Les règles sont précises ; ils ne peuvent se déplacer qu’en stop jusqu’à Windorah. Autant dire qu’il s’agit déjà d’un handicap pour le binôme, qui n’a pas franchement brillé en stop jusqu’ici. Bien-sûr, il n’y a pas vraiment d’autres moyens de locomotion qui leur est disponible ; mais ils ont su économiser un peu en fin de semaine et peut-être qu’ils auraient pu tenter de prendre le train ou le bus. Même sans économie à vrai dire, l’idée a effleuré l’esprit de Kieran de frauder, idée bien vite oublié lorsqu’il a imaginé les divers scénarios catastrophiques qui découleraient s’ils venaient à être arrêtés. Hors de question qu’il finisse au commissariat, il ne s’en remettrait probablement pas. Ils ont quitté le point de départ parmi les premiers, ce qui laisse espérer à Kieran une petite avance qui pourra leur être bénéfique – parce qu’il ne doute pas que le chemin ne sera pas facile et que de nombreux obstacles viendront compliquer celui-ci. Jusqu’ici, il parvient sans difficultés à tenir le rythme, il a même l’impression de courir un peu plus vite que lors du départ du premier jour ; à croire que, finalement, ça s’apprend, de courir. Son sac ne lui semble plus peser aussi lourd que la première semaine et c’est un sourire sur les lèvres qu’il court aux côtés d’Elias. Ils forment un bon binôme, finalement. Il en doutait un peu au départ, son partenaire étant un peu brut de décoffrage et étant l’exact opposé de ce que Kieran avait présenté comme son partenaire idéal. Elias a confiance en lui, il sait ce qu’il veut et les premiers jours ont été difficiles pour un Kieran qui se laisse facilement faire. Il ne doutait pas quant au fait qu’Elias allait être un véritable cauchemar pour lui. Pourtant, celui-ci est devenu un repère, un partenaire sur lequel compter et s’appuyer, le poussant toujours plus loin. Pour l’instant, Kieran n’est pas encore à la cheville sportivement d’Elias, mais il a su s’améliorer et il espère qu’ils pourront encore continuer dans cette aventure pour qu’il ne cesse de progresser. Arrivés sur un route, Kieran s’empresse de faire des grands signes dans l’espoir d’arrêter une voiture, priant silencieusement pour ne pas que leurs difficultés en stop les pénalise d’entrée de course, sans quoi il sera de nouveau fortement abattu.

Elias court depuis plusieurs minutes, maintenant que May Glitters a lancé le top départ, il ne voit plus que les rues de la ville, il veut absolument prendre de l’avance et pas faire comme la précédente fois, il n’a pas le choix, il faut absolument qu’ils foncent et surtout que Kieran est confiance en lui. Le porter, ne le dérange pas, absolument pas, et il est tellement fier en son binôme d’avoir réussi à décrocher l’énigme. A présent, il le trouve plus déterminé que jamais, plus motivé, parce qu’il s’est forcément passé un truc ce week-end, Elias a bien vu qu’il y a eu un problème, que ses émotions ont pris le dessus, et si il n’a pas encore cherché à savoir quoi ; il ne tardera pas à lui poser des questions si ça continuer de le miner. Même si Sanders n’est pas celui qui se confie le plus encore moins, le confident hors pair, il n’a guère le choix s’il veut remporter cette partie. Autant dire que c’est une galère monstre, et qu’ils ont déjà assez galéré, d’ailleurs Elias s’arrête à la première rue avec du passage, les autres candidats s’éparpillent dans la ville, à croire qu’ils sont devenues une attraction locale depuis ce week-end. « Aller on doit réussir cette fois, t’es avec moi Kieran ? » Il avait envie de le motiver, de l’entendre crier. Il avait besoin qu’il s’exprime au moins une fois dans l’aventure. Lui redonner à sa façon la pêche pour continuer, surtout que faire du stop avait été compliqué, une tâche coriace la première semaine. « Tiens celle-là elle est sympa la voiture ! » Il connaissait les voitures Elias, par cœur, si bien qu’un sourire aux lèvres, il vient à lever son pouce en direction de la voiture croisant les bras pour ne pas perdre trop de temps. Que sa bonne étoile brille avec lui, avec eux. Pour eux…

