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 ARIANE & AMOS ► A SHELTER FROM THE STORM

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Message(#)ARIANE & AMOS ► A SHELTER FROM THE STORM EmptyLun 1 Juin 2020 - 15:26




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Ariane Parker ! Le nom ne me dit rien. Je n’ai pas souvenir de l’avoir déjà entendu non plus et, pourtant, je réponds à son message pour deux raisons. La première, c’est qu’il s’agit de poker et la seconde, c’est que c’est Saül qui l’envoie. Saül. Le crocodile. Saül. L’homme d’affaires pour lequel je nourris un respect infini. Son humilité m’impressionne quand d’autres, moins riches que lui, n’ont pas la décence de se montrer aussi simples. L’argent monte à la tête des quidams malsains. Pas à la sienne. Alors, cette femme qui prétend avoir besoin de mes services, je ne la déboute pas. Je réponds présent même si l’endroit choisi me paraît incongru. Le Sanctuaire des animaux sauvé des incendies de Brisbane est loin d’être le lieu idoine pour parler affaires puisque c’est ce dont il s’agit. Elle me l’a confirmé et, étant donné que les seuls qui me concernent sont le poker, j’imagine que c’est en rapport avec mon don pour les cartes. Autant dire que j’ai pris la route particulièrement perplexe cet après-midi-là. J’aime les animaux, mais peut-être pas de là à passer la journée à m’extasier devant leur fourrure et le travail fourni par les soigneurs. Certes, je leur reconnais leur courage et leur dévouement. J’en ai fait preuve, moi aussi, alors que je servais la bannière de mon pays. Mais, je ne me sens pas à l’aise à l’idée de me terrer au milieu de la faune locale. Ça va être bondé. La discrétion ne sera pas au rendez-vous et, qui plus est, je déteste la foule. La promiscuité avec les gens me tend, me crispe et m’enlève toute envie – somme toute rare – de sourire. Dois-je dès lors préciser le nombre de fois où j’ai songé à quitter les lieux ? La ponctualité fait partie de ses grands principes auxquels je tiens et, c’est Ariane, est en retard. De mon point de vue, ça en dit long sur sa personnalité. Elle doit être de ces femmes un peu hautaines qui estiment que le monde est à leur pied. Si elle a besoin d’un service, elle s’y prend déjà mal. La moindre des politesses n’aurait-elle pas été de consulter sa montre ?  


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Message(#)ARIANE & AMOS ► A SHELTER FROM THE STORM EmptyLun 1 Juin 2020 - 18:10

« J'avais dit les koalas gars, pas les kangourous. » et il rage, il rage le pauvre chaton, il a l'air excédé et je rigole, je sais faire que ça. Le soleil d'automne me dérange pas le moins du monde. Les journées ont arrêté de faire chier et on suffoque plus du tout sur l'île, ça fait du bien de pas être constamment en mode canicule dans ce pays.

Mais ouais, je le vois qui me dévisage au fur et à mesure que j'approche, lui qui doit être intense sur la seconde près à tenir pour être en avance. Mon menton pointe agressivement la poche de son jeans taché, suggérant qu'il a joué dans la terre comme un gamin tout l'après-midi, poche où j'imagine qu'il a entreposé sagement son portable avec à l'écran la preuve du lieu de rendez-vous. J'ai passé la journée au sanctuaire avec Léo et Gabriel et certainement pas Willow, on a appris au bébé à pointer dès qu'un animal était cute. En vrai c'est probablement l'une des journées les plus cool que j'ai eue depuis longtemps et clairement j'en dirai pas un mot à l'inconnu pas si inconnu que ça qui se tient devant moi en mode passif agressif mais clairement bien plus agressif que passif.  

« T'inquiète tu vas pouvoir retourner à ton jardinage sous peu. » ma voix chante, mes paupières battent la cadence. Et ouais, je la joue bien chiante et bien condescendante. Et ouais, je me calmerai seulement s'il fait l'effort d'arrêter d'avoir l'air du type qui va me sauter à la gorge pour 5 minutes de retard quand c'est lui qui est stupidement pas posté devant le bon enclos. Il avait qu'à s'acheter une glace en patientant, si ça marche avec les jumeaux en crise, ça marchera avec lui qui fait son bébé gâté. « Ça fonctionne comment pour organiser une partie de poker chez toi? » chez toi, meaning à ton club clandestin dont on doit pas prononcer le nom. Il comprendra.
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Message(#)ARIANE & AMOS ► A SHELTER FROM THE STORM EmptyLun 1 Juin 2020 - 18:45




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Qui est-ce qu’elle appelle gars, exactement, cette rousse incendiaire à la nonchalante exaspérante ? Je peine à y croire et, d’instinct, je me retourne pour vérifier si, ce regard pointé vers moi, n’est pas adressé à un poursuivant. Sauf que nul ne semble s’intéresser à la jeune femme et j’en déduis que je suis bel et bien celui qu’elle hèle, celui qu’elle admoneste d’avoir commis une erreur. En d’autres circonstances, j’aurais juré les grands Dieu qu’elle seule pourrait la supporter. Je suis scrupuleux. Sauf que je ne réfléchis plus vraiment depuis que je ne suis que la moitié de moi-même. Je réfléchis mal et je suis perpétuellement de mauvaise humeur. Je n’arrive pas à m’amuser de l’insolence de cette Ariane. « Je n’ai pas fait de jardinage. » ai-je grommelé avant de changer mon fusil d’épaule. Certes, peut-être me suis-je trompé. Mais, dans les faits, ce rendez-vous n’est pas obligé de démarrer sur une note mineure. Ne m’a-t-elle pas fait appeler sous les recommandations de Saül Williams ? Ne mérite-t-elle pas que je lui accorde le bénéfice du doute ? Je ne lui ferai pas le plaisir de vérifier son dernier message. En revanche, je lui adresse un sourire de meilleure composition. «  Ariane Parker, donc. Enchanté. » Pas tout à fait, mais je donne le change. « Et il n’y a pas de chez moi où je pourrais organiser un poker. Il n’y a pas qu’un chez vous où ça pourrait se faire. » A moins qu’elle ne me donne une bonne raison pour changer d’avis et en  toucher mot à Mitchell Strange le détesté. « Que diriez-vous qu’on en parle devant la bonne cage ? Ça fait une éternité que je n’ai plus vu de Koala. » La dernière fois, c’était avec ma fille : ça remonte à une éternité donc. « Et je suis lassé de ceux-ci derrière. Quoiqu’ils sont sympathiques…eux. » ai-je conclu en lui adressant un sourire taquin, un sourire qui dit : “On peut jouer à ça, si ça te chante.“ Je n’y vois aucun inconvénient, personnellement. « Vous ne trouvez pas qu'un kangourou a comme un air de pimbêche ? »

