A-t-il entendu le bruit de ma respiration ? Bluffe-t-il en espérant que je réagisse ? Il est là, de l’autre côté, il me semble presque entendre le son de la sienne mais je suis tétanisée, prise en otage par ma colère et je ne peux bouger. « Tu veux bien m’ouvrir s’il te plaît ? Qu’on puisse au moins en parler ? » Je prends de grandes inspirations en fermant les yeux. Non, je ne peux pas ouvrir.
Pas tant que je sais que si je le fais je ne serais pas maître de moi même. Pas que je me sais capable de m’effondrer, d’avoir envie d’hurler et de le frapper, pas tant que mes bras tremblent. Ouvrir dans cet état serait lui révéler à quel point je ne vais pas bien, à quel point je suis blessée, et je ne le veux pas. « Je comprends. Tu n’as pas envie de me parler et, à ta place, je n’aurais pas envie non plus. » Il est juste derrière, je le sais, et le sentir si proche me fait mal, ça me fait mal physiquement tant je déplore de ne pouvoir sentir l’odeur de sa peau. La porte tremble presque imperceptiblement et je devine sans regarder qu’il s’en est détaché. Déjà ? Il abandonne ? Je m’en fiche ou plutôt, je dois m’en ficher. Je sais que je dois résister à l’envie de coller mon oeil contre le judas mais je n’y parviens pas, et je hais le soulagement que je ressens à réalisant qu’il est toujours là, qu’il a juste reculé contre le mur opposé. « Je peux attendre, le temps qu’il faudra. C’est toi qui décides. Tu peux cueillir autant d’abricot que tu veux. Je ne bouge pas de toute façon. » Tu peux cueillir autant d’abricot. Elle me fait mal cette phrase, parce qu’elle me plonge dans mes souvenirs. Il est là. Il est là et il ne partira pas. Et moi ? Je ne peux pas lui ouvrir, je ne peux pas non plus le rejoindre sur le palier, c’est au dessus de mes forces. Alors je reste là. Le front contre la porte, et j’attends. J’attends plusieurs secondes, plusieurs minutes et le temps s’étire. Il file entre mes doigts avant que je ne me décide à briser le silence. « Les voisins te prendront pour un sans-abri. » Je vis dans un immeuble luxueux, les parties communes sont d’un blanc éclatants et il détonne. Il fait peine à voir avec son bras dans le plâtre et son visage abîmé. A-t-il bu ? Je ne mettrais pas ma main au feu du contraire. « Et te chasseront. » Où ils appelleront la police. Je me mords la lèvre, je me méprise, mais je finis par ajouter. « Tu crois vraiment que des roses peuvent changer quoi que ce soit ? » S’il m’a menti moi je n’ai pas joué, et il me connait assez pour pouvoir répondre par le négatif à cette question. Alors pourquoi ?
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| | | | (#)Lun 1 Juin 2020 - 4:05 | |
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I CAN'T GO ON WHITHOUT YOU. Ce qui n’était, au préalable, qu’une intuition s’est mû en doute prégnant alors que j’ai deviné, malgré le chahut dans mon torse, la rumeur de sa respiration profonde depuis cet autre côté de la porte, ce côté que j’aspire à rejoindre pour être auprès d’elle. Même de loin si je ne peux obtenir mieux : je saurai m’en contenter. Ouvrirait-elle que je ne la forcerais pas à se réfugier au creux e mon bras. Je ne l’obligerais pas non plus à me pardonner d’ailleurs. À ce stade, j’ai simplement besoin qu’elle m’écoute retracer l’historique de ce mariage qui n’en est plus un au regard des faits perpétrés par Sarah il y a trois ans et de mes sentiments pour Raelyn. Bien sûr, je rêve que tout s’arrangera, qu’elle ne fuira plus de mes songes à l’aube et que je la retrouverai pressée contre mon corps au petit matin, mais je ne suis pas en position d’exiger quoi que ce soit de sa part. Je me suis promis que, dans l’éventualité où elle me rejetterait, j’encaisserais, sans broncher, quoique le serment soit soumis à conditions. Il y a une clause dans le contrat qui prévoit que l’invective se devra d’être ferme, catégorique, tranchante comme du verre et soufflée à froid. Les « laisse-moi » ou « ne me contacte plus » crachés à la dérobée sous le joug de la colère sont trop brûlants pour être attrapé au vol. Je les ai donc regardés me filer sous le nez en juge de ligne sans pour autant me convaincre qu’elle ne présente pas une réelle menace. Elles sont l’épée de Damoclès au-dessus de ma tête. Elle me brisera la nuque pour un geste brusque ou un mot de travers et, malheureusement, je n’ai pas grand-chose dans ma mallette pour empêcher Rae de me tenir à l’écart de sa vie définitivement. Je n’ai pas même un bouclier derrière lequel me protéger des conséquences de ce choix à notre charge. Pourtant, malgré mes appréhensions, je reste là. Je campe sur mes positions, celles qui consistent à ne surtout pas la brusquer et, surtout, à respecter. Respecter qu’elle ait mal et que mon audace a certainement réveillé sa blessure. Accepter qu’il lui faudra du temps pour ne plus voir en moi un fieffé menteur ou un type adultère.
Si j’ai été le premier, je n’appartiens pas à la catégorie des suivants. De mémoire d’homme, je n’ai pas souvenir d’avoir désiré une autre femme que Sarah avant de tomber dans les pièges tendus par ma maîtresse. Quant à celle-ci, jamais je n’aurais permis à mes doigts ou à mes lèvres de glisser sur sa peau si mon épouse, après l’épisode du bateau, n’avait allongé d’un point d’orgue la note mineure de notre rupture. J’ai fait main basse sur le cœur de Rae en tant que célibataire consacré et prêt à s’engager et je me fiche que les circonstances jouent contre moi à prétendre l’inverse. Je ne quitterai pas les lieux sans avoir à César ce qui lui revient de droit : la vérité. Pas la mienne. Non ! La nôtre. Parce que rien n’était factice dans notre couple et il en valait la peine. Il vaut toujours l’effort qu'est de lui dérouler un tapis rouge au mépris de l'orgueuil et nous en sommes conscients, tous les deux. Son silence l’atteste malgré elle. Il est évocateur et probant puisqu’elle me connaît, Raelyn. Elle sait qu’il lui suffirait d’un mot pour que je lui offre sur un plateau une paix de papesse. Elle ne s’y risque pas cependant. Elle se tait et moi, je colmate cette brèche de quelques précautions. Je dis en d’autres termes : prends ton temps. Le mien est à ta disposition et je serai là, quand tu seras prête à me recevoir. Je serai là, adossé au mur parallèle à ta porte à ronger mon frein. Je serai là, emporté par le remords et à implorer Dieu sait qui que notre histoire, cousue habilement du fil blanc des beaux sentiments, t’inspire de la clémence.
Alors que je m’étais préparé à ce qu’elle me chasse ouvertement du pas de sa porte ou qu’elle s’en détourne après un coup d’œil dans le judas, le rythme saccadé de sa respiration bruyante – A contrario, je ne l’entendrais pas – me confirme qu’elle n’est pas loin et sensible à notre cause. Elle l’est plus qu’à la mienne et ça me va. Ça me dérange moins que cette sombre indifférence qui aurait fauché mon fétu d’espoir. Dois-je néanmoins en déduire qu’elle ne verse pas dans la coupe de sa pitié une lampée supplémentaire parce que j’ai la gueule cassée ? Parce qu’assis sur le carrelage froid, un bras plâtré et l’autre soutenant ma côte endommagée ? Parce que je lui aurais simplement fait de la peine ? Puis-je, différemment, envisager de ce qu’elle mène une guerre contre sa fierté tant elle aurait envie de s’installer près de moi, dans son sofa ou sur ce palier, tant que nous réglons ce nouveau problème ? La curiosité, teintée du bleu de l’anxiété, m’assaille, mais je n’ose pas la héler. J’ai peur de mal faire, peur qu’un mot de plus ou de trop infecte sa plaie et réveille ses frustrations. J’ai peur et, quoique ça m’écorche le coin des lèvres que de réprimer mon indiscrétion, je renonce à prendre le moindre risque. Je renverse plutôt ma tête en arrière et je fixe le plafond, un moment infini, avant de clore les paupières. Je ne m’assoupis pas – loin de là – je canalise mon énergie vers mon objectif : la patience avant le manque à combler ; cette clé passe-partout qui ouvre toutes les serrures, sauf la sienne visiblement. Le temps s’égraine sans que rien n'arrive et enfle dans mes tripes cette anxiété qui m’empêche de respirer librement. C’est un poids mort sur mon estomac que ces incertitudes et, par réflexe, je redessine les contours de la bouteille dont j’ai alourdi mon sac de sport. Je m’imagine la débouchonner et avaler au goulot quelques gorgées salutaires qui réchaufferaient mes entrailles quand Raelyn m’a honoré du son de sa voix, enfin…
Mon cœur a aussitôt raté un – deux ou trois ? - battement. « Les voisins me connaissent. Je suis sûr que celle-ci. » J’ai désigné du doigt l’appartement adjacent au sien puisqu’elle me voit, elle m’observe et me détaille ; le poids de son regard pèse lourd sur mes épaules. « Elle va m’offrir un verre d’eau. » Combien de fois, du haut de ses quatre-vingt-dix ans, elle ne m’a pas saluée en soulignant ô combien j’étais agréable. « Et non ! » Évidemment que je n’ai pas été assez bête que pour concéder à des fleurs le pouvoir de notre réconciliation. « Mais, fallait que je fasse quelque chose et c’est tout ce que j’avais sous la main depuis mon lit d’hôpital : mon téléphone et des articles à la con qui conseille tous d’offrir des fleurs. » Certains prétendaient que la rose jaune symbolisait le pardon. Moi, j’ai préféré le rouge de la passion, car c’est à cause d’elle que nous souffrons tous les deux aujourd’hui. « Puis, je me suis dit qu’elles feraient un thermomètre intéressant. » Celui qui prendra la température de notre relation. « Tu les as jetées ? Parce que si tu ne l’as pas fait, c’est que tu n’es peut-être… » Et j’ai choisi l’adverbe avec soin qu’elle ne se sente acculée par une contingence qu’elle qualifierait de présomptueuse, bien que je donnerais ma carcasse en dessert au lion : elle n’a pas pu s’y résigner. «… pas prête à me jeter moi non plus. Et, dans ce cas, ça veut dire que, sur le palier ou l’intérieur, je fais bien d’être là. » Nul besoin qu’elle proteste ou qu’elle acquiesce. « Parce que tu as sans doute des questions, parce que tout n’est pas clair. » Son chemin vers le désintérêt doit être parsemé de zones d’ombres qui, qu’elle avance ou recule, la ralentisse. Pourquoi avoir argué être homme de parole si c’était pour lui cacher un essentiel n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. « Et que j’ai les réponses… Je le seul à les avoir, que tu ailles dans un sens. » Vers la rupture. « Ou dans un autre. » Vers le pardon. « Tu en auras besoin tôt ou tard de mes explications. Alors… » Alors, je hausse les épaules. « Prends ton temps. »
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34326 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Lun 1 Juin 2020 - 8:53 | |
| I can’t go on without you Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Que fait-il là ? Pense-t-il avoir une chance de rédemption ? Si tôt ? Ai-je envie qu’il se trompe ou bien qu’il ait vu juste ? Je n’en sais rien, je n’ai jamais été aussi perdu quant à mes désidératas et s’il n’était question que de mon coeur qui se livre à un duel féroce avec mon esprit cela serait plus facile. Non, même mon coeur ne sait pas ce qu’il veut, il ne sait plus exactement ce qu’il ressent. Ce que je sais, c’est que dès que je colle mon oeil au judas et qu’il me confirme que j’ai raison, que c’est Amos qui est sur le pas de ma porte, j’ai la sensation d’être spectatrice de mon propre naufrage. Mon coeur lutte pour éviter la noyade, renversé par une vague de sentiments auxquels je n’ai pas l’habitude de faire face. Je côtoie la colère dans d’autres contextes je refuse habituellement de m'acoquiner avec la peine, et je n’ai l’habitude d’en ressentir aucune des deux avec une telle force. Elles luttent toutes deux pour prendre le dessus sur l’autre et j’ai l’impression d’être impuissante face à tout ça. Plus concrètement, j’ai mal. Mon corps et mon visage ne sont pas abîmés comme ceux du brun, mais j’ai mal à l’intérieur et chaque pensée qui s’égare et s’éloigne de ma zone de confort - elle est réduite ces derniers jours, elle se résume aux faits et gestes qui me gardent fonctionnelle - serre mon coeur et me cause une douleur que je ressens jusque sur le plan physique. La poitrine qui me fait mal, un élancement désagréable dans les bras et jusqu’au bout des doigts, recomposer un visage neutre est un peu plus dur à chaque nouvelle tentative.
