| (Amelyn #20) ► I WISH IT WOULD RAIN DOWN |
| | (#)Ven 26 Juin 2020 - 16:48 | |
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I WISH IT WOULD RAIN DOWN
Trois heures. Je l’ai regardée dormir aussi longtemps tantôt admiratif tantôt anxieux. Demain matin, on prendra la route vers la ville de ma naissance et je suis inquiet, transi au point d’être victime d’une insomnie qui ne me vaut rien. Je tergiverse avec moi en prévision de l’épreuve qui m’attend. Je n’ai pas réclamé la présence de Raelyn sur Kilcoy parce que j’ai peur d’affronter Sarah. Avec ou sans ma complice, je ne suis pas assez naïf ou crédule que pour envisager de ce que mon ex (bientôt) puisse me persuader de remettre en question ma vie d’aujourd’hui au profit de celle d’hier. Je n’en veux plus. Le temps aidant, j’ai accepté que ce mariage n’a plus rien à m’apporter et, quand bien même, je suis un cœur fidèle. M’aurait-il demeuré quelques nobles sentiments à nourrir pour la mère de ma fille qu’il serait resté hermétique aux charmes indéniables de ma concubine. Dès lors, fort de mes certitudes, j’appréhende l’après-midi avec sérénité, certes, mais elle est relative, sans quoi je dormirais à poings fermés. Je suis tracassé par l’impact de cette confrontation entre mon avenir et mon passé. Je crains de plonger ma partenaire dans l’insécurité à cause du terrain où se jouera assurément une bataille. Sarah n’abandonnera pas sans combattre. Elle se montrera tantôt douce tantôt vindicative. Elle usera d’arguments qui, à une époque auraient fait mouche. Elle retirera les horreurs dont elle m’a accablé alors que notre couple était dans le creux de la vague. Elle brandira le fanion en lambeaux de la famille que nous fûmes d’antan. Elle déclamera, comme elle l’a déjà fait, que Raelyn est une lubie, qu’elle ne peut prévaloir sur un quart de siècle de vie commune, qu’elle n’a ni l’étoffe ni le panache pour me rendre heureux. Nul doute que ces discours m’assourdiront : je ne les entendrai pas. Je leur prêterai autant d’intérêt qu’à une bisbille, à moins qu’elle ne me culpabilise par rapport à Sofia. “Elle n’aurait pas voulu de notre séparation“ pourrait-elle avancer, ce qui lui vaudra de réveiller ma colère et je n’ai pas envie de ça. Je n’ai pas envie de hausser le ton et qu’elle s’imagine que je ne suis pas convaincu par mes choix. Je n’ai pas envie qu’elle se persuade d’être capable de pousser une porte pourtant fermée à double tour. Je n’ai pas envie qu’elle tente de pénétrer mon quotidien par effraction en passant la fenêtre. Je voudrais rester calme et impavide, indifférent et taiseux, sauf qu’il est des propos qu’un père en deuil ne peut assumer. Alors, je prie. Je prie pour qu’elle écrase mon carton contre mon torse sans moufter et sans ouvrir la bouche. Au contraire – et c’est ce qui m’inquiète jusqu’à peser sur mon estomac – quel regard Raelyn portera sur son la situation ?
L’étourdiront-ils, mon amante ? Se sentira-t-elle menacée si la discussion tourne au vinaigre ? Interprétera-t-elle mes réactions comme un désaveu vis-à-vis d’elle ? Les pensera-t-elle liées à des doutes pourtant inexistants ? Songera-t-elle, dans les jours à venir, que mes silences dissimuleront une introspection en sa défaveur ? J’ai beau savoir qu’elle a confiance en moi et en ce qui nous représentons, je me mets à sa place aisément et à conjoncture inverse, je n’en mènerais pas large et je m’interroge. Ai-je bien fait de lui demander de venir avec moi ? N’était-ce pas égoïste ? Vais-je faire pis que mieux ? À défaut d’obtenir des réponses, je la réveille doucement de quelques baisers sur son front, son nez, son visage et son épaule. Je cherche à puiser du courage et à distiller des promesses dans une étreinte qu’elle ne me refuse pas. Au moins ai-je pu m’assoupir avec l’âme légère et me réveiller sans trop bougonner, ce qui est par ailleurs assez rare pour être souligné. J’ai réussi à oublier que je me serais bien évité ce voyage en m’adonnant avec elle à des jeux enfantins sous la douche. Je suis même parvenu à grimper dans la voiture en lui en adressant un sourire sincère, comme si aucune altercation ne nous pendait au nez dans les deux à venir. Malheureusement, à mesure que les panneaux m’avertissent que nous approchons, alors que nous avalons les kilomètres, mes muscles se raidissent. L’idée de faire une halte sur la bande d’arrêt d’urgence pour serrer Raelyn contre moi m’a traversé l’esprit près de dix fois pour la réconforter nous réconforter, sans savoir si c’est nécessaire ou non. Ce ne sont que des suppositions et, à défaut de lui adresser un mauvais message, je jette vers elle quelques œillades. « Comment tu te sens ? » lui ai-je lancé en quittant la route du regard durant quelques secondes, une fois de plus. De suite, plus que jamais, j’ai besoin qu’elle s’ouvre à moi, qu’elle me témoigne de ses éventuelles appréhensions afin que je puisse agir ou la rassurer. J’ai également à cœur qu’elle me guide pour que je puisse dompter mes maladresses. « Tu sais qu’elle va être mauvaise de te voir là. » Je n’enfonce pas le clou, je la mets en garde, bien que ça soit inutile. Raelyn est clairvoyante et observatrice. Je suis certain qu’au terme de leur unique rencontre, elle a brossé un portrait juste du tempérament de Sarah. « Son but, ce sera de me blesser. Nous blesser. Si rien ne fonctionne, elle va essayer de le faire à travers toi. » Elle prétendra qu’elle est mon pansement ou ma crise de la quarantaine et moi, je baignerai dans un sentiment de déjà-vu. Le foyer de ces craintes-là, je l’ai étouffé par les mots, mais ont-ils seulement été suffisants ? L’ont-ils été assez que pour qu’elle ne soit pas ébranlée par de tels jugements dans la bouche d’une autre ? Une qui la considère comme une ennemie ou une rivale ? Une qui n’est pas à l’abri d’un coup de Jarnac pou me ramener auprès d’elle ? « Dans le fond, elle n’a pas envie que je revienne. Elle veut juste que tu sortes du décor. » Autrement dit, tu déranges sa fierté puisqu’il n’y a plus d’amour entre nous depuis une éternité. C’est pour ces raisons-là qu’elle s’est pointée à mon chevet. C’est pour ces dernières qu’elle s’humiliera en bassesse. « Et même si je sais que tu en as maté des plus coriaces qu’elle. » La preuve étant, elle évolue dans un monde taillé sur mesure pour la gente masculine. Quant à Sarah, je maintiens qu’elle est une belle personne, concentrée sur les autres, mais trop imbue d’elle-même pour accepter d’avoir été supplantée, pour digérer que je ne lui tourne plus autour des excuses pleins la bouche et qui use désormais de la mesquinerie comme d’une arme alors qu’elle n’a rien d’une aguerrie. Elle ne fait pas le poids face à un caractère en acier trempé comme celui de Raelyn. « Je ne veux pas que tu doutes à cause d’elle. Que tu doutes de nous ou de moi. » ai-je conclu en déposant ma main sur la sienne. Je l’ai récupérée et gardée surtout. Elle m’a accompagnée à chaque changement de vitesse.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Ven 26 Juin 2020 - 18:31 | |
| I wish it would rain down Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Dire que je ne suis pas du tout nerveuse serait mentir, en ces circonstances il serait hypocrite de prétendre le contraire et surprenant que ce soit le cas, mais je n’ai pas peur d’elle, de ce qu’elle me jettera au visage, des horreurs qu’elle insinuera me ou le concernant ou de ce qu’elle inventera. Je ne suis pas assez naïve pour penser qu’elle sera absente, comme elle l’a annoncé, sans quoi elle aurait envoyé à Amos ses effet personnel, ou bien les aurait déposé chez ses parents ou une connaissance en commun : non, j’ignore ce qu’elle a e tête exactement mais elle sera là. Quelle approche choisira-t-elle ? Me rappellera-t-elle à quel point ils étaient heureux avant tout ça ? Me parlera-t-elle de leur rencontre, leur mariage, leur nuit de noce ou de ces nuit où il la rejoignait encore entre ses draps juste avant que nous n’entamions une liaison, et bien après leur séparation officielle ? Me confiera-t-elle les surnoms qu’il lui donnait, toutes ces choses qu’il lui glissait à l’oreille pendant l’amour et la façon dont il réagissait à ses caresses ? Je sais que ce genre de choses réveilleraient ma possessivité et me feraient grincer des dents. Mais des hommes et femmes plus impressionnants qu’elle ont déjà tenté de me faire sortir de mes gonds, de me pousser à m’effondrer sans succès, alors elle n’y parviendra pas. Ce sont ses réactions à lui qui m’inquiètent. Pourtant je le sait honnête et sincère avec moi mais, s’il n’a rien d’un girouette, qui m’assure qu’elle ne l’atteindra pas de ses arguments ? Qu’elle ne réveillera pas chez lui des souvenirs qui lui rappelleront à quel point ils étaient beaux et à quel point tout ça, la repousser à mon profit, c’est d’un gâchis ? Elle jugera, j’en suis certaine, en posant ses yeux sur moi que je n’ai rien du genre de femmes avec lesquelles on se projette, que j’appartiens plutôt à la catégorie de celles avec lesquelles on passe simplement du bon temps. Essayera-t-elle de l’en convaincre ? Lui rappellera-t-elle qu’elle s’est engagée, qu’elle l’a épousé et utilisera-t-elle sa fille pour le ramener à la raison ?
Parviendra-t-elle à allumer la flamme du doute dans son esprit, celle qui déclenchera un brasier quand il se dire qu’elle a raison, qu’il énumèrera toutes les raisons pour lesquelles je suis difficile à aimer ? Parce que je le suis, j’en suis consciente, au delà de mon mode de vie hors norme et de mes activités répréhensible je suis dure, froide avec la plupart des gens, fière et têtue, excessive, jalouse et possessive, indépendante et pour finir, tantôt cruelle tantôt simplement indifférente à toute notion de bien et de mal ? J’ai beau avoir foi en nous et ce que nous construisons au quotidien, je suis intimement persuadée que tout ce qui compte peut s’écrouler à tout moment, et je ne veux pas que cette gorgone soit à l'origine de notre effondrement.
Malgré tout, j’ai foi en nous, mes doutes ne naissent que de la certitude que l’on ne peut pas tout contrôler, de mon besoin de tout contrôler. J’ai foi en nous et notre étreinte de cette nuit m’a rassurée, nos caresses sous la douche également et les baisers dont il me couvrent depuis ce matin, comme pour me rassurer, pour se rassurer, ont eu l’effet escompté. Lorsque nous avons cessé de nous conduire comme des adolescent qu’un rien enflamme je me suis maquillée légèrement et j’ai passé des vêtements sobres. Un jean moulant, une veste en cuir par dessus mon débardeur : je n’ai rien à prouver à cette femme, je ne ressens pas le besoin de l’impressionner : je la préfèrerais inexistante ou en tout cas le plus loin possible de mon couple et si j’adore provoquer et susciter de vives réactions, aujourd’hui je veux simplement que ce soit fini le plus vite possible. « Comment tu te sens ? » Je tourne la tête vers lui, un sourire fin sur les lèvres. « Ça dépend comment toi tu te sens. » Est-il nerveux à l’idée de la voir ? Doute-t-il ? Regrette-t-il de m’avoir demandé de l’accompagner ou aborde-t-il la rencontre sereinement parce qu’il est sûr de ses choix ? « Tu sais qu’elle va être mauvaise de te voir là. » C’est une évidence. « Tu sais que, piquée, je peux être bien plus que mauvaise ? » Comment réagirait-il si je l’étais à l’encontre de cette femme qu’il a profondément aimée ? Me le reprocherait-il ? « Son but, ce sera de me blesser. Nous blesser. Si rien ne fonctionne, elle va essayer de le faire à travers toi. » Je secoue la tête, je le rassure en posant ma main dans sa nuque et en caressant doucement sa peau avec mon pouce. « Elle peut pas me blesser. » Lui seul le peut. A l’hôpital lui seul l’a fait. Elle, je l’ai trouvé tout au plus ridicule et s’il n’y avait pas eu les secret, s’il n’y avait pas eu les mensonges je l’aurait repoussée d’une pichenette cette mégère ridicule. Ce sont ses révélations qui m’ont ébranlées, mais aujourd’hui que je sais, que nous nous sommes réconciliés de la plus belle des façon et que, j’en suis intimement persuadée, nous n’avons jamais été aussi beau, elle ne peut plus m’atteindre. « Dans le fond, elle n’a pas envie que je revienne. Elle veut juste que tu sortes du décor. » Elle est jalouse, elle est blessée et je l’entends. Elle se sent mal, elle se sent rejetée et ce n’est pas moi qui viendrais pleurer sur son sort tant elle ne m’inspire que du mépris. « Et même si je sais que tu en as maté des plus coriaces qu’elle. Je ne veux pas que tu doutes à cause d’elle. Que tu doutes de nous ou de moi. » Il récupère la main que j’ai posé dans son cou pour l’embrasser, pour la garder dans la sienne. Je me laisse faire, je lui abandonne mon bras qui bouge au rythme de ses changements de vitesses, mon pouce qui caresses son index. « Je te l’ai dit, elle me fait pas peur. J’ai juste hâte que ça soit terminé. » Malgré mon aplomb naturel et ma confiance en moi inébranlable, je doute que le moment soit agréable à passer. J’ai hâte qu’il soit derrière nou, j’ai hâte qu’elle soit derrière nous. S’il lui est indifférent une fois de plus, finira-t-elle par le lui accorder son divorce ou jugera-t-elle de s’accroche à lui comme un parasite ? Pendant combien de temps encore devrais-je composer avec sa présence. « Te fais pas de souci pour moi. Je préfèrerait qu’elle soit plus qu’un lointain souvenir. » Et encore, dans mes rêves inavoués et inavouable il peine même à se rappeler jusqu’à son prénom. « Mais j’irai bien. On ira bien. » Et ce quoi qu’elle fasse et, pour appuyer mes paroles, je referme mes doigts autour des siens. « Alors t’as grandi là ? Loin de chez elle ? » La premère question est rhétorique, elle sert plus à changer de sujet qu’à m’apporter une confirmation à quelque chose que je sais déjà. Pourtant je l’imagine pas plus haut que trois pommes, en train de courir dans l'herbe de sa ferme familiale en couche culotte et je souris. « On est encore loin ? »
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| | | | (#)Ven 26 Juin 2020 - 22:03 | |
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I WISH IT WOULD RAIN DOWN
Au moins n’essaie-t-elle pas de m’endormir d’un sourire si éclatant que je l’aurais qualifié de surfait ou d’anormal. Se montrer indifférente à ce qui se prépare par orgueil aurait pu être cohérent à la genèse de notre histoire. Sauf qu’avec le temps, nous apprenons peu à peu à nous en désencombrer. Il rythme bien moins nos échanges. Il ne parasite plus non plus la communication. Dès lors, quoique j’aimerais trouver les mots justes pour lui confirmer que je me moque de ce que souhaite Sarah, je suis rassuré que l’état d’esprit de ma passagère dépende surtout du mien. C’est une preuve de confiance indéniable que d’être à mes côtés alors qu’elle aurait pu s’éviter cette rencontre. J’en déduis donc que, moi aussi, je lui avoue ce qui m’effraie. « Ni bien ni mal. » Je vivote dans un statu quo entre l’appréhension, le dégoût, la joie d’en avoir bientôt fini et les certitudes face à mes choix. « Après, je n’aime pas aller là-bas. Je ne m’y sens plus vraiment chez moi. » Ni dans cette petite ville ni sur le terrain témoin de l’épanouissement de la rose Sofia. J’y ai trop de souvenirs, heureux ou malheureux, mais les premiers sont souffreteux quand les seconds sont encore trop vigoureux. Je sais que je vais revoir rentrer en titubant, en proie à l’amertume et au deuil, pour être accueilli en intrus. Je me rappelerai toutes ces fois où j’ai fui le domicile pour me réfugier auprès de Rowie enfermé à l’autre bout du pays. J’entendrai à nouveau la voix froide et incisive de Sarah me hurlant au visage que je n’ai pas été à la hauteur, que si notre fille a fait n’importe quoi c’est parce que j’ai été trop souvent absent durant sa petite enfance, que je les ai abandonnées à cause de mes choix égoïstes. Et, pourtant, sur l’heure, ce n’est pas la source de mes angoisses. Si mon estomac est lourd, c’est de mal appréhender les émotions de Raelyn et les miennes dès lors qu’il sera question de cette dernière ou de Sofia. Car, ça arrivera. Je le pressens aussi sûrement qu’une femme soupçonnant une infidélité. À l’hôpital, et sous le joug de la colère, Sarah m’a épinglé devant un couloir d’étrangers qui, par la suite, m’ont jeté des regards oscillants entre pitié et mépris. Pourquoi s’en priverait-elle aujourd’hui ? Pourquoi s’en défendrait-elle ? Elle sera furieuse d’apercevoir le minois de Raelyn à travers le pare-brise. Je m’attends donc à tout, en ce compris la petitesse d’esprit, mais je suis paré. Je suis prêt à maîtriser et à garder en moi toute trace de colère si, d’aventures, elle dépassait les limites de l’acceptable. « Oui. Je sais. Et je sais qu’elle ne te fait pas peur. » ai-je confirmé d’un sourire amusé. « Mais, tu sais que… que tu n’es pas ma crise de la quarantaine, pas vrai ? » Mon regard se partage entre la route et le sien et j’aime ce que j’y lis en conviction. J’aime aussi la caresse de ses doigts dans ma nuque. En d’autres circonstances, ça m’aurait grisé. Sur l’instant, c’est surtout shoot de réconfort qui m’apaise à la seconde. J’en respire mieux, plus librement : je respire, tout simplement. « Ouais. Pareil !» Et j’espère qu’elle comprendra le message fort que nous lui lancerons aujourd’hui, celui qui la percutera de plein fouet et dont je paierai les conséquences, mais qu’à cela ne tienne tant que mon couple est préservé de sa vanité. « Plus que quelques heures. Après, je serai plus forcé d’y mettre les pieds.» ai-je conclu en embrassant ses doigts, un par un, et sans les relâcher.
