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 (Amelyn #16) ► I CAN'T GO ON WHITHOUT YOU.

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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
la muse des cauchemars
(Amelyn #16) ► I CAN'T GO ON WHITHOUT YOU. - Page 2 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et jeune maman, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
(Amelyn #16) ► I CAN'T GO ON WHITHOUT YOU. - Page 2 399a3a0adac30bc9c964a5ffaa4d4e7f3494aae0
POSTS : 33482 POINTS : 3400

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―

(07) cecilia #1chad #3atlasspencer #14danaë #3katherinemaxwell #2

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

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maxyn #2 ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 12

(Amelyn #16) ► I CAN'T GO ON WHITHOUT YOU. - Page 2 3a44d144a8bde068fb9bbf98d07bff96bdb42f25
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

(Amelyn #16) ► I CAN'T GO ON WHITHOUT YOU. - Page 2 30
danalyn #3 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

(Amelyn #16) ► I CAN'T GO ON WHITHOUT YOU. - Page 2 297a714e8dfbe2965870bfed0f152606f9c9e175
cecilia #1 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

(Amelyn #16) ► I CAN'T GO ON WHITHOUT YOU. - Page 2 Tumblr_inline_pq7a8g2DmG1u9urvd_400
miles (scénario libre) ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

(Amelyn #16) ► I CAN'T GO ON WHITHOUT YOU. - Page 2 0ca41f4f930cbaeae8e9a2d29a926cecd384086c
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

(Amelyn #16) ► I CAN'T GO ON WHITHOUT YOU. - Page 2 Empty
Message(#)(Amelyn #16) ► I CAN'T GO ON WHITHOUT YOU. - Page 2 EmptyMar 2 Juin 2020 - 22:00


I can’t go on without you
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #16) ► I CAN'T GO ON WHITHOUT YOU. - Page 2 873483867

Bien sûr que mon propre mouvement de recul me brise le coeur. Mais il ne peut s’en prendre qu’à lui même puisque, si je recule, il en reste l’instigateur. Il nous a abîmés en me mentant depuis le début, il nous abîmés en ignorant tous les occasions qu’il a eues de se confesser en m’avouant la vérité. Aurais-je réagi autrement ? Ne me serais-je pas tout autant sentie trahie ? Je ne suis pas capable d’affirmer que non, mes réactions sont souvent exagérée et j’ai du mal à me maîtriser lorsque la jalousie, le mensonge et la trahison entrent dans la danse. Aujourd’hui ils dansent une samba endiablée tous les trois et je ne suis plus sûre de rien. Est-ce qu’il me manque ? J’ai déjà statué ce point, bien sûr qu’il me manque. Est-ce que je me sens prête à le regarder dans les yeux sans ressentir de la peine et de la colère ? Pas pour l’instant. Une part de moi souhaiterais pouvoir répondre à cette question par l'affirmative sans hésiter, mais si je suis passionnée et entière je suis aussi rancunière, et même si Amos est l’exception à beaucoup de mes règles, il est bien trop tôt pour que je ne parvienne à mettre de l’ordre dans mes pensées.

Pourtant j’aimerais être capable de fermer les yeux et de, pendant quelques secondes, pouvoir oublier la conjoncture actuelle et les derniers événements. Être capable de les enfermer dans une petite boîte, de cacher cette petite boite dans un coin de ma tête et de l’y laisser. Pas longtemps, juste le temps de m’approcher de lui, de le laisser me prendre dans ses bras, déposer des baisers dans mon cou, juste le temps de passer mes doigts dans ses cheveux et de poser mon front contre le sien. J’ai besoin de ça, mais je ne suis pas capable de me l’autoriser, je n’ai pas envie non plus d’envoyer le mauvais messages. Il interpréterait mon geste comme un je te pardonne, je veux passer à autre chose et mettre tout ça derrière nous, et pour l’instant il est trop tôt pour que j’en sois certaine. Ma joue picote toujours là où il l’a effleuré et je réprime un nouveau frisson, mais je change de sujet, je me concentre sur une chose : son état de santé. Il était en mauvais point lorsque je l’ai laissé, le revoir se traîner dans le couloir en se tenant au mur me serre le coeur, et je le retrouve dans une forme relative. Il fonctionne, mais il ne peut dissimuler sa douleur, pas à moi. « Ça dépend de ce dont tu parles et des moments. » Je l’observe en silence et je récupère la bouteille de whisky qu’il me tend. Qu’il puisse en déduire qu’il s’agit de notre rameau d’olivier, de notre drapeau blanc de me dérange pas, j’ai beau être blessée je n’ai pas envie de lui faire la guerre. « Le bras, c’est handicapant. Le plâtre me chatouille. Mais, ça va… Ça, par contre. On dira que c’est moins que confortable.  » Moins confortable. Je sais qu’il s’agit là de la version acceptable pour son égo de cela fait un mal de chien mais je hoche la tête en silence. Dans d’autres circonstances je me serais approchée de lui, j’aurais soulevé le plus délicatement du monde son t-shirt et j’aurais déposé mes lèvres sur sa peau pour le soulager, et cette pensée me trouble assez pour que je ressente le besoin de détourner les yeux quelques secondes. « Et, ils ne m’ont pas laissé partir, j’ai signé une décharge. Ils n’auraient rien pu faire de plus pour moi de toute façon. » Je tourne à nouveau la tête dans sa direction et réponds d’un hochement de tête.