Il me manque et je crois que c’est à cause de cette certitude nouvelle, désagréable, mais trop impérieuse pour ne pas être écoutée que je n’arrive pas à décrocher mon oeil du judas. Et lorsque j’y parviens finalement, que je n’arrive pas à décoller mon front de la porte, que je n’arrive pas à m’éloigner de mon amant. Je reste silencieuse, je m’y oblige à grand renfort de ”je n’ai rien à lui dire de toute façon”, mais ma respiration se saccade, les battements de mon coeur s’accélèrent, mon corps réagit à notre proximité sans que je ne sois capable de le contrôler. Dès que je brise le silence je m’en veux, je m’en veux de manquer d’éloquence, je m’en veux d’être incapable de lui demander de partir. « Les voisins me connaissent. Je suis sûr que celle-ci. » Je ne parviens pas à lutter contre ma curiosité et à ne pas glisser un coup d’oeil à travers le trou de la porte. « Elle va m’offrir un verre d’eau. » Elle l’apprécie plus qu’elle ne me tolère moi en tout cas. Je sais me faire passer pour une jeune femme charmante aux yeux du monde mais elle m’a à plusieurs reprises fait comprendre ce qu’elle pensait de mon mode de vie débridé et du défilé de jeunes hommes qui quittent l’appartement à toute heure de la journée. Ce n’est pas surprenant qu’Amos ait réussi à gagner sa sympathie. « Et non ! Mais, fallait que je fasse quelque chose et c’est tout ce que j’avais sous la main depuis mon lit d’hôpital : mon téléphone et des articles à la con qui conseillent tous d’offrir des fleurs. » L’hôpital, pourquoi l’a-t-il quitté si tôt ? Il a toujours l’air d’avoir été écrasé par un semi remorque et si j’en crois sa difficulté à se mouvoir et les grimaces qu’il laisse échapper, il est loin d’être rétabli.
Je n’ai pas besoin de fleurs.
Je ne réponds pas, je me retiens quand ma colère revient et me fais une piqûre de rappel. « Puis, je me suis dit qu’elles feraient un thermomètre intéressant. Tu les as jetées ? Parce que si tu ne l’as pas fait, c’est que tu n’es peut-être… » Non, je les ai enfermées, je les ai mises hors de ma vue puisqu’elles m’étaient insupportables. « … Pas prête à me jeter moi non plus. Et, dans ce cas, ça veut dire que, sur le palier ou l’intérieur, je fais bien d’être là. » Je ne suis pas assez aveuglée par mes sentiments contradictoires pour ne pas réalise qu’il pèse ses mots, qu’il les sélectionne avec soin. Qu’il veut arranger les choses. Mais moi, est-ce que je veux ? Je voudrais qu’il n’ait pas menti, je voudrais qu’il n’y ait rien à arranger, mais ça c’est impossible. « Et que j’ai les réponses… Je le seul à les avoir, que tu ailles dans un sens. Ou dans un autre. » La réponse, celle qu’il attend certainement, je ne la lui apporte pas. Que ferait-elle, à part lui donner raison ? Je n’ai pas jeté ses roses comme j’aurais jeté celles d’un autre en riant à gorge déployée. Je ne suis pas plus prête à le jeter lui. Mais est-ce suffisant ? Non, parce que cela ne sous-entends pas non plus que je suis prête à lui pardonner, que je suis prête à le laisser revenir vers moi après avoir trahi la confiance que je lui avais accordée. Ignore-t-il la valeur qu’elle avait cette confiance ? N’était-il pourtant pas pleinement conscient d’être un privilégié ? N’avait-t-il pas conscience de la rareté et la puissance des sentiments que je ressentais pour lui ? Si, sinon il ne serait pas ici, il aurait abandonné. Mais pourquoi alors, pourquoi m’avoir menti et ce depuis le tout début ? « Tu en auras besoin tôt ou tard de mes explications. Alors… Prends ton temps. » Des questions, j’en ai des tas qui se bousculent dans mon esprit.
Mais ai-je réellement envie de lui donner l’occasion d’y répondre ? Si tout ça m’a prouvé une chose n’est-ce pas justement que si je ne tombe pas amoureuse souvent, je deviens aveugle lorsque je le fais ? N’ai-je pas envie de recouvrer la vue ? Fatiguée par ces questions qui se bousculent dans ma tête je me retourne, colle mon dos contre la porte et me laisse glisser jusqu’au sol. « Un homme de parole hein ? » Au terme d’un nouveau silence douloureux, autant pour moi que ce qu’il doit l’être pour lui, je finis par formuler ces quelques mots, ceux qui n’ont pas les couleurs d’une questions mais qui en forment pourtant une si l’on lit entre les lignes. Pourquoi m’avoir fait croire que tu en étais hein alors que tu me mentais ? Pourquoi avoir réclamé ma confiance aveugle pour cracher dessus ? Pourquoi j’écouterais un mot qui sort de ta bouche ? Et même si je n’en ai pas encore conscience : comment pourrais-je réussir à me fier à toi à nouveau ?
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| | | | (#)Lun 1 Juin 2020 - 11:33 | |
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I CAN'T GO ON WHITHOUT YOU. Et les mots sont désormais un enchevêtrement de fils de couleur reliant une bombe à son détonateur et je suis, toutes proportions gardées, propulsé dans les souvenirs d’une époque révolue. Je ne plonge plus depuis des années pour déminer les vestiges de guerre que je n’ai pas vécue. Je ne suis plus non plus envoyé en mission à l’autre bout du monde afin de nettoyer un territoire nouvellement conquis par l’armée. Je ne suis plus rencardé par la police dans l’espoir que je stoppe le compteur infernal d’un obus qui menacerait de sauter. Ma retraite m’aurait presque fait oublier ce stress que génère cette responsabilité, cette montrée d’adrénaline au moment où l’on s’apprête à couper un câble, non pas au hasard, mais en priant tout de même de ne pas commettre une erreur de calcul. Les conséquences en auraient été désastreuses pour mes frères d’armes et, aujourd’hui, tandis que je vivote au milieu d’un couloir devant la porte de ma Dulcinée, toutes ces émotions rangées au placard lorsque j’ai embrassé le statut de vétéran refont surface. Certes, je ne joue pas la survie de mes pairs sur un coup de poker. Mais, je n’en ai pas moins les mains moites. Je sue à grosses gouttes dès lors que j’ébauche les contours d’une explication, la première d’une longue série à propos de mon comportement, la première et, de loin, la moins significative. Pourtant, j’ai peur, car les propos sont des grenades et que cette justification est nécessaire. Rendre compte des tenants et des aboutissants de mes folles et grossières tentatives pour renouer le dialogue entre nous pourrait même être fécond si je me montre fin. Je suis alimenté de bonnes intentions finalement, quoique j’aie conscience de mon excessivité. J’en prends la pleine mesure alors que mon amante ne semble prête ni à m’ouvrir ni à discuter de ce qui nous oppose. C’est au contraire un silence de plus qu’elle me renvoie. Si elle s’est manifestée – et c’est une chance – elle n’a pas récupéré d’entre mes doigts le drapeau blanc de l’armistice. Elle le voit, mais elle n’en veut pas, pas maintenant, alors je rabats mon jeu sans renchérir. Je ne glisse pas non plus sous sa porte les papiers datés et signés de la main de mon épouse et le feuillet que j’ai complété moi-même. J’aurais peur de l’oppresser, peur de sectionner le tendeur de la mauvaise couleur et que notre couple m’explose au visage. Si cette carte - mon joker – est sortie trop tôt de ma manche, je perdrais la partie, définitivement, et je n’aurais plus rien à faire en ces lieux. Je serai forcé de me lever et de lu chuchoter un adieu peiné, affligé, que je ne saurais recouvrir d’une cape d’indifférence à l’ourlet surpiqué de vanité. Je m’en irai, penaud, non sans jeter vers le judas un dernier regard l’implorant d’être moins intransigeante. Je me ferais violence pour qu’il ne s’échappe pas de mes lèvres une ultime supplique qui résonnera tel un appel à l’aide, telle une promesse vouée à être rompue.
Ce mensonge en rapport à mon mariage n’est rien comparé à la vengeance que j’ourdis en machiavel. Si, sur l’heure, elle se sent victime d’un traître. Demain, elle sera moucheron pris dans ma toile et, à cette simple pensée, mon cœur s’est serré. J’ai même songé à lui offrir en héritage de notre passion des aveux francs, massifs et une rupture, la mienne, sans équivoque, pour la préserver d’une pleine encore plus grande que celle-ci. Sauf que c’est au-dessus de mes forces. Je refuse de nous abandonner tant qu’il me restera un espoir, aussi infime soit-il, qu’elle m’aimera assez pour propulser Mitchell dans la tombe, pour me suivre jusque dans les tréfonds de ma folle rancœur, qu’elle entrelace ses doigts aux miens avec la foi d’une femme éperdument éprise qui se sait assez adorée en retour pour se construire un autre quotidien que le club. Je m’y refuse, car, cette fois, nul ne lui révélera ce non-dit si ce n’est moi, moi et mon courage, moi et tout ce que je nourris pour elle en sentiments sincères et étouffants. Je manque toujours d’air, sans elle. Outre ma côte qui paraît entraver mes poumons – est-ce médicalement possible ? – je suis essoufflé de courir un marathon avec ma maladresse pour adversaire puisque ce qui sortira de ma bouche sera capital. Ce sont les termes que j’ai utilisés : un homme de parole. Et, je pense l’être, réellement. Je suis sculpté dans le bois des valeurs de mon éducation et, si j’osais, je lui démontrerais mes vertus en exemple probant, qu’elle réside en cœur de celui-ci ou non. Ma fidélité est sans limites. Elle a dépassé les frontières du tolérable tant je suis stable par rapport à mes engagements. J’ai tendance à assumer ce que je pense et ne parle jamais pour brasser du vent. Une fois ! Une fois seulement j’ai qualifié Sarah d’ex-femme alors que j’étais défoncé, que je crevais d’envie d’embrasser ma passagère – Rae, en l’occurrence – et que je me sentais sur le point de perdre la bataille consistant à ne surtout pas succomber à ses avances. Et, malgré cette convoitise accablante, j’ai renoncé à profiter de ce qui m’était offert. J’ai renoncé à ramasser les fruits tombés de l’arbre après que je l’aie secoué et pourquoi ? Par culpabilité vis-à-vis de Sarah devant laquelle j’ai prêté serment et à l’égard de Raelyn qui méritait mieux que l’étiquette de la maîtresse. Est-ce cependant une preuve de ma bonne foi ? Peut-être si j’énonce les faits aussi bien que je ne les conçois et rien n’est moins sûr malheureusement : je suis expert dans l’art de glisser malgré moi dans mes discours des termes prompts à l’interprétation.