Alors que sur les panneaux d’indications sur l’autoroute apparaît clairement la ville qui a bercé mon enfant, j’ai une pensée pour mes parents. Depuis Lola, je n’ai plus mis les pieds à la ferme et je songe qu’il faudra que je les appelle pour envisager prochainement le déplacement, mais sans Rae cette fois. Si ma mère m’agace, je ne peux pas la laisser se ronger les sangs à cause d’une association qu’elle juge à l’aide des racontages d’une femme blessée. En soi, ça ne vaut pas grand-chose, mais si les frères Taylor sont si têtus, c’est d’être les fils de leur tête de mule de maman. Bien sûr, je ne suis pas pressé d’entamer d’endosser le rôle du pot de fer dans une guerre contre un pot de terre. Mais, je lui dois par égard pour mon enfance. « Ouais. Dans une mi-ferme mi-ranch, pas très loin de là où on va. » Moins de trois pâtés de maisons. Mon métier me destinait à de longues absences et savoir mes parents proches de ma femme et de ma fille me rassurait. « On va passer devant et je crois que j’ai toujours tendance à ralentir sans m’en rendre compte. » lui ai-je fourni en indices quand je prévois cependant de satisfaire sa curiosité en pointant du doigt la bâtisse entourée de terres agricoles et de pâturages immenses pour les chevaux. Ce ranch, j’y ai grandi en toute quiétude avec mes frères. Mes parents sont des gens aimants que la vieillesse rend parfois irascibles et pénibles, mais nous étions une famille soudée. Mon père a longtemps veillé à ce que sa marmaille forme les maillons d’une chaîne solide. « D’ici dix minutes, tu pourras ouvrir grand les yeux. » Et moi, c’est mon sourire qui s’élargit parce qu’elle étend ces toutes petites jambes sur mon tableau de bord, Raelyn, et j’adore ça. J’adore quand elle est à l’aise et qu’elle le manifeste.
Je préfère cette atmosphère à la précédente un peu plus lourde, un peu trop. « En rentrant, on fera un détour par le centre-ville. Je te montrerai. En plus, il y a un petit vendeur de lamington. Ils sont excellents. Je n’en ai plus jamais mangé d’aussi bons. Et j’adore ça. » En réalité, j’aime tout ce qui remplit mon goufre d'estomac – ou presque – mais ce n’est plus totalement un secret. « C’est aussi la même place où je me suis cassé une dent de devant quand j’étais môme, mais je ne m’en souviens pas. Ma mère, bien ! » C’est d’elle que je détiens toutes les informations à propos de cette histoire rocambolesque. Je pense qu’avec le temps, elle a été déformée par les divers témoins, mais je la partage parce que c’est léger et que c’est ce dont nous avons besoin avant d’affronter la suite. De ça, et de moi, qui ralentit instinctivement et qui lui désigne volontairement une fenêtre de la bâtisse. « En haut, à droite, ma chambre. La plus grande. Privilège de l’aîné. » J’ai bombé le torse un court instant et, au prochain carrefour, je me suis rembruni. Deux virages et nous serons arrivés sur place et, à nouveau, je prends une profonde inspiration. « Prête ? » lui ai-je lancé tandis en enclenchant le clignotant au milieu de la rue. Je m’apprête à pénétrer l’immense allée qui nous servait de devanture. Habituellement, la barrière est fermée. Elle s’ouvre électroniquement depuis l’intérieur ou à l’aide d’une télécommande que j’ai rendue après ma dernière visite. Est-ce idiot d’envisager qu’elle ait pu tenir parole ? Qu’elle soit absente ? Que c’est la raison de cette précaution ? Est-ce stupide de m’accrocher à cet espoir alors que sa voiture n’est nulle part ? Pas même sous le car port ? « Bon ! On dirait qu’on sera tranquille. » ai-je avancé, surpris, perplexe également et surtout suspicieux quand je me penche pour récupérer les clés dans la boîte à gants. Elles, je n’ai pas consenti à les remettre à ma future ex-épouse : elle n’est pas seule propriétaire. « Allez. Trois minutes et je suis là. » ai-je ajouté non sans avoir entouré son visage de mes mains. Mes yeux, cadenassés aux siens, la couvent. Quant à mon baiser, je le destine à la gratitude – elle est là – au soulagement – nous sommes seuls – au courage – bientôt ce sera derrière nous – mais au plaisir également. Juste pour le plaisir.
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Sam 27 Juin 2020 - 12:31 | |
| I wish it would rain down Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Ni bien ni mal. Après, je n’aime pas aller là-bas. Je ne m’y sens plus vraiment chez moi. » Ce que je lis dans son regard me rassure mais ne change rien au fait que je suis pressée qu’il mette ça derrière lui et, pas la même occasion, dernière nous. L’ombre de sa future ex-femme c’est au dessous de notre couple qu’elle plane et si je me sais peu impressionnable, si je sais que les perfidie de la rousse ou ses insultes à mon sujet de m’ébranleront pas, je ne peux m’empêcher d'appréhender les réaction de mon amant. Il l’a aimée cette femme, certainement plus que de raison, et au delà de la crainte qu’elle puisse parvenir à raviver la flamme je me demande comment il le vivrais si elle parvenait à me faire sortir de mes gonds. Le cas échéant m’en prendrais à elle, c’est certains, et si elle ne peut me blesser il se trouve que moi, je suis particulièrement douée à ce jeu là. Le regard qu’il poserait sur moi changerait-il alors face à ça ? « Oui. Je sais. Et je sais qu’elle ne te fait pas peur. Mais, tu sais que… que tu n’es pas ma crise de la quarantaine, pas vrai ? » Il sait. Et il ne commente pas. Est-ce signe qu’il ne sait pas à quoi s’attendre ou bien qu’il se fiche de ce que je cracherai en venin si elle m’y pousse ? Pour l’heure je caresse sa nuque, et je le couve d’un regard rassurant. « Je sais. » C’est moi qui l’ai dit, après m’être qualifiée de pansement. « C’est pas ce que je crois. » Sur le moment je l’ai cru dur comme fer, mais la pensé a été si brève que je n’en garde pas de cicatrice, pas maintenant que nous sommes à nouveau si beau. Sans compter que c’est son mensonge qui m’en a convaincue, pas les mots de sa vindicative épouse. « Ouais pareil ! Plus que quelques heures. Après, je serai plus forcé d’y mettre les pieds. » Ma main à présent coincée dans la sienne, je hoche la tête doucement et caresse sa peau du bout du pousse avant de hocher la tête. Je rêve de ce moment où elle ne sera plus qu’un lointain souvenir, désagréable si possible.
« Ouais. Dans une mi-ferme mi-ranch, pas très loin de là où on va. On va passer devant et je crois que j’ai toujours tendance à ralentir sans m’en rendre compte. » Je souris en l’imaginant en adolescant de ferme. Je n’ai qu’à fermer les yeux pour dresser le portrait d’un jeune homme déjà bien bâti, blond et au visage enfantin, une tige de mauvaise herbe coincée entre les dents. Il lui aurait plu à l’époque à la gamine de Charleville, je suis prête à parier qu’il ressemblait aux adolescent du coin. « Un ranch ? Dis m’en plus, que je puisse t’imaginer avec une chemise à carreau en train de récurer des box. » Je me moque gentiment mais rapidement je tourne la tête en vers ma vitre : j’ai bien l’intention de ne pas en rater une miette. « D’ici dix minutes, tu pourras ouvrir grand les yeux. » J’ouvre déjà grand mes yeux. « En rentrant, on fera un détour par le centre-ville. Je te montrerai. En plus, il y a un petit vendeur de lamington. Ils sont excellents. Je n’en ai plus jamais mangé d’aussi bons. Et j’adore ça. C’est aussi la même place où je me suis cassé une dent de devant quand j’étais môme, mais je ne m’en souviens pas. Ma mère, bien ! » « Essaye pas de me déconcentrer. » Je réponds d’un ton railleur. Pourtant je ne rate pas une miette de son histoire et j’aime le voir se confier et s’ouvrir. « Avec plaisir. Chez moi le seul point d’intérêt c’était le bar du coin. » Et la spécialité locale les ivrognes, mais je me tais et n’ajoute rien, par respect pour mon amant qui pourrait le prendre pour lui quand il n’en est rien. On tourne à l’angle et il me pointe du doigt une petite ferme dont je distingue mal les détails puisqu’on y accède par un chemin qui l’éloigne de la route, mais que je détaille tout de même avec attention. « En haut, à droite, ma chambre. La plus grande. Privilège de l’aîné. » Quand la ferme disparaît je tourne à nouveau mon regard dans sa direction, en l’observant d’un air amusé. « Et t’étais quel genre d’aîné ? » Le tyran ou le protecteur ? Le mien était plutôt du genre résigné, il a rapidement compris qu’on était trop différent pour tisser le moindre lien fort.
Déjà la maison s’éloigne et, il ne mentait pas, celle qui m’enchante beaucoup moins se dessine. Lorsqu’il ralentit je ne pose pas un regard attentif sur son ancienne demeure d’homme marié. Je ne la découvre pas le sourire aux lèvres mais plutôt le ventre noué et moi qui n’ait rien d’une femme positive et qui nourrit des rêves utopiques, je me surprends à espérer qu’elle ne soit pas là. « Prête ? » Mes yeux dans les siens, je hoche la tête doucement alors qu’il s'engage dans l’allée. « Bon ! On dirait qu’on sera tranquille. » Je n’y crois pas, et je préfère le rassurer sur les éventuelles conséquences d’une confrontation que le bercer d’illusion. « Et si on l’est pas c’est pas grave. Y’a rien qu’elle puisse dire qui me ferait fuir ok ? Pas cette fois. » Ses doigts glissent sur mes joues et il m’embrasse. Je puise tout le courage qu’il y a à puiser dans ce baiser, et je m’autorise même à garder mon front contre le sien quelques secondes. Tant pis si elle est là, tant mieux si elle assiste au spectacle. « Allez. Trois minutes et je suis là. » Il sort de la voiture et j’ouvre à mon tour ma portière. Je ne rentrerais pas à l’intérieur avec lui, pas parce que j’ai peur qu’elle s’y trouve, mais parce que je n’en ai pas la moindre envie. Même si la page est tournée pour lui, cet endroit représente trop de choses avec lesquelles je ne suis pas à l’aise pour poser le pied à l’intérieur. Alors tandis qu’il disparaît à l’intérieur je m’appuie contre la carrosserie de la voiture et tire de ma poche mon paquet de cigarette pour en allumer une, que je porte à mes lère à la recherche d’un peu de sérénité. Trois minutes. Il sera sorti avant que la braise n’atteigne le filtre.
Occupée à observer la maison je ne l’entends pas arriver. « Vous savez que ça vous tuera ce truc là ? » Elle me fait face la rousse au visage anguleux et perchée sur ses échasse elle me dépasse de pratiquement trente centimètres et je tourne lentement mon visage dans sa direction sans lâcher ma cigarette. Elle ça ne la tuerait pas de sourire, elle pourrait même être jolie si elle n’avait pas en permanence cet air dédaigneux sur le visage. « Je lui avais dit que vous seriez là. » Elle me détaille, elle me voit surement comme une rivale alors qu’il n’en est rien, elle nous imagine peut être nous battant pour le même homme quand elle ne fait que s’accroche désespérément à quelque chose qui n’existe plus. « Tant que vous jetez pas votre mégot sur les dalles. » Je lève un sourcil, l’air de répondre ”sinon quoi ? avant de jeter de façon nonchalante ce qu’il reste de ma cigarette sur sur les précieux dalles de sa précieux allées. Je l’écrase de la pointe de ma bottine, je me délecte de l’air horrifié qui se peint sur son visage trop maigre pour que je ne le trouve harmonieux, avant de tirer une seconde cigarette de ma poche et de l’allumer à son tour. « Vous ne respectez rien. Pas lui, pas le mariage, pas deux décennies de vie commune et même pas vous même. » Loin d’être piquée je garde mes yeux plantés dans les siens en silence un instant, avant de lui répondre. « Foutez lui la paix. Il rampera plus à vos pieds, faites vous une raison et tournez la page, parce qu’il l’a fait. » En temps normal j’aurais adopté un tutoiement, parce que je n’ai pas la moindre trace de respect à son égard, mais je m’en tiens au vous pour conserver de la distance entre elle et moi. Détachée, c’est exactement ce qu’il faut que je reste face à ses attaques.
