| | | (#)Mer 17 Juin 2020 - 19:04 | |
| Cet endroit est flippant. Je ne sais pas où on a fini. Je ne sais pas quel est le nom de la ville, ni si on va réussir à fermer un oeil pendant la nuit. C’est une école abandonnée ? C’est compliqué de savoir mais en tout cas on a été obligé d’entrer. Il pleut averse dehors, et ça risque de durer un moment. Le bruit de la pluie sur le toit est apaisant. Je profite une seconde en restant assise sur un escalier pendant que tout le monde parle. J’ai mal au pied, mal à la tête, ça ne m’étonnerait pas d’avoir chopé une insolation après être restée aussi longtemps sous le soleil pour attendre la voiture qui au final ne nous a emmené nul part.
Et il est acté qu’on part chacun de notre côté pour aller voir si l’endroit est désert, et s’il y a un endroit où on pourrait poser nos affaires pour dormir. Tout le monde aurait pu croire que j’allais hurler parce que ce genre d’endroit me fait peur, mais non. Je suis presque la première personne à m’éloigner du groupe pour observer. “Je vais par là.” Je ne sais pas si qui que ce soit a décidé de me suivre mais je fais mon chemin. L’endroit est vraiment grand. Heureusement que je peux gueuler un prénom, la résonance nous permettra de nous retrouver facilement.
Et c’est une grande salle que je trouve, avec beaucoup de miroirs. On dirait presque une salle de danse et ça me fait sourire. Je suis seule et c’est très bien comme ça. Je peux m’amuser sans avoir à gueuler sur Martin. J’espère qu’il cherche lui, parce que moi je cherche plus rien du tout. J’enlève mes chaussure et le sol est étonnement en bon état. Plein de sable et de poussière, mais rien de bien méchant. Je fais quelques pas en observant dans le miroir à quel point j’ai perdu une partie de ce que je savais faire avec les années. J’ai toujours travaillé ma souplesse, c’est quelque chose que je n’ai jamais perdu. Mais j’ai arrêté les cours de danse. Mais c’est quelque chose qui revient rapidement, les habitudes, les réflexes… Alors je bouge au centre de cet endroit, ça me rappelle les chorégraphies qu’on inventait avec Diana quand je venais à Brisbane et que ma mère nous faisait faire des stages de danse intensifs.
@Jack Epstein @May Glitters
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| | | | (#)Jeu 18 Juin 2020 - 1:28 | |
| « Non, je serai pas le type louche qui commence à jouer de la musique quand tu danses toute seule. » oh, le lourd. Appuyé dans l'entrebâillement de l'encadrement de la porte de la salle de danse à la regarder faire depuis une bonne dizaine de minutes. Il a laissé son précieux ukulele derrière, il vient les mains vides, mains logés dans les poches de son jeans troué bien avant le début de l'aventure.
Ils se sont tous déplacés dans l'école, ils ont visité sans vraiment le faire, ils ont pris chacun leur quartier non sans se trouver de quoi passer la nuit entre les matelas de gymnastique poussiéreux et les bouquins qu'ils ont empilés pour former des oreillers mal famés. C'est glauque à souhait mais jamais il sera celui qui s'en plaindra, quand il remarque à peine les fissures aux murs et aux plafonds, quand il s'en fout que le parquet craque sous ses pas. Il s'en foutait pas, par contre, quand il est apparu dans l'entrée de la pièce et qu'il voulait pas qu'elle s'arrête de danser parce qu'il s'incrustait. Tout est relatif qu'il dira, quand il s'agit d'elle.