Autant dire que j’hésite à l’ouvrir et, mal à l’aise, je me tortille contre le mur qui me soutient. Dans ma tête, j’ai reculé trois fois et non pas pour prendre de l’élan. J’ai songé à lui répéter un « je suis désolé » qui, à défaut de fournir des explications, est limpide. Sauf que ça ne sera pas suffisant. Alors, je me suis jeté à long après avoir poussé un soupir “chasseur d’angoisse“. « Dans la majorité des cas, oui. J’ai juré fidélité à ma femme et j’ai respecté, même quand ce qui se tramait entre nous m’a sérieusement compliqué la tâche. » Souffler le chaud et le froid sur notre relation se caractérisait par un double but : la retenir avant qu’elle ne se lasse et continuer à me regarder dans un miroir sans être devenu un putain de salaud. « Je t’ai fait une promesse et je l’ai tenue sans me forcer. Je ne me suis pas lancée dans un truc avec toi sans être certain que Sarah et moi, c'était terminé. Elle m’a confirmé son envie de divorcer il n’y a pas si longtemps d’ici, le soir, après qu’on ait visité le bateau…Tu te souviens ? » Comment aurait-elle pu l’oublier quand elle s’est soldée par un roi du silence et une frustration de plus. « Je n’ai pas imaginé qu’elle changerait d’avis alors que moi, j’étais décidé. » Enfin, aurais-je pu ajouter, mais j’ai douté des bienfaits de la révélation. « Sinon, je t’en aurais parlé. » Le soir où je lui ai confié l’étendue de ces blessures qu’elle a pansées et qui, à présent, ne sont plus que des cicatrices. « Et, j’aurais dû le faire. Je le sais bien. Mais, j’ai eu peur. » ai-je confessé en priant de n’avoir rien oublié, de n’avoir communs aucun impair regrettable.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34326 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
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| I can’t go on without you Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Envisager de lui faire à nouveau confiance ? Ce n’est pas tant ça, le problème qui est à l’ordre du jour. Pour ça il faudrait que j’ai pardonné, que je sois passée à autre chose ou que j’ai à minima décidé de le faire. Parce que ce sera long, parce que je ne suis pas de celles qui pardonnent ou oublient facilement, surtout lorsqu’elles ont été blessées, parce que je suis généralement intransigeante et même s’il est difficile de l’être alors que je suis émotionnellement impliquée je ne suis pas de celles qui tirent un trait, qui ferment les yeux et qui oublient de sitôt le sentiment d’avoir été trahie. Mais ai-je réellement déjà été dans ce cas de figure ? Non, bien sûr que non, ma relation avec Aaron était tumultueuse mais semblait par certains aspects moins complexe - en fait, c’est moi qui l’était - et depuis lui je n’ai jamais laissé à qui que ce soit la possibilité de me blesser. De m’atteindre moi, pas la femme du Club, pas la jeune femme frivole qui court toutes les soirées de la ville en quête d’amusement, moi. A partir de là je me découvre des réactions que je n’aurais pas soupçonnées.
Ne pas le chasser en fait partie. J’aurais aimé être capable de me refermer, d’épargner ma fierté, de camper sur mes positions et de répéter que lorsque je lui ai demandé de ne plus me contacter j’étais sérieuse, que lorsque je lui ai dit je pars c’était pour toujours, seulement c’est faux. Il aurait respecté les dernières paroles que je lui ai adressées à l’hôpital, j’aurais conclu que je n’étais qu’une passade à ses yeux. J’aurais remis en question ses timides déclarations, je l’aurais traité de menteur et j’aurais juré qu’on ne m’y reprendrais plus. Mais j’aurais souffert, j’aurais été blessée dans mes sentiments, pas dans mon orgueil, parce que je ne suis pas capable de souhaiter ça juste après avoir tremblé d’angoisse toute la nuit. Je ne suis pas capable de passer d’une relation passionnelle et dévorante à plus rien, je ne suis pas capable de faire marche arrière si rapidement alors que je viens tout juste de commencer à admettre la nature des sentiments que je ressens à son égard. Les mots que je lui adresse ce sont les siens. Il m’a demandé de lui faire confiance, il m’a demandé s’il avait ne serait-ce qu’une seule fois donné l’impression qu’il n’était pas un homme de parole, et la réponse m’avait à l’époque parue si évidente. Et maintenant ? « Dans la majorité des cas, oui. J’ai juré fidélité à ma femme et j’ai respecté, même quand ce qui se tramait entre nous m’a sérieusement compliqué la tâche. » Il était donc encore avec elle lorsque nous nous sommes rencontrés ? Lorsqu’il a commencé à jouer à ce jeu dont je changeais les règles selon mon bon vouloir ? Lorsqu’il m’a embrassée pour la première fois dans un bar ou lorsqu’il a succombé à nouveau sur son bateau ? Lorsqu’il m’a effeuillée pour la première fois ? Lorsqu’il m’a demandé de ne plus voir que lui et lorsqu’il m’a juré qu’aucune autre femme de l’intéressait ? Quand ? Quand a-t-il cessé de froisser ses draps à elle, après avoir visité les miens ? Après m’avoir tenue entre ses bras en me soupirant que je comptais pour lui ? A quel point s’est-il fichu de moi ? « Je t’ai fait une promesse et je l’ai tenue sans me forcer. Je ne me suis pas lancée dans un truc avec toi sans être certain que Sarah et moi, c'était terminé. Elle m’a confirmé son envie de divorcer il n’y a pas si longtemps d’ici, le soir, après qu’on ait visité le bateau…Tu te souviens ? » Je ferme les yeux quelques secondes. Tu te souviens ? Comment veut-il que j’ai oublié ? Et lui, quand lui a-t-il confirmé la sienne. L’idée qui m’effleure m’est désagréable, et je ne suis pas prête à l’affronter, je crois. « Je n’ai pas imaginé qu’elle changerait d’avis alors que moi, j’étais décidé. Sinon, je t’en aurais parlé. Et, j’aurais dû le faire. Je le sais bien. Mais, j’ai eu peur. » « Tu as eu des centaines d’occasions de le faire. » J’y ai réfléchi ces dernières quarante huit heure. J’y ai réfléchi quand je luttais pour trouver le sommeil, j’y ai réfléchi dès que mes paupières se fermaient sous la douche, j’y ai réfléchi dès que mon esprit vagabondait dangereusement dans sa direction. Il ne l’a pas fait, il a attendu que son épouse débarque à l’hôpital pour m’enfiler le costume de la maîtresse. Celle qu’on hait par définition. Je m’en fiche. Celle avec laquelle on ne reste pas.
La revoilà, l’idée qui pointe le bout de son esprit. Je la refoule à nouveau, quelques secondes, je me redresse, un peu trop vite d’ailleurs, je m’éloigne de la porte avec l’intention toutefois de revenir, je me dirige vers le bar et j’y attrape un verre, que je remplis de scotch. J’hésite un instant et finalement je ne repose pas la bouteille, je la garde dans mon poing, et je la pose à côté de moi alors que je me laisse à nouveau glisser contre ma porte d’entrée. Je trempe mes lèvres à mon verre une fois, deux fois, autant de fois que c’est nécessaire pour l’affronter, l’idée.
« C’est pas grave, j’ai compris, j’étais un pansement. »
Bien sûr que c’est grave, mon coeur s’insurge à peine la phrase passe la barrière de mes lèvres. Mais pour qui passerais-je si je fondais en larmes à cet idée ? Un pansement, une fille pour rebondir, pour ne plus rien ressentir. « Quand ? » J’ai parlé doucement, presque trop doucement compte tenu de notre configuration actuelle. « A l’hôpital tu as tout fait pour donner l’impression que c’était fini depuis des années... » C’est ainsi que je l’ai interprété finalement. Ce n’est qu’un bout de papier, elle n’a plus de place, ce ne sont pas des choses que l’ont dit lorsqu’on aimait encore quelqu’un il y a quelques mois. « Et maintenant je vous ai compliqué la tâche. C’est terminé depuis quand ? » Il a dit qu’il ne s’est lancé dans quelque chose avec moi qu’après avoir eu la certitude que tout était terminé entre eux. Se lancer dans quelque chose, qu’entend-il par là ? Me promettre et demander l’exclusivité ? Se laisser aller aux plaisir de la chair ? S’attacher à moi ? « Elle se situe où ta limite ? Parce qu’à moi elle m’a l’air plutôt floue. »
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| | | | (#)Lun 1 Juin 2020 - 17:26 | |
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I CAN'T GO ON WHITHOUT YOU. Cet interrogatoire, il n’est pas fluide. Il ne s’écoule pas de façon interminable tel un ruisseau qui suit son lit. Les questions surviennent par intermittence après qu’il se soit écoulé entre quinze, vingt, voire trente minutes avant qu’elle ne reprenne la parole. Moi, j’imagine qu’elle encaisse, qu’elle réfléchit, qu’elle assemble les pièces manquantes de puzzle maintenant que je les lui confie. J’imagine qu’elle jauge de ma sincérité et ce qu’il lui est désormais autorisé ou non de s’y fier. Et, moi, durant ce temps qui semble infini – j’en perds tout bonnement la notion – je ressemble à un clochard en tailleur sur son bout de trottoir délavé qui mendie une pièce aux passants et qui n’a rien de mieux à offrir qu’un sourire en contrepartie de la générosité d’un quidam. La comparaison est d’autant plus éloquente que d’aucuns donateurs ne se séparent de sa petite monnaie sans douter de la bonne foi du supplicié. On s’imagine tous que ce maigre revenu servira plus à nourrir une addiction qu’à subvenir à ses besoins primaires. Et, en cette fin de matinée, c’est moi qui suis remis en cause alors que je n’ai jamais été plus sûr de mes sentiments. Raelyn m’est nécessaire. Je déteste le penser par souci d’indépendance, mais cette vérité s’impose à chaque fois qu’elle brise ses assourdissants silences. Elle ouvre la bouche et mon estomac remonte jusque dans mon cœur qui bat vite et mal. Il s’alourdit d’anxiété car je suis persuadé que, cette fois, elle appuiera sans équivoque son souhait de se débarrasser de moi, qu’elle soulignera que j’ai déconné, que c’est la fin parce que je trahis sa confiance et qu’on ne l’y reprendra plus. Et, pourtant, j’attends. Je chasse l’impression que je gaspille de l’énergie utile à mon rétablissement et je me transfigure en apôtre vivant dans l’expectative de la parabole du rédempteur. C’est pathétique, évidemment. Ma position n’a rien d’enviable, mais je suis moins concentré sur le grotesque de mon comportement que sur la peine de ma “partenaire“. De la racine de ma culpabilité s’élève la ronce d’un tracas tant je m’en veux de l’avoir blessée. Ça va à l’encontre de ma personnalité bienveillante, celle qu’elle a réveillée et qui lui est toute destinée, si bien que je vendrai mon âme au Diable pour disposer d’une baguette magique pour réparer mon erreur, pour réparer son cœur alors que le mien est inquiet pour nous… et surtout pour elle.
En proie à la nervosité, je me ronge les ongles en priant pour que la suite soit à mille lieues de ce que je pressens et, quoique l’heure des adieux ne soit pas arrivée, je tremble de l’avoir menée vers les sentiers pentus de l’interprétation. « Au bas mot. Mais, je te dis, j’ai eu peur. Tu l’aurais mal pris, à juste titre, et j’ai cru que ça serait réglé avant que ça n’échappe à mon contrôle. » Autrement dit, j’ai été lâche et si je me vante de l’être rarement, le confesser est bien plus noble que de débattre des heures durant autour de la définition. Il n’y a pas d’autres mots pour qualifier mon attitude, il n’existe que des synonymes. « Et, tu n’es pas mon pansement, Rae, même si je comprends que tu puisses le penser, il faut que tu me crois. J’y ai cru à un moment. » Et, si ça me déchire de le lui concéder, j’éprouve ses sentiments à la faveur de l’honnêteté. Plus rien ne doit être dissimulé de crainte de mal faire puisque mon évolution est belle et édifiante. « Tu m’as fait ressentir des émotions que je m’étais interdit et que je ne pensais même plus pouvoir ressentir. Ça m’a fait flipper et j’ai cru que tu étais comme une infirmière, mais je me suis trompé, raison pour laquelle j’ai oublié de me protéger d’ailleurs. » Raison pour laquelle j’ai forcé ses barrières à coup de pieds de biche et, parfois, d’une barre à mine. « Mais ça fait longtemps que j’ai compris que tu étais bien plus qu’un pansement. Tu m’as remis en mouvement, Rae. » Tu m’as sauvé de moi-même, aurais-je pu renchérir si elle ne l’avait pas compris d’elle-même après ma crise d’alcool. « Si tu avais été un pansement, je l’aurais arraché depuis un moment. Je suis sûr que tu l’aurais fait toi-même et avant moi. Tu l’aurais vu bien plus tôt. Tu l’aurais senti. Tu sens ces trucs-là.» Parce qu’elle est perspicace, ma maîtresse. Elle lit en moi comme nul autre ne s’en est montré capable auparavant et sans aucune exception. « Et, j’ai pas donné l’impression que c’était fini à l’hôpital, c’est fini. C’est fini depuis trois ans et si j’ai refusé de l’accepter pendant des années, c’est parce que j’avais l’impression que c’était ma faute, que j’avais pas été à l’hauteur. Parce qu’elle m’a dit que tout était de ma faute. La mort de ma fille, l’échec de notre couple. Tout. » Avant de poursuivre, j’ai pris le temps de déglutir pour encaisser le choc de cet aveu-là - la mort de ma fille – et repousser le flot d’émoi qui l’accompagne toujours et contre lequel je n’ai pas la force de me battre. Ce n’est pas le moment de parasiter ma verve par un vieux réflexe. « Je suis parti du principe que c’était vrai et j’ai freiné des deux pieds parce que c’était trop de culpabilité pour mes épaules et que l’absence de ma fille était en train de me tuer et que j’ai pas su faire le tri dans ma tête. Et puis, tu as débarqué et la suite, tu la connais aussi bien que moi. » ai-je conclu en haussant les épaules, geste fort malvenu pour ma côte par ailleurs.
