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 AMOS & RIVER #3► JUST A HAZARD

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Message(#)AMOS & RIVER #3► JUST A HAZARD EmptyMer 24 Juin 2020 - 20:08




JUST A HAZARD
Je l’ai tour à tour présumée intelligente et détestable. J’ai ensuite considéré qu’elle était trop imbue d’elle-même pour que je puisse lui faire confiance. Elle a appuyé mon jugement en me narguant avec les photos de Raelyn et moi. J’ai pensé à partir par deux fois sans rien offrir de plus que mon mépris. Mais, je dois reconnaître à River qu’elle a su renverser la vapeur. Elle est parvenue à obtenir de moi quelques informations capitales au sujet de son enquête et, en échange, j’ai gagné la promesse de récupérer les originaux de ses clichés volés et un sursis avant que sorte son article. Puis-je considérer qu’elle est loyale ? Je n’en sais rien. C’est la question que je me suis posée durant la semaine qui a suivi notre dernière rencontre, une semaine sans nouvelle de sa part. Elle sait où me joindre pourtant et, jusqu’à preuve du contraire, quoique je ne me sois pas engagé en lui livrant Mitchell sur un plateau d’argent et que j’aie veillé à l’éclairer sur ma relation avec le bras droit de ce dernier – elle nous a décrit comme deux êtres amoureux et je n’ai pas démenti – je suis anxieux à l’idée qu’elle puisse m’avoir trompé. Je suis anxieux vis-à-vis de mon instinct qui, habituellement, me trahit rarement lorsqu’il n’est pas question du noble sentiment. Dès lors, je n’aurais pu réprimer mon soupir de soulagement dès lors que j’ai découvert son invitation à la rejoindre au Lone Pine Sanctuary, par message interposé, sur mon téléphone sagement entreposé à Redcliff. C’est la nouvelle attraction à la mode sur Brisbane. Entre Molly qui y travaille et Ariane qui en a fait son lieu de prédilection, je serais presque blasé d’avoir à m’émerveiller devant des bêtes que j’ai déjà vues 100 fois. Blasé et frustré qu’elle ait opté pour un lieu aussi fréquenté et principalement par des familles. Qu’à cela ne tienne, j’ai assez joué de ma chance pour imposer mes exigences. Jusqu’ici, je la tenais, River Shears. Aujourd’hui, c’est à mon tour de montrer patte blanche si je veux ressortir de ce havre de paix avec ce que j’attends, d’autant qu’il est caduc, cet accord. Je dois me fier à sa loyauté et à son sens de l’éthique. Mais, c’est en bonne voie. Je le crois en tout cas. Rien ne l’obligeait à remplir sa part du marché. Rien. En soi, en lui offrant une piste qu’elle aurait pu remonter sans moi, j’ai pris un risque et je saurai, aujourd’hui, honorer sa bonne foi d’un peu de sympathie. Je lui ai même offert un sourire alors que je l’ai approchée. Un sourire et un bonjour d’une infinie politesse. « Comment va la journaliste, aujourd’hui ? » ai-je lancé sans feindre la bienséance et, avant qu’elle ne me réponde, Ellie Epstein, gamine de 17 ans rencontrée récemment par le biais de son père, l’a interpellée comme s’il s’agit d’une amie, d’une sœur ou en tout cas, une adulte de référence, gamine de dix-sept qui m’a embrassé sur la joue en m’expliquant qu’elle avait vu son père, qu’il était en pleine forme et qu’elle était au courant pour Bayside. Elle a ponctué le tout par un clin d’œil et j’ai fait le lien, enfin. River Shears, c’est la mariée. River Shears et moi sommes liés par un point commun, par une bonne nature, par un chic type dont je me suis rapidement senti proche. « Ellie Epstein. Vraiment. Si je croyais au hasard… Je n’ai pas fait le rapprochement, mais là, ça me semble plutôt évident. » ai-je ajouté malgré l’air supposément hébété de mon interlocutrice. « J’ai rencontré son père il n’y a pas très longtemps. » Un mois tout au plus. « On s’entend plutôt bien lui et moi. » me suis-je expliqué, bien plus doux que lors de nos précédents échanges. Je ne l’aime pas davantage, River, mais j’ai davantage foi en ce qu’elle puisse être une bonne personne.  
 



Dernière édition par Amos Taylor le Jeu 25 Juin 2020 - 9:14, édité 1 fois
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Message(#)AMOS & RIVER #3► JUST A HAZARD EmptyJeu 25 Juin 2020 - 6:19


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Difficile de savoir si c'était les planètes qui s'alignaient ou un hasard extraordinaire; dans les deux cas c'était tout autant difficile de déterminer le positif du négatif dans l'effervescence continue qui s'était introduit dans la vie de Shears à l'aube de l'hiver. River souhaitait prendre le temps de penser à sa rencontrer avec Amos Taylor tout en lui laissant le temps à lui aussi d'y penser, il lui semblait assez farouche pour s'entêter à exiger encore beaucoup d'engagement de sa part à elle sans échange, mais assez intelligent pour changer d'avis et peut-être faire un pas ou du moins accepter le gage de garantie qu'attendait River. Finalement, la jeune femme ne trouva que très peu de temps pour repenser à toute cette affaire, majoritairement suite au mini road trip qu'elle avait fait en compagnie d'Ellie, ensuite la jeune femme s'était engagée à veiller sur la jeune fille, et les tensions naissantes dans son foyer l'encourageaient à prendre la fuite vers Bayside.
Une semaine après, donc, River avait à nouveau contacté Amos, profitant d'une promenade prévue avec Liberty et Ellie. Liberty c'était le moyen le plus efficace de garder un œil sur l'adolescente, River ne savait pas si c'était le fait de l'avoir fréquentée enceinte mais ce petit bout calmait et responsabilisait Ellie; il lui facilitait aussi la tâche, particulièrement à l'écoute de la jeune fille. Aussi, ses nuits passées à l'autre bout de la ville l'avait empêchée de passer du temps avec son fils, alors la jeune femme avait fait le choix délicat de mêler vie privée et vie professionnelle.


L'arrivée d'Amos la rassure dans ses choix, River sourit à son salut pour toute réponse, interrompue par le retour d'Ellie. Prête à écouter ce que cette dernière avait à dire ou à demander, River est prise de court par la brève conversation que l'adolescente engage avec son rendez-vous. La tornade Epstein repart en vitesse tandis que la journaliste est encore bouche-bée lorsque Amos amène un début de réponse. Évident ...? Commence-t-elle, le regard fixé sur les deux enfants un peu plus loin avant de reporter son attention sur son coéquipier. Vraiment ? elle n'arrive pas à en dire plus, jamais l'idée que Jack et Amos puissent se connaître ne lui aurait traversé l'esprit, il n'y avait en réalité aucune ouverture pour qu'elle l'imagine un jour et il était aussi vrai que souvent Epstein et Shears se côtoyaient en petit comité. Ils se suffisaient. Reprenant un peu de contenance via un léger rire, elle ajoute : Vous vous entendez plutôt bien. Non pas qu'elle n'y croit pas, à vrai dire elle se demande plutôt avec qui Jack ne pouvait pas s'entendre, mais l'amusement dans son ton traduit l'ironie de la situation. Un de ses amis les plus chers, son plus vieil ami, était ami avec celui qui l'avait presque rendue chèvre dernièrement.
River avait prévu de poser quelques questions, de creuser les intentions du vétéran avant de lui donner ce qu'il avait demandé, mais c'est spontanément qu'elle sort l'enveloppe des originaux de son sac et les lui tend. Il est formidable Jack. Ces mots ponctuent son geste, les questions viendraient après. Personne n'est au courant de votre affaire ? Ou presque.