Et elle est belle Ivy, quand elle sait pas qu'on la regarde. Pas la moindre caméra dans les parages qu'il croit à tort, quand y'en a bel et bien une mais qu'elle se cale dans l'angle, derrière un couloir. Là où la pénombre ne dévoile rien sauf une fine lumière orangée qu'il remarquerait jamais de toute façon, ses prunelles braquées sur la blonde. « C'était quoi, ta matière préférée à l'école? » Epstein et l'art des questions qui sortent de nulle part, lui et sa curiosité qu'il sème par ci par là sans la moindre malice. Elle a dû étudier à la maison la gamine, elle a dû avoir les meilleurs profs - alors que lui, il cumulait les clopes et les joints avec les freaks derrière les estrades sans jamais se rappeler quand étaient ses examens. |
| | | | (#)Jeu 18 Juin 2020 - 1:59 | |
| Je ne sais pas depuis combien de temps je suis seule ici. Des secondes, des minutes, des heures… Tout passe bien trop vite quand je me rends compte à quel point ces sensations m’avaient manquées. Je me défoule, j’ai d’autre manière de me défouler vous voyez ? Je ne passe pas forcément mon temps à aboyer. Je ne sais pas si je suis seule, et je m’en fiche. Je lorgne dans le miroir pour voir tout ce que j’ai perdu. Des pointes de pied qui ne se pointent plus comme avant, des bras moins bien placés et un port de tête qui n’a plus la même allure. Je rage un peu, je fais et refais un mouvement jusqu’à ce qu’il soit absolument parfait. Mais je sursaute quand Jack est là, il finit toujours par être là. C’est à se demander lequel a du mal à s’éloigner de l’autre trop longtemps quand on est dans les parages l’un de l’autre. “C’est pas vraiment dans ce genre d'endroit où il faut apparaître sans prévenir comme ça.” Et je ris un peu en reprenant exactement où j’en étais. Le regard des autres n’a jamais été quelque chose qui m’a dérangé, et, même si je le sens sur moi le regard de Jack, je ne défaille pas.
La question qu’il pose n’a pas de rapport avec ce qu’il se passe, mais ça ne m’étonne plus maintenant. Je réfléchis, je fronce les sourcils et je perds un peu l’équilibre alors je grogne. Je place ses bras sur le côté pour qu’il me serve de bar, il n’a pas les mains occupées, alors autant qu’il serve et je répondrai à ses questions. Mes mains se posent sur son avant bras alors que je passe dans son dos pour lever ma jambe. “Les langues.” C’est toujours ce que j’ai adoré apprendre, c’est certainement pour ça que je parle autant de langues différentes. "T'es allé à l'école jusqu'au diplôme ?" Il a la tête et la carrure des types que j'évitais jusqu'à mes 16 ans, ceux qui avaient l'air de bien plus s'amuser que d'étudier.
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| | | | (#)Jeu 18 Juin 2020 - 5:05 | |
| Quand bien même il risque de la faire flipper, elle pouffe de rire, ses mèches dans tous les sens, son sourire avec. “C’est pas vraiment dans ce genre d'endroit où il faut apparaître sans prévenir comme ça.” qu'elle reproche Ivy, quand personne y croit. Alors il hausse l'index, lui fait signe d'attendre. Lui, il ravale son fou rire, affiche une mine sérieuse, recule d'un pas et d'un autre. « Attends, je la refais. » la seconde d'après, il se planque dans le couloir qui craque de partout, avant de toquer trois fois sur le mur en attendant qu'elle lui dise que c'est bon, qu'il peut venir.
La blague est conne et niaise, mais le voilà qui s'en amuse comme il peut. “Les langues.” elle répond là où d'autres auraient grogné, l'auraient renvoyé. « Tu parles lesquelles? » il fait gaffe Jack, de jamais vraiment prendre pour acquis les choses, de faire des suppositions sur les gens. Mais d'office il est persuadé qu'elle est multilingues Ivy, ça semble être le genre de carte qu'elle aurait dans sa manche. "T'es allé à l'école jusqu'au diplôme ?" cette carte-là, lui, il l'a pas du tout dans son paquet. « Ouais, avec mention d'honneur de tous mes profs. J'ai des trophées d'épellation qui noient mes tablettes, dans ma chambre d'ado. » ça ne l'empêche pas de se moquer un temps, son sourire en coin et ses fossettes de terreur de bac à sable qui cassent facilement la fausse confession. « J'ai lâché à 16 ans. On a fait le tour du Canada - des bars miteux, du Canada. » y'a une toux qui se faufile, quand il se reprend, à demi appuyé dans l'embrasure et la paume qui se passe distraitement dans ses mèches, se niche derrière sa nuque.