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Message(#)ARIANE & AMOS ► A SHELTER FROM THE STORM EmptyMar 2 Juin 2020 - 10:22

« Je n’ai pas fait de jardinage. »
« T'aurais dû. Ça aurait sûrement calmé ta tête de type au bord de l'explosion. »

Si la zoothérapie lui a pas fait de bien, s'improviser un pouce vert l'aurait peut-être sauvé. Ou pas du tout, et demandez-moi si vraiment ça me dérange. Lui par contre, il tient presque à se dissocier de la nature, et c'est con parce qu'il en a même jusque dans les cheveux du sable et de la terre. Faut que je note mentalement de m'en moquer autant de fois que possible, ça risque d'être fun. Pour moi, pour la Terre entière - et pas pour lui. Love it. « Ariane Parker, donc. Enchanté. » il est pas enchanté du tout. Il pue le sarcasme de bas étage. Je pue la condescendance en lui renvoyant mon sourire le plus faux, sourire qui devrait compter pour un pareillement autant qu'il compte comme les premières lettres de son prénom inscrites dans mon Death Note. Passons.

Puis, il empire son cas, le gars. « Et il n’y a pas de chez moi où je pourrais organiser un poker. Il n’y a pas qu’un chez vous où ça pourrait se faire. » « Me dis pas qu'on m'a mal renseignée. » Saüil me ferait pas perdre mon temps. Saül m'aurait pas aiguillée son pote si y'avait pas possibilité qu'on règle ça vite et bien. Saül sait que chaque minute, que dis-je, que chaque seconde m'est précieuse, et il sait surtout que je supplie pas, personne, jamais. Sauf exceptions. Exception.  

« Que diriez-vous qu’on en parle devant la bonne cage ? Ça fait une éternité que je n’ai plus vu de Koala. » mais c'est qu'il veut finalement négocier, Amos. Hm. « Et je suis lassé de ceux-ci derrière. Quoiqu’ils sont sympathiques…eux. » « Ta faute. » c'est lui qui a décidé de se poster à la mauvaise cage - c'est à lui d'en assumer ses propres conséquences. Son pas avance, le mien suit, les animaux tout autour font leur vie, et certains sont plus sympas que d'autres. Si on pouvait les nourrir, ça serait clairement là où je dédierais toute mon attention, soyez-en certains. « Vous ne trouvez pas qu'un kangourou a comme un air de pimbêche ? » il veut jouer à un jeu que j'ai inventé au jardin d'enfant, il est cute en vrai, presque charmant. « Et les wombats font beaucoup de bruit pour bien peu. » qu'il sorte les griffes rien que pour voir à quel point j'en ai rien à faire.

Derrière, on distribue des branches d'eucalyptus aux enfants qui veulent aller dans l'enclos à visites pour les donner aux bêtes laissées libres dans l'immense espace commun. « Le minimum de joueurs, on reste en famille. La mise qu'on divise avec un pourcentage à la hausse pour celui qui nous héberge. » mes prunelles rattrapent les siennes au vol, l'offre monte aussi naturellement que les données restent floues - jamais fixer de prix au départ, c'est bien moins fun sinon. « T'as pas à gérer les invitations, tu gères juste l'endroit où tu entreposeras tes gains une fois la partie finie. » on arrive, on joue, on repart, il récolte. Aussi simple.
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Message(#)ARIANE & AMOS ► A SHELTER FROM THE STORM EmptyMar 2 Juin 2020 - 11:28




