« parfois je me plante entre l'amie et l'amante » dylane bradford & elias sanders
La course battait le plein et le cœur d’Elias est lourd de conséquence. Qu’est-ce qui l’attire dans ce sentiment qui l’échappe de toute emprise ? Il n’en sait rien lui-même tant et si bien qu’il a arrêté de chercher, il ne parvient à présent plus à se contrôler quand il y participe. Pourtant aujourd’hui, rien ne se passe comme prévu et si il l’habitude de se fondre dans la masse sans heurt, à être cette rapace, qui n’agit que dans l’ombre, ce soir tout change. Une descente de police. Putain il n’comprend plus rien, comment il savait ? Pourquoi ils sont là ? Des questions qui heurtent à peine son cerveau tant le mot est la fuite. Il n’a guère le choix, que de fuir, avant que tout ne soit trop tard et qu’on puisse remonter jusqu’à lui. Ici, personne ne sait qu’il est flic, personne n’a encore mouchardé, il a pourtant constamment son flingue sur lui, bien qu’il n’est pas le droit de s’en servir en dehors de son service, mais depuis quand Sanders respecte la loi ? Si il avait l’intention de partir le plus fermement possible, il est vite rattrapé par une voiture de flic qui pourchasse quelques bagnoles dont la sienne. Ils l’ont pas reconnus, impossible mais si jamais ils viennent à le rattraper, il n’aura aucune issue, aucun échappatoire, et son monde s’écroulera. Qu’à t’il à perdre désormais que Freya ne veut plus de lui ? Qu’à t’il de plus important à vivre si ce n’est cet amour rompu, cassé, heurté au silence et au vide ? Il se déteste tellement Sanders, tellement, de n’avoir pas sur trouver les mots pour qu’elle reste auprès de lui, en Australie. Elle ne lui a même pas signifié son départ. Ils se sont disputés une énième fois – la fois de trop, et a appris récemment qu’elle est retournée vivre en Suède. Si il n’avait pas été si fier, peut-être qu’il aurait trouvé le courage de la rejoindre, de la retrouver. De se heurter à son combat sans fin, mais Sanders est bien trop fier pour courir derrière une gonzesse. Même si elle s’appelle Freya Doherty. Il tape de rage contre le volant de sa voiture, tout s’embrume, il ne voit plus rien. Le noir, le vide… L’alcool qui coule dans son sang, la voiture qui va bien trop vite. Cette sirène à l’arrière qui l’agace, et lui fait croire que tout est enfin terminé. Son monde, son jeu. Que tout va enfin s’écrouler et qu’il sera libéré de ce poids dont il ne parvient plus à se détacher. Le cœur battant, le ventre noué, ses doigts qui se crispent sur ce volant, et ce long soupire. Ce soupir de soulagement ou d’anxiété. Une part de lui a peur, effrayé par ce monde qui l’attend, par cette vie qui va lui échapper. Alors qu’il trouve une ruelle sur sa gauche et s’y engouffre, les flics n’ont pas eu l’air de le suivre, en poursuivant les autres bagnoles. Sa voiture qui pile, et il pose sa tête sur le volant, soufflant. Mais il doit jouer les victimes, il n’échappera pas à leurs griffes en restant dans cette bagnole, il décide donc d’y descendre et de rejoindre la rue principale. Alors qu’il marche sur le bas-côté de la rue, fronçant les sourcils à la moindre lumière qui attaque sa rétine, il se fait bien vite frôler par une bagnole qui manque presque de le renverser, il parvient à l’esquiver en plongeant à l’autre bout du trottoir en insultant la personne, mais une autre voiture s’arrête à sa hauteur, pointant une arme sur lui, couché à terre. Alors que sa jambe lui fait mal. « Levez les bras qu’on puisse les voir… » Il obtempère, tentant de se faire reconnaître, ce qui ne tarda pas, l’homme fronça les sourcils, « Sanders, qu’est-ce que tu fous là ? T’es blessé ? » Lui demande le flic. « Je suis venu en touriste, je fais du repérage… » Ouf, son stratagème semble marcher alors que l’homme ne s’étend pas davantage. Il ne semble pas très ravi de cette phrase et ne manque pas de le lui dire, mais il le connait Sanders, il est impulsif et n’agit que sur l’émotion. Il appelle finalement une ambulance pour les premiers secours, sait bien qu’en cas de grosse blessure, il ira à l’hôpital pour un check up plus complet. (…) Assis sur le trottoir depuis plus de dix bonnes minutes, pour Elias il n’avait besoin de personne, surtout pas d’une femme ! Elles sont toutes pareilles toutes façons, aucune pour relever l’autre ! « Casse-toi, j’ai besoin de personne ! » Qu’il crache en direction de cette femme qui s’approche de lui, et qui s’abaisse à sa hauteur. Qu'elle n'approche pas, il la repoussera c'est certain. Ne supportant pas qu'on l'oblige à faire un truc dont il n'a pas envie ! « Le jour où j’aurai besoin de vous, je vous ferai signe, tchao ! » Parce qu’il comptait réellement se relever alors que sa cheville et le bas de sa jambe lui fait horriblement mal ? Tout est dans la tête selon Sanders…
