ÂGE : 24 ans (21 février 2000) SURNOM : Amy, c'est déjà assez court STATUT : Seule, mais avec la petite Abby qui est née le 24 novembre 2020 avec deux semaines d'avance ! MÉTIER : Au centre d'appel des urgences, elle envoie les secours sur place LOGEMENT : 350 Princess Street, dans le quartier de Logan City, avec sa mère et son beau père. Ou chez son père, au 797 Toowong POSTS : 22079 POINTS : 200
TW IN RP : Décès de son ex compagnon, abandon de son père quand elle était jeune, via son boulot : décès, violence, sang ... GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : bouge beaucoup ; grande bavarde ; aime beaucoup dessiner ; a une phobie des oiseaux ; déteste les ascenseurs ; allergique au citron et aux fruits de mer ; aime bien faire de la course à pied ou de la natation ; a fait du judo et a gagné quelques trophées ; a grandi avec Naruto et ses déclinaisons ; aimait beaucoup jouer à Pokemon sur les consoles, se concentre plus sur Pokemon go ; adore les super héros, Marvel ou DC ; aime bien regarder la F1 ; son truc préféré ? Emmerder son pèreRPs EN COURS : Adèle #6 ; Sawyer #2 ; Ulysse #1 ; RPs EN ATTENTE : Soon : Elliott RPs TERMINÉS : tout un tas mais plus à jour
Trois semaines, c'est le temps qu'il m'avait fallu pour que je découvre à quel point le capitaine Rivers pouvait être un véritable enfoiré. Dès mon premier jour, il m'avait fait sentir qu'il ne m'appréciait pas vraiment, alors, après mes retrouvailles catastrophiques avec Claire sur le parking de son lieu de travail de l'époque, j'ai eu besoin de me défouler et j'ai passé les quelques jours que mit notre relation à s'améliorer, au stand de tir, à user une partie du budget du service à vider des boites de cartouches, des après-midis durant. Ce fut un excellent moyen d'améliorer mes compétences de tir déjà très bonnes, même si je m'en serai bien passé. Et cette atteinte à l'équilibre d'un budget apparemment réglé au centime près me valut plus que des regards désapprobateurs, comme je l'appris le surlendemain de ma discussion à coeur ouvert avec ma meilleure amie à la terrasse du Starbuck.
-Flawkes ! Suite aux dépenses imprévues que vous imposez à mon service, le capitaine Bingley et moi-même avons décidé de vous faire participer aux rentrées financières du service.
Encore un plan foireux en perspective, je le devinais au petit sourire satisfait sur les lèvres du chef de division...et je ne croyais pas si bien dire...
Le lendemain, j'étais comme un con, dans une voiture de patrouille, à intervenir sur des rixes dans les bars, des conflits de voisinage et partout où le dispatching nous envoyait pour faire face à la connerie des gens. On m'avait collé un collègue qui semblait refuser de vouloir parler à un mec de l'anti-gang et je pense que notre propre entente aurait peut-être même justifié l'envoi d'une seconde patrouille pour nous séparer. C'était la première fois depuis des années que je devais porter l'uniforme officiel de la police ; chemise et pantalon noir à l'américaine avec la radio sur l'épaule droite. Nous étions occupés à intervenir sur un vol à l'étalage lorsque l'accident a eu lieu. Un accident comme les autres, comme des milliers d'autres par an, et pourtant, cette fois, j'étais presque au premier rang du spectacle. J'étais occupé à prendre la version du commerçant lésé quand nous les entendirent ; les bruits...toute une gamme propre à un accident de la route ; le bruit si caractéristique d'un freinage d'urgence, le choc sourd de la carrosserie sur un obstacle, les cris des gens et l'agitation à travers la vitrine des gens qui courent. Bradshaw et moi qui courrons à l'extérieur alors que la voiture en cause disparaît au coin d'une maison non sans percuter un distributeur automatique de journaux dans l'aventure.
-Central, besoin d'une ambulance au coin de Robertson et Brunswick, accident de circulation avec délit de fuite en cours. Central, je répète, besoin d'une ambulance au coin de Robertson et Brunswick.
Bradshaw fonce en direction de la victime, une jeune femme qui apparemment a appris à faire de la voltige pendant que j'essaie de sécuriser les lieux. Tellement de monde qui se presse, dont certains déjà, dégainent leur smartphone en quête de la prochaine sensation à taper sur les réseaux sociaux.
-Reculez ! Reculez, c'est un ordre !
Derrière moi, j'entends Bradshaw qui rajoute au drama, la nervosité gagne d'un cran alors que les vautours se pressent plus près dans l'espoir de l'image de l'année :
Seul, je ne pourrais pas retenir la meute très longtemps, heureusement, une autre patrouille, non loin des lieux de l'accident arrive en renfort, puis, une seconde, qui déboule, toute sirène hurlante pour bloquer la rue, me permettant de revenir vers mon équipier et la pauvre victime, oscillant entre conscience et inconscience.
-Flawkes, cherche dans son sac, il doit y avoir son identité. T'as appelé l'ambulance ?
Je commence à fouiller le sac, à la recherche du portefeuille. Un sac typique de femme, il y a moyen de réapprovisionner un supermarché dans tout ce foutoir.
-Ouais, elle est en route, elle va bientôt arriver...Voilà, j'ai trouvé la carte d'identité ; Castle...Amy Castle...
-Mademoiselle Castle, vous m'entendez ? Accrochez-vous, l'ambulance arrive. Flawkes, reste là, je vais dégager aider l'équipe de Rogers à dégager ces enfoirés, je n'ai pas envie de voir des photos partout dans la presse demain.
Je vois le sang qui s'écoule à l'arrière de la tête. Heureusement, pas en grand quantité, mais on n'est jamais certain de rien avec ce type de choc. Des gens sans blessures apparentes décédaient d'accidents de voitures plusieurs jours après, alors avant un passage au scanner, on ne pourrait jurer de rien. J'hésitais à la déplacer en position latérale de sécurité, mais finit par y renoncer. Je pose mes genoux à terre et doucement, maintient la tête de la jeune femme pour éviter qu'elle bouge.
-Amy...tenez bon, si vous m'entendez, restez avec moi, ça va aller...
Et les secondes s'égrènent, une vie est peut-être en jeu et ces minutes que met l'ambulance pour arriver deviennent parmi les plus longues de ma vie alors que je berce Amy, qui continue à passer de la conscience aux ténèbres et inversement.
Les minutes passent, se transforment en heures, puis en jours alors que les auditions se succèdent sans qu'on puisse obtenir plus qu'une couleur et une marque. Tellement de monde dans cette foutue rue et aucun qui peut nous dire plus qu'un "coupé BMW noir, plaque d'immatriculation inconnue". Les images vidéo des caméras de surveillances sont en cours d'analyse mais apparemment, certaines bandes ne sont déjà plus exploitables. Les lois australiennes ne permettent pas de garder les bandes vidéo plus de quelques jours, et le temps de réaliser les demandes nécessaires, le délai court presque à son terme. Après avoir fait le point avec Bradshaw, il semble évident que notre dernière chance d'obtenir un indice important sera l'audition de la victime elle-même. Les nouvelles sont rassurantes, elle s'en sortira, mais pas sans mal. Comme attendu, le parquet nous transmet une demande d'audition de la victime avec avis au magistrat en charge du dossier lorsque cette dernière sera réalisée. Il est temps pour nous de nous rendre à l'hôpital, où les résultats furent...pour le moins décevants. Incapacité d'avoir des réponses claires, d'avoir des éléments probants, les médecins mettent en partie cet état sous le coup du choc. L'état dans lequel se trouve la jeune femme nous interpelle, Bradshaw et moi. Mon équipier soupire alors que nous franchissons les portes de l'hôpital.