Lui ai-je fourni la réponse qu’elle espérait ? Dois-je ajouter qu’elle est le moteur de ma renaissance ? Non ! Je l’ai déjà dit. Autrement, certes, mais l’idée est respectée. Alors, pourquoi ai-je au corps cette sensation que je suis passé à côté de quelque chose d’important ? Peut-être même de l’essentiel ? Pourquoi est-ce qu’il traîne dans l’arrière de ma gorge un goût d’inachevé ? Est-ce qu’il nait de la présomption qu’elle s’inquiète de ma fidélité, non pas envers Sarah, mais envers elle ? Il n’aurait rien d’idiot à lui préciser que la dernière fois que j’ai couché avec ma femme remonte à si loin que j’en ai oublié quelle est la saveur de sa peau. A sa place, j’aimerais entendre que le souvenir de notre dernière étreinte ne m’a jamais bousculé durant l’une des nôtres. Mais, que convient-il de dire exactement ? Le mieux est-il de réfléchir ou de me laisser emporter par mes élans ? Dans le doute, je ne m’avance pas sans qu’elle ne m’en donne l’occasion. J’attends, un temps indéfini, avant de couper moi-même le fil du silence. « Si par quand tu me demandes quand j’ai arrêté de coucher avec elle, je dirais… je ne sais pas… » J’ai pris ma tête entre mes doigts pour faire le compte. « Je dirais…. octobre. Mais, ça ne voulait pas dire grand-chose. C’était juste facile…» Comme un espresso italien : ça se boit vite et ça tient chaud. « Plus facile que de choisir n’importe quelle fille… ou que de te céder à toi, qui n’étais pas n’importe laquelle justement. J’ai jamais voulu te mettre dans cette position et j’ai tout fait pour pas que tu y sois. Mais, je te jure, que tu n'es ni mon pansement ni ma maîtresse. » Dans celle de la maîtresse… «Comme un con, je te l'accorde, et j'en suis vraiment désolé. Tu n'as pas idée.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34326 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
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| I can’t go on without you Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Au bas mot. Mais, je te dis, j’ai eu peur. Tu l’aurais mal pris, à juste titre, et j’ai cru que ça serait réglé avant que ça n’échappe à mon contrôle. » Il a cru que ce serait réglé avant que ça n’échappe à son contrôle. La phrase résonne quelques fois dans ma tête avant que je ne comprenne ce qui me dérange tant dedans. « Tu me l’aurais jamais dit. » Sans l’arrivée de son épouse - c’est encore ce qu’elle est - à l’hôpital, s’il avait réussi à lui faire signer les papier du divorce avant qu’elle ne me confronte, il aurait gardé ce secret pour lui et j’ai la désagréable impression qu’une fois de plus j’aurais été la seule à ne pas savoir. Parce qu’elle connaissait mon existence, c’est évident, elle n’a pas tiqué en me voyant dans ses bras, elle s’est adressé à moi avec cynisme en me crachant au visage des mots, probablement répétés à l’avance, qu’elle vouait à me blesser. Mais je me fous bien d’elle. Je me fiche qu’elle l’appelle mon amour et qu’elle passe sa main dans ses cheveux simplement pour me provoquer, ce que je ne digère pas c’est qu’il m’ait menti, c’est de comprendre que je n’ai été qu’un pansement, cette fille avec laquelle on rebondit parce que c’est léger, parce que c’est agréable et que cela permet de ne pas penser à l’autre.
C’est avec cette pensée qui me tord le ventre que je me lève pour récupérer un verre, j’en ai besoin pour affronter la suite de la conversation et j’en ai besoin pour ne serait-ce qu’arriver à formuler cette idée à l’oral, à poser les questions qui se bousculent dans ma tête. Quand je me laisse à nouveau glisser au sol j’ai l’impression d’avoir pris dix ans tant je suis lasse et fatiguée d’être malheureuse. « Et, tu n’es pas mon pansement, Rae, même si je comprends que tu puisses le penser, il faut que tu me crois. J’y ai cru à un moment. » Evidemment qu’il l’a cru. Mais est-ce que moi j’arrive à le croire alors qu’il affirme le contraire ? Est-ce que, le cas échéant cela signifie quelque chose pour nous ? « Tu m’as fait ressentir des émotions que je m’étais interdit et que je ne pensais même plus pouvoir ressentir. Ça m’a fait flipper et j’ai cru que tu étais comme une infirmière, mais je me suis trompé, raison pour laquelle j’ai oublié de me protéger d’ailleurs. » Tu m’as fait ressentir des émotions que je je m’étais interdites et que je ne pensais même plus pouvoir ressentir. Pourquoi faut-il que sa phrase fasse à ce point écho à ce que moi aussi je ressens ? Il ne s’est pas protégé ? Et moi, a-t-il pensé à moi alors qu’il me mentait ou, au contraire, s’est-il fait à l’idée au point que petit à petit toute trace de culpabilité disparaisse ? « Mais ça fait longtemps que j’ai compris que tu étais bien plus qu’un pansement. Tu m’as remis en mouvement, Rae. Si tu avais été un pansement, je l’aurais arraché depuis un moment. Je suis sûr que tu l’aurais fait toi-même et avant moi. Tu l’aurais vu bien plus tôt. Tu l’aurais senti. Tu sens ces trucs-là. » Je pensais sentir ces choses-là. « J’ai pas senti le mensonge. » Si je suis passée à côté de ça, quoi d’autre ? A quel point me suis-je révélée être une idiote ? Mon jugement ne m’a que rarement abandonné j’ai, en général, de bons instincts, mais à présent que j’ai compris qu’ils étaient faussées par mes sentiments, j’ai la sensation de ne plus pouvoir compter dessus, de ne plus pouvoir me faire confiance lorsqu’il s’agit d’Amos. « Et, j’ai pas donné l’impression que c’était fini à l’hôpital, c’est fini. » J’écoute ce qu’il dit, je l’écoute avec attention même si aucun son ne me trahit. Je porte mon verre à mes lèvres d’une main plus tremblante que je ne le voudrais de temps en temps, entre ses mots, et j’écoute. J’écoute l’histoire de son couple ou plutôt de sa descente au enfer. Je déteste que l’argument principal de la fin de son union soit la mort de sa fille, parce qu’à nouveau, comme à chaque fois qu’il en parle, j’ai la sensation qu’il se place dans une situation pire que la mienne, dans des chaussures bien plus inconfortable que cela ôte toute légitimité à ma peine, à ma colère, à ma rancoeur. Pourtant c’est moi qui suis tombée de dix huit étage avant hier matin, mais j’ai l’impression qu’au moindre reproche que je pourrais lui adresser une part de lui pensera ”mais est-ce grave, par rapport à la perte de ma fille ?” « Et puis, tu as débarqué et la suite, tu la connais aussi bien que moi. » Pourtant je l’écoute cette histoire qui me place pratiquement comme déclic pour accepter la mort de son mariage. Je ne suis pas certaine d’aimer ce rôle, je ne suis pas certaine non plus d’avoir le choix. Je l’écoute et je remplis mon verre à une reprise. Ce que je comprends c’est que c’est lui qui n’a pas voulu signer ces papiers. Jusqu’à quand je l’ignore, peut-être a-t-il changé d’avis récemment, mais c’est ce que freiner des quatres fers signifie, je ne suis pas idiote. « Si par quand tu me demandes quand j’ai arrêté de coucher avec elle, je dirais… je ne sais pas… » Fais un effort alors. Pourtant face à son hésitation je n’ai pas besoin qu’il réponde pour deviner que c’est bien plus récent qu’il y a trois ans. Cela le répugne peut-être de me le dire, cela le répugne peut-être de l’admettre, mais son ”les choses sont plus compliquées qu’elle n’essaye de le faire croire” soufflé à l’hôpital sur un ton suppliant signifie que ce n’est pas fini, pas totalement. « Je dirais…. octobre. Mais, ça ne voulait pas dire grand-chose. C’était juste facile… Plus facile que de choisir n’importe quelle fille… ou que de te céder à toi, qui n’étais pas n’importe laquelle justement. J’ai jamais voulu te mettre dans cette position et j’ai tout fait pour pas que tu y sois. Mais, je te jure, que tu n'es ni mon pansement ni ma maîtresse. » Octobre. J’accuse le coup en silence. Ai-je le droit de lui en vouloir d’avoir partagé l’intimité de sa femme jusque là, alors que rien ne s’était encore passé entre nous si ce n’est un baiser volé, alors que je ne suis pas blanche colombe non plus concernant nos débuts ? Pourtant cela me blesse, parce que contrairement à Tobias, à Camil, à d’autres amants qui n’ont plus ni visage ni prénom aujourd’hui à mes yeux elle n’est pas n’importe qui. Parce qu’il a passé plus de dix ans à ses côtés, parce qu’il l’a aimée, parce qu’elle semble encore prête à se battre pour le récupérer. « Pourtant techniquement, c’est ce que je suis. » Au regard de la loi, au regard de la définition de ce mot dans le dictionnaire. Je porte mon verre à mes lèvres. J’ai fréquenté mon lot d’hommes marié et cela n’écorche pas ma conscience. Mais la situation est bien différente, puisque Amos je le rêvais m’appartenant totalement, entièrement. Pas encore attaché à une histoire d’amour dont le livre n’a pas totalement été refermé. « Elle n’a pas l’air d’être d’accord en tout cas. Elle n’a pas l’air de considérer que c’est fini. » C’est certainement elle aujourd’hui qui ne veut plus signer, si je lis entre les lignes, si j’interprète son comportement à l’hôpital. Peut-être réalise-t-elle qu’il s’éloigne, que ça lui fait du mal, et que ce n’est pas ce qu’elle veut. Dans ce cas, qu’est-ce qui empêcherait Amos de lui revenir, alors que cela fait trois ans qu’il rêve de la retenir ? Mon égo a assez souffert comme ça et il souffrirait à nouveau qu’il m’abandonne finalement à son profit.
Mon égo, mais mon coeur aussi. Aussi et surtout.