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Elle répond, du tac au tac, sans s’encombrer de ma susceptibilité. Elle se moque de me vexer et je songe que le monde tourne de plus en plus mal. N’est-ce pas elle qui m’a convié devant ce Sanctuaire ? N’a-t-elle pas un service à me demander ? Comment croit-elle l’obtenir si elle me traite comme si je n’étais rien, personne, pas même un insecte qu’elle aurait écrasé sans oublier d’essuyer la semelle de ses chaussures afin de se débarrasser du cadavre ? « Non ! Bien renseignée, mais ce n’est pas chez moi. » Je hausse un sourcil, perplexe, mais je me présente tout de même, parce qu’elle n’est pas venue par hasard. Elle s’est adressée à moi grâce aux (ou cause de) recommandations de Saül et ça mérite que je ne me braque pas. Résultat ? Je me lance dans une joute pour laquelle je ne suis pas taillé. Je n’utilise pas assez bien les mots et je suis nature plus taiseuse que taquine. Et je la perds évidemment.  Je la perds parce que sa comparaison m’amuse au point que mes lèvres s’étirent dans un sourire qui, cette fois, est bien plus sincère. Il s’accompagne même d’un rire léger et discret. Je suis rarement capable de plus à moins que mon interlocutrice ne soit Raelyn. « Bien joué ! Je vous accorde ce point. » Et, dans mon langage, ça signifie que j’enterre la hache de guerre. Je dépose les armes parce qu’elle est amusante avec son franc-parler. Un gosse a surgi de nulle part alors que nous nous dirigeons vers l’enclos des Koalas. Ils sont si pressés qu’il me bouscule et réveille quelques douleurs que j’avais réussi à assoupir à l’aide de médicaments. Je donne mon maximum pour ne pas grimacer. Ce n’est pas le moment d’en rajouter. Je pressens être désormais la cible de ses railleries. Autant ne pas en rajouter. « Combien ? L’ouverture des tables ? » Est-ce un business que je dois impérativement imposer à Mitchell ? Ne pourrais-je pas le négocier pour moi ? J’hésite. Ça m’a tout l’air d’être un club d’initié. « La famille, de quel genre ? » Car d’aucuns ne rentrent au Club comme il le souhaite. « Et je ne joue pas, donc ? » Sauf que je ne suis pas serveur et l’idée me semble tout de suite moins intéressante. Elle l’est si peu que je reporte mon attention sur une gamine qui s’extasie sur un bébé koala à dos de sa mère. J’en ai souri, ému, ça aurait plus à Sofia. La gosse lui ressemble d’ailleurs.



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Message(#)ARIANE & AMOS ► A SHELTER FROM THE STORM EmptyMar 2 Juin 2020 - 11:58

Bon, c'est chez lui, mais c'est pas chez lui, y'a un soucis de juridiction et son « Non ! Bien renseignée, mais ce n’est pas chez moi. » m'arrache un « Dommage. » déçu. C'est pas lui le boss et c'est presque chiant qu'on m'ait dirigée vers son bras droit, son sbire, son sous-fifre ou autre synonyme. Presque, parce que je la vois la lueur d'intérêt dans son regard, quand il se dit une fraction de seconde suffisante pour que je le remarque, que ça pourrait être chez lui, que ça pourrait être à lui, cette affaire. Et à personne d'autre. Intéressant.

« Bien joué ! Je vous accorde ce point. » et ça aussi, c'est intéressant. « Trop d'honneur. » il flatte dans le bon sens et c'est tout à son avantage. Je mordrai pas toute de suite, je mordrai pas trop fort. Ce qui est tout à l'honneur aussi, ce sont les gamins collants de snacks vendus au stand à l'entrée au profit du sanctuaire, ceux-là même qui nous bousculent et qui le font autant grimacer que moi rager. On aurait dû se rencontrer dans un bar, ou même un café. « Combien ? L’ouverture des tables ? »

Mon sourcil se hausse, mon sourire n'a d'écho que le sien. Enfin, les choses sérieuses, celles qui valent tout de même la peine que je cesse de regarder les boules de poil qui grimpent de branches en branches avec leurs griffes acérées pour reporter mes prunelles qui le sont toutes autant vers Amos. « Combien tu veux? » c'est certainement pas une offre à le lui donner. Je veux simplement voir d'où je pars, pour mieux descendre vers un centre qui nous ira à tous les deux - mais encore plus à moi, on s'entend. J'ai des standards. « La famille, de quel genre ? » « Juste des gens en qui j'ai confiance. Et Saül aussi. » j'ai bien capté que c'est Saül qui tire les cordes de la bonne foi de Taylor, autant utiliser cette carte-là envers et contre tout. Si moi j'ai confiance, Amos en a rien à chier. Mais si Williams a confiance, là par contre, on peut discuter.

« Et je ne joue pas, donc ? »
« Tu veux jouer? »

Un nouveau sourire s'ajoute à mes mots, le coup d'oeil complice ne fait que rendre le tout encore plus intéressant. « T'as qu'à me dire et je t'ajoute à la liste. » il veut jouer, il en crève d'envie. Qu'il s'amuse alors, qu'il montre ce qu'il a dans le ventre le chaton. Je demande que ça.
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Message(#)ARIANE & AMOS ► A SHELTER FROM THE STORM EmptyMar 2 Juin 2020 - 12:25




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Je n’ai pas cédé pour flatter son ego. Je l’ai fait parce que je suis lucide sur mes défauts, mes qualités, mes atouts et ce qui n’en est pas. La verve n’en fait pas partie. Je suis pas un gars éloquent et, souvent, j’ai l’impression d’être à court de vocabulaire pour exprimer mes ressentis, mes besoins ou mes envies. En revanche, je sais très bien dire non et je suis généralement assez correct pour ne pas m’approprier des lieux qui ne m’appartiennent pas. Je corrige donc l’information. C’est vrai que je dirige le casino, mais je ne suis que ça, rien de plus.  Une sorte de croupier élevé au rang de requin pour que les joueurs chevronnés ou débutants vident leur portefeuille trop lourd à table. Suis-je incompétent pour autant ? Non ! Le poker est une seconde nature chez moi. J’utilise le bon vocabulaire et dans les yeux de mon interlocutrice s’éteint la lueur de malice aperçue plus tôt. J’ai capté son attention et, si je fais mine de reporter la mienne vers les koalas, je suis tout ouïe et hoche même de la tête. « Ma table, vos amis, vos règles. » Seul le pourcentage que je récupèrerai à la fin m’intéresse. Le reste n’est que conjecture. Elle a dit Saül, les portes sont grandes ouvertes désormais. « Combien de personnes ? » Parce que si le comité est réduit, je peux tout aussi bien proposé le bateau plutôt que le Club. Il n’accueille pas de non-initié. On y entre pas pour jouer sans invitation et, ces gens-là, je ne les connais pas, moi. Je rencontre à peine cette rousse. «  Le nombre décidera si je jouerai ou pas. Quant à savoir si je veux : on ne demande pas à un aveugle s’il veut voir. » Je la taquine, mais non plus pour l’houspiller comme précédent. Elle a quelque chose de plaisant, Ariane. « Vous pensez vraiment que tous ces animaux ont été sauvés des incendies ? » ai-je jeté à la volée tandis qu’un couple s’est rapproché. Il est des sujets à ne pas abordés si les oreilles ne sont pas assez loin. « Outre une table, une vraie, autres choses pour satisfaire vos invités ? » Une accès à des filles ? J’en serais surpris. A de l’alcool ? Probablement. Dans ces conditions, je n’aurai d’autres choix que de passer par Mitchell. Il y aura des formalités, à moins que je ne trouve une autre solution ; il en existe une. Je l’entrevois déjà.