« T'as combien de diplômes, toi? » il se retire de lui-même de sous les projecteurs de sa scolarité édulcorée, et ça lui convient parfaitement. |
| | | | (#)Jeu 18 Juin 2020 - 19:46 | |
| Il me fait légèrement sursauter Jack. Bien évidemment c’est lui qui finit par me trouver ici, c’est toujours lui qui finit par me trouver n’importe où depuis le début de cette aventure. Cet endroit est terriblement flippant, et pourtant, je suis face à des dizaines de miroirs. Je continue de me concentrer sur mes jambes, mes bras, mes pieds. Je respire, je m’essouffle bien plus que quand je râle parce que j’ai fait 100 mètres à pied. Mais là ça me plaît, c’est un effort que je connais bien, que j’ai bien connu il y a des années de ça. Et il fait demi-tour Jack quand je ris de nouveau. Je laisse bien une longue minute avant de lui dire qu’il peut entrer.
Et il me parle des matières à l’école. J’ai toujours apprécié apprendre de nouvelles langues. Et ça m’intrigue toujours de voir à quel point Jack est capable de s’intéresser à ce genre d’informations. Je ne sais même pas pourquoi je réponds, pourquoi je ne suis pas sarcastique comme je l’aurais été avec n’importe qui d’autre qui m’aurait posé la question. “Anglais, français, italien, espagnol, allemand, portugais, et Mandarin et Russe seulement à l’oral.” Parce que je n’ai jamais voulu apprendre à écrire ces trucs bizarres. C’est trop compliqué, trop de boulot l’écriture. “Tu parles d’autres langues toi ?” Je partages, tu partages pas vrai ?
Je fronce le nez, très peu probable qu’il ait fini ses études. Je le sens. C’est le type que j’aurais évité jusqu’à 16 ans, et que j’aurais invité partout après mon anniversaire. Les gens changent, et j’en ai connu quelques uns des changements à cet âge là. “Tu l’as regretté ?” Beaucoup de gens finissent par regretter de ne pas avoir de diplôme. “C’est qui on ?” Je ris, ça ne m’étonne pas venant de lui. Il ramène encore l’attention sur moi et ce n’est pas pour me déplaire, bien au contraire. Même si je me demande ce que ça peut bien lui apporter. “Ceux que j’ai eu par moi-même ou ceux que j’ai acheté ?”
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| | | | (#)Jeu 18 Juin 2020 - 22:41 | |
| “Anglais, français, italien, espagnol, allemand, portugais, et Mandarin et Russe seulement à l’oral.” y'en a beaucoup trop, il perd le compte, se dit qu'elle les parle toutes et qu'elle serait probablement la fille la plus heureuse du monde qu'il en vienne à cette conclusion. “Tu parles d’autres langues toi ?” « Français. » qui dit pays bilingue, dit habitants qui le sont tout autant. Il y va même de ses ressources le gars, quand il choisit Molière plutôt que Shakespeare pour la question d'après. « Pourquoi juste à l'oral? »
Elle parle de ses études, il s'amuse à dénigrer les siennes. “Tu l’as regretté ?” la réponse est facile, simple et évidente. Elle vient de suite, sans qu'il ne laisse la moindre seconde se casser entre sa question à elle et son affirmation à lui. « Jamais. » il aimait pas étudier de toute façon. Il a pris ce qu'il avait à prendre, il a appris à lire, à compter et à écrire, et il s'est tiré. La vie a fait meilleure école. “C’est qui on ?” son sourcil se hausse, il s'intrigue de la voir elle, s'intriguer à son tour. « Mes potes, ma guitare ; ma femme. » Jude, qui même à 17 ans était sa femme à ses yeux. Ils se sont mariés l'été après avoir quitté Whitehorse pour voir du pays en entier.