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| | | | (#)Sam 27 Juin 2020 - 19:04 | |
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I WISH IT WOULD RAIN DOWN
Elle n’est pas ma crise de la quarantaine, elle le sait et je suis plus serein. Je ne crains plus que Sarah puisse la blesser et, par conséquent, nous abîmer. Mes réactions ? Je ne les appréhende pas. Mon choix est réfléchi. Je l’ai mûri et je reste persuadé que Raelyn est la meilleure chose qui me soit arrivée depuis des années. Je ne redoute plus que l’acharnement éventuel de Sarah à transformer notre fille en objet de chantage affectif et un excès de rage que ma compagne actuelle interpréterait mal, mais je compte sur son bon sens et son instinct pour se raisonner et, au besoin, m’interroger. En attendant, l’atmosphère s’allège sous son impulsion et je me prête au jeu de sa curiosité. « Ben, il n’y a pas grand-chose à dire, en fait. Quand tu es un Taylor, tu montes à cheval, c’est presque générationnel. Hé ouais, tu nettoies les box, entre autres choses, mais pas forcément dans une chemise à carreaux.» Mon père peut-être, mais je n’ai jamais été un fou des motifs. Je suis un gars au goût sobre et dénué de fantaisie vestimentaire. « Je me suis longtemps senti pris au piège cette vie-là. En fait, si je n’avais pas eu ma fille, j’aurais sans doute repris l’affaire parce que c’est ce qu’on attendait de moi et que je ne voulais pas décevoir mon père. » D’autant plus que mes relations avec ma mère ont toujours été conflictuelles. Obtenir et conserver le soutien du patriarche fut souvent une réelle bouffée d’oxygène pour moi. « Et, finalement, quand je suis parti, il m’a encouragé.» Sans doute l’a-t-il fait parce que je n’allais pas bien loin. Les mensonges de Liam en disent bien plus long sur le besoin des parents Taylor de garder leur poussin à proximité. Je le réalise seulement, avec le temps, sans me résigner entièrement à cette vérité. J’aurais l’impression de cracher dans la main que mon père m’a tendue si souvent, en particulier dans les pires moments de mon existence. « Avec le recul, je pense que j’aurais été malheureux si je l’avais fait. » ai-je néanmoins avoué : ma passion pour la mer est débordante et elle n’est pas née d’hier. Elle m’a toujours fascinée et rejoindre la RAN envers et contre tous fut un choix que je n’ai jamais regretté. J’assume beaucoup moins mon mariage et ma paternité. J’ai aimé - j’aime encore - Sofia du plus profond de mon coeur, mais les circonstances autour de sa naissance furent l’objet d’une charge mentale et de responsabilités pour lesquels j’étais bien trop jeune. Ils me sont tombés dessus sans que je ne l’aie ambitionné au préalable. J’ai composé avec la situation, je me suis ajusté à ce qu’on attendait de moi, j’ai fait de mon mieux, mais sans doute pas assez.
À l’approche de la bâtisse de mon enfance, la curiosité de Raelyn ne m’a pas seulement sauté aux yeux, elle m’a touchée parce qu’elle est lourde d’une évidence. Je me fiche qu’il s’agisse d’une confirmation : j’adore qu’elle s’intéresse à moi dans ma globalité. Comme moi, la concernant, elle aimerait tout savoir et tout apprendre. Alors, je ralentis et je pointe du doigt la fenêtre de mon ancienne chambre d’adolescent. Je ne renâcle pas non plus à lui rapporter quelques anecdotes datant d’une époque si lointaine qu’elles sont parfois floues. « Du genre à les séparer pendant une bagarre quand je ne la provoquais moi-même et à estimer que j’étais le seul à pouvoir embêter mes frères. Pas très bavard, mais jamais le dernier à participer à une blague si je n’en étais pas la cible, ce qui était trop fréquent à mon goût. J’ai toujours été un peu râleur et ça amusait Liam, je crois. Globalement, on s’entendait bien cela dit. » La vie et les décisions de chacun ont contribué à creuser entre moi et quelques membres de la fratrie un fossé, mais je ne désespère pas de trouver un jour l’énergie de les combler. « Je t’y emmènerai si tu veux, un jour où il n’y a personne. Tu vas te croquer le cou à te contorsionner comme ça. » ai-je ajouté en avalant les derniers mètres nous séparant de notre destination. « Mais, ça se négocie évidemment. Je serais ravi de me perdre dans ton bled en retour. » Elle peut dire non si ça lui chante, j’ai rangé l’idée dans un coin de ma tête il y a longtemps. Halsey m’y a aidé faute à cette photo de Rachel-Lynn à l'abri dans mon portefeuille. À chaque fois que je l’ouvre, j’y songe et, têtu, je n’en démordrai pas. Ce n’est qu’une question de timing, de moment opportun, d’occasion en saisir et celle-ci est bien trop belle. J’aurais bien insisté davantage si nous n’étions pas arrivés si vite devant mon ancien chez-moi. La tension est aussitôt remontée d’un cran et avec elle, un espoir que je devine vain, mais auquel je m’accroche un peu. Certes, il est moins efficace que la révélation s’échappant des lèvres de ma complice. Je les perçois comme une promesse appuyée par la douceur d’un baiser et la tendresse d’un geste familier : son front contre le mien. J’ai clos les paupières un instant. J’ai fait pression sur sa main une dernière fois avant de la relâcher et de quitter la voiture.
D’instinct, j’ai jeté autour de moi un regard circulaire. Pas de Sarah à l’horizon. La porte est également fermée à clé. Sauf que j’ai un mauvais pressentiment. Je suis convaincu que je vais la trouver dans le hall en mode “pied de grue” qui attend inlassablement le retour du mari prodigue. Personne cependant et surtout, rien. Il n’y a ni sac ni carton au milieu du corridor et je peste intérieurement de me sentir fait comme un rat puisque je tombe nez à nez avec une photo du jour de notre mariage. Le cliché est juste là, à sa place, sur le meuble à chaussures, et à côté d’un autre représentant le tableau familial : une nouveauté. Le premier cadre avait été rangé il y a de cela quelques-années. Le second était posé sur la cheminée du salon. Face au constat qu’elle est prête à tout, je suis déchiré entre colère et pitié ; je la maudis, car elle n’est pas là. Je la hèle, elle ne répond pas et je juge sa manigance comme une perte de temps, une trahison : elle n’a pas respecté sa part du marché, mais qu’à cela ne tienne, je ne partirai d’ici sans les souvenirs auxquels je tiens. Je n’ai pas envie d’y revenir. Je n’ai pas envie de l’infliger à mon couple une seconde fois. Alors, je me dirige vers la cuisine, sans l’atteindre : la voix de Raelyn m’a interpellé et j’ai compris. J’ai compris que ce n’est pas tant à moi qu’elle destinait cette embuscade, mais à celle qu’elle mésestime, qu’elle considère comme une concurrente, à tort cependant. J’ai descendu les marches du perron quatre à quatre dans l’espoir de rattraper autre chose que des bribes de mots à la volée. J’ai mangé par de grandes enjambées la distance entre elles et moi, mais tout ce que j'ai saisi au vol de leur conversation s'est résumé à un « Vous croyez ? » plus narquois que cordial. Rien pour m’éclairer à hauteur de mes désirs, mais je ne suis pas dupe ; Rae a brûlé mon ex au fer rouge, sans quoi elle ne se tournerait pas vers moi avec autant d’aplomb.
« Non ! Tu avais dit que tout serait prêt. » lui ai-je coupé le sifflet « Et tout est prêt. Tout est à sa place. Là où ça doit être, tout comme tu devrais l'être toi aussi. » Agacé, j’ai respiré profondément, mais en récupérant la cigarette de Rae entre ses doigts, je lui ai souri, discrètement : il n’y a rien d’amusant à ce que nous traversons ; c’est ma façon de lui assurer que tout ira bien, qu’au-delà de ma frustration, je vais bien. « Rassemble ce que je t’ai demandé. » Le ton est incisif, mais je soupçonne qu’elle ne m’ait pas écouté tant elle est horrifiée. « Tu avais arrêté, Amos. On était tous fiers de toi. Sofia était fière de toi. » « Non, ne fais pas ça, Sarah. » Ma mâchoire se serre et si je rends son bien à Raelyn, c’est à contrecœur. « Ah parce qu’on ne peut plus en parler maintenant ? Même elle tu l’as balayée de ta vie ? C’est ça tourner la page pour toi ? C’est cracher sur toutes nos années de mariage et oublier ta fille ? Ce n’est pas ce qu’elle aurait voulu. » Cet argument-là, je m’y étais préparé et pourtant je n’arrive pas à contenir la colère qui me submerge. J’ai envie de hurler. Je pense même que je rêve de la gifler pour cette audace. « Je veux mes affaires. » Les sourcils froncés, je me demande si ça vaut bien la peine d’insister, mais je refuse de courber l’échine devant elle, pas encore, pas une fois de plus. Dès lors, cette sentence, je la répéterai autant que nécessaire jusqu’à ce qu’elle abdique. « Il n’a pas rampé, vous savez. » Cette fois, c’est à Raelyn qu’elle s’adresse et les fourmis de la colère se répandent dans tout mon corps. « Il s’est battu parce qu’on partage quelque chose de beau et de sincère. On formait une famille heureuse. Si Sofia avait toujours été là, il ne vous aurait même pas regardée et vous ne le connaîtrez jamais aussi bien que moi. » Elle lui a fait l’étalage de détails à la con comme la raison pour laquelle je range mes boxers dans le premier tiroir, pourquoi je préfère dormir du côté droit du lit et d’autres futilités, qui n'ont pour la plupart plus rien d'un secret pour Raelyn. Moi, las, j’ai réitéré ma requête auprès de l’une avant de m’adresser à l’autre. « Viens avec moi qu’on en finisse. » Même si j’aurais préféré le lui éviter, j’ai le sentiment que c’est la dernière option viable quoique la grande rousse ne l’entende pas de cette oreille. « Il est hors de question que tu rentres chez moi avec cette traînée. Tu ne vois pas qu’elle a le malin en elle ? »
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Sam 27 Juin 2020 - 21:25 | |
| I wish it would rain down Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Du genre à les séparer pendant une bagarre quand je ne la provoquais moi-même et à estimer que j’étais le seul à pouvoir embêter mes frères. Pas très bavard, mais jamais le dernier à participer à une blague si je n’en étais pas la cible, ce qui était trop fréquent à mon goût. J’ai toujours été un peu râleur et ça amusait Liam, je crois. Globalement, on s’entendait bien cela dit. » Les informations qu’il distille me servent à achever le tableau de ce petite blondinet charmant et nonchalant et, pour le houspiller je jette un coup d’oeil dans sa direction en levant un sourcil. « T’as pas changé. » Un sourire insolent étire mes lèvres et ne les quitte plus, jusqu’à ce qu’il attire mon attention en pointant du doigt ma curiosité. ”Je t’y emmènerais si tu veux”, sa phrase me laisse songeuse et je me demande un instant si je suis le genre de femme que l’on emmène dans sa maison d’enfance. Je n’aspire pas à rencontrer ses parents et le reste de sa famille et, si la soirée que nous avons passée avec son frère sur le bateau a été agréable je ne suis pas de celles qui le harcèleraient pour rencontrer ses parents. Pourtant, je nourris à son égard une curiosité inédite, et je tranche en la faveur d’un on verra. « Mais, ça se négocie évidemment. Je serais ravi de me perdre dans ton bled en retour. » Il voulait mon attention il la gagne sans mal, je décroche mes yeux de la ferme pour le regarde, l’air interdite. « A Charleville ? » D’où lui vient cette idée saugrenue ? J’ai fait des pieds et des mains pour quitter cet endroit sans me retourner, et c’est bien ce que je compte éviter de faire : me retourner. « Je retournerai jamais là bas. » Pas parce que je n’ai pas envie de l’inviter sur les terres de mon enfance mais bien parce que moi je ne souhaite plus y remettre les pieds. J’ai laissé cette partie là de mon existence derrière moi en partant, et je n’aspirerai jamais à renouer avec elle, je le sait.
La surprise laisse place à l’appréhension lorsque la voiture s’engage dans l’allée de son ancien domicile conjugal, à de la tendresse lorsqu’il pose ses lèvres sur les mienne et que nous demeurons un instant peau contre peau, et de l’agitation lorsque je l’attends en observant la bâtisse d’un oeil mauvais. Mais ce n’est rien comparé à l’arrivée de Sarah que je méprise déjà tant. Cette haine là aussi est nouvelle, j’ai toujours été jalouse et possessive, mais depuis Aaron j’ai toujours traité les hommes en jouets. Je repoussais farouchement toute femme tournant autour de mon amant du soir mais sans qu’elle ne me laisse jamais un souvenir impérissable. Elle, je la hais de chaque fibre de mon être. Elle me fait pitié aussi, et un sourire réhausse mes lèvre tandis qu’elle me pique sans rien savoir à qui elle se frotte. Je me demande ce qu’elle imagine en posant les yeux sur moi. Que je ne suis qu’une petite serveuse minable qui vit aux crochets de son époux ? J’ai fuis la dernière fois sans lui offrir le moindre aperçu sur mon caractère, et je compte bien agir différemment cette fois. « Vous croyez ? » Oui je crois, et je vois sans mal, puisqu’elle n’a pas appris à masquer ses émotions comme moi je le fais au quotidien, qu’elle est est piquée. Elle est blessée et je me fais la réflexion que c’était facile. Prévisible. Elle me paraît bien insipide la rousse et je me demande ce que Amos a pu lui trouver pendant deux décennies. Il est furieux. Je sens sa présence dans mon dos avant qu’il ne prenne la parole et je devine qu’au delà de son petit tour de passe passe consistant à apparaître dans mon dos en profitant que j’étais seule, elle n’a pas rempli sa part du contrat. Il le confirme d’ailleurs en l’apostrophant avec colère et je ne perd pas une miette de la suffisante sur son visage anguleux. « Et tout est prêt. Tout est à sa place. Là où ça doit être, tout comme tu devrais l'être toi aussi. » Je laisse échapper un rire mauvais avant de pivoter dans sa direction et de le couvrir d’un regard rassurant. Il dit ”tout va bien, ne la laisse pas t’atteindre” et je suis contente qu’il me répondre d’un sourire discret en prenant ma cigarette d’entre mes doigts. Il aboie un ordre, et encore une fois elle l’ignore. Elle s’offusque qu’il porte la tige de nicotine à ses lèvres et le fait de la pire des manière, en ranimant le souvenir de leur fille. Je ne rougis habituellement pas devant la mesquinerie, pourtant moi aussi elle me dégoute, certainement parce que je tiens trop à lui. Je ne le touche pas mais le couve d’un regard rassurant dès lors qu’il lui demande de laisser la mémoire de Sofia - je réalise que je ne connaissais pas son prénom - en dehors de tout ça. « Ah parce qu’on ne peut plus en parler maintenant ? Même elle tu l’as balayée de ta vie ? C’est ça tourner la page pour toi ? C’est cracher sur toutes nos années de mariage et oublier ta fille ? Ce n’est pas ce qu’elle aurait voulu. » Je ne suis pas empathique. Mais pour lui je suis révoltée et si je ne lui crache pas mon venin au visage c’est uniquement par respect pour lui, pour ne pas renvoyer l’image qu’il a besoin de moi pour se défendre ou qu’il est devenu ma marionnette. Il ne répond pas. Il s’entête, répète qu’il veut ce pour quoi il est venu et elle se lasse surement de son manque de réaction puisque c’est à moi qu’elle s’adresse de nouveau. « Il n’a pas rampé, vous savez. Il s’est battu parce qu’on partage quelque chose de beau et de sincère. On formait une famille heureuse. Si Sofia avait toujours été là, il ne vous aurait même pas regardée et vous ne le connaîtrez jamais aussi bien que moi. » Et tandis qu’elle fait étalage de toutes ces choses qu’elle pense certainement que j’ignore - elle serait déçue de savoir qu’elle ne m’apprend rien.