Spoiler:

Son cœur bat à s’en extraire de sa poitrine ; s’il a dit lors de son casting qu’il résistait facilement à la pression parce qu’il n’avait jamais réellement été mis face à une situation qui pourrait lui en causer, force est de constater que, non, Kieran ne résiste pas à la pression. Il a beau courir pour prendre de l’avance, le fait est qu’il a surtout l’impression d’être au bord de l’évanouissement toutes les trente secondes malgré son rythme de course qui laisse présager le contraire et qui s’est grandement amélioré depuis la première semaine. Une chose est certaine ; à le voir ainsi, il est presque préférable qu’il ne puisse pas aller très loin dans l’aventure au risque de faire une crise cardiaque avant l’âge. Pour l’instant, il essaie surtout de se calmer en se disant qu’ils ont su se qualifier pour une nouvelle semaine et qu’il n’y a pas de raison qu’ils n’y arrivent pas au cours de cette seconde. Ils vont pouvoir le faire, comme dirait Elias il faut simplement y croire. Oh, qu’il y croit, Kieran, quand il voit qu’ils ont pu prendre de l’avance sur les autres et que cela pourra compenser les potentielles difficultés en stop qu’ils vont probablement rencontrer. « OUI ! » Qu’il hurle à Elias avec un large sourire. Bien-sûr qu’il est avec lui, plus que jamais. Ils arrivent finalement sur une route assez fréquentée après un sprint qui lui a semblé une éternité (ce n’est pas parce qu’il court un petit peu plus vite que c’en est plus facile) et Kieran ne tarde pas à faire de grands signes sur le bord de la route pour tenter d’arrêter une voiture. « Désolé, cette fois je tente pas de m’approcher du trafic, hein. » Qu’il balance à Elias avec un léger rire, mais il est vrai qu’il n’a pas le sens du sacrifice cette fois-ci ; il a failli y perdre un pied la dernière fois et la route était bien moins fréquentée que celle-ci. Il veut bien faire des efforts, mais non, pour reprendre les propos d’Elias il n’a pas l’intention de « risquer sa vie ». Il se contente de hausser les épaules lorsqu’Elias commente la beauté d’une voiture, ça n’a pas vraiment fonctionné puisqu’elle ne s’arrête pas. « Ils ont peur qu’on salisse les sièges. » Qu’il commente, tandis qu’il continue à tendre le pouce, jetant un coup d’œil de temps à autre pour observer les autres binômes.

Elias n’est pas du genre à se laisser abattre si facilement, il allait devoir abattre les dernières cartes parce qu’il n’avait pas fait tout ce chemin pour rien. Hors de question. Qu’il rentre chez lui, après tout ça. Il avait encore envie de vivre ce genre de week-end, et surtout défier les plus forts de ce casting. Il avait envie de prendre sa revanche contre Greg, son pote flic, aussi ! Il n’avait que parler sommairement du flic à Kieran mais ce dernier avait forcément vu cette compétition entre eux. C’est certain. Il n’avait pas trop eu le temps de regarder autour de lui, ce qui se passe dans cette ville, tant et si bien que Elias a foncé droit devant lui sans même se retourner en direction des autres, si ce n’est vers son binôme pour voir si il le suivait bien. Et il fût surpris de constater Kieran juste derrière lui, qu’est-ce qu’il appréciait avoir un binôme aussi réactif, même si clairement rien n’allait dans son sens. Elias n’a jamais aimé mélanger sentiment avec le reste, peut-être la raison qui l’a poussé à être aussi indifférent avec les gens, qu’importe ce qu’il ressent ça le dépasse tout ça. Et quand Kieran hurle oui, ça le fait sourire, et ça le satisfait, il a l’impression de se retrouver pendant son job. Et à la réflexion de Kieran, le flic sourit légèrement. « On retente à la prochaine ! » Non il était hors de question qu’il se laisse abattre et démotiver de la sorte. Ils allaient la remporter à deux cette victoire ! « A deux on devrait y arriver à mon top départ, tu fais comme moi… » Qu’il avoue, échangeant un regard complice en direction de Kieran, espérant que cette fois soit la bonne ! Décidément le destin veut leur peau ! « TOOOP ! » Qu'il crie pour se donner de la force et du courage.