-Bon, je vais sonner au magistrat. A moins d'un miracle avec le service technique pour les images, je pense qu'il n'y aura pas le choix, ce sera un classement vertical "sans suites". T'as vu dans quel état elle est ? Et je te parle pas physiquement...elle a l'air...
-Dévastée oui...je pense qu'on devrait en informer notre service d'aide aux victimes...
Je dois avouer que mon sens de la justice en a pris un coup. Comment était-ce possible qu'un accident, en pleine journée, dans une artère bondée puisse se solder de la sorte ? Je n'arrivais pas à me convaincre de laisser tomber, de baisser les bras sans une dernière tentative, je me rappelle bien de l'expression d'Amy Castle, de ce vide dans son regard, les dégâts psychologiques, que j'attribue à l'accident, sont trop importants pour que j'accepte de laisser le chauffard s'en sortir aussi bien...et c'est ainsi que, je me retrouve là, devant ce jardin communautaire, en plein Brisbane, à me demander si ce que je fais est une bonne idée. Je m'apprête à faire demi-tou quand je passe deux doigts de me faire bousculer par une jeune femme en béquilles.
"Oh, je suis désolée. Lieutenant ... Flawkes ... Si mes souvenirs sont bons. J'ai presque ... du mal à vous reconnaître. Sans votre uniforme."
C'est elle, mon coeur bat plus vite en voyant l'expression de ses traits qui nous avaient tant marqués, mon équipier et moi. Je souris, à la fois étonné et en même temps impressionné qu'elle se souvienne de moi. Lors de notre première rencontre, elle m'avait paru passablement dans le cirage et je ne m'étais pas attendu à ce qu'elle se souvienne de quoique ce soit.
-Alors vous n'êtes pas la seule...j'ai moi-même du mal à me reconnaître quand je le porte...mais c'est bien ça, Lieutenant Flawkes. Enfin, là, je ne suis pas en service, donc, il n'y a pas besoin d'utiliser le "lieutenant". Vous avez meilleure mine que lors de notre dernière rencontre.
Elle semble se porter plus ou moins bien physiquement, quelques contusions et un plâtre, finalement, plus de peur de que mal on dirait. Mais si physiquement, elle va mieux, je n'aime pas l'ombre que je vois stagner sur son visage, elle est similaire à celle que nous avions vue à l'hôpital...voire même pire. Quelle plaie, j'avais tellement hâte de retourner risquer ma peau à l'anti-gang...Je l'observe de la tête aux pieds, me demandant ce que je devais faire, je n'étais pas sûr que cela aurait été prudent de la laisser comme ça.
"Vous êtes là ... pour les plantes aussi ?"
-Les plantes ?
J'ai besoin d'une seconde pour sortir de mes pensées et comprendre qu'elle fait allusion aux plantes du jardin. Un bref instant, je me demande même ce que je fous là. Je secoue la tête, un sourire aux lèvres que je souhaite le plus sincère possible au vu des circonstances.
-Oh non, pas du tout...même si je suis doué pour faire de la magie ; laissez-moi m'occuper de ces plantes et dans deux jours, vous n'en reviendrez pas de voir qu'il est possible de transformer ce jardin en désert du Nevada. Je n'ai pas la main verte, loin de là. Non mademoiselle Castle, si je suis ici, c'est parce que l'hôpital m'a dit que je pourrais vous trouver ici. Je...je voulais savoir comment vous alliez Amy ? Vous permettez que je vous appelle Amy ? Vous nous avez fait une sacrée frayeur là-bas. En plus, l'hôpital nous a dit que vous attendiez un heureux événement, vous avez de la chance de vous être sorti tous les deux...
A l'évocation de son enfant, je m'attendais honnêtement à lire une expression de soulagement, même fugace, pourtant, j'ai à ce moment, l'impression d'avoir affaire à un mur de détresse. Ai-je fait pire que mieux ? Ma présence ici ne devait pas lui rappeler de bons moments, mais quand même...je n'imaginais pas que la police pouvait faire un tel effet. Les yeux un peu rouges m'indiquent qu'elle a peut-être pleuré récemment. Était-ce une forme de choc post-traumatique ? Je l'ignorais mais tout dans son expression corporelle me rappelait les gens qui s'abandonnaient à la fatalité avec des idées noires. Notre service psychologique avait-il seulement bougé ? C'était quasiment certain, je ne pouvais pas la laisser comme ça.
-C'est quand même étonnant, ce jardin, en plein Brisbane. C'est à vous tout ça ?
Je réalise soudain que j'ai encore le sachet de papier brun dans ma main.
-Je, je me suis permis de passer prendre des boissons en venant. Il y a un chouette café qui fait des boissons à emporter. Comme je ne savais pas ce que vous aimiez, je me suis permis de prendre une boisson à base de chocolat. Il paraît que c'est bon pour le moral. Ca vous tente ? Vous voulez qu'on aille s'asseoir ?
J'aperçois un peu plus loin un banc légèrement ombragé qui pourrait convenir à merveille à la dégustation d'un Chocolat Frappuccino en cette belle journée.
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Amy Castle
la voix au bout du fil
ÂGE : 24 ans (21 février 2000) SURNOM : Amy, c'est déjà assez court STATUT : Seule, mais avec la petite Abby qui est née le 24 novembre 2020 avec deux semaines d'avance ! MÉTIER : Au centre d'appel des urgences, elle envoie les secours sur place LOGEMENT : 350 Princess Street, dans le quartier de Logan City, avec sa mère et son beau père. Ou chez son père, au 797 Toowong POSTS : 22079 POINTS : 200
TW IN RP : Décès de son ex compagnon, abandon de son père quand elle était jeune, via son boulot : décès, violence, sang ... GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : bouge beaucoup ; grande bavarde ; aime beaucoup dessiner ; a une phobie des oiseaux ; déteste les ascenseurs ; allergique au citron et aux fruits de mer ; aime bien faire de la course à pied ou de la natation ; a fait du judo et a gagné quelques trophées ; a grandi avec Naruto et ses déclinaisons ; aimait beaucoup jouer à Pokemon sur les consoles, se concentre plus sur Pokemon go ; adore les super héros, Marvel ou DC ; aime bien regarder la F1 ; son truc préféré ? Emmerder son pèreRPs EN COURS : Adèle #6 ; Sawyer #2 ; Ulysse #1 ; RPs EN ATTENTE : Soon : Elliott RPs TERMINÉS : tout un tas mais plus à jour
Je me rappelle de ce cours qu'on nous avait donné à l'école de police à Perth. Un intitulé à dormir debout du genre : "Psychologie et traumatismes des victimes de guerre". A moins de considérer les victimes d'attentats terroristes comme des victimes de guerre, ce qui était déjà rare en Australie, personne parmi ma promotion n'avait jugé ce cours très important. Là, maintenant, au milieu de ces parcelles de terre, je le regrettais. Certes, Amy n'est pas une victime de guerre, elle n'a pas connu les bombardements, les exécutions sommaires ou le traitement que les vainqueurs infligent habituellement aux vaincus. Pourtant, quelque chose de similaire se dégage d'elle, quelque chose de si profondément triste que les mots semblent incapables de le décrire. J'étais venu pour l'enquête, pour ne pas laisser ce fou du volant s'en tirer par absence de preuves, pour essayer de trouver un indice, je ne savais pas quoi, un petit détail qui peut-être aurait pu faire la différence mais, en voyant Amy, tout cela semblait secondaire, dérisoire...sa détresse paraissait plus profonde que les douleurs physiques et si j'avais écouté à ce foutu cours, j'aurais peut-être pu faire quelque chose pour l'aider.