Pourtant elle me blesse. Elle me blesse parce que sa dernière phrase est vraie. Parce que je n’ai rien à y répondre : il serait avec elle sans le drame qui a déchiré leur famille. Je ne laisse rien paraître mais si tout le reste ricoche sur ma peau, cette flèche là se fiche dans mon coeur sans mal. « Vous êtes un ange, merci pour ces informations. » Elle me fait l’effet d’un chihuahua qui aboie pour qu’on l'écoute et je la trouve risible. Je m’approche d’elle d’un pas et je la fusille d’un regard mauvais. « Laissez moi vous renvoyer l’ascenseur. Il sort. Il plonge de nouveau. Quand il me réveille en pleine nuit c’est pas parce qu’il est pris de spasmes ou qu’il a fait un cauchemar. Et je connais le son de son rire aussi, vous voulez que je vous le rappelle ? » Je ne me rends réellement compte que maintenant à quel point il a changé Amos entre aujourd’hui et le jour où je l’ai rencontré. « C’est fini Sarah. Vous rendez pas plus ridicule que vous ne l'êtes déjà. » Je me retourne vers mon amant et le couve d’un regard reconnaissant. « Viens avec moi qu’on en finisse. » La main que je tend dans sa direction il l’attrape, et il écoute à peine la harpie qui m’insulte. Elles ricochent sur moi ses injures, je ne lui accorde pas un regard supplémentaire et je me laisse entraîner à l’intérieur de la maison, même si j’aurais souhaité l’éviter.
Elle est sur nos talons, je n’ai certainement que quelques secondes avant qu’elle n’apparaisse alors je ne m’attaque pas sur les photos qui révoltent. Je profite que nous ayons un peu d’avance pour tirer sur sa main afin d’attirer son attention et glisse mes doigts sur sa joue. « Ça va aller. On fait ça vite, ok ? » J’ignore où nous sommes et garde la tête froide pour l’aider à ne pas sombrer à son tour. Il est en colère, je le sens, et j’ignore à quel quel point elle l’a blessé. « Je vais t’aider. Qu’est ce qu’on doit aller chercher ? » Fouiller dans plus de vingt ans de vie commune me répugne mais j’ai les reins solide et, pour lui, je peux endurer ça, je peux endurer les souvenirs qu’il a en commun avec sa harpie d’épouse, je peux l’endurer elle et ses paroles dégrandantes. Elle arrive d'ailleurs, je l'entends déjà dans mon dos me qualifier de noms d'oiseaux.
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| | | | (#)Dim 28 Juin 2020 - 1:36 | |
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I WISH IT WOULD RAIN DOWN
Son refus est catégorique. Il n’est pas question, pour elle, de remettre un pied dans son patelin et j’en suis à peine surpris. Ce n’est pas la première fois que je constate son aversion. En revanche, je ne me suis jamais aventuré, jusqu’ici, à en comprendre les raisons. Aujourd’hui, j’en meurs d’envie puisque comme elle, je suis curieux de rencontrer celle qu’elle a été jadis et n’est-ce pas normal ? Suis-je blâmable au vu de ses propres indiscrétions ? Le serais-je davantage si j’insistais ? De deux choses l’une, je remets déjà en questions le projet, mais pas ma volonté de lever le mystère caché sous le voile de cette protestation. Tôt ou tard, j’y reviendrai, mais pas de suite. C’est trop tard. Nous approchons de mon ancienne cage aux barreaux dorés. Nous pénétrons déjà dans l’allée et tandis que je coupe le moteur, je me nourris de sa tendresse. Je conclus d’un sourire avant de quitter la voiture et je me dépêche. Je me dépêche à ouvrir la porte pour récupérer mon carton afin que je puisse refermer le livre de cette histoire, que je puisse adresser un “au revoir et à jamais”sans regret au témoin de l’enfance de Sofia et suivre le cap de cette nouvelle vie qui se dessine derrière de faux-espoirs plus douloureux que cet adieu. Il sera un réel soulagement pour moi, si bien que je suis incapable de contrôler ma colère face au mensonge de Sarah. Dans l’entrée, il n’y a rien pour moi, rien qui m’attend si ce n’est des messages vains que je décode, mais qui m’ébranle moins que la discussion qui se joue à l’extérieur, preuve que cette garce m’a tendu un piège et qu’elle ne reculera devant rien pour me pourrir si la vie, d’aventures, je n’accède pas à sa requête : rentrer. Abandonner Raelyn et lui revenir. Je pensais avoir été clair à l’hôpital. Je n’ai pas seulement couru après Raelyn alors que je peinais à me déplacer, je l’ai aussi chassée sans ambages. En aucun cas je ne l’ai ménagée. Alors, pourquoi ? Pourquoi s’obstine-t-elle ? Pourquoi prend-elle ma complice à partie de la plus minables des façons ? Pourquoi refuse-t-elle de résigner ? Pourquoi ne nous préserve-t-elle pas d’une guerre à venir ? Pour toute réponse, je lui prête une blessure d’orgueil et je rebrousse chemin pour réclamer mon dû dans sa globalité : mes souvenirs et la paix, une paix royale pour Raelyn et moi.
Nul doute que la scène qui se joue dans l'allée a tout du comique de situation puisque nous menons tous deux un dialogue de sourd. Sarah, elle tente de m’apitoyer à l’aide d’arguments surfaits et prévisibles. Moi, je tourne en boucle comme un vieux trente-trois tours rayé. Je chante le même refrain qui ne diverge que par le ton. Je siffle, j’avoie, je rugis. Rien n’y fait hormis un détail selon mon échelle des priorités : une cigarette dans laquelle je puise un peu de sang-froid, un placebo. Ça m’apaise bien moins que l’œillade encourageante dont Raelyn m’enveloppe. J’y réponds d’un sourire et, devant le monologue de Sarah, je me demande s’il n’a pas contribué à relancer la machine de sa mauvaise foi. Je peine à nous reconnaître dans le tableau qu’elle peint avec conviction. A-t-elle oublié qu’elle a creusé ma tombe à mains nues alors que j’avais déjà un pied à l’intérieur ? Qu’elle m’a accablé jour après jour ? Qu’elle m’a tatoué d’une culpabilité que je ne méritais pas et dont j’ai dû mal à me défaire ? Je pourrais sourire de cette folie si je n’étais pas aussi hébété par son toupet dès lors qu’elle dresse le précis de mes petites habitudes. Bien sûr, il y a du vrai dans ce qu’elle claironne, mais il ne s’agit que de futilités qui tiendraient sur un post-it. Serais-je toujours amoureux de cette femme que la déception m’étreindrait. Or, tout ce qui me colle au corps et au cœur, c’est la réplique de ma complice. Elle ne dit pas : vous ne m’apprenez rien, ce qui serait somme toute vrai puisque nous partageons plus de trois nuits par semaine désormais. Elle ne se défend pas à la faveur de la surenchère. Elle dresse la liste de tout ce qui a changé en moi durant ces derniers mois, de tout ce qu’elle m’apporte au quotidien. Les traits de son interlocutrice se décomposent, mais les miens s’éclairent d’un autre sourire, un sourire attendri, un sourire qui la remercie, un sourire et un regard qui puent l’amour à l’état brut. Je dois lutter pour réprimer l’envie subite de la serrer dans mes bras, de l’embrasser, de lui chuchoter des louanges à l’oreille. A défaut – et je le déplore – je l’invite à me suivre, je la saisis par la main et je l’entraîne à ma suite et à contre cœur vers l’intérieur de la maison.
Que Sarah nous suive ? Rien d’étonnant. Qu’elle se présente comme l’unique propriétaire de ce bien ? Trop facile. L’ignorer, par contre, est un véritable supplice. Plus elle insulte Rae, plus je sers les dents. Ma mâchoire s’agite de tic nerveux. Ma paupière tremble pour un prétexte identique. Si je sème mon ex, c’est de me dépêcher tant j’ai hâte de l’abandonner à son désespoir. « Aussi vite que possible, oui. » ai-je répliqué à mon amante qui prend le temps de caresser ma joue et de me rassurer. « Je voulais t’éviter ça, tu sais. » Entrer dans la maison. Se confronter aux quelques indices qu’elle a laissé traîner pour moi. Dans sa rage traine sans doute de la jubilation d’avoir affiché des clichés révélant plus ou moins d’importance. En attendant qu’elle manifeste de l’une et de l’autre, je ramasse dans la cuisine un sac de course, sans lâcher Rae et je me précipite à l’étage. « L’avantage, c’est que tout est au même endroit. ça ira vite. » Autrement dit : pas d’intrusion dans la chambre conjugale. J’ai d’ailleurs pris soin de refermer la porte avec précipitation en arrivant à sa hauteur, par égard et, devant le sanctuaire qu’est la chambre de Sofia, j’ai hésité. J’ai hésité à ouvrir à cause des cris et des insultes de Sarah. « Faut qu’elle la ferme. » ai-je persiflé la main sur la poignée, le front contre le bois. Il le faut puisque notre indifférence lui fait perdre tout self control et toute modération. Je le devine à la lourdeur de son pas dans son escalier alors que volent vers nous des noms d’oiseaux. « Arrête de l’insulter, Sarah. Arrête. » ai-je averti en poussant la porte du mausolée dans lequel je rassemble les quelques babioles évocatrices d’instant de partage entre un père et sa fille : les photos de nous qu’elles chérissaient, sa boîte à souvenirs remplies durant son adolescence, le premier collier de Captain… Je me sers sans parcimonie. J’amasse bien plus que mes exigences de départ et je remplis le sac que Raelyn tient fermement malgré les assauts de Sarah. Je lui murmure inaudiblement un :“je suis désolé“ à lire sur les lèvres. « Je t’interdis de prendre ça. » s’époumone Sarah en tentant de récupérer un album-photo, celui retraçant les plus jeunes années de Sofia, celles que j’ai majoritairement ratées, celui que j’estime me revenir de droit puisque c’est pour elle que j’ai quitté la ferme au profit d’un travail décent, pour qu’elle puisse poursuivre ses études pendant que je trimais à des kilomètres de Kilcoy. « Tu ne touches pas ça »ai-je rétorqué bien trop calme, son geste arrêté par un réflexe spontané motivé par l’ire et la frustration. « Encore une fois, tu gâches tout. Tu fous tout en l’air parce que tu es juste bon à ça. Tu es qu'un sale type, Amos. Tu viens ici, avec elle, tu la fais rentrer chez nous...» La suite de sa sérénade, je le connais pas cœur. Je l’ai appris sur le bout des doigts de l’avoir si souvent entendue me reprocher la mort de notre fille et autres réjouissances du genre. Alors, je n'écoute pas, j'entends, et ne bronche pas malgré que chacun de ses mots use la corde de ma patience. Je m’apprête même à la lâcher et à décharger Raelyn de son fardeau pour enfin quitter les lieux. Sauf que le fil rompt d’une phrase : « Tout ça pour elle ? Tu vas tout gâcher pour cette salope ? » Ce n’est certes pas la pire des injures qu’elle aura prononcée cette après-midi, mais je suis sorti de mes gonds. « Arrête de parler d’elle comme si elle n’était pas là. Arrête de l’insulter. » Elle ne comprend pas, elle persiste je l’ai traînée par le poignet le long du couloir. « Amos, arrête, tu me fais mal. » Peut-être. Je m’en fous. Je ne réfléchis pas vraiment aux conséquences, je veux juste qu’elle ne braille plus, qu’elle respecte celle en qui je crois, qu’elle me respecte moi, enfin et pour ce faire, je l’ai poussée dans sa chambre et, profitant de l’effet de surprise, j’ai récupéré la clé sur la serrure, je l'y ai enfermée. C'est un pis aller. Elle gueule toujours et conscient que je ne serai pas capable de prononcer quoique ce soit de doux, j'ai tendu la main à Rae : c'est le moment de s'en aller.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Dim 28 Juin 2020 - 14:50 | |
| I wish it would rain down Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Elle ne me blesse pas par ses injures, et elle ne me blesse pas non plus de part ce qu’elle m’apprend : il n’y a pas grand chose dans le tableau qu’elle peint que j’ignore. Je sais qu’Amos est grognon tant qu’il n’a pas bu son café. Je sais qu’il ordonne toujours ses vêtements de la même façon lorsqu’il les range dans sa commode, et si j’avais voulu lui faire mal j’aurais rétorqué qu’il m’en a pourtant libéré un étage au mépris de son organisation carrée. Je sais quelle pizza commander pour faire briller ses yeux et je sais aussi qu’il se débarrasse de ses vêtements pour se balader en boxer dès qu’il met un pied chez lui.
Et je sais aussi que sans la mort de Sofia ils seraient certainement toujours ensemble à l’heure actuelle. Ça ça fait mal, bien plus que je ne le laisse paraître, mais je le sais. Bien sûr, une fois calmée, je serais capable d’y réfléchir de façon rationnelle. Les si sont une arme dangereuse qui permettent de dresser n’importe quel tableau et nous sommes le résultat de ce qui nous est arrivé, pas d’hypothèse fumeuse. S’il n’avait pas perdu sa fille il n’aurait jamais posé les yeux sur moi. Et si je n’avais pas perdu Aaron peut-être que nous serions encore ensemble à l’heure actuelle et il en serait de même pour moi. Seulement ce n’est pas de cette façon là que l’histoire s’est écrite et si je ne crois pas en la notion de destin je suis persuadée que Amos et moi nous nous sommes reconnus et nous sommes choisis, notre couple n’est pas le résultat de la fatalité. Forte de cette conviction j’ignore les suppliques de mon coeur et je lui réponds en empruntant une voie bien plus noble que la sienne. Je ne m’attarde pas sur des détails mesquins, je ne lui souffle pas à l’oreille à quel point nos corps s'emboîtent à la perfection et à quel point nous sommes beaux, je me contente d’énumérer ces choses qui font que si je ne suis pas le pansement de mon amant, je l’ai senti changer à mes côtés. Et je le réalise en l’exprimant, qu’il semble simplement plus heureux, et le regards que je lui adresse après en avoir terminé avec la rousse pue la reconnaissance, la tendresse, et cette autre chose que je n’ose nommer. Je le suis à l’intérieur et, sentant la colère qui fait presque trembler son corps, je caresse doucement sa joue et le rassure en réitérant mes promesses : elle ne me fera pas fuir, tout va bien. « Je voulais t’éviter ça, tu sais. » Je jette un coup d’oeil au salon. Je ne peux m’empêcher de les y imaginer ensemble et je secoue la tête pour chasser cette idée. « Je sais. C’est pas grave, finissons en avant qu’elle me donne envie de commettre un meurtre. » Dans les faits, l’envie est déjà là. « L’avantage, c’est que tout est au même endroit. ça ira vite. » Je hoche la tête et ignore la voix de la rousse dans notre dos. J’attrape le sac qu’il me tend et je le suis à l’étage, en tentant d’ignorer les photos qu’elle a accrochées au mur, celles qui les montrent heureux tous les deux et parfois en compagnie d’une fillette aux yeux bleus dont je devine facilement l’identité.
Elle nous rattrape, elle me couve d’injures en tout genre mais que j’ai pour la plupart déjà entendues, qui me touchent moins que ce qu’elles semblent atteindre mon amant. « Faut qu’elle la ferme. » Le front posé contre la porte de la chambre de sa fille - ou en tout cas il me semble - je pose ma main sur son épaule et j’y applique une légère pression. Ecrasée par l’impression d’être une intruse dans leur vie de couple, leur vie de famille je ne dis rien, mais je tente de le rassurer d’un regard encourageant. Il lui dit ”je me fiche qu’elle m’insulte, je me fiche qu’elle me voit comme une traînée ou une tentatrice, attrape ce que tu as à attraper et tirons nous.” Je laisse ma main retomber le long de mon corps lorsqu’il entrouvre la porte : je n’entrerai pas dans cette pièce. « Arrête de l’insulter, Sarah. Arrête. » Cette fois ci je pose ma main sur son bras et je le rassure à voix haute. « C’est bon t’en fais pas, je l’entends à peine. » Je lâche son bras rapidement : plus vite il aura récupéré ce qu’il tient à emporter plus vite nous pourrons mettre les voiles et dans les faits je l’entends la harpie. Je l’entends et elle joue avec mes nerfs. Elle m’accorde à peine un regard lorsqu’elle le suit à l’intérieur de la chambre en me passant pourtant devant, et je mettrais ma main à couper qu’elle se bat pour des choses dont elle ne veut même pas ou qui n’ont pas de valeur à ses yeux. Je me tais, je reste en retrait consciente que la seule chose que je ferais en intervenant c’est empirer les choses et jeter de l’huile sur le feu. J’en ai envie pourtant, j’ai envie de provoquer la rousse jusqu’à la faute, j’ai envie de la narguer jusqu’à ce qu’elle fonde en larme ou achève de peindre le tableau d’une vrai crise d’hystérie, rien ne me ferait plus jubile, mais je me retiens pour lui. « Encore une fois, tu gâches tout. Tu fous tout en l’air parce que tu es juste bon à ça. Tu es qu'un sale type, Amos. Tu viens ici, avec elle, tu la fais rentrer chez nous... » Pourtant lorsque c’est à lui qu’elle s’en prend mon sang ne fait qu’un tour.