« parfois je me plante entre l'amie et l'amante » dylane bradford & elias sanders
On s’heurtait souvent à un mur avec Sanders, il ne voulait pas affronter la vérité et s’y cachait lors de ses courses. Il ne voulait voir que ce qui l’arrangeait et y parvenait sans une once de difficulté, se plongeant bien davantage. Effet boule de neige parce que ce n’était pas ainsi qu’il pourrait cesser et c’était une évidence que plus il participait, plus les chances de se faire chopper existait. Mais rien ne pourra effleurer son esprit plus que ce jeu de compétition, plus que ce gain à disposition. Alors tête baissée, fonceur – un peu trop, son cœur battant mais avec tout cela, il revivait… Il l’oubliait. Il n’en faisait qu’un souvenir amer, lointain, vidé de sentiment en son encontre : plus que de la haine s’en sortait indemne. Si bien qu’il ne se laissait plus avoir par les femmes, voulant les mettre dans un même sac, stupide erreur. Elle est là, il relève son regard à l’encontre de sa silhouette qui s’avance vers lui. Élancée, avec un caractère qui ne le laisse pas indifférent, mais bien trop orgueilleux pour vouloir le reconnaître, il soupire bien fortement, heurtant de son regard sombre les siens, sans aucun ménagement. Avec cette froideur qui lui est propre alors qu’il tient de sa main sa cheville et qu’une grimace survient. « T'as tellement besoin de personne qu'on a du venir. » Qu’elle s’inquiète pas, il a passé toute sa vie à se démerder seul, c’est pas aujourd’hui que ça changera. Hors de question pour lui d’accepter une main tendue, hors de question qu’elle vienne à le materner de cette sorte ! Sa carapace, son armure est bien trop épaisse. « Le jour où j’aurai besoin d’une femme dans ma vie, crois-moi que ce jour-là n’est pas né ! » Grincheux, capricieux comme à son habitude, il mordait dès lors que la femme le regardait, tentant tant bien que mal de l’approcher, accroupi à sa hauteur, il la fixait d’un air mauvais, la mâchoire crispée, alors qu’elle s’activait à vouloir désinfecté son genou, et au contact de la compresse sur sa peau, il grogne comme si c’est la seule chose qui lui permet de faire. « Le jour où tu seras vraiment dans la merde, c'est pas nous qui seront appelé mais la morgue vu ton attitude. » Elle lui en pose des questions ? Un soupire sort de ses lèvres, alors qu’elle sur enchérit, si sûre d’elle, comme si elle se doutait qu’entre elle et son collègue, le choix de Sanders était vite fait. Et sans doute n’avait-elle pas tord… « Tu préfères peut-être que mon collège l'empoté prenne ma place ? » Ses yeux se posent alors au-dessus d’elle, en direction du mec qui n’a pas quitté son véhicule en bouffant comme un animal. On peut lire du dégoût et de la frustration dans son regard alors il provoque, il la toise du regard parce qu’il n’a pas appris à être autrement avec les inconnus. Pas dans ses circonstances. « C’est vos critères pour être embauché ? » Il arque un sourcil un instant, avant de reprendre, « Celui-là, il m’approche même pas à moins de cinq mètres ! » Qu’il avoue sans mal, lui laissant alors le plaisir au moins d’avoir pu être à moins d’un mètre de lui. « Alors tu choisis quoi Monsieur j'ai besoin de personne ? » Pffff c’était sa veine tiens, choisir entre une femme et un cannibale qui bouffe tout et n’importe quoi. Mais il tente de se relever Elias, il n’a pas le choix, il ne veut pas rester assis bien longtemps dans cette ruelle, susceptible qu’une bagnole de course s’arrête et le reconnaisse, mettant en mal les pions qu’il venait d’avancer à ses collègues flics avant que l’ambulance débarque. « Tu peux rentrer chez toi, je vais me débrouiller seul ! » Qu’il dit avant de s’aider de ses bras où il y a quelques égratignures mais rien de grave pour se relever. Et maintenant que la bête est debout, il va devoir poser son pied par terre et si il était plutôt confiant jusque-là, il déchante assez rapidement au contact du sol sur sa cheville, criant. Heureusement que le mur était juste derrière lui et ses bras s’y tiennent mais il est franchement dans la merde parce qu’il ne peut pas avancer comme ça, et que la nana reste immobile devant lui, voulant l’entendre lui demander de l’aide. « Bon j’ai ptètre besoin d’un coup de pouce… » Qu’il dit presque à voix basse comme si ça le déchirait de tout part de prétendre avoir besoin d’elle. Pas d'aide juste un coup de main, nuance.