-Je ne suis pas ici dans le cadre de mon travail...et puis, les grades, personnellement je n'y vois pas un moyen de fanfaronner, donc, Jayden suffira.
Ses réponses me suffisent pour comprendre que les apparences sont trompeuses, que le corps se répare mais que les blessures de l'âme sont béantes, dégoulinantes de souffrance. Etait-ce vraiment dû à l'accident ? Je commence à douter, je dois admettre que l'hypothèse d'une tentative de suicide aurait pu se tenir si le conducteur n'avait pas pris la fuite. C'était mentalement que se passaient les choses. Les réponses sont courtes, assez évasives, concises et vont toutes dans le même sens ; un état presque dépressif. Je ne suis pas psychiatre mais ça m'en a tout l'air. Tout à coup, je me dis que ce jardin, ces parcelles de terre plus ou moins entretenues selon l'endroit, sont peut-être un début de solution à long terme, quelque chose sur quoi se raccrocher. Le bébé, qui aurait dû être une source de bonheur pour la future maman n'attire pas des fontaines d'enthousiasme. Evidemment, en tant qu'être humain, et même de policier, des tonnes d'hypothèses traversent mon esprit sur la grossesse, ses relations avec le père de l'enfant, l'acceptation par la famille peut-être...mais je dois tout repousser dans un coin de ma tête, je ne suis pas là pour juger ou chercher à comprendre ce qui relève de la vie privée des gens. Je suis là pour poser des questions, comprendre les faits, même si je reconnais sans mal que je m'inquiète pour elle, pour ce qu'elle pourrait faire si on ne l'aidait pas.
-C'est un beau projet, ce jardin...je suppose que c'est un moyen pour l'homme de revenir à la terre. Nous avions une vie simple avant. Nous cultivions, nous passions des journées à suer dans les champs pour manger. Maintenant, nous n'avons qu'à nous servir dans des rayons, à nous ennuyer, alors, nous nous compliquons la vie, nous réfléchissons de trop et on en oublie l'essentiel...de vivre. Travailler la terre, ça permet de faire attention à la pluie, au soleil, à la chaleur ou aux insectes...toutes ces choses qui ne font plus désormais partie que de l'arrière-plan de nos vies.
Je soupire en y songeant. Parfois je me surprends à réaliser la présence d'un insecte sur ma fenêtre, il est peut-être là depuis longtemps mais je voyais au-delà, vers des préoccupations d'argent, de contraintes horaires ou encore d'obligations sociales... Je souris,
-Excusez-moi Amy, je pars dans mes pensées. Oui, allons-y !
Le banc nous attend, Amy prends de l'avance, claudiquant sur ses béquilles. Elle me fait de la peine, parce que cette silhouette un peu bancale, elle l'a aussi dans son esprit, quelque chose est cassé. Pouvais-je faire quelque chose pour l'aider ? Un simple baume peut parfois être temporaire, mais apporter un apaisement salutaire, l'espace de quelques instants. Je la rejoins à pas lents, je la regarde, observe ses grands yeux à l'intensité tragique, ça vous prend aux tripes et ça fait mal à voir.
-De rien Amy, le chocolat, c'est vraiment le passe-partout. Je suis content que vous aimiez, sinon, j'aurais été bien embêté à devoir en boire deux.
Je souris, franchement, avec douceur. Pourtant, il n'y a pas le choix, je dois aborder le sujet de ma venue ici.
-Oui, je vous cherchais. Voilà, je ne suis pas censé vous dire cela, mais, concernant votre accident, l'affaire se présente mal. Les témoins n'ont pas été capables de nous en dire beaucoup et les images des caméras exploitables sont assez décevantes pour le moment, que ce soit par une résolution pas assez fine ou même des pannes. En toute logique, le dossier devrait être classé sans suites...alors, je me demandais si...
Je détourne la tête, embêté alors que je cherche les mots. Je vois, loin au-dessus de nous, dans le ciel, la traînée cotonneuse d'un avion de ligne qui part quelque part vers l'Asie.
-Je ne sais pas si vous vous en souvenez mais...j'étais là, quand vous avez eu votre accident, mon collègue et moi avons été les premiers à intervenir et j'ai eu le triste honneur d'appeler l'ambulance...j'ai cru, un moment, que vous alliez mourir dans mes bras. Alors, quand nous sommes venus vous voir dans cette chambre d'hôpital, nous étions ravis d'apprendre que vous alliez mieux, même si vous n'aviez pas pu parler...si je suis venu ici, à l'origine, c'était pour voir si vous vous souveniez de quelque chose de votre accident. N'importe quoi, un détail, même anodin qui pourrait nous mettre sur une piste. Je vous ai vue sur le sol, blessée, à demi-consciente et je ne peux pas me résoudre à ce que celui ou celle qui a failli vous tuer s'en sorte à si bon compte.
Je sirote une grogée de mon frappuccino avec délice. J'aimais trop le chocolat...c'est un fait, et adolescent, mon foie me le rappelait régulièrement. Mon regard restait porté devant moi, sur cette parcelle de terre où poussaient des plantes que je ne reconnaissais pas.
-Vous souffrez Amy...et je ne parle pas de physiquement...normalement, le service d'aide aux victimes de la police a dû prendre contact avec vous...ils ne sont pas les plus efficaces mais au moins, ils sont gratuits...
Cette fois, je la regarde, dans les yeux.
-Vous n'êtes pas obligée de répondre si vous ne le souhaitez pas mais...est-ce que je me trompe si je dis que vous n'êtes pas particulièrement heureuse d'avoir survécu à cet accident ?
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Amy Castle
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ÂGE : 24 ans (21 février 2000) SURNOM : Amy, c'est déjà assez court STATUT : Seule, mais avec la petite Abby qui est née le 24 novembre 2020 avec deux semaines d'avance ! MÉTIER : Au centre d'appel des urgences, elle envoie les secours sur place LOGEMENT : 350 Princess Street, dans le quartier de Logan City, avec sa mère et son beau père. Ou chez son père, au 797 Toowong POSTS : 22079 POINTS : 200
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Une des premières instructions lorsque l'on devient agent de terrain est de respecter une consigne simple "ne jamais s'impliquer personnellement". Les gens que l'on rencontrait portaient avec eux des misères sans nom, des problèmes qui les bouffaient et qui ne feraient que parasiter votre mission et votre vie. La consigne, elle, nous dit que prendre ce que nous avons à prendre comme informations, de vérifier ce que nous voulions vérifier et ensuite, à la limite, glisser un mot de compassion et puis s'en aller. C'était une de mes premières missions de plus d'une journée depuis mon retour de Perth et je savais déjà que j'étais trop impliqué. J'aurais dû, dû me contenter de poser mes questions sur l'accident, de prendre quelques notes avant de quitter ce jardin communautaire, de boucler mon rapport et de laisser les choses se faire. Et quoi ? Devais-je faire comme si je ne voyais rien ? Devais-je partir et apprendre dans quelques jours qu'elle aura fait une connerie et que, l'espace d'un instant, j'aurai été le seul à pouvoir l'aider, mais que je suis parti en fermant les yeux ?