Spoiler:

Il n’y connait pas grand-chose en voiture en Kieran, alors il ne commente pas ; parce qu’il ne sait pas exactement pourquoi elle est considérée comme « sympa » par Elias. À vrai dire, c’est justement parce qu’il n’y connaît pas grand-chose qu’il est presque curieux de poser la question, mais il sait aussi que ce n’est pas moment et il s’abstient d’ouvrir la bouche. S’ils parviennent à rejoindre Windorah dans les temps, ils auront tout le loisir d’échanger sur le sujet et Kieran d’être éduqué. Dans tous les cas, le qualificatif n’est pas adapté, la voiture n’est pas « sympa » sans quoi elle se serait arrêtée pour les laisser monter, ce qui n’est pas le cas. La raison est toute trouvée ; même s’ils ont enfin pu bénéficier d’un confort fort agréable ce week-end, la taille de leur sac et leur air fatigué ne donnent pas vraiment envie de les prendre en voiture au risque d’y laisser des traces sur les sièges. Dommage, car il est persuadé qu’ils auraient été bien plus rapides qu’en prenant une vieille occasion qui tombe en ruine, comme celle que Kieran repère au loin et dont le conducteur a l’air de les observer avec curiosité. Elle n’ira peut-être pas aussi vite qu’une voiture de sport, mais elle aura au moins le mérite de les faire avancer. « Celle-là ! » Qu’il propose en désignant la voiture, acquiesçant la tête avec vigueur lorsqu’Elias lui dit de l’imiter. « D’accord... » Il murmure, sceptique, espérant qu’il ne s’agisse pas de se lancer dans le trafic comme son binôme l’avait supposé la semaine dernière. Or, c’est à peu près ça. Bon. Il aimait bien le principe de vivre, mais a priori c’est aujourd’hui que celui-ci s’arrête. Le top est lancé et Kieran s’agite en imitant son partenaire, s’avançant un peu sur la route, se prenant de nombreux klaxons alors qu’en soit, il a juste le risque de se prendre un rétroviseur au mauvais endroit, mais soit, c’est pas comme s’il souhaitait avoir des enfants, au pire. Ils s’agitent tous les deux, mais rien ne fonctionne, les voitures continuent de leur passer à côté, avec cette fois-ci des insultes en prime. De plus, sa petite occasion tant rêvée, avec son chauffeur qui inspirait la confiance, vient lui briser le cœur en passant tout droit.