Est-elle désespérée à ce point ? Au point de le traîner lui dans le boue à présent qu’elle a constaté qu’elle ne pouvait pas me faire réagir en me traitant de tous les noms. « Fermez là. » Bras croisé, épaule appuyée contre la chambranle de la porte, je l’apostrophe et récupère son attention. Elle se tourne vers moi et pour appuyer ses paroles, se permet de me désigner de la main. « Tout ça pour elle ? Tu vas tout gâcher pour cette salope ? » Ah, elle varie au moins. Je n’ai que le temps de lever un sourcil, de me dire qu’elle n’a rien compris et que je n’ai pas grand chose à voir avec tout ça qu’il l’attrape violemment pour le poignet pour la trainer derrière lui dans le couloir. « Arrête de parler d’elle comme si elle n’était pas là. Arrête de l’insulter. » Elle se débats faiblement, elle couine, elle prétend avoir mal - et veux bien la croire - pourtant rien de cela m'atteint. Je suis hypnotisée par la vision de mon amant qui la pousse sans ménagement à l’intérieur d’une autre pièce qu’il ferme finalement à clé avant de me tendre la main. Je repousse l’envie d’éclater de rire et m’approche juste de lui en le dévisageant. Il est malsain ce désir que je ressens de l’avoir vu traiter son ex avec violence parce qu’elle s’en prenait à moi, mais j’en fais mon affaire. J’attrape sa main le sourire au bord des lèvres avant de le suivre dans l’escalier. Avant qu’il ne claque la porte de la maison, je ne m’enquiers pas du sort de la harpie, je ne demande pas si quelqu’un finira par la trouve ou s’il y a un double à l’intérieur de la pièce où elle est enfermée, je ne me soucie que de lui. « Tu as tout ce qu’il te faut ? » Il hoche la tête et je jette le sac dans le coffre avant de m’installer sur le fauteuil conducteur. Tandis qu’il va pour démarrer la voiture je remarque que ses mains tremblent, certainement sous l’effet de la colère, et je m’en saisis, je les enferme à l’intérieur des miennes. « Tu sais qu’elle m’a rien dit que je n’ai déjà entendu ? » Salope, trainée, allumeuse, pétasse et j’en passe. « Elle a varié les plaisirs au moins, de trainée elle est passée à salope, qui aurait cru qu’elle avait un tel vocabulaire hein ? » Je lui adresse sourire en plissant le nez. « Laisse la dire, je m’en fous. » Il a certainement déclenché une guerre, une qui se traduira par une procédure de divorce compliquée et douloureuse mais il a tout le temps d’y penser plus tard, pour l’instant je ne cherche qu’à le calmer. « On peut prendre quelques minutes avant de démarrer. C’est pas comme si elle allait venir nous emmerder... » Cette fois ci mon sourire s’agrandit en le revoyant la bousculer et l’enfermer sans ciller.
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| | | | (#)Dim 28 Juin 2020 - 20:38 | |
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I WISH IT WOULD RAIN DOWN
Et tandis que Raelyn lance un regard vers le salon, c’est moi qui ai envie de le ramener vers le mien d’une caresse sur sa joue. Jamais cette scène n’aurait dû prendre une telle ampleur. Jamais elle n’aurait dû être forcée d’entrer à l’intérieur avec moi par la faute de Sarah et je la maudis plus encore, cette harpie. Je la maudis plus fort qu’après son esclandre à l’hôpital. Tout ce qui aurait pu me demeurer en tendresse ou en respect pour elle – elle a fait de moi un père – est à l’agonie à cause de cette salve d’insultes qu’elle réserve à Rae. J’aurais préféré, comme à l’habitude, être sa seule victime : je l’aurais mieux vécu, je m’y étais préparé. Je m’étais dédié à une ligne de conduite tracée à l’aide des couleurs de l’indifférence parce que je suis habitué à ces reproches plus douloureux qu’un coup de pioche. Mais, Rae… Elle n’a rien fait. Son seul crime, c’est d’être à mes côtés parce qu’elle m’a renversé, qu’elle a forcé la porte de mon cœur et, aujourd’hui, parce que je le lui ai demandé. Elle ne mérite ni l’acharnement ni la décharge de rage mal contenue de ma future ex-femme, d’autant qu’elle est noble et fière. Elle se défend, mais elle ne provoque pas : elle encaisse. Elle m’assiste la tête haute, le menton bien droit et sans m’en vouloir. Au contraire, elle m’encourage en mots, en geste, en œillades et je m’exécute. Je pénètre ce sanctuaire dans lequel je n’ai plus mis les pieds depuis des années et je suis assailli par des regrets indépendants de la peine et du deuil. Ces émois sont là, mais ils se cachent derrière mes frustrations colériques et je le déplore. Je me désole d’être privé de quelques secondes de silence prompt au recueillement, du droit légitime d’adresser un dernier au revoir à mes souvenirs avec dignité et simplicité vu qu’elle gueule, Sarah. Elle hurle si fort que je lutte pour ne pas lui cracher les horreurs jusqu’ici retenues par égard pour ce que nous avons été. Elle se distingue par tant de mauvaiseté que je rêve de la clouer au mur alors qu’elle entrave mes gestes, qu’elle use de son corps comme d’une barrière mobile difficile à contourner puisqu’elle se déplace avec moi. Je la somme de lâcher prise, de se taire, de ne pas salir Raelyn de ses mots poisseux, mais elle persiste et, quoique je coudrais bien ses lèvres, je suis soulagé qu’elle change enfin son fusil d’épaule. Je suis sa cible à présent et ça, je peux le gérer. Je le peux parce que j’ai appris récemment que rire et sourire ne sont pas les premiers pas vers l’oubli. Je le supporte mieux que la gratuité de ses injures envers Raelyn.
Cette dernière un peu moins, cependant. Si, jusqu’ici, elle a veillé à ne pas intervenir, il semblerait qu’elle déteste ma nouvelle position. Elle le manifeste par un ordre impératif qui a claqué dans l’air et qui a provisoirement réduit au silence l’ennemi. Je lui ai aussitôt dévoué toute mon attention et un sourire de gratitude qui, une fois de plus, a mis le feu à la bombe mal programmée. Elle explose et, si son insulte n’est qu’un débris pour Raelyn, c’est à mon sens une déflagration qui percute mon sang-froid de plein fouet. Je ne l’ai pas secouée, je l’ai empoignée avec brusquerie, je l’ai traînée dans le couloir en aboyant des ordres et malgré qu’elle freine des deux pieds, qu’elle se plaigne et qu’elle jappe comme un chien attaché à un piquet, je l’enferme dans ses appartements quoique je ne m’en sente pas réellement mieux. « Tu jubiles…mais, je serai toujours là que tu veuilles ou non. » a beuglé la prisonnière en cognant contre la porte. Je l’ai imitée pour qu’elle obéisse, enfin et je me souviens m’être demandé à qui elle s’adressait jusqu’à ce qu’elle ajoute : « Je serai toujours la mère de sa fille et tu ne seras rien. Rien d’autre que ma remplaçante. » Le désir de la libérer pour la gifler à pleine main fut si violent que j’ai opté pour la fuite sans prendre la peine de revenir sur mes pas pour clore la porte grande ouverte du temple dédié à mon bébé et qu’à cela ne tienne, je réalise amèrement que si j’accordais moins d’importance à ces détails qui, de toute évidence, ne me ramèneront pas mon enfant, Raelyn et moi n’en serions pas là, à décamper comme des voleurs, à nous réfugier dans la voiture avec l’espoir d’y trouver un peu de quiétude, assez pour que mes mains cessent de trembler, pour que mon corps ne tressaillent plus sous cette bourrasque de rage. « Je sais. » ai-je répliqué d’une voix sourde. Je profite à peine du contact réconfortant de ses doigts entre les miens et je ne réagis pas davantage à sa tentative d’humour : Je suis tendu comme un arc. « Mais moi j’en m’en fous pas. Je n’aime pas qu’on te regarde, qu’on essaie de t’atteindre, qu’on te dénigre. Je déteste qu’on dise du mal de toi devant moi. Je ne supporte pas qu’on te juge gratuitement. Elle peut me traiter de sale type, d’ordure, je m’en tape. Elle l’a fait mille fois. » Elle me l’a répété en boucle durant des années jusqu’à ce que je finisse par y croire. « Mais je ne me fous pas qu’on te manque de respect, surtout si ça vient d’elle. » Et le pronom, je l’ai presque craché. Blessé, meurtri, mais néanmoins pressé de partir, j’ai tout de même ouvert sa main pour y déposer ma joue et, paupières closes, j’ai respiré si amplement que je me suis nourris de l’illusion que tout ira bien à présent, que mon ex est enfin derrière moi quand je viens pourtant de sauter à pieds joints dans les emmerdes.
Dans l’empressement, j’ai négligé l’ampleur de ces émotions qui eurent tôt fait de me rattraper. Dans la voiture, le silence accompagnant ce petit quart d’heure route dépensé au hasard est pesant à cause de l’amertume et de ma culpabilité. Que pense-t-elle de tout ça, ma passagère ? Est-elle plus froissée qu’elle ne veuille le laisser paraître ? Regrette-t-elle de m’avoir accompagné ? Et, Sarah ? Maintenant que je pressens qu’elle se livrera plus volontiers à un combat devant les tribunaux, va-t-elle fouiller dans ma vie ? Engager un détective ? Apprendre que j’ai un bateau dans la Marina ? Fera-t-elle tout pour m’en expulser ? L’idée me déplaît, mais elle ne représente pas grand-chose face à ma réelle inquiétude. J’ai peur que Rae m’en veuille, qu’elle remette en question ma santé mentale pour cet élan de brusquerie et qu'elle se méfie. J’ai peur que le venin de mon ire ne me quitte plus jamais mes veines également. Je tremble toujours. J’enrage encore. Mon corps mendie un verre, mes poumons une cigarette et mon cœur, un peau à peau avec ma partenaire, sage s’il le faut, je me moque de la nature de notre étreinte tant que j’en récolte des bienfaits en sérénité et en réconfort. Dès lors ai-je opéré une manœuvre de stationnement sur le bas-côté d’une vieille route de campagne peu fréquentée. Elle a été supplantée par une nationale en parallèle et je me dis que c’est parfait. Qu’importe qu’il me faille plus ou moins d’une heure pour me calmer définitivement, nous ne gênerons personne et quand bien même, tant pis ! « Rae... Je… » ai-je initié en tirant le frein à main, tout près de lui confier que je sais que mon entêtement pour des babioles doit lui sembler fou et idiot. Sauf que je n’ai pas eu le temps de prononcer un mot supplémentaire qu’elle a fondu sur mes lèvres. Entre la surprise, ma convoitise perpétuelle et mon élan de désir alors qu’elle déclinait fièrement devant les yeux effarés de Sarah tout ce qu’elle m’apporte, je n’ai pas eu la foi de me perdre en considération à travers une quelconque conversation. Je suis aussitôt happé par sa fièvre et, si mes doigts ont cherché un contact avec sa peau, j’ai rapidement estimé que la banquette arrière de ma voiture en prêt nous accueillera plus confortablement puisque déjà je lui souffle un : “Moi aussi. Moi aussi j’ai envie de toi.“ qui n’aura rien de cavalier : la réciprocité est palpable et concrète.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Lun 29 Juin 2020 - 11:16 | |
| I wish it would rain down Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Il sort de ses gonds et je me fais la réflexion que la dernière fois que je l’ai vu se mettre dans un tel état de colère c’était après Tobias, lorsque je l’ai rejoint sur le bateau, persuadée d’y trouver une autre que moi. Sa colère a fait écho à la mienne ce jour là pour des retrouvailles consommées rapidement et sans ambages et depuis, si nous avons eu notre lot de désaccord et de turbulences, je ne l’avais plus vu comme ça mon amant. Le fait qu’elle parvienne à jouer avec sa corde sensible de la sorte m’aurait interpellé et déplu si je n’étais pas la corde en question. Il ne perd pas son calme parce qu’elle le traite de pauvre type ou dès lors qu’elle parle de leur fille ou l’empêche de jeter son dévolu sur certains souvenirs. Il ne le fait qu’au terme d’une nouvelle salve d’injures à mon égard, il ne le fait parce qu’il paraît intolérable de supporter qu’elle parle de moi en ces termes et moi je m’enflamme. Je m’enflamme autant que ce premier jour où nous avons échangé quelques mots après qu’il se soit donné en spectacle en cognant un pauvre type qui avait commis l’impair de coller sa main sur mon fessier, et si comme ce jour là la genèse de mon désir est malsaine je ne peux l’empêche de me renverser. Il l’enferme et je suis au bord de l’hilarité, il attrape ma main et je ne prête qu’une oreille distraite aux lamentations de la rousse qui tambourine contre la porte de sa prison. « Tu jubiles…mais, je serai toujours là que tu veuilles ou non. » A qui s’adresse-t-elle ? Moi ou lui ? « Je serai toujours la mère de sa fille et tu ne seras rien. Rien d’autre que ma remplaçante. » Moi, de toute évidence. Je m’arrête un instant, j’hésite à lui ouvrir pour lui cracher au visage mais le brun resserre ses doigts un peu plus fort autour des miens et me ramène à lui. Elle ne compte pas. Ce qu’elle dit ne compte pas et je vaux bien mieux que ça, que de se crêper le chignon comme des chiffonnière pour un combat que j’ai déjà gagné. Elle restera la mère de sa fille, c’est un fait. Mais je ne suis pas une remplaçante, cela me paraît impossible tant nous sommes différente et quant à son affirmation, son ”je serai toujours là”, il l’oubliera, j’en fais mon affaire.
Dans la voiture je caresse sa joue, je tente de le ramener à moi. Il tremble, sa respiration est saccadée et je ne peux m’empêcher de penser que je l’ai rarement trouvé aussi séduisant que lorsque son ire le dévore. « Je sais. » Mes doigts courent dans son cou, descendent pour caresser les muscles tendus de son bras tandis que je le dévore des yeux. « Mais moi j’en m’en fous pas. Je n’aime pas qu’on te regarde, qu’on essaie de t’atteindre, qu’on te dénigre. Je déteste qu’on dise du mal de toi devant moi. Je ne supporte pas qu’on te juge gratuitement. Elle peut me traiter de sale type, d’ordure, je m’en tape. Elle l’a fait mille fois. Mais je ne me fous pas qu’on te manque de respect, surtout si ça vient d’elle. » Je pourrais sauter sur ses lèvres, m’en emparer et ne plus les lâcher mais je me retiens, incertaine de la réaction qu’il aurait Il ne supporte pas que l’on me regarde. Qu’on me dénigre ou qu’on me juge, il ne supporte pas que l’on tente de me traîner dans la boue comme elle l’a fait et je ne peux lui exprimer l’étendue de ma reconnaissance. La façon dont elle le traite lui il s’en fiche, c’est à moi qu’elle n’aurait pas dû s’en prendre et c’est bien là la raison de sa colère, et moi, de mon avidité. « Partons. Éloignons nous d’ici. » Sinon je risquerais de me pendre à son coup sans plus de cérémonial, et je ne veux pas le faire sur la terre de son mariage. Il récupère ma main, il la pose contre sa joue et si ce contact n’éteint pas le brasier que je sens brûler en moi, il termine de m’emplir de tendresse à son égard.
Si je détourne le regard pendant que nous roulons, c’est avant tout pour tenter de me calmer, de verser de l’eau sur les dites braises et de chasser de mon esprit les quelques paroles de la rousse qui m’ont profondément déplues. Pas ses injures, pas ses jugements me concernant - elle ne me connaît pas et ce genre de chose ne m’a de toute façon jamais réellement atteinte - mais ce qu’elle a sous entendu concernant mon couple et sa légitimité. Lorsqu’il arrête la voiture sur le bas côté je n’y tiens plus. Je me tourne doucement dans sa direction mais il tremble encore et, tant pis, je fais mon affaire de le ramener vers plus de sérénité. Il a à peine le temps de prononcer les trois lettres de mon surnom que je pose mes mains dans sa nuque et l’attire à moi. Il a à peine le temps de tirer le frein à main que je fonds sur ses lèvres. Mes mains glissent rapidement dans l’encolure de son t-shirt pour se perdre dans son dos et je presse mon torse contre le sien au mépris de tout confort pour le sentir contre moi. « Moi aussi. Moi aussi j’ai envie de toi. » Ses lèvres ont glissé jusqu’à mon oreille mais déjà, je les récupère entre les miennes. Je les embrasse, je les mords du bout des dents et je ne me détache que pour souffler contre sa bouche. « Plus que de raison. » Mes genoux ramené sur le siège passager je me débarrasse de mes bottines et, tandis qu’il m’entraine maladroitement à l’arrière du véhicule, je m'effraie de devoir le lâcher l’espace d’un instant. La banquette arrière n’est pas réellement confortable mais c’est tout ce que nous avons et je ne pense pas pouvoir me contenir le temps d’une après midi à flâner dans les rues, ni même le temps d’un retour jusqu’à Brisbane. Mon choix de passer un jean ne nous facilite pas la tâche mais malgré sa fébrilité et la mienne, à force d’effort, de rires lorsque l’un de nous se cogne contre la carcasse de la voiture, il parvient à le faire glisser le long de mes jambes. Mes mains tremblent lorsqu’elles se débattent avec la boucle de sa ceinture, lorsqu’elles effleurent les siennes qui viennent me porter secours et lorsqu’il me débarrasse du dernier obstacle à notre plaisir je le ramène à moi, j’enroule mes bras autour de ses épaules pour m’y accrocher et je me noie dans son regard, dans sa fièvre au premier coup de rein. Au dernier, ses lèvres se posent sur mon front dans un geste empreint d’une douceur qui contraste avec l’empressement de nos ébats, et je les récupère contre les miennes. Je le garde contre moi un instant encore, un instant qui se transforme en longue minute alors que je récupère mon souffle. Je ne brise le silence en chuchotant qu’au bout de dix, qu’une fois que je considère m’être assez enivrée de l’odeur de sa peau. « Tu veux toujours aller faire un tour au centre ville ? Je comprendrais que tu veuilles rentrer. » Ma soif d’en savoir plus sur lui ne sera jamais étanchée et je suis curieuse de m’égarer dans les sentiers de son enfance, mais je comprendrais qu’après notre altercation avec sa future ex femme il veuille rentrer sans se retourner. « On peut aller manger ces lamingtons, on peut rouler directement jusqu’à Brisbane, on peut s’arrêter sur la route pour manger quelque part, je m’en fiche. » Certes la matinée m’a ébranlée, mais moins que lui. Je décroche mes mains de ses épaules pour les enrouler autour de sa taille et je dépose à mon tour mes lèvres contre son front. « Ou on peut rester encore un peu là. Le temps qu’il faudra. » Cela ne me gène pas de le garder contre moi un peu plus longtemps.
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| | | | (#)Lun 29 Juin 2020 - 16:35 | |
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I WISH IT WOULD RAIN DOWN
Il y a du vrai dans la dernière attaque de Sarah : elle sera toujours la mère de ma fille et, par conséquent, s’invitera dans le fil de mes pensées, mais pas forcément de la façon dont elle l’entend. Sa volonté farouche à me maintenir la tête sous l’eau en m’écrasant de sa propre culpabilité et en jouant avec mes pieds a fini par m’user, si bien qu’aujourd’hui, je n’observe plus les souvenirs de notre mariage avec cette lourde nostalgie qui appesanti l’humeur. Je les détaille, les analyse et j’y trouve, sans me forcer, de quoi nourrir ma rancœur. Son injustice et sa mauvaise foi me sautent au visage. Son égoïsme également alors que je l’aurais présenté à tous comme une femme altruiste et dévouée à son prochain. A ce stade de notre histoire, je prends conscience que rien n’est gratuit avec ma future ex-femme. Tendre la main aux nécessiteux redore surtout son ego, ego que Raelyn et moi avons sacrifié sur l’autel de nos sentiments. Le sentiment ! Le plus noble d’entre eux est probablement à l’origine de cette colère qui comprime mes poumons, qui me consume au même titre que l’appétit lié à la gratitude, qui s’infiltre jusqu’à mon cœur battant tambour de guerre dans ma poitrine. Usuellement, je déteste déjà qu’un pauvre hère dédaigne celle qui, dans la voiture, tient fermement mes mains dans les miennes - John y a gagné un cocard - et le phénomène est décuplé si c’est Sarah qui accouche de l’insulte. Manquer de respect a Raelyn quand elle n’a pourtant rien à lui reprocher, c’est injuste et c’est réducteur autant pour elle que pour moi. Ma future ex-femme m’a diminué au rang d’idiot incapable de réfléchir sans elle. Dès lors, comment aurais-je pu ne pas céder à cette pulsion brusque de la secouer comme un prunier pour que tombent de ces branches les fruits gâtés par sa véhémence ? Et, comment pourrais-je le regretter ? Et pour quelles raisons plus légitimes que de préserver l’éclat de mon couple ? Aucune autre ne m’a semblé valable si ce n’est mon image. Je ne veux pas que Raelyn s’inquiète de mes réactions une fois en colère. Alors, je m’explique sans pudeur. Je lui rends compte de ce que je me suis moi-même senti insulté à travers elle et j’aime ce que je lis en retour dans ses yeux. J’apprécie voir son corps penché dangereusement vers le mien alors que je flatte ma joue de sa paume. Je chéris de deviner dans son attitude qu’un baiser, de suite, serait le bienvenu si le décor ne nous était pas si hostile. Et, tandis que je manoeuvre la voiture pour quitter l’allée, je me sens à ma place à défaut d’être pleinement apaisé. Je réalise que, peu importe l’activité ou l’endroit, je me sens chez moi auprès de Raelyn.
Est-ce suffisant pour que je parvienne à me détendre ? A me libérer du trop-plein d’émotions univoque pour certaines et le contraire pour d’autres ? Je reconnais la rage et la culpabilité d’avoir entraîné ma passagère dans cette débâcle, mais je distingue mal lequel des deux m’est le plus pénible. Dans mon esprit, des hypothèses se battent en duel et j’en suis soumis à un cruel besoin d’exulter ce qui me chiffonne, ce qui me crispe, ce qui m’empêche de chasser au loin cette fin de matinée désastreuse. Je pense à me stationner et à quitter le véhicule pour hurler une bonne fois. J’envisage aussi de traduire des excuses par le biais d’explications, que mon amante puisse s’essayer à comprendre pourquoi un album-photo, une peluche ou des tickets de cinéma stockés dans un coffre-jouet fermé à clés compte autant pour moi, tellement que je l’ai négligée en la confrontant à Sarah. Pourtant, c’est à une autre nécessité que je prétends lorsqu’elle me musèle d’un baiser pour que nous discussions à l’aide d’un autre langage ? D’un code qui sera sans nul doute argotique, voire cru. Je l’augure moins tendre que sauvage alors que je troque l’inconfort d’un corps à corps dont elle tiendrait les rênes sur le siège conducteur au profit de celui de la banquette arrière où il est clair que l’étreinte sera plus déséquilibrée. Mais, qu’à cela ne tienne, elle résume bien le fond de ma pensée à une différence près : « Plus comme trop ? Ce ne sera jamais trop.» Jamais je n’aurai trop envie d’elle puisque d’aucuns ne se lassent d’une addiction sans combattre et c’est une bataille que je ne n’ai pas envie de mener que de me tempérer. Mon empressement en témoigne d’ailleurs : je lutte contre son jeans au détriment de mon obsession pour sa nudité. Elle est malsaine, j’en suis conscient. Elle l’est au même titre que l’étreinte qui se prépare entre rires et soupirs d’anticipation. Elle l’est quoique je veille, malgré ma hâte à nous défaire de toute entrave à nos desseins, à ne pas réduire cette silhouette menue et gracile au statut de l’objet, du déversoir pour ma colère.
Bien sûr, je mordille sa mâchoire, la peau fragile de ses lèvres et celle plus fine de son coup. Evidemment que les verrous saute et que je lâche prise à la défaveur de la douceur en serrant dans mon poing sa cuisse ou sa hanche. Mais je lui suis avec elle cependant. Je lui reviens de ce regard cadenassé au sien et qui la dévore, ce regard qui témoigne de mon affection, de ma reconnaissance, de ma fièvre et de ma fébrilité. Il lui confesse que, même enhardi, c’est elle qui est au coeur de mon attention et qu’à l’image d’hier et de demain, qu’importe qu’il me faille expulser de bien sombres sentiments, je ne serai ni goujat ni égoïste, ni maintenant, ni jamais. Dès lors, le souffle court, tous deux submergés par un tsunami de plaisir, j’embrasse son front blanc en sueur et, sans réfléchir plus allant, je remonte le temps, je termine par le commencement : je soulève mon t-shirt, puis le sien, aussi haut que possible, et je finis de m’assagir au contact de son épiderme contre le mien, de ses lèvres qui se posent sur les miennes, de ses bras qui enlacent ma taille, de mon souffle qui plus tard meurt dans son cou alors que je m’y réfugie, que j’inspire son parfum. Elle me tourne un peu et c’est très bien. Ça l’est autant que le silence qui n’a rien de dérangeant. Ça l’est autant que son chuchotement qui le rompt et qui m’ancre les deux pieds sur terre. « On va tout faire. » lui ai-je rétorqué alors que mes doigts tâtonnent sur le velours du sol de la voiture pour y débusquer nos vêtements. « Laisse-moi deux minutes encore, parce que je suis bien là. » Ou presque. « Puis, on ira en ville, on mangera, on prendra un dessert sur la place et on pourra même s’attarder dans la rue commerçante si tu veux. C’est moins sympa que Brisbane, mais… » Mais je l’avais prévu au préalable. J’ai lancé l’idée parce que ma parole est d’argent et je refuse que Sarah vienne gâcher mes projets de l’après-midi. Elle n’en a ni l’étoffe ni le panache. Je lui offre la matinée, mais elle ne remportera rien de plus. « Mais…à moins que tu n’y tiennes pas, je vois pas pourquoi on le ferait pas. » Nous décrocher m’a paru insurmontable, une véritable épreuve en soi, mais déjà je hausse les épaules, lui tend ses effets et déjà je me rhabille, même si j’aurais pu rester là, près d’elle, des heures durant. Au lieu de ça, j’ai rangé une mèche de ses cheveux derrière son oreille, pris de l’envie de lui chuchoter que si je suis moins en colère, je n’en reste pas moins désolé, mais le courage m’a manqué. Plus tard, sans doute. Ce soir, quand il sera temps de débriefer, je lui justifierai en arguments probants qu’elle est tout sauf une remplaçante qui aurait quitté le banc de touche par défaut.
***
Je ne saurais nommer la mouche qui m’a piqué quand, en passant devant mon ancienne école, je me suis interrogé à voix haute de l’état de leur archive. Ce dont je suis certain, en revanche, c’est que la question rhétorique – je me demande jusqu’où on pourrait remonter – eut sur Raelyn le même résultat qu’un coup d’éperon dans les flancs d’un cheval de course. Son visage s’est éclairé de curiosité et j’ai compris que je ne m’en tirerais pas en époussetant ma maladresse d’un revers invisible de la main. « Non ! On n’ira pas voir. » me suis-je défendu avant qu’elle n’ouvre la bouche, certain aux trois-quarts de sa prochaine requête. Ses yeux dévorent chaque recoin de cette petite ville depuis que nous sommes arrivés. Elle photographie, s’immerge, elle joue les touristes qui explorent, non pas Kilcoy, mais les sentiers de mon adolescence et, étonnamment, ça ne me dérange pas, pas un instant. Si je proteste, c’est d’être moins à l’aise à l’idée qu’elle puisse tomber sur les clichés qui datent de mon adolescence, mon âge ingrat. Pas d’appareil dentaire, pas d’acné non plus, mais je n’ai pas réchappé à cette mode à cheval entre deux années durant laquelle nous ressemblions tous à des joueurs de football des pays de l’est. « Je suis sérieux. Vraiment. » ai-je insisté de crainte de peur que mes quolibets sur Rachel-Lynn perde en saveur si je lui offre de quoi s’en défendre. Sauf qu’elle recommence, Rae. Elle me sert ce minois mi-déçu mi-provocateur qui dit : “s’il te plaît !“ et “pff, peureux !“ à la fois. Elle est si expressive avec moi – pour moi ? – que ma détermination craquèle par endroits. Son regard l’émiette sur le sol, à nos pieds et j’ai soupiré. « J’en ai une bien planquée sur le bateau où je dois avoir quoi ? 8 ans ? Je te la donnerai si tu veux. » ai-je néanmoins tenté alors que, dans le fond, j’ai déjà perdu. Nous le savons, tous les deux. Mes traits se sont attendris et mes yeux fuient les siens. N'est-ce pas là le genre de détail qui ne lui échappe jamais ?
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Lun 29 Juin 2020 - 21:04 | |
| I wish it would rain down Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
En s’arrêtant il balaye le peu de self control qui me restais et je fond sur ses lèvres. A quoi bon puisque, de toute façon nous au beau milieu de nul part et que je me ficherais bien d’être surprise ? Je prétendrais rougir, être gênée et me rhabiller en toute hâte mais sur l’instant je ne m’en préoccupe guère tant mon sang bat violemment contre mes tempes, tant mes doigts me brûlent et tant j’ai du mal à contenir mon désir pour cet homme qui a maltraité pour moi son ex épouse parce qu’elle a m’a insulté. Celui qui n’a pas eu peur d’affirmer haut et fort qu’il ne supporte pas que l’on me regarde, que l’on me dégrade ou parle en mal de moi. Celui qui a cogné sur un type qui a osé me toucher. Celui pour lesquels je ressens des sentiments qui jettent de l’huile sur le brasier de mon désir. J’avais oublié ce qu’ils apportaient en s’invitant dans la danse et je réalise à nouveau leur force et leur puissance alors que je pose mes lèvres sur les siennes, que j’enroule mes bras autour de ses épaules ou lorsqu’il me fait sienne sans décrocher ses yeux des miens. Représenteront ils un jour trop ? Avant lui j’aurais répondu à l’affirmative sans hésiter, parce qu’il rendent faibles, parce qu’il constituent une faille à mon masque d’indifférence et de froideur mais alors que ses lèvres accrochent ma peau, alors qu’il m’écrase de son poids et qu’à nouveau il cherche mon regard et que je m’y plonge, je tranche sans la moindre hésitation en faveur d’un non et je réalise qu’au contraire, je n’en aurais jamais assez.