“Ceux que j’ai eu par moi-même ou ceux que j’ai acheté ?” là, par contre, elle se moque, c'est impossible, c'est trop et ça le fait rire, bien sûr qu'il s'éclate. « T'es pas croyable. » pourtant, le pire là-dedans, c'est qu'il la croit vraiment. « Tu regrettes, toi? » ce qu'il croit aussi, c'est qu'une part d'elle aurait voulu pas être l'étudiant modèle, pas être celle moulée par l'éducation qui la voulait multilingues, qui la voulait calées selon les diktats de sa société à elle. |
| | | | (#)Jeu 18 Juin 2020 - 23:25 | |
| J’ai fait la liste des langues que je parle. Et il n’y en a pas assez à mon goût. On peut toujours apprendre plus de langues, même si tout le monde parle anglais de nos jours. Il parle français. Et j’aurais dû m’en douter. Je sais qu’il vient de Canada, ça fait partie du peu de choses que je connais sur lui. Il me teste ? Non, il s’amuse juste. Il doit savoir que je ne lui mens pas, je n’ai pas envie de lui mentir de toute manière. Alors je réponds dans la même langue, on pourrait faire des plans sur comment détruire le monde en français ça pourrait être intéressant non ? “Parce qu’écrire en russe et en mandarin c’est un casse tête.” Son accent est moins prononcé que le mien. Je dois avouer, dans ma tête seulement, qu’il parle mieux français que moi. Il va falloir que je remédie à tout ça en rentrant à Brisbane.
On parle école, études, et on ne vient pas du même monde Jack et moi. Pourtant, là, ça ne se voit pas. “Oh…” Sa femme donc, il est marié. Je fronce les sourcils pour retourner observer mon reflet dans le miroir. Je ne croise pas son regard là. “Ca fait combien de temps que vous êtes marié ?” On ne se connait pas, vraiment pas bien. Je n’aurais jamais pensé pouvoir parler de cette manière avec lui un jour. La vie est surprenante pas vrai ? “T’arrives à survivre sans guitare ?” ça a certainement dû lui briser le coeur de partir sans instrument.
Je ris, je n’ai jamais acheté de diplôme. Pas directement en tout cas, à part celui du permis. Mais peut-être que mon père l’a déjà fait pour moi, ça, ça ne m’étonnerait pas. “Non je crois pas.” Parce que j’aime mon monde, parce que j’ai toujours voulu faire partie des femmes plus intelligentes que les hommes même si ce n’est pas bien vu dans ce métier. “Qu’est ce que je pourrais regretter ?” Peut-être qu’il aura des arguments, de ce que j’ai loupé en venant du monde des 1%.
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| | | | (#)Ven 19 Juin 2020 - 0:16 | |
| “Oh…” ça, il déteste ça. Il déteste quand il parle de sa femme, quand il mentionne Jude, et que les gens réagissent. Il déteste avoir à se rappeler de l'avant, l'avant où il a été à chier, où il l'aura jamais méritée. Ivy sait pas et c'est ça le pire, de le lui annoncer, de devoir ensuite gérer la tête de pitié. “Ca fait combien de temps que vous êtes marié ?” « Ça aurait fait vingt-sept ans cette année - elle est décédée avant que je déménage en Australie. » alors il abrège, il conclut. Elle ne poursuivra pas parce qu'il ne la laissera pas faire, ça il se l'est promis. Il parle jamais de Jude, jamais avec personne sauf avec un petit registre et encore, il se censure tout le temps. Gardant les souvenirs qu'à lui, ceux bons qui restent.
Par chance, elle capte le changement de ton et le besoin, surtout, d'alléger l'ambiance. “T’arrives à survivre sans guitare ?” il a son ukulele, ce qui semble être déjà suffisant pour s'occuper les doigts. Éternel incapable de s'arrêter, il a besoin de jouer pour ne pas devenir fou à rien foutre de ses mains, de ses idées. « Pour l'instant oui. Mais chaque jour c'est de plus en plus difficile. » il exagère, il feint, il pouffe, il joue les dramatiques. Mais il se souvient pas de la dernière fois où il a pas eu une vraie de vrai guitare calée contre sa silhouette désarticulée.