Pourquoi chercher à dissimuler que je me préoccupe de son état de santé, que je m’inquiète pour lui alors que ma question a de toute façon rendu la chose évidente ? Pourquoi m’entêter à faire preuve de détachement alors que je ne parviens ni à la ressentir ni à le dissimuler ? Je joue mal aux jeu des nobles et profonds sentiments. On ne m’en a jamais appris les règles et les codes et j’avance à l’aveugle, je compose avec mes sentiments à l’égard d’Amos et ma propre nature. Mais je ne suis pas une hypocrite, et finalement, n’est-ce pas en devenir une que de prétendre que je suis indifférente à la situation, que ce n’est pas grave et que de toute façon je savais que nous n’étions qu’un passe temps et que les choses se termineraient ? Parce que c’est faux, parce que ce n’est pas ce que nous sommes ou ce que nous étions, parce que je ne peux nier ce que je ressens pour lui : ma colère parle pour moi et elle, elle est palpable.

« Et, je vais bien de toute façon. »
Tu n’en as pas l’air.
Voilà ce qui traverse mon esprit.
« D’accord. »
Voilà ce que je réponds.

Qui s’occupe de lui ? Elle est là, la question qui me taraude. Je devais être son infirmière, j’en aurais fait une terriblement mauvaise mais c’était moi qui était censée être à ses côté, commander à manger tous les soirs où récupérer quelque chose au Club pour qu’il n’ait pas à cuisiner dans son état. Il n’aurait pas été question d’être à son service, je ne suis pas ce genre de femme, mais d’être là, d’occuper son esprit pour le distraire de la douleur, de me lover contre lui dans la nuit pour qu’il ait de la compagnie. En mon absence s’est-il rabattu sur elle ? Elle ne tient plus de place dans sa vie mais chaque geste du quotidien doit le faire horriblement souffrir, dans ces conditions là s’est-il dit qu’il valait mieux pour une fois être mal accompagné qu’être seul ? La fait-il dormir sur le bateau, dans le canapé ? Ou pire ? Je ne veux l’imaginer. « Elle n’avait rien à y faire. On s’est disputés, les infirmières l’ont dégagée et je ne l’ai pas revue. » Je ne peux nier que je suis profondément soulagée de l’entendre et alors que je sonde son regard, je n’y vois aucune trace de mensonge. Mais puis-je me fier à mon instinct dès lorsqu’il s’est révélé mauvais ? « Si je l’avais laissée à mon chevet, je ne serais pas là. Et puis, je te l'ai dit : elle n'était pas là pour moi ! » Mes yeux restent accrochés aux siens, on n’entend plus que nos deux respirations pendant quelques secondes qui s’étirent en minutes et, finalement, je porte la bouteille de whisky à mes lèvres. J’en un peu trop, trop vite, et je grimace en la reposant. Deux verres et quelques grosses gorgées. Je repousse l’ébriété, je me concentre sur la situation. « J’espère qu’elle a apprécié le spectacle dans ce cas. » Nul doute que j’ai dû récolter mon lot de joli noms d’oiseaux après mon départ. Merci. Merci de ne pas l'avoir accepté à tes côtés.








:gniark: :


Dernière édition par Raelyn Blackwell le Mer 3 Juin 2020 - 13:10, édité 1 fois
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(Amelyn #16) ► I CAN'T GO ON WHITHOUT YOU. - Page 2 Empty
Message(#)(Amelyn #16) ► I CAN'T GO ON WHITHOUT YOU. - Page 2 EmptyMer 3 Juin 2020 - 6:27




I CAN'T GO ON WHITHOUT YOU.
Deux raisons justifient mes euphémismes concernant mon état de santé. La première, elle est directement liée à mon ego. Je ne me plains pas, ne confie pas mes mots non plus. Durant mon enfance, il nous était interdit de chouiner pour une écorchure. Et, le formatage de l’armée a achevé mon éducation. Nos instructeurs nous apprennent à affronter toutes douleurs physiques, car elle ralentit, nous ramollit psychologiquement et nous transforme en proie facile. La seconde, elle dépend de ma volonté de préserver le peu de foi qu’il me demeure sur un avenir avec Raelyn. Admettre ce mal de chien qui irradie mon corps dans sa globalité – je me sens toujours courbaturé et ma côte me fait vivre un réel enfer – c’est prendre le risque de soulever le vent de sa pitié et de biaiser son jugement ou ses choix. Or, si un seul de mes cheveux soupçonne qu’elle s’est fourvoyée en me pardonnant, maintenant, quand son tressautement d’avoir subi mes doigts sur sa joue m’a indiqué le contraire, c’est moi qui n’aurai plus confiance en nous, en ce couple que j’essaie de sauver malgré mes mensonges et ma trahison et l’impact sera dramatique à mon sens. Je regretterai de m’être humilié au milieu de ce couloir, de m’y être traîné en rampant, d’avoir renoncé à me soigner vraiment. Je devine les séquelles qui découleront de mon obstination. Tôt ou tard, mon orgueil muera cette journée en honte et je ne donnerai plus cher pour ce que nous avons été, ce que nous serons et pourrions devenir. Serait-ce positif que je gâcherais tout par la faute de cet instinct de préservation qu’est de penser à la place de l’autre et de lui présumer des choix hypothétiques et, surtout, négatifs, que je finis toujours par imposer sans lui accorder voix au chapitre. Je l’ai déjà fait, souvent. Ça nous a valu une dispute difficile à régler et n’ai-je pas promis de me consacrer à ne plus décider pour nous ? Aujourd’hui, je me suis privé du droit à l’erreur et je nous prémunis de mes travers comme je peux, en mangeant peu, en buvant trop, en m’expliquant en phrases désormais concises et construites autour de l’honnêteté. J’en fais le maître de mot de notre échange entrecoupé de silence et je crois que ça paie. Je ne jurerais pas les grands dieux que nous avançons dans la bonne direction, mais je me fie aux quelques indices essaimés sur les bords de cette conversation pour m’y fier, ne pas me lever et abandonner jusqu’à demain si tant est que je sois capable de partir. Certes, j’y ai songé quelque fois par – et avec – abattement, mais j’aurais l’impression que j’y perdrais tous les avantages durement gagnés durant cet après-midi. Je n’ai pas envie de faire machine arrière jusqu’à la case départ en passant par la case prison. Alors, je ne bouge pas. Je subis mes maux sans broncher. J’assume ses absences sans faire le moindre commentaire. Je me contente de sourire tandis que son empressement, à se rincer le gosier du goût âpre de l’amertume l’a fait grimacer. Je n’ai pas constaté de visu. J’évite toujours de lever les yeux vers elle de peur de croiser les siens et de détester ce que j’y déchiffrerai. Je la garde tout de même à l’œil, histoire de jouer les mediums, de me faire une idée du temps que prendra une éventuelle réconciliation.