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| | | | (#)Lun 1 Juin 2020 - 22:42 | |
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I CAN'T GO ON WHITHOUT YOU. L’affirmation aurait-elle pris la tournure d’une question – je crois d’ailleurs que ç’en est une – que j’aurais répliqué d’emblée que, ce secret, je l’aurais emporté avec moi dans la tombe. Nul ne souffre de ce qu’il ignore et toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire. C’est un principe de base des relations humaines pour qui choisit ses combats. Sauf que nous ne sommes pas seulement deux amis échangeant de temps à autre des banalités en sirotant du vin, du whisky ou du scotch. Raelyn et moi partageons une intimité commune qui sous-entend que l’honnêteté prévaut sur tous les non-dits. Mais, qu’advient-il alors de l’indépendance ? Doit-on tout révéler sous prétexte du sentiment ? Doit-on béer en grand le portail de notre jardin secret ? Dois-je lui en confier les clés quand bavasser autour de Sofia, de son décès et de ses conséquences sur mon mariage m’est désagréable ? Insupportable ? J’aimerais être capable de prétendre que je me serais volontiers fait violence si elle avait levé le voile qui entoure le souvenir d’Aaron. Mais, je nous mentirais à tous les deux. J’ai fait le choix de me taire en âme et conscience pour nous protéger, tous les deux, au mépris de la sincérité, celle dont j’use et j’abuse ici même au risque d’enfoncer le couteau dans la plaie. « Probablement. Mais, pourquoi je l’aurais fait ? J’y aurais gagné quoi à part te faire du mal pour un truc qui, pour moi, n’a plus d’importance. » Mais, ça en a pour elle. C’est grave à ses yeux parce qu’elle l’a appris de la bouche de l’autre partie de cette procédure de divorce. Ça compte puisque que le fait en lui-même soulève le poids du doute sur la globalité de mes comportements. Et, Dieu sait qu’ils sont intègres pourtant. Je ne fais pas semblant de l’aimer. Je ne me force pas à la serrer dans mes bras et à la flatter en attention pour cocher les cases d’une to do list vers mes belliqueux objectifs. Elle a quitté la sphère de la vengeance depuis une éternité dans mon esprit. Aujourd’hui, elle n’est plus une donnée de l’équation. J’ai veillé à l’en sortir en suppliant Olivia de la protéger malgré son aversion pour sa personnalité et son rôle au sein du Club. Je l’ai imploré en avançant le seul argument qui vaille : je suis amoureux d’elle et, par conséquent, je n’ai nul besoin d’un autre moteur que celui-là pour résumer les trois dernières années de mon existence. Certes, elles ne sont pas glorieuses. Le héros ne brille ni par son courage ni par son abnégation. Il inspirerait plutôt aux auditeurs un profond mépris de n’avoir été qu’un pleutre, un aveugle, un gosse idiot qui s’est accroché bêtement à ses habitudes par peur du changement. Si j’ai honte ? Bien sûr. D’aucuns ne me réserveront un accueil triomphal d’avoir refusé d’assumer mes responsabilités. Il n’est rien de prestigieux non plus, à ce jour, de me demander, encore, à quel moment j’ai foiré. Si mes seuls torts ont été de permettre à Sofia de vivre sa vie, d’avoir abîmé la quiétude de mon couple et d’avoir mal réagi à son meurtre, alors je le prends sur moi. J’accepte d’avoir abandonné autant que le contraire, à la différence que je suis revenu, à maintes reprises et la queue entre les jambes, tel un chien relâché au bord de la route.
Je suis revenu et je comprends parfaitement que ça n’a rien de rassurant pour Raelyn de se l’entendre dire. Mais, ça ne fait pas d’elle un sparadrap, loin de là. « Tu ne l’as pas senti parce que tu n’es pas mon pansement. » Je le serinerai tel un péan autant de fois que nécessaire puisque j’en suis convaincu. Dussé-je m’en user les lèvres d’ailleurs. Je peux composer avec sa méfiance. Je peux endosser le rôle du menteur à moyen terme le temps qu’elle digère et se souvienne que le bluff n’a pas guidé nos plus beaux moments. Mais, il est hors de question qu’elle se borne à penser qu’elle a uniquement pansé mes blessures toujours à vif. « Si tu veux parler technique, un mariage est un contrat, et on ne le remplit plus, elle et moi. Le mariage n’est plus consommé, on ne partage plus le même toit, ni officiellement ni officieusement puisque j’ai changé d’adresse et on n’a pas fait face ensemble à l’adversité. Ça ne fait plus vraiment d’elle ma femme et s’il n’y a pas de femme, il n’y a pas de maîtresse. »CQFD ! J’aurais bien ajouté : “Et, pas de pansement non plus.“, mais j’ai redouté que, dans sa peine, elle compare la répétition à une tentative pour m’en persuader. «Et, ce qu’elle en pense, ce qu’elle veut, ce qu’elle croit, j’ai envie de te dire que je m’en cogne, mais à un point… » Je ponctue la version somme toute trop polie de celle dissimulée au fond de mon coeur en écartant bien grand les bras.
Dans les faits, j’aurais surtout besoin de hurler que je m’en branle et que cette indifférence n’est pas liée à de la jubilation qu’elle souffre à son tour. Non ! J’ai simplement réalisé que si mon entêtement avait fait mouche, nous aurions fini par nous séparer, mais de commun accord cette fois. Notre union n’était plus qu’un château de sable qu’une pluie fine comme la bruine aurait détruit tôt ou tard. Sans doute cette fin aurait-elle mieux valu. Malheureusement, la situation est ce qu’elle est. J’ai fait une erreur de jugement, je n’ai plus qu’à ramasser la merde que j’ai laissée derrière moi. « Qu’est-ce que tu crois, Rae ? Que je vais courir dans ses bras parce qu’elle a un remord de conscience ? Que j’ai envie de la plaindre et de m’enfermer dans ce mariage parce qu’elle me ferait mal au cœur ? Que je vais me dire ça y est, j’ai enfin ce que je voulais et que je vais te lâcher toi, pour elle ? » À sa place, l’hypothèse, effleurant mon esprit, m’aurait tétanisé. Alors, j’anticipe. « Tu n’aurais pas été là que ça ne serait pas arrivé, tu sais. Je n’ai plus rien à lui offrir. Elle déteste ce que je suis devenu et je m’en fous. Je m’en fous qu’elle ne m’aime plus et qu’elle soit juste blessée que tu fasses partie de ma vie. Parce que c’est son ego qui parle, tu sais.» Et, c’est à cause de lui qu’elle me fera la guerre vu le manque de ménagement des infirmières qui l’ont littéralement jetée de ma chambre. « Parce que je ne t’ai pas cachée comme un secret honteux. Tu n’en es pas un et je n’ai pas jugé bon de faire comme si tu n’existais pas pour obtenir ce que je voulais. Et peut-être que j’aurais dû, mais c’est les maîtresses qu’on cache. » Autrement dit, j’insiste : tu n’en es pas une. « À ton avis, pourquoi elle est venue ? Tu crois qu'elle était là pour moi ? » me suis-je enquis sans vexation. Je me fiche bien de ne plus être au cœur des préoccupations de Sarah. Je suis davantage inquiet par ce que mon inaction a provoqué.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34326 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mar 2 Juin 2020 - 9:36 | |
| I can’t go on without you Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Il ne me l’aurait pas dit, et s’il confirme n’en avais pas réellement besoin. Il s’agissait plus d’une question que d’une affirmation et je ne sais quoi en penser. Qu’y aurait-il gagné à part me faire du mal ? Aurais-je réagi autrement si la confession était venue de lui et pas de sa hargneuse épouse ? Le fait est que je l’ignore, que je compose jour après jour avec des situations qui me sont toutes plus inédites que les autres, mais je ne peux m’empêcher malgré tout d’avoir le sentiment que cette relation que je mettais un point d’honneur à rendre équitable a toujours été déséquilibrée, et aurait continué à l’être dans le mensonge.
Il répète, il maintiens que je ne suis pas qu’un joli pansement coloré que l’on met sur sa blessure le temps qu’il guérisse avant de l’envoyer aux ordures, il prétend que le cas échéant mon instinct m’aurait permi de le sentir, mais je ne suis plus certaine d’être capable de discernement le concernant et il est là le problème : comme lui faire confiance alors que je ne suis même plus capable d’avoir confiance en moi dès qu’il est question de lui ? Comment ne pas craindre de retomber aveuglément dans d’autres pièges de ce type ? Parce que c’est le sentiment que j’ai eu à l’hôpital, celui d’être piégée. Je suis une femme de caractère et le venin craché par son insipide épouse ne m’a pas atteint, elle aurait pu s’abaisser à des commentaires mesquins me concernant qu’elle n’aurait pas effleuré ma susceptibilité, mais je me suis sentie prise au piège, celui de m’effondrer en public. J’ai fuis pour panser mes blessures à l’abri des regards, peu à l’aise à l’idée de crier ma peine et ma colère au visage de mon amant au beau milieu d’un couloir rempli de soignants. « Si tu veux parler technique, un mariage est un contrat, et on ne le remplit plus, elle et moi. Le mariage n’est plus consommé, on ne partage plus le même toit, ni officiellement ni officieusement puisque j’ai changé d’adresse et on n’a pas fait face ensemble à l’adversité. Ça ne fait plus vraiment d’elle ma femme et s’il n’y a pas de femme, il n’y a pas de maîtresse. » Il joue avec les mots et il me hérisse le poil. Bien sûr je ne lui ai pas réellement laissé d’autre échappatoire. Il a déjà juré et répété que je représentais plus qu’un pansement, il m’a pratiquement portée aux nues en répétant ce que ma présence dans sa vie lui apporte. Que peut-il faire de plus ? Il joue avec les mots parce que je le mets au pied du mur, en restant si terre à terre.
Etions nous réellement un couple, si j’étais sa maîtresse ? La question ne pourrait-elle pas plutôt être prise dans l’autre sens ? Ainsi, je pourrais y répondre par l'affirmative et me rassurer. Je ne peux pas être sa maîtresse puisque nous étions un couple. « Et, ce qu’elle en pense, ce qu’elle veut, ce qu’elle croit, j’ai envie de te dire que je m’en cogne, mais à un point… » Moi non. Elle ne m’impressionne pas, je ne me sens pas complexée à côté d’elle et je ne lui envie rien, mais je hais qu’elle existe et qu’elle soit si présente, prête à lui passer la main dans les cheveux et à l’appeler mon amour pour tenter de faire pencher la balance dans son sens plutôt que dans le mien. Je ne me suis jamais battue avec une autre femme pour un homme, c’est une chose à laquelle je n’ai jamais voulu m’abaisser. Je dois être le choix évident, limpide, pas une possibilité parmi d’autres. « Qu’est-ce que tu crois, Rae ? Que je vais courir dans ses bras parce qu’elle a un remord de conscience ? Que j’ai envie de la plaindre et de m’enfermer dans ce mariage parce qu’elle me ferait mal au cœur ? Que je vais me dire ça y est, j’ai enfin ce que je voulais et que je vais te lâcher toi, pour elle ? » « Tu as passé trois ans à refuser de la laisser partir. C’est si idiot que ça de penser qu’à présent qu’elle veut te reprendre tu iras récupérer ton dû ? » Evidemment qu’elle est là l’inquiétude derrière ma question. Évidemment aussi que je ne réalise pas qu’en la formulant à voix haute j’admets que je n’arrive pas à avoir envie de le jeter hors de ma vie. Mais je préfèrerais le faire si la moindre certitude qu’il pourrait m’abandonner pour elle subsistait. « Tu n’aurais pas été là que ça ne serait pas arrivé, tu sais. Je n’ai plus rien à lui offrir. Elle déteste ce que je suis devenu et je m’en fous. Je m’en fous qu’elle ne m’aime plus et qu’elle soit juste blessée que tu fasses partie de ma vie. Parce que c’est son ego qui parle, tu sais. » Une part de moi aurait préféré qu’il dise plutôt elle n’a plus rien à m’offrir que son contraire, et je hais cette part, celle qui lutte toujours pour lui revenir. Elle se heurte pour l’instant à ma colère, elle se heurte à ma détresse puisque, comparable à un animal sauvage que l’on aurait blessé, je reste cachée dans les bosquet à l’observer de loin. « Parce que je ne t’ai pas cachée comme un secret honteux. Tu n’en es pas un et je n’ai pas jugé bon de faire comme si tu n’existais pas pour obtenir ce que je voulais. Et peut-être que j’aurais dû, mais c’est les maîtresses qu’on cache. À ton avis, pourquoi elle est venue ? Tu crois qu'elle était là pour moi ? » Il lui a dit ? Je n’ai pas de mal à y croire : elle n’avait pas l’air surprise de me trouver là, et son petit monologue vraisemblablement voué à m’impressionner m’a eu tout l’air répété tant il ne brillait pas de spontanéité. Elle n’a pas campé le rôle de l’épouse éplorée et si j’ai eu le loisir de constater toute sa haine lorsque Amos s’est extirpé de son lit pour me suivre moi plutôt que de demeurer près d’elle, son visage de s’est pas tordu de la stupeur et la douleur qui se lit sur celui des femmes qui trouvent leur mari dans les bras d’une autre.