Putain, cette situation me les cassait. Je n'étais pas un grand réconforteur, capable de trouver les mots. Moi-même j'avais...je n'avais pas été à la hauteur, trop souvent, j'avais fait les mauvais choix pour obéir aux ordres. Une chose est certaine, la situation pour l'accident semble sans issue. Si les caméras de la petite boutique d'informatique sur Brunswick ne donnaient rien, alors les choses devraient en rester là. Il ne sert à rien de la presser plus, de la culpabiliser.
-C'est pas grave Amy, que vous ne vous souveniez de quasiment rien. Je voulais simplement m'en assurer pour ne pas négliger de pistes. Est-ce que vous savez qui vous a appelé ? De la personne qui a prononcé votre nom ?
A la limite, on pourrait vérifier si cette personne faisait partie des témoins, mais là, cela risquait bien de dépendre de la volonté du magistrat instructeur du dossier. Je ne pourrais que faire remonter l'info. La suite, n'était pas de mon ressort. Je bois une gorgée de chocolat, laissant le sucre couler dans ma gorge et irradier mon œsophage. J'écoute Amy, sans la regarder. Cela peut paraître discourtois mais c'est volontaire. Si j'ai posé ma question en la regardant, j'évite désormais son regard, non pas parce que sa réponse ne m'importe peu, mais parce que je ne veux pas que mes yeux, fixés sur elle, soient interprétés comme un poids, comme un jugement. Comme je m'y attendais, l'accident n'était qu'un élément parmi d'autres, et notamment une rupture, une rupture amoureuse qui la laissait enceinte, désemparée, blessée, trop éprouvée pour faire le deuil de la confiance qu'elle avait placé dans cet homme.
Putain...comment tu veux que je fasse comme si je ne voyais rien ?
Quand elle passe ses mains sur son visage, j'ai envie de poser ma main sur son épaule, de lui apporter un réconfort, mais j'ai peur d'aller trop loin. J'esquisse le geste, et je me rappelle, cette main que j'avais tendue vers Claire sur le parking lors de nos retrouvailles, un geste amical mais qu'elle avait repoussé. Alors, je suspends le mouvement de ma main, la ramène vers moi. Parfois, il valait mieux se contenter d'écouter, de laisser les larmes couler pour tenter d'aller mieux. Je soupire légèrement. Cette fille, Amy Castle, me fait de la peine, parce que d'une certaine manière, elle me rappelle que moi aussi, j'avais traversé des moments de doute, que j'avais su m'en sortir en me salissant les mains... Je les regarde, mes mains, elles ont l'air banales...et pourtant...pour gagner la confiance de Marquez, elles étaient devenues des monstres, des monstres baignés dans le sang...
-Vous avez raison, Amy...ce serait plus simple d'abandonner. Ca aurait été plus facile de mourir dans cet accident, de donner raison à ceux qui vous font du mal...égoïstement, tout aurait été d'une simplicité enfantine, vous cessez d'exister et vos ennuis avec...et pourtant, vous êtes là, assise à côté de moi, à boire ce chocolat et à souffrir le martyr. Au final, vous n'êtes pas morte, et vos problèmes n'ont pas disparu.
Je me tourne quelques secondes vers elle.
-Et si je devais recommencer, désolé pour vous, mais je ne vous laisserais pas mourir sur cette route. Parce que quelque part, vous, moi, les gens là-bas, on a toujours le choix. Parfois, on ne le voit pas, mais on a toujours une décision à prendre. Vous auriez pu mourir, ou survivre. Inconsciemment, votre corps a choisi la survie. Ce compagnon qui vous a quitté...il avait un choix à faire, vous ou elle...cet enfant, vous pourriez l'abandonner, vous en débarrasser pour ce qu'il est, ou bien le garder, comme témoin de ces moments de bonheur que vous avez partagé. Ces décisions, vous devrez les prendre Amy...je ne sais pas quand, mais vous devrez le faire. Il...il n'existe pas de solutions miracles, je le crains. Parfois, simplement en parler peut aider, parfois pas. Vous avez besoin de recul, d'aborder un problème à la fois...ce n'est que comme ça que vous pourrez reprendre les choses en mains ; une chose après l'autre, ne cherchez pas à englober la situation dans son ensemble. Je me doute qu'il y a plus que le résumé que vous m'avez fait, mais, découpez tout ça...ne laissez pas ces histoires devenir une montagne, gravissez palier par palier.
A nouveau, j'observe les jardins, et au-delà, l'horizon. Je suis enlisé jusqu'au cou dans cette situation compliquée. Evidemment, je ne veux pas m'impliquer dans quelque chose dont j'ignore tout, mais en même temps, je ne peux pas l'abandonner. Elle a l'air trop sympa Amy, et trop perdue...je peux pas la laisser au bord du chemin, ce serait inhumain...et trop de gens semblent l'avoir été ces derniers temps avec elle. J'aimerais l'aider, mais comment ? Comment ne pas m'immiscer dans ce qui la torture ? La solution est peut-être si simple...créer de nouveaux souvenirs, des moments amusants sur lesquels se raccrocher quand la douleur devient trop forte.
-Vous savez quoi ? Et si vous jetiez tout ça à la poubelle ? Même pour quelques heures. Votre ex, il ne vous méritait pas, balancez-le. Vos soucis ? Peu importe, qu'ils aillent pourrir ailleurs. Et si on partait ? Vous et moi...où vous voulez. On va s'amuser, penser à plein de choses chouettes. Si on allait voir ce qui existait de bien dans cette putain de vie ? Vous connaissez la jetée près de la plage ? Il y a plein d'attractions super sympas, si vous voulez, on peut y faire un tour. Vous en pensez quoi Amy?
A moins que vous préfériez peut-être m'aider à monter mon niveau de "main verte" en m'expliquant un peu ce que vous cultivez ici ?
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Amy Castle
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Je ne suis pas un spécialiste quand il s'agit de la psychologie des gens, généralement, je ne m'occupe que de mes propres problèmes et je laisse aux autres le soin de régler les leurs. Malheureusement, je suis déjà trop personnellement impliqué pour agir comme ça avec Amy. Je veux l'aider, pour une question que j'ignore, peut-être ma mission de policier, peut-être par gentillesse, ou simplement parce que j'ai un bon feeling avec elle, que je me dis que donner un peu d'aide pourra peut-être me faire autant de bien qu'à elle, après tout ce que j'ai pu faire de mal dans le passé. Je note quand même dans ma tête de demander à Bradshaw de vérifier avec les caméras de surveillance de l'hôpital s'il y a moyen d'identifier qui a pu l'appeler, la distrayant assez pour qu'elle ne voie pas la voiture venir...quand j'y pense ainsi, je me dis qu'il n'en faudrait pas beaucoup plus pour que ça relève de la criminelle.
-Merci quand même Amy, nous allons faire les vérifications auprès du personnel de l'hôpital. Avec un peu de chance, on pourra identifier la personne qui vous a appelée et qui est, selon toute vraisemblance un témoin clé.