Et si elle regrette, son chemin tout tracé? “Non je crois pas.” et c'est tant mieux, vraiment, c'est honnêtement ce qu'il aurait espéré. La vraie bénédiction. Aucun remord, et encore moins aucun regret. “Qu’est ce que je pourrais regretter ?” la question le surprend, il met au moins une bonne minute à la scruter, à détailler ses prunelles, ses traits fins, sa silhouette qui a arrêté de danser aussi. « D'avoir le droit de faire des erreurs. » la pression sociale, le besoin de parler toutes ces langues, d'avoir des dizaines de résultats parfaits, ce genre de conneries. « Même si avoir le droit, c'est jamais bien fun en soit. » elle aussi, elle a du mal avec l'autorité. Elle arrête pas de le lui prouver. |
| | | | (#)Ven 19 Juin 2020 - 0:33 | |
| Sa femme est morte, et je fronce les sourcils. Je ne sais pas quoi faire, je n’ai jamais su réconforter qui que ce soit. Je ne suis pas le genre de personne qui va lui dire que ça va aller, je n’en sais rien. Je ne comprends pas ce qu’il se passe dans sa tête actuellement. Alors ma main aura juste glissé le long de son avant bras une seconde, avant que je ne change de sujet. Il n’est pas à l’aise pour parler de ça, je le vois dans ses yeux. Il est rongé, par un tas de choses. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé, peut-être qu’un jour on en parlera. J’aurais pu en poser des milliers de questions, il me donne des points faibles Jack, des choses que je pourrais utiliser si l’envie me prenait. Mais je ne suis même pas sûre que l’envie me prenne un jour.
“Va falloir que tu trouves une autre occupation que la guitare.” Et là, tout de suite, il pourrait très bien avoir une toute autre occupation que discuter de sa guitare. Mais, pas comme ça apparemment. Ses mots qui résonnent encore un peu dans ma tête, et une date qui n’a pas été fixé, parce qu’on fixe pas ce genre de choses.
Moi, mon monde, j’ai l’impression qu’il demande bien trop de choses, et pourtant je le laisse faire. Pourquoi il a l’air de s’inquiéter pour moi, pour ma vie et tout ce que j’ai vécu. Ou contrairement, ce que je n’ai pas vécu. “J’ai pas l’habitude de faire des erreurs.” J’en ai déjà fait beaucoup, des calculées, mais aussi quelques accidentelles. Mais j’ai joué dans l’auto destruction, je joue avec encore aujourd’hui. C’est marrant, c’est stimulant. Ca attire l’attention bien que ça n’attire pas celle de mon père. De moins en moins avec le temps. Je me racle la gorge avant de me tourner de nouveau vers les miroirs. C’est bien les miroirs quand je vois Jack seulement de loin, encore debout derrière moi. “On a pas le droit de faire quoi là ?” Un sourire carnassier naît sur mon visage, on peut jouer à briser les règles, j’aime ce genre de jeu.
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| | | | (#)Ven 19 Juin 2020 - 2:16 | |
| “Va falloir que tu trouves une autre occupation que la guitare.” elle joue Ivy, elle joue et elle flirte et lui il se perd dans sa tête et dans ses pensées en s'en voulant la seconde d'après. Il parle pas de Jude et pourtant il l'a fait, il a parlé de son décès aussi et c'est plus fort que lui si les vagues de souvenirs remontent et qu'il se hait, qu'il hait encore plus son regard qui se voile presque instantanément. C'est qu'il préfère garder certains sujets pour lui et qu'il a glissé, apprenant à faire confiance à une Ivy bien plus authentique que jamais encore il n'a pu la voir.