Est-ce que cela change quelque chose qu’il lui ait parlé de moi ? Qu’il ne m’ait pas cachée comme on cache un vilain secret et qu’au contraire, il n’ait su résister à l’envie de lui dire qu’il partageait son quotidien avec une autre ?
Je n’en sais rien. Ou plutôt je sais qu’il est trop tôt pour que je parvienne à envisager que oui, que cela fait une différence. Je suis à nue et dans ces moments là mon esprit me pousse habituellement à me refermer, à me placer hors de portée et ici cela se traduirait par lui demander de partir. Sauf que mon coeur lui s’indigne, il hurle que ce n’est pas ce qu’il veut, qu’il souffre toujours, qu’il souffre de savoir l’objet de son affliction si proche, mais qu’il souffrirait plus encore de l’entendre se lever et repartir d’où il vient. Alors je me tais. Je bascule ma tête en arrière, je vide mon second verre d’un trait, et j’encaisse.
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| | | | (#)Mar 2 Juin 2020 - 10:55 | |
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I CAN'T GO ON WHITHOUT YOU. J’ai épuisé toutes mes cartouches et si le constat est amer, je réprime mon âme de Gavroche afin qu’elle ne s’aventure pas sur le terrain ennemi pour en ramener quelques-unes dans ma besace. Lesquelles ? Celle où je l’assomme d’une déclaration d’amour doucereuse qui, en plus de m’éloigner de moi-même, manquera sa cible ? Je ne suis pas taillé pour les mièvreries dégoulinantes de bons sentiments et de romantisme. En soi, les fleurs n’étaient qu’un pis-aller quand, coincé à l’hôpital, je n’ai pu jouir de l’alternative de me pointer jusqu’ici pour déverser sur son cœur l’onguent de mes justifications. Je n’en offre jamais. Je n’y suis sensible ni à leur parfum ni à leur prétendue beauté. Ceci étant, je ne regrette pas mon geste pour ce qu’il impose en certitude. Sur l’heure, elle ne s’est pas vantée de les avoir jetées et j’en déduis qu’elles ont trouvé leur place, quelque part, au sein de leur appartement. Elle a préféré le silence au mensonge inconvenant, car le bon sens implique qu’elle ne peut se défendre avec l’arme qui m’a disqualifiée. Je m’engouffrerais dans la brèche et elle le sait, Raelyn. Je le fais d’ailleurs. Alors qu’elle enfile le costume de la maîtresse, je renverse la vapeur en usant de la “technique“ à mon avantage. Je joue avec le droit, je m’amuse avec la grammaire, je bouleverse le sens des mots avec un culot que j’ai peur d’avoir à regretter. L’audace, c’est du grain à moudre pour le moulin de sa colère et j’avoue avoir senti mes mains trembler et m’être à nouveau concentré sur les trésors de mon sac. J’ai songé : “mon royaume pour un verre“, mais ce serait prématuré. Qui me tiendra compagnie lorsque le dialogue sera rompu sans que son mutisme ne puisse me déboulonner du mur et du carrelage ? Dans quel liquide noierais-je mes angoisses et mon chagrin ? Et que pourrais-je rapporter de cohérent avec un verre de trop dans le nez ? J’ai bu mon compte de la marina jusqu’à Spring Hill. J’ai ingurgité juste assez d’alcool pour ne pas brider mon courage. Mais, l’appel de la bouteille sera trop fort si je la débouchonne. Plus rien, de ce qui ne sortira de ma bouche, ne pourra être trié sur le volet. Ce serait dommage alors que, finalement, je m’étonne moi-même. Je ne me débrouille pas si mal pour un type bourru qui, avant elle, vivait en autarcie avec la culpabilité et Johnnie Walker pour colocataires. Je m’en trouverais presque éloquent si, d’aventures, elle m’avait invité à entrer. À défaut, je me cramponne à ce qu’elle concède à converser parce que ce n’est pas « si mal » finalement. C’est mieux que d’être ignoré, bien mieux que d’être chassé.
Évidemment, aborder le tragique qu’a été ma vie durant ces dernières années est supplice de martyr, mais l’éviter n’est plus une option acceptable désormais. Je l’ai trop fait jusqu’ici. Au contraire, j’aurais avoué la vérité sur mon état civil à la première occasion et nous n’en serions pas, pour l’un, à voguer sur les eaux de la méfiance et, pour l’autre, se pencher au bord d’un précipice. Un faux-pas, un seul, et ma chute sera vertigineuse. « Non ! Ce n’est pas idiot. Mais, ce n’est pas elle que j’ai refusé de laisser partir. C’est l’idée du mariage qui va en l’encontre de ce pour quoi je me suis engagé au départ. C’est le souvenir de la famille que nous avons été aussi. » Celle qui a été enterrée avec ma fille. « Mais pas elle. Et si j’ai cru le contraire, je me suis tout simplement trompé. Je me suis menti à moi aussi. Il n’y a rien à récupérer. Rien du tout... à part toi... mais, c'est un autre sujet, je suppose. » Et, la preuve en est, c’est au pied de Raelyn que je rampe au mépris de ma vanité. C’est elle que je chéris, pas une femme qui s’est servie de moi pour humilier celle qu’elle considère comme sa rivale. Elle pourrait l’être, mon amante. Elle le serait sans doute si j’étais un trophée ou président d’un jury déchiré à l’idée de trancher entre le passé et l’avenir. Sauf qu’il n’y pas de compétition qui vaille. J’ai fait mon choix. Je sais pertinemment pour qui bat mon cœur et je le lui explique. J’épuise mon compteur de mots et toute ma ressource pour qu’elle l’entende, l’intègre et l’imprime. Je lui démontre qu’un seul doute aurait suffi à ce que je reste à l’écart de sa vie pour son propre bien et ne récolte, au terme de ses efforts, un étrange silence. Il est lourd et long surtout. Il active la mécanique des hypothèses et je plie sous le poids de mon pessimisme. Puis-je décemment envisager de ce qu’elle me pardonnera ? Vraiment ? Glissera-t-elle au contraire ce dossier dans un tiroir non fermé à clé ? Le ressortira-t-elle à chaque dispute ? Me verra-t-elle autrement que comme un menteur si elle me cédait du terrain aujourd’hui ? Est-elle en train de se demander si, ouvrir cette porte ne serait pas trop facile ? Que je mérite un châtiment plus sévère que ces deux jours d’absence et d’appréhension ? Que je m’en sors trop bien puisque je suis un fieffé manipulateur qui, sous ses airs de ne pas y toucher, manie mieux les mots qu’il n’y paraît ? Elle manque de réaction et ça me bouffe, ça me tue à petit feu parce que j’ignore quel pied poser en premier pour avancer sans tomber.
Quand l’attente m’a semblé infinie, j’ai glissé un « tu me manques » davantage destiné à me rassurer qu’à l’éprouver ou à l’attendrir. À perdre espoir, j’ai estimé que cet aveu me permettrait de vivre sans elle avec la certitude d’avoir tout essayé. Je ne suis pas prêt à m’enfuir d’ailleurs, pas tant qu’elle ne le demandera pas. Je saisis plutôt dans ma poche mon téléphone pour nous commander de quoi manger. Je n’ai rien avalé depuis son départ. Pas tant que les plateaux de l’hôpital sont réputés pour être infects, mais parce que j’ai perdu l’appétit dès lors qu’elle m’a fui. Raisonnable, j’ai songé : une raison de plus pour ne pas picoler. Je crois qu’inconsciemment, c’est lié à l’accident et, seul dans ce couloir, j’ai tout le loisir d’y réfléchir. Je l’ai ressassé au même titre que j’ai rembobiné cette conversation en quête d’une erreur qui justifierait l’inaction de Raelyn. Je suis demeuré là, immobile, jusqu’à ce que vibre mon portable entre mes mains. Le livreur est là, dans le sas, et je me tire péniblement de mes songes pour l’en rejoindre. Me mouvoir est compliqué tant je suis engourdi. J’ai la jambe qui dort et je clopine plus que je ne marche vers l’ascenseur. Pris de panique qu’elle n’en profite pour m’échapper, je me suis raisonné jusqu’à l’espérer. Si elle sort, je la croiserai. Je pourrai me confronter à son regard, y trouver des réponses à toutes mes questions et, accessoirement, l’arrêter du bras pour la presser contre moi dans l’espoir de réveiller ce qu’elle s’emploie à endormir depuis des heures. J’ai espéré pendant la transaction et jusqu’à ce que je retrouve mon bout de carrelage. J’ai espéré, en vain. « Je t’ai commandé une pizza. » Que j’ai déposé devant sa porte avant de renouer avec mon mur de soutènement. « Chèvre miel. » J’aurais mis ma main à couper qu’elle a l’estomac vide.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34326 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
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RPs EN ATTENTE : aisling #3
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mar 2 Juin 2020 - 13:22 | |
| I can’t go on without you Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Quand la pensée que nous puissions être à nouveau quelque chose m’effleure, que je puisse à nouveau jouir de la chaleur de ses bras, de sa peau nue contre la mienne, de ses rires et ses soupirs soufflés dans mon oreilles et de ses baiser, ma fierté s’indigne. Elle me hurle : n’as tu pas passé des années à refuser d’accepter que l’on puisse te traiter de la sorte ? N’ai-je pas, c’est vrai, refusé de m’investir pour ne pas souffrir, jeté tout homme qui commençait à montrer des signes d’attachement, persuadée que ce genre d’histoire d’une part m’affaiblissait et d’autre part finissait toujours mal ? N’ai-je pas refusé de pardonner chaque coup que l’on m’a porté persuadée que tendre l’autre joue était la pire des erreurs qu’il soit possible de faire ?
Mais il ne s’agit pas de ça, je n’envisage pas de pardonner, un jour peut-être mais il est trop tôt pour que ce genre de chose vienne me tarauder ou pire, s’imposer à moi. Non, je n’envisage pas d’ouvrir la porte, maintenant, et de l’attirer à moi pour glisser mon visage dans son cou, enserrer sa taille de mes bras et l’implorer de ne plus me faire ça, de ne plus me faire souffrir de la sorte. Mais je suis incapable aussi de faire autre chose que rejeter l’idée que tout est fini. Je n’arrive pas à me résoudre à envisager que les choses se termineront comme ça, je n’arrive pas à imaginer que toutes ces choses, sa peau, ses lèvres, ses rires et soupirs me deviennent inaccessibles. Telles une gamine en proie à un caprice, j’argumente et je négocie avec mon orgeuil. Je l’implore de se taire pour me laisser faire du tri dans mes pensées et y voir un peu plus clair là dessus, je le supplie d’arrêter de m’aveugler que je puisse distinguer ce qui est sauvable - nous, une part de moi l’espère - et ce qui ne l’est pas. Mais il est trop tôt et ce dernier, encore à vif, reste aux manettes pour l’instant. C’est lui qui me souffle que si mon amant a tenté de récupérer son épouse pendant des années, je perdrai la partie quoi qu’il arrive maintenant qu’elle est décidée à le reprendre. Que je ne peux pas laisser ça arriver, qu’il n’y survivrait pas, et que je n’ai pas d’autre chose que d’abandonner pour qu’il puisse garder la face. « Non ! Ce n’est pas idiot. Mais, ce n’est pas elle que j’ai refusé de laisser partir. C’est l’idée du divorce qui va en l’encontre de ce pour quoi je me suis engagé au départ. C’est le souvenir de la famille que nous avons été aussi. » Et moi, que suis-je face au souvenir d’une famille heureuse et pire, face à la douleur d’avoir tout perdu ? Que suis-je face à un engagement qu’il considère ou considérait certainement comme sacré. Il a dit jusqu’à ce que la mort nous sépare et je sais qu’il l’a pensé, parce que je le sais bon est intègre, ne viendra-t-il pas un jour où il se le rappellera ? Si les liens du mariage n’ont aucune sorte de valeur à mes yeux, je devine pour le connaître plutôt bien qu’il n’en est rien pour lui. « Mais pas elle. Et si j’ai cru le contraire, je me suis tout simplement trompé. Je me suis menti à moi aussi. Il n’y a rien à récupérer. Rien du tout... à part toi... mais, c'est un autre sujet, je suppose. » Les yeux fermés, mon verre vide à présent déposé à mes pieds, je me surprends à ramener mes genoux contre ma poitrine, je me surprends à serrer la mâchoire, à me mordre la joue, je me surprends à basculer la tête en arrière pour éviter quelques larmes, deux ou trois, de franchir le point de non retour, et je me concentre sur ma respiration.