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Message(#)AMOS & RIVER #3► JUST A HAZARD EmptyJeu 25 Juin 2020 - 9:30




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J’ai regardé Ellie s’enfuir aussi vite qu’elle n’a débité, autant à moi qu’à River, les quelques phrases destinées à saluer ou à demander et sa ressemblance physique avec Jack m’a aussitôt frappé. Quant à mes instincts de père déchu, ils ont illuminé mes traits d’un sourire bienveillant. « Evident, oui. Brisbane est parfois toute petite et ce n’est pas comme si les River couraient les rues. » C’est un prénom aussi rare que le mien, si tant est qu’il le soit réellement. La réalité, c’est que je connais moults Gregory, mais je n’avais jamais rencontré d’autres River. Le mariage aurait pu me mettre la puce à l’oreille également. Je n’ai pas fait les rapprochements parce qu’ils ne m’intéressaient pas, mais dès lors que l’entrelacs se dénoue sous mes yeux, ça fait sens et j’invite d’emblée Jack à la conversation. « Ça vous étonne que nous puissions bien nous entendre ? » Dois-je lui préciser que son appel d’hier aura confirmé qu’il ne nous aura pas fallu longtemps pour accrocher ? Est-elle surprise à cause de l’antipathie que je lui inspire ? Ça n’aurait rien d’étonnant, mais elle est en partie responsable de nos différentes anicroches, Shears. Elle n’a pas su m’aborder en veillant à ma sensibilité en brandissant Raelyn comme une arme d’intimidation. Je ne roule pas aux chantages et, si je doute de ce que je suis en matière de relations humaines, je sais que j’ai dans mes cordes de quoi court-circuiter quiconque chercherait à me causer du tort. Je ne suis pas de la bleusaille et, sans prétention aucun, j’en ai maté des plus coriaces qu’elle. Je le fais encore. Il suffit de s’attarder au désir fou de Mitchell de se débarrasser de moi. Or, je suis toujours là. Il essaie. Il fait chou blanc et si le soutien de Raelyn m’est utile, je sais que sans elle, le bougre aurait eu des scrupules à me dégager puisque j’ai l’air irréprochable. « Jack est quelqu’un de bien en effet. Voilà au moins un point sur lequel nous tombons d’accord sans difficulté. » Et à nouveau, je lui souris, mais sans la regarder. Je suis obnubilé par le tableau qui se joue sous mes yeux : Ellie jouant à la babysitter. « C’est le vôtre ? » ai-je demandé en désignant du menton le petit bonhomme. « Quel âge a-t-il ? » C’est un marmot minuscule. Je lui donnerais moins de deux ans. « Il a l’air de la responsabiliser et je comprends mieux pourquoi ici à présent. Je regrettais que vous n’ayez pas choisi un endroit plus discret. » Comme un bar ou un café. « Mais, ça me va, tant que vous avez ce que je vous ai demandé. » Et, cette fois, comme ça n’avait rien d’un ordre, je l’ai gratifiée d’un sourire avant d’avancer de quelques pas pour garder à l’œil les deux enfants sous sa responsabilité. « Et non. Personne n'est pas au courant. Ou, en tout cas, il ne l'est pas et ne doit pas l'être. Il vous a confié Ellie pendant son voyage ? Je présume que vous êtes donc resté proches. » Sous-entendu, je connais les morceaux de votre histoire. Inutile de la répéter. Mais, donnez-moi de quoi vous faire confiance sans preuve, Shears.  
 

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Message(#)AMOS & RIVER #3► JUST A HAZARD EmptyJeu 25 Juin 2020 - 10:07


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L'ambiance tourne au contact d'Ellie, comme souvent, mais River n'aurait pas mit sa main à couper que la gamine puisse être utile en quoique ce soit auprès d'Amos, et pourtant il sourit comme elle ne l'a jamais vu sourire, et elle-même arbore une mine surprise et amusée qu'elle n'a jamais eut l'occasion de porter en sa présence. C'est vrai... Commence-t-elle alors avant de se couper quand il mentionne son prénom. Avait-il déjà entendu parler d'elle auparavant ? Par Jack alors, marrant. Si leur lien n'était un secret pour personne, l'idée que le Canadien puisse la mentionner à un ami fraîchement dégoté la surprenait un peu, quelque part, ça lui faisait plaisir. Mais comme tout ce qui touchait à son intimité de manière générale, River ne dit mot, bien que ses sourcils inclinés traduisent le questionnement qu'elle se refuse à formuler. Elle pouffe alors. Je ne sais pas trop à vrai dire. Mais contrairement à moi il a l'art et la manière d'aborder les gens. Traduction : je ne sais pas si vous êtes capable d'être agréable, mais je suis consciente que les rapports humains n'ont jamais été ma tasse de thé.
J'espère qu'il y en aura d'autres, -de points-. Admet-elle à demi-mots, ne pouvant s'empêcher durant de longues secondes de graver dans sa mémoire la candeur d'Amos, un sourire sincère, un sourire cette fois en accord avec ses traits sympathiques. Si ils s'étaient rencontrés dans d'autres conditions, River n'aurait pas douté de sa sympathie. Finalement, il lui apparut comme complexe, comme bien du monde, et elle enviait celui qui savait lire dans les pensées -si tenté qu'il existe-.  
Son regard suit alors la direction toute indiquée, Liberty. Répond-t-elle pour confirmer la première question avant d'ajouter : Il aura trois ans en octobre. River a un sourire franc en écoutant Amos. Oui j'en suis désolée, j'essaie de concilier travail et vie personnelle... Je n'ai pas beaucoup profité de lui dernièrement. Mais je tenais à vous donner les originaux le plus rapidement possible.  Elle suit instinctivement les pas d'Amos, gardant les yeux rivés sur les enfants avant de les reporter sur Amos. Je vois... C'est une affaire très personnelle alors. S'essaie-t-elle à deviner, c'est la conclusion qu'elle en fait bien qu'il ai mentionné n'être ami avec Jack que depuis récemment, Ellie avait semblé assez à l'aise avec lui pour que leurs rapports soient superficiels. A l'autre bout du pays, en vadrouille, le musicien facilitait encore la vie de River, cette pensée, à l'écoute d'Amos, la fit sourire. Il vous a parlé de moi ? S'étonne-t-elle finalement à répondre, jugeant cette fois-ci que si elle pouvait faire l'impasse sur la mention d'une "River", le "gardé contact" était difficile à ignore. Elle doute un instant, détourne le regard et poursuit. J'ai passé beaucoup de temps avec Ellie et Jack durant ma grossesse, c'est peut-être pour ça qu'elle et Liberty s'entendent si bien. L'idée lui plaît en tout cas. Et, oui, ça la responsabilise. Mon autorité ne suffit pas je le crains... Mais elle a tendance à m'écouter. Un sourire sonore s'échappe de ses lèvres aux souvenirs qu'Amos déclenche inconsciemment.  Toujours aussi proches. Plus même. Je la fait parfois dormir chez moi, et je passe régulièrement à Bayside. Pour ne pas dire que je m'y réfugie.
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Message(#)AMOS & RIVER #3► JUST A HAZARD EmptyJeu 25 Juin 2020 - 18:47