Je veux l'aider, je cherche les mots justes qui pourraient la soulager mais plus je parle, plus je sens que je lui fais mal. Je n'en ai pas envie, mais je veux lui dire la vérité, que c'est dur, très dur, qu'elle souffre, que ça se voit, mais qu'il y a quelque chose derrière, quelque chose de mieux, et que pour le voir, elle doit s'accrocher. Du bout des lèvres, elle semble s'y résoudre, devoir vivre au jour le jour, pas après pas, comme on réapprend à marcher. C'est la même chose ici.
-Amy, le choix, vous l'avez toujours...même à genoux, une arme sur la tempe, certaine de votre mort, vous avez un choix, celui de la manière dont vous passerez vos dernières secondes. Ici, c'est la même chose. Je ne fais que vous donner un conseil, parce que pour vous, la vie est encore devant. Je n'ai pas la prétention de dire que mes conseils sont les meilleurs, vous en faites ce que vous voulez. Vous avez le choix de foncer et vous prendre les pieds dans le tapis, ou bien d'y aller pas à pas...mais au final, c'est vous qui avez les clés. Ne l'oubliez pas. Vous avez toujours un choix qui vous appartient.
Peut-être naïvement, je lui propose de s'évader, d'oublier un temps durant les douleurs de son quotidien, l'hôpital, la douleur qui l'habite, de voir autre chose, de profiter d'un peu de joie et de se vider la tête. C'est extrêmement risqué parce que pour moi, ça risque de m'impliquer à un stade jamais connu, mais je prends quand même le risque.
"J'suis pas sûre ... d'être d'une compagnie des plus agréables. Et puis, j'ai un plâtre ... c'est pas ... facile pour marcher."
J'ai la nette impression que la pauvre Amy cherche un moyen élégant de m'envoyer balader. Déjà, je sens ma colère contre moi-même monter parce que je me suis aventuré là où je n'aurais pas dû et résultat, je me sens un peu con. Je dois combattre l'irritation qui risque de traverser la barrière de mes lèvres.
-Amy, quant à savoir si vous êtes une compagnie agréable ou pas, ne vous chargez pas de ça, d'accord ? Laissez-moi cette charge. Si vous étiez une présence désagréable, croyez-moi, je ne serai pas là un jour de congé, à discuter avec vous. Alors ne dites pas que vous n'êtes pas de bonne compagnie, parce que nous savons tous les deux qu'en réalité, vous êtes bien plus que ce que vous êtes là maintenant.
Je termine mon chocolat d'une traite avant de poser le gobelet près de moi.
-On aurait trouvé une solution pour votre plâtre. Ce n'est pas un problème, parce que vous avez besoin de vous changer les idées. Mais si vous n'avez pas envie, je peux comprendre.
Je me penche vers elle, la regardant intensément et cette fois, j'abandonne même le vouvoiement un instant.
-Mais sache que ma proposition tient toujours. Si tu as besoin de te défouler, n'hésite pas, je t'emmène où tu veux, quand tu veux. On ira s'amuser et te faire passer de chouettes moments.
Enfin, je me lève et d'un geste, ouvre mon blouson pour le retirer et me retrouver en t-shirt.
"Mais si vous voulez, oui, vous pouvez essayer ... d'avoir la main un peu plus verte. Mais j'suis pas certaine que j'arriverais vraiment à améliorer votre niveau. J'suis pas des plus douées non plus."
Je fais quelques mouvements de bras pour échauffer mes articulations. Parce que pour moi, jardiner, c'est aussi mystérieux que parler chinois, je dois me préparer à tout, à être bombardé de ma vie de citadin à quelque chose de plus rural et dont je ne connais rien...enfin si, je sais faire un trou dans le sol, je suis pas manchot non plus.
-Je vous corrige Amy. A côté de moi, vous avez un talent fou de jardinière, j'y connais mais alors vraiment rien. Vous voyez cet outil ?
De la main, j'indique une binette qui traîne contre la structure d'une serre et l'attrape en quelques pas avant de la faire tourner dans ma main tel un bâton de combat.
-Vous y voyez un outil pour travailler la terre, moi, j'y vois qu'une arme loufoque d'un film de kung fu. Je vois parfaitement comment casser des nez avec, mais comment utiliser ce machin pour faire pousser des épinards...eh ben...va falloir que vous m'appreniez. Ah moins que...
Je redépose l'outil et reviens vers Amy.
-Peut-être recommencer par les bases, ce serait pas mal, ça m'évitera de transformer vos serres en champ de bataille. Vous cultivez quoi, vous ? Qu'est-ce qui vous plait dans le jardinage ?
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Amy Castle
la voix au bout du fil
ÂGE : 24 ans (21 février 2000) SURNOM : Amy, c'est déjà assez court STATUT : Seule, mais avec la petite Abby qui est née le 24 novembre 2020 avec deux semaines d'avance ! MÉTIER : Au centre d'appel des urgences, elle envoie les secours sur place LOGEMENT : 350 Princess Street, dans le quartier de Logan City, avec sa mère et son beau père. Ou chez son père, au 797 Toowong POSTS : 22079 POINTS : 200
TW IN RP : Décès de son ex compagnon, abandon de son père quand elle était jeune, via son boulot : décès, violence, sang ... GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : bouge beaucoup ; grande bavarde ; aime beaucoup dessiner ; a une phobie des oiseaux ; déteste les ascenseurs ; allergique au citron et aux fruits de mer ; aime bien faire de la course à pied ou de la natation ; a fait du judo et a gagné quelques trophées ; a grandi avec Naruto et ses déclinaisons ; aimait beaucoup jouer à Pokemon sur les consoles, se concentre plus sur Pokemon go ; adore les super héros, Marvel ou DC ; aime bien regarder la F1 ; son truc préféré ? Emmerder son pèreRPs EN COURS : Adèle #6 ; Sawyer #2 ; Ulysse #1 ; RPs EN ATTENTE : Soon : Elliott RPs TERMINÉS : tout un tas mais plus à jour
"Vous n'aviez pas songé ... à prendre contact avec le personnel de la clinique ?"
Je relève la tête, cherchant dans mes souvenirs si des collègues ont pris la déposition des témoins de l'hôpital. Je crois me souvenir d'un brancardier et d'un médecin orthopédique en pause mais sans plus. A ce moment-là, nous ignorions qu'elle venait de quitter les lieux et que quelqu'un l'avait appelée à la sortie. Les images vidéo seraient un atout indéniable si l'on voulait démêler la vérité. Cependant, je n'étais pas certain de pouvoir lui dire ces informations vu la confidentialité de la procédure.
-Il faut que je me renseigne à vrai dire. Vu qu'il s'agissait d'un accident de la route et que nous ne savions pas que quelqu'un vous avait appelé, ce qui a pu mener à l'accident, je ne sais pas si les collègues ont fait des recherches en ce sens. Mais ne vous inquiétez pas, nous vérifierons tout ça, aucune piste ne sera négligée.