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Message(#)ARIANE & AMOS ► A SHELTER FROM THE STORM EmptyMar 2 Juin 2020 - 13:03

Les clauses sont doucement alignées les unes à côté des autres, et c'est presque comme si on était devenus des adultes civilisés en ayant plus autant envie de s'égorger l'un l'autre pour des raisons qui m'échappent tant elles m'emmerdent maintenant. « Ma table, vos amis, vos règles. » son ton s'adoucit, le mien avec. Il est cool quand il est pas chiant. « Là tu parles mon langage. »

Les pas d'Amos dictent les miens quand ma main s'accroche aux différents poteaux guidant la route de terre battue. Les clôtures s'étendent sur des dizaines de mètres devant nous, ce serait erroné de penser qu'à ce rythme on va réussir à voir le moindrement plus de la moitié du sanctuaire tant on se traîne les pieds, tant on prend le temps d'avancer. Il va pas à pas et c'est tout à son honneur au gars. C'est moi qui brusque de toute façon, ce rôle me va à la perfection.  « Combien de personnes ? » il réfléchit, je le vois qui compile, qu'une fois Saül mis dans l'équation il est encore plus docile.  Et de ça, j'en suis autant ravie qu'excédée. Je sais plus sur quel pied danser. « Le nombre décidera si je jouerai ou pas. Quant à savoir si je veux : on ne demande pas à un aveugle s’il veut voir. » « Sept, nous trois inclus. » donc quatre autres joueurs, triés sur le volet. Quatre autres adversaires choisis pour du long terme, parce que si la vie entière m'ennuie au quotidien, pour certaines choses, je suis accroc aux valeurs sûres. Je perds jamais mon temps avec des ratés, au poker.  

L'instant où on montre qu'on a un coeur et qu'on arrête de parler de fric et d'affaires vient, évidemment. « Vous pensez vraiment que tous ces animaux ont été sauvés des incendies ? » « Si c'est vraiment le cas c'est horrible de penser à ceux qui l'ont pas été. » voilà. Notre karma se porte mieux, on est conscientisés. C'est beau en vrai, quasi émouvant.

« Outre une table, une vraie, autres choses pour satisfaire vos invités ? » son rire m'en inspire un. Il est beau le con quand il sourit, encore plus quand il cède à ma proposition au point où il en est à négocier les petits caractères sans broncher. « Ce sont tous des adultes, ils sauront se satisfaire tous seuls avant d'arriver. » personne va venir se soûler dans son Club, personne va venir pour chopper non plus. Leurs cigares ils les fumeront si ils gagnent, leur scotch ils le partageront avec moi quand je gagnerai.  « C'est pas une fête de fraternité, c'est du poker dont on parle. » s'il a le droit de faire dans l'humour, je vais certainement pas me gêner. Le sourire en coin ajoute même une touche de sympathie. On s'approche d'un accord.

« Ça fait longtemps, que tu joues? » on s'approche d'un accord, et surtout, on s'approche du point où je m'intéresse vraiment. Un koala s'approche de nous, aussi, mon attention dérive un temps, juste assez longtemps.
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Message(#)ARIANE & AMOS ► A SHELTER FROM THE STORM EmptyMar 2 Juin 2020 - 16:00