Même la voiture que Kieran choisit ne veut même pas d'eux, ça le rend ouf Sanders. Il ne comprend pas ! Les voitures défilent et aucune ne veulent s’arrêter ! Elias ne semble avoir aucune chance et ça le fout en rogne, il grogne à chacune de ses défaites, tel un putois en colère devant un tel affront. Mais il n’a pas dit son dernier mot, c’est impossible, impensable, il compte bien monter dans une voiture, il compte y arriver. Il se dit que sans doute Kieran aura plus de chance que lui, difficile de faire pire non ? Il n’est pourtant pas du genre à baisser les bras habituellement, il en était même hors de question, alors il regardait une fois de plus Kieran, l’air un peu dépité – il fallait au moins ça, mais son binôme semblait décider plus que jamais à ne pas perdre espoir, à vouloir vaincre la bête. Elias ne pouvait pas se laisser avoir si facilement dans ce regain néfaste, mais pourtant il baissa le bras, furieux de cette sentence, lui qui avait pris de l’avance, qui était partie tel une trombe, il voyait déjà quelques groupes partir. Il serait prêt à retrouver les gens, et leur foutre une contravention ! Mais il voulait surtout se concentrer sur cette épreuve pour ne pas la perdre, alors il laisse échapper un soupire avant de grimacer. « Putain ! On a la poisse ! Fait quelque chose Kieran ! » Qu’il dit agitant dans tous les sens le bras de son binôme, prit d’un désespoir soudain. Lui qui adore les bagnoles ça en était finit si ça continuait ainsi ! « Je veux pas lâcher ! »  Ca prendra le temps que ça prendra mais il la veut cette victoire, il la veut cette voiture qui s’arrête à leur niveau pour les prendre. Une troisième fois il espère tant une dernière, il lève son bras, cette fois beaucoup moins enthousiaste à cette idée, peut-être que c’est ce qui cloche, il se dit.

Spoiler:

Un binôme a utilisé son jeton rouge contre vous
Votre chauffeur semble ne pas bien avoir compris votre requête. Alors que vous êtes déjà dans sa voiture depuis une heure, vous réalisez, d’après les panneaux que vous n’allez pas dans la bonne direction. En effet, celui-ci se dirige tout droit vers Tambo alors que vous venez de passer par Augathella. Vous l’arrêtez en urgence et descendez du véhicule. Vous êtes obligés de repartir dans l’autre sens et vous avez perdu un temps fou…
Le caméraman semblait l’avoir remarqué dès le début mais ne pouvait rien vous dire, bien qu’il ai fait quelques signes à Elias durant la course pour lui faire passer le message, signaux passés visiblement inaperçus.
Le chauffeur vous laisse sur une route passante pour vous faciliter la tâche et s’excuses milles fois avant de repartir et vous laisser en plan. Il aurait bien refait demi-tour mais il est pressé et doit passer un entretien d’embauche.

VOUS DEVEZ RÉALISER UN WIN DE PLUS.

Les espoirs s’enchaînent et sont aussitôt brisés ; la malédiction de stop les frappe à nouveau de plein fouet. Il en faut plus pour décourager Kieran, mais il est vrai qu’il croyait naïvement que le départ ne se passerait pas ainsi. Ils ont su prendre un peu d’avance sur leurs concurrents au moment du sprint (ne lui demandez pas comment, même lui ignore comment il a pu courir plus vite que les autres), mais leur avance fut de courte durée alors que les binômes arrivent les uns après les autres près de la route. Ils auraient pu conserver leur avance, si seulement une voiture s’était arrêtée. Si certaines ont ralenti, probablement pour ne pas les écraser alors qu’ils s’approchent toujours plus du trafic, aucune n’a fait l’effort de s’intéresser à leur objectif. Pire, il est sûr que certaines ont même verrouillés les portes, des fois qu’ils tenteraient de s’immiscer discrètement sur la banquette arrière. L’idée est tentante, si seulement Kieran n’avait pas encore et toujours peur de finir au commissariat, avec un casier judiciaire qu’il ne serait pas en mesure d’assumer. Terrorisé par cette idée, il finit même par se reculer d’un pas alors qu’Elias s’empare de son bras pour l’agiter. « Oui, oui, j’essaie. » Qu’il prononce avec difficultés entre deux secousses qui font trembler l’entier de son corps ; est-ce qu’Elias a conscience que leurs deux forces sont inégales et qu’il est basiquement en train de lui péter son bras qui tient plus de la ficelle ? « Arr-arrête. » Qu’il finit par dire et il faut croire qu’il a un superpouvoir, puisque c’est très exactement à ce moment-là qu’une voiture finit par s’arrêter, les prenant sous les milliards de « merci, merci, merci » de Kieran. C’est un large sourire aux lèvres qu’ils prennent l’avantage, le jeune homme était rassuré de ne pas avoir perdu trop de retard. « On l’a fait ! » Qu’il s’enthousiasme en claquant dans la main d’Elias, le cœur qui reprend son rythme normal. Le trentenaire se permet même de fermer l’œil un petit moment dans la voiture. Il ne sait pas combien de temps s’est écoulé depuis, mais ce qu’il sait, c’est que lorsque son regard croise un panneau indiquant Tambo, il comprend que ce n’est pas le bon chemin. « ARRÊTEZ-VOUS ! » Il hurle à plein poumon dans la voiture. « C’est pas la bonne direction ! » Et après une tentative de négociation avec le chauffeur, celui-ci refuse de faire demi-tour. Les deux hommes se retrouvent au point de départ ; ils ne trouvent plus de voiture et en plus de cela ils ont pris du retard. « On lâche rien, Elias. La semaine dernière aussi, on a commencé mal et on a réussi. » Il se veut rassurant, adressant un regard à son binôme tandis que son pouce tendu essaie d’interpeller des voitures.