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L’art et la manière d’aborder les gens. Tout ce qui me manque habituellement. Mais, pas avec lui. « Vous serez sans doute surprise d’apprendre que c’est moi qui l’ai abordé » Surprise parce que je ne suis pas plus doué qu’elle pour les relations humaines et sans doute plus étonnée encore que c’est pas exactement là où elle m’attendrait. Et je ne peux pas lui en vouloir, cependant. Moi non plus, je me suis effaré moi-même. « Un peu bêtement. » ai-je ajouté soucieux de dédramatiser les raisons de mon audace. Jamais je n’admettrai que ce fut lié à ma jalousie. Je préférerais souffrir mille tourments que d’aborder à nouveau Raelyn dans cette conversation. Alors, je la ramène vers son enfant. Aussi carriériste une femme puisse-t-elle être, d’aucunes ne vibrent pas lorsqu’on s’intéresse à sa progéniture. « D’ici, j’aurais tendance à penser qu’il ressemble sa mère. » Et, je ne la flatte pas. C’est réellement l’impression qu’elle me laisse et, fondamentalement, c’est une diversion efficace alors que je récupère enfin l’enveloppe qu’elle me tend. « Merci. » lui ai-je soufflant dénué de toute cérémonie. En d’autres circonstances, j’aurais bien vérifié par une tentative d’intimidation qu’elle n’en gardait pas quelques-unes sous le coude – je crois qu’elle l’a fait – mais je ne l’insulterai pas, pas cette fois. Sa remarque fait écho à un sentiment que j’ai longtemps ressenti par rapport à Sofia et elle m’a interpellé et, d’instinct, je lui ai soufflé un conseil qu’elle ne m’a pourtant pas demandé. Il n’a même rien de légitime. « Vous devriez. Profitez de lui. Ils grandissent vite. » Pas le temps de dire «ouf » que Sofia était déjà une femme trop candide pour ce monde. « Je parie que vous n’avez pas vu passé le temps entre votre grossesse et ses trois ans. » Grossesse qu’elle a donc partagée avec Epstein. « Oui, mais pas comme vous l’entendez. Il parlait moins de vous qu’il n’a raconté une anecdote. » l’ai-je éclairée, réalisant que, peut-être, elle aurait espéré davantage de précision. Sauf que ce n’est pas mon rôle de dévoyer les confidences de Jack, qu’elles soient anodines ou non d’ailleurs. « Est-ce que je peux vous poser une question, River. » Une question osée, personnelle, comme mon affaire. « Vous êtes vraiment prêtes à sacrifier tout ça pour un papier ? » Sa famille ? Son fils ? Ses amis qui pourraient être déçus qu’elles se fourvoient s’il l’apprenait ? Elle-même peut-être. Pourrait-elle se regarder dans une glace si elle se lançait dans une aventure incontrôlable avec Mitchell Strange ?



 

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Message(#)AMOS & RIVER #3► JUST A HAZARD EmptyVen 26 Juin 2020 - 9:45


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River sourit lorsque Amos déclare avoir initié la conversation avec Jack, puis accompagne la précision qu'il fait d'un : Ah bon ? Vaguement amusé, la curiosité piquée sans pour autant avoir le désir de pousser plus loin le sujet, du moins pas de son initiative à elle, bien qu'elle ne trouvait pas la situation déplaisante. Enfin, son attention se reporte sur son fils, guidée par les paroles d'Amos qui révèle l'évidence, sans doute car il ne connaît pas le visage du père. Liberty est de ceux dont les traits sont un parfait mélange des parents, si bien qu'auprès de sa mère on jurerait y voir son portrait craché tandis qu'accompagné de son père l'affiliation est sans équivoque. Cette simple remarque du grand brun la plonge dans ses pensées, ravive des souvenirs. Il a le sourire de son père. Ajoute-t-elle finalement, presque rêveuse, quoique consciente que les fossettes de l'enfant sont les siennes.
L'échange se fait naturellement, de manière presque anecdotique alors qu'il était pourtant la clef de ce rendez-vous. Ses sourcils se relèvent face à la réponse de l'homme, il semble certain de ce qu'il avance. Ses paroles peuvent aisément être qualifiées de "vérités générales" voire de "banalités", mais il a cette lueur dans son regard, ce changement à peine distinct dans son ton qui le montre comme convaincu. Il sait. Sur le moment, la journaliste ne répond pas tandis que Jack revient rapidement sur la table pour être balayé par la même occasion. Il se trompe, River n'attend rien, ne se figure rien de particulier, intriguée, certes mais pas présomptueuse quant à ce que Jack pourrait dire à son propos. Leur relation n'avait rarement dépassé la bulle qui se formait autour d'eux dès l'instant où ils étaient ensemble, aussi elle n'insiste pas quant à l'anecdote ou autre futilité qui aurait demandé que son prénom soit prononcé. Vous avez... un enfant ? Tente-t-elle alors de demander, aidant ainsi Amos à balayer toute conversation autour de leur ami en commun et tentant ainsi d'éclairer ses questionnements. Mais coupée par la question qu'Amos lui annonce, l'air presque grave, elle s'interrompt pour l'écouter.  Son regard tombe sur l'herbe, elle prend une inspiration avant de regarder Liberty aux anges en compagnie d'Ellie. J'espère encore pouvoir m'en sortir autrement. Si il y a une chance sur cent de faire basculer Mitchell de son côté, de lui inspirer confiance sans avoir à partager sa couche, elle essaierait. Mais elle est consciente que les chances sont maigres, elle espère que Gaïa pourrait l'éclairer mais jusqu'à preuve du contraire son amie et collègue n'a pas de philtre d'amour sous la manche. Je sais que ce ne sont pas des choses qui se disent, admet-elle doucement, contenant son émotion par une rigidité certaine. Je n'ai jamais voulu de cette vie. Ça ne signifie que je n'aime pas mon mari, et j'aime Liberty plus que je ne l'aurais imaginé alors que j'ai vécu ma grossesse comme une punition, je n'ai eus aucun contrôle dessus en 2017 à cause des idées conservatrices du pays. River sort un paquet de cigarettes de son sac pour s'en allumer une après avoir tendu le paquet à Amos. Dans ma première grande affaire j'ai foutu le bordel dans la vie professionnelle de mon père, elle a un rire jaune; dans la seconde je crois bien qu'on a voulu me faire taire, elle recrache sa fumée, définitivement. Un soupir. Et pourtant je ne me suis jamais sentie plus vivante. Son regard se plonge dans celui de son interlocuteur. J'ai d'autres attaches maintenant et je dois composer avec. Son attention se reporte sur son fils. Et je le ferais. Anticiper sur sa vie privée n'est pas dans ses cordes, sinon elle ne se serait probablement jamais mariée si tôt. Mais il lui suffisait de garder confiance en sa volonté pour ne pas paniquer. Maintenant qu'elle avait commencé, River irait jusqu'au bout. Vous avez un enfant ? S'essaie-t-elle à nouveau de demander.
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Message(#)AMOS & RIVER #3► JUST A HAZARD EmptyVen 26 Juin 2020 - 17:03