Evidemment, elle est chagrinée. Je n’ai pas besoin de braquer mon regard dans le sien pour me faire une idée précise de l’étendue des dégâts. Je les pressens et les évalue justement. En plus de la colère, elle transit pour moi et de la place de Sarah dans ma vie. Elle n’en a aucune. Je le lui ai déjà rapporté, mais qu’elle insiste pour obtenir confirmation ne m’embête pas outre mesure. A sa place, moi aussi, j’aurais besoin qu’on me le répète jusqu’à ce que j’intègre l’information comme une évidence. Je lui rends donc des comptes sans m’encombrer de pudeur ou d’irritation mal venue. Je n’entre pas dans les détails, car je n’aime pas ce qu’elle m’a craché en fiel au visage. Je suis las de me torturer à cause de présomption par rapport à Sofia. Je suis fatigué de m’en vouloir d’avoir déserté le foyer familial pour me réfugier près d’Olivia parce que je m’y sentais compris, libre de souffrir et jamais accablé. Je suis éreinté de ressasser ce passé qui ne m’aura rien apporté de bon finalement. « Apprécier ? » Un sourire jubilatoire a fendu mes traits enflés et, si j’ai grimacé derrière, j’ai fait peu de cas du désagréable. Son air courroucé à mon retour dans la chambre valait tout l’or du monde. Aurais-je manigancé une quelconque vendetta à son égard que ma victoire aurait été grandiose. Sauf qu’on ne se venge pas de quelqu’un qu’on a sincèrement aimé et qui nous a donné un enfant. On s’en libère une fois le dernier chapitre écrit, mais on n’enfonce ni ne maintient sa tête au fond de la cuvette d’un wc. On s’attache autant que possible à ce qu’il nous reste en respect et force est d’admettre que j’en nourris peu pour les girouettes. Et, quand bien même, chaque insulte destinée à Raelyn m’a blessé dans ma chair et dans mon cœur. « Non !  Rien ne s’est passé comme elle le voulait si ce n’est ton départ. Elle ne s’attendait pas à ce que je te suive. » Ni à ce que je l’agresse verbalement non plus d’ailleurs. « Et à ce que je la fasse chasser. » C’est triste, finalement. C’est désolant que ses comportements rédigent la genèse d’une guerre juridique dont mes chances d’être désignés vainqueur sont quasiment inexistantes. Mais, qu'importe ! Je jouerai avec les cartes qu’elle me laissera et, force est d’admettre que si je le peux, je me garderai de cette bataille devant les tribunaux. Je n’ai pas d’argent à gaspiller en frais d’avocat. Je n’ai pas d’énergie à dépenser pour quelques miettes de pain en retour. Je ne veux ni la part de ma maison ni la part du terrain. Tout ça a moins d’importance que les souvenirs de Sofia, mais je ne cèderai pas à ses conditions si elle m’en défalque. Or, je l’en sais capable. Elle sera mauvaise maintenant qu’elle est consciente que ses sournoiseries ne me ramèneront pas vers elle, mauvais au point que je prenne les devants. « J’ai les coordonnées d’un conseil. » Un avocat qui n’exerce plus, mais qu’à cela ne tienne, je n’ai pas encore reçu d’assignation à comparaître. « Parce qu’elle n’a pas aimé du tout, du tout, et que je la connais. Elle n’en restera pas là. » Autrement dit, si elle ne peut pas m’avoir, elle détruira mon univers. « Je m’en fous : je ne veux pas grand-chose. » ai-je répliqué sans âpreté et en récupérant la bouteille. Je n’ai pas bu au goulot. Perdu dans mes pensées, j’ai réfléchi. J’ai ressassé ces fausses excuses, celles qui sont nées de mon aveuglément, celles qui m’auront rattrapées, qui nous auront gâchées. «J’aurais dû le faire il y a longtemps déjà. Je suppose qu’il vaut mieux tard que jamais.. » Tant que ça ne l’est pas trop et rien n’est moins sûre. « Me sentir libre. Et, quelques petites choses qui ont de la valeur sentimentalement parlant. » L’un ou l’autre des albums de Sofia par exemple. « Si elle est raisonnable et ça, ce n’est pas gagné. » Et la jubilation s’est transfigurée en détermination.