La douceur, absente de cet ébat consommé à la dérobé, s’invite plus tard. Lorsqu’il soulève mon t-shirt pour que nos peaux se frôlent, se touchent et s’écrasent, lorsque mes bras s’enroulent autour de sa taille et qu’il dépose un baiser sur mon front. Je de détache mes doigts que pour les enrouler dans ses cheveux et l’imiter, avant de sceller nos lèvres d’un nouveau baiser. Je réalise que nous n’avons pas besoin de parler pour expliquer ce qu’il vient de se passer, je réalise qu’au delà de la précipitation et de la frustration notre corps a corps avait le goût de la reconnaissance mutuelle et je ferme les yeux pour poser mon front contre le sien. Qu’il nous sépare, qu’il s’éloigne et remonte son jean me semble une épreuve insurmontable et je noue à nouveau mes mains au creu de ses reins l’espace d’un instant, de quelques secondes supplémentaire que je négocie avec moi même. « On va tout faire. » Je rouvre les yeux pour sonder son regard mais je n’y trouve pas de trace d’obligation. « Laisse-moi deux minutes encore, parce que je suis bien là. Puis, on ira en ville, on mangera, on prendra un dessert sur la place et on pourra même s’attarder dans la rue commerçante si tu veux. C’est moins sympa que Brisbane, mais… » Je suis bien aussi, mais déjà je sens sa main s’agiter à la recherche de mon jean, déjà je sens arriver la fin de cet intermède dont nous avions tous les deux cruellement besoin. « Mais…à moins que tu n’y tiennes pas, je vois pas pourquoi on le ferait pas. » « J’en ai envie. » Je me redresse - à regret - et alors qu’il ramène une mèche de cheveux derrière mon oreille, je lui un sourire insolent. « Bien joué mais tu n’y échapperas pas si facilement. » Je suis curieuse de tout le concernant, si je me fiche bien de la véracité de ses propos concernant la qualité des lamington du coin, j’avoue sans rougir mon désir de me perdre dans les rue de son enfance.
❈❈❈❈
J’ai du mal à retenir mon hilarité lorsqu’il me confie qu’il a fait toute sa scolarité dans cet établissement qui accompagnait les gamins de six à seize ans. Une vieille photo de yearbook me donnerait des armes pour répondre à celle qu’il agite sous mon nez dès qu’il veut me narguer, et je meurs d’envie d’obtenir un aperçu de l’adolescent qu’il était. Il ne l’entend pas de la même oreille, et s’engage alors un bras de fer que j’ai déjà gagné d’avance. « Non ! On n’ira pas voir. » Mon grand sourire jure avec l’air outré que je tente d’adopter, si bien que je finis par éclater de rire. « Et pourquoi ? Je veux la voir en vraie cette chemise à carreau. » Et je veux constater si l’image de mon amant lorsqu’il entrait dans l’adolescence colle bien à celle du garçon de ferme que je dessine dans mon esprit depuis que nous sommes passés devant celle de ses parents. « Je suis sérieux. Vraiment. » Mes yeux le supplient autant qu’il s’offusque et je reste plantée là tandis qu’il esquisse un mouvement. Je hausse les épaules, signe que je ne bougerais pas d’un poil et le voilà déjà ouvert aux négociations. « J’en ai une bien planquée sur le bateau où je dois avoir quoi ? 8 ans ? Je te la donnerai si tu veux. » Dure en affaire je secoue la tête avant de m’approcher pour accrocher mes mains à son épaules et me hisser jusqu’à son oreille. Je note le regard appuyée d’une femme d’un certain âge mais je ne m’y attarde pas. « Toi tu essaies de me rouler. » Je me recule, un sourire effronté au coin des lèvres. « Très bien, on ne va pas voir. Mais je veux cette photo et une où tu as entre quatorze et seize ans, c’est non négociable. » Je veux le voir à l’âge ingrat même si je reste persuadée qu’il avait tout d’un tombeur. « De quoi t’as peur ? Je suis sûre que les filles se sont battues pour aller au bal de promo avec toi. » Il n’a eu qu’à sourire et à les fixer de son regard bleu. « Un appareil dentaire ? Les oreilles décollées ? De l’acné ? Quel est ton sombre secret Amos Taylor ? » Et elle, l’a-t-il rencontrée à cette époque ? Je chasse cette question de mon esprit puisqu’elle est malsaine : elle n’a plus la moindre importance et il en va de même pour les souvenir qui s’y rattachent. Elle, je veux l’effacer de sa mémoire. Je m’approche à nouveau, je pose le bout de mes doigts sur son torse. « Si tu acceptes, je porte mon nouveau déshabillé... » Celui qu’il adore. « ...toute une soirée. » Je lève un sourcil l’air de dire ”alors ?”, un air provocateur accroché à sur mon minois. Je joue toujours pour gagner la partie, et en cet instant, je joue pour gagner la photo autant que pour reléguer la rousse au rang de désagréable rappel d’un passé auquel nous n’appartenions pas, mon déshabillé et moi.
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| | | | (#)Mar 30 Juin 2020 - 0:19 | |
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I WISH IT WOULD RAIN DOWN
Notre parenthèse s’est refermée par une boutade qui a achevé de détendre quand je suis déjà bien alangui. Ma colère n’est plus qu’un lointain souvenir et si j’ai envie de cigarette, Raelyn m’a débarrassé de mon besoin d’alcool. Est-ce un autre des bénéfices de cette relation inattendue mais si évidente pourtant ? Au terme d’un sourire et d’un dernier baiser, je retrouve le volant, le crabe de ma rage a desserré ses pinces jusqu’alors refermée autour de mon cœur. Il est mort et je tends la main pour récupérer entre les doigts de ma passagère la cigarette qu’elle m’a allumée. Quant à l’angoisse déliée par cette matinée, elle a disparu, provisoirement, puisque je ne crains plus l’heure du debrief du soir. Ma complice, elle est pétrie de la certitude que Sarah est un chien qui a beaucoup aboyé, mais qui n’a pas su nous mordre au sang. Elle n’est pas parvenue à nous éclabousser du fumier qu’elle a brassé à l’aide du bâton de l’obstination. Par contre, elle est tombée dedans, la tête la première. Est-ce que je jubile ? Non ! J’y pense surtout avec un soupçon d’amertume et une pointe de reconnaissance puisque cette confrontation m’aura au moins appris une chose aujourd’hui : Rae et moi, on peut survivre à tout parce qu’on est lumineux et amoureux. Certes, nous ne sommes pas de ces couples mièvres qui dégueulent des “je t’aime“ du matin au soir. On ne pue pas la guimauve fondue qui dégouline en gestes tendres, surtout en public. Nous sommes de ceux, plus discrets, qui irradient malgré eux et qui se manifestent leur foi en l’autre à travers une passion débordante, un désir incontrôlé et incontrôlable, une soif inextinguible de la présence de l’autre. Nous sommes de ceux qui traite en intrus quiconque nous approche, quiconque nous dérange. Nous sommes de ceux qui se suffisent, simplement, et pourtant, nous réitérons l’expérience de nous promener en public : pour elle, en terre inconnue et pour moi, le long du chemin de mon enfance. Quelques souvenirs m’ont ébranlé la voiture à peine stationnée devant une aire de jeu pour les gosses, mais ceux-là, ils sont en rapport avec Sofia et je n’ai pipé mot. J’ai tourné la tête d’ailleurs, soucieux de ne pas me laisser entraîner par la peine de mon deuil qui s’éloigne peu à peu. Evidemment, je ne suis pas dupe. Je sais que je ne guérirai jamais pleinement. Mon cœur de père, barré d’une cicatrice, ne sera jamais plus intact, mais je vais mieux. Je le sais. Je le sens et, en quittant le véhicule, mon premier réflexe aura été de saisir mon amante par l’épaule, de la flatter d’un léger baiser, de la garder auprès de moi et de songer, devant la vitrine d’un restaurant, qu’on est vachement bien assortis et qu’on a l’air fichtrement heureux : il y a là de quoi faire pâlir de jalousie.
Je l’ai emmenée sur la place principale pour ravir mes papilles d’une madeleine de Proust, mais c’est l’établissement scolaire qui m’a vu et fait grandir qui m’a interpellé. Non loin de l’Eglise, il nous a recouvert de son ombre et j’en ai détaillé l’architecture en exprimant quelques commentaires qui m’étaient seulement destinés. Bien sûr, Rae, de plus en plus curieuse, a rebondi sur la vague pour m’interroger, et si je lui ai parlé de mon vieux prof de math, de ses lunettes rondes et son nez aquilin lui prêtaient les expressions d’une chouette effraie, je n’ai aucune envie de m’aventurer dans les couloirs à la peinture sans doute décatie pour partir en quête d’un yearbook rangé aux archives depuis une éternité. Je n’ai pas envie de perdre l’avantage gagné par le fruit du hasard quand j’aime tant déposer des exemplaires du cliché de Rachel-Lynn un peu partout, au loft ou sur le bateau. Pour les besoins de ma dernière facétie - et non l’ultime - je l’ai collé sur le miroir de la salle de bain avec, en légende : “elle te souhaite une bonne journée”. Moi, hilare, j’ai fondu devant son air offusqué, celui-là même avec lequel elle me dévisage, mécontente que j’ose protester. « Tu vas être déçue, je ne portais pas de chemise à carreaux. En fait, je crois que je n’en ai jamais vraiment porté si ce n’est pour le bal de promo.» ai-je constaté en réalisant qu’à l’heure actuelle, il n’y en a qu’une dans ma garde-robe et je ne la sors jamais. Je me demande même si elle me va encore. « Tu devrais me remercier de t’éviter un déception si c’est comme ça que tu m’imagines.» L’argument est bateau et, comme je tombe déjà à court, je me contente d’asseoir mon refus un rien plus fermement, mais certainement pas assez. Elle m’implore de ses yeux vers et, pour ne pas céder - si ce n’est déjà fait - je détourne le regard et je bénis mon vieux vendeur dans son kiosque, quoiqu’il ait probablement pris sa retraite. « Il me semblait que c’était pour lui qu’on était là.» ai-je lancé en désignant notre objectif de l’index. « Je t’assure, ils valent le coup, bien plus que moi gamin.» Je négocie même pour un autre cliché qui traîne dans mes pénates. Sauf qu’il est difficile de la doubler, Raelyn et, dans le fond, je ne suis pas convaincu d’en avoir réellement envie tant je suis touché par son entêtement, touché également qu’elle se hisse sur la pointe des pieds pour crocheter ses bras autour de mon cou.
Mes mains rejoignent naturellement sa taille et, moi non plus, je ne m’inquiète pas que cette proximité puisse heurter les âmes sensibles alors qu’elle me murmure à l’oreille un précis sur la situation et que je la presse machinalement contre moi. «Moi ? » Je ne suis pas outré, mais j’en ai l’air. « A sept ans, j’étais blond comme les blés, coupe au bol et il me manquait les dents de devant. Je t’assure, ça vaut le détour. » ai-je ponctué tandis qu’elle m’échappe, qu’elle s’éloigne et que je la contemple dans sa petitesse et ces mimiques mutines et délicieuses. « Elle va te plaire, j’en suis certain.» Mais bien moins que celui que j’étais à l’aube de ma vie d’adulte, j’en suis conscient et elle aussi. C’est l’âge le moins flatteur pour les garçons. Nous ne grandissons pas toujours de manière uniforme, ce qui m’a sans doute donné un air dégingandé. « Et je n’ai pas peur. J’ai été épargné.» A part la mèche blonde décolorée très à la mode à l’époque. «Mais, avec quoi je vais te taquiner si je t’en montre une de moi ? » l’ai-je questionnée sans réellement espérer une réponse. C’est plus un fait qu’une interrogation. J’y tiens à cette douceur taquine sans conséquence et j’essaie de lutter. J’essaie de ne pas ployer comme un roseau dès lors que ses doigts courent sur mon torse, maintenant qu’elle nargue mes obsessions. Je la préfère nue, mais je ne suis faiblesse devant certains de ses déshabillés suggestifs. Je suis moins sensible à certains, mais celui dont elle parle, celui qu’elle évoque, il me fait pencher la tête et hausser un sourcil. « Trop court. Toute la journée et la soirée et on pourra en reparler. » Et déjà je me prépare à négocier par principe puisqu’elle a gagné, mon amante. Je lui en montrerai une et puis une autre, peut-être même qu’elle aura le droit de rencontrer le Amos du bal de fin d’années, cliché pris par une mère émue et ravie que je m’y rende avec Sarah. J’avais à peine fêté mes dix-huit ans. Je ressemble au premier de la classe quand j’étais pourtant plutôt moyen, loin d’être passionné par l’école. «A moins que tu sois prête à donner un peu plus de ta personne. » Et mon esprit grouille d’idées salaces que je formulerais volontiers au creux de son oreille. Je révise mon texte en attrapant sa main pour l’attirer auprès de moi, le plus près possible, indifférent aux éventuelles œillades dont celles trop pesantes qu’une voix me hèle et se présente comme le témoin de mes inconvenances.
« Amos Walter Taylor. Mais, qu’est-ce donc que ces manières ? » Surpris, je me sens comme un gamin pris en faute et, pour peu, j’en oublierais que j’ai passé quarante ans tandis que je me retourne pour découvrir l’identité de la trouble-fête. «Oh ! Bonjour Jackie. Ça fait longtemps. Comment tu vas ? » Bras croisés sur sa poitrine alourdie par l’âge, elle m’a toisé avant de darder ses pupilles le long de la silhouette de ma complice et mon sourire s’agrandit. Elle n’est pas méchante, l’amie de ma mère et, d’après moi, même si j’ignore le mot à utiliser pour qualifier la petit blonde à mon bras, je me lance pour donner corps à mon couple, pour le définir, pour signaler à l’insolente que le privilège de l’âge s’arrête où commence le respect.« Je te présente… » « Je sais qui elle est. » Ainsi le ton est-il donné et je me crispe aussitôt. Certainement a-t-elle eu vent des jérémiades de Sarah. (Est-ce qu’il est l’heure de la libérer d’ailleurs ? Depuis quand flânons-nous ?), ce qui justifie sa froideur et ce mépris que je crois reconnaître dans ces yeux. Sauf que le privilège de l’âge s’arrête où commence le respect et c’est à mon tour, désormais, de lui jeter une œillade qui en dit long sur qu’il lui serait préférable de se taire.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mar 30 Juin 2020 - 11:07 | |
| I wish it would rain down Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Nous sommes bien assortis mais, de mon côté, cela a de telles allures d’évidence que je le remarque à peine lorsqu’il glisse son bras autour de mes épaules pour m’attirer à lui. Je crois que la première fois que cela m’a sauté aux yeux c’est il y a plus de deux mois, pour notre première sortie publique ou officielle en tant que duo, lors de l’exposition de la jeune artiste. Il avait fait l’effort de passer une chemise blanche et un blazer qui s’appariait à merveille avec ma robe noire de soirée, mais cela ne tenait pas qu’à ça. Nous respirons la complicité, nos regards se cherchent et s’attirent l’un l’autre naturellement, même au Club lorsque nous nous trouvons l’un et l’autre de chaque côté de la pièce, lorsque ses doigts se posent au creu de mon dos il semble modelé pour l'accueillir, et il semble exister entre nous une mystérieuse alchimie qui n’est pas invisible au reste du monde, je l’ai compris lorsque les yeux de Lola se sont posé sur nous. Moi, je nous trouve beaux, encore plus dans des situations d’adversité, et j’en viens à me demander si la puissance de nos sentiments tiens lui d’évidence pour un inconnu qui poserait les yeux sur nous. Cela me terrifie, l’idée qu’il puisse être identifié comme ma faiblesse en un coup d’oeil, moins à cause de l’image que cela renvoie de moi que parce que j’identifie le risque nouveau qu’il soit pris pour cible : ma prétendue demie soeur me la prouver en tentant de m’atteindre à travers lui. S’il lui arrivait quelque chose je ne me relèverais pas une seconde fois, je dois mettre ma fierté de côté pour me l’admettre mais cela ne fit aucun doute.