Que sommes nous en train de faire ? Quelle issue peut-il avoir à cette entrevue ? Il a déposé les armes à mes pieds et, bouleversée, je n’arrive pas à faire le tri entre ce que je veux, ce que je ne veux plus vivre, les réactions insufflée par ma fierté seule, ce que mon coeur veut et ce qu’il convient de faire. J’ai la certitude que je ne trouverai pas la réponse aujourd’hui, pas tant que je suis encore partagée par toutes ces émotions contradictoires. Pourtant, lorsqu’il me glisse un « Tu me manques. » j’ai la sensation de recevoir un coup de poignard dans le ventre. Parce que moi aussi, il me manque. J’ai tenté de me convaincre du contraire mais à présent que j’ai cessé de me mentir à moi même je suis obligée de de l’admettre. Pas à voix haute, non, jamais, mais en pensée je lui retourne l’assertion une bonne dizaine de fois. Tu me manques. Je suis en colère. Tu m’as fais mal. Je me veux à moi même de ne pas m’être protégée. Tu m’as mentis. J’ai besoin de toi. Je suis perdue. J’ai envie d’être avec toi. J’ai aussi envie de t’arracher le doigts. Comment les femmes et hommes qui s’amourachent en un battement de cils font-il pour gérer ces choses là, pour accepter que cela fasse partie de leur quotidien ?
Je ne réponds pas plus, parce que je n’ai rien à dire qui ne porterait pas un coup mortel à ma fierté, la mettant à terre et moi avec, parce qu’elle m’est essentielle, alors je me tais. Je me tais et je mords l’intérieur de ma joue un peu plus forte. J’entends son téléphone qui sonne, je l’entends remuer et sans réfléchir, sans parvenir à lutter contre mes pulsions, je m’appuie sur mes avants bras pour me relever, pour coller à nouveau mon oeil contre le judas. Il s’éloigne, il part en direction de l’ascenseur et mon coeur rate quelques battements. Il s’en va ? Déjà ? Qu’est-il arrivé à sa motivation, à son ”je peux attendre, le temps qu’il faudra”, a-t-il déjà enterré toute chance de parvenir à tirer quelque chose de tout ça ? Je tente de me raisonner mais je ne parviens pas à détacher mon oeil du trou de la porte, je colle mes mains contre le bois et je patiente, le coeur qui bat la chamade et la respiration qui se saccade à nouveau. Quand il reparaît je recule de quelques pas, comme embarrassée d’avoir été surprise la main dans le sac alors qu’il ne peut pas me voir. Je m’approche à nouveau en tentant de ne pas faire de bruit, tout juste à temps pour le voir reprendre sa place et déposer son carton sur ses genoux. « Je t’ai commandé une pizza. Chèvre miel. » Il n’est pas parti et il m’a commandé à manger. Qu’il y a-t-il d’autre dans son sac, un sac de couchage et son pyjama ? Toute plaisanterie mise à part, a-t-il réellement l’intention de rester ici le temps qu’il faut pour que je me décide à ouvrir. J’hésite un instant. Plusieurs minutes.
Mais une pizza, ça se mange chaud.
Je pousse un soupire tandis que mon amour-propre m’insulte déjà de tous les noms, et je fais tourner la clé dans la serrure avant d’ouvrir la porte. Je lui jette un regard à la dérobée, sans trop savoir si c’est ma colère, ma peine ou ma honte d’avoir cédé qui se refuse à planter mes yeux dans les siens. Depuis combien de temps est-il là, à tenter de m’atteindre ? Une heure ? Plus ? Sans un mot je m’accroupis contre le mur en face du sien, et j’attire le carton posé à côté de ma porte à moi pour l’ouvrir. « Elles viennent d’où ? » Les pizzas. Je m'enquiers d’un détail insignifiant pour ne pas rompre le dialogue et surtout, pour ne pas qu’il le fasse. J’ai besoin qu’il continue d'essayer, même s’il n’arrivera à rien aujourd’hui.
Je suis sortie, c’est déjà ça non ?
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| | | | (#)Mar 2 Juin 2020 - 15:05 | |
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I CAN'T GO ON WHITHOUT YOU. J’ai d’abord craint qu’elle ne m’échappe pendant que je récupère la pizza auprès du livreur. J’ai ensuite statué sur l’évidence que me fuir, sans me croiser, serait impossible jusqu’à ce que mon regard se pose sur le pictogramme de l’escalier de service. Et si elle l’avait emprunté ? Se pourrait-il qu’elle soit cachée dans la cage, jugeant que mon excessivité justifie l’urgence de se cacher ? En panique – parce que l’idée n’est pas si folle que j’aurais aimé le croire – j’ai hésité entre affronter la salve de marches que représente douze étages ou opter pour la facilité qu’est l’élévateur. J’ai réfléchi un bref instant avant de jouer un numéro d’équilibriste pour ne pas faire tomber les cartons posés sur mon genou replié et appuyé contre le mur, le temps que je vérifie mon hypothèse. Travailler d’une main, c’est laborieux. Quant à la douleur de ma côte, si elle est frein à ma dextérité, je l’ignore autant que possible. C’est pénible d’être amoindri physiquement et psychologiquement également. J’ai l’impression d’être un navire qui prend l’eau, une future épave qui s’échouera bientôt sur les rives d’une île qu’aucune carte ne répertorie. J’ai également le sentiment, en abandonnant sa pizza sur le pas de sa porte, que l’appartement est vide désormais. Sans doute cela tient-il à son silence alors que mon « tu me manques » étaient empreint d’une sincérité à faire pâlir de jalousie un mythomane qui cherche la voie vers la guérison. Je ne sais pas ce à quoi je m’attendais en lui avouant tout de go ce qui m’a traversé l’esprit et m’a pris à la gorge. Dans l’absolu, les chances d’obtenir réponse étaient minces, mais je m’y suis tout de même accroché, tout comme à l’idée que tôt ou tard, elle finirait par m’ouvrir. C’est comme attraper de l’eau entre dans mes paumes en coupe avec la conviction d’être capable de la retenir. C’est impossible et je me rends peu à peu à l’évidence que le cliquetis de sa clé qu’elle tourne dans la serrure, que son minois défait qui apparait dans l’embrasure de sa porte et que son corps qu’elle replie pour s’asseoir en face de moi ne veut pas dire fontaine. Elle ne m’invitera pas à passer l’après-midi près d’elle. Je ne m’endormirai pas non plus, épuisé, sur son canapé sans qu’elle ne ressente l’envie de m’en chasser. Elle ne me proposera certainement pas de l’investir pour la nuit car elle ne veut pas de moi près d’elle pour le moment. Elle se repaît de ce que ma présence la rassure, mais elle n’est pas prête à pardonner, à m’accueillir au creux de ses bras, de me permettre de lui ravir un baiser prometteur pour l’avenir. Elle a besoin de prendre du recul, d’apprendre à regarder la situation avec plus de hauteur et moi, ça me fait peur. Ça m’angoisse au point de céder à mes instincts en oubliant toute pondération, en renonçant à mes promesses de ne pas la brusquer : j’ai tendu la main vers elle. Je me suis penché, malgré la douleur, pour effleurer sa joue du bout des doigt. Ce mouvement de recul, cette espèce de sursaut destiné à l’éloigner de moi, il m’a fendu le cœur, non pas en deux, mais en mille morceaux. « Ok… C’est pas grave. » Tout l’est, en ce compris son geste, mais je ne suis pas en position de m’offusquer, juste de souffrir d’un mal palpable, d’un mal qui transpire de tout mon être, qui se déchiffre au fond de mes yeux. « Je ne recommencerai pas. Pas sans autorisation. » ai-je souligné d’une voix blanche. Je ne veux pas qu’elle trahisse mon émoi tandis que tout mon être vacille ; j’en tombe, de cette falaise au-dessus de laquelle je suis suspendu. « Elles viennent de chez Gina. » Le restaurant du coin de la rue, là où nous commandions systématiquement lorsque notre relation ressemblait à une perpétuelle lune de miel et cette réponse, ont été mes derniers mots du reste du repas.
J’ai mangé peu finalement. J’étais affamé, mais mon appétit est instable ces derniers jours. Je me nourris essentiellement pour ne pas ulcérer mon estomac à cause des antidouleurs. J’en ai pris un que j’ai ingurgité avec une gorgée de whisky. J’ai tenté de lutter pour ne pas comporter comme un alcoolique. Quoique j’admettre qu’il faille un sacré courage pour me présenter chez elle après l’épisode Sarah, j’étais conscient de friser le pathétique sans pencher vers ses comportements abusifs. Maintenant que c’est fait, je n’ai plus grand-chose en arguments pour préserver mon amour-propre de ces constatations : je suis grotesque. Je ferais mieux de partir avant que mes ailes abîmées ne se décrochent pour de bon. Sauf que je n’y arrive pas. Je ne suis pas capable de me lever, de la saluer et de lui promettre que je reviendrai demain, car je n’en suis pas certain. Je lui mentirais, encore : je ne le ferai pas. Je ne trouverai plus la force ni de bonnes raisons de mener cette bataille à son terme puisque me réfugier sur mon bateau, sur l’instant, signifierait que j’ai accepté ma défaite. Et, je m’y refuse, tout bonnement. Je rejette cette possibilité parce que je ne pourrai pas fonctionner sans Raelyn. Je vivrai en automate, mes travers auront raison de ma combativité jusqu’à trouver un souffle nouveau un jour peut-être, un jour lointain et je ne peux décemment m’y résigner. Elle a fait un pas dans ma direction et c’est de l’or vingt-quatre carats. Certes, il est timide. Il est à mille lieues de ce que nous avons partagé, mais ma bonne foi l’a apprivoisée et je ne me le pardonnerais jamais si je crachais sur cet effort. Jamais. Alors, au lieu d’ouvrir la bouche pour lui rabâcher mes excuses ou lui récite des justifications énoncées plus tôt – elle a compris : inutile d’insister – je dépose mon précieux au sol et je la pousse dans sa direction. Je partage ce qui me fait du bien à défaut d’être libre d’approcher, de la serrer de mon bras, d’enfouir ma tête dans son cou, de m’enivrer de la fragrance de son parfum ou de l’odeur de sa peau. Je partage ce qui me fait du bien parce que c’est tout ce que j’ai sous la main pour nous relier autrement que physiquement : elle ne veut plus de moi.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34326 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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| I can’t go on without you Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Lorsque j’entends son téléphone sonner et qu’il disparaît, je suis prise d’un vent de frustration et de tourmente. Je me demande si ça y est, il abandonne, si c’était là tout ce qu’il avait comme patience, comme arguments, comme envie de me récupérer ? D’arranger les choses pour nous ? Si je ne lui ouvre pas, si je ne lui reviens pas sur un claquement de doigts ce n’est pas pour le faire languir, pour voir jusqu’où vont ses sentiments et donc, sa motivation, ce n’est pas pour le tester lui mais j’admets qu’imaginer qu’il puisse capituler aussi vite me crèverait le coeur. Cela prouverait que j’ai eu raison non ? Qu’en plus d’être un pansement et une maîtresse j’étais une passade, une qu’il a mollement tenté de faire perdurer parce que c’était agréable et familier, mais une qu’il a vite laissée tomber. Ce n’est pas que mon orgueil qui s’agite et qui remue mes tripes, pour une fois mon coeur s’est rangé du même côté et il bat à un rythme effréné tandis que mon oeil reste collé contre le judas. Que pourrait-il être en train de faire ? Son sac qu’il a laissé là pourrait me mettre la puce à l’oreille si seulement j’étais capable de réfléchir calmement, si j’étais capable de réfléchir tout court et de faire autre chose que de m’accrocher à des lambeaux d’espoir. D’espoir de quoi ? Qu’il continue de ramper à mes pieds ? Ce n’est pas ça, et si l’image satisfait mon amour propre il n’est question que de ma peur qu’il soit parti, qu’il ait disparu et que j’ai épuisé sa patience.