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MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et jeune maman, une vie somme toute bien remplie.
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Message(#)(Amelyn #16) ► I CAN'T GO ON WHITHOUT YOU. - Page 2 EmptyMer 3 Juin 2020 - 9:25


I can’t go on without you
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #16) ► I CAN'T GO ON WHITHOUT YOU. - Page 2 873483867

Il parle beaucoup et moi peu, et certes, la dynamique qui s’installe a quelque chose de rassurant pour moi, je ne peux me permettre d’être bavarde au risque que mes émotions finissent par s’afficher sur mon visage et teinte chaque mot que je prononce, mais elle a quelque chose de désagréable aussi. Parce que ce n’est pas nous, ce n’est pas l’image de ce que nous sommes, non pas séparément, mais bel et bien en tant que duo. Aucun de nous n’est vraiment volubiles, mais ensemble nous savons échanger que ce soit verbalement ou sans un mot. Un regard, une caresse ou une grande et longue discussion, ce genre de lourd silence n’est pas l'apanage de notre couple. Là, le canal de communication semble rompu, ou en tout cas bouchonné. Il parle et, je pose quelques questions laconique de peur que ma peine ne fasse irruption si j’enchaine plus de cinq mots. Il parle et j’écoute, j’encaisse, et je me tais lorsque je ne sais quoi penser de ses déclarations et révélations. Je me tais beaucoup.

La pensée qu’elle soit restée à ses côté me pousse à poser une question, une qui en entraînera certainement d’autres. Il se prête au jeu de toute façon, pas une seule fois il ne renâcle et semble réticent à me répondre. Il cherche ses mots, mais semble conscient que me répondre qu’il est adulte et qu’il n’a pas à se justifier de ses faits et actes et subir ce genre d’interrogatoire n’est pas la solution. Je n’ai pas envie que nous devenions ça, une couple ou l’un de ne fait plus confiance à lui et l’assomme de questions invasives, mais aujourd’hui j’ai besoin de réponses, j’en ai besoin pour savoir si je suis capable de continuer à me projeter avec lui malgré le mensonge et la trahison. Je tente de me raisonner. Il ne m’a pas dit qu’il était marié et alors ? J’ai collectionné à travers les années tout un tas d’amants qui m’ont certainement caché la même chose sans que cela ne me perturbe outre mesure. Et puisqu’il affirme qu’il ne ressent plus rien pour elle et que les choses sont terminées et que mon coeur semble décidé à avoir envie de lui faire confiance pourquoi ne pas enterrer la hache de guerre maintenant et tout de suite ? Parce que cela serait faire ce que je reproche aux sensibles et aux idiots : réfléchir et prendre des décisions uniquement en se basant sur ce que me chante mon coeur. Alors je m’efforce de le rendre muet puisqu’il s’est fait entendre, je sais ce qu’il veut, je sais à quel point il a mal mais j’ai besoin d’avoir les idées claires et ce n’arrivera pas aujourd’hui. « Apprécier ? » Je hausse les épaules sans trop savoir comment interpréter son sourire sarcastique. La phrase n’était de toute façon qu’ironie, même si je devine que la rousse a dû se réjouir de mon départ, être ravie d’avoir atteint son objectif. Qu’elle croit que j’ai fui, grand bien lui fasse et moi je ne pourrais pas moins m’en moquer. Elle ne m’a pas impressionnée et sans le mensonge, si je n’avais pas été mise au pied du mur à l’hôpital je lui aurais tenu tête et l’aurait chassée moi même de la chambre de mon amant. « Non !  Rien ne s’est passé comme elle le voulait si ce n’est ton départ. Elle ne s’attendait pas à ce que je te suive. Et à ce que je la fasse chasser. » A nouveau ma mâchoire se contracte et pour y pallier je porte le goulot de la bouteille à mes lèvres. Quels signaux a-t-il envoyé ces derniers mois pour qu’elle ait nourri l’espoir de de le récupérer ? Le fait qu’il ait pu le lui laisser croire ne va-t-il pas à l’encontre de tout ce qu’il vient de jurer ? Je réfléchis, le regard perdu dans le vide, avant de me secouer les puces et de me concentrer à nouveau sur lui. « On a rien en commun en tout cas. » De ce que j’en ai vu. Physiquement, mais c’est une évidence, aussi bien qu’à travers les quelques traits de caractère que son petit numéro a démontré. Moi qui ne me suis toujours retournée que sur le même type d’homme, le même type de personnalité, je ne sais qu’en penser.

« J’ai les coordonnées d’un conseil. » Je relève mes yeux et cherche les siens. D’un avocat ? Je ne sais ce que je pense de tout ça. Sans le mensonge, je n’aurais pas été le genre de femme qui met la pression et exige un divorce sur le champ, je suis assez intelligente pour comprendre que les choses sont plus compliquées. « Parce qu’elle n’a pas aimé du tout, du tout, et que je la connais. Elle n’en restera pas là. » Que veut-il qu’elle fasse ? Je suis difficilement impressionable et j’ai du mal à imaginer qu’une femme de la trempe de la sienne puisse représenter la moindre menace. Je mets quelques secondes à réaliser qu’il fait allusion à son divorce, à ce qu’il risque de perdre et ce qu’elle risque de vouloir lui prendre. Partagent-ils encore une maison ensemble ? Arrive-t-il à mon amant de s’y rendre ? Je la devine à Kilcoy, ville où il a grandit et où il se rend encore régulièrement. Sa petite artiste, a-t-elle rencontré l’objet de nos tourments ? Etais-je réellement la seule personne dans l’ignorance de tout ça ? « Je m’en fous : je ne veux pas grand-chose. J’aurais dû le faire il y a longtemps déjà. Je suppose qu’il vaut mieux tard que jamais…. » Il récupère la bouteille que je glisse dans sa direction. « Me sentir libre. Et, quelques petites choses qui ont de la valeur sentimentalement parlant. Si elle est raisonnable et ça, ce n’est pas gagné. » Comment peut-il craindre les foudres d’une femme comme elle alors qu’il évolue dans un milieu où personne ne s’encombre de scrupule ? J’ai toujours été animée par un sentiment de supériorité par rapport au commun des mortels et j’ai du mal à envisager qu’elle puisse réellement constituer un problème particulier. Pourtant, une idée m’effleure l’esprit et je lève un sourcil. « Et ton bateau ? » Si je voulais le blesser, c’est là que je frapperai en premier.

Je n’ose jeter un oeil à ma montre, pas plus que je n’ose imagine depuis combien de temps nous nous observons sans réellement oser nous approcher ou nous regarder dans le blanc des yeux. Bientôt ma présence sera certainement souhaitée au Club mais j’ignore si j’aurais la force de m’y rendre et dans quel état j’y parviendrai. Je préviendrai plus probablement Mitchell de mon absence ce soir, j’ai assez donné de ma personne en quatorze ans et ces derniers mois pour me faire porter pâle sans avoir à m’expliquer, et je me retirerai à l’intérieur. Que fera-t-il à ce moment là ? Restera-t-il là à me veiller ou rentrera-t-il chez lui, las de parler à un mur ? Finalement, toutes ces questions se résument facilement en une seule.  « Qu’est ce que tu attends de moi ? » Que je prenne une décision tout de suite ? Je n’en suis pas capable. Que je le soulage en l’attirant contre moi et en lui soufflant des mots pleins d’espoir ? Pas plus. Je ne suis même pas capable de lui avouer ce que je sais vrai : il me manque, je ne veux pas qu’il parte, il a bien fait de venir et j’aurais voulu de tout mon coeur que les choses soient différentes.








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Message(#)(Amelyn #16) ► I CAN'T GO ON WHITHOUT YOU. - Page 2 EmptyMer 3 Juin 2020 - 13:27




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Elle ironise et, étonnamment, ça ne me crispe pas d’avoir déduit que c’est moi qu’elle tourne en ridicule, moi et mes aveux, moi et cette volonté de planter dans son esprit la graine saine de ses certitudes sur lesquelles elle pourra revenir à son gré. J’ai juste besoin qu’elle y réfléchisse. Je n’attends pas d’elle qu’elle me motive ou même qu’elle acquiesce faiblement pour m’encourager à divorcer. J’espère simplement qu’elle observera la situation avec une paire de lunettes différente, qu’elle l’abordera en tenant compte de mes certitudes et de mes actes, qu’elle ne prête aucun crédit à la sournoiserie de Sarah au risque qu’elle l’influence d’une quelconque manière. Sans doute est-ce pour cette raison que je suis envahie d’une sérénité toute relative – j’ai bien conscience qu’elle ne m’enlacera pas aujourd’hui – face à son antiphrase. C’est Sarah et son attitude de gosse malapprise qu’elle méprise. C’est elle qu’elle raille, et c’est rassurant pour ce qu’elle l’en gardera éloignée le temps d’ordonner ses idées. Alors qu’elle triera ses émotions pour ne garder que celles qui vaillent d’être sauvées, je présume que toutes celles en rapport à mon ex-femme (ou presque) se balayée par le vent de l’indifférence. Il n’y a que moi qui me méfie de ses réactions parce qu’elle est mon problème, le mien, puisque j’ai veillé à écarter Raelyn de l’équation. Est-ce que je le regrette ? Pas exactement. J’ai sciemment choisi de maintenir ma vie d’hier à l’écart avant qu’elle ne s’installe au chaud dans celle-ci. Je l’ai fait parce que je déteste parler de Sarah à cause de l’extension qu’est Sofia. Je hais plus encore me remémorer mes erreurs, douter de leur bien-fondé et me prendre la tête des heures durant à distinguer le vrai du faux, l’utile de l’accessoire. Aurais-je souhaité préserver ce lien qui m’unit à Kilcoy que je ne l’aurais jamais quitté. J’y serais mort, sans doute d’une crise d’alcool ou des conséquences d’une bagarre provoquée par les folies de mon ivresse. Si c’était à refaire, je dissimulerais encore tous ses pans de mon histoire. En revanche, je déplore l’excessivité dans la démarche. J’ai poussé le vice du secret jusqu’à taire une information capitale qui la regardait, de près, puisque le spectre de mon mariage planait autour de nous, que je m’en suis fait la réflexion souvent, qu’elle m’a pesée régulièrement et qu’à aucun moment, je n’ai puisé dans les ressources de mon courage pour m’en délester.