« parfois je me plante entre l'amie et l'amante » dylane bradford & elias sanders
C’était bien sa veine. Cette nana il ne pouvait clairement pas se l’encadrer, mais qui il pouvait se voir le flic de toute façon ? Pas grand monde ! Elle était là, à le regarder comme si il était une pauvre victime, comme si il avait besoin d’aide. Pire encore, comme si il avait besoin d’elle. Mais il est bien connu que Elias n’a besoin de personne encore moins d’une nana. C’était évident qu’il allait l’envoyer promener, et bien même si il ne pouvait pas marcher, qu’il le savait au fond de lui, mais qu’importe. Bien trop fier le brun pour admettre un seul moment, qu’il avait besoin d’une main tendue. Et le fait est qu’elle fasse son job n’avait aucune incidence sur cette manière de la renvoyer dans son véhicule. Mais elle avait du mordant, et elle venait de le piquer de nouveau, dans son estime, le replongeant instantanément dans le fait que non, visiblement aucune femme veut réellement de lui, Freya la première. « Car tu crois qu'une femme voudrait faire partie de la vie d'un mec comme toi ? » Il se mord la lèvre, alors que son corps se crispe de la pire des manières, et son regard devenu bien plus sombre et noir que précédemment ! Il repoussa une première fois sa main, non sans la lâcher du regard. « Elle me courre toute après, t’en fais pas pour moi ! » Qu’il lâche, prit dans son égo, d'une arrogance flagrante, dans cette putain de fierté qui ne lui laisse aucun répit, et en sommes il n’avait pas tort. Sanders n’a jamais eu à se plaindre de ce côté bien que ce ne soit jamais plus qu’une ou deux nuits. Il n’avait jamais eu pour principe de sortir officiellement avec une nana, et c’était pas demain, que ça changerait… Et finalement son collègue arrive, Sanders releva les yeux vers lui, d’un air dépité. « C'est bon je gère, va manger ton foutu bourito » Dis donc celle-là elle est aussi tendre avec lui que ses clients, ça fait peur ! Pour autant, il ne comptait pas lui rendre la tâche facile, et préféra la renvoyer d’où elle venait : dans sa bagnole avec l’autre lard en train de bouffer des choses qui écœurait à présent Sanders quand il se permettait de le fixer. Hors de question de demander de l’aide, hors de question de protester quoi que ce soit ! Et il finit par se relever, il ne sait même pas comment, par la force de ses bras, sans aucun doute, et si il parvient à se mettre debout, à l’instant même où il pose son pied sur le sol, ça lui arrache une douleur. Il a dû mal se réceptionner quand il a plongé en avant pour pas que la voiture ne le toucher. Et sans aucune conviction, presque en lui arrachant les mots de la bouche, il demanda à voix basse de l’aide. « Tiens toi à moi » Ca lui avait brûlé la gorge ses mots, mais il finit par obtempérer, n’ayant guère le choix de toute évidence. Et finalement il se laisse tomber sur la chaise que son collègue a eu l’amabilité de ramener assez rapidement. « T'as de la chance, ça n'a pas l'air cassé mais pour être sur va falloir aller faire des radios » Il hausse les épaules, c’était bien sa veine. « Ca devrait le faire, » qu’il répond instantanément, il n’a jamais aimé l’hôpital, et il n’avait pas vraiment l’intention d’obtempérer pour ça… « T'y vas à pied ou on t'y conduit ? » Qu’elle demande en relevant sa tête vers lui, alors qu’elle est toujours accroupie à ses côtés, il échangea un regard noir en guise de réponse. « Très drôle t’as fait l’école du cirque ?! » Un soupire sort de ses lèvres, avant de lui rétorquer, « comme si j’avais le choix… » Qu’il marmonne dans sa barbe. Mais elle l’a forcément entendu vu la proximité, alors qu’elle se relève. « J’habite pas loin, vous aurez qu’à m’y déposer ! » Est-ce qu’il lui laisse le choix ? Pas vraiment, et ça lui coûte de laisser sa bagnole dans les rues environnantes.