Je lui dis de ne pas s'inquiéter mais effectivement, j'ai presque l'impression de pouvoir lire sur son visage que cet accident est le cadet de ses soucis. Amy semble détachée, au point où l'on est tellement fatigué par les épreuves qu'on a vécues qu'on finit par lâcher prise et se détacher complètement. Tout semble alors irréel, comme si on avait du mal à réaliser. Elle est dans une prison de dépression, une détresse teintée de désarroi. Quelque part, son esprit est devenu une prison, une prison dont elle devait s'évader si elle voulait un jour remonter la pente. La faire sortir de là était une épreuve, une épreuve dans laquelle je m'étais lancé un peu vite, malgré moi. L'idée de se changer les idées ne paraît pas remporter les douze points du jury. Après, même si mes intentions étaient louables, j'avais effectivement omis le fait que je n'étais qu'un étranger pour elle et qu'elle pourrait avoir peur de moi. Je me mets un instant à sa place et effectivement, sa méfiance est normale. Et là, presque laconique, alors que je lui explique ne pas être là en service, elle pose cette conclusion. Ces quelques mots qui n'ont l'air de rien mais qui, dans certaines circonstances, auraient pu être vexants.
"Donc ... j'en conclus que vous aimez travailler alors que vous êtes en repos ..."
Je souris. J'ignore comment elle peut en arriver à penser cela, mais non, je n'étais pas comme ces gens pour qui le boulot est leur vie, et encore moins quand on me colle momentanément dans un service qui ne me plait pas. Mais c'est vrai que certains de mes collègues préféraient passer la nuit à travailler plutôt qu'à rentrer chez eux pour affronter les problèmes avec leurs femmes...c'est plus facile de s'attarder sur des dossiers que d'affronter la colère d'une épouse coincée dans une relation bancale. Paraissais-je déjà à ce point blasé ?
-Pas vraiment non...comme tout le monde, je tiens à mes jours de congé. Simplement, officiellement, le dossier va certainement être classé sans suite, mais sans qu'on ne procède à votre réaudition. Alors j'ai pris sur moi de venir vous voir pour éviter une injustice, pour voir si votre version pouvait être différente de la première fois...et puis...j'avais envie de vous voir, de voir comment vous alliez, tout simplement.
En toute franchise, j'ai l'impression de m'aventurer sur un terrain dangereux, j'ignore pourquoi mais je sens que toute l'énergie que j'essaie de lui insuffler ne fait que tomber à l'eau. Mes tentatives de la distraire à la jetée ressemblent plus à des pétards mouillés qu'autre chose...et l'idée du jardinage ne fait pas non plus partie des plus grandes idées de sa journée.
"En fait, j'aime pas trop le jardinage. C'était ... plus un défi. Un pari. Enfin, sur la première fois que je suis venue. J'ai utilisé des trucs ... que j'avais jamais utilisé ...Aujourd'hui, j'étais plutôt là... pour arroser. Mais j'crois qu'il doit encore rester des carrés de jardin qui n'ont rien. Et on avait planté ... des salades. Des concombres. Des tomates. Et des pommes de terre."
Ah ben là, soit elle est encore moins bien que je ne le pensais, soit je l'ennuie terriblement mais je sens que je vais avoir du mal à lui arracher un sourire. Dans quoi je m'étais encore fourré moi.
-Est-ce que vous voulez parler de ce défi ? C'était un pari pour voir si vous seriez capable de faire pousser quelque chose ?
Je regarde autour de moi avant de me décider en posant mon regard sur une des serres un peu plus loin, je pense qu'il s'agit d'une de ces parcelles encore vierges de toutes cultures. Je sais qu'elle n'aime pas trop le jardinage, elle venait de le dire, mais je ne peux pas rester là, à la laisser s'ennuyer sans rien faire.
-Vous savez quoi Amy, ça vous dirait qu'on se fasse un petit défi à deux nous aussi. On va se préparer une parcelle et on va aller planter des trucs plus difficiles, genre...piments, melons, euh...carottes ? Épinards ? A deux, on devrait pouvoir réussir à faire pousser quelque chose non ? Et ainsi, quand ce sera mûr, vous pourrez les manger en pensant à ce petit défi, l'évolution du premier, un travail en équipe. Et après, si vous le souhaitez, je vous ramène chez vous, j'ai ma voiture garée par loin, ce sera plus simple avec vos béquilles. Qu'en dites-vous ?
Je ramasse la première bêche que je vois trainer et me prépare. Décidemment, c'était fou comme ces jardins communautaires comptaient sur la bonne volonté et la bienveillance des gens...tout le contraire de ce que je croisais tous les jours.
-Restez là Amy, je me doute que ce n'est pas évident avec ces béquilles, alors, reposez-vous et si vous voulez, vous pourrez venir pour m'aider à planter, je suppose que les graines doivent traîner avec le matériel ?
Ni une, ni deux, me voilà parti en direction de la serre libre la plus proche pour commencer le travail de la terre. Quel plaisir quand on est doué comme une pelle de faire des mouvements auxquels on n'est pas habitués. Bien évidemment, je progresse, j'avance, mais certainement pas de la manière la plus académique qui soit.
Néanmoins, je vois le bout de cette parcelle, que je ne veux pas trop grande non plus, je n'ai pas l'intention de me péter le dos à vouloir nourrir tout le quartier. Ce n'est pas grand-chose, mais j'espère que ce petit objectif, aussi humble soit-il, permettra d'éclaircir un peu l'horizon d'Amy, même si le jardinage n'est pas sa tasse de thé, chaque petit pas en avant était une victoire, et à ma manière, j'espère pouvoir lui permettre d'en emporter une.
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Amy Castle
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ÂGE : 24 ans (21 février 2000) SURNOM : Amy, c'est déjà assez court STATUT : Seule, mais avec la petite Abby qui est née le 24 novembre 2020 avec deux semaines d'avance ! MÉTIER : Au centre d'appel des urgences, elle envoie les secours sur place LOGEMENT : 350 Princess Street, dans le quartier de Logan City, avec sa mère et son beau père. Ou chez son père, au 797 Toowong POSTS : 22079 POINTS : 200
TW IN RP : Décès de son ex compagnon, abandon de son père quand elle était jeune, via son boulot : décès, violence, sang ... GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : bouge beaucoup ; grande bavarde ; aime beaucoup dessiner ; a une phobie des oiseaux ; déteste les ascenseurs ; allergique au citron et aux fruits de mer ; aime bien faire de la course à pied ou de la natation ; a fait du judo et a gagné quelques trophées ; a grandi avec Naruto et ses déclinaisons ; aimait beaucoup jouer à Pokemon sur les consoles, se concentre plus sur Pokemon go ; adore les super héros, Marvel ou DC ; aime bien regarder la F1 ; son truc préféré ? Emmerder son pèreRPs EN COURS : Adèle #6 ; Sawyer #2 ; Ulysse #1 ; RPs EN ATTENTE : Soon : Elliott RPs TERMINÉS : tout un tas mais plus à jour
Je suppose que certains aiment ça ; transpirer trop vite, avoir l'impression de manquer d'air et sentir l'odeur de la terre, un parfum beaucoup plus fort qu'à l'air libre. Pour ma part, après quelques minutes à retourner la terre, méthodiquement, je pouvais affirmer que l'exercice ne me plaisait guère. De plus, ma position ne devait pas être vraiment correcte si j'en croyais les tensions qui me laissaient déjà deviner que le refroidissement de mes muscles dorsaux serait douloureux. Au final, quelle brillante idée j'avais eu de travailler sous serre...encore heureux que les températures n'étaient pas apocalyptiques, cela aurait été la débâcle dans le cas contraire. Alors que mes bras effectuaient ces gestes répétitifs, je resongeais aux paroles d'Amy, pour qui toute cette histoire ne valait finalement pas plus qu'autre chose. Quelque part, j'avais presque l'impression que cette jeune femme, brisée, physiquement et psychologiquement n'avait pas vraiment envie qu'on poursuive l'enquête, qu'elle ne s'offusquerait pas si mes collègues et moi laissions tomber.