Oui ! Ça, j’en suis chagriné, au même titre que ce qui je pressens que, malgré son assurance, Raelyn s’est comparée à son opposée. « Vous n’êtes même pas comparables. » Je n’ai d’ailleurs pas souvenir d’avoir joué aux jeux des sept différences. « Et faut pas que tu le fasses. » Ne serait-ce qu’une intuition que j’estime important qu’elle réprime toute envie de dresser une liste et d’en cocher des cases selon des critères personnels à mille lieues des miens : je n’en ai pas réellement. « Vous êtes différentes parce que je ne suis pas le même homme qu’il y a vingt ans. » Plus, en réalité, mais elle sait. Sarah a pris un malin plaisir à dénombrer les années que nous avons plus ou moins partagées. Les dernières sortaient largement du cadre de notre serment. « Les choses changent. Les gens changent aussi. » Moi le premier et je maintiens qu’il n’est plus rien, chez celui que je suis devenu, que Sarah ne rêverait de modifier. Ce n’est pas elle qui m’aurait répliqué, consciente de mon alcoolisme, qu’elle savait et qu’elle ne m’en a jamais blâmé ? Ce n’est pas elle qui m’aurait ramassé sur le pont de mon bateau sans me le reprocher plus tard. J’aurais à peine ouvert les paupières qu’elle m’aurait assommé d’éventualité à propos du voisinage, du politiquement correct, de rencontrer avec un psy ou d’une cure de désintoxication. A l’heure actuelle, ce n’est pas dans mes prérogatives et ce n’est certainement pas à l’ordre du jour. Mon unique souhait, c’est de rétablir l’équilibre entre Raelyn et moi. Il est la seule source de mon inquiétude et échouer m’angoisse bien plus que la perspective d’une bataille juridique. C’est la source même de mes inquiétudes nous concernant et ça m’angoisse bien plus que la perspective de la bataille juridique à venir. Celle-là, je m’y prépare après ma dernière confrontation avec Sarah. Son regard était sans univoque. Elle m’a fusillé et, si elle n’a pas brimé le soulagement consécutif à son départ, je sens le vent de la menace soufflé sur ma vie et ce n’est pas grave. C’est bien la seule chose, aujourd’hui, qui ne m’alarme pas… ou pas tout à fait, car Rae pointe du doigt un risque, trop probable à mon goût, et auquel je n’ai pas pensé pendant son acquisition ni durant ces dernières vingt-quatre heures : mon bateau. « Quoi mon bateau ? C’est à moi. Je l’ai pas acheté avec elle.» ai-je tenté les yeux écarquillés et assommé par la perspicacité de Rae. Je n’ai pas grand-chose à perdre devant un Tribunal, mais mon catamaran, j’y tiens comme à la prunelle de mes yeux. J’y tiens parce que son achat est un acte conscient, égoïste et indépendant, un acte comme un pas vers ma renaissance. C’est la consécration d’un rêve, le sous-entendu que j’étais à nouveau vivant ou disposé à vivre à nouveau. « Elle ne me le prendra pas. Je ne la laisserai pas faire. » Et, dans mon regard s’allume la flamme de la résolution. C’est moi qui la dépouillerai de ses biens si elle essaie de me voler les miens.

Dieu que j’ai été bête de ne pas l’avoir sorti des motions de notre contrat de mariage. Egaré dans ce silence presque familier, je cherche déjà des solutions parce que je sais que je ne réchapperai pas à ce coup bas. Tout comme je devine qu’elle est au courant et qu’elle fomente sa revanche sous couvert de sa rage et de sa frustration. J’aime ma mère mais c’est une pie bavarde et elle a bavé, c’est certain. Elle a bavé et cette simple manie réveille aussitôt de vieille rancœur. J’ai peur de lui en vouloir également. Mais, j’y songerai plus tard. Sur l’instant, je repousse ces réminiscences de mon histoire familiale parce que la question primordiale tombe et que j’aurai besoin d’un cocktail de bienveillance et de patience pour respecter mes promesses et son besoin de temps. Elle m’est d’autant plus nécessaire que j’ai parlé sans réfléchir. « Que tu ne me condamnes pas trop vite. Que tu prennes le temps de réfléchir avant de nous envoyer aux orties. Tout le temps que tu veux, en fait. Je ne suis pas pressé. Je savais. » En venant jusqu’ici, je m’attendais à si peu que la voir là, dans ma vue périphérique quand j’ai persisté à éviter son regard quand elle a cherché le mien, est une victoire en demi-teinte, mais une victoire quand même. « Je voulais que tu saches que je suis là et que je ne t’abandonnerai pas et surtout pas pour elle et j’attends que tu me crois. Rien de plus. » Et, sur ses mots, j’ai relevé la tête enfin. Je l’ai redressée qu’elle puisse s’y accrocher si son cœur lui chante d’y déchiffrer ô combien je suis sincère.


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Raelyn Blackwell
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la muse des cauchemars
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ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et jeune maman, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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maxyn #2 ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 12

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #3 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #1 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

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miles (scénario libre) ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

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Message(#)(Amelyn #16) ► I CAN'T GO ON WHITHOUT YOU. - Page 2 EmptyMer 3 Juin 2020 - 16:35


I can’t go on without you
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #16) ► I CAN'T GO ON WHITHOUT YOU. - Page 2 873483867

Je ne suis pas le genre de femme qui complexe en observant ses congénères. J’ai, en plus d’une sacré dose de confiance en moi boostée par les années et les regards masculins qui se sont posés sur moi, un complexe de supériorité qui n’est pas allé en s’atténuant avec les années. Je n’ai pas besoin d’être rassurée, qu’il me dise qu’il me trouve plus désirable qu’elle ne le sera jamais, qu’il pointe du doigt mes qualités, qu’il répète que nous sommes différentes certes mais qu’à ses yeux je suis sur la plus haute marche du podium. Je ne prétendrais pas que mon désir ne grimpe pas en flèche lorsqu’il me souffle des ”tu es magnifique” ou ”j’ai envie de toi à l’oreille. Ce serait hypocrite et cracher sur l’effet qu’il me fait, et je ne prétendrais pas non plus que je ne me sens pas galvanisée par le reflet que me renvoie son regard. Bien sûr qu’à travers ses yeux je me sens désirable. Bien sûr que mon égo - qui n’a pas besoin de ça - est regonflé lorsqu’il dépose un compliment au creux de mon oreille ou qu’il me dévore du regard.