« parfois je me plante entre l'amie et l'amante » dylane bradford & elias sanders
Elias est dans cette rue sans y trouver un quelconque attachement à ce lieu, préférant le fuir, elle avec. Il n’est pas sociable comme gars et déjà la présence de la jeune ambulancière l’use en tout point. Il voudrait être loin, déjà, en tout cas pas devoir la supporter, elle et son tempérament, même si en réalité, il y prenait un certain plaisir à la repousser dans ses retranchements, à user de son charme. Pour mieux mordre à l’hameçon. Pour mieux la repousser la seconde d’après, comme si finalement rien de mieux que cet éternel jeu insatisfait. Elle le regarde et laisse même un soupire sortir de ses lèvres un instant. « C'est parce qu'elle ne voit pas le sale caractère. Seule l'apparence compte » Qu’elle avoue, un haussement d’épaule presque mécontente de lui faire ce genre de cadeau, ce genre de compliment et il le voit quand elle plisse un peu les yeux, il finit par faire voir un sourire arrogant qui se hisse sur son visage, content d’entendre ce genre de remarque, et prêt à le lui faire savoir, sans attendre. « Vous craquez toute sur moi, t’es pas la première… » Qu’il avoue sans mal, presque détaché de la situation en haussant les épaules, alors qu’elle a le regard mauvais en sa direction. Est-elle sûrement en train de se dire qu’elle aurait mieux fait de tourner sa langue dans sa bouche deux fois plutôt que lui dire ce genre de chose, dont il pourrait s’arranger pour que ça se retourne contre elle. Elias jouait au con comme toujours, ne sachant jamais se taire. « En tout cas je suis pas le seul à avoir un sale caractère, à ce qui paraît… » Juste de quoi pimenter un peu davantage l’air environnant, comme si il n’y avait pas assez de lourdeur actuellement pour qu’il rajoute son grain de sel, lui offrant un sourire en guise de réponse à son regard noir. Très certainement qu’elle n’avait envie que d’une chose : lui en foutre une ou le laisser planter là, mais il savait jouer avec les nerfs d’autrui Sanders. Il n’est pas flic pour rien, faut croire. « Je me mets à ton niveau » Il lève les yeux au ciel à sa réplique, alors qu’elle se marre, « et c’est pas trop difficile à l’atteindre ? » C’est acerbe, violent, alors qu’il ne quitte pas son regard une seconde, y plongeant ses yeux jusqu’à l’intérieur des siens, prenant plaisir de jouer avec le feu, auprès d’elle. Prenant plaisir de la pousser à bout, avec ce sourire narquois. Avec cette façon bien à lui d’être imbus de sa personne. Elle voulait jouer, il allait jouer… Mais déteste perdre ! Et quand vient la question de savoir s’il veut être raccompagné, ou partir à pied, il lève les yeux au ciel. « En effet, t'as pas trop ton mot à dire » Qu’elle croyait… « Je le saurai si je pouvais faire un footing … » Il soupira, ça le gonflait, déjà, cette histoire. Il ne voulait pas qu’elle est le dernier mot, elle non plus. Ca risquait de durs longtemps leur histoire. « Je sais pas où tu vas vu marqué taxi », se serait-il trompé de personne ? « Si t'as peur pour l'alcool, je te rassure, ils ne font pas de prise de sang pour une cheville » L’alcool, si il n’y avait que ça, et est-ce que ça heurtait sérieusement sa cervelle actuellement ? Pas vraiment non. Pas comme si il avait bu suffisamment pour tout oublier… « J’ai pas peur… » Qu’il lâche sans même hésiter une seconde, « j’suis flic, j’suis pas un gamin dépourvu de cervelle, mais merci de t’en inquiéter ! » Il a cette voix mauvaise, cette façon de vouloir la déstabiliser, bien que ça ne prenait pas vraiment l’ampleur qu’il souhaitait. « J’suis certain que tu peux faire un effort… » Et qu’elle s’amuse pas à lui faire croire qu’elle allait dans son sens pour lui faire à l’envers après, il serait capable de récupérer le volant pour se conduire lui-même à destination. Même avec un pied en moins.