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Je sais ce qui se cache derrière son interjection. Elle est surprise parce que je n’ai rien d’un type avenant, moi. Mon sourire – qui apparaît rarement – n’a rien de rassurant. Il dissimule souvent du dédain quand il n’est pas narquois, en particulier face à des personnages tels que River Shears. Si j’avais à me décrire, je me permettrais les caractéristiques du renard du Petit Prince et non ceux du vaniteux. Je ne dévoile la plus belle part de ma personnalité, il faut gratter le vernis à la surface et il en faut du courage, un courage qu’elle n’est pas obligée de déployer. Je ne m’offusquerai pas le moins du monde si, d’aventures, elle s’était contentée de me tendre les photos pour ensuite retourner à ses occupations avec les mômes dont elle est la charge. Et, quoique ça soit étonnant, c’est moi qui m’y colle. Je creuse, mais ce n’est pas dénué d’un intérêt malsain. Le seul qui se défendrait de l’être, c’est mon intérêt pour son gamin. Je ne suis pas un monstre : je ne me servirai pas de lui. Tout comme je n’inciterai pas cette femme mariée à coucher avec Mitchell pour recueillir quelques-unes de ses confidences abandonnées sur l’oreiller. Si je cède à ma curiosité, c’est parce que j’ai besoin d’appréhender la personnalité de cette journaliste. Je ne peux pas lui faire confiance sans en savoir plus long sur elle et quoi de mieux que de saisir la perche qu’elle me tend puisqu’en choisissant Lone pine comme lieu de rendez-vous, elle m’introduit dans son intimité sans, peut-être, l’avoir réalité. Alors, je l’interroge et je dois admettre que j’aime assez ce que j’entends. J’aime qu’elle s’attendrisse devant les ressemblances entre son mari et son fils. J’aime qu’elle nourrisse l’espoir de s’éviter une trahison. Je lui reconnais de la jugeote par rapport au monde qu’elle côtoie et j’entends qu’elle a simplement un sens des priorités que la société jugerait d’anormal. Pas moi. Je ne crache pas dans la soupe que je m’apprête à boire. La femme qui partage ma vie distingue à peine les notions de bien et de mal. La différence, c’est qu’elle n’est pas chargée de forger la personnalité d’un bambin. « Et je vous le souhaite. » ai-je avancé, sincère, sans lui sourire, le regard perdu vers le garçonnet et attentif à ses confidences inattendues. Lui serais-je plus sympathique que je ne l’avais imaginé au départ ? Elle m’interpelle et tandis que nous vagabondons au travers les allées et que s’extasie Liberty devant les koalas, je prends la peine de réfléchir au poids des mots. « Je vois ce que vous voulez dire. Je vois même très bien. Je ne suis pas toujours certain d’avoir voulu de la mienne. » Et je ne fais pas allusion à celle-ci, mais à la précédente, celle où je fus propulsé dans le rôle de l’homme marié et du père alors que je n’avais pas atteint les vingt ans. « Les idées conservatrices du pays ? Par rapport aux femmes ? » me suis-je enquis les yeux happés par un kangourou et son bébé dans sa poche. « Parce que j’ai pas l’impression qu’on puisse contrôler une grossesse. » C’est en tout cas à des kilomètres de l’image que m’a renvoyé Sarah à l’époque. « Est-ce que c’est réducteur de déduire de tout ce que vous me dites que la famille n’est pas un moteur ? J’ai lu votre article au sujet de votre père. Vous ne lui avez fait aucun cadeau et même si ce qu’il a fait été dégueulasse, il n’y avait pas d’autres solutions ? Pourquoi ne pas l’avoir préservé ? » Sans doute estimera-t-elle que j’outrepasse mes droits, que je ne suis pas là pour mener un interrogatoire, mais je m’en tape. « En gros, votre métier est votre raison de vivre et tout le reste passe à côté, c’est ça ? » En échange, je lui en livre un peu sur moi : c’est donnant-donnant. « J’en ai une, oui. Et, c’était elle mon moteur, ma bonne raison de me lever le matin. Mais j’ai jamais été un carriériste. »

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Message(#)AMOS & RIVER #3► JUST A HAZARD EmptySam 27 Juin 2020 - 13:23


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River a glissé un regard vers Amos, un regard qui signifiait merci même si il lui paraissait assez étrange d'avoir ce genre de dilemme, d'avoir à remercier qu'on ne lui souhaite pas d'avoir à tromper son mari pour son travail sans que cela ne soit un problème ayant l'éventualité d'être potentiellement réglé en une plainte pour harcèlement sexuel. River naviguait dans les zones grises de la morale. Son air soucieux s'était dissipé alors que la réponse de Taylor amenait un semblant de point commun entre eux; un plus tangible encore qu'une fréquentation : un sentiment. La journaliste avait alors accompagné sa réponse d'un mouvement de tête à l'affirmative, comme par compassion avant de confirmer son questionnement quant aux idées conservatrices de l'Australie. On peut y mettre un terme. Aujourd'hui en tout cas on le peut. Répond alors River, platement, sans regret aucun vis-à-vis de son fils mais voyant très clairement, comme si c'était la veille, la détresse émotionnelle qu'elle avait ressenti trois ans auparavant et les conneries qui en avaient découlé. Ses yeux étaient fixés sur Liberty et ce dernier eut un sourire qui lui rappela, comme toujours, le sourire de Luke mais plus précisément son sourire lorsqu'elle lui avait annoncé la bonne nouvelle.

L'intérêt qu'Amos semble porter aux réponses de la journaliste était certes attendu puisqu'il était l’instigateur de cette conversation mais la brune appréciait -à sa surprise- le ton qu'il prenait ou la manière qu'il avait d'aborder les choses. Il ne se contentait pas d'être d'accord -ou de faire semblant de l'être, bien que sans le connaître elle le connaissait assez pour imaginer que ce n'était pas son genre-; il n'allait pas non plus vers une opposition directe à ses propos comme pour la contrarier. Il écoutait, semblait s'intéresser et rebondissait intelligemment.
River s'arrête un instant d'avancer quand Amos creuse le sujet Angus Shears. D'abord ça ne m'a pas traversé l'esprit. Elle rit légèrement avant de reprendre sa marche afin de ne pas perdre Ellie des yeux, puis de répondre plus sérieusement. Angus, mon père, est un homme formidable mais complexe. J'ai un profond respect pour lui bien que je lui reproche à lui comme aux autres une certaine hypocrisie de valeurs. Son parti, ses connaissances, n'ont pas à rentrer en ligne de mire quand quelque chose d'aussi atroce se produit. Mais je connais assez le milieu pour savoir que beaucoup d'autres auraient sautés sur l'occasion pour le démolir. Rien que mon journal, alimenté par les contributions financières du parti opposant, a sauté de joie à l'explosion de cette bombe envers leurs adversaires. Si je ne parlais pas d'Angus moi-même, ils l'auraient détruit eux-même. C'est comme ça que je l'ai préservé, lui en tant qu'homme, pas en tant que politicien. Il n'a jamais approuvé mon choix de carrière et toute ma famille m'en a voulu. Elle hausse vaguement les épaules, pensant à son frère qui lui avait presque semblé reconnaissant. Et pourtant aujourd'hui, après quelques années à réfléchir, non seulement il me respecte, mais en prime il me comprend.