"Faut pas ... faut pas vous casser la tête avec cette histoire. Enfin, avec l'accident. Ce sont des choses qui arrivent, bien malheureusement. Peut-être que l'affaire ne sera jamais résolue. Et si jamais c'était le cas, sachez que je en vous en voudrais jamais. A vous. Ou bien à vos collègues."
Là, les doutes se transforment en certitude, peu lui importait le résultat de l'enquête. A la police, notre mission est de punir les auteurs de délit et de soutenir les victimes, d'une certaine manière, de nous battre pour elles. Mais quand on voyait l'expression des yeux d'Amy à cet instant, il était évident que je m'étais trompé en venant ici. Au moins, elle ne m'en tiendrait pas rigueur...c'était tellement courant de voir des victimes nous considérer comme personnellement responsable lorsque le parquet classait leur dossier. Souvent, on nous accusait d'incompétence, de fainéantise ou même, d'être des pourris.
-Nous battre pour que les victimes aient justice fait partie de notre travail. On se prend la tête tant qu'on peut avoir une chance de résoudre le dossier...mais comme vous dites, peut-être que toutes ces recherches n'aboutiront à rien.
C'était tout ce que j'avais pu répondre. Quand une personne n'y croyait plus, il n'était jamais une bonne idée de donner de faux espoirs, surtout que dans ce cas-ci, les chances s'amenuisaient comme peau de chagrin. Elle me parle de ce défi, un défi lancé par son ancien compagnon, le père de l'enfant je présume. Alors elle l'a relevé, avec sa "belle-sœur". Et au vu du résultat, elles avaient réussi. Ce n'avait l'air de rien, mais c'était une belle victoire, pas spécialement parce qu'elles avaient su contredire un homme, mais parce qu'elles avaient réussis à accomplir une tâche qu'on pensait difficile pour elles.
-C'est une belle chose que vous ayez pu lui démontrer qu'il avait tort...et avec tout ce que vous traversez en ce moment, vous avez un nouveau défi. Prouvez à tous ceux qui pensent que vous ne vous en sortirez pas de ces épreuves qu'ils ont tort...vous leur montrerez Amy...je ne connais pas l'avenir mais ce n'est pas une possibilité, mais une certitude. Vous êtes bien plus forte que vous le supposez, même si vous ne le voyez peut-être pas actuellement.
"Vous vous doutez que c'est vous qui allez faire le plus gros du boulot ?"
Je souris, évidemment que je m'en doutais, je n'allais quand même pas demander à Amy de faire le travail physique dans son état, et même si elle avait été en pleine forme. Il existe une forme de galanterie tacite qui veut qu'un homme ne se déleste pas d'une charge lourde sur une femme. Si elle désire le faire, c'est autre chose, sinon, il était évident que je m'en chargerais. Amy propose d'aller se charger de récupérer les graines. C'est une bonne idée, on se partage les tâches et on avance en équipe. Au bout de quelques instants, la voilà de retour.
"Alors ? Vous vous en sortez ?"
Je relève la tête après avoir retourné une nouvelle motte de terre. Je la regarde et je souris.
-Oui, ça va aller, le tout est de trouver le rythme. Qu'avez-vous pris...des courgettes...des melons...et des asperges...bien, très bon choix Amy. Cela devrait nous permettre de pouvoir les voir grandir sans que nous devions y passer nos journées et nos nuits. Bon, je termine de retourner la parcelle et ensuite, nous pourrons planter.
Il me faut encore quelques minutes pour terminer de préparer une surface acceptable qui permettra à nos fruits et légumes de pousser sans trop manquer d'espace. J'étire mon dos et mes épaules, sans éviter le craquement de mes articulations et, passant mon avant-bras sur mon front, observe le résultat de mon labeur.
-Bon ben...il n'y a plus qu'à comme on dit. Voici ce que je vous propose Amy, je prends le grattoir pour faire les trous, et vous, vous plantez et rebouchez. Cela devrait être plus facile pour vous avec votre jambe.
Sans attendre sa réponse, je me saisis du grattoir pour commencer à creuser. De petits trous, une dizaine de centimètres de profondeur, séparé chacun d'une bonne trentaine de centimètres pour assurer aux plantes une bonne croissance, sauf pour les asperges, qui elles, pourront être plus proches. Si jamais Amy peine à accomplir sa tâche, ce n'est pas grave, je l'aiderai, après tout, c'est moi qui l'ai attirée dans cette curieuse entreprise et je n'avais pas l'intention de l'obliger à risquer une autre blessure. Tout en continuant de crapahuter sur la parcelle à creuser, je ressens l'envie d'en savoir plus sur elle, sur la personne qui se cache derrière toutes ces blessures.
-Au fait Amy, j'ai lu dans votre dossier que vous aviez un certificat médical pour votre employeur...je peux vous demander ce que vous faites comme travail ?
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Tout ça, toute cette situation...me paraissais absurde. Que faisais-je là ? A retourner des mottes de terre en espérant changer les idées à quelqu'un qui n'en avait probablement rien à faire. Déjà, j'avais fait preuve d'un zèle dont j'étais peu coutumier en voulant éviter que l'affaire ne soit classée trop rapidement. Comme d'habitude, j'aurais mieux fait de rester dans mon coin, de gérer mes affaires comme on me le demandait et laisser les personnes habilitées, prendre la décision qui leur semblerait juste. Non seulement j'avais déjà été présomptueux de croire que je pourrais apporter un éclairage nouveau sur l'accident, mais en plus, j'avais été jusqu'à chercher la victime jusqu'ici, pour venir tourmenter la pauvre Amy avec mes questions et me retrouvais désormais à faire du jardinage, chose que je détestais, en espérant pouvoir lui changer les idées, ce qui au demeurant ne semblait pas forcément couronné de succès. Peut-être aurais-je dû me contenter de lui proposer de la ramener chez elle et en rester là...Jay', voilà ce qu'il en coûte de vouloir jouer les bons samaritains. Amy avait conclu avec peu d'entrain la question des suites de son accident. Elle avait raison, après tout, on ne pourrait rien y faire, et vu son état d'esprit, que le responsable soit puni importait peu, la jambe était cassée, peu importe ce qu'un juge pourrait considérer par la suite. C'était la partie la plus compliquée du métier de flic, quand la victime en face de vous n'y croyait plus, quand elle trouvait que se battre était vain...que fallait-il faire dans ces cas-là ? Poursuivre la lutte pour espérer donner un peu de justice ? Ou bien abandonner, se résigner à l'avis du préjudicié qui ne serait pas surpris que tout se termine de la sorte ? J'en avais marre, marre d'avoir l'impression de me battre contre du vent dans ce job qui m'exaspérait. J'étais de l'anti-gang moi, je n'étais pas fait pour traiter avec les gens, les rassurer et leur apporter des réponses, j'avais des collègues qui étaient bien plus compétents que moi dans ce style d'exercices. J'avais la cruelle impression que tout ce que je disais pouvait passer pour être moralisateur, ce que je ne voulais pas, je voulais aider et au contraire, je nous faisais perdre du temps à tous les deux.