« parfois je me plante entre l'amie et l'amante » dylane bradford & elias sanders
Il est bien trop arrogant et prétentieux le flic pour ne pas se montrer aussi hautain avec elle, aussi certain de son pouvoir de charme sur les femmes. Il sait jouer avec son regard c’est indéniable, et d’ailleurs il ne cache pas ce besoin de plaire aux autres. Comme si la seule image qu’il renvoyait lui été plus importante que le reste. Il a ce besoin de la voir rouspéter, vouloir lui tenir tête et c’était pourtant là, sa plus grosse erreur. Une fois qu’il aurait obtenue l’objet du désir, il disparaîtra sans préavis, sans une once d’inquiétude ou de gêne, voguant à d’autres activités. Mais en lui résistant, elle attise ce pouvoir en lui de vouloir toute les conquérir – elle y comprit. « Tu prends un peu trop tes rêves pour la réalité mon pauvre » Il fait mine d’être interloqué par ses quelques mots, blessé, et d’ailleurs la seule chose qui saurait être blessé en Sanders, ce serait éventuellement sa fierté. Mais rien du reste alors vient au tour de ce petit sourire narquois d’apparaître sur ses lèvres, en la toisant, « je t’en veux pas tu sais… » Il hausse les épaules d’un air indifférent, je m’en foutiste avant de poursuivre, « on ne le montre pas tous de la même manière… » Et un sourire au coin de ses lèvres, provocateur sans détourner ses yeux des siens, jouant avec elle alors qu’il voit bien son agacement soudain. « Et totalement assumé » Un sourire amusé s’installe sur le visage du flic alors qu’il lui jette un regard, avant d’avouer, « ça donne du charme… » Il n’allait pas prétendre le contraire. Puisque c’est ce qu’il pensait bien qu’il ne soit pas d’entrain à la drague actuellement, son esprit encore en direction de sa bagnole qu’il a lâché dans une de ses rues, à le rendre fou. Il se demandait pourquoi ses collègues sont venus, qu’est-ce qui leur a mis la puce à l’oreille pour débarquer en pleine course, en pleine soirée dans les rues Australiennes, venant interrompre une course illégale dans son intégralité et tous les risques encourues. « T'as descendu le niveau tellement bas que pas vraiment » Il ricane devant sa répartie, avant qu’il avoue, provoquant comme si ce jeu prenait une toute autre tournure entre eux, « je voulais pas trop t’effrayer, mais on peut monter le niveau d’un cran si tu veux… » Et il jette un regard amusé à la jeune femme alors qu’elle l’aide à marcher jusqu’à l’ambulance. Quelques grimaces tantôt sur son visage par moment mais il parvient à le bouger quand même. Juste une mauvaise chute ce qui est le plus plausible, laissant le silence s’installer, Elias regardait à travers la vitre de l’ambulance, la ville illuminée. Les rues étaient désertes mais la lumière bien présente alors que finalement elle fait sombrer ce silence entre eux, arrachant de nouveau cette barrière entre eux, comme si quelque part les tensions pourraient se calmer un peu. « Tu bosses sur ces maudites courses ? » Il relève son visage sur elle, haussant les épaules, « peut-être bien qu’oui… » Fronçant les sourcils, il se demande bien de quel côté elle pourrait se retrouver parce que si il fait mine d’être un adversaire de taille contre ses trafics en tout genre, et cette illégalité, la réalité est un peu plus difficile à cerner pour les autres… « C’est mon taf de protéger la ville … » Il se demandait bien où elle voulait en venir et en même temps il n’allait rien lui dire, encore moins dans une voiture d’ambulance. A condition qu’il comptait encore avouer certaines choses, ce qui ne serait pas aisée pour elle. « Et j'ai quoi en échange ? Un regard haineux en cadeau ? » Il arque un sourcil en sa direction, « je pourrais te proposer autre chose, mais pas sûr que t’acceptes… » Qu’il se contente de dire comme si il était capable d’une autre attention en direction d’un inconnu avant de finalement s’apercevoir que la route est à l’opposé de chez lui, « vous pouvez tourner à gauche à la gauche, ce sera à quelques mètres… » Qu’il dit à l’homme qui conduit, croyant réellement que le mec allait l’écouter…
« parfois je me plante entre l'amie et l'amante » dylane bradford & elias sanders