En gros. Confirme enfin River, bien que la réalité, ses émotions, lui semblent exprimer un sentiment plus difficile encore à résumer. Dans l'extrême, elle sait que si on menaçait son fils au nom de son papier, elle ne réfléchirait même pas et abandonnerait tout pour Liberty. Pour le reste, c'était moins sûr. Elle a envie, River, d'inculquer des valeurs à son enfant, le féminisme, le consentement, l'écologie, le respect, la loyauté, l'intégrité, le savoir. Elle sait, River, qu'elle place plus d'importance en cette éducation qu'en temps passé aux réunions à la crèche, même si le bon sens veut que les deux soient aussi importants l'un que l'autre, elle sait que ce qu'elle ressent parfois être comme un boulet attaché à son pied lui permet en réalité de pouvoir travailler tout en sachant son fils entre de bonnes mains. Elle sait que des preuves d'affections, même intenses, ne suffisent pas si il n'est pas assez présente pour Liberty. Au fond, elle l'espère capable. Après près de trois ans à s'être assagie, elle retrouve une sensation d'indépendance en même temps que son fils grandit assez, elle aime à penser que c'est aussi son caractère singulier qui le pousse à être si débrouillard pour son petit âge, elle ne sait pas ce qui est vrai ou excuses, elle s'octroie seulement le droit d'y croire.

C'était ? L'inquiétude se lit sur ses traits. Je suis désolée. Son regard tombe presque sur ses pieds, embarrassée de n'avoir que quelques mots qu'elle juge presque indécents face à la grandeur de l'aveu, de la peine traduite par la phrase d'Amos. Sincère mais déçue de n'avoir que des mots. Quel âge avait-elle ? ... Comment ? Comme si l'idée de côtoyer un homme probablement brisé par cette perte lui faisait réaliser l'éphémère de la vie et d'avantage de ceux qu'on aime.
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Message(#)AMOS & RIVER #3► JUST A HAZARD EmptySam 27 Juin 2020 - 16:46




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Je la trouve bien naïve pour une femme qui est prête à sacrifier son mariage et sa famille pour sa carrière. Les idées conservatrices de la société, on ne peut pas y mettre un terme. On peut les contourner si, d’aventures, on a les reins solides, mais on ne peut pas ôter de la tête de tous que les femmes ne sont pas plus utiles en tant que mère qu’en tant qu’acteur du monde. Il est également idiot de penser que les hommes ne sont pas tenus par des responsabilités qui les dépassent, mais c’est un autre débat, quoiqu’il approche de cette discussion autour de l’article écrit sur son père. A-t-elle pensé au sacrifice qu’il a certainement dû faire pour elle ? A-t-elle imaginé qu’il serait paradoxalement malheureux de cette trahison et peut-être fier de son émancipation ? Comment aurais-je réagi si mon bébé m’avait enfoncé un poignard dans l’estomac ? S’il avait ruiné ma carrière ? Aurais-je été satisfait qu’elle n’ait pas permis à un requin de me salir pour s’en charger elle-même ? Alors qu’elle s’arrête au milieu de l’allée où courent quelques enfants et bien que je ne perde pas du regard ceux sous sa responsabilité – déformation familiale – je l’imite comme si nous étions dirigés par une énergie commune : la curiosité. La mienne qui se révèle par des questions et la sienne que je suppose liée à ce que je lui en pose. Peut-être se demande-t-elle pourquoi je la pousse tant à s’ouvrir et pourquoi, malgré que je lui paraisse antipathique, elle se prête à l’exercice. Je l’ignore dans le fond, mais je n’en serais pas surpris. « Et aujourd’hui ? Où en êtes-vous tous les deux ? » A-t-il reconnu sa loyauté ? Car, il y en a bel et bien dans l’attitude et dans le choix de cette fille. Elle est à une échelle différente que celle du commun des mortels, mais elle est là. « Parce que je respecte bien des gens qui m’ont déçu et c’est souvent irrévocable. Comment il s’en est tiré, votre père ? Personne n’a jamais écrit la suite de l’histoire. Vous n’avez jamais pensé à le réhabiliter ? » Quoique peut-être…je n’ai simplement pas vérifier plus loin. Avant aujourd’hui, c’était le cadet de mes soucis. Avant aujourd’hui, je ne m’imaginais pas non plus utiliser un imparfait pour qualifier ma fille auprès de River. Je n’envisageais ni de ce qu’elle me poserait ce genre de question et que je serais mu, sans doute parce que nous sommes entourés de monde, avoir l’impulsion de répondre sincèrement, trop peut-être. « Désolée ? Et pourquoi ? » C’est typiquement le genre de phrases qui m’exaspère parce qu’elle ne veut rien dire. On est désolé de briser un vase, désolé d’être désagréable avec quelqu’un, mais pas pour le malheur d’autrui sans verser dans la pitié. « 21 ans. » lui ai-je tout de même répliqué avant d’ajouter. « Et je ne sais pas quelle version j’ai envie de vous donner sur le comment. Je ne sais même pas ce que j’en pense. Ce que je peux vous dire, c’est que le découvrir est devenu l’essence de ma vie. » Et à part de là, il ne lui reste plus qu’à assembler les pièces du puzzle.


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Message(#)AMOS & RIVER #3► JUST A HAZARD EmptySam 27 Juin 2020 - 18:31


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Rien de ce qu'admets River n'est secret à ses yeux; elle n'aurait jamais envisagé parler de ses rapports familiaux avec un "élément" d'une enquête qu'elle ne connaisse ni d’Ève ni d'Adam, il est vrai, mais elle n'a pas de tabou concernant ses opinions. Parfois elle les sait controversées, mais le savoir et parfois comprendre objectivement "pourquoi" ne l'a jamais poussée à les cacher pour autant. Cette attitude est une porte ouverte à ceux qui osent la juger ou confronter leur divergence d'opinion; si la plupart n'en n'avait pas le culot, River sait Amos très enclin à faire partager sa franchise singulière. Cela ne change rien. Le désaccord ne l'effraie pas ni ne l'intéresse lorsqu'il concerne un fait, un vécu ou une idée strictement personnelle. Et si un culotté la bousculait un jour avec ses idées, ses injonctions et ses jugements et qu'elle s'en trouverait touchée, elle ne regretterait pas. Tout le monde n'approuve déjà pas ses articles, beaucoup n'approuvent ni ses choix ni son attitude, d'autres encore désapprouve sans réellement se cacher sa personne même. River s'est promis il y a déjà bien longtemps d'y rester impassible. L'idée même que l'avortement puisse avoir été illégal jusqu'en 2017 l'horrifie encore, elle ne s'en cacherait pas; elle ne voit pas son accomplissement par l'établissement d'une famille, personne ne lui ferait en avoir honte; elle est prête à tout pour une justice; elle ne regretterait pas. C'est un grand-père heureux. S'est elle amusée à répondre, moins car elle considère la question privée que parce qu'elle n'a pas d'éléments de réponse à lui donner réellement. Il était inquiet, Angus, quand sa fille lui était revenue accidentée; River avait considéré ça normal alors qu'au fond elle avait senti, comme lui, l'amour singulier qui les reliait encore bizarrement. Elle appréciait étrangement qu'il ne lui adresse quasi aucun mot en public, même en famille, quand ils pouvaient se retrouver seuls éveillés du domaine à discuter ensemble passé minuit à propos de littérature. Elle sait la fierté le saisir quand il voit son petit-fils, et l'étrange compassion qu'il lui lance du regard par la même occasion. Comment définir tout ça ? River voit, comment Angus a été avec Dahlia et comment il ne l'est plus avec elle et ça la touche autant que ça l'apaise. Comment résumer. Il a aidé son parti à reconquérir le Queensland, un sourire presque imperceptible semblable à de l'admiration s'affiche sur ses lèvres, il était dans l'ombre en principe mais a très vite été mis en avant, son travail a été reconnu et encensé. Elle regarde Liberty et Ellie revenir vers eux doucement. A défaut de profiter de ce succès pour dégager la ministre il a préféré continuer dans son propre chemin. Il est député depuis deux ans.

Les convenances. Dit-elle amère face à l'expression par Amos d'un avis commun vis-à-vis de ces mots inutiles. Sa réponse était amère, amère envers ces satanées convenances qu'elle juge embarrassantes voire inutile. Pour une fois qu'elle s'était souciée des sentiments d'autrui, ça lui revenait en pleine pomme. Voilà qui confirmait son attitude pour toujours, qu'on continue à la dire apathique tant pis ! Elle n'en tiendrait pas rigueur au grand brun car elle est persuadée que sa réaction aurait été la même à sa place. Les voilà deux à ne pas savoir quoi répondre mais leurs raisons ne sont pas comparables. L'essence de sa vie. Oui ? lance-t-elle aux enfants alors qu'ils réclament à goûter, River se baisse pour prendre Liberty dans ses bras avant de se diriger vers le fameux stand. La réponse d'Amos occupe encore son esprit, excusez-moi, qu'elle lui lance avant d'acheter des crêpes.
Vingt-et-un an. Si jeune et pourtant fraîchement adulte. L'âge ne changeait rien au tragique de la situation, à l'immense douleur que devait ressentir Amos. Mais la compilation de mots avec cette donnée et leurs échanges précédents faisaient sens. Je comprends. Ces mots sont déterminés alors qu'elle ouvre une bouteille d'eau pour Liberty une fois lui et sa jeune responsable installés sur un banc, ces mots ne traduisent pas la connaissance d'un sentiment semblable à celui de son interlocuteur. River est incapable de se figurer la peine qu'il traverse, ayant été relativement épargnée par tout deuil. Mais elle comprends son moteur. Je peux vous y aider ? Elle souhaite toute de même s'en assurer.
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Message(#)AMOS & RIVER #3► JUST A HAZARD EmptySam 27 Juin 2020 - 20:40




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« Dans ce cas, tout est bien qui finit bien. Vous vous en sortez bien. » ai-je déclaré en me demandant si elle était consciente de sa chance. D’autres pères auraient renié et déshérité sa progéniture pour moins que ça. Mon père l’aurait peut-être fait lui-même d’ailleurs. Tout du moins, Liam en était-il convaincu puisqu’il a préféré verser dans le mensonge quant à son choix d’étude plutôt que l’affronter. Je crois, avec le recul, que je compte parmi ces fils qui, à défaut d’être parfait, lui ressemblerait le plus. La différence, c’est que j’ai des idées bien moins arrêtées que lui sur les femmes par exemple. Il me reste bien quelques réflexes liés à mon éducation, mais je suis moins conservateur qu’il ne le sera jamais. A titre d’exemple, j’avancerais volontiers qu’il aurait été touché par ce que son interlocutrice lui témoigne sa sympathie face à la perte de sa petite-fille. Moi, ça m’agace. Ça me déplait. Ça me crispe parce que ça ne veut rien. « Les convenances. C’est du deux poids, deux mesures, avec vous ? Quand la convenance vous arrange bien, elle est la bienvenue… et le reste du temps, vous la contourner, c’est ça ? » J’essaie de ne pas être désagréable. J’essaie de maintenir une atmosphère agréable au minimum pour les enfants ici présents, dans le parc, que pour en tirer toujours davantage de sa verve et de ses confidences. Mais, c’est compliqué… même si je sais qu’il n’y a rien d’autres à dire. J’aurais souhaité qu’elle prenne le risque de l’originalité. « Ne faites pas ça, River. » ai-je lancé en enfonçant le clou. « Je n’ai pas besoin que vous soyez désolée, je n’ai pas besoin que vous me demandiez pardon non plus et je n’ai pas non plus besoin que vous me proposiez votre aide. » Pour que faire d’ailleurs ? Qu’est-ce qui peut bien la motiver, si ce n’est la plus abjecte des émotions. « Je n’ai pas besoin de votre pitié. Je n’ai pas besoin que vous me jetiez une de ses regards-là. » Chargé de compassion. « Je présume que vous n’avez jamais perdu un être proche, pas vrai ? » Peut-être un grand-parent dont il ne lui reste plus que de vagues souvenirs. Un qui, comme elle, aura acheté des crêpes pour ravir les papilles de sa descendance. Sans doute n’a-t-elle-même jamais perdu d’enfant avant de se retrouver enceinte d’un marmot dont elle ne vouait vraisemblablement pas. « Le plus difficile, ce n’est pas le pendant, mais l’après. C’est tout ce que ça engendre, tout ce qui fait qu’on aime pas quand les autres se prétendent désolés ou proposent leur aide. A moins d’avoir une baguette magique, vous ne pourrez pas me la ramener. » Je fronce un sourcil et, si je n’ajoute rien, c’est pour ne pas accabler Ellie et le petit Liberty. « En réalité, vous m’avez aidé avec ceci. » J’ai désigné l’enveloppe avec les photos que j’ai rangée plus tôt dans la poche de ma veste. « Et en étant loyale, River. Plus avec moi qu’avec n’importe qui d’autre.»



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Message(#)AMOS & RIVER #3► JUST A HAZARD EmptyDim 28 Juin 2020 - 10:14


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Dans ce cas, tout est bien qui finit bien. Vous vous en sortez bien. Oui. se contente-t-elle de répondre, consciente des orages passés qui avec un peu d'espoir finissent toujours par être chassés par le vent, nécessitant parfois plus ou moins de patience.
Dans une autre situation l'agacement d'Amos l'aurait presque amusée, du deux poids deux mesures hein..., voilà qui la retiendrait à l'avenir de s'inquiéter de la sensibilité d'autrui. Pourtant ce qu'il crache comme un défaut n'est qu'humanité, même la justice s'avère à géométrie variable et si l'on en retient généralement que les biais à bannir : comme un homme blanc moins sévèrement puni qu'un homme noir pour l'exact même crime dans les exactes mêmes circonstances; pourtant dans d'autres cas il est nécessaire de prendre en compte les circonstances pour juger. Si les faits sont les mêmes, ce qui les entoure peut faire la différence : pour un meurtre similaire un coupable devra peut-être aller en prison tandis que l'autre aurait besoin de soins et de suivis psychologiques par exemple. Peut-elle lui en vouloir de ne pas considérer son comportement sous cet angle ? Pas vraiment. A-t-elle envie de le lui expliquer ? Certainement pas. Il apprendrait un jour peut-être. Je m'excusais d'avoir à m'interrompre pour le goûter. Lui répond-t-elle calmement quand l'émotion semble -à juste titre- le gagner. C'est la seule phrase qu'elle se permet de prononcer au milieu des siennes, c'est la seule clarification qu'elle lui offre alors que le grand brun, d'abord mystérieux, possiblement dangereux, puis maniéré, effronté et détestable ouvre enfin une mince lueur de sa personne. La même que lorsqu'il s'était rassit en voyant les photographies de sa bien-aimée. Et ça le rendait plus appréciable, à chaque fois qu'il parlait un peu plus avec le cœur et moins avec la tête. Tant mieux. Elle a attendu qu'il ai fini de dire tout ce qu'il avait sur le cœur, appréciant l'effort qu'il semble avoir fait pour ne pas s'emporter plus. Parce que c'est ce que j'entendais par ma proposition d'aide, je ne prétends pas ramener les défunts et encore moins être capable de vous apporter le moindre support émotionnel. J'ai simplement eut la sensation que cette affaire la concernait quelque part, je vous aiderais et si cette enveloppe est un début : tant mieux. Raelyn n'étant pas la prostituée à sauver que River avait imaginé quelques semaines auparavant, l'âge de décès de la fille d'Amos étant plutôt élevé, la prostitution qu'il avait évoqué à plusieurs reprises, la précision sur le sort funestes de certaines de ces prostituées, sa colère envers Mitchell ainsi que la définition de son moteur de vie par le décès de sa fille étaient autant d'éléments qui avaient convaincus River que tout était lié. Et en effet, j'ai eus la chance d'être épargnée par une pareille perte. Je ne sais pas ce que ça fait, je ne peux que l'imaginer et je ne suis pas même certaine d'avoir assez d'imagination pour ne serait-ce qu'en effleurer l'idée. River fait quelques pas pour s'éloigner des enfants et se rapprocher d'une poubelle, afin d'enchaîner sur sa deuxième cigarette, elle tend à nouveau le paquet vers Amos avant de proposer : Vous préféreriez peut-être une crêpe ? Puisqu'il n'avait pas accepté qu'elle se soucie des conventions, la jeune femme se laisse peu à peu aller au naturel. Chassez-le et il revient... Voilà. Je suis loyale à la vérité, de ce que je comprends ça tombe bien pour vous. Sous entendu, elle ne doute plus vraiment de ses motivations. Mais éclairez-moi, vous souhaitez que j'attende, que je ne me précipite pas pour écrire, c'est accordé. Nos confidences ? Dans la tombe. Mais qu'attendez vous d'autres, avez-vous tout les éléments dont vous avez besoin ?
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Message(#)AMOS & RIVER #3► JUST A HAZARD EmptyDim 28 Juin 2020 - 17:26




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Peut-être ne mérite-t-elle pas ce déferlement de mauvaise humeur. Peut-être ai-je réellement mal interprété ses mots, ses actes, ses gestes. Peut-être même qu’elle paie pour celles et ceux qui m’ont donné l’impression de me prendre en pitié parce que je ne suis plus qu’un père endeuillé. Mais, dans le doute, je ne souffre d’aucun regret pour cet accès de mauvaise humeur authentique. Je ne déplore pas d’être éventuellement injuste parce que ça me fait du bien de recentrer l’Eglise au milieu du village. Ça m’apaise d’une charge de colère qui aurait tôt fait de ternir une relation professionnelle qui, après un mauvais départ, semble prête à s’arrondir sur les angles. Je ne me désole de rien, mais j’apprécie. J’apprécie qu’elle ne s’offusque pas et qu’elle ne tente pas de se défendre en bafouillant. J’apprécie qu’elle ne perde pas de vue son rôle de maman en raison d’un trop plein de nervosité d’avoir été démasquée à verser dans une convenance qui paraissait, plus tôt, la rebuter. « Cette affaire avec Strange ? » me suis-je enquis plus rhétorique, m’ouvrant à nouveau d’un sourire. « Evidemment. Je ne ferais pas tout ça sinon. Je ne prendrais pas autant de risque. » Et je n’entends pas par ceux-là la menace qui plane autour de moi et de ma vie si j’étais démasqué. C’est également lié à ce que je perdrai sans doute celle que je me suis donné tant de mal à protéger lorsque River a posé, sur la table d’un restoroute, des photos de Raelyn. Elles sont bien rangées dans une enveloppe et, tandis qu’elle m’en parle, je me demande où elle veut en venir. « Un début par rapport à quoi ? » lui ai-je donc demandé en l’observant s’occuper de son fils, lui ouvrir une bouteille d’eau, alors qu’Ellie continue chercher l’attention d’un kangourou. « Personne n’a l’imagination pour ça mais je pense qu’on est tous d’accord pour dire que…. Que c’est le genre de perte dont il est difficile de se relever. » Je reprends sur la question du deuil bien plus doux qu’auparavant. Je ne prétendrais pas qu’elle fait mouche, qu’elle deviendra ma meilleure amie, mais elle est plus fine et plus adroite que je ne l’ai imaginé au départ. Elle est polie également : elle me tend son paquet de cigarette. J’hésite. Je l’observe et je renonce aux crêpes pour en tirer une. Je l’ai remerciée et puisque son tour de paroles est arrivé, je l’ai écoutée attentivement en hochant la tête. « Et si la vérité n’était pas aussi croustillante que je ne le crois ? » ai-je répliqué en considérant que ma question tenait lieu de réponse. Je n’ai pas tout ce qu’il me faut malheureusement. « Je ne sais pas ce que je vais trouver exactement. Je creuse beaucoup mais Mitchell se méfie beaucoup de moi. » Plus encore depuis que Raelyn m’a mis le grappin dessus et que j’ai resserré les pinces. « Ce que je sais, c’est que je n’ai rien à attendre de plus de vous. Je ne suis pas un monstre, River. Je ne vous demanderai pas de faire ce contre quoi je m’oppose pour obtenir des aveux de sa part. »





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Message(#)AMOS & RIVER #3► JUST A HAZARD EmptyDim 28 Juin 2020 - 18:08


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C'est la réponse qu'elle avait attendue depuis des semaines. Elle ne sait pas si c'est le cadre, Jack ou une évolution naturelle, mais Amos lui donne enfin la réponse qu'elle avait espéré avoir dès le premier jour. Elle ne regrette pas, ou plus, ce qu'elle avait considéré précédemment comme de multiples pertes de temps, comprenant de plus en plus le comportement d'animal blessé ou sauvage qu'Amos avait eut dès le premier soir. Un début d'aide.Si vous me faites confiance grâce à cette enveloppe, c'est un début. L'enveloppe ou autre chose, mais cette dernière idée l'amuse sans qu'elle ne réussisse vraiment à s'en cacher alors qu'elle se refait les insultes qu'il lui avait balancé au restoroute. Il exprime, certes brièvement, ses émotions. L'aide à imaginer ce qu'elle se refuse à figurer dans son esprit alors qu'elle fixe Liberty comme si les mots d'Amos allaient le faire disparaître à son tour. Il est touchant Amos, c'est une plaie, mais il est touchant. A sa manière. Sans doute que si il avait déballé tout ça dès le premier jour, River se serait d'autant plus méfié, elle est incapable de répondre à cette question mais elle mérite d'être posée tant ils ont l'air de baisser les armes et de ne plus avoir envie de se coller des gifles chacun leur tour. Je crois qu'avoir une réponse, même fade, peut mettre fin aux tourments des mille questions. Ses yeux glissent sur Ellie qui accompagne Liberty voir le koala après qu'ils aient jetés leurs détritus, Depuis quand connaissez-vous Strange ? Enfin, River reporte son attention sur Amos, dont le visage aux allures sympathiques le devient enfin. Non, ça je m'en doute. Je vous ai nommé détestable mais j'ai bien compris que vous n'attendiez pas ce genre de choses de moi. Elle a un sourire sonore face à sa défense, Mais je peux toujours enquêter. C'est encore dans mes options. Elle s'amuse presque de sa dernière phrase, surprise que le flirt avec Mitchell occupe encore l'esprit de son interlocuteur cette fois-ci sans remettre en doute son intégrité. Elle apprécie. Vous pensez qu'il est le coupable direct de votre perte ou qu'il y a un intermédiaire ? Il ne lui a pas encore confirmé qu'il acceptait qu'elle réfléchisse avec lui qu'elle le fait déjà. Mitchelle l'a-t-il tuée ? Abandonnée ? Etant donné sa position, River parie sur un "sous traitant", ça ne rend pas la culpabilité de Strange moins importante, mais les aveux que recherche Amos ne sont peut-être pas appelés au pied du bon arbre ? Pour lui, sa fille comme d'autres sont peut-être toutes égales, il ne connaît peut-être même pas leur prénom. Il les héberge pour les garder sous sa coupe, se montrer comme pourvoyeur de soin et de protection, sans doute qu'il fournit aussi la came dans laquelle certaines -si ce n'est toutes- tombent facilement, et se place ainsi comme le seul capable de satisfaire leurs besoins : travail, logement, drogue et un semblant de sécurité. Ne vous méprenez pas, sa culpabilité si il est à la tête de cette hydre est sans équivoque, mais pour lui ça doit être du détail, non ? A-t-il camouflé le décès ? Est-il au courant ? L'ont-ils jetée dans un canal ? Si le récit que Mitchell lui avait fourni des semaines plus tôt concernant un employé dissident qui aurait mit son restaurant en danger ne l'avait pas convaincue, River se demande désormais si il n'y a pas une éventuelle tierce personne dont l'Américain se serait plus ou moins inspiré pour son mensonge. Et si oui, quel sort cette personne avait-elle subie ? Si il accumulait les cadavres, peut-être que de savoir ce qu'il fait de l'un d'entre eux offre un début de réponse sur tout les autres ? Dites-moi... amorce-t-elle, concentrée par le flux de questions qui vient de l’envahir. Vous connaissez la réelle raison de la décente de police qui l'a mené en prison ?
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Message(#)AMOS & RIVER #3► JUST A HAZARD EmptyDim 28 Juin 2020 - 18:47




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« D’aide, je ne sais pas. » ai-je ricané maintenant que mon agacement est relégué au rang du “plus tard“ ou de l’inutile. « Vous avez dit que nous avions l’air amoureux elle et moi. Alors, croyez-moi ou non, je sais ce qu’il y a savoir sur elle. Me donner cette enveloppe, c’est surtout un premier pas vers un semblant de confiance. L’autre, c’est elle. » Et j’ai désigné du menton Ellie Epstein. « J’ai confiance en son jugement… et donc un peu plus en vous. » Du reste, je ne suis pas certain d’être d’accord avec elle ou, en tout cas, à tout point de vue. Je demeure persuadé que, si le doute ne prévaut jamais sur une certitude, il est des questions qu’il vaut mieux oublier sans avoir trouvé les réponses. Il m’arrive même de me dire que je devrais l’abandonner cette vendetta. Que je devrais passer à autre chose et permettre à Sofia de reposer en paix sans la rappeler en ressassant jour après jour son sort funeste. « Je crois aussi que certaines réponses peuvent faire plus de mal que de bien. » ai-je donc avancé en reportant mon attention sur le kangourou aperçu plus tôt. Il m’aide à fixer mon attention alors que River précise la nature de l’aide qu’elle souhaiterait m’apporter. « Vous pourriez, oui, mais pour qui ? Pour moi ou pour vous ? » me suis-je enquis sans que ça ne soit le fruit du hasard. Je suis curieux d’entendre son ressenti et je lui souhaite de trouver la formule qui me siéra. J’ai besoin qu’elle m’écoute, River. Pour envisager travailler avec elle main dans la main, j’ai besoin qu’elle lise entre les lignes et qu’elle ne se contente pas de ce que je crache pour s’attarder à déchiffrer ce que je ne dis pas, ne révèle pas et, le cas échéant la peur de faire une erreur, de perdre mon temps, de m’épuiser en vains combats, d’être déçu de leur conclusion. « Je ne pense pas. Je sais que non. Il y a bien un intermédiaire qu’on ne voit pas souvent. Je trouve Mitchell Strange incompétent. D’après moi, il l’a volée sa place. Mais, pour ce qui lui rapporte gros, il sait effacer les pistes, à moins que le mac, le vrai. » Celui qui travaille à visage découvert pour ses filles et à l’inverse pour nous, membres du Club. «… le fasse bien seul… ce qui veut dire qu’il est malin, plus que le boss lui-même. » Et je ne peux cacher mon dédain et mon mépris, conscient que je manque certainement d’objectivité. « Boss dont je me fous. Je moque que ma fille n’ait été qu’un détail pour lui. Je ne cherche pas à me venger pour sa conscience, je le fais pour moi. Rien que pour moi et c’est pour ça que le sort de sa fille ne m’intéresse pas. » Sauf celui de Raelyn qui n’a certes rien d’une prostituée, mais qui impliquée dans les larcins de Mitchell jusqu’au cou tant elle se substitue à lui souvent, trop à mon goût. « Je sais sans savoir. » ai-je ensuite rétorqué, déçu de ne pas accéder à sa requête de suite. « Mais, vous ne devez pas le savoir maintenant. Je suis curieux de savoir s’il vous servira un mensonge ou s’il vous dira la vérité. Le moment venu, je vous le dirai. » Grâce à Olivia. Ce n’est pas moi qui ai déterré cette histoire. « Vous le revoyez quand ? Il vous a invité pour un tête-à-tête déjà ? » Je n’en serais pas étonné. Il est indéniable qu’elle lui plaît, l’épouse et la mère de famille.




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