“J’ai pas l’habitude de faire des erreurs.” alors il change de sujet, drastiquement. Il parle de leur jeunesse, celle de la blonde bien plus récente que celle du brun. Il parle de son absence de diplôme et de son rêve de sillonner les routes sinueuses canadiennes, guitare sur l'épaule et rêve au creux du coeur. Elle parle de ses dizaines de diplômes et de tout ce qu'elle a réussit quand la question lui brûle les lèvres à Epstein. Celle qu'Ivy lui a posée et à laquelle il a répondu d'office, celle qu'il lui renvoie quand elle-même se confesse. Ils sont beaux, tous les deux, à s'ouvrir un peu mieux.
“On a pas le droit de faire quoi là ?” et le voilà, le retour obligé en vitesse express au programme principal. Il laisse se tracer un sourire sur ses lèvres, sourire qui fait écho à celui de la jeune femme, sourire qui finit par s'envoler dans un automatisme qui n'a rien de rassurant quand un craquement provient de derrière lui et que le bruit semble totalement sortir de nulle part. Il n'est pas du genre à avoir peur Jack, et certainement pas à croire aux esprits et aux autres histoires d'horreur qu'ils se sont faites croire durant le visite - pourtant lorsqu'il lève l'index pour le passer sur ses lèvres puis à son oreille et faire ainsi signe à Ivy de se taire, on croirait presque qu'il est alarmé pour la suite.
- ça faisait longtemps avouez:
ACTION RÉUSSIE : c'est que Martin qui ronfle en dormant, et Ivy peut râler comme elle veut sur son cas sans qu'il se réveille ACTION MITIGÉE : ça vient de l'étage et ils ont 50% de chance que ce soit un rat, 50% de chance que ce soit le fantôme du directeur de l'école qui hante les lieux ACTION ÉCHOUÉE : Moon et River les ont retrouvés et veulent le mettre en garde, apparemment ils ont eu une vision divine qui leur disait que la fin était proche s'ils dormaient en ces lieux maudits
Dernière édition par Jack Epstein le Ven 19 Juin 2020 - 2:18, édité 1 fois |
| | | ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé. STATUT : marié au hasard. MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a). LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines. POSTS : 31460 POINTS : 350 TW IN RP : nc PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris. AVATAR : je suis tout le monde. CRÉDITS : harley (avatar), in-love-with-movies (gif) DC : nc PSEUDO : le destin. INSCRIT LE : 15/12/2014 | (#)Ven 19 Juin 2020 - 2:16 | |
| Le membre ' Jack Epstein' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'dé action' : |
| | | | (#)Ven 19 Juin 2020 - 2:43 | |
| Je parle mais il répond pas. J’en ai plein des questions, elles me brûlent les lèvres. Sur sa femme, sur lui, sur son état, sur sa vie. Je pourrais m’intéresser sans réfléchir si j’avais pas vu le voile dans ses yeux. Le voile qui fait reflet dans les miens quand je lâche pas son regard. Quand j’aurais pu placer ma main sur sa joue à lui mais que je la laisse sur mon bras. Parce que c’est pas moi de faire ça, parce que ce serait une connerie, parce que c’est qu’un jeu. Que l’attente qu’il craque et que je craque au même moment. Quand on décidera de laisser retomber cette tension. Peut-être qu’un jour je me rendrai compte que je m’ouvre à lui sans même le calculer. Pour une fois, juste, je calcule rien du tout. Je le devrais pourtant.
Et il faut toujours qu’il y ait quelque chose, pour me couper quand je commence à vraiment parler. Quand je commence à lui tendre une perche. Parce qu’il m’aurait dit n’importe quoi là je l’aurais suivi, on aurait pu faire n’importe quelle connerie pour emmerder la production. Même s’enfuir dans les champs en pleine nuit pour qu’ils nous cherchent le lendemain matin. J’aurais tout fait, les yeux braqués dans le miroir alors que je suis dos à lui. Il est loin son regard, et pourtant il ne m’a pas lâché, je ne l’ai pas fait non plus. Un craquement, et je me tais avant même qu’il ne me le conseille.