Mais ce n’est pas là le but de ma question. Je ne cherche pas à être flattée mais si je pointe du doigt nos différences, c’est pour comprendre. Comprendre comment il fonctionne, pourquoi elle, pourquoi moi, pour y puiser je ne sais quelle certitude que maintenant qu’il est à mes côtés il n’en bougera pas, puisqu’après ce sentiment de trahison je ne supporterais pas une détection. « Vous n’êtes même pas comparables. Et faut pas que tu le fasses. » Rigide. C’est ce qu’elle m’a semblée durant ces brèves secondes. Rigide et sévère, et si, de mon côté, je peux paraître froide et dure, je suis tout l’inverse dans l’intimité, dans notre intimité. Audacieuse, tendre et passionnée, j’ai du mal à comprendre comment on se satisfait d’une femme qui ne l’est pas lorsqu’on répond comme il répond à mes provocations. « Vous êtes différentes parce que je ne suis pas le même homme qu’il y a vingt ans. Les choses changent. Les gens changent aussi. » Est-ce la stabilité qui l’attirait alors ? Pourtant il me semble que les gens évoluent dans le sens inverse, qu’ils sont fougueux et incontrôlables lorsqu’ils ont la vingtaine, et qu’ils aspirent à quelque chose de plus rassurant et familier lorsqu’ils vieillissent. Et familière et rassurante, je ne le serais jamais puisque j’évolue dans une catégorie encore à part. « C’est juste que... » Comment l’exprimer. Je n’ai pas envie de n’être qu’une bouffée d’air après un mariage qui t’a étouffé. « J’ai pas envie d’être ta crise de la quarantaine. » Quel homme ne chercherait pas à trouver un peu de réconfort dans les bras d’une femme plus libre, plus indépendante, plus dangereuse aussi après le naufrage de son mariage. C’est naturel et je ne pourrais même pas le lui reprocher, mais j’ai besoin de m’en préserver.

Il va prendre un avocat. Il va préparer son divorce. La discussion prend tout de suite une tournure plus sérieuse, plus adulte que toutes les conversation que je n’aurais jamais imaginées avoir, avec lui ou qui que ce soit. Je ne lui en demande pas tant de toute façon, un bout de papier signé il y a vingt ans et une promesse à l’église n’ont jamais eu de valeur à mes yeux. C’est son mensonge qui me fait mal, c’est lui qui me mets en colère. Au courant de la situation, je n’aurais jamais été le genre de maîtresse qui l’aurait poussé à mettre fin à son mariage au plus vite maintenant maintenant que les choses se sont passées comme elles se sont passées, je me surprends à désirer de tout mon être qu’elle sorte définitivement de sa vie, et ce avant que je ne statue sur le fait d’y entrer à nouveau ou non. « Quoi mon bateau ? C’est à moi. Je l’ai pas acheté avec elle. » Je hausse les épaules. Après tout je n’y connais rien à ce genre de contrat et engagement. Peut-être a-t-il raison, ou peut-être se battra-t-elle jusqu’au bout pour le priver de tout ce qu’il a. « Elle ne me le prendra pas. Je ne la laisserai pas faire. » La flamme qui brûle dans son regard, était-elle là aussi lorsqu’elle l’a piqué au vif en m’insultant ? Parce qu’elle l’a fait j’en suis sûre. Frigide ou pas, toutes les femmes réagissent confrontées à ce genre de situation.

Les minutes s’étirent et je me risque à la question, peut-être celle qui importe le plus au fond. « Que tu ne me condamnes pas trop vite. Que tu prennes le temps de réfléchir avant de nous envoyer aux orties. Tout le temps que tu veux, en fait. Je ne suis pas pressé. Je savais. » Que savait-il ? Que c’est ainsi que les choses se passeraient une fois que je serais au courant ? Mais pourquoi n’as tu rien dit dans ce cas Amos ? Pourquoi nous avoir infligé cette épreuve ? Je croirais à une tentative d’auto sabotage si je n’étais pas persuadée qu’il souffre autant que moi de la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui. Ça, je ne le remets pas en cause. Je l’ai peut-être fait, à l’apogée de ma colère et de ma détresse, mais j’ai arrêté de me répéter que je n’étais qu’un pansement qu’il a arraché à la minute où j’ai quitté l’hôpital dès que je suis revenue à la raison. Dès que je l’ai apperçu ici, dès que j’ai constaté sa volonté d’arranger les choses, de nous sauver. « Je voulais que tu saches que je suis là et que je ne t’abandonnerai pas et surtout pas pour elle et j’attends que tu me crois. Rien de plus. » Il relève les yeux et les plante droit dans les miens. Il affronte mon regard pour la première fois et j’ai l’impression de recevoir un coup de poing dans le ventre, tant la douleur est vive. Je me mords une énième fois l’intérieur de la lèvre avant de ramener mes genoux contre mon et d’y déposer ma tête, sans le quitter des yeux.

Je ne veux pas qu’il abandonne. Pas parce que j’aime l’idée de l’avoir à portée de main si j’étais prise d’un caprice, parce qu’il n’en est pas un, peut-être au début mais plus depuis des mois.

Je ne veux pas qu’il abandonne parce que je suis mordue, parce que malgré la colère la part de moi qui me connaît le mieux sait vers quoi j’irais une fois que le tri sera fait dans mes pensées. Quel gâchis. Je ne peux m’empêcher de le penser alors que je ne trouve aucune trace de vice dans son regard, alors que ses yeux me crachent sa sincérité au visage. Et ça fait mal, ça aussi, parce que je ne peux accéder aux suppliques de mon coeur. Alors au terme d’une attente bien trop longue, de minutes durant lesquelles je ne réussis pas à détacher mon regard, je me redresse finalement, ferme les yeux un instant et pousse un soupir avant de les poser à nouveau sur lui. « Je sais. » Ou plutôt j’ai compris. Je ne suis pas capable de lui demander de continuer à le faire, mais il me connait assez pour savoir que le cas contraire je le lui aurais interdit. Je me dirige vers la porte et mon coeur se brise en mille morceau alors que je pose un dernier regard sur lui avant de la refermer derrière moi. Ma rage et ma peine seront étouffée dans un oreiller à la taie de satin et mes pensées les plus douloureuses noyées dans deux, ou trois, verres de scotch supplémentaires.