Pourtant l’avoir sous les yeux me fait mal. Ne devrais-je pas le souhaiter, ce départ ? Ne devrais-je pas le vouloir de tout mon coeur pour me préserver ? SI j’étais raisonnable peut-être, parce que je ne suis pas prête à lui pardonner et le faire attendre là au pied de ma porte est cruel, parce que ce serait là le plus intelligent pour me préserver moi, mais je ne suis plus raisonnable depuis longtemps lorsqu’il est question de lui. La preuve en est que lorsqu’il reparaît, je respire à nouveau. Le poids qui écrasait ma poitrine se lève et l’air circule à plus librement. Il n’est pas parti et il a l’air décidé à demeurer ici un moment puisqu’il semble avoir commander à manger, pour moi comme pour lui. Ce qui me décide à sortir je l’ignore. Je me bats un instant contre cette envie, cette pulsion de m’asseoir face à lui, même si je me sais incapable de plus, avant de m’y abandonner. J’ouvre la porte et je me glisse sur le palier en silence, avant de m’installer sur le mur d’en face.
Il est mal en point, il est mal en point et je le constate d’autant plus maintenant que ma vision n’est plus déformée par le judas. Cela me fait mal au coeur, réveille un peu de l’angoisse que j’ai ressentie la nuit où je l’ai rejoint à l’hôpital - il ne manquait plus qu’elle à mon cocktail destructeur de sentiments - mais je suis incapable d’esquisser un geste en sa direction. Lui s’approche, parcourt la distance qui nous sépare et tend sa main vers ma joue. Ses doigts frôlent ma peau, une décharge me traverse l’échine et à nouveau mon orgueil et mon palpitant oeuvrent de concert : ils s’indignent et se terrent sous la surface. Moi, j’ai un mouvement de recul que je ne contrôle pas. Et j’ai mal, dieu que j’ai mal de constater que je ne suis même pas prête à le laisser caresser mon visage du bout des doigts. Ce geste n’est rien comparé à l’intimité que nous avons partagée, mais blessée je me retrancher derrière mes fidèles barrières. Je me mords la joue et je baisse les yeux, presque honteuse de réagir comme une lycéenne farouche alors qu’il s’agit juste d’une question de confiance, et que je ne suis pas prête à lui accorder la mienne sur le champ malgré ses excuses et explications. « Ok… C’est pas grave. » Bien sûr que c’est grave et j’imagine combien ce mouvement de recul le blesse, mais il prétend le contraire pour me préserver moi, je ne suis pas idiote et l’attention me trouble. « Je ne recommencerai pas. Pas sans autorisation. » Ma gorge se noue et mon ventre se serre, et je hoche la tête en silence en tentant de dissimuler moi émoi tandis qu’il se recule. « Elles viennent de chez Gina. » Un second hochement de tête et j’ouvre le carton posé sur mon genoux pour attraper une part de pizza.
J’en mange peu, deux ou trois seulement, avant de refermer la boîte et de la repousser légèrement. Je me sens idiote, assise en tailleur à l’observer le détailler, par peur de croiser son regard. Je ramène mes genoux contre moi mais je me sens plus vulnérable encore tandis que recroquevillée je donne certainement l’impression de pouvoir tenir dans son poing. « C’est douloureux ? » Il a grimacé plus d’une fois depuis le début de notre échange, et je ne sais ce qui est à mettre sur le compte de la douleur physique et ce qui tient de la peine qu’il ressent face à mon rejet. Moi aussi j’ai mal, de ne pouvoir m’autoriser à le prendre dans mes bras, mais il est la raison pour laquelle nous sommes dans cette situation. « Ils t’ont laissé sortir rapidement. » Plus rapidement que prévu, je me souviens qu’il s’inquiétait déjà de combien de temps il allait devoir demeurer là bas.
Adieu ses projets de me voir jouers les infirmières cependant. Y repenser ravive mes souvenirs de ce matin là, de nos baiser, de son bras passé autour de mes épaules, et je crois entendre mon coeur pousser un cri plaintif. « Elle est restée à ton chevet ? » La formulation est cynique, elle est dure et j’en suis consciente, mais blessée j’ai tendance à être sur la défensive et c’est ce qu’il se passe depuis le début de notre conversation. Seulement ce que je veux savoir, ce que j’ai besoin de savoir, c’est à quelle vitesse il l’a mise à la porte, si elle est laissée faire, s’il a passé ces dernières quarante huit heures avec elle à tenter de la raisonner où si elle a eu la décence de ne pas cracher plus sur notre relation après m’avoir faite fuir.
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| | | | (#)Mar 2 Juin 2020 - 19:24 | |
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I CAN'T GO ON WHITHOUT YOU. Aurais-je envisagé de ce qu’amollir le pain rassis de son orgueil serait facile, je n’aurais pas quitté l’hôpital prématurément malgré la volonté d’une infirmière de me garder sous surveillance. J’aurais mis à profit ma solitude pour réfléchir à un plan d’action, histoire de guider Sarah vers mes desiderata et de permettre à Raelyn de digérer mon impair. Si ce n'est que ça : un impair ! Il s’agit de mensonge et la trahison qui en découle ne se balaie pas d’un coup de brosse. Ça demande du temps, de la volonté et de la bonne foi. L’entreprise réclame toutes les précautions du monde et j’en ai manqué lorsque j’ai tendu ma main dans sa direction. Le contact de sa joue sous la pulpe de mes doigts m’a électrisé bien sûr. Sans ce mouvement de recul, il m’aurait réconforté pour l’avenir. Or, en plus d’avoir été stupide, je me suis mis à mal tout seul, comme un grand, par instinct, alors que son sursaut, lui, il était prévisible. Accepter que je la touche, maintenant, c’est envoyer le signal que tout s’arrangera. Pas sur l’heure, mais prochainement, à court ou à moyen terme. Permettre à son visage de reposer au creux de ma paume ou à mon pouce de caresser tendrement sa pommette, c’est me donner la main et me tenter de lui arracher le bras. Mais, elle n’est sûre de rien, Rae, et s’il est appréciable qu’elle veuille avancer sous l’impulsion d’une certitude, ça me fout tout de même en l’air. Je fais mine que ce n’est pas si grave. Je feins d’être au clair avec sa décision, celle qui resserre les pinces de l’étau dont mon cœur est prisonnier. Sauf que la première est faite de crainte. L’autre porte le nom bien connu de culpabilité. Et, face à ces émois, je suis impuissant. Je n’ai jamais su composer avec leurs conséquences. Au contraire, je n’en serais pas là aujourd’hui. Je ne serais pas devenu un alcoolique notoire incapable de vivre une journée sans picoler. Je ne serais pas l’homme imparfait et égoïste qui a dissimulé des vérités à l’idée de perdre ce à quoi il tient. Je ne serais pas non plus forcé d’élire domicile sur son palier, avec pour compagne une pizza, une bouteille de whisky et cette espèce d’indifférence aux contours un peu flous. Je ne peux pas l’aborder physiquement. Je ne peux pas non plus discuter de la météo ou de l’actualité comme si ça m’agitait d’une quelconque manière. Je suis à court d’options viables désormais, alors j’ai attendu. J’ai attendu que quelque chose se passe, quelque chose qui soignerait mes plaies, quelque chose qui nourrirait les braises de mes espoirs souffreteux.
Malade d’anxiété, je n’ai avalé que la moitié de ma pizza et la tête baissée de surcroît. Outre la honte, je n’ai pas osé poser les yeux sur elle sous peine d’être soumis à un nouvel instinct qu’elle jugerait déplacé. Je ne survivrais pas à un rejet supplémentaire. Évidemment, j’en prendrais mon parti sans mouvement d’humeur. C’est moi qui nous ai propulsés dans cette situation. Mais, mon âme n’en sera pas moins meurtrie. Quant à mon cœur accablé, il s’éteindra et je doute qu’elle puisse le ressusciter si je me convaincs de l’avoir influencée à réclamer une attention quelconque. Même un sourire de sa part pourrait être de trop. Dès lors, quand tombe cette question par rapport à mon état de santé – du moins, je le suppose – je réprime la surprise qui en découle et qui motiverait une oeillade appuyée. J’évite en l’occupant avec le carton de pizza, mes pieds, mes mains, son intérieur que je distingue depuis la porte ouverte. Que répondre ? Que mon bras est plus dérangeant que douloureux ? Que ma côte, en revanche, m’arracherait bien volontiers plus qu’une grimace à chaque mouvement ? Qu’elle ne devrait pas s’inquiéter – c’est ce qu’elle fait, elle se tracasse pour moi et ça me touche – parce qu’elles sont éphémères, que j’ai vécu bien pire et qu’elle m’afflige moins que la décrépitude de notre couple ? J’ai durement bataillé pour que Raelyn se plie à l’appellation et, tandis que se balance au bout de mes doigts ma bouteille d’alcool, je me dis que c’est dommage, qu’on méritait mieux que ce gâchis, que j’aurais dû être plus franc et que j’aurais aimé, même si c’est égoïste d’y songer, qu’elle s’en souvienne elle aussi. « Ça dépend de ce dont tu parles et des moments. » À l’intérieur, j’aurais allumé une cigarette. Rencardé à l’extérieur, je chasse l’envie au même titre que cette impression que l’interrogation est optimiste pour le futur. Je ne peux pas persister à m’accrocher à des peccadilles. C’est tendre le bâton pour me faire battre alors que le message précédent était d’une clarté limpide. « Le bras, c’est handicapant. Le plâtre me chatouille. Mais, ça va… Ça, par contre. » J’ai désigné mon flanc d’un signe de la tête. « On dira que c’est moins que confortable. » Autrement dit, je me suis vu cent fois arracher ce qui me gêne à deux mains. « Et, ils ne m’ont pas laissé partir, j’ai signé une décharge. Ils n’auraient rien pu faire de plus pour moi de toute façon. » Sans doute parce que je l’avais décidé au préalable, que je suis têtu et que nul ne jouit d’un sens de la persuasion assez efficace que pour m’extirper de l’esprit une idée que je me serais enfoncée dans le crâne à coup de pioche. A part, Rae, sans doute ! « Et, je vais bien de toute façon. » Je tiens debout en tout cas.
Et, à nouveau, le silence, celui que j’ai tant chéri et que j’apprends doucement à détester. Il me fatigue à rendre mes émotions instables. Il m’épuise également que sa présence à mes côtés, après m’avoir rassuré, accentue cette sensation que, dans cet immeuble, je ne suis plus tout à fait ma place. Je n’y suis même plus le bienvenu pour une visite de courtoisie. Celle-là, on ne la laisse pas sur le seuil. Est-ce ce que Sarah a ressenti à l’hôpital après que les infirmières, sous mon injonction, l’ont chassée tel un lapin ? S’est-elle sentie dans la peau de l’illégitime ? De l’intruse ? Si je suis dans ses baskets, je ne regrette rien, si ce n'est d'en être le triste propriétaire. « Elle n’avait rien à y faire. » Moins encore que Raelyn, seule raison de son déplacement, a déserté de sa position. « On s’est disputés, les infirmières l’ont dégagée et je ne l’ai pas revue. » Elle a bien essayé de me joindre, mais je n’ai pas décroché. « Si je l’avais laissée à mon chevet, je ne serais pas là. Et puis, je te l'ai dit : elle n'était pas là pour moi ! » Je n'ai pas assez de malice en moi pour jouer sur deux tableaux. Quoi que sous-entendent mes comportements, je ne l’ai pas fait auparavant. Pourquoi aurais-je commencé, aujourd’hui, quand mes pensées convergent vers un objectif unique : la réconciliation. |
| | | | | | | | (Amelyn #16) ► I CAN'T GO ON WHITHOUT YOU. |
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