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Je n’ai pas tenté de la caresser dans le sens du poil. A quoi bon ? Elle m’est d’emblée apparue comme l’une de ses femmes qui ne fondent pas devant la flatterie et, dans les faits, c’était tout en son honneur. Ça m’arrangeait bien également. Je ne suis doué que pour les compliments qui sont sincères. Ma manœuvre, c’était de ne pas la froisser avant d’apprendre avec exactitude de quoi retourne ce rendez-vous étrange. Je maintiens que le lieu n’est pas approprié. En général, ce genre de négociations a lieu dans les bars ou dans un bureau où l’on siroterait un ver de gin ou de whisky. Toutefois, la balade est agréable. Tant d’enfants autour de moi est crispant, mais je ne peux m’empêcher d’avoir une pensée émue pour frères en voyant ses animaux sauvés des flammes et désormais en pleine forme. Il a risqué sa vie tant pour l’humain que pour la faune de ce pays et je l’ai applaudi à deux mains avant de revenir à l’essentiel : cette partie de poker. Par trois, je présume qu’elle inclut Saül et ma sympathie, toute limitée, s’accentue à chaque fois qu’elle prononce son prénom ou qu’elle y fait allusion. C’est machiste, je le sais. Je n’en suis pas tout à fait un. Je dirais même que je prône davantage l’indépendance de la femme plutôt que son aliénation, la seconde hypothèse les rendant plus chiante qu’elles ne peuvent l’être pour des broutilles. «Sept, c’est faisable. »ai-je exprimé à voix haute surtout pour moi-même. Je me dis que le Club n’a pas besoin d’être mêlé à cette histoire. Je n’ai pas envie de mouiller ma chemise pour des inconnus et je ne me sens pas en position d’exiger le CV de chacun des éventuels participants. J’ai également le sentiment que Mitch n’acceptera qu’après avoir fouillé leur passé minutieusement et s’ils sont tous de la trempe de Saül, je présume qu’ils détesteront l’idée. Sauf qu’il y a de l’argent à la clé et une partie somme toute intéressante et j’envisage sérieusement de proposer le catamaran comme pied à terre. Je n’en pipe mot sur l’instant, le regard attiré par un animal et sa mère. « On raconte que les citoyens de Brisbane parrainent certains d’entre eux… vous l’avez fait ? »me suis-je risqué parce qu’elle semble sensible à leur cause. Sa remarque l’induit et je m’infiltre dans la brèche pour que nous effacions, tous deux, les restes de nos mauvaises impressions. Et, ça ne dure qu’un temps. La suite ressemble à nouveau à la genèse de cette rencontre, la courtoise en plus. Je m’autorise à sourire, elle me répond et je me dis qu’on pourrait bien faire affaire finalement. On pourra d’autant plus qu’il ne s’agit que de jeux, pas de femmes ni d’alcool, quoiqu’il y en ait toujours sur mon bateau. « Dans ce cas, pourquoi là où Saül vous l’a proposé ? » Là où il faut montrer patte blanche avant d’entrer. « Si c’est la discrétion qui cherche, j’ai une autre proposition à vous faire… en fonction du pourcentage que vous êtes prêts à céder. » Du reste, je rassemble les bribes de mon histoire et je renchéris : « Une bonne vingtaine d’année. Peut-être même plus. Je suis né avec des cartes à la main. » J’aurais pu être engagé comme croupier dans un casino, un vrai. « Et toi ? » Cette fois, je la tutoie : la glace est brisée.




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Message(#)ARIANE & AMOS ► A SHELTER FROM THE STORM EmptyMar 2 Juin 2020 - 16:32

Bah ouais que sept c'est faisable, sept c'est le chiffre parfait. C'est celui qui finit pas en duo, pas en élite. C'est celui qui casse bien dès qu'un ou une quitte la table. C'est celui qui nous garde en haleine jusqu'à la fin aussi. C'est un bon chiffre, sept. Parce que c'est moi qui l'ait décidé.

« On raconte que les citoyens de Brisbane parrainent certains d’entre eux… vous l’avez fait ? » « On voulait en adopter un pour mon neveu. Mais quand on est arrivés pour le faire tous les rôles étaient déjà pris. » on dirait presque que je rage, à sa question. Je rage tout le temps et à différents niveaux, c'est un fait, n'en reste qu'avec Léo on avait vraiment voulu parrainer un koala pour Gabriel. J'avais même passé une heure complète à perdre mon temps au téléphone à tenter de dégainer tous mes arguments les pires comme les meilleurs pour qu'on nous file une place ; place qui n'avait jamais été accessible tant la ville entière s'était mobilisée pour adopter avant nous. J'ai entendu dire que Auden en parraine un lui, et juste ça, à nouveau, j'en rage. Bref. Le couteau tourne dans la plaie à chaque nouvelle feuille d'eucalyptus que les bêtes presque plus pleines de condescendance que moi gobent, leur regard effronté à la clé. Aussi cute que con.

« Dans ce cas, pourquoi là où Saül vous l’a proposé ? » « Il m'a proposé de te parler à toi. J'ai fait mes recherches pour voir ce que toi, t'avais de différent des autres. » des autres salles, des autres offres, des autres types avec qui je pourrais organiser une partie et même un tournoi sans me faire chier à être entourée d'amateurs. « Si c’est la discrétion qui cherche, j’ai une autre proposition à vous faire… en fonction du pourcentage que vous êtes prêts à céder. » bien sûr que la discrétion m'intéresse ; bien sûr que sa tentative de négocier son pourcentage me fait grogner un peu plus. Il prend ses aises le coco, et si c'est à son honneur, le mien d'honneur, il se tartine d'un immense sourire sur mes lèvres. « Parle de ta proposition d'abord, on parlera de pourcentage ensuite. » une étape à la fois et il survivra.

Les infos accumulées d'un côté, il m'en donne qui corroborent de l'autre. « Une bonne vingtaine d’année. Peut-être même plus. Je suis né avec des cartes à la main. Et toi ?  » tiens, il fait plus dans le "vous"? Il lâche la politesse? Bien. « Je compte pas en années, je compte en victoires. » du koala que j'aurai été mille fois meilleure pour parrainer que la famille de bâtards qui vient d'entrer dans l'enclos pour le nourrir, mes prunelles finissent sur le profil d'Amos. Elle est belle mon assurance, elle est belle ma confiance. Exubérantes, évidemment, mais elles me vont parfaitement. « Et des victoires, j'en ai eues beaucoup. » parce que j'accepte pas le reste. Parce que si je perds, une seule fois, j'en décortique la partie à un point tel où j'en deviens folle jusqu'à trouver le moment, le seul, où je l'ai échappé. « Tu veux aller voir l'enclos des oiseaux rescapés avant qu'on teste lequel de nous deux est meilleur? » une partie de test, juste une. Il me parlera de son pourcentage après - et s'il gagne, j'écouterai peut-être même attentivement.
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Message(#)ARIANE & AMOS ► A SHELTER FROM THE STORM EmptyMar 2 Juin 2020 - 17:04




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Tous les rôles ? Alors la citoyenneté, à Brisbane, motive encore ses habitants ? Je me sentirais presque coupable de ne pas avoir essayé d’en parrainer moi-même, au moins en la mémoire de ma fille. Elle aimait toutes les boules de poils, Sofia. Elle s’extasiait devant chacune d’entre elles, qu’il s’agisse d’un chat, d’un chien ou d’une araignée. Pour ma part, j’aime les animaux. C’est le propre des gens bons, paraît-il, mais ma tête n’est pas ralliée à leur cause, pas pour le moment. Je suis tout à ma vengeance et, sur l’heure, entièrement dévoué à cette discussion somme toute intéressante. « Il n’a pas été trop déçu ? » ai-je lancé en imaginant encore qu’elle aurait été la réaction de ma gamine face à cet échec. Mon regard se pose sur un koala qui dévore sa branche d’eucalyptus et je reprends ma marche vers d’autres enclos, non sans revenir au propos initial. Je songe que sept c’est un pari jouable et que c’est agréable pour une partie pleine de promesses et de rebondissements. Je me rappelle également que nous n’avons toujours pas réglé la question du pourcentage ni celle du montant à déposer sur la table pour la rejoindre. J’allais trancher dans le vif qu’est la chair du pécuniaire, mais la remarque d’Ariane m’a interpellée. Elle devient familière et, dès lors qu’elle s’est renseignée sur moi, je m’autorise enfin à l’être aussi. « Et qu’as-tu trouvé pour te motiver à me biper ? » Parce que le Club n’est pas renseigné sur mon CV. Je n’aime pas Mitchell, mais je lui reconnais qu’il a su s’entourer et que Raelyn contribue au succès de ce bar clandestin. Et, qui dit clandestin, dit introuvable et impénétrable. « Que je suis un bon joueur ? » Que je perds rarement ? Que je suis aussi mauvais dans la défaite et que je m’assure donc de ne pas y goûter ? C’est arrivé évidemment. Mais je préfère penser que c’est la conséquence du hasard que des suites de mon incompétence. Le temps m’a assez prouvé que s’il est un domaine où je suis bon, c’est le poker et preuve en est, ma réputation me précède. « Si ce que cherchent tes invités, c’est la discrétion. » Et j’en suis convaincu où ils se pavaneraient dans un casino. « J’ai un bateau, à la marina. Il est spacieux. Le pont est large. Il peut facilement accueillir une partie de sept joueurs en pleine mer. Mais, évidemment… » D’où ma question précédente. « Je n’ai que les cartes à proposer et mon hospitalité. » Je les gratifierai tous d’un sourire enjoué pour la peine. « Pourcentage ? » C’était le deal, non ? La proposition puis l’argent. Sauf qu’elle est curieuse à présent et que, vraisemblablement, elle cherche à vérifier qu’elle n’invite pas un débutant parmi des férus de l’as de pique. « Elles sont trop nombreuses pour que je puisse les compter. » ai-je donc répliqué sans vantardise – et j’aurais presque apprécié que la remarque en soit – un sourire flottant sur mes lèvres. «  Et je veux bien te croire. Je crois que tu as en effet tout ce qu’il faut pour gagner. » L’assurance, la détermination et la hargne. « Qu’est-ce qui se passe ? » me suis-je enquis tandis que ses yeux se perdent sur une famille heureuse de retrouver leur filleul. « C’est celui que tu visais pour ton neveu ? » Je la taquine, mais c’est bon enfant. Je ne renoue pas avec son amour pour les joutes verbales. « Va pour les oiseaux, Mademoiselle Parker. » Ou madame, qu’en sais-je ? « Et on la fera, ta partie. Quand on aura visité tout le sanctuaire. » Elle a choisi, elle assume : quand on veut un vélo, on pédale.

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Message(#)ARIANE & AMOS ► A SHELTER FROM THE STORM EmptyMer 3 Juin 2020 - 10:27

« Et qu’as-tu trouvé pour te motiver à me biper ? Que je suis un bon joueur ? »
« Te vante pas trop tu vas me créer des attentes que t'arriveras pas à combler, là. »

Ma voix chante, elle sait faire que ça parce qu'en soit c'est pas du tout ses affaires de savoir ce que je sais sur lui. Ça, et c'est bien plus fun qu'il vive dans le néant à savoir si je suis ou pas en mesure de lui dégainer un détail horrifiant entre deux coups d'oeil qui le sont tout autant. L'inverse est toute aussi vraie ; ça m'étonnerait pas qu'il en sache plus sur moi que ce qu'il en dit. Il bluff bien, je bluff encore mieux.

« Si ce que cherchent tes invités, c’est la discrétion. J’ai un bateau, à la marina. Il est spacieux. Le pont est large. Il peut facilement accueillir une partie de sept joueurs en pleine mer. Mais, évidemment… Je n’ai que les cartes à proposer et mon hospitalité. » j'hoche doucement de la tête, suis ses indications au même rythme que sa marche. Un bateau, pour la discrétion, ça serait cool. Ça me rappellerait les bons moments avec Levi, et certainement pas le reste. J'adhère.  « Pourcentage ? » mon rire glisse, le sourire en coin avec. Il est presque aussi tenace que moi et ça a tout pour me plaire. Sauf que ça le dit ; s'il est tenace, je le suis moi aussi. « On commence à 5%. Mais si tu me prêtes ton bateau quand j'en ai envie, je peux aller à 10. » mes paupières battent la cadence, l'entente flotte au même moment où les guides s'arrêtent dans l'enclos à notre diagonale pour y faire entrer familles et visiteurs autorisés.

De mes victoires, on passe aux siennes. « Elles sont trop nombreuses pour que je puisse les compter. » « C'est presqu'insultant pour elles.» moi, je me souviens de toutes mes victoires. Chacune d'entre elles est marquée, encore vive, même si elles sont trop nombreuses pour que ce soit humainement possible de les compter. Qui ça étonne que je sois pas totalement humaine, en vrai? « Et je veux bien te croire. Je crois que tu as en effet tout ce qu’il faut pour gagner. » mes yeux roulent sur eux-mêmes à s'en fouler le nerf optique. « Oh, je suis si transparente. »

Mes yeux donc, qui le quittent lui pour aller par-delà les animaux de merde qu'on nous a pas laissés parrainer pour Gab. « Qu’est-ce qui se passe ? C'est celui que tu visais pour ton neveu ? » je grogne, fronce du nez, capitulerais quasiment « Ses griffes sont pas assez longues, ses yeux sont pas assez démoniaques. » si je ne m'amusais pas à lui répondre la seconde d'après.

« Va pour les oiseaux, Mademoiselle Parker. » c'est fun finalement, de faire ça dan le coin. « Et on la fera, ta partie. Quand on aura visité tout le sanctuaire. » « Bien. » de changer un peu les cartes, de pas se faire chier à se rencontrer à l'autre bout de la ville quand de toute façon j'étais déjà ici, moi. D'ailleurs. « Tu faisais quoi ici, de base? » ça serait Noël qu'il m'avoue avoir dû se claquer des heures et des heures d'embouteillages rien que pour admirer des oiseaux et autres wombats avec moi.
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Message(#)ARIANE & AMOS ► A SHELTER FROM THE STORM EmptyMer 3 Juin 2020 - 14:39




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Me vanter ! Ce n’est pas mon genre. Je ne le fais pas vraiment. Je la houspille juste un peu parce que j’ai bien remarqué qu’elle s’anime pour un quolibet. Elle se fait alors une spécialité de répliquer, de ramener la balle non pas en son centre, mais vers elle. Nul doute qu’au quotidien, elle doit être usante. Sur l’heure, quoique j’ignore la nature de sa relation avec Saül, je ne serais pas surpris qu’ils partagent l’un l’autre une forme d’intimité. Elle lui ressemble bien : elle est piquante, semble avoir les dents longues, tout en cultivant, à travers son humanité, de l’humilité. N’en faut-il pas pour admettre qu’on a espéré parrainer un animal blessé pour faire plaisir à un enfant ? D’en parler avec au fond des yeux la flamme de la rancœur ? Si elle la troque, c’est parce que je nous éloigne des rescapés pour lui faire une proposition, une plus propre que celle qu’aurait pu être le Club et cette fois, c’est de l’intérêt qui brille au fond de son regard. Elle hoche de la tête et, enfin, je parle argent… « On commence ? » La phrase est interpellant. « Si ce n’est que le début, je dis 15 au départ. 20 si tu veux le bateau en prêt, mais, il ne lâche jamais son capitaine. » Dans les faits, ce serait plutôt le contraire. Et, qui plus est, je vise haut puisque non seulement, elle renégociera et, en prime, j’imagine mal partir en mer avec une autre femme que Raelyn. En froid ou non, elle m’arracherait les yeux ou les c….. et j’y tiens, à l’un comme à l’autre. J’esquisse un sourire chargé de nostalgie. Je me perds un peu dans mes pensées alors que des familles retrouvent leur protégé. Le regard de certains enfants me remue toujours autant, mais je ne perds pas le nord. « Mais, c’est gratifiant pour moi. » ai-je donc conclu au sujet de mes victoires. Je joue depuis trop longtemps pour les avoir comptées. « Et je ne dirais pas transparente, non. Je dirais plutôt que tu utilises très bien ton visage. » Blanc de porcelaine. Elle ne maîtrise chaque expression et rien, absolument rien, n’est laissé au hasard : j’en suis convaincu.

C’est elle qui, a présent, abandonne sa concentration au profit d’un animal et de ses parrains d’adoption. Ma tête se tourne. Je les observe à mon tour et je la chatouille à nouveau. Cette fois, sa réplique m’arrache rire frais, un rire rare. « Je pensais qu’il était pour ton neveu, pas pour toi. » Car elle est la seule, ici même, a jongler entre l’ange et son contraire. Q’importe finalement. La promenade nous conduit vers la cage des oiseaux et nous arrivons tout justes pour l’heure du repas. Agglutinés en vol au-dessus des soigneurs, ils nous offrent un ballet magnifique. « Si je n’aimais pas autant la mer, j’aurais voulu être un oiseau. » ai-je déclaré, pensif, avant de répondre à sa dernière question. « Accident de voiture. Etat d’ivresse. En droit. Intérêt général. Ça te situe ? A Brisbane, les juges ont le sens de l’humour. Et encore, j’ai eu un coup de main. J’ai toujours mon permis de conduire et je suis pas derrière les barreaux. Qu’est-ce que tu dis ça, Parker ? Tu crois que c’est en rapport avec mes talents pour le bluff ? »


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Message(#)ARIANE & AMOS ► A SHELTER FROM THE STORM EmptyMer 3 Juin 2020 - 22:51

« On commence ? » on commence. « Si ce n’est que le début, je dis 15 au départ. 20 si tu veux le bateau en prêt, mais, il ne lâche jamais son capitaine. » oh qu'il est adorable. Oh qu'il est mignon et blablabla et non finalement il me fait chier. C'est bon, c'est honnête, clair et précis. « 20 et tu m'imposes le capitaine? T'es drôle en vrai. » drôle assez pour que mon rire soit franc, qu'on s'amuse. Drôle assez pour que la négociation sombre dans les limbes au point où ma paume tapote son bras avec un air tellement affligé qu'il sonne faux - parce qu'il l'est. « 10. Et je sais naviguer. » à comprendre que j'ai pas besoin d'un capitaine - que j'ai pas besoin de personne, en somme.