Mais pour l’instant l’heure est à la légèreté et, après la colère, après les cris, après la frustration et la passion de notre ébat à la dérobé à l’arrière de sa voiture, nous en avons tous les deux besoin. Je joins l’utile à l’agréable puisque je juge utile toute activité me permettant d’assouvir ma curiosité à son égard. Quel genre d’adolescent était-il ? A quoi ressemblait-il ? En a-t-il fait voir de toutes les couleurs à ses parents ou bien était-il studieux et sage ? Au lycée, appartenait-il à la clique des sportifs, des intellos, des populaires ou comme moi, évoluait-il un peu en marge de tout ça ? Je soupçonne que nous avons connu des trajectoires bien différentes avant de devenir ce que nous sommes aujourd’hui, et j’aime qu’à travers cette balade dans la ville qui l’a vu grandir il vienne étayer certaines de mes théories et en invalider d’autre. « Tu vas être déçue, je ne portais pas de chemise à carreaux. En fait, je crois que je n’en ai jamais vraiment porté si ce n’est pour le bal de promo. » Amusée et surprise, je le dévore du regard. « Toi tu as porté une chemise à carreau pour ton bal de promo ? » Mon dieu je veux voir ça. Je ne suis pas allée au mien, si ce n’était pas déjà une évidence. Il ne rebondit pas sur mon affirmation qui le dépeint comme un bourreau des coeur au lycée et mon instinct me souffle Sarah. Je ne connais pas l’âge exacte qu’avait sa fille, mais c’était une jeune femme il y a trois ans, ce qui le place certainement dans le rôle d’un très jeune père. Etait-elle son premier amour ? Qu’est ce qui lui a plu chez elle ? « Tu devrais me remercier de t’éviter un déception si c’est comme ça que tu m’imagines. » Je lui jette un regard qui parle pour lui même et qui dit ”je ne suis pas dupe, tu essaies d’y échapper. Et il essaye encore, en tentant de reporter mon attention sur l’échoppe du vendeur de pâtisseries. « Il me semblait que c’était pour lui qu’on était là. Je t’assure, ils valent le coup, bien plus que moi gamin. » Un sourire mutin étire mes lèvres et, bien décidée à ne pas bouger dans que je n’aurais pas ce que je désire, je reste plantée là. « Ça c’est ce que tu crois. Moi j’ai toujours eu une idée derrière la tête. » L’envie de lui voler une photo d’adolescence m’est venue après, mais ce ne sont pas les lamingtons qui sont à l’origine de mon envie de découvrir Kilcoy. « Moi ? A sept ans, j’étais blond comme les blés, coupe au bol et il me manquait les dents de devant. Je t’assure, ça vaut le détour. » Et je récupèrerai celle ci aussi, puisque je l’imagine déjà, mais je suis dure en affaire. « Et je n’ai pas peur. J’ai été épargné. Mais, avec quoi je vais te taquiner si je t’en montre une de moi ? » « Tu devras faire preuve d’imagination. » Il pourra toujours agiter mon prénom de naissance sous mon nez. « Mais c’est équitable. » Les bras croisés sous ma poitrine, je cherche à camper dans mon rôle de négociante, mais le sourire qui ne quitte pas mon visage me donne peu de crédibilité. J’abandonne rapidement pour le rôle de la tentatrice, dans lequel je me glisse avec bien plus de facilité. « Trop court. Toute la journée et la soirée et on pourra en reparler. » Je fais mine de réfléchir un instant. « Je le mettrais sous mes vêtements. » Au Club, dehors, quand il ne pourra pas me déshabiller et que ça le rendra fou. « Une journée. Et une soirée. » Je lui tends une main pour faire mine de sceller notre accord. Je continuerai de toute façon à le houspiller tant que je n’aurais pas ce que je veux, quitter à me balader nue sous ses yeux sans le laisser poser ses mains sur moi. Le temps que j’arriverai à tenir et museler mon propre désir en tout cas. Plutôt que de serrer ma main il l’attrape pour m’attirer à lui et je frémis déjà d’anticipation alors que je sens son souffle chaud contre mon oreille. « A moins que tu sois prête à donner un peu plus de ta personne. » Mes doigts glissent sur la peau fine de sa nuque et je me hisse sur la pointe des pieds pour y déposer un baiser. J’ambitionne de poser sagement mes lèvres sur sa peau puis de jouer le rôle de l’ingénieur, prétendre ne pas comprendre à quoi il faut référence en nourrissant nos désir respectifs mais je suis interrompue avant de pouvoir flatter son cou d’un baiser. « Amos Walter Taylor. Mais, qu’est-ce donc que ces manières ? »
Coupée dans mon élan, je dévisage l’intruse. Il s’agit d’une femme d’une soixantaine d’année, à l’air sévère et qui semble équipée pour faire ses courses. Ma première pensée me glace le sang un instant : je me demande s’il s’agit de sa mère. Cette dernière ne me fait pas peur et je ne suis pas du genre à chercher l’approbation de ses parents, mais le jour où cette rencontre arrivera - si elle arrive - je préfère pouvoir m’y préparer et qu’elle ne me trouve pas prête à dévorer de baiser le cou de son fils. Mais Amos me garde au creux de son bras, il sourit, et j’en déduis rapidement que la femme qui nous fait face ne doit être qu’une connaissance. « Oh ! Bonjour Jackie. Ça fait longtemps. Comment tu vas ? » Elle, elle n’a pas l’air aussi contente de le voir, ou plutôt de me voir moi. « Je te présente… » « Je sais qui elle est. » J’ignore ce qu’il s'apprêtait à dire et si je lui poserai certainement la question plus tard, pour l’heure mon corps se tend lorsque notre interlocutrice le coupe. J’ai supporté les insultes de Sarah en silence mais il semble que ma coupe soit pleine puisque je fais grâce à cette femme un constat qui me blesse autant qu’il m’agace : ici, à Kilcoy, je serai toujours la remplaçante. J’avais envie de découvrir cet endroit mais à présent je m’y sens de trop et, si je ne me montre pas agressive, je suis clairement sur la défensive quand je réponds à sa place, fatiguée qu’aujourd’hui tout le monde semble décidé à parler de moi comme si je n’étais pas présente. « Et qui je suis dans ce cas ? » A nouveau elle me toise de la tête aux pieds et je ne cille pas. C’est Amos, qui désamorce la situation et m’entraine un peu plus loin et moi, je garde mes yeux dans les siens un instant avant que mon amant ne parvienne à récupérer mon attention. Je darde mes yeux dans les siens et, instantanément, je me radoucis. « Je suis désolée, j’aurais dû la laisser parler. » Je prends une inspiration et je secoue la tête mais je ne suis pas dupe, la seule chose qui m’aiderait à redescendre efficacement c’est de fermer les yeux et d’enfouir ma tête dans son cou tandis qu’il me tient dans ses bras mais le sentiment d’être une intruse me colle à la peau et je n’arrive pas à franchir le pas. « On peut reprendre où on en était, c’est rien. »
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| | | | (#)Mar 30 Juin 2020 - 18:21 | |
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I WISH IT WOULD RAIN DOWN
Toutes ces frivolités autour de mon moi adolescent ne m’irritent pas, elles m’enchantent parce que c’est léger et qu’au terme de ce début d’après-midi, nous en avions besoin autant que de cette étreinte consommée sur le qui-vive. Bien sûr, je rechigne à plier le genou devant sa requête. Je feins de m'opposer au privilège de gagner une photo, mais ce n’est que le premier lancer de dés pipés. Elle a déjà gagné, Raelyn. Elle l'a remporté haut la main faute à ce regard mi-figue mi-raisin, à ses éclats de rire, à ses taquineries et à ses tentatives de cabotinages. D’après moi, elle négocie par amour du jeu et non pour me convaincre. Elle sait qu’elle ressortira vainqueur de ce combat puisque j’ai détourné les yeux et que j’en raconte trop ou pas assez que pour la laisser sur sa faim. Et, mes vaines protestations, elles donnent lieu à un malentendu qui étire mes lèvres d’un sourire d’ailleurs : « Mais non, une chemise, mais pas à carreaux. » ai-je répliqué conquis par les mimiques de son faciès de poupée. J’ai envie aussitôt envie de l’enlacer et d’avancer collé-serré et cahin-caha vers le marchand de lamingtons, celui qui me ferait volontiers saliver et qui ne remporte auprès d’elle aucun des suffrages escomptés. « C’est vrai que ça ne l’est pas vraiment, mais je n’ai rien demandé, ça m’est tombé tout cru dans la bouche. » me suis-je défendu tant l’argument fait mouche. J’aime l’équité. Aucun couple ne peut survivre si les libertés des deux parties n’est pas équilibrée et, pour ne pas la perdre, cette femme, je veille au quotidien à la respecter, à ne pas l’étouffer ou l’emprisonner, à la traiter comme la femme moderne qu’elle est. J’ai mis autant de cœur que je ne m’acharne à la détourner de son objectif pourtant : ce fut vain et, qui plus est, annonciateur de changement.
Le vent a tourné dès lors qu’elle a opté pour la tactique de la dernière chance : m’appâter à travers ma faiblesse pour son corps nu ou flatté par la soie sauvage d’un déshabillé coquin. Dans ma tête, tous les signaux d’alerte s’allument en même temps. Ils m’avertissent que je n’ai pas besoin de ça pour contempler les avantages de sa coquetterie. Ils me soufflent qu’au fond, je l’ai toujours préférée dévêtue que le contraire. Ils me fustigent également d’être trop généreux, trop peu exigeant, vu que j’aurais été en droit d’en réclamer et d’en attendre bien davantage. Sauf que l’inclination a pris le dessus sur la raison et, dès lors que les images affluent dans mon cerveau, je réfléchis moins avec ce dernier qu’avec l’épicentre des mes plus bas instincts. Si j’élargis la teneur de l’enjeu, il n’est que bagatelle. J’ai tant idées grivoises en tête que je la tire vers moi, la serre dans mes bras, cache mon visage pour lui susurrer un résumé à l’oreille. Le monde autour ? Il a disparu. Aujourd’hui, j’ai à nouveau quinze ans et, si le doute avait subsisté, l’intrusion de Jackie, complice de ma mère en matière de ragots, m’a propulsé près de vingt-cinq ans arrière.
J’ai toujours eu beaucoup d’affection pour cette vieille dame au visage ovale d’être grassouillette et au visage rubicond. Plus jeune, il m’arrivait d’ailleurs de me moquer gentiment, avec mes frères, de ses tics de langage, sa voix nasillarde et son regard perpétuellement réprobateur. Autant dire que je l’ai saluée en lui dévouant une affection particulière. J’eus même la politesse de pivoter vers elle et de ne plus maintenir Raelyn que d’une main. J’ai été jusqu’à faire fi de mon regret qu’elle avorte un moment riche de tendresse, peut-être déplacé compte tenu de mon âge, mais qui contribue jour après jour à me ramener parmi les vivants. Et qu’ai-je récolté ? De l’ingratitude à l’état brut. Une œil sombre et méprisante, non pas envers moi, mais destinée à Raelyn. Une autre, pour s’y être essayée, croupi dans sa chambre, une autre dont la peine aurait pu être légitime si elle ne s’était pas jouée de moi durant des années. Qu’elle m’ait coupé la parole, la ménagère, je m’en tape. En revanche, son dédain, jumelé à la crispation de Raelyn – elle se raidit dans mes bras – ouvre le première verrou de la cage dans laquelle j’ai enfermé les chiens de ma rage un rien plus tôt. D’être encore fraîche, elle aurait eu tôt fait d’exploser au milieu de la place publique. Sauf que Raelyn m’a devancé et quoique je n’aie décelé aucune agressivité dans le timbre de sa voix, je réalise que les quelques horreurs cohérentes crachées par Sarah a heurté mon amante. Si elle ne l’a pas blessée au point que son cœur en saigne, je soupçonne Raelyn de déployer une énergie considérable à ravaler le goût amer abandonné par l’astreinte d’avoir choisi la noblesse du silence à la bassesse de certaines bravades. Tout concentré sur son visage blême, j’ai froncé les sourcils et je nous ai éloignés de la harpie sans un regard pour la petite emmerdeuse. Elle a hurlé après moi, m’a menacé de rapporter à ma mère mon comportement grossier et, en guise de “va te faire foutre“, je lui ai présenté mes talons plutôt que mes pointes et je lui ai adressé un salut vague de la main. Rae, guidée par mes pas, elle ne l’a pas quitté des yeux et ça m’a fait mal au cœur d’imaginer ce qui lui traverse l’esprit, ce qui alourdit son cœur au point qu’elle me présente des excuses. « Hé. Tu n’as pas à être désolée.» l’ai-je interpelé doucement une fois dans la file de chez le vendeur en cherchant à capter son regard. « C’est une vieille fille mêle-tout que ses gosses ne regardent plus tellement elle est chiante et bête. » Et, je ne mens pas et, pour le lui assurer, j’ai relevé son menton de mon index. « Tu sais quoi ? On va rentrer. J’en prends quelques-uns et puis on se barre. » Je n’ai pas attendu un signe d’assentiment que j’ai ceint sa taille, je l’ai rapprochée et sur son front, ses paupières et son nez, j’ai déposé mes lèvres. « On en était là, je crois. Au moment où tu allais me remercier pour la photo…» ai-je affirmé en espérant que cette victoire, en plus de ma tendresse, lui fera l’effet d’un onguent.
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J’ai cru pouvoir l’éviter, mais je sais que tôt ou tard, nous devrons aborder cette journée afin de désamorcer la mine posée par Sarah entre Raelyn et moi. J’ai cru que ce n’était pas nécessaire parce que du restaurant jusqu’à notre rencontre avec Jackie, elle m’a paru normal et, nous, pareils à nous-mêmes. Sauf que l’attitude de Rae a mis en lumière des hypothèses qui risquent de se muer en reproches un jour ou l’autre. Alors, je profite du trajet pour séduire mes pupilles de mes douceurs – je n’aurais pas pu attendre – et badiner avec mon amante. « Alors ? Tu veux la voir cette photo ?» lui ai-je offert en réparation de cette journée pourrie par l'enfer des autres. « Il y en quelques-unes qui traînent dans la galerie de mon téléphone. Tiens.» Je lui ai tendu le gadget, mais je l'ai défalqué du passage de sa main avant qu'elle ne s'en saisisse. « Attends. J'ais des conditions d'abord. Tu n'effaces aucune photo. Tu ne te transfères aucune photo. Et... interdiction de m'appeler Walter.» Et, c'est non-négociable, au même tire que je n'oublie pas qu'elle me doit une journée et une soirée dans son déshabillé.
Durant ce silence entrecoupé de quelques grimaces ou éclats de rire, j'ai tissé le tissu d'une approche idéale pour l’aborder concernant Sarah lorsque nous serons rentrés. Nous approchons déjà d'ailleurs et, tandis que je débouche en ville depuis la sortie de l'autoroute, je ne me dirige pas d'instinct vers la Marina, mais vers le loft. J’ai à cœur qu’elle retrouve son territoire riche en symbole pour nous deux puisque c'est dans ce salon que tout s’est joué entre nous. Et, si j'y pense souvent, je me doute que, tout comme moi, elle est soumise à ses souvenirs. Je suis même convaincu que ma présence s’impose dans chaque pièce et qu’elle a supplanté celle de ses anciens amants. Alors, ça me convient, moi. Ce qui m’inquiète résulte d’une évidence : ma maladresse. J’ai peur de trop en dire ou pas assez. J’ai peur de la froisser en invitant Sarah dans le divan ou dans la chambre ? Epuisé par le trajet, je me suis au préalable laissé tenter par un whisky et, tandis que je nous en ai servi un, j’ai rêvé d’un bon bain bien chaud. « Si je nous fais couler un bain, tu viens avec moi ? » lui ai-je proposé la tête enfouie dans son bar sans trop savoir dans quelle pièce elle aura échoué, et ce malgré qu’il s’agisse d’une évidence.
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| | | | | | | | (Amelyn #20) ► I WISH IT WOULD RAIN DOWN |
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