Pourquoi Elias a voulu se mettre dans cette galère ? Il ne comprend pas. Pourquoi vouloir participer à ce jeu alors qu’il était bien dans son commissariat, à fréquenter les bars le soir ; Ca lui allait pas ? Non il avait voulu participer à un jeu télévisé, alors qu’il en a toujours eu horreur, qu’il n’a jamais regardé Le miracle a sonné, l’a entendu, et combien ça fait du bien, le cœur de Sanders qui s’emballe comme un fou furieux, ralentit à l’instant même où la portière à l’arrière s’ouvre, c’est magique, et ils ne sont pas les derniers à quitter la rue, il est soulagé mais ce n’est pourtant pas finit, la route est encore longue. Il est même décidé à parler Elias. Bon pas autant que Kieran, ça semble difficile, voire limite de l’impossible. Ils sont déjà fatigués de leur première semaine, même si l’hôtel était tombé à pic, pour eux. Il ne sait pas pourquoi Elias vient à jeter un œil à la carte et observe en même temps que Kieran parle, qu’ils ne sont pas dans la bonne direction. Ils ont pourtant bien demandé Windorah, il ne comprend pas. Il a beau se refaire la scène, ça le rend fou de rage de s’être autant éloigné, maintenant pour retrouver une autre voiture ça allait être une galère monstre. Il fallait que ça tombe sur eux ! Ils descendent finalement de la voiture sans attendre. Claquant la portière de colère, c’était la loose totale ! « Putain la seule voiture qui veut s’arrêter et nous aider, nous conduit au fin fond perdu de la terre ! » Est-ce qu’il l’a mauvaise ? Ouais carrément ! C’est un mauvais perdant Elias, il ne supporte pas la victoire facile, mais là c’était de pire en pire. Qu’on lui demande de bouffer des insectes, de sauter dans le vide, d’affronter quelqu’un sur le ring que sais-je … Mais pas qu’on joue avec ses nerfs comme ça ! « Kieran merci… »  Qu’il avoue, au brun, ça pourrait le surprendre, mais il se sentait en confiance avec lui, ils allaient vaincre ! Tapant dans une pierre qui roulait jusqu’à la route, son regard fût capté par une voiture, c’était au tour de Kieran de la faire arrêter !