River et Moon, mais ils sont tarés ces gens. “On vous a retrouvé.” Ok ces gens sont flippants. “C’est l’univers qui voulait qu’on vous passe un message.” Mhmh, l’univers bien sûr. Quand je pense qu’on est monté avec ces gens en voiture alors qu’ils étaient complètement défoncé. “On a médité, on a fait un voyage astral. Faut pas que vous dormiez ici, votre fin est proche et l’avenir incertain. Vous pouvez rencontrer le démon des lieux.” Je me rapproche de Jack, là je flippe un peu. “Qu’est ce qu’on est censé faire là.” J’ouvre de grands yeux apeurés, quand eux ils sourient. “On peut pas vous proposer d’endroit où dormir, ayez une belle vie et écoutez les messages de l’univers.” Mais d’où ils sortent eux. “Allez où le vent vous porte.” C’est toujours pas une ville ça.
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| | | | (#)Ven 19 Juin 2020 - 3:37 | |
| Il lui aurait sûrement dit merci s'il avait retrouvé l'usage de la parole entre temps. C'est con et c'est trop et c'est pas censé se passer comme ça entre eux. Ils touchent pas les sujets personnels, ils en ont rien à foutre des détails du passé quand ils jouent strictement du présent, même pas du futur. Pourtant il reste muet Epstein, il vivote dans sa tête à défaut d'être complètement immobile, entièrement stoïque à ne pas bouger du cadre de porte sauf lorsqu'il entend un bruit derrière.
Un bruit qui se transforme en une conversation, une conversation qui le rend perplexe. Y'a de quoi, à voir les deux silhouettes fantomatiques qui n'ont rien de deux fantômes mais qui amènent la mauvaise nouvelle l'air blafard et les fringues avec.
“On vous a retrouvé.” il semblerait. “C’est l’univers qui voulait qu’on vous passe un message.” et l'univers il a le dos large, vraiment. “On a médité, on a fait un voyage astral. Faut pas que vous dormiez ici, votre fin est proche et l’avenir incertain. Vous pouvez rencontrer le démon des lieux.” pour l'instant ceux qui ont l'air d'être possédés par un démon, c'est bien eux. “Qu’est ce qu’on est censé faire là.” il sait pas pourquoi mais il prend sa main parce que sa voix à elle tremble de presque peur quand lui s'il tremblait, ça serait juste parce qu'il retient un éclat de rire. “On peut pas vous proposer d’endroit où dormir, ayez une belle vie et écoutez les messages de l’univers.” okay, donc tout ça pour ça? “Allez où le vent vous porte.” vous aussi.
Mais il rage pas Jack, il fait juste rester muet, froncer des sourcils, hocher de la tête. Il mélange tout et il sait pas trop, parce que s'il pouffe de rire ils seront froissés, mais que s'il cède à leurs craintes Ivy sera p't'être terrifiée.
« Merci d'avoir pris le temps de passer. » ça fait aucun sens, comment est-ce qu'il les ont trouvés, comment est-ce qu'ils ont aboutis ici, comment ça ils repartent aussi vite, comment ils - mais il est pas logique Jack, jamais. Il prend, il acquiesce, il les suit des yeux et il garde ses doigts entre ceux d'Ivy aussi, par principe. Ouais ouais. « C'est plus toi l'enfer finalement, du coup. » qu'il chuchote à son oreille, taquin. « Tu veux aller rencontrer ton compétiteur? » qu'ils partent à la recherche du grand démon, en somme. |
| | | | (#)Ven 19 Juin 2020 - 3:58 | |
| D’accord, donc il y a vraiment des gens comme ça ? Qui pensent avoir discuté avec l’univers. Des gens qui nous retrouvent comme ça alors que c’est une école abandonnée. Je ne sais pas quoi penser à part est ce que c’est une caméra cachée en vrai de vrai ? Y’a bien un caméraman qui va sortir de là pour nous dire qu’ils se foutent de notre gueule. Mais non, personne ne vient. Je suis à côté de Jack et je tente de lui parler mais il ne répond pas. Il enlace ses doigts aux miens plutôt. Et c’est mieux, bien mieux que de dire quoi que ce soit de plus. Ils viennent et ils repartent. Ils ne proposent rien, pas de voiture, pas de lit, pas d’aide. Que dalle. Ils viennent juste nous dire qu’on va mourir si on dort ici. C’est rassurant ça non ? Je ne sais même pas où sont Colleen et Martin. Ils devaient aller vérifier un autre endroit, mais on ne les entend pas. C’est comme si on était encore tous les deux, juste nous. Et River et Moon pendant quelques secondes. Ils sont perchés, loin, très loin du monde réel. Et je ne suis pas du genre à flipper pour rien, mais cet endroit n’est pas rassurant, et eux encore moins. Alors je m’accroche aux doigts de Jack.