Il n’en attendait pas moins d’elle qu’elle s’énerve face à cette manière qu’il a de se croire supérieur aux autres, mais plus encore quand les choses lui échappaient. Comme si il avait besoin de trouver un coupable, un bouc émissaire, n’importe lequel tant que ce n’est pas lui. Il veut pas lui rendre la vie facile, il veut l’entendre râler, il aurait prédit qu’elle ne tienne pas longtemps face à lui, et c’est déjà chose faite. Elle veut déjà partir loin de l’air qu’il respire, l’air qu’il consomme sans modération, sans doute de l’air dont il ne mérite même pas. Mais il aime mettre les autres à bout Sanders. « Tu sais pas t'arrêter cinq minutes et accepter que je suis indifférente à des types dans ton genre » Il rigole bien volontiers en levant les yeux au ciel, elle est sérieuse là ? Elle n’est pas indifférente à lui, et ça se voit tellement, qu’il va en faire des caisses, parce que sinon elle ne perdrait pas son temps à vouloir le lui faire comprendre. « A des types dans mon genre… » Qu’il répète en pouffant légèrement, haussant les épaules. « C’est sur que si tu aimes avoir le dernier mot c’est mal parti… » Qu’il avoue en lui jetant un regard amusé, si elle voulait jouer, il serait là pour l’accueillir sans aucun souci. « C'est pas en disant ça que je te ramènerais chez toi » Il rigole légèrement, c’est censé faire quoi ? Le faire arrêter ? Qu’il s’excuse, se lève et monte sans rien dire dans son véhicule ? C’est tellement pas Sanders. « T’inquiète on m’a appris à ne jamais pouvoir compter sur les autres, je suis un grand garçon ! » Et il n’a pas besoin qu’on vienne le bercer, qu’on s’occupe de lui comme d’un gosse paumé, et avec des illusions. Ca fait bien longtemps qu’il a cessé de briller. Aujourd’hui, quand il marche, il lève la tête bien droite sans se soucier des commentaires autour, n’ayant à vrai dire besoin de pas grand monde pour vivre. Sa sœur lui suffit. Et sa cousine. « Car t'en es capable ? Je serais curieuse de voir ça » Il avance pourtant jusqu’au véhicule, refoulant sa main, soupirant à sa guise avant de se laisser tomber de tout son poids sur le siège. Le silence est d’or et ça lui fait du bien. Ca l’apaise. Et finalement en apprenant qu’il est flic, et parce qu’elle veut lui rendre des comptes, la jeune femme ose dire, le cœur en vrac, il peut ressentir cette détresse dans sa voix, cette colère qui n’a pas disparu. « Protéger mon cul ouais ... Si vous aviez fait votre boulot, mon frère serait pas mort dans une de ces courses à la con » Il fronce les sourcils Elias, si il comprenait son malaise, son mal être, accusait les flics au même titre que celui qui a tué son frère est un bien grand mot et assez hâtive comme décision. « Chacun est libre de faire ce qui veut avec sa vie… » Il est froid, et paraît sans doute indifférent. Il a appris à ne pas se laisser toucher avec le temps, à ne pas sombrer. Et tant pis si elle ne l’acceptera sans doute pas. Elle finit par réussir à faire arrêter le véhicule non sans mal, mais elle a cette puissance dans sa voix dans sa tonalité pour faire flancher n’importe qui, ou presque… « Je t'écoute. On sait jamais que ça m'intéresse » Est-ce qu’il était satisfait qu’elle morde à l’hameçon et qu’elle fasse stopper le véhicule pour finalement poser son regard sur Sanders, tous ses espoirs sont entre ses mains, mais il n’en fit rien, à quoi bon ? Elle tourne vivement la tête vers son collègue devant le silence de Sanders, alors que le véhicule redémarra de nouveau. Sans même tourner la tête, Elias demande. « Comment il s’appelait ? » Pas sûr que ce soit approprier. Pourtant ça fait plus de dix ans qu’il participe à des courses illégales, il a forcément dû déjà croiser ce mec, « il est mort comment ? » Il parle avec un détachement qui lui est propre. Parce qu’il n’est pas sûr de le connaitre, parce qu’il ne l’a jamais vu, elle. Et qu’ils ne se doivent rien. Aucune prétention se cache la derrière.
« parfois je me plante entre l'amie et l'amante » dylane bradford & elias sanders
Elle croyait quoi ?! Qu’elle allait débarquée, descendre de son véhicule et qu’il allait lui implorer de l’aider ? Heureusement, il a une fierté, qu’il ne parvient rarement à dissimuler. Il se trouve que pour lui il n’a besoin de personne, il a toujours su compter que sur lui-même depuis enfant. Abandonné par leur père, Elias a su prendre cette place très tôt, étant l’aîné, et sa mère souvent absente, il s’est chargé de s’occuper de sa petite sœur de presque cinq ans de moins que lui, seul. Il n’a jamais rien demandé à sa mère, qui l’a poussé à devenir autonome le plus tôt possible, et c’est ainsi qu’en traînant dans ses quartiers malfamés, de Brisbane, qu’il a probablement à déconner. Rien de vraiment grave, selon lui, rien de bien compromettant pour devenir flic, mais il n’est pourtant pas blanc comme neige. La tension est palpable, alors qu’elle se tient toujours au côté de lui dans l’habitacle du véhicule, et il n’est pas décidé à lui rendre la tâche facile. « Ouais le genre qui se croit mieux que tout le monde alors qu'ils sont rien. » Elle a beau lever les yeux au ciel, soupirer à plusieurs reprises, faire la nana blasée de son comportement, rien ne changera totalement. Quand est-ce qu’elle comprendra qu’avec Elias, faut pas le laisser avoir le dernier mot aussi facilement, et maintenant qu’elle a commencé, c’est légèrement foutu pour elle. Il va avoir cette prétention jusqu’au bout, jusqu’à ce qu’elle craque. « J’suis rassuré alors, c’est pas mon cas… » Qu’il renvoie à son destinataire en lui offrant un sourire d’une arrogance à peine croyable. Elle avait voulu jouer après tout ? Il n’est jamais en reste pour le contraire. Elle relève finalement son visage sur lui alors que l’ambulance avance, et Elias n’arrive pas vraiment à voir à l’extérieur. « Mais je l'aurais ne t'en fais pas pour ça. » Comme si ça l’inquiétait, sérieusement, il a une tête à s’inquiéter pour si peu ? Surtout quand il sait que ça va lui tomber tout cuit dans la bouche ? « Je suis mauvais perdant t’en fais pas, le combat sera rude… » Il joue de son regard pour l’agacer davantage. Parce qu’elle en serait forcément agacer de ce comportement de macho en puissance. Il n’y peut rien. « Enfin quelque chose de censé qui sort de ta bouche. Bon sang, faut mettre une croix au calendrier » Elle se croyait drôle en plus à applaudir. Comme si elle le connaissait, et qu’elle savait de quoi il est capable, ou pas capable. Pathétique qu’il songe, avant de lui ajouter avec ironisme, « je te laisse la mettre alors, en légende tu pourras mettre que c’est la date de notre rencontre… » Il lève les yeux au ciel, agacé lui-même de la situation, mais il n’en rate jamais une le flic. Et quand vient le moment où il lui dit qu’il est flic, elle semble être intéressée, et pose un autre regard sur lui, qu’il ne saurait réellement détaillé. « Petit joueur… » Elle croyait quoi ? Qu’il allait abattre ses cartes aussi facilement ? Sans rien savoir d’elle ? Elle le prend pour un débutant ou quoi ? Il a pourtant presque dix ans derrière lui dans son job et s’entraîne dur physiquement pour être au top de sa forme, tout comme cette passion ne l’a jamais quitté depuis ! « Tommy. Il a fait une course contre un certain Shephard ... Le mec a freiné d'un coup. Il a perdu le contrôle ... Encastré contre un poteau pour faire un tonneau et ... La voiture a explosée avant qu'il puisse en sortir. » Shephard. Shephard… Ca lui dit vaguement un truc mais il ne sait plus d’où… Il hausse les épaules, d’un air indifférent, « c’est le jeu quand tu cours contre plus fort… » Pas que ce Shephard soit forcément plus balèze, il n’en sait rien Elias, il n’arrive pas à se mettre de visage sur ce nom. « La délivrance arrive enfin. Je t'aide ou tu continues de faire le fier ? » Il est déjà arrivé chez lui ? Il se penche par la fenêtre pour y voir l’enseigne de l’hôpital, c’est sa veine, putain ! « A l’hôpital, sérieusement ? » Qu’il dit se redressant pour la regarder un instant. La toiser de la tête au pied. C’était pas ce qui été convenu… « Laisse ! Si c’était pour m’emmener ici autant me laisser crever dans la rue ! » Il est amer, acerbe, il repousse sa main avant de descendre sans mal de l’ambulance. Mais elle n’attend pas vraiment, ce qui fera de sa vie, ça ne la regarde plus ! Et d’ailleurs Elias se remet en route pour rentrer chez à fortitude valley, en cherchant son portable qu’il ne trouve pas. Il se dit qu’il a dû le laisser tomber dans cette ruelle, et décide finalement d’appeler sa sœur à une cabine téléphonique, la première qu’il trouve alors que ça doit bien faire une heure qu’il marche à son rythme, il a bien du mal à marcher, parce que sa cheville lui est douloureuse, alors qu’il parvient finalement à avoir sa sœur au bout du fil. (…) Il vient de rentrer chez lui depuis une petite heure environ, sa sœur ayant eu la délicatesse de venir le chercher, non sans lui gueuler qu’il fait n’importe quoi, tout ça parce qu’il a refusé de se rendre à l’hôpital. Il est en repos pendant quelques jours, avec du bandage, le tour sera joué ! Enfin si encore il décide se mettre le bandage, et ça semble pas être primordiale pour lui. Mais dans la nuit, quelqu’un vient sonner chez lui, il est même assez tôt le matin. Et loin de se douter de qui allait se retrouver derrière sa porte. « T’es déjà amoureuse ? Tu auras tenue moins longtemps que les autres… » Il est ingrat, qu’est-ce qu’elle lui veut encore ? Il lui manque déjà… ?!