« Mais, c’est gratifiant pour moi. » « Prends-le quand ça passe. » et puis quoi encore. Son regard brille et il sourit, il rageait y'a une poignée de minutes à peine et j'ose croire que la zoothérapie a fini par faire son chemin jusqu'à son moral de merde. Ou alors j'en prends tout le crédit et mon égo adore. « Et je ne dirais pas transparente, non. Je dirais plutôt que tu utilises très bien ton visage. » un hochement de tête plus tard et je tourne la tête vers lui, fronce du nez. « T'es pas mal non plus avec ton propre bluff. » il est impassible en vrai. Il me laisse voir ce qu'il veut, mais le reste il le garde pour lui et ça, ça c'est fun.

Ce qui l'est moins fun, c'est cette foutue famille qui vit sa meilleure vie quand moi je rage de pas pouvoir offrir ce scénario-là à Gab.

« Je pensais qu’il était pour ton neveu, pas pour toi. »
« C'est dommage qu'ils aient pas de hyènes j'en aurais adopté une pour toi. »  
« Si je n’aimais pas autant la mer, j’aurais voulu être un oiseau. »
« Ils peuvent aller où ils veulent quand ils veulent bien plus vite qu'en bateau, par contre, tes oiseaux. »

Les piques fusent et volent, mon sourire en coin prend en ampleur quand je contemple véritablement le fait de négocier non seulement avec lui, mais avec le gamin qui s'amuse clairement pas du tout quand mon neveu lui aurait des étoiles dans les yeux à proximité d'un koala. « 12% si tu m'aides à les distraire le temps que je trafique leur certificat d'adoption à mon nom plutôt qu'aux leurs. »

Puis, les choses sont sérieuses et chiantes, sérieusement chiantes. « Accident de voiture. Etat d’ivresse. En droit. Intérêt général. Ça te situe ? A Brisbane, les juges ont le sens de l’humour. Et encore, j’ai eu un coup de main. J’ai toujours mon permis de conduire et je suis pas derrière les barreaux. Qu’est-ce que tu dis ça, Parker ? Tu crois que c’est en rapport avec mes talents pour le bluff ? » pourquoi j'ai posé la question, déjà? Pourquoi je m'intéresse à lui, déjà? Ouais, un pote de Saül, ouais, Saül a confiance. Okay, c'est bon. Poursuivons. « J'aurais été impitoyable en juge. » son passé m'intéresse pas, les démons qui passent dans son regard pareil. C'est pas ça qui le définit à mes yeux de toute façon. Je me raccroche au bluff, je me raccroche à l'amusement dont il teintait la conversation y'a une vie plus tôt on dirait. « Mais toi je sais pas t'aurais été quel genre d'avocat. » c'est ça, quand on est trop doué au bluff.
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Message(#)ARIANE & AMOS ► A SHELTER FROM THE STORM EmptyJeu 4 Juin 2020 - 9:38




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Drôle ? Pas tant que ça. Nul n’aurait accepté cette proposition. C’est cher payé pour une virée en bateau et j’en suis conscient. J’ai simplement trouvé l’audace plus sympathique qu’un refus net, tranchant et justifié parce que je ne prête pas mon bien le plus précieux. Je ne balade pas non plus en mer une jeune femme charmante si elle n’est accompagnée d’un prétendant et si la mienne n’est pas à mes côtes. Alors, j’ajoute que : « Drôle, ce n’est pas le moment. Imposé non plus d’ailleurs. Tu prêterais ta brosse à dents à une inconnue ? » J’aurais pu choisir pour exemple un homme dont elle serait amoureuse, mais ses mœurs ne me concernent pas et je n’aurais pas voulu qu’elle s’imagine que la question peut en cacher une autre. Qu’elle soit célibataire, fiancée, mariée, hétéro ou homo ne m’intéresse pas. C’est l’argent à la clé de sa proposition qui motive à verser dans le trait d’esprit et la bonhomie toute relative. C’est également parce qu’elle est liée à Saül. Et c’est aussi – surtout – parce qu’elle parle un langage que je comprends, le langage des cartes et, plus précisément, du poker.  « Et toi aussi, prends-le quand ça passe. » l’ai-je taquinée en usant de sa formule et en rapport au bluff. Je ne jouis pas d’une confiance en moi à toute épreuve et sur tous les niveaux. Sentimentalement, je connais mes faiblesses. Du reste, et parlant du professionnel, je ne doute jamais de rien.

Autour de nous, les familles s’épanchent en rire qui la tend et nous reprenons la partie précédente. Je lui lance un couteau, elle m’en renvoie un et la légèreté de cet échange donne un coup de pouce à mon moral. « C’est mieux une hyène qu’un wombat, de mon humble avis. » À nouveau je souris, mais la grimace s’efface pour une expression plus profonde alors que nous assistons à la danse aérienne des oiseaux du Sanctuaire. Ils sont beaux, colorés et libres. Je m’autorise un commentaire plus personnel, ce qui est rare en soi. « Il n’y a pas que de bateau sur la mer, dedans, il y a des poissons qui font le tour de la terre aussi vite qu’eux. » J’ai pointé du doigt les volatiles et j’ai décidé de rester là encore un moment, appuyé sur la rambarde pour les observer, les envier, les jalouser. Je ne suis pas le seul. Elle semble maudire le gosse ingrat qui ne mesure pas sa chance d’être parrain d’une boule de poils adorables. « 12 ? Pas assez ! Pour ce pourcentage-là, je peux juste essayer de négocier le titre. Tu serais prête à céder combien ? » Est-elle un petit poisson ou un requin ? Le "problème" réside là, car c’est la prunelle de mes yeux que j’offre en refuge pour les joueurs de poker. « Ça en dit long sur le genre d’avocat que je serais, non ? » ai-je conclu par rapport à ma vie privée. Elle pose des questions qui ne l’intéressent pas, Ariane. À moins que ça soit la réponse qui ne l’ait pas satisfaite.






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