Je tourne la tête vers lui et pose ma main libre sur mes lèvres pour retenir un rire. Je ne veux pas de problèmes avec des gens qui disent savoir parler aux astres, on ne sait jamais. Ils partent aussi cite qu’ils sont venus, et ça, ça restera peut-être le moment le plus étrange de cette aventure. “Je me suis fait voler la place si facilement.” Mais je leur laisse la place des possédés par un démon ou quelque chose d’encore plus étrange. “On se la joue chasseur de fantôme ?” Mon regard est bien plus taquin qu’effrayé maintenant. On se perd un peu dans cette aventure, et mes doigts enlacés au sien ne remette pas les pieds sur terre, bien au contraire. Mais je ne le lâche pas, par principe apparemment. “On commence par où ?” Ils ont dit de pas dormir, alors c’est ce qu’on devrait faire non ?
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| | | | (#)Sam 20 Juin 2020 - 0:03 | |
| “Je me suis fait voler la place si facilement.” « C'en est presque décevant. J'm'attendais à mieux de ta parte Waterhouse. » “On se la joue chasseur de fantôme ?” « Me dis pas que tu y crois. » “On commence par où ?” « Où est-ce qu'on aurait le plus de chance de tomber sur le démon des lieux? »
Il laisse une bonne poignée de minutes passer Jack, avant de se rattraper au vol, anticipant déjà ce qu'elle risque de dire. « Dis pas dans la classe où dort Martin. » les tensions entre les deux binômes ne sont pas passées inaperçues aux yeux du musicien, lui qui passe sa vie à éternellement tenter de réparer des pots cassés. Il espère juste que d'ici l'aventure autant Ivy que Martin auront vécu quelque chose qui leur marquera les souvenirs à jamais. Et pas un quelque chose qui sera soldé en un meurtre en solo ou combiné.
Alors ils entament la marche et ils visent apparemment l'aile administrative, où les bureaux des professeurs et du directeur auraient tout pour avoir pu jouer un rôle-clé dans une potentielle scène de crime. Il se demande bien de où l'appel du divin est venu et certainement comment ils ont réussi à les retrouver, le duo de hippies qui s'est envolé en fumée. Pourtant il se laisse pas trop à dériver Jack, lui qui ressasse véritablement jamais rien parce que le présent vaut mille fois mieux à ses yeux que le passé ou même le futur.
« Tu sursautes, si je fais ça? » ça, qui veut dire la pousser de côté, d'un bref coup d'épaule qui a tout de doux et rien d'agressif. « T'as peur si je fais ça? » et ça, c'est ouvrir la lumière du bureau, et la faire se fermer puis s'ouvrir à nouveau, lui qui alterne en mode trame sonore possédée. « Tu - oh. » oh ouais, oh comme dans j'ai vu un truc qui bouge au fond de la salle, et je sais pas du tout ce que c'est, mais si on cherchait le démon des lieux, on l'a p't'être trouvé.
- c'est (presque) le zoo:
ACTION RÉUSSIE : un rat ACTION MITIGÉE : un chat ACTION ÉCHOUÉE : un boa
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