« parfois je me plante entre l'amie et l'amante » dylane bradford & elias sanders
Cette situation le frustrait, lui échappait, et il ne savait plus où donner de la tête réellement. Il avait sans doute espérer qu’elle fasse demi-tour, qu’elle lâche l’affaire et le laisse tout seul dans cette rue plutôt que lui faire des piques avec son faux air. Elias n’a jamais été prêt pour faire la courbette face aux autres, mais peut-être (et sûrement) qu’il aimait qu’on lui rende la vie dure, qu’on lui donne pas facilement les choses. Ca lui donnait ce besoin de tout déchirer davantage. De se surpasser. « On ne voit que l'épine chez l'autre » Il hausse les épaules, c’était censé quoi ? Lui faire passer un message ? Le réveiller de quelque chose ? « Madame est parfaite ? » Son ton est provoquant, sa tonalité piquante, son regard brûle d’envie de percer le mystère mais pourtant il a cette façon à lui d’être indifférent de la scène, comme si elle ne pouvait pas l’atteindre. « Ho tu boudes comme un gosse quand tu perds. C'est mignon » On dirait sa sœur par moment, tant et si bien que si il ne répond rien, c’était pas pour autant qu’il n’en pensait pas moins. « Vu que je compte pas te revoir, ce sera pas nécessaire. » Il hausse les épaules, pas comme si ça l’atteignait vraiment en réalité, Elias se fichait bien de savoir ce qu’elle ressentait pour lui, si c’était réellement de l’agacement, ou si elle avait envie de le revoir. Leur route s’achèvera bien vite et c’est sans doute le mieux pour elle, parce qu’il n’est pas digeste comme type. « Tu heurtes mon cœur fragile… » Qu’il avoue avec un faux semblant avant de lâcher un rire froid, soudain, court. Mais il finit quand même – par on ne sait quel miracle, à monter dans l’ambulance. Non sans mal parce qu’il n’y met pas du sien, mais Dylane pourrait en avoir la satisfaction d’y être parvenue. Et il ne peut s’empêcher de poser des questions sur la mort de son frère, apparemment sur une course de voiture qui aurait mal tourné. Il en a déjà assisté, lui-même s’est déjà bagarré avec certains coureurs, le dernier en date : Ash Shephard ! « T'étais pas présent donc tu peux bien te la fermer » Il ricane en levant ses yeux sur elle, elle ne lui fait pas peur, elle gueule mais ne mord pas à ce qu’il constate… « T’en sais rien… » Qu’il répond, presque en crachant cette rancœur, et regrette à la seconde d’après de lui avoir tendu la perche. Mais ça le dépassait quand ça parlait course. Comme si c’était plus le flic en lui qui parlait… Heureusement pour lui, elle avoue qu’ils sont arrivés, et bien qu’il ne soit pas ravi d’être à l’hôpital, il allait encore ruser pour s’en sortir, parce qu’il ne compte que sur lui-même en réalité depuis toujours. « T'as pas donné ton adresse, c'est bête » Qu’elle rétorque, alors qu’il hausse les épaules, la foudroyant du regard. « T'inquiète, la prochaine fois on s'arrête même pas si c'est toi » Elle remonte dans son ambulance merdique, et Elias fait mine d’attendre, parce qu’il n’a pas l’intention de rentrer à l’hôpital, et qu’elle doit être trop pressé pour partir loin de lui… Tant mieux si il a été insupportable. (…) « C'est mon chef qui doit l'être pour m'envoyer chez toi ... Elias. Tu le veux ou pas ? » Il rêve où il se tient derrière sa porte de son domicile, avec l’ambulancière devant lui ? Non mais sérieusement, qu’est-ce qu’elle avait pas compris tout à l’heure pour qu’elle se tienne là ? Est-ce qu’il avait donné l’impression d’être accessible ? D’être quelqu’un facile d’approche ? De docile ? « Tu connais mon prénom ? Merveilleux ! » Il lève les yeux au ciel, agacé avant de reprendre sur le même ton, « Maintenant que tu m’as vu, je te montre pas le chemin du retour ? » Mais quelque chose lui dit qu’elle ne va pas le lâcher facilement. Que c’était dans ses rêves… Et la voilà qu’elle le regarde de la tête au pied, « non mais t'es sérieux, tu t'es pas fait soigné » Il soupire assez fort, agacé de la voir devant lui, plus que de raison alors quand elle remet sa cheville sur le tapis… « Ouais et ? » Il va pour claquer la porter pour la lui refermer au bec, elle n’a qu’à le garder son portable, ça lui fera un souvenir de lui ! Il n’allait certainement pas faire comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes, et comme si il était ravi de la voir. « Je te le rendrais en temps voulu. T'es vraiment con. Si tu soignes pas cette foulure, ça va s'aggraver. Tu tiens à clopiner tout le restant de ta vie ? » Elle avait retenu la porte avant qu’elle se referme, et la voilà déjà à errer dans son propre appartement, le suivant tout en maugréant quelques mots qui par réflexe, Elias fronce les sourcils en se retournant vers elle. « Chut ! Va pas réveiller ma sœur avec tes histoires de cheville à la con ! » De cheville ou de je ne sais quoi, comme si ça l’importait elle, comme si elle en avait un truc à cirer du flic. Il ne comprenait même pas ce qu’elle foutait là, sérieux ! Comment elle l’avait retrouvé. « Elle est où ta pharmacie ? » Il fronce les sourcils, s’arrêtant net. « J’en ai pas ! » Il ment mais c’est tout ce qu’il trouve pour qu’elle déguerpisse. Sans même savoir ce qui l’agaçait le plus pour lui, son comportement précédent, ou ce côté à le repousser lui aussi dans ses retranchements. « T’as pas un autre homme à faire chier ? » Elle doit en avoir des gars qui lui courent derrière, elle perdrait moins son temps.