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Message(#)(Amelyn #16) ► I CAN'T GO ON WHITHOUT YOU. - Page 2 EmptyMer 3 Juin 2020 - 18:43




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J’entends sa crainte et je la comprends. Dix ans nous séparent. J’ai partagé la majeure partie de ma vie avec une autre. Comment pourrait-elle renoncer à l’hypothèse qu’elle sert de dorure pour le blason de mon ego ? Elle est belle, Raelyn. Des tas de types rampent à ses pieds. Je l’ai constaté à plusieurs reprises et, au fil du temps, j’ai appréhendé l’idée de façon différence. Aujourd’hui, cette vérité générale chatouille ma jalousie parce que moi aussi, je suis inquiet qu’un autre plus jeune, plus robuste et moins abîmé me la ravisse. Dans ces conditions, je serais abject de m’offusquer de cette éventualité. Elle est fausse cependant. Sarah prétendrait d’ailleurs qu’elle est passée aujourd’hui, qu’elle est loin derrière moins parce que je m’en suis donné à cœur joie après la mort de Sofia. De mon point de vue, elle exagère. Je n’ai pas lacéré le contrat de mariage d’autres coups de canif que ceux provoqués par ma peine et par l’alcool. Et, quand bien même, elle s’est renfermée sur elle-même, mon épouse. Il n’y avait plus de place pour moi dans son cœur entre sa douleur, sa frustration et son mépris pour moi. J’en ai eu mal, mais c’est terminé : c’est derrière moi et je l’ai déjà dit. « Si tu l’avais été, Rae, je serais venu tout de suite et sans hésiter. » C’est le propre des quarantenaires en pleine crise. Ils ne sentent plus liés à qui que ce soit durant ces instants où ils déconnectent avec la raison. Moi, quoique je me sois lamentablement planté, j’ai essayé d’être correct et, pour ce loupé, je m’en veux terriblement. Mais, ne l’ai-je pas déjà dit ? Je n’ai eu de cesse de le lui répéter de manière différente. La seule chose qui n’a jamais divergé, c’est la sincérité qui a brillé dans mes yeux. Elle est toujours là. La flamme est belle, droite, elle ne vacille pas. Celui qui tombe, c’est mon cœur. Il s’épuise à battre la chamade alors que je sens poindre l’heure de rentrer chez moi. Peu à peu, nous ajoutons les points manquants sur les I. La question de mon divorce est davantage une confidence qu’une tentative de réconciliation. Évidemment, ça joue dans la balance. Je présume que ça confortera l’hypothèse qu’à défaut d’avoir respecté ma propre parole, je ne suis pas pourri par le mensonge. Par la duplicité, peut-être, mais je ne peux l’avouer tout de go. Pas maintenant. Je suis fragile. Elle est malheureuse. Je redoute l’ire de Sarah et la possibilité qu’elle me prenne mon bateau. Ce serait du vol et, comme je l’en sais capable, je me tends.

Puis, la conclusion est tombée, enfin. Elle me pose cette question légitime qui lui a sans doute brulé les lèvres, non pas de l’avoir prononcée, mais de l’avoir réprimée jusqu’ici. Et, une fois encore, je ne cache ni mes émotions ni mes sentiments. Je lui fais une promesse également, une sur laquelle j’ai statué avant de mettre un pied dans l’immeuble. Elle a tout son temps : je ne suis pas pressé. Le jour où l’impatience me crispera, elle en sera la première informée. « Je préfère que tu prennes ton temps que de te forcer la main et me convaincre de truc à la con dont j’ai la spécialité. » Je lui ai souri faiblement pour la référence. Combien de fois ne me suis-je pas persuadé que je n’étais qu’une passade ? Un caprice ? Qu’elle était sans l’avoir désiré réellement ? Que je l’avais prise au piège de mon affection et que c’était la source même de ses peurs et de ses angoisses ? Combien de fois n’a-t-elle pas lutté pour m’extirper ces inepties du crâne ? Je ne le compte plus et si ça n’a rien d’amusant, je lui prouve cependant que je suis lucide sur mes travers, mes défauts et, par conséquent, sur tout le reste, tout ce qui a été déclaré haut et clair en cette fin d’après-midi. Quant à ce “je sais“, j’ignore ce que je dois en déduire : elle me croit ? Elle entend ? Elle accepte ? Elle doute encore ? Je lui poserais la question, mais je n’ose plus. Elle se lève, non sans un dernier regard et je devine qu’elle s’apprête à rentrer, à me laisser là, sur son palier, assis contre le mur avec mes restants de pizza. Je l’ai invitée à récupérer la sienne et, dès lors qu’elle s’est dérobée à mon regard, je n’ai pas bougé d’un iota. Ô bien sûr, ce n’est pas confortable. Je serais mieux dans mon lit, mais j’ai peur des conséquences d’un départ quand j’ai pourtant abattu l’espoir à coup de matraque qu’elle fasse demi-tour et m’invite à entrer. Ça n’arrivera pas et j’ai fini par ramasser mes affaires au termine d’une bonne demi-heure, voire une entière. Elle n’est plus derrière sa porte, j’ai vérifié en la hélant une fois ou l’autre. Elle n’a jamais répondu.

Dans le taxi qui m’a ramené sur la Marina, mille questions m’ont taraudée : quelle sera la suite ? Que puis-je faire de plus ? Qu’aurais-je du formuler ? Ai-je été assez éloquent ? Ai-je au contraire provoqué ma chute ou nourri sa colère ? Dois-je revenir camper devant chez elle ? Quand ? Demain matin ? Dans l’après-midi ? En aurais-je seulement la force ? Aucune réponse valable ne s’est imposée durant ma nuit de presque insomnie. Mais, si j’ai dormi deux heures, le sommeil m’a apporté son lot de conseil : du temps et la paix, c’est exactement ce dont elle a besoin et je les lui servirai sur un plateau d’argent.

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