Ce défi, qu'elle a commencé avec la soeur de son ex-compagnon, j'avoue, j'avais espéré que cette histoire éveillerait en elle un peu d'énergie, un peu de lumière, mais là encore, j'ai dû être trop optimiste. Je n'étais qu'un abruti parmi d'autres, pas formé pour évaluer la détresse des gens, je pouvais me l'imaginer avec de l'empathie, mais la mesurer, je remarquais maintenant que je n'étais pas doué pour ça. Bien sûr, je sais que je vais devoir me mettre aux travaux manuels, que je ne vais pas pouvoir demander à Amy de retourner la parcelle, je ne tiens pas à la voir se blesser et se casser la figure au milieu de la terre, ce serait ridicule et puéril. Alors, je bèche, morceau par morceau alors qu'elle va chercher les graines. J'apprends des choses, que les gens qui travaillent ici par plaisir ou conviction viennent régulièrement, qu'ils arrosent un peu toutes les parcelles...c'est ça, la communauté, bien loin du chacun pour soi, ici, tout le monde veille aux parcelles des autres. C'est un beau concept, et ça m'arrange bien, parce que je ne sais pas si je reviendrai ici un jour...sauf peut-être, pour voir Amy, voir comment elle va. Parce que même si je n'arrive pas à lui remonter le moral, je ne veux pas la laisser seule, peut-être, que ma seule présence, à côté d'elle, lui fera se sentir mieux, un peu moins seule dans cet univers froid dans lequel elle se noie. Ce ne sera pas grand-chose mais au moins, c'est mieux que rien.
"Peut-être que notre travail d'équipe sera foireux ... Et que rien ne poussera." Elle glousse. "J'vois parfois quelques ... quelques parcelles ... où c'est une véritable catastrophe."
Je souris alors que je l'entends dire cela et entend un petit gloussement, une rare trace un peu moins sombre dans le tableau de sa vie. Elle a raison, peut-être...la parcelle Jayden-Amy récoltera-t-elle le prix du plus beau champ de bataille des jardins.
-C'est vrai...mais j'y crois. Après tout, individuellement, nous sommes deux novices, mais ensemble, on pourrait accomplir des miracles. C'est ça, le travail d'équipe, on multiplie nos chances.
Je termine ma corvée de retournage de lopin de terre. Purée, y a pas à dire, qu'on ne me demande pas de faire ça chaque jour parce que ça ne va pas le faire.
"Ah ... j'pensais en fait que j'allais retourner sur mon banc et vous observer planter les graines et reboucher." "Faudra que vous rebouchiez derrière mon passage."
Ces deux phrases, Amy me les dit alors que je me retourne vers elle pour l'observer dans la position la plus insolite qu'on aurait pu l'imaginer. Chaque graine placée dans un trou représentait la réussite d'un panier à trois points. Incapable de plier la jambe, ou même de se pencher, Amy se retrouve à faire de l'acrobatie aérienne, à virevolter entre graines et béquilles. A défaut d'être amusant, le spectacle a quelque chose digne du clown triste. Je soupire, je ne peux pas laisser ce triste spectacle durer. Je me relève et vais vers la pauvre Amy.
-Allez-vous asseoir sur le banc Amy, je vais terminer. Je ne vais pas vous demander de vous casser quelque chose pour quelques asperges ou melons.
Je prends le reste des graines de ses mains pour entamer le fastidieux process de plantage et rebouchage, en tapotant doucement la terre une fois les trous rebouchés, comme si ce simple geste pouvait changer la donne, comme souhaiter bonne chance aux plants qui pousseraient peut-être. Je termine rapidement les premiers plans, où il ne fallait plus que reboucher. Et puis, Amy répond à ma dernière question.
"J'travaille comme répartitrice des appels d'urgence."
Une fois encore, j'ai l'impression de me mêler de ce qui ne me regarde pas. C'est pénible cette manie que j'ai d'emmerder les gens. Je vois bien de ce qu'il s'agit, de ces sortes de call-centers où des opérateurs se retrouvent à trier et aiguiller les appels, aussi bien les urgences que les mauvaises blagues des gens qui trouvent marrant de saturer les services d'urgence d'appels idiots ou inutiles en sachant pertinemment que ces opérateurs sont obligés de décrocher.
-Pas le meilleur boulot pour vous actuellement hein ? Devoir écouter la détresse des gens, leur énervement, ou encore leurs conneries...vous n'avez pas besoin de tout ça...vous aimez ce que vous faites là-bas ? Enfin, je suppose que ça paie les factures, c'est le principal...
A l'aide du petit grattoir, je pousse la terre pour essayer d'aller un peu plus vite. J'ai terminé les courgettes, bien entamés les asperges tout en comprenant qu'Amy doit s'ennuyer un peu malgré tout.
-...même si le pied, c'est de pouvoir se lever chaque matin en se disant qu'on fait ce qu'on aime et d'en vivre...à une époque, ça m'est arrivé. Quand j'étais encore à Perth, je faisais de l'antigang, c'était vraiment génial, je n'avais pas l'impression d'aller travailler. Et puis, j'ai dû venir ici...depuis, ce n'est plus la même chose. Avant, il y avait le risque, l'adrénaline, le frisson...et maintenant, je suis là, à jardiner parce que je ne sais pas m'avouer vaincu pour un accident de la circulation.
Je tourne ma tête vers Amy, la penchant légèrement sur le côté. J'essaie de cacher l'amertume qui laisse son empreinte sur ma voix, il semblerait que ma situation personnelle me pèse plus que je n'avais imaginer au début.
-Sincèrement Amy, la vie est tellement courte...assurez-vous de pouvoir faire au maximum ce qui vous plait...accomplissez vos rêves...est-ce que vous avez un rêve Amy ? Quelque chose que vous voulez réaliser depuis longtemps ?
Je suspends un instant mes mouvements dans la terre. Brisbane m'avait toujours écoeuré, d'autant plus maintenant que Rivers m'avait tapé dans des tâches qui ne me correspondaient pas. Peut-être finalement que j'allais devoir faire un recours contre le déplacement que le service du personnel m'avait imposé, quitte à signer une décharge. Perth me manquait, et si cela devait mal se passer pour moi, au moins, ce serait en étant heureux de ce que je fais, pas en me traînant un semblant de vie ici, à essayer de résoudre pour rien un accident de la route.
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TW IN RP : Décès de son ex compagnon, abandon de son père quand elle était jeune, via son boulot : décès, violence, sang ... GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : bouge beaucoup ; grande bavarde ; aime beaucoup dessiner ; a une phobie des oiseaux ; déteste les ascenseurs ; allergique au citron et aux fruits de mer ; aime bien faire de la course à pied ou de la natation ; a fait du judo et a gagné quelques trophées ; a grandi avec Naruto et ses déclinaisons ; aimait beaucoup jouer à Pokemon sur les consoles, se concentre plus sur Pokemon go ; adore les super héros, Marvel ou DC ; aime bien regarder la F1 ; son truc préféré ? Emmerder son pèreRPs EN COURS : Adèle #6 ; Sawyer #2 ; Ulysse #1 ; RPs EN ATTENTE : Soon : Elliott RPs TERMINÉS : tout un tas mais plus à jour