Spoiler:

Peut-être qu’au fond, les hurlements et les agitations ne sont pas la bonne stratégie et que les chauffeurs refusent de s’arrêter de peur de finir égorgés dans une ruelle sombre par deux candidats de télé-réalité dont la pression leur serait montée à la tête. Peut-être. Dans tous les cas, ce n’est pas un franc succès jusqu’ici et c’est étonnamment Elias qui commence à en avoir marre le premier, tandis que Kieran s’accroche ; si cette semaine il est celui qui porte son binôme, qu’il en soit ainsi. Il a la rage pour deux ; il a toujours plus à prouver, merci Eve. Elle l’a détruit deux jours plus tard et s’il est certain que sa tristesse prendra le dessus dès qu’il aura le temps de penser à celle-ci, pour l’instant, c’est la colère qui prédomine. Une colère qu’il utilise à bon escient ; parce qu’il veut prouver qu’il en vaut la peine. Et il semblerait qu’après de nombreux essais infructueux, la chance soit enfin de leur côté alors qu’ils parviennent enfin à arrêter une voiture. Kieran est soulagé, Elias aussi et les deux hommes parviennent à distancer leurs concurrents. Kieran, malgré une bonne nuit de sommeil la veille, ne peut s’empêcher de piquer du nez, la faute à toutes ces fortes émotions en si peu de temps. Il le répète ; mais il a désormais la certitude de ne pas être capable de résister à la pression et ce trajet en voiture lui permet de se remettre. Enfin. Jusqu’à ce qu’il comprenne qu’ils ne sont pas sur la bonne direction ; alors qu’il est persuadé qu’ils ont bien dit Windorah à leur chauffeur. « Calme-toi, Elias, ça va bien se passer, je t’assure. » Non, il n’en sait rien, mais il sait que si son impulsif de partenaire s’énerve maintenant, cela aura un impact sur la suite de leur parcours. Si Kieran traîne des pieds, Elias n’a pas la même persévérance. Heureusement que le plus âgé est habitué aux échecs et qu’il ne baisse pas les bras si facilement. « T’inquiète, on est une équipe, l’oublie pas. » Qu’il précise par la suite à son camarade, avec un sourire bienveillant, avant de reporter son attention sur la route. Son pouce tendu ne suffit pas et il recommence à agiter les bras dans les airs.

dé:

Il n’avait pas envie de se démotiver aussi vite et c’était pas du tout son genre, ce jeu allait le rendre complètement fou, il n’avait qu’une envie se rendre à ce fameux spa visiblement d’après la Glitters, renommé. Mais tout comme la première fois, les voitures défilent et aucune ne s’arrêtent, déjà il y en a, dans ce bled paumé ça existe. C’est déjà un bon début, peut-être devrait-il poussé le destin, se rendre sur la chaussé, ou jouer de son charme, c’était utile ça non ? Et Elias en était capable, ne se prenant jamais au sérieux, collectionnant les femmes, comme d’autres pouvaient le faire avec des pins, ou des chaussettes. Et un instant, ça traversa son esprit, c’était peut-être ça qu’on attendait de lui, il n’en sait rien. Tout se mélangeait dans sa tête, à mesure qu’il marchait en compagnie de Kieran, son sac à dos sur les épaules. Il semblait avoir plus de facilité de le porter, même si sans doute à cause de la fatigue, ça devait jouer sur Kieran. Il buta sur une autre pierre, regardant la route sans trop d’espoir finalement. Et encore maintenant, de voir une voiture qui s’arrête ça n’était pas tout, fallait aussi qu’elle aille au bon endroit. Une peine perdue pour eux. Il se demandait pourquoi autant de souci qu’ils ont pour faire arrêter les voitures quand les autres, avaient juste une main à lever pour cela. « Je l’oublie pas mais j’aime pas perdre… » Il le savait son partenaire, que Sanders déteste perdre ça l’empêche pourtant jamais de jouer. De retenter, de ne jamais perdre espoir. La voiture que tente d’arrêter Kieran poursuit sa route en ralentissant, à peine. Un énième soupire sort de ses lèvres, il restait plus qu’à espérer que celle qui arrive soit pour eux, parce que là ils perdent un temps précieux, d’autant qu’ils ont du chemin à faire… Faisant signe à la voiture pour qu'elle s'arrête